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Sa disparition

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XVIIe - XVIIIe siècle

Le théâtre de Troie. Antoine Coypel, d'Homère à Virgile

Peintre majeur de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle, Antoine Coypel (Paris, 1661-1722) connut une brillante carrière officielle de peintre d'histoire sous les règnes de Louis XIV et la régence du duc d'Orléans. Membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture, peintre ordinaire du duc d'Orléans en 1685, il participe à la plupart des chantiers royaux et connaît la consécration à la fin de sa vie en recevant la charge de directeur de l'Académie royale en 1714, suivie du titre envié de Premier peintre du roi de 1716 à sa mort. Le musée des Beaux-Arts de Tours possède deux tableaux illustrant la grande manière d'Antoine Coypel, reprenant les coloris chauds des peintres vénitiens, l'expression des passions de Le Brun et le souffle de Rubens. Ces deux épisodes de l'Iliade, La Colère d'Achille et Les Adieux d'Hector et Andromaque furent exécutés vers 1711 pour le duc Philippe d'Orléans, qui demeura le protecteur et ami de l'artiste jusqu'à sa disparition. La célébrité de ces oeuvres est attestée par leur tissage en tapisserie à la manufacture des Gobelins entre 1718 et 1725. Nombre de gravures contribuèrent également à leur diffusion et à leur succès. La renommée d'Antoine Coypel est également étroitement liée à la galerie d'Enée au Palais-Royal, qu'il orna pour Philippe d'Orléans entre 1701-1705 et 1715-1717, rivalisant avec la galerie des glaces de Versailles. Ce décor monumental, disparu (à l'exception de six tableaux aujourd'hui conservés au Louvre et au musée Fabre de Montpellier), est connu grâce aux dessins et esquisses préparatoires ainsi qu'aux gravures réalisées du vivant et après la mort de l'artiste. L'ouvrage réserve ainsi une place de choix à cet ensemble de gravures spectaculaires et rassemble également des oeuvres du XIXe siècle permettant d'évoquer la postérité iconographique et stylistique des deux tableaux de Coypel.

01/2022

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Autres collections (9 à 12 ans

Amari Tome 1 : Amari et le bureau des affaires surnaturelles

Amari, douze ans, n'a jamais cessé de croire que son frère Quinton, disparu depuis six mois, était vivant. Quand elle découvre une étrange mallette et une invitation à se rendre au mystérieux Bureau des affaires surnaturelles, la jeune fille n'hésite pas. Elle est persuadée que la disparition de son frère a quelque chose à voir avec cette organisation secrète. Quand elle se présente à l'adresse indiquée par l'invitation, elle est reçue par un ascenseur parlant et pénètre un monde magique. Amari y découvre que son frère était un agent de talent. Aidé de sa partenaire Maria Van Helsing, Quinton est responsable de l'arrestation de l'épouvantable magicien Raoul Moreau, le dernier Frère de la Nuit. Ce ne peut pas être une coïncidence ! Amari a le choix : s'engager en tant qu'apprentie, ou tout oublier. Elle décide de rejoindre le département des Enquêtes surnaturelles pour en savoir plus. Malheureusement, lors de la cérémonie d'accueil, elle fait exploser la boule de cristal qui doit amplifier un de ses talents. Sa colocataire de chambre, Elsie, dragon-garou inventive, est devenue génie de l'invention ; l'insupportable Lara Van Helsing est dotée de capacités physiques surhumaines et l'intrigant Dylan Van Helsing devient infaillible... Amari, elle, se découvre magicienne illusionniste, ce qui est de très mauvais augure ; les magiciens sont les ennemis du Bureau ! Son lien de parenté avec Quinton plaide en sa faveur, et Amari peut débuter son apprentissage. Si elle réussit trois épreuves, elle pourra se former en tant qu'agent junior et devra revenir tous les étés. Mais un fidèle apprenti de Moreau menace toujours le monde surnaturel, et ses propres camarades de classe la voient comme est une ennemie. Amari devra faire preuve d'un courage inoui. Car si elle ne va pas au bout de sa formation, elle ne saura jamais ce qui est arrivé à son frère.

09/2021

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Littérature étrangère

La mouette au sang bleu

Ida Zmoïro avait connu la gloire très jeune, dès sa première apparition au cinéma. La Seconde Guerre mondiale sévissait alors et les soldats soviétiques avaient été bouleversés par cette beauté juvénile portée à l'écran. Des sacs entiers de lettres d'amour lui parvenaient depuis le front, elle était la plus grande comédienne que l'Union soviétique connaîtrait. Mais en 1943, alors qu'Ida est en route vers un tournage, un terrible accident de voiture met brusquement fin à sa carrière : la splendide actrice est défigurée. Si elle remonte sur scène pour jouer La Mouette de Tchékhov, elle s'exile bientôt en Angleterre où elle passera plusieurs années avant de revenir en Union soviétique grâce à l'intervention de Staline, qui lui interdira pourtant de rentrer à Moscou ; elle finira par s'installer dans la petite ville de Tchoudov. Il est trois heures du matin lorsque Ida Zmoïro, à présent âgée de quatre-vingt-cinq ans, se traîne jusqu'au commissariat avant de s'effondrer. Sa mort inexpliquée intervient quelques jours seulement après la disparition de plusieurs «colombes», ces jeunes filles qui suivent les cortèges funèbres, un oiseau au creux des mains. Ida les connaissait bien, elle leur enseignait la danse, leur apprenait à se coiffer, à s'habiller et à se maquiller. Mais qui pourrait s'en prendre aux «colombes» et à la belle actrice au sang bleu ? Ce sang bleu et froid qui est la marque des plus grandes, ce sang bleu «qui oblige l'artiste à considérer son ouvrage d'un oeil critique, à supprimer le superflu et à rajouter l'indispensable». A travers cette enquête, Iouri Bouïda nous livre un récit foisonnant de destins violents, parfois déchirants, qui s'entrecroisent autour de la tragédienne au visage balafré. La mouette au sang bleu est un roman sombre et puissant, un texte construit avec maîtrise dans la grande tradition romanesque russe.

