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Sciences politiques

Les nouvelles armes de l'empire américain

Barack Obama n'a pas rompu avec la politique va-t-en-guerre de son prédécesseur, George W Bush. Il a au contraire approfondi cette politique en lui fournissant de nouvelles armes et un nouveau visage. Dans cette enquête dévastatrice, Nick Turse montre comment le Pentagone et ses partenaires gouvernementaux, s'inspirant des préceptes classiques des guerres coloniales et tirant avantage des dernières avancées technologiques, ne cessent de peaufiner la recette de la guerre du XXIe siècle dont les six principaux ingrédients sont le développement des drones, l'utilisation de "soldats civils", le recours aux troupes supplétives, les opérations spéciales, les missions d'espionnage et la cyberguerre. De l'Amérique latine à l'Afrique en passant par le Moyen-Orient et l'Asie, cette guerre se déploie chaque jour davantage, à mesure que se poursuit la militarisation de la CIA, que des bases secrètes de drones sortent de terre et que sont initiés des programmes de formation et d'entraînement pour les armées des pays "amis". Si cette nouvelle doctrine est présentée comme la façon la plus sûre, la plus efficace, la plus éthique et la plus économique d'assurer la sécurité des citoyens américains, nous sommes encore loin d'avoir pris la mesure des ravages de ce nouvel âge de l'impérialisme. "Ce qui apparaît aujourd'hui comme une formule magique pourrait bientôt se révéler un désastre absolu, prévient Nick Turse. Un désastre dont on ne se rendra compte, malheureusement, qu'une fois qu'il sera trop tard."

03/2014

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Economie

Une fraude presque parfaite. Le pillage des caisses d'épargne américaines par leurs dirigeants

La récente crise financière n’est pas la première à avoir révélé les maux du système bancaire américain. En 1986 éclate la crise des caisses d’épargne locales (Savings and Loan), qui secoue les États-Unis et oblige les autorités publiques à intervenir, malgré le libéralisme ambiant de l’époque. Cette crise méconnue en Europe provoque la faillite de plus de mille caisses d’épargne, entraînant la fermeture de mille six-cents autres établissements dans leur sillage. William Black a travaillé notamment comme directeur de la Federal Home Loan Bank Board. Il décrit dans cet ouvrage, qualifié de « classique » par le prix Nobel américain George Akerlof, les événements qui ont mené à une des plus grandes crises bancaires de l’histoire américaine : une bulle immobilière gonflée par les déductions fiscales, la dérégulation de l’ensemble du secteur, des pratiques frauduleuses, les lobbies bancaires, les connivences politiques… Nous voyons la catastrophe de l’intérieur, dépeinte par l’homme qui a subi des menaces personnelles pour avoir dénoncé les malversations au sein des directions. L’auteur tire de cette expérience le concept de “Control Fraud”, ou fraude du contrôleur : lorsque les dirigeants déforment les règles du jeu pour maximiser leurs gains personnels, quitte à mettre en péril leur propre entreprise. Comme il l’a expliqué à la Commission des finances du Congrès américain à l’occasion de la faillite de Lehman Brothers, c’est aussi ce concept qui nous permet de comprendre la vraie nature de la crise de subprimes des années 2007-2009. Visiblement, l’histoire se répète…

01/2012

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Littérature étrangère

Le cavalier

A peine son père a-t-il été pendu haut et court que le jeune garçon est chassé de son village, trahi par le maître d'école et traqué par les bonnes gens. Il entame sa propédeutique du mal à l'école d'un homme des bois qui l'initie au braconnage, aux rapines et aux détroussages furtifs sur les chemins qui traversent une sombre forêt boréale. L'initiation se poursuit sur le mode macabre et métaphysique dans les catacombes d'un monastère où le novice a la tâche d'édifier un vaste monument funèbre en agençant crânes et ossements. Il est alors promu émissaire d'un Dieu vengeur et s'en va plein sud. Le vrai baptême du sang se fera au passage de la ligne, dans l'eau rougie, lors d'un massacre de Léviathans. Commence alors, par les plaines arides et les gorges hérissées d'aloès, l'inexorable descente du cavalier sur son cheval blême, vers l'envers du monde où le mal triomphe dans l'avilissement et le carnage. Le Cavalier est une allégorie foisonnante, poétique et sombre qui allie subtilement mythe, réalisme magique et faits historiques pour nous raconter la conquête et la colonisation de l'Afrique du Sud. Les aventures du protagoniste, sur fond d'Apocalypse, la mission dont il s'acquitte inexorablement, dans une débauche d'images où se retrouvent Boccace, Dante, Bosch et Melville, sont une interrogation sur le mal, la violence et le vice qui convulsent le Sud... et le reste du monde. Traduit de l'anglais par Catherine Glenn-Lauga

06/1998

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Musique, danse

Les funérailles de Chopin

" Je reçois aujourd'hui quelques personnes, entre autres madame Sand, écrivit Chopin à un ami polonais de passage à Paris en décembre 1836. Presque en post-scriptum, il ajouta que Liszt jouerait et que le très célèbre ténor Adolphe Nourrit chanterait. Pour l'occasion, Sand accepta de faire un compromis. Elle abandonna ses pantalons noirs et sa redingote pour un pantalon bouffant blanc et une ceinture en étoffe, le costume si sexuellement ambigu d'une houri ou d'un pacha ; surtout, elle arborait les couleurs du drapeau polonais. " A vingt et un ans, Chopin quitte définitivement une Pologne bâillonnée par la Russie et arrive à Paris, où deux concerts suffisent à faire de lui la coqueluche des plus grands. De Schumann à Liszt, de Mendelssohn à Delacroix, tous portent aux nues celui qui va incarner comme nul autre le rêve, l'énergie et la fougue romantiques. Une icône qui a tout pour briller : le génie, le succès et l'amour de la femme la plus scandaleuse d'Europe, George Sand. Quand il s'éteint, deux décennies plus tard, le succès n'a pas amené la fortune, ni la gloire brisé la solitude. Avec Les funérailles de Chopin, Benita Eisler conte avec brio, sensibilité et une multitude de détails d'une indiscrétion inouïe, la chute d'une des plus grandes étoiles de la musique. La précision de ses recoupements et l'acuité de son regard construisent pas à pas un tableau vivant où se nouent et se dénouent les fils d'une destinée tragique.

