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Hervé Richard

Extraits

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Littérature indienne

Ret samadhi (éd. poche). Au-delà de la frontière

Amma, mère, grand-mère et veuve de 80 ans, abandonne sans un mot la maisonnée de son fils aîné, où elle habitait selon la tradition. Hébergée par sa fille, une écrivaine très indépendante, elle découvre une nouvelle forme de liberté et d'amour. Amma s'ouvre alors au monde et à elle-même, aidée dans sa métamorphose par une curieuse aide-soignante, Rosy, une transgenre qu'elle semble connaître depuis toujours. Lorsque cette profonde amitié est brutalement interrompue, l'octogénaire aussi fantasque qu'attachante part pour le Pakistan sur les traces d'un mystérieux passé, entraînant sa fille dans cette folle aventure. Ce roman hors du commun, qui offre un portrait foisonnant de la culture indienne et s'inscrit dans la grande histoire de la Partition, fait vaciller les frontières : celles entre normalité et étrangeté, rêve et réalité, passé et présent, corps et esprit, et bien d'autres encore. Dans l'écriture de Geetanjali Shree, monologue intérieur, dialogue et narration polyphonique s'entremêlent sans couture apparente. Humour, tragique et poésie se superposent, jouant sur les sonorités et les rythmes d'une façon parfois vertigineuse, que la remarquable traduction d'Annie Montaut a su restituer. Un très grand livre. "Une histoire va se raconter. Ce sera une histoire en même temps complète et incomplète, comme il en va des histoires. C'est une histoire intéressante. Il y a une frontière, et des femmes, qui viennent, s'en vont, traversent, tout du long. Une frontière et des femmes, et l'histoire se fabrique toute seule. Même, il suffit de la femme. C'est une histoire. Un déclic. Après, l'histoire s'envole au vent qui souffle. A l'herbe qui pousse, poussant le corps à prendre le vent, et le soleil aussi quand il se couche, il allume les myriades de bougies de l'histoire, à foison, pour les piquer contre les nuages, et tous ils se joignent à la balade". G. S.

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Sciences politiques

Ni vu ni connu. Ma vie de négociant en politique de Chirac et Foccart à Mandela

Jusqu'ici, le nom de Jean-Yves Ollivier ne se chuchotait que dans les hautes sphères du pouvoir d'un certain nombre d'Etats, de la Chine à l'Afrique du Sud en passant par la Russie, le Qatar ou le Congo-Brazzaville. En France, "JYO" n'était connu que de rares spécialistes. S'ils le savaient appartenir au cercle fermé des hommes d'affaires internationaux de haut vol, ces initiés s'interrogeaient sur le secret de fabrication de cet homme de l'ombre qui, outre ses activités dans le commerce, s'adonnait à une véritable diplomatie parallèle. Autant dire que Jean-Yves Ollivier était soupçonné d'appartenir aux "services", voire d'être un trafiquant d'armes ou, du moins, d'influence. En vérité, ni vu ni connu, JYO a co-écrit nombre de pages passionnantes de l'histoire de la fin du XXe siècle. Proche de Jacques Chirac et ami de Michel Roussin, il a joué un rôle notable dans la libération des quatre otages français retenus au Liban par le Hezbollah en 1988. Missi dominici de Jacques Foccart en Afrique anglophone et lusophone, il a initié en Afrique australe une négociation de paix couronnée de succès : elle a conduit à la libération de Nelson Mandela et à la fin de l'apartheid. Avec verve et humour, Jean-Yves Ollivier raconte sa vie de "négociant en politique" - son autodéfinition. Il retrace sa fulgurante ascension comme trader en grain, puis en pétrole. Il évoque sans fard les conditions dans lesquelles il a choisi de commercer avec la Chine de Mao, puis avec l'Afrique du Sud sous embargo, tout en se liant d'amitié avec le président congolais Denis Sassou Nguesso et en courant après des rebelles malfamés tels que Jonas Savimbi ou Afonso Dhlakama. Fascinant par sa liberté de ton et d'action, ce témoignage révèle nombre de petits secrets qui font la grande histoire.

02/2014

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Critique littéraire

Ces belles en leur demeure

Forteresses féodales austères ou à demi-écroulées... manoirs enfouis dans la verdure... fastueuses demeures, contemporaines de la Renaissance ou des temps modernes... Les visiteurs passent, admirent, envient parfois les privilégiés ayant vécu dans ces logis romantiques ou baroques qui témoignent de l'Histoire et des histoires dont les murs ont été les témoins muets. Des Belles de toutes époques, qui ont donné une âme à ces lieux de plaisance, d'amours et d'intrigues. En historien, en conteur, Claude Mossé entraîne les lecteurs en quelques sites magiques où des femmes hors du commun ont écrit des pages de gloire, d'esprit, de politique ou de passion. En Drôme provençale, Madame de Sévigné hante les vastes pièces du château de Grignan où, chez sa fille, elle écrivait... Sur les rives de la Loire où, par groupes de trente ou quarante, les touristes parcourent les couloirs du château de Loches, le spectre de l'éblouissante Agnès Sorel retrouve celui de son bien-aimé Charles VII... À la Malmaison, près de Paris, Joséphine de Beauharnais, épouse de Bonaparte, mêla en de fastueuses réceptions intrigues politiques et protocole impérial... Dans le bocage berrichon, à Nohant, dont George Sand fit le sanctuaire romantique de toute la vie culturelle du XIXe siècle, on passe naturellement de la plume de Musset, au piano de Chopin, à la verve de Flaubert... À Saint-Jean-Cap-Ferrat, dans la villa " Santo Sospir " où pas un pan de mur n'échappa au crayon de Jean Cocteau, Francine Weisweiller accueillit dans les années de l'après-guerre, tout ce que la France des arts comptait de gens de qualité ; Francis Poulenc y retrouva Jean Marais, François Truffaut, et beaucoup d'autres... Dans leur cadre, Claude Mossé fait revivre avec humour et précision la vie de ces femmes présentes dans la mémoire collective. Un livre qui, donne l'envie de voyager dans le temps et dans l'espace. Les belles et leur demeure alimentent nos rêves.

11/2005

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Littérature française

Polyte

« Étant enfant, Polyte une fois s’était cassé un piquant d’oursin dans le doigt ; ni les cataplasmes de gingembre, ni les emplâtres de vers de terre pilés, rien n’avait pu faire sortir la fine pointe barbelée… Et pendant bien des mois, il avait connu cette sensation cuisante d’un élancement subit qui vous larde la chair, sans avertissement, sans raison… Il semble à Polyte qu’il a maintenant un piquant d’oursin dans le cœur. » Hippolyte Lavictoire dit Polyte a navigué sur toutes les mers du monde : il a connu les péniches, les chasse-marées, les goélettes, les longs courriers. Mais après trente-six ans d’aventures et de tempêtes, il ne peut résister à l’appel de la terre, sa terre : deux arpents de glèbe pierreuse, un chétif domaine, que son père et ses pères avant lui lui ont transmis et qu’il ne peut se résoudre à abandonner. Alors ce cœur farouche, asséché par la dureté d’une vie en mer, s’ancre pour la première fois : il trouve une jeune épouse, Rebecca Sansdésir, des occupations quotidiennes, et surtout il guette l’arrivée de l’enfant, l’héritier qui sauvera son maigre bien et transmettra sa mémoire. Mais l’enfant ne vient pas et l’attente de Polyte devient tourment, doute, colère. Et quand six ans plus tard survient enfin l’heureux événement, il est trop tard. La suspicion, la jalousie et le désir de vengeance se sont emparés du cœur farouche de Polyte. Il est devenu ce monstre implacable, qui broie lentement les siens et s’enferme dans le cachot de la haine qu’il crée lui-même de toutes pièces. Polyte est bien le héros de cette tragédie superbe, un héros terrible mais qui nous fascine aussi par ses chimères vaines et fragiles comme l’écume, par sa verve fine jusqu’à la rouerie, qui touche à la poésie, à la magie.

