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Alice Guy

Extraits

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Littérature française

La Geste des Jartés. Chanson

"Une PME en difficulté, des salariés qui s'angoissent pour leur avenir, un nouveau P-DG qui arrive, un groupe acharné à rétablir des profits : pour mettre en scène cette réalité sociale tragique et banale, et faire entendre les voix de tous ses acteurs, des plus hauts placés aux "gens sans importance" qui en sont les victimes, j'ai choisi la chanson de geste la plus ancienne forme narrative de notre langue. Elle s'est imposée par sa souplesse et par la liberté qu'elle me donnait de me déplacer à travers toutes les couches du français des plus archaïques aux plus modernes, des chants de trouvères aux slams. Si j'ai choisi l'édition comme univers, ce n'est ni politique ni hasard ; c'est parce que j'ai voulu suivre à ma façon, humblement, le précepte tchekhovien de ne pas parler de ce que je ne connaissais pas ; ainsi souvenirs et rencontres se sont-ils transformés, et les voix se sont-elles mises à résonner, chacune avec sa misère, son rêve, sa peur, son espoir. Au cours de l'écriture, j'ai vu y passer les ombres de beaux ancêtres, certains anonymes, et Turoldus aussi, qui chanta Roland, Durandal, Olivier et les preux celles de Rabelais et de La Fontaine, qui m'a prêté l'un de ses deux pigeons, bien mal en point, et suggéré avec malice l'intrusion d'un hamster. Dans cette geste, il est question de sujets sérieux ; licenciements, harcèlement sexuel et le champ de la bataille annoncée (ce qu'on appelait la rencontre des hommes dans le fracas des armes et le jaillissement vermeil du sang) est un comité d'entreprise. L'excès y passe, le grotesque, le pathétique ; j'en garde avec les rires le goût âcre des larmes".

10/2013

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Littérature étrangère

Troubadours galégo-portugais. Une anthologie

De la fin du IXe siècle à celle du XIVe , à travers toute l'Europe, plus de dix générations de poètes, musiciens, chanteurs, hommes et femmes des cours ou pauvres jongleurs, vont écrire l'histoire des troubadours et fonder la poésie moderne. Avec, dans chaque contrée, des richesses particulières et des découvertes. Un accent, une langue à l'épreuve du jeu et du métier. Les troubadours galégo-portugais occupent une place de choix dans ce vaste concert. Ils sont rois ou grands capitaines, soldats, hobereaux ruinés, bourgeois enrichis ou petites gens, navigateurs promis à l'aventure, combattants de la Reconquête contre les Maures... Ils viennent du nord du Portugal actuel et de la Galice où une même langue se pratique. Ils viennent de Castille et du Leon, comme le roi Alphonse X qui dicte ses lois en castillan et ses poèmes, dont les " Chants pour sainte Marie ", monument de la poésie sacrée, en galégo-portugais. Ils viennent d'Aragon et de plus loin. Des troubadours provençaux écrivent dans cette langue, et même un Gênois... Avec eux, de la fin du XIIe siècle au milieu du XIVe, le chant courtois se poursuit, cependant qu'ils créent, avec les " Chants d'ami ", une autre façon d'aborder la " folie du cœur et avec le " parallélisme ", une technique singulière pour la dire. Les troubadours galégo-portugais développent également, à leur manière vigoureuse, agressive et drôle, les " Chants de médisance et de raillerie ", poèmes d'interventions où l'âpreté, la rudesse, le disputent à la crudité des thèmes et du langage. On trouvera ici quatre-vingt-douze chants d'ami par trente-huit troubadours ; cinquante-trois chants de médisance et de raillerie par trente-quatre troubadours ; trente-huit chants d'amour par vingt-deux troubadours. Soixante-dix troubadours sont présents.

10/1987

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Bilingues

Chroniques madrilènes. Circulaire 07 - Périphéries ; L'Embouteillage du siècle ; Savonnettes Dos de Mayo, Edition bilingue français-espagnol

1. El atasco del siglo / L'embouteillage du siècle, Isaac Rosa Madrid - et surtout la M30, son périphérique - est connue pour ses embouteillages quotidiens. Les médias annoncent régulièrement une naissance survenue dans un taxi ou une voiture coincée dans ces fameux embouteillages. L'auteur imagine dans ce texte le blocage total et inextricable de la ville et ses conséquences sur les habitants. 2. Jaboncillos Dos de Mayo / Savons Dos de Mayo, Marta Sanz La nouvelle se déroule dans le quartier de Malasana, autour de la place principale Dos de Mayo, épicentre de la gentrification madrilène. Ce quartier, qui était il y a encore une dizaine d'années habité par des immigrés, des prostituées et des dealers, est devenu l'un des endroits les plus branchés de la ville. Les bars mal famés sont devenus des magasins de cupcakes ou des boutiques de savons artisanaux écologiques qui font le bonheur des jeunes Madrilènes aisés et des touristes. Mais cette transformation n'a pas eu que des effets positifs. C'est ce que révèle, avec malice, ce texte de Marta Sanz, à travers l'histoire du meurtre d'un propriétaire hipster d'une boutique de savons artisanaux, perpétré par un cocasse trio de commerçants " traditionnels " du quartier. 3. Extraits de Circular 07. Las afueras, Vicente Luis Mora " Circular " est le nom d'une ligne de métro madrilène qui encercle le centre de la capitale. Les extraits ont été choisis par l'auteur lui-même à partir de la thématique proposée. Il s'agit de 19 fragments qui portent tous le nom d'une rue de Madrid et qui sont autant de micro-récits évoquant de près ou de loin la vie dans la capitale.

09/2021

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Magnétisme

Mon âme cherche sa guérison. Manuel pratique d'autoguérison pour élever son taux vibratoire

Un manuel pratique d'autoguérison pour découvrir comment retrouver le chemin de sa divinité, d'alléger de ses blessures pour élever sa fréquence vibratoire, accéder à son plein pouvoir, accueillir pleinement la lumière et vivre dans cet espace de tous les miracles... " Born to be alive ", titre la chanson... Et si vous étiez né pour être vivant ? Avant même votre naissance, vous portiez en vous le désir ardent de réparer, de guérir, d'aimer, car la joie est votre essence divine. C'est la raison de votre venue sur Terre. Imaginez un jeu qui permet au joueur ? votre âme ? de gagner des points selon que vous ? le petit personnage ? parveniez à remporter des défis (abandon, accident, maltraitance, handicap, agression...). Dans ce jeu, tout est affaire d'expériences et de leçons pour gagner en sagesse et en niveaux d'évolution. Bien que ce soit le petit bonhomme qui joue la partie, c'est bel et bien le joueur ? votre partie divine ? qui tient la manette, vous guide et vous protège autant qu'il le peut pour vous mener à la guérison. Ainsi, plus vous êtes dans la " matière ", avec des fréquences basses, plus vous subissez le jeu et prolongez la souffrance du petit bonhomme ? état de victime. A l'inverse, plus vous évoluez et vous rappelez que vous êtes aussi le joueur, plus vos pouvoirs deviennent infinis. Dans cet ouvrage, vous découvrirez comment retrouver le chemin vers votre " divinité ", comment vous alléger de vos blessures pour élever votre fréquence vibratoire et accéder à votre plein pouvoir, pour accueillir pleinement la lumière et vivre dans cet espace de tous les miracles... Voici venu le temps de reprendre les manettes de votre vie... A vous de jouer !

