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Peintre écrivain

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Littérature étrangère

A cappella

Mahi, la narratrice, est une femme au foyer respectueuse des valeurs traditionnelles. Elle trouve apparemment son bonheur dans le cocon familial, auprès de son mari et de leur fils, alors que sa meilleure amie, Aida, pourtant d'origine paysanne pauvre, défie ouvertement les conventions sociales et dévore la vie à pleines dents. A la mort soudaine de cette dernière, Mahi tombe sur son journal et le réécrit à sa guise. Ce faisant, en dépit des propos blessants la concernant dans le journal, elle s'identifie à Aida, s'approprie ses traits et se révèle peu à peu à elle-même, toute différente de cc qu'elle imaginait être. Dans leurs rapports à Mahi et Aida, les quatre hommes de leur groupe d'amis participent simultanément à ce jeu de miroirs : le magnanime premier mari d'Aida face à l'amant rancunier, l'écrivain nihiliste face au médecin qui rêve d'être reconnu comme écrivain... Fantasque, insaisissable, Aida est une énigme, y compris pour ses amis les plus proches. Mais n'est-ce pas finalement le cas dans toute relation amicale ? Ce roman explore la distance qui existe entre deux images : celle que chacun a de lui-même et qu'il croit partagée par ses proches, et celles que chacun d'eux a de lui.

03/2014

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Littérature française

Chéri-Chéri

Denis a la quarantaine. Le jour, il mène la vie ralentie d'écrivain sans succès et de critique fauché. Le soir, il s'habille en femme et va danser dans un cabaret. Quand ses beaux-parents viennent s'installer au-dessus de chez lui, plus question de se la couler douce. Paul, son beau-père, un mafieux notoire, pas franchement adepte du travestissement, lui a trouvé un emploi qui devrait l'endurcir. Chaque semaine, assorti d'un certain Robert, l'écrivain devra réclamer de façon musclée leurs impayés aux débiteurs de son beau-père. Contre toute attente, le job lui convient bien et Robert lui inspire le sujet d'un livre, qui pour la première fois fait un tabac en librairie... Mais voilà que quelque temps après, Paul est victime d'une tentative d'assassinat. Qui a voulu tuer Paul ? Denis, Robert, Hannah, sa fille, ou Veronica son épouse ? Tous avaient un sérieux mobile de s'en débarrasser. Un accident de voiture battra une ultime fois les cartes de ce roman dans lequel s'entrecroisent, se superposent, avant d'entrer en collision frontale, des mondes généralement étanches. Celui de l'écriture, celui de la mafia et celui de la nuit rêvée et fantasmée des drag-queens.

10/2014

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Littérature française

Fraternité secrète. Correspondance 1975-2009

En 1975, alors qu’il a tout juste dix-huit ans, Jérôme Garcin écrit pour la première fois à un écrivain qu’il admire, Jacques Chessex. C’est le début d’une correspondance passionnée et passionnante, qui durera plus de trente ans, jusqu’à la mort de Chessex en 2009.Ces lettres sont d’abord le lieu, puis le témoin, de la naissance d’une amitié. Une amitié littéraire hors du commun, entre un jeune garçon au seuil de son existence, et un homme de vingt ans son aîné, un écrivain reconnu, exigeant, curieux de tous les excès et objet de tous les scandales.Elles sont aussi, ces lettres, le journal de création d’un auteur majeur, l’antichambre de ses œuvres.On y voit passer, en ombres chinoises, les hommes et les femmes qui firent la littérature du second vingtième siècle : des éditeurs - Bernard Privat, Bertil Galland, Jean-Claude Fasquelle -, des journalistes, et des auteurs, comme François Nourissier, Gustave Roud, Francis Ponge ou Yves Berger. On y croise, aussi, année après année, les grands modèles sans cesse convoqués (Flaubert), les inspirateurs obsédants (Jean Paulhan)…Des méditations sur le métier d’écrire, des émerveillements devant la nature vaudoise, des inquiétudes, des joies, et, surtout, une langue juste, ciselée, d’une grande beauté.

01/2012

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Critique littéraire

Le Cahier III bis de la Petite Dame

Son amitié avec l'auteur des Nourritures terrestres avait déjà vingt ans lorsque Mme Théo Van Rysselberghe entreprit, le 11 novembre 1918, de consigner au jour le jour tout ce dont elle était témoin, tout ce qu'elle pouvait savoir des propos, des pensées et des actes de Gide : son entourage, la genèse de ses oeuvres, ses prises de position, sa vie intime... Jusqu'aux dernières heures de la vie de l'écrivain, et à son insu, elle emplit ainsi dix-neuf épais cahiers de "Notes pour l'histoire authentique d'André Gide". Leur publication constitue un événement qui n'a guère d'équivalents dans l'histoire des lettres : on évoquera les ouvrages de Boswell sur Johnson ou d'Eckermann sur Goethe - mais que, par leur seule ampleur, laissent loin en deçà Les Cahiers de la Petite Dame, où, durant un tiers de siècle, quotidiennement, dits, gestes et images d'André Gide ont été enregistrés par un témoin privilégié, à la fois le plus proche et celui dont l'acuité d'observation, la rigueur dans l'expression et une lucidité intellectuelle et affective sans complaisance faisaient le génie propre. Document capital sur Gide et son temps, ces Cahiers sont aussi l'oeuvre d'un authentique écrivain, riche de vie, de chaleur et d'intelligence.

