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Histoire de France

J'ai voulu voir. Lettres d'Alégrie

Gilles Caron fut l’un des plus grands photographes du XXe siècle, ses photos des émeutes de mai 68 sont aujourd’hui connues de tous (notamment celles des émeutes de mai 68, la geurre des Six-jours, etc.) Il a immortalisé les stars de l’époque (Brigitte Bardot, Jacques Brel ou François Truffaut) avant de disparaître tragiquement au cours d’un reportage à l’âge de trente ans. En juin 1960, il fut envoyé en Algérie, comme parachutiste au sein du 3e régiment d’infanterie de marine. Là-bas, il continua d’entretenir une correspondance fournie, commencée dans son enfance, avec sa mère. Tour à tour drôles et sérieuses, légères et inquiètes, ces lettres (environ 300), retrouvées et retranscrites par la femme de Gilles Caron, Marianne Caron Montely, nous dévoilent, avec une intensité bouleversante, la tendresse sans limites qui lie une mère à son fils. Ce dialogue de toute une vie leur est indispensable, à l’un comme à l’autre, et balaie tous les sujets de conversation : des problèmes dentaires de Gilles au référendum du général de Gaulle ; ils discutent de lectures, cinéma, peinture, mais aussi de la vie quotidienne, la famille ou l’appartement que « Mame » prépare pour le retour de Gilles. Leur sujet principal reste la guerre d’Algérie : les lettres échangées entre 1960 et 1962 apportent un éclairage formidable, précis et vivant sur ce terrible conflit. C’est probablement en Algérie que se sont développés la curiosité de Gilles Caron et son besoin de se trouver au cœur de l’action, qualités déterminantes pour la carrière de photographe qu’il entame à son retour. Gilles veut témoigner pour « se situer dans le monde ». Dès 1960, au cœur de la tourmente, il écrivait à sa mère : « Je n’arrive pas à comprendre comment je ne suis pas planqué dans un service à Alger. Enfin, oui, je sais, j’ai voulu voir… »

01/2012

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Littérature étrangère

Dahlia

Dahlia apparaît, en premier lieu, comme l’histoire d’une famille installée dans la banlieue d’une capitale. Elle peut être japonaise, française ou tout autre chose. Le quartier où elle habite a été autrefois destiné à la bourgeoisie mais peu à peu occupé par des immigrés. On fait d’abord la connaissance du grand-père. Il s’apprête à aller se promener comme tous les jours et croise trois amis à lui, qui lui proposent de les joindre au bridge. Il accepte l’invitation, mais doit rentrer chez lui pour demander l’autorisation à sa femme. Or, une fois chez lui, il se souvient d’être allé se recueillir sur les tombes des ses amis. C’étaient donc des visions. Puis il se tourne vers sa femme. Et il se rend compte qu’elle non plus, elle n’est plus de ce monde. Depuis qu’elle a confié à une infirmière la tâche de s’occuper de son beau-père sa belle-fille a pris l’habitude de se promener avec son chien. Dans un parc, elle engage la conversation avec un jeune homme au teint basané. Il se nomme Dahlia. Il lui propose de venir dans son appartement et elle le suit. Dahlia se révèle brutal et sans pitié. Il ordonne la femme de se déshabiller dans le seul but de l’humilier et de mettre en évidence la laideur de son corps. Un jour, Dahlia exige qu’elle l’invite à dîner en présence de sa famille. Contre toute attente, son mari, ses fils et sa fille éprouvent de la sympathie pour Dahlia. Le mari prend un verre en tête-à-tête dans salon avec Dahlia et lui propose de rester dormir. La fille demande à la mère de l’engager comme tuteur... L’auteur considère ce livre comme un de ses plus importants. Il rassemble ici de façon symbolique des thèmes qui lui sont chers : la désagrégation du tissu social et familial, l’hermaphroditisme et la visite des fantômes.

10/2011

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Critique littéraire

L'auteur et son éditeur

Rilke, Brecht, Hesse et Robert Walser sont les écrivains qui servent d'exemple à ces études sur les relations éditeur-écrivain ; le plus grand poète allemand de ce siècle, l'auteur dramatique le plus important de son pays, le premier Prix Nobel de langue allemande de l'après-guerre et un des grands inconnus dont l'importance et la gloire augmentent chaque année. Quand l'éditeur possède à la fois la compréhension des choses de l'art et des problèmes de gestion de l'entreprise et qu'il y démontre un talent égal et multiple, il correspond à l'idée que se fait de lui un Siegfried Unseld. Avec un sens profond de l'intérêt matériel et intellectuel, il entretient des relations où se mêlent amitié et sens des affaires avec des écrivains qui, le plus souvent, ne se soucient guère de bilans et de comptes d'exploitation. Il publie ce qu'il apprécie et ne semble pas se soucier de glaner un peu de gloire ou les sarcasmes des confrères. Lire Siegfried Unseld c'est plonger dans une sorte de roman policier dont on sait par ailleurs le destin des personnages. Sauvera-t-il les textes de certains qui risquent de jaunir au fond d'un tiroir, vaincra-t-il les susceptibilités de l'un ou de l'autre ? Toutes les aventures se terminent pour le bonheur des lecteurs. A travers ces conférences qui se lisent comme la relation d'une conversation entre amis, Unseld, à la fois savant et familier, nous dévoile cette partie du parcours d'un livre qui habituellement nous reste cachée et nous rend un peu plus proches quatre auteurs de langue allemande, non des moindres. Une suite d'événements heureux l'amène aux éditions Suhrkamp en 1952. A la mort de Peter Suhrkamp, en 1959, il prend la direction de la maison. Sous son gouvernement les éditions Suhrkamp se développent encore et occuperont bientôt une place de première importance dans la vie intellectuelle en R.F.A.

02/1983

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Histoire de France

Lettres historiques et galantes de deux dames de condition dont l'une était à Paris et l'autre en province

Tour à tour badines, sérieuses, ironiques, événementielles, irrévérencieuses, les Lettres historiques et galantes de Mme Dunoyer sont faites pour distraire, mais aussi pour véhiculer un message de bon sens, de tolérance, et de compassion. Véritable "anatomie de la France" à la fin du règne de Louis XIV et au tout début de la Régence, les Lettres nous permettent de nous immiscer dans le climat d'opinion qui caractérisa les premières années du siècle des Lumières. Anne-Marguerite Petit Dunoyer (1663-1719), née à Nîmes d'une famille bourgeoise protestante, se réfugie en Hollande après la révocation de l'édit de Nantes puis, de retour en France, renonce à sa foi en épousant un catholique qu'elle suit dans ses postes et périples dans le Midi. Désabusée, elle fuit de nouveau la France en 1701 et finit par s'installer définitivement près de La Haye, où elle écrit ses Mémoires, devient une des premières femmes journalistes, et publie les Lettres historiques et galantes. Vraie-fausse correspondance écrite sur le ton spontané et parfois décousu de la conversation, les Lettres mêlent autobiographie légèrement voilée, nouvelles du jour, littérature de voyage, anecdotes amusantes ou scandaleuses de la Cour et de la province, comptes rendus de grands tournants historiques, critique sociale et politique. Le statut de la lettre, destinée en principe à être lue par un destinataire privilégié, autorise les remarques subversives ; le rapport ambigu entre réalité et fiction estompe tant soit peu les critiques les plus acerbes ; et la publication à La Haye protège l'auteure de toute poursuite par ceux qui lui servent de cibles. Dès la parution du premier tome les lecteurs aussi bien en France qu'à l'étranger s'arrachent l'ouvrage : les Lettres historiques et galantes seront un des grands succès de librairie du XVIIIe siècle. Les lecteurs d'aujourd'hui y trouveront le témoignage à la fois divertissant et provoquant qu'une femme hors du commun porte sur une période charnière de l'histoire de la France et de l'Europe.

