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Viet Nam, histoire politique des deux guerres. Guerre d'indépendance (1858-1954)

Extraits

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Religion

Notes de retraites (1919-1954)

Comme tous les jésuites, le Père Teilhard de Chardin a fait chaque année, durant toute sa vie religieuse, une retraite fondée sur les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Presque toujours, il a noté les intuitions et les interrogations issues de sa prière et de sa méditation. Même si elles n'apportent pas de révélations sensationnelles sur sa vie et sa pensée, ces notes de retraites, jusqu'alors inédites, confirment de manière éclatante la profondeur de son amour du Christ et de sa fidélité, envers et contre tout, à l'Eglise. On découvre aussi que sa réflexion intellectuelle et sa compréhension des dimensions cosmiques du Christ suivent une progression parallèle et se commandent réciproquement : transformation de toutes choses en Lui, vision de l'histoire humaine orientée vers le point Oméga où tout sera unifié. Telles quelles, ces notes éclairent un parcours de pensée, mais attestent aussi que Teilhard est un vrai maître spirituel pour le troisième millénaire. L'œuvre du Père Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955), jésuite, géologue et paléontologue, est une tentative unique en son genre pour réconcilier la foi chrétienne et la science moderne, et donner une vision cohérente de l'univers, de l'homme et de la Révélation.

10/2003

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Littérature étrangère

Journaux de bord. 1947-1954

"Dans l'Evangile qui porte son nom, saint Matthieu pose l'équation : "Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus". Quelque vingt siècles plus tard, un écrivain français si peu français la retourne : "Très peu d'appelés, encore moins d'élus." Jack Kerouac, plus criminel encore peut-être, retourne le retournement : "Car beaucoup sont élus, mais peu sont venus." C'est dans ces Journaux de bord - tenus entre 1947 et 1954, publiés aux Etats-Unis en 2004 et accueillis avec une indifférence qui tentait vainement d'être à la hauteur de ce crime discret contre l'humanité - que Jack Kerouac a élaboré, dans le secret absolu, sa formule. Ses amis jaloux à l'époque, ses lecteurs distraits par la suite, ses cinéphiles hébétés d'aujourd'hui le croyaient sur la route. Cette proposition baroque, irrégulière, requiert désormais toute notre attention. Lisons". P G

11/2015

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Guerre d'Algérie

Paras français Algérie 1954-1962

Les troupes aéroportées de l'armée française ont connu une croissance fulgurante au cours de la guerre d'Indochine, qui a fait l'objet d'un premier livre par les mêmes auteurs. Ce second ouvrage présente les Paras en Algérie, la description de leurs tenues, l'ensemble des insignes métalliques et tissu, le fameux béret rouge, mais aussi pour la première fois les parachutes, le matériel de largage et l'armement. Un chapitre est consacré aux Commandos parachutistes de l'Air, un sujet injustement méconnu. Bien que cette période se caractérise par l'homogénéité de l'uniforme et des équipements, de nombreux détails spécifiques à certains régiments persistent. Les silhouettes des combattants ont donc fait l'objet de 25 reconstitutions en couleurs. Les illustrations combinent des cartes détaillées, des photos de détail en couleurs et une sélection de clichés d'époque. Les auteurs, passionnés par leur sujet depuis de nombreuses années, ont accumulé une quantité importante d'objets de collection. Ils ont également mené des recherches complètes, en puisant dans les documents officiels aussi bien que dans les témoignages des anciens combattants.

06/2021

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Sciences historiques

Commandos de légende (1954-2011)

Après avoir consacré trois volumes à l'Histoire des commandos, Pierre Montagnon le complète en relatant un ensemble d'opérations spectaculaires et audacieuses, parfois tragiques et sinistres, restées dans les mémoires. Certaines sont des interventions militaires, comme la libération des otages de la grotte d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie, celle d'Ingrid Betancourt et l'élimination de Ben Laden... D'autres évoquent des actions à caractère "civil" comme l'enlèvement du nazi Adolf Eichmann par des émissaires israéliens, du président du Conseil italien Aldo Moro par les Brigades rouges, ou l'assassinat du commandant Massoud et les attentats fomentés par Carlos. Ce sont autant des pages héroïques et glorieuses que des actes sombres, voire criminels, qui sont brillamment racontés ici avec la plume d'un historien rigoureux.

11/2012

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Récits de voyage

Ma route de Provence. 1954

"Voyageur infatigable qu'aucun détour ne rebutait, Raymond Dumay a tracé entre 1948 et 1954 la géographie littéraire de quatre provinces françaises : la Bourgogne, l'Aquitaine, le Languedoc et la Provence. Gourmand de paysages autant que de livres, curieux de tout ce qui anime la littérature, hommes et horizons, sa démarche n'avait rien de livresque. Raymond Dumay allait à la rencontre de la vie. Et la vie, c'était aussi la prose et la poésie du passé. Ecrivains connus, oubliés ou méconnus revivent sous sa plume, quelques lignes suffisent à nous les rendre familiers, complices. Au détour des Routes, l'on retrouve Colette, Buffon, et Gaston Roupnel en Bourgogne, sans oublier de s'arrêter à Milly en souvenir de Lamartine. En Aquitaine, on passe un moment en compagnie de Léon Bloy, de Pierre Loti, de Simenon. En Languedoc, Charles Cros et Joseph Delteil sont déjà nos amis... tandis qu'en Provence, René Char et Germain Nouveau attendent le lecteur qu'étonnera la figure de Louise Colet insupportable et passionnée. Prendre les Routes de Raymond Dumay avec sa moto Terrot, fidèle "Pégazou", c'est s'offrir une promenade littéraire et buissonnière". Jean Roy.