11/2012

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Récits de voyage

Il faudra repartir. Voyages inédits

Des textes inédits de Nicolas Bouvier rédigés en des pays sur lesquels il n’a rien publié de son vivant : telles sont les pépites de ses archives sur près d’un demi-siècle, du jeune homme de dix-huit ans qui en 1948 écrit son premier récit de voyage entre Genève et Copenhague, rempli d’illusions qu’il veut « rendre réelles », à l’écrivain reconnu qui en 1992 sillonne les routes néo-zélandaises, à la fois fourbu et émerveillé.On visitera aussi avec lui la France et l’Afrique du Nord de 1957-1958 lors d’une tournée de films-conférences, on parcourra la campagne de Java en 1970 à bord d’une locomotive, on accompagnera des touristes en Chine en 1986 et on fera du tourisme avec son épouse au Canada en 1991.Tout le talent de Nicolas Bouvier apparaît dans ces carnets : portraitiste et observateur hors pair, mais également reporter, historien, ethnographe, conférencier, photographe, poète. La brièveté des notations, les feuilles de route, l’absence de relecture et de projet littéraire rendent particulièrement attachantes ces pages qui s’adressent aux lecteurs-voyageurs comme à tous les amateurs de l’auteur genevois. Car, dans ce recueil où l’on retrouve la profondeur historique et le charme du Bouvier écrivant, scintille le Bouvier écrivain.

03/2012

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Littérature étrangère

L'été de la vie

Après Scènes de la vie d'un jeune garçon et Vers l'âge d'homme, voici le troisième volet de l'entreprise autobiographique de Coetzee : il a atteint la trentaine et, de retour au pays natal, partage avec son père vieillissant une maison délabrée dans la banlieue du Cap. Autobiographie fictive puisque l'auteur confie la tâche d'un portrait posthume à un jeune universitaire anglais qui recueille les témoignages de quatre femmes et d'un collègue qui auraient compté pour l'écrivain en gestation dans les années 1970. Ce quintette de voix laisse entrevoir un homme maladroit, mal à l'aise, brebis galeuse de la famille afrikaner qui peine à ouvrir son coeur. La femme adultère, la danseuse brésilienne, la cousine chérie, l'universitaire et la maîtresse française s'accordent à faire de lui un amant sans chaleur, un amoureux indésirable, un enseignant sans charisme. Ces entretiens sont encadrés de notes et fragments extraits de carnets où l'écrivain s'interroge et se cherche. Dans ce récit où se mêlent le comique et le ridicule, la mélancolie et le désespoir, Coetzee se livre avec prudence et dévoile peu à peu un coeur en souffrance sous la cuirasse. Il invite une nouvelle fois le lecteur à une superbe méditation sur la condition humaine.

08/2010

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Critique littéraire

Madame Thomas Mann. La vie de Katharina Pringsheim (1883-1980)

Qui était Katia Pringsheim ? L'enfant gâté d'une famille juive de la grande bourgeoisie. Lune des premières étudiantes à s'inscrire en 1901 à l'université de Munich. La fille d'Alfred et Hedwig Pringsheim, cultivés et libéraux, qui recevaient le tout Munich intellectuel et artistique dans leur hôtel particulier de la Arcisstrasse. La fiancée indécise que Thomas Mann, futur prix Nobel de littérature, avait décidé d'épouser. Devenue la femme du " plus grand écrivain allemand de son temps ", qui fut Katia Mann ? La collaboratrice indispensable, qui veillait sur le confort du " Magicien ", négociait les contrats, tapait les manuscrits, élevait six enfants doués mais difficiles avant d'organiser, en 1933, l'exil de la famille, d'abord en Suisse puis en Amérique. Un exil doré certes mais une rude tâche aussi, car il fallait protéger la tranquillité de l'écrivain, arbitrer les différends politiques entre les deux aînés, Erika et Klaus, et leur père, recevoir amis et admirateurs, aider des intellectuels allemands fuyant le nazisme. Une femme accomplie donc, Mme Thomas Mann. Certes, mais à la force du poignet, accueillant honneurs et déboires, bonheurs et deuils avec le même sang-froid et cet humour incisif qui était sa façon d'aimer la vie.

08/2006

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Histoire internationale

Voyages en Suisse. Journal 1833-1873

L'écrivain danois Hans Christian Andersen (1805-1875) ne fut pas uniquement l'auteur génial des Contes. Son impressionnante production comprend en effet également des drames, des romans, des poèmes ainsi que des récits de voyages dont plusieurs ont été publiés par ses soins en Espagne, en Suède et au Portugal. Or il était passionné par la Suisse où il s'est rendu de nombreuses fois. Il a consigné dans le Journal qu'il tint toute sa vie ses impressions, ses rencontres, ses émotions en face de paysages superbes qu'il aimait. Mme Merete Gerlach-Nielsen a eu l'idée de choisir et de rassembler les textes, M. Gérard Bolla, ancien directeur général adjoint de l'UNESCO, a procédé à l'introduction des différents récits de voyage et recueilli les illustrations d'époque. Quant à M. Régis Boyer, professeur émérite à la Sorbonne, il a traduit les textes originaux. Le résultat est saisissant. on y découvre une Suisse insolite et déjà prestigieuse. C'est également un reportage édifiant sur la manière de voyager à cette époque et l'écrivain nous y apparaît comme un homme attachant, dépeint sous un jour inattendu. Ainsi constitué, ce livre publié à l'occasion du bicentenaire de la naissance d'Andersen est une première en français.