02/2011

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Critique littéraire

Persévérer dans l'être. Correspondance 1961-1963 (D'Hadrien à Zénon, III)

1961-1963, Marguerite Yourcenar approche de la soixantaine. Pour beaucoup, un âge d'interrogations, de conscience aiguë de l'âge qui vient. Rien de ce genre chez elle. Au contraire. Elle affirme une belle solidité dans l'accueil des années à venir. Le temps qui vient sonne même comme prometteur pour elle. De fait, sa vie se poursuit pareille à ce qu'elle a été depuis qu'elle a mouillé l'ancre à Bar Harbor, caractérisée par le même élan, la même force créatrice. Dans cette existence qu'elle a voulue toute consacrée à la pensée et à l'écriture, la pérennité révèle un approfondissement de l'expérience. "Vous êtes si bien faite pour "persévérer dans l'être" ", écrit-elle à Natalie Barney. Mais lectrices et lecteurs savent que ce mot de Spinoza peut aussi s'appliquer à Yourcenar elle-même. En effet, c'est en persévérant dans son être que Yourcenar, au long des jours, a réussi à tisser entre eux les fils de réflexions émanant de ses différentes recherches et études. Tout un condensé de sa vie créatrice, de sa pensée, de son expérience littéraire, de son éthique, de ses réflexions sur le mal, la cruauté en l'homme, et sur l'Histoire, se profile et nous fait entrevoir l'écrivain dans sa maison de Bar Harbor, mais aussi en voyage parfois, entourée de livres, ceux qu'elle écrit et ceux qu'elle lit, puisant à mille champs du savoir, sachant ce qu'elle cherche, non ce qu'elle va découvrir, retenant ce qu'elle veut, le transformant. Elle aussi alchimiste du verbe! Toute une expérience intellectuelle et littéraire, une expérience de vie, qu'elle communique, en répondant à des appels de lecteurs, certains eux-mêmes écrivains en herbe, en écrivant à des amis ou à d'autres qui ne le sont pas, soucieuse toujours d'un échange intellectuel permanent avec autrui.

12/2011

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Développement durable-Ecologie

No steak

Bientôt, nous ne mangerons plus de viande. Nous cesserons définitivement de tuer des êtres vivants - 60 milliards d'animaux chaque année - pour nous nourrir.D'abord parce que notre planète nous l'ordonne : en 2050 nous serons près de 10 milliards, et nos ressources en terres et en eau seront insuffisantes pour que le régime carné continue à progresser.Mais au-delà des raisons économiques et écologiques, le passage au végétarisme va faire partie d'une nouvelle phase de notre évolution. La science nous prouve en effet un peu plus chaque jour que, contrairement à ce que nous avons longtemps prétendu, les animaux que nous exploitons sont des êtres sensibles, intelligents et sociaux. Dès lors, avons-nous encore le droit de les manger ? Le développement de l'éthique animale nous oblige aujourd'hui à reconsidérer nos devoirs vis-à-vis des autres espèces.Aymeric Caron a mené l'enquête pour décrire, avec verve et humour, tous les aspects de notre étrange rapport à la viande. Pourquoi les chats et les chiens ont-ils un palace qui leur est dédié au Canada alors qu'en Chine ils peuvent finir au fond d'une casserole ? Pourquoi avons-nous choisi de manger en priorité des cochons, des poulets et des boufs ? Comment ces animaux de consommation sont-ils produits ? Pourquoi Bill Clinton, Carl Lewis et Bryan Adams ont-ils décidé d'arrêter la viande ? Les végétariens vivent-ils vraiment plus longtemps que les carnivores ? Comment peut-on remplacer les protéines animales ?Lui-même végétarien depuis plus de vingt ans, Aymeric Caron nous fait partager son expérience. Se gardant de tout prosélytisme et refusant les catéchismes de tout bord, il nous explique de manière limpide pourquoi, un jour, la viande disparaîtra.Aymeric Caron est journaliste. Il a été grand reporter, a travaillé à Canal + et Europe 1. Depuis septembre 2012, il fait partie de l'équipe d'On n'est pas couché, animée par Laurent Ruquier sur France 2.

01/2013

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Littérature française

Histoires d'amour & autres atrocités

Depuis qu'il était au chômage, les choses n'avaient fait qu'empirer à la maison. Il fallait se rendre à l'évidence, les vingt-huit mètres carrés de l'appartement HLM étaient incapables de contenir leur haine réciproque. De la chambre à la salle de bains, tout n'était que recoins malcommodes, réduits exigus où étouffait leur bien-être, angles aigus auxquels sans cesse s'affûtait un peu plus leur rancoeur. Seul le séjour pouvait passer pour une pièce à vivre, par ses dimensions en tout cas. Car pour ce qui était du quotidien, il s'apparentait plutôt à un champ de bataille où tous les coups étaient permis, les plus bas de préférence. Ursula buvait, ce qui n'était pas nouveau, mais elle buvait maintenant dans des proportions bien plus considérables que par le passé, quand ils vivaient dans leur sordide cabane, du côté des étangs. Sa pension d'invalidité passait dans l'alcool. Elle buvait de la vodka ; celle avec de l'herbe de bison dedans, qu'elle achetait avec les économies qu'elle cachait dans son immense soutien-gorge. - T'avise pas d'y fourrer tes gros doigts dégoûtants ! avait-elle dit un jour à Eugène sans qu'il eût manifesté quelque intention que ce fût. - Pas d'danger que j'aille salir mes doigts délicats sur tes gros nibards crados ! avait rétorqué Eugène et il n'avait eu le temps que de baisser la tête pour éviter la gifle monumentale qui rôdait dangereusement dans l'orbite de sa face. A travers les destins singuliers d'hommes et de femmes que tout semble séparer, ces dix-huit récits baroques et grinçants, souvent teintés d'humour et de poésie, composent à petites touches une fresque haute en couleur de ce que peut devenir la vie à deux dans ce qu'elle a de torride, terrible ou émouvant. Chaque étape de la vie amoureuse est jalonnée de moments intenses, tragiques parfois, ici mis en lumière au fil d'une narration polyphonique, chaotique, mais diaboliquement cohérente.

06/2020

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Beaux arts

Amour et érotisme

Le thème de l'amour et de l'éros traverse l'histoire de la création. qu'il s'agisse d'arts figuratifs. de littérature ou de musique. Il évolue en fonction du contexte social et historique, des styles à l'oeuvre et des artistes. suscitant toujours l'émotion, en dépit du passage des siècles. Comment expliquer autrement le scandale soulevé par une Vénus de la Renaissance, oeuvre de Lucas Cranach l'Ancien, retirée du métro londonien où elle figurait sur l'affiche d'une exposition, après avoir provoqué les plus vives protestations ? Ce " Guide des arts " offre un panorama des oeuvres à thème amoureux ou érotique. Un premier chapitre, " Gestes, symboles, objets ", est l'occasion de reconstituer, des dieux de l'amour à la caresse ou au baiser, de la danse au rapt, du miroir au voile ou à la fourrure, de l'adieu à la mort, un imaginaire érotique issu parfois des temps les plus reculés, telle la Vénus de Willendorf, qui remonte au paléolithique. Le chapitre suivant, " Les lieux de l'amour " emporte le lecteur de chambre en lit, de bain en jardin, de Concert champêtre (Titien) en Déjeuner sur l'herbe (Manet). et jusque dans la nuit, passant par le harem et le bordel pour s'achever sur l'éternité. " Affections et passions " s'attache aux protagonistes (enfants, conjoints, famille) et à divers sentiments (camaraderie, amour de la patrie, infidélité, jalousie). " L'éros " occupe évidemment une place de choix, abordant les images licencieuses, les manuels de sexualité, la prostituée, l'homosexualité, le voyeurisme, la violence. la luxure, le sadisme. sans oublier les vampires... Une quarantaine de couples célèbres viennent clore cet ouvrage, au premier rang desquels Adam et Ève. Le lecteur constatera combien, à certains moments de l'histoire, certaines images sont apparues totalement naturelles et licites, pour se montrer transgressives ou déplacées lors d'autres périodes. Deux index en annexe facilitent sa consultation.