06/2010

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Poésie

Baltiques. Oeuvres complètes 1954-2004

C'est avec une perception aiguë, méticuleuse, que Tomas Tranströmer parcourt la zone limitrophe des terres habitées, comme si cette étendue en marge s'apparentait à un réservoir de visions simples suscitées au bord du réel. Les livres qu'il publie depuis 1954 suggèrent une quête obstinée, accomplie sans emphase et pas à pas, qui affronte l'opacité des signes, l'irréductibilité des choses, l'ombre des actes. Une tension singulière se développe qui souligne le doute, l'ironie, mais aussi l'ampleur du dessein. En fait, si Tranströmer se veut en route, sa recherche progresse humblement, en conscience et sans brûler les étapes de l'énigme. Sa tâche, c'est d'inventer une langue où transcrire toutes les bribes du présent. Qu'il évoque des terres familières, des horizons lointains ou des séquences historiques, Tranströmer se livre à des travaux d'approche qui suggèrent plus la déroute que le but. Souvent inscrits entre rêve suspendu et terreur redoublée, ses textes sont peuplés d'anonymes fugaces, renaissants, pareils aux figures sans visage et sans âge d'une sombre allégorie.

09/2004

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Poésie

La semaison. Carnets 1954-1979

"Beauté : perdue comme une graine livrée aux vents, aux orages, ne faisant nul bruit, souvent perdue, toujours détruite ; mais elle persiste à fleurir, au hasard, ici, là, nourrie par l'ombre, par la terre funèbre, accueillie par la profondeur. Légère, frêle, presque invisible, apparemment sans force, exposée, abandonnée, livrée, obéissante - elle se lie à la chose lourde, immobile ; et une fleur s'ouvre au versant des montagnes. Cela est. Cela persiste contre le bruit, la sottise, tenace parmi le sang et la malédiction, dans la vie impossible à assumer, à vivre ; ainsi, l'esprit circule en dépit de tout, et nécessairement dérisoire, non payé, non probant. Ainsi, ainsi faut-il poursuivre, disséminer, risquer des mots, leur donner juste le poids voulu, ne jamais cesser jusqu'à la fin - contre, toujours contre soi et le monde, avant d'en arriver à dépasser l'opposition, justement à travers les mots - qui passent la limite, le mur, qui traversent, franchissent, ouvrent, et finalement parfois triomphent en parfum, en couleur - un instant, seulement en un instant". Il ne s'agit donc nullement ici d'un journal intime. Plutôt de carnets de croquis où se seraient déposées quelques traces (de promenades, de rencontres, de lectures, de rêves), mais dont l'auteur aurait pris soin, ensuite, d'arracher les feuillets qui lui auraient paru sans vie. Un recueil de graines légères, pour replanter, essayer de replanter "la forêt spirituelle", Philippe Jaccottet.

03/1984

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Littérature Espagnole

Journal. Premiers cahiers 1954-1960

L'immense Journal d'Alejandra Pizarnik, texte majeur d'une oeuvre aussi nécessaire que fatale, sera enfin traduit et publié entièrement en France. Il s'agit de 19 cahiers qui forment un ensemble de 1104 pages dans l'édition espagnole de référence : Diarios1954-1972 (Lumen, 2013). Projet assez titanesque, il sera réalisé en deux temps, nous présentons aujourd'hui le premier tome qui est complétement inédit en français. Il est composé des neufs premiers cahiers qui datent de fin septembre 1954 à août 1960. Alejandra Flora Pizarnik a 18 ans, quand elle commence son Journal, mais il est évident tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un simple document ou d'un témoignage en marge de l'oeuvre poétique de la future écrivaine (elle publie son premier livre en 1955), ce sera une oeuvre à part entière, puissante, nécessaire. D'ailleurs, Alejandra Pizarnik s'inscrit elle-même volontairement dans le genre littéraire du journal, des écrits autobiographiques, en citant clairement ses références, du Journal de Katherine Mansfield et de Virginia Woolf en passant par les Journaux de Kafka (qui venait de paraître en Argentine traduits par J. R. Wilcock et qui fut un livre de chevet pendant des années pour Pizarnik), et les écrits autobiographiques de Baudelaire (Fusées, Mon coeur mis à nu). De façon plus large, Pizarnik définit d'emblée son projet littéraire en le plaçant dans la lignée de l'écriture introspective, une écriture du moi, ou du je, entre deux pôles qui seraient, pour l'écriture du moi la Recherche du temps perdu de Proust, et pour l'écriture du je, Une saison en enfer de Rimbaud. Mais au-delà des références données par la jeune écrivaine, aspirant dès le début à la postérité littéraire ("peut-être ma plume explorera-t-elle des lisières inconnues, peut-être mon oiseau sera-t-il glorieux, peut-être mon nom aura-il droit à son auréole, peut-être ma mort sera-t-elle ma naissance".), ce qui construit la trame de son Journal est une quête éperdue de vérité, à travers le langage. Quête cernée en permanence par l'attrait de la mort et l'angoisse de la disparition : "J'aspire à la lucidité. J'ai peur de ne jamais l'atteindre". . C'est cette quête qui fait du Journal d'Alejandra Pizarnik bien plus qu'une succession de prises de notes au fil des jours, pour se transformer en une oeuvre-monstre, miroir déformant ou fleuve en crue, faisant déborder le texte de toutes parts, oscillant entre fulgurances poétiques, scènes de la vie artistique à Buenos Aires (puis à Paris), envolées lyriques, diatribes, récits de rêves, fragments de nouvelles ou de romans abandonnés, croquis humoristiques, confessions, etc.

