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Boris Cyrulnik, Tzvetan Todorov

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Gestion

Les annales de l'Ecole de Paris du management. Tome 20, Travaux de l'année 2013

Les ravages que la guerre économique sème dans la société font se développer en France la morosité, maladie fort contagieuse et même dangereuse. Toutefois, si les citoyens sont déboussolés, ce n'est pas uniquement de la faute des politiques, mais c'est aussi selon Pierre Rosanvallon dans Le parlement des invisibles, parce que la société s'est tellement transformée qu'elle est devenue illisible. Il convient alors de revenir au travail de déchiffrage qu'ont opéré, lors de la révolution industrielle, des auteurs comme Zola, Balzac ou Flaubert. Un retour au récit est un moyen de mieux comprendre la société. Depuis vingt ans, l'Ecole de Paris du management a justement engagé un travail d'exploration passant par la description et le débat, qui se traduit par plus de mille comptes rendus de réunions, au cours desquelles des entrepreneurs et des chercheurs dans les domaines les plus variés sont venus témoigner de leur vécu et de leurs réflexions, devant un auditoire attentif et averti, qui leur impose un effort de dialogue dont ils gardent un souvenir impérissable. Se révèlent ainsi des expériences passionnées, insolites, intraduisibles dans la langue de bois économique, mais puissamment explicatives du cours des événements ainsi relatés. Elles montrent que tout ne va pas à vau-l'eau, et qu'il conviendrait de repérer les expériences porteuses d'une renaissance, de les comprendre et de les démultiplier. On retrouvera dans ce vingtième tome des Annales des sujets comme: - Les vertus de la transgression managériale - Adapter le réseau ferré à la France du futur - Computer On Wheels, l'ordinateur à roues de Tesla - Osciller entre succès et échec: la trajectoire d'une start-up innovante - L'art de générer des prouesses - Itinéraires de patrons atypiques, ou la place de "l'étranger" - Comment être petit et conquérir le monde. L'aventure de Clextral - Tourisme, le coûteux mépris français Et 48 autres thèmes passionnants sur la vie des affaires publiques et privées.

10/2014

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Santé, diététique, beauté

L'olivier pour votre santé

L'olivier comme vous ne l'avez jamais vu ! Le professeur Henri Joyeux et l'oléiculteur Frank Poirier nous font découvrir les extraordinaires vertus de ce trésor méditerranéen. La science prouve les vertus de l'huile d'olive pour la digestion, la santé du coeur, des os et de la peau, du système nerveux, du système reproductif et plus largement pour l'immunité et la longévité... Au-delà de l'huile, c'est tout l'olivier qui contient, dans ses fruits, ses feuilles, son bois, des composés vertueux qui ont encore beaucoup à apprendre aux médecins. Le cancérologue et l'oléiculteur nous proposent une plongée dans la vie d'un arbre extraordinaire et décryptent le monde de l'oléiculture, entre grandes monocultures industrielles et paysans respectueux des terroirs et héritiers d'une culture millénaire. Un voyage tout autour de la Méditerranée, mais également à travers les siècles ! Pratique, ce livre nous montre comment intégrer au mieux les bienfaits de l'olivier dans notre vie, en nous expliquant comment choisir notre huile, comment la déguster, et comment la cuisiner, avec des recettes simples et savoureuses qui vont transformer vos repas en un concentré de saveurs... et de santé ! Henri Joyeux, ancien chirurgien cancérologue et chirurgien des hôpitaux, a aussi enseigné à la faculté de médecine de Montpellier. Il a publié de nombreux ouvrages consacrés à l'écologie humaine, notamment sur l'alimentation, parmi lesquels Changez d'alimentation et Manger mieux et meilleur de 0 à 100 ans. Conférencier, il s'engage maintenant au service de votre santé par ses messages de prévention des cancers : nutrition & comportements de santé. Frank Poirier est moulinier-oléiculteur. Il exploite en agriculture biologique une oliveraie d'altitude, dans les Hautes-Corbières. Il produit une huile de première pression à froid obtenue par simple pressurage dans un moulin à meules traditionnel et décantée naturellement ainsi que des olives de table désamérisées à la cendre de chêne vert, selon une recette médiévale.

03/2019

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Critique littéraire

Ma vie... De 1939 à 2012

Pourquoi ai-je écrit ce livre ? Lors des fêtes de fin d'année 2008, ma petite fille Julie me dit : "Papy tu as vécu beaucoup de choses, tu devrais écrire tes mémoires" . En janvier 2009, c'était parti mais je ne me doutais pas que c'était pour presque quatre ans. Dans ce livre, je veux également témoigner que contrairement aux idées reçues, un enfant unique n'est pas toujours gâté et cela fut mon cas. J'ai essayé d'analyser le pourquoi ? Mon père est parti à la guerre j'avais six mois, il est revenu j'avais six ans, je lui ai dit "Bonjour Monsieur" . Nous avons vécu l'un à côté de l'autre. A dix-huit ans, j'ai réussi à partir à Paris. J'apprenais un métier, j'avais une paye, j'étais heureux. Puis en mai 1959, c'était le départ pour vingt-sept mois en Algérie, après deux ans, l'hôpital pendant quatorze mois pour une maladie grave à l'époque. J'ai eu des idées de suicide... mais je n'avais pas d'arme. Après six mois à l'hôpital, ayant le droit de sortir en ville, je décidai de prendre des cours d'auto-école qui m'ont permis de rencontrer une jeune Bretonne Danielle. Nous avons parlé permis de conduire puis nous nous sommes aimés depuis plus de cinquante ans et nous avons eu un fils. Cette histoire m'a permis de souligner la chance d'avoir vécu à cette époque, avec une période de plein emploi. La population vivait sans trop de souci. Pendant près de trente ans, j'ai oeuvré avec ma femme dans les associations. Aujourd'hui encore chaque vendredi, nous sommes à la Croix Rouge. J'ai aidé ma famille et beaucoup les autres mais je sais qu'un jour cela s'arrêtera. Lorsque l'arbitre de ma vie sifflera la fin du match, j'irai dans un vestiaire en bois dont je n'aurai pas la clé.

03/2013

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Romans de terroir

La métairie et le château

Tiénot a onze ans en 1918. La Grande Guerre a bouleversé les repères et les comportements, les gens ont changé. À la métairie où vivent Tiénot, ses parents et sa petite soeur, l’atmosphère s’assombrit. Les certitudes enfantines de Tiénot meurent doucement. Son regard sur le monde se fait interrogateur et inquiet. Sa petite amie d’enfance, Justine, une fille de l’assistance recueillie par ses parents, se retourne contre lui et se moque de son affection. Son père n’est plus le gaillard qu’il était : les gaz l’ont laissé invalide, cloué au lit, impuissant et amer. Quant à la belle Mado, sa mère, elle perd la tête pour Joseph, un bellâtre sans coeur qui martyrise ses enfants pendant que le père est à l’hôpital. Alors, qu’est-ce qui fait tenir Tiénot ? Sa passion, ce qui lui fait battre le cœur et l’exalte, ce sont les univers qui se téléscopent autour de lui. D’un côté les magnifiques bois de Hautefage qui grouillent d’une vie minuscule et majestueuse, de l’autre le château où s’agitent les idées modernes (comme l’émancipation des métayers) et les progrès du nouveau siècle : l’aviation, la libération des femmes (les petites amies du fils de famille, qui conduisent des automobiles et se préparent à occuper un emploi). Mais ces consolations finissent par perdre de leur puissance face à la violence de Joseph et à l’amour aveugle que lui porte Mado. Tiénot doit réagir s’il veut sauver sa peau et redonner un peu de dignité à sa mère. Encouragé par la Toca Braso, une vieille rebouteuse, et surtout par son grand-père, Tiénot se décide à faire déguerpir Joseph. Une nuit, protégé par son grand-père armé d’un fusil, Tiénot passe à l’attaque. Mais en chassant l’ennemi, il doit pour toujours dire adieu à l’enfance.

