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Littérature étrangère

Nouvel éloge de la folie. Essais édits & inédits

"Lorsque les habitants de Macondo furent frappés un jour, pendant leurs cent ans de solitude, par un mal en forme d'amnésie, ils se rendirent compte que ce qu'ils connaissaient du monde était en train de se volatiliser et qu'ils risquaient d'oublier ce que c'est qu'une vache, ce que c'est qu'un arbre, ce que c'est qu'une maison. L'antidote, découvrirent-ils, se trouvait dans les mots. Afin de se souvenir de ce que leurs mots représentaient pour eux, ils rédigèrent des pancartes qu'ils suspendirent aux bêtes et aux objets : "Ceci est un arbre", "Ceci est une maison", "Ceci est une vache, et elle donne du lait qui, mélangé au café, donne le café con leche". Les mots nous disent ce que nous, en tant que société, nous croyons qu'est le monde. "Le motif dans le tapis", c'est la formule inventée par Henry James pour désigner le thème récurrent qui, telle une signature secrète, parcourt l'oeuvre d'un auteur. Dans beaucoup des textes que j'ai écrits (critiques, notices ou introductions), je pense pouvoir distinguer ce motif insaisissable. Il a quelque chose à voir avec la relation de cet art que j'aime tant, l'art de lire, avec le monde dans lequel je le pratique, le "beau monde" de Thomas. Je crois qu'il existe une éthique de la lecture, une responsabilité dans notre manière de lire, un engagement à la fois politique et privé dans le fait de tourner les pages et de suivre les lignes. Et je crois que parfois, au-delà des intentions de l'auteur et au-delà des espoirs du lecteur, un livre peut nous rendre meilleurs et plus sages."

11/2011

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Policiers

Un endroit discret

Tsuneo Asai est en mission à Kôbe pour le compte du ministère de l'Agriculture lorsqu'il reçoit un coup de téléphone : son épouse est morte quelques heures plus tôt. Elle a succombé à une crise cardiaque tandis qu'elle se trouvait dans un magasin. Sous le choc, il décide de rentrer à Tôkyô par le premier train. Eiko avait le coeur fragile, il le savait, et la nouvelle de son décès ne l'a surpris qu'à demi. Les circonstances de sa mort, en revanche, ne laissent pas de l'étonner. Comment cette épouse docile, au caractère réservé, avec laquelle il menait une vie calme et sobre, qui ne s'absentait de la maison que deux ou trois après-midi par semaine pour aller à ses réunions de haïku, a-t-elle pu mourir dans une curieuse petite boutique de cosmétiques, dans un quartier où elle n'aurait jamais dû mettre les pieds ? Quelques jours plus tard, il décide d'aller s'excuser auprès de la commerçante de la gêne occasionnée. Il découvre alors, non loin de là, la villa Tachibana, une maison de rendez-vous. Son trouble grandit. Peu à peu, d'infimes détails, de curieux haïkus publiés à la mémoire de son épouse dans la revue de son cercle littéraire, les confidences du personnel des "villas" sur les couples illégitimes qui les fréquentent, le convainquent que sa femme menait une double vie... Dans ce roman écrit au début des années 1970, Seichô Matsumoto traque de l'intérieur un fonctionnaire appliqué brusquement débordé par un événement inattendu. Ce faisant, il nous donne à voir une société japonaise profondément ambivalente, à la fois pétrie de conventions et complice de ceux qui les ignorent.

11/2010

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Policiers

Un hiver de glace

Jessup Dolly s'est éloigné au volant de sa Capri bleue sur la route creusée d'ornières en abandonnant à leur sort ses trois enfants et une épouse qui n'a plus toute sa tête. II a promis de revenir avec un sac bourré de billets. Or Jessup n'est jamais revenu. Dans la maison isolée, les placards sont vides et il fait froid. Ree, l'aînée âgée de seize ans, veille comme elle le peut sur le reste de la famille. Elle ne tarde pas à apprendre que son père a bénéficié d'une mise en liberté conditionnelle moyennant une hypothèque sur sa maison et ses terres. S'il ne se présente pas au tribunal le jour du jugement, les Dolly seront sans toit, au cœur de l'hiver. Alors, telle une héroïne de Dickens, Ree prend la route et affronte la neige, la nuit, le froid, et surtout l'hostilité des autres membres du clan Dolly qui n'aiment pas les questions. En quête de son père, ou de son cadavre. Peut-être est-ce effectivement un cadavre qu'elle cherche, car Jessup était " le meilleur fabricant de blanche " du coin et sa disparition doit être liée à ce douteux trafic. Huitième roman de Daniel Woodrell, Un hiver de glace est le récit de l'odyssée poignante d'une mère Courage de seize ans à travers les paysages désolés des Ozarks. La beauté âpre du style de Daniel Woodrell illumine les brefs moments où le contact physique, la solidarité, la fraternité viennent humaniser un monde fruste et dur dans lequel chacun lutte pour sa survie. On ne peut qu'être bouleversé à la lecture de ce livre signé par un grand écrivain que James Ellroy juge " totalement brillant ".

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Beaux arts

Les arcs-en-ciel du noir : Victor Hugo

À plusieurs reprises, on s'est déjà intéressé aux jeux de l'ombre et de la lumière chez Victor Hugo comme à son activité graphique indissociable du noir de l'encre. Mais sans doute n'a-t-on pas mesuré quelle puissance génératrice a chez lui l'obscur qui semble être l'équivalent d'une matière noire, tout aussi déterminante dans son oeuvre littéraire que dans son oeuvre graphique. Jusqu'à lester l'une et l'autre d'une gravité inédite qui les travaille pareillement de l'intérieur. S'ensuivent ce que j'appelle les arcs-en-ciel du noir irradiant pour mieux la déployer une inimaginable palette de thèmes et de points de vue qui paradoxalement apparaissent à cette nouvelle lumière venue des profondeurs pour redessiner le paysage poétique, dramatique, social, politique... c'est-à-dire l'horizon tout entier. Si cette exposition a pour objet de faire apparaître quelle interaction décisive s'opère chez Hugo entre ce qui s'écrit et ce qui se dessine, elle se propose aussi de montrer de quelle façon celui-ci revient continuellement à cet élément noir comme à autant de répliques souterraines de l'arc-en-ciel pour y puiser sa force de transfiguration à l'origine d'une " énormité poétique " qui n'a pas fini de nous sidérer. Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition du même titre qui se tiendra à la Maison Victor Hugo du 15 mars au 19 août 2012. L'exposition, réalisée exclusivement à partir du fonds de la Maison de Victor Hugo à Paris et d'Hauteville House à Guernesey, présente quelque quatre-vingt dessins de l'écrivain, des illustrations contemporaines que ses oeuvres ont suscitées, ainsi que des lettres (de Lautréamont, Baudelaire, Louise Michel...), objets et documents divers.