01/2004

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Critique littéraire

Les aveux du roman. Le dix-neuvième siècle entre Ancien Régime et Révolution

C'est dans le roman qu'on peut lire, plus encore et autrement que dans l'histoire, le long et difficile dialogue entre deux humanités que la Révolution française a séparées : celle, aristocratique, de la civilité, du goût, du commerce des esprits, des mœurs et des manières; celle, démocratique, qui devait les congédier au nom de l'égalité. Mais c'est dans le roman aussi que la Révolution peine à imposer les principes égalitaires. Car il n'y a pas, en littérature, de table rase. Le roman en France reste attaché par mille et un fils à la société que la Révolution a détruite; il ne cesse de les renouer et de les tisser à sa manière : le monde évanoui se perpétue dans les Lettres. Mona Ozouf a voulu le retrouver en relisant quelques romans qui jalonnent le XIXe siècle, de Germaine de Staël à Anatole France, en passant par Balzac, Stendhal, George Sand, Hugo, Barbey d'Aurevilly, Flaubert, Zola. Au fil de ses lectures, elle repère ce que l'Ancien Régime a légué à la France moderne. Elle raconte les espoirs et les illusions qu'il continue à nourrir. Elle met en lumière ce que le travail de la démocratie comporte de vitalité, de promesses, de réussites individuelles; mais aussi ce qu'il recèle de banalité, d'uniformité, parfois de désenchantement. La longue négociation que retrace cet essai entre Ancien Régime et Révolution s'achève sur un compromis, que bientôt l'affaire Dreyfus paraîtra dénoncer, sans pour autant parvenir à en altérer les termes.

09/2001

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Critique littéraire

Cité Champagne, Esc. i, appt. 289, 95-Argenteuil. Editions Champ Libre, Tome 1 (1968-1971)

Juste après 68, la révolution parut soudainement à portée de main. Sur la manière d'y parvenir, chacun avait sa théorie, mais, dans la pratique, tous voulaient vivre sans temps morts. Plus question de changer le monde sans se changer soi-même. Ni de croupir derrière la vitre en attendant les lendemains qui chantent. Dès lors que ça craquait partout, plus rien n'était impossible. C'est dans ce climat d'exaltation que Gérard Guégan, chômeur porté sur le romanesque, et Gérard Lebovici, riche imprésario rêvant de damer le pion à Gallimard, envisagèrent de créer avec les Editions Champ Libre le cheval de Troie d'où surgiraient les nouvelles âmes sensibles, seules capables d'incendier le Vieux Monde. Il s'agissait ni plus ni moins de produire des livres qui, en plus de refléter le fond de l'air, attenteraient, dans la forme que leur imaginerait Alain Le Saux, au goût dominant. Cité Champagne n'est donc pas un de ces essais historiques, où le vivant embaumé suinte l'ennui, mais une sorte de traversée du miroir ressuscitant, avec allégresse, un passé que ni la mort ni la trahison n'avaient encore réduit en cendres. Un passé où Archie Shepp, Jim Morrison, Reiser, George Romero, Janis Joplin faisaient cause commune avec le Black Power, les 343 avorteuses, les Weathermen, le Fhar. Un passé que les Editions Champ Libre incarnèrent au plus près de la chair. Cité Champagne sera suivi de 40, rue de la Montagne Sainte-Geneviève (1972-1974).

04/2006

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Sciences politiques

Jésus est juif en Amérique. Droit évangélique et lobbies chrétiens pro-Israël

L'alliance solide et profonde qui unit les Etats-Unis et Israël depuis plus de soixante ans est communément attribuée à l'influence d'un lobby juif tout-puissant qui tirerait les ficelles de la politique étrangère américaine au Moyen-Orient. Or cette vision réductrice néglige un aspect essentiel de la question : aujourd'hui, aux Etats-Unis, les supporters d'Israël les plus fervents et les plus nombreux sont issus de la droite chrétienne. Ces partisans dévoués de l'Etat juif, que l'on appelle chrétiens sionistes, sont convaincus qu'il relève de leur devoir religieux d'aimer et de protéger Israël. En une quarantaine d'années, ils ont gagné une influence sans précédent dans le système politique, aidés par l'explosion du conservatisme et par leur partenariat avec les faucons israéliens. De George W. Bush à Sarah Palin, le soutien à Israël est désormais une figure imposée pour tout candidat républicain. En plongeant dans l'univers exalté des chrétiens sionistes, Célia Belin dévoile l'extraordinaire montée en puissance d'un mouvement politique inspiré d'une théologie archaïque, fondamentaliste et radicale. À l'heure où il s'agit de mettre un terme au conflit qui empoisonne le Proche-Orient depuis des décennies, tous les partisans de la paix doivent garder un oeil sur ces amoureux incontrôlables d'Israël. Les Israéliens aussi doivent se méfier de ces nouveaux amis tombés du ciel. En mélangeant religion et politique, les chrétiens sionistes contribuent à transformer le conflit territorial entre Israéliens et Palestiniens en un combat pour la vérité religieuse.