05/2012

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Sciences de la terre et de la

Cultures pérennes tropicales. Enjeux économiques et écologiques de la diversification

Dans toutes les régions tropicales humides, la diversification des cultures pérennes tropicales (cacaoyer, caféier, cocotier, hévéa, palmier à huile, arbres plantés pour le bois d'oeuvre) progresse, comme une nécessité incontournable. En effet, la monoculture, fortement encouragée par les gouvernements depuis les années 1960, a conduit à une crise socio-économique majeure. Pourquoi et quand se déclenchent ces processus de diversification ? Quel type de planteur est concerné ? Quelles sont les contraintes à la diversification ? Comment interfèrent les politiques publiques et les actions privées ? Quelles sont les évolutions des cultures et des systèmes agricoles ? D'après les auteurs de cet ouvrage, la diversification répond certes aux risques des marchés, mais le facteur le plus important est celui de l'épuisement des ressources. Lié au changement écologique (baisse de fertilité du sol, maladies, enherbement), ce facteur structurel survient à la fin de chaque cycle de monoculture, suscitant l'adoption d'une nouvelle spéculation. Par ailleurs, la diversification est encouragée par les politiques publiques mais aussi de plus en plus par les industriels privés. En effet, leurs projets de plantation étant en concurrence pour les ressources en terre en voie de raréfaction, ils améliorent l'attractivité de leur secteur via une contractualisation avec les planteurs (offre des plants améliorés, conseils technique, crédit, débouchés). Enfin, la situation des acteurs (retour des jeunes au village, rôle de la main - d'oeuvre, investissement des cadres, pression foncière, âge de l'exploitant) joue aussi sur cette évolution. En abordant la diversification à travers 15 études de cas localisées en Afrique, en Amérique centrale, en Asie du Sud - Est et dans le Pacifique, les auteurs nous permettent de mieux comprendre les économies de plantations familiales et leurs évolutions récentes. Cet ouvrage s'adresse aux professionnels des filières des cultures tropicales ainsi qu'aux agents des organisations impliquées dans les projets pour les planteurs, et aux scientifiques travaillant sur des questions agro - économiques et écologiques dans les régions tropicales humides.

04/2013

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Religion

Jean-Claude Colin, mariste. Un fondateur dans une ère de révolution et de restauration : les premières années, 1790-1836

L'enfance de Jean-Claude Colin - né en 1790 - s'est déroulée aux temps sombres de la Révolution française. Son père qui avait donné refuge au curé de sa paroisse avait dû vivre caché dans les bois et sa mère faire face aux tracasseries de la police. L'enfant a connu avant d'avoir cinq ans l'épreuve de la mort de sa mère puis de son père. Dix ans plus tard, les gendarmes arrêtèrent Jean-Claude, croyant qu'il voulait échapper au service militaire et à la guerre que Napoléon menait en Espagne comme l'avait fait son camarade de séminaire Jean-Marie Vianney qui deviendrait plus tard le saint Curé d'Ars. Plus tard encore, il vit les bandes déchaînées des partisans de Napoléon menacer d'envahir le séminaire où il poursuivait ses études. Jean-Claude fut ordonné prêtre une année après la bataille de Waterloo, alors que s'ouvrait une période de restauration durable pour l'Eglise comme pour l'Etat. Il avait pourtant saisi qu'un nouveau monde était apparu, dans lequel il fallait se comporter de manière nouvelle et non pas restaurer les anciennes pratiques. Avec un groupe de douze jeunes gens - parmi lesquels Marcellin Champagnat, canonisé en 1999 -, il se promit de fonder une nouvelle congrégation religieuse. Comme la Compagnie de Jésus au temps de la Renaissance et de la Réforme, cette nouvelle Société, tout en prenant son nom et son inspiration de la Vierge Marie, aurait pour tâche d'affronter les problèmes du monde issu de la Révolution. En 1836, le pape Grégoire XVI demanda à Jean-Claude Colin de prendre en charge la mission dans une zone immense du Pacifique sud s'étendant de la Nouvelle-Zélande aux Iles Marshall et de la Nouvelle-Guinée à Tonga et au-delà. Son acceptation immédiate lui valut l'approbation pontificale pour la branche des prêtres de la Société de Marie qui fut ainsi introduite sur la vaste scène du monde.

06/2010

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Pédagogie

Je veux faire battre le coeur de l'école

Le cours Alexandre Dumas accueille cette année 108 enfants, de la maternelle à la 3è. L'école est située à Montfermeil, à deux pas de Clichy-sous-Bois et de la cité des Bosquets où avaient débuté en 2005 des émeutes qui avaient embrasé les banlieues. Dix ans plus tard le quartier a changé, et l'école en préfabriqué fait partie de ce vaste chantier. Elle a pour devise : Eduquer, Instruire, Cultiver, Orienter, des mots qui trouvent un écho particulier ici. L'enjeu est considérable : redonner le goût d'apprendre à des élèves déscolarisés ou démotivés, s'adapter à chaque enfant en fonction de son parcours et de son rythme, créer de l'harmonie au sein de classes diverses avec des enfants venant de tous les horizons. Albéric de Serrant nous raconte avec la passion qui l'anime la genèse de cette aventure exceptionnelle, comment cette école est née, qui sont les professeurs qui l'animent avec lui, leurs parcours atypiques, leur vocation, quelles méthodes ont été testées et retenues, quelles règles se sont imposées pour structurer la journée des élèves. Les rituels ont toute leur importance : chaque lundi dans la cour de l'école les objectifs de la semaine sont énoncés par le directeur, chaque matin dans cette même cour les élèves, en uniforme, assistent à la levée du drapeau, chaque midi pour les élèves, après le repas (préparé par les parents), c'est le temps des "services" : vaisselle, coup de balai dans la cour, chaque soir le directeur rend ses "avis" toujours devant l'ensemble des élèves... Le cours Alexandre Dumas fait partie de ces écoles qui changent la vie des élèves, qui fait naître des vocations, des passions, la curiosité. Albéric de Serrant nous raconte son parcours, celui d'un élève confronté à l'échec et aux fautes d'orthographe, celui d'un homme qui devait devenir prêtre et qui est finalement mari et père de cinq enfants, celui d'un directeur qui doute, qui cherche, et qui parvient à dénicher le talent que chaque enfant a en lui.