03/2005

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Littérature française

Un peu de désir sinon je meurs

" J'ai toujours autant besoin, pour écrire, de cette apparente contradiction : travailler dans le secret absolu - pour cela rien n'est plus simple, nul ne s'enquiert plus de l'écrivain que j'étais, même pas toi - et, en même temps, me sentir attendue. " est une lettre de l'auteur à son éditeur, dans toute la crudité de son désarroi d'écrivain : impossibilité d'écrire, difficulté de vivre après la mort de Paul, l'homme aimé, journaliste politique reconnu. " Née à la littérature et à l'amour d'un même souffle ", Raphaële avait dix-neuf ans quand ils se rencontrèrent... Chacun vivait séparément, mais par l'autre. Dans le silence de son éditeur, l'indifférence et l'oubli de tous, à son insu, l'écriture revient... D'une langue lumineuse, musicale, puissante, elle tire le fil d'une liaison amoureuse hors du commun, qui connaît la grâce d'un enfant. Histoire de deux vies, faites d'écriture et d'amour. Mais " Raphaële est morte à elle-même ". Elle nous demande de l'appeler, de son premier prénom, Marie. Par l'auteur de Prends garde à la douceur des choses (prix Interallié 1976), et de Mes nuits sont plus belles que vos jours (prix Renaudot 1985).

03/2006

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Pléiades

Oeuvres

D'Oscar Wilde on retient surtout l'esprit fulgurant, les provocations, certains paradoxes, un roman (Le Portrait de Dorian Gray), quelques pièces de théâtre, enfin (surtout ?), sa condamnation aux travaux forcés pour pratiques homosexuelles. Wilde a longtemps pâti de son extraordinaire souci de créer sa propre légende, d'être non pas un créateur de fictions, mais une fiction vivante, et aussi du caractère spectaculaire de sa chute : passé de l'astre au désastre, l'élégant causeur dont les comédies triomphaient sur les scènes de Londres devenait brutalement un faussaire démasqué et un imposteur. Pour avoir voulu faire semblant d'être un homme honnête, il se trouva implicitement accusé d'avoir fait semblant d'être un écrivain. Le public d'aujourd'hui, soumis à un discours moins ou autrement normatif, voit plutôt en lui une victime de l'hypocrisie victorienne. Et l'écrivain de devenir une cause à défendre. Proposant des traductions nouvelles, regroupant la poésie, les contes et histoires, Dorian Gray, De profundis, les essais critiques (méconnus) et le théâtre, ce volume permet enfin à l'Ouvre de se dégager en tant que telle, dans sa cohérence comme dans ses contradictions, au-delà de ce qu'on a longtemps perçu comme un brillant recueil d'épigrammes.

05/2005

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Poches Littérature internation

Lettres algériennes

Vingt-neuf lettres venues d'Alger nous parlent du FIS, de la violence, de la peur -et aussi de la France. Celle du métro et des marchés de Paris, de la pub, du chômage. Celle dont les antennes paraboliques, sur les toits d'Alger, captent les chaînes télévisées, bruyantes de " gros rires " et de jeux ineptes. Celle de Proust, de Céline et du Nouveau roman, qui donna à Rachid Boudjedra sa vocation et ses mots d'écrivain. Celle dont les démissions devant la misère et l'intégrisme l'emplissent de désarroi et de révolte. Car il n'a pas cessé de l'aimer, malgré les drames de l'histoire, la colonisation, la guerre. Il est rare qu'un homme s'adresse à nous en évoquant le revolver et le cyanure qu'il garde à portée de main. Rachid Boudjedra n'avait pas besoin de cela pour être un écrivain authentique. Mais de la situation tragique dans laquelle elles furent écrites, ces lettres tirent une force singulière pour nous questionner. Nous interpeller peut-être. Ses Lettres algériennes ressemblent à tous ses livres. Même rage, mêmes improvisations, mêmes provocations salutaires. A ceci près qu'aujourd'hui la liberté des mots se parie au prix du sang. Daniel Rondeau, Le Nouvel Observateur.