02/2011

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Histoire internationale

Little Big Horn

"Jamais je n'oublierai cette bataille". Chef de guerre cheyenne Two Moon Un brûlant dimanche de juin 1876, dans la vallée de la Little Big Horn, au coeur de l'Ouest américain : une coalition de Sioux et Cheyennes, réunie par les chefs Sitting Bull et Crazy Horse, anéantit le 7e de cavalerie du général Custer. Immédiatement, la bataille est propulsée au rang de mythe identitaire des Etats-Unis. Un mythe qui dure : à ce jour, aucune bataille nationale ne déclenche une telle fascination outre-Atlantique. L'historien, pour sa part, se retrouve face à de nombreux mystères : la défaite était-elle due aux erreurs et aux ambitions de George Armstrong Custer ? Comment les Indiens ont-ils vécu leur victoire emblématique ? Comment expliquer ces témoins que l'on a voulu faire taire ou ces cartes truquées ? Du fracas de la guerre de Sécession aux clameurs des Grandes Plaines, l'auteur nous plonge dans une Amérique brutale, brossant le portrait sans fard des icônes Custer, Sitting Bull et Crazy Horse mais aussi d'acteurs moins connus de la période. L'immersion se poursuit avec la bataille elle-même, qui reprend vie à hauteur d'homme, à travers la voix de dizaines de témoins oculaires et d'experts. Fruit de sept ans de recherches et de voyages sur le terrain, cette "autopsie" d'une légende a été considérée dès sa première édition comme la référence sur le sujet. Membre des Little Big Horn Associates, titulaire d'une maîtrise d'Histoire, David Cornut ouvre ici l'un des dossiers les plus controversés de l'histoire américaine.

06/2018

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Pléiades

Théâtre complet

De son premier grand amour, Musset a conclu que la faculté d'aimer lui serait à jamais étrangère ; d'où, peut-être, les caractéristiques de son théâtre : ce dégoût de la débauche, ce vain désir d'un bonheur simple, cette conviction que rien de pur ne sera plus offert à qui s'est une fois livré au plaisir. Sous cet éclairage, qu'est-ce que Lorenzaccio, sinon le drame de l'idéal absent, du scepticisme absolu et du désespoir qui saisit l'homme affronté à la perte d'un paradis ? S'il est réducteur de négliger chez Musset le versant de la fantaisie, qui inspire nombre de ses pièces, on se gardera d'oublier que l'auteur du Chandelier est aussi celui de La Matinée de don Juan, un court fragment dont le héros vieilli mène, par le truchement d'un Leporello sans illusions, la quête sans espoir, comme machinale, de l'idéal féminin. La nouvelle édition du Théâtre complet de Musset contient les quinze pièces rassemblées sous le titre de Comédies et proverbes et ici données à lire dans leur version originale, antérieure aux manipulations imposées par les contraintes de la scène. Elle procure également les ouvres dramatiques non recueillies par leur auteur ou publiées posthumes, ainsi que des fragments et des ébauches où l'on trouve du meilleur Musset. On découvrira en appendice les textes qui sont à la source de Lorenzaccio : le livre XV des Chroniques florentines de Varchi et la pièce de George Sand, Un conspiration en 1537.

03/1990

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Cinéma

Nous resterons, pour vivre et mourir, avec les loups-garous. Confession théorique

Le lecteur tient entre ses mains un écrit-garou entremêlant la théorie du cinéma et l'analyse des films avec la part vécue qui se rejoue alors, indéfiniment, dans un autre plan de l'expérience, mais aussi avec des réflexions, des aphorismes sur les images, l'homme, l'animal... Le penseur des images n'écrit jamais qu'à partir de l'enfant qu'il a été, parfois du jeune homme. Nous ne sommes rien d'autres que les penseurs des êtres que nous fumes. Des affects dont nous nous sommes absentés. Nous sommes les théoriciens de la quantité de trahison que nous avons été capables de nous infliger. Ce livre raccorde une théorie du cinéma, un chemin d'écriture sur le cinéma, à une enfance et à un amour perdus, tous deux placés sous le signe des loups et de la mélancolie. La plupart de ces raccords sont brutaux. Ils dessinent moins une iconographie que, de Darwin à Ovide, en passant par la théologie, la littérature ou la philosophie, une ichnographie des métamorphoses, des corps doubles : des doublures et des duplicités. Les loups-garous m'ont accompagné, sous une forme ou une autre, toute ma vie. J'en propose ici une manière de récit intime, illicite, à travers leurs images dans de nombreux films : de George Waggner à John Landis ou Michael Mann, en passant par Terence Fisher, Eugène Green, Jacques Tourneur, Alain Resnais, Philippe Grandrieux, Apichatpong Weerasethakul, Eric Rohmer, Cecil B. DeMille, Wes Craven — et bien d'autres.

04/2019

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Histoire internationale

Lawrence d'Arabie. Gloire et légendes

"Son nom vivra dans l'Histoire", écrivait le roi George V à l'annonce de la mort de Thomas Edward Lawrence (1888-1935), plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie. Le vif intérêt que continue de nourrir le public pour T.E. Lawrence, à travers le monde, ne laisse pas d'interroger. Depuis les années 1920, ce personnage a suscité une abondante littérature dans de nombreuses langues : biographies, romans, pièces de théâtre, bandes dessinées... Comment expliquer la persistance de cet engouement ? Lawrence d'Arabie, c'est l'association, dans un même nom, de l'aventure, du rêve et de l'exotisme, un mélange de Rudolph Valentino, de Mata Hari et de Douglas Fairbanks. L'Américain Lowell Thomas l'avait bien compris, qui imagina des conférences publiques consacrées à ce personnage et fin ainsi à l'origine du mythe, immédiatement après la Première Guerre mondiale. C'est ce mythe bien vivant qu'interroge ici Christophe Leclerc, la postérité de T.E. Lawrence et ses cycles, alternant gloire et réprobation, idéalisme lumineux et mystères. Sur les deux rives de la Manche, Anglais et Français ont projeté sur ce personnage quantité de rêves et de fantasmes Porté au pinacle ou cloué au pilori, érigé en bâtisseur de nations ou en super-espion machiavélique, dépeint en masochiste homosexuel ou en ascète préoccupé de rédemption, T.E. Lawrence a très tôt suscité la controverse. A partir d'une impressionnante bibliographie en langues française et anglaise, cet ouvrage de synthèse restitue la variété des discours sur T.E. Lawrence, dans une admirable polyphonie.