10/2021

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Techniques photo

Fisheye HS N°11 : Women in Motion Kering - Sabine Weiss - Novembre 2022

On croyait connaître Sabine Weiss, bercé·e·s par ses images d'enfants et de marginaux glanées au gré de ses voyages, autant de personnes photographiées avec tendresse et empathie. On l'a trop vite cataloguée dans la photographie humaniste, une case étriquée au regard d'un parcours qui mérite un élargissement de la perspective. Une ouverture et une mise en lumière qui ont notamment été permises par l'attribution du prix Women In Motion en 2020, et la superbe exposition Sabine Weiss, une vie de photographe organisée par les Rencontres d'Arles l'année suivante. Dans cette rétrospective orchestrée par Virginie Chardin, la photographe de 96 ans a pu montrer au public l'étendue de ses talents avec ses photos de reportage, d'illustration, de mode, de publicité, ses portraits d'artistes ou encore son travail personnel. Les nombreux témoignages rassemblés dans les 100 pages de ce hors-série qui lui rend hommage, tout juste un an après sa disparition, mettent en lumière la diversité des qualités de Sabine Weiss. Son empathie pour les personnes qu'elle photographiait, sa curiosité constante, son ouverture d'esprit, sa tendresse, mais aussi son humour, son irrévérence et sa malice qu'on devinait dans ses images comme dans son regard. Ce numéro s'inscrit dans la collection de hors-séries dédiés aux autres lauréates du prix Women In Motion décerné par Kering en partenariat avec les Rencontres d'Arles, qui a également récompensé Susan Meiselas en 2019, Liz Johnson Artur en 2021 et Babette Mangolte en 2022, et qui continue de mettre en lumière des parcours de grandes femmes photographes. La réécriture de l'histoire de la photographie à l'aune de ses autrices trop souvent oubliées n'en est qu'à ses prémices.

11/2022

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Alsacien

Perspectives pour le bilinguisme en Alsace. De la confrontation à la coexistence des langues, Edition bilingue français-allemand

Le patrimoine linguistique et partant culturel alsacien a e?te? laisse? en jache?re depuis bien des de?cennies par les Alsaciens eux-me?mes en raison notamment d'une crise identitaire aux origines diverses. Aussi, partant du principe que les identite?s collectives sont construites par les collectivite?s et que les langues sont choisies par elles en fonction de l'identite? qu'elles veulent se donner, il y aurait en premier lieu, si l'on veut vraiment reme?dier a? la situation, a? faire un travail de re?silience au niveau de la psyche? alsacienne, c'est-a?-dire sur la capacite? de rebondir et a? se reconstruire positivement. En second lieu un travail collectif sur les causes de la re?gression linguistique et sur les grands avantages et potentialite?s que procure le bilinguisme serait aussi a? faire, en me?me temps que celui de leur me?diatisation. Les Alsaciens ont besoin de savoir ce que le -plus d'Alsace- peut leur apporter ! Le bilinguisme collectif ne se re?alise et ne se maintient que par et dans la coexistence sociale et culturelle de deux langues ! Dans le contexte franc?ais de me? ance a? l'e?gard des re?gions en ge?ne?ral et des langues re?gionales en particulier, la coexistence, notamment scolaire et me?diatique, reste a? obtenir. La France est ne?anmoins une de?mocratie. En de?mocratie, les fortes demandes, expressions de fortes volonte?s, ne peuvent qu'e?tre satisfaites... Il n'y aura pas de coexistence linguistique sans re?el et complet droit a? l'existence de la langue re?gionale, tel que formule?, par exemple, par la Charte europe?enne des langues re?gionales ou minoritaires. C'est la premie?re demande a? formuler. Donnons collectivement une chance au bilinguisme en Alsace ! Une dernie?re Chance ?

06/2021

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Policiers

Zigzag

Après Ping-pong et Tohu-bohu, Jean-Bernard Pouy et Marc Villard nous livrent un nouvel opus, sorti de leur atelier de littérature policière expérimentale. A chaque ouvrage, une contrainte. Le principe qui a présidé à l’écriture de celui-ci est simple. Marc Villard a dressé pour Pouy une liste de dix thèmes récurrents dans ses livres : le foot, Barbès, la vie de famille, les immigrés, les flics pourris, les tueurs à gages, le jazz, la drogue, les éducateurs, les Halles. De son côté, Jean-Bernard Pouy a proposé à Villard les dix thèmes suivants : le vélo, la Bretagne, le cinéma expérimental, les libertaires, les citations philosophiques, la vache, le rock ‘n’ roll, la peinture, le train, la patate. Après quoi, chacun a écrit une histoire sur les thèmes de l’autre soit vingt nouvelles dans lesquelles les deux complices rivalisent d’imagination et aussi de malice, chacun se coulant dans la thématique de l’autre, en adoptant aussi le style, le détournant, voire le pastichant ? Le lecteur familier des univers de Pouy et Villard s’amusera de voir que chacun, en explorant les thèmes de l’autre, enfourche plus ou moins consciemment ses propres dadas ; ainsi de Marc Villard qui traite des libertaires en s’offrant le plaisir d’un clin d’œil au Poulpe créé par Pouy, tout en mettant en scène de jeunes dealers à Barbès dans une nouvelle où il est aussi question de musique, tous sujets éminemment villardiens !Il ne faudrait pas pour autant croire que Zig-zag n’est qu’un jeu littéraire réservé aux aficionados. La variété des histoires, leur humour décapant, leur fantaisie, leur punch, en un mot le style et la maîtrise de deux grands noms du polar français font de ce recueil un cocktail de pur plaisir à déguster sans modération.

09/2010

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Géographie

Terre de Castanide. Hommes et paysages du châtaignier de l'Antiquité à nos jours

De tous ceux qui peuplent nos pays, le châtaignier est certainement le moins "naturel" des arbres. Sa culture a sans doute été imaginée dans le Caucase et a gagné pendant l'Antiquité l'Europe occidentale où il poussait déjà à l'état sauvage. Grâce à une sélection méthodique de ses meilleures variétés, il a été littéralement "domestiqué" à la fin du Moyen Age et à l'époque moderne. Consommés sous diverses formes, ses fruits — d'une grande valeur nutritive — compensèrent longtemps les fréquents déficits céréaliers d'un monde souffrant d'un trop-plein d'hommes et vulnérable aux moindres variations climatiques. Jouant jusqu'au siècle dernier, en de nombreuses régions d'altitude moyenne au sol pauvre, un rôle fondamental dans l'économie rurale (bien qu'on en ait rarement pratiqué la monoculture), il est à l'origine de paysages très typés — dont il ne reste plus de nos jours que des traces —, et son bois a connu de multiples usages — en particulier les échalas des vignes et une quantité d'objets de la vie quotidienne. On peut donc à bon droit parler d'une "civilisation du châtaignier" qui possède des traits communs en Galice, en Toscane, dans le Trás-os-Montes portugais, en Corse, dans les Cévennes, l'Auvergne et le Limousin : une civilisation à l'imaginaire très riche et dont la disparition entraîne aujourd'hui des nostalgies un peu trop oublieuses de son caractère éphémère à l'échelle des siècles. L'histoire du châtaignier en Europe et des hommes qui l'ont fait et en ont vécu n'avait jamais été entreprise. La voici retracée, d'après l'observation sur le terrain et la consultation des archives, avec la perspicacité que confère à l'historien des paysages la connaissance — propre au géographe — du pragmatisme des activités humaines devant les sols et les climats.