11/2015

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Sociologie politique

Sélections d'écrits sociopolitiques et littéraires

Dans les ouvrages qui ont été sélectionnés pour ce volume, l'auteure a abordé des questions essentielles pour comprendre le fonctionnement de la société contemporaine. La condition féminine dans ses différents aspects est une forme de passe-partout qui permet de pénétrer dans les entrailles d'une société fondamentalement injuste. La pollution environnementale est actuellement à l'origine d'un taux de mortalité qui, à l'échelle mondiale, est comparable à celui de la COVID-19 et elle est sur le point de se convertir en un phénomène irréversible. Les shows internationaux périodiques des gouvernements ne servent qu'à masquer leur décision de continuer à servir les intérêts du grand capital, tout en préservant les énormes profits que ce dernier tire des politiques économiques et sociales néfastes pour l'avenir de l'humanité et de son habitat planétaire. Donc, la promotion et le perfectionnement de la pédagogie de l'environnement sujet traité par l'auteure dans ce volume afin de contribuer à la création d'une conscience écologique de masse, constitue une urgence absolue. L'examen des sociétés transnationales révèle les multiples facettes de l'action d'un pouvoir mondial sans limites, en même temps brutal et sophistiqué. Enfin, la disparition forcée de personnes exige une attention particulière, car elle se caractérise par le fait que sa pratique dans de nombreux pays constitue une forme de terrorisme d'Etat dissimulée sous la conduite d'opérations clandestines et elle se distingue également par sa profonde inhumanité et par les difficultés à prouver le crime et la responsabilité pénale des autorités de l'Etat. La sélection comprend des productions littéraires de Mirta Teitelbaum, publiées sous le nom de Sofia Brey. Fidèle à sa vocation première et à l'idée que la littérature est une forme du processus de connaissance de la réalité, tant pour l'auteure que pour le lecteur. Cela donne une cohérence aux travaux de l'auteure, fruit de son activité professionnelle, et aux récits qui figurent dans de ce livre.

06/2022

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Littérature étrangère

Un fil rouge

Sous la forme d'un puzzle narratif, Un fil rouge, premier roman de Sara Rosenberg, raconte l'histoire de Julia Berenstein, jeune femme engagée dans l'action révolutionnaire en Argentine, dans les années soixante dix. A travers le discours et la perception des personnes qui l'ont connue, le lecteur découvre petit à petit l'histoire des disparus dans un contexte de lutte armée et de " guerre sale ". La polyphonie et les différentes modalités d'écriture, de même que la construction labyrinthique du roman obligent à une lecture active grâce à laquelle le lecteur doit se faire sa propre idée sur ce moment historique tragique. Une voix peu à peu s'impose, celle de Miguel, ami de Julia, qui veut faire un film sur elle en interrogeant tous ceux qui ont croisé son chemin, l'ont aidée, aimée, incomprise ou trahie jusqu'à sa disparition. Découvrir Julia c'est aussi mettre à nu les assassins et ses complices, qui n'ont pas pu, ni ne pourront, en finir avec les souvenirs, l'amour, ni la mémoire furieuse. Sur les traces de Julia, Miguel est en quête de vérité, mais faire ce film sur l'amie d'enfance à jamais perdue est aussi une façon de faire son deuil, en rendant une présence à la défunte absente. Authentique et émouvant, Un fil rouge tente de restituer la douleur de ceux qui restent, leur incompréhension face à la violence. C'est une des allégations les plus lucides contre les dictatures de ces derniers temps comme seule peut le faire une femme qui a vécu dans sa propre chair ce qu'elle raconte. Dans ce roman politique et poétique, Sara Rosenberg rend compte de la situation concrète de l'Argentine tout au long des années 70 : injustice, révolution et surtout beaucoup de peur. Elle nous livre une vision contrastée et juste d'une période récente où la quête d'un idéal de justice sociale a laissé place à l'affrontement armée, la terreur et le désespoir de toute une génération.

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Littérature française

Les confessions d’une vendeuse en baskets

"Vous, qui tenez mon livre dans les mains, bienvenu dans mon récit. Vous allez y découvrir un monde fantastique, peuplé de créatures magiques, d'une nature luxuriante, quelquefois aimante, souvent vengeresse. Vous y trouverez de preux chevaliers sauvant des princesses enfermées dans des tours dont la flèche côtoie la stratosphère. Vous y trouverez des chiens devenus rois et des chats voulant dominer le monde après une invasion de rats (c'est déjà pris comme sujet, je crois, il va falloir que je trouve autre chose). Vous y trouvez... Bon arrêtons là voulez-vous ? Vous risquerez d'être déçu. Si vous êtes fan de fantastique ou de philosophie fiction, vous risquez d'être frustré. Quoique... Non, le livre que vous tenez dans vos mains traite de mes ressentis, de mon expérience, de ma vision de ce beau métier qu'est celui de vendeuse en prêt-à-porter. Alors, certes, je ne suis pas médecin et je ne sauve pas des vies, je ne suis pas chirurgien et ne couds pas des mains dans le ventre d'un de mes patients pour éviter l'amputation, je ne fais pas de missions pour les chimpanzés à la Sierra Leone, je n'essaie pas non plus de sauver le panda roux de l'extinction, bien que sa disparition me fendrait le coeur. Je suis juste une vendeuse en baskets qui avait envie de partager certaines de ses impressions. Tout est organisé en chapitres, que l'on peut suivre à sa guise. Ce n'est pas un récit que j'ai voulu lourd, péremptoire, pompeux, barbant, fastidieux, monotone, scolaire, qui finirait, pour sûr, dans un joli panier en osier dans la salle d'attente du nouveau salon d'esthétique pour chien à la mode. C'est un récit que j'ai voulu réjouissant et léger, pour vous qui vous apprêtez à ouvrir ce livre pour en lire les premiers mots".

02/2022

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Acteurs

Audrey. Les années 60

Audrey Hepburn, icône de charme, de beauté et d'élégance des années 60, ne cesse de fasciner et d'inspirer presque 30 ans après sa disparition. La réédition de ce livre collector est l'occasion de redécouvrir le parcours de cette actrice inoubliable, aussi légendaire qu'insaisissable. Un recueil de plus de 200 photos, pour la plupart inédites ou peu connues, émaillé de citations, remarques et commentaires des meilleurs amis de la star, et de son entourage professionnel : les plus grands photographes et stylistes, de grands acteurs aux côtés lesquels elle a joué, et Audrey elle-même. Alors que le monde entier n'avait de yeux que pour les sulfureuses stars du glamour hollywoodien, la brindille qui, dans les années '50, avait conquis le public par ses yeux de chat et son allure d'oiseau, sa personnalité spontanée et pleine de fantaisie, s'est métamorphosée, au cours de la décennie qui a suivi, en diva sophistiquée et terriblement tendance. Les années '60 ont en effet été, pour elle la période la plus faste. Une décennie pendant laquelle son style, son charme et son élégance innés ont fait de la " drôle de frimousse " une icône et l'une des stars sans doute la plus imitée dans le monde, tout en continuant à s'intéresser aux enfants défavorisés dans le monde et à s'investir plus tard aux côtés de l'Unicef. Selon elle, le plus grand rôle de sa carrière. Ce livre révèle également certaines pépites, comme des clichés pris lors des tournages sur les plateaux de Diamants sur canapé, Charade, My Fair Lady, Comment voler un million de dollars, Voyage à deux... , mais aussi des images prises au cours de séances photos de mode réalisées pour Vogue. Audrey, les années '60 est un véritable écrin qui nous présente la beauté intemporelle de l'actrice et nous révèle une star qui ne ressemblait à aucune autre star.