04/2021

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Guerre d'Indochine

Indochine 1946-1954. Témoignages inédits

Mars 2024 : commémoration des 70 ans de la bataille de Dien-Bien-Phu Nouvelle édition (première parution 2012, épuisée depuis) La guerre d'Indochine est entrée dans l'histoire, alors que les derniers témoins nous quittent peu à peu. A l'initiative de La Sabretache, société d'histoire militaire, quatorze anciens du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient racontent leurs souvenirs de soldats. Ils étaient alors jeunes officiers ou sous-officiers. Leur regard de cadres au contact de la troupe s'écarte de l'histoire officielle et des rapports d'état-major. Ils nous font part de leur expérience du combat dans un contexte auquel ils ont dû s'adapter avec leurs hommes, dont ils ont partagé les épreuves. Ils nous donnent aussi les réflexions que leur inspirent ces événements avec le recul du temps. Leurs témoignages inédits sont accompagnés d'une riche iconographie, elle aussi inédite. Ces écrits ont une véritable valeur documentaire. Ils abordent ce qui touche directement les unités, lors de leurs engagements en opérations, avec leurs armements et leurs équipements. Ils évoquent aussi à de nombreuses reprises un aspect mal connu du conflit : ces Vietnamiens qui combattaient aux côtés de l'armée française pour l'indépendance de leur pays.

02/2024

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Anglais apprentissage

Contourner l'abîme. Les poètes-combattants britanniques à l'épreuve de la Grande Guerre

Le premier conflit mondial qui met fin à l'après-midi doré de l'époque édouardienne signe l'entrée du Royaume-Uni dans le XXe siècle politique et esthétique. La place unique qu'occupe la Grande Guerre dans l'imaginaire collectif britannique participe de la popularité de la war poetry, devenue un véritable lieu de mémoire textuel. Elevés en symboles, les poètes de guerre, tels que Wilfred Owen et Siegfried Sassoon, font aujourd'hui partie intégrante du récit national. Sarah Montin revient sur l'importance de la figure du poète-combattant dans le paysage culturel anglais, tout en étudiant la place de la poésie de la première guerre mondiale dans le canon poétique britannique du XXe siècle. L'émergence d'une nouvelle forme de war poetry en 1914, écrite principalement au front et distincte de la poésie impérialiste de l'ère victorienne, relance le débat sur le rôle du poète dans la Cité. Hésitant entre un formalisme esthétique dégagé du monde et une morale de l'engagement, la poésie de combattant anticipe les contradictions de toute celle du XXe siècle, tiraillée entre compromission politique et refus de l'Histoire. Troublée par les questions de l'indicible, du trauma et du deuil qui marqueront la contemporanéité littéraire et artistique, à cheval entre le post-romantisme édouardien et l'avant-garde moderniste, la war poetry représente aujourd'hui un texte de référence, problématisant, de la guerre d'Espagne à la guerre en Irak, le rapport du poète britannique à la guerre moderne.

12/2018

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Histoire internationale

Le trauma colonial. Une enquête sur les effets psychiques et politiques contemporains de l'oppression coloniale en Algérie