06/1986

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Critique littéraire

Correspondance 1923-1941

C’est à Londres, en 1922, que Virginia Woolf rencontra pour la première fois, au cours d’un dîner, Vita Sackville- West qui allait être pour de nombreuses années une des deux ou trois personnes les plus importantes de sa vie. Après avoir lu leur correspondance qui se poursuit sur plus de dix-huit ans, on ne pourra plus douter de la profondeur de la passion qui lia ces deux femmes exceptionnelles – une passion qui, en dépit des orages de la jalousie et parfois de la fureur, leur apporta, jusqu’à la mort tragique de Virginia, le bonheur d’une tendresse et d’une réciprocité de désirs qui renaissaient, crise après crise, de leurs cendres indestructibles.Vita-Sackville West excellait dans l’art de la correspondance. Qu’elle dépeigne des jardins anglais ou les steppes de la Prusse, les montagnes de la Perse ou les déserts de l’Arizona, sa démarche est alerte, imagée, avec un rien de malice dans la satire mondaine. Ses lettres nous transportent dans une époque où Gide et Proust choquaient, où un procès en obscénité était intenté à une romancière accusée de saphisme ; une période aussi où la littérature de langue anglaise, entraînée par de grands novateurs, continuait d’accorder la prééminence aux techniques de la fiction. Virginia Woolf, pour sa part, n’allait cesser de se débattre dans les affres de l’enfantement de « sa » vérité de l’écriture qui, peu à peu, l’acculerait au seuil de la folie. Mais au coeur de cette recherche torturante allait jaillir, avec une fraîcheur de fontaine, Orlando, dédié à Vita. À travers cette correspondance, c’est un nouvel aspect du fascinant et multiple visage de Virginia Woolf que nous apprenons à mieux connaître encore.

11/2010

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Littérature étrangère

Carnets

Publiés aux Etats-Unis en 1972, les Carnets de Francis Scott Fitzgerald sont une œuvre à part entière, méconnue, et une opération sans prix, restée inabordable. Leur publication en France sera sans doute l'occasion, avec trente ans de recul, de prendre la mesure de l'avance exceptionnelle de Fitzgerald, acquise très tôt et confortée sur le front d'une guerre intime (sa femme, Zelda), économique (le krach boursier) et esthétique (la nouvelle donne hollywoodienne). Ces Carnets ont été composés entre mars 1932 et décembre 1940, date de la mort de Fitzgerald. 1932, c'est l'approfondissement de la dépression économique aux Etats-Unis et aussi l'aggravation de la dépression nerveuse de Zelda - événements qui vont affecter au plus haut point la liberté de mouvement et d'écriture de Fitzgerald. Il prend vite conscience de ces deux menaces et surtout du lien obscur, ténébreux, qui les unit. Les Carnets sont le journal de bord de cette traversée de la nuit américaine, ce faux jour du spectacle. Fitzgerald, un temps en panne ou en suspens, commence par découper des phrases dans ses vieux carnets, dans des nouvelles non publiées, dans des chapitres abandonnés, et par les rassembler dans ce nouveau carnet. Ce qu'il appelle avec malice son "livre des erreurs" s'ordonne selon un classement alphabétique, curieux alphabet de vingt-trois lettres. Des notes nouvelles viennent s'y incorporer et l'ensemble devient ainsi la sentinelle de son sommeil et de sa veille. Récit diffracté d'une décennie particulièrement sombre, où l'on peut lire bien des signes avant-coureurs de la violence à laquelle tout écrivain véritable est aujourd'hui confronté, ces Carnets permettent de découvrir des aspects occultés de la personnalité de Fitzgerald ironie, insolence, goût du libertinage, humour, intelligence extrême, insouciance, élégance, confiance sans bornes, lucidité sans pitié.

11/2002

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Poésie

La Sorcière de Rome. (suivi de) Depuis toujours déjà

"Depuis toujours déjà... ampleur et exiguïté du temps, lenteur et vitesse, délai et hâte inopportune, bienveillance et malice, continuité et coupure, rêve éternel et rappel à l'ordre, étendue illimitée et impasse. La poésie d'André Frénaud s'interroge à tous les seuils du temps. Elle s'ausculte pour écouter les frémissements d'une pérennité possible. Elle se cherche parmi la débandade des saisons. Automne, le nouvel an, minuit : autant de moments de la quête, transitions hésitantes où ce qui meurt se renouvelle et prépare imperceptiblement sa résurrection. Emporté dans l'éboulement du présent, le poète entrevoit les visages incertains de ce qu'il fut et de ce qu'il sera. Présent, preuve de mort ; passé, preuve de vie : à mesure que l'un s'épuise et s'efface, l'autre ne cesse de redistribuer ses énergies obscures. L'accompli n'aura jamais dit son dernier mot. Reconnaître ce qui n'est plus, c'est remuer les élans de l'avenir, cet "avenir aux fanaux troubles" qui évolue vers on ne sait quelle plénitude ou néant, toujours dévoré par la bouche avide du présent mais englobant ce présent et le prolongeant dans l'infini. "Pas encore finie ma vie puisque j'avoue / l'autrefois", écrit Frénaud dans Les Saisons. Et dans Vieux pays, méditation tortueuse dont l'exergue parle d'une première lueur désormais éteinte qui se réanime dans la mémoire pour créer une éclaircie imprévue et la promesse d'une "vie embellie", il s'exclame : "Oh ! Sachons accueillir / le langage de l'autrefois dans l'âme bouleversée !" Que ce soit abri ou abîme, coquille pleine ou creuse, le prospecteur poétique cherche à pénétrer ce temps d'au-delà du temps. Le sourcier essaie d'y rejoindre le fons originel qui aura toujours irrigué sa fin." Peter Broome.

02/1984

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Littérature française

Grands cris dans la nuit du couple

"... puisque tout le monde était d'accord pour reconnaître que j'étais libre, pourquoi insister ? Ou plutôt, moi, je savais pertinemment que je ne l'étais pas, et que je ne le serais jamais, quoi que je fasse, qu'ils continueraient à me bouffer, tous, tant qu'ils y étaient..." Maryse se parle, à voix basse. Certains l'envieront, car elle vit dans l'aisance, elle a un mari, des enfants, elle est privilégiée. Et pourtant elle ne sait comment accepter sa vie. Peut-être faudrait-il créer : peindre ou écrire. Ou alors le plaisir ? Elle prend des amants, discrètement, comme Antoine, son mari, a sans doute des maîtresses. Ainsi que tout un chacun, elle a ses petits fantasmes érotiques, son jardin privé. Autour d'elle, cela ne va pas mieux. Sa jeune soeur Suzanne tente de se tuer ; son amie Julia, qui mène sa barque de femme seule, prend un jeune amant, Jean-Jacques, le propre fils de Maryse. Une journaliste, Louise Khane, veut l'entraîner dans une enquête sur la condition féminine. "Travaille", lui dit-on. Mais elle sait que ce n'est pas cela qui changera fondamentalement sa vie. Un instant, elle se réfugie dans la maladie. Elle perd l'usage de ses jambes. C'est l'occasion d'une cure qui guérira son corps de sa paralysie et son esprit de son besoin de mouvement. Désormais Maryse ne pleure plus après une autre vie. Elle préfère être conforme. Du moins elle va essayer. Grands cris dans la nuit du couple est un livre heureux. L'écriture y a la respiration de la vie. Avec malice, humour, gaieté, ces pages retiennent dans leur réseau, dans leur filet, la mouvante mais profonde réalité de la vie.

