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Antipolitique. Demain la synarchie

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Policiers

La Déchirure

Un enfant mort voilà des années, dont la mère, abandonnée par le père, s'est remariée. Et voilà que son ex-époux, un peintre devenu célèbre, la fait rechercher par un Privé. Remords ? Sans doute un peu. Il aurait mieux fait de s'en dispenser, car, quand le Privé la retrouve, c'est le chaos. Tous les cadavres sortent des placards : haine, violence, drogue et amour, la belle amour devenue moche à cause du fric.

10/1981

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Critique littéraire

La parodie

La parodie prend place la croise du comique et de l'imitation. Cette double dtermination est l'origine d'une longue infortune auprs des commentateurs. Aucun des avantages reconnus un genre autonome : elle passe pour vivre aux dpens de ses modles. Le domaine de sa production parasite, c'est une ligne de contre-discours, c'est l'criture ractive dont la critique a soulign la rhtorique assez fruste (une mcanique du retournement) et l'idologie passablement compromise avec la Loi (la vision carnavalesque). Subversion complice ou ricanement sacrilge, la parodie, au regard de la tradition, fait mauvais genre. Des travaux rcents ont rvalu son statut. Mais, curieusement, le renouveau thorique a confirm l'ancien discrdit. ct du jeu intertextuel, la parodie est perue comme une pratique date, soumise une hirarchie autoritaire des uvres et du sens. Symptme malheureux d'une modernit qui la prime aussitt ? Ce malheur, et les conflits qu'il permet de lire, valaient d'tre examins. Le prsent numro ne saurait se substituer l'histoire des imitations entre discours (ou mimsis textuelles) qui reste entreprendre. Mais telle quelle, avec ses peses rhtoriques et sa contestation conteste, la parodie (littraire, musicale, picturale...) n'est plus absente des dbats d'aujourd'hui sur l'criture et le texte.

12/1976

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Romans de terroir

La courée

Constance sort à peine de l'enfance lorsque son existence bascule brutalement dans l'horreur. Hier encore, elle jouait dans la courée de son immeuble. A quatorze ans, elle se retrouve orpheline et doit entrer en usine. Dès lors, chaque matin, elle sera réveillée à cinq heures par les cloches de la fabrique. Chaque soir, elle ressortira abrutie par le vacarme des métiers. Pour échapper à ce cauchemar, elle épouse Bart, un ouvrier belge. Trouvera-t-elle enfin auprès de lui le bonheur qui lui a toujours été refusé ? La suite de l'histoire, c'est Charlotte, sa fille aînée, qui nous la raconte. Ainsi se poursuit le voyage dans ce Nord de la fin du siècle qu'éclairent l'amitié, le courage et l'espoir. Un grand roman qui donne enfin une parole digne d'eux à ces gens du peuple qui, en leur temps, n'avaient guère le droit de la prendre.

10/1991

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Critique littéraire

La stylistique

Qu'est-ce que le style ? Le style est la manire de faire et, sur le plan du langage qui est seul ici en cause, c'est le moyen d'exprimer la pense par le moyen des mots et constructions. Mais cette dfinition, trs simple et universellement accepte, pose de nombreux problmes : langage , pense finissent par englober tout l'homme, toute la vie. Certains dfinissent le style au niveau immdiat de l'expression quand d'autres visent une science de la littrature. Tel voit le style dans le choix conscient des moyens d'expression, tandis que tel autre cherche dterminer les forces obscures qui informent le langage dans le subconscient. On ne s'tonnera donc pas de rencontrer du style les dfinitions les plus varies, souvent mme contradictoires.

01/1980

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Littérature française

La gartempe

Mathilde et son mari ont été laissés par la guerre et l'exode dans un village au coeur de la campagne limousine. Ils y restent, à la fois séduits et enlisés. Un autre "replié" , Ludovic, vit non loin d'eux, et comme eux il se perd dans cette solitude terrienne qui ramène sans cesse l'âme à son angoisse. Epris d'une jeune paysanne inaccessible, Ludovic tente inconsciemment de "transporter l'amour vrai dans l'amour faux" . Il cède à l'attirance sensuelle de Mathilde. Celle-ci aime son mari. Pourtant, elle s'abandonne, poussée par une inquiétude sensuelle qu'exaspère le sentiment de la mort partout présente ici, dans la luxuriance de l'été comme dans la stérilité de l'hiver. L'impitoyable vérité de la nature contraint les amants à reconnaître leur mensonge. Cela n'est que l'enveloppe du drame. Son contenu - inexprimable, et que Jean Blanzat oblige pourtant d'affleurer en tissant autour des personnages et des paysages une espèce d'incantation - c'est l'horreur dont souffre la créature passagère confrontée à la vie de la nature et consciente d'en être exclue. Cette durée, cette autre vie qui emporte la nôtre en lui restant indifférente, une rivière - réelle - la personnifie : La Gartempe, où tout se reflète et se mesure à l'éternité.