03/2012

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Littérature étrangère

Journal 1940-1955

Lorsque commence cette deuxième partie du Journal, Thomas Mann a soixante-cinq ans. Il s'agit donc ici des quinze dernières années de l'écrivain. Installé aux Etats-Unis, dont il ne tardera pas à devenir citoyen, il se fait construire la grande et belle maison de Pacific Palisades, tout près d'Hollywood. Malgré son dépit face à la fortune réalisée par d'autres émigrés comme Werfel, il vit à son aise et en accord avec la politique de Roosevelt. Ce n'est qu'au plus fort de la guerre froide qu'il exprimera de vives réticences à l'égard de la politique américaine, et ce sera l'un des éléments qui détermineront son retour en Europe, puis son installation en Suisse. Il a depuis longtemps accédé à la gloire mondiale. Son premier souci est de terminer son œuvre dans la dignité, car il a une haute idée de lui-même et de sa mission. Pendant les années de la guerre, qu'il vit avec une passion anti-hitlérienne de tous les instants, il termine la vaste fresque de Joseph et ses frères et rédige Le docteur Faustus. Ensuite viendront L'élu et Les confessions du chevalier d'industrie Félix Krull, qu'il reprend après des années et qui connaîtra un énorme succès dans l'Allemagne d'après-guerre. Le Journal nous montre un homme vieillissant mais encore plein de vitalité, avec ses faiblesses - vanité tirée de sa réception à la Maison-Blanche ou de son audience privée chez le pape, amourette de vieillard avec Franzl, le dernier de ses " jouvenceaux divins " - mais aussi avec ses grandeurs face à la souffrance collective et personnelle - la guerre, bien sûr, le suicide de son fils Klaus et la mort de son frère Heinrich. Un témoignage passionnant sur les dernières années d'un grand écrivain.

10/2000

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Littérature française

L'école du ciel

" Peins ma fille, peins... Le jour commençait à baisser quand elle s'était enfin arrachée d'une ancienne fièvre. Une grande toile en était sortie, comme elle n'en peindrait jamais plus, avait-elle aussitôt compris. Une simple bâtisse dans l'herbe rase d'un vert cru, une bergerie, peut-être, tombée du ciel comme un météore... " Ainsi peint Aimée Castain, bergère de Haute-Provence. La montagne est dans le paysage. La mer nappe l'horizon, invisible, brumeuse, à soixante kilomètres. Et partout, la tendre sauvagerie des collines, les oliviers, les bories, la tentation de la couleur. Saisir sur la toile la beauté du monde. Son mari Paul ne comprend pas bien cette passion nouvelle, mais Aimée s'y donne, entièrement, tout en surveillant son troupeau. Peu à peu, son talent franchit la vallée, les amateurs achètent ses toiles, les journalistes écrivent sur le prodige. Une candeur de touche, un talent singulier, comme offert, par l'insaisissable : l'école du ciel, peut-être... La narratrice et son compagnon, Daniel, avocat, cherchent comment fuir Paris et Marseille, la vie épuisante, éclatée. Dans un village de Haute-Provence, une maison leur apparaît, comme offerte elle aussi, par l'invisible. Elle sera leur point d'ancrage. Chaque matin est une promesse nouvelle. Puis Daniel s'enflamme pour l'oeuvre d'une artiste oubliée, une fille de métayers, née pendant la Grande Guerre, une simple bergère. La maison qu'ils viennent d'acheter fut la sienne. Un talent magnifique et méconnu aurait-il vécu entre ces murs ? Elisabeth Barillé nous entraîne à la rencontre d'Aimée Castain et nous livre le roman de la liberté, avec grâce et un sens unique des images : échapper à son histoire, traverser l'enfance, accomplir son destin.

03/2020

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Policiers

Les deux premières enquêtes de William Monk. Un étranger dans le miroir ; Un deuil dangereux

Un étranger dans le miroir William Monk, inspecteur de police chevronné, se réveille à l'hôpital. Violemment agressé il y a quelques semaines, il a perdu la mémoire. Ce qu'il s'empresse bien de taire à ses supérieurs, qui auraient tôt fait de l'exclure manu militari de la police londonienne. Revenu à la vie professionnelle, il mène parallèlement une enquête sur le meurtre d'un jeune aristocrate, survivant de la bataille de Crimée, et sur lui-même. Il découvre d'abord qu'il n'était ni très sympathique ni très aimé, et qu'il avait laissé tomber sa famille, d'origine trop modeste, pour mieux réaliser ses ambitions. Il se rend compte aussi qu'il avait été mêlé de très près au meurtre sur lequel son supérieur, qui veut sa peau, le laisse investiguer...   Un deuil dangereux Décembre 1856 à Londres. William Monk et son équipier, le sergent John Evan, enquêtent sur la mort d'Octavia Haslett, une des filles de Sir Basil Moidore qu'on a retrouvée poignardée dans sa chambre. Comme il s'agit d'une famille huppée, le chef Runcorn recommande à son inspecteur de mener ses investigations avec du doigté et une certaine retenue. La thèse officielle attribue ce crime à un cambrioleur qui aurait été surpris par la victime. Après avoir présenté ses condoléances aux membres de la famille, Monk commence à les interroger mais, visiblement, ses manières comme ses questions déplaisent. De son côté, Evan retrouve Chinese Paddy, marchand de poisson le jour et monte-en-l'air le soir. Durant la nuit tragique, il faisait le guet à proximité de la maison de Sir Basil, et affirme n'avoir vu personne en sortir. Monk doit s'y résoudre : le meurtrier était déjà dans la maison. Elle a ensuite maquillé le meurtre pour brouiller les pistes.