06/2018

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Littérature française

Le chemin du diable

Printemps 1824 : à Darlington, dans le nord de l'Angleterre, l'ingénieur George Stephenson construit la première ligne de chemin de fer. En drainant un étang, ses ouvriers découvrent un squelette qui pourrait être celui de lady Beresford, disparue vingt ans plus tôt dans des circonstances mystérieuses. Nommé bien malgré lui juge de paix, le notaire Edward Bailey, disciple de Byron et grand amateur de madère, tente de démêler un imbroglio mêlant rumeurs, légendes et polémiques autour du projet de ligne ferroviaire. Pendant ce temps, à Londres, un étrange livre retrouvé dans la prison pour dettes de la Marshalsea arrive entre les mains de l'avocat Leonard Vholes. Sa page de garde porte le sceau des Beresford. Il n'en faut pas plus pour que Vholes dévide le fil de ses souvenirs, apportant au mystère un nouvel éclairage... A Londres comme à Darlington, les temps sont difficiles pour les laissés-pour-compte de la révolution industrielle : le progrès ne profite pas à tout le monde, l'argent coule à flots, mais invariablement vers les mêmes poches, et le massacre de Peterloo, où la troupe a sabré des manifestants pacifiques, reste dans toutes les mémoires... Peuplé de personnages pittoresques —l'imperturbable clerc Snegg, le fantasque Caporal, vétéran des guerres napoléoniennes, ou le tout jeune Charles Dickens en personne —. Le chemin du diable est à la fois un malicieux hommage au roman gothique, et la chronique haute en couleur d'une période complexe dans laquelle notre propre monde plonge ses racines.

04/2017

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Histoire internationale

Africa Unite ! Une histoire du panafricanisme

Sommes-nous africains ? Qu'est-ce que l'Afrique ? De cette double interrogation, née au XVIIIe siècle dans la diaspora africaine déportée aux Amériques, a émergé un vaste mouvement intellectuel, politique et culturel qui a pris le nom de panafricanisme au tournant du XXe siècle. Ce mouvement a constitué, pour les Africains des deux rives de l'Atlantique, un espace privilégié de rencontres et de mobilisations. De la révolution haïtienne de 1791 à l'élection du premier président noir des Etats-Unis en 2008 en passant par les indépendances des Etats africains, Amzat Boukari-Yabara retrace, dans cette ambitieuse fresque historique, l'itinéraire singulier de ces personnalités qui, à l'image de W.E.B. Du Bois, Marcus Garvey, George Padmore, C.L.R. James, Kwame Nkrumah ou Cheikh Anta Diop, ont mis leur vie au service de la libération de l'Afrique et de l'émancipation des Noirs à travers le monde. Mêlant les voix de ces acteurs de premier plan, bientôt rejoints par quantité d'artistes, d'écrivains et de musiciens, comme Bob Marley ou Miriam Makeba, la polyphonie panafricaine s'est mise à résonner aux quatre coins du " monde noir ", de New York à Monrovia, de Londres à Accra, de Kingston à Addis-Abeba. Les mots d'ordre popularisés par les militants panafricains n'ont pas tous porté les fruits espérés. Mais, à l'heure où l'Afrique est confrontée à de nouveaux défis, le panafricanisme reste un chantier d'avenir. Tôt ou tard, les Africains briseront les frontières géographiques et mentales qui brident encore leur liberté.

06/2017

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Philosophie

Correspondance philosophique

De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels. Dans les année 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner, et l'architecte Pat Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami. Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'"années perdues" (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C K Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus., et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité. A ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.

11/2015

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Critique littéraire

Momus ou le prince. Fable politique

Traduite par Claude Laurens avec une courte préface de Pierre Laurens, la fable politique qu'on va lire dans cette nouvelle issue, remaniée pour adhérer à l'édition la plus récente du texte latin, est à ranger dans la bibliothèque aux côtés des chefs-d'oeuvre de Swift, de Voltaire et de George Orwell. Momus, personnage de la mythologie, mis en scène par Lucien comme le dieu de la critique, devient, entre les mains d'Alberti, qui fait de lui par deux fois une victime injustement persécutée, le premier immoraliste de la littérature moderne. L'exil parmi les hommes aiguise son esprit caustique, le malheur lui enseigne à masquer son caractère, au point que le dieu du franc-parler devient, au rebours de sa nature, le virtuose, mieux : le théoricien de la simulation et de la dissimulation, tel un ingénieux Ulysse égaré dans les cours. Mais surtout, à travers les mésaventures qui le ballottent du ciel à la terre, de la société humaine au parlement de l'univers, il est à chaque instant et partout, comme plus tard le Neveu de Rameau, le génie de la provocation, le grain de levain qui démasque les faiblesses et les hypocrisies, bouscule les idées reçues, désacralise les puissances établies. Mêlant systématiquement le rire au sérieux, irrigués continuellement par la veine imaginative, portés par une phrase d'une incroyable agilité, les épisodes se succèdent dans un rythme effréné, alternant paradoxes éblouissants, pages d'un comique bouffon et osé autant que profond et inventions poétiques. Un régal.