06/1997

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Religion

Marie, mon secret. Conversation avec la Vierge

Qui n'a pas rêvé une fois dans sa vie de rencontrer des êtres célestes et de communiquer avec eux ? Quel chercheur de vérité n'a pas un jour voulu déchirer le voile qui sépare la terre de l'éternité, pénétrer dans le monde surnaturel, et peut-être pourquoi pas ? comme de nombreux enfants, rencontrer la Vierge et parler avec elle ? A défaut de visions, c'est au prêtre mais aussi au poète écrivain qu'il faut oser demander cette entrée dans l'Infini, capable de fortifier la foi ou tout simplement de la donner. Dans ce livre féérique où la qualité de l'écriture fait déjà toucher le divin, le rêve est assuré, la Vierge est là, toute proche, et le dialogue s'instaure, et son être se dévoile, et les idées subjuguent, et la lumière descend ! Aux passionnés de Dieu et aux amoureux de Marie, ce livre ! Après une carrière artistique à Paris, Michel-Marie Zanotti Sorkine est ordonné prêtre en 1999 à l'âge de 40 ans. Prédicateur, écrivain, auteur-compositeur et chanteur, ce prêtre aux innombrables talents met sa plume au service de sa mission. Il est l'auteur de plusieurs livres qui ont connu un grand succès, dont Croire aux éditions Artège et L'Amour aux éditions du Rocher.

11/2015

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Littérature française

Nouvelles d'un siècle l'autre. Tome 1

Comment, à travers de petits faits, des histoires de vie, cerner son époque, en rendre compte avec la scrupuleuse attention d'un archiviste médiéval ou d'un mandarin chinois ? Comment ne pas négliger histoire et sociologie sans oublier qu'il s'agit avant tout de littérature ? Comment utiliser fiction et imaginaire pour traverser la période allant de Pompidou à Chirac II, des années 70 aux années 2000, d'un siècle l'autre ? Au rythme d'environ une nouvelle par mois pendant près de trente ans, soit 350 nouvelles, Frédéric Fajardie s'est lancé dans une entreprise sans équivalent dans les lettres françaises. Mêlant humour, drame, tendresse, violence, dérision, engagement, nostalgie, prenant pour pôles la terreur et la pitié par lesquelles Aristote définissait la tragédie, il compose une œuvre qui se tourne vers l'avenir et tente d'apporter des éléments de réponse à ceux qui, dans quelques dizaines d'années, ne manqueront pas de s'interroger : " Mais comment en est-on arrivé là ? " Cependant, Fajardie n'oublie pas qu'il est avant tout un écrivain très attentif au style, tel qu'en témoigne son évolution au fil des pages et des années. Un écrivain salué par les grands critiques contemporains, de Max-Pol Fouchet à Bernard Franck en passant par Renaud Matignon.

06/2005

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Littérature française

Les cahiers de la petite dame. Tome 2, 1929-1937

Son amitié avec l'auteur des Nourritures terrestres avait déjà vingt ans lorsque Mme Théo Van Rysselberghe entreprit, le 11 novembre 1918, de consigner au jour le jour tout ce dont elle était témoin, tout ce qu'elle pouvait savoir des propos, des pensées et des actes de Gide : son entourage, la genèse de ses ouvres, ses prises de position, sa vie intime... Jusqu'aux dernières heures de la vie de l'écrivain, et à son insu, elle emplit ainsi dix-neuf épais cahiers de «Notes pour l'histoire authentique d'André Gide». Leur publication constitue un événement qui n'a guère d'équivalents dans l'histoire des lettres : on évoquera les ouvrages de Boswell sur Johnson ou d'Eckermann sur Goethe - mais que, par leur seule ampleur, laissent loin en deçà Les Cahiers de la Petite Dame, où, durant un tiers de siècle, quotidiennement, dits, gestes et images d'André Gide ont été enregistrés par un témoin privilégié, à la fois le plus proche et celui dont l'acuité d'observation, la rigueur dans l'expression et une lucidité intellectuelle et affective sans complaisance faisaient le génie propre. Document capital sur Gide et son temps, ces Cahiers sont aussi l'oeuvre d'un authentique écrivain, riche de vie, de chaleur et d'intelligence.

06/2001

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Critique littéraire

Gide et la tentation de la modernité. Actes du colloque international de Mulhouse (25-27 octobre 2001)

"Questionner la modernité de Gide, c'était donc aborder plusieurs axes, impliquer l'histoire littéraire de son temps, suivre les attitudes - action et réaction - du jeune auteur, de celui qui salue, avec une véritable ferveur, la "modernité" du Paris de l'Exposition universelle de 1900, qui comprend combien la "nouvelle" littérature (H. G. Wells, R. L. Stevenson, Dostoïevski, Claudel et Valéry) risquera de bousculer les valeurs établies (Anatole France, Maurice Barrès). C'était revisiter quelques-unes de ses découvertes originales - Nietzsche, Thomas Carlyle, Blake (qu'il a traduit) -, réexaminer la courbe de sa propre oeuvre poétique, scénique, romanesque, étudier ses relations avec les milieux littéraires, français et étrangers, sans pour autant négliger ses très nombreuses impressions de lecture, ni son infatigable activité d'épistolier, de critique, et d'observateur vigilant. Et c'était ne pas perdre de vue quelques-unes de ses faiblesses, de ses oublis, de ses partis-pris. Connaître les enjeux qui ont conduit Gide à être un écrivain délibérement "moderne" demandait de reconnaître les limites de "sa" modernité. Nous sommes heureux d'offrir au public ce bel éventail de réflexions diverses - analytiques et synthétiques, historiques et systématiques, thématiques et génériques - sur un écrivain qui n'a pas fini de dire son dernier mot". Robert Kopp, Peter Schnyder.