01/2012

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Critique littéraire

Portrait d'une voix. Vingt-trois entretiens (1952-1987)

" Portrait d'une voix ", l'expression est d'elle, appliquée sur le tard à la longue lettre sans réponse d'Alexis, le premier roman. Les " Carnets de notes " de Mémoires d'Hadrien la reprennent, entre autres, au bénéfice de l'impérial monologue. On la retrouve dans ses entretiens. Ceux-ci n'ont pas été des monologues, Dieu merci. Mais davantage une voix irremplaçable. En introduction aux propos échangés avec Patrick de Rosbo, Marguerite Yourcenar définissait à sa guise la position type de l'écrivain qu'on interroge : " le voilà ici parlant tout bonnement et pensant tout haut ". Nous savons qu'il ne fallait pas la prendre totalement au mot. Elle a très vite exigé de revoir les transcriptions de ses entretiens et le fera minutieusement tant que ses forces le lui permettront. Pour les censurer ? Si elle l'a fait parfois, guettant surtout l'inexactitude, le véritable intérêt de son intervention était ailleurs : dans la volonté de préciser sa pensée. Ce que le terme de portrait peut faire entendre, quand il s'applique à l'écriture d'une voix. Il témoigne que, chez Marguerite Yourcenar, l'extraordinaire maîtrise de la parole, si elle ne va pas jusqu'au style " togé " des Mémoires d'Hadrien, est toujours une construction, formée aux disciplines de l'écrit : tout naturellement, pourrait-on dire, elle parle comme un livre. A ceci près que l'art de la conversation, chez elle, comporte bonhomie et humour. Mais elle a accepté d'exposer cette maîtrise, au sens où la soumettre aux questions et aux aléas du contact la manifeste en tant que maîtrise, et l'expose néanmoins à s'éprouver vulnérable. Toute maîtrise a sa fragilité, et on a pris l'habitude aujourd'hui de la dire en cela plus humaine ; mais il n'est pas moins humain de tendre à la raffermir, quand il s'agit de l'essentiel, ou de se borner à la rendre malicieuse ou cinglante, quand il s'agit d'éluder la curiosité ou l'indélicatesse d'autrui. M.D.

01/2002

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Critique littéraire

George Sand à Nohant. Une maison d'artiste

" Il est difficile de parler de Nohant sans dire quelque chose qui ait rapport à ma vie présente ou passée ", écrivait George Sand. C'est par Nohant, par sa maison, que je l'ai rencontrée. A vrai dire, elle ne fut pas un modèle de ma jeunesse. Pour " la bonne dame", je n'éprouvais pas d'attirance. Ses romans, La Petite Fadette, etc., que la grand-mère de Marcel Proust tenait en si haute estime, me paraissaient bons pour les distributions de prix. Je participais à la dépréciation dont Sand a été victime après sa mort. Je la trouvais d'un âge qui n'avait plus grand-chose à dire aux filles de Simone de Beauvoir, dont je me revendiquais. Ma découverte fut en partie fortuite. La demeure de l'Indre, héritée de sa grand-mère, représente ses racines, mais aussi un refuge contre Paris, qui fit sa renommée et qu'elle n'aimait pas, une " oasis " propice au travail : elle y écrivit l'essentiel de son oeuvre, comme Chopin y composa la majeure partie de la sienne. Nohant, elle en rêvait comme d'un phalanstère d'artistes, une communauté égalitaire, un endroit de création et d'échanges par la musique (Liszt, Chopin, Pauline Viardot), la peinture (Delacroix, Rousseau), l'écriture (Flaubert, Dumas, Fromentin, Renan, Tourgueniev...), le théâtre, la conversation. Ce lieu, Sand l'a investi. L'art y établit la communion des coeurs et des esprits. C'est aussi une cellule politique, inspirée par le socialisme de Pierre Leroux, noyau républicain support de journaux et ferment subversif des manières de vivre et de penser. Nohant est le creuset d'une utopie, pénétrée par le désir de changer le monde. Pas plus que personne, Sand n'a réalisé son rêve. Aujourd'hui, il nous reste ce lieu, de pierre et de papier, témoin d'une histoire d'amour aux accents infinis. Michelle Perrot

08/2018

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Beaux arts

Michel-Ange Tome 2 : Depuis la chapelle Sixtine. De 1512 à 1564

Ce livre a pour ambition de donner à voir et à comprendre, chronologiquement, le meilleur de tout l'oeuvre peint, de tout l'oeuvre sculpté et de tout l'oeuvre dessiné de Michel-Ange (1475-1564). Ovni dans le monde de l'édition, il est le fruit d'un dispositif éditorial hors norme : plusieurs centaines d'images, reproduisant les détails époustouflants de plus de cent peintures, sculptures et dessins, forment un récit visuel apparenté à la BD, où chaque image s'accompagne d'une phrase, ou d'une amorce de commentaire, dont la continuité produit une véritable et nouvelle histoire de l'artiste. A égale distance du livre d'art classique, doctoral, et de l'album d'images, enfantin, le Michel-Ange d'Hector Obalk dialogue autrement avec son lecteur : il s'agit tout d'abord de dérouler un texte, dont chaque segment de phrase est illustré, sur le mode de la conversation. Ce n'est donc ni une BD, ni un roman photo, d'abord parce qu'il n'y a pas de personnages ni de bulles (ou très rarement), mais aussi parce que seule la voix du narrateur court de case en case - et dirige la mise en pages. Bref, c'est un essai édité sous l'apparence d'une BD. Il découle de recherches conjuguées dans les champs de l'histoire de l'art (et de la critique d'art), du cinéma documentaire (puisqu'il a inspiré le scénario de la série Grand'Art diffusée sur arte), et du graphisme (la forme " BD "). On y retrouve le ton d'Hector Obalk, critique, lyrique, volontiers subjectif, parfois poétique, toujours pédagogique et non dénué d'humour. Ce second volume passe en revue l'oeuvre de Michel-Ange depuis la chapelle Sixtine (1508-1512) jusqu'à sa mort. Il y sera notamment question des Esclaves du Louvre (Paris), de la statue de Moïse (Rome), des tombeaux de la chapelle Médicis (Florence), de la pinta Bandini et des nombreux dessins qu'il nous a laissés.