11/2014

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Romans historiques

Le sourire de Robespierre

Le 10 thermidor de l'an II, Robespierre est exécuté avec vingt-deux de ses derniers partisans, au grand soulagement d'une population exténuée, mais aussi des affairistes de tout poil. Il n'aura pas eu la tête de la belle Mademoiselle Lange, cette si jolie comédienne qui se louait dix mille livres par jour. Et la démocratie va poursuivre sa construction sans lui. Mais savez-vous où est sa tombe ? Savez-vous qui vient encore la fleurir aujourd'hui ? Quelqu'un aurait-il pardonné à l'Ange de la mort ? Avec la correspondance entre deux frères, nous retrouvons la vie à Paris sous la Terreur et la Convention Thermidorienne, une société secrète qui veut poser les bases philosophiques et spirituelles d'une nouvelle nation en construction, la campagne d'Italie avec les soldats de Bonaparte, Rome la ville éternelle qui a perdu la mémoire. Deux siècles plus tard, la veille de son mariage, un fantôme vient rendre visite à Capucine dans l'austère maison ancestrale de son futur époux. Que vient-il lui dire ? Mais pourquoi ce sourire indicible sur le visage de Robespierre ? Une fiction étrange et réaliste basée sur des faits réels et des personnages ayant existé. Olivier de Lagausie part de la lettre authentique d'un officier de l'Ancien Régime, qui se retrouve malgré lui face aux troupes françaises de Bonaparte en Italie, pour nous emmener dans une vieille maison du Gers dont les murs parlent encore des ancêtres. La fidélité aux racines, la mémoire familiale, la survivance de l'âme, sont les thèmes abordés dans ce roman qui nous fait voyager dans deux époques à travers d'étonnants personnages pour terminer sur deux questions : que serait aujourd'hui notre démocratie si Robespierre n'avait pas existé, et qu'est-ce que le pardon ?

10/2016

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Critique littéraire

C'est l'histoire de la Série Noire. 1945-2015

La Série Noire est née durant l'été 1945. Marcel Duhamel l'a dirigée pendant trente-trois ans, au sein de la maison d'édition de Gaston et Claude Gallimard. Ami de longue date de Jacques Prévert et de Raymond Queneau, féru de littérature américaine, Marcel Duhamel s'est entièrement voué à cette passionnante et frénétique entreprise éditoriale, commencée modestement avant de devenir l'une des collections phares de la NRF. Bon marché et largement diffusée, la Série Noire a été accueillie à bras ouverts par les lecteurs français de l'après-guerre fascinés par l'Amérique, scène mythique de ces romans noirs rugueux et haletants, hérités des pulps et puissamment relayés par le cinéma. « C'est Duhamel qui a créé le genre avec sa Série Noire, a pourtant écrit Manchette. Duhamel a inventé la grande littérature morale de notre époque. Il faisait semblant de ne pas le savoir. » L'homme, professionnel tenace, n'était pas dogmatique ; sa collection ne l'a pas été plus que lui, trouvant, de son vivant comme à sa suite, les moyens de se réinventer ou de se réajuster, sans piétiner l'héritage. Jamais un album n'avait été consacré à l'histoire éditoriale, commerciale et littéraire de cette collection emblématique, riche de quelque trois mille titres. L'anniversaire de ses soixante-dix ans offre l'occasion d'y remédier, en retraçant un parcours rythmé par la succession de quatre directeurs et par les métamorphoses d'un genre, porté par plusieurs générations d'auteurs - anglo-saxons, français puis du monde entier -, tous porteurs d'une certaine conscience de notre temps. Trois cents documents, issus notamment des archives de la maison Gallimard, viennent ainsi illustrer des contributions inédites sur l'histoire de la Série Noire, d'hier à aujourd'hui.

11/2015

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Spécialités médicales

Vieillir. Je, tu, il... nous Tome 1

Changer son regard sur la vieillesse, sortir du jeunisme à tout prix, se donner des outils pour vieillir agréablement et savoir accompagner une personne dans cet âge de la vie, nous sommes tous concernés. Les auteurs de cet ouvrage, sociologues, ethnologues, philosophes, médecins, biologistes... sont des spécialistes reconnus dans leur domaine. Tous observent que la vieillesse est une notion subjective, que chaque âge de la vie vaut la peine d'être vécu. L'individu, même "diminué", reste une personne unique, digne de rencontre et de partage et dont l'avis mérite d'être recherché et écouté. De même, notre espérance de vie et la manière dont nous vieillissons ne dépendent pas tant de données génétiques "écrites dès notre naissance" que de notre hygiène de vie, de l'environnement et de notre attitude préventive face aux risques de maladie : nous sommes pour beaucoup les acteurs de notre propre vieillissement. Cet ouvrage, présenté en deux tomes, peut se lire au choix comme un livre, un manuel de référence ou un dictionnaire. Que vous soyez concerné vous-même parce nouvel âge de la vie, aidant d'un parent âgé, soignant ou thérapeute, directeur d'une maison de retraite, gériatre, médecin, infirmier, travailleur social, étudiant, etc., ce livre vous apportera des réponses aux questions que nous nous posons tous face à ce défi majeur de notre civilisation. Ce premier tome après une présentation du vieillissement en Europe et dans le monde avec ses aspects sociétaux, éthiques et économiques, aborde des questions pratiques de la vie quotidienne "quand le corps n'est plus un ami" : mémoire, cataracte, sexualité, prothèses... Il traite aussi de le prise en charge d'une personne très âgée ou dépendante, de ses relations avec les aidants familiaux, de l'entrée en maison de retraite, de l'apport de le gériatrie, de la question du choix des soins...

03/2019

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Linguistique

Autobiographies de chercheur.se.s, lecteur.ice.s, scripteur.ice.s

Dès la fin des années 1990, une génération de didacticiens de la littérature, soucieux de la subjectivité des élèves entreprend d'interroger l'expérience vécue des lecteurs, experts ou apprentis. Depuis l'intérêt porté aux auto-biographies de lecteurs de Pierre Dumayet, Annie François, Agnès Desarthe... , l'objectif est de dépasser les postures prescriptives afin de cerner les processus en jeu dans le rapport du lecteur aux textes littéraires. Cette ambition portée en premier lieu par Gérard Langlade, Annie Rouxel, Marie-José Fourtanier, Jean-François Massol, ne cède rien aux exigences de la recherche en littérature. On note d'ailleurs qu'au gré des décennies d'engagement en didactique, chacun de ces chercheurs s'est fortement impliqué en littérature : Jean-François Massol est reconnu en tant que spécialiste de Roger Martin du Gard, Annie Rouxel a notam-ment travaillé sur Gide, sur l'Oulipo, Marie-José Fourtanier sur les littératures francophones... Mais ces pionniers en didactique de la littérature n'oublient jamais leur but : contribuer au renouvellement de l'enseignement du français, déverrouiller les prati-ques sclérosantes, interpeller la créativité des élèves et des enseignants, défendre les Lettres et les arts partout où leur transmission passerait pour secondaire ou désuète. Aussi, le volume que nous entreprenons dans une tonalité ouvertement amicale, ne se cantonne pas à sa fonction d'hommage : il tente de contribuer à une connais-sance toujours accrue des rouages de la lecture, de l'écriture et de la didactique de la littérature dans une démarche empirique et l'expérience du faire. Nous proposons aux contributeurs qui se reconnaissent dans les travaux menés depuis Grenoble, Toulouse, Rennes, ou qui ont partagé une partie du chemin, de s'emparer à leur manière, non sans plaisir, du protocole des autobiographies de lecteur, de scripteur auquel nous ajoutons celui de chercheur.