02/1976

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Humour

Au pays des gorilles avec Pierre Duhem. Un écho de la Révolution

L'un des principaux buts de l'éducation de Jules Ferry étant de donner dans l'enseignement secondaire et supérieur une place prépondérante au matérialisme de Darwin, Au pays des Gorilles raconte le voyage d'une mission simiophile internationale fictive chez les gorilles et son retour à Paris, accompagnée d'un groupe de gorilles, mâles et femelles, jeunes et vieux. A Paris, tous les avantages - dans le domaine des finances, de l'éducation, des distractions et de la politique - sont donnés aux visiteurs simiesques, afin que leurs cousins humains, ces nouveaux venus sur l'arbre de l'évolution, puissent bénéficier de la plus grande expérience de leurs ancêtres. Après avoir goûté à la civilisation moderne - y compris à une initiation maçonnique -, les gorilles décident qu'elle ne mérite pas d'être assimilée et déplorent le mépris qu'il est de bon ton d'éprouver pour les valeurs traditionnelles. Pour les lecteurs contemporains, les allusions à Charles-Thomas Floquet, homme de gauche et militant, préfet de la Seine au début des années 1880, étaient claires. Il en est de même de Paul Bert, ministre de l'instruction publique et des Affaires de l'Eglise à cette époque. Epuisé depuis de nombreuses années, introuvable puisqu'édité avant la création du dépôt légal. Au pays des Gorilles rappelle les conséquences antireligieuses de la Révolution française, avec plein de malice et plein d'humour, dévoile un aspect mal connu de la personnalité de Pierre Duhem, met en relief son talent de dessinateur digne de celui de nos plus grands caricaturistes. Mais la notoriété de Pierre Duhem reste celle du savant éminent. Il a donc semblé opportun, en cette année du Bicentenaire de la Révolution, de réimprimer l'album Au pays des Gorilles et d'ouvrir ainsi la série "Beauchesne Humour"

04/1989

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BD tout public

Les chemins de Compostelle Tome 4 : Le vampire de Bretagne

Blanche part de la Grand-Place de Bruxelles en Belgique, Alexandre de Vevey en Suisse, Céline du Mont-Saint-Michel en Normandie et Dominique de Saint-Mathieu de Fine-Terre en Bretagne. Deux femmes, deux hommes, quatre personnalités distinctes, venus de quatre horizons différents pour suivre pas à pas les méandres d'un parcours unique : les chemins de Compostelle. Depuis plus de mille ans, les pèlerins du monde occidental traversent l'Europe pour se rendre à Compostelle, en Galice, où reposent les reliques de saint Jacques, l'un des 12 apôtres. Aujourd'hui, au-delà d'un acte de foi, c'est un voyage initiatique et historique qui s'offre aux marcheuses et marcheurs. Et c'est aussi un voyage intérieur et aventureux qui s'ouvre à Blanche, Céline, Alexandre et Dominique, loin de leur quotidien tourmenté. Tous les chemins mènent à Compostelle. Pourtant, partir ce n'est pas forcément s'échapper ou se fuir, c'est peut-être aussi avancer sur le chemin de sa propre conscience, se trouver sans se chercher. Entre paysages intérieurs et spectacles de la vie. A chacun sa voie, à chacun son chemin de Compostelle ; tout l'art de Jean-Claude Servais est d'en retracer les trajectoires, avec précision et passion, guidant nos pas dans ceux de ses personnages universels, tout en faisant découvrir des régions et des patrimoines remarquables. Des flèches de Notre-Dame aux souterrains de Doué-la-Fontaine, en passant par la cathédrale de Chartres et le château de Gilles de Rais, c'est le premier circuit d'un mystère sanglant qui se boucle dans ce quatrième volume. Quand le passé se fait obstacle à l'avenir, il faut l'innocence de l'amour pour continuer d'avancer sans se retourner. Et si le Vampire de Bretagne n'était pas celui que l'on croyait ?

10/2017

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12 ans et +

Piratas

A bord du Corazon de Negro, les femmes ne sont pas les bienvenues. C'est ce qu'Antonio, jeune pirate espagnol, ne va pas tarder à apprendre lorsque son propre père tente d'assassiner sa petite soeur à peine née en la jetant par-dessus bord. Avec l'aide de Rodrigo, vieux loup de mer, il décide de sauver l'enfant et permettra ainsi à Esperanza de vivre cachée sur le navire. Quinze ans plus tard, Esperanza vit toujours sur les mers en compagnie de son père et de son frère, qui garde seul le secret de son identité : pour tous les autres, l'adolescente n'est autre que " Le Borgne ", un des plus jeunes pirates de l'équipage, et peut-être le plus redoutable. Sous la coupe brutale du père d'Antonio et Esperanza, les écumeurs du Corazon de Negro sont à la recherche d'un trésor composé de trois morceaux de cartes éparpillés entre l'Inde, la couronne du Portugal et le Nouveau Monde. Mais un jour, à la faveur d'une escale, les jeunes gens décident de s'enfuir pour composer avec le vieux Rodrigo leur propre équipage pirate à bord du Tiburon de Oro. Leur but : mettre au plus vite la main sur les trois plans et localiser le fameux trésor avant tout le monde. Accompagnés de Bout de ficelle, un petit mousse spécialiste du noeud coulant, de Lord Winchester, noble anglais à l'éthique irréprochable et de la mystérieuse Paï-Paï, il leur faudra redoubler d'énergie et de malice pour feinter l'équipage paternel, triompher des obstacles et donner au Tiburon de Oro ses lettres de noblesse. Sans pour autant y perdre leur âme.

04/2017

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Littérature étrangère

Dans la tête d'Andrew

Dans ce qu'on imagine être le cabinet d'un psychanalyste, un homme évoque l'un de ses amis, un chercheur en sciences cognitives répondant au prénom d'Andrew, qui n'est autre que... lui-même. Victime d'un délitement mental peut-être lié aux recherches requises par sa discipline, Andrew s'est convaincu que le cerveau n'était qu'une machine à mentir et à feindre qui fait de lui un prisonnier à vie. Imperméable à la culpabilité, au chagrin comme au bonheur, il est persuadé que chacun de ses actes nuit aux êtres qu'il aime, qu'un désastre va se produire quoi qu'il fasse, alors que lui-même sort indemne de toutes les épreuves de la vie. Tandis que l'étrange narrateur se confesse, le lecteur s'interroge : ledit Andrew a-t-il bien, lorsqu'il était enfant, provoqué un accident de voiture ? A-t-il, de fait, empoisonné par mégarde son propre bébé ? Une femme a-t-elle vraiment disparu à cause de lui un certain 9 septembre ? A-t-il pour de bon bu des cocktails avec des nains ? Et est-il exact que le président ait été son camarade de chambre pendant ses études à Yale ? Véritable tempête sous un crâne, ce texte survolté, pétri de malice virtuose et de clins d'oeil littéraires et cinématographiques convoquant aussi bien Mark Twain et Lewis Carroll que Le Magicien d'Oz ou L'Ange bleu, ouvre des mondes vertigineux. C'est le roman d'une Amérique pieds et poings liés à l'inconscient collectif et à son imaginaire artistique, le point d'orgue d'une oeuvre magistrale en forme d'invitation réitérée à voyager sans entraves au pays des expériences-limites.