11/2002

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Littérature française (poches)

Mémoires d'outre-tombe Tome 3 : Livres 25 à 33

Ce troisième volume s'ouvre sur la Restauration et nous conduit jusqu'à la Révolution de 1830 : après la carrière du voyageur puis de l'écrivain, voici venu le temps du politique. Nommé pair de France en 1815, Chateaubriand devient ambassadeur dans plusieurs capitales d'Europe, et surtout ministre des Affaires étrangères de 1822 à 1824. Mais comme frappé de mutisme au moment d'évoquer le véritable exercice du pouvoir, le mémorialiste reste silencieux sur ces mois de gouvernement, soudainement impuissant à se représenter pleinement comme acteur de l'Histoire. L'écrivain en tout cas fragmente son tableau d'une Restauration qui se déréalise peu à peu sous nos yeux, et le présente d'emblée sur le ton du désenchantement : " Retomber de Bonaparte et de l'Empire à ce qui les a suivis, c'est tomber de la réalité dans le néant, du sommet d'une montagne dans un gouffre. " Mais c'est que la rédaction de cette partie des Mémoires fut tardive et qu'au moment où elle s'achève déferle sur la France la vague du mythe napoléonien, qui atteindra son apogée en 1840 avec le retour des cendres de l'Empereur : la grande ombre du héros national vient éclipser le soleil de la monarchie.

05/2002

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Littérature française

Les trois peines d´un rossignol

Voici un recueil de nouvelles : une vingtaine d'histoires courtes, choisies et regroupées tout spécialement par l'écrivain lui-même à la fin de sa vie, récits pris sur le vif en Anjou, en France et en Europe. Ces nouvelles présentent des peintures poétiques de paysages et de personnages. Très sensible à la beauté de la nature et des paysages, René Bazin a reçu le qualificatif élogieux de " Fra Angelico des lettres " par l'académicien François Mauriac. Ces histoires visent à promouvoir respect de la nature et écologie humaine, décrivant notamment le patrimoine de notre pays à travers ses racines profondes. Bazin, qui écrit à une époque où les classes dirigeantes vénèrent le progrès technique dans lequel elles voient la promesse du bonheur et la course vers la richesse, voit loin, quand il pressent les limites de l'urbanisation à outrance et la saturation étouffante des villes actuelles. On y découvre des tableaux réalistes de la vie populaire. La préférence de l'écrivain s'attache à la description de " Monsieur tout le monde ", avec son bon sens, sa simplicité et aussi sa joie de vivre ! Observateur empathique, il décrypte les relations humaines avec beaucoup de finesse et un humour toujours bienveillant. Ainsi transparaissent pleinement sa philosophie positive et son goût de l'action.

04/2018

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Littérature française

Journal. Tome 2, 1919-1941

Chaque mouche a son ombre : tel était le titre du premier volume du Journal de Guy de Pourtalès. Le second tome commence au lendemain de la Première Guerre mondiale. L'écrivain fréquente le monde de la N. R. F. et du Vieux-Colombier. Il assiste aux célèbres conférences de Gide sur Dostoïevski. Il offre des portraits intimes et personnels de nombreuses célébrités littéraires, politiques et militaires, de Romain Rolland à Maurras, de Lyautey au colonel de La Rocque, de Georges Pitoëff à Copeau, de Stefan Zweig à Bruno Walter. Sa santé l'oblige à vivre la plupart du temps en Suisse. Il y écrit son grand roman, La Pêche miraculeuse. Il traduit Mesure pour mesure de Shakespeare qui est interdit à Lausanne pour pornographie !La Seconde Guerre mondiale va donner une dimension tragique à ce Journal. Le fils de Guy de Pourtalès est tué en 1940 près de Lille. Jour après jour, l'écrivain assiste à l'effondrement de la France. La Suisse est devenue un observatoire où l'on entend les bruits les plus fous, mêlés aux informations les plus sûres. Des gaullistes, des vichyssois, des pronazis rendent visite à Pourtalès dont de Gaulle voudrait faire son représentant en Suisse. Mais il est trop tard. La phtisie l'emporte le 12 juin 1941.

11/1991

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Littérature française

Les cahiers de la petite dame. Tome 3, 1937-1945

Son amitié avec l'auteur des Nourritures terrestres avait déjà vingt ans lorsque Mme Théo Van Rysselberghe entreprit, le 11 novembre 1918, de consigner au jour le jour tout ce dont elle était témoin, tout ce qu'elle pouvait savoir des propos, des pensées et des actes de Gide : son entourage, la genèse de ses oeuvres, ses prises de position, sa vie intime... Jusqu'aux dernières heures de la vie de l'écrivain, et à son insu, elle emplit ainsi dix-neuf épais cahiers de "Notes pour l'histoire authentique d'André Gide". Leur publication constitue un événement qui n'a guère d'équivalents dans l'histoire des lettres : on évoquera les ouvrages de Boswell sur Johnson ou d'Eckermann sur Goethe, mais que, par leur seule ampleur, laissent loin en deçà Les Cahiers de la Petite Dame, où, durant un tiers de siècle, quotidiennement, dits, gestes et images d'André Gide ont été enregistrés par un témoin privilégié, à la fois le plus proche et celui dont l'acuité d'observation, la rigueur dans l'expression et une lucidité intellectuelle et affective sans complaisance faisaient le génie propre. Document capital sur Gide et son temps, ces Cahiers sont aussi l'oeuvre d'un authentique écrivain, riche de vie, de chaleur et d'intelligence.