10/2018

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Sexualité

Le nouvel art d'aimer

Un ouvrage fondamental sur l'amour et la sexualité : tous les conseils de Brigitte Lahaie pour mieux s'aimer. Forte de ses expériences personnelles et des milliers d'auditeurs qu'elle écoute chaque jour avec bienveillance, Brigitte Lahaie propose ici un véritable art d'aimer, afin que le sexe ne soit plus seulement considéré comme une performance ou un devoir conjugal, et que cessent les tabous. Le livre est émaillé de conseils pratiques et d'exercices permettant d'accéder à une harmonie entre le coeur et le corps : oui, l'amour peut durer toute la vie et la sexualité, malgré sa complexité, mener à la jouissance tout en élevant les esprits. Vous découvrirez, chapitre après chapitre : - Comment la femme peut se libérer tout au long de sa vie ; - Le désir masculin et la virilité ; - Le langage du corps et son articulation avec celui du coeur ; - L'amour et ses différentes formes, les blessures qui peuvent empêcher d'aimer sereinement ; - La sensualité, son importance et comment la développer ; - Les piliers de la sexualité, ses différents stades et comment la vivre au mieux ; - Les secrets des couples heureux ; - L'apprentissage du lâcher-prise, indispensable à une relation à l'autre apaisée ; - Les sept niveaux de l'être ; - Le sexe sacré, les positions et techniques pour y parvenir. Ce livre, essentiel à ceux qui s'intéressent à l'amour et la sexualité, concentre tous les apprentissages et la pensée de Brigitte Lahaie. Il se lit comme une longue conversation avec elle, sur le ton généreux et accessible qui la caractérise. Brigitte Lahaie, figure emblématique de l'érotisme en France, distille ses conseils auprès d'un public d'auditeurs très fidèles tous les jours sur Sud Radio. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages, notamment L'Amour et Vous (Albin Michel, 2015), Le Bûcher des Sexes (Albin Michel, 2019). à la Musardine, elle dirige la collection " Psycho-Love ", consacrée aux questions de couple, d'amour et de sexualité, au sein de laquelle elle a déjà publié Réussir son couple, c'est possible !

05/2021

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Art du XXe siècle

Alberto Giacometti / Salvador Dalí - Jardins de rêves

"Jardins de rêves" associe de manière inédite le travail d'Alberto Giacometti et de Salvador Dalí autour de l'idée d'un jardin imaginaire. Ce livre met en lumière leur amitié ainsi que leur goût commun pour l'exploration d'espaces rêvés. Giacometti et Dalí, membres du groupe surréaliste, fréquentent alors les mêmes cercles. L'échange entre eux est vif, intellectuel, créatif, et leurs oeuvres entrent dans un dialogue fécond. Au début des années 1930, Giacometti et Dalí imaginent en commun un jardin extraordinaire pour le vicomte et la vicomtesse de Noailles. Ce projet à quatre mains, connu par des dessins, intègre des oeuvres surréalistes de Giacometti dans un vaste paysage onirique caractéristique du style de Dalí. Ce paysage fantasmé intègre aussi un environnement sculptural conçu par Giacometti pour un espace en plein air, le Projet pour une place, reconstitué pour la première fois à l'Institut Giacometti. Ce chef-d'oeuvre élaboré en 1931 illustre la conception du jardin que partagent Giacometti et Dalí et leur intérêt pour les formes ainsi que les images ambiguës. "Gardens of Dreams" brings together in a new and original fashion the works of Alberto Giacometti and Salvador Dalí around the idea of an imaginary garden. This book highlights their friendship as well as their common taste for the exploration of dreamed spaces. Giacometti and Dalí, members of the Surrealist group, have the same frequentations. Their conversation is bright, intellectual, creative and their works engage in a fruitful dialogue. At the beginning of the thirties, Giacometti and Dalí imagine together an extraordinary garden for the Vicomte and Vicomtesse De Noailles. This four-handed project, known through drawings, includes surrealist artworks by Albert Giacometti within a vast dreamlike landscape typical of Dalí's style. This phantasmatic landscape includes a sculptural environment conceived by Giacometti for an open-air space : the Project for a square, reconstructed for the rst time at the Institut Giacometti. This work illustrates the concept of the garden shared by Giacometti and Dalí and their taste for ambiguous forms and images.

12/2022

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Romans, témoignages & Co

Lettres à une Idol. Une romance K-pop

Quand l'amour s'écrit en toutes lettres : Une correspondance entre une star de la K-pop et l'un de ses fans va lui redonner goût à la vie après un accident sur scène. Ancienne star du groupe de K-pop 5Monsters, Yeongi alias Smoke s'est lancé avec succès dans une carrière solo lorsqu'une chute en plein concert le force à une longue convalescence. Isolé - il ne voit guère que son agent Chung -, Smoke menace de sombrer dans la dépression. Heureusement, il tombe par hasard sur une lettre de fan - un certain Min-ho, étudiant en art et président d'un fan club de 5Monsters - qui lui remet du baume au coeur et lui fait remonter la pente. Les deux entament alors une longue correspondance, jusqu'au jour où Smoke surprend une conversation téléphonique de son agent qui semble indiquer que Min-ho est payé par Chung. Blessé par cette trahison, Smoke manque faire une surdose médicamenteuse et est sauvé par Chung. Min-ho s'étonnant par lettre du silence de la star, Smoke décide sur un coup de tête d'aller le voir chez lui, bravant d'éventuels paparazzi. La rencontre est électrique et les deux garçons échangent un baiser avant que Min-ho ne profite de la présence de son héros pour l'immortaliser en croquis. Regonflé à bloc et déplâtré, Smoke se prépare d'arrache-pied à remonter sur scène, et notamment pour un duo avec Starlight, jeune star montante de la K-pop dont s'occupe également Chung. Sa relation avec Min-ho et les jeunes femmes que sa mère veut lui présenter dans l'optique d'un mariage arrangé ont fait mûrir Smoke qui peut enfin penser à son après-carrière. Après un ultime quiproquo où Min-ho apprend dans un magazine populaire la rumeur que Smoke va se marier, il prend son courage à deux mains et un train pour Busan. Avec la complicité de Chung, il retrouve Smoke sur la plage de l'hôtel et ils se confessent enfin leurs sentiments réciproques.

