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Claude Forzy

Extraits

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Critique littéraire

CORRESPONDANCE 1895-1950. Tome 2, 1907-1950

Voici, jusqu'ici entièrement inédite, une des correspondances les plus importantes d'André Gide, tant par le nombre des lettres échangées (près de 600, sur plus d'un demi-siècle) que par la diversité des intérêts qui lièrent l'auteur des Nourritures terrestres, dès 1895, avec André Ruyters, écrivain belge précoce (il a alors dix-neuf ans) et original, qui sera avec lui l'un des six "pères fondateurs" de La Nouvelle Revue Française (dont il fut le gérant jusqu'à la guerre de 1914). Cette correspondance fera sortir de l'ombre où elle était restée la figure, singulière et attachante, d'un des plus proches amis de Gide, dont tous les lecteurs de celui-ci connaissaient le nom, mais en ignorant tout (il est à peine mentionné dans les biographies de l'écrivain) de celui qui fut le dédicataire d'Isabelle. On verra vivre ici une amitié, d'abord tendre et passionnée, puis orageuse et subissant de violentes ruptures, mais perdurant jusqu'à la mort de Gide. Outre son intérêt documentaire et biographique, cet ensemble de lettres, où chacun lit, explique et commente les œuvres de l'autre, est surtout précieux d'un point de vue purement littéraire : sur les Nourritures de Gide, sur Le Mauvais-Riche de Ruyters, sur l'art de la traduction (à propos du Typhon de Conrad traduit par Gide), sur de multiples questions de grammaire et de morale... On découvrira ici nombre de lettres passionnantes, dont la lecture est indispensable pour la connaissance de Gide et de l'histoire littéraire de son temps. L'édition de cette correspondance est due à la collaboration de Claude Martin, auteur de nombreux ouvrages sur Gide (en particulier sur sa correspondance), et d'un des meilleurs connaisseurs de la littérature belge de l'époque, Victor Martin-Schmets, éditeur des Œuvres complètes d'André Ruyters ; Pierre Masson, auteur d'une étude publiée naguère aux PUL (André Gide, voyage et écriture, 1983) s'est joint à eux pour la présentation de ce monument épistolaire.

10/1996

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Critique littéraire

Les scaphandriers de la rosée

Pour Hubert Haddad, la littérature est une passion à la fois secrète et partagée qui a la langue pour enjeu, à savoir l'avenir de l'homme. Dans cet essai ordonné entre les deux pôles de l'universalité (" L'alphabet incontrôlable ") et de la subjectivité (Journal d'un animal arbitraire "), Haddad explore la posture de l'écrivain, non pas seulement face à son œuvre, mais dans les processus mêmes de la création. Les proximités biographiques et imaginaires que l'auteur éclaire, excèdent les classifications habituelles, pour donner sa vraie dimension, métaphysique et abyssale, à l'aventure des mots. L'originalité de ce livre réside dans la recherche concertée de ce lieu de surgissement où s'élaborent des œuvres apparemment si diverses. " Défiance et illumination " dans une langue. Qu'est-ce que cette chose qui porte à écrire, à transgresser le réel par le style ? Pourquoi des auteurs aussi différents que Daumal, Poe, Hölderlin, Maupassant, Jünger, Garcia Marquez (auquel est consacrée la première étude conséquente en France), le trop méconnu Fardoulis-Lagrange, ou encore Piyere de Mandiargues, Dominique de Roux, Luc Dietrich, Paul Gadenne et Claude Louis-Combet, butent-ils avec tant de force sur la question fondamentale de l'origine scripturale, liée au désir et la mort ? Ces études variées sur la position de l'écrivain à travers les œuvres et le monde qui les porte se nourrissent de réflexions sur la légitimité des genres littéraires à travers les espaces mythiques et les catégories flottantes du réalisme et de l'imaginaire. L'auteur, lui-même poète, romancier et dramaturge, s'efforce d'approcher au plus près sur ces bases, le mystère des passions esthétiques qu'une même hantise, de l'ordre d'une élucidation absolue, ne cesse d'inspirer. Sans le moindre esprit de système, après Saintes-Beuveries (José Corti), Hubert Haddad développe une philosophie critique de la littérature fondée sur l'épreuve de la vérité et l'expérience fondamentale.

08/2000

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Actualité et médias

Le Pen en Provence

" La mère des batailles "... Deux ans après le 21 avril 2002 et le " coup de tonnerre" - selon les termes de Lionel Jospin - du second tour de la présidentielle, c'est ainsi que Jean-Marie Le Pen qualifie les élections régionales de 2004 en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Avec, pour la première fois après deux tentatives infructueuses en 1992 et 1998, de sérieuses possibilités de l'emporter. Servi par un nouveau mode de scrutin qui lui est très favorable, surfant sur les difficultés du gouvernement Raffarin, le leader du Front national rêve à haute voix de s'imposer face à ses principaux concurrents, le socialiste Michel Vauzelle et l'UMP Renaud Muselier. Pour Le Pen, une victoire serait l'aboutissement d'un parcours provençal au long cours, entamé voici trente ans dans l'anonymat de son premier meeting marseillais sous les couleurs du FN. Parcours riche en succès comme la conquête des mairies de Toulon, Orange et Marignane en 1995, puis de Vitrolles... En déchirures, aussi. En échecs et en heures de gloire. Parcours marqué par les arrangements, que ce soit avec Jacques Médecin, Jean-Claude Gaudin ou Bernard Tapie. Pourquoi la Provence et la Côte d'Azur accordent-elles leurs faveurs à Jean-Marie Le Pen et aux siens ? Comment en ont-ils fait leur " laboratoire " ? Quels sont les réseaux du Front national sur les rives de la Méditerranée ? Quels sont ses rapports avec les ultras de l'extrême droite ? Qui tente de s'opposer à sa progression ? Qui la favorise ? Que ferait Le Pen s'il était élu président de la région Paca ? Quelle est la réalité du " Le Pen light ", concept qui voudrait le transformer en patriarche assagi de la politique française ? Révélant de nombreux épisodes inédits, l'enquête de Frédéric-Joël Guilledoux explore les secrets du Breton qui s'est autobaptisé "Jean-Marius". Et livre les clefs d'une élection qui va passionner la France.

02/2004

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Musique, danse

Las Vegas tango. Une vie de Gil Evans

Biographie, mais surtout analyse exhaustive de l'oeuvre de Gil Evans par le pianiste-arrangeur qui fut en 1987 - il lui proposa alors la direction de son propre orchestre, le "Big Band Lumière" - l'instigateur de sa dernière tournée européenne, Las Vegas Tango est le livre d'importance attendu sur ce pur écrivain du jazz. Gil Evans a, auprès de Claude Thornhill dans les années quarante, présidé à la naissance de l'arrangement moderne, comme en 1949 à celle du "cool" avec Miles Davis, dont il fut l'inspirateur (d'abord pour les mythiques séances Capitol), souvent le partenaire essentiel, toujours le mentor. C'est avec lui, parfait soliste de ses intentions, qu'il porta de 1957 à 1962 et par quatre albums (Miles Ahead, Porgy and Bess, Sketches of Spain, Quiet Nights) l'esthétique de la grande formation de jazz à son point de perfection. Autodidacte de génie, grand lyrique de la partition puis, à compter des années soixante-dix, initiateur-catalyseur d'un jazz de forme ouverte, Gil Evans était arrangeur. Arrangeur avant tout. C'est lui qui a véritablement éveillé à l'importance de la fonction pour ce que le jazz peut avoir de plus neuf - et de plus risqué. De l'orchestre de Stockton (formé en 1933) aux grandes intempérances électriques dont il s'est fait, pendant les cinq dernières années de sa vie, tous les lundis soirs l'ordonnateur au Sweet Basil, il a traversé un demi-siècle d'un mode d'expression, d'une attitude dans la musique qui l'a reconnu comme l'un de ses acteurs fondamentaux, l'un de ses principaux novateurs. Tous les jazzmen se souciant de forme, d'organisation des voix, d'affinement des interrelations instrumentales par l'écriture autant que d'inventivité, d'originalité dans l'improvisation sont infiniment redevables à ce maître discrètement déterminé, et rieur, mort le 20 mars 1988 à soixante-quinze ans, en pleine force musicale.