11/2016

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Littérature française

Mémoires de Lucien Bonaparte

" Depuis la République consulaire, sous tous les régimes, des pamphlétaires m'ont pris trop souvent pour but de leurs loisirs. Des révélations, des mémoires secrets, des recueils d'anecdotes, fruit d'une imagination sans pudeur et sans frein, ne m'ont pas ménagé. J'ai tout lu dans ma retraite. Je me suis d'abord étonné que n'ayant jamais fait de mal à personne, j'aie pu m'attirer tant de calomnies. Mon étonnement a cessé quand j'ai mieux apprécié ma position : éloigné des affaires publiques, sans influence et presque toujours en opposition sourde ou patente avec les puissances, quoique assez près d'elles pour qu'on redoutât sans cesse ma rentrée en faveur, comment la malice des courtisans aurait-elle pu me laisser en repos ? Et depuis la chute de ma famille, on n'a pas cru sans doute déplaire aux plus forts en continuant cette noble exploitation. Je me suis donc résigné à ce qui me paraissait l'effet naturel d'une position que j'avais choisie ou qui m'était imposée ; et j'ai laissé le champ libre aux braves gens qui aiment tant à frapper sur les proscrits. J'ai trouvé dans ma conscience de quoi me consoler de toutes les injustices. Aussi, n'est-ce pas dans un but personnel que je me détermine à publier ces mémoires. Je le fais parce qu'ils me semblent offrir des matériaux de quelque valeur à une histoire si féconde en grands évènements et dont l'étude sérieuse peut être utile à l'avenir de la patrie. L'opinion publique m'indiquera si je me suis trompé ; et dans ce cas, cette première partie de mes mémoires serait la seule que je me permettrais de publier.

02/2023

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Réalistes, contemporains

Dans les couloirs du conseil constitutionnel

Au coeur de la démocratie ! A quoi sert le Conseil constitutionnel ? Quel est son rôle dans la démocratie et sa place dans la Constitution de la Ve République ? Cette institution, sise rue de Montpensier sous les arcades du Palais royal, est l'une des moins connues de toutes les institutions du régime en place depuis 1958. Or, elle est indispensable à l'équilibre et à la pérennité de notre démocratie, tout en se montrant capable d'évolutions importantes pour se rapprocher de plus en plus des citoyens et citoyennes de notre pays. Avec malice, pas mal d'astuces, une ironie bienveillante et leur bonne humeur, deux autrices nous invitent à parcourir les couloirs, coulisses et arrière-cours de ce haut lieu et à mieux en saisir ce qui s'y passe. En quoi le Conseil constitutionnel est-il un outil proche de chacun et chacune d'entre nous alors que nous n'en avons que trop peu conscience ? Quelles révolutions internes a-t-il opérées depuis ses origines, le transfigurant en garant des droits et libertés citoyennes ? D'où vient la règle selon laquelle la Constitution prime sur la loi ? Qui sont les neuf sages et comment sont-ils désignés ? Voici certaines des questions et réponses qui se livrent sous nos yeux. Raconter de manière ludique les coulisses du pouvoir pour qu'ils n'aient plus de secrets pour vous, tel est le défi que Marie Bardiaux-Vaïente et Gally ont relevé haut la main, proposant un regard curieux et sans complaisance au sein des arcanes juridiques et architecturaux des lieux. A travers ce roman graphique documenté, elles nous proposent une passionnante plongée au coeur de la République et de nos droits et libertés.

01/2024

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Théâtre

Tout sur le rouge

Après avoir écrit deux ouvrages sur les règles, Elise Thiébaut a eu envie de parler des cycles dans une pièce de théâtre qui met en scène nos intimités trop souvent oubliées ou malmenées. Du cycle menstruel à l'avortement, de la maternité à la ménopause, elle aborde avec humour, mais aussi avec amour, ces moments de la vie des femmes - et des hommes - marqués par l'appel du corps, de la biologie, du désir et de la transmission. Politique et poétique, dans la continuité des "Monologues du vagin", d'Eve Ensler, "Tout sur le rouge" est un dialogue avec la matrice et ses divers avatars : taureaux ou déesses, bonheurs et détresses. La pièce, jouée par Aline Stinus et mise en scène par Caroline Sahuquet est programmée du 27 novembre au 29 décembre 2019 à la Manufacture des Abbesses, à Paris. D'autres dates sont en cours de discussion. Le livret de "Tout sur le rouge" est suivi d'un "Manifeste pour la révolution menstruelle" qui appelle à créer une guilde mondiale des chevalières et chevaliers du sang menstruel, le seul qui ne soit pas le produit de la violence, afin de constituer un trésor non de guerre, mais de paix, au service de l'humanité et de l'égalité. Une utopie surréaliste qui pourrait bien finir par se réaliser... Extrait : "Vous avez sûrement entendu parler de cet organe qui se trouve entre les jambes de la moitié des êtres humains. On peut l'appeler la chatte, bien qu'elle ne ressemble que de très loin à un félin. On peut l'appeler le con, bien que le plus con des deux dans ce cas ne soit pas celui qu'on croit". E. T.

11/2019

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Critique

Ecrire, c'est écouter. Entretiens avec Gabriel Dufay

"Pour moi, e ? crire c'est e ? couter. J'e ? coute des voix silencieuses. Je ne vois rien quand j'e ? cris. J'e ? coute... Je suis a` l'e ? coute de forces obscures et floues, des forces inte ? rieures, des sons e ? motionnels, en quelque sorte". Pour saisir la beaute ? , simple et existentielle de son e ? criture et entrer dans son imaginaire d'auteur, L'Arche publie trois entretiens ine ? dits avec Jon Fosse... et a` petit prix ! Les trois entretiens ont e ? te ? re ? alise ? s par Gabriel Dufay en 2012, 2019 et 2023. Ces entretiens sont assortis de photos de Jon Fosse, à différents moments de sa vie. Le premier entretien a lieu en 2012 a` Oslo, au Kaffitstova Cafe ? , le cafe ? de Knut Hamsun. L'e ? change porte sur Ylajali, la pie`ce adapte ? e de Faim de Knut Hamsun, que Gabriel Dufay mettait alors en sce`ne, et la place particulie`re qu'occupe dans sa vie le grand romancier norve ? gien. Le second entretien (Bergen, 2019) e ? voque Vent fort, qui sortira en mars 2024 a` L'Arche. Fosse confie le sentiment d'urgence a` revenir au the ? a^tre, apre`s y avoir renonce ? dix ans plus to^t. Il raconte son rapport a` l'e ? criture, qui habite sa vie, a` la fois don et male ? diction. Dans le troisie`me entretien (Oslo, 2023) l'e ? crivain revient sur son lien visce ? ral au the ? a^tre, et les rapports e ? troits de son oeuvre avec la peinture et les fanto^mes. Ces entretiens qui donnent a` entendre la voix unique de Jon Fosse sont suivis d'un court texte tre`s personnel sur son oeuvre et sa vie d'homme de the ? a^tre : "Moi, auteur de théâtre", ainsi que d'une pie`ce miniature : "Vivre dans le secret".