01/2017

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Littérature française

L'explosion romantique

Victor fronça les sourcils. Que venait faire ce cours de tactique à cette réunion ? Il s'agissait d'Hernani, non de Waterloo. Théophile Gautier, assis sur le tapis, fumait sa pipe turque. Lui avait mieux compris : Vous voulez dire qu'Hernani sera notre bataille à nous ? Correct, Albertus !... Nous avons donc un mois pour préparer la victoire... Le Théâtre-Français sera le champ de manoeuvre. J'y appliquerai la méthode des Romains : encercler, surprendre, frapper ! Les "classiques" seront environnés par nos hommes. Nous en placerons partout : orchestre, parterre, loges... Mon lieutenant, ce sera vous, Gautier... Vous, Nodier, serez mon "vaguemestre" ... Où trouverons-nous nos trois cents braves ? interrogea Hugo. Faites-moi confiance, répondit Nodier, lui posant la main sur l'épaule. Bien. Puisque nous sommes d'accord : en avant, marche ! Dès la fin du XVIIIe siècle, bien avant le triomphe d'Hernani, apparaissent les signes d'une littérature nouvelle, qui va faire éclater des règles immuables. La sensibilité, l'exaltation, la rêverie vont évincer le rationalisme tout-puissant des Lumières. Au détour des pages, les rencontres affluent. Mme de Staël, entre ambitions et déceptions, tient salon. Charles Nodier anime le Cénacle, qui accueille tous les jeunes artistes du mouvement. D'autres grands noms, également, se dévoilent : Lamartine, Musset, Nerval, Vigny, George Sand ou Théophile Gautier, et évidemment Hugo. Dans le tourbillon des vies et des mots de ceux qui, illustres ou à la gloire éphémère, ont fait le romantisme, Eric Tellenne dresse un portrait incarné de plus d'un demi-siècle d'histoire et de littérature.

06/2015

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Cinéma

Le Trône de fer ou Le Pouvoir dans le sang

Game of Thrones n'est pas une série comme les autres, comme le montre son succès planétaire. Chaque nouvelle saison suscite un intérêt mondial que la puissante campagne de communication organisée par HBO ne saurait suffire à expliquer. Histoire, géographie, politique, moeurs et monstres, tout semble à des années-lumière de nos repères culturels habituels dans ces royaumes en guerre dont la chronique est adaptée des livres de George R. R. Martin. Et pourtant... Les querelles de famille, les luttes acharnées pour le pouvoir, les haines recuites, les angoisses métaphysiques et les passions mêlées qui se développent au fil des épisodes rencontrent notre temps et nos obsessions. L'illusion magistrale de l'actualité suscite en nous le sentiment d'une inquiétante proximité qui nous fascine. Le présent volume, premier ouvrage de synthèse en français sur cette série-monde à l'identité visuelle savamment construite, propose d'aider le téléspectateur à pénétrer plus avant dans les rouages de cette épopée au souffle puissant pour en comprendre les enjeux et discerner les modalités de sa création. Parcours thématiques, portraits de héros et d'héroïnes alternent ici avec de courtes synthèses sur l'historique de la série, des réflexions esthétiques, des propositions théoriques, afin de donner des pistes pour se repérer dans cette fresque foisonnante, à la frontière entre littérature et cinéma. Produit inclassable, qui sait jouer à merveille des contraintes de l'industrie, la série est déjà devenue une référence du genre et, alors que la quatrième saison s'est achevée, le lecteur pourra trouver ici de quoi entretenir son intérêt.

12/2014

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Littérature française

L'Énigme du 75. Petit traité de traîtrise

Depuis sa dernière aventure en Méditerranée, Enguerrand de Hautecour vit une existence bien rangée auprès de sa compagne Patricia. Les jours se succèdent sans saveur et tel un fauve en cage, il se morfond dans l'ennui. Emprisonné dans une vie mortifère qui se limite à la fréquentation du Parc Monceau et à des balades lénifiantes à l'ombre des marronniers, il ne doit son salut qu'à un mystérieux télégramme de son ami Charles Latour. Une énigmatique missive qui le pousse à tout abandonner pour aller le secourir dans les Gorges du Tarn. Sitôt arrivé sur place, il est le jouet d'une machination, dont l'origine remonte à la Première Guerre mondiale. Un sordide complot qui coûta la vie à des milliers de soldats français et dont les auteurs vont tout mettre en oeuvre afin que n'éclate pas le scandale. Opposés à des forces, dont les ressources semblent sans limites. Enguerrand et Charles vont devoir faire face à une intelligentsia qui noyaute les plus hautes sphères de l'Etat et qui va jeter à leurs trousses toutes les polices de France. Afin de sauver leur vie et de préserver le sort de la Nation, les deux fugitifs vont lutter en France et en Allemagne avec l'énergie du désespoir pour faire triompher la vérité et restaurer leur honneur. Quatrième opus des aventures d'Enguerrand de Hautecour, ce roman d'espionnage ne laisse au lecteur aucun moment de répit. Un tourbillon de pur plaisir, dont on ne redoute qu'une seule chose, arriver trop vite à la dernière page.

03/2021

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Littérature étrangère

Jennifer Gouvernement

Bienvenue au paradis ! Un monde dominé par les world companies américaines, un monde où le libéralisme règne en maître : plus d'impôts, plus de barrières douanières, plus de services publics gratuits, plus de délits d'initié mais des " transactions pointues ". Un monde où votre nom de famille est celui de l'entreprise qui vous emploie. En bref, un monde parfait. Hack Nike, chargé de distribuer les baskets ornées de la célèbre virgule, est flatté quand il est repéré par les kings du marketing, John et John Nike, qui viennent d'inventer une technique de promotion révolutionnaire : tuer une dizaine d'adolescents pour créer l'événement autour du dernier modèle. C'est stipulé dans le contrat de travail que s'est empressé de signer Hack... sans l'avoir lu. Paniqué, ce dernier court voir la Police, qui accepte de se charger du boulot au tarif habituel. Mais l'affaire se complique quand la Police a l'idée de sous-traiter l'affaire à la NRA, le très conservateur lobby des armes à feu, qui arrondit ses fins de mois en mettant à la disposition du plus offrant son service " action ". Jennifer Gouvernement, agent très spécial dont le visage est tatoué d'un code-barres, est le chien de garde du consommateur. Réussira-t-elle à stopper l'irrésistible ascension de John Nike dans sa quête du pouvoir absolu ? Avec ce roman d'anticipation sociale décoiffant, Max Barry s'inscrit dans la lignée d'Aldous Huxley, George Orwell, Bret Easton Ellis et Douglas Coupland.