09/2023

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Littérature française

La paix avec les morts

"Une petite fille nous aborde : Qu'est-ce que vous cherchez ? Elle a un regard joueur et curieux, je lui explique. Ici, il y a des années, sous le régime khmer rouge, c'était un hôpital, et j'ai enterré de très nombreux corps dans des fosses. Puis l'eau a englouti ce lieu, et on a bâti des maisons. Elle joue avec un petit bout de bois, un peu gênée : Je sais. On dort sur les morts. La nuit, parfois, on les entend parler. J'insiste un peu : Mais tu as peur ? Elle sourit : Non, on n'a pas peur, on les connaît." C'est à un voyage hors du commun que nous convient Rithy Panh et Christophe Bataille, huit ans après leur livre L'élimination - un voyage vers l'enfance et vers les rizières où furent tués, par l'idéologie, la faim et la violence, 1,8 millions de Cambodgiens. Le grand cinéaste cherche les lieux où furent enterrés les siens : le tombeau de son père, dans la glaise ; la fosse où furent englouties sa mère et ses soeurs. Mais aussi le grand banyan où il s'abrita, désespéré, à treize ans, avec ses boeufs - sur cette colline, les khmers rouges n'osaient pas s'aventurer. Rithy Panh et Christophe Bataille roulent à travers le pays, s'arrêtent, parlent avec les bonzes, questionnent les villageoises âgées, grattent la terre et trouvent des ossement, des tissus ensanglantés. L'oubli guette, et la négation. Et Rithy Panh poursuit son chemin, cherchant la paix avec les morts et tissant un rapport unique avec les vivants, qu'il côtoie, victimes, bourreaux, complices, anciens cadres khmers rouges : le travail de connaissance ne cesse pas, à hauteur d'hommes. D'une conversation écrite avec Noam Chomsky à des échanges avec le père Ponchaud, d'un entretien avec Robert Badinter aux lettres enfantines rangées dans une sacoche de cuir, d'une méditation sur l'idéologie aux visites aux femmes-devins, les auteurs nous offrent un grand livre.

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Espionnage

L'entretien d'embauche au KGB

Cet ouvrage est d'abord l'histoire d'une découverte : au cours de ses recherches pour son roman Les Services compétents - dans lequel il raconte l'arrestation en 1965 de son père Andreï Siniavski, dissident soviétique -, Iegor Gran met la main sur un document inespéré : Le Recrutement des agents. Un livre russe daté de 1969, numéroté, imprimé à cent exemplaires. Sa fonction ? Enseigner aux jeunes recrues du KGB l'art subtil du recrutement des agents de renseignement étrangers. Iegor Gran nous accompagne dans la lecture de ce manuel qu'il a lui-même traduit. Sa voix, entrelacée dans le texte original, nous apporte les éléments de contexte nécessaires : comment entre-t-on dans une école du KGB, qu'y fait-on, comment se déroulent les examens, etc. ? En parallèle, il évoque l'aventure personnelle que représente pour lui la plongée dans cette traduction, ses éclats de rire et ses dégoûts, la proximité que l'on peut avoir avec ce document, l'étrange effet hypnotique qu'il produit. Convaincre ou contraindre : voilà ce qu'apprend l'officier du KGB. De l'identification de la "piste" au recrutement lui-même, le protocole est très strict, mais l'officier est aussi invité à faire preuve de créativité. Une progression s'installe, une intrigue, presque, avec comme point culminant la "conversation de recrutement" . On oscille de l'ultra concret au très vaste projet social et politique. On passe du conseil de bienséance - ne pas boire exagérément pendant un recrutement - aux astuces de surveillance, filature, chantage et organisation, le tout incarné par une multitude d'exemples : Thomson, le facteur ; Harley, représentant chez Philips ; Verdi, artiste critique envers la politique américaine ; Fée, dactylo au sein d'une mission diplomatique... Ce manuel n'est pas seulement une machine à voyager dans le temps. C'est une relique échappée d'un lieu obscur, un sauf-conduit vers un donjon inaccessible au simple mortel. Et un outil, aussi, pour comprendre la Russie d'aujourd'hui.

01/2024

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Sciences historiques

Bâtards et bâtardises dans l'Europe médiévale et moderne

Les auteurs ont cherché à poser les jalons d'une histoire sociale et culturelle de la bâtardise dans les sociétés européennes du Moyen Age et de l'époque moderne. La diversité des disciplines mobilisées (histoire, histoire du droit, linguistique, littérature, démographie historique) permet de mettre en valeur la pluralité des approches d'un statut intrinsèquement complexe, d'une réalité sociale irréductible à un modèle unique, dont l'appréciation par l'Eglise, la société ou la parenté oseille entre exclusion et intégration, stigmatisation et réhabilitation. Ils ont articulé l'approche théorique de ce que le droit nous dit d'un statut pensé comme outil de contrainte pour hiérarchiser les filiations et promouvoir l'institution matrimoniale, à celle, pratique, de profils ou de destins parti- culiers. La bâtardise renvoie à une "macule de geniture" ou un defectus nalalium qui stigmatise l'enfant (naturel, adultérin, ou sacrilège) né d'un couple qui n'était pas uni en "loial mariage". Les bâtards sont exclus des ordres sacrés et de (héritage de leurs parents ; leur témoignage est irrecevable en justice ; de nombreux métiers leur sont inaccessibles. L' "honnêteté de leur conversation" peut toutefois permettre de motiver une demande de dispense auprès du pape pour accéder aux ordres majeurs ou une légitimation auprès des pouvoirs souverains pour hériter de leurs parents ou accéder à des offices. Pour tes autres, théoriquement sans gens ni genus, quel destin se profile donc ? Une parentalité particulière s'exprime selon que l'enfant est accueilli dans une fratrie, dans la maison de son père, ou qu'il est abandonné aux institutions charitables qui se substituent au père charnel ; selon aussi que l'enfant naît ou non dans la noblesse qui lui offre un temps certaines opportunités d'ascension sociale. L'ambiguïté du regard des sociétés anciennes sur ce statut se révèle aussi dans la manière dont les littératures médiévales et modernes ont pu mobiliser la figure du bâtard, "monstre politique", incarnation d'une hybridation originelle qui permet de problématiser les normes sociales et politiques de leurs temps.

08/2016

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Critique littéraire

Marx et Engels poetes romantiques

«Il connaissait par coeur Henri Heine et Goethe qu'il citait souvent dans sa conversation», écrivait Paul Lafargue quelques années après la mort de son beau-père. «Marx possédait une imagination poétique incomparable ; ses premières oeuvres furent des poésies. Mme Marx gardait soigneusement les oeuvres de jeunesse de son mari, mais ne les montrait à personne.» Dans ses premières années d'étudiant, autour de ses dix-huit ans, Karl Marx se consacra en effet avec énergie à l'écriture de ces poèmes ; au même âge, Friedrich Engels, de deux ans son cadet, en avait déjà publié plusieurs et si sa production fut à l'époque moins abondante, elle n'était certainement inférieure ni en contenu, ni en style, à celle de son aîné. En consacrant un livre aux travaux poétiques de ces très jeunes adultes, Marcel Ollivier a voulu les replacer dans cette époque où en Allemagne, une petite partie de ses intellectuels commençait à s'élever contre la réaction qui s'était abattue sur l'Europe continentale après la victoire de la Coalition sur la France napoléonienne. La censure, la destitution ou l'exil s'abattaient sur les poètes, les littérateurs et les enseignants critiques ou irrévérencieux comme ce fut le cas pour Heine et d'autres poètes tels que Börne et Freiligrath. En écrivant ces poèmes, les jeunes Marx et Engels exprimaient leurs sentiments sur le monde qui les entouraient et témoignaient des courants de pensée qui les influençaient, quelques années seulement avant qu'ils se lancent dans le combat politique et qu'ils se fassent les chantres du communisme dont le spectre allait hanter l'Europe. Par-delà les controverses innombrables qui ont entouré et entourent encore leurs travaux ultérieurs, ne peut-on aujourd'hui encore entendre ce message tout simple que nous transmet le jeune Marx ? Ne subissons pas passivement Le joug ignominieux. Car le désir et la passion, Car l’action nous restent.