10/2021

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Russie

La chute de l'Union soviétique. 1982-1991...2023

L'agonie d'un système, la fin d'un monde. C'est à la mort de Leonid Brejnev, le 10 novembre 1982, que commence la longue agonie de l'URSS. Elle durera près de dix ans, mais il suffira de trois jours entre le 19 et le 22 août 1991 pour que s'effondre totalement l'ensemble du système totalitaire lénino-marxiste et qu'implose le pays, donnant naissance à quinze nouveaux Etats, dont la Fédération de Russie. Depuis la disparition de Staline en 1953, la situation économique en Union soviétique n'a cessé de se dégrader. L'URSS est rongée par le vieillissement de ses dirigeants : dans les années précédant sa mort à soixante-quinze ans, Brejnev, le dernier " tsar communiste ", a déjà été contraint à des reculades humiliantes, en particulier en Afghanistan et en Pologne. Une nouvelle société, des économies parallèles, des contre-cultures et des dissidences que le pouvoir ne peut plus maîtriser se sont développées. Le réformiste Mikhaïl Gorbatchev est finalement élu par le Soviet suprême en 1985. Le 19 août 1991, il est victime d'un putsch. Même si l'action échoue trois jours plus tard, elle précipite la chute du secrétaire général du Parti et celle de l'Union soviétique. En voulant le renverser pour sauver l'URSS, les putschistes ont précipité sa fin. Le régime implose. Les unes après les autres, les républiques proclament leur indépendance. Dans cette nouvelle édition revue et complétée, Andreï Kozovoï replace notamment Gorbatchev dans son contexte, en mettant en évidence son héritage " libéral ", antistalinien, mais aussi ses racines plus conservatrices, et en particulier son héritage " andropovien " - la période 1982-1985 ayant à bien des égards " incubé " la perestroïka des années 1985-1988. Autant de contradictions qui permettent aussi de comprendre les difficultés de transition que va connaître la Russie après 1991 et sa dégradation progressive vers un régime " illibéral ". L'ouvrage de référence.

04/2023

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Historique

Robert Schuman. Missionnaire et visionnaire pour l'Europe

"On ne peut comprendre mes engagements politiques et mon désir d'Europe si on ne connait pas mes origines. Je suis né dans un pays de frontières. Elles ont toujours été des barrières entre les hommes" a écrit Robert Schuman à l'automne de sa vie. - Né le 29 juin 1886 au Luxembourg, d'un père mosellan, d'une mère luxembourgeoise d'origine alsacienne, des oncles et tantes installés en Belgique, Robert Schuman était destiné à devenir un Européen, voire même un des pères de l'Europe. Mais que le chemin fut long et tortueux... - Après de brillantes études de droit à Bonn, Munich, Berlin et Strasbourg où il se fera des amis pour la vie qui le dissuadent de rentrer dans les ordres après la mort tragique de sa mère dont la disparition restera une blessure ouverte durant toute sa vie, Robert Schuman, jeune avocat, s'installe en juin 1912 à Metz. (L'Alsace et la Moselle sont alors annexées à l'Allemagne depuis 1871). - Profondément chrétien, Schuman s'engage aussitôt dans le militantisme social de l'Eglise qui lui servira de tremplin pour entrer en politique en 1919 et qu'il ne quittera qu'en 1962... - Sous-secrétaire d'Etat aux réfugiés de mars à juillet 1940, il revient à Metz où il est arrêté par les Allemands, emprisonné, puis assigné à résidence dans le Palatinat d'où il s'échappe avant de rentrer dans la clandestinité jusqu'à la fin de la guerre. - Tour à tour ministre des Finances en 1946, Président du Conseil (Premier ministre) en 1947, Ministre des Affaires étrangères de 1948 à 1952 et encore ministre de la Justice en 1955, Robert Schuman entre dans l'histoire en créant avec Jean Monnet, la Communauté Européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1951 qui est à l'origine de l'actuelle Union Européenne. - C'est le parcours de cet homme droit et méconnu que nous vous invitons à découvrir à travers les quelques de cet ouvrage.

05/2023

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Religion

Histoire des curés

Pendant plus d'un millénaire, les curés ont structuré les sociétés et les mentalités de l'Europe chrétienne. Responsables du salut des âmes, ils accompagnaient leurs ouailles du berceau jusqu'à la tombe, partageant leurs secrets et leurs angoisses. Leur influence ne s'exerçait pas seulement sur les consciences : grâce à leur maîtrise de l'écrit, ils jouèrent longtemps le rôle d'intermédiaires culturels et de conseillers dans la vie de tous les jours. Parce qu'ils étaient les chefs de leur communauté, beaucoup participèrent aux grandes luttes sociales et politiques de l'Europe catholique, ici à la tête de leurs fidèles, là dans le camp du pouvoir. C'est pour répondre au défi protestant et aux nouvelles attentes des croyants que le concile de Trente (1543-1563) adapta un idéal pastoral apparu dès l'époque de Charlemagne : A partir de la Contre Réforme, le Bon Pasteur est chargé d'encadrer les fidèles de sa paroisse. Cet encadrement religieux se met en place, à des rythmes différents, dans tous les territoires de l'Eglise romaine. Les séminaires, qui modèlent des prêtres capables de lutter contre l'impiété montante, développent au XVIIIe siècle un esprit de corps dans le clergé. Après la Révolution, les curés deviennent dans une grande partie de l'Europe des fonctionnaires assujettis à l'Etat et, pour y échapper, se tournent massivement vers Rome. Sécularisation, anticléricalisme, les curés commencent à perdre leur influence dès le XIXe siècle en dépit d'innovations pastorales, souvent couronnées de succès, comme les caisses rurales, les patronages ou encore les cantiques en langue vulgaire. L'histoire des paroisses territoriales semble aujourd'hui toucher à sa fin, du moins dans l'ouest de l'Europe, mais le métier de curé n'est pas en voie de disparition. C'est l'espace dans lequel il exerce sa charge qui se transforme, non son ministère d'assistance spirituelle. Plus que jamais, aux grandes heures de la vie, la " cure d'âme " est une requête des pratiquants, que ceux-ci soient réguliers ou occasionnels.

04/2002

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Littérature française

Les noces clandestines

Dans une ville du Sud-Ouest, un professeur d’histoire vit depuis toujours avec sa grand-mère qui l’a élevé, dans un petit pavillon de pierres roses. Vie étriquée, faite de routines. Mais la vieille dame connaît ses derniers jours et, dans l’attente de sa disparition, l’homme entreprend des travaux dans la maison, dont l’aménagement au sous-sol d’une chambre. La cave à vin se transforme en pièce agréable, avec cabinet de toilettes. Mais pour y accéder, c’est par une porte dissimulée derrière des étagères. Le voilà petit à petit obsédé par l’envie d’y héberger quelqu’un, une "âme pure" dont l’univers pourrait se réduire à cette pièce. Une fois "bonne-maman" disparue, sans qu’il ait manigancé quoi que ce soit, par un "enchaînement de hasards" affirme-t-il, il part à la recherche de celui qui pourrait habiter la chambre rouge, et son dévolu va se porter sur un jeune SDF. Attiré dans le pavillon sous le prétexte d’un repas, l’adolescent est drogué puis séquestré. Loin de la relation d’un fait-divers sordide, le roman nous emporte alors dans un huis-clos surprenant. Le jeune homme, Joël, se laisse emprisonner sans rébellion ni peur apparente, et c’est le kidnappeur qui est pris au piège de la beauté sauvage et du mystère de sa victime. Un envoûtement réciproque a lieu. Entre les deux hommes se noue une vie secrète, faite de rituels journaliers, toilette, lectures, repas, des Noces clandestines poussées au paroxysme du désir, mais sans passage à l’acte. Durant quelques mois, ils endossent l’un et l’autre toute l’ambiguïté des rôles de maître et prisonnier. Portées par une écriture d’un classicisme époustouflant et surprenant chez une jeune femme, ces Noces clandestines sont un petit bijou littéraire. C’est baroque et incandescent, comme du Olivier Py soft.