12/1990

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Critique littéraire

Garder tout en composant tout

Les carnets présentés ici sont des carnets posthumes qui, à la différence de Tous feux éteints parus en 1975, n'ont pas été réunis par l'auteur mais par son ami et exécuteur testamentaire Jean-Claude Barat, qui les a sauvés du chaos des brouillons laissés derrière lui. En quelque sorte, des carnets en marge des carnets qui s'étendent de 1924 à 1972. Un lent et minutieux travail a d'abord permis de déchiffrer des textes souvent illisibles, gribouillés à la hâte sur toutes sortes de papiers (publicités, courrier, factures, faire-part de décès...). Leur retranscription a ensuite abouti à la découverte de deux matériaux différents. D'un côté, des notes et des pensées inédites ; de l'autre, des fragments isolés par la main de l'auteur du reste de sa production littéraire : il peut s'agir ici d'une réplique de théâtre simplement manuscrite et que rien ne signale en tant que telle ; là d'une phrase qui, séparée de son contexte, se transforme soudain en aphorisme cinglant ou en adage définitif, ou encore de passages soigneusement prélevés au cœur de ses essais mais réécrits, comme " re-formatés " afin de venir s'intégrer à la formule des carnets. Bref, une somme d'éléments aussi épars que variés, provenant de tous les horizons de son œuvre. Pouvait-on, d'un point de vue éditorial, maintenir ensemble ces deux matériaux ? Fallait-il conserver au travers de ces multiples variantes ce qui constitue aujourd'hui l'un de ses derniers gestes d'écrivain ? C'est dans ces nouveaux carnets que, faute de réponse, s'est trouvée une justification indispensable à l'élaboration de cet ouvrage. Il s'agit d'un texte daté du 27 janvier 1954 qui s'intitule " Garder tout en composant tout " et qui est la définition du double concept qu'il a toujours revendiqué : le syncrétisme (garder tout) et l'alternance (en composant tout)...

11/2001

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Critique littéraire

Vies des douze césars

Quel auteur renseigne-t-il aussi bien sur la répartition des unités militaires à travers l'empire sous Auguste que sur les habitudes de sommeil ou sur les fautes d'orthographe de ce même empereur ? Qui passe en quelques pages des réformes législatives fondamentales aux diverses coucheries (supposées !) des empereurs et de leurs proches ? Cet écrivain, à la fois grand érudit et cancanier impénitent, c'est Suétone, capable aussi bien de citer scrupuleusement les archives impériales que de se faire l'écho des racontars les plus invraisemblables. Son oeuvre, peut-être la première en son genre par son habitude de classer les événements saillants d'une biographie par rubriques, de préférence à l'ordre chronologique traditionnel, intéressera aussi bien les historiens que les curieux et les amateurs d'une histoire à laquelle on aurait ôté sa pompe et sa solennité. Il n'y a pas de grand homme pour son valet de chambre : assurément, il n'y aura plus d'empereur estimable pour qui aura lu les Vies des douze Césars. C'est à se demander comment a pu survivre un empire confié à de graves pervers (Tibère ou Néron), à des goinfres dépourvus de bon sens (Claude ou Vitellius), à des avares pathologiques (Galba ou Vespasien), en un mot, à des fous, dont Caligula n'est que l'incarnation paroxystique... Mais au fond, ce paradoxe n'est qu'apparent, et se retrouve à l'échelle de chaque vie : Othon est non seulement le complice des pires débauches de Néron, y compris du meurtre d'Agrippine, mais aussi celui qui préférera se donner admirablement la mort que de poursuivre une guerre civile délétère pour sa nation. Greffier impassible des exploits et des bassesses de chacun en politique comme dans son intimité, Suétone restitue, jusque dans leurs contradictions, la complexité des individus - cette épaisseur humaine qui manque à tant de ces fresques héroïques constituant l'essentiel de l'historiographie antique conservée jusqu'à nous.

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Philosophie

Entretiens. Lettres à Lucilius

" L'essentiel n'est pas de vivre longtemps, mais de vivre pleinement. " Ce précepte, Sénèque l'a suivi à la lettre. Né à Cordoue, au début de notre ère, il a mené, sous Claude et sous Néron, une triple carrière d'homme d'affaires, d'homme politique et de littérateur. Riche, influent, admiré, il a pourtant connu l'exil et la disgrâce. Comment, alors, se prémunir contre les aléas du destin et la folie des hommes ? Par la philosophie, qui nous apprend à mépriser la vie : " C'est bien peu de chose que la vie, mais c'est une immense chose que le mépris de la vie ". Le stoïcisme est une philosophie du bonheur. Son but : garantir notre liberté intérieure. " Accepter les ordres du destin, c'est échapper à ce que notre esclavage a de plus pénible : devoir faire ce qu'on préférerait ne pas faire. " La liberté suprême est, pour un stoïcien, celle du suicide. Sénèque en a fait l'expérience : suspecté d'avoir pris part au complot de Pison, il se donna la mort - sur ordre de Néron. " Il n'y a que l'homme qui détruit l'homme par plaisir ". Les entretiens et les lettres à Lucilius ne sont pas des œuvres de doctrine. Sénèque y parle très librement de sa carrière, de ses lectures, de ses voyages, de ses promenades ; il y expose ses goûts et ses dégoûts, ses idées et ses sentiments. Il nous permet aussi de suivre son lent travail sur lui-même : " On n'est pas sage, on le devient ". La présente édition a été établie par Paul Veyne, professeur au Collège de France et auteur de nombreux travaux sur l'Antiquité grecque et romaine. Dans son importante Préface de près de deux cents pages, il retrace la carrière de Sénèque, véritable roman des temps néroniens, et met en évidence l'actualité de sa philosophie.

11/2007

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Littérature étrangère

Nouvelles

"Dans ces quatre-vingt-cinq nouvelles, Clarice Lispector révèle, avant tout, l'écrivain qu'elle est. Des promesses de l'adolescence, en passant par l'assurance de la maturité, à la désagrégation d'une artiste tandis qu'elle approche de la mort - et qu'elle la convoque - , nous découvrons la figure, plus grande que la somme de chacune ses oeuvres, qui est objet d'adoration au Brésil. [...] De la première histoire, publiée alors qu'elle avait dix-neuf ans, à la dernière, découverte sous forme de fragments disparates après sa mort, nous suivons une vie entière d'expérimentation artistique au travers d'un large éventail de styles et d'expériences. [...] Sa littérature est un art qui nous fait désirer connaître la femme ; elle est une femme qui nous fait désirer connaître son art. Le présent ouvrage offre une vision des deux à la fois : un portrait inoubliable, dans et par son art, de cette grande figure, dans toute sa tragique majesté." B.M. La présente édition rassemble pour la première fois en un seul livre l'ensemble des nouvelles écrites par Clarice Lispector au cours de sa vie, grâce au travail de son biographe Benjamin Moser qui a effectué de longues recherches au Brésil pour restituer leur chronologie et retrouver des textes demeurés jusque-là inédits. Sont rassemblées, dans ce livre, les nouvelles des recueils suivants publiés par les éditions des femmes-Antoinette Fougue : La Belle et la Bête suivi de Passion des corps, traduit par Claude Farny et Sylvie Durastanti (1984) ; Liens de famille (1989) et Corps séparés (1993), traduits par Jacques et Teresa Thiériot (1989) ; des nouvelles figurant dans La Découverte du monde, recueil de chroniques traduites par Jacques et Teresa Thiériot (1995) ; Où étais-tu pendant la nuit, traduit par Geneviève Leibrich et Nicole Biros (1985). S'y ajoutent dix nouvelles inédites traduites par Claudia Poncioni et Didier Lamaison.