01/2015

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Littérature française

Paradoxes sociologiques

" Dans une réunion mondaine berlinoise un peu nombreuse, j'étais assis en un coin, et contemplais le tableau que j'avais devant les yeux. Le maître de la maison contraignait son visage dur et récalcitrant au sourire figé ou plutôt au ricanement d'une danseuse, trahissant trop clairement qu'il a été emprunté pour la circonstance au costumier. La maîtresse de la maison donnait à ses lèvres passées au rouge une courbe aimablement doucereuse et décochait de temps à autre sur quelques invitées plus jeunes et plus jolies qu'elle, des regards chargés d'un triple extrait de venimeuse envie. Les jeunes filles jouaient, les unes adroitement, les autres si malhabilement qu'on se sentait tenté de les siffler et de leur lancer des pommes cuites, le rôle vaudevillesque de l'ingénue. ahurie et intimidée. C'étaient des petites bouches oubliées entr'ouvertes dans un trouble charmant, des yeux levés au ciel dans une extase sans cause, c'étaient des "ah ! " et des "oh ! " complètement idiots, des explosions de petits rires imbéciles, tels que peuvent en avoir des huîtres chatouillées par un doigt espiègle, des petites réponses spirituelles de nature à vous faire lever les bras et à pousser des hurlements de douleur ; et au milieu de toutes ces minauderies et manières précieuses, le sang-froid merveilleux d'un guerrier blanchi sous les armes, de temps en temps un regard dérobé acéré et impitoyable sur une rivale, un jugement cruel ou haineux sur sa personne et sa toilee, une estimation boutiquière minutieuse du prix ce celle-ci, l'observation scientifiquement exacte ce la durée de sa conversation avec les différents messieurs, et la constatation du nombre de ses danseurs et adorateurs ; et au cours de ce froid calcul de tête, à tout instant un agenouillement mental enthousiaste devant sa propre personne, et la répétition de la fervente litanie d'adoration personnelle : "C'est toi qui es la plus belle, la plus intelligente, la plus gracieuse de toutes".

01/2023

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Littérature française

Les quatre vies d'un amour

Voici le roman vécu d'une communion des âmes et des corps, d'un amour clandestin, insulaire, cérébral et tragique puisqu'il s'interrompt brutalement par la mort de la femme aimée, sur une plage, après qu'elle a porté secours à un enfant qui se noyait. Une brûlante et poignante valse à quatre temps, ou une symphonie en quatre saisons : l'idylle, l'amour, les retrouvailles, puis l'absence. Une passion de sept années, saisie sur le vif de quatre carnets de voyages effectués sur les pas de Lou Andréas Salomé. Avec Nietzsche à Sils Maria, avec Rilke à Duino, avec Dostoievski à Saint Petersbourg, puis dans le brutal désert des années de deuil, quand le narrateur tente de comprendre la tragédie qu'il vit, ce "Nous" qu'elle et lui furent, et comment tout ce à quoi ils ont voulu échapper a fini par les rattraper. Le narrateur déchiffre l'énigme de ce qui l'attache à cette femme déjà plusieurs fois mariée, déjà plusieurs fois mère, lourde de ses secrets et de ceux des patients qu'elle analyse ; de ce qui l'en a détaché ; de ce qui les a fait se retrouver. L'énigme d'une femme complexe, aux prises avec ses contradictions, ambivalente quant à son époque si peu freudienne ou le milieu intellectuel qui est le sien, une femme éperdue de liberté qui pressentait sa fin prochaine. Le narrateur ne s'épargne pas et traque les signes qu'il n'a pas su lire, les indices de la mort qui la travaillait avant de l'emporter. La vie qui se prolonge après qu'elle s'est éteinte. La clandestinité qui se retourne en occultation quand personne ne veut plus vous savoir veuf, puisque c'est à la famille officielle que va la compassion. Point de pensée magique ici : dans un style étincelant, une tentative d'élucidation au scalpel du mystère d'une relation magnifique, de l'amour buissonnier, d'une longue conversation que la mort interrompt mais que la littérature poursuit à l'infini.

03/2023

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Sociologie

Vingt ans et après. Suivi de Letzlove, l'anagramme d'une rencontre

En 1978 paraît aux éditions Grasset, dans la collection " Enjeux " de Claude Mauriac, Vingt ans et après, un livre d'entretiens - enregistrés sur cassettes et retranscrits par Mireille Davidovici - entre un parfait inconnu d'un peu plus de vingt ans, Thierry Voeltzel, et un grand philosophe qui avait alors tenu à garder l'anonymat : Michel Foucault - passer son nom sous silence était alors un geste éditorial audacieux. Le dialogue, organisé de façon thématique, est une conversation informée et vivante. Il révèle la richesse de paroles et de vie des années 70, dix ans après Mai 68, moment intense de mutation de la jeunesse, notamment concernant la sexualité, les drogues, la famille, le travail, la religion, la musique, les lectures... et la révolution. On en apprendra beaucoup sur les débuts du FHAR (Front homosexuel d'action révolutionnaire), puis du groupe Antinorm-Sexpol, ainsi que sur l'investissement des maoïstes dans les entreprises (ici à l'hôpital) et en général sur l'existence de ce Thierry que Foucault appelait volontiers " le Garçon de Vingt ans ". Si nous rééditons ce document à l'identique, c'est qu'il constitue aujourd'hui un témoignage extrêmement original sur cette époque. Mais c'est dans la postface inédite d'une douzaine de pages que nous apprendrons les circonstances de la rencontre de l'auto-stoppeur Thierry Voeltzel avec Michel Foucault l'été 1975. Leur intense amitié les conduira à concevoir ce livre (1978), à faire deux voyages d'études et enquêtes dans l'Iran révolutionnaire (septembre et novembre 1978) et à participer ensemble aux débuts du magazine Gai Pied (avril 1979). Pour célébrer d'une façon originale les quarante ans de la disparition du philosophe, il nous a semblé judicieux de remettre en circulation cette face cachée de l'oeuvre foucaldienne, souvent citée par Mathieu Lindon ou Didier Eribon. L'intérêt de ce livre devenu introuvable réside tout autant dans le vécu hors norme du jeune Thierry Voeltzel que dans le portrait en creux d'un grand penseur en plein exercice de sa passion savante.

10/2014

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 807, mars 2024 : Où va l'Argentine ?