02/2010

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Poches Littérature internation

La dispute ou Le testament de Gaston de Puyparlier

Dans le dernier récit de Javier Torneo qui débute en 1874, il importe surtout de savoir si le fameux Gazon de Puyparlier, improbable hobereau tard saisi par le démon de midi, fut ou non capable, peu d'heures avant sa mon, de Tire le testament qu'a venait de dicter à son fidèle notaire. Le reste importe peu ou bien est fonction de ce que cela peut apporter à l'éclaircissement de cette grande inconnue primordiale. De ce que le juge décidera dépend le destin ultime d'une colossale fortune. Commence ainsi une bataille juridique acharnée où chacune des parties en litige tente d'apporter de l'eau au moulin de ses intérêts, et lorsque les intéréts ne incident pas, ne coïncident pas non plus les vérités respectives. Avec une verve digne du Château de la lettre codée, Tomeo nous embarque dam un univers sans pitié ni remords où les masques tombent avec une logique et une rigueur implacables dans un jeu de massacre réjouissant à nous faire douter de lu nature humaine. Une nouvelle fois Tomeo est saisi et nous saisit par le vertige de son verbe : chicanes, arguties, preuves et contre-preuves, témoignages et contre-témoignages, correspondances douteuses, doigts crochus, effets de manches, roublardise et stratégies finaudes. Le tout baigne dans un funèbre joyeux, on y meurt sans faire de sentiment et les corbeaux s'agitent, docteurs, gouvernantes, avocat et notaires, antiquaires véreux, tous en noir, surtout les pseudo-veuves derrière leurs voiles de crêpe, si bien que n'apparaît vivant que le défunt, le fameux Gaston de Puyparlier. C'est à un Daumier à l'aragonaise qu'on pense, un faux, où lieux et gens seraient un peu brouillés, irréels, dérisoires. Parmi ces masques qu'il anime pour le plaisir des mots Javier Tomeo guide le lecteur dans un drôle d'embrouille, hors du temps, hors des normes du récit balisé. Et le lecteur est pris, rit, s'étonne. Le plaisir, cela se partage.

03/1999

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Histoire de France

Le sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, Automne 1941

Les derniers moments des " 27 de Châteaubriant " montrent un grand souci de leur mémoire et de l'image qu'ils vont laisser. Leurs dernières paroles, les mots qu'ils écrivent à leurs proches, les inscriptions gravées sur les planches des cloisons de la baraque n°6 où ils furent rassemblés dans l'attente de leur supplice, tout atteste cette volonté que leur mort " serve à quelque chose ", comme l'écrit Guy Môquet. On le sait, cet ultime message allait être entendu par un parti communiste qui n'a jamais cessé d'utiliser son martyre et celui de ses compagnons à des fins intéressées. Mais ce livre est fait pour dire l'histoire - la générosité, les illusions, le sacrifice - d'autres garçons également fusillés, et pourtant absents des commémorations. Une poignée de jeunes et d'adolescents utilisés, sacrifiés, abandonnés, rejetés, traqués, interrogés, assassinés, mais encore oubliés, effacés de l'histoire ou calomniés. Un livre qui rend leur réalité complexe à des événements occultés, triturés, dénaturés, exploités, détournés... Un livre qui entend restituer aux jeunes communistes combattants des Bataillons de la jeunesse la réalité de leur engagement avec ses difficultés, ses contradictions, ses illusions, sa générosité... Un livre qui montre que ces fusillés que le parti n'honore ni à Châteaubriant ni ailleurs ont fait ce que les 27 n'avaient pas fait. Ils ont, eux, franchi ce pas que le parti communiste, dans une curieuse gymnastique chronologique et géographique, tait ici (Nantes, Bordeaux) pour l'exalter et s'en glorifier ailleurs (Barbès) et condamner rétrospectivement " l'attentisme " des gaullistes. Oubliant qu'avant d'appeler, en mai 1942, à " verser le sang impur de l'oppresseur et de ses valets ", et avant d'écrire que " la haine est un devoir national ", L'Humanité clandestine avait tenu d'autres discours dont les occupants étaient curieusement absents et dont les cibles privilégiées étaient la ploutocratie anglo-saxonne " et ses " valets gaullistes ".

02/2004

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Critique littéraire

Histoire de la littérature belge francophone (1830-2000)

Parmi les littératures dites francophones, la littérature belge occupe une place particulière. Proches géographiquement et culturellement de la France, citoyens d'un État " jeune ", ses écrivains n'ont cessé de chercher à marquer leur différence avec Paris tout en subissant son attraction. C'est une histoire renouvelée de cette littérature (la première publiée en France) qui est proposée ici. Prenant comme point de départ la création de l'Etat belge sous le patronage des puissances européennes en 1830, l'ouvrage, plutôt que de traiter de grandes périodes ou de genres principaux, s'attache à une cinquantaine d'événements relevant tantôt de la vie littéraire au sens strict (publication d'une œuvre ou d'une revue marquante, signature d'un manifeste...), tantôt du contexte plus largement culturel, politique ou social. Autant d'événements qui permettent de comprendre à la fois l'originalité, l'évolution et les contradictions d'une littérature nationale dont l'identité et la définition ne vont pas de soi. Chaque chapitre se présente sous la forme d'un petit essai et est suivi de rapprochements avec d'autres dates et d'autres pistes de lecture. Le lecteur pourra de cette façon naviguer à sa guise dans le volume. Il peut ainsi aller du 3 février 1856 (où Félicien Rops fait paraître le premier numéro d'Uylenspiegel) à 1995 (quand Une paix royale vaut à Pierre Mertens d'être traduit en justice), en passant par 1893 (date de la mise en scène de Pelléas et Mélisande par Lugné-Poe), 1929 (la naissance de Tintin), 1931 (le lancement de la série des Maigret) ou encore 1966 (les adieux de Brel à la scène)... Au fil de ces explorations, le lecteur rencontrera des noms qui lui sont familiers, tels Maeterlinck, Verhaeren, Simenon, Michaux ou encore Hergé. Cette histoire réunit un nombre important de chercheurs, tant de la Belgique (francophone et néerlandophone) que de l'étranger, qui témoignent de la richesse des études menées aujourd'hui sur la littérature belge.