10/2017

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Littérature française

Carnet de route. Ecrits littéraires

Dans ce Carnet de route illustré de 220 documents inattendus et jalonné de 14 Points de repère, s'insèrent les Ecrits littéraires de Régis Debray. Années 1950. Le trop bon élève qui meurt d'ennui en France commet ses premières nouvelles avec Un jeune homme à la page, symptôme d'une génération en désarroi, et La Frontière, découverte des Etats-Unis par un adolescent. Années 1960. Des engagements politiques de jeunesse - sur fond de guerres d'Algérie et du Vietnam - naîtra L'Indésirable, au retour d'un périple mouvementé en Amérique latine. S'ensuivra une plongée dans les coulisses de la révolution : La Havane avec Fidel Castro, Che Guevara et bien d'autres ; l'arrestation, le poteau d'exécution, la prison à Camiri en Bolivie, la libération ; le Chili d'Allende, d'où sort un roman en forme de ballade, La Neige brûle. Années 1970. Retour en France, découverte du pays natal, d'une famille d'adoption place Dauphine - Simone Signoret, Yves Montand, Chris Marker, Costa-Gavras... et des imbroglios du coeur transposés dans Les Masques. Années 1980. Après un nouveau saut dans l'inconnu, intitulé "Palais de l'Elysée, la folie des grandeurs", il explore, derrière François Mitterrand, les ors et les ombres du pouvoir avec Loués soient nos seigneurs, et médite sur l'enfance et ses oublis avec Comète ma comète. Sans oublier Contre Venise, le vertige devant "La Crucifixion" du Tintoret et le sentiment panique de la vie. Années 1990. Apologie des devoirs de transmission et de fidélité avec L'Apostat et Le Bel Age, suivie d'une provocante interpellation du jeunisme montant avec Le Plan vermeil. Années 2000. Après un passage par les planches avec Happy Birthday ! et Benjamin, dernière nuit, vient une galerie de portraits - Malraux, Julien Gracq, Claude Simon... - dans A sauts et à gambades à travers les délices et les piquants du jardin littéraire, jusqu'à l'ultime dépaysement qu'inspire au final ce pays étrange, la France, avec Un trèfle à quatre feuilles.

05/2016

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Revues Ethnologie

L'Homme N° 237, janvier/mars 2021 . Varia

Avec ce 237 numéro, la revue L'Homme marque ses soixante ans d'existence. Elle se pare pour l'occasion d'une nouvelle couverture, rehaussée de la chimère précolombienne à deux têtes que Claude Lévi-Strauss lui avait donnée pour emblème dès sa fondation. La composition de ce numéro anniversaire illustre parfaitement l'ambition de la revue de se mettre au service d'une anthropologie empiriquement ancrée et théoriquement rigoureuse, soucieuse d'ethnographie mais ouverte sur les autres sciences humaines. Trois "Etudes & Essais" déclinent d'emblée trois façons de penser et d'exercer notre discipline. L'article de Giordano Marmone s'appuie sur la description minutieuse d'une séquence tumultueuse du cycle d'initiation samburu, au Kenya, pour mener une réflexion sur les usages stratégiques de l'échec rituel. Benjamin Balloy propose, pour sa part, de reconsidérer la question de la hiérarchie dans la société muscogee du XVIIIe siècle en Amérique du Nord, au moyen d'une étude ethnohistorique des comptes rendus de missionnaires et des récits de voyageurs. Quant à Magali Année, elle conduit une analyse ethnophilologique exigeante du verbe ("se soucier de"), employé en Grèce ancienne le plus souvent sous sa forme négative, faisant ainsi écho au souhait des fondateurs de notre revue d'inscrire la linguistique au coeur du projet anthropologique. Enfin, après deux "A Propos", par Julia Christ et Perig Pitrou, explorant les liens entre philosophie et anthropologie, nous accueillons un débat autour du livre récent de Pierre Déléage, L'Autre-mental. Figures de l'anthropologue en écrivain de science-fiction (La Découverte, 2020). Au-delà des réactions vives qu'il a pu susciter dans la presse après sa sortie, cet essai semble en effet poser sans toutefois vraiment l'admettre une question cruciale pour notre discipline, qu'une revue comme L'Homme ne pouvait se permettre d'éluder : qu'est-ce qu'un bon modèle en anthropologie ou, autrement dit, à quelles conditions épistémologiques peut-on décrire le monde des autres ?

04/2021

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Géographie

Demande(s) territoriale(s)

Pourquoi a-t-on (encore) besoin de territoires ? Comment s'expriment les demandes pour que soient créés, recréés, renouvelés des territoires ? Quels types de territoires sont attendus, souhaités ou réclamés ? Cet ouvrage propose de poursuivre la réflexion sur les enjeux contemporains du rapport des sociétés à l'espace, au pouvoir et à l'action en partant du constat que la demande territoriale est la fois sociale, culturelle, économique, politique, environnementale, matérielle et symbolique. Elle met au centre des préoccupations la dynamique de transformation sociale tendant vers une infinité de territoires bien au-delà des seuls territoires offerts par les Etats. Les textes, issus du 3e colloque du Collège international des sciences territoriales, sont organisés en 4 parties : politiques publiques environnementales, d'économie sociale et solidaire ou d'accès à la santé ; implantation universitaire dans la diversité des demandes exprimées et latentes ; demande de données territoriales pour mieux connaître les inégalités, la métropolisation ou la patrimonialisation ; diversité des refus et réticences à l'institutionnalisation ou tactiques utilisées par les territoires existants pour se relégitimer en prenant en compte de nouvelles demandes. Cet ouvrage constate qu'à chaque demande ne correspond pas une offre et réfute l'existence d'un marché territorial régulant les attentes sociales. Bien au contraire, la quête territoriale incomplète, imparfaite et infinie de nombreux collectifs tend à montrer une réinvention continuelle des cadres dans lesquels les sociétés contemporaines organisent les interactions entre les humains, les intérêts, les enjeux. La dimension territoriale de ces actions apparaît alors déterminante pour comprendre ce qui se joue avec la territorialisation des demandes sociales. Ont également contribué à cet ouvrage : Aude Arrighi, Fabienne Barataud, Jacques Baudry, Marie-Aimée Berthelot, Céline Bourbousson, Sébastien Bourdin, Arnaud Brennetot, Julie Chaurand, Johan Desbannet, Pierre Gautreau, Claude Grasland, Marianne Guérois, Eric Kergosien, Déborah Kessler-Bilthauer, Renaud Le Goix, Rachel Levy-Cohen, Malika Madelin, Elsa Martin, Myriam Matray, Florence Nussbaum, Sylvie Occelli, Christophe Parnet, Hugues Pécout, Geisa Z. Rorato, Aldomar A. Rückert, Marta Severo, Catherine Soldano, Jean-Philippe Tonneau, Jean-François Valette, Olivier Vergne.