Où va l'Argentine ? Alors que son avenir politique est incertain, la production cinéma prolifique de ce pays étonne, et passe par l'invention de méthodes de travail alternatives. Deux films très différents mais aussi voyageurs et fantasques l'un que l'autre, Eureka de Lisandro Alonso et Los delicuentes de Rodrigo Moreno sortent sur les écrans ce mois-ci : les Cahiers rencontrent leurs réalisateurs ainsi que le bouillonnant collectif El Pampero Cine, s'entretiennent avec plusieurs cinéastes et figures clefs de la culture cinéphile argentine, et proposent un petit dictionnaire de 21 cinéastes qui comptent pour ce siècle. Dans un numéro décidément cosmopolite, le cahier critique met à l'honneur le mélodrame posthume de Terence Davies, Les Carnets de Siegfried, ainsi que l'épopée du cinéma indépendant du nouveau-venu Sean Price Williams The Sweet East ou encore le Guinéen Nome, aux côtés d'une veine documentaire française en verve avec Karim Dridi, Nicolas Philibert et le premier film de l'écrivaine Christine Angot. L'exploration des liens entre féminisme et cinéma esquissés dans le numéro de février se prolonge avec une conversation entre Marcos Uzal et Alice Leroy autour de l'incidence de #MeToo et de la mise en cause de la "politique des auteurs" qu'ont forgée les critiques des Cahiers des années 1950, mais aussi avec les portraits de deux Allemandes inventives mises à l'honneur en festival, Claudia von Alemann et Monika Treut, ainsi que la revisitation, DVD et livre à l'appui, du dispositif scopique du Voyeur de Michael Powell. En contrepoint de toute l'actualité cinématographique, ressorties et séries comprises, ce numéro offre une plongée revigorante dans l'oeuvre encore trop peu connue de l'auteur d'Au bord de la mer bleue (1936), Boris Barnet, qui, écrit Marcos Uzal, "a traversé quarante-cinq ans de l'histoire soviétique sans se départir d'une allégresse vitale qui l'écarta des mouvements sérieux et majeurs sur lesquels s'écrivent les histoires officielles" .

03/2024

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XXe siècle

Le photographe des disparus

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Edie reçoit une photo de son mari, présumé tombé au front. Avec l'aide de son beau-frère Harry, un photographe, elle s'approche peu à peu d'une vérité qui pourrait bien bouleverser tout ce qu'elle imaginait... Ne vaudrait-il pas mieux en définitive laisser certaines questions sans réponses ? Une histoire d'amour et de deuil qui n'est pas sans rappeler les romans de Maggie O'Farrell. Un premier roman qui a reçu un excellent accueil outre-Manche. Une histoire d'amour et de deuil impossible, dans la lignée des romans de Maggie O'Farrell Lancashire, 1921. Francis, le mari d'Edie, n'est jamais revenu de la Grande Guerre. Il a été déclaré " disparu, présumé mort ". Malgré ses recherches, la jeune femme n'a jamais su ce qui lui était arrivé. Aussi l'espoir renaît-il lorsqu'elle reçoit par la poste la photo d'un homme lui ressemblant étrangement. Francis serait-il toujours en vie ? Harry, quant à lui, est engagé par des familles endeuillées pour photographier les tombes de leurs proches tombés au front. Rongé par le souvenir de sa dernière conversation avec son frère Francis, il n'a de cesse de trouver sa sépulture. Même s'ils se sont éloignés au fil des années, Edie et Harry finissent par se rapprocher du fait de leur quête commune. Mais le passé ne cesse de les hanter... Et bien vite tous deux se retrouvent animés de sentiments complexes - envers Francis, vis-à- vis de leur propre relation... Ne vaudrait-il pas mieux en définitive laisser certaines questions sans réponse ? Un premier roman émouvant, inspiré de faits réels survenus au lendemain de la Première Guerre mondiale, pour les fans de Maggie O'Farrell (La Distance entre nous, L'Etrange disparition d'Esme Lennox, Assez de bleu dans le ciel (Belfond-10/18...) " Cet excellent premier roman est une évocation mélancolique des séquelles de la guerre. " The Times " Un roman touchant sur l'amour et la perte. " Sunday Time

02/2024

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Histoire et aménagement des ja

Mémoires de Proust au jardin du Luxembourg

Le plus proustien des jardins parisiens ne figure pas dans "A la recherche du temps perdu". On y voit les Champs-Elysées, les Buttes-Chaumont, Bagatelle et le Trocadéro, mais du Luxembourg il n'est pas directement question. De tous les parcs de la capitale, le Luco est pourtant celui où souffle le plus l'esprit de la "Recherche". Pas une sculpture, ou presque, qui ne fasse écho à quelque passage du roman ! Dans les allées du Luxembourg, comme les parfums, les couleurs et les sons du poète, les statues et les rêveries du lecteur se répondent. L'expérience vaut d'être tentée. Sur l'une de ces chaises fameuses, asseyez-vous un moment en face de George Sand : vous voilà emporté dans une petite chambre, un soir, du côté de Combray, avant d'être entraîné dans la bibliothèque du prince de Guermantes. Installez-vous devant le Marchand de masques, c'est le kaléidoscope de la littérature qui vous donne le vertige. Quel plaisir d'apercevoir, comme dans la vraie vie, la dame de Nohant à deux pas de Flaubert et Stendhal ! Bernard Soupre peint le Luxembourg depuis trente ans. Ce sont d'abord les chaises, d'un genre longtemps unique, qui ont inspiré son pinceau. On les retrouve dans les "Mémoires de chaises au jardin du Luxembourg", son livre consacré aux grands auteurs qui ont évoqué le parc. Ici, c'est le parc qui évoque les grands auteurs. Bernard Soupre, lecteur gourmand et parfois farceur d'"A la recherche du temps perdu", s'est livré à l'expérience du dialogue avec les statues, en artiste se jouant des anachronismes - tel le narrateur. De cette conversation intérieure est née l'idée des "Mémoires de Proust au jardin du Luxembourg". Eclairage de la Recherche hors des sentiers battus pour le connaisseur. Entrée en matière pittoresque pour le promeneur qui la découvre. Bernard Soupre est artiste peintre depuis quarante ans - aquarelle et huile. Aux Editions du Palio, il a publié "Proust Erotique" (2021), avec Laurence Grenier, et "Mémoires de chaises au jardin du Luxembourg" (2017).