02/2022

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Littérature française

Quand l'arbre tombe

Une maison du Val de Loire. Un grand parc. Les arbres y tombent. Le maître de maison, un vieil homme, s'inquiète et écrit à sa fille. Elle vient aussitôt le rejoindre, sans oser se formuler que cet appel au secours sera peut-être le dernier. Ce père a été si puissant, si actif, si authentiquement admirable ! Et maintenant, en retraite, déparé de tous ses attributs sociaux, Paul va tenter de parler à Zélie, comme Zélie va tenter de parler à Paul. Demeure entre eux ce sentiment difficile à élucider, l'amour d'un père et d'une fille. Un face à face pudique, candide, parfois douloureux, se développe. De jour en jour, la faiblesse de Paul se révèle. De jour en jour, Zélie supporte avec peine de le voir faillir. Dans le parc qui s'effondre, le vieil homme et la jeune femme tentent de se dire ce qu'ils n'ont jamais osé se dire, retournant ensemble sous les frondaisons où, quinze ans plus tôt, ils n'ont pas pu empêcher leur fils et frère de mourir. Arrive un troisième personnage, Luc, qui bouleverse leurs retrouvailles. Il va mener Paul et Zélie à se confronter à leur histoire tragique. Qu'est-ce que l'amour d'une fille pour un père ? Qu'est-ce qu'un secret de famille enfoui ? Qu'est-ce qu'un homme une fois que sa vie touche à sa fin, est dépouillée du pouvoir, de l'aura sociale et de tout compte moral ? Une vie qui exprime son sens dans une ultime métamorphose ? Un roman d'une beauté simple et tragique, qui révèle toute la maturité littéraire d'Oriane Jeancourt Galignani. Une histoire universelle.

08/2022

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Livres 3 ans et +

Le loup et les 7 biquets, Le Petit Poucet, Aladin, La Belle au bois dormant. Avec 1 CD audio MP3

Alliant merveilleux, fantastique, magie ou encore aventure, ces contes offrent aux enfants et aux parents de multiples occasions de partager des moments inoubliables. Le loup et les 7 biquets D'après un conte traditionnel Maman Chèvre a laissé seuls à la maison ses sept adorables biquets... Quelle aubaine pour le méchant loup affamé des bois ! Oui, mais voilà, sa grosse voix menaçante et ses pattes noires toutes poilues ne trompent personne ! L'affreux animal va mettre à exécution un plan diabolique pour arriver à ses fins... Petits biquets, petits biquets... Méfiez-vous ! Le Petit Poucet D'après Charles Perrault Haut comme trois pommes, le Petit Poucet n'a peur de rien ! Il va guider ses frères perdus dans la grande forêt, retrouver le chemin de la maison et même les protéger de l'ogre terrible chez qui ils ont trouvé refuge. Grâce à ses bottes de sept lieues et à son courage, il va devenir un vrai héros ! Aladin et la lampe merveilleuse D'après les contes des Mille et Une Nuits La vie d'Aladin se transforme le jour où il découvre une lampe merveilleuse... Grâce à ses bons génies, à lui la vie de prince, les richesses et, qui sait, peut-être même la main d'une princesse des Mille et Une Nuits... Quelle chance d'avoir des amis aux pouvoirs aussi incroyables pour réaliser ses rêves ! La Belle au bois dormant D'après Charles Perrault Dans un splendide château caché au coeur de la forêt, dort une merveilleuse princesse aux cheveux d'or. Elle attend depuis de longues années le prince charmant qui saura briser le mauvais sort et la réveiller... Tu peux rêver tranquille princesse ; il finira bien par arriver, comme dans tous les contes de fées !

05/2017

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Décoration

Interiors Now ! Edition français-anglais-allemand

Aussi riches en inspiration que divers par leur style, ces foyers, maisons, refuges et ateliers sauront vous étonner, voire vous stupéfier, quels que soient vos goûts - maison de campagne rustique, loft new-yorkais ou pavillon bohème. Ce panorama de la décoration intérieure contemporaine veille à n'oublier aucune zone géographique et vous fait voyager d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, à Avignon, en France. Immortalisés par des centaines d'images signées des photographes d'intérieur les plus réputés, ces univers vous apporteront envies et idées lumineuses pour votre prochaine rénovation. Une bonne partie des lieux sélectionnés sont habités par des créatifs - designers, réalisateurs et collectionneurs - dont l'oeil pour la synthèse parfaite des éléments de leur intérieur est pour le moins impressionnant. Doués pour combiner papier peint, mobilier, textile et objets d'art en composant un équilibre méticuleux entre couleur, texture et forme, les créateurs de ces espaces dynamiques pratiquent une forme d'art à part entière. Eclectiques ou minimalistes, antiques ou ultra modernes, ces décorations mettent en scène le style contemporain dans toutes ses manifestations, révélant les possibilités infinies qu'offre la décoration intérieure, et son impact magique au quotidien. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

07/2022

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Histoire de l'architecture

Case Study Houses. The Complete CSH Program 1945-1966, Edition français-anglais-allemand

Le Case Study House Program (1945-1966), moment d'innovation exceptionnel dans l'histoire de l'architecture américaine, demeure unique à ce jour. Ce programme, concentré sur la région de Los Angeles et supervisant la conception de 36 prototypes de maison, visait à rendre abordables les plans de demeures modernes faciles à construire pendant le boom du bâtiment de l'après-guerre. L'initiateur et animateur du programme était le rédacteur en chef du magazine Arts & Architecture, John Entenza, champion du modernisme, qui possédait les relations nécessaires pour attirer certains des plus grands talents de l'architecture comme Richard Neutra, Charles et Ray Eames ou Eero Saarinen. Essentiellement expérimental, ce programme généra des maisons conçues pour redéfinir le logement moderne qui ont profondément influencé l'architecture américaine et internationale pendant toute la durée du programme et jusqu'à aujourd'hui. TASCHEN vous présente une rétrospective de tout ce programme grâce à une documentation complète, de superbes clichés d'époque et, pour les maisons qui existent encore aujourd'hui, des photos récentes accompagnées de plans et dessins. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

