Recherche

Prins

Extraits

ActuaLitté

Policiers

De rage et de vent

Alessandro Robecchi conjugue une maîtrise remarquable des mécanismes de l'humour et du polar avec une observation minutieuse et perspicace de la société milanaise. Carlo Monterossi, détective à ses heures perdues, est ravagé par la culpabilité : après avoir pris un verre avec Anna, une escort girl avec laquelle il a partagé un moment de surprenante sincérité, il est parti de chez elle sans fermer derrière lui, laissant le champ libre à un meurtrier tortionnaire. Les pistes suivies par la police semblent annoncer une intrigue d'une complexité effarante, mais Alessandro Robecchi la détricote avec habilité et malice pour le plus grand bonheur de son lecteur. Son regard aiguisé sur la société milanaise et ses innombrables milieux nous offre une histoire où la pègre et les gens comme il faut s'avèrent aussi féroces les uns que les autres... "Si vous cherchez un bon polar, le voilà". Corrado Augias, Il venerdì de La Repubblica "La Milan venteuse de ce dernier roman est un fond parfait au mal de vivre qui accompagne tous les personnages dans un milieu dense de petites bulles de survie désenchantées". Sergio Pent, La Stampa Alessandro Robecchi a été éditorialiste pour le quotidien Il Manifesto et l'une des plumes de Cuore, l'un des plus importants hebdomadaires satiriques italiens. Il est l'auteur d'une série de romans policiers publiés par Sellerio, l'éditeur de Andrea Camilleri, dont l'Aube a déjà publié Ceci n'est pas une chanson d'amour.

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

L'enfant et le savoir. D'où vient le désir d'appendre ?

À l’échec scolaire on répond par des réformes, des classes de rattrapage. Rarement le problème est pris d’où il naît : de ce qui chez l’enfant rend l’apprentissage possible – son désir de savoir. Martine Menès nous explique comment apparaît et s’entretient le désir d’apprendre. Car il a une histoire, qui accompagne les grandes étapes du développement psychique de l’enfant. Et si l’instabilité, l’inhibition, l’angoisse, le doute excessif, viennent le troubler quand l’enfant veut mettre à l’oeuvre le comportement et les compétences indispensables à l’étude, c’est souvent que le cours cette histoire a été contrarié. Les non-dits, les secrets de famille peuvent inhiber le fonctionnement intellectuel, voire le pousser vers l’interdit de savoir. Le besoin de dépendance infantile, le refus des limites, la peur de l’abandon ou de la perte d’amour peuvent empêcher d’accéder à ces rencontres avec la règle, avec les manques, avec la solitude, qui sont les contraintes naturelles de l’apprentissage. Au moment où la pédagogie se replie sur elle-même en cherchant à tout expliquer par le manque de connaissances, quand ce n’est pas par les défaillances organiques ou génétiques, Martine Menès ouvre des pistes particulièrement intéressantes pour relancer la réflexion sur l’aide qui doit être proposée à ceux qui acceptent mal de recevoir des autres – car apprendre, c’est aussi, et peut-être d’abord cela.

09/2012

ActuaLitté

Histoire de France

Comment de Gaulle fit échouer le putsch d'Alger

Quand le 22 avril 1961, on apprend que l'armée a pris le pouvoir à Alger, c'est un coup de tonnerre. La guerre d'Algérie dure depuis sept ans. Elle a provoqué la chute de la IVe République et le retour au pouvoir de De Gaulle. Depuis 1958, le Général a esquissé toutes les solutions : du " Je vous ai compris " en juin 1958, semblant signifier qu'il se ralliait à l'Algérie française, à " l'Algérie algérienne " en 1961, en passant par la proposition d'autodétermination de septembre 1959. Pendant ce temps, l'armée française, qui combat en Algérie, se demande pour quoi elle se bat. C'est une partie de ces militaires qui, en voulant refaire le coup du 13 mai 1958, vont faire chanceler - durant quatre jours - le régime de la Ve République. Consultant des centaines de documents, archives, témoignages, Maurice Vaïsse a écrit un récit haletant dans lequel il s'attache à décrire les tenants et aboutissants de ce pronunciamiento dirigé par un quarteron de généraux, Challe, Jouhaud, Salan et Zeller : on apprend dans cet ouvrage comment les paras ont réussi à se jouer des forces de l'ordre et à se rendre maîtres d'Alger, comment l'événement a été vécu à l'Elysée heure par heure, comment de Gaulle a réagi, olympien et sombre tout à la fois, comment il a soupçonné les Américains d'être dans le coup et comment il a fait échouer le putsch.

02/2011

ActuaLitté

Sciences politiques

Le charme discret du djihad. L’instrumentalisation géopolitique de l’islam radical

Reconnu comme l'un des plus pertinents spécialistes de la géopolitique anglo-américaine du pétrole et de ses implications financières, William Engdahl nous offre ici une analyse essentielle pour comprendre le lien entre l'histoire du pétrole et les guerres actuelles de nouvelle génération qui ont vu l'émergence du salafisme djihadiste au Proche-Orient mais également dans le monde entier avec les attentats terroristes. Les vieilles logiques impériales britanniques de contrôle des matières premières stratégiques ont donné lieu à l'utilisation en sous-main de mouvements idéologiques extrémistes pouvant recourir au terrorisme. Actualisant des logiques similaires, les Etats-Unis ont pris le relais de l'Angleterre, instrumentant l'extrémisme wahhabite et d'autres sectes comme la confrérie des Frères musulmans ou le mouvement Gülen ; des pays comme l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie ont ainsi été poussés à encourager partout le chaos terroriste. Il s'agit d'atteindre les objectifs définis il y a plus d'un siècle par le géographe britannique H.J. Mackinder, à savoir contenir le développement de la Russie, de la Chine et de l'Iran. Ou pour reprendre les mots de Zbigniew Brzezinski, de s'assurer "qu'aucun rival eurasiatique n'émerge, capable de (...) défier les Etats-Unis", permettant ainsi le maintien de leur prépondérance mondiale. Pour garantir à tout prix leur hégémonie vacillante, les Etats-Unis se sont engagés dans une folle fuite en avant, en utilisant les méthodes les moins avouables...