10/2003

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Poésie

Ku Tashi ! A Wassa ! - Recueil de poèmes

"Ku Tashi ! A Wassa" est un miroir, dans lequel de nombreuses gens, mieux des situations de nombreux Etat se reconnaîtront. Causticité, verve embrasée, c'est là une insurrection de conscience, qui témoigne de l'indignation inouïe, qu'éclot la tourbe de nos vécus. C'est une critique rationnelle de toutes les franges de la nation : les gouvernants, les gouvernés, l'Elite, la Jeunesse. C'est là, le théâtre chancelant entre bigarrés ressentis, nourris de récrimination : l'espérance et la déception. Cela s'illustre, par des poèmes alliant facture attifée et méticuleuse, mêmement critique aiguisée et acérée ; avec des titres à l'instar de "Complot Etatique" ; "République" , qui sont des questionnements, sur les sens de République. Outre, c'est la réprobation dans "l'Elite" , qui constitue les radicelles de nos chancres sociétaux, avec de surcroît la culpabilité de la plèbe dans "Talaka" ; ou encore plus patibulaire la sénilité déplorable de la jeunesse, comme l'illustre "La mort" . C'est aussi un sorite, des hydres apparaissant tels des goulots de strangulation, à l'émancipation naturelle de la Nation avec "Déconfiture" , "la loi Aguiara" , "Grève" ; outre le questionnement sur le devenir National avec "Déveine éducationnel" , "Régimes" . Au-delà de l'évocation des problèmes socioculturels, ayant pour soutènements la religion, nos assuétudes culturelles ; or ce n'est là qu'une fugue de nos responsabilités, en démontrent "Talibizo, Almajiri" , "Gangrène" . En plus, subsiste celle de la désagrégation de nos patrimoines naturels (Mère nature), dans "Ceinture verte" , "Les yeux mouillés du fleuve" . La subversion conscientale s'ensuit avec "Wa key ! Halte" , "Halte" , "Scandale" , "Contresens" et "Assez ! " ou toutes les violences perpétrées sous la chape étatique. En revanche, ces encres noires d'indignation ne sont guère une résignation de l'auteur, mais davantage une invite à plus d'union, de solidarité, d'amour et de civisme, dans "Union" ; "Brassage" ; "Réagis, agis, surgis" Les problèmes de notre nation, ne sont là que les corollaires de nos agissements communs. La condition sine qua non de ce dé

10/2017

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Littérature étrangère

De terre et de rêve

... Lorsqu'il est long à revenir et qu'il me manque, je m'introduis parfois en cachette dans la chambre de papa et maman, j'ouvre l'armoire où se trouvent les chemises que papa n'a pas emportées. J'entrebâille doucement la porte et je les vois suspendues, blanches, lumineuses et parfumées, sur des cintres en bois. J'approche mon visage, je ferme les yeux et j'inspire, pour que leur odeur pénètre profondément en moi. Ensuite, dans mes pensées, ces chemises se tachent du sang de tous les gens que mon papa a fait massacrer et je pleure en silence. Maman dit qu'il n'a pas pu faire autrement, parce qu'il combattait de l'autre côté, que tout simplement il n'a pas pu faire autrement... A travers mes larmes, je vois tous ces gens morts. Je ne connais pas leurs visages, je ne sais pas comment ils s'appellent, mais je les vois, là, près des chemises blanches, dans l'armoire, comme s 'ils étaient là. Je les vois s'écrouler dans l'herbe, je les vois enlacer un arbre dans le bois et glisser le long de son tronc, puis rester étendus sur ses grosses racines. Je vois leur tête transpercée par une balle tomber sur la table et une assiette rebondir et se casser par terre... Ensuite je ne pleure plus. J'ouvre les yeux et je vois que les chemises sont toujours là, blanches, lumineuses et parfumées. Je ne veux plus les regarder, je ne veux plus de cette armoire, je ne veux plus de mon père. Je veux partir ailleurs, là où personne ne me connaît. Je claque la porte de l'armoire, même si je sais que je vais y revenir et l'ouvrir pour y sentir encore les chemises de mon père quand il n'est pas là, même si c'est au prix de mes larmes et de mes souffrances, vous comprenez ?

09/2017

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Sciences historiques

La belle jeunesse du gymnase Jean-Sturm. 1538-2018

Strasbourg n'aura jamais fait les choses comme tout le monde. Devenue ville libre d'Empire en 1262, elle accueille, en 1537, un homme exceptionnel, au parcours intellectuel remarquable, Jean Sturm. Dans ses valises, il y a ses connaissances et ses projets, tout ce qu'il a vu, appris et retenu au fil des années. Un an plus tard, le Gymnase - Haute école de Strasbourg ouvre ses portes. La structure qui servira de socle à l'Université de Strasbourg, aura rapidement suscité beaucoup de jalousies et de convoitise, en France et dans toute l'Europe. Georges Livet, ancien doyen de la faculté des Lettres de Strasbourg, l'a souvent répété : "A une époque, en Europe, tout le monde voulait avoir Jean Sturm". Pas de chance, il était à Strasbourg ! Par ses qualités de pédagogue, de rhéteur et de diplomate, Jean Sturm réussit à attirer au Gymnase des élèves et des étudiants de toute l'Europe. Strasbourg devient une vitrine. Le succès de l'établissement est à l'origine de l'expansion du modèle du Gymnase à travers l'Europe, ainsi que des valeurs de l'humanisme rhénan. L'auteur, Louis Nore, nous entraîne dans un voyage passionnant qui rappelle que Strasbourg a basculé au XVIe siècle dans la Réforme, sans heurt, sans verser une seule goutte de sang, qu'elle a su ériger en valeurs fondamentales l'indépendance et la tolérance, notamment en accueillant les "? réprouvés de l'Europe ? ". C'est tout un pan de l'histoire de Strasbourg au travers de l'édification et de l'évolution du Gymnase protestant Jean-Sturm qui vous tend les mains. On croise au fil des pages de nombreux personnages qui, tous, ont marqué de leur empreinte l'histoire de la ville. La prose pleine de verve de l'auteur nous transporte dans un modèle de société où transmission des savoirs et humanisme s'entremêlent pour offrir à ses jeunes une éducation portée sur la culture de l'intelligence et le juste équilibre permettant à l'homme de libérer toutes ses potentialités.

10/2018

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Acteurs

Lettres d'excuses

Dans ces lettres d'excuse à des proches, des amis, mais aussi à des institutions, à des lieux et même à la vie, Patrick Chesnais déploie avec verve et humour toutes les variations de l'art de s'excuser. Ou pas. Un délice de sagesse, d'irrévérence et de drôlerie. L'art et la manière de (ne pas) s'excuser " J'ai eu envie d'écrire des lettres à des gens que j'aime ou que j'ai aimés. Puis ces missives sont devenues, je m'en suis rendu compte, des lettres d'excuse. On met en lumière les manquements qu'on a eus, les sorties de route, les actions bonnes et mauvaises, les exagérations, les lâchetés, les oublis, les à-peu-près, tout ce qui nous empêche d'être un homme parfait. Parce que c'est impossible. A tous ceux qu'on a blessés, qu'on a délaissés, auxquels on n'a pas fait suffisamment attention, parce que l'on a privilégié notre plaisir, notre envie, notre soi avant tout. Et puis, il n'y a pas que les gens dans la vie, il y a aussi les périodes, les institutions, les lieux... D'où des excuses à la politique, à la vie, et même au soleil... C'est vous dire que les raisons de s'excuser sont infinies. Quand on a commencé à s'excuser, on ne s'arrête plus. Mais suis-je si coupable ? C'est sûr, j'aurais pu faire mieux, mais j'ai fait ce que j'ai pu. Est-ce que ça valait la peine de s'excuser ? Est-ce que c'est une façon de ne pas chercher d'excuses que d'en chercher ? Pour finalement sortir de toutes ces histoires encore plus inexcusables ? Je ne sais pas... Mais je me suis bien marré et puis, je peux bien vous l'avouer, quand je me suis excusé dans ma vie, c'était une façon polie de dire que finalement je n'avais pas tort... A vous de voir. "

