Recherche

Douze écarlate

Extraits

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Les Ailes du courage ! C'est l'histoire d'une vie, la mienne !

Le parcours de Pascalle, qui souffre de dépendance affective, a été jalonné par une série d'épreuves. Dès l'enfance, elle se sent meurtrie par des parents qui lui refusent leur affection. Son rapport aux hommes est marqué par la figure d'un père dominant et oppresseur. Violée pendant quatre ans à l'âge de douze ans par un employé de son père, elle se laisse entraîner dans une spirale infernale. Manquant cruellement d'estime de soi, éprouvant un dégoût de son propre corps, elle ne refuse plus aucune avance et devient la proie idéale. Chaque nouvelle idylle tourne vite au cauchemar et elle divorce à deux reprises. Devenue femme objet, humiliée, manipulée, sa détresse la pousse à commettre une tentative de suicide. Victime d'un nouveau viol, elle décide de porter plainte, puis entame courageusement une psychanalyse pour se reconstruire. Dotée d'une grande sensibilité artistique, elle s'initie à la musique, au dessin, puis au théâtre avant de s'épanouir dans la pratique de l'écriture. Aujourd'hui journaliste bénévole, elle a décidé de se tourner vers les autres pour prendre de la distance avec sa propre histoire et reprendre goût à la vie. Portée par l'amour de sa fille et de son petit-fils, elle assume mieux à présent son tempérament passionné et haut en couleur.

07/2016

ActuaLitté

Critique

De l'exclusion à l'abjection. Lisières et bas-fond dans la transcréation québécoise

Dans la production artistique québécoise s'établit souvent un rapport de force entre des groupes dominants et des exclus, des êtres "gâchés", qui témoigne d'une fabrique de l'exclusion foncièrement injuste et répressive. L'autrice de cet ouvrage observe cette violence dans la littérature et le cinéma par une analyse qui s'inspire non seulement de la sociologie et de l'anthropologie, mais aussi de l'histoire ou de la psychologie. Se fondant entre autres sur les théories de Durkheim, Foucault et Kristeva, elle fait état de la manufacture de l'exclusion qui ne saurait fonctionner sans la phobie ancestrale des sociétés humaines pour l'abjection, objet du mal par excellence, et dont la représentation procure, paradoxalement, une jouissance. Paroxysme de l'abjection : la mort. Dans le corpus étudié, l'autrice braque la lumière sur douze parias et marginaux - de Séraphin Poudrier (Un homme et son péché) à Wilfrid (Littoral) en passant par Thomas Roy (Sur le seuil) -, qui entraînent dans leur sillage décès, crimes et suicides, souvent illustrés de manière presque complaisante. Le point commun de ces personnages inoubliables, et la raison de leur rejet parla société bien-pensante, est, curieusement, leur supériorité. En somme, cette étude fouillée illustre bien le paradoxe qui oppose l'abjection de ces intouchables à leur pureté et le rejet qu'ils provoquent à une attirance certaine des auteurs, des réalisateurs et du public.

05/2024

ActuaLitté

Géopolitique

Un monde en guerre

Malgré les espoirs nourris par les démocraties après la Seconde Guerre mondiale, malgré la tentative de construire un ordre international fondé sur le multilatéralisme et malgré la dissuasion nucléaire, la guerre ne cesse de se rallumer en de multiples points du monde, y compris aux portes de l'Europe. Depuis 2022, la guerre en Ukraine a réactivé d'anciens débats : rationalité et justification morale de la guerre, nature des interactions stratégiques entre acteurs du conflit, mobilisation de la population civile, légitimité et efficacité des sanctions contre l'agresseur. Elle soulève également de nouvelles questions. Du côté de la Russie, la guerre fait-elle l'objet d'un consensus au sein des élites ? Pour l'Union européenne, est-elle l'occasion d'une cohésion approfondie, à l'image de l'accueil coordonné des réfugiés ukrainiens ? Ce conflit illustre également l'étendue des armes et des cibles de guerre, des plus traditionnelles telles que l'eau aux outils de communication les plus modernes. Les douze contributions réunies dans ce volume abordent ces questionnements à l'aide des outils propres à différentes disciplines des sciences sociales et humaines. La plupart se rapportent à la guerre en Ukraine, mais certaines ramènent le lecteur au Moyen Age ou à l'Antiquité, tandis que d'autres appréhendent la manière d'écrire l'histoire de la guerre ou de la représenter dans une oeuvre picturale.

03/2024

ActuaLitté

Théologie

Une Bible. Des hommes. Regards croisés sur le masculin dans la Bible

Après l'intérêt suscité par Une bible des femmes, voici une suite d'échos à propos du masculin. Bible avec B majuscule cette fois-ci ? Oui, car la bible des hommes est déjà écrite : c'est la Bible ! Les rédacteurs bibliques (jusqu'à nouvelle preuve) furent des hommes. Faut-il encore leur donner la parole alors qu'ils l'ont tant monopolisée ? Oui, car les hommes aussi ont besoin de se découvrir pluriels et faillibles, libérés du rôle de "l'homme" figé pour l'éternité. Pour développer le dialogue contemporain au sujet des textes bibliques, c'est en tandems mixtes et oecuméniques que fut explorée la diversité des masculinités dans la Bible, débordant bien des stéréotypes du genre masculin. Ces dialogues lèvent le voile sur les fragilités des douze apôtres pourtant modèles de l'Eglise chrétienne, sur l'apôtre Paul mère des croyants, sur Job père, mari et croyant idéal dévasté, sur Samson perdu par sa virilité, sur David plus hésitant que royal, sur bien des paternités délicates, des maris chargés non de dominer mais d'aimer, des dirigeants dont la bonne moralité ne suffit pas... Le regard de ces spécialistes en sciences bibliques et en théologie, sur ce que les textes disent vraiment, montre que la masculinité fut et demeure une quête délicate, et qu'elle ne peut être un bastion à défendre.

02/2021

ActuaLitté

Faits de société

Les danseuses de Lahore. Vies et destins de prostituées pakistanaises

Le quartier d'Heera Mandi à Lahore n'a plus rien de son faste d'antan. Autrefois réputé pour ses courtisanes dont le talent pour la danse et l'amour était recherché par les puissants et les dignitaires, aujourd'hui zone de non-droit où règnent la prostitution, la violence, la drogue et la misère. à l'ombre de la mosquée Badshahi, construite au XVIIe siècle par le dernier empereur moghol, les femmes vendent leurs corps pour quelques roupies, soumises au mépris d'une société et d'une religion qui les considèrent comme impures. Louise Brown a partagé pendant quatre ans la vie des Danseuses de Lahore, notamment celle de Maha et de ses trois filles. Avec une sensibilité et une intelligence boule versantes, elle a su écouter ces "courtisanes" prisonnières de leur destin. à travers le récit de Maha, contrainte de vendre sa virginité à un cheikh arabe à l'âge de douze ans, c'est toute la douleur de ces femmes qu'elle nous donne à entendre, mais aussi la complexité et le caractère terrible de leur condition. "Un livre poignant et déchirant". Kirkus Reviews "Un livre admirable, émouvant et effarant, sur un monde où la modernité fait évoluer la société, sauf pour des femmes maintenues dans un état d'abjecte servitude". International Herald Tribune

10/2006

ActuaLitté

Littérature française

Entre-Deux

"Je recherche un homme qui serait aujourd'hui âgé de 100 ans environ, dont le prénom pourrait être François (mais j'en doute) et dont le patronyme (certainement emprunté) utilisé lors de ses déplacements commerciaux en Belgique était Carat. Pour l'identifier, je ne détiens qu'une photo. Je vous la joins. Connaissez-vous l'homme figurant sur ce cliché ? [... ] En dévisageant le portrait, Léa ne put retenir un cri. Pas de doute, c'était bien Lui ! Son père... " En ce matin de janvier 1964, Léa Mandelier, une vieille institutrice célibataire vivant à Sarreguemines, s'interroge... Que veut dire cette photographie de son père affublé du nom énigmatique de François Carat ? Négociant en vins alsaciens avant la Grande Guerre, Jacques Mandelier a disparu au printemps 1944 au Camp de Concentration de Struthof. Selon la mystérieuse lettre, il aurait fondé une autre famille en Belgique lorsqu'il travaillait pour le commerce du fer et de la faïence. Léa hésite, doit-elle remuer ce passé douteux pour découvrir la vérité ? Entre les couples séparés, les "malgré-nous" , les juifs déportés et les collabos, Léa est entraînée dans une quête parsemée de révélations et d'incertitudes quant à ses propres origines. Une aventure qui la confrontera aux retombées des guerres de part et d'autre des frontières. Un voyage dans son histoire familiale marquée à jamais par un réseau méconnu de la Résistance au sein des faïenceries mosanes et sarroises. Pédiatre nutritionniste, Daniel Brasseur a travaillé en Afrique centrale, à l'hôpital des Enfants de Bruxelles puis à l'Agence européenne du médicament à Londres. Pendant vingt ans, il a oeuvré avec les instances réglementaires pour améliorer l'accès aux vaccins et aux médicaments pédiatriques. Très attaché à ses racines terriennes dans la Lorraine belge appelée la Gaume, il a retrouvé les récits de son enfance pour les restituer à ses propres petits-enfants mais aussi à un terroir reculé en quête de son passé. Entre-Deux est ainsi né d'une vérité historique de l'époque, de son histoire familiale et de son imaginaire.

12/2020

ActuaLitté

Policiers

Guerre sale

Florian Vidal, avocat spécialisé dans les contrats d’armement et les relations franco-africaines, a été assassiné de manière effroyable : brûlé vif aux abords d’une piscine, un pneu enflammé autour du cou, les mains menottées. C’est l’Afrique en plein coeur de Colombes, patron. Les connaisseurs appellent ça le supplice du Père Lebrun. Une technique en vogue à Haïti du temps des tontons macoutes. La coutume est sans doute née à Soweto où elle était, entre autres, la punition favorite pour les voleurs. Vous connaissez le cri de révolte de l’anti-apartheid radical ? « Avec nos boîtes d'allumettes et nos pneus enflammés, nous libérerons ce pays. » L’une des phrases favorites de Winnie Mandela. Or, cinq ans auparavant, Toussaint Kidjo, l’assistant de Lola, de père français et de mère congolaise, avait été assassiné de la même façon. C’est ce meurtre, jamais élucidé, qui avait conduit Lola à anticiper sa retraite. Florian Vidal travaillait pour Richard Gratien, maillon fondamental de la Françafrique pour le secteur de l’armement. Redoutable et froid, Mister Africa, souvent dans le collimateur de la justice française, s’était pris d’affection pour Florian qu’il avait engagé comme chauffeur. Par la suite, il en avait fait un avocat réputé et riche et, avec les années, son fils adoptif. Pour Lola le lien entre les deux affaires ne fait aucun doute. Elle reprend alors son enquête mais empiète terriblement sur le travail du commandant en charge de l’affaire, fort sensible en raison des milieux qu’elle touche : la finance, la politique, les affaires étrangères, Sacha Duguin, ancien amant de son amie Ingrid avec qui il continue d’entretenir des rapports houleux… Lola doit se rendre à l’évidence, seule elle ne pourra rien, l’ennemi est plus puissant qu’il en a l’air. Dans ce contexte difficile, quel rôle notre duo va-t-il bien pouvoir jouer ?

01/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

Made in China

Gao Changhe, haut fonctionnaire encore jeune, vient d'être nommé secrétaire de la ville de Pingyang. Il succède à Jiang Chaolin, arrivé à l'âge de la retraite. La succession est difficile car ce dernier a laissé une telle marque sur la ville, qu'il a su administrer avec un succès si éclatant, que personne n'oserait mettre en doute sa réussite et son dévouement pour le bien général. Pourtant bien des ombres couvrent cette réussite : le jour même où il quitte son poste, une lettre anonyme révèle une grave affaire de corruption. Vérité ou vengeance ? Confronté à une situation délicate, à l'attitude de plus en plus hostile de son prédécesseur, aux rivalités entre ses subordonnés, le nouveau secrétaire finira-t-il par comprendre la vérité ? Avec franchise et lucidité, Zhou Meisen met au centre du récit les grands problèmes auxquels sont confrontés les différents protagonistes dans une Chine en devenir : la corruption, la négligence, la moralité des dirigeants, leur courage ou leur pusillanimité, leur attitude envers leurs concitoyens. Nous les voyons s'adapter, dans le doute ou la certitude, avec regret ou enthousiasme, selon leur génération et selon leur destin, aux bouleversements qu'entraîne un développement économique sans précédent, et les allusions critiques ne manquent pas. La ville de Pingyang, où se déroule l'action, est la ville chinoise type en plein essor, modèle "made in China" de planification urbaine qui se déroule encore sous nos yeux et qui façonne à l'identique des centaines d'agglomérations. Dès sa parution en 1998 l'ouvrage connut un grand succès et n'a pas cessé depuis d'être réédité. Il a donné lieu à un feuilleton télévisé à succès de 20 épisodes intitulé "Une affaire de probité", et compte pour une des oeuvres romanesques majeures des années 90. Pour le lecteur occidental il n'est pas de meilleur raccourci que cette fiction d'une extrême richesse pour connaître le visage actuel et futur de la Chine et les moeurs intimes de son administration.

03/2016

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'autre découverte de l'Amérique

Juillet 1969. Le monde entier célèbre le succès de la mission Apollo 11. Les seuls à détourner le regard du vieux téléviseur dans ce bar perdu de l'Equateur sont sans doute Fay Fern et son fils de neuf ans, Wright. Et Wright est sans doute l'unique enfant à ne pas connaître le nom de Vincent Kahn, l'astronaute qui a foulé pour la première fois la surface de la Lune. Pourtant, Fay le connaît bien. Ou plutôt le connaissait bien. Elle l'a rencontré dix ans auparavant, alors qu'elle était serveuse dans un bar au beau milieu du désert de Mojave. Après une brève liaison, leurs vies ont pris des chemins différents, mais les conséquences de leur rencontre sont ineffaçables. S'ils ne se reverront jamais plus. Fay et Vincent s'opposeront de loin, tels des symboles de deux mondes en collision : lui, héros de l'Amérique triomphante dans la course spatiale, elle, militante radicale du mouvement contre la guerre du Vietnam. Leurs contradictions s'incarneront tragiquement en la personne de Wright, qui grandira entre un père qui ignore jusqu'à son existence et une mère enfermée dans sa fureur. Ballotté de refuge en refuge, le FBI à leurs trousses, Wright ignorera ce que signifie avoir une famille, une école, un lieu où se sentir en sécurité. Son entrée dans l'âge adulte le forcera à se libérer du poids des erreurs commises par sa mère et par la grande nation américaine. Roman à la fois intime et épique, L'autre découverte de l'Amérique est une histoire d'amour au temps de la guerre froide, une quête d'identité qui traverse une génération et interroge ses enfants. L'écriture puissante et courageuse de Kathleen Alcott révèle les liens complexes entre nos destins personnels et les conflits d'une époque, dont les conséquences se font encore sentir aujourd'hui. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Christine Laferrière

ActuaLitté

Traduction

Edgar Allan Poe traduit par Charles Baudelaire. Une fraternité littéraire

"(...) Aucun homme, je le répète, n'a raconté avec plus de magie les exceptions de la vie humaine et de la nature ; les ardeurs de curiosité de la convalescence ; les fins de saisons chargées de splendeurs énervantes, les temps chauds, humides et brumeux, où le vent du sud amollit et détend les nerfs comme les cordes d'un instrument, où les yeux se remplissent de larmes qui ne viennent pas du coeur ; l'hallucination laissant d'abord place au doute, bientôt convaincue et raisonneuse comme un livre ; l'absurde s'installant dans l'intelligence et la gouvernant avec une épouvantable logique ; l'hystérie usurpant la place de la volonté, la contradiction établie entre les nerfs et l'esprit, et l'homme désaccordé au point d'exprimer la douleur par le rire. Il analyse ce qu'il y a de plus fugitif, il soupèse l'impondérable et décrit, avec cette manière minutieuse et scientifique dont les effets sont terribles, tout cet imaginaire qui flotte autour de l'homme nerveux et le conduit à mal. (...)" Charles Baudelaire, Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres (texte introductif du recueil Histoires extraordinaires) Charles Baudelaire est l'un des traducteurs d'Edgar Allan Poe. ? Sans doute celui qui en fut le plus proche par son univers au point que beaucoup de critiques de l'époque trouvèrent entre eux une véritable fraternité littéraire. Pour la première fois, nous réunissons dans un seul volume l'ensemble des oeuvres de Poe qui furent traduites par Baudelaire, soit : - trois recueils de contes (Histoires extraordinaires, Nouvelles histoires extraordinaires, Histoires grotesques et sérieuses) - un roman (Aventures d'Arthur Gordon Pym) - un essai (Eurêka) ... et une thèse introductive d'Arthur-S. ? Patterson en rapport direct avec le sujet : L'influence d'Edgar Poe sur Charles Baudelaire. L'ensemble étant préfacé par le texte d'Alice Seelow, spécialiste de cette symbiose entre les deux hommes.

02/2021

ActuaLitté

Philosophie

L'échange symbolique et la mort

À la différence des sociétés primitives ou traditionnelles, il n'y a plus d'échange symbolique au niveau des sociétés modernes, plus comme forme organisatrice. C'est peut-être pourquoi le symbolique les hante comme leur propre mort, comme une exigence sans cesse barrée par la loi de la valeur. Sans doute une certaine idée de la Révolution depuis Marx avait tenté de se frayer une voie à travers cette loi de la valeur, mais elle est depuis longtemps redevenue une Révolution selon la Loi. Sans doute la psychanalyse tourne autour de cette hantise, mais elle la détourne en même temps en la circonscrivant dans un inconscient individuel, en la réduisant sous la Loi du Père, de la castration et du signifiant. Toujours la Loi. Pourtant, au-delà de toutes les économies, politiques ou libidinales, se profile dès maintenant sous nos yeux le schéma d'un rapport social fondé sur l'extermination de la valeur, dont le modèle renvoie aux formations primitives, mais dont l'utopie radicale commence d'exploser lentement à tous les niveaux de notre société : c'est le schéma que tente d'analyser ce livre sur des registres aussi divers que le travail, la mode, le corps, la mort, le langage poétique. Tous ces registres relèvent encore aujourd'hui de disciplines instituées qui sont ici ressaisies et analysées comme modèles de simulation. Miroir de la réalité ou défi théorique ? Réversibilité du don dans le contre-don, réversibilité de l'échange dans le sacrifice, réversibilité du temps dans le cycle, réversibilité de la production dans la destruction, réversibilité de la vie dans la mort, réversibilité de chaque terme et valeur de langue dans l'anagramme : une seule grande forme, la même dans tous ces domaines, celle qui met fin à la linéarité du temps, du langage, des échanges économiques et de l'accumulation du pouvoir. Elle prend pour nous la forme de l'extermination et de la mort. C'est la forme même du symbolique.

06/2001

ActuaLitté

Voix

Dans le choeur de la famille Lefèvre

L'extraordinaire destin de la famille Lefèvre, "catho" et musicienne dans l'âme, qui a remporté l'émission "La France a un incroyable talent" en 2020 et marqué les esprits de plus de 4, 8 millions de français. Contre toute attente, les Lefèvre, une famille chanteuse " catho " de Versailles, a remporté le 15 décembre 2020 sur la chaîne M6, la finale de l'émission " la France a un incroyable talent ". A eux huit, papa, maman et leurs six enfants, par leurs chants baroques a cappella, ils ont touché le coeur de près de 4, 8 téléspectateurs, - soit 20, 3% de l'audience, émission télé la plus regardée ce soir-là - qui ont voté en leur faveur parmi 13 candidats. Ces musiciens dans l'âme ont osé Douce nuit, Sainte nuit dans leur prestation chorale, et lui donna une âme et une joie irrésistibles. Une douce parenthèse après la triste année 2020. Mais qui sont les Lefèvre ? Comment sont-ils arrivés à ce niveau quasi professionnel du chant ? Comment ont-ils eu l'idée de se lancer dans cette aventure télévisuelle et populaire ? Sont-ils à l'image de la caricature dans laquelle certains ont voulu les enfermer, ou sont-ils d'authentiques artistes, épris de beauté et de désir de la partager ? Comment ces chrétiens, qui ne s'affichent pas mais qui ne se cachent pas, ont-ils vécu cette épopée musicale et familiale ? Que va-t-elle changer pour eux, à commencer par le disque qu'ils vont sortir et le programme de concert qui les attend ? Des questions qui trouveront leurs réponses dans le livre qu'ils ont décidé d'écrire, pour se raconter, pour vous raconter. Gabriel et Anne Lefèvre, parents de Gaël, Blanche, Clément, Emmanuel, Colombe et Raphaël, contant avec enthousiasme ce morceau de vie incroyable. Un récit de passion et d'amour qui apporte du souffle et de l'espérance dans une société blasée et déprimée.

11/2021

ActuaLitté

Sociologie politique

Lignes N° 65, mai 2021 : Etats de l'exception

C'est à partir de mots le plus souvent que se constituent les questionnements collectifs de Lignes, qu'en tout cas ils peuvent commencer à se formaliser. "Exception" servira à désigner le questionnement de celui-ci. "Exception" au pluriel donc pour toutes celles qui sont apparues, inédites pour certaines, dont la somme et la simultanéité dessinent des circonstances sanitaires-politiques sans précédent. Parce que la question est des circonstances en effet, avant d'être celle de ce qu'il en résulte : celles d'une pandémie, nul n'en doute. Nul ne doute sérieusement qu'il ait fallu lui faire face, ni qu'il faille le faire encore, et par les moyens peut-être avec lesquels il lui a été fait face, plus ou moins les plus efficaces (c'est une autre affaire). Pas de suspicion de complot ou de conspiration donc au principe de ce numéro, cela dit pour couper court. "Exception" au singulier aussi pour "état d'exception" bien sûr, concept hautement inflammable à manipuler avec la plus extrême précaution. Sur lequel il faut bien revenir cependant, partant de Benjamin peut-être plutôt que de Schmitt. Singulier ou pluriel, le fait n'en est pas moins que de nouvelles procédures de contrôle et de surveillance auront été expérimentées à la faveur de cette situation certes sanitaire, dont on est justifié de penser qu'elles resserviront au prétexte de n'importe quelle autre, dont la justifiabilité sera cette fois douteuse (par exemple, ce que la crise sanitaire autorise aujourd'hui, la crise climatique ne l'autorisera-t-elle pas davanatge demain ? ). Tant de docilité disponible, la tentation ne manquera pas de s'en resservir. D'autant qu'à ces suspensions (supposément) temporaires des libertés pour raison sanitaire, se superposent des tentatives de restrictions définitives de celles-ci, pour raisons sécuritaires cette fois (la loi dite de "sécurité globale" en France) Frédéric Neyrat & Michel Surya

06/2021

ActuaLitté

Poésie

Les contrerimes

"Paradoxe que cette poésie à la fois inactuelle et chargée de modernité. Homme du Boulevard, d'une société qui épuise ses derniers feux, Toulet ne fréquente pas Montmartre, ni Montparnasse. Il passe sans les comprendre à côté des mutations qui agitent le XXe siècle naissant. Il est resté étranger au cubisme comme aux manifestations de l'avant-garde littéraire. A une époque où on proclame que poésie est création et où le poème éclate en calligrammes ou en mots en liberté, il s'enferme dans la prosodie la plus précise et ne veut voir dans l'art des vers qu'un aimable divertissement. Il n'est cependant pas hors de son temps et son oeuvre est l'expression d'une forme de la modernité des années 10 et 20. Non par le décor, car s'il met en poésie les taxautos ou le bar de l'Elysée-Palace, il n'abuse pas de ce pittoresque facile. Mais la défiance à l'égard des entraînements de la sensibilité et de la passion, le refus des facilités du verbe et de l'éloquence, le masque de l'humour et de l'enjouement "aigre-doux", la volonté de n'être pas dupe et de ne pas céder à la démesure, tout cela répond à un état d'esprit et à une attente. Valéry aussi se méfie des transports, qui transportent mal. Et c'est en Toulet que les jeunes fantaisistes de 1911, Derème, Carco, Pellerin, Vérane, trouvent leur guide et leur modèle : Les Contrerimes, si elles avaient paru en 1913 ou 1914 dans la "Collection des Cinq" (entendez : les cinq fantaisistes, parmi lesquels Jean-Marc Bernard avait pris la place de Vérane), auraient sans doute eu un écho considérable ; mais la défection de l'éditeur en décida autrement, et Toulet mourra sans avoir vu paraître le livre auquel sans doute il tenait le plus", Michel Décaudin.

10/1979

ActuaLitté

Science-fiction

Malphas Tome 3 : Ce qui se passe dans la cave reste dans la cave

Ce qui se passe dans la cave reste dans la cave poursuit la folle aventure de Julien Sarkozy à Saint-Trailouin, petite ville où la normalité n'a pas sa place. C'est d'ailleurs grâce au décalage extrême de ce décor, tout aussi déjanté que les personnages qui l'habitent, que Senécal peut convier ses lecteurs, à la manière des grands satiristes de l'époque, à une belle séance de défoulement sur les travers de notre réalité qui, à bien des égards, n'est pas très normale non plus. Après un mois de convalescence à l'hôpital de Saint-Devlon – les blessures récoltées lors de la dernière séance du club de lecture du cégep de Malphas n'étaient pas mineures –, je suis retourné à Saint-Trailouin, prêt à entamer la session d'hiver 2011. Enfin, je devrais plutôt dire " prêt physiquement ", car pour le moral... De fait, outre le mystère de l'inquiétant occupant de la cave du cégep, j'ai eu droit, pour me pourrir l'existence, au coup de téléphone de mon ex, qui m'a interdit de voir mon fils Emile pendant le temps des Fêtes, puis à une tentative d'assassinat. Oui, oui, vous avez bien lu : on a attenté à ma vie à moi, Julien Sarkozy ! Mais si je me doute bien de l'identité des personnes qui ont engagé le tueur – les Archlax père et fils –, je n'ai pas encore compris pourquoi je ne suis pas mort ! Si j'ajoute l'absence de Simon Gracq, toujours recherché par la police, mon doute grandissant sur la fiabilité de Rachel Red, ma divine collègue du département, pour enquêter sur le mystère de Malphas, et les morts qui surviennent autour de moi, vous conviendrez que j'ai de bonnes raisons d'avoir augmenté un tantinet ma consommation ! Pourtant, c'est seulement quand j'ai trouvé la façon de m'introduire dans la cave du cégep que j'ai vraiment su ce que ça voulait dire, être dans le " gros trouble " !

08/2013

ActuaLitté

Littérature française

Impostures et séparations. 9 courts romans

"Je crains le faux. Quand j'ai écrit ce livre, j'étais tourmentée par un doute qui me faisait souffrir. C'est un très vieux tourment qui fait écrire. Un très vieux tourment et un très jeune. Le très vieux, qui est personnel à l'auteur, n'intéresse le lecteur que s'il se change en jeune tourment, qui est celui d'écrire. Dans un roman une énigme est une clarté. Fabriquer neuf romans me donnait neuf fois l'occasion de la voir. Car un roman ne résout pas une question que l'auteur se pose, ne lui apporte pas la réponse, il la réalise, ce qui est différent. Ce qui me faisait souffrir était que l'amour puisse être imaginaire. Alors que je crois qu'il existe jusque dans ce qui l'abolit : la séparation. Et cela - deux êtres liés dans leur écart qui n'est pas rien -, je voulais l'éprouver par la fiction. Inventer des histoires où la séparation se renverse en présence. Mais, principe de réalité du doute, il y a le faux. Quand carrément on s'imagine ou se leurre, ou qu'on leurre quelqu'un. L'imposture, cela se révèle. C'est tangible et carré. Il n'y a pas à y redire. C'est comme ça. Ca termine l'affaire. Pas moyen d'y échapper. Contre l'imposture qu'on endure ou qu'on produit, j'ai lancé le sentiment qui ne se termine pas. Mensonge et vérité : vieux thème. Au lieu d'en montrer les mélanges, je les ai séparés par des dénouements. J'aime les dénouements : ils sont la vérité d'une intrigue, ils mettent la vérité en circulation. Chacun se fait l'écho des autres. Ils forment entre eux comme un roman qui parlerait du reste du livre : roman de l'achèvement du bonheur (de l'amour). J'ai aussi écrit ce livre parce que j'espère qu'il s'opposera à son titre".

09/1986

ActuaLitté

Littérature française

La repentance

"La Repentance" de Nissim Gérard Dahan raconte l'histoire du Rav Moshé, connu dans sa famille pour sa sagesse et son humilité. Veuf, il consacrera toute sa vie à transmettre les principes qu'enseigne la Torah. Très proche des membres de sa famille, il ne se contente pas de prier avec eux, mais il se rend également dans leur foyer, en particulier au moment des fêtes qui marquent la religion juive. Dernier membre éminent, il est aussi leur soutien financier, et les aide à gérer l'héritage familial, tant d'un point de vue moral que matériel. Malgré les difficultés de sa vie sur une terre en guerre, Moshé garde toujours le sourire. Il est le confident des malades ou des pauvres. Le Rav Moshé a également un amour profond pour les enfants. Son propre fils est mort lors d'une attaque terroriste… et malgré son chagrin, il va toujours consoler les endeuillés. Pour lui, c'est une mitsva (une bonne action) de première importance que de tendre la main à celui qui en a besoin. Sa propre vie est pourtant emplie de doute et beaucoup de questions restées en suspens trouveront enfin une réponse dans des lettres qu'il conservait précieusement, sans jamais avoir voulu les ouvrir… Affaibli par la maladie, au cours des derniers mois de sa vie, il garde cependant un esprit vif et il continue à vouloir réconforter et renforcer encore et toujours la foi de ceux qu'il croise. Ce livre sera l'occasion pour les uns de vivre de grands moments de communion religieuse et pour les autres de découvrir, grâce au lexique intégré à l'histoire, une religion dont sans doute, ils savent peu de choses. L'auteur ne nous entraîne pas uniquement sur les chemins de sa spiritualité, mais nous décrit, avec beaucoup de réalisme et de sincérité, tous les aspects d'une réelle identité culturelle. C'est donc un livre à mettre entre toutes les mains, sans distinction de religion ou de conviction, et dont je vous recommande la lecture.

06/2018

ActuaLitté

Cinéastes, réalisateurs

Au dos de nos images. Tome 3, 2014-2022. Suivi des scénarios de Le silence de Lorna ; La fille inconnue ; Le jeune Ahmed ; Tori et Lokita

Comment filmer ce qui nous terrorise aujourd'hui ? Comment filmer ces nouveaux fanatiques d'une croyance autorisant la haine, le meurtre de tous ceux et toutes celles qui n'adhèrent pas à cette croyance ? Comment filmer cette actualité en saisissant le présent profond à l'oeuvre dans cette actualité ? Rossellini a su le faire avec Allemagne année zéro. Il a su filmer le noyau du nazisme : le mépris du père dans le mépris de l'homme faible, malade, mépris culminant dans l'autorisation de tuer ce père, de tuer celui ou celle dont la fonction est de dire la loi, d'interdire le meurtre. (24 octobre 2016) Je remarque que j'écris moins souvent dans mon journal de travail. Je ne sais pas pourquoi. Au début, après l'échec de notre film Je pense à vous, j'ai écrit pour essayer de comprendre ce que nous avions fait et essayer de sortir de l'ornière dans laquelle nous et notre cinéma étions embourbés. Mon frère et moi ne cessions de discuter pour savoir que faire, comment faire, ou peut-être ne plus rien faire. Ce sont des condensés de ces échanges que je notais sans trop bien savoir pourquoi, sans doute pour nous donner du courage, me donner du courage dans l'écriture de ce qui deviendrait le film La Promesse. [... ] Je vais donc sans doute continuer d'écrire ce journal pour nous aider, m'aider, dans l'écriture des scénarios mais aussi parce que je me rends compte que j'en ai besoin. C'est étrange, mais j'ai comme l'impression que sans lui, même si j'y écris moins souvent, je serais incapable de penser un film avec mon frère. C'est ma façon d'être à deux pour faire des films, mon frère a une autre façon, l'important étant que nous désirons tous les deux faire le même film. (30 décembre 2021) L. D.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le fond de l'encrier

Après Ecrit dans le vent, puis De rien, c'est-à-dire de tout, voilà que notre "promeneur du temps qui passe", notre "sourcier des enchantements du quotidien" nous revient avec un troisième opus : Le Fond de l'encrier. Ce titre un peu crépusculaire indiquerait-il une manière de dernier acte, de mot de la fin, de testament ? Oui et non. Ce volume, comme les deux précédents, est d'abord une chronique douce-amère du temps qui passe : la grâce de l'instant fugace pressenti dans l'envol de l'oiseau ; le chat immobile derrière la vitre, comme un arrêt sur image ; un regard de femme pris au vol dans la rue ; un souvenir enfoui qui remonte à la lisière d'un rêve ; un livre, une musique qui rendent au jour sa douce clarté ; les êtres chers que la mort a éloignés et dont l'auteur laisse apercevoir la silhouette un peu floue au bout d'une phrase... Mais en même temps que cette présence au monde attentive à la douceur des choses, une tonalité plus sombre laisse entendre çà et là une sorte de plainte : "Plus je me rapproche de ma fin, plus je détisse les illusions que je m'étais créées, au profit de la réalité dont je n'ai presque plus peur." Et en effet, au fil des pages, c'est à une leçon de sagesse et de dépouillement que l'auteur nous convie. On le voit se débarrasser peu à peu de tout le superflu qui encombrait son corps et son esprit, déposer sans se retourner les bagages inutiles, se libérer des habitudes, des savoirs, des convictions, des idées auxquels il a cessé de croire. Reste alors l'essentiel, les choses qui durent, qui font battre le coeur, qui continuent à nous dire, à mi-voix, que la vie est une fête... J'allais oublier les chats, toujours présents dans un coin du tableau. Raymond Delley

04/2022

ActuaLitté

Science-fiction

Le testament d'un enfant mort

En 1978, Philippe Curval imagine le regard d’un nouveau-né sur un monde sans avenir. XXIe siècle. Un mal mystérieux et incurable frappe les nouveaux-nés du monde entier : après quelques mois d’une maturation psychologique accélérée, l’enfant dépérit et meurt immanquablement. Après la mise au point d’un enregistreur-décodeur, l’humanité est enfin capable d’entrer dans l’esprit de ces enfants et d’en saisir les ressorts suicidaires. Trop tard, sans doute. Bienvenue dans le monde sans espoir des « hypermaturés ». À travers une écriture viscérale, Philippe Curval nous plonge avec délectation dans les méandres émotionnels, fantasmatiques et primordiaux du nouveau-né, et confronte la vision de l’enfant en construction à une société sourde et aveugle. Chez Curval, l’humanité court à sa perte en privilégiant sa soif d’expansion, de domination et de conquête, au détriment de l’essentiel, symbolisé par cet enfant incompris dont nous partageons les découvertes, l’incompréhension, la solitude, la curiosité et finalement le désir de mort. Ceux qui découvrent Philippe Curval aujourd’hui ne savent sans doute pas tout ce que la science-fiction hexagonale lui doit. Né le 27 décembre 1929 à Paris, il s’y livre corps et âme dès le début des années 1950 et ne cessera jamais de l’enrichir de son imagination sans limites et de son style dynamique. Toujours actif – voir son blog www.quarante-deux.org – Curval est resté un ardent défenseur du genre et un visionnaire iconoclaste et libre. « Dyschroniques » exhume des nouvelles de science-fiction ou d’anticipation, empruntées aux grands noms comme aux petits maîtres du genre, tous unis par une même attention à leur propre temps, un même génie visionnaire et un imaginaire sans limites. À travers ces textes essentiels, se révèle le regard d’auteurs d’horizons et d’époques différents, interrogeant la marche du monde, l’état des sociétés et l’avenir de l’homme. Lorsque les futurs d’hier rencontrent notre présent...

01/2013

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Accompagner la vie de la naissance à la mort

A qui se confier quand on est à l'hôpital, qu'on soit malade ou qu'on vienne rendre visite à un proche ? A qui exprimer sa souffrance, son désarroi, sa peur ? A qui s'adresser dans cet environnement angoissant quand le corps médical n'a pas le temps d'écouter ? Comment avoir confiance en soi pour devenir parent ? A qui parler de ses hésitations et de ses tâtonnements avec son tout-petit ? A qui demander un soutien quand on doute de sa capacité à devenir mère ou père ? Lors de ces grands bouleversements que sont la naissance, la maladie, la mort, nous sommes particulièrement fragiles. Le doute et l'inquiétude nous envahissent et notre rapport aux autres devient souvent difficile. Mais nous pouvons avoir la chance de rencontrer une présence paisible, lucide et active qui brise notre solitude et, grâce à un simple regard, à quelques mots, nous redonne l'estime de nous-mêmes. Cette précieuse qualité d'être ne dépend ni d'un statut ni d'une profession. Nous sommes tous concernés par l'accompagnement car nous portons ces valeurs en nous. Alors pourquoi attendre les périodes de la vie les plus difficiles pour y songer ? Il s'agit en réalité d'un état d'être que nous méconnaissons car l'accompagnement commence par soi-même et, souvent, personne ne nous l'a appris. C'est pourtant une voie royale pour révéler notre être et devenir, dans les petits actes comme dans les grandes décisions de la vie quotidienne, une présence vivante à soi et au monde. Ce livre propose donc de découvrir, de manière concrète, l'accompagnement, avec ses qualités de présence, d'écoute, de dialogue, de patience, de toucher, de compassion et de dignité. Il s'adresse aussi bien aux familles qu'aux professionnels. Il s'appuie sur une expérience inédite menée conjointement aux deux extrémités de la vie car l'auteur est à la fois animatrice d'éveil en crèche et bénévole auprès des personnes en fin de vie à l'hôpital.

01/2005

ActuaLitté

Art du XXe siècle

Vertige du voir. Leonardo Cremonini & Marc Le Bot

Ce n'est sans doute pas un hasard si la peinture de Leonardo Cremonini a suscité la réflexion de tant de penseurs parmi ses contemporains. Sans sacrifier le métier sensible du peintre au travail conceptuel, cherchant bien plutôt à faire entrer l'un et l'autre en tension, elle se veut en effet "? un espace habité par une pensée d'homme ? ", "? un jardin habité par l'homme, où la nature n'aurait rien perdu de sa vitalité? ". A quel degré d'élaboration cette pensée a pu se porter chez le peintre, quelle ouverture au doute et au dialogue elle exigeait pourtant, le lecteur le vérifiera à chaque page de ce volume à deux voix. Qu'on ne s'imagine pas que Marc Le Bot y joue uniquement le rôle d'un questionneur habile, d'un interlocuteur privilégié, d'un heureux adjuvant. Dans ce ce recueil qui lui donne le premier et le dernier mot (trois textes sont de sa seule plume, les trois autres étant des dialogues écrits), l'écrivain trace d'emblée une piste qui semble reconduire le peintre lui-même au coeur de sa propre peinture de Cremonini. Il convoque des images, des concepts que celui-ci reprend, ajuste, approfondit avant de les lui rendre puis de se les voir rendus, et ainsi de suite, en un échange fusionnel qui confine à l'incandescence dans "? Les Parenthèses du regard ? ", texte d'abord publié en volume en 1979. La règle et le jeu, l'apollinien et le dionysiaque, la rigueur et le désir, le labyrinthe et le Minotaure... autant d'éléments dialectiques qui émergent du dialogue pour offrir au lecteur non pas une clef de lecture, mais un moyen de faire "? jouer ? " à son tour ces tableaux que le peintre voulait "? un espace de contradiction et de conflit ? ", "? un risque à courir ? ". Enrichi de nombreuses illustrations, le livre s'ouvre une préface signée Germain Viatte, qui met en perspective l'évolution et la réception critique du travail de Cremonini.

04/2024

ActuaLitté

Photographie

William Gedney. Only the Lonely, 1955-1984

William Gedney (1932-1989) est sans doute le photographe le plus mystérieux de la génération américaine parvenue à maturité entre les années 1960 et 1980. Nul doute que son absence volontaire d'autopromotion et sa discrétion expliquent cette situation, mais également l'incompréhension tenace dont a fait preuve à son égard le directeur du département de la Photographie du MoMA, à cette époque le très influent John Szarkowski. Gedney n'eut droit, de son vivant, qu'à quelques rares expositions dans ce musée prestigieux, et jamais seul... Autodidacte, persuadé que la photographie constituait un moyen d'expression aussi efficace que la littérature (il accompagne d'ailleurs son oeuvre de multiples écrits, journaux, critiques, aphorismes, etc.), Gedney est un magnifique photographe de rue, aussi bien porté vers les sujets ruraux - son travail sur le Kentucky, à la fin des années 1950 est exemplaire - qu'urbains : New York, où il vit le plus souvent, lui offre un champ d'action unique, comme à beaucoup de photographes de sa génération. Tenté par la photographie de nuit (bien avant Robert Adams), attaché à la sensualité diffuse qu'il trouve dans ses sujets adolescents, Gedney se construit un style à mille lieux de tout effet spectaculaire - souvent marqué par son rapport intime au monde -, et que dirige de plus en plus son homosexualité cachée, qui ne se révèlera qu'à sa mort : il fut l'une des premières victimes du sida. Ses reportages sur les parades gays dans les années 1980 constituent, avec sa documentation sur les mouvements hippies de San Francisco à la fin des années 1960, la partie la plus riche de son oeuvre. Ses archives complètes ont été déposées à l'université de Duke (Caroline du Nord) par Lee et Maria Friedlander, ses plus proches amis. Ce catalogue, qui accompagne la toute première rétrospective jamais consacrée à William Gedney, révèle la beauté indéniable d'une oeuvre jusqu'ici très secrète.

06/2017

ActuaLitté

Non classé

Camille Flammarion : Objectif Mars

Camille Flammarion (1842-1925) est sans nul doute l'une des figures les plus populaires du XIXe siècle. Vulgarisateur de génie, poète autant que scientifique, cet esprit libre et audacieux investit avec curiosité et enthousiasme tous les champs du possible, dans un siècle avide de nouveautés. Le regard tourné vers les étoiles, l'astronome se propose de voyager dans cet espace qui le fascine tant, autant grâce aux observations les plus rigoureuses, qu'avec la poésie, l'imagination et le rêve.Captivé par la planète Mars, que l'on pensait alors par­courue de canaux d'irrigation construits par ses habitants pour lutter contre la sécheresse, Camille Flammarion lui consacra de nombreux écrits, qui influenceront durablement les pionniers des littératures de l'Imaginaire. Arthur Morgan, fin connaisseur du rétrofuturisme et ambassadeur du mouvement steampunk, rend ici hommage à Camille Flammarion et nous rappelle que de tous temps, les poètes et autres rêveurs ont précédé les explorateurs sur les chemins du possible...Camille Flammarion est sans nul doute l'une des figures les plus populaires du XIXe siècle. Vulgarisateur de génie, poète autant que scientifique, cet esprit libre et audacieux investit avec curiosité et enthousiasme tous les champs du possible, dans un siècle avide de nouveautés. Le regard tourné vers les étoiles, l'astronome se propose de voyager dans cet espace qui le fascine tant, autant grâce aux observations les plus rigoureuses, qu'avec la poésie, l'imagination et le rêve.Captivé par la planète Mars, que l'on pensait alors par­courue de canaux d'irrigation construits par ses habitants pour lutter contre la sécheresse, Camille Flammarion lui consacra de nombreux écrits, qui influenceront durablement les pionniers des littératures de l'Imaginaire. Arthur Morgan, fin connaisseur du rétrofuturisme et ambassadeur du mouvement steampunk, rend ici hommage à Camille Flammarion et nous rappelle que de tous temps, les poètes et autres rêveurs ont précédé les explorateurs sur les chemins du possible...

12/2023

ActuaLitté

Criminalité

Mafia Corse. Une île sous influence

Une enquête inédite sur les réseaux mafieux corses, par l'auteur de Les Parrains corses. " Les autorités publiques, administratives et judiciaires ont, dans le passé, sans doute trop joué aux apprentis sorciers avec la pègre, pensant qu'elle pouvait les aider à combattre le nationalisme corse. " La Corse s'enfonce inexorablement sous le poids d'un pouvoir mafieux mortifère et prédateur. Alors que sur le continent, l'indifférence règne en maître, sur l'île, le fatalisme cohabite avec une crainte justifiée. Les premiers parrains du crime organisé sont morts mais le système n'a pas disparu. Pis, son emprise a progressé. L'aveuglement de l'État a laissé des voyous prendre une population en otage et soustraire un bout de territoire à la République. La violence s'exprime en pleine rue mais aussi de manière plus sournoise. Fort de vingt ans d'enquêtes sur le sujet, Jacques Follorou nous livre un récit émaillé de témoignages inédits de sa plongée dans les abysses de la mafia corse où se mêlent pègre, entrepreneurs et politiques. " Les autorités publiques, administratives et judiciaires ont, dans le passé, sans doute trop joué aux apprentis sorciers avec la pègre, pensant qu'elle pouvait les aider à combattre le nationalisme corse. " La Corse s'enfonce inexorablement sous le poids d'un pouvoir mafieux mortifère et prédateur. Alors que sur le continent, l'indifférence règne en maître, sur l'île, le fatalisme cohabite avec une crainte justifiée. Les premiers parrains du crime organisé sont morts mais le système n'a pas disparu. Pis, son emprise a progressé. L'aveuglement de l'État a laissé des voyous prendre une population en otage et soustraire un bout de territoire à la République. La violence s'exprime en pleine rue mais aussi de manière plus sournoise. Fort de vingt ans d'enquêtes sur le sujet, Jacques Follorou nous livre un récit émaillé de témoignages inédits de sa plongée dans les abysses de la mafia corse où se mêlent pègre, entrepreneurs et politiques.

06/2022

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Droit de révolte

Qui est Jacques Fasel ? " Pas un meurtrier, mais un brigand et un voleur. 15 ans de prison ! " a dit la justice que cet homme conteste. " Dangereux anarchiste " " Robin des Bolz ", " voleur au bon coeur ", " ennemi public N° 1 ", " roi de l'évasion " a dit la Presse que cet homme déroute.

" Cuisinier doué et objecteur de conscience, poète, théoricien libertaire " disent ses amis. En ouvrant ce livre vous embarquez sur les contradictions. Le voyage avec celui que ses compagnons d'aventure appelent " Kamikaze " ne vous décevra pas. Même derrière les barreaux, Jacques Fasel reste un homme libre. Un homme. " Que tous les hommes valent et qui vaut tous les hommes " comme disait Sartre.

03/2019

ActuaLitté

Poches Littérature internation

La ferme sur le rio Esmeraldas

Un Américain de l'espèce marginale - l'auteur - peu doué pour le profit et pétri d'idées généreuses, fonde une ferme à la lisière de la jungle équatorienne dans l'intention d'aider les paysans de là-bas à se "prendre en main". Mais les gens de là-bas, qui malgré leur misère extrême se méfient de ceux qui ont la prétention de les aider, ont de tout autres idées que lui sur ce que doit être la gestion d'une ferme, et la gestion de la vie en général. Ils s'emploient à le piller avec beaucoup d'entrain, son associé le gruge... et lui se retrouve bientôt au bord du chemin, avec ses idées en berne.

11/2018

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

L'homme qui. suivi de Je suis un phénomène

L'homme qui et Je suis un phénomène, écrits à partir des travaux du neurologue Oliver Sacks pour le premier et de ceux du neuropsychologue Alexander Luria pour le second, explorent tous deux un monde quasi inconnu : le cerveau. Alors que L'homme qui, à travers des dialogues entre patients et soignants, est une succession de cas cliniques où les troubles de la perception déroutent et bouleversent, Je suis un phénomène s'attache plus particulièrement au destin d'un individu, d'un homme doué d'une mémoire si grande qu'elle ne lui permettait pas d'oublier... Deux textes sur des cas extrêmes de dérèglement de la perception qui se répondent et se questionnent l'un l'autre.

07/1998

ActuaLitté

BD tout public

Terres d'Arran : Orcs & Gobelins Tome 2 : Myth

Un Gobelin, Myth, et une mission presque impossible : Voler le joyau d'un elfe noir dans leur citadelle. Un véritable crossover dans l'univers des terres d'Arran ! Myth est un voleur gobelin très doué. C'est aussi un incurable vantard partageant son temps entre la cambriole et la fuite incessante. Quand il fait escale à Scarande, des mercenaires le mettent à l'épreuve pour tester ses compétences. Un mystérieux assassin veut lui confier une mission suicide : voler le joyau de Raal'yn, un vieil elfe noir qui réside dans la citadelle de Slurce. Une réponse négative s'impose mais ce client, diablement efficace pour massacrer son prochain, menace sa vie, difficile de dire non...

01/2018

ActuaLitté

Policiers

La Tour des Temps

Dons les fondations de la Très Grande Bibliothèque, un vigile découvre une faille qui menace d'effondrement le gigantesque temple du savoir. Alors que géologues et architectes échouent à donner une explication rationnelle à cette catastrophe annoncée, des phénomènes étranges et inquiétants se multiplient. Comme si les murs voulaient parler... Sékou, le jeune gardien de nuit doué d'une mémoire prodigieuse, se trouve impliqué dans une aventure fantastique au cours de laquelle il va exhumer une page noire du passé parisien : un livre de divination du XVe siècle, les fantômes de la Seconde Guerre mondiale, un marabout et une jeune conservatrice ambitieuse sont les héros de cette enquête dons la plus grande bibliothèque du monde.

06/2010