10/2018

ActuaLitté

Philosophie

Montaigne. Une biographie politique

Qui était vraiment Michel de Montaigne ? Peut-on se fier à l'auteur des Essais quand il dépeint un moi universel dans son "humaine condition", autrement dit un moi dissocié des vicissitudes de l'histoire ? A rebours du mythe auquel Montaigne a le premier largement contribué, cette biographie s'interroge sur l'historicité des Essais et leur inscription dans les pratiques politiques et sociales de la fin de la Renaissance. Conseiller au parlement de Bordeaux, ville dont il devint maire et gouverneur, négociateur et ami proche du futur Henri IV, Montaigne incarnait cette noblesse de robe qui voulait s'intégrer à la moyenne noblesse d'épée. Acteur de son temps, il conçut chaque édition de ses Essais (il y en eut quatre, de 1580 à 1592) comme le corollaire indispensable d'une carrière politique riche en rebondissements. A travers ce parcours se découvre ainsi un autre Montaigne que celui dont nous sommes familiers, détaché et stoïque : un Montaigne qui ne séparait pas sa vie privée de sa vie publique, un Montaigne pris dans les tumultes de son temps il connut pas moins de huit guerres civiles et se retrouva embastillé par la Ligue, un Montaigne enfin dont les prises de parole comme les silences obéissaient d'abord à des raisons stratégiques. Ni candide ni transparent, ne cédant pas non plus au machiavélisme de son époque, ce Montaigne-là donne une nouvelle épaisseur à celui de la légende littéraire.

04/2014

ActuaLitté

Musique, danse

Haendel

Après deux cents ans d'indifférence ou de recherches mal engagées, on a pu redécouvrir Haendel grâce à l'ouvrage précis et passionné que lui a consacré Romain Rolland. Dans le tableau musical de la première moitié du XVIIIe siècle, en effet, le géant Bach a longtemps pris toute la place. En juste historien qui restitue la variété des moments et des éléments, Romain Rolland nous présente Haendel comme le musicien de la communauté et de la vie publique, par opposition à Bach avant tout attaché à l'expression d'une inspiration savante. L'oeuvre de Haendel commande, au XVIIIe siècle, l'opéra, l'oratorio, la musique de ballet, et elle est à la source, aussi bien du récitatif de Gluck, que de l'allant rythmique de Beethoven. En outre, ce vaste esprit si largement ouvert à toutes les idées de son siècle est l'initiateur d'un art de large unanimité, où s'intègrent les styles, les formes de pensée, les nationalités. Et puis - Romain Rolland ne pouvait manquer d'en être touché -—, l'auteur du Messie est un maître sain, fort, heureux, limpide. C'est, en grande partie, pourquoi l'analyse historique de cet Haendel ne renvoie pas véritablement à un monde révolu. Au contraire, elle éclaire le présent, l'enrichit et l'alimente de toute l'énergie du passé. Haendel ainsi s'anime et nous tire en avant, image saisissante de la puissance créatrice.

ActuaLitté

Littérature française

Quentin, la mise en mots

Je m'appelle Véronique Caubrière. Je suis née le 7 décembre 1962. Toute ma vie semblait tracée, d'une banale simplicité. En 1990, nous nous sommes lancés, avec mon compagnon, dans la grande aventure de devenir parents, mais le jour où notre fils à ouvert les yeux, nous ne savions pas encore que nous montions dans un train dont nous ne maîtrisions rien : ni la destination, ni les changements de vitesse intempestifs et encore moins les émotions.... Dans "Quentin, la mise en mots", c'est cette histoire que je raconte. A la retraite depuis septembre 2017, j'ai pris le temps de revenir sur la tornade terrible qui nous a emportés et à laquelle nous avons survécu. J'ai écrit le livre que j'aurais aimé trouver en 1990 pour répondre à mes questions, à mes angoisses, lorsque mon fils Quentin était hospitalisé à l'hôpital Necker. Face à l'annonce inattendue de la maladie, puis du handicap et enfin des troubles du comportement, je relate à Quentin son histoire, son extraordinaire personnalité, notre quotidien sans me projeter trop loin dans le futur. Ce livre est pour lui, pour moi, pour toutes les personnes confrontées au handicap. Il se veut un témoignage positif sur l'extraordinaire adaptation dont l'être humain est capable : la vie réserve des surprises et il faut prendre le temps de retrouver un équilibre pour avancer malgré tout. Avec beaucoup d'amour, beaucoup d'humour, on arrive à trouver le bonheur.

06/2019

ActuaLitté

Ethnologie

Pour quoi vivons-nous ?

Pour quoi vivons-nous ? La question a-t-elle seulement un sens pour nous qui avons pris acte du désenchantement du monde et de la mort de Dieu ? Oui, sans doute, puisque rien n'est plus caractéristique des sociétés occidentales depuis la fin des grandes idéologies que le sentiment du vide, l'aspiration à donner un sens à sa vie. Au cœur du désarroi actuel, le silence des grandes institutions sur les finalités de l'expérience humaine. A l'ambition politique elles préfèrent la gestion ; au vacarme de la rue, le silence des living-rooms à vingt heures ; à l'imagination, l'apologie de l'immédiateté et de la consommation. Or cette montée du silence - la fin des questions entraînant celle des réponses et réciproquement -, c'est très exactement ce que les ethnologues ont eu l'occasion de repérer dans les années 1970, quand les rodomontades du colonialisme se sont tues. C'est pourquoi les anthropologues ont, plus que d'autres sans doute, à nous dire sur nos ambivalences actuelles, sur ces conforts que nous souffrons de payer au prix fort, mais aussi sur les voies qu'il nous est loisible d'arpenter pour en sortir. Et d'abord ceci, en forme d'avertissement : le global s'évertue à tuer les fins en faisant mine de les réaliser. Nous n'avons pourtant jamais été aussi près de pouvoir effectivement les percevoir pour ce qu'elles sont : des incitations à la fraternité, à la pensée, au savoir.