02/2023

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Livres 0-3 ans

Thomas sans paroles. La belle histoire de Thomas le menuisier

Thomas le menuisier n'est pas bavard. Comme beaucoup de ceux qui ont eu une enfance malheureuse, il s'est réfugié dans le silence... Pourtant, " Thomas sans paroles " est aimé des gens de son village, qui ignorent ce qu'il fait dans le secret de son atelier : avec l'aide de ses amis les elfes, les gnomes et les fées, il fabrique des boîtes à voeu ! Grâce à eux, et avec la complicité de tous les animaux au premier rang desquels Sidonie la cigogne, mais aussi la nuée des coccinelles, Abélar le renard, les oies Adèle, Agathe et Apolline, le chat Filou et ses amies tourterelles, Napoléon l'escargot, les hirondelles et bien d'autres encore, nombreux sont les habitants du village dont les voeux vont pouvoir se réaliser. Mais comment exaucer le voeu de Constance alors que personne ne sait comment le prince Florestan a disparu ? Le journaliste en herbe Casimir arrivera-t-il à mener son enquête sans tomber dans les griffes de la méchante sorcière Drozella ? La gentille Clotilde pourra-t-elle aider Effinelle à devenir fée ? ... Et si Napoléon n'était pas celui que l'on croit ? En comptant sur l'enthousiasme des gnomes Zatar, Topor et Nimir, sur les talents de Figolin l'elfe sauteur, et avec l'aide de ses amis les elfes du soleil, Thomas pourra-t-il faire face à la méchante sorcière pour retrouver le prince Florestan ? Corentin pourra-t-il être enfin libéré de ses cauchemars ? Grâce à leur amitié, les gnomes, les elfes et les fées sauront-ils libérer Thomas de sa timidité ? Et la magie pourra-t-elle libérer l'amour qui ne demande qu'à naître ? Cette histoire nous emmène dans un univers magique, où tout semble possible dès lors que l'on accepte d'y croire. Et quand vous l'aurez lue, vous aurez vous aussi envie de croire que " Thomas sans paroles " est bien " Thomas des Elfes " !

03/2022

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Littérature étrangère

Théâtre. Tome 1

Ce volume invite à redécouvrir Tchekhov. Son théâtre d'abord. On trouvera ici les œuvres dramatiques complètes de l'auteur de La Cerisaie, y compris donc, les divertissements en un acte qui, de la saynète au vaudeville, n'ont pas pris une ride. Leur verve parfois féroce aide à mieux comprendre pourquoi Tchekhov, contre ses admirateurs et ses metteurs en scène, soutenait que ses grandes pièces étaient comiques. Quelques pièces exceptées (données dans une traduction originale d'Anne Coldefy-Faucard), la traduction est celle de Denis Roche, le premier à avoir popularisé Tchekhov en France, le seul traducteur qui ait connu personnellement l'écrivain. C'est de même un Tchekhov " en son temps " qui est présenté, à travers ses écrits (correspondance, carnets) et des témoignages d'amis. un Tchekhov ni plus ni moins authentique qu'un autre, sans doute, mais encore plus contradictoire, donc plus vivant et plus proche. On croit connaître le " bon docteur " Tchekhov, ami des pauvres et philanthrope, le malade et le sceptique entre désespoir et rêves d'avenir. Connaît-on le Tchekhov passionné de vivre, entouré de jolies femmes, l'amateur de canulars et de cirques, le grand sportif et le grand voyageur ? Ce Tchekhov-là, qu'agacent les propos sur sa " tendresse ", sa " mélancolie "ou son " pessimisme " est un anticonformiste. Il se veut, à chaque instant, un homme libre. Il ne donne pas de leçons et ne veut pas en recevoir. Il refuse tous les embrigadements au nom du Peuple, du Progrès (auquel il croit), de l'Art et des Lumières. S'il entend travailler au bien commun, c'est parce qu'il trouve là son bonheur. Quant aux maîtres à penser, il les suspecte d'abuser de leur rente de situation médiatique, qu'ils s'appellent Tolstoï ou Diogène. Sa liberté à lui, c'est de vivre et penser totalement l'égalité naturelle entre tous les hommes. Tsiolkovski, le génial précurseur de la cosmonautique russe, avait un mot favori : " Je veux être un Tchekhov en science. "

05/1996

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La France

J'explore la France - Mon premier guide de voyage

J'explore la France - Mon premier guide de voyage invite les enfants de 7 à 11 ans à découvrir ce pays, son histoire, sa culture et ses régions à travers une foule d'activités. Unique en son genre, ce guide de voyage tout en couleurs s'adresse aux enfants de 7 à 11 ans ! Il permettra à tous les jeunes voyageurs de bien profiter de leur séjour à Paris, dans la campagne française, en montagne ou à la mer en les incitant à demeurer attentifs à tout ce qui les entoure. A la fois amusant et instructif, ce livre les occupera pendant les déplacements tout en attirant leur attention sur une foule de sujets, de la géographie à l'histoire en passant par les particularités linguistiques, l'architecture, les produits régionaux et les fêtes et festivals. Tout au long de J'explore la France - Mon premier guide de voyage, le sympathique personnage Edgar et son amie la libellule Julie accompagnent les petits curieux dans leur découverte des régions de la France et de leurs musées, monuments et autres attraits. Ils les convient à s'intéresser à la riche histoire du pays en leur présentant sites préhistoriques, vestiges romains, cités médiévales et châteaux opulents, ainsi qu'aux merveilles de la nature, depuis les calanques des environs de Marseille jusqu'aux diverses chaînes de montagnes, sans oublier les grands parcs nationaux et les réserves naturelles. Toujours ludique, le guide aborde une variété de thèmes actuels qui interpellent les jeunes lecteurs, comme l'écologie et l'agrotourisme. Il les initie également à la spéléologie et à l'oeuvre de grands artistes en plus de leur présenter un survol des territoires français d'outre-mer. Edgar et Julie encouragent enfin les voyageurs en herbe à vivre des vacances actives en s'adonnant à la randonnée pédestre, au vélo, à l'accrobranche, au canyoning, à la luge, au ski, à l'escalade et à de nombreuses activités nautiques.

05/2022

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Littérature française

Nouveaux contes à Ninon

Contes à Ninon ont été écrits par Emile Zola dans sa jeunesse, dès 1859 l'auteur est alors âgé d'une vingtaine d'années lorsqu'il commence à écrire les contes qui formeront plus tardivement le recueil intitulé Contes à Ninon. Si Zola a choisi d'avoir recours au genre bref que constitue le conte, c'est dans le dessein d'en faciliter la publication. En effet, ses contes ont d'abord été publiés dans une revue, avant d'être publiés en tant que véritable recueil en 1864. Les Contes à Ninon ont été suivis d'un second recueil, intitulé Nouveaux Contes à Ninon, qui constitue d'après l'auteur une suite à ce premier recueil, et qui fut publié en 1874. Si les liens entre les deux recueils sont à peine perceptibles, c'est parce que Zola a uniquement décidé de réutiliser le personnage de Ninon, et de le replacer au centre de ce second recueil. En effet, les contes et le style d'écriture de ce second recueil ont très peu de choses en commun avec le premier. Contes à Ninon (1864) : un premier recueil "de jeunesse"Un peu avant la période de publication de ce recueil, Emile Zola a échoué au Baccalauréat et travaille dans une libraire, celle de Louis Hachette, en tant que commis depuis 1862. De ce fait, cela lui laisse le temps de s'adonner à certaines de ses passions, dont celle de l'écriture. Les Contes à Ninon constituent un témoignage de la jeunesse de l'auteur. En effet, ces contes renvoient au rêve, au merveilleux, au fantastique ils prennent vie dans les prémisses mêmes d'une imagination pure et débordante, qui est celle d'un jeune auteur encore novice dans ce domaine, et qui possède de ce fait la verve d'un jeune écrivain. Les personnages mis en scène dans les contes sont également pour la plupart très jeunes en effet, ils représentent la force de la jeunesse.