07/2019

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Sociologie

Diplômées N° 276-277 : Genre(s)

Diplômées est une revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités. Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D'inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l'égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles, sa périodicité est de quatre numéros par an. Elle accueille ainsi des textes théoriques et de recherches. Pourquoi le thème du "genre" pour ce numéro ? L'association, en 2020, a eu cent ans et deux numéros ont permis d'aborder l'histoire des femmes avec les Pionnières (n°270-271) puis avec le numéro 100 ans de luttes pour l'égalité (n°272-273). Mais au fur et à mesure de la constitution de ces numéros ainsi que du suivant sur les Passions (n°274-275), nous nous sommes retrouvé. e. s face à un océan de nouveaux questionnements autour du "genre" et de ses intersections pluridisciplinaires. Raisons pour lesquelles, nous faisons aujourd'hui un numéro autour du "genre". Comme champ de recherche, on évoque les "études de genre" (traduction littérale de l'anglais gender studies. Ces études se définissent de façon très large comme "l'ensemble des recherches qui prennent pour objet les femmes et les hommes, le féminin et le masculin" . Mais que faut-il entendre par cet ensemble de recherches ? Sommes-nous en quête de la compréhension de comment le "genre" se forme, se caractérise puis s'encre définitivement dans la structure psychique individuelle et/ou collective ? Le genre nous permet-il d'étudier la façon dont "nos" sociétés pensent, organisent, arrangent, hiérarchise la différenciation des sexes ? Est-ce aussi questionner les normalisations des comportements sexuels ? Ont participé à ce numéro : Nicole Mosconi, Marie Buscatto, Yanick Ripa, Sonia Bressler, Véronique Perry, Annie Crépin, Claire Vient, Corinne M. Belliard, Nicole Fouché & Evelyne Nakache, Evelyn Campos Acosta, Chantal Morley et Carmen Gordon-Nogales, Mérabha Benchikh, Natacha Quiniou, Isis Castaneda et Daniela Jacob, Claude Mesmin, Isabelle Béné, Alex. ia Tamécylia

05/2021

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Littérature française

Les valseuses

Au printemps 1972, il y a cinquante ans pile, Bertrand Blier publiait un premier roman qui allait faire parler de lui : Les Valseuses. Aujourd'hui ce livre culte est réédité chez Seghers. 1972, Bertrand Blier a trente-trois ans quand il écrit Les Valseuses. A cette époque, il a deux films à son actif, le documentaire Hitler connaît pas (1963) et Si j'étais espion (1967), dans lequel il dirige son père, Bernard. Il n'a pas encore connu de succès. Ces Valseuses vont tout changer. Plusieurs éditeurs sont séduits par le manuscrit, parmi eux, Jérôme Lindon, mais il juge que l'écriture n'est pas " Minuit " et envoie Blier du côté de chez Robert Laffont. Dès sa parution, le livre se place en tête des meilleures ventes. Entre le conte de fée pour jeune auteur et l'orage médiatique. Le premier intéressé est stupéfait. Mais son père commente : " Mon fils est génial ". Ca ne s'arrêtera pas là. Bertrand Blier avait senti en écrivant les premières pages de son roman qu'il y avait aussi un film à faire. Le triomphe en librairie en rendra la production évidente. La suite tout le monde la connaît. Incarné par Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou dans leurs premiers rôles importants (et aussi par Jeanne Moreau, Brigitte Fossey et Isabelle Huppert, dans des rôles secondaires), douché par la critique dans un premier temps, controversé pour cause de provocation, crudité et nudité, le film fait 6 millions d'entrée et lance la carrière de tous ces jeunes gens. Les Valseuses raconte l'histoire de deux copains, deux petits délinquants, Jean-Claude et Pierrot, sur la route, à travers la France. Objectif principal : échapper à la prison. Objectifs secondaires : conduire des voitures et rencontrer des filles. Ils entraînent Marie-Ange, une shampouineuse, dans leur cavale. Ecrit dans une langue qui doit beaucoup à Céline, avec une verve irrésistible, Les Valseuses a pu choquer en son temps, il exprimait surtout et continue d'exprimer un goût insatiable pour la liberté.

05/2022

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Poésie

Journal inédit suivi de Beauté de ce monde (Poèmes 1940-46). 2e édition revue et augmentée

En 1933, Ilarie Voronca, figure phare du constructivisme roumain, poète et théoricien de l'intégralisme, s'installe à Paris. En France, il n'est plus le chantre individuel, son moi s'épanouit dans toutes les voix : "Je veux me mêler à cette foule. Je partage sa vie". Voronca devient le poète anonyme, de la foule et toujours le visionnaire de l'invisible. Mais l'apparente euphorie qui émane de sa création comme de sa personnalité cache bien mal l'angoisse qui le ronge souterrainement. A Paris, au soir du 4 avril 1946 : Ilarie Voronca s'enferme dans la cuisine de son appartement, à Paris. Il calfeutre portes et fenêtres, absorbe un tube de somnifères et arrache le tuyau à gaz. Ilarie Voronca est enterré au cimetière Parisien de Bobigny-Pantin. Bien des mystères demeuraient autour de sa disparition, comme de sa dernière année de vie. Ces mystères sont en grande partie levés, grâce au Journal inédit du poète ; lequel avait été confié en 1946 par sa femme, Colomba, à Sasa Pana, qui, poète, critique et directeur de la revue "Unu", fut l'ami et la plaque tournante de l'avant-garde roumaine. C'est dans les archives de ce dernier que le tapuscrit du journal a été retrouvé en 2016. Sa publication est un évènement considérable, qui éclaire d'un jour nouveau la dernière année de vie d'Ilarie Voronca. Dans la deuxième partie du livre sont rassemblés des témoignages et études de Tristan Tzara, Stéphane Lupasco, Georges Ribemont-Dessaignes, Jean Cassou, Jean Follain, Claude Sernet, Eugène Ionesco, Yves Martin, Alain Simon ou Guy Chambelland : "Je place ILARIE VORONCA, poète de notre contradiction humaine-poétique, poète de l'émotion et de la féerie, tout simplement à côté des plus grands". La troisième partie rassemble, sous le titre "Beauté de ce monde", l'intégrale de l'oeuvre poétique, depuis longtemps épuisée à l'exception d un titre, d'Ilarie Voronca, de "Beauté de ce monde" (1940) aux ultimes "poèmes inédits" de 1946. Christophe DAUPHIN