01/1957

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Littérature française

La matasse

Parce qu'il boite sur sa jambe atrophiée, P'tit-Pattu s'éveille à la vie, grandit et meurt dans la solitude. Son infirmité le rapproche de la nature, des bêtes, dans le domaine où travaillent son père et sa mère. C'est particulièrement la vie des chevaux, leurs amours fougueuses, qui vont éveiller son désir pour Madelon, la plus belle fille du village, qui se donne à lui pendant la nuit de Pâques. Entre-temps, P'tit-Pattu a écrit une lettre au Pape dans l'espoir d'obtenir un miracle divin  :  donner enfin vie à sa jambe morte, faire de lui un homme normal. Pourtant la lettre ne partira pas pour Rome. Égarée, trouvée et lue en secret par Madelon, elle sera le prétexte d'un sacrifice d'amour : Madelon a décidé de renoncer à P'tit-Pattu pour que l'infirme soit exaucé dans son acte de foi.

09/1966

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Littérature française

La lézarde

Dans une île tropicale, de jeunes révolutionnaires décident de tuer l'homme chargé de réprimer les soulèvements populaires. Leur premier acte de liberté est un meurtre. La Lézarde, rivière qui unit les montagnes secrètes à l'océan, accompagne, dans sa traversée, les étapes dramatiques que vivent Mathieu, Thaël et leurs amis, leur montrant le chemin du monde. Prix Renaudot 1958, ce livre exceptionnel témoigne de l'émergence de la parole antillaise et de la genèse d'un langage.

05/1997

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Littérature française

La robe

L'enfant, la mère, le père, l'homme au panama blanc ; les couloirs, les chambres d'un hôtel au bord de la mer ; la plage, la ville, des avenues, une église, un établissement de bains, d'autres enfants à bicyclette ; une maison à la campagne ; une automobile pleine de voyageurs qui arrive, s'arrête, repart. Tels sont les complices et les décors du drame de l'amour et de la jalousie que présente Bruno Gay-Lussac. L'enfant en est à la fois le centre et le révélateur muet. Il ne parle pas, on ne lui parle pas. Il est seul dans un univers de rêve éveillé où sa mère vit comme une ombre, passant, aimant, souffrant, et quittant enfin les siens pour aller rejoindre un homme. Le récit se termine avec une rigueur feutrée, plongeant le lecteur d'un bout à l'autre dans un état d'onirisme érotique et sensuel où douleur et luminosité s'équilibrent. Et, comme dans les tableaux de Seurat ou de Vuillard, nulle ombre n'obscurcit l'oeuvre, ce qui lui donne justement sa silencieuse profondeur.

04/1966

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Littérature étrangère

La confession

Un adolescent d'autrefois : un peu trop sensible, tourmenté, encombré de lui-même. Confié aux jésuites, il s'imagine le devenir un jour à son tour, accomplir une vocation et s'exalter dans le sacrifice. Mais le corps ne suit pas le cours des choses. Voici une séduisante amie de sa mère, des pensées confuses, une force irrépressible, une femme croisée un jour dans un ascenseur, dont la vulgarité sublime, les ongles laqués et trop longs le fascinent. Voici un étrange et persistant malaise, de bizarres langueurs qui se résoudront de manière inattendue par l'entremise du jeune Luisito, au dos lisse et musclé. Ce dernier débarrassera l'adolescent de quelques obsessions en pêchant des oursins. Comme l'écrit le grand critique italien Cesare Garboli, La confession est un "récit libertin, léger, européen, voltairien, sans aucune indulgence ni complaisance, sans, non plus, aucun sens de la Faute" . Le lecteur y retrouvera le bonheur du récit, l'esprit vif et ironique caractéristiques de Soldati ainsi qu'une peinture fascinante de cette confusion des sentiments qui appartient à l'adolescence.