05/2021

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Histoire du sport

"Mon slip était trop petit"

Un superbe éloge de la mauvaise foi dans le sport. C'est une évidence, les perdants sont plus nombreux que les gagnants. En football, un seul champion du monde pour 31 battus, une seule gagnante à Roland-Garros ou Wimbledon pour 127 malheureuses. Au coeur de cette masse sportive à la mine défaite, on distingue deux catégories : celle des vaincus qui reconnaissent avec humilité la supériorité de l'adversaire. Et l'autre, celle des mauvais perdants, qui brandit le déni comme un étendard et la mauvaise foi comme un bouclier. Car le mauvais perdant ne s'avoue jamais battu ! Devant l'évidence et la sanction du résultat, il refuse de renoncer à sa certitude d'être le meilleur. L'esprit chagrin, le corps brûlant de déception et, il faut bien le dire, la raison en berne, le mauvais perdant balance parfois tout et n'importe quoi. Au mieux de sa (mé)forme, il nous emmène sur un drôle de terrain : s'il a échoué, juré craché, il n'est pas responsable. C'est le cheval, trop court sur pattes pour ses jambes trop longues ; c'est le ramasseur de balle, trop lent ; la nourriture empoisonnée, la pluie qui tombe, le vent qui souffle, l'herbe trop haute ou le gazon trop sec ; c'est le ballon, trop bondissant ; c'est la génétique qui l'a fait trop chétif ; c'est les fantômes qui hantent les chambres d'hôtel, les grenouilles qui font du bruit ; les chaussettes trop rêches, un slip trop petit... La mauvaise foi est internationale, elle touche les vedettes (Antoine Griezmann, José Mourinho, Renaud Lavillenie, Deontay Wilder...), et concerne tous les sports, du football au cricket, en passant par le tennis, la boxe, le billard ou le lancer de fléchettes. Une fois n'est pas coutume, saluons donc les laissés-pour-compte de la gloire, les cocus de la compétition, les battus d'un souffle ou les vaincus à plate couture, les malchanceux et les mal en point.

10/2022

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Littérature française

Les valseuses

Au printemps 1972, il y a cinquante ans pile, Bertrand Blier publiait un premier roman qui allait faire parler de lui : Les Valseuses. Aujourd'hui ce livre culte est réédité chez Seghers. 1972, Bertrand Blier a trente-trois ans quand il écrit Les Valseuses. A cette époque, il a deux films à son actif, le documentaire Hitler connaît pas (1963) et Si j'étais espion (1967), dans lequel il dirige son père, Bernard. Il n'a pas encore connu de succès. Ces Valseuses vont tout changer. Plusieurs éditeurs sont séduits par le manuscrit, parmi eux, Jérôme Lindon, mais il juge que l'écriture n'est pas " Minuit " et envoie Blier du côté de chez Robert Laffont. Dès sa parution, le livre se place en tête des meilleures ventes. Entre le conte de fée pour jeune auteur et l'orage médiatique. Le premier intéressé est stupéfait. Mais son père commente : " Mon fils est génial ". Ca ne s'arrêtera pas là. Bertrand Blier avait senti en écrivant les premières pages de son roman qu'il y avait aussi un film à faire. Le triomphe en librairie en rendra la production évidente. La suite tout le monde la connaît. Incarné par Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou dans leurs premiers rôles importants (et aussi par Jeanne Moreau, Brigitte Fossey et Isabelle Huppert, dans des rôles secondaires), douché par la critique dans un premier temps, controversé pour cause de provocation, crudité et nudité, le film fait 6 millions d'entrée et lance la carrière de tous ces jeunes gens. Les Valseuses raconte l'histoire de deux copains, deux petits délinquants, Jean-Claude et Pierrot, sur la route, à travers la France. Objectif principal : échapper à la prison. Objectifs secondaires : conduire des voitures et rencontrer des filles. Ils entraînent Marie-Ange, une shampouineuse, dans leur cavale. Ecrit dans une langue qui doit beaucoup à Céline, avec une verve irrésistible, Les Valseuses a pu choquer en son temps, il exprimait surtout et continue d'exprimer un goût insatiable pour la liberté.

05/2022

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Littérature française

Bleu Ballerine

Un roman puissant et surprenant. Un huis-clos exceptionnel. " A l'heure de mourir, que m'est-il arrivé ? Où en suis-je restée ? Le pas assuré, vous avancez vers moi. Une affaire importante occupe votre esprit, votre regard incertain erre dans l'herbe. S'agit-il de moi ? Ne m'oubliez pas, je vous attends. (...) A moins que... Ma vue se trouble... A moins que vous ne marchiez ainsi éternellement dans mon paysage ? S'il vous plaît, pensez simplement à me dire l'heure de notre rencontre, oui... à quelle heure comptez-vous me revenir ? " Perle à 103 ans et formule un dernier désir, une ultime faveur : revoir Meng, son premier amour et mourir. Elle entame une correspondance à sens unique. A ses côtés, il y a Madeleine, vingt ans, d'origine malienne, peu instruite, qui l'assiste. S'entremêlent deux féminités, deux générations, deux cultures, deux langages, deux religions, deux danses, deux mouvements... Pour Perle, c'est impératif, il faut écrire la dernière lettre, danser la dernière valse. Ecrire, c'est aimer ; aimer, c'est danser. Dépassée par le monde moderne, Perl souhaite sa mort et la craint tout autant. Madeleine finit par aimer Perle dont elle redoute la mort, et son avenir au-delà d'elle. A l'approche de sa mort, Madeleine rec ? oit une merveilleuse lec ? on à laquelle elle résiste puis accepte de se donner : lec ? on d'amour, de littérature, de danse et de sexualité. L'agonie de Perle permet le miracle : l'énergie de l'amour transmis. Quelle est la langue intime de l'amour ? Qu'est-ce qu'être une femme aimée, qui désire et est désirée ? Qui le sait ? Perle au bord de la mort, décharnée ? Madeleine, jeune femme perdue et abîmée ? Au travers de Perle se raconte en filigrane, dans un style où forme et fond s'imbriquent en une danse prodigieuse, une confidence universelle sur le féminin.

05/2023

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Autres philosophes

Thoreau, yogi des bois

En 1844, un jeune diplômé d'Harvard de 28 ans décide de se retirer deux ans dans les bois, au bord d'un étang nommé " Walden ", au coeur du Massachussetts, avec dans ses bagages Homère et la "Bhagavad Gita". Il construit une cabane, arpente, hume, contemple, médite, plonge corps et âme dans la vie " sauvage ", goûte à une existence sobre mais emplie de joie, à l'écart de la société, des mondanités, de l'urbanisation et de l'industrialisation galopantes. Ce jeune disciple et ami de Ralph Waldo Emerson, yogi en herbe, précurseur de la cause écologique et de la désobéissance civile, s'appelle Henry David Thoreau. Vivant au rythme et à l'écoute de la forêt, il ne fait bientôt plus qu'un avec la trame vibrante de la Nature, avec le Yoga, qui signifie union, résonnance avec la Vie universelle dans tous ses aspects. Sentinelle lucide d'un monde en pleine mutation, Thoreau a d'abord marqué les esprits de Gandhi, Romain Rolland, Jean Giono, Léon Tolstoï, Ernest Hemingway, Jim Harrisson, Kenneth White, Martin Luther King, Nelson Mandela, l'architecte Franck Lloyd Wright ou encore les naturalistes John Burroughs et John Muir avant de devenir, un siècle et demi plus tard, l'icône des écologistes, des zadistes, des végétariens et autres défenseurs du vivant tels que Vandana Shiva ou le groupe Extinction Rebellion. On connaît le Thoreau philosophe des bois, mais que sait-on du Thoreau yogi des bois ? En quoi la philosophie de Thoreau nous permet de penser ensemble et donc de relier le vivant dont nous faisons partie au yoga et à la méditation ? En quoi Thoreau nous permet d'expérimenter et de penser un nouveau rapport au monde et à soi ? Et si Thoreau était un précurseur de l'écospiritualité ? Grâce aux magnifiques illustrations originales d'Emilie Poggi et à la langue poétique et percutante de Colette Poggi, nous sommes transportés du côté de Walden, entre promenade philosophique et méditation sauvage, et les influences de la philosophie indienne.

