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Mararo (dir) stanislas Bucyalimwe

Extraits

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Normandie

Enlacer le ciel et les nuages

Trois destins de femmes de l'air, trois générations, de la pionnière convoyeuse des airs à ses descendantes, hôtesses de l'air. Des vies romanesques marquées par des fêlures intimes, la passion d'un métier. Et un secret... Par l'auteure des Amants de l'été 44 et de Pour l'amour de Lauren. Elisa est une pionnière. Sa volonté, son courage, son sens des autres, elle les a mis toute jeune au service d'un métier naissant et rude : convoyeuse de l'air. Loin d'Etretat, sa terre natale, elle s'envole dans des avions sans confort et veille sur des passagers malades. En 1945, quand elle doit ramener les déportés en France, elle découvre la tragédie des camps. Sa liberté de femme, Elisa l'a vécue intensément dans les bras d'un photographe anglais, au fil de leurs escales du bout du monde. Cette liaison a nourri un mystère qu'Audrey puis Lilly, fille et petite-fille d'Elisa, hôtesses de l'air, tenteront de percer des décennies plus tard... Les filles de l'air, véritables aventurières du ciel : trois générations de femmes marquées par des fêlures intimes et par la passion de leur métier.

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 23. 5 mangas

Ce pack manga contient : Le Coeur de la méprise (160 pages - Volume : One Shot) : " Et si tu sortais avec moi ? "Miki se retrouve à sortir avec son voisin de classe, Udô, qui vient de rompre avec sa copine. Mais alors que tout ça n'était censé être qu'un jeu, Miki se sent incroyablement bien à ses côtés.... Et lorsque ses mains le touchent quand ils font l'amour, il ne peut s'empêcher de frissonner de plaisir. Ces tendres caresses, cette délicate chaleur... Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Ca craint, je ne suis plus moi...Est ce que le Dr Bipolaire aime les gros chiens ? (160 pages - Volume : One Shot) : "Docteur, c'est pour vous ! "Chaque jour, Masumi reçoit des roses de la part d'un jeune (et grand) livreur de fleurs, Fumiaki Inukai, qui vient le voir en consultation quotidienne pour des massages. Toutefois, Masumi n'est gentil avec lui que pour masquer son mauvais caractère, et l'attitude d'Inukai l'agace , de plus, il s'est juré, par principe, de ne jamais toucher à un hétéro. Mais Inukai est obstiné, et Masumi ne sait pas comment lui faire comprendre que ses avances sont indésirables...Comment évoluera la relation entre le bon chien fidèle et le docteur au coeur de pierre ? L'indécision de Nagata-Sensei (176 pages - Volume : One Shot) : Un lycéen encore puceau est chez moi, en train de me raconter ses fantasmes sans pouvoir s'arrêter... Quelle situation ! Ca fait maintenant dix ans que j'écris des romans érotiques. J'avais déjà épuisé toutes mes ressources, mais ma rencontre avec un jeune lycéen, nommé Ihara, a tout bouleversé. Son imagination de jeune vierge est plus que débordante ! Grâce à ses fantasmes, j'ai pu écrire un nouveau roman, qui a connu un grand succès. Cependant quelques jours plus tard, alors que j'ai appelé Ihara-kun chez moi pour lui demander ce qu'il voulait en guise de remerciement, il me pousse au sol en me disant " laissez-moi le faire "... ! ? Hein ? Quoi ! ?? Non seulement je suis un homme, mais en plus je suis plus vieux... ! ? A Monopoly Rate (163 pages - Volume : One Shot) : " Ca te dit qu'on s'amuse ensemble...? "Natsu est amoureux d'Isaka depuis que celui-ci l'a aidé à retrouver une de ses lentilles de contact, tombée à terre dans la rue. Isaka lui ayant avoué qu'il aime les personnes à lunettes, Natsu décide alors de troquer ses lentilles contre des lunettes pour attirer son attention. Mais lorsqu'il devient son voisin, dans la résidence universitaire qu'ils occupent, il se rend compte qu'Isaka est du genre Don Juan, et que le chemin pour arriver à le séduire sera long.Pourtant, Isaka apprécie Natsu, et donne même l'impression de ne pas lui être indifférent... La situation n'est peut-être pas si désespérée que ça ? Le jeu continue (192 pages - Volume : One Shot) : " Je protège un monde de 800 mètres de rayon. "C'est ce que m'a dit Kakeru Mitsuboshi, mon nouveau voisin. Mais qu'est-ce qu'il raconte, il se croit dans un jeu vidéo ou quoi ? Même si j'étais sceptique au début, je me suis vite rendu compte que Kakeru protégeait désespérément son petit monde." En réalité, je me sentais seul. "Ses points de vie ont diminué, il s'est réellement retrouvé blessé.Sans le remarquer, j'ai alors commencé à me dire que je voulais le protéger, lui, qui se battait de toutes ses forces.

02/2015

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Manga

Pack Boy's Love Partie 31. Avec 5 Mangas Yaoi

Ce pack manga contient : Metropolitan Magic Academy (192 pages - Volume : 1 / 2) : Kôji Yuno n'est pas un lycéen banal : il étudie dans une académie de magie. En tant que tel, comme tous ses camarades, il doit passer par le rite d'invocation d'un familier qui ne le quittera plus. Cependant, lorsque l'invocation a lieu, Yuno a la surprise de découvrir que son familier n'est pas un animal, mais un incube, à forme humaine, qui dit s'appeler Harlem... Et dont l'inutilité en magie n'a d'égale que la déférence qu'il voue à son nouveau "Maître". Une déférence dont Yuno se serait bien passé...Saezuri Rule (160 pages - Volume : One Shot) : " J'ai décidé de continuer avec lui pour le reste de ma vie. "Saezuri est le nom d'un duo comique débutant formé par deux camarades de lycée. Asahi, dont le rôle est de répliquer aux idioties de Kôya, a un petit faible pour ce dernier mais s'est juré de ne jamais le lui avouer. Kôya, quant à lui, aime les femmes et, malgré son air assez antipathique, ne cesse de répéter qu'il a envie d'être populaire auprès d'elles dès qu'il ouvre la bouche. Ce qui compte le plus pour Asahi à présent, c'est de montrer au monde entier à quel point son partenaire est bourré de talent. Cependant, sans réfléchir, il crie son nom après s'être fait embrasser lors d'une caméra cachée... ! ? Sen & Ichis Story (190 pages - Volume : One Shot) : Mon nom est Sennosuke Machiya, 17 ans.Celui que j'aime s'appelle Ichi (de son vrai nom Ichinosuke)...et c'est mon frère jumeau. Je sais que je n'ai pas le droit de l'aimer,je sais que je n'ai pas le droit de lui avouer, et je sais qu'il me détesterasans doute s'il en vient à l'apprendre. Je le sais très bien, et pourtant,j'aimerais tout de même trouver le courage de lui dire que je l'aime...Une histoire d'amour et de jeunesse, par Hajime Tojitsuki ! Que veux tu manger demain ? (161 pages - Volume : One Shot) : Juste pour une histoire de Périlla, voilà que moi, chef de bureau renommé, je me fais insulter par Kuroe, un parasite que j'ai recueilli chez moi par simple caprice. Ce gamin a beau avoir un visage d'ange, c'est une véritable langue de vipère. Je l'ai ramené chez moi après qu'il se soit fait frapper en voulant vendre son corps, et depuis, il veut se rendre utile en me préparant à manger chaque jour. Pour être franc, je préfèrerais qu'il me laisse coucher avec lui quand j'en ai envie, comme mes autres partenaires, plutôt que de me faire la cuisine. En plus, j'ai du mal avec ce genre de gamin chiant. Mais ses petits plats sont tellement bons...Espèce d'incompétent ! Incapable !! Metropolitan Magic Academy (192 pages - Volume : 2 / 2) : Kôji Yuno n'est pas un lycéen banal : il étudie dans une académie de magie. En tant que tel, comme tous ses camarades, il doit passer par le rite d'invocation d'un familier qui ne le quittera plus. Cependant, lorsque l'invocation a lieu, Yuno a la surprise de découvrir que son familier n'est pas un animal, mais un incube, à forme humaine, qui dit s'appeler Harlem... Et dont l'inutilité en magie n'a d'égale que la déférence qu'il voue à son nouveau "Maître". Une déférence dont Yuno se serait bien passé...