Psychanalyste, Karima Lazali a mené une singulière enquête sur ce que la colonisation française a fait à la société algérienne, enquête dont elle restitue les résultats dans ce livre étonnant. Car elle a constaté chez ses patient.e.s des troubles dont rend mal compte la théorie psychanalytique. Et que seuls les effets profonds du "trauma colonial" permettent de comprendre : plus d'un demi-siècle après l'indépendance, les subjectivités continuent à se débattre dans des blancs de mémoire et de parole, en Algérie comme en France. Elle montre ce que ces "blancs" doivent à l'extrême violence de la colonisation : exterminations de masse dont la mémoire enfouie n'a jamais disparu, falsifications des généalogies à la fin du XIXe siècle, sentiment massif que les individus sont réduits à des corps sans nom... La "colonialité" fut une machine à produire des effacements mémoriels allant jusqu'à falsifier le sens de l'histoire. Et en cherchant à détruire l'univers symbolique de l'"indigène", elle a notamment mis à mal la fonction paternelle : "Leurs colonisateurs ont changé les Algériens en fils de personne" (Mohammed Dib). Mais cet impossible à refouler ressurgit inlassablement. Et c'est l'une des clés, explique l'auteure, de la permanence du "fratricide" dans l'espace politique algérien : les fils frappés d'illégitimité mènent entre frères une guerre terrible, comme l'illustrent le conflit tragique FLN/ MNA lors de la guerre d'indépendance ou la guerre intérieure des années 1990, qui fut aussi une terreur d'Etat. Une démonstration impressionnante, où l'analyse clinique est constamment étayée par les travaux d'historiens, par les études d'acteurs engagés (comme Frantz Fanon) et, surtout, par une relecture novatrice des oeuvres d'écrivains algériens de langue française (Kateb Yacine, Mohammed Dib, Nabile Farès, Mouloud Mammeri...).

09/2018

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Histoire de France

Morissel : les années 1940 d'un petit alsacien

A la veille du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, un petit garçon naît à la clinique Sainte-Anne de Strasbourg-Robertsau. Ses proches l'appellent Morissel. A six ans à peine, ce petit garçon a déjà derrière lui un an d'exil forcé à près de mille kilomètres de chez lui, cinq ans d'une terrible guerre et vient de changer de nationalité pour la deuxième fois. Il a vécu successivement l'évacuation, l'occupation, la guerre, mais aussi la vie quotidienne de l'après-guerre dans son quartier de la Robertsau, qui était alors le faubourg maraîcher de Strasbourg. Dans ce récit sensible, le narrateur nous entraîne sur le chemin de ses souvenirs : l'école et l'église paroissiale, le jardin de l'oncle Emile, le château de Pourtalès et la ferme de Bussière, les jeux et baignades au "Canal-des-Français" qui coulait à deux pas de chez lui ... Plonger dans l'histoire de Morissel revient à s'immerger dans un univers bien éloigné de notre mode de vie actuel. Ces "années quarante " évoquent un autre siècle, certains diront même un autre monde !

11/2017

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Sciences historiques

Principes de contre-insurrection

De la révolte des Macchabée aux combats d'Afghanistan, de Little Big Horn à Mogadiscio, des vietminh aux talibans, la guerre de contre-insurrection constitue depuis des siècles le quotidien des armées des grandes puissances. Pourquoi la majorité des récents conflits de ce type ont-ils été perdus par les contre-insurgés ? Comment quelques centaines ou milliers de rebelles ont-ils pu ainsi, à travers le monde, tenir en échec des armées puissantes et entraînées chargées de les détruire ? Qu'en ont dit les théoriciens de la guerre et de la politique ? Comment expliquer le vide conceptuel et pratique sur ce sujet depuis la thèse remarquable d'un officier, français publié aux Etats- Unis en 1964 ? Cet ouvrage fait le point sur la question et souligne le caractère éminemment politique de ce type de combat qu'il faut réinventer. Trois praticiens nous y invitent en proposant trois principes simples et fondateurs à garder en mémoire par tous ceux qui, acteurs ou observateurs, civils ou militaires, sont concernés par les conflits modernes d'aujourd'hui et de demain.

06/2010

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Littérature étrangère

La mort de l'adversaire

La mort de l’Adversaire a été écrit en deux temps : commencée avant la seconde guerre mondiale, l’oeuvre n’a été qu’achevée qu’après 1945 et publiée en 1959. Elle décrit sur le mode parfaitement métaphorique la montée d’Hitler et la souffrance d’un enfant juif devant la haine dont il est l’objet, les souffrances de ses proches, la trahison des êtres aimés (son meilleur ami s’engage dans un mouvement qui ressemble fort aux jeunesses hitlériennes, le frère de la jeune femme dont il est épris profane un cimetière juif).La particularité, et la force, de ce récit c’est précisément de ne faire aucune allusion directe aux événements historiques : fuyant le réalisme afin d’offrir à son récit une portée universelle, Hans Keilson n’emploie jamais les mots « nazi » ou « juif ». Hitler est le mystérieux Monsieur B. Le ton du roman est quasi détaché, sans affect. Le narrateur décrit la puissante ascension d’Hitler en tentant de comprendre, à travers les yeux de l’enfant puis du jeune homme, la mystérieuse fascination qu’exerce le bourreau charismatique sur les foules.