09/2015

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Faits de société

L'auteur du crime pervers

" L'acte du crime pervers, l'opération du prestidigitateur monstrueux, laisse un reliquat morbide: les restes. L'auteur répugne à s'en débarrasser. Il lui arrive de s'enfermer plusieurs jours en leur compagnie, de dormir allongé a côté du cadavre, ou dans une chambre éclaboussée de sang, jonchée de débris. Cette intimité avec les restes macabres suscite une impression d'étrangeté, angoissante, qui participe du film d'épouvante. Il suffit d'imaginer Barbe-Bleue descendant en son souterrain, contemplant en silence, dans l'obscurité, son trésor de femmes égorgées et attachées au mur. Ou Gilles de Rais, devant sa collection de têtes d'enfants, alignées sur des coffres. La collection de Landru, pour peu qu'elle soit bien filmée, serait tout autant .angoissante. Dans la villa de Gambais, un couloir, une porte en bois épais, dont la poignée résiste ; elle est fermée à clé. Que cache-t-elle ? Le trou de la serrure incite à y glisser l'œil... " Pendant dix ans, dans un service hospitalier spécialisé pour malades dangereux, j'ai occupé auprès de mes patients criminels une place bien singulière : celle du psychanalyste. Cette aventure m'a menée à considérer de façon novatrice la figure contemporaine du criminel pervers. L'auteur du crime pervers, auteur d'un crime, est aussi auteur; acteur et metteur en scène d'un spectacle. Découvrir que le public,, mis à l'épreuve d'une manipulation spécifique, est, à son insu et malgré lui, le partenaire de l'auteur du crime pervers... Saisir le mécanisme de la fascination, les rouages précis de la manipulation..; Dévoiler ce que cachent l'outrance, la détermination cruelle, la provocation... Retrouver la rigoureuse et secrète logique d'un acte criminel qui se confond avec la contrainte implacable d'un destin... Élucider les causes du passage à l'acte et de sa répétition, l'énigme du serial killer... Tel est le propos de ce livre. M. L. S.

11/2004

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Cinéma

Bernard Blier, un homme façon puzzle

Bernard Blier fait partie de ces " gueules " du cinéma français qui appartiennent à notre mémoire collective. Et pourtant, de ce comédien extrêmement populaire (y compris dans les jeunes générations, fans comme leurs aînés des inoubliables Tontons flingueurs), à la carrière riche de plus de cent quatre-vingts films et trente pièces de théâtre, on ne sait presque rien. Au fil de cette biographie - la première complète et documentée qui lui soit consacrée -, Bernard Blier se révèle un personnage aussi singulier que ceux qu'il a incarnés. Une naissance en Argentine en 1916, une vocation précoce, à l'âge de onze ans, à la sortie d'une représentation à la Comédie Française. Son père hausse les épaules : " Tu seras privé de dessert ", mais prend conseil auprès d'un comédien en vogue à l'époque. " C'est dans l'oeuf ", juge l'homme de l'art après avoir écouté l'aspirant acteur réciter un poème. Et de fait, le jeune Blier (élève préféré de Louis Jouvet au Conservatoire) débutera dans Entrée des artistes, Hôtel du Nord et Le Jour se lève, rien de moins ! Facétieux comme on n'oserait plus l'être aujourd'hui, soupe au lait, joueur (il s'adonne aux courses... de chevaux de bois !), bibliophile et alpiniste avertis, fin gastronome, homme et père intransigeant, fou de comédie, il plaçait l'amitié plus haut que tout avec ses complices François Périer, Gérard Philipe, Jean Gabin, Jean Carmet, Gérard Depardieu... Menée à l'anglo-saxonne, comme une enquête, fondée sur des témoignages inédits (notamment celui de son fils, le cinéaste Bertrand Blier, qui a accepté pour la première fois de se confier aussi longuement sur ce père aux multiples visages), cette biographie traverse cinquante ans d'histoire du septième art, et nous fait approcher la vérité d'un homme qui a vécu comme il jouait la comédie : sérieusement, sans jamais se prendre au sérieux, avec pour maxime cette devise de Michel Audiard, son meilleur dialoguiste : " J'parle pas aux cons, ça les instruit. "

03/2009

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Sports

Destin, quand je te tiens...

437 matchs en D1 française et anglaise, 49 buts. 50 sélections en équipe de France et 4 buts. Vainqueur de la Coupe du Monde 1998, du Championnat d'Europe des Nations 2000 et de la Coupe Intercontinentale 2001 avec les Bleus. Double vainqueur de la Coupe d'Angleterre en 1997 et 2000, de la Charity Shield, vainqueur de la Coupe des vainqueurs de Coupes 1998, de la Super Coupe d'Europe 1998 et de la Coupe de la Ligue de la même année avec Chelsea... Frank Leboeuf est l'un des joueurs français au palmarès parmi les plus fournis. Mais qui est vraiment ce gamin né à Marseille en 1968 ? Qui est ce grand défenseur que beaucoup décrient et qui en a assez de servir de tête de Turc à la presse ? Un jeune ayant dû se battre pour se frayer un chemin dans le monde à part du foot où il a vu beaucoup de choses pas toujours honorables. Un jeune artiste du ballon rond qui, grâce à son pragmatisme et à son entourage, est parvenu à résister aux charmes de la facilité, travers dans lequel d'autres ont sombré, et qui a su relever de multiples défis. Des challenges personnels, humains, sportifs. Cet ouvrage, où Frank Leboeuf révèle ce qu'il a sur le cœur, est pour lui l'occasion de tout raconter. Les bonnes comme les mauvaises rencontres; les passages à Hyères, Meaux, Laval, Strasbourg comme les raisons de son séjour anglais ; l'ambiance particulière de l'OM à son arrivée comme les coulisses de l'Equipe de France ; les raisons de la victoire des Bleus en 1998 comme les causes de leur échec en 2002 ; les rapports avec le microcosme qui gravite autour des joueurs comme la fascination des fans... Sans langue de bois ni faux semblant. Un livre intime, personnel, direct, percutant, écrit comme on referme avec vigueur un chapitre d'une vie de sportif international bien remplie.

09/2002

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Animaux, nature

Folie de champignons !

Quand les sous-bois tièdes et humides deviennent odorants, le Périgord tout entier bascule dans une drôle de frénésie. Dès le petit matin, jeunes et vieux, riches et pauvres, tous se mettent à parcourir fiévreusement la forêt, en quête de cèpes ou de girolles. Et, pour rien au monde, on ne partagerait ses "? coins ? ". Pratique ancestrale, la cueillette suscite une excitation primitive, sauvage. La pensée divague paisiblement, les jambes ne fatiguent pas, les sens sont en alerte. Eveillés, le corps et l'esprit gambadent à l'unisson. Les ?? affres de la modernité, son stress et ses absurdités, s'effacent miraculeusement devant l'image mentale du ?? champignon. Forme de vie mystérieuse, distincte des animaux et des végétaux, le règne des mycètes dévoile peu à peu les secrets de leur symbiose avec les arbres. Couleurs, formes, textures, odeurs varient à l'infini. Leur étude patiente accroit le mystère plutôt que de l'abolir, à l'image des lichens -? à la fois algues et champignons ? - dont les hiéroglyphes ne cessent de fasciner. L'examen des archives signale la consommation ancienne des meilleures variétés comestibles, de la table paysanne à la gastronomie la plus raffinée. Dans les documents, on devine aussi parfois un usage coupable des vénéneux. Ainsi, bolets, rosés des prés et savoureuses oronges des Césars côtoient parfois dangereusement les amanites phalloïdes. Une petite filière économique se met progressivement en place ?? : ?? vente directe sur marchés contrôlés, conserveries, labels... ? Certains préconisent même une gestion des forêts propice à la production durable de cèpes. Aux côtés de la châtaigne et du foie gras, les champignons constituent désormais une part précieuse de notre identité culinaire. L'imaginaire périgourdin s'en est largement emparé à travers contes occitans, poésies, anciennes fables ou récits d'aujourd'hui... Surgies du tapis de feuilles mortes, les petites têtes nous ramènent joyeusement à la magie des lieux et à la puissance de la vie. Romain Bondonneau