11/2023

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Critique littéraire

Boris Pasternak

Pasternak est, avec Mandelstam, Tsvétaïéva et Akhmatova, l'un des « quatre grands poètes » que nous aura donnés le vingtième siècle russe. C'est aussi l'auteur du mondialement célèbre Docteur Jivago, dont la parution, en Italie, lui a valu d'être banni de l'Union des écrivains et de devoir refuser, en 1958, le prix Nobel de Littérature. Son recueil inaugural, Ma sœur la vie, à l’été 1917, invente une poétique de l’instant, où des « millions de révolutions » intimes font signe à l’histoire. L’époque, que domine bientôt le « démon du temps » Staline, fait de Pasternak, malgré lui, un poète épique. S’il a pensé un instant dire oui au monde soviétique, c’est pour le refuser avec une force accrue dans un vaste roman qui proclame, sous un ciel de guerres et d’insurrections, la prééminence de l’amour et de la poésie sur toute politique. La tragédie collective et celle de l’écrivain – amours passionnées, souffrances familiales, arrestations de proches, morts et séparations, sourd combat avec l’officialité, esquives ou actes de courage – se racontent ensemble, faisant de la vie même de Pasternak, amère et heureuse à la fois, la chronique d’un siècle cruel. Journaliste et très bon investigateur, mais aussi poète et romancier, Dmitri Bykov a utilisé, pour élaborer ce livre, la plupart des sources aujourd’hui disponibles. Son admiration pour Pasternak, la connaissance minutieuse qu’il a du personnage, son impartialité, sa verve font de cette immense enquête un ouvrage qui ranime et rénove tout ce que l’on savait du poète – le contexte littéraire, familial, culturel et politique – et qui invite, au fil des pages, à une relecture active de son œuvre.Personnage marquant de la scène littéraire russe, Dmitri Bykov (né en 1967) est romancier, poète, mais aussi présentateur de télévision et journaliste. Il est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes et de nouvelles, ainsi que de cinq romans, dont la Justification, publié aux éditions Denoël en 2002.Traduit du russe et annoté par Hélène Henry

10/2011

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Littérature française (poches)

L'autre rive

" En quête de ses véritables origines, Benoît fut élevé par une mère adoptive aussi affectueuse que crasseuse, ancienne faiseuse d'anges devenue taxidermiste. [D'Ecorcheville,] cette cité des ténèbres nichée au bord du Styx, Georges-Olivier Châteaureynaud énumère les particularismes avec une délectation hypnotique. "Le régime n'avait rien d'une dictature. Une séducture, ou plutôt une enjôlure", précise-t-il, humant jusqu'à l'ivresse les recoins d'une ville hors du temps, où "les ragots couraient à la surface des jours avec une désarmante facilité, comme le feu dans l'herbe sèche." Bombes propulsant le récit à une vitesse frénétique, ses phrases fascinent par leur mélange de cynisme et de candeur, de lucidité ricanante et de crédulité enfantine. Ersatz flamboyant de Prague et de Bagdad, de Londres et du Caire, Ecorcheville est régie par un "principe d'incertitude" doublé d'une vérité imparable : "S'il existe une chose digne d'être sue, cette chose est forcément cachée." Peuplée d'êtres aussi excentriques que leurs noms (Superbe et Aimé Proquinquor, Alcyon et Bételgeuse, Onagre, Cambouis ou Fille-de-Personne), c'est l'antichambre cotonneuse de l'au-delà. Quiconque se lève à l'aube et se tapit sur les berges du fleuve peut voir les défunts s'embarquer vers leur dernière demeure. Si la mort est omniprésente dans ce livre trépidant et guilleret, elle prend les formes les plus inattendues (églises abandonnées comme des squelettes, machines à suicides mitraillant les volontaires pour 10 euros, pluies de mouches crevées criblant les murs), et reste une fatalité distrayante. D'une grande malice, Georges-Olivier Châteaureynaud chatouille les questions métaphysiques pour écouter le rire qui en sourd. Un peu comme l'incroyable personnage de Faunet, un satyre qui met ses pieds de bouc dans le plat et bouscule toutes les âmes d'Ecorcheville sur son passage. Y aura-t-il quelqu'un pour offrir ce livre à Jean-Pierre Jeunet ou à Tim Burton ? " Marine Landrot, Télérama. Cont

10/2017

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Littérature Italienne

Jeudi, le jour du barbier

De la déchéance à la renaissance, le récit de l'acteur italien Stefano Dionisi transforme son séjour mouvementé au sein des établissements psychiatriques italiens en une création littéraire d'une sincérité désarmante, empreinte de lucidité, d'empathie et de finesse d'esprit. En proie à une violente crise psychotique, un acteur célèbre abandonne un tournage à gros budget pour fuir à travers champs dans la nuit de l'Estrémadure espagnole. On le retrouve à l'aube dans un hameau abandonné, perché sur le toit d'une maison. Ainsi débute l'odyssée de Stefano Dionisi dans l'enfer de la folie. Jeune, beau, intelligent, aime? de tous et de toutes, l'étoile montante du cinéma italien se retrouve, du jour au lendemain, enfermé de force dans un établissement psychiatrique. D'un internement à un autre, l'auteur passe ses journées à bavarder avec ses compagnons d'infortune, à les observer, à les écouter. Avec, comme seules distractions, les cigarettes fumées sans discontinuer, le passage du barbier le jeudi et les visites quotidiennes de sa mère. Jamais de son père. De temps a autre, Dionisi tente un retour vers la vie professionnelle pour reintégrer le milieu, oh combien cruel, du cinéma. Dans le rôle du personnel soignant : le Prof, avec son maudit sourire, ses assistants Dévoreur et Talon Aiguille. Dans le rôle des patients, outre Stefano : le Furieux, et sa puce dans le cerveau ; Jean le Baptiste, qui fixe le plafond ou lit les Evangiles ; le Comte, un aristocrate dragueur, violent et alcoolique ; le Pilote, torturé par les victimes civiles de ses raids nocturnes en Irak ; le Taulard, enfin, un trafiquant de drogue qui a réussi à échapper à la prison. Autant de protagonistes hauts en couleur et profondement humains, soigne?s par psychotropes, psychothe?rapie, e?lectrochocs et thérapie de groupe. Sans oublier Tchouf tchouf, fige? jour apre?s jour devant une fene?tre herme?tiquement close dans l'attente anxieuse "d'un train qui est toujours en retard".