11/1993

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Littérature étrangère

La Vocation

L'irrésistible pulsion qui, dit-on, conduit les Américains à se diriger vers l'ouest est en quelque sorte inscrite dans les gènes de David Treadup. Né en 1878 dans un petit village de l'Etat de New York, sa vocation de missionnaire le mènera jusqu'en Chine. Il débarque à Shanghai comme «légionnaire» de la Y M C A. (Association chrétienne de jeunes gens). Le néophyte Treadup va bientôt assister au congrès célébrant les cent ans de présence missionnaire en Chine. Quelle méthode privilégier pour l'évangélisation de ce pays à la civilisation vieille de trois mille ans ? Entre les multiples stratégies possibles, il s'agit de déterminer celle qui répond le mieux aux besoins de la Chine. Treadup choisit, pour sa part, d'entreprendre des tournées de conférences de vulgarisation scientifique et galvanise ses auditoires grâce à ses dons de pédagogue. Il enchaînera plus tard sur des campagnes d'alphabétisation des masses, tout cela en collaboration étroite avec des autochtones chrétiens, car il faut préparer une relève afin de pouvoir passer le flambeau. Indéniablement, les Chinois sont plus réceptifs à la pastorale sociale qu'au message évangélique. Treadup se fait morigéner par ses supérieurs hiérarchiques pour avoir traité de sujets profanes. Malgré l'influence équilibrante de sa femme Emily et de ses enfants, il est lui-même souvent taraudé par le doute et tenté de réévaluer le sens de sa mission. Démobilisé pour cause de restrictions budgétaires, au moment de la Dépression, après vingt-neuf années d'apostolat en Chine, il choisit de rester dans le pays. Il y perdra la foi au cours d'une pathétique «contre-conversion». La vocation retrace l'itinéraire spirituel d'un homme habité par un grand dessein voué à rester inachevé. Ce roman foisonnant se déroule sur un siècle entier. Nourri de faits authentiques - l'auteur est lui-même fils de missionnaire -, mêlant les personnages de fiction à des personnages réels - Sun Yat-sen, Chiang Kai-shek, Feng, qui fut appelé «le Général Chrétien» ... -, il brosse une vaste fresque d'une Chine en proie aux turbulences de toute sorte ayant précédé la proclamation, en 1949, de la République populaire présidée par Mao.

06/1989

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Littérature étrangère

La Poubelle

Il était une fois - à Médina, dans un quartier moyennement bourgeois de la capitale - un homme qui avait su cristalliser sur lui tous les regards, toutes les amitiés, toutes les envies et toute la considération que confère la possession d'un château, de grandes terres, d'une femme ou d'une voiture de luxe, et cela grâce seulement à sa poubelle... L'important étant que l'on ne sache jamais comment vous avez acquis votre château, votre immense propriété, votre luxe de femme, de voiture... ou de poubelle ! " Conte de fée ou drame bourgeois, comédie morale ou tragédie ? Ce n'est qu'à la fin de l'enquête que mène le voisinage sur les pas du populaire Mour Babacar, que sera résolu le mystère de la soudaine richesse de Camara, attestée par les trésors que ramassent dans sa poubelle les enfants de la Médina. Un roman qui nous promène au milieu des couleurs, des odeurs, des bruits et des rituels d'une capitale africaine, avec les étalages du marché populaire, les richesses de la Place de l'Indépendance, la cérémonie du thé collectif, le football des rues, la course aux étrennes des enfants et l'achat du mouton pour la fête de la Tabaski, le vent marin venu du cimetière. Et, par dessus tout, la voix lucide et malicieuse du petit peuple, toujours prêt à " casser le théâtre " de ceux qui ont " Poubelle trop belle ", et se veulent plus grand que lui.

03/1984

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Droit

La Loi

Rien de plus équivoque que le terme loi, à travers l'histoire et dans les systèmes divers de nos sciences du droit. C'est ce que démontrent les études consacrées à Platon, Aristote ou Spinoza. De même, la comparaison entre notion juridique de la loi et la notion que s'en firent les savants des sciences naturelles permet de mieux apprécier les variations que ces notions ont pu connaître. Enfin, il faut s'interroger sur la crise de la loi née de l'inflation des textes.