10/2020

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Sciences politiques

Ministre sous François Hollande

Alain Vidalies, avocat, spécialiste reconnu du droit du travail et des politiques d'emploi, ministre pendant presque toute la législature, est un témoin privilégie du quinquennat de François Hollande. Comment on rentre au gouvernement ? Comment on en sort ? Comment parfois on y revient ! Alain Vidalies retrace ce parcours, révèle les hésitations sur la loi sur le manage pour tous et sur l'affaire Cahuzac. II expose sans langue de bois le complot qui a permis la nomination de Manuel Valls a Matignon. Secrétaire d'Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche. II s'exprime pour la première fois sur les méthodes singulières de sa ministre de tutelle Ségolène Royal. II évoque les grands dossiers de la mobilité et des transports qui nourrissent encore aujourd'hui le débat public. Chargé de la mise en oeuvre de la loi sur la SNCF, sa description détaillée des relations entre un ministre des Transport et le président Guillaume Pepy est éclairante. Alain Vidalies dresse un bilan sans concession, mais équilibré du quinquennat de François Hollande. Un livre témoignage, particulièrement attractif, indispensable pour comprendre la vie politique et économique de notre pays. Alain Vidalies, né a Grenade-sur-Adour, a fait toute sa scolarité à L'école de Saint-Jeand'AoOt et au lycée Victor Duruy de Mont-deMarsan. Après des études de droit a Pau .et A Bordeaux, il effectue toute sa carrière professionnelle d'avocat au barreau de Montde-Marsan. Elu conseiller général de Mont-de-Marsan pour la première fois en 1979, il sera, auprès d'Henri Emmanuelli, premier vice-président chargé des affaires sociales puis des affaires culturelles jusqu'en 2011. Premier adjoint au maire de Mont-de-Marsan chargé des finances de 1988 a 2001, il sera réélu cinq fois députe des Landes. Alain Vidalies est aussi un passionné de Les Dossiers d'Aquitaine rugby, un grand amateur d'armagnac et de chasse.... aux champignons.

02/2019

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Littérature française

Mes contes d'au-delà des mers

"Mes contes d'au-delà des mers sont des petits bonheurs, portés sur l'océan par des navires aux ailes légères. Ils sont toujours décrits avec l'écriture marine d'une justesse impeccable de Jean de La Varende, un écrivain qui a servi de tout son coeur, de tout son talent et de tout son plaisir la compréhension et l'amour de la mer. "Mis en scène à travers le monde et les âges, ces contes ont la force visuelle de séquences de cinéma. Le lecteur marche dans le cortège du marquis de Manera le long de la route brûlante, sur le sol d'argent fondu tout brasillant de vibrations blanches au grand soleil de onze heures. Il est dans le sillage des trières grecques, ces navires ailés, jaune et rouge, qui font trembloter en reflets les colonnes et les temples, sur les caps attiques et dans les îles mélodieuses. La langue est élégante et lisse comme cette glaçure anglaise que rien n'imite, ou comme le yakiba, la trempe d'une lame de sabre de samouraï. Elle est poétique, pétillante, riche, mélodieuse, jaillissante, jubilatoire. Elle rebondit d'allitérations en notations sonores dans un spectre large, du grondement d'un train qui s'assourdit aux confins de la plaine, jusqu'aux harpes étranges faisant miauler la brise. Sons, mais aussi odeurs exotiques, racine d'iris et fleur d'oeillet. Couleurs, dans toutes les nuances subtiles ou violentes, corps de nacre rose avec des jambes et des bras d'or, biches d'aventurine, cerfs roses aux bois dorés, faons jaune citron tavelés de poivre, deux oiseaux, noir, blanc et rouge, luttant dans une fougue du pinceau. Le ton est sensible, léger comme un nuage ou un éventail japonais, mais prégnant. [...] Tous réservent une surprise parfois impertinente, comme si la finalité du récit était d'amener sa chute majuscule, comme le clin d'oeil d'une jonque chinoise." Amiral François Bellec, de l'Académie de marine

12/2017

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Philosophie

Rousseau en 60 minutes

Rousseau remit en question toutes les valeurs traditionnelles. Sa vie durant, il défendit des positions à contre-courant de la pensée dominante. Il condamna la monarchie, l'Eglise, l'Etat en place, l'injustice, l'éducation traditionnelle, le mariage et le progrès technique. Rousseau a passé la majeure partie de sa vie en déplacement ou en fuite. Tantôt, il fut chassé par l'Eglise, tantôt par les gouvernements de nations différentes. Mais tous les mandats d'arrêt furent vains. Rousseau écrivit le livre " Du Contrat social ", prépara le terrain de la Révolution française avec sa revendication de démocratie et devint un pionnier de la pensée écologique grâce à ces célèbres " Discours ". Mais ce n'est pas tout : il fonda aussi une nouvelle pédagogie, qui donna lieu à ce que nous qualifions aujourd'hui d'éducation antiautoritaire. Le livre " Rousseau en 60 minutes " explique les fondements de sa pensée en s'appuyant sur de nombreuses citations. Il a eu son inspiration décisive alors qu'il se rendait chez son ami Diderot alors en prison. En marchant, il lisait le journal " Le Mercure de France ". Un concours appelait les lecteurs à répondre à la question de savoir si le progrès a contribué à améliorer les moeurs des hommes. Tous répondirent par oui. Sauf Rousseau. L'Homme, écrit-il, est bon par nature, ce n'est que par la civilisation qu'il est devenu mauvais. Il gagna grâce à sa thèse provocante et devint célèbre dans toute l'Europe. En effet, il fut le premier philosophe à avoir reconnu le problème du monde moderne. Alors que le bon sauvage déambulait encore en toute liberté dans les bois, nous passons notre vie dans des bureaux étriqués où nous avons perdu nos instincts et notre liberté. Mais surtout, critiquait Rousseau, l'homme moderne se fond dans le courant dominant. A-t-il raison ? Sommes-nous trop conformistes ? Et surtout : que pouvons-nous faire ? Le livre est paru dans la populaire à succès " Grands penseurs en 60 minutes ".

01/2019

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Histoire de France

Quelques vérités sur la guerre de 1914-18. Deux frères, Joseph et Césaire, "Morts pour la France"

A partir du vécu de son grand-oncle Joseph (d'août 1914 au 22 mars 1916) puis de son grand-père Césaire (d'avril 1915 au 20 août 1918) et des lettres de sa grand-mère Honorine, André Payan-Passeron nous fait vivre les terribles réalités humaines et militaires de cette guerre totale avec l'Allemagne qui a bouleversé la vie des individus, des familles, des régions envahies, de la France impériale et des autres pays européens. La bravoure des Méridionaux du 15e Corps et de la 29e Division. Avec Joseph (mort en héros) et son 141e Régiment de Marseille, on va d'abord réhabiliter comme il se doit l'honneur des Méridionaux du 15e Corps diffamé après la défaite de la 2e Armée française en Lorraine allemande le 20 août 1914. Puis avec lui et son régiment, on va faire toute la lumière sur la soi-disant défaillance de la 29e Division et de ses unités d'Antibes et d'Avignon diffamés depuis la victoire allemande du 20 mars 1916 dans le bois de Malancourt durant la bataille de Verdun. L'héroïsme du 6e BCA de Nice et les exploits du 65e BCP d'Epernay. Avec le chasseur alpin Césaire et son 6e BCA de Nice, on va vivre l'héroïsme dont ont fait preuve les "diables bleus" du pays niçois à Dieuze comme à Revigny puis sur le front sud des Vosges d'avril à novembre 1915. Puis avec lui et son 65e BCP d'Epernay, on va vivre les exploits d'un bataillon d'élite de la 56e Division de réserve engagée sur tous les fronts du nord de la France lors des grandes offensives (Verdun mai 1916, Somme octobre 1916, Chemin des Dames avril 1917, Somme août 1918) ou en défense lors des attaques allemandes (bataille de l'Avre mars 1918 où s'est joué le sort de la France avec le général Foch).