07/2021

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Photographes

Histoires inachevées

Publié à l'occasion d'une exposition à la Maison de l'Amérique latine en septembre 2023 et en étroite collaboration avec l'artiste, cet ouvrage présente des images inédites issues des archives de la photographe, ainsi que des séries plus confidentielles, qui racontent une certaine histoire des marges de la société chilienne avec beaucoup de poésie et d'humanité. " Ce que je photographie est en relation avec les personnes qui ne sont pas au centre mais au-dehors, toujours soumises au pouvoir. " Le travail de Paz Errázuriz, depuis le début des années 1970, est un véritable témoignage social du Chili. Ses portraits en noir et blanc parlent des diktats sociaux, de la marginalisation de certains groupes, de la condition humaine, en dérangeant les conventions de représentations visuelles. Paz regarde les invisibles : lutteurs, travestis, prostituées, tueurs d'abattoirs, aveugles, alcooliques, mendiants ou encore malades mentaux sont souvent pris dans des espaces fermés ou confinés. Son travail au long cours lui permet de nouer des relations fortes avec ses modèles, femmes et hommes posent fièrement, parfois s'abandonnent, donnent accès à une part de leur intimité. Ainsi, dans l'une des plus célèbres séries de la photographe, on découvre Evelyn et Pilar, travestis au sein d'une maison close à Santiago, qu'Errázuriz suit, dans l'intimité de leurs vies quotidiennes et de leurs fêtes nocturnes. Elle s'intéresse également à la vie des lutteurs chiliens, choisissant, face à la violence des combats, la délicatesse et la fragilité de leur intimité auprès de leurs familles. Son intérêt pour ceux qui vivent hors des schémas traditionnels, la mène à documenter la vie d'une troupe de cirque chilienne, montrant, dans le même temps, des numéros surréalistes et des conditions de vie très précaires, mêlant l'étrange au réel.

09/2023

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Rhône-Alpes

La Petite

La Petite, c'est le paradis ressuscité de l'enfance et d'un monde désormais perdu : celui des paysans de Chartreuse dans le courant du vingtième siècle -; des vies modestes, pétries d'humanité. Prix Jean Anglade 2022 Jean et sa petite soeur Ophélie vivent au pied des montagnes de Chartreuse, dans " la vieille maison ", avec leurs grands-parents Euphoisine et Jules, leur grand-tante Séraphie et leur aïeule, Adèle. De leurs parents, l'on ne sait rien, sinon des légendes que racontent les cousins. Quand toute la famille est réunie, pour fêter la fin des fenaisons, des paroles échappent aux adultes, qui baissent la voix en présence de la jeune génération. La maison elle-même, qui a sa géographie particulière, d'en-bas, d'en-haut, comme disent les grands-parents, et ses lieux inquiétants, la cave et le galetas, semble délivrer des messages, aux jours de grand vent. Univers autant que personnage du roman, elle enferme les secrets de la famille, tantôt les dissimule et tantôt les révèle. Au coeur de la Savoie, dans ce milieu pieux et austère de paysans taiseux, où les jours sont rythmés par les travaux, les prières et les rituels religieux, les enfants vont découvrir au galetas une boîte contenant le journal d'une grand-tante dont ils n'ont jamais entendu parler. Et ce sera comme ouvrir la boîte de Pandore. Les adultes ont pris le parti de protéger les enfants en leur cachant les drames de la famille et les liens véritables qui les unissent les uns aux autres. Mais, intimement, les enfants pressentent et souffrent. Les secrets eux-mêmes aspirent à se dire. Quel sera l'impact de ces non-dits sur les plus fragiles ?

09/2022

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Cuisine asiatique

Cuisines d'Asie. Mes 100 recettes gourmandes et inratables

Les 100 recettes gourmandes et inratables pour apprendre à cuisiner asiatique au quotidienMorgane vous invite à voyager à travers les pays d'Asie qui inspirent quotidiennement sa cuisine. Chine, Laos, Thaïlande, Vietnam, Cambodge, Japon, Corée... Les 100 recettes qu'elle vous propose, d'origine variée, ne seront bientôt plus un secret pour vous. Des plats que vous prenez habituellement à emporter, aux bols, en passant par des recettes faciles ou encore des mets qui vous paraissent irréalisables à la maison (plus pour longtemps ! ) mais aussi des douceurs, Morganevous propose un large choix de repas à cuisiner et manger en solo ou en famille. Pas-à-pas, conseils et astuces, ce livre est un véritable puits dans lequel vous plonger pour apprendre petit à petit les essentiels de la cuisine asiatique. Les dizaines d'années derrière les fourneaux ont aiguisé les talents de Morgane pour une cuisine toujours plus délicieuse, qu'elle prépare au quotidien pour sa famille. Sa chaîne YouTube, qu'elle alimente depuis 7 ans, lui a permis de développer un ton didactique et pédagogue qui rend la cuisine la plus sophistiquée simple et accessible pour tous. A ses côtés, développez de nouvelles habitudes en cuisine, pour manger asiatique au quotidien. Bientôt, vous n'aurez plus besoin de ce livre pour régaler vos proches ! Au menu : chips aux crevettes, kimchi, gyoza au poulet, nem nuons, pad thaï, porc laqué char siu, salade de chou blanc, soupe miso, yakitoris boeuf-fromage et bien d'autres, ainsi que des recettes de base à utiliser dans de nombreuses préparations ! Cooking with Morgane, c'est la chaîne YouTube de Morgane Ramirez, mère de famille originaire de Chine et du Laos. Passionnée de cuisine (particulièrement d'Asie, où elle a grandi), elle y partage à ses 600 000 abonnés, chaque semaine, des recettes accessibles et familiales. Rendez-vous au prochain plat fait maison !

10/2023

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Costume

Molière en costumes

Ce livre accompagne la grande exposition "Molière en costumes" organisée par le Centre national du costume de scène qui aura lieu au printemps 2022 à Moulins (France) à l'occasion du 400e anniversaire de la naissance du célèbre auteur, acteur et dramaturge. Plusieurs décennies de création théâtrale défileront sous les yeux des visiteurs dans une exposition originale présentant 150 costumes de scène et une collection de maquettes, de photographies et d'enregistrements audiovisuels. Sélectionnés parce qu'ils sont des objets singuliers et emblématiques d'un metteur en scène - Dom Juan de Louis Jouvet, Dandin de Roger Planchon ou Le Malade imaginaire de Jean-Marie Villégier - ou d'un costumier - Suzanne Lalique, Christian Bérard ou Patrice Cauchetier -, les costumes sont aussi le reflet des tendances, qu'ils soient des reconstitutions historiques, des modes de l'époque ou simplement le fruit de l'imagination d'un créateur. Le public pourra découvrir le caftan majestueux de Louis Seigner dans le rôle de Monsieur Jourdain dans la production du Bourgeois Gentilhomme mise en scène par Jean Meyer en 1951, l'élégante robe de Célimène (Madeleine Renaud) conçue par Marcel Escoffier pour Le Misanthrope mis en scène par Jean-Louis Barrault, ou encore le costume du précieux Philaminte interprété par Georges Wilson pour Les Précieuses ridicules en 1956. Un espace important sera consacré à la Comédie-Française, encore connue aujourd'hui comme la "Maison de Molière" , fondée en 1680, sept ans après la mort de l'auteur. Les oeuvres et costumes présentés proviendront principalement des collections du CNCS, de la Comédie-Française et du département des arts du spectacle (BnF), mais aussi de prêts de théâtres, de compagnies ou d'institutions culturelles, comme le Théâtre national populaire (Villeurbanne), la Maison Jean Vilar, etc.

