Recherche

Boris Eliacheff

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Chemins d'eaux

Chemins d'eaux nous mène sur les traces de Labbo Méry, un boisselier du village de Méryal Sayboobe, recueilli dès son jeune âge à Kayes, un hameau destiné à devenir une florissante escale à la croisée des chemins et des eaux du Haut-Sénégal. Kayes était un lieu d'accueil d'esclaves et de captifs en fuite, d'orphelins, de traite d'enfants égarés. C'était aussi un gros entrepôt commercial et militaire comme d'ailleurs toutes les escales fluviales du Sénégal (Dagan, Podor, Matam et Bakel). A Saint-Louis, Labbo est confié à la Signare Mathilde Duboeuf. Sa gouvernante, Coumba Labbo Méry finit par l'adopter et l'emmène à Méry. Emerveillé depuis sa tendre enfance par les énormes pirogues, les chalands, Labbo devient un excellent laptot, maître dans l'art de fabriquer des embarcations en bois. De retour à Saint-Louis, il commence à travailler sur les flottes commerciales ou militaires, ce qui le conduit jusqu'aux mines d'or de la Haute Guinée ! Labbo a eu aussi la chance de hanter les côtes atlantiques du Sénégal, de Saint-Louis, puis Dakar jusqu'au Gabon et au Congo, en Afrique équatoriale, sillonnant ainsi les eaux les plus tumultueuses et les plus impétueuses. Ce texte romancé est un prétexte pour revisiter l'histoire de la navigation sur le fleuve Sénégal, le long des côtes atlantiques africaines, la revue des bâtiments commerciaux et militaires sortis des chantiers navals de la Rochelle, de Bordeaux, entre autres, qui animèrent une vie de relation particulièrement dense et florissante. Un clin d'oeil à une période particulièrement agitée et riche de l'histoire du Sénégal, de la Sénégambie et de l'ouest africain : traite de la gomme, de l'or, des esclaves, les campagnes militaires d'annexion et de résistance, débuts et aléas de l'urbanisation, l'écologie, la médecine traditionnelle, l'organisation sociale traditionnelle, l'éclatement des épidémies dans les villes et escales, le développement des ports africains, la vie rurale, etc.

02/2020

ActuaLitté

Littérature française

Heliotrope

Ils marchent silencieusement vers la jetée. Cette digue en bois sur pilotis, s'avance sur plus de trois cents mètres dans les hautes eaux lagunaires. Elle a été édifiée dans les années vingt sur le modèle du pont promenade anglais. A l'entrée, un restaurant de fruits de mer fermé à cette heure jouit d'un excellent point de vue. A mi chemin sur le pont, des marchands glaciers offrent aux heures chaudes de la journée, une halte rafraîchissante sous leurs grands parasols de couleurs. Ils croisent quelques noctambules. Tout est silence, merveilleusement liquide. La lune est une goutte de miel dans les eaux violines. Au bout de la jetée encorbeillée, des bancs sont prêts à appareiller vers la haute mer. "Allons-nous asseoir et rêver un peu, propose la jeune-femme. Vers quelle contrée mystérieuse, m'emmènes-tu ? - Ferme les yeux. Ecoute. Entre la mer Noire et la mer Marmara...C'est l'heure où le Bosphore... Viennent les longues caravanes... Rouge, les vents du désert, sur sa corne d'alezane éparpillent les parfums de l'enfer. Peut-être, qui peut le dire. Les hommes ont soif simplement. Des montagnes de lait coulent, dans leur rêve et au couchant, voici la mer bleue, Istanbul. Les éthers pâment les ivraies de roses. Près des souks au grain bleu, les femmes spolient les murs, de la cité, déjà le feu, de la nuit monte l'aventure. Corsaires ivres du monastère des voiles, équarris au port, rouge felouque, le flot vapeur tisse et tremblent les oranges métissées du souk, déjà sirop d'orgeat ce me semble. L'orbe agrandit sa fatigue, couché soleil rouge à minuit, dans l'huile sulfatée que sont les eaux. On entend le battement des rames qui essuie la liquidité bleue des oiseaux effleurant de l'aile la nuit. Seul sur les pontons de marbre, dans la secrète nuit mineure, sa corne d'or retroussée, le Bosphore, je vois, s'accoupler la mer Noire avec sa soeur Marmara. Et toi, où m'emmènes-tu ?

05/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Deuil au paradis

Les derniers jours de la guerre civile, en Catalogne, un combattant de l'armée républicaine, Martin Eloségui, a déserté. Caché dans une grotte, il attend l' arrivée des troupes de Franco. L'arrière-garde vient de faire sauter un pont, et le déserteur se trouve un moment dans le no man's land. Soudain, de sa cachette, il entend le bruit d'une dispute, des pas précipités qui fuient vers le bois. Sortant de la grotte, il trouve étendu le cadavre d'un enfant de douze ans, Abel Sorzano, dont les parents sont morts pendant la guerre et qui vivait réfugié chez une vieille tante, dans la maison nommée "Le Paradis". Martin Eloségui n'a pas besoin de longues recherches pour découvrir les auteurs du crime. Ce sont d'autres enfants, réfugiés dans une école voisine. Copiant d'une façon dramatique les adultes qu'ils ont eu le temps d'observer, et obéissant aux consignes de la radio, ils ont assassiné le petit Abel dont ils suspectaient la loyauté. Tel est l'argument de ce livre cruel et poétique à la fois, retable vivant où s'inscrit l'histoire de trois générations espagnoles : la génération de dona Estànislaa et des autres habitants du Paradis, évadée dans les rêveries d'une grandeur passée ; celle des combattants de la guerre civile, Eloségui et son amie Dora, brisée par la lutte fratricide ; celle d'Abel et des enfants de l'école, qui parodie tragiquement la génération de leurs parents, faisant éclater l'absurdité du conflit. Ecrit à vingt-trois ans par l'auteur de Jeux de mains, roman qui a obtenu le succès que l'on sait en Espagne, puis en France et en Amérique, faisant connaître l'existence de la jeune littérature espagnole, Deuil au Paradis a été salué par la critique comme le roman le plus significatif de l'Espagne déchirée de l'après-guerre.

02/1959

ActuaLitté

Sciences historiques

Les chiffonniers de Paris

Les chiffonniers de Paris au XIXe siècle : un sujet original et inattendu. Un sujet d'une grande richesse, entre histoire, économie, urbanisme, littérature et art. Morceau de vieux linge, le chiffon sert à la fabrication du papier. Or la demande explose après la révolution Industrielle, avec l'essor de l'instruction et l'abondance de la presse. Le chiffonnier est à la fois l'inquiétant rôdeur des nuits de la capitale et l'agent indispensable des progrès de la société. Sa figure hante l'oeuvre des écrivains et des peintres, d'Hugo à Baudelaire et Théophile Gautier, de Daumier à Gavarni. Dans son Tableau de Paris, Louis-Séhastlen Mercier repérait en 1781 sa montée en puissance : "Le voyez-vous, cet homme qui, à l'aide de son croc, ramasse ce qu'il trouve dans la fange et le jette dans sa hotte ?... Ce vil chiffon est la matière première qui deviendra l'ornement de nos bibliothèques, le trésor précieux de l'esprit humain. Le chiffonnier précède Montesquieu, Buffon et Rousseau." On voit les dimensions que prend le sujet. Antoine Compagnon les explore avec une érudition inépuisable, De l'hygiène des rues de Paris à l'administration des déchets ; de la prostitution, dont le monde recoupe celui des chiffonniers, à leur recrutement et aux mythes qui les entourent. C'est à une plongée toujours surprenante dans le Paris nocturne que nous convie l'auteur, le Paris des bas-fonds et celui de l'imaginaire collectif. Qui croirait que le premier dessin cité dans le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse à l'article "Caricature" montre un chiffonnier ? Le crépuscule du chiffonnage parisien date de la fin du Second Empire : on fabrique maintenant le papier avec la fibre de bois et, en 1883, le préfet Eugène Poubelle décrète que les ordures seront déposées dans des récipients, lesquels prendront son nom. Mais le malfaisant marchand d'habits des Enfants du paradis, le film de Carné, suffit à illustrer la survivance du chiffonnier dans les représentation de Paris.

10/2017

ActuaLitté

Actualité et médias

Mauritanides. Chroniques du temps qui ne passe pas

Cet ouvrage reprend une centaine de chroniques publiées par l'intellectuel et journaliste mauritanien Habib Ould Mahfoudh (1960-2001). Lesdites chroniques sont parues dans les colonnes de divers organes de presse locaux, parmi lesquels celui qu'il a fondé lui-même (Le Calame), entre 1991 et la date de sa disparition prématurée. L'ironie mordante qui parcourt la plupart de ces textes et leur indéniable qualité d'écriture témoignent d'un mariage particulièrement réussi des traditions littéraires orales et écrites de Mauritanie avec des apports culturels francophones, aussi éclectiques que judicieusement arrangés et choisis par cet ancien professeur de français des établissements secondaires mauritaniens. Ces textes constituent une somme unique de témoignages au jour le jour sur une décennie (1991-2001) d'évolution politique de la Mauritanie. Ils regorgent de notations, de références, de citations et parfois de longs développements, qui attestent de l'étendue des connaissances de leur auteur sur l'histoire, la société et la culture de son pays. Ils offrent une sorte de manuel de sociologie sauvage appliquée en particulier aux traits grotesques ou affligeants d'un petit despotisme rural, qui s'est parfois montré capable des pires exactions, comme celles dont ont été victimes les communautés noires de Mauritanie en 1989-91. Esprit rebelle, confronté aux tracasseries d'une administration ubuesque, Habib a régulièrement fustigé dans ses chroniques la bêtise communautaire et la xénophobie, l'arbitraire, la bigoterie, la flagornerie courtisane et la langue de bois. Il excelle à subvertir les formules toutes faites, les syntagmes figés, où somnole la sottise ordinaire. Ce recueil est tout en même temps une ardente défense de la liberté de la presse sous des cieux tropicaux où elle est souvent mise à mal, un diagnostic des dérives autoritaires observées en Afrique et ailleurs sous la houlette des militaires putschistes, et un objet littéraire non identifié où se côtoient avec humour les classiques de la littérature arabe et européenne, les poètes populaires maures et les chansonniers français, Baudelaire et San Antonio, Emmanuel Kant et Pierre Dac.

11/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le livre de la vie et de la mort

Depuis son arrestation, en 1937, et malgré sa réhabilitation posthume en 1956, Sergueï Klytchkov n'est plus guère mentionné comme " poète paysan ", compagnon d'Essénine. Or, c'est un merveilleux conteur que l'on va découvrir avec ces extraits du Livre de la Vie et de la Mort, une triple trilogie dont seuls trois maillons parurent entre 1925 et 1928 et qui n'ont jamais été réédités depuis 1934. La critique soviétique salua en Klytchkov un maître du récit oral et du fantastique : sa langue ouvragée et malicieuse, drageonnant en arabesques poétiques et en métaphores où la nature se marie à l'homme et le rêve à la réalité, fut d'emblée comparée à celle de Gogol. Et il est vrai que le réalisme fantastique de Klytchkov, surtout dans Le Prince du Monde, atteint aux sommets de l'art. Mais les récits initiatiques ou mythiques de Klytchkov, où des âmes simples poursuivent l'ancestrale quête de la justice, de la vérité et de l'amour envers toute la création, où un lutin des bois enseigne la réconciliation de la chair et de l'esprit, où le diable se substitue aux hommes... étaient trop insolites pour que l'incrédulité et l'intolérance ne fissent taire une voix si originale. Klytchkov savait du reste que " l'art est une chose terrible " et non un jeu... Aujourd'hui, ce conteur de l'essentiel, même lorsqu'il décrit comme nul ne l'avait fait le servage ou la guerre de 1914, est plus que jamais un conteur pour notre temps, en déchiffrant les signes du Livre du Monde et en dénonçant la dénaturation de la conscience humaine et la ruine de la nature. Avec cette traduction, complétée par une introduction qui apporte nombre de documents précieux sur Klytchkov et son époque (" Le conteur et la marâtre "), et suivie de notices sur chaque récit, la littérature soviétique s'enrichit d'un grand écrivain. Il reste à souhaiter que les trésors artistiques et spirituels de Klytchkov soient enfin rendus également au lecteur russe.

05/2002

ActuaLitté

Histoire de France

Jean Zay. Le ministre assassiné (1904-1944)

Député radical-socialiste à 28 ans, ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts de 1936 à 1939, Jean Zay fut assassiné par la milice avant même d'avoir eu 40 ans, le 20 juin 1944. Pourquoi ce destin hors du commun, cet accès précoce à de très hautes responsabilités et cette fin tragique ? Pour répondre à ces questions, on retrace ici simplement et clairement la vie et l'action de Jean Zay : ses origines familiales, sa formation, son ascension politique, puis son rôle à l'Éducation nationale sous le Front populaire. Par ses projets, ses décisions, sa méthode et son style, il fut un grand ministre réformateur : classes de fin d'études primaires, sixièmes d'orientation, activités dirigées, sport à l'école, mise en réseau des centres d'orientation, création du CNRS. Chargé des Beaux-Arts, il leur donne, résolument soutenu par un mouvement de fond à la fois moderniste et démocratique, une inspiration nouvelle qui annonce les enjeux de la "Culture" d'après-guerre : réforme de la Comédie-Française, premières subventions aux "jeunes compagnies", nouveaux musées, soutien à la lecture publique, liens Culture-Loisirs, festival de Cannes... Après Munich, c'est dans le gouvernement l'un des ministres les plus fermes dans la volonté de résister à l'Allemagne nazie. Les collaborateurs dénonceront d'ailleurs en lui un fauteur de guerre, coupable de ne pas avoir fait la paix avec Hitler. Suprêmement intelligent et cultivé, actif, organisé, ouvert, Jean Zay tranchait sur la grisaille du personnel politique d'alors. De plus, sa réussite lui promettait un rôle majeur dans les gouvernements à venir. Mais il représentait tout ce que Vichy détestait. Aussi, après un procès proprement scandaleux, le nouveau régime le condamna-t-il à la détention à perpétuité. Emprisonné à Riom pendant toute la guerre, il est finalement exécuté au coin d'un bois. Ainsi finit tragiquement un ministre éminemment sympathique, efficace et moderne, qui avait mis en mouvement l'école républicaine et fait lever de grands espoirs.

05/2015

ActuaLitté

12 ans et +

Les Haut-Conteurs Tome 3 : Coeur de lune

Les Haut-Conteurs Tome III - Cour de Lune ? Le troisième tome d'une série qui fait l'unanimité ? La suite de la merveilleuse aventure de Roland, qui poursuit son apprentissage de Maître Conteur. ? " Une saga magistrale ! " Fantasy jeunesse ? " Un magnifique ouvrage dont on entend déjà beaucoup parler ! " Les 1001 bouquins ? " Une édition très agréable à lire et à regarder ! " les lectures de Mina Prix Elbakin du Meilleur roman fantasy français jeunesse Finaliste pour la 23e édition du prix des Incorruptibles Sélection pour le Prix Garin des Collèges 2012 Finaliste pour le Prix Chimère 2012 Résumé Ravengen est une terre maudite, tous ses habitants vous le diront. Le seigneur Othon le Loup y a sauvagement tué sa femme, la douce Beatrix, avant de disparaître à son tour, en laissant de nombreux cadavres derrière lui. Quarante années plus tard, l'on murmure encore que le spectre de la Dame de Lune hante ces bois sombres, accompagnée de l'âme perdue de son bourreau. Happés par un tourbillon de folie et de sang, dans la chaleur torride de l'été germanique, les Haut-Conteurs, Roland Cour de Lion et Mathilde la patiente, rejoints par le truculent Geoffroy Bouche-Goulue, vont tenter de percer les mystères de ce sinistre pays. Qui est cette Bête Dévoreuse, hurlant à la Lune et coupable de tant d'atrocités ? Amours secrètes, vengeances assassines, monstres démoniaques... Sous l'oil glacé de la pleine Lune, les évènements pourraient bien s'avérer fatals à nos héros.A Cour de Lune, Cour de Lion ! Les auteurs Patrick Mc Spare est un scénariste-dessinateur BD et illustrateur pour diverses publications jeunesse (Strange Captain Swing, Pif Gadget, Spécial Zembla, Mustang, Rodéo, Kiwi , Power Mania). Oliver Peru, est auteur et dessinateur de BD depuis l'âge de 23 ans. Il est l'auteur de nombreux albums comme Shaman, Kookaburra Universe, Guerres Parallèles, Zombies, Lancelot, La Guerre des Orcs, Nosferatu, (Soleil) mais aussi des romans Druide, Excalibur(éditions Arkhanes, et Eclipse).

05/2011

ActuaLitté

Développement personnel

Ame de sorcière ou la magie au féminin

Symbole subversif de la révolte féministe, la figure de la sorcière est aujourd'hui de retour, prête à questionner nos choix, notre rapport au monde, à la nature, au corps, à la rationalité, à la sexualité... Et ce qu'elle a à nous apprendre peut réellement changer nos vies. Loin du folklore et des clichés, les sorcières sont porteuses d'un savoir riche et multiple, qui dérange et bouscule l'ordre établi. Pourquoi les a-t-on massacrées au XVe siècle, pourquoi a-t-on cherché à les oublier ? Car elles ont osé, en leur temps, défier l'église, l'autorité (masculine en particulier) et l'idée même de propriété ; elles savaient dire " oui " lorsqu'elles avaient envie et " non " quand elles le pensaient. Se réapproprier leur histoire, leurs savoirs, leurs pouvoirs, c'est autoriser chaque femme à retrouver sa puissance, en faisant d'elle une digne héritière des guérisseuses et des sages-femmes d'antan. C'est ouvrir de nouveaux possibles, dans tous les champs (politique, artistique, écologique, philosophique, humain surtout), c'est oser se revendiquer différente, puissante et néanmoins bienfaisante. Cette lecture contemporaine de l'héritage des sorcières résonne avec acuité à l'heure du renouveau féministe. - Une petite histoire des sorcières : ce que l'on sait aujourd'hui des sorcières, ce qu'elles représentaient, pourquoi elles ont été chassées... - Les pouvoirs et les savoir-faire des sorcières, autant de champs d'exploration du féminin, du bien-être et de développement personnel : la nature comme espace d'authenticité et de liberté la liberté de parole, du corps, de la sexualité (nudité, polyamour, transgression des tabous...) l'émancipation via la solidarité féminine le travail manuel : cuisine, jardin secret, travail de la terre, du bois les recettes médicinales et le secret des plantes pour soigner et guérir (phytothérapie, aromathérapie...) les rituels : l'art du feu, musique, formules magiques, kundalini, tarot, des techniques pour charger un lieu, augmenter son taux vibratoire, booster son intuition...

10/2017

ActuaLitté

BD tout public

Lendemain de cuite avec Lucrèce. Huit clos matérialiste segmenté en à peu près six étapes

Ainsi s'ouvre le nouveau livre de Denys Moreau : Un matin au réveil, la soirée précédente échappe à la mémoire du narrateur. Il est assailli par de terribles symptômes touchant aussi bien au corps qu'à l'esprit. Dans son lit se trouve... Lucrèce. Enfin métonymiquement, puisque c'est le texte De la nature des choses qui partage ses draps. Vous l'avez compris, notre conteur a la gueule de bois, confirmant ainsi le titre : Lendemain de cuite avec Lucrèce . Il nous emmène naviguer dans le texte philosophique (avec des vrais morceaux de Lucrèce dedans), slalomant entre les affres de son indisposition, et menant une enquête digne d'un épisode du commissaire Maigret. Si le suspense qui tend l'intrigue préserve entièrement le mystère, la chute relève d'une logique implacable. Après l'hilarant Spinoza, un kif compliqué, où il partage sa lecture douce-amère de l'éthique de Spinoza, Denys Moreau repart à l'attaque d'une autre figure monumentale de la philosophie : Lucrèce. De rerum natura, ou en langage plus commun, De la nature des choses est pour sûr un grand texte, un long poème de tradition épicurienne qui contiendrait même les réponses à toutes les questions de l'univers. " De quoi est faite la matière ? Doit-on craindre la mort ? Comment fonctionnent les orages ? " Mais bien sûr, De rerum natura s'attaque aussi à des questions moins évidentes au premier abord, comme par exemple : " Les centaures existent-ils ? " Notre narrateur ne perd pas une miette de ce trésor de sagesse, et ceci dans des conditions extrêmes de lutte contre un mal ancien dont même Lucrèce avait connaissance ! Denys Moreau allie encore une fois à la perfection l'humour et l'étude philosophique, avec une honnêteté et une justesse qui ne laisse personne de marbre. Dans Lendemain de cuite avec Lucrèce, une touche de roman à énigme rend encore plus ludique et didactique l'exercice.

06/2020

ActuaLitté

Faits de société

96 heures. Un commissaire en garde à vue

En octobre 2011, cinq policiers grenoblois sont arrêtés pour corruption, dont C Gavat, mis en examen pour "association de malfaiteurs", "trafic de stupéfiants", "détournement de scellés" et "vol en réunion". L'Inspection générale des services (IGS) suspecte les policiers d'avoir détourné de la drogue, sur ordre de leur supérieur Michel Neyret, afin de rétribuer des indicateurs. Ce dernier a été révoqué le 14 septembre 2012 par Manuel Valls. Entre ces quatre murs, face à lui-même, C. Gavat n'est plus celui qui interroge, les rôles se sont inversés. Pendant ces 96 heures, il fait le bilan, s'interroge sur le sens de son métier. Un monologue intérieur sur le boulot de flic où se mêlent des anecdotes et des réflexions sur le quotidien : il faut côtoyer sans cesse la mort, celle des victimes, celle du collègue qui se suicide et celle du voyou qu'on a dû descendre. Il raconte la vie de famille réduite à peau de chagrin, la règle de l'oubli inapplicable, le mépris des gens : il faut s'inventer un autre métier pour protéger ses enfants. Il explique les violences subies en permanence, les missions ingrates, les tentations, la ligne jaune à ne pas franchir, les injustices quand le flic devient bouc émissaire, la complexité du système judiciaire, les vices de procédure, les enquêtes, le rôle des informateurs, les planques, les filatures, les rapports. La garde à vue et la mise en examen sont des fils rouges : il s'agit d'évoquer les conséquences, le contrôle judiciaire scandaleux qui s'en est suivi avec ses obligations et ses interdictions dramatiques, l'attitude arrogante du juge etc. Un document exemplaire sur la prise de conscience par un commissaire de police des dérives et des paradoxes de l'institution judiciaire qu'il a servie pendant 25 ans. Un tournant décisif dans sa vie personnelle et professionnelle qui lui impose de faire un point sur sa carrière, sur les carences de son métier. Un texte sans langue de bois bien loin des clichés des séries télé.

04/2013

ActuaLitté

Actualité et médias

Twittus politicus. Décryptage d'un média explosif

On l'a vu lors de l'affaire DSK, lors du printemps arabe, à l'occasion de la présidentielle ou lors de la lutte Fillon-Copé pour la tête de l'UMP : le tweet grille désormais la politesse aux médias traditionnels, réduits à relayer les informations dispensées sur les réseaux sociaux. Au cours de l'année écoulée, indubitablement Twitter est devenu un outil de la vie politique. Mais qu'est-ce que Twitter ? Comment ça marche ? Quels en sont les codes ? Si vous n'y connaissez rien, rassurez-vous, ce livre va tout vous expliquer. Vous découvrirez son fonctionnement, ses grands moments, ses ténors et ses seconds couteaux, les tweets les plus mémorables ou les plus scandaleux. Par son instantanéité et du fait que ce sont souvent des acteurs de la vie politique (Eric Besson, Nadine Morano, Valérie Trierweiler...) qui twittent, ce nouveau média devance les télévisions et agences de presse, qui sont désormais, pour le meilleur ou pour le pire, obligées de courir derrière l'info. Mais c'est aussi un espace politique différent, où l'humour prend sa place et où la langue de bois n'est pas de mise. Ainsi le soir du premier tour de la présidentielle, où des messages codés ont fleuri sur la timeline Twitter, donnant le résultat avant le 20 h fatidique, sous forme de tweets codés #radiolondres, en hommage à la célèbre radio de la Résistance française, du genre : "Les talonnettes sont dans les cartons, je répète, les talonnettes sont dans les cartons". Et puis il y a bien sûr ce tweet devenu historique: "Courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé", signé Valérie Trierweiler, avec les répercussions que l'on sait. Entre humour, dérapages et manipulations, ce livre interroge l'avenir, à l'heure de la communication instantanée.

01/2013

ActuaLitté

Autres langues

Normandises. Savoureuses expressions normandes

Savez-vous ce qu'est "un pouchain de haie" [poussin de haie] ? Votre épouse est-elle "mougearde" [dépensière] ? Votre voisin, corpulent, est "à plleine écalle" [à pleine écaille], mais vous le soupçonnez d'être "franc comme un hart de seû" [franc comme un lien de fagot en bois de sureau]. Vos relations avec lui pourraient bien "tourner en beurre de bique [de chèvre]" . Quant à sa femme, elle a "de la flleu sû la goule" [de la farine sur le visage], et les mauvaises langues disent qu' "e' tient mûs sû l'dos qu'une faucile" [elle tient mieux sur le dos qu'une faucille]. Mais, comme on dit "l'auge est faite pou' l'cochon" ... Ce sont des dizaines d'expressions de ce genre que recense ce petit livre, en les traduisant et en les commentant avec humour. Certaines ne sont plus guère usitées, et c'est dommage, car toutes témoignent de cette finesse d'observation, de ce sens du mot juste, de cet esprit à la fois caustique et gaillard qui caractérisait les Normands d'hier. Et puis il y a cette langue, ce patois, plein de saveur et d'images, dont on espère qu'il ne disparaîtra jamais complètement. Ayant grandi près de parents chez lesquels le "normand" n'était jamais très loin, ayant vécu au coeur d'une région pleinement rurale et à l'écoute de ses habitants, Roger Jouet nous restitue toutes ces savoureuses expressions, ces "normandises" dont il est lui-même si friand. A déguster sans modération, d'autant plus que les dessins de Miniac ajoutent au charme de cette promenade dans les terroirs normands d'hier, et un peu d'aujourd'hui ! Roger Jouet, né dans la Manche en 1944, a mené de front une carrière universitaire de professeur d'histoire du Moyen Age à l'université de Caen, et d'élu local et départemental dans le Calvados. Désormais retraité, il consacre ses écrits à l'histoire de la Normandie, mais aussi à ses traditions et à son parler, pour lesquels il a un attachement profond.

11/2012

ActuaLitté

Sciences historiques

Auray 1860-1980. Chronique des quartiers

Comme de nombreux ports bretons de fond d'estuaire, Auray commerce pendant des siècles avec ses voisins, mais aussi avec l'Espagne, l'Angleterre et les pays nordiques. C'est au moment où la souveraineté de ce trafic maritime est mise en cause par le chemin de fer que débute la visite de la ville. Les premiers pas de Jacques Guillet nous conduisent à la gare, celle par ou le "mal" arrive. Le nouveau quartier retient toute l'attention de l'auteur : il pousse la porte de certains commerces et s'invite aussi dans des familles qui nous font découvrir le monde si particulier des cheminots. La longue avenue de la gare, bordée de maisons bâties dans l'entre-deux-guerres, nous amène au centre-ville, dont le commerce et les marchés attirent des chalands venus des campagnes voisines et des îles de Houat, Hoedic, et même d'Yeu. Autour de l'église, des halles et de la mairie, artisans et commerçants sont essentiellement au service du monde agricole. Au cours du dernier quart du XIXe siècle, une activité émerge rapidement au point de devenir une véritable industrie : la fabrication de meubles. Comment résister aux odeurs de bois, de cire et de vernis quand d'anciens patrons ou compagnons sont prêts à évoquer cette période faste ? Alors que des témoins sont encore là pour faire revivre leur enfance au temps des derniers caboteurs, l'auteur évoque le combat qui oppose le port au chemin de fer. ce duel n'est qu'un baroud d'honneur puisqu'un nouvel "adversaire", qui se tenait jusque-là en embuscade, remportera la mise : le transport routier. Cet ouvrage relate les attentes et les craintes, les ascensions et les déclins propres à toutes les périodes de grands bouleversements. Il s'appuie sur les archives publiques, mais il serait bien fade sans le témoignage des Alréens qui se souviennent et qui racontent, avant d'aller enfin chercher la boîte de photos ou l'album de famille, pour notre plus grand plaisir.

06/2012

ActuaLitté

Sciences de la terre et de la

Les coléoptères saproxyliques de France. Catalogue écologique illustré

Le quart de la biodiversité forestière est "saproxylique" (associée au bois mort et aux micro-­habitats portés par les "vieux" arbres). Les insectes coléoptères, riches de 2663 espèces attachées à 74 familles en France, et qui dominent le cortège saproxylique avec les champignons, constituent­ ainsi un groupe indicateur fréquemment utilisé dans le monde forestier. Le suivi de cette riche biodiversité représente toutefois un véritable défi. En effet, trente ans après la prescription du Conseil de l'Europe, qui encourageait les gouvernements européens à utiliser prioritairement les organismes saproxyliques pour évaluer l'état de conservation des forêts, peu d'outils sont disponibles pour assurer cette mission. De 2008 à 2016, la base de données FRISBEE, soutenue par l'ONF, le MNHN, IRSTEA (ex Cemagref) et l'IGN (ex IFN), a compilé l'information disponible pour toutes les espèces de coléoptères saproxyliques français, stricts et facultatifs. Après la récente mise à jour du référentiel taxinomique, une vingtaine de champs parmi les mieux renseignés pour l'ensemble des espèces ont été sélectionnés dans plusieurs catégories : taxinomie, distribution géographique, éco-­morphologie adulte et surtout écologie larvaire. Le présent catalogue, issu de cette synthèse, est un outil écologique et taxinomique de référence sur l'écologie des espèces, voué à faciliter l'interprétation des listes d'inventaire et l'évaluation de l'état de conservation des forêts. En pointant les lacunes, il vise aussi à susciter de nouvelles contributions afin d'améliorer le niveau de connaissances. Après un chapitre introductif détaillé présentant les coléoptères saproxyliques et les variables descriptives retenues, l'ouvrage comporte des tableaux de synthèse agrémentés de pictogrammes pour décrire chaque espèce et 743 macrophotographies illustrant la majorité des genres français. Ce catalogue s'adresse aux entomologistes professionnels et amateurs des sociétés savantes, aux forestiers privés et publics en charge de la gestion patrimoniale des forêts, aux conservateurs de réserves, aux gestionnaires d'espaces naturels, aux bureaux d'études naturalistes et à tous les naturalistes curieux. Avec l'étroite collaboration de Thomas Barnouin, Julien Fleury et Fabien Soldati.

07/2019

ActuaLitté

Théâtre

Le rapport dont vous êtes l'objet suivi de Plus moyen de se concentrer !

Autour de l'éphémère printemps de Prague, deux pièces de Václav Havel, parmi ses premières oeuvres dramatiques, sont jouées. Dans Le rapport dont vous êtes l'objet, le décor polyvalent est planté dans une "Administration" composée de deux sortes de fonctionnaires : ceux qui seront pris dans la toile d'araignée qui se met en place et ceux qui la tissent. Une langue artificielle patiemment introduite dans l'entreprise n'est comprise que par quelques initiés mais tous l'apprennent. Sauf Josef Gross, directeur de l'établissement, homme compétent et travailleur, qu'on a omis de mettre au courant et qui sera le dernier à comprendre ce que trament aussi bien ses collaborateurs les plus proches que ces nouveaux employés nommés à un poste spécialement créé pour eux et qu'il ne connaît même pas. Il vivra toutes les étapes de sa destitution, jusqu'à accepter de devenir le flic de service. Et quand il sera remis d'urgence à son poste de directeur pour réparer les dégâts, il sera mûr, espérant sauver ce qui peut l'être, pour collaborer avec ses ennemis et sacrifier Hana, la jeune secrétaire qui lui a été constamment fidèle. Si Le rapport dont vous êtes l'objet constitue la plus étonnante dénonciation sous une forme comique du système que l'on sait et de la langue de bois, Plus moyen de se concentrer ! en étudie les implications apparemment anodines dans la vie de Huml, dont la position élevée dans la société suppose une grande adaptabilité au régime. S'essayant à rédiger une allocution, Huml, "intellectuel de communication", est embarqué presque malgré lui dans une série d'aventures, entre sa femme, sa maîtresse, sa secrétaire et même un enquêteur féminin. Car Huml est dans le même temps l'objet d'une étrange enquête à domicile et les inspecteurs sont quasiment installés chez lui. Tout se dérègle et la pièce devient un immense puzzle qu'il s'agit de reconstituer.

03/1992

ActuaLitté

Littérature française

L'anneau

"Moi, c'est le loulou de Poméranie qui me faisait peur. Lorsqu'on entrait dans notre immeuble, sitôt montées les trois marches qui nous séparaient du palier, les aboiements furieux me faisaient reculer. Il fallait pourtant que j'aille au bout du couloir d'entrée, jusqu'aux escaliers, et gagner sur les hauteurs notre appartement. Sauf que la porte de l'endroit où habitait ce chien était juste en face de l'ascenseur. Alors là c'était le déchaînement. Jappements et hurlements du loulou qui se jetait contre le bois. Ma terreur était que Madame Picard ouvre sa porte pour nous saluer et que le chien se jette à mordre. Les chiens chez nous n'étaient pas commodes. Dans toutes les rues où erraient les molosses, Galoufa les traquait avec sa gaffe pour les mener à la fourrière. Un étage en dessous, les Spinosi avaient un couple de fox-terriers élevés à la ferme et dressés à attaquer les Arabes - disaient leurs maîtres, qui en avaient grand peur ? , mais un jour que l'un d'eux s'était échappé, il avait mordu la mère Corot aux fesses alors que, dressée sur ses talons, elle ouvrait sa boîte aux lettres. Certes, elle avait crié en moulinant des bras et la maîtresse du cabot était accourue : "Vous allez me payer une nouvelle culotte" , voilà ce qu'avait dit la voisine vilainement offensée". L'anneau, l'anneau merveilleux, le mirifique anneau, c'est le 'kholkhal' que portait la mère au temps où juifs et musulmans vivaient "séparés, mais ensemble" dans cette Algérie qui a disparu sous tant de couches de ténèbres - et dont l'auteur se souvient, ébloui. Sous la plume alerte d'Albert Bensoussan, traducteur émérite de l'espagnol, mais aussi - mais surtout ? - nouvelliste et romancier, c'est Alger d'avant et d'après-guerre qui revit, Alger l'arabe, Alger la juive, Alger des jeunes amours et du temps retrouvé - dans l'émotion de qui l'a vaiment aimée, et vraiment perdue.

01/2017

ActuaLitté

Poésie

Dans la serre poétique. Et autres poèmes

Poésie de haut vol, à l'écriture fluide coulant de source sûre, mais qui souvent peut être prise aussi dans de sensuels tourbillons de mots. Poésie qui s'interroge sur elle-même. Pourtant, qu'on ne s'y trompe pas ! Pierre Gilman brasse et charrie à l'intérieur du monde d'aujourd'hui. De haut vol donc, mais qui excelle à évoquer, parfois nostalgique, la vie qui passe et qui décrit à merveille les " petits riens " du quotidien et les amours qui se délitent. L'univers tient ici parfois de la magie, comme si le poète voulait s'éloigner du réel qu'il ne connaît que trop. Et c'est alors une voix ample qui parle, mais à l'écart du grandiose, même quand elle célèbre des lieux de mémoire vive (les Andes, la Grèce), des embrasures vers le ciel et des entrées dans la mer, ou encore l'œuvre de grands poètes aimés : Pessoa, Ungaretti, Elytis, Hikmet, Char, Michaux, Mizbn, Ritsos, Paz, Holan, Celan, Somlyo, Bonnefoy, Goffette... Par ailleurs, l'univers que Pierre Gilman nous donne à lire n'est jamais de nulle part, enraciné ici et là, à Liège notamment, évoquée admirablement dans les poèmes d'Amercoeur, ou ailleurs, comme dans un bois nommé " Sur le Long Quoin " où se répondent et nous bouleversent un prénom et une ville (Sarah, Sarajevo). Une simplicité insistante (" près de l'ivresse avec un simple verre d'eau ") côtoie des creusements du langage même, lorsque la lettre " d " s'insinue dans le mot " vie " (L'enfant franchissable) ou que la peau et l'écriture ne sont plus que même accueil - " Peauaime " - de la femme aimée (Sept poèmes saisis par l'été). Peut-être Pierre Gilman appréhende-t-il lui-même et mieux que quiconque son œuvre lorsqu'il parle de l'" irréductible poésie ", la sienne donnée ici à lire pour la première fois étant promise à d'autres partances déjà annoncées. Jacques Izoard

01/2006

ActuaLitté

Cuisine

Eaux-de-vie et gibiers. Cuisine & saveurs

Le premier livre consacré exclusivement à la cuisine du gibier à l'eau de vie (armagnac, whisky, rhum, fine champagne, cognac, marc de Bourgogne, pastis, etc.) Un choix judicieux de recettes traditionnelles et originales : alouettes, grives, faisans, perdreaux, grouses, bécasses, bécassines, pluviers, canards, lapins, lièvres, chevreuils, sangliers... Chasseur, bibliophile, éditeur et gastronome, chroniqueur pour Connaissance de la chasse, Hubert Lebaudy, grâce à son mariage avec Florence Castarède, de la maison Castarède, la plus ancienne maison de négoce d'armagnac, découvre cette eau-de-vie qu'il utilise largement dans la cuisine du gibier. "Eau-de-vie. Promesse de pureté et de vie éternelle, comment ne pas être sous le sortilège muet de ce mot qui renvoie le Graal et son gobelet en bois aux oubliettes. Cette si séduisante "eau-de-vie" qui réveille les sens à dose humaine et qui tue si on en abuse. "Heureusement en cuisine étant donné les quantités utilisées, elle joue son rôle à merveille et réveille d'une touche canaille les préparations de gibier les plus simples ou les plus sophistiquées. "Ce recueil de recettes va être assez simple. L'eau-de-vie est utilisée en cuisine généralement pour flamber une pièce de gibier, en général des oiseaux. Beaucoup plus rarement des bêtes à poil comme si ces oiseaux allaient s'envoler à nouveau grâce à l'eau-de-vie. J'utilise beaucoup plus largement l'eau-de-vie dans la préparation des sauces, des farces ou des marinades. "Ce petit guide n'a d'autre ambition que de vous mettre l'eau à la bouche. Après quelques verres d'eau-de-vie sans modération mais à petites doses, le cerveau libéré, votre imagination n'aura plus de limites et vous trouverez quantité d'idées pour cuisiner d'autres préparations admirables. "Bien entendu, les gibiers qui vont accompagner ces eaux-de-vie sont des animaux sauvages, pas des bestiaux de foire nourris au pot belge".

10/2013

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Le grand débat. La transcription d'un débat historique entre Michel Debré et Pierre Mendès France (1965)

En 1965 a lieu la première élection du chef de l'Etat au suffrage universel. L'événement, pour important qu'il est pour l'avenir de la démocratie de la France, n'en bouleverse pas moins les habitudes de communication. Les prétendants à la magistrature suprême ne débattent pas encore à la télévision comme nous en avons pris l'habitude, la pratique pour des raisons techniques, n'est pas encore entrée dans les moeurs. Il n'existe en effet qu'une seule chaîne, et celle-ci diffuse ses programmes en noir et blanc ; mais surtout on ne sait de quelle façon s'y prendre. C'est donc à la radio que les débats auront lieu. Deux hommes politiques qui chacun ont exercé d'importantes responsabilités, Pierre Mendès France, président du Conseil, et Michel Debré, Premier ministre, et dont aucun ne brigue un mandat, vont débattre à trois reprises dans les studios de la station Europe N°1. Les débats se tinrent les 22 et 29 novembre puis le 11 décembre 1965. Au total, un échange de près de six heures. Ce livre retranscrit l'intégralité des rencontres. S'y trouve une richesse dans les échanges et les discussions, où les controverses, les interprétations, les contestations, les exposés voire les exégètes furent toujours d'un niveau digne de politiciens aussi soucieux de l'avenir de leur pays que de conforter leur position respective, ce dont ils n'avaient d'ailleurs nullement besoin. Un débat sans langue de bois, les deux hommes ayant à coeur d'être clairs, rigoureux, défendant leur camp avec hauteur. Comparons les échanges entre Pierre Mendès France et Michel Debré à ceux que nous entendons depuis, et force nous est de reconnaître que la hauteur et la profondeur se sont amenuisées. N'avons-nous pas été, depuis des années, spectateurs ou auditeurs de discours où la grandeur du politique s'est bien trop souvent rabaissée au rôle de bateleur de foire s dont la principale préoccupation est de conserver ses acquis personnels.

03/2022

ActuaLitté

Littérature française

Orance

... gare aux mains qui se lient parmi les abris ombragés, caresses-épanchements, même subtiles, qui trahissent ; l'amour à Oran ? une histoire singulière, style de vie clandestin, fait d'une errance permanente, où rien ne doit être laissé à la masse informe qui tout guette, exigeant de tous ceux qui veulent être à deux, l'exécution d'une partition pathétique, incommode, effort constant, ne pas frôler sa main à lui, à elle, ... le jeune homme erre parmi la mouvance perpétuelle, émulation d'un marché quotidien, la Bastille, son flux continu, des pas, tout autour de lui, qui s'esquissent, cabas bourrés de denrées hétéroclites, leur mouvement de balancier, cabas aux formes vaguement traditionnelles, tressés de plastique multicolore, les éviter, avancer, sol cartons-boueux où couinent ses semelles, tandis qu'à son bras, bringuebalent des sacs plastiques dont les poignées pendent et saluent les badauds au rythme de ses pas, leur texture, à ses sacs, fine et quasi translucide, teintée de bleu ou de gris, index et pouce en ripent la surface, délient l'un de ces sacs, l'extirpant à ses congénères, et dans sa main, à lui, toute tendue en haut, le sac de virevolter, le jeune homme de crier ; boursette-boursette, boursette-boursette, souffle binaire, celui de ses pas, on ne sait trop qui accompagne qui, qui cadence l'autre, et dans cette rue, quoi ? quelques mètres de largeur, étrécie par les bâtiments, leur hauteur, façades noircies de suie, deux rangées que rongent les trottoirs, enfilades d'étals montés bien avant lui, bien avant sa naissance, depuis des décennies, ils sont là, les étals, leur constitution sommaire, dépiauter quelques planchettes, les remiser parmi les denrées, sur ces planches, bois pourri, soutenu par des tréteaux qui vacillent au moindre frôlement, et dans cette rue donc où l'on se masse, surtout à cette heure, quelle heure ? lui qui jette des oeillades, délicates, à sa montre toute nappée de plastique, épais, noir, dix-neuf, non pas tout à fait dix-neuf heures, un peu plus de dix heures d'activité, la routine quoi...

09/2018

ActuaLitté

Beaux arts

Les jardins de Bagatelle à Paris. Histoire et secrets

Situé en bordure du Bois de Boulogne le domaine de Bagatelle bénéficie de la ferveur du public, ne serait-ce qu'en raison de la tenue annuelle du Concours international des roses, lequel tétera son centième anniversaire en juillet 2007. 9000 rosiers issus de 1100 variétés, s'offrent en une vision kaléidoscopique de chair veloutée aux couleurs chatoyantes et dont les effluves subtils et variés parfument l'espace, procurant une délicieuse ivresse apte à nous faire oublier le temps qui passe. Et c'est bien ce qui fait le charme de ce site, où tout n'est qu'harmonie, calme et poésie, procurant un intense sentiment de délocalisation. Véritable joyau, enchâssé dans un écrin de verdure, Bagatelle a été témoin de trois siècles d'histoire que nous vous invitons à revivre à travers les portraits de ses propriétaires successifs, les vicissitudes de la Révolution, les fastes de l'Empire, sa période anglaise et son rachat par la Ville de Paris. Pour la plupart des historiens, le nom de Bagatelle demeure associé à la volupté, voire à la luxure, aux rendez-vous galants; selon eux, il s'agissait d'un lieu dédié à la licence et au plaisir, en trois mots... à la bagatelle. Mais ne s'agit-il que de cela ? Vous serez sans doute surpris d'apprendre que le château servit de décor à un superbe roman, intitulé Peter Ibbetson, et contant la plus belle et la plus envoûtante histoire d'amour du patrimoine littéraire mondial. Munis de ce guide, vous découvrirez que Bagatelle est une Demeure philosophale, autrement dit que tout son agencement a été conçu en fonction d'un symbolisme précis, destiné à vous entretenir des secrets de l'Art d'Amour, auquel Jean de Meung consacra son " Roman de la Rose ". Ces secrets, nous vous invitons à les découvrir en un parcours soigneusement balisé, faisant la part belle aux anecdotes.

06/2006

ActuaLitté

Ethnologie

Les Zo'é. A la frontière du monde

Nicolas Hulot fouille, notamment pour l'émission Ushuaïa, tous les horizons du monde depuis plus de trente ans. Mais sa rencontre avec les indiens d'Amazonie Zo'é a généré en lui une véritable tempête mentale. Auprès d'eux, dit-il, il a eu le sentiment de découvrir le royaume de l'Harmonie et, en contraste, tous les excès de notre propre civilisation. Les Zo'é sont quelques-uns de ces 400 000 Indiens qui vivent - ou survivent - sur un territoire vaste comme l'Europe ; ils étaient plus de 6 millions à l'arrivée des conquistadores. Veillés par la Fondation nationale brésilienne de l'Indien, ils subissent de plein fouet la destruction de la forêt, ouverte à l'exploration pétrolière, à la construction de barrages, à l'exploitation minière, à la culture de la canne à sucre, à l'exploitation de ses bois... "En spoliant les Indiens de leur territoire, en cédant aux barons du soja qui chaque jour empiètent un peu plus sur le couvert forestier pour nourrir entre autres notre bétail, on sacrifie un peu plus l'avenir de ceux qui n'auront rien demandé à personne : les Indiens d'aujourd'hui comme nos enfants de demain. Dans un monde où le virtuel et l'artificiel occultent le réel, les Zo'é forcent le regard vers la réalité. Cette tribu improbable et inespérée où l'Etre prime sur l'Avoir, sans en avoir conscience, nous ouvre un chemin. Avec les indiens Zo'é, nous avons une communauté de destin. Ignorant les dangers qui les menacent, eux risquent de le subir, nous qui savons, nous pouvons encore agir. L'Amazonie est notre centre de gravité, au vu du futur, nous sommes tous des Amazoniens." Les textes de Nicolas Hulot et Corto Santantonio accompagnent les photographies de Gilles Santantonio en un urgent plaidoyer pour "une voie nouvelle et supérieure pour une réelle civilisation avec une règle d'or : la modération et le partage".

09/2017

ActuaLitté

Poésie

Résidence sur la terre

"Dans les années 40, en une période où presque tous les poètes suivaient une voie lyrique sans surprise, il tombe sur une génération sud-américaine stupéfaite, émerveillée ou furieuse, une énorme alluvion de mots chargés de matière épaisse, de pierres et de lichens, de sperme sidéral, de vents du large et de mouettes de fin du monde, une nomenclature de bois et de métaux, de peignes et de femmes, de falaises et de bourrasques, et tout cela nous arrive, comme tant d'autres fois, de l'autre côté du monde, où un poète regarde par-dessus la mer son lointain Chili et le comprend et le connaît tellement mieux que d'autres qui ont le nez dessus. Parce que le Chili des Résidences c'est déjà le monde latino-américain embrassé dans sa totalité par une poésie toute-puissante et c'est aussi la planète entière, la somme des mers et des choses avec, en son centre, un homme solitaire, le vieil homme parmi les ruines d'une histoire qui se dégonfle not with a bang but a whimper, le vieil homme naissant à sa véritable jeunesse, à sa virilité conquise vers après vers, peine après peine, le vieil homme laissant derrière lui le catalogue frénétique des amours et des souffrances, des plongées sans issue dans le magma de l'individu qui réside sur terre comme Robinson sur son île, l'homme Neruda se dresse, enfin libre et nu, il regarde devant lui et il voit un peuple en lutte, il entre dans la guerre d'Espagne comme on entre dans la mer à bout de sueur et de poussière, Pablo peut écrire L'Espagne au coeur, Pablo est déjà parmi les hommes, le Chant Général bat dans son sang, il sait déjà, lui, que nous ne sommes pas seuls, que no man is an island, que nous ne serons plus jamais seuls sur l'île Terre" Julio Cortazar.

04/1972

ActuaLitté

Littérature française

Creation et redemption. Tome 1 le docteur mysterieux

Le 17 juillet 1785, la Creuse, après une matinée d'orage, roulait profonde et troublée entre deux rangs de maisons fort peu symétriquement alignées sur ses rives, et qui baignaient dans l'eau leur pied de bois. Toutes vieilles et toutes délabrées qu'elles étaient, elles n'en souriaient pas moins au soleil, qui, en sortant du double nuage d'où venait de s'échapper l'éclair, jetait un ardent rayon sur la terre encore trempée de pluie. Ce tas de maisons boiteuses, borgnes et édentées avait la prétention d'être une ville, et cette ville se nommait Argenton. Inutile de dire qu'elle était située dans le Berri. Aujourd'hui que la civilisation a effacé le caractère des races, des provinces et des cités, c'est encore un spectacle à faire bondir de joie le coeur de l'artiste qu'Argenton vu des hauteurs qui dominent ses toits chargés de mousse et de giroflées en fleur. Montez, par un beau jour, le long de ces rochers où se tordent des racines pareilles à des couleuvres, frayez vous-même votre chemin, à travers ces blocs que recouvre une fauve et sèche végétation de lichens jaunis, de fougères ensoleillées et de ronces rougies, accrochez vos ongles à ces ruines qui se confondent avec le roc par la couleur et la solidité de leurs masses, si vastes et si obstinées, qu'il a fallu les terribles guerre de la Ligue et les puissantes épaules de Richelieu pour renverser ces ouvrages de l'art qui, soudés à l'oeuvre de la nature, semblaient aussi impérissables que leurs bases granitiques ; et encore ces guerres d'extermination n'ont-elles pu déraciner ces indestructibles fondements qui restent là foudroyés par le canon, déchirés par la scie, ébréchés par le vent, broyés par le sabot des boeufs, écaillés par le fer des chevaux, foulés par le pied du pâtre, mais immobiles. Au plus haut de ces ruines, faites par les guerres civiles et non par le temps, asseyez-vous et regardez.

02/2023

ActuaLitté

Bayard

Le châle de Nonna

"Il était une fois une jeune fille nommée Capucine. Capucine vivait chez sa grand-mère, dans un petit village, au pied des montagnes. Sa grand-mère l'avait recueillie quand elle était bébé. Capucine l'appelait "Nonna" et l'aimait comme sa maman. Nonna lui avait appris à lire et à écrire, à couper du bois et à cuisiner... mais surtout, elle lui avait appris à aimer. Sa grand-mère lui avait donné tant d'amour qu'il avait été facile pour la petite fille de lui en donner autant en retour. Chaque jour, Capucine et sa grand-mère travaillaient ensemble dans le potager, au pied de la Montagne Sacrée. Les villageois l'avait baptisée ainsi parce qu'elle semblait toucher le ciel. Et chaque soir, la petite fille et la grand-mère s'asseyaient au coin du feu. "Veux-tu bien m'apporter mon châle, ma chérie ? " demandait Nonna, après s'être installée dans son fauteuil. Capucine partait aussitôt chercher le châle de sa grand-mère et lui déposait délicatement sur les épaules pour qu'elle ait bien chaud. Puis Nonna racontait alors les plus beaux souvenirs de sa vie, et Capucine, ses plus grands rêves. Ainsi, les années passaient paisiblement". Mais Nonna tombe malade. Quand elle décède, Capucine est comme paralysée par le chagrin. Elle décide de lui porter son foulard, tout là-haut sur la Montagne sacrée, où sans doute sa grand-mère repose... Commence alors pour la petite fille un chemin difficile fait d'obstacles, de moments de crainte et de découragement, mais aussi de rencontres qui progressivement la conduiront jusqu'à son but. C'est le chemin vers la résilience et l'acceptation du deuil, vers ce moment où elle sera capable d'entrevoir à nouveau la lumière et aimer la vie. A la fin de l'album l'autrice explicite le sens symbolique de chacun des personnages ou lieux rencontrés.

02/2022

ActuaLitté

Littérature française

Creation et redemption. Tome 2 la fille du marquis

Le 17 juillet 1785, la Creuse, après une matinée d'orage, roulait profonde et troublée entre deux rangs de maisons fort peu symétriquement alignées sur ses rives, et qui baignaient dans l'eau leur pied de bois. Toutes vieilles et toutes délabrées qu'elles étaient, elles n'en souriaient pas moins au soleil, qui, en sortant du double nuage d'où venait de s'échapper l'éclair, jetait un ardent rayon sur la terre encore trempée de pluie. Ce tas de maisons boiteuses, borgnes et édentées avait la prétention d'être une ville, et cette ville se nommait Argenton. Inutile de dire qu'elle était située dans le Berri. Aujourd'hui que la civilisation a effacé le caractère des races, des provinces et des cités, c'est encore un spectacle à faire bondir de joie le coeur de l'artiste qu'Argenton vu des hauteurs qui dominent ses toits chargés de mousse et de giroflées en fleur. Montez, par un beau jour, le long de ces rochers où se tordent des racines pareilles à des couleuvres, frayez vous-même votre chemin, à travers ces blocs que recouvre une fauve et sèche végétation de lichens jaunis, de fougères ensoleillées et de ronces rougies, accrochez vos ongles à ces ruines qui se confondent avec le roc par la couleur et la solidité de leurs masses, si vastes et si obstinées, qu'il a fallu les terribles guerre de la Ligue et les puissantes épaules de Richelieu pour renverser ces ouvrages de l'art qui, soudés à l'oeuvre de la nature, semblaient aussi impérissables que leurs bases granitiques ; et encore ces guerres d'extermination n'ont-elles pu déraciner ces indestructibles fondements qui restent là foudroyés par le canon, déchirés par la scie, ébréchés par le vent, broyés par le sabot des boeufs, écaillés par le fer des chevaux, foulés par le pied du pâtre, mais immobiles. Au plus haut de ces ruines, faites par les guerres civiles et non par le temps, asseyez-vous et regardez.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

MARIE DU FOND DU COEUR TOME 1 : UNE ENFANCE CORREZIENNE ENTRE 1930 ET 1950

C'est l'histoire d'une petite fille, Marie, née en Corrèze à la fin de l'été 1930. Son destin ne paraissait avoir rien d'exceptionnel. De fait, il n'y eut rien de très marquant dans sa vie, si ce n'est qu'elle fut exploitée et bafouée par la personne qu'elle aimait le plus au monde. Ballottée dans sa plus tendre enfance, entre un père et une mère souvent absents, elle ne bénéficia pas de l'affection indispensable à tout enfant. Elle fut en quelque sorte victime des grandes migrations ; beaucoup de jeunes adultes, tels Georges et Louise, quittaient leur village et leur pays d'origine pour une vie plus aisée dans la capitale. Mais Dieu veillait sur Marie. Il lui envoya deux merveilleux rayons de soleil, sur le déclin certes, mais tellement forts. Le soutien, la protection et la tendresse dont elle avait cruellement besoin lui furent donnés sans compter par Parrain et Mémé, ses grands-parents maternels. A leur côté, elle apprit les beautés de la nature et la rudesse de la vie à la campagne. Marie vécut aux champs, sous les arbres, et dans les fermes. Il y eut aussi l'école, celle de la ville et celle de la campagne. Puis la guerre, l'exode, l'Occupation, les privations, la Libération. L'amitié aussi, rare, difficile, mais ô combien précieuse. L'amour enfin, les premières recherches et la rencontre qui scelle un avenir. A travers le parcours de Marie, de sa naissance à son mariage, Monique Massalve sait faire revivre ces années 30 et 40 à la campagne, qui constituent l'héritage incontournable de tout descendant de paysans français. C'est avec une sensibilité unique, et une fraîcheur toute enfantine, qu'elle anime les personnages pittoresques de cette terre aux confins du Limousin et du Quercy. Son texte, hymne à l'amour émaillé de savoureux dialogues, se lit comme on ramasse une poignée de châtaignes, ou comme on découvre un bouquet de cèpes cachés dans les sous-bois.

03/2000

ActuaLitté

Sculpteurs

El Anatsui à la Conciergerie

Lion d'or de la Biennale de Venise en 2015, membre de la Royal Academy of Arts (Londres), l'artiste ghanéen El Anatsui est l'un des plus grands noms de l'art contemporain. Dans le cadre majestueux de la Conciergerie (Paris), il conçoit une exposition originale, en écho à l'histoire du site. Lion d'or de la Biennale de Venise en 2015, membre de la Royal Academy of Arts (Londres), l'artiste ghanéen El Anatsui est l'un des plus grands noms de l'art contemporain. Dans le cadre majestueux de la salle des Gens d'Armes de la Conciergerie (Paris), il conçoit une exposition originale, en écho à l'histoire du site. Sous les voûtes séculaires du monument, il imagine une installation poétique créée pour l'occasion, propice à la méditation sur le Temps qui passe. Plongée dans une lumière tamisée, rythmée par les piliers et les voûtes, l'installation fait appel à cinq éléments de la nature : l'eau, le vent, le bois, le métal et la pierre. Deux rivières mêlant textile et projection vidéo, clin d'oeil aux deux bras de la Seine entourant l'île de la Cité, parcourent la salle des Gens d'Armes sur de vieilles traverses de chemin de fer. L'effet du déplacement est suggéré par le cheminement ininterrompu de l'eau qui reflète le ciel et par une projection du cycle journalier du soleil. Une cinquantaine de pierres, posées tel une haie d'honneur, invitent les visiteurs à s'asseoir et méditer pour devenir, le temps d'un songe, les éléments vivants de cette installation et des auteurs de l'histoire à venir du monument. Leur présence renforce l'idée d'une mémoire collective que cette installation vient réveiller. Sur les murs et dans les cheminées, six sculptures métalliques aux reflets chatoyants, tels des drapés composés de capsules de bouteilles d'alcool et de lames de canettes de sodas, symbolisent les portes ouvrant sur un champ infini de possibles.

08/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Icônes et saints d'Orient

L' icône (du grec eikon, « image ») n'est pas seulement le fruit de la créativité de l'artiste byzantin: les manuels et codes utilisés par les peintres d'icônes indiquent, au moyen de dessin précis, quels sont les traits véritables du visage du Christ, de la Vierge Marie et des saints à partir d'oeuvres anciennes souvent réputées remonter à une image réelle de la divinité (en premier lieu celle du Saint Suaire). Selon cette conception de la « copie» qui caractérise l'art chrétien ancien et médiéval, l'authenticité de toute image résulte de sa ressemblance avec l'original. Le peintre d'icônes, généralement un moine, est tenu de copier fidèlement ces modèles. Chaque attitude du corps, chaque geste de la main, chaque vêtement. chaque couleur, chaque drapé, chaque édifice ans les icônes une signification précise. Les icônes ne se bornent pas à représenter un personnage ou un événement sacré, mais elles en donnent une interprétation symbolique conforme à la pensée des Pères de l'Eglise. Les matières mêmes dont est-constituée l'icône sont importantes: un panneau ou une tablette de bois creusé en son centre d'une cavité (dite berceau), enduit de plâtre et de colle puis recouvert d'une fine toile, des couleurs faites de pigments végétaux et minéraux, de l'eau et du jaune d'oeuf, des feuilles d'or, tous éléments qui semblent participer à l'accomplissement d'un rite. Ce guide présente ce vaste patrimoine d'images de manière ordonnée par types iconographiques et par sujets : des plus anciennes icônes conservées dans le monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï aux icônes du mont Athos, de Constantinople, de Crète et des Balkans ; des écoles de Pskov, Novgorod et Moscou à celles des monastères du Nord de la Russie; des premières communautés du désert égyptien autour de Thèbes aux monastères des Solovki, sur la mer Blanche. Histoires fascinantes d'apôtres