02/2013

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Histoire internationale

Le sceptre et le sang

A l'été 1914, l'Europe est très majoritairement monarchique : sur vingt-deux Etats, dix-neuf sont des royaumes, des empires, des principautés ou des grands-duchés. Aujourd'hui, ils ne sont plus que dix sur vingt-huit. Les deux guerres mondiales provoquent l'écroulement de quatre empires pour la première (Allemagne, Russie, Autriche-Hongrie, Empire ottoman) et de quatre royaumes (Italie, Yougoslavie, Roumanie, Bulgarie) pour la seconde. Ces souverains, qui étaient-ils ? Et les femmes qui partageaient leur existence, qui étaient-elles ? De l'ambition à l'aveuglement, du courage à la faiblesse, de la jalousie à l'abnégation, quels furent leurs triomphes et leurs échecs ? Comment vécurent-ils leur gloire, leurs épreuves et la montée des extrêmes de l'entre-deux-guerres marquée par l'avènement des totalitarismes ? Etaient-ils conscients des conséquences de leurs actes ? Ou furent-ils incapables d'arrêter l'engrenage des nationalismes ? Quelles furent leurs vies personnelles, leurs amours et leurs passions secrètes ? Circonstance exceptionnelle : ces monarques, qui vont s'unir, se combattre et parfois se trahir, sont presque tous parents, liés par le sang et leurs mariages respectifs. Ainsi la "guerre des rois" sera-t-elle un incroyable règlement de comptes familial à l'échelle d'un continent puis du monde. Avec le talent qui le caractérise, Jean des Cars raconte un demi-siècle de drames humains (l'errance des Habsbourg), de crimes (l'assassinat des Romanov), de guerres, de défaites, de créations et de disparitions d'Etats. Un demi-siècle où la peur côtoie la grandeur et la barbarie la geste héroïque.

10/2014

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Littérature étrangère

La trace

Le road movie mélancolique qui conduit Dale et Hoa sur les routes du désert, au Texas puis au Mexique, semble ne pas avoir de lien avec la première scène du roman, irruption anonyme d'une violence à l'état pur, où l'on assiste à l'agression dans sa salle de bains d'un homme vêtu d'un t-shirt Redskins. Dale fait des recherches sur Ambrose Bierce, l'écrivain mort mystérieusement en 1913 après avoir rejoint la révolution mexicaine. C'est sur ses traces qu'il emmène sa femme, Hoa, plongée dans une profonde dépression suite à la disparition de leur fils. L'angoisse les étouffe dans le huis clos de l'habitacle, les heures s'égrènent difficilement, à peine rythmées par quelques arrêts dans des lieux désolés. Tout va de mal en pis quand leur voiture tombe en panne, les laissant sans eau et sans aucun moyen d'appeler des secours. Sous la plume précise de Forrest Gander, la solitude de ces êtres perdus, aveuglés par leur chagrin, devient palpable. En parallèle de leurs tentatives de s'en sortir, se poursuit un autre fil narratif : le mystérieux agresseur du début fait partie d'une bande de narcotrafiquants. Leur butin est entreposé dans une grotte où Dale a fini par trouver refuge. Et le t-shirt Redskins n'est pas loin... Forrest Gander entrelace de manière fascinante les deux intrigues, rendant plus inquiétante encore, comme à leur insu, l'équipée de Dale et Hoa. Ils ne parviennent pas à déchiffrer les événements dont ils sont les témoins, ne mesurent pas le danger qu'ils courent. Le roman s'achève dans un final incendiaire - dont les protagonistes sortiront vivants, mais profondément transformés. Ce western tragique puise sa source dans la sombre beauté du territoire où il est ancré : âpre, implacable, minéral - admirablement évoqué par un poète géologue qui incarne le désert comme le personnage essentiel de son roman.

02/2016

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Sciences historiques

L'arbre de la vie. Le passé recomposé du colonel Rakotonirainy Alphonse

En 1960, Madagascar venait d'avoir son indépendance et devait se doter d'une nouvelle armée. Le lieutenant Alphonse Rakotonirainy, saint-cyrien de la promotion du maréchal Bugeaud, fut invité à rentrer à Madagascar pour rejoindre cette nouvelle armée, alors qu'il était au front à la frontière algéro-tunisienne avec l'armée française. Avec d'autres saint-cyriens, ils définiront les bases et les objectifs de cette armée malgache. Quinze ans plus tard, le 30 juillet 1976, sur les ondes de la radiotélévision malgache, par la voix de Didier Ratsiraka, président de la République démocratique de Madagascar, les Malgaches apprenaient stupéfaits le "crash" d'un hélicoptère Alouette III dans lequel périrent ses sept passagers : le colonel Joël Rakotomalala, Premier ministre, Pierre Rajaonah, ministre du Développement rural et de la Réforme agraire, le lieutenant-colonel Alphonse Rakotonirainy, chef de l'Etat-Major général de la Défense nationale et des Forces armées populaires, le commandant Martin Rampanana, directeur de cabinet militaire du Premier ministre, le sous-lieutenant Todisoa Angelson-Marie, pilote de l'hélicoptère, l'adjudant-chef Fernand Ndriamananto, mécanicien de l'hélicoptère, et monsieur Victor Raymond Randriantsoa, caméraman de la Télévision malagasy. Les "accidents ", décès et disparitions suspects de personnalités sont nombreux durant cette période. Trop nombreux tout d'un coup pour qu'on ne pense plus à des hasards, les rumeurs circulant alors sans jamais être démenties ou dénoncées. Les causes de cet "accident" n'ont jamais été élucidées : aucun rapport publié. Et c'est d'ailleurs ce qui est le plus troublant, ce silence...