07/1980

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Littérature française

Celui-là

Au départ une chute. Le cri d'un homme. Puis elle apparaît. Elle est loin, elle est partie en voyage. Elle est heureuse parce qu'elle va le retrouver. Mais quand elle rentre, au lieu de lui, c'est le drame. Au fil des pages se tisse ce qui va lui permettre de sortir du ravage, d'en saisir un peu les coordonnées - la féminité, l'amour, le désir. Dans le deuil, elle rencontre un amour presque insu jusque-là. Explorant avec elle l'angoisse, la solitude, la peur de vivre, les rêves, le souvenir, le lecteur accompagne la femme vers l'apaisement de sa douleur et un certain retour dans la vie. Ce texte est le fruit d'un exercice de style littéraire ayant pris forme de récit. Il est né tant d'une nécessité que d'un désir de traiter l'indicible du deuil. Le parcours des personnages dans l'écriture est pris par chaque mot, chaque ponctuation. Pour ce texte, la langue de Duras était la plus juste : pas de nom, pas de lieu, pas de temps. Ainsi, l'auteure rend hommage tant à cette grande écrivaine qu'à lui, dans le souvenir de qui cette langue se love.

09/2017

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12 ans et +

La liste

La liste a encore frappé ! Classes de 3e : La plus moche : Danielle De Marco ; Alias Dan The Man. La plus belle : Abby Warner. Mention spéciale du jury pour avoir surmonté la génétique. Classes de 2de : La plus moche : Candace Kincaid. Pour info, la beauté n'est pas qu'une question d'apparence. La plus belle : Lauren Finn. Tout le monde craque pour la nouvelle. Classes de 1re : La plus moche : Sarah Singer. A croire qu'elle fait tout pour être moche. La plus belle : Bridget Honeycutt. Quelle différence peut faire un été ! Classes de Terminale : La plus moche : Jennifer Briggis. (Roulement de tambour, s'il vous plaît !). Nommée quatre ans de suite, une première dans l'histoire de Mount Washington ! La plus belle : Margo Gable. Saluons notre nouvelle reine de la rentrée !

06/2018

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Critique littéraire

La grammaire

La fois science humaine et science dj hautement formalise, au moins dans ses manifestations les plus rcentes, la grammaire est une discipline d'accs difficile et mme, ajouterons-nous, de jour en jour plus difficile. L'tudiant ou le spcialiste d'une autre discipline qui dsire s'initier la linguistique sous l'aspect de la grammaire n'a gure le choix qu'entre deux moyens d'accs, l'un et l'autre assez dcourageants. S'il consulte les manuels, il constatera vite que mme les meilleurs d'entre eux sont affects de graves dfauts : ils se situent ncessairement dans la tradition grammaticale, et notamment pour la terminologie ; les analyses qu'ils proposent sont souvent prsentes comme les seules possibles, mme sur les points les plus controverss. Notre dbutant dcide-t-il d'aborder directement les publications proprement scientifiques ? Il rencontre alors d'autres difficults. L'intention de cet ouvrage est de faciliter les premiers pas du grammairien nophyte, en lui donnant sous une forme rduite une ide prcise de la varit et de la complexit de la rflexion linguistique dans le domaine de la grammaire franaise.

01/1970

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Histoire internationale

La Cambodge

Victime ou bourreau ? Géant déchu ou bébé tigre ? L'Occident semble perplexe à propos du Cambodge, qu'il s'agisse de la découverte des temples d'Angkor, ou de celle du génocide khmer rouge. L'art khmer et les monuments d'Angkor, alors oubliés dans la jungle, réapparaissent en France, à l'occasion d'une exposition au Grand Palais, quand l'ancienne Indochine devient une destination à la mode. Aux images violentes ou misérabilistes diffusées jusqu'alors par la presse et les organisations d'aide internationale (massacres des Khmers rouges, datant d'il y a 20 ans ; enfants d'aujourd'hui, orphelins ou amputés par les mines anti-personnel) se superpose désormais celle d'une civilisation ancienne et complexe, capable d'édifications grandioses. Une crainte demeure cependant : le Cambodge est-il un pays dangereux ? Y a-t-il encore des Khmers rouges ? Le pays, fermé depuis 1975, a reçu comme une secousse l'arrivée d'environ 20 000 casques bleus venus de plus de 30 pays préparer les élections législatives de 1993. Dollars, karaoké et grosses motos font désormais partie du paysage ordinaire dans la capitale. Mais plus de 80 % des Cambodgiens continuent de vivre comme leurs ancêtres, subsistant au jour le jour, dépendant du régime des pluies et des aléas qui s'abattent sur la moisson. Un bon millier de Français, coopérants, hommes d'affaires, volontaires d'organisations internationales, se trouvent en ce moment au Cambodge avec leurs familles. Rares sont ceux qui ne tombent pas amoureux du pays et de ses habitants. Beaucoup prolongent leur séjour.