08/2004

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Languedoc-Roussillon

Languedoc-Roussillon. Guide + Atlas + Carte

Depuis les vestiges romains de Nîmes et le pont du Gard, jusqu'au sommet mythique du Canigou, en passant par les étangs bordant Montpellier peuplés de flamants, le Canal du Midi et la cité médiévale de Carcassonne. L'escalade du mont Lozère et une visite des gouffres et grottes aux concrétions fantaisistes. Vautours des gorges de la Jonte, taureaux de Camargue, loups et bisons du Gévaudan. Les fauvistes, l'empreinte catalane et l'ancienne puissance des évêques de Mende. La course camarguaise, le célébrissime cassoulet de Castelnaudary, la transhumance à L'Espérou et le grand festival folklorique d'Amélie-les-Bains. Découvrez toutes les couleurs du Languedoc-Roussillon avec ce guide ExpressMap, qui regorge de descriptions des plus grandes attractions de la région. GUIDE : - des cartes présentant l'emplacement de tous les sites décrits dans le guide - un contenu riche - histoire, culture, nature, traditions, curiosités et anecdotes - des informations pratiques - jours et heures d'ouverture, prix des billets, conseils sur le transport public, l'hébergement, le climat - des renseignements sur la cuisine locale, des bons plans achats et un calendrier d'événements - une mise en page claire qui facilite la recherche d'informations - des images en couleur. ATLAS : - un atlas détaillé du Languedoc-Roussillon, avec les attractions présentées dans le guide - échelle 1 : 300 000. CARTE : - une carte laminée détachable incluse dans la publication (échelle 1 : 330 000) - tous les sites décrits dans le guide sont facilement repérables sur la carte - avec des plans supplémentaires de Perpignan et de Montpellier.

03/2023

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Littérature française

La mare d'Auteuil (quatre histoires)

Que peut-il arriver à une jeune femme d'aujourd'hui qui vit dans le pays de Madame Bovary ? La première de ces quatre histoires, Normandie, nous le révèle. Ailleurs, c'est une "éducation sentimentale" qui attend un jeune assistant de la radio, celui qui dit Je parle tout seul, alors qu'avec toute une troupe il participe à l'enregistrement d'une émission sur la vie de Scott Fitzgerald. Amours et drames sont au rendez-vous, dans la réalité comme dans la fiction. Bien souvent, les paroles désenchantées de Scott et de Zelda vont sonner trop vraies aux oreilles des comédiens et des techniciens. Les amours du poète rapporte le dialogue doux-amer d'un vieux poète avec une étudiante qui a entrepris de lui consacrer une thèse. Sa vie, son art, ses sources, les femmes qu'il a aimées, son idée de la poésie sont passés en revue, pour cette thèse qui ne sera jamais terminée. Car l'étudiante, elle aussi, a ses amours. Et La mare d'Auteuil ? Le lecteur se souvient peut-être que, dans le roman de George Du Maurier, c'est au bord de cette pièce d'eau que Peter Ibbetson rencontre la petite Mimsey qui partagera à jamais son amour, de façon magique. Antoine Porteau, toute sa vie bafoué par une femme, va trouver le geste fou et sublime qui le rend digne de son grand modèle. Quatre histoires qui nous disent, en passant, que la vie n'échappe pas à la littérature.

04/1988

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Histoire des religions

Les doctrines religieuses sont-elles condamnées à s'opposer ? Actes du colloque de l'ISTR des 6 et 7 février 2020

Les religions sont-elles condamnées à s'opposer et à être source de conflits en raison de la diversité et du caractère souvent contradictoire de leurs doctrines ? Lorsqu'elles sont missionnaires et prétendent détenir la vérité sur Dieu, le monde et l'homme, le caractère systématique de leurs énoncés théologiques et juridiques qui excluent les autres systèmes ne redouble-t-il pas ces conflits ? Comment dans ces conditions le dialogue interreligieux pourrait-il aller au-delà des rencontres et du dialogue de vie ? Peut-on penser du point de vue théologique une ouverture à l'autre qui assoie l'unité entre les religions, leur communion et leur réconciliation au niveau de la doctrine sans obliger chacune à renoncer aux énoncés de sa foi ? Pour envisager ces questions fondamentales qui concernent tous les acteurs impliqués dans le dialogue interreligieux ou la théologie du pluralisme religieux, plusieurs théologiens ont interrogé George Lindbeck afin d'évaluer si les principes qu'il avance pour repenser l'oecuménisme sont transposables au niveau de l'interreligieux. En effet, conscient de l'enjeu des différences doctrinales entre les Eglises chrétiennes, Lindbeck a questionné la nature d'une doctrine et a proposé un modèle post-libéral privilégiant la praxis, l'articulation entre l'action et le langage, la réactivation et la réadaptation constante des identités. Ces recherches montrent qu'en dépit de bien des limites de son modèle, on trouve chez le théologien luthérien une approche originale et féconde pour répondre à bien des défis contemporains.

04/2021

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Languedoc-Roussillon

Languedoc. Edition 2023-2024

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! Du maquis des Cévennes aux citadelles du vertige, en passant par le canal du Midi et les terrasses de Montpellier, le Languedoc et le Roussillon ont bien des histoires à nous raconter. Routards, tendez l'oreille... Vous ne serez pas déçus du voyage ! Dans Le Routard Languedoc, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir la région à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (Passer un moment rafraîchissant dans le décor spectaculaire des gorges de Galamus, Monter à l'assaut des châteaux du pays cathare...), des visites (Flâner dans les rues médiévales de Saint-Guilhem-le-Désert de bon matin, pour la tranquillité, et rester pantois devant la beauté de son abbaye. Remonter le temps à Nîmes, où l'Antiquité romaine côtoie les architectes modernes), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - près de 30 cartes et plans avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir le Languedoc hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

04/2023

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Critique Roman

Le monde selon Orwell. Avez-vous bien lu 1984 ?