06/2022

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Littérature française

Cacophonie

Sur les rives du continent clair-obscur, dans une ville ocre aux matins bleus, une grande maison jaune. Le ressac de la mer, les rumeurs de la rue adjacente et les chants d'oiseaux pourraient en faire un paradis. C'est d'ailleurs ainsi que la voyait Sali, veuve de l'ancien propriétaire, qui vit là depuis sept ans, lorsque ses multiples fugues hors du continent ne la font pas dériver ailleurs. Amère désillusion cependant : alors qu'elle imaginait y trouver un enracinement possible, un lieu, enfin, d'appartenance, la femme vieillissante est progressivement rejetée par sa belle-famille. Dans cette maison où elle pensait se reconstruire, son être entier commence à s'émietter. Prisonnière d'un espace immense, d'une rue qui semble l'observer, d'un flot d'images télévisées et de pensées qui l'assaillent, Sali suffoque et ne sait plus que faire. Partir ? Mourir ? Se résigner ? Non, il ne faudrait jamais se résigner dans un monde où, malgré le règne des apparences, la folie du sang et la médiocrité si bien partagée, des hommes et des femmes tentent, à leur manière, de survivre. Récit aux allures de monologue intérieur, Cacophonie plonge le lecteur au coeur de la détresse et des pensées d'une femme en butte à la solitude mais aussi aux prisons qu'elle se construit. Y reviennent, lancinantes, la douleur de l'abandon maternel et la difficulté de la quête de soi. Un texte âpre mais lucide et nécessaire sur le monde contemporain, l'Afrique et la construction de soi. Un texte dont les pages vibrent de la violence du cri longtemps contenu mais qui, cependant, n'abandonne pas l'espoir qu'a chacun de trouver, un jour, sa place dans le monde, le "canari où se reposer"

07/2014

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Littérature française

Les brasseurs de la ville

Port-au-Prince. Une famille négocie sa survie au jour le jour. Il est maîtrepelle sur un chantier, portefaix au dos labouré par des sacs de farine ; elle est marchande ambulante de serviettes, repasseuse chez les messieurs célibataires du quartier, n'hésitant à se donner à eux car sinon " la chaudière ne monterait pas le feu ". Cinq enfants. Leur fille aînée, Babette, adolescente, est leur seul espoir : elle a son brevet, leur offrira un gendre riche car elle est belle, " longues jambes, un large bassin qui donne de l'ampleur à ses fesses rondes et hautes ". Sa mère la rêve en Shakira. Un certain M. Erickson se présente un jour, bien plus âgé qu'elle, très riche. Et surtout généreux pour la famille qu'il installe dans une confortable maison. Cet homme mystérieux pourvoit à tout. Mais pourquoi métamorphoset-il Babette en blonde dont " les cheveux se secouent et ne perdent pas leur pli ", au point que le quartier la nomme dorénavant la Barbie d'Erickson ? Sa mère constate, désolée : " ma fille n'est plus ma fille ". Qui est-il réellement, ce personnage louche aux trois maîtresses, vivant dans une luxueuse maison barricadée, entouré de gardes du corps ? En " putanisant " Babette, ses parents semblent s'être engagés sur une voie aux multiples périls, dont ils pressentent avec effroi qu'elle est sans retour. Dans Les brasseurs de la ville, épopée à travers les quartiers pauvres de Port-au-Prince, du matin au soir, chacun des multiples personnages invente ses propres pas pour danser avec sa croix. Evains Wêche signe un talentueux premier roman qui met en lumière la lutte du peuple contre la déchéance et la mort, un peuple qui brasse la ville entre les bruits et les fureurs où s'entremêlent des histoires de courage, d'amour et de folie.

01/2016

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Littérature française

Le voltigeur

"Je ne suis jamais retourné à Lille. Mais ce que j'ai construit ici, avec Merve, moi qui ne savais pas faire grand-chose, la maison de Varna, c'est aussi la preuve d'avoir avancé. On ne change jamais vraiment, au fond. C'est seulement les années, seulement les années qui sont passées. Tous ces gens sont loin. Je ne sais pas ce qu'ils font de leurs vies. Moi, j'ai essayé d'être heureux". Dans une paisible maison d'hôtes en Bulgarie, un homme revient sur son passé et raconte tout à celle qu'il aime. Vingt ans plus tôt, c'était Lille, l'Institut, la jeunesse, l'insouciance. C'était Witold, le voltigeur, et la bande, quatre amis à l'âme vaste comme le monde, peur de rien sauf du temps qui passe et arrondit les angles. Mais la vie finit toujours par vous rattraper. Il faudra trois ans d'errance à notre narrateur, trois ans d'errance à travers le monde - pour oublier Witold, qui le fascine au-delà du raisonnable. Pour survivre à Nina, qui a failli causer sa perte. Pour finalement trouver sa place, au détour d'une auberge et des nuits d'Istanbul, dans l'odeur de musc et le fouillis des cheveux de Merve. Des rues pavées de Lille aux grandes avenues de San Francisco, de la place Rouge aux rives de la mer Noire, tout est affaire de voltige : être assez malin pour réinventer les choses, s'autoriser un pas de côté. Une voltige intérieure qui, à vingt ans de distance, montre toute la beauté du chemin parcouru. Le voltigeur, c'est aussi le nom du soldat dans l'armée de Napoléon, celui qui cavale sans cesse sur le champ de bataille, très légèrement armé pour aller plus vite.

08/2014

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Droit

Justices militaires et guerres mondiales (Europe 1914-1950)

L'histoire des justices militaires a jusqu'à il y a peu été largement négligée. Institution hybride, elle a longtemps fait l'objet de jugements à l'emporte-pièce, tant chez les militaires que chez les juristes. On a ainsi vu se multiplier critiques acerbes et plaidoyers pro domo autour de cette institution si particulière. Une série de séminaires menés dans le cadre du projet de la Maison des sciences de l'Homme, de 2004 à 2008, avait pour objectif de parcourir, en perspective comparée, les évolutions de la justice militaire depuis le XVIe siècle. Le présent volume reprend une vingtaine de ces contributions, orientées sur le premier XXe siècle, pour comprendre les tensions, les pratiques et les limites de la justice militaire pendant et autour des deux guerres mondiales. Parcourant l'Europe occidentale, il se veut méthodologique et initiateur, éclairant une réalité transnationale à l'aide d'études de cas, inscrites dans le temps et l'espace. Until recently, the history of military justice has been largely neglected. As a hybrid concept, it has for many years been the subject of hasty judgments from both military institutions and lawyers. Members of the military institutions kept repeating harsh criticisms while the lawyers kept justifying themselves.This volume brings together 20 contributions that focus on the early 20th century in Western Europe with the aim of examining the tensions, practices and limitations of military justice during the two World Wars. In doing so, it uses a methodological and original approach, from the perspective of transnational reality and uses case studies from a range of countries at different times. The contributions were all presented during multiple seminars held at the Maison des sciences de l'Homme between 2004 and 2008. Using a comparative perspective, these seminars explored the evolution of the military justice system since the 16th century.