07/1997

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Spécialités médicales

LA CONTRACEPTION

La séparation des deux fonctions du sexe, source de jouissance et moyen de perpétuer la lignée, a suscité au sein des civilisations urbaines antiques deux éthiques dont l'une régissait les moeurs familiales, l'autre le commerce du plaisir. A la fin du XVIIe siècle, apparaît en France un phénomène nouveau : la contraception se développe dans les familles de propriétaires fonciers en vue de faciliter la promotion sociale d'un petit nombre d'enfants. Ainsi se constitua une puissante bourgeoisie contraceptive. Dès lors, la limitation des naissances progresse dans toutes les classes sociales puis, à partir de 1870, dans toute l'Europe, jusqu'à se généraliser vers 1925, bien avant l'essor des méthodes scientifiques. Au-delà des principes et des techniques de contraception, ce volume ouvre des perspectives historiques, démographiques, sociales, éthiques et médicales qui ne manqueront pas d'intéresser le lecteur, quelles que soient sa formation et sa culture.

07/1998

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Littérature française

La défaillance

L'abbé Olivier Cayrou était de ceux que l'Eglise distingue très tôt et prépare aux premiers rôles. Il n'a pas pu se plier à ce qui lui semblait flatterie, mensonge, bassesse. Ce qui le révoltait au séminaire français à Rome, dans les milieux de la hiérarchie, il le retrouve au niveau de l'humble clergé du canton vosgien où on l'a exilé. Si parfois Olivier Cayrou s'amuse lucidement, cruellement au spectacle qu'il a sous les yeux, il en éprouve surtout du malaise.
Un malaise qu'il prend à son compte. Olivier Cayrou se pose d'abord quelques-unes des questions que l'Eglise, dans sa volonté d'adaptation, se pose à elle-même, sous nos yeux. Que valent ses institutions, ses rites, que faut-il garder, abandonner ? Bientôt le jeune vicaire va plus loin. Nous le voyons, étape par étape, doute après doute, accéder à la vérité : en lui le prêtre et l'homme ne coïncident pas, ne coïncideront jamais.
La conclusion pour lui ne peut être que le refus total et définitif. Sans théorie, ni abstraction, sans sortir du cadre concret du roman, ce livre éclaire, mieux que de longs traités, des problèmes très amples, très généraux, très actuels. Il peut irriter certains, mais parmi tant de témoignages analogues, plus ou moins habiles, déguisés, prudents, personne ne peut contester la sincérité exceptionnelle de celui-là.

08/1967

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Livres 0-3 ans

LA MAISON

Belgique, nuit du 12 au 13 novembre 1943, quelque part entre Malines et Louvain. Un convoi de wagons plombés s'est immobilisé sur la voie ferrée, en pleine campagne. Il a quitté Bruxelles pour un voyage sans retour, direction Auschwitz. À l'ombre du convoi retrace les destins croisés de trois personnages réunis cette nuit-là sur cette même voie ferrée : Olya la déportée, Wilhem, membre de la Schutzpolizei chargée de convoyer les captifs, et Théo, l'amant belge d'Olya, membre d'un très petit groupe de résistants qui, presque sans moyens, va attaquer le convoi et tenter de libérer les déportés.