09/2019

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Oiseaux

Une histoire contemporaine des oiseaux de France

Un bilan de l'évolution de l'avifaune française depuis 1850 : de plus en plus d'espèces mais de moins en moins d'oiseaux S'il est difficile de retracer l'histoire de l'avifaune de France depuis des millénaires, il est plus aisé d'étudier son évolution depuis 200 ans. La multiplication des publications scientifiques et du nombre d'observateurs, ornithologues ou amateurs, depuis les années 1850, permet de renseigner plus précisément ces recherches. Cette période marque également l'avènement de l'ère industrielle, modifiant drastiquement l'équilibre entre les espèces et leurs milieux. Disparitions, apparitions, changement d'effectifs et d'aires de répartition, cet ouvrage dresse le bilan des connaissances accumulées depuis ces temps récents, non sans avoir au préalable brossé un rapide portrait de l'évolution de l'avifaune française depuis 100 000 ans. Les outils d'analyse se perfectionnant, il se propose même d'imaginer ce que pourrait être l'avifaune de France à la fin du XXIe siècle, dans un contexte de changement global. Ingénieur écologue et ornithologue, Philippe J. Dubois a été notamment en charge de la réflexion sur les aspects climatiques et la biodiversité à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Il a dirigé les Editions Delachaux et Niestlé pendant 17 ans et est directeur de la rédaction de la revue Ornithos. Il est également l'auteur de nombreux ouvrages dont Mais ornithologue c'est pas un métier ! et co-auteur du Nouvel inventaire des oiseaux de France ou des Laridés du paléarctique occidental, publiés chez Delachaux et Niestlé.

03/2023

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Littérature étrangère

Souvenirs du futur

On pourrait présenter cette oeuvre comme un récit de science-fiction dans la grande tradition de la Machine à explorer le temps. En effet, Souvenirs du futur est le titre du livre que Maximilien Sterrer, le héros, est censé écrire suite à son voyage expérimental à bord d'un " coupe-temps " qui l'a amené jusqu'en 1957 mais qui, au retour, a raté sa cible et l'a déposé en 1928. Pour dire la folie du monde soviétique de ces années-là, il faut avoir recours au fantastique. Seul le fantastique peut rendre compte des disparitions subites d'hommes ou de bien des transformations inexpliquées d'un avoué en va-nu-pieds puis en profiteur prospère, et autres diableries. Ce livre est aussi un voyage initiatique où le héros cherche à vaincre le temps. Dans ce combat inégal, sa solitude est absolue: personne ne croit à ses visions sauf ceux qui sont impuissants à changer l'avenir. Mais si les créateurs - poètes et savants - disparaissent dans les purges ou les camps, leurs écrits sont recueillis, cachés, sauvés par ceux qui se font " les gardiens des mots ". Ces gardiens sont pour Sterrer un écrivain, un linguiste et un éditeur. Pour Krzyzanowski lui-même, qui a échappé à la grande broyeuse stalinienne mais n'a pas été publié de son vivant, ce rôle sera joué par Vadim Perelmuter qui l'a redécouvert et qui vient d'éditer ses oeuvres complètes. Traduit dans de nombreuses langues européennes, Krzyzanowski a été très favorablement accueilli par la critique qui l'a comparé à Kafka ou à Borges, le plaçant ainsi parmi les plus grands.

10/2010

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Littérature étrangère

Journal (1918-1920)

25 juillet 1920, Nelly Ptachkina tombait dans la cascade du Dard, au pied du Mont-Blanc. Elle avait dix-sept ans et laissait un journal, édité ensuite par sa mère, dans les années 1920. Joseph Kessel en publia des extraits dans ses Souvenirs d'un commissaire rouge. Le Journal (1918-1920) recouvre la chronologie de la guerre civile depuis son déclenchement jusqu'aux débuts des conflits russo-polonais, lesquels entraîneront la guerre soviéto-polonaise. Mue essentiellement par la nécessité d'une introspection liée à la construction de sa personne, Nelly utilise ses notes pour rédiger de véritables "rapports" sur son état intérieur face à ces complexes bouleversements historiques. Elle ignore alors, mais plus pour très longtemps, que vivre et s'observer, pour elle, sera synonyme de se penser comme témoin historique. D'une maturité peu commune et d'une indépendance d'esprit absolue, Nelly, dont la personnalité est peu à peu façonnée par la présence constante de la mort et la perspective de la destruction du monde familier, reste cependant attachée à une Russie dont elle n'a pas encore compris ni accepté la disparition. Mais, face aux pogroms qui déchirent l'Ukraine et à l'explosion de la violence, l'émigration devient salut, même si c'est le coeur lourd qu'elle se sépare des paysages familiers. Images vues comme à travers le trou de la serrure, de façon parcellaire, fragmentée, floue: c'est ainsi que la révolution et la guerre civile apparaissent à un individu isolé, aux familles jetées dans la tourmente et, à plus forte raison, à une adolescente pensant son devenir dans un monde déstructuré. Mais l'acte de l'écriture implique une volonté magistrale : c'est de cette volonté que Nelly sera porteuse, érigeant la vie privée en acte de résistance et l'écriture de soi en un document contribuant à l'élaboration d'une micro-histoire du XXe siècle.

10/2011

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Sociologie

George Brummell, dandy, saint et martyr

George Brummell, prince des dandys, ne doit pas être confondu avec tous les épigones qui ont usurpé et dévalué ce titre. L'envers des élégants qui rivalisent entre eux par la coupe ou la richesse de leurs parures, le dandysme selon Brummell est un art du dépouillement, déjà illustré, en d'autres temps, par la peinture et la sagesse orientales. A ce titre, il s'oppose radicalement à toutes les formes d'excentricité, incarnées par Barbey d'Aurevilly, biographe de Brummell, et, à l'occasion, par Baudelaire. Il introduit ainsi une forme inédite d'harmonie fondée sur la négativité, par où il rejoint l'esthétique des troubadours ou de Mallarmé. Par là, il présente dans le monde le modèle d'un homme sans qualités, bien fait pour déstabiliser les lords et les ladies de la cour du régent. Il parachève son personnage par la pratique d'un humour assassin dont chaque trait détient une perle de la pensée, pour peu que soit dégagée la "substantifique moëlle" qu'il recèle, à quoi échouèrent jusqu'ici ses différents critiques. Si Brummell a exercé pendant vingt ans une souveraineté absolue dans tous les salons d'Europe, c'est qu'il introduisait, à travers son déni de la mode, une subversion de tous les idéaux et de toutes les valeurs de l'ancien monde, pour quoi il fut plusieurs fois comparé à Napoléon par ses contemporains. Un point toutefois est resté ignoré des historiens, c'est que cette action destructrice impliquait la propre disparition de son auteur, ce qu'il accomplit lui-même par sa ruine financière préméditée, sa disgrâce provoquée auprès du régent, son exil en France enfin où il va connaître la misère, la prison pour dettes, la folie et la mort, annonçant par là le destin d'un autre personnage, Oscar Wilde, son seul héritier, qui, après avoir connu une gloire pareille à la sienne, parcourra le même chemin de croix, au terme duquel il éprouvera, comme Brummell, une même apothéose.