09/2015

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Littérature française

Carnets. En un mot comme en quatre

Samuel Taylor Coleridge a commencé à tenir un carnet de notes en 1794 dans sa vingt deuxième année, lors d'une randonnée au Pays de Galles. Il devait en garder l'habitude quarante ans durant, jusqu'aux dernières semaines de sa vie. Ces carnets, le poète les qualifia lui-même de "carnets de poche" , de "confidents" , "d'amis" ou de "compagnons" . C'est dire le rôle et l'importance que ces notations au fil de la plume revêtent pour celui qui dit encore de ces "confidents" qu'ils sont sans doute les seuls qui ne "l'ont point trahi" et de ces "compagnons" que devant eux il n'avait "pas honte de se plaindre, de languir, de pleurer". Ces Carnets constituent une masse considérable de manuscrits, Coleridge tenant simultanément plusieurs carnets, parfois sans date, parfois entrecoupés de pages blanches que le poète remplissait parfois après de longues années. Mais la vitalité de cette pensée, l'acuité de l'observation font de cet ensemble bien davantage qu'une simple introduction à l'oeuvre poétique de l'auteur du Dit du Vieux marin. Il suffit de feuilleter les Carnets, dans la merveilleuse traduction de Pierre Leyris, pour être saisi par l'urgence poétique de cette écriture : "Mardi matin, 10heures et demi, 17 avril 1804 : La nuit dernière, bourrasques, ballottements sans merci, mes rêves pleins de peine et de larmes amères". Puis : "Souvent il pleurait dans soin sommeil et il s'éveillait pour trouver/Son oreiller, sous sa joue, froid de larmes/Et pour trouver ses rêves/Si fidèles au passé, ou si prophétiques". Décrire un ciel, une lumière, un arbre, c'est à la fois apaiser la fièvre de la pensée et lui donner une direction. Les Carnets sont l'expression même de l'incandescence d'une pensée qui donnera par la suite les poèmes les plus bouleversants. Suivis de "En un mot comme en quatre" par Antonin Artaud (1896 - 1948) "En un mot comme en quatre, Samuel Taylor Coleridge, comme un certain nombre de poètes notoires à qui comme à lui il fut ordonné de se taire par tels moyens de brimade occulte auxquels il serait temps enfin d'apprendre à résister, Coleridge, dis-je, avait eu vent d'une vérité qu'il n'a pu transmettre à personne et qu'il n'a pu faire passer dans ses poèmes que de très loin (...)" Ainsi commence cet étonnant commentaire des Carnets par Artaud, en 1947, lequel poursuit un peu plus loin : "Car ce qui reste de Coleridge dans ses poèmes est encore moins que ce qui de lui-même est resté dans sa propre vie". Ces quelques lignes disent assez la proximité profonde, intime, presque indicible en réalité, qui, à un siècle distance, lie Coleridge à Antonin Artaud. Peu de temps après le retour d'Antonin Artaud de Rodez, Henri Parisot lui demanda d'écrire une préface pour une traduction qu'il préparait de poèmes de Coleridge. Entre juillet et octobre 1946, Antonin Artaud entreprit à plusieurs reprises d'écrire cette préface sans parvenir à un texte qui le satisfasse. Finalement il envoya en novembre un texte à Henri Parisot sous forme de lettre à laquelle il donna le titre de "Coleridge le traitre". Texte sur lequel Artaud pratiqua par la suite nombreuses corrections manuscrites. Ecrit en juin 1947, au moment où il apportait les derniers remaniements de son texte, le dernier fragment présenté ici, constitue vraisemblablement l'un de ces adendas. Les deux oeuvres ont été publiées ensemble dans la revue L'Ephémère (n° 17) à l'été 1971.

03/2024

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Lecture 6-9 ans

Je suis en CE1 Tome 1 : Premier jour de classe

1 histoire + 1 dico illustré + des activités ludiques. "C'est la rentrée ! Les CP sont devenus des CE1. - On va avoir qui, cette année ? demande Léa. - Je crois que c'est lui ! dit Téo. Un maître s'avance et dit : - Je suis Luc, votre nouveau maître."

05/2019

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Autres collections

Jordy le biberon ne veut plus être un bébé

Jordy est un biberon. Il en a marre d'être pris pour un bébé. Il voudrait faire des activités comme les grands. C'est dur dur d'êtres un bébé. Découvrez Jordy le biberon et ses amis les Bidules Chouettes, des objets ordinaires à la vie extraordinaire.

04/2023

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Castor Benjamin et cadet

Je suis en CE1 Tome 1 : Premier jour de classe

"C'est la rentrée ! Les CP sont devenus des CE1. - On va avoir qui, cette année ? demande Léa. - Je crois que c'est lui, dit Téo. Un maître s'avance et dit : - Je suis Luc, votre nouveau maître". 1 histoire + 1 dico illustré + des activités ludiques.

06/2022

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Littérature française

Le village afghan

¿Dónde se esconde el Mulá Omar ? Una investigación policial desarticula un atentado en París el mismo día en que llega a La Habana una hija ilegítima de Fidel Castro decidida a encontrarse con su padre. Un día intenso en la vida de una galería de personajes inesperados.

08/2013

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Droit comparé

Les droits humains en temps de pandémie

Dix-sept contributions inédites d'une vingtaine de spécialistes, juristes et politologues, originaires de différentes universités européennes. Le présent ouvrage regroupe dix-sept contributions inédites, dont huit en anglais, élaborées par une vingtaine de spécialistes, juristes et politologues, originaires de différentes universités européennes réparties en quatre parties.