01/2012

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Histoire de France

Pétain

Un des chefs les plus prestigieux de l'armée française, qui l'a conduite à la victoire dans certaines des plus importantes batailles de son histoire, le maréchal Pétain reste écarté de Verdun, où il souhaitait reposer au milieu de ses soldats, parce qu'on lui reproche d'avoir assumé la défaite de 1940. Colonel en 1914, proche de la retraite, Philippe Pétain gravit rapidement tous les échelons de la hiérarchie militaire grâce à son exceptionnelle adaptation aux nouvelles formes de guerre. Vainqueur de Verdun, il évita la dislocation de l'armée française lors des mutineries de 1917. Couvert d'honneurs, toujours au service de son pays, il essaya vainement de faire moderniser nos armées, puis restaura le prestige de la France auprès du gouvernement espagnol après la guerre civile. Pendant la Seconde Guerre mondiale, tout en essayant de redresser la société française, il mena une habile politique qui écarta Hitler de notre Empire africain, préparant ainsi le retour de la France dans la guerre contre l'Allemagne. La collusion entre de Gaulle et les communistes le présenta comme un traître et il mourut à l'île d'Yeu connue "le plus vieux prisonnier du monde". Dans ce "Qui suis-je ?" Pétain, Gérard Bedel se propose de revoir le mythe résistancialiste, et de rendre dès maintenant au Maréchal la place que l'Histoire lui réservera un jour.

02/2014

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Romans de terroir

Les Dames de Meuse. Les Tisserands de la Licorne ; La Forge au Loup ; Le Bois de lune ; Le Maître Ardoisier

Voici Joséphine, Hermine, Eloïse, Benjamine, ces « dames de Meuse », capitaines d'industrie au caractère trempé ; elles doivent lutter pour conquérir leur indépendance malgré le poids des mentalités, les bouleversements des guerres – celle de 1870, cell

11/2012

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Que-sais-je ?

La politique étrangère de la France. 2e édition

L'histoire de la politique étrangère de la France se confond avec celle de la construction de la nation. De la monarchie et l'empire napoléonien, notre diplomatie hérite la souveraineté et une certaine idée de la grandeur. Pourtant, du congrès de Vienne à la Seconde Guerre mondiale, le voisin allemand, devenu prépondérant en Europe, a largement rebattu les cartes face à une France diminuée. Depuis 1945, la position de cette dernière, engagée dans la construction européenne, n'est-elle pas celle d'une puissance moyenne d'influence mondiale ? Maxime Lefebvre revient sur cette histoire, et plus largement sur les fondamentaux de notre politique étrangère : les forces et faiblesses de la puissance française, les acteurs et la chaîne de décision, les grandes orientations stratégiques.

03/2022

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Violence

La guerre en tête. Sur le front, de la Syrie à l'Ukraine

Comment un homme accepte-t-il de tuer et de mourir pour des raisons politiques ? Au milieu de sinistres explosions, de destructions et de l'effondrement du monde, ce livre décrit la guerre à hauteur d'individus ordinaires, et l'on y découvre qu'elle ne fait pas que traumatiser les hommes : elle les enchante, captive leurs sens et leurs espoirs, mais les enferme vite dans un monde clos rempli de désespoir et de haine. Témoin embarqué sur deux théâtres d'opération contemporains, l'auteur propose une réflexion inédite sur la façon dont la guerre transforme ceux qui la vivent, et sur ce que ces enfermements dans la violence disent des troubles de notre époque.

01/2024

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Histoire internationale

La ville assiégée. Janina (Ioannina), octobre 1912 - mars 1913

Les guerres des Balkans sont restées dans l'ombre de la Grande Guerre. A la veille de la guerre de 1914-1918, six siècles après la domination ottomane, les Balkans se transforment en une véritable poudrière. En octobre 1912, le Monténégro, la Serbie, la Grèce et la Bulgarie déclenchent la guerre sur plusieurs fronts contre l'Empire ottoman. Les Grecs assiègent Janina, l'actuelle Ioannina, capitale de la région de l'Epire, héritière gréco-romaine, près de l'Adriatique. Dans ce contexte, l'auteure, Guy Chantepleure, femme du consul de France, est le témoin privilégié de ce siège. Elle décrit les souffrances des populations, ainsi que les combats, les morts inutiles. Depuis les montagnes escarpées de l'Epire, elle observe, impuissante, la lutte vaine des soldats, les uns pour conserver cette terre ; les autres pour la récupérer. De monts en collines, face à autant de dénuement, le souhait qu'elle exprime est que les cimetières cessent de s'agrandir, les hôpitaux de se remplir. Mais par-delà les privations et souffrances, cette femme, à la fois sur le front et protégée, pose un regard singulier, naïf parfois, sur les événements. Elle les rend plus supportables et, paradoxalement, offre un récit sur le quotidien, l'environnement et le multiculturalisme dans les Balkans qui finit par fasciner.

04/2014

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Littérature française

Vies dérobées

Ernest Schmitt est né avant la Première guerre mondiale dans une famille de petits paysans catholiques, près de la frontière suisse. Dans les années trente il devient avocat à Strasbourg et épouse la fille de son patron, un membre éminent de la haute société protestante. Ernest Schmitt tentera de construire sa vie d'homme durant quelques décennies profondément marquées par la folie des hommes et les emballements de l'Histoire. Le 5 juin 1956 il disparaît soudainement pour ne plus donner de ses nouvelles. En tout cas de son vivant... "Vies dérobées" évoque ces générations entières qui n'ont jamais vraiment eu la chance de choisir leur vie.