09/2003

ActuaLitté

Gestion

Un coup d'oeil dans le rétroviseur

" Dans les rues, les terrains vagues, sur le trottoir devant la boulangerie de mon père à Sidi-Bel-Abbès, nous vivions sans trop nous poser de questions. " Il y avait le danger, les bombes, le FLN et l'OAS, mais il y avait surtout la tendresse et l'amour de nos parents, la belle inconscience de l'enfance... Nous étions une famille humble, jamais pauvre, nous mangions à notre faim, des boulettes, des pois chiches, du pain frotté à l'ail avec de l'huile d'olive, le bon pain frais de papa. Et nous apprenions la vie sans le savoir au rythme du travail et des maximes de mon père, dont le bon sens ne pouvait être pris en défaut. " La gourmandise paternelle non plus ne pouvait être prise en défaut. Il fabriquait des œufs en chocolat et, de temps en temps, il en laissait tomber un malicieusement sur la table : " - Tiens... il est cassé, c'est dommage, il n'y a plus qu'à le manger, les enfants... " Cinquante-deux ans. L'âge, pour Alain Afflelou, de jeter un coup d'œil dans le rétroviseur. De raconter l'histoire d'une vie ; l'histoire d'une enfance qui rime avec Algérie, et avec les valeurs transmises par un père protecteur, tendre et exigeant. " On devient ce que l'amour, la passion, l'éducation ont fait de nous ", affirme Alain Afflelou. Il raconte ici pourquoi.

11/1999

ActuaLitté

Policiers

Le complot des Matarèse

Tel un Phénix renaissant de ses cendres, l'ombre des Matarèse plane de nouveau sur le monde. Leur but ultime : la domination économique de la planète... et ils sont prêts à tout pour arriver à leurs fins. L'agent Cameron Pryce de la CIA est le seul homme capable d'empêcher le retour, dans toute sa gloire démoniaque, de la Maison Matarèse. Mais il risque d'être pris de vitesse, car le compte à rebours a déjà commencé. A Long Island, Monte-Carlo ou Belgravia Square à Londres, les envoyés des Matarèse ont déjà frappé avec une efficacité redoutable, éliminant tous ceux qui risquaient de se dresser en travers de leur chemin. Mais sur la Costa del Sol, une victime a murmuré, dans un dernier souffle, le nom de code d'un agent à la retraite, Brandon Scofield. Celui-ci a pénétré les défenses des Matarèse et en est ressorti vivant, d'où sa renommée légendaire. Aujourd'hui, comment convaincre Scofield et sa femme, Antonia, d'abandonner leur paradis des Caraïbes pour les entraîner là où ils ne pensaient jamais remettre les pieds : dans le cercle funeste des Matarèse ? Des champs de pétrole du Golfe Persique aux conseils d'administration de Manhattan, des collines pelées de Corse aux bastions du pouvoir à Washington, le cercle se referme, et la panique gagne du terrain. Car Pryce vient de découvrir que les Matarèse ont annexé de nouvelles terres... au cœur même de la CIA.

02/1999

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Heureux événements. Inavouable tentation ; Quand l'amour sonne à la porte ; Au nom de son fils

Il n'est pas toujours facile de trouver l'amour lorsqu'on élève un enfant... Inavouable tentation Il y a deux ans, Sara a pris soin de Jase quand, grièvement blessé, il en avait le plus besoin. C'est Jase qui vole aujourd'hui à son secours : il les hébergera, sa fille et elle, le temps qu'il faudra. Toutefois, comme ils ne vont pas tarder à le découvrir, vivre aussi près de la personne que l'on désire en secret peut devenir un supplice... Quand l'amour sonne à la porte Cette fois, c'en est trop : Adam comprend qu'il ne s'en sortira pas seul face aux pleurs incessants de sa nièce qu'il garde temporairement... Pourtant, quand il se résigne à faire appel à une association d'aide aux parents, c'est une surprise de taille qui l'attend. Face à lui se tient Kaitlyn Foster, cette pédiatre avec qui il a vécu des instants brûlants, un an plus tôt... Au nom de son fils Ty Conroy est de retour ? Marissa est désemparée : jamais elle ne se serait attendue à ce que le célèbre champion de rodéo revienne un jour dans sa ville natale. Pour être honnête, elle espérait ne jamais le revoir. Car, après l'intense nuit de passion qu'ils ont partagée deux ans plus tôt, elle a eu un bébé. Et aujourd'hui la vérité est sur le point d'éclater...