06/2020

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Beaujolais

Notice sur le patois beaujolais. Introduction au glossaire du patois beaujolais

Marius Audin (Beaujeu, 05/02/1872 - Lyon, 15/01/1951), autodidacte de génie qui s'est illustré dans différentes disciplines (géologie, botanique, histoire locale...), est d'abord un imprimeur qui a marqué de son empreinte le monde de l'édition. Ses ouvrages en la matière font encore autorité. Il est aussi l'ethnologue qui a créé le Musée des arts et traditions populaires de Beaujeu, aujourd'hui musée Marius Audin. Il voulait, grâce à ce musée, donner une vision complète de la vie beaujolaise, non seulement dans le vignoble, mais aussi dans la partie montagneuse du nord. Pour parachever son oeuvre, il s'est intéressé à la langue des habitants et a décidé d'écrire un glossaire du patois beaujolais, qui a occupé ses deux dernières années (1949-1950). Celui-ci se présente aujourd'hui sous la forme d'un fichier inédit de plus de 12 000 fiches, conservé au Musée Marius Audin. L'auteur l'a accompagné d'une notice, sorte d'introduction développée, dans laquelle il tente d'expliquer l'histoire et les particularités de ce patois, qui appartient au francoprovençal, langue romane peu connue. Avant d'entreprendre la publication de ce glossaire, nous éditons la notice qui permet de suivre le cheminement de la pensée de l'auteur, de découvrir sa conception de cette langue qu'il connaît bien et sa façon d'envisager la rédaction du glossaire. Il expose les difficultés inhérentes à la dialectologie, et avoue ses propres limites en ce qui concerne la compréhension de phénomènes parfois confus supposant des connaissances qu'il maîtrise mal. Marius Audin livre un texte caractéristique de son approche des problèmes scientifiques. Son humour transparaît parfois, comme son émotion devant cette tâche gigantesque, entreprise témérairement au soir de sa vie. Claude Michel, dialectologue à l'Institut Pierre Gardette (UCLy), est spécialiste des parlers beaujolais auxquels il a consacré sa thèse et de nombreux ouvrages.

04/2023

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Archéologie

Les Antiquités classiques. Fondation Gandur pour l'art

Ce double volume présente la collection d'antiquités classiques de la Fondation Gandur, réunies au cours d'une quarantaine d'années par Jean-Claude Gandur dans le respect de la législation qui réglemente le commerce des antiquités ; elle se distingue par la richesse, la variété et la beauté de ses quelque 400 objets de culture matérielle totalement inédits, dont 200 sont examinés dans la présente publication. Si le premier volume approfondit le thème de la religion antique à l'aide de représentations d'idoles, de dieux et de déesses, de porteurs d'offrandes, et donc des pratiques et des rites cultuels qui s'y rattachent, le second se concentre sur des objets particulièrement raffinés, de luxueuses frivolités qualifiées dès l'Antiquité de deliciae. Néanmoins, dans les deux cas l'objectif est double : d'abord faire connaître ces objets à un public le plus large possible de spécialistes et de passionnés, ensuite permettre à ces objets de prendre la parole, c'est-à-dire de transmettre une connaissance sans cesse plus profonde de thèmes liés à l'archéologie, à l'histoire des religions, à l'iconographie et aux multiples facettes de l'histoire de l'Antiquité et, en particulier, des relations entre l'homme et le monde. Ces deux volumes, qui interagissent entre eux et constituent un tout, offrent un panorama étincelant de l'Antiquité gréco-romaine, de l'Italie géométrique à l'Orient romain de l'Empire tardif en passant par la Chypre archaïque, la Grèce classique et l'Egypte hellénistique. Chacun de ces objets, classés par thème, origine et date, est analysé du point de vue typologique et iconographique, avant d'être replacé dans le contexte historique où il a été créé. Cet ouvrage est une invitation adressée au lecteur pour qu'il prenne part à un très beau voyage en compagnie des dieux et des hommes de la Méditerranée antique.

11/2022

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Monographies

Martine Doytier

Martine Doytier est une artiste trop tôt disparue. . Telle une fine chroniqueuse de son temps et du monde artistique dans lequel elle vivait et au moyen d'une technique picturale étonnante, chacune de ses oeuvres raconte une histoire dans laquelle s'exprime sa sensibilité à fleur de peau, son caractère ardent et la constante recherche de perfection qui la caractérisait. Martine Doytier Une vie d'artiste, 1947 - 1984. Ce livre accompagne la rétrospective que la ville de Nice consacre à Martine Doytier, une artiste trop tôt disparue et qui laisse une oeuvre peinte impressionnante par de nombreux aspects. Telle une fine chroniqueuse de son temps et du monde artistique dans lequel elle vivait et au moyen d'une technique picturale étonnante, chacune de ses oeuvres raconte une histoire dans laquelle s'exprime sa sensibilité à fleur de peau, son caractère ardent et la constante recherche de perfection qui la caractérisait. Ce livre, largement illustré et comportant plusieurs textes essentiels pour la connaissance de cette oeuvre, retrace l'histoire de cette artiste hors norme et souvent jugée inclassable. L'exposition, dont le commissaire est Marc Sanchez, se tiendra à L'Artistique à Nice, à compter du mois de septembre 2023. La couverture du livre reproduit la grande peinture intitulée " Autoportrait " que Martine Doytier a réalisé patiemment entre 1979 et 1984 et qui est demeurée inachevée. La partie de l'image en couleurs présente l'artiste au travail, son bracelet d'ivoire au bras, et se représentant entourée de ses proches : des personnalités telles que Claude Fournet le Directeur des Musées de Nice de l'époque, Arman entouré de ses oeuvres, son fils Brice en tenue de judoka, le petit monde des gardiens et des conservateurs de musées niçois, un dîner d'artistes à la Villa Masséna ou deux de ses animaux fétiches : sa grande chienne Urane et son cochon d'Inde Bété. Pour cette couverture, les autres parties du tableau sont recouvertes par la couleur grise que Martine Doytier utilisait comme couleur préparatoire pour ses toiles.

02/2024

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Sociologie

Vingt ans et après. Suivi de Letzlove, l'anagramme d'une rencontre

En 1978 paraît aux éditions Grasset, dans la collection " Enjeux " de Claude Mauriac, Vingt ans et après, un livre d'entretiens - enregistrés sur cassettes et retranscrits par Mireille Davidovici - entre un parfait inconnu d'un peu plus de vingt ans, Thierry Voeltzel, et un grand philosophe qui avait alors tenu à garder l'anonymat : Michel Foucault - passer son nom sous silence était alors un geste éditorial audacieux. Le dialogue, organisé de façon thématique, est une conversation informée et vivante. Il révèle la richesse de paroles et de vie des années 70, dix ans après Mai 68, moment intense de mutation de la jeunesse, notamment concernant la sexualité, les drogues, la famille, le travail, la religion, la musique, les lectures... et la révolution. On en apprendra beaucoup sur les débuts du FHAR (Front homosexuel d'action révolutionnaire), puis du groupe Antinorm-Sexpol, ainsi que sur l'investissement des maoïstes dans les entreprises (ici à l'hôpital) et en général sur l'existence de ce Thierry que Foucault appelait volontiers " le Garçon de Vingt ans ". Si nous rééditons ce document à l'identique, c'est qu'il constitue aujourd'hui un témoignage extrêmement original sur cette époque. Mais c'est dans la postface inédite d'une douzaine de pages que nous apprendrons les circonstances de la rencontre de l'auto-stoppeur Thierry Voeltzel avec Michel Foucault l'été 1975. Leur intense amitié les conduira à concevoir ce livre (1978), à faire deux voyages d'études et enquêtes dans l'Iran révolutionnaire (septembre et novembre 1978) et à participer ensemble aux débuts du magazine Gai Pied (avril 1979). Pour célébrer d'une façon originale les quarante ans de la disparition du philosophe, il nous a semblé judicieux de remettre en circulation cette face cachée de l'oeuvre foucaldienne, souvent citée par Mathieu Lindon ou Didier Eribon. L'intérêt de ce livre devenu introuvable réside tout autant dans le vécu hors norme du jeune Thierry Voeltzel que dans le portrait en creux d'un grand penseur en plein exercice de sa passion savante.