03/2023

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Critique littéraire

Psychanalyse & culture littéraire

Si la psychanalyse peut rejoindre sur une ligne de parcours commun l'activité du critique, c'est à coup sûr par une première analogie de destin : tout autant que l'analyste avec son patient, le critique a avec l'oeuvre littéraire des relations de sujet à sujet ; à lui de savoir ce qu'il demande à la littérature, à lui de se situer relativement à elle. Le premier gain singulier de la psychanalyse en ce domaine ne serait-il pas de permettre de donner au critique, au moi-critique, sa place et de le situer ? La question posée d'une manière permanente, qu'est-ce que la littérature ou que peut la littérature ? si elle était traitée avec sérieux et franchise, c'est-à-dire posée à des consciences, ou des inconscients singuliers, devrait se muer en celle-ci, qui est le problème du critique, que peut la littérature pour moi ? En quoi m'importe-t-elle dans ma problématique personnelle ? "Nous avons entendu quand nous faisons partie de ce qui est dit", a déclaré Heidegger. En fait, psychanalyse et littérature sont des champs de relations de nous-mêmes à nous-mêmes, et de nous à autrui, où ce qui est dit nous contient, ou nous tient, parce que nous y sommes contenus, et qu'il n'est pas d'autre position d'écoute que cette appartenance subjective. Aussi croyons-nous que le problème de la critique est celui du critique : on ne choisit pas sa "méthode" au fond de son cabinet, ou en consultant l'ample panoplie des "sciences humaines" sans lesquelles, à en croire la presse à grand tirage ou la radio, il est vain d'espérer être de son temps. Le choix méthodologique n'est ni arbitraire ni scientifique. Il est personnel et induit un mode de relations avec la littérature. S'il s'agit surtout de la psychanalyse, il pose tout le problème de la "chose" analytique.

05/2019

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Pédagogie

Première école, premiers enjeux

Les conférences réunies dans cet ouvrage répondent à une demande du terrain : créer à l'école maternelle des espaces et des lieux d'inventivité pédagogique et didactique au service des élèves, respectant le jeune âge et les besoins fondamentaux des enfants concernés, mais accompagnant aussi l'évolution contemporaine de cette première école. Pendant plus de dix ans, Anne Marie Gioux a oeuvré pour dégager les axes forts d'une politique et d'une pragmatique où se conjuguent exigeance du projet scolaire et générosité du regard éducatif. Car les enjeux de la première école nécessitent de la part de l'enseignant(e) un engagement éthique, un respect et une écoute qui mettent réellement l'élève au coeur des apprentissages, il faut, en effet, une grande vigilance et beaucoup de modestie pour ne pas oublier de s'effacer devant les pas hésitants des petites enfants, pour leurlaisser la place et le temps d'un rêve, d'une errance, d'un détour, d'une cabriole... car le sérieux de l'entreprise ne perd rien à être accompagné d'un sourire. SOMMAIRE 1. Ecole maternelle, première école 2. L'école maternelle dans ses relations contextuelles 3. L'école, la classe : des milieux sociaux structurés par la parole 4. Le pouvoir dire, première compétence 5. Entrer dans le monde de l'écrit : de la trace au contrat 6. Apprendre, c'est organiser ses expèriences du monde 7. L'évaluation à l'école maternelle 8. Différencier au cycle 1 : situations, démarches, itinéraires 9. Réel, imaginaire, symbolique et virtuel à l'école maternelle 10. Devenir enseignant(e) à l'école maternelle Auteur Anne -Marie Giroux est inspectrice pédagogique régionale dans l'Académie de Bordeaux. Docteur en Sciences de l'éducation, elle collabore depuis plus de dix ans au Plan national de formation des enseignants et des formateurs, a participé aux réflexions pédagogiques contemporaines menées ans le secteur associatif et universitaire.

04/2008

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Littérature française

La dernière harde

Ce chien-là était bon rapprocheur et savait la bête qu'il voulait. Ni danseur, ni babillard, il s'assurait tranquillement aux branches et ne pataugeait point dans le change. "Une troisième fois, il relança le Vieux. C'était à l'orée de l'enceinte, près des étangs. La Bréhaigne, sans qu'il y eût paru, avait tiré de ce côté-là. Elle regardait déjà la lisière, toute prête à sauter dans le clair en emmenant les bêtes derrière elle. Le dix-cors entendit le chien, se rasa comme les autres fois. Mais au moment où il se couchait, il vit que la Bréhaigne sautait. Alors il devina que sa dernière chance de salut allait peut-être lui échapper ; que s'il persistait davantage à remuer le change au hasard, il ne mettrait pas en défaut le quêteur collé à sa voie. "Dans l'instant, il prit son parti, bondit vers la lisière et réussit à la toucher au moment même où les dernières bêtes passaient. "L'une d'elles était le daguet rouge. Ce fut vers lui que vint s'achever la pointe du Vieux des Orfosses. Il se jeta devant le daguet, le bouscula un peu de l'épaule et le maintint au-dedans de l'enceinte. Il n'avait pas eu besoin de le presser de toute sa force : une brève poussée avait suffi. Quand le chien poussa son récri, ce furent deux cerfs, un daguet rouge et un grand vieux dix-cors, qui partirent devant lui et s'enfoncèrent dans la futaie. "Alors commença, pour le Rouge, une promenade longue et sévère. Le chien continuait de crier en filant bon train derrière eux. Sa clameur discordante exultait à grand vacarme : on eût dit que plusieurs chiens ensemble hurlaient à travers la futaie. Et bientôt, en effet, d'autres chiens hurlèrent avec lui. "Peut-être étaient-ils trois ou quatre. Mais le Rouge, déjà, croyait qu'une meute entière le poursuivait dans les Orfosses. "

06/2018

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Humour

Game of Trolls. Une parodie

Fraîcheur is coming... ... comme on dit à Winterfrais, royaume du Nord dirigé par Ned Stroke, un brave homme à la tête d'une famille recomposée et épuisante. Il faut dire que dans un monde où les saisons durent des années, on ne voit pas approcher avec sérénité les vacances d'hiver de la zone B. Pour couronner le tout, l'armée de cadavres qui grogne, qui sent fort et qui va déferler sur le Sud suscite bien des questions : sont-ce des retraités en partance pour leur résidence secondaire ? Ou, comme le pense Jean Neige, une déferlante de Mexicains avides de franchir le Mur ? Mais surtout : comment diable le gobelet d'une célèbre marque de café a-t-il débarqué au milieu de tout ça ? Cette parodie d'une série qu'on ne présente plus plonge le lecteur dans un monde où on boit beaucoup trop et où on ne réfléchit pas assez. Une alternative réconfortante à la saison 8. Tu trouves pas ça bizarre ? interrogea Victor à voix haute. De ? Derrière lui, sa soeur Danny Tapurien sirotait son café Starbucks® en ajustant ses Ray-Ban® pour mieux voir l'écran de son iPhone®. Victor leva un sourcil inquisiteur dans sa direction. Quoi ? insista Danny. C'est le placement de produits que tu trouves bizarre ? T'inquiète, personne va rien remarquer. Tiens, tu veux des M&M's® ? Hmmmm... non. Non, Danny, ce que je voulais dire, c'est que c'est quand même bizarre. Le continent à l'ouest se nomme Ouestecoste, et celui à l'est, Estecoste. C'est quand même pas bien inspiré. Tu sais très bien que toute la géographie de notre monde a été établie il y a bien longtemps par le célèbre géographe monsieur de La Palice. Et puis, qu'est-ce que tu voudrais ? Qu'on vive sur un gros continent en plein milieu de la carte, qu'on aurait bêtement appelé "Terre du Milieu" ? Non, c'est vrai que ce serait con. T'as raison, Danny.