11/2023

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Récits de voyage

Avec les fées

L'été venait de commencer quand je partis chercher les fées sur la côte atlantique. Je ne crois pas à leur existence. Aucune fille-libellule ne volette en tutu au-dessus des fontaines. C'est dommage : les yeux de l'homme moderne ne captent plus de fantasmagories. Au XIIe siècle, le moindre pâtre cheminait au milieu des fantômes. On vivait dans les visions. Un Belge pâle (et très oublié), Maeterlinck, avait dit : " C'est bien curieux les hommes... Depuis la mort des fées, ils n'y voient plus du tout et ne s'en doutent point. " Le mot fée signifie autre chose. C'est une qualité du réel révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle de l'immémorial et de la perfection. Le reflet revenu du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur une fourrure de mustélidé : là sont les fées. Elles apparaissent parce qu'on regarde la nature avec déférence. Soudain, un signal. La beauté d'une forme éclate. Je donne le nom de fée à ce jaillissement. Les promontoires de la Galice, de la Bretagne, de la Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande et de l'Ecosse dessinaient un arc. Par voie de mer j'allais relier les miettes de ce déchiquètement. En équilibre sur cette courbe, on était certain de capter le surgissement du merveilleux. Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées.

01/2024

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Littérature française

"L'Hôte". La nouvelle d'Albert Camus et la BD de Jacques Ferrandez dans le contexte colonial

A la découverte de la face cachée de l'iceberg algérien... L'Hôte n'est pas l'oeuvre la plus connue d'Albert Camus mais c'est peut-être l'une des plus profondes touchant à l'Algérie, à ses rapports humains, à l'âme des communautés qui y ont cohabité pendant 132 ans. Le dessinateur Jacques Ferrandez, né à Alger, l'a bien compris qui a tiré de cette nouvelle une remarquable bande dessinée. Et pourtant, en apparence, l'intrigue de L'Hôte est très simple, un fait divers, pourrait-on dire, qui fait irruption dans la vie d'un instituteur du bled. Celui-ci vit seul, retiré du monde dans son école perdue des hauts plateaux arides du Sersou où il accueille des enfants musulmans. Il apprendra par la suite que le prisonnier arabe que vient de lui amener un gendarme en le chargeant de le conduire à la prison de Tinguit a tué son cousin. De cette situation va naître un conflit de conscience opposant les valeurs d'hospitalité, d'honneur et de solidarité dont la portée reste incompréhensible sans une connaissance approfondie du contexte colonial. Sur la base de cette simple nouvelle et de sa traduction en dessins, qu'il a analysées et comparées, Wolf Albes nous entraîne donc à la découverte de la face cachée de l'iceberg algérien et nous propose un vaste panorama de la colonisation, de l'histoire de l'Algérie française et de sa fin douloureuse, allant jusqu'à nous offrir une remarquable chronologie commentée de ce pays dès avant 1830 et jusqu'à la fin de la présence française. Enrichi de nombreux témoignages, citations et illustrations mais aussi de collaborations prestigieuses comme celles de Roger Vétillard, Georges Hirtz, Luc Verlinde, Jean Monneret, Odette Caparros, Hubert Ripoll et Jean-Jacques Jordi, c'est un grand ouvrage de référence, pour qui veut vraiment comprendre ce que fut l'Algérie française. Sans académisme, sans passion, mais avec lucidité et objectivité, Wolf Albes nous livre une analyse littéraire, historique, politique et sociologique unique en son genre. Analyses et documents : - La genèse de la nouvelle. - Temps et lieu de l'action : 1946 dans le Sersou. - Les instituteurs en Algérie. - Une importante chronologie de l'Algérie et de la guerre d'Algérie (54 pages) - Des extraits commentés des oeuvres de Mouloud Feraoun, Jean Brune, Guy de Maupassant, Victor Hugo etc. - Des analyses de Roger Vétillard sur les insurrections de mai 1945 et du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois et sur l'embuscade de Palestro. - Le meurtre de l'Arabe à la lumière du Coran. - L'histoire de Trézel /"Tinguit" - Georges Hirtz : L'Algérie ksourienne (extraits) - Les "apôtres de la décolonisation" : Frantz Fanon, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Memmi...

04/2014

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Musique, danse

Revue de musicologie Tome 104 N° 1-2 (2018)

Introduction. Ecrire une histoire intellectuelle de la Revue de musicologie modifier / Yves Balmer , Hervé Lacombe Partie IV. Tropisme historien et goût du document modifier Un nouveau mot pour la nouvelle discipline. Enquête sur le terme "musicologie" et les modalités de son invention modifier / Hervé Lacombe Dix ans d'histoire de la musique (1917-1926). Un regard historien sur les débuts d'une revue modifier / Jean-Claude Yon Les sources musicales des bibliothèques publiques parisiennes dans la Revue de musicologie (1917-2016) / Laurence Decobert L'application des techniques de l'histoire du livre à la musicologie. L'apport de la Revue de musicologie / Laurent Guillo Les terrains de l'écriture. François Lesure et la Revue de musicologie (1947-1962) / Xavier Bisaro Définir l'espace d'une discipline. La musicologie face aux chantiers de l'histoire / Karine Le Bail Les échos de la province dans la Revue de musicologie. Enjeux spécifiques d'un champ de recherche spécifique / Guy Gosselin Partie V. Compositeurs et compositrices : penser des figures singulières Berlioz dans la Revue de musicologie / Jean-Pierre Bartoli Liszt dans la Revue de musicologie (1920-2013). Un compositeur cosmopolite vu au prisme français / Nicolas Dufetel Les études debussystes dans la Revue de musicologie. Une place paradoxale / Denis Herlin Comment la Revue de musicologie construit-elle l'image du musicien avant 1939 ? Un aperçu des conditions de la biographie / Joël-Marie Fauquet Ecrire sur les musiciennes, une question de genre ? Les recherches sur les musiciennes à la Société française de musicologie et dans sa revue / Catherine Deutsch Partie VI. Périodes et périodisations : penser des corpus Entre le monument et la voix. La Revue de musicologie et la musicologie médiévale au XXe siècle / John Haines La Renaissance dans le premier siècle de la Revue de musicologie. Réflexion historiographique à l'ère des humanités numériques / David Fiala Une guerre sans batailles. Le champ de la musique dite "baroque" dans la Revue de musicologie / Thierry Favier Les années 1760-1830 : une "période creuse" ? / Michel Noiray Le "grand dix-neuvième siècle" dans la Revue de musicologie (1917-2016). Thématiques et typologie des articles / Jean-Christophe Branger Partie VII. Du compte rendu d'ouvrage à l'historiographie critique Autour du manuel de paléographie grégorienne de Gregori Maria Sunyol. Polémiques politiques et musicologiques/ Christelle Cazaux-Kowalski Décentraliser l'Europe musicale du xve siècle. Autour de la recension par Christian Meyer de The Rise of European Music : 1380-1500 de Reinhard Strohm (1993) / Benoît Haug "Restons maîtres de Notre terminologie lorsque nous avons à juger notre patrimoine". Lecture françaises de James R. Anthony / Louis Delpech "C'est [... ] lorsqu'il nous parle des exceptions qu'il est le plus séduisant". Lecture de Die Musik des 19. Jahrhund