05/1998

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Critique littéraire

Cahiers Jean Paulhan N° 9 : Correspondance (1918-1951)

"Les lettres ici rassemblées furent échangées entre André Gide et Jean Paulhan, et s'échelonnent de février 1918 à décembre 1950. Elles s'apparentent étrangement par leur ton, à la fois libre et prudent. On a le sentiment que chacun mesure ce qui est dit, mais dit toujours ce qu'il croit devoir dire. En trente-trois années, il s'agit de décider ce qui va, ou non, paraître dans La Nouvelle Revue Française. On ne perçoit pas ombre de conflits, mais chez chacun des deux interlocuteurs un respect certain pour l'opinion de l'autre. [... ] Le livre que voici va permettre au lecteur curieux muni du texte finalement obtenu de tourner, pour son propre compte, autour de deux portraits singuliers, involontairement tracés, rigoureux et passionnants, celui d'un écrivain célèbre établi dans sa célébrité, André Gide, et celui d'un écrivain encore masqué, Jean Paulhan, qui donne aux autres une attention constante et incroyable d'acuité, qui avance, recule, réfléchit, et conclut sans hésiter. Cela se fait à petit bruit, à brèves notes en quelques lignes, et se poursuit, troué de rares silences, malgré les censures et les guerres. Double portrait de chacun par soi-même, qui bouge et ne s'effacera pas". Dominique Aury.

06/1998

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Littérature française

Inventaire. Tome 2, Comme un chemin en automne: Ecriture, politique

En rassemblant ses textes critiques, comme il l'avait fait dans un premier Inventaire, l'auteur dresse un bilan de l'itinéraire intellectuel qu'il a suivi depuis une quinzaine d'années. Deux thèmes principaux occupent sa réflexion : l'écriture, comme théorie toujours à remettre sur le chantier, mais aussi comme pratique singulière, repérable à travers quelques grands exemples romanesques ; la politique, comme "lieu commun", de dialogue et de lutte, où se joue un autre avenir culturel. Solitude ou solidarité, répétition ou changement : à mesure qu'on s'avance dans ce double univers, on s'aperçoit que les deux démarches, apparemment si éloignées, se rejoignent. La même volonté d'exactitude les commande, le même souci d'assumer jusqu'au bout la tâche de l'écrivain et celle de l'homme situé, daté qu'il est aussi. Qu'il parle de "l'oeuvre" dans ses rapports avec le discours psychanalytique ou philosophique, qu'il "lise" Balzac ou Beckett, Fromentin ou Nathalie Sarraute, qu'il s'interroge sur le statut social de l'auteur, sur les objectifs de l'action culturelle ou sur la fonction de "l'écrivain public", Bernard Pingaud n'apporte pas de certitudes. Il s'efforce seulement de rendre un sens au mot, trop décrié, de responsabilité.

05/1979

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Littérature étrangère

Dépasser le pays natal. Quatre essais sur un parcours littéraire

Mo Yan n'est pas et ne se prétend pas un théoricien de la littérature. Au fil du temps il raconte ses souvenirs et réfléchit, de façon pragmatique, à son travail. Les quatre interventions regroupées ici nous montrent l'écrivain à l'oeuvre, qui puise son inspiration dans ses souvenirs du village, dans son enfance, dans l'histoire, pour en faire, grâce à l'alambic de l'imagination, un «modèle» universel, riche de toute l'expérience humaine. Au cours de deux conférences, données en 2000 aux Etats-Unis, Mo Yan livre les clés de sa formation, d'abord ancrée dans une enfance de misère - «La faim et la solitude sont les atouts de ma création» -, puis ouverte au monde lorsque des traductions ont paru, à la fin des années 1970 - «Comment ça va, oncle Faulkner ?». En 2002, Oe Kenzaburô, Prix Nobel de littérature japonais, vient en visite dans le village de Mo Yan et les deux hommes ont un long échange sur leurs débuts, leur métier d'écrivain, et les sources de leur création. Le livre se clôt sur le mémoire rédigé par Mo Yan en 1994, «Dépasser le pays natal», texte fondamental qui inscrit clairement son écriture, son originalité et son universalité dans son village du Shandong, Gaomi.