09/2023

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Sciences historiques

Dictionnaire amoureux de l'esprit français

Metin Arditi, amoureux comme personne de l'esprit français, examine d'une plume légère et souvent espiègle les diverses formes dans lesquelles s'incarne en France le désir de plaire. "On ne considère en France que ce qui plaît", dit Molière, "C'est la grande règle, et pour ainsi dire la seule". Partant de cet indiscutable constat, l'auteur de ce dictionnaire, lui-même amoureux comme personne de l'esprit français, examine d'une plume légère et souvent espiègle les diverses formes dans lesquelles s'incarne en France le désir de plaire : au fil des siècles se sont développés le goût du beau, bien sûr, mais aussi le principe d'élégance, le sens de l'apparat, le souci de légèreté, l'humour, l'art de la conversation, un attachement historique à la courtoisie, la délicatesse du chant classique "à la française", le penchant pour la théâtralité, l'amour du juste, le goût des barricades, du panache, oui, du panache, et, surtout, une exigence immodérée de liberté. Ce dictionnaire parle de Guitry et de Piaf, de Truffaut et de Colette, mais aussi de Teilhard de Chardin, Pascal, Diderot, Renan, Péguy, les prophètes qui ont nourri les artistes de leur pensée et les ont libérés dans l'exercice de leurs talents. L'esprit français a aussi ses interdits. Ne jamais être lourd... Ne pas faire le besogneux... Comment plaire, sinon ? Au fil des pages, ce dictionnaire rappelle que le goût des belles choses a un prix, qu'un tel bonheur ne vient pas sans facture. A défaut, l'esprit français ne serait pas ce qu'il est... Sans vouloir transformer un pays qui, c'est heureux, n'est pas transformable, on pourrait peut-être imaginer, ça et là, quelques mesures aptes à diminuer le montant de l'addition. A l'heure où chacun s'interroge sur la délicate question de l'identité du pays, ce dictionnaire rappelle combien l'esprit français est un cadeau.

01/2019

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Développement durable-Ecologie

Eau. Un élément vital, un trésor menacé

Dans ce livre accessible à tous, Jean-Marie Vigoureux nous invite à remonter le fil de l'eau. Des comètes et poussières de la grande nébuleuse primitive dont elle est issue au givre qui magnifie les matinées d'hiver, l'eau a une histoire à raconter, celle de la Terre qu'elle alimente, celle de la vie qu'elle anime. Au gré des pages, nous découvrons ainsi les propriétés singulières de l'eau : Pourquoi la glace flotte-t-elle ? Pourquoi la neige se forme-t-elle en cristaux tous différents ? Comment la sève parvient-elle des racines à la cime des arbres ? En quoi l'eau est-elle essentielle à la vie ? Et tant d'autres questions qui nous montrent que cet élément est un trésor dont il s'agit de prendre le plus grand soin. Du liquide à la vapeur, des nuages aux courants marins, de la sève à la sueur, de ses origines à sa sauvegarde, ce livre changera votre façon de voir l'eau. Il vous fera comprendre que, tout en étant source de vie, elle est également vecteur de mort : pour le meilleur et pour le pire, ses propriétés exceptionnelles entrent en jeu dans les grands problèmes d'aujourd'hui. Pour les résoudre, il est sans doute temps de repenser nos choix de vie et nos décisions économiques.

11/2019

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Critique littéraire

Germaine de Staël et Benjamin Constant, l'esprit de liberté

L'année 2017 est marquée par un double anniversaire exceptionnel : l'on célèbre à la fois le bicentenaire de la mort de Germaine de Staël et les 250 ans de la naissance de Benjamin Constant. Cette coïncidence de calendrier est une occasion idéale de mettre en valeur l'oeuvre foisonnante et la vie mouvementée de ce " couple " qui compte parmi les plus illustres de l'histoire littéraire et politique de l'Europe. Pionniers du romantisme et du libéralisme, penseurs majeurs de la modernité et de la diversité culturelle, contemporains et acteurs de la Révolution, de l'Empire et de la Restauration, romanciers novateurs, Germaine de Staël et Benjamin Constant ont joué un rôle décisif dans la vie intellectuelle de leur temps, au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, et continuent d'exercer une forte influence sur la pensée contemporaine. Le présent ouvrage accompagne et prolonge l'exposition de la Fondation Bodmer sur Germaine de Staël et Benjamin Constant, en retraçant l'itinéraire de ces deux figures singulières, et en mettant en évidence la multiplicité de leurs engagements : combat en faveur des libertés individuelles, opposition à l'autoritarisme napoléonien, dénonciation de la traite des Noirs, ouverture sur l'étranger, place de la femme dans la société... Il met également en valeur la richesse de leurs idées, lesquelles sont encore d'une étonnante actualité.

05/2017

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Histoire et Philosophiesophie

La vitesse de l'ombre. Aux limites de la science

Les essais rassemblés ici cherchent à esquisser ce que l'on aimerait appeler une critique de science. Non pas une critique de la science où elle serait d'emblée mise en accusation, mais plutôt un questionnement sur ses tenants et aboutissants, qui aide à en comprendre, sans les séparer, les contenus, la nature et les enjeux. Le titre de ce livre, s'il trouve son origine dans le paradoxe qui permet d'assigner à l'ombre une vitesse supérieure à celle de la lumière, renvoie surtout à la crise du projet des Lumières et à la sombre perspective d'une technoscience qui ne délivrerait plus que d'obscures clartés. La stratégie suivie dans ces études consiste, pour mieux comprendre l'activité scientifique, à en explorer les limites, à partir de questions singulières mais éclairantes: pourquoi les physiciens, depuis quatre siècles, s'intéressent-ils à l'Enfer? d'où vient le mythe des sept couleurs de l'arc-en-ciel? quelle est la portée des lettres de l'alphabet dans les formules (cabalistiques, effectivement) de la physique? que nous disent de la science les anecdotes qui courent sur les grands savants, et sur Einstein au premier chef? la science a-t-elle une universalité transculturelle? le partage du savoir ne demande-t-il pas aussi celui de l'ignorance? y a-t-il une Muse de la science?

09/2006

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Littérature française

Knut

Héros absurde d'un roman picaresque aux allures de road novel, Knut est " celui qui ne se rappelle jamais ". Nul ne sait d'où il vient ni où il va. Alors pourquoi pas vers le sud ? Avec pour tout bagage une valise bourrée de billets, deux ou trois romans poussiéreux dont le polémique Diogène à Sinope, il sillonne l'asphalte, coupant parfois à travers champs, au volant d'une Buick rouge décapotable, une " spéciale " des années 50. Embarquer avec Knut, c'est se cramponner à la banquette arrière au gré de ses embardées aléatoires, renoncer à comprendre la géographie, accepter les dilatations convulsives du temps. La raison cède alors le pas aux petites obsessions : les faisceaux strabiques de cette voiture dans le rétroviseur, les araignées qui n'en finissent pas de tisser leur toile, les petits parapluies noirs qui éclosent à la surface de l'eau du bain, l'enregistrement continu d'un dictaphone à bande exponentielle. Dans cette vertigineuse fuite en avant, Knut plie et déplie les reliefs voluptueux d'un monde où chaque escale est une traversée hallucinée d'îlots féminins singuliers, peuplés de mystérieux incendies, de sucettes maléfiques, de talons aiguilles et de triangles isocèles, blonds, roux ou bruns. À mi-chemin entre David Lynch, Magritte et Boris Vian, la fantaisie inquiète d'Olivier Saison déroute, subjugue, bouleverse, avec la grâce ciselée d'une jarretière couleur chair.