11/2018

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Sciences de la terre et de la

Arctica. Volume 3, Nunavut, Nunavik (Arctique central canadien et nord-québécois) Le peuple inuit prend en main son destin

Nunavut, Nunavik Arctique central canadien et nord-québécois Le peuple inuit prend en main son destin Le 24 juillet 1967, le Président Charles de Gaulle, invité à Montréal par le Premier ministre Daniel Johnson, prononce devant une immense foule quatre mots décisifs : " Vive le Québec libre ! " Cette célèbre exclamation, très controversée à Ottawa, marque le début d'une politique étroite de coopération scientifique et politique entre la France et la Province de Québec. Missionné les années suivantes par les deux gouvernements en tant que directeur d'un programme d'étude socio-économique dans le Nouveau-Québec, Jean Malaurie, au titre du ministère des Affaires étrangères français, engage une équipe de quatre spécialistes dans une vaste et ambitieuse enquête de terrain consacrée à l'examen de la condition inuit au sein de la région ; ce, dans la perspective de la création du territoire du Nunavik à laquelle Paris souhaite apporter toute sa coopération. Hasard des mutations politiques et des querelles institutionnelles : les analyses et recommandations du rapport général de cette Commission franco-québécoise, aux conclusions sévères pour les autorités dites favorables aux autochtones, ne furent jamais publiées dans leur intégralité. Elles sont présentées pour la première fois dans cet ouvrage historique, avec notamment la publication de deux rapports inédits (Daniel Nat : autonomie et autogestion des Inuit du Québec, Guy-José Bretonès : pédagogie du développement). A travers une sélection d'articles couvrant les années 1960 à nos jours, depuis Nunavut et les prémices de la Convention de la baie James et du Nord québécois (1975) aux préoccupations très contemporaines de la société Makivik, organisme inuit autonome dirigé actuellement par l'ancien sénateur inuit Charlie Watt, informateur et ami de Jean Malaurie, cet ouvrage permet de mieux connaître et comprendre les minorités arctiques menacées du Canada. Personnalité polaire majeure, Jean Malaurie est avant tout un scientifique, géomorphologue et géocryologue de formation. Il a participé par ses travaux au concept de Gaïa. Il est à l'origine du Centre d'études arctiques (CNRS-EHESS), érigeant en combat précurseur l'interdisciplinarité entre sciences humaines et sciences naturelles. Directeur émérite au CNRS et à l'EHESS, ambassadeur de bonne volonté pour l'Arctique à l'Unesco, directeur-fondateur de l'Académie polaire d'Etat à Saint-Pétersbourg, il est aussi le créateur d'un courant nouveau d'anthropologie réflexive porté par sa mythique collection " Terre Humaine " (Plon). J. G. Bartholomew & Co. , Dominion of Canada (détail : carte de la baie d'Hudson), in : The XXth Century Citizen's Atlas of the World, London, George Newnes Ltd. , 1903, p. 123-124. Masque kaniktuk, culture sugpiak, île Kodiak (Alaska), XIXe siècle. Musée de Boulogne-sur-Mer © Philippe Beurtheret Portrait de Jean Malaurie, Paris, v. 1985. © Jean Malaurie

07/2020

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Critique littéraire

La question de l'intime. Génétique et biographie

L'intime existe sous forme de deux espèces, l'intime individuel et l'intime subjectif. L'intime individuel varie selon les sociétés au sein desquelles il prend forme. C'est pourquoi on peut dire qu'existe un intime proprement africain par opposition à un intime occidental, de même qu'existe un Odipe africain. L'inconscient est une donnée universelle mais qui ne s'actualise pas de manière identique selon les sociétés où on l'observe. C'est la conclusion à laquelle aboutirent Marie-Cécile et Edmond Ortigues dans leur fameux Odipe africain. Non que la société sénégalaise d'aujourd'hui soit comparable terme à terme avec la société viennoise qu'observa Freud au début du XXe siècle mais l'obéissance au père existe dans l'une et l'autre société, tout en étant sans aucun doute plus fondamentale au Sénégal aujourd'hui qu'elle ne le fut jamais à Vienne parce qu'elle s'associe en Afrique à un culte des ancêtres qui joue un rôle très important dans la cohésion sociale. De même, que l'intime africain soit plus évidemment extimique que l'intime occidental s'explique quand on considère d'un point de vue anthropologique le mode de vie malien ou guinéen. D'ailleurs on ne connaît pas d'écrivain africain vivant en Afrique et tenant un Journal intime. Les écrivains combattants l'oppression coloniale puis les dictatures post-coloniales sont dans l'évidence de l'histoire qui se fait sous leurs yeux tandis que ceux qui prennent du recul et analysent leur intimité sont rares. S'ils vivent en France comme Tchicaya U Tam'si ils seront plus portés vers l'intime. Bref, nous sommes en face d'un continuum allant de l'intime individuel à l'intime social (extime) où chacun se situe selon sa manière d'être et son implication dans telle ou telle culture. L'intimité subjective (ou poétique ou génétique) correspond, pour un écrivain, au travail d'appropriation d'une langue d'écriture selon un rythme inventé-travaillé (ce qu'on appela longtemps un style). Ce travail commence selon Valéry par une rumination intérieure et chemine de ratures en redistributions diverses jusqu'à un bon à tirer final... provisoirement final. Deux contributions, celles de Pierre-Marc de Biasi et celle de Jean-Pierre Orban, l'un et l'autre créateurs, s'attacheront à spécifier les voies de ce forage subjectif. Cinq contributions ensuite scruteront l'interrelation des deux intimes dans l'oeuvre elle-même, quatre d'entre elles (Jean-Michel Devésa, Céline Gahungu, Xavier Garnier et Nicolas Martin-Granel) se centrant sur l'oeuvre si diverse et riche de l'écrivain congolais Sony Labou Tansi, la dernière (celle de Guy Dugas) dévoilant l'ingéniosité intellectuelle de l'essayiste tunisien Albert Memmi.