02/2023

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Théâtre

Déplacer, détourner, résister : la performativité au jeu. Du théâtre et autres médias, Textes en français et en espagnol

Déplacer, détourner, résister : la performativité artistique au jeu - La recherche en art a largement montré la manière dont la performance a pénétré les tissus perméables de la création artistique occidentale depuis un siècle. Au fondement de ce phénomène : le renversement de la raison hégémonique, la disparition des idéaux normatifs qui présidaient à la modernité et la mise en oeuvre de nouvelles modalités de régulation sociale. Le décloisonnement disciplinaire a ouvert la porte à toutes sortes d'hybridations techniques, génériques et esthétiques, obligeant la critique à concevoir de nouveaux concepts pour comprendre ce qui se joue à la confluence bouillonnante des médias artistiques, où les formes se disséminent, dans le temps, dans l'espace, et où les lignes de partage s'estompent dans les régimes de perception, de sensation et d'interprétation. Parfois, l'expérience performatique a noué un dialogue avec les disciplines artistiques traditionnelles : le théâtre s'est ainsi vu bousculé par une approche plus plasticienne de la scène, une sortie des espaces institutionnellement dédiés, une privation du récit et de la représentation au sens large, ou par des modes d'écriture scéniques s'affranchissant de " pré-texte ", et par l'invasion des nouvelles technologies. Parfois, encore, le théâtre a pu, à l'inverse, être utilisé pour polliniser d'autres arts institués, comme la poésie ou le cinéma, notamment par le biais de sa théâtralité ou de sa performativité. Ce numéro d'Hispania entend faire un point sur ces pratiques performatives dans l'aire hispanique, en observant les pratiques théâtrales disséminées dans le contexte urbain, dans le cyberespace ou canalisées par d'autres médias. L'intention est d'explorer la pertinence d'une approche intermédiale et de ses dispositifs discursifs, ainsi que celle de nouveaux concepts-clé pour l'analyse du théâtre, tels que l'immersion, l'interactivité, la corporalité réelle et virtuelle, ou encore l'activisme, car il s'agit de ne pas oublier la dimension politique de ce type de pratiques, tout particulièrement dans le contexte hispanique.

05/2018

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Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes. Tome 2 (1975-1976)

Ce second volume des oeuvres complètes de Pierre FEDIDA, 1963-2005, contient les textes parus entre 1975 et 1976. Ici commence une production féconde où l'histoire de la psychanalyse en France s'écrit par rapport à son application à la clinique. Mais c'est aussi le début de l'ère de la dépression qui est présente de façon de plus en plus importante dans les divers exposés cliniques et révèle également la prise de conscience de l'importance des troubles alimentaires. L'auteur, psychanalyste, montre son engagement, lequel l'a amené à participer aux débats relatifs à l'hospitalisation et au diagnostic clinique, à proposer des notes de lectures, à élaborer la préface à Esquirol et la présentation de ses propres séminaires de recherche. Tout cela l'a conduit ainsi à ouvrir la discussion sur des domaines où la psychanalyse pouvait contribuer, comme c'est le cas, à la fin du volume, à comprendre les répercussions de la guerre sur le vécu du sujet. Dans ce second volume le lecteur assiste à la confirmation de cette écriture typiquement fédidaéenne naviguant entre la phénoménologie binswangérienne — à laquelle il a été formé — et la clinique psychanalytique, incluant les mouvements transférentiels et contre-transférentiels vers l'interprétation. Ces contributions sont préparatoires aux trois ouvrages de références des années 1977, écrits par Pierre Fédida, L'absence, puis Corps du vide et espace de séance, et, enfin, Le concept et la violence. La préface du Pr Jean Guyotat (CHU Lyon), qui a été son Maître lors de sa formation hospitalière puis qui est devenu un ami, a été écrite en témoignage de son amitié pour l'élève brillant qu'était Pierre Fédida, après sa disparition, lors de la commémoration à l'Université Paris 7 en 2003 de son Oeuvre et de son travail universitaire. En reproduisant ce texte, l'éditeur rend hommage à cet ami très cher, le Professeur J. Guyotat, disparu en 2017.

06/2019

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Policiers

Cruel est le ciel

A Tokyo, l'hiver est très lumineux, pourtant Reiko Himekawa a le moral quelque peu en berne. La jeune lieutenante du Département de la police métropolitaine de Tokyo se remet à peine de la série d'homicides de l'été dernier, une affaire dans laquelle l'un de ses hommes a perdu la vie. La découverte d'une main dans un minivan abandonné de nuit près d'une rivière l'oblige à reprendre du service. Au même moment, la disparition de Kenichi Takaoka, patron d'une petite entreprise de charpente, est signalée par son jeune employé. Celui-ci a trouvé le sol du garage de Takaoka couvert de sang. Quand il est confirmé que la main amputée est bien celle du charpentier, l'affaire est considérée comme un meurtre et Reiko et ses hommes reprennent du service. Quel est le lien entre l'artisan, dont le corps reste introuvable, et l'étrange suicide d'un ouvrier qui s'est jeté de l'échafaudage d'un immeuble ? Dans un monde de la construction en partie contrôlé par les yakuzas, les erreurs du passé se paient-elles au prix fort ? Et jusqu'où certains sont-ils prêts à aller pour sauver leurs proches ? Reiko va mettre toute l'énergie et l'intuition qui la caractérisent répondre à ces questions, et ce, malgré les luttes de pouvoir qui font toujours rage au sein de la police tokyoïte. La jeune femme a une revanche à prendre. C'était sa perspicacité et son obstination qui avaient permis la résolution de l'enquête précédente (Rouge est la nuit, Atelier Akatombo, 2019), mais les circonstances et sa hiérarchie n'avaient pas permis qu'on lui en attribue le crédit. Cruel est le ciel est le deuxième opus des aventures de l'énergique et talentueuse Reiko Himekawa et de son équipe masculine. La série de huit romans imaginée par Tetsuya Honda a connu un important succès au Japon avec près de 5 millions d'exemplaires vendus. Elle a également été adaptée à la télévision et au cinéma.

02/2020

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Policiers

Du même sang

La malédiction se transmet-elle de mère en fille ? A Henbane, nichée au coeur des montagnes Ozark, dans le Missouri, les habitants parlent encore tout bas de la mère de Lucy Dane, une femme enchanteresse venue s'installer en ville juste assez longtemps pour épouser Carl Dane, puis qui a disparu alors que Lucy était encore enfant. Devenue jeune femme, Lucy perd une autre de ses proches quand son amie Cheri est retrouvée assassinée, son corps placé à la vue de tous. La famille de Lucy a des racines profondes dans les Ozark, membres d'une communauté repliée sur elle-même et farouchement protectrice. Mais malgré ses liens étroits avec cette terre, Lucy n'est toujours vue que comme la fille de sa mère. Après le meurtre de Cheri, la jeune femme est hantée par les deux disparues, la mère qu'elle n'a jamais connue et l'amie qu'elle n'a pas pu sauver. Avec l'aide d'un jeune garçon du coin, Daniel, elle décide de résoudre le mystère qui se cache derrière la mort de Cheri. Le secret qu'elle découvre va se répandre dans les montagnes recluses du Missouri, alors que derrière cette terrible révélation se dissimule une affaire bien plus personnelle : la vérité sur la disparition de sa mère une décennie plus tôt. Du même sang porte un regard inquiétant sur ce qui se passe par-delà le paysage bucolique, là où la loi n'a plus cours et où quelqu'un peu s'évaporer sans laisser de traces. Laura McHugh maîtrise son thriller psychologique à la perfection et raconte une terre aussi rude et complexe que ses habitants sont vivants et inoubliables. Elle y évoque tous les aspects de la famille : les sacrifices que nous faisons, les secrets que nous gardons et les limites que nous sommes prêts à franchir pour protéger ceux que nous aimons.