11/2018

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Droit

Réflexions sur le statut du détenu au Cameroun. Administration pénitentiaire et innovations du Code de procédure pénale

En analysant par contraste les pratiques et théories pénales et pénitentiaires en vigueur au Cameroun et à travers le monde, l'auteur de cet essai réussit à élucider astucieusement les grandes logiques politique, sociale, historique et culturelle qui ont révolutionné le statut des personnes détenues au Cameroun ainsi que celui des personnels pénitentiaires, à la suite de l'avènement en 2007 du Code de procédure pénale ayant abrogé le Code d'instruction criminelle de 1808 rendu exécutoire au Cameroun oriental en 1938 et au Cameroun occidental en 1958. Ce faisant, épris de recherche et d'innovation, l'essayiste énonce quelques chantiers notables triés sur le volet, susceptibles de porter au pinacle, à moyen et à long termes, le système de justice pénale camerounais, condition sine qua non d'édification d'un service public pénitentiaire efficace et professionnel, concourant manifestement et quotidiennement à la consolidation de l'Etat de droit. Cette publication, la première d'une série en chantier, augure d'une ère nouvelle, ambitionnant de mettre définitivement un terme à la pénurie d'oeuvres scientifiques relatives aux questions carcérales produites par les pénitentiaires camerounais.

08/2019

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Sculpture

Profession sculptrice. Performance et transgression de genre sous le Second Empire

Dans le Paris des années 1850-1870, de nombreuses femmes se tournent vers une activité considérée comme masculine par excellence, la sculpture. Malgré les obstacles qu'elles rencontrent, cinq d'entre elles se distinguent par des carrières couronnées de succès : Marie-Louise Lefèvre-Deumier (1812-1877), Hélène Bertaux (1825-1909), Claude Vignon, née Noémi Cadiot (1828-1888), Fanny Dubois-Davesne (1826-1900) et Adèle d'Affry, dite Marcello (1836-1879). Ces sculptrices, comme tant d'autres plus anonymes, ont dû composer avec de fortes contraintes pour s'affirmer comme des créatrices autonomes. Ni victimes ni héroïnes, elles trouvent leur voie par diverses stratégies qui les amènent à la reconnaissance publique. Pourtant après leur mort, elles vont vite être oubliée. Le parcours de ces artistes obstinées et talentueuses montre comment certaines femmes ont pu inventer leur autonomie et se donner une capacité d'agir dans un ordre genré où les activités de prestige leur étaient a priori déniées. Cet ouvrage explore leur histoire et examine les conditions de leur formation, leurs stratégies pour exposer et vendre leurs oeuvres tout en restant conformes aux attentes sociales qui pèsent sur les femmes. Il examine également l'effacement précoce de leurs traces avant leur récente redécouverte.

11/2022

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Histoire de France

Histoire de france (888-995). Tome I, 888-954

L'Histoire de Richer se présente comme une continuation des Annales d'Hincmar, qui s'arrêtent en 882. Elle est formée de quatre livres, dont le dernier s'arrête brusquement après le récit du concile de Mouzon du 2 juin 995. L'ouvrage se termine par quelques notes annalistiques qui concernent les années suivantes (juillet 995-avril 998). Les deux premiers livres de l'Histoire nous conduisent jusqu'à la mort de Louis IV d'Outremer (954). Le troisième embrasse le règne de Lothaire, et le quatrième contient un récit détaillé des dix années qui ont suivi le décès de ce prince (986-995). Richer est donc un contemporain des événements racontés dans les deux derniers livres, et à ce titre son témoignage est précieux. L'Histoire de Richer n'est pas à proprement parler une histoire, mais une oeuvre de rhétorique. Moine lettré, épris de l'antiquité latine, élève de Gerbert, Richer a voulu composer un ouvrage à la manière de l'historien romain Salluste avec les éléments que lui offrait l'histoire de son siècle. Ce qui l'intéresse, ce n'est pas la matière qu'il pétrit à sa fantaisie, mais la forme. L'exactitude lui importe peu.

01/1967

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Histoire de France

Français et africains ? Etre citoyen au temps de la décolonisation

Dans les décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, les empires coloniaux d'Afrique ont laissé place à plus de quarante Etats-nations. Comment penser le cheminement ayant abouti à cette transformation ? Qu'y a-t-il entre le " colonial " et le " postcolonial " ? Au centre, on trouve la citoyenneté, le droit d'avoir des droits. Mais qu'est-ce, concrètement, que la citoyenneté ? Et que veut dire : être Français ? Cette somme magistrale de l'un des plus grands historiens actuels s'imposera pour longtemps comme le meilleur livre de référence pour saisir la manière dont fut vécue, en Afrique comme en métropole, la fin de la domination coloniale française - et pour donner un sens historique à deux notions ambiguës que la plupart des Français croient comprendre : la nationalité et la souveraineté. Au nombre des surprises : les différentes façons d'être Français ; les énormes compromis de la France en AOF pour sauvegarder son empire tandis qu'en Algérie la violence faisait rage ; la forte influence des Africains sur les constitutions de 1946 et de 1958, au point que la Ve République pourrait bien être plus proche de Senghor que de De Gaulle...