02/2020

ActuaLitté

Cinéma

Le cinéma de Jim Jarmusch. Un monde plus loin

Regarder un film de Jarmusch, c'est être pris par la fiction mais aussi rester sur le bord du cadre avec ce détachement "Cooler than thou" de personnages observateurs qui sont un peu en marge de l'action, comme nous, comme le réalisateur. Les films mettent le monde à distance par un style cohérent et perceptible et par une image souvent difficile à lire. Le spectateur peut se raccrocher à des éléments non narratifs tels que l'utilisation de la musique et du rythme qui s'étend à l'image sous la forme de rayures ou autres répétitions visuelles. Les répétitions plissent les films et aident le spectateur à trouver des repères sans aller chercher en dehors des films. Les nombreuses citations de musique, de films ou de livres (qui sont une source d'amusement pour celui qui peut les identifier) repoussent encore le besoin d'aller piocher dans le monde extérieur. Le but de cet ouvrage est de montrer comment Jim Jarmusch nous éloigne du monde en créant une distance qui nous permet de changer notre regard et de revoir le monde avec une autre sensibilité. Au-delà du détour esthétique, Jarmusch pose des questions politiques sur le travail, les machines, la désindustrialisation, les banlieues, l'anomie. Mais il s'adresse aussi au monde intime du spectateur, tout en gardant légèreté et humour, il interroge sa solitude, sa difficulté à être soi et sa mélancolie.

11/2016

ActuaLitté

Economie

Guadeloupe : le développement en question(s)

La Guadeloupe est habituellement présentée comme un territoire développé de ce qu'on appelle" l'outre-mer français ". Elle est ainsi souvent perçue par de nombreux pays et/ou habitants de l'espace caribéen. Mais dans le même temps, il ne manque pas de décideurs économiques, de responsables politiques, français comme guadeloupéens, pour évoquer, selon leurs propres termes, les " retards structurels de développement" du territoire. Comment appréhender ce paradoxe ? Comment situer la Guadeloupe au regard des critères conventionnels du développement ? Si elle n'est pas un pays développé, à quelles conditions peut-elle l'être ? Ce numéro spécial d'Etudes Guadeloupéennes présente des textes qui abordent toutes ces questions. Ce n'est pas seulement l'économiste qui doit s'interroger sur la réalité et la nature du développement, mais également le sociologue ; ce n'est pas seulement le théoricien, mais également l'acteur de terrain ou encore l'homme de culture. Ce numéro spécial d'Etudes Guadeloupéennes a pris le parti d'une approche transversale avec un ensemble de contributions qui mettent en question le développement dans ses multiples dimensions. Elles ne s'arrêtent pas au seul constat. Elles font des propositions novatrices qui pourraient nourrir le débat nécessaire et inévitable sur le devenir de la Guadeloupe. Ces questionnements pour la Guadeloupe renvoient à d'autres qui concernent la Guyane, collectivité territoriale de la République française et le Suriname, Etat indépendant voisin de la Guyane, deux territoires confrontés eux aussi à des problèmes spécifiques de développement.

02/2019

ActuaLitté

Actualité et médias

De la révolution à la restauration, où va la Tunisie ?

Une fois encore, la Tunisie est à la croisée des chemins. Les élections générales de l'automne 2019 - bousculées par la mort prématurée du président Essebsi - ont rebattu les cartes. Si les électeurs ont clairement choisi, avec Kaïs Saïed, un président austère et sans parti, ils ont en revanche composé une Assemblée multicolore d'islamistes, de progressistes divisés, d'opportunistes ou de nostalgiques de l'ancien régime qui promet des nuits blanches au gouvernement quel qu'il soit. Les temps qui viennent montreront si le pays de la seule révolution qui a pris à la suite des "Printemps arabes" est gouvernable ou pas. Car, neuf ans après la chute du dictateur Ben Ali, la Tunisie n'en finit pas avec sa "transition", entre acquis révolutionnaires et restauration de l'ancien monde. Elle s'enlise dans une crise économique et sociale qui pousse à l'exil les plus pauvres comme les plus diplômés. Comment en est-on arrivé là ? Et quels scénarios pour la suite ? A travers une exploration de la réalité politique, économique et sociale de ce pays-clé du Maghreb, un "fils de la révolution" analyse les causes du désenchantement des Tunisiennes et des Tunisiens. Croisant données empiriques et regards des experts, il remonte le cours laborieux de l'édification d'un Etat de droit. Un enjeu crucial pour l'avenir du pays mais aussi pour ses partenaires comme la France.

11/2019

ActuaLitté

Littérature française

Courte pointe de vues drues

" Béatrice ne s'était pas suicidée à l'instar de Louisette dont elle jouait le personnage ; même si tout le monde à Hope croyait le contraire. Les commérages de village soutinrent que la psychologie du personnage de Louisette avait grandement affecté celle de la comédienne. On raconta qu'elle avait tellement pris son rôle à coeur, qu'elle avait voulu le sceller en apothéose... " Jacques Lapierre et Alberto Lecomte : une amitié de plusieurs décennies. L'un travaille dans une chaîne télévisée, l'autre à la Banque d'art du Canada. Deux carrières bien remplies nourries par la même passion. Suite à un accident de moto, Jacques sombre dans le coma ; sa fille entreprend de revisiter sa vie. Chassés-croisés amoureux, mort tragique d'une actrice, enquête... Des années soixante-dix à nos jours, entre le Québec et la Bolivie, via Miami, ce roman inclassable brouille les frontières entre fiction et réalité, fantaisie et gravité. Autour de l'itinéraire d'un duo inséparable auquel viendra bientôt se greffer un troisième larron, détective privé, Michel Gladu signe sans contrainte aucune, de genre comme de forme, un objet décidément à part. Hommage à l'art et à l'amitié, réflexion sur la vie et la mort, exploration des pièges de l'amour, ou encore mise en abîme de la mémoire, voici un puzzle hors norme, décalé, parfois surréaliste, que viennent épauler de nombreux documents pour profiter du voyage en 2.0.