05/2015

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Littérature française

Jeffrey DAHMER. Serial Killers #7

"J'ai tué mes victimes pour les garder auprès de moi, car je ne voulais pas rester seul. J'avais alors un sentiment intense de la fragilité de la vie. Quelques instants auparavant, c'était des hommes, et maintenant, ce n'était plus qu'un tas d'os. J'ai éprouvé des remords après chacun de mes crimes, mais cela ne durait jamais longtemps". Le rêve de Jeffrey Dahmer est de créer des esclaves sexuels, d'authentiques zombies, par l'injection d'acide dans le crâne de ses victimes encore vivantes. Son appartement de Milwaukee est transformé en abattoir, avec des restes démembrés, des crânes peints, un squelette accroché dans la douche, des têtes coupées dans le Frigidaire et des morceaux de cadavres dans le congélateur. Le cauchemar de toute une communauté se termine le 24 juillet 1991, après une longue série de dix-sept victimes masculines assassinées, puis violées et démembrées sur une période de treize ans. Dans cette affaire médiatisée par le succès planétaire de la série Netflix de Ryan Murphy, les meurtres de Dahmer ont mis en lumière la faillite des autorités vis-à-vis des multiples disparitions au sein des communautés noire et gay dans ce quartier défavorisé de Milwaukee. Car le procès de Dahmer est aussi celui de tout un système. Cette nouvelle édition revue et augmentée par rapport aux versions parues en 1993 et 1999 est enrichie par de nombreux témoignages inédits de protagonistes de l'affaire et la retranscription des interrogatoires du "Cannibale de Milwaukee" .

11/2022

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Criminalité

Cold Cases

Un jour gris d'automne dans le centre-ville d'Agen, une fillette de 10 ans se fait enlever aux yeux et à la vue de tous en sortant de l'école. 123 coups de couteau, un corps abandonné en pleine campagne par une nuit d'hiver glaciale, une jeune victime âgée de vingt ans... Un petit garçon disparaît la nuit dans un centre de vacances, son corps est retrouvé nu et ligoté dans un étang. Qu'est-il arrivé à cette enfant, cette jeune femme, ce petit garçon ? Qui se cache derrière ces disparitions soudaines, ces viols, ces meurtres terribles ? Journalistes spécialisées dans les faits divers, Cyrielle Adam et Marion Garnier ont longuement enquêté sur ces histoires tragiques et sont persuadées que la vérité est dans le dossier. Dans cet ouvrage, elles reviennent sur dix cold cases qui ont marqué les esprits et racontent comment, un beau jour, grâce à la ténacité d'un parent, d'un enquêteur, d'un avocat, ces affaires non élucidées, reviennent brutalement dans l'actualité. A la manière d'un thriller, chaque histoire remonte le fil du temps, à partir du jour où tout a basculé, pour nous plonger au coeur du drame et nous faire revivre l'enquête de l'intérieur. Captivant. Marion Garnier et Cyrielle Adam sont journalistes-réalisatrices spécialisées dans les faits divers. Marion Garnier est rédactrice en chef de l'émission Non Elucidé sur RMC Story. Cyrielle Adam est rédactrice en chef de la collection "Enquête Chrono" sur RTL9. Ensemble, elles ont réalisé de nombreux documentaires consacrés à différents cold cases.

04/2024

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Littérature française

Merde à l'an 2000

Le meilleur des articles publiés dans la presse quotidienne et magazine de 1964 à 2000, année de sa disparition. Du Boudard brut et giclé dru, paru entre 1959 et 1999, des colonnes du Crapouillot à celles du Monde, en passant par les pages vallonnées de Playboy, et d'autres encore. Si le début s'avoue rude, et même plus, avec le récit de l'enterrement de sa mère subi, entre deux flics, les menottes aux poignets, notre homme étant pour l'heure en tôle, la suite pétule à fond et congratule à pleins bras. Tout le monde est de la revue, des amis aux ennemis, des mornes tristesses aux enchantements profonds et autres ardeurs roboratives. Boudard salue ses morts, mais pas au clairon, une dernière tape dans le dos et un ultime pour la longue route avec Hardellet, Fallet, Brassens, Losfeld, Gen Paul. Autre temps de la revue : Défense et illustration de la lecture, la bonne fée qui s'est penchée sur son grabat, à lui l'enfant miséreux, l'ado délinquant, le résistant vaillant. Boudard lit comme on retrouve l'air après un plongeon, comme le naufragé se cramponne à son fragment d'épave. Et là, on va à l'essentiel, aux grands vitaux que sont Zola, Giono, le tant aimé Marcel Aymé, Céline certes et Rebatet pour faire grincer les dentiers. L'occasion, à chaque ligne, de capter l'amitié comme on chasse le papillon, mais aussi d'évoquer le vieux Paris défunt, défiguré par les urbanistes chantres de la modernité, de témoigner sur la Libération de Paris ou la fermeture des bordels, l'une suivant l'autre, de revenir sur l'abolition de la peine de mort avec un point de vue bien à lui. Et tout cela écrit en boudarien : un rameau de la langue française reconnaissable aux frissons de plaisir qu'il suscite au long des lombaires et à l'euphorie qu'il déclenche à tous coups. Alors, garçon, un Boudard, sinon rien !

11/2023

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Littérature française

Bien accueillir son prisonnier

"Marie était la seule à pouvoir m'en parler. La vie du soldat Montin était l'otage de sa veuve. Il n'avait laissé ni lettre, ni témoignage, il ne gardait rien. C'était sûrement lui qui était responsable de la disparition des télégrammes, des lettres de guerre pliées en trois et visées par la Kommandantur, et d'autres curiosités que j'aurais aimé avoir en main. Et c'était à moi de trouver les indices qui m'éclaireraient définitivement sur le sens, s'il en était un, de cette phrase absurde : Jean a toujours voulu retourner en Allemagne ? Je me retrouvais avec un homme qui ne pouvait pas parler, et une femme qui ne savait pas écrire, et il me fallait raconter leur histoire ! " Le narrateur abandonne sa thèse de doctorat en littérature grecque ancienne pour se lancer dans une quête nourrie par la mémoire prodigieuse d'une quasi-centenaire, immigrée italienne illettrée, qui l'emmène sur les chemins de la drôle de guerre, de la débâcle de l'armée française en 40 et de la captivité de son mari, soldat français. A travers son récit, nous découvrons la vie quotidienne et le tissu social d'une bourgade de l'Isère entre les années 30 et 60, ainsi que l'immigration italienne dans les années 30. Né dans le Jura, mais habitant Bruxelles depuis 2011, David Jauzion-Graverolles, après des études littéraires parisiennes, enseigne à l'université de Stockholm puis de Lyon 2, édite des revues (Vulturne, Sezim), et pratique la poésie, la typographie et la sérigraphie. En 2004, il décide de se consacrer à la mise en scène. Il est aujourd'hui enseignant de lettres, de théâtre, et metteur en scène. Les recueils de poèmes "Lumière des limites" et "L'Ile précaire" sont parus au Coudrier en 2021 et 2022. "Bien accueillir son prisonnier" est son premier roman. Ce roman est inspiré par les longues heures passées à écouter ls souvenirs d'un personnage en chair et en os, qu'il transpose toutefois.