10/2014

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Histoire du cinéma

Midi-Minuit Fantastique. Volume 4, avec 1 DVD

Mai 1962. Les kiosques à journaux affichent la photo saisissante d'un loup-garou aux prises avec une voluptueuse jeune femme. En lettres noires et rouge sang brille pour la première fois un nom appelé à la postérité : Midi-Minuit Fantastique. Tout au long des Sixties, ces trois mots magiques résonnent comme la plus intense des promesses... Fondée par Michel Caen, Alain Le Bris, Jean-Claude Romer et Jean Boullet, la toute première revue européenne consacrée au cinéma de genre ne se contente pas de défricher un domaine alors méconnu et méprisé. En dix ans d'existence, MMF s'impose comme une publication à la fois ludique et exigeante, foisonnante et avant-gardiste. En un mot : culte. Sa rédaction fédère de brillants spécialistes : Gérard Lenne, Jean-Pierre Bouyxou, Raymond Borde... De prestigieuses plumes d'horizons divers s'invitent dans ses colonnes : Ado Kyrou, Eugène Ionesco, Jean Rollin... Le ton est libertaire, les racines populaires, l'inspiration surréaliste. L'iconographie de sexe et de sang, éminemment évocatrice. Un seul credo : le fantastique est l'autre nom de l'érotisme. MMF saisit en temps réel un age d'or du septième art et accouche d'une subversive "politique des horreurs". La Hammer, le gothique italien, l'épouvante américaine sont à l'honneur. Dracula et Peeping Tom deviennent les héros noirs d'une contre-culture qui annonce mai 1968 et la libération sexuelle. Cinéma bis, cinéma d'auteur, underground, littérature et BD s'entremêlent dans un enthousiasmant maelström pop... Cet ultime volume, dirigé par Michel Caen et Nicolas Stanzick, préfacé par John Landis, regroupe les neuf derniers numéros la revue, depuis le 18/19, en 1967, jusqu'au légendaire 25/26, resté inédit en 1973 et publié ici pour la première fois. Enrichi de photos et de textes inédits, il comporte aussi le DVD Les Frissons de Midi-Minuit - une sélection de huit courts métrages introuvables. Manière de fêter comme il se doit la renaissance d'une revue devenue littéralement mythique.

12/2021

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Magie

La tradition martinésiste. Théologie et théurgie des élus coëns

La Tradition martinésiste apparaît en France, au XVIIIe siècle, portée par l'homme qui lui a donné son nom : Martines de Pasqually (1710 - 1774), fondateur et premier grand souverain de l'Ordre des chevaliers maçons élus coëns de l'Univers. Elle a été transmise à sa suite par Louis-Claude de Saint-Martin, le Philosophe inconnu, dans son oeuvre, et par Jean-Baptiste Willermoz, dans les grades et les instructions du Rite écossais rectifié. Cette tradition à part entière s'apparente à certaines formes de la kabbale, sans être pour autant de nature kabbalistique. Mais elle se rattache surtout, par des relais qui restent encore mystérieux, à certains courants du judéo-christianisme des premiers siècles de notre ère. La Tradition martinésiste comprend une doctrine théosophique d'une richesse inouïe. On y enseigne la nature de Dieu, l'émanation des esprits ou des anges, et de l'homme, leur prévarication et leur chute dans les formes célestes et terrestres, les rapports entre les êtres, la nature des corps et des âmes, sous l'angle de l'arithmosophie, c'est-à-dire de la sagesse des nombres, comme expression de ces réalités supérieures. Mais la Tradition martinésiste enseigne aussi une pratique théurgique complexe, spécifique à l'Ordre des élus coëns : le culte primitif transmis par les grands élus, depuis Adam jusqu'au Christ, et confié par Martines de Pasqually aux élus coëns. Après avoir décrypté et commenté les rituels de réception des élus coëns (" Les Sept sceaux des élus coëns ", Le Mercure Dauphinois, 2011), Serge Caillet nous livre aujourd'hui une explication, point par point, des grands thèmes de la Tradition martinésiste, basée sur l'étude des textes et de nombreuses figures explicatives du XVIIIe siècle. Avec cette synthèse sans pareille, Serge Caillet éclaire d'un jour nouveau la Tradition martinésiste, en donnant à tous les amateurs de choses cachées les clefs de la théosophie et de la théurgie des élus coëns.

10/2021

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Indiens

Dictionnaire des Indiens de l'Amérique du Nord

Que de confusions et d'erreurs dans les noms attribués aux "Sauvages Américains de l'Amérique Septentrionale" par les différents découvreurs européens : Français, Anglais, Espagnols, Hollandais... dont les "oreilles" n'entendaient rien de ces noms nouveaux et "incompréhensibles". Ne pouvant les reproduire correctement, ils les déformèrent et les mutilèrent à plaisir, quand ils ne nommaient pas ces peuples inconnus par des "sobriquets" réducteurs, qui leur étaient totalement étrangers. De plus, furent confondus confédérations, nations, tribus, familles, clans et bandes. Quel patient et minutieux travail a-t-il fallu aux savants érudits du dernier quart du XIXe siècle et du début du XXe siècle pour établir un ordre laborieux et inestimable parmi ces milliers de synonymes contenus dans les innombrables publications, rapports et écrits des quatre premiers siècles de la conquête du Nouveau Monde. Telles sont les raisons qui ont poussé l'auteur à écrire ce dictionnaire de termes précis sur les familles linguistiques et les tribus indiennes de l'Amérique du Nord, cherchant à éviter l'extrême confusion dans laquelle se perdent auteurs contemporains, universitaires et profanes qui n'ont pas ou peu accès aux récits des premiers navigateurs, voyageurs et colonisateurs français tels Jacques Cartier, Samuel de Champlain, Marc Lescarbot, ou encore Louis Hennepin. Il est difficile de mettre la main sur ces récits que l'on retrouve dans les oeuvres du Baron de Lahontan, de Claude-Charles Le Roy dit Bacqueville de la Potherie, ou dans les remarquables Relations des Jésuites (1632-1672) et les fameuses Lettres édifiantes et curieuses des Pères Jésuites, inépuisables sources, qui inspirèrent la philosophie des Lumières avec Montesquieu, Jean Jacques Rousseau, Voltaire... et bien d'autres. Durant plus d'un quart de siècle, l'auteur a vérifié et revérifié toutes les sources disponibles (documents originaux, ouvrages des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles...). L'objectif étant d'accomplir cette immense et fastidieuse tâche : fournir un dictionnaire exhaustif et précis sur les peuples premiers d'Amérique du Nord, ainsi qu'une vision documentée et fidèle des cinq siècles de la conquête du Nouveau Monde.