07/2018

ActuaLitté

Développement personnel

Le courage de la lucidité. Perception et discernement

Pourquoi ne voulons-nous pas entendre parler du ressenti ? Car il est en décalage permanent avec les personnages que nous incarnons, que nous pensons devoir incarner. La grande aventure du "connais-toi toi-même" oscille sans cesse entre deux pôles qui, tels des aimants au flux pareillement orientés, se repousseraient : un mental cognitif, siège du moi-pensée, et un corps sensible, habitat du ressenti. Et nous vivons la guerre perpétuelle de l'opposition sensible-raisonnable, spirituel-matérialiste. La démarche d'Hélène Naudy est, entre autres, de réconcilier ces opposés en revenant inlassablement à soi-même. Réconciliation entraînant la découverte d'un corps "pensant" et d'un mental "sensible". Elle s'ancre dans l'évidence de la non-dualité des êtres et des choses, sans intention autre que l'éclosion du vivant et sa reconnaissance. Pourquoi cette démarche demande-t-elle du courage ? Ressentir, ou plutôt, ne plus nier notre ressenti est un ébranlement, une épreuve parfois terrible tant reconnaître ce qui se vit en nous, maintenant, tout de suite, donc être lucide, est éloigné de l'image que nous (nous) donnons et que nous croyons être. Cela demande de voir, de reconnaître notre insincérité, nos mensonges, à nous-même et aux autres. C'est alors aller de témoin intérieur en témoin intérieur, de reculer en permanence en soi-même, de découvrir un endroit qui n'est pas pris, donc un endroit qui voit lorsqu'il est prit. "Que mon seul repère soit ma lucidité" dit Hélène Naudy.

09/2014

ActuaLitté

Santé, diététique, beauté

Guide des contre-indications des principales plantes médicinales

Voici un livre savant, précis, fruit d'une recherche rigoureuse, et qui, pourtant, s'adresse à tous. Voici surtout le livre attendu depuis longtemps par tous ceux qui, producteurs, cueilleurs, préparateurs, naturopathes, médecins homéopathes et simples utilisateurs, déploraient de ne pas avoir à portée de main une "bible" dans laquelle les contre-indications ou l'usage mal raisonné et approximativement dosé des plantes médicinales seraient clairement exposés, détaillés, étudiés à la loupe. Puis-je prendre sans risque du genêt à balai, de la sauge, de la pariétaire ou de la moutarde noire ? N'y a-t-il pas incompatibilité entre les médicaments prescrits par mon médecin généraliste et les bienfaits attendus du millepertuis ou de la valériane ? L'oignon, que l'on dit par ailleurs excellent, n'est-il pas à l'origine de mes irritations gastriques ? Enfin, le thé de Java et la petite pervenche, au nom pourtant si joli, peuvent-ils être pris pendant la grossesse ? Le radis noir, le prunier d'Afrique, l'ortie et le pissenlit sont ici disséqués et mis sur la sellette. Non pour être jugés, car l'auteur, mieux que quiconque, peut en louer les vertus. L'objectif poursuivi est bien de prévenir inquiétudes légitimes et réels dangers. Ce guide est à mettre entre les mains de tous ceux qui, avec juste raison, cherchent aussi à se soigner hors des sentiers battus. A l'heure de l'automédication, il est même indispensable.

09/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

Le rôle capital du tribalisme et du droit d’aînesse dans la tragédie de l'Afrique noire. Cas du Congo Kinshasa

- Dis papa, pourquoi maman et toi, depuis que vous êtes arrivés en France, vous n'êtes jamais retournés au Congo, ne serait-ce que pour les vacances ? - Dis papa, pourquoi nos camarades français d'origine malienne, sénégalaise ou tunisienne réalisent des projets et des investissements au Mali, au Sénégal et en Tunisie, mais pas nous en RDC ? C'est ainsi que bien souvent les ressortissants congolais sont interpellés. Ce livre est le résultat de discussions souvent passionnées avec les enfants soucieux de l'avenir du pays d'origine de leurs parents. Dans cet essai, Tambwe Wonya sort des sentiers battus sur les causes des malheurs de l'Afrique. Sans nier les ravages du colonialisme, il explique les guerres, la dictature et les problèmes économiques par des motifs beaucoup plus profonds, par des spécificités sociologiques et des pratiques ancestrales - en particulier le droit d'aînesse et le tribalisme qui divisent profondément le peuple, bien que ces divisions soient artificielles. Politiquement "incorrect", l'auteur raconte comment les Africains eux-mêmes s'ingénient, par certaines coutumes et croyances rétrogrades ainsi que par leur rejet de l'Occident - souvent pris comme bouc émissaire de leurs propres échecs - à plonger ce continent dans des crises économiques et politiques récurrentes. Il préconise au contraire l'adoption d'une gouvernance inspirée des démocraties modernes, et l'introduction d'un rationalisme dans les pratiques managériales et l'éducation de jeunes. L'auteur avance ainsi de nombreuses propositions constructives en matière politique, économique et éducative.

07/2016

ActuaLitté

Littérature française

Mademoiselle Coeur Solitaire

New York, Greenwich Village, début des années cinquante. Pour avoir pris trop de risques afin de rapporter des clichés sensationnels, un photographe-reporter, L. B. Jefferies (James Stewart), est cloué dans un fauteuil roulant, une jambe dans le plâtre. La canicule qui sévit à Manhattan contraint tout le monde à vivre les fenêtres grandes ouvertes. Jefferies peut ainsi épier ses voisins depuis son appartement qui donne sur une arrière-cour. Ses observations assidues l'amènent à se persuader que l'un d'entre eux a assassiné sa femme. Ses soupçons sont vite partagés par sa maîtresse, Lisa Fremont (Grace Kelly), et son infirmière, Stella (Thelma Ritter). Telle est l'intrigue de Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock, la plus efficace métaphore de ce voyeurisme qui est au cour même de la démarche cinématographique - et littéraire. Or, parmi toutes les existences dont le film nous amène à percer l'intimité, l'une a toujours occupé à mes yeux un (place singulière et m'a touché plus que les autres. Il s'agit de la pauvre Mademoiselle Coeur Solitaire (" Miss Lonely Hearts "), qui compense par le rêve la vie qui lui a été refusée. Sa lutte magnifique et désespérée pour briser son absolue solitude m'a tant ému que j'aurais souhaité passer avec elle, dans le microcosme du film, bien davantage que les sept minutes du minuscule destin que Hitchcock nous donne à voir. Le présent texte a pour dessein de réparer cette injustice.