05/1993

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Beaux arts

La visite

Autant le dire : Suivons le guide ! Un guide (nommé Alexandre Takuya Katô) qui saura nous conduire et nous faire découvrir que La visite est une manière textuelle de générer, pièce après pièce, une construction imaginaire, une demeure, des lieux de passages où peuvent être croisés des oeuvres d'art de toutes espèces et des sortes de grands vides comme des respirations essentielles et bienveillantes. Construit à l'aide d'un entrelacement de citations et de références artistiques (auxquelles se mêlent les descriptions et les narrations d'Alexandre T. Katô), résolument attaché aux questions des espaces et de leurs occupations, qu'ils soient d'habitation ou d'exposition, le texte de La visite relève d'une étrangeté déconcertante, d'une architecture délicate et subtile, où le mouvement général de la pénétration des lieux se nourrit également de la matière des rêves, à la manière d'un texte qui tiendrait à se construire pas à pas, ou mieux même : maille à maille, comme une texture où se noueraient le plus solide et le plus aérien, le plus matériel et le plus spirituel.

05/2019

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Tourisme étranger

La Jordanie

Pétra, Jérash, Madaba, mont Nébo, Gadara, Pella, Qasr Amra, Kérak, mer Morte, Wadi Rum, Amman, Aqaba... C'est une fascinante, multiple et mystérieuse Jordanie qui s'ouvre à nous au travers de ce magnifique ouvrage. Terre biblique au passé plus que millénaire, d'une richesse historique inestimable, la Jordanie est pourtant un tout jeune État dont la rapide prospérité est remarquable. À l'éclat de son patrimoine culturel dont Pétra demeure le joyau inoubliable s'ajoute une nature aux panoramas grandioses. Ainsi, de la beauté minérale du Wadi Rum aux rives de la mer Morte, de la vallée du Jourdain aux châteaux du désert, la Jordanie, à la légendaire hospitalité, s'offre-t-elle comme un pays d'exception.

06/2011

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Littérature française (poches)

La Domination

Écrire sur son père : tel est le contrat signé par la narratrice avec un grand éditeur. Comment aborder cet homme-caméléon, juif engagé auprès de la cause palestinienne, époux en apparence convenable qui installa sous le toit familial une Russe énigmatique, chirurgien humaniste aux pulsions suicidaires ? Pour venir à bout de cet ouvrage impossible, la narratrice va se glisser dans la peau d’un personnage fictif, le fils qu’elle a toujours rêvé d’être : Adam. Entre répulsion et domination, érotisme et cruauté, c’est un ballet des sentiments troubles que Karine Tuil chorégraphie dans ce roman virtuose.La mémoire, le poids de l’histoire, la comédie sociale, les relations amour-haine […] ont toujours habité les textes de Karine Tuil, mais la thématique première et principale reste la quête identitaire. Avec humour souvent, avec plus de gravité parfois […], ici avec douleur, elle dit les mensonges devenus trahisons. Émilie Grangeray, Le Monde des livres.

08/2010

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Littérature étrangère

La ville

L'étrange univers dans lequel vivent les personnages du récit de A. DJERROUMI est bordé par la mer. On devine, au fil de la lecture, que la cité au sein de laquelle ces personnages cohabitent et s'entredéchirent est située dans un pays arabe, en plein Maghreb. C'est là que, mus par des passions inassouvies, les personnages fixent intensément de leurs yeux vides " un gouffre sans fin ", alors que les heures et les minutes se succèdent et s'effritent à un rythme accéléré. La mort rôde: partout, " une odeur de chute, une odeur de perdition " trouble les pensées et les sentiments. Comme hallucinée, une jeune fille, Karima, chemine au milieu de ce monde. L'air grave et tourmenté, Rachid va à sa rencontre. Attrayant et aveuglant, l'espoir se transformera en un rêve inapprochable. Finalement, les choses s'éclaireront. Karima se réveillera. L'essentiel de ce qui- est consigné dans le récit n'aura-t-il été qu'un cauchemar ? Usant d'une écriture lancinante, A. DIERROUMI défriche et déchiffre, à travers la fiction que voici, des passions et des préoccupations obscures et surprenantes.

01/1989

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Poches Littérature internation

La porte

"C'est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n'y change rien". La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredas, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l'une est jeune, l'autre âgée ; l'une sait à peine lire, l'autre ne vit que par les mots ; l'une est forte tête mais d'une humilité rare, l'autre a l'orgueil de l'intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l'accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ?

02/2017

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12 ans et +

La gazelle

Valérie, 17 ans, participe au marathon de Buenos Aires. La jeune fille a du mal à faire le vide pour se concentrer sur sa course. Au gré des kilomètres engloutis, elle repasse dans sa tête le film mouvementé de ses dernières années...