11/2019

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Littérature française

La vie ne suffit pas. Oeuvres choisies

Il faut dire tout de suite que ce livre est une fête et que Jean d'Ormesson est un écrivain qui aime la vie. " J'ai toujours soutenu que la littérature n'était ni un devoir, ni une corvée, ni un hochet futile, ni un instrument de combat, ni une pédanterie laborieuse, mais un plaisir. Aussi haut qu'on voudra, aussi profond qu'on pourra, mais d'abord un plaisir. " La fête est partagée et le plaisir de l'auteur sera aussi celui du lecteur de ce volume. Tous les étages du talent de Jean d'Ormesson y sont en effet rassemblés. Un essai autobiographique ouvre la marche, Du côté de chez Jean. Un homme encore jeune s'avance et nous dit d'où il vient. Trois textes traduisent une passion, celle de la littérature, et ils forment le cœur battant du livre. Mon dernier rêve sera pour vous, biographie sentimentale de Chateaubriand, Une autre histoire de la littérature française, Et toi mon cœur pourquoi bats-tu, anthologie qui mêle prose et poésie selon l'ordre du cœur. Un roman, enfin, Voyez comme on danse, évoque les rondes et les douleurs amoureuses qui ne sont plus et qui pourtant demeurent. D'un texte à l'autre, Jean d'Ormesson nous livre ses souvenirs les plus précieux et les portraits de quelques femmes irrésistibles, Pauline de Beaumont, par exemple, ou Juliette Récamier, aperçues autour de Chateaubriand qu'il a suivi pas à pas. Il rend visite à ses amis. Et ils sont nombreux : Chateaubriand bien sûr, encore et toujours, mais aussi Bossuet, Molière, Flaubert, Marguerite Yourcenar, Cioran, Aragon, pour n'en citer que quelques-uns. Jean d'Ormesson nous les présente chacun à leur tour, sans jamais nous priver de ses commentaires personnels. Le rêve éveillé, l'amour de l'Italie et des îles grecques, la présence de l'amitié et surtout la littérature comme une nécessité dessinent un univers intérieur. Jean d'Ormesson aime la vie, mais il nous dit aussi, à la façon de Pessoa, que " la vie ne suffit pas ".

10/2007

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Pléiades

Théâtre complet. Tome 1, Théâtre de jeunesse ; Drames en vers

"Si on le prend à l'origine qu'est-ce, en vrai, que le romantisme sinon la manifestation d'un état de crise dont le siège se trouve toujours dans le fond même de notre esprit ? Oui, cet esprit est ainsi fait qu'il supporte avec peine le malaise de vivre sans cesse sous la coupe de la raison. Car il se sait plein de ressources qu'il tient pour autrement fécondes : l'or qu'il puise dans son instinct, autrement dit dans ce monde vraiment abyssal qu'est l'inconscient. Quand l'asphyxie produite par cet état de choses est devenue intolérable, on peut dire que le romantisme a vu enfin venir son heure. Il n'attend plus pour exploser que l'étincelle que la moindre occasion fait naître. Par sa révolte, le romantisme signifie au monde rationnel son intention de défendre jusqu'à l'exhaustion ce qu'il tient pour le suc de la personne humaine : savoir la musique intérieure que nous donne le sens du sacré. [... ] Il se trouve que Victor Hugo s'est fait, en France, l'incarnation de cette force irrépressible que représente le romantisme. Inspirateur d'un coup de force dont l'objectif était de doter le théâtre d'un genre qui fût, au plus haut point, digne de la Révolution : voilà son titre de gloire véritable. De toutes les oeuvres que cette époque vit éclore, il n'en subsiste presque aucune dont on garde le vivant souvenir. Sauf celles, il faut le reconnaître, dont il est l'auteur. Cette survivance, il va sans dire que Hugo la doit beaucoup moins à ses vertus de dramaturge qu'à son seul génie oratoire. Il n'y a donc pas lieu de séparer ses drames de son oeuvre poétique. Le meilleur de son théâtre n'est autre chose qu'un magasin de morceaux de bravoure dont le lyrisme fait tous les frais. Sorti du livre, le théâtre de Hugo est donc contraint d'y rentrer. On ne saurait mieux se soumettre à sa destinée". Roland Purnal.

01/1964

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Poésie

Poèmes

""Tout s'est éteint, flambeaux et musiques de fête..." Voici donc ces poèmes séparés d'une légende qui les enrobait. Peu importe une légende, quand elle ne défigure pas les ouvres. Celle-là les a plus que défigurées. Mais autant en emporte la vie : le seul portrait ressemblant qui restera de Louise de Vilmorin sera bientôt celui qu'apporte le livre de son frère André. Déjà la légende se retire, comme la mer. La clef de Louise de Vilmorin n'était pas dans une mondanité épisodique (j'ai vu à Verrières moins d'Altesses que de protégés), ni dans une grâce célèbre, mais dans une fantaisie impulsive et féerique. Nulle rêverie n'a mieux transfiguré les Contes de Perrault, que l'étude qu'elle leur a consacrée. Elle parlait à merveille de Titiana, et parfois parlait comme elle. En 1933 (elle n'écrivait pas encore, et toussait) elle m'avait dit : " - Je m'agite, on croit que je vais dire quelque chose d'intelligent. Pas du tout : je tousse. - Vous ressemblez à certaines jeunes femmes de Shakespeare. - On m'a seulement dit : de Gyp. " Elle ne ressemblait pas à Madame de, mais à Maliciôse. Et à maints égards, ces poèmes sont les poèmes de Maliciôse. On en a rarement compris la nature, parce qu'ils ont été publiés avec toutes sortes de calligrammes, vers olorimes, ou palindromes. Très douée pour des acrobaties qui commençaient par le poème à Gaston Gallimard : "Je méditerai - Tu m'éditeras..." et finissaient par des calligrammes en forme de tonneau compliqué, Louise de Vilmorin les mêlait volontiers à ses vrais poèmes. Or, sa virtuosité, qui naissait du jeu, semblait liée à un domaine foncièrement littéraire. D'où le malentendu fondamental, plus grave que celui de sa légende : car l'importance de cette poésie, c'est qu'elle est, à contre-courant de la poésie contemporaine, une poésie orale. Quelqu'un parle. " André Malraux.

09/1970

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Histoire internationale

Willi Münzenberg. Artiste en révolution (1889-1940)

Dans l'Allemagne et la Russie de la première moitié du XXe siècle se joue l'avenir du monde. Au cœur de ce maelström, un homme, Willi Münzenberg, occupe une place capitale. Méconnu en France, cet " artiste en révolution ", qui défia Hitler comme Staline, méritait ce document exhaustif. Willi Münzenberg naît à Erfurt en 1889, sous l'Empire germanique. Pacifiste durant la première guerre mondiale, il rejoint les spartakistes de Rosa Luxembourg. Puis, en 1922, Lénine lui confie la propagande de l'Internationale Communiste. Münzenberg invente alors la communication politique de masse. Dans " l'âge d'or " de la République de Weimar, Willi devient le " milliardaire rouge ", honni de l'extrême droite allemande. A la tête d'un gigantesque groupe de presse et d'édition, il révolutionne les médias, il crée les premiers magazines populaires de photographie et de cinéma, il ouvre des studios, il produit et distribue des films, il finance théâtres et opéras. Otto Dix et Sergueï Eisenstein, Bertolt Brecht et Kurt Weill composent son entourage. Après l'incendie du Reichstag en 1933, Münzenberg s'exile à Paris. Avec ses amis, Arthur Koestler, Manès Sperber, Paul Nizan et tant d'autres, il met au point le Livre Brun, un réquisitoire contre la terreur antisémite et le nihilisme national-socialiste immédiatement traduit dans dix-sept langues. Göring qualifie Münzenberg de " premier ennemi du Reich " ! Mais Willi Münzenberg ne s'arrête pas là. Ecœuré par le pacte germano-soviétique, l'ancien maître de la propagande de l'Internationale Communiste s'oppose désormais à Moscou ! Il écrit : " Staline ! Le traître c'est toi ! " dans son hebdomadaire, Die Zukunft. Précurseur, il fonde également l'Union franco-allemande, qui se donne comme objectif de constituer une Europe unie, fédérale et démocratique. Interné par le gouvernement français parmi des milliers d'exilés antifascistes alors que la Wehrmacht menace le pays, Willi Münzenberg est assassiné par des agents staliniens dans une forêt d'Isère en juin 1940. Il paie de sa vie l'audace de s'être opposé aux deux totalitarismes de son siècle.

10/2008

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Critique littéraire

Journal. Tome 1, textes autobiographiques (1892-1919)

Le véritable Journal de Roger Martin du Gard ne commence qu'en juillet 1919, et s'achève à la mort de sa femme, à l'automne 1949. On en trouvera le texte intégral dans les volumes II et III. Mais le romancier avait conservé et lié au sort de ce Journal, à côté de lettres intimes (à sa famille, à sa femme, à sa fille, à Marcel de Coppet), d'importants ensembles épistolaires, notamment sa correspondance croisée avec le poète Gustave Valmont (mort en 1914) et avec le musicien Pierre Margaritis (mort en 1918), de même qu'il n'avait pas détruit les petits carnets qui constituent son "Journal de guerre". Tout cela, joint à un chapitre de ses souvenirs d'enfance, relatif à sa découverte de la sexualité et auquel il attachait beaucoup d'importance, forme la matière, presque totalement inédite, de ce volume. C'est dire quel portrait fouillé, complexe, vivant dans ses emportements, ses sourires et ses attendrissements, ses contradictions et ses progressives certitudes se dessine ici, au fil d'une éducation de la sensibilité et de la raison. C'est dire aussi quel bilan historique d'une implacable netteté impose l'itinéraire de Martin du Gard, un itinéraire original si on le compare à celui de ses contemporains, Gide, Copeau, Schlumberger, Mauriac, Duhamel : toutes les valeurs, psychologiques, morales, sociales, politiques, idéologiques et esthétiques, d'une époque qui s'écroule en plein désarroi sont mesurées par lui à l'aune de l'authenticité, de la liberté et du bonheur. Voilà pourquoi s'amorce ici l'image forte d'un réfractaire, dont l'écriture est très tôt perçue comme l'arme de la révolte : pendant soixante-dix ans, l'écrivain Martin du Gard ne cessera de lutter contre l'absurde, refusant non de prendre parti, mais d'en prendre son parti. Comment, après cela, s'étonner que Camus l'ait si bien compris ?

10/1992

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Littérature française

Kong

Deux jeunes gens sortent sonnés de la Grande Guerre. L'un, Ernest Schoedsack, a filmé l'horreur dans la boue des tranchées ; l'autre, Merian Cooper, héros de l'aviation américaine, sérieusement brûlé, sort d'un camp de prisonniers. Ils se rencontrent dans Vienne occupée, puis se retrouvent à Londres où naît le projet qui va les lier pour la vie. Comment dire la guerre ? Comment dire ce puits noir où l'homme s'est perdu - et peut-être, aussi, révélé ? Pas de fiction, se jurent-ils : le réalisme le plus exigeant. S'ensuivent des aventures échevelées : guerre russo-polonaise, massacres de Smyrne, Abyssinie, épopée de la souffrance en Iran, tigres mangeurs d'hommes dans la jungle du Siam, guerriers insurgés au Soudan... Leurs films sont à couper le souffle. On les acclame : " Les T. E. Lawrence de l'aventure ! " lance le New York Times. Eux font la moue. Manque ce qu'ils voulaient restituer du mystère du monde. Déçu, Cooper renoncera quelque temps - pour créer avec des amis aviateurs rien moins que... la Pan Am ! - avant d'y revenir. Ce sera pour oser la fiction la plus radicale, le film le plus fou, pour lequel il faudra inventer des techniques nouvelles d'animation. Un coup de génie. Une histoire de passion amoureuse, mettant en scène un être de neuf mètres de haut, Kong, que l'on craint, qui épouvante, mais que l'on pleure quand il meurt... Le film est projeté à New York devant une foule immense, trois semaines avant qu'Hitler ne prenne les pleins pouvoirs. Sur un air de jazz mélancolique ou joyeux, entre années de guerre et années folles, Michel Le Bris nous offre une fresque inoubliable. On y croise des êtres épris d'idéal, des aventurières, des héros, des politiques, des producteurs, des actrices, et bien sûr un immense singe que l'on aime craindre et aimer, moins sauvage que l'homme...

08/2017

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Pléiades

THEATRE COMPLET. Tome 2, Drames en vers, Drames en prose, Théâtre lyrique, Théâtre en liberté, Théâtre moderne, Fragments

"Si on le prend à l'origine qu'est-ce, en vrai, que le romantisme sinon la manifestation d'un état de crise dont le siège se trouve toujours dans le fond même de notre esprit ? Oui, cet esprit est ainsi fait qu'il supporte avec peine le malaise de vivre sans cesse sous la coupe de la raison. Car il se sait plein de ressources qu'il tient pour autrement fécondes : l'or qu'il puise dans son instinct, autrement dit dans ce monde vraiment abyssal qu'est l'inconscient. Quand l'asphyxie produite par cet état de choses est devenue intolérable, on peut dire que le romantisme a vu enfin venir son heure. Il n'attend plus pour exploser que l'étincelle que la moindre occasion fait naître. Par sa révolte, le romantisme signifie au monde rationnel son intention de défendre jusqu'à l'exhaustion ce qu'il tient pour le suc de la personne humaine : savoir la musique intérieure que nous donne le sens du sacré. [... ] Il se trouve que Victor Hugo s'est fait, en France, l'incarnation de cette force irrépressible que représente le romantisme. Inspirateur d'un coup de force dont l'objectif était de doter le théâtre d'un genre qui fût, au plus haut point, digne de la Révolution : voilà son titre de gloire véritable. De toutes les oeuvres que cette époque vit éclore, il n'en subsiste presque aucune dont on garde le vivant souvenir. Sauf celles, il faut le reconnaître, dont il est l'auteur. Cette survivance, il va sans dire que Hugo la doit beaucoup moins à ses vertus de dramaturge qu'à son seul génie oratoire. Il n'y a donc pas lieu de séparer ses drames de son oeuvre poétique. Le meilleur de son théâtre n'est autre chose qu'un magasin de morceaux de bravoure dont le lyrisme fait tous les frais. Sorti du livre, le théâtre de Hugo est donc contraint d'y rentrer. On ne saurait mieux se soumettre à sa destinée". Roland Purnal.

01/1964

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Littérature française

Paula Monti. Tome 1

En 1837, le bal de l'Opéra n'était pas encore tout à fait envahi par cette cohue de danseurs frénétiques et échevelés, chicards et chicandards (cela se dit ainsi), qui, de nos jours, ont presque entièrement banni de ces réunions les anciennes traditions de l'intrigue et ce ton de bonne compagnie qui n'ôtait rien au piquant des aventures. Alors, comme aujourd'hui, les gens du monde se rassemblaient autour d'un grand coffre placé dans le corridor des premières loges, entre les deux portes du foyer de l'Opéra. Les privilégiés se faisaient un siège de ce coffre et le partageaient souvent avec quelques dominos égrillards qui n'étaient pas toujours du monde, mais qui le connaissaient assez par ouïdire pour faire assaut de médisance avec les plus médisants. Au dernier bal du mois de janvier 1837, vers deux heures du matin, un assez grand nombre d'hommes se pressaient autour d'un domino féminin assis sur le coffre dont nous avons parlé. De bruyants éclats de rire accueillaient les paroles de cette femme. Elle ne manquait pas d'esprit ; mais certaines expressions vulgaires et le mode de tutoiement qu'elle employait prouvaient qu'elle n'appartenait pas à la très bonne compagnie, quoiqu'elle parût parfaitement instruite de ce qui se passait dans la société la plus choisie, la plus exclusive. On riait encore d'une des dernières saillies de ce domino, lorsque, avisant un jeune homme qui traversait le corridor d'un air affairé pour entrer dans le foyer, cette femme lui dit : Bonsoir, Fierval... où vastu donc ? Tu parais bien occupé ; estce que tu cherches la belle princesse de Hansfeld, à qui tu fais une cour si assidue ? Tu perdras ton temps, je t'en préviens ; elle n'est pas femme à aller au bal de l'Opéra... . C'est une rude vertu ; vous vous brûlerez tous à la chandelle, beaux papillons !

01/2023

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Littérature anglo-saxonne

Conte d'un nigoun

Un conte universel et poignant, un livre inédit du grand Elie Wiesel, une ode à l'autre et à la lumière. Ce texte posthume résonne comme la dernière parole d'un sage. Un conte écrit sous la forme d'un poème, simple et court, comme une adresse à un enfant, où l'auteur reprend la trame d'une histoire connue. La veille de la fête de Pourim, les nazis donnent vingt-quatre heures aux dirigeants du ghetto pour leur remettre dix Juifs, afin de venger la mort des dix fils de Haman, selon la légende du livre d'Esther commémorant la délivrance miraculeuse d'un massacre des Juifs de Perse. Si les dirigeants refusent, tous les habitants seront condamnés. Terrifiés, ils se rendent chez le rabbin du ghetto pour obtenir des conseils. Au cours de la nuit, celui-ci appelle les esprits des rabbins légendaires des siècles passés, mais aucun n'est en mesure de donner une réponse satisfaisante. Parmi les voix ancestrales, le Baal Shem Tov essaie d'intercéder auprès de Dieu en chantant un nigoun, une mélodie joyeuse et sans paroles qui a le pouvoir de briser les chaînes du mal. Le lendemain soir, tandis qu'aucun volontaire ne s'avance, les habitants du ghetto sont informés qu'ils seront tués dans l'heure. Au fil des minutes, le rabbin du ghetto enseigne à sa communauté réunie l'air que le Baal Shem Tov a chanté la nuit précédente. Alors les voix de ces hommes, femmes et enfants, s'élèvent vers les cieux. Elie Wiesel nous offre à travers ce livre posthume, magnifiquement illustré par Mark Podwal, une ode à la résistance par la joie et le courage. Une leçon d'humanisme pour combattre la nuit autour et en nous, un poème chantant les miracles accomplis dans l'allégresse, l'unisson avec et pour les victimes. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Carine Chichereau

11/2021

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Connaissance de soi

L'énigme de ma vie

Il faut s'ouvrir à l'inconnu, c'est-à-dire retourner sa conscience vers le mystère, vers l'énigme de l'existence L'oeuvre de Luc Bigé est protéiforme. Elle touche à des territoires divers, sur lesquels il n'est pas commun de voir une même personne s'aventurer : mythologie, astrologie, symbolique du corps, des prénoms, des jours de la semaine, mais aussi histoire, épistémologie ou théorie de la connaissance. Dans ce beau petit livre, issu d'entretiens avec Sarah Hirschmuller, Luc Bigé nous invite à nous ouvrir au sens du mystère d'être vivant. Dès lors qu'on envisage en effet sincèrement sa propre vie comme une énigme, on se connecte à son mystère. Si on sort de l'injonction du faire, de l'agitation, on peut se donner une chance d'entrer dans le grand silence, de retrouver le sens et le goût de soi comme transcendance. Composé de courts chapitres, Luc et Sarah tissent ensemble une véritable toile pleine de sens ; on y traite de la fragilité, de la gratitude, du service, de l'âme, du désir, de l'amour, de la bonté de l'univers, de l'incertitude, du sens du mystère et du jeu de la vie... Par petites touches, on voit apparaitre un véritable chemin de vie, de sagesse. Il ne s'agit plus de se tourner vers l'ego, mais vers ce qui le dépasse. Comme le dit Luc Bigé : " Vient un moment où l'on a fait le tour du mieux-être, où l'on commence à rechercher le plus-être. Alors le développement personnel n'est plus d'aucun secours. C'est là qu'il faut s'ouvrir à l'inconnu, c'est-à-dire retourner sa conscience vers le mystère, vers l'énigme de l'existence. " Et après s'être ouvert à la transcendance, il s'agit aussi de trouver dans notre coeur un espace de mariage entre la transcendance et l'immanence, et d'apporter de la compassion dans ce monde qui en manque cruellement. Vraiment, un très beau livre.

09/2023

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Critique littéraire

Ma vie... De 1939 à 2012

Pourquoi ai-je écrit ce livre ? Lors des fêtes de fin d'année 2008, ma petite fille Julie me dit : "Papy tu as vécu beaucoup de choses, tu devrais écrire tes mémoires" . En janvier 2009, c'était parti mais je ne me doutais pas que c'était pour presque quatre ans. Dans ce livre, je veux également témoigner que contrairement aux idées reçues, un enfant unique n'est pas toujours gâté et cela fut mon cas. J'ai essayé d'analyser le pourquoi ? Mon père est parti à la guerre j'avais six mois, il est revenu j'avais six ans, je lui ai dit "Bonjour Monsieur" . Nous avons vécu l'un à côté de l'autre. A dix-huit ans, j'ai réussi à partir à Paris. J'apprenais un métier, j'avais une paye, j'étais heureux. Puis en mai 1959, c'était le départ pour vingt-sept mois en Algérie, après deux ans, l'hôpital pendant quatorze mois pour une maladie grave à l'époque. J'ai eu des idées de suicide... mais je n'avais pas d'arme. Après six mois à l'hôpital, ayant le droit de sortir en ville, je décidai de prendre des cours d'auto-école qui m'ont permis de rencontrer une jeune Bretonne Danielle. Nous avons parlé permis de conduire puis nous nous sommes aimés depuis plus de cinquante ans et nous avons eu un fils. Cette histoire m'a permis de souligner la chance d'avoir vécu à cette époque, avec une période de plein emploi. La population vivait sans trop de souci. Pendant près de trente ans, j'ai oeuvré avec ma femme dans les associations. Aujourd'hui encore chaque vendredi, nous sommes à la Croix Rouge. J'ai aidé ma famille et beaucoup les autres mais je sais qu'un jour cela s'arrêtera. Lorsque l'arbitre de ma vie sifflera la fin du match, j'irai dans un vestiaire en bois dont je n'aurai pas la clé.

03/2013

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Esotérisme

Dieu m'a ramené à la vie

Le "Concept des Vérités divines de l'Heure" , enseigné par Guy-Emile Loufoua Cetikouabo, paraît fort nouveau au commun des mortels. Jésus qui ne termina pas sa mission sur terre, fut incompris par le peuple d'Israël, sa première nation qui le mit à mort. Dans Matthieu 23 : versets 37 à 39 ; et 21 : verset, nous dit : "Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés ! Combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! Eh bien ! Votre maison est laissée déserte. Car je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez : béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! C'est pourquoi, je vous le dis, le Royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une autre nation qui en produira les fruits". Si le peuple d'Israël, la première nation choisie par l'Eternel Dieu, fut conduit à la terre promise par Moïse, puis Aaron et Caleb, aujourd'hui, Guy-Emile Loufoua Cetikouabo, le Dieu Créateur de l'Univers et de l'Humanité, conduit la deuxième nation dans la vérité à la vie éternelle, celle de la génération du temps de la fin, de Dieu le Père. Il s'est écoulé plus de 300 siècles pour faire comprendre à l'humanité que Jésus est Dieu. Il sera de même pour Guy-Emile le principal sujet de controverse de ce troisième millénaire. A travers son vécu, Isidore Lino-Kibouilou s'efforce de nous démontrer sa divinité, si précieuse à ses yeux. Je vous recommande vivement ce livre qui ne doit pas manquer dans votre bibliothèque. J'espère que vous aurez du plaisir à le lire et à comprendre comme lui, qu'il est parfaitement Dieu et parfaitement Homme. Gildas Wallace Informaticien

01/2013

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Littérature française

Aujourd'hui je dors

Qu'y a-t-il dans le livre d'un écrivain qui dit "Aujourd'hui je dors" ? Des rêves ? Il n'y en a pas un seul. Sans doute parce qu'il ne dort que d'un oeil. Qu'il veille, comme les bêtes. Le livre commence par se demander ce qu'il est, ce qu'il va faire de cette veille prolongée. Les choses viennent d'elles-mêmes : qu'est-ce qu'un albatros ? Un drôle d'oiseau ; à quoi sert la ponctuation ? A vivre ; qui est Frank Venaille ? Un poète. Des choses passent devant l'oeil de celui qui veille, il leur saute dessus et, leur réglant leur compte, nous les place sous un nouveau jour. C'est Voltaire par exemple qui joue au chat et à la souris avec un certain Palissot : n'est-ce pas un jeu d'aujourd'hui ? Mais si mais si. C'est Sangatte dont bien des journalistes ont parlé : la poésie s'en mêle et dit ce que c'est que Sangatte. Car voici ce qu'il y a dans le livre, presque tous les genres, de l'anecdote au roman en vers, du cut-up au couteau à pain au ciselage d'un vers de dix-sept pieds, de la liste à n'en plus finir à la notation brève ; tous les tons, ou presque, de l'humour grinçant à l'humeur noire, de l'amusement léger à une vague de tristesse ; il y a même une chanson d'amour que le lecteur pourra mettre en musique s'il veut. Ce qu'il n'y a pas, c'est une histoire. Dominique Meens ne raconte pas d'histoires, ne se raconte pas d'histoires. Il a d'ailleurs un ton quelque peu comminatoire parfois, du genre "ne me faites pas d'histoires hein !" Ce pourrait d'ailleurs être une bonne introduction, un premier exercice, pour ceux qui redouteraient de lire des livres sans histoires. Parce qu'en vrai, il y en a une, celle d'un écrivain qui ne dort que d'un oeil.

11/2003

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Sciences historiques

La vie quotidienne des immigrés en France de 1919 à nos jours

Jean Anglade Jean Anglade est né à Thiers en 1915. A treize ans il a pour compagnon de jeux et de travail Said ben Taiéb qui lui révèle le monde de l'immigration. Plus tard, il entre à l'Ecole normale de Clermont-Ferrand et devient instituteur de campagne. Après la guerre, professeur de lettres, agrégé d'italien en 1947, il est nommé successivement à Tunis, Gap, Clermont-Ferrand. Parallèlement, il publie plus de trente ouvrages dans tous les genres, et récolte une douzaine de prix littéraires. La Vie quotidienne des immigrés en France de 1919 à nos jours On ne trouvera pas dans cet ouvrage un exposé bourré de statistiques, de règlements officiels, mais le récit vivant de dix-neuf aventures recueilli de la bouche même des intéressés : immigrés d'autrefois et immigrés d'hier. On connaîtra les motifs de leur départ ; on vivra leur odyssée jusqu'à l'arrivée en France, leurs difficultés de toutes sortes, leurs misères, leurs satisfactions, leurs espérances. Ainsi ressortira l'extrême variété des situations selon les origines ethniques, géographiques, historiques, selon les situations de famille, le caractère rural ou urbain de l'implantation sur notre sol. Le Polonais de 1902 a un tout autre destin que l'Espagnol de 1960 ; le harki envie le sort de l'Algérien authentique ; le Portugais des villes ne vit pas comme le Portugais des champs. Les nombreux ouvrages publiés récemment sur ce sujet, les films, les enquêtes ont un peu trop négligé ces oppositions, se complaisant - par générosité sans doute - à peindre les seules détresses de nos immigrés. Or, il se trouve que nous avons aussi quelques immigrés heureux. II fallait le dire, par honnêteté. Les dix-neuf "héros" racontés par Jean Anglade ne constituent évidemment qu'un modeste échantillonnage. Ils sont du moins très représentatifs de ces six millions d'étrangers venus s'installer et travailler chez nous depuis 1919 et qui, eux aussi ou leurs descendants, ont largement contribué et contribuent à faire la France.

09/1976

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Philosophie

Ce qui nous soulève. Tome 1, Désirer, désobéir

" Nous avions beaucoup enduré et puis, un jour, nous nous sommes dit que cela ne pouvait plus durer. Nous avions trop longtemps baissé les bras. A nouveau cependant — comme nous avions pu le faire à l'occasion, comme d'autres si souvent l'avaient fait avant nous — nous élevons nos bras au-dessus de nos épaules encore fourbies par l'aliénation, courbées par la douleur, par l'injustice, par l'accablement qui régnaient jusque-là. C'est alors que nous nous relevons : nous projetons nos bras en l'air, en avant. Nous relevons la tête. Nous retrouvons la libre puissance de regarder en face. Nous ouvrons, nous rouvrons la bouche. Nous crions, nous chantons notre désir. Avec nos amis nous discutons de comment faire, nous réfléchissons, nous imaginons, nous avançons, nous agissons, nous inventons. Nous nous sommes soulevés. " Ce livre est un essai de phénoménologie et d'anthropologie — voire une poétique — des gestes de soulèvement. Il interroge les corps avec la psyché à travers le lien profond, paradoxal, dialectique, qui s'instaure entre le désir et la mémoire. Comme il y a " ce qui nous regarde " par-delà " ce que nous croyons voir " ; il y aurait peut-être " ce qui nous soulève " par-delà " ce que nous croyons être ". C'est une question posée en amont — ou en dedans — de nos opinions ou actions partisanes : question posée, donc, aux gestes et aux imaginations politiques. Question posée à la puissance de se soulever, même lorsque le pouvoir n'est pas en vue. Cette puissance est indestructible comme le désir lui-même. C'est une puissance de désobéir. Elle est si inventive qu'elle mérite une attention tout à la fois précise (parce que le singulier, en l'espèce, nous dit plus que l'universel) et erratique (parce que les soulèvements surgissent en des temps, en des lieux et à des échelles où on ne les attendait pas).

03/2019

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Faits de société

J'ai choisi d'être libre

J'ai décidé d'écrire comme on livre un combat. Ce combat, je le mène en France depuis 2006, date à laquelle j'ai réussi à fuir le mouvement sectaire qui me détruisait peu à peu : le salafisme. Ce courant religieux fondamentaliste prône un retour à "l'islam des origines" et rejette les valeurs de notre République. Mon combat, longtemps mené dans l'ombre, est devenu public en 2015, le jour où j'ai publié deux photos de moi sur ma page Facebook. Sur la première, j'ai la vingtaine, je suis vêtue d'un immense voile noir, le jilbab, ma tenue habituelle. J'ai l'air perdu. Sur la deuxième photo, toute récente, je porte un pantalon et une petite veste élégante sur un tee-shirt. Je suis tête nue. J'ai l'air heureux. J'ai accompagné ces deux photos d'un long message : j'y explique mon ancienne vie de salafiste, et comment je me suis libérée de cette prison. J'ignorais alors que ces photos et ces écrits allaient chambouler ma petite vie tranquille. Ma page Facebook se mua en champ de bataille. Des milliers de personnes se l'appropriaient. La plupart utilisaient mes photos pour s'insurger contre l'extrémisme religieux et l'oppression des femmes, mais d'autres m'insultaient et me menaçaient. Alors, j'ai décidé de me raconter, sans fard et sans fioritures. De dire mon parcours, mes faiblesses, mes erreurs, mes joies et mes victoires. Parce que mon expérience du salafisme en France, mon voyage au coeur de l'enfer, est celui de trop nombreuses femmes, enfermées dans leurs voiles, niées dans leur féminité, victimes de la violence et de la perversité d'une organisation religieuse et sectaire qui les broie. C'est d'abord pour elles, ces femmes, mes soeurs, que j'écris, pour qu'elles sachent que la révolte est une solution et qu'il est possible de dénoncer l'hypocrisie et la brutalité qui animent trop souvent les défenseurs de ces intégrismes religieux.

11/2016

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XVIIIe siècle

Le sourire de Robespierre

Le 9 thermidor de l'an II, Robespierre est exécuté avec vingt-deux de ses derniers partisans, au grand soulagement d'une population exténuée, mais aussi des affairistes de tout poil. Il n'aura pas eu la tête de la belle Mademoiselle Lange, cette si jolie comédienne qui se louait dix mille livres par jour. Et la démocratie va poursuivre lentement sa construction sans lui. Mais savez-vous où est sa tombe ? Savez-vous qui vient encore la fleurir aujourd'hui ? Quelqu'un aurait-il pardonné à l'Ange de la mort ? Avec la correspondance entre deux frères, nous retrouvons la vie à Paris sous la Terreur et la Convention thermidorienne, une société secrète qui veut poser les bases philosophiques et spirituelles d'une nouvelle nation, la campagne d'Italie avec les soldats de Bonaparte, Rome, la ville éternelle qui a perdu la mémoire. Deux siècles plus tard, la veille de son mariage dans une bastide du Gers, un fantôme vient rendre visite à une jeune femme dans l'austère maison ancestrale de son futur époux. Qui est-ce, et que vient-il lui dire cette nuit ? Elle ne croit pas aux fantômes, mais pourtant... Il se passe bien quelque chose de mystérieux dans cette maison. Et pourquoi ce sourire indicible sur le visage de Robespierre ? Olivier de Lagausie a écrit plusieurs romans historiques : " Melchisédech Roi de SalemA " (Anfortas 2014), " La promesse de l'anneauA " (Salvator 2012), " La nuit du SamainA " (Anfortas 2015), et " Frères de feuA " (L&C 2019) qui a obtenu le Grand prix du roman historique Toulouse 2019. " Le sourire de Robespierre " est une fiction basée sur une histoire authentique, celle de deux nobles pris dans la tourmente de la Révolution, et c'est aussi une ode aux femmes de cette époque, solides piliers de leurs familles, et, tout spécialement à Eulalie, l'aïeule de l'auteur qui aime encore revenir dans sa maison... Pour nous dire quelque chose.

10/2022