10/2005

ActuaLitté

Histoire de France

Souvenirs militaires du Colonel Girard 1766-1846

Nombreux sont les soldats de Napoléon qui ont raconté les événements extraordinaires auxquels ils ont pris part. La plupart des récits parvenus jusqu'à nous n'étaient pas destinés à la publicité, mais au cercle familial et à la descendance des mémorialistes. Découverts plus d'un siècle après leur rédaction, les cahiers d'Etienne-François Girard sont un témoignage exceptionnel sur la vie militaire de la fin de l'Ancien Régime à la chute de l'Empire. Cette autobiographie emporte le lecteur de Châteaudun, où l'auteur voit le jour dans une famille pauvre de la paysannerie beauceronne, à Toulon, ville dont il est trois fois le maire sous la Restauration et le régime suivant. De 1784 à 1814, de quels faits d'armes l'ascension du soldat de métier Girard est-elle jalonnée ! Orphelin, analphabète, engagé comme simple fantassin au régiment de Neustrie, qui devient le 10e d'infanterie après la Révolution, il fait avec cette unité les premières campagnes de la République. Au siège de Toulon, il est de ceux qui conquièrent au sabre et à la baïonnette une redoute anglaise. A l'armée des Pyrénées-Orientales, à celle d'Italie, à la Grande Armée - il est à Iéna aux côtés de l'Empereur - en Espagne et pendant la campagne de France, où il commande une brigade, Girard risque mille morts. La modestie qui caractérise son témoignage n'en donne que plus de force à ces pages d'héroïsme.

02/2011

ActuaLitté

Littérature française

Lettres à Bautista

On ne sait jamais où sont les toreros. Quand ils ne sont pas au cœur de leur quête. Pieds joints dans le cercle de le leur folie. Ces lignes signent le nouveau pacte littéraire d'Yves Charnel. De 2001 à 2006. il a suivi de près la carrière de l'une des grandes figures actuelles de le la tauromachie française, le torero d'Arles, Juan Bautista. De la brusque interruption de sa carrière, en 2003, à son retour réussi en 2005, l'écrivain assiste à la métamorphose consacrant définitivement le torero lors du triomphal été 2006 qui culmine, le 15 août à Dax, dans une légendaire faena sous le déluge. Comme il l'avait déjà fait avec Maurice de Guérin, dont le fantôme romantique hantait son précédent livre, Yves Charnet a pris le parti de s'adresser directement à ce double fabuleux. Pour approcher l'énigme de cet étrange destin consistant à rechercher, devant les toros, une beauté jusque dans mourir. A l'écart des livres habituels sur la tauromachie, ces lettres constituent un étonnant (auto)portrait de l'artiste en torero. Des arènes du Sud-Est à celles du Sud-Ouest, ces notes d'un voyage initiatique sont aussi la géographie d'une âme. Elles parviendront à ceux qui se passionnent pour les choses de l'arène comme à ceux qui se demandent de quelle étoffe les rêves sont faits. Toréer, écrire : deux arts réunis dans une même passion.

02/2008

ActuaLitté

Littérature étrangère

Chroniques de la révolution égyptienne

Les cinquante chroniques réunies dans ce livre sont des instantanés de la réalité, elles s'emparent d'une anecdote ou d'un fait divers, développent une argumentation et finissent toujours par conclure : "La démocratie est la solution". Elles constituent un document exceptionnel sur l'état de l'Egypte d'avant la révolution, et sur les tensions, contradictions et difficultés qui subsistent aujourd'hui encore, plusieurs mois après les événements. Rigoureux dans ses analyses, pédagogue dans ses prises de position et opiniâtre dans son combat pour une vraie démocratie à construire, le plus célèbre des écrivains égyptiens contemporains fustige tour à tour un régime corrompu, le délitement de la justice, l'indigence des structures hospitalières, la torture et les exactions de la sécurité d'Etat, les manoeuvres visant à une transmission héréditaire du pouvoir, l'inégalité des droits octroyés aux femmes, la haine des différences religieuses, les fausses interprétations de l'islam et, en ce moment même, la persistante présence des hommes de l'ancien régime dans bien des rouages de l'Etat. Comme le rappelle dans sa préface Gilles Gauthier, son traducteur, si les grands romans d'Alaa El Aswany amenaient à comprendre la nécessité d'une révolution pour l'Egypte, ces chroniques montrent toute l'étendue des risques qu'il a pris et continue de prendre, désignant entre dictature et dérives doctrinales une voie juste et exigeante, à laquelle il se consacre avec une inébranlable détermination.