04/2022

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Essais généraux

Liaisons pastorales. Coévolutions, ruptures, résistances

Les êtres humains, les animaux domestiques et les écosystèmes ont tissé, au fil des millénaires, des relations étroites instituant des modes de " co-évolution ". Le pastoralisme et ses " empreintes paysagères " en est un exemple caractéristique. Ces processus évolutifs ont permis l'émergence de populations d'animaux " adaptées " à leur territoire, identifiées par leurs pasteurs comme telles et liées aux pratiques d'élevage et de savoir-faire écologiques qui ont présidé à leur formation. Aujourd'hui, l'industrialisation et la financiarisation des productions animales ou encore le développement des sciences génétiques, amènent cette évolution naturelle à progressivement s'effacer devant l'imposition de modèles toujours plus simplificateurs. Conséquence : nous assistons à la déconnection/destruction de chaque acteur, humain et non humain, et du processus pastoral. Irréversible ? Ressources génétiques, services écosystémiques, biodiversité domestique, spécisme, tels sont les néologismes qui témoignent de l'emballement lexical des études sur les animaux légitimant une triple déconnexion des bêtes, des sociétés humaines et des milieux. Cet ouvrage qui croise les sciences exactes et les sciences humaines, vise à éclairer la complexité, la diversité et la singularité des liens qui se sont tissés dans le temps long entre animaux domestiques et paysages au sein d'innombrables collectifs : les liaisons pastorales. En prenant acte de la destruction contemporaine de ces relations les auteurs mènent l'enquête pour en analyser les causes : les modernisations agricoles sont arrivées à un point où des herbivores ne broutent plus aucune herbe, où les savoir-faire des éleveurs ont été disqualifiés au profit d'une industrie numérisée prétendant prédire le potentiel génétique des bêtes avant même leur naissance, etc.. Pour faire face aux défis écologiques, ces innovations techniques apparaissent pourtant de peu de secours. La connaissance fine des mécanismes co-évolutifs qui ont permis de vivre si longtemps avec les animaux n'en est que plus urgente. Ce livre pose les jalons d'une réinvention possible des liaisons pastorales.

11/2023

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Ordres et vie monastique

La voie de la miséricorde

"Elle avait mis du temps à le comprendre, et à l'admettre ; pour dire la vérité, elle n'en avait pas été contente tous les jours, il lui était arrivé de renâcler. Elle avait avancé néanmoins, sans épargner ses forces ni compter ses peines, guidée par l'amour qu'elle portait au Christ, et la certitude, dont aucune épreuve n'avait jamais triomphé, qu'elle pourrait toujours s'appuyer sur lui, qu'il ne la laisserait manquer de rien, quoi qu'il arrivât. Elle ne s'était pas trompée, et il ne l'avait pas trompée. Elle savait aussi, avec une clarté aveuglante, que son oeuvre représentait beaucoup plus qu'un refuge accordé à des femmes en détresse qui avaient rarement choisi la voie du vice et du péché sur laquelle elles s'étaient engagées. Thérèse n'avait pas travaillé à rendre de bonnes citoyennes à la société civile, comme l'assurait M. de Hercé autrefois, elle avait oeuvré à peupler le royaume des Cieux. Et c'était autrement important". Thérèse Agathe Rondeau naît le 6 octobre 1793 à Laval en Mayenne. Jeune repasseuse lavalloise, elle aspire à vingt ans à consacrer toute sa vie à Dieu. Sous l'inspiration de son père spirituel, en 1818, elle vient au secours de celles qu'on appelle "les filles perdues" , objets de mépris social, et abandonnées à leur misère et leur solitude. Son objectif sera humain et spirituel : leur rendre leur dignité et leur honneur d'enfant de Dieu. Son oeuvre, Notre-Dame de la Miséricorde, soutiendra des centaines de jeunes filles. Elle sera aussi le berceau d'une autre vocation : sainte Faustine, religieuse polonaise, à l'origine d'une dévotion à la Divine Miséricorde. D'une plume toujours élégante et précise, Anne Bernet nous plonge avec éblouissement dans l'épopée historique d'une belle âme de France au début du XIXe siècle. Anne Bernet est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages historiques traduits en une douzaine de langues, et spécialiste de l'histoire de l'Eglise.

11/2023

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 807, mars 2024 : Où va l'Argentine ?

Où va l'Argentine ? Alors que son avenir politique est incertain, la production cinéma prolifique de ce pays étonne, et passe par l'invention de méthodes de travail alternatives. Deux films très différents mais aussi voyageurs et fantasques l'un que l'autre, Eureka de Lisandro Alonso et Los delicuentes de Rodrigo Moreno sortent sur les écrans ce mois-ci : les Cahiers rencontrent leurs réalisateurs ainsi que le bouillonnant collectif El Pampero Cine, s'entretiennent avec plusieurs cinéastes et figures clefs de la culture cinéphile argentine, et proposent un petit dictionnaire de 21 cinéastes qui comptent pour ce siècle. Dans un numéro décidément cosmopolite, le cahier critique met à l'honneur le mélodrame posthume de Terence Davies, Les Carnets de Siegfried, ainsi que l'épopée du cinéma indépendant du nouveau-venu Sean Price Williams The Sweet East ou encore le Guinéen Nome, aux côtés d'une veine documentaire française en verve avec Karim Dridi, Nicolas Philibert et le premier film de l'écrivaine Christine Angot. L'exploration des liens entre féminisme et cinéma esquissés dans le numéro de février se prolonge avec une conversation entre Marcos Uzal et Alice Leroy autour de l'incidence de #MeToo et de la mise en cause de la "politique des auteurs" qu'ont forgée les critiques des Cahiers des années 1950, mais aussi avec les portraits de deux Allemandes inventives mises à l'honneur en festival, Claudia von Alemann et Monika Treut, ainsi que la revisitation, DVD et livre à l'appui, du dispositif scopique du Voyeur de Michael Powell. En contrepoint de toute l'actualité cinématographique, ressorties et séries comprises, ce numéro offre une plongée revigorante dans l'oeuvre encore trop peu connue de l'auteur d'Au bord de la mer bleue (1936), Boris Barnet, qui, écrit Marcos Uzal, "a traversé quarante-cinq ans de l'histoire soviétique sans se départir d'une allégresse vitale qui l'écarta des mouvements sérieux et majeurs sur lesquels s'écrivent les histoires officielles" .

03/2024

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Autres encyclopédies (3 à 6 an

Le Camping

Et si on partait camper ? Camping au bord de la mer, à la montagne ou à la campagne, sous la tente, en camping-car, en caravane ou en mobile home... Tous les campeurs en herbe se retrouveront dans ce titre ! Pour découvrir comment monter sa tente, comment s'organise la vie au camping, quels activités et jeux sont proposés, et découvrir qu'il existe, aussi, du camping en roulotte, yourte, tipi ou cabane perchée. "Mes p'tits docs", la collection de documentaires qui se racontent comme des histoires et accompagnent les enfants dans leur découverte du monde. Un "P'tit doc" pour découvrir la vie et l'organisation au camping 32 pages pour suivre une famille partie camper l'été et apprendre avec elle les us et coutumes de la vie au camping. Il existe des milliers de terrains prêts à accueillir les vacanciers toute l'année. En été, ils affichent souvent complet, mieux vaut avoir réservé. Arrivé à destination, on passe d'abord à l'accueil pour avoir le plan du camping, le numéro de sa parcelle et s'informer sur les services et animations proposés. Puis on plante sa tente ou on s'installe dans un mobile home. Rapidement, on fait connaissance avec ses nouveaux voisins : au camping on se fait vite des amis. Côté activités, il y en a vraiment pour tous les goûts : piscine, ping-pong, mini-golf, aire de jeux, terrain de pétanque... Et, si on veut, on n'a même pas besoin de sortir pour boire un verre, manger ou faire ses courses : buvette, restaurant et supérette sont aussi sur place. Le camping, c'est comme un village miniature. Pour s'informer avant un premier séjour en camping Chaque année, les campings français enregistrent des records d'affluence, avec des vacanciers qui plébiscitent de plus en plus des vacances estivales de proximité. Un ouvrage parfait pour tout savoir du thème - camper - et du lieu - le camping -, et informer tous les enfants qui vont camper pour la première fois et qui veulent se renseigner avant de partir.

06/2023