03/2024

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Islam

Histoire de l'empire islamique. Des conquêtes arabes à l'apogée et au rayonnement intellectuel de l'empire islamique, jusqu'à son déclin

Comment appréhender le rayonnement d'un empire s'étendant sur neuf siècles, englobant diverses dynasties successives et de nombreux califats, dont les centres emblématiques furent Constantinople, Bagdad et Cordoue ? Comment comprendre ce qui fait civilisation et religion au sein de cet empire ? Gabriel Martinez-Gros, en collaboration avec les coéditions Frémeaux - Grande Mosquée de Paris, présente de manière synthétique l'histoire de cette grande civilisation, couvrant neuf siècles de conquêtes arabes, mettant en lumière les empires byzantin et perse. Il explore la succession des dynasties telles que les Omeyyades et les Abbassides ainsi que l'ouverture aux influences culturelles perse et grecque, l'apogée de l'empire en l'an Mille, les croisades, Gengis Khan, les échanges intellectuels avec l'occident, et le XVIe siècle à travers l'empire ottoman. En se fondant sur les théories de l'historien médiéval Ibn Khaldoun, l'auteur analyse la naissance, l'apogée et le déclin de cet empire qui a laissé un héritage considérable et remarquable dans les domaines scientifiques, philosophiques, artistiques et littéraires. Claude COLOMBINI et Patrick FREMEAUX Agrégé d'histoire médiévale du monde musulman, Gabriel Martinez-Gros est l'auteur de Brève histoire des empires : Comment ils surgissent, comment ils s'effondrent au Seuil et de Fascination du djihad : Fureurs islamistes et défaite de la paix aux PUF. Il contextualise l'histoire de l'islam dans De l'autre côté des croisades : L'islam entre Croisés et Mongols, Ed. Passés composés. Il a codirigé avec Lucette Valensi l'Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman jusqu'en 2002. "Le but de la civilisation, c'est la culture et le luxe. Une fois ce but atteint, la civilisation se gâte et décline, suivant en cela l'exemple des êtres vivants". Ibn Khaldoun (1332 - 1406) "Les empires, comme les épidémies, exigent pour se former que soit dépassé un certain seuil de densité humaine, synonyme de matière fiscale potentiellement abondante". Gabriel MARTINEZ-GROS 120 Pages

03/2024

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Littérature française

Trénelle

A Trénelle, quartier populaire de Fort-de-France, Max grandit entouré des siens. Man Suzanne, mère courage, son frère Claude, ses soeurs Dina et Marcelle. Et puis, il y a aussi l'ombre terrifiante d'Ami Georges, le nouveau mari de Suzanne, et celle rêvée du père qu'il n'a pas connu. L'enfant va devenir jeune homme et se dresser pour trouver sa voie, malgré les coups et les cicatrices. Tracer sa route et devenir Max. "Trénelle était un morne si escarpé qu'il fallait par temps de pluie crapahuter dans la pente à quatre pattes pour ne pas y glisser. Charrier à la force des bras tout ce dont on a besoin pour vivre. Lever les pieds bien haut dans le chemin pour ne pas exploser les stupides crapauds qui ne sautaient jamais droit. Marcher tête baissée pour ne pas s'enrouler les chevilles dans les anneaux du serpent à tête de Vache-qui-rit. Un morne où les gens ne parlaient jamais doucement, sauf pour murmurer des ragots, où il valait mieux s'enfiler un dernier coup de feu dans le gosier et sombrer ivre mort plutôt que de réfléchir au lendemain. Un coin trop inaccessible pour que les voitures de l'en-ville puissent y ramener leurs pétarades nouvelles et ajouter au vacarme de la forêt, trop reculé pour être la France décrite dans les manuels scolaires. On y construisait sa case en bric-à-brac de fûts de pétrole, bois-caisse, caisses-morues, briques et bouts de tôles. Tout tenait jusqu'à la prochaine tempête. Il fallait alors tout recommencer pour se hisser à nouveau vers le ciel. A Trénelle, les enfants, qu'on appelait timoun, étaient soit dehors-sauvages soit dedans-dressés. Ils devaient se rendre à l'école en file indienne, le plus âgé devant, le plus jeune derrière, rester silencieux en toute circonstance, ne jamais répondre à un adulte sans y avoir été invité. Un morne aux 1 000 mamans où les papas étaient nulle part - et partout à la fois. "

05/2023

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Littérature française (poches)

La révolte. 3 volumes : La peste ; Les Justes ; L'homme révolté

La peste "- Naturellement, vous savez ce que c'est, Rieux ? - J'attends le résultat des analyses. - Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. J'ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j'ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d'années. Seulement, on n'a pas osé leur donner un nom, sur le moment... Et puis, comme disait un confrère : "C'est impossible, tout le monde sait qu'elle a disparu de l'Occident". Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c'est - Oui, Castel, dit-il, c'est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste". Les Justes "Ne pleurez pas. Non, non, ne pleurez pas ! Vous voyez bien que c'est le jour de la justification. Quelque chose s'élève à cette heure qui est notre témoignage à nous autres révoltés : Yanek n'est plus un meurtrier. Un bruit terrible ! Il a suffi d'un bruit terrible et le voilà retourné à la joie de l'enfance". Jamais sans doute, dans l'ouvre théâtrale de Camus, l'amour n'avait pris un visage plus émouvant que dans Les Justes. Entre Kaliayev et Dora, il y a le malheur d'un peuple". Jean-Claude Brisville. L'homme révolté "Je me révolte, donc nous sommes", affirme Albert Camus. La révolte est le seul moyen de dépasser l'absurde. Mais le véritable sujet de L'homme révolté est comment l'homme, au nom de la révolte, s'accommode du crime, comment la révolte a eu pour aboutissement les Etats policiers et concentrationnaires du XXe siècle. Comment l'orgueil humain a-t-il dévié ? De violentes polémiques ont accompagné la sortie de cet essai. Les contemporains de Camus n'étaient pas mûrs pour admettre des vérités qui s'imposent désormais et mettent L'homme révolté en pleine lumière de l'actualité.

09/2013

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Sculpteurs

Denis Monfleur. Peuples de Pierre, Edition bilingue français-anglais

Première exposition personnelle d'envergure consacrée en France à Denis Monfleur, "Peuples de pierre" présente une centaine d'oeuvres de l'artiste. Denis Monfleur est l'un des rares sculpteurs de sa génération à perpétuer la tradition ancestrale de la taille directe et à se confronter aux pierres les plus dures. Son travail s'inscrit dans une tradition séculaire de la sculpture, de l'art roman à Giacometti en passant par Michel-Ange, Picasso ou encore Dubuffet. L'exposition "Peuples de pierre" donne à voir l'intérêt de l'artiste pour la figure humaine qui, par son aspect mi-figuratif mi-abstrait - traits du visages absents ou à peine esquissés -, accède à une dimension universelle et intemporelle. Son oeuvre est loin des effets de mode et des catégories esthétiques usuelles avec une dimension spirituelle que l'on retrouve dans plusieurs oeuvres (Christ, Anges, Prophètes, Moines). Autodidacte et actif depuis la fin des années quatre-vingt, Denis Monfleur se partage entre son atelier de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) et celui de son Périgord natal. Après avoir débuté comme praticien de José Subira-Puig et Marcel van Thienen, il développe une approche personnelle. A l'exception d'une oeuvre de jeunesse utilisant encore le bronze et le bois (Kafka, 1983), la plupart des oeuvres exposées s'échelonnent de 2010 à 2023, années marquées par son entrée à la galerie Claude Bernard à Paris. Il s'agit d'une étape charnière dans la carrière de l'artiste qui élargit alors son vocabulaire plastique par l'utilisation de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux comme le granit, le basalte ou encore la diorite. Il explore aussi les riches possibilités de la polychromie, avec un travail poussé sur les patines et développe une technique inédite d'émaillage de lave volcanique. Les titres de ses oeuvres sont volontairement évocateurs et convoquent l'histoire antique, la mythologie, l'humour, l'histoire de l'art, notamment à travers l'hommage à des artistes iconiques, comme Delacroix ou encore Picasso.