02/2014

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Littérature française

Une dernière fois la nuit

C'est la dernière nuit d'un homme, qui a trouvé refuge dans une maison tombant en ruines, sur le plateau d'Assy dans les Alpes. Il est arrivé d'Italie et son corps peine à respirer. Il s'essouffle et s'asphyxie. Sa toux vient de loin, de l'enfance, où se déclarent les premières crises d'asthme. Dans ce récit aussi sensuel que poétique, le narrateur, le temps d'une nuit, se souvient. Des années d'adolescence et des séjours dans les centres thermaux, des maisons de repos, au bord des lacs du Nord de l'Italie. Il se souvient aussi de la maison natale de Bracca, village lombard exposé à l'humidité, du père, émigré du sud, qui abat des arbres, et de la mère qui apporte dans la forêt le repas de midi. Il y a aussi l'oncle tant aimé, qui quitte les bois de Bracca pour le port et la ville de Trieste, ville de tous les fantasmes, puis émigre vers l'Amérique, permettant à ceux qui restent de rêver d'un ailleurs comme d'une consolation. Une dernière fois la nuit est un livre des routes, des chemins, des lieux, des paysages, de la fuite possible. Mais il est avant tout un livre du corps. Le corps traversé par les crises d'asthme, les vertiges, les fièvres, les bronches qui suffoquent, le rythme cardiaque qui s'accélère, l'ivresse et l'angoisse. Le corps caressé par la lumière et la mer, l'Adriatique toujours tiède, qui agit comme un baume, allège les douleurs, permet aux poumons de se calmer. Le corps de Simona, la première femme aimée, et la révélation du corps des femmes de Trieste, dans la violence et la beauté du désir.

02/2013

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 3 : La place de la NRF dans la vie littéraire du XXe siècle : 1908-1943

Quand parut en 1909 le " second " premier numéro de La NRF, " revue mensuelle de littérature et de critique ", dirigée par Jacques Copeau, André Ruyters et Jean Schlumberger, cet élégant fascicule de cent dix pages n'était qu'un périodique de plus parmi des douzaines de publications du même genre et dont plusieurs jouissaient d'une notoriété et d'une audience certaines. Comment, en quelques années, la dernière-née des innombrables revues de la Belle Epoque a-t-elle réussi à s'imposer comme le lieu de rencontres et d'échanges des lettres modernes ? Comment ce " groupement d'esprits libres " (selon la définition de Gide, qui inspirait la revue sans jamais la diriger) a-t-il réussi à fédérer des auteurs aussi différents que Claudel et Proust, Jouhandeau et Supervielle, Giraudoux et Valéry ? Leur point de convergence : une exigence littéraire absolue refusant de se mettre au service d'une quelconque idéologie. Très vite, la revue a donné naissance à un comptoir d'édition, puis à la Maison Gallimard. Ce sont sans doute les synergies entre les deux entreprises qui ont fait l'essentiel de leur réussite. Ces entretiens reviennent sur cette aventure intellectuelle unique dans les lettres européennes, en évoquant les figures des fondateurs, en précisant le rôle des principaux protagonistes, en définissant l'attitude de la revue à l'égard des avant-gardes de l'époque, sa position face aux totalitarismes de gauche et de droite qui ont marqué l'histoire du XXe siècle. Y ont participé des écrivains et des critiques, des historiens des lettres et des historiens d'art, des spécialistes du monde de l'édition et des éditeurs de textes et de documents. Ils préludent à d'autres entretiens qui, en 2011, auront pour sujet l'histoire non de la revue, mais de la maison d'édition.

10/2009

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Littérature étrangère

Les vrais durs

Alors qu’il est en croisière en Amérique centrale avec son épouse, Sten Stensen, proviseur à la retraite et ancien Marine vétéran du Vietnam, tue à mains nues un des hommes qui s’apprêtaient à les détrousser. Retenu un temps à quai, il fait la Une de tous les journaux, mais ne tarde pas à retrouver avec bonheur et sans la moindre poursuite judiciaire le calme de sa vie californienne. Sara Hovarty Jennings est une jeune femme en colère. Elle vit seule avec son chien, et regarde le reste du monde comme son ennemi. Elle nourrit une haine viscérale contre «le gouvernement illégitime des Etats-Unis d’Amérique» et se rebelle contre toute forme d’autorité. Quand, un matin, elle se fait arrêter par un flic au volant de sa voiture, elle refuse de montrer ses papiers et crie au harcèlement. Pour tout résultat, elle finit au poste, sa voiture à la fourrière et son chien en quarantaine au chenil. Sara fait alors la connaissance de Adam Stensen, 25 ans, un jeune homme séduisant mais qui souffre d’une forme aiguë de psychose paranoïaque, et d’un délire de persécution. Il est persuadé d’être entouré d’aliens et s’inquiète de la menace qu’ils représentent. Il se prend pour Colter, un coureur des bois du XIXe siècle, vit dans la maison isolée de sa grand-mère décédée et, comme son héros, disparaît souvent dans la forêt pour vivre au plus près de la nature et s’occuper de ses plantations de pavot et de marijuana. Mais lorsque Sten décide de vendre la maison qu’occupe son fils incontrôlable, le destin de ces trois personnages bascule et les violences enfouies refont surface.