05/2015

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Policiers

Le tunnel aux pigeons. Histoires de ma vie

Depuis ses années de service dans le renseignement britannique pendant la Guerre froide jusqu'à une carrière d'écrivain qui l'emmena du Cambodge en guerre à Beyrouth après l'invasion israélienne de 1982, en passant par la Russie avant et après la chute du mur de Berlin, John le Carré s'est toujours placé au coeur de notre histoire contemporaine. Dans ce livre de mémoires inédits, il relate d'une plume aussi incisive que drolatique et avec la subtilité morale qui caractérise ses romans les événements dont il fut le témoin. Qu'il décrive le perroquet d'un hôtel de Beyrouth imitant à la perfection le crépitement des mitraillettes ou les premières notes de la Cinquième de Beethoven, sa découverte des charniers du génocide rwandais, son réveillon du Nouvel An 1982 avec Yasser Arafat, la sagesse du génial physicien Andreï Sakharov, sa rencontre avec deux anciens chefs du KGB ou avec l'humanitaire française qui lui inspira l'héroïne de La Constance du jardinier, son regard est souvent caustique, toujours pénétrant. Mais surtout John le Carré nous dévoile son parcours d'écrivain sur plus de six décennies et sa quête infatigable de l'étincelle humaine qui a insufflé tant de vie et de coeur à ses personnages de fiction.

10/2016

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Sociologie

Sacré métier ! Roger Vailland journaliste 1928-1965

De l'âge de vingt ans jusqu'à sa mort, à cinquante-huit ans, Roger Vailland n'a jamais cessé d'être journaliste. Même si cette activité diminue considérablement après 1957, quand, en retrait du militantisme politique après la révélation des crimes de Staline, il devient un écrivain célèbre avec le prix Goncourt attribué à son roman La Loi, son dernier texte est un «papier» de presse. Il a écrit des milliers d'articles pour les journaux les plus divers, modestes feuilles locales ou luxueuses revues, collaboré à toutes les rubriques - faits divers, chronique mondaine, sports, critique littéraire, d'art, de cinéma, de théâtre, grands procès, politique nationale, politique étrangère, grands reportages, reportages de guerre... Le journalisme était son métier, et ce qui n'était à ses débuts qu'un gagne-pain est vite devenu son université et sa tribune. L'homme Vailland, Vailland journaliste et Vailland romancier correspondent étroitement : les romans sont articulés sur une réalité sociale, historique, politique documentée avec la précision d'une enquête ; les articles ont une rigueur d'écriture, une élégance, un style qui se dégagent très tôt et s'épanouissent à mesure du travail de l'écrivain. Extrait de la préface de Marie-Noël Rio.

04/2015

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Critique littéraire

Avec Philip Roth

"Il a annoncé qu'il cessait d'écrire et de publier. Pendant vingt ans je suis allée le rencontrer pour lui parler de ses romans. Ce n'était pas toujours facile. Mais un dialogue s'était noué, une amitié complice, rythmée et enrichie au contact d'une oeuvre puissante, provocante, en perpétuel mouvement. C'est cette expérience de lecture et ce dialogue, cet exercice d'admiration aussi, que je veux restituer pour le faire partager. C'est un voyage singulier que de redécouvrir des romans familiers, toujours au contact de leur auteur. Philip Roth fait retour sur des personnages, des idées, des situations, des convictions... Et parle librement de l'Amérique de son enfance, de la guerre, de son identité, du statut, qu'il conteste, d' "écrivain juif américain", du malentendu entre les hommes et les femmes, de la démocratie, des ravages de la "political correctness"... Il a reconsidéré certaines de ses certitudes et s'accroche à d'autres. Mais au fond, cet écrivain d'exception n'a pas changé, et son oeuvre, au terme de cette traversée, me paraît toujours comme un tout, d'une exceptionnelle richesse et d'une parfaite cohérence. Finalement, en le relisant, je me dis que tous ses romans composent un seul grand livre." Josyane Savigneau.

10/2014

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Critique littéraire

ENTRETIENS. Quarante ans de vie littéraire, Volume 1, 1956-1968

Avec Butor défile comme l'envers de notre temps, depuis les années cinquante, du noir à la couleur, du roman à d'autres formes de littérature, photographies ici d'un détail, là d'un ensemble, depuis ces années où la prime importance était accordée à l'écrivain, jusqu'à nos jours où s'augmente sans cesse ce terrible silence pressenti par Blanchot, d'un monde dont les fondements écartent la littérature. Au fait des enjeux diffus et du rôle des entretiens dans l'histoire littéraire, Butor se dresse là, conscient que le premier son critique porté sur une œuvre se véhicule, se fortifie, hors parfois d'un examen direct de l'œuvre ; et il se tient dans la somme de ces pages, attentif, prudent, produisant alors une sorte d'espace sur l'espace de l'œuvre, comme la photographie de racines à nu, et comme leur déploiement accru. Ce premier volume des entretiens de Michel Butor couvre les années 1956 à 1968. Le statut de Butor est celui d'un jeune écrivain prometteur, auteur de romans "complexes". Il devient une curiosité, puis une figure de la vie littéraire parisienne jusqu'à la rupture radicale de mai 68, qui ouvre comme une nouvelle manière.