11/2011

ActuaLitté

Religion

Les Ordres d'Allah. Sur l'homme, la société, la famille, la femme et les rapports avec les autres

A un moment où la confrontation entre l'Islam et la culture occidentale fait question, comme en témoignent les débats autour de la Turquie et de l'Europe, de la laïcité ou de l'émergence de courants religieux fondamentalistes, le contenu du Coran reste ignoré de beaucoup. Ce livre dont l'islam dit qu'il est la Parole de Dieu (Allah), éternelle, incréée, descendue du Ciel, se doit d'être accepté en bloc par les croyants de la religion musulmane. Mais il reste souvent d'accès difficile et ardu. Voilà pourquoi l'historien Jean-Paul Roux, auteur de nombreux ouvrages sur la Turquie et l'Islam, présente ici de manière très accessible un certain nombre de versets épars dans le Coran, regroupés selon les sujets qu'ils abordent et que le lecteur aurait sans doute de la peine à trouver lui-même. Sans s'arrêter à ce qui concerne le dogme ou la foi, l'auteur s'attarde davantage sur ce qui fait souvent problème aujourd'hui, à savoir la vision anthropologique proposée par l'Islam. Il examine donc successivement la conception de l'homme, la société, la famille, la femme et la relation avec les autres. Sans parti pris ni polémique, il présente les différentes affirmations coraniques dans un total respect, avec leurs grandeurs et leurs obscurités, voire leurs contradictions. Il les éclaire et les commente avec précision et sobriété. Avec ces éléments enfin offerts, le lecteur peut réfléchir et discuter en connaissance de cause...

03/2006

ActuaLitté

Disques et K7 Littérature

La jeune fille et l'enfant. 1 CD audio MP3

Pendant l'été 80, Marguerite Duras écrit des chroniques hebdomadaires sur " l'actualité parallèle " pour le journal Libération. Elle décide de les publier en livre : " les laisser dans cet état de textes introuvables aurait accusé davantage encore [...] le caractère même de "L'Eté 80", à savoir, m'a-t-il semblé, celui d'un égarement dans le réel. " Depuis son appartement des Roches Noires, au-dessus de la plage de Trouville, elle décrit des anecdotes choisies, typiques de la vie balnéaire. Un jour, elle voit au loin un enfant marchant aux côtés d'une monitrice de colonie de vacances. "La Jeune Fille et l'Enfant" est l'histoire d'amour fou qui la saisira à cette vue, un amour impossible, " peut-être la plus belle histoire d'amour que j'aie écrite ", dira-telle. " Sur le chemin de planches passe la jeune fille de la plage. Elle est avec l'enfant. Il marche un peu à côté d'elle, ils vont lentement, elle lui parle, elle lui dit qu'elle l'aime, qu'elle aime un enfant. Elle lui dit son âge à elle, dix-huit ans, et son nom. Il répète ce nom. Il est mince, maigre, ils ont le même corps, la même démarche lasse, longue. Sous le réverbère elle s'est arrêtée, elle a pris son visage dans sa main, elle l'a levé vers la lumière, pour voir ses yeux, dit-elle, gris. Tu es l'enfant aux yeux gris. " M. D.

10/2020

ActuaLitté

Littérature française

Le chat derrière la vitre ; L'heure du braconnier ; Une vie d'eau et de vent

Parce que " chaque vie animale est un roman, chaque vie humaine une montagne qui plonge dans la mer ", Gilbert Bordes célèbre dans tous ses livres l'amour de la vie sauvage, des bois et des chemins, mais aussi des hommes et des femmes qui les parcourent. Dignes de Genevoix, les contes du Chat derrière la vitre font la part belle au renard, au lièvre ou au cerf qui en sont les héros. Fabuliste moderne, Gilbert Bordes se défend d'en tirer la morale, car " la nature n'a aucune notion du bien et du mal " ; elle peut même se permettre, comme dans L'Heure du braconnier, de renouer des liens que l'on croyait rompus : car c'est l'amour du braconnage, legs de ses ancêtres, qui ramène au village de Nigérac un mari disparu et un père inconnu, afin de perpétuer la tradition... Dans Une vie d'eau et de vent, c'est un autre visiteur, tout aussi inattendu, qui viendra déranger les secrets bien gardés de la Jeugie, une ferme écartée des rives de la Dordogne. L'irruption de Pablo est-elle donc liée à la disparition d'Henri Lapierre, dont on est sans nouvelle depuis qu'il a pris le maquis ? Tout l'art de Gilbert Bordes, l'un des talents les plus singuliers de l'Ecole de Brive, auteur du Roi en son moulin et de La Nuit des hulottes (Robert

08/2008

ActuaLitté

Philosophie

Homme, femme, philosophie

Alain Badiou est platonicien (plutôt platonicien), Barbara Cassin est sophiste (plutôt sophiste). Cela a-t-il quelque chose à voir avec le fait qu'il soit un homme et qu'elle soit une femme ? Telle est la question que nous nous posons depuis longtemps. Depuis que nous nous connaissons en somme, et que nous avons commencé à travailler ensemble comme directeurs de collection. A un moment donné, nous avons pris cette question à bras-le-corps. C'est venu, peut-être, d'une remarque à notre propos disant que, un platonicien avec un(e) sophiste, cet attelage qui ne laissait rien échapper devenait pour de bon dangereux. Nous avons ri, et réfléchi. D'abord, nous avons échangé des lettres, jouant avec le plaisir d'une correspondance sporadique, parfois rauque, pendant trois ans. Au beau milieu de quoi nous avons décidé de faire un séminaire commun ailleurs, loin de nos bases : à Johns Hopkins. On nous a obligés à répondre sans arrière-monde, Alain Badiou en mathématicien-platonicien, Barbara Cassin en philologue-sophiste. A bras-le-corps donc, mais encore latéralement comme on voit. Nous avons alors ressenti la nécessité d'exhiber les éléments clefs à quoi tiennent nos positions, ce qui philosophiquement nous tient. Puis nous avons déroulé les conséquences strictes de ces solidités quant à l'idée que nous nous faisons du rapport homme femme. Au moment de conclure, nous nous sommes demandé ensemble pourquoi nous choisissions la Grèce.