08/2014

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Romans historiques

Sparteolus Tome 1 : L'affranchi

Rome a un nouveau sparteolus : Mamercus Æmilius Clémens, un de ces vigiles qui luttent contre les incendies et les truands. Il ne fait pas bon traîner la nuit dans les rues de la Rome impériale, capitale plongée dans le désarroi et la peur. L'empereur Tibère s'est exilé à Capri, abandonnant à Séjan une partie du pouvoir, la Ville et ses habitants. Le préfet du prétoire règne en maître, opérant des coupes claires dans les rangs de ses adversaires. C'est dans ce climat délétère que le jeune Clémens se voit affranchi malgré lui de sa condition d'esclave. Cette liberté inattendue et déroutante l'oblige à prendre son destin en main. Dans ce chaudron surchauffé qu'est la Ville, le travail ne manque pas et réserve autant de surprises que de rencontres singulières, à commencer par ces fantômes qui apparaissent parfois la nuit... Bientôt, Clémens va plonger dans les noirceurs des coulisses de son époque. François Gilbert décrit une nouvelle Rome, celle que n'évoquent pas nos manuels scolaires. Il nous invite à découvrir la Ville éternelle dans ce qu'elle a de sombre et de lumineux. Le récit se veut au plus près des réalités historiques et archéologiques, condition essentielle pour s'immerger avec bonheur dans des recoins méconnus de la civilisation romaine.

08/2018

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Histoire de France

Les français vus par eux-mêmes. Le XVIIIe siècle, Anthologie des mémorialistes du XVIIIème siècle

Du siècle des Lumières si souvent visité, il restait une image audacieuse à donner : laisser parler les témoins. C'est ce qu'ont entrepris Arnaud de Maurepas et Florent Brayard en accompagnant des auteurs oubliés ou méconnus vers de nouveaux lecteurs pour leur permettre, mieux et plus fort que jamais, de faire entendre leur voix. Voix singulières et variées : Mercier, Saint-Simon, Morellet, d'Argenson, et d'autres issues de toutes catégories sociales et de tous les âges, Brancas, Ligne, Vigée-Lebrun, Wille. Chacun a un style, une manière de raconter, des préoccupations et des sentiments divers. Tous ensemble nous sommes conviés à un véritable enchantement où l'humour, le sens de la beauté ou celui de l'anecdote, la profondeur des réflexions et le sentiment du tragique, parfois, attisent tour à tour l'attention ou comblent les sens. Tout est raconté de ces choses qui ont fait le caractère d'une époque : des perruques toujours plus hautes aux intrigues de la Cour, de l'attentat de Damiens au sacre de Louis XVI. Assortie de notices biographiques, d'un index et d'introductions, la présente anthologie promet à ses lecteurs de vrais bonheurs à la mesure de la grande diversité des textes présentés. De telles promesses sont parfois illusoires : elles ne peuvent ici qu'être exaucées. GUY SCHOELLER

09/1999

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Musique, danse

Notes sur Chopin

"J'ai passé avec Chopin plus d'heures que je n'en ai passé avec aucun auteur ", confiait André Gide à une jeune pianiste en janvier 1951. Pianiste lui-même, et fin musicologue. l'écrivain avait à cour de restituer Chopin à ses contemporains. tant il sentait que l'interprétation qu'en donnaient certains virtuoses de son temps en voilait les accents singuliers et contrevenait à son chant le plus intime. Il fallait revenir aux oeuvres. à leurs "intentions". C'est comme critique qu'il choisit de faire part de sa "lecture" de Chopin, en proposant un fructueux rapprochement entre le compositeur des Scherzos et le poète des Fleurs du Mal. Gide se souvenait de ses années de jeunesse. où Baudelaire et Chopin étaient tenus l'un et l'autre pour infréquentables, et leurs ouvres pour également "malsaines". Mais qu'avaient-elles vraiment en commun qui pût laisser craindre un tel ravissement des esprits? N'était-ce pas à leur égale perfection que l'on devait ce "secret d'émerveillement auquel l'âme aventureuse s'expose sur des chemins non tracés d'avance"? II s'agissait dès lors que les interprètes ne vinssent pas gâter, par trop d'assurance. la " révélation " Chopin. cette pure disponibilité à l'inouï que recèle l'écriture. Les Notes sur Chopin ont paru en 1931 dans La Berne musicale.

04/2010

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Sociologie

Les décisions absurdes. Sociologie des erreurs radicales et persistantes

Il arrive que les individus prennent collectivement des décisions singulières : ils agissent avec constance dans le sens totalement contraire au but recherché. Ces décisions absurdes se traduisent par des erreurs radicales et persistantes. Elles sont observées dans des mondes aussi divers que ceux de la technologie, de la vie quotidienne et du management : pour éviter un accident, des pilotes s'engagent dans une solution qui les y mène progressivement ; les ingénieurs de Challenger maintiennent obstinément des joints défectueux sur les fusées d'appoint ; des copropriétaires installent durablement un sas de sécurité totalement inutile ; une entreprise persévère dans l'usage d'un outil de gestion au résultat inverse de l'objectif visé... Quels sont les raisonnements qui produisent ces décisions absurdes ? Les mécanismes collectifs qui les construisent ? Les jeux sur les finalités qui les justifient ? Quel est le devenir de ces décisions ? Comment peut-on à ce point se tromper et persévérer ? Ce sont les questions auxquelles Christian Morel répond à travers une analyse sociologique aux multiples facettes - l'interprétation cognitive qui fait ressortir la puissance des erreurs élémentaires de raisonnement ; l'explication collective qui permet d'identifier des modèles d'enchaînement vers l'absurde ; l'analyse téléologique qui examine la façon dont les individus gèrent leurs intentions -, nous conduisant à une réflexion globale sur la décision et le sens de l'action humaine.

04/2002

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Littérature étrangère

Recensement

Lorsque son cardiologue lui apprend qu'il n'a plus que quelques mois à vivre, un médecin décide de devenir agent du recensement et emmène dans sa tournée son fils adulte, atteint de trisomie 21. Sur la route qui les conduit dans les paysages sauvages et désindustrialisés du nord d'un pays anonyme, ils traversent de nombreuses villes (désignées par une simple lettre, de A à Z) et font des rencontres plus ou moins amicales qui leur offrent un échantillon divers de l'humanité. Les liens singuliers qui unissent ce père à son fils se révèlent alors peu à peu, tandis que le terme inéluctable du voyage se profile et que resurgissent en lui les souvenirs de sa jeunesse, d'un monde disparu, de la femme qu'il a aimée et perdue. Conte initiatique sous la douceur et la simplicité apparentes duquel affleure une étrange inquiétude, le roman inclassable de Jesse Ball nous entraîne dans un univers parallèle, au croisement du road trip, de la dystopie et de la poésie. Par sa candeur, sa pudeur et l'émotion qu'il suscite sans jamais en dévoiler tout à fait le mystère, Recensement nous invite à porter un regard neuf sur le monde, à la fois mélancolique et émerveillé, et nous fait découvrir un jeune écrivain à la voix unique.

02/2020