06/2023

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Photographie

Quelques pas près du Temple

"Une modeste auberge dans un pays dont je ne sais que le nom est comme mon foyer". Takuboku. Livre de Photos, Récits de Voyages et Croquis de Voyages sur le Japon en Tirages Limités. De l'Océan Pacifique à la mer du Japon, j'ai traversé pour vous le Japon dans le sens de la largeur. Pour vous faire découvrir quelques uns des plus beaux Ryokan, ces chambres d'hôtes traditionnelles japonaises, dont la traduction littérale, "la Maison du Voyage", est, à elle seule, une invitation salutaire au repos du marcheur fatigué. Mettez votre plus beau kimono et venez marcher, à pas feutrés, sur ses tatamis surgis tout droit des fastes de l'époque d'Edo. Et vous détendre en profondeur dans " le Bain des Dieux " de Chôraku-en Tamatsukuri Onsen, la plus ancienne et la plus grande source naturelle d'eau chaude à ciel ouvert du Japon, où l'Empereur Hirohito en personne s'est baigné. Au milieu des forêts de " sakura ", ces magnifiques cerisiers japonais en fleurs propices à la Contemplation, arrêtez-vous là pour méditer dans le printemps du Japon, ce pays contrasté et toujours si mystérieux que l'on dit " à l'Origine du Soleil ". Venez faire une halte dans " la Maison du Voyage ". Ce livre est enrichi de Récits de Voyages inédits et de croquis de voyages de l'épouse japonaise de l'auteur, Kaori Prévot-Sakuma.

06/2019

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Science-fiction

Les bêtes humaines

Mais que s'est-il donc passé ce vingt-huit octobre ? Le réchauffement de la planète serait-il responsable de cette journée excessivement chaude et le soleil trop ardent aurait-il fini par taper sur la tête de Wolfgang parti pour une petite balade en forêt ? Chemin faisant, il va découvrir une curieuse demeure aux sortilèges mais aussi faire la connaissance d'une élégante dame âgée. Etrangement, cette personne lui rappelle une immense comédienne du théâtre et du cinéma à qui Wolfgang voue une très grande admiration. Pourtant, le doute subsiste. Est-ce bien sa star adulée ou tout simplement son sosie ou encore sa soeur siamoise ? Toutefois, de rencontre en coup de théâtre, les deux personnages vont réussir à rompre la glace et la vieille dame encouragée en cela par Wolfgang va raconter sans fausse pudeur la litanie des infortunes de sa première moitié de siècle d'existence. Mais la brave dame aujourd'hui bien plus que centenaire a su faire preuve de résilience et réussi à développer d'étranges pouvoirs dont on ne sait encore s'ils sont maléfiques. Wolfgang, quoiqu'un peu contraint et forcé, va vivre grâce à la magie de celle qu'il appelle désormais " Mamy Blue " une incroyable expérience à travers un voyage empathique parmi le règne animal. Or, lui qui ne voulait pour rien au monde se dévoiler va à son tour faire de surprenantes révélations exhumées des souvenirs de sa petite enfance.

07/2019

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Lecture 6-9 ans

La malédiction du chamane. un récit initiatique

Deux bébés promis en mariage l'un à l'autre, une chouette des neiges et un siksik maléfique, la vieille femme sous les mers... et un chamane en colère. Un roman initiatique du plus grand conteur inuit avec des illustrations d'Isabelle Salmon. A LA DECOUVERTE DES INUITS DU CANADA L'histoire se déroule avant l'arrivée des Occidentaux au nord du Canada, sur la Baie d'Hudson, en ces temps immémoriaux où les Inuits vivaient de la pêche et de la chasse aux animaux marins. L'Ile de Marbre, où va se dérouler l'aventure, est une île inhabitée de l'archipel. C'est le territoire traditionnel de chasse des Inuits : on y trouve notamment des ours polaires et des lièvres arctiques. Dans cette région du monde où domine la toundra arctique, il fait jusqu'à -45°C en hiver et la température la plus chaude en été est de 25°C. En 1999, ce territoire qui est l'une des régions les moins peuplées du monde reçoit le nom de Nunavut, littéralement " La terre des hommes ", et obtient plus d'indépendance au sein du Canada. Aujourd'hui, le Nunavut accueille près de 35 600 habitants, parmi lesquels près de 25 000 Inuits. Parmi eux, 20 000 parlent leur langue, l'inuktitut. Les Inuits ne vivent pas uniquement au Nunavut. Il vivent également au Groenland, en Alaska et en Sibérie. Autrefois, ils avaient tous en commun une culture nomade de la banquise.

11/2016

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Musique, danse

Oeuvres de mémoires. Les von Scherer : histoire d'une famille européenne entre Orient et Occident (1784-1984)

Du côté maternel, l'auteur descend d'une famille cosmopolite versée dans les lettres, la musique et les arts. Sa grand-mère l'initie aux archives des Scherer et lui raconte la vie des aïeux dans le contexte de leur époque: les campagnes napoléoniennes de Carl von Scherer, chirurgien militaire; l'activité financière et politique de son fils Hermann à Francfort, Vienne et Smyrne comme conseiller ministériel du gouvernement autrichien pour les affaires du Levant; son mariage avec une Levantine qui l'introduit dans les Echelles. Le cousin Bohn dégage l'autel de Pergame destiné à un musée de Berlin. La naissance douloureuse de la République turque dérange le consul Armao. Des concerts à Genève et Paris mettent en scène la cantatrice Marguerite Scherer, la claveciniste Wanda Landowska et les musicologues Robert Godet et Aloys Mooser. Des personnages connus se mêlent aux Scherer: Bernhard von Bülow, Sarah Austin, Paderewski, André Citroën, Winaretta de Polignac, Adolphe Pictet, George Sand, Marie d'Agoult, Liszt, Wagner, Proust et Debussy, les Brancovan, Templeton Strong, Camille Claudel, Emile de Ribaupierre, les rois du Wurtemberg, protecteurs discrets des deux Scherer, et don Carlos VII, duc de Madrid. Des alliances avec les familles arméniennes Topuz et Balladur ajoutent une dimension multiculturelle à un temps marqué par la désaffectation du cimetière catholique de Kemer à Smyrne, par les génocides et le racisme, le nationalisme, les guerres et les déplacements de populations.

02/2012

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Littérature française

La jubilation des hasards

Le narrateur, Eugenio Tramonti (personnage d'un précédent roman, Le vol du pigeon voyageur) reçoit un jour la visite d'une étrange petite dame vêtue de gris, qui dit avoir quelque chose à lui apprendre au sujet de son père Alessandro, mort depuis plus de quarante ans : il serait à New York, bien vivant, mais âgé de six mois environ. Bien entendu Eugenio la prend pour une folle. Il est cependant troublé, car elle a connaissance d'éléments biographiques que nul n'est censé connaître. Au bout du compte, trois ans après être parti en Chine sur les traces d'une jeune fille disparue, il se laisse convaincre de partir à nouveau, mais en sens inverse, cette fois à la recherche de son propre père. Le récit enchaîne jeux de miroirs, mises en abyme et coïncidences extraordinaires (de ces événements qui sont, selon Claudel, la " jubilation du hasard ") sans pour autant leur donner d'explication rationnelle. Des hommes se réfugient dans d'étranges terriers tant en Ecosse qu'en Sibérie, une phrase de Dostoïevski peut infléchir le cours d'un voyage, et les théories de la transmigration des âmes paraissent investir l'ordre naturel des choses. Christian Garcin mêle un art consommé de la narration et un penchant pour une méditation à la fois métaphysique et ironique. Le suspense, maintenu grâce à une construction en spirale, diffère sans cesse la résolution des énigmes distillées au fil d'un récit qui intrigue, déroute, captive.

01/2005