10/2014

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Cinéma

Liz Taylor. La dernière star de l'âge d'or d'Hollywood

Dès l'annonce de sa disparition, le 23 mars 2011, les radios, médias et chaînes de télévision unanimes, rendirent hommage à Elisabeth Taylor, l'inoubliable actrice de Cléopâtre. Tous ont salué le départ de celle qui fut, sans conteste, l'une des dernières grandes stars d'Hollywood. Née le 27 mars 1932 à Hampstead, quartier cossu de Londres, elle immigra très jeune aux États-Unis où ses parents s'établirent. Là, poussée par sa mère Sara, on la voit très tôt fréquenter les plateaux de cinéma. Elle obtient rapidement un petit rôle dans La fidèle Lassie. Engagée par la Metro-Goldwyn-Mayer, elle s'illustre, dès l'âge de douze ans dans Le Grand National qui sera un succès. Elle se produira ensuite deux ou trois films par an dont Cynthia (1947), Les quatre filles du Dr March ; Guet-apens (1949), Le Père de la mariée (1950), Une place au soleil (1951), Ivanhoé (1952), La piste des éléphants (1954). Mais, c'est en 1956 que sa carrière de star se révèle vraiment avec Géant, film culte qui passe en revue tous les problèmes de la société américaine de l'époque : racisme, différence de sexe, de classes et de génération, course à la réussite, le rêve américain. Nommé neuf fois aux Oscars, il restera un des grands succès de la Warner. Elizabeth y tourne aux côtés de Rock Hudson et James Dean. S'ensuivront La chatte sur un toit brûlant, Soudain l'été dernier et en 1960, La Vénus au vison qui lui vaudra son premier Oscar de la meilleure actrice. Mais c'est Cléopâtre, film au budget pharaonique qui restera longtemps gravé dans tous les esprits. Elle y rencontre Richard Burton avec lequel elle vivra les moments les plus tumultueux de sa vie. Il la comblera des plus beaux bijoux du monde et restera pour Elisabeth celui qu'elle aura le plus aimé. Qui a peur de Virginia Woolf ? (1966) qui lui vaudra son second Oscar de meilleure actrice. Elle tourna dans plus de cinquante films et fit quelques apparitions remarquées au théâtre. Actrice la mieux payée du cinéma, elle convolera huit fois en mariage, avec seulement sept maris. Burton la réépousant en 1975 après un divorce prononcé en 1974. C'est avec M Wilding, son second mari, qu'elle aura ses deux fils: Michael Jr et Christopher. Avec M Todd, son troisième mari, une fille, Liza. Richard et elle adopteront la petite Maria qui complétera la famille. Sa vie de star, ses nombreuses aventures sentimentales... ne lui permettront pas d'être une maman très attentive et affectueuse. Actrice au grand coeur, elle ne refusa jamais d'aider les autres et participa à un nombre incalculable d'oeuvres caritatives pour lesquelles elle fit preuve, souvent, d'une grande générosité. Son engagement contre le sida rapporta plus de 50 millions de dollars à la recherche. La fin de sa vie fut cruellement affectée par la disparition de Michael Jackson, le dernier véritable ami qu'elle aima profondément et auprès duquel elle passa des moments qualifiés d'inoubliables. Elle s'est éteinte le 23 mars 2011 à Los Angeles. C'est dans la plus stricte intimité, entourée de ses quatre enfants, dix petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants qu'elle fut inhumée dans le cimetière de Forest Lawn, à Glendale près de Los Angeles, non loin de son ami Michael Jackson.

05/2011

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Récits de voyage

Carnet d'URSS. 1934

"Sait-on ce qu'on note en voyage ? des chocs utiles, les inspirations du moment, et le plus important, on croit s'en souvenir sans avoir à l'écrire. Quelques mots suffiraient à l'écrivain pour ressusciter l'épisode : le lecteur ne peut qu'y rêver. De plus, noter, comme prendre des photos, ennuie certains. Malraux n'est pas photographe. Alors, pourquoi l'anecdote ? Parce qu'elle attend qu'on lui donne un sens, qu'on la replonge dans l'eau profonde qui fait la littérature. Parce qu'elle est, dans les mémoires, ce qui ressemble le plus au roman, et que Malraux a un instant espéré être le romancier de la Russie, l'admirateur de Dostoïevski devenu son imitateur. Le roman que Malraux cherche à écrire, pourtant, il ne l'écrira pas. Il aura de plus en plus de peine à inventer une fiction : par une sorte de court-circuit, son imagination marche comme sa mémoire, et sa mémoire comme son imagination". Jean-Yves Tadié.