07/2018

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Musicologie

Playlist. Musique et sexualité

L'ouvrage Playlist : musique et sexualité est constitué de seize essais autonomes, qui explorent tour à tour la musique dans les pratiques sexuelles, et le sexe dans les pratiques musicales. Il se déploie d'une thématique vers l'autre, comme un texte de sociologie de la musique qui virerait insensiblement au texte de musicologie. Quel est aujourd'hui le rôle de la musique dans la vie sexuelle des personnes, la réelle comme la fantasmée ? Quelles sont les représentations de la sexualité dans les oeuvres musicales, celles du répertoire classique comme celles des genres populaires ? Quelle a été, de l'Antiquité à nos jours, la trajectoire historique de ces imbrications ? Comment cette histoire dialogue-t-elle, dans la période contemporaine, avec le devenir marchand de la musique, et avec sa numérisation ? Comment la musique s'insère-t-elle dans l'histoire sonore de la sexualité, ce territoire méconnu des sound studies ? Quelles conséquences cette enquête peut-elle avoir pour repenser les pouvoirs de la musique ? Telles sont les questions que ce livre se propose d'explorer. Chaque chapitre aborde ce vaste domaine à partir d'une entrée singulière, comme une série de variations sur un thème musical, ou une playlist thématique. Ce choix formel fait écho à la diversité des oeuvres concernées : Don Giovanni de Mozart, Tristan et Isolde de Wagner, Lady Macbeth de Chostakovitch sont ainsi revisités, entre autres classiques, tout comme Je t'aime moi non plus de Gainsbourg, L'importante è finire de Mina, ou Erotica de Madonna, entre autres tubes. Plus récemment, la diffusion sur internet d'une music for sex et les dispositifs de recommandation des plateformes de streaming incitent à revisiter la critique adornienne de l'industrie culturelle, les idées de Guy Debord sur les femmes dans la société du spectacle, ou encore l'enquête sur la sexualité de Pasolini dans son film Comizi d'amore. Le livre se veut ainsi à la fois une enquête empirique et une proposition théorique, qui discute avec la musicologie féministe et les queer studies, avec les sciences cognitives de l'écoute et du plaisir, avec la sociologie de la culture et l'histoire culturelle. En envisageant la musique comme un dispositif technique aux usages diversifiés, de la présence anthropomorphe à la "musique d'ameublement" , il esquisse une écologie sonore capable de rendre compte à la fois des logiques du plaisir et de celles de la domination, à commencer par la domination des hommes sur les femmes. Si la musique n'a cessé, au cours de l'histoire, d'énoncer et de faire sentir par les sons l'amour et ses attachements, le désir et ses imaginaires, l'ambition ultime de Playlist est de contribuer à une conception renouvelée des formes temporelles de l'expérience humaine.

09/2022

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témoignages personnels

16 ans, résistant

Le lendemain de la rafle du Vel d'Hiv. , le 17 juillet 1942, alors qu'il allait rentrer dans l'épicerie familiale, Robert Birenbaum, jeune Français juif de bientôt 16 ans (ses parents sont Français comme lui, bien que nés en Pologne) rencontre sa tante Dora, avenue Secrétan. C'est lui qui raconte : "Elle était jeune, trente-deux ou trente-trois ans, et très belle ; c'était ma tante préférée. Elle me raconta pourquoi mon oncle avait été arrêté et mis en prison. Il était résistant. Sur sa lancée, elle me demanda si elle pouvait avoir confiance en moi. Si je le voulais, elle pouvait me faire entrer en contact avec des jeunes juifs communistes, des résistants. Mais ce devrait être un secret entre nous deux. Jamais je ne devais dire à mes parents qu'elle avait été mon instigatrice. J'acceptais sans hésiter. Elle me fit comprendre en très peu de phrases qu'il était toujours préférable de se battre, de vivre debout et dans la dignité, et de ne pas se coucher devant l'ennemi. Elle avait comme son mari un poste de responsable au sein du MOI (Mouvement Ouvrier Immigré) et me donna tout de suite un rendez-vous avec un camarade de la Jeunesse communiste. C'est ainsi que j'entrai dans la Résistance, le 17 juillet 1942". Le 18 juin 2023, le même Robert Birenbaum reçoit - enfin - des mains du Président Emmanuel Macron, la Légion d'honneur au Mont Valérien, après s'être recueilli dans la clairière où reposent nombre de ses camarades de résistance. 81 ans après avoir pris sans s'en rendre compte la décision la plus importante de sa vie... Le 21 février 2024, le couple Manouchian sera rapatrié au Panthéon. Les Manouchian, c'est l'Affiche rouge du nom de l'affiche placardée dans tout le pays par les nazis qui recherchaient ces résistants. Arrêtés, les 22 hommes membres de l'Affiche Rouge, ces Francs-Tireurs Partisans de la MOI, seront fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Olga Bancic, seule femme du groupe, sera décapitée le 10 mai 1944 à Stuttgart. Robert Birenbaum, malgré son très jeune âge, fit partie de 1942 à 1944 (sous le pseudo de "Guy") de ceux qui recrutaient justement ces résistants FTP MOI. Triste ironie de l'Histoire, il devait intégrer ces FTP lorsque les membres de l'Affiche rouge furent pris. Son livre raconte à la première personne ses deux années incroyables au cours desquelles, avec d'autres jeunes gens, français et étrangers, juifs, communistes, parfois de simples adolescents comme lui, ils tinrent en respect collabos et nazis dans Paris et ses alentours. Lancers de tracts, vols d'armes, de machines à écrire, planques, attentats, sabotages et arrestations...

02/2024

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Histoire de France

1789, la commémoration

Voici rassemblés, dans un ordre raisonné, l'ensemble des articles que la revue Le Débat a consacrés au Bicentenaire de la Révolution française, commémoration majeure de l'événement majeur de notre histoire nationale - laquelle, dans le contexte international de la chute du mur de Berlin et de l'Empire communiste, fut bien, à sa manière, un événement. Comment commémorer la Révolution, dès lors que le Centenaire comme le Bicentenaire ont été l'occasion de batailles de mémoire, de débats historiographiques, de mobilisations de l'opinion qui en disent somme toute plus sur l'état politique et social de la France commémorante que sur les événements commémorés ? C'est à répondre à cette question que se sont ici attachés aussi bien des acteurs de la Commémoration du Bicentenaire que des historiens qui élargissent le bilan de cette célébration aux dimensions de l'intelligence historique de la place de la Révolution dans la France contemporaine.

03/1999

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Littérature française

Histoire / Ammien Marcellin Tome 6 : Histoire, Livres XXIX-XXXI, index général

Conclusion et, sans doute aucun, sommet des Resgestae, les livres 29-31 (années 371-378), dominés par l'invasion gothique, offrent au lecteur une riche diversité de morceaux d'anthologie : le récit des procès d'Antioche (29, 1-2), celui des campagnes de Théodose l'Ancien en Afrique contre Firmus (29, 5), la diatribe contre les avocats d'Orient (30, 4), le portrait final de Valentinien (30, 7-9), et, si l'on veut choisir dans cette totalité unique que constitue le livre 31, les pages sur les Huns et les Alains (31, 2) et le récit de la bataille d'Andrinople (31, 13). Ces livres présentent des spécificités remarquables, tout en restant fortement liés, au triple point de vue structurel, idéologique et littéraire, aux livres 26-28 qui constituent avec eux la dernière "hexade".

01/1999

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Droit constitutionnel

Droit constitutionnel. Edition 2024

Le manuel le plus approfondi pour les L1 Ce précis met particulièrement l'accent sur les différents éléments constitutifs de l'Etat de droit et notamment sur " les sources du droit " et sur " la justice constitutionnelle ", dans une perspective de droit comparé. Il traite, de manière originale, de l'ancrage constitutionnel des institutions politiques mais aussi administratives et juridictionnelles. A cet égard, le " droit constitutionnel des collectivités locales " fait l'objet d'une présentation détaillée. Il consacre par ailleurs des développements synthétiques aux régimes politiques étrangers et d'autres, plus substantiels, à l'histoire constitutionnelle française et au régime politique de la Ve République.