06/2017

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Littérature française

Duel autour d'une académie. Ou la distribution des prix

Chris Galaad, romancier naguère porté aux nues, attend la visite de son vieil ami, le Père La Camomille, un métis né du côté de la mer des Sargasses. Il veut lui confier sa déchéance face au mal d'Alzheimer. Pour le prêtre, pas d'Alzheimer ! ... Ce dont souffre Chris, c'est de sa déchéance du côté des éditeurs, qui refusent de publier ses manuscrits. Il s'agit d'un complot, confie Chris : il se heurte à un collègue devenu son ennemi absolu, un certain Tarek Bourboun, fils d'un Emir des sables, et qui fait la pluie et le beau temps dans le monde des lettres. La Camomille fait appel à son fils d'adoption Foskifo, jeune Marocain issu du grand Erg, pour redresser la situation. Foskifo débarque chez Chris revêtu de la soutane du prêtre : il la porte depuis qu'il a plongé dans le lac du bois de Boulogne pour la ramener au terme d'une lutte contre un gang facho. Foskifo entraîne dans la lutte son sosie Skifopa, une jeune prostituée (en réalité du sexe masculin) qui ne pratique son métier que pour atteindre au doctorat de médecine. Les deux garçons jouissent de codes spéciaux qui leur permettent de voler, presque invisibles, d'un espace à l'autre, nus comme une paire de Tarzans, chacun au bout de son filin. Leurs démarches entraîneront une suite délirante, surtout devant la gigantesque tapisserie qui couvre un mur du salon, chez Chris -- tapisserie hantée d'où débarqueront, au gré de l'évènement, des célébrités telles que Louis XIV, Christine de Suède, Charlie Chaplin, Louis-Ferdinand Céline, J-M Le Pen. Dans un Quotidien, Chris attaque le prix Duclou-Joncourt, fidèle à Tarek Bourboun. La guerre est déclarée, si âpre que la foule, emportée par une rage quasi électorale, tournera à l'émeute, presque jusqu'à la chute du gouvernement. Au lecteur, d'y participer.

10/2017

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Policiers

Blanc sec et série noire

Une ville étudiante de province en proie à une vague d'overdoses foudroyantes et incompréhensibles... Une enquête longue et difficile s'annonce pour le lieutenant Loubeyres. Bien plus qu'une enquête policière, Blanc sec et série noire est un véritable roman noir. Pour son deuxième roman, Philippe Lescarret continue de s'intéresser au mal-être de la jeunesse, après la prostitution étudiante dans Nous n'irons plus au bois, il s'attaque ici aux ravages de la drogue. Il dénonce ainsi les méfaits de cette économie parallèle, en mettant en avant l'ingéniosité des narco-trafiquants de plus en plus inventifs pour faire circuler leurs produits. Cette enquête est aussi l'occasion de s'immerger dans le monde viticole. " Je travaille depuis 22 ans auprès de jeunes. J'ai côtoyé de nombreux jeunes en difficulté, surtout en internat de lycée professionnel où j'ai vu certains d'entre eux sombrer dans le cannabis. C'est ce parcours qui m'a inspiré. L'histoire est toujours la même. On les voit arrêter le sport, se désocialiser, abandonner leurs études, couper les ponts avec leur famille et ne plus vivre que pour la fumette qui devient une obsession. Ni les flics, ni les profs, ni les psys n'arrivent à lutter contre ce phénomène. Voilà ce que j'ai essayé de dénoncer entre les lignes." Après la découverte du cadavre d'un viticulteur jurançonnais, une série de morts violentes s'abat sur Pau et sa région. Jeunes issus des quartiers nord, fils et filles de notables, aucun milieu n'est épargné. Que cachent ces overdoses à répétition ? Qui en voulait à Capdevielle ? Le lieutenant Yann Loubeyres et ses coéquipiers de la PJ mènent une enquête compliquée. Entre trahisons, adultères et intérêts financiers, le monde de la viticulture n'est pas une confrérie aussi unie qu'il n'y paraît. Et même dans les caves où le vin coule à flot, les langues ne se délient pas facilement.

09/2017

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Grandes réalisations

Le Collège Trefaven. Lorient

Une page se tourne à Lorient. Les collèges Le Coutaller et de Kerentrech ferment et le nouveau collège de Tréfaven, conçu par l'agence d'architecture Valéro Gadan, accueille quelque 480 élèves et a surtout sa propre histoire à construire. "Le projet veut être l'expression de la sobriété et de la durabilité. Toutes les façades, quelles que soient leur orientation, donnent du sens à l'équipement et à son contexte. La volumétrie du bâtiment avec les événements nécessaires à l'affirmation de certaines fonctions font partie d'une réflexion globale. Le bâtiment se déploie en "O" , et positionne la cour de récréation au centre de la composition. La forme volontairement plus fermée est travaillée dans sa limite périphérique comme une bande épaisse qui gère la mise à distance et permet de créer des jeux de pleins et de vides, des percées visuelles et des transparences. L'approche architecturale globale de notre conception à consisté à regrouper et identifier les différents volumes programmatiques. Les espaces fonctionnels ont été abordés non pas comme une succession de volumes autonomes, mais plutôt comme une volumétrie continue. Assemblés entre eux, l'ensemble des volumes regroupés forment une unité participant à l'homogénéité de l'édifice. Les façades sont travaillées sur le thème de l'art optique de la cinétique. Elles se déclinent en strates horizontales, où s'alternent des rythmes de pleins et de vides, créant des perceptions différentes suivant l'angle de vue. Associé au soubassement en béton, un dispositif de lames verticales bois, avec une face recouverte d'une plaque colorée, crée un jeu de reliefs et de rythmes cinétiques et permet d'unifier l'ensemble. Au-dessus du socle, les façades sont traitées par un revêtement aluminium à ondes variées. La variation du rythme des nervures accentue l'effet de stratification recherché. La vêture composée de pliures variées va refléter la lumière, créant un effet qui n'est pas sans rappeler les reflets de la mer sous la lumière variée d'une journée". Agence d'architecture Valéro Gadan

03/2023

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Littérature française

Le capitaine richard. Tome 1

A dix-huit lieues à peu près de Munich, que le Guide en Allemagne de MM. Richard et Quetin désigne comme une des villes les plus élevées non seulement de la Bavière, mais encore de l'Europe ; à neuf lieues d'Augsbourg, fameuse par la diète où Mélanchthon rédigea, en 1530, la formule de la loi luthérienne ; à vingt-deux lieues de Ratisbonne, qui, dans les salles obscures de son hôtel de ville, vit, de 1662 à 1806, se tenir les Etats de l'Empire germanique, s'élève, pareille à une sentinelle avancée, dominant le cours du Danube, la petite ville de Donauwoerth. Quatre routes aboutissent à l'ancienne cité où Louis le Sévère, sur un injuste soupçon d'infidélité, fit décapiter la malheureuse Marie de Brabant : deux qui viennent de Stuttgart, c'est-à-dire de France, celles de Nordlingen et de Dillingen, et deux qui viennent d'Autriche, celles d'Augsbourg et d'Aichach. Les deux premières suivent la rive gauche du Danube ; les deux autres, situées sur la rive droite du fleuve, le franchissent, en arrivant à Donauwoerth, sur un simple pont de bois. Aujourd'hui qu'un chemin de fer passe à Donauwoerth et que les steamers descendent le Danube d'Ulm à la mer Noire, la ville a repris quelque importance et affecte une certaine vie ; mais il n'en était point ainsi vers le commencement de ce siècle. Et, cependant, la vieille cité libre qui, dans les temps ordinaires, semblait un temple élevé à la déesse Solitude et au dieu Silence, présentait, le 17 avril 1809, un spectacle tellement inusité pour ses deux mille cinq cents habitants, qu'à l'exception des enfants au berceau et des vieillards paralytiques qui, les uns par leur faiblesse et les autres par leur infirmité, étaient forcés de tenir la maison, toute la population encombrait ses rues et ses places, et particulièrement la rue à laquelle aboutissent les deux routes venant de Stuttgart et la place du Château.