1984, l'un des livres les plus cités au monde. Le lit-on pour autant ? Sait-on ce qu'il y a derrière Big Brother, le télécran et la novlangue ? En ces temps de crises, où 1984 est sans cesse sollicité, il fallait un guide pour nous initier à cette oeuvre et rendre à Orwell ce qui lui appartient. Le voici ! A l'heure du péril autocratique et de l'aliénation technologique, alors que semble triompher Big Brother, le grand auteur qu'est Orwell et le grand roman qu'est 1984 éclairent notre temps avec une brûlante acuité. Mais qui est vraiment George Orwell ? Quelle est son ambition d'écrivain ? Quelle influence escompte-t-il excercer en tant que penseur ? Quels sont les motifs d'inspiration, les principaux personnages, les concepts clés de 1984 ? Qu'est-ce qui explique l'extraordinaire réception de cette prophétie romanesque ? Que dit réellement ce maître-livre ? De son élaboration philosophique à sa construction littéraire et de ses adaptations artistiques à ses répercussions politiques, Stéphane Encel nous emmène à la découverte d'une oeuvre phare du patrimoine mondial. Avec science et nuance, il nous montre ici comment la novlangue, la postvérité, la surveillance généralisée ont pris le pouvoir. Et comment elles ne font pas que persister. Mais, au contraire, ne cessent de s'aggraver. Evoqué, convoqué, galvaudé, récupéré, 1984 mérite d'être enfin étudié. Afin que nous fassions nôtres, une fois pour toutes, les leçons de ce manifeste antitotalitaire. Ce à quoi nous invite cette synthèse remarquable qui est aussi bien un manuel de résistance.

05/2023

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Littérature française

Un pays qui soit mien

Cet ouvrage est l'histoire d'une fuite qui deviendra une quête. Christophe Herbré, un jeune Français, est attaché au bureau de Moscou de la Chambre de Commerce Franco-Soviétique au milieu des années 1970. Il y découvre le communisme et y rencontre sa future femme. Face à ce qu'ils appellent "'abdication du monde libre devant l'écrasement de la liberté", Christophe et Irina vacillent. Christophe finira par céder à Irina qui veut émigrer aux Etats-Unis. Washington, DC, trente ans après. Christophe est René dans sa nouvelle patrie, dont il adopte les moeurs et la pensée. Jefferson est devenu son maître à penser qui lui fait jeter le discrédit sur l'ordre existant des relations internationales. Les certitudes de la guerre froide se sont éloignées : le Bien n'a donc pas triomphé des Forces des Ténèbres ? En fait, la chute de l'Union Soviétique a libéré une libido projetée 70 ans durant sur le diable communiste. Celle-ci va se recomposer sur les Wahabites et les Talibans. Comment les combattre sans mettre en péril les droits de l'Homme ? Leurs violations se multiplient sous George W. Bush et ne prennent pas fin sous Obama. Comme tout objet, les Etats-Unis ont une ombre. Herbré avait cru y trouver le salut un jour où l'ombre soviétique avait la taille du soleil américain à son zénith. Mais c'était une projection illusoire : le seul abri d'Herbré est à l'intérieur de lui-même. Après Moscou et Washington, Jean-Marie Mahieux vit à Londres avec sa femme et son chat.

12/2023

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Revues

Otrante N° 50, automne 2021 : Valeurs du romantisme noir

Il y a exactement deux siècles, en 1821, Charles Nodier inventait l'appellation "genre frénétique" pour désigner la face sombre du romantisme, sa part d'horreur et d'excès, et il fustigeait l'immoralité du genre tout en reconnaissant les séductions sulfureuses que celui-ci exerce sur le lecteur. Alors que la critique du XXe siècle, des surréalistes à Annie Le Brun et Jean-Luc Steinmetz, a retourné la condamnation moralisatrice du XIXe siècle en faisant l'éloge de la portée subversive de ces oeuvres qui structurent leurs intrigues autour du conflit entre le bien et le mal, il est temps d'adopter une approche dépassionnée des morales du romantisme noir. Si les oeuvres noires, comme on le leur a parfois reproché, se caractérisent par leur manichéisme, celui-ci peut prendre des formes variées. Les romans valorisant la vertu et l'innocence de l'héroïne s'opposent ainsi aux récits sadiens faisant goûter au lecteur les délices vertigineuses de la cruauté. Dès l'époque romantique se multiplient les oeuvres ambivalentes, qui, infusant l'ironie dans le modèle du roman noir, rendent plus incertaine la frontière entre bien et mal. Quelles sont les valeurs défendues dans ces fictions ? Les variations morales dessinent-elles une évolution historique ? Sont-elles corrélées à des tendances esthétiques particulières ? Les études réunies ici proposent quelques réponses à ces questions, à travers l'analyse de l'axiologie du romantisme noir de Ducray-Duminil à Gaston Leroux, en passant par Nodier, George Sand, Balzac ou Pétrus Borel.

12/2021

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Ecrits sur l'art

Bleu Bacon

A peine entré dans l'exposition que le Centre Pompidou consacre à Francis Bacon, Yannick Haenel ne voit plus rien : une migraine ophtalmique l'oblige à passer plusieurs heures allongé sur le lit de camp qu'on a dressé pour lui dans le musée. En retrouvant ses esprits, Yannick Haenel se met à parcourir l'exposition en proie à des états d'intensité contradictoires, qu'il raconte comme une aventure initiatique. Est-il possible de ressentir intégralement la peinture, de la vivre comme une ivresse passionnée ? A travers le face-à-face avec plusieurs tableaux comme Odipe et le sphinx ou le triptyque consacré à la mort de George Dyer (l'amant de Bacon), le livre détaille les impacts de la peinture de Bacon sur celui qui en fait l'expérience : sa violence ouvre alors l'auteur à des séquences de sorcellerie de son enfance africaine qui vont lui donner une clef pour traverser cette épreuve. Mais au fil de la nuit on accède au coeur d'une odyssée heureuse ; en tournant dans son labyrinthe de sensations extrêmes, Yannick Haenel dévoile un aspect moins connu de la peinture de Bacon : la sensualité de ses couleurs, la fraîcheur sexuelle de son bleu. L'expérience de jouissance culmine dans une illumination scandée par la dernière chanson de David Bowie lorsque l'auteur, qui a demandé à ce qu'on coupe toutes les lumières à trois heures du matin, évolue dans le musée avec une lampe torche à la main et danse extasié en voyant la peinture sortir du mur, comme à Lascaux.