11/1999

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Romans policiers

Les romans durs. Volume 9, Edition 2023

Neuvième volume de l'intégrale des "romans durs' de Georges Simenon, précédé d'un entretien de Jacques Santamaria avec Serge Moati. Scénariste, écrivain, producteur, journaliste, il a réalisé de nombreux films, dont l'adaptation du roman Les Complices en 1999. Romans 1953-1956 " [Simenon] a cessé d'être un auteur de fiction policière, devenant un écrivain du "roman-crise". Les actes de violence dans ses romans n'étaient plus seulement des moyens de déclencher une provocante série d'explications. Ils sont, à ses yeux, la tragique conséquence du fait que, pour beaucoup d'hommes et de femmes, la vie est parfois, si ce n'est pas toujours, insupportable. Au moment de la crise, ils sont condamnés à s'affirmer eux-mêmes et, la société humaine étant ce qu'elle est, ils ne peuvent s'affirmer qu'à travers le meurtre, le viol, l'incendie, le suicide et tout le reste du catalogue criminel. [... ] Dans des romans à la pression barométrique toujours en chute, le couteau toujours proche d'une ou l'autre gorge, il écrit, comme il le déclare, sur le fait que chaque homme se sent plus solitaire que quiconque dans l'implacabilité des jours qui se suivent. " Brendan Gill, Profiles, article paru dans The New Yorker du 24 janvier 1953

03/2023

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Critique littéraire

Manderley for ever

«La nuit dernière, j’ai rêvé que je retournais à Manderley…» : la phrase qui ouvre le roman Rébecca a fait rêver des générations de lecteurs. Tout le monde connait L’Auberge de la Jamaïque, Rebecca ou Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock, mais l’auteur des oeuvres qui l’ont inspiré, Daphné du Maurier (vendue pourtant à des millions d’exemplaires et traduite en une quarantaine de langues), est aujourd’hui tombé dans l’oubli. Pourquoi Daphné du Maurier est-elle considérée comme un auteur de romans féminins, alors que ses histoires sont souvent noires et dérangeantes ? Que sait-on vraiment de son lien étroit avec la France, de ses liaisons longtemps tenues secrètes, des correspondances ténues que son oeuvre entretient avec sa vie, et dans laquelle elle parle beaucoup de son histoire familiale ? Portrait d’un écrivain par un autre écrivain, Manderley décrit minutieusement une vie aussi mystérieuse que l’oeuvre qu’elle sous-tend – toute de suspense psychologique –, et met en lumière l’amour fou de cette femme pour son manoir de Cornouailles. Un portrait tout en nuances de la plus énigmatique des romancières britanniques, mais davantage encore : un voyage littéraire sur les traces d’un des plus grands auteurs de best-sellers de son époque, méprisé par la critique mais adulé du public.

02/2015

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Littérature Allemande

L'âme humaine

Stefan Zweig, romancier et essayiste, était aussi un grand biographe, admirateur des artistes et des intellectuels, passé maître dans l'art de déchiffrer l'énigme de leurs vies et de leurs oeuvres. Ce livre rassemble dix-neuf textes, en bonne partie inédits, qui illustrent son talent de portraitiste, exercice de style qu'il accomplit en écrivain virtuose et psychologue raffiné. Autant de reflets de l'éclectisme, du cosmopolitisme et de l'humanisme de leur auteur. Dante, Tolstoï, Byron, E.T.A. Hoffmann, Nietzsche, Walt Whitman ou Cicéron côtoient des figures de son époque : le sculpteur Constantin Meunier, l'écrivain Max Brod, le dramaturge Frank Wedekind ou le compositeur Ferruccio Busoni. Si les portraits de Zweig restent attachants même un siècle après avoir été écrits, c'est grâce à leur façon inimitable d'éclairer en quelques pages le sens d'une destinée et, avec elle, une personnalité tout entière. Zweig exhume comme personne le passé enfoui et peint avec le même talent les visages qu'il a connus. A travers ses maîtres ou ses proches, il nous livre une partie de son art et définit également son esthétique et sa morale. Ses portraits sont autant de paysages de l'âme qui dévoilent une part du mystère de sa condition humaine.

09/2022

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Littérature française (poches)

Rêver à la Suisse

Selon le Littré, rêver à la suisse, c'est "avoir l'air de penser à quelque chose, et ne penser à rien". Henri Calet se joue de la polysémie et adopte la formule pour ce petit recueil de chroniques achevé d'imprimer en décembre 1948 - année de parution chez Gallimard de l'emblématique Le tout sur le tout avec lequel il manque de peu le Goncourt. Rêver à la Suisse est pourtant bien un livre sur la Confédération Helvétique, " ... le pays où l'on meurt en cueillant des edelweiss". Sortie de la guerre, la France est en liesse. Calet choisit lui de se rendre en Suisse pour quelques brefs séjours. L'écrivain tient un journal, observe avec distance et malice. Ces récits fragmentaires, véritables prouesses stylistiques, sont des reportages insolites sur un pays resté "neutre et prospère" qui lui parait tout de même très étranger ! Avec candeur ou ironie, Calet s'attarde sur mille détails, la qualité des marchandises, la politesse des commerçants, l'abondance des distributeurs automatiques et la facilité avec laquelle il est possible de se procurer des cigarettes. L'écrivain se montre toujours bienveillant, il sourit avec nostalgie : en temps de paix comme en temps de guerre, la vie est bien dérisoire !

01/2021