03/2016

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Développement personnel

Hygge. L'art du bonheur à la danoise

Malgré leurs hivers longs et rudes, leurs journées qui parfois ne durent pas plus de 6 heures, les Danois sont considérés, depuis plus de 40 ans, comme le peuple le plus heureux au monde. Pourquoi ? Grâce à leur mode de vie : le Hygge. Ce petit quelque chose de plus qui les rend heureux… " Hygge ", prononcez (heu-gah), pourrait se traduire par " bien-être ". Le hygge, qui n'est pas une tendance mais un véritable art de vivre, consiste à transformer l'ordinaire en enchantement ; à chercher le confort, la tendresse, la simplicité, la convivialité ; à privilégier l'être plutôt que l'avoir. Etre hygge, c'est rendre le quotidien unique grâce à des détails simples, comme boire et manger avec des gens qu'on aime, prendre un bain à la lueur des bougies, préparer un feu de cheminée quand il neige dehors, s'asseoir à sa fenêtre et regarder les gens marcher dans les rues, décorer sa maison avec des matières naturelles et des couleurs douces, rester au lit avec une théière et un bon livre… Etre hygge, c'est aussi un état d'esprit, chercher ce qui va rendre plus belle sa vie de tous les jours, ralentir son rythme et profiter en pleine conscience de chaque moment ; être à l'écoute de soi, des autres, mais aussi de la terre, du rythme des saisons, des variations de lumière. Etre hygge, c'est fleurir sa maison, préparer un bon café à ses collègues, organiser un pique-nique en forêt avec ses enfants… Petit guide pratique et philosophique, ce livre vous expliquera qu'être hygge au quotidien ce n'est pas compliqué, c'est une façon de penser et d'être qui ne nécessite ni argent ni connaissance particulière, mais de la générosité et de la simplicité.

11/2016

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Littérature érotique et sentim

Indéniablement toi

Un chien déjanté, un vétérinaire étrange, un garçon de piscine sexy, et un mois en Californie pour se faire des amis, tomber amoureuse et jouer avec le destin. Qui est payé pour sortir le chien et se prélasser au bord de la piscine toute la journée ? Sydney Montgomery, conservatrice de musée en devenir et gardienne de maison professionnelle, voilà qui ! Lorsque sa tante et son oncle recherchent quelqu'un pour garder leur maison et leur chien à Palo Alto, pendant un mois, Sydney ne peut pas refuser cette occasion de se rapprocher de sa soeur qui est à Los Angeles. En l'espace de vingt-quatre heures après son arrivée, Sydney se retrouve à nettoyer les besoins dégoûtants du chien, à amener un cabot peu coopératif chez un vétérinaire séduisant, mais quelque peu particulier, et à être sauvée du fond de la piscine par le nettoyeur nu de ladite piscine. Lautner, "garçon de piscine" , possède un corps à tomber et un caractère des plus sympathiques. Avec ses yeux bleu océan, il est captivant, sexy et addictif. Ce qu'il n'est pas en revanche, c'est... nettoyeur de piscine. Dr Lautner Sullivan est un joueur de football universitaire devenu pédiatre. Il sait comment charmer une femme avec des fleurs, des pâtisseries et du thé. Lautner est le rêve de toutes les filles, mais Sydney n'est pas comme toutes les filles. Elle est immunisée contre les arcs-en-ciel, les contes de fées, la poussière magique et le mot qui commence par un grand "A" . L'attirance est immédiate, leur amitié est méritée et leur amour est indéniable. Leur "pour toujours" se limite à trente jours, mais "pour toujours" n'est pas assez long.

06/2018

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Littérature française

Plus on est de fous, plus on s'aime

Un soir, sur une aire d'autoroute qui sent les taillis brûlés, Roger l'ancien taulard qui faisait sauter les fourgons blindés et Joseph le Parisien bourgeois repenti s'installent pour casser la croûte à l'arrière de leur vieux Volvo F89. Soudain une voiture débarque et laisse derrière elle un panier en osier. Roger, bonhomme aux grosses mains boisées, s'approche et découvre avec stupeur un bébé endormi. Que faire du marmot ? Roger veut l'emmener à la maternité la plus proche. Dans son coin, caressant le doux duvet de l'enfant, Joseph sourit. "Et si on le gardait, ce bébé ? " Amis depuis l'enfance, les deux hommes vivent dans une maison forestière sans aucun confort moderne. Comment y accueillir un enfant en bas âge ? Comment s'en occuper au quotidien, au contact de cette nature rustique rythmée par les travaux manuels ? Et surtout comment garder ce bébé en toute légalité ? Petit à petit, ils préparent des biberons, fabriquent des couches avec un vieux t-shirt, cuisinent des bons petits plats au gamin fraîchement baptisé Moïse. Roger et Joseph réparent leurs blessures, leur solitude et leurs regrets. Pourtant une ombre venue tout droit du passé de Roger rôde autour de la maison et du bébé. Pour protéger Moïse, les deux compères devront compter sur l'aide de leur entourage : Karl Marx le psy des cabossés, l'Indien boulanger autoproclamé d'un village autogéré, Julie, la fille de Roger, et Karim, son amoureux, ou encore Muguette, la petite prostituée malmenée par la vie. Dans ce roman moderne au grand coeur, Jacky Durand met en scène des héros attachants loin des sentiers battus, qui découvrent le pouvoir de l'amitié et de la paternité. Plus on est de fous plus on s'aime est une magnifique ode à la vie et ses égratignures, à la nature et aux sentiments.

04/2022

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Littérature française

Le Goéland. Suivi de Le Goéland par Jean Balde et de La Poésie du bassin d'Arcachon

"... Lorsque le vol qui formait un nuage s'est dispersé par gros flocons, l'un d'eux se détache pour une royale rêverie. Celui-là glisse seul. Il est le sauvage ami du bassin vert glauque, gris de lune ou bleu ; l'ami des dunes boisées, odorantes et violettes, à l'âme solitaire ; l'ami des nuages cendrés et couleur de boue que le vent pourchasse. Il voit aller et venir les petites barques pareilles à des fourmis noires. Il voit s'élever et s'abaisser les voiles grises, les voiles rousses, les hommes courbés jeter le filet et le retirer. Il les dépasse et les domine. Il est par moments plein de joie, d'orgueil et de cris. Il est le goéland gris argent que nulle main humaine n'a touché. Son poitrail n'a jamais trempé que dans le vent, le soleil et l'eau. Il est la vie vierge. Le ciel est à lui, et l'océan, et le monde...". C'est après avoir partagé durant plusieurs mois la vie du "petit peuple" des marins et des parqueurs d'huîtres du Bassin d'Arcachon que Jean Balde écrivit ce magnifique roman d'apprentissage. Elle y dépeint un monde pittoresque et rude, dans lequel un jeune homme, jusqu'ici marqué par le sort, se rebelle, pour finalement triompher des éléments contraires. De ce reportage émerveillé, l'auteure de La Maison au bord du fleuve et de La Vigne et la Maison (réédités par Le Festin en 2017 et 2020) brosse un tableau impressionniste entre mer, terre et ciel, nuançant avec adresse les points de vue, grâce à des croquis ardents et des portraits captivants. Cette nouvelle édition est accompagnée d'une chronique d'Henri Pourrai et d'un texte de Jean Balde, initialement publié dans I : Avenir du Bassin d'Arcachon.

03/2021