01/2024

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Histoire de la musique

Musique, images, instruments N° 19 : Le vin et la musique. Textes en français et anglais

Musique | images | instruments n°19 Le vin et la musique I. LE VIN ET LA MUSIQUE Gaia Prignano, Dionysus between Ferrara and Modena : the revivals of the god of wine and of music in the House of Este. Florence Gétreau, Vin et musique dans les jardins de plaisir : un thème pour les couvercles de virginales et clavecins anversois et allemands (1570-1650). Nikola Piperkov, L'Allégorie du poète de Jacob Jordaens : Hermapollon (inspiration) et Bacchus (ivresse) dans l'imaginaire théorique du Nederduytschen Helicon. Fabien Guilloux, Deux pichets à décors musicaux du XVIIIe siècle. Therese A. Dolan, Enivrez-vous : Manet's Old Musician and Velázquez's Drinkers. Maria Aivalioti, Le vin, la musique et la mort dans l'oeuvre des peintres symbolistes. Extase, plaisir et souffrance dans l'Europe de la fin du XIXe siècle. Jordi Ballester, Music, alcohol and tobacco : symbols of modernity and freedom in the 1960s. An iconographic approach through two paintings by Esther Boix. II. NOTES ET DOCUMENTS Elisa Barbessi, La représentation anthropomorphique de Musique et Harmonie dans la littérature mythographique aux XVIe et XVIIe siècles. Catherine Cessac, Le Festin de Didon et Enée de François de Troy (1704) : une singulière démonstration de pouvoir. Lidia Aurora Chang, Masculinity, English Nationalism, and Charles Nicholson's "Improved' Flute. Alban Framboisier, Auguste Tolbecque et son exemplaire de l'ouvrage de George Hart, Le Violon. Ses luthiers célèbres et leurs imitateurs. Guillaume Dubigny, Créer la musique de l'avenir dans un studio de radio : la musique concrète en images (1950-1960). III. CHRONIQUE IV. RECENSIONS ET NOUVELLES PUBLICATIONS V. BIOGRAPHIES, RESUMES, ABSTRACTS

01/2024

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Europe centrale et orientale

Carnets inédits sur le ghetto de Varsovie

2 octobre 2009, Varsovie. Marek Edelman s'éteint. Figure de l'opposition au régime communiste polonais, il est célèbre d'abord pour avoir été l'un des dirigeants du soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943. Membre du Bund, le mouvement socialiste des travailleurs juifs, il participe à ses publications clandestines. Quand les nazis décident de liquider le ghetto, il fait partie de ceux qui se savent condamnés mais ne veulent pas mourir sans combattre. Une poignée d'hommes contre une armée. Marek Edelman ne posait pas au héros. "Nous avions décidé de mourir les armes à la main. C'est tout. C'est plus facile que de donner ses habits à un Allemand et de marcher nu vers la chambre à gaz". Juif non religieux, non sioniste, c'était un éternel insoumis. Il avait publié en 1945 un récit sur le ghetto et son soulèvement, puis des entretiens. Le jour de son enterrement, ses enfants, Aleksander et Ania Edelman, retrouvent dans son appartement trois carnets, où il avait consigné à la fin des années 1960 des souvenirs du ghetto, sans aborder le soulèvement. Ce sont ces carnets retrouvés que nous publions ici, avec un appareil de notes et d'annexes permettant la compréhension de ce document exceptionnel. Edition établie par Constance Pâris de Bollardière, historienne spécialiste du Bund et des rescapés de la Shoah, directrice adjointe du George and Irina Schaeffer Center for the Study of Genocide, Human Rights and Conflict Prevention (The American University of Paris).

04/2022

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Littérature française

Les Rêveries du Promeneur Solitaire

Après les "Confessions" et "Rousseau juge de Jean-Jacques", le philosophe rédige entre 1776 et 1778 ces "Rêveries d'un promeneur solitaire" avant de finir ses jours chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ebauchées au jour le jour sur des cartes à jouer avant d'être composées et structurées en dix "promenades" – la dernière restant inachevée –, elles ne furent publiées de façon posthume qu'en 1782, à Genève, par trois amis de l'auteur. Les dix "Rêveries" sont autant d'introspections après un épisode intensément paranoïaque et solitaire de la vie de J.-J. Rousseau. Autobiographiques, elles relatent les principaux moments de son existence sur terre, entre autres son séjour heureux au lac de Bienne, ses travaux botaniques, ses rencontres marquantes, l'abandon de ses enfants, tout en méditant sur des questions philosophiques fondamentales : l'être, la souffrance, la mort, l'amour, le bonheur, la nature, la morale, la religion, la société, la misanthropie,... Pressentant sa mort prochaine, l'auteur du "Contrat social" et de la "Nouvelle Héloïse" y médite sur la vie en se promenant, en herborisant et en contemplant la nature, ne trouvant que dans la rêverie sa seule consolation efficace. Véritable chant intérieur, "Les Rêveries du promeneur solitaire" ont influencé de nombreux grands penseurs et écrivains, de Goethe à Chateaubriand en passant par Victor Hugo, George Sand, Lamartine et tous les poètes romantiques. De toutes les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, c'est sans doute celle qui reste aujourd'hui la plus proche de nous.

01/2006