02/2023

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Littérature française

La cave se rebiffe

A la suite de son divorce, Carmen conduit depuis deux ans et demi un superbe bus sur la ligne N° 16 qui traverse son île perpendiculairement, de part en part. Elle aime son métier qui le lui rend bien même si elle trouve fastidieux le ménage journalier obligatoire. Un soir, au moment du Carnaval, en faisant le ménage du bus, elle fourre machinalement dans la poubelle un carnet égaré dans le tas de détritus. Elle le récupère au dernier moment, alors qu'une phrase sur la page ouverte lui explose au visage. Elle en commence la lecture au dépôt et ne peut s'en détacher. Elle l'achève à la maison, lecture frénétique qui lui fait même oublier ses enfants pendant ses quelques jours de congé. Quand elle le referme, elle est persuadée qu'elle a deviné qui en est l'auteur, un passager, habitué depuis peu, dénotant par son allure et sa tenue, qui monte à la station Hôpital et descend à l'arrêt au sommet de la chaine montagneuse qui constitue le centre de l'île. Fiévreuse, elle s'empresse de le remettre en main propre à son propriétaire, mais il a disparu. Elle se met à sa recherche, mais les disparitions c'est comme les trains, une disparition peut en cacher une autre, et c'est au terme d'un parcours sinueux, caverneux, de hasards en déterminismes - les ouvriers sont nos maitres, tu parles ! - qu'un cri de vérité surgit dans la lumière. Christian Jodon est né le 3 mars 1952, à Pontarlier, petite ville française, département du Doubs, proche de la frontière suisse. Il se mit à écrire grâce aux ateliers d'écriture qu'il découvrit tardivement et auxquels il participait assidûment. Quand il n'est pas sur ses skis, sur son vélo ou dans les bois, il écrit ou peint le reste du temps. La cave se rebiffe est son premier roman.

06/2019

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Fleurs sauvages

Messages des plantes sauvages. Quand votre tirage devient cueillette

Quand votre tirage devient cueillette : les messages de 55 plantes sauvages pour se relier à la nature en nous et autour. Rencontrez les bonnes énergies de ces "mauvaises herbes" ! Si vous ressentez cet appel de la nature, où que vous viviez, cet oracle peut-être un compagnon. Se connecter aux plantes sauvages, c'est réapprendre à voir, que tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir et nous soigner, pousse naturellement autour de nous. Dans ce coffret composé d'un livre de 136 pages et de 55 cartes, Laurence Robert, astroherboriste, vous invite à découvrir, pour chaque plante sauvage : - Son message personnel, sa vibration - Une description enrichie de sa symbolique liée à nos émotions - La notice sur ses bienfaits et ses usages médicinaux Toutes les plantes proposées poussent spontanément autour de chez nous, dans la plupart de nos régions : elles font partie de notre vie quotidienne, qu'on en soit conscient ou non. Ces plantes que l'on appelle souvent "mauvaises herbes" sont, pour la plupart, comestibles ou médicinales. Dès qu'on fait un pas vers elles, elles n'ont de cesse que de venir à notre rencontre pour se mettre au service de notre santé-bien-être sur tous les plans : physique, psychologique et spirituel. Ces plantes nous apportent des messages d'éveil : éveil à soi, éveil à la conscience de l'abondance et la générosité de la vie en nous et autour de nous. Les 55 plantes sauvages de ce livre : Achillée Millefeuille, Ail des ours, Anémone des bois, Armoise, Arum, Aubépine, Aulne, Bardane, Benoîte urbaine, Bleuet, Bouillon blanc, Bouleau, Bouton d'or, Brunelle, Calendula, Camomille matricaire, Carotte, Châtaignier, Chélidoine, Chêne, Coquelicot, Eglantine, Epilobe, Euphorbe, Euphraise, Frêne, Gaillet gratteron, Genévrier, Gui, Hellébore, Hélichryse, Hêtre, Houx, If, Lamier blanc, Lierre grimpant, Lilas, Liseron, Marguerite, Marjolaine, Mélèze, Mélilot, Millepertuis, Ortie, Pâquerette, Pin sylvestre, Pissenlit, Plantain, Primevère, Reine-des-Prés, Ronce, Rumex, Tilleul, Trèfle incarnat, Véronique sauvage

04/2023

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Matériaux de construction

NF DTU 40.24 couverture en tuiles en béton à glissement et à emboitement logitud - edition de mars 2

La partie P1-1 de ce DTU propose des clauses types de spécifications de mise en oeuvre pour les travaux d'exécution de travaux de couverture en tuiles en béton à glissement et à emboitement longitudinal. Elle est applicable aux bâtiments d'hygrométrie faible ou moyenne réalisés dans les zones climatiques françaises de plaine (conventionnellement caractérisées par une altitude inférieure ou égale à 900 m), à l'exclusion des zones tropicales. Les tuiles en béton à glissement et à emboitement longitudinal sont aptes à couvrir tous les types de bâtiments à versants plans, quelle que soit leur destination, pour lesquels la structure porteuse a été établie en respectant les normes suivantes : - Charpente bois : NF EN 1995-1-1/NA ; NF DTU 31. 1 ; NF DTU 31. 2 ; NF DTU 31. 3. - Charpente acier : NF EN 1993-1-1/NA ; NF DTU 32. 1. Cette partie P1-1 ne traite pas de la mise en oeuvre des tuiles planes en béton à glissement et à emboîtement longitudinal, ni de la mise en oeuvre des écrans souples de sous-toiture. La partie P1-2 fixe les critères généraux de choix des matériaux utilisés pour l'exécution des ouvrages de couverture en tuiles profilées en béton à glissement et à emboitement longitudinal surélevé dans le champ d'application de la partie P1-1. La partie P2 propose des clauses administratives spéciales types aux marchés de travaux d'exécution de couvertures en tuiles en béton à glissement et à emboitement longitudinal, dans le champ d'application de la partie P1-1. Cette nouvelle version du DTU 40. 24 a pour objet notamment d'introduire un abaissement des pentes minimales de couverture lorsqu'il est fait usage d'un écran de sous-toiture. Celles-ci pourront ainsi descendre jusqu'à 25 % avec un recouvrement minimal des tuiles adapté à la pente, toujours compris entre 7, 5 et 12, 5 cm.

04/2023

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Littérature française

Le capitaine richard. Tome 2

A dix-huit lieues à peu près de Munich, que le Guide en Allemagne de MM. Richard et Quetin désigne comme une des villes les plus élevées non seulement de la Bavière, mais encore de l'Europe ; à neuf lieues d'Augsbourg, fameuse par la diète où Mélanchthon rédigea, en 1530, la formule de la loi luthérienne ; à vingt-deux lieues de Ratisbonne, qui, dans les salles obscures de son hôtel de ville, vit, de 1662 à 1806, se tenir les Etats de l'Empire germanique, s'élève, pareille à une sentinelle avancée, dominant le cours du Danube, la petite ville de Donauwoerth. Quatre routes aboutissent à l'ancienne cité où Louis le Sévère, sur un injuste soupçon d'infidélité, fit décapiter la malheureuse Marie de Brabant : deux qui viennent de Stuttgart, c'est-à-dire de France, celles de Nordlingen et de Dillingen, et deux qui viennent d'Autriche, celles d'Augsbourg et d'Aichach. Les deux premières suivent la rive gauche du Danube ; les deux autres, situées sur la rive droite du fleuve, le franchissent, en arrivant à Donauwoerth, sur un simple pont de bois. Aujourd'hui qu'un chemin de fer passe à Donauwoerth et que les steamers descendent le Danube d'Ulm à la mer Noire, la ville a repris quelque importance et affecte une certaine vie ; mais il n'en était point ainsi vers le commencement de ce siècle. Et, cependant, la vieille cité libre qui, dans les temps ordinaires, semblait un temple élevé à la déesse Solitude et au dieu Silence, présentait, le 17 avril 1809, un spectacle tellement inusité pour ses deux mille cinq cents habitants, qu'à l'exception des enfants au berceau et des vieillards paralytiques qui, les uns par leur faiblesse et les autres par leur infirmité, étaient forcés de tenir la maison, toute la population encombrait ses rues et ses places, et particulièrement la rue à laquelle aboutissent les deux routes venant de Stuttgart et la place du Château.

02/2023

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Histoire régionale

Histoire des Ponts et Canaux de Martigues

En 1223, Raymond Béranger IV, Comte de Provence, se rend maître de l'Isle Saint-Geniest puis des ferrages de Jonquières et Ferrières. Il jette les fondements d'une ville neuve entre Arles et Marseille, tirant ses revenus des bourdigues, pêcheries posées en travers des nombreux canaux, qu'il a obtenues de l'Archevêque d'Arles. Lorsque François Ier visite Martigues en 1533, le drame le guette. Le pont Saint-Geniest s'effondre sous le passage d'un carrosse de sa suite. Madame de Trans se noie et le Roi ne doit qu'à sa dextérité de ne pas tomber à l'eau. En 1550 le Baille entreprend une longue visite de tous les ponts de la ville. Il faut alors traverser neuf ponts pour franchir autant de canaux afin de passer de Jonquières à l'Isle puis à Ferrières, ce que les habitants font souvent au péril de leur vie. Les bourdigues vont faire l'objet de chicaneries incessantes entre leurs propriétaires, notamment les Galliffet ou les Pradine, et la Communauté de Martigues. Les procès ne cesseront qu'avec leur rachat par l'Etat au début du XXe siècle. Une nouvelle ère commence avec le remplacement des vieux ponts en bois ou en pierre de taille par des ouvrages métalliques et mobiles. La construction du canal de Marseille au Rhône fait disparaître les anciens canaux et les bourdigues. La traversée de Martigues est chamboulée. Un pont levant vient s'inscrire dans le paysage du Miroir aux Oiseaux et un viaduc routier s'impose en toile de fond. A partir de nombreux documents d'archive, l'auteur conte l'histoire des ponts et canaux de Martigues en faisant revivre les évènements et les personnages de l'époque. Cette histoire est fascinante parce que mêlée aux rêves de quelques hommes, passionnante par les rencontres humaines qui l'animent, exaltante par son association aux évolutions technologiques et économiques.

05/2021

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Histoire mondiale

Pour un congo retrouve

Prendre la parole est une partie intégrante de l'exercice du pouvoir. Prendre la plume l'est beaucoup moins. C'est pourtant ce que fait ici Félix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans un exercice rare et audacieux, alors que se termine son premier mandat et qu'il se représente devant les Congolais, celui qui est arrivé à la tête de son pays après une longue période d'exil a décidé de coucher ses pensées sur papier. Un livre où il fait état de son bilan qu'il défend, bien évidemment, mais où il donne surtout à voir une image différente de la RDC. Cet ouvrage inédit propose une immersion, sans langue de bois, dans la politique nationale et internationale du président Tshisekedi. Au fil des chapitres parcourant des thèmes aussi divers que l'électrification du pays ou la place des femmes dans la société, il partage ses réflexions, ses stratégies mais aussi les défis qu'il a rencontrés... sans oublier ses échecs, qu'il assume sans détours, offrant ainsi une perspective unique sur ce pays qui jouera un rôle primordial dans le destin du continent africain, mais aussi du monde. Entre ces lignes, le lecteur pourra prendre la juste mesure de l'ampleur des enjeux qui se jouent sur ce vaste territoire. Comprendre qu'au-delà des ambitions et des idées d'un homme se dessinent les rêves d'une nation tout entière ; une nation qu'il a su repositionner sur la scène internationale. Un exercice à mi-chemin entre l'essai politique et les confidences d'un chef d'Etat, Pour un Congo retrouvé entremêle les analyses ciselées de Félix Tshisekedi avec des anecdotes plus personnelles permettant de mieux comprendre la pensée de celui que beaucoup désignent comme l'homme providentiel dont la RDC avait besoin. Un guide essentiel pour ceux qui voudraient découvrir, ou redécouvrir, la jeune mais prometteuse République démocratique du Congo.

01/2024

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Littérature française

La paix avec les morts

"Une petite fille nous aborde : Qu'est-ce que vous cherchez ? Elle a un regard joueur et curieux, je lui explique. Ici, il y a des années, sous le régime khmer rouge, c'était un hôpital, et j'ai enterré de très nombreux corps dans des fosses. Puis l'eau a englouti ce lieu, et on a bâti des maisons. Elle joue avec un petit bout de bois, un peu gênée : Je sais. On dort sur les morts. La nuit, parfois, on les entend parler. J'insiste un peu : Mais tu as peur ? Elle sourit : Non, on n'a pas peur, on les connaît." C'est à un voyage hors du commun que nous convient Rithy Panh et Christophe Bataille, huit ans après leur livre L'élimination - un voyage vers l'enfance et vers les rizières où furent tués, par l'idéologie, la faim et la violence, 1,8 millions de Cambodgiens. Le grand cinéaste cherche les lieux où furent enterrés les siens : le tombeau de son père, dans la glaise ; la fosse où furent englouties sa mère et ses soeurs. Mais aussi le grand banyan où il s'abrita, désespéré, à treize ans, avec ses boeufs - sur cette colline, les khmers rouges n'osaient pas s'aventurer. Rithy Panh et Christophe Bataille roulent à travers le pays, s'arrêtent, parlent avec les bonzes, questionnent les villageoises âgées, grattent la terre et trouvent des ossement, des tissus ensanglantés. L'oubli guette, et la négation. Et Rithy Panh poursuit son chemin, cherchant la paix avec les morts et tissant un rapport unique avec les vivants, qu'il côtoie, victimes, bourreaux, complices, anciens cadres khmers rouges : le travail de connaissance ne cesse pas, à hauteur d'hommes. D'une conversation écrite avec Noam Chomsky à des échanges avec le père Ponchaud, d'un entretien avec Robert Badinter aux lettres enfantines rangées dans une sacoche de cuir, d'une méditation sur l'idéologie aux visites aux femmes-devins, les auteurs nous offrent un grand livre.

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Sciences politiques

Osons l'utopie ! Le fol été des communautés

Que font-ils là ? Quinze hommes et quinze femmes au coeur d'une vallée de mille hectares (garrigue, broussaille, bois et herbes folles : de la friche !). Ils se connaissent à peine mais ils sont venus pour un projet commun. Les flics, postés sur les crêtes, les observent à la jumelle. Surveillance constante. Contrôler les allées et venues, les visiteurs. Cette communauté compte plusieurs agitateurs politiques. Les RG leur ont transmis des fiches détaillées. Les ordres viennent de haut. Ça doit être important... En attendant, rien à signaler. Ils retapent les bâtiments. Les filles, juchées sur le toit de la grange, se passent des paquets de tuiles. Elles ont chaud. Elles ont ôté leurs tee-shirts. Pas gênées. Elles sont belles. Mission agréable ! En 1971, des centaines de communautés naquirent et s'implantèrent en Europe, dernière vague du mouvement hippie, né dans les années 1960 aux USA. Flower-power, "Faites l'amour, pas la guerre !", c'était bon pour nos amis d'Outre-atlantique, mais ici, en France, nous n'avions pas digéré l'échec de 1968 et la reprise insolente de la réaction. Certains voulaient radicaliser la lutte (les Brigades rouges, Action directe, la RAF de Baader-Meinhof), d'autres jugeaient l'affrontement suicidaire et préféraient le contournement : vivre tout de suite, en parallèle, ce que le pouvoir politique nous avait refusé. C'était la ligne non violente, majoritaire, du mouvement des communautés. Alors on se demande de quoi Pompidou et sa clique avaient peur ? Ils avaient peur d'une alternative susceptible de devenir crédible. D'un désordre qui s'organise. En 2011, ils ont toujours la même peur ! Toujours la même répulsion à l'encontre de ce qui dévie de leur logique d'exploitation, de production, de consommation, de croissance indéfinie, de concurrence sauvage, de déshumanisation toujours plus grande de la société... Leur plus grande crainte, c'est la diffusion d'une autre pensée, d'autres modèles, de nouveaux rêves. Hier comme aujourd'hui, un peuple qui rêve est incontrôlable. Alors, oui... Osons l'utopie !

05/2011

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Psychologie, psychanalyse

Les souffrances de Pinocchio. PMA et transmission

Dans nos cabinets d'analystes ces enfants nés de PMA révèlent par leurs paroles le trouble qui les habite à propos de l'histoire de leur conception. Aujourd'hui la petite graine de papa plantée dans le jardin-ventre de maman n'est plus d'actualité pour un nombre croissant de parents comme d'enfants. Si les enfants nés des progrès de la biotechnologie appliquée à la procréation sont supposés être des enfants sans différence avec ceux nés naturellement, l'aventure psychologique et physiologique vécue par leurs parents les marque parfois consciemment, mais toujours inconsciemment d'une difficulté à se considérer (et à être considérés comme) des enfants comme les autres. Parfois les parents n'ont pu que raconter les étapes douloureuses d'un "parcours du combattant" qui a fait naître l'enfant "du miracle", quand ils ont pu en dire quelque chose. Ce n'est alors pas l'histoire de leur désir, mais les avatars de leur besoin de conception qui sont transmis à l'enfant, laissant béante la fantasmatique des origines et ses constructions créatives. Brigitte Allain Dupré explore à partir de son expérience d'analyste jungienne les mouvements psychiques des protagonistes de la PMA, enfants, adultes parents, mais aussi jeunes adultes. A travers l'expérience intime de l'infécondité et le "droit à l'enfant", les fantasmes originaires, la recherche de son histoire, parents comme enfants rencontrent les butées du secret, du non-dit, mais aussi l'omniprésence du discours médical qui vient brouiller la pensée créative nécessaire à la transmission. Avec l'appui de la dimension jungienne de l'inconscient, l'auteur utilise le trésor ancestral des contes pour solliciter chez le lecteur une pensée imaginative sur le sujet avec Pinocchio, la Belle au bois dormant, Elsa et Anna de la Reine des Neiges. Enfin, le commentaire sur l'Annonciation de Lorenzo Lotto apporte lui aussi des images vivantes pour contrebalancer le matérialisme objectif de la procédure médicale et ouvrir à ses dimensions poétiques la notion de transmission.

11/2019

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Troisième République

Souvenirs et solitude

En 1936, à 32 ans, Jean Zay se voit confier par Léon Blum le ministère de l'Education nationale et des Beaux-Arts. Il démocratise et modernise le système scolaire français. Il crée le CNRS, le Musée de l'Homme, le Festival de Cannes, le Musée d'Art Moderne, l'ENA. Il favorise la création artistique. Il défend les droits de l'écrivain. Il est sans relâche violemment attaqué par l'extrême-droite française comme ministre du Front Populaire, antimunichois, juif et franc-maçon. En 1940, hostile à l'armistice, il est l'une des premières cibles du régime de Vichy. Après un simulacre de procès, il est emprisonné à Riom, jusqu'à son assassinat par la milice, le 20 juin 1944. Il n'a pas 40 ans. Dans la cellule de la prison où l'avait enfermé le régime de Vichy, Jean Zay a tenu au jour le jour pendent trois ans le journal de sa captivité. Au-delà de cette chronique de la vie quotidienne d'un prisonnier, Souvenirs et solitude est un regard aigu porté sur la vie politique du moment, une réflexion hautement lucide de l'auteur sur son action passée et sur la situation de la France. Ce livre, tout à la fois méditation intime et témoignage historique, nous laisse le portrait d'une personnalité exceptionnelle : homme politique, résistant, écrivain et penseur d'une immense culture. Jean Zay (1904-1944), jeune ministre de l'Education nationale et des Beaux arts du Front populaire, fut constamment attaqué par l'extrême droite comme républicain, juif, protestant, franc-maçon et désigné comme l'homme à abattre. En octobre 1940 il est condamné à la déportation par le tribunal de Clermont-Ferrand aux ordres de Vichy, emprisonné à Riom, jusqu'au jour où - le 20 juin 1944 - des miliciens le font sortir de prison pour aller le massacrer dans un bois.

03/2024

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Beaux arts

Faire défaire refaire, Carlo Baratelli 1945-2010

Parfois, on serait tenté de dire à notre oreille intime : "Si tu désires comprendre ton histoire, regarde où tu as mis tes pieds ! Et, dans les plages encore vierges, tu tenteras de construire la suite du chemin". Sans doute en est-il ainsi de Carlo Baratelli, dont le geste doit nécessairement trouver sa motivation, d'où le signe, d'où le sens ; explorer encore, construire toujours et avancer contre le mur, même si la lumière espérée rétrécit son champ jusqu'à devenir parfois improbable. Alors naît l'image du mur avec ses opaques densités, mais aussi ses manques, ses faiblesses entrevues dans lesquelles on perçoit une lueur - l'espérance de la trace, toujours à réemboîter. De prime abord, je serais enclin à penser que les images artistiques, on les aime ou on ne les aime pas. Dans ce dernier cas, moins que d'autres. C'est comme dans la nature ; on aime le cerisier qui éveille en nous une sensation agréable, et moins le sureau qui est une sorte de broussaille. Ensuite seulement, on se rend compte de la couleur des fruits, de l'épanouissement du ramage et de la fiabilité du bois. Mais il reste la chose que l'on doit à l'un comme à l'autre : de considérer, ou pour le moins d'imaginer, le sens et le contenu de leur existence. Je sais bien que parler ainsi de l'art n'est pas très scientifique, que cela ne représente pas un jugement de valeur, de même que comparaison n'est pas raison. D'ailleurs, est-il toujours nécessaire de comparer ? Imaginer ne suffirait-il pas ?... Après avoir visité comme le ferait un marcheur au long cours l'atelier de Carlo Baratelli, après avoir voyagé dans les méandres navigables de sa pensée, regardé avec curiosité le comment et le pourquoi des diverses transpositions, parcouru avec lui les chemins qui l'ont mené à la création, que faut-il d'autre pour faire un livre et imaginer qu'il est simplement juste de le faire ?

03/2012