04/2007

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Romans de terroir

Les dernières moissons

Au printemps 1914, averti du décès brutal de sa mère, François Breuil quitte Paris et regagne la ferme familiale du Puychaud où l'attend Etienne, le fidèle et vieux serviteur. Il y fait la rencontre de Jeanne, une jeune veuve, qui exploite la belle propriété de la Malterre, située à deux pas de chez lui et, avec l'aide de cette dernière, il entreprend de remettre les chemins, les prés et les champs de son petit domaine en l'état. Les semaines passent. Et, tandis que la ferme du Puychaud reprend vie, l'amitié de Jeanne et François se mue en une folle histoire d'amour. Seulement voilà, cette union naissante ne fait pas l'affaire des voisins qui, depuis des lustres, lorgnent les terres et ressassent de vieilles rancoeurs. Les langues de vipère se délient et, pour parvenir à leur but, ourdissent un diabolique complot... Au début de l'été, comme une sombre prémonition, le ciel se charge et, le 3 août 1914, la guerre éclate.

05/2010

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Beaux arts

La galerie dorée de la Banque de France. Quatre siècles d'art, d'histoire et de pouvoir

La Galerie dorée est un chef-d'oeuvre architectural de François Mansart Conçue au XVIIe siècle au sein de l'hôtel de La Vrillière, célébrée comme la plus achevée de Paris, elle a accueilli des personnages illustres et des événements exceptionnels. Elle fut d'abord l'outil et le symbole de l'ascension du secrétaire d'Etat La Vrillière, avant de devenir la propriété des Bourbon-Penthièvre (descendants légitimés de Louis XIV), puis d'être rachetée par La Banque de France. Elle recèle bien des mystères : Les tableaux, La voûte et les boiseries qu'elle abrite illustrent de façon cachée trois cycles dédiés à l'histoire de France — la vie du roi Henri IV, l'union de Louis XIII et d'Anne d'Autriche et les guerres de Louis XIV... Propriété de la Banque de France depuis 1808, la Galerie dorée participe encore aujourd'hui à l'histoire politique française et internationale.

09/2018

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Policiers

Le Bal des chacals

Thomas Richard est un journaliste aguerri, vieux briscard de l'info et des coulisses de la vie politique française. C'est aussi un homme blessé par le départ de Mary, la femme de sa vie, celle qu'il avait rencontrée sur les bancs d'Harvard et dont il a toujours cherché le regard. Elle est retournée chez elle, dans le Vermont, le laissant seul avec "sa" France. Cette France où deux ministres de la République, brillants et manipulateurs, grands serviteurs de l'Etat comme on dit, s'affrontent dans une guerre impitoyable, faite de mensonges publics et de violences secrètes. Ces hommes, pseudo-gouvernants d'une société au bord du gouffre, Thomas les connaît bien. Leurs vies, journalistes et politiques, sont largement mêlées et leur part d'ombre est un peu la sienne. Mais un soir, le téléphone sonne. C'est le Vermont. Mary veut le revoir, le plus vite possible. De la jungle politico-médiatique de Paris aux emportements d'un homme qui ne veut pas renoncer, un roman aux très forts accents de vérité, une histoire d'amour et de mort, de rêves nobles et fracassés.

01/2015

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Histoire des idées politiques

L'anarchisme et notre époque. Suivi du Manifeste de l'armée insurrectionnelle d'Ukraine et autres textes... ainsi que de "Makhno est mort !"

"L'anarchisme, ce n'est pas seulement une doctrine qui traite de la vie sociale de l'homme, comprise dans le sens étroit que lui prêtent les dictionnaires politiques et, parfois, lors de meetings, nos orateurs propagandistes. C'est aussi un enseignement qui embrasse la vie de l'homme dans son intégralité." Ainsi commence cette nouvelle édition de ces textes, trop souvent négligés par les penseurs d'aujourd'hui, signés du plus célèbre anarchiste ukrainien de la Révolution russe et de la terrible guerre civile qui ensanglanta la future URSS dans les années vingt. Des textes fondateurs de la pensée politique de celui qui réussit à tenir tête à Lénine, Trotsky comme à l'armée des contre-révolutionnaires sous les ordres du général Dénikine. Ce recueil est précédé de la vibrante nécrologie que Lucile Pelletier, célèbre militante anarchiste française, écrivit en 1934 dans la revue libertaire, La Révolution prolétarienne, en hommage à Nestor Makhno. Paysan, ouvrier, anarchiste, ennemi des bolcheviks comme des Russes blancs, chef de guerre, théoricien, révolutionnaire, accusé d'antisémitisme, leader des paysans ukrainiens, homme d'action, prisonnier politique, "terroriste", mais aussi organisateur de talent, Nestor Makhno est un personnage fascinant que les textes que nous publions ont peine à cerner. Réfugié à Paris en 1925 — après avoir vécu d'incroyables aventures dans une Europe centrale en ébullition depuis son départ d'Ukraine en 1921 — malade, épuisé, Nestor Makhno, tout d'abord ouvrier fondeur puis tourneur chez Renault, bénéficie dans les derniers jours de sa vie de la solidarité des anarchistes français. C'est Hélène Châtelain qui définit le mieux Makhno : "La légende construite parla propagande soviétique en fait un anarchiste-bandit-antisémite contre-révolutionnaire ; pour ceux de Gouliaïpolié, il défend au contraire la liberté et les pauvres, et les journaux makhnovistes montrent qu'il a aussi défendu les Juifs".

08/2021