03/2023

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Sciences historiques

Histoire de la ville de Blaye. Depuis sa fondation par les Romains jusqu'à la captivité de la duchesse de Berry

La ville de Blaye est célèbre à bien des titres : son vin, fleuron des villages du Blayais (illustré par des ouvrages figurant sur les portes des églises), est exploité depuis environ 20 siècles et au Moyen Âge il était servi à la table des seigneurs et des abbés ; sa citadelle impressionnante est le livre ouvert des nombreux faits de guerre du passé et l'on sait que le corps de Roland le Preux, tombé lors du fameux combat contre les Basques, fut transporté et inhumé dans l'église de Blaye (dont il était le comte) ; quant à la duchesse de Berry, illustre prisonnière dans la forteresse, elle immortalisa littéralement le site. Mais les visiteurs (aujourd'hui) de la cité ne sauraient s'en tenir à ces seuls éléments de notoriété. Ici, l'abbé Bellemer nous ouvre des perspectives infiniment plus vastes : certes, les aventures guerrières qu'a connues la place forte sont longuement évoquées par lui (depuis le castrum romain jusqu'au bombardement de la ville par les Anglais en 1814, en passant par les invasions du Ve siècle, les croisades, les combats entre Français et Anglo-Gascons, les guerres de religion, la Fronde...), mais ce n'est là qu'un aspect du destin de la cité et des terres environnantes. II décrit aussi les mœurs et les pratiques religieuses des premiers Blayais (semblables à celles des autres Gaulois : dominées par les druides), la naissance et l'épanouissement du christianisme sur cette terre d'Aquitaine (rencontre de saint Romain et de saint Martin), l'histoire de Roland (inhumé dans l'église de Blaye) et de la belle Aude, le monastère fondé par Charlemagne et la chapelle de Montuzet, l'origine des vicomtes de Blaye et la biographie de Geoffroy Rudel... Les coutumes de Blaye pendant la période féodale ne sont pas davantage oubliées (collecte des grains, libertés, franchises et privilèges, droits perçus par la ville sur toutes les marchandises...), de même que l'évocation du vieux Blaye (château, enceinte, portes, ville haute et ville basse), les familles seigneuriales successives, les grands fléaux du début du XVIe siècle (peste, famine, froid), les visites de Louis XIV à l'occasion de son mariage (1659, 1660), la transformation de la citadelle par Vauban, les usages à Blaye au XVIIIe siècle...

10/2004

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Religion

Famille humaine, communauté de paix. Message de Sa Sainteté Benoît XVI pour la célébration de la Journée mondiale de la paix

Message papal sur la famille naturelle fondée sur le mariage entre un homme et une femme et son importance pour la communauté sociale (paix et désarmement, environnement, économie et loi morale).

01/2008

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Développement personnel

Quatre frères, un ami, et la recherche du sens de la vie

Les quatre frères Servan-Schreiber ont toujours été unis et solidaires à travers les joies de l'enfance, les plaisirs de l'adolescence et les ambitions de la jeunesse. Ils restent unis alors que leur frère ainé, David Servan-Schreiber, auteur du best-seller mondial Anticancer, fait face à son plus grand défi. Ils vont l'accompagner dans l'épreuve ultime où toutes les forces sont mobilisées, autant celles de David que des médecins et de tous ceux qui l'aiment. Tant d'énergie, de courage, d'amour mais aussi d'humour laissent croire que la fin n'est pas inéluctable. Pourtant, après une lutte acharnée de près de vingt ans contre le cancer, David s'éteint, apaisé d'avoir pu donner du sens à son combat. Franklin, le troisième frère, se retrouve perdu dans l'incompréhension de cette disparition trop soudaine bien qu'annoncée. En plein questionnement sur le sens de son existence, il rencontre Yves, un vieil ami de David. Cet homme d'une grande sagesse, ancré dans les réalités de la vie, l'aide à transformer sa tristesse en épanouissement. Unis par une profonde amitié, ils partent ensemble à la découverte de leurs intuitions sur le sens de la vie. Ils s'interrogent, entre autres, sur la nature de l'amour, la place de la spiritualité et de la matérialité, l'idée de créer sa réalité. Ce livre vivant, émouvant et sincère, Franklin Servan-Schreiber l'a puisé dans son propre parcours et dans l'expérience du dépassement de la souffrance de son frère aîné. Dans ce récit éclairé par le partage d'expérience d'un vieil ami, et illustré par les études scientifiques récentes autant que de récits de sagesse du fond des âges, il accède à une autre appréciation de la vie, à une autre dimension de la conscience. « Écrire m'a aidé à percevoir le temps infini de l'âme dans lequel doit s'exprimer l'urgent de l'humain. »

09/2016

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Généralités médicales

Thomas W. Evans (1823-1897). Le dentiste de Napoléon III

En 2011, ont été fêtés les 250 ans de la mort de Pierre Fauchard (1761) qui est considéré par beaucoup, en raison de son livre paru en 1728, comme le père de la chirurgie dentaire moderne. Les célébrations autour de cet événement ont occulté, pour la plupart, d'illustres praticiens qui ont oeuvré depuis pour la plus grande gloire de la chirurgie dentaire telle que nous la connaissons aujourd'hui. Ainsi en est-il de Thomas W. Evans, dentiste personnel de Napoléon III, dont le centenaire de la disparition n'a pas été commémoré dans notre pays. Pourtant, le parcours de ce dentiste américain est bien extraordinaire : professionnel averti au sommet de son art et de sa science unanimement reconnu au point de soigner toutes les têtes couronnées européennes, à commencer par la famille impériale française ; ambassadeur de l'Empereur missionné aux Etats-Unis en pleine guerre civile (1864) afin de jauger les forces en présence et dont le rôle s'est révélé si prépondérant qu'il a dissuadé Napoléon III, puis les Anglais, d'intervenir en faveur du Sud, évitant ainsi une guerre mondiale ; intime de la famille impériale qui lui faisait ses confidences amicales, au point de sauver l'Impératrice de la vindicte populaire (1870) et de l'amener saine et sauve, au péril de sa propre vie, à Deauville, pour embarquer vers l'Angleterre, puis d'être chargé de l'identification médico-légale du Prince impérial tué au cours d'une embuscade zouloue (1879) ; altruiste jusqu'à léguer son immense fortune à l'université de Pennsylvanie pour créer une école dentaire toujours pérenne de nos jours. Henri Lamendin retrace, dans un opus palpitant, en se référant aux plus grands auteurs, la vie effrénée et exceptionnelle de ce dentiste hors du commun, dernier dentiste à la Cour de France, qui mérite amplement l'hommage qui lui est (enfin) rendu ici. Xavier Riaud

10/2012