10/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Né un mardi

Dantala vit dans la rue avec les voyous de Bayan Layi, fume la wee-wee sous le baobab, fait le coup de poing pour le Petit Parti. Souvent, les bagarres tournent mal mais, comme on dit, tout ce qui arrive est la volonté d'Allah. Un soir d'émeutes, pris en chasse par la police, il doit s'enfuir. Sans famille, il trouve refuge à Sokoto auprès d'un imam salafiste. Il apprend l'anglais avec son ami Jibril, tombe amoureux, psalmodie l'appel à la prière, lit tout ce qu'il peut. Le gamin naïf mais curieux découvre l'étendue de ses contradictions et la liberté de la pensée, et gagne sa place et son nom dans un monde chaotique et violent. Alors que les tensions entre communautés ne cessent de croître, un imam irascible fait sécession et part à la campagne fonder une secte extrémiste. Loin de l'exotisme et du tiers-mondisme bien-pensant, Elnathan John nous emmène dans une région dont on ignore presque tout : harmattan, poussière des routes, vendeurs de koko, et le goût du dernier morceau de canne à sucre - le meilleur. On brandit des machettes, on assiste à des matchs de lutte, on prend toutes sortes de transports, on marche, on court, on aime, on est Dantala de bout en bout, passionnément. Un formidable roman d'apprentissage, sensible et poignant, dont on sort complètement retourné.

01/2018

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Sigmund Freud, en son temps et dans le nôtre

Après des décennies de commentaires apologétiques et de dénonciations violentes, nous avons bien du mal aujourd'hui à savoir qui était vraiment Sigmund Freud. Or, depuis la publication des dernières synthèses de référence, de nouvelles archives ont été ouvertes aux chercheurs, et l'essentiel de la correspondance est désormais accessible. L'occasion était d'autant plus belle d'y revenir qu'il restait beaucoup à dire sur l'homme et son oeuvre. Le fondateur de la psychanalyse est d'abord un Viennois de la Belle Époque, sujet de l'empire austro-hongrois, héritier des Lumières allemandes et juives. Quant à la psychanalyse elle-même, elle est le fruit d'une entreprise collective, d'un cénacle romantique au sein duquel Freud aura donné libre cours à sa fascination pour l'irrationnel, les sciences occultes, transformant volontiers ses amis en ennemis, à la fois Faust et Mephisto. Penseur de la modernité mais conservateur en politique, il n'aura cessé d'agir en contradiction avec son oeuvre, toujours au nom de la raison et des Lumières. Le voici en son temps, dans sa famille, entouré de ses collections, de ses femmes, de ses enfants, de ses chiens, le voici enfin en proie au pessimisme face à la montée des extrêmes, pris d'hésitations à l'heure de l'exil à Londres, où il finira sa vie. Le voici dans notre temps aussi, nourrissant nos interrogations de ses propres doutes, de ses échecs, de ses passions.

09/2014

ActuaLitté

Sciences politiques

Au coeur du volcan. Carnets de l'Elysée, 2007-2012

Je me souviens avoir été submergé de bonheur quand, le 14 mai 2007, Emmanuelle Mignon et Claude Guéant, les deux plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy, m'ont proposé un poste de conseiller au cabinet du président de la République fraîchement élu. J'allais enfin entrer au coeur du pouvoir - sans savoir que ce coeur-là était surtout celui d'un volcan !A l'Elysée, jusqu'à fin 2011, j'ai été en charge de deux dossiers sensibles, essentiels aux yeux du président : la sécurité et l'immigration. Pendant presque cinq ans, j'ai partagé la vie quotidienne de l'équipe du chef de l'Etat, et pris part, auprès de ce dernier, à l'élaboration et à la mise en oeuvre de sa politique. J'ai vécu dans les coulisses plusieurs événements qui ont marqué l'actualité, par exemple la tempête Xynthia, le discours de Grenoble, la réforme des retraites ou l'intervention de la France en Libye. J'ai été témoin d'épisodes demeurés jusque-là confidentiels, comme les visites du chef de l'Etat aux habitants des quartiers sensibles, mais aussi spectateur des réactions, coups de gueule et autres bons mots de figures politiques telles que François Fillon, Alain Juppé, Brice Hortefeux, Roselyne Bachelot, Eric Woerth... Ce furent cinq années intenses, riches en satisfactions comme en désillusions, un quinquennat où j'ai fréquenté, analysé et contemplé une scène politique que je ne pouvais pas une seule seconde imaginer.

08/2014

ActuaLitté

Santé, diététique, beauté

Une vie politique. Entretiens avec Philippe Artières et Eric Favereau

En 1984, le sida entre tragiquement dans la vie de Daniel Defert avec la mort de Michel Foucault. En hommage à celui qui fut son compagnon de vie pendant près de vingt-cinq ans, le sociologue crée Aides, la première association française de lutte contre le sida, dont l'action sera déterminante dans la gestion de l'épidémie. En plaçant le malade au centre, Aides redéfinit la façon de penser la santé publique et convoque la sexualité, l'affect et l'intime au coeur de la lutte. Une nouvelle forme de militantisme voit le jour, dont Daniel Defert est l'un des artisans. Mais cette histoire s'inscrit dans la continuité d'une vie d'engagement : le combat en faveur de la décolonisation, Mai 68 et l'aventure de la Gauche prolétarienne, la création avec Foucault du Groupe d'information sur les prisons (GIP)... A chaque fois, Daniel Defert s'attache à partir des besoins et de la parole des premiers concernés, qu'ils soient ouvriers, détenus, homosexuels, usagers de drogues ou porteurs du VIH. Sous la forme d'un entretien accordé par l'auteur à Philippe Artières et Eric Favereau et d'une sélection de textes d'intervention, ce livre restitue le parcours d'un intellectuel qui a pris part aux grandes mutations sociales et politiques de la seconde moitié du XXe siècle et qui a su mettre ses expériences antérieures au service de la lutte contre le sida.

04/2014