03/2018

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Histoire internationale

La prisonnière

En 1972, son coup d'État manqué contre le roi Hassan Il vaut au général Oufkir la mort par " suicide ". Pour sa femme, Fatéma, et ses six enfants, commence alors un épouvantable calvaire. Mais l'histoire que Malika, l'aînée, a confiée à Michèle Fitoussi prend sa source plus tôt. En 1958, à cinq ans, Malika est adoptée par Mohammed V. Elle grandit à Rabat, dans le palais, parmi les courtisanes du harem, les esclaves du Feu, les gouvernantes à l'accent allemand. À dix-huit ans, Malika compte parmi les héritières les plus courtisées du royaume. C'est alors qu'éclate le drame. Et que commencent, pour une femme et des enfants dont le dernier n'a pas trois ans, vingt années de détention dans des conditions inhumaines. Malika n'a rien oublié : la faim, la soif, l'angoisse, l'incompréhension. jusqu'à cette rocambolesque évasion de 1987, qui marquera pour la famille Oufkir le début du retour à la vie... Un témoignage bouleversant, couronné par le Prix des Maisons de la presse 1999.

06/2000

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Critique littéraire

La tragédie

Cet ouvrage est une synthèse qui entend rendre compte de la vie et de la mort d'un genre : la tragédie. Il s'ouvre sur quelques rappels de ce qu'étaient les tragédies grecque et latine, poursuit par une analyse précise de la tragédie aux XVIe et XVIIe siècles, avant de dépeindre, enfin, l'enthousiasme au XVIIIe siècle pour ce genre littéraire, qui finit par décliner et disparaître. Pour traiter de la tragédie, il faut d'abord mettre à part la question du tragique, qui ne s'accorde pas nécessairement à celle de la tragédie. La définition du tragique est une notion relative au système philosophique qui l'édicte, bien plus qu'une notion littéraire. La " tragédie classique " est l'une des tendances de la tragédie sous l'Ancien Régime. Ce livre en détermine les constantes établies en code et note les différences d'interprétation de ces constantes par les théoriciens eux-mêmes et par les praticiens, sans oublier que d'autres types de tragédies remportent, à la même période, de brillants succès. Et comme il est ici question de spectacle, ce texte observe aussi ce qu'était pratiquement le théâtre de cette époque. Il est alors possible de découvrir qu'au XVIIe siècle s'est édifiée une des grandes tendances de l'art moderne : dépassant la célébration et l'éblouissement grâce à l'art de la disposition, cette esthétique de la distance donne au spectateur et au lecteur le double plaisir de réfléchir et de s'émouvoir.

07/1998

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Documentaires jeunesse

La Polynésie

Loin de tout folklore, la présentation d'un territoire marin cent fois comme la France. De la Nouvelle-Zélande à l'Ile de Pâques, d'Hawaï à la Polynésie française, un monde qui reste mystérieux.

01/2011

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Théâtre

La culotte

C'est la Révolution. Les Femmes ont pris le pouvoir. Les hommes comparaissent devant des tribunaux, sont jugés sur leurs actes, condamnés à être émasculés. Voilà, entre autres sévices, ce qui menace Léon, académicien qui aimait trop le beau sexe. Un cauchemar.

11/2002

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Littérature française

La différence

Cette histoire émouvante nous plonge dans l'univers d'une petite fille nommée Ségolène. Issue d'une famille aisée, elle naquit après la perte de deux êtres chers ; elle n'était pas attendue... Elle trouva donc l'affection auprès de sa nounou noire, Antoinette, qui lui servit de mère de substitution pendant la première partie de son enfance. Elle s'est construite grâce à elle. Tout dans sa vie la différenciait des autres petites filles de son âge, à commencer par ses cheveux roux, et son teint blanc comme le lait, qui lui valurent bien des moqueries... Sur l'Ile Maurice des années 1970, où régnait encore un racisme flagrant, c'était une chance, croirez-vous, d'être née dans une famille aisée ! Oh... non ! Cela ne suffisait pas : trop différente, infréquentable. Impossible donc de se faire une place au sein de son "milieu". Arriverait-elle à tracer sa voie dans cette vie qui débutait si mal ? Trouverait-elle le bonheur, le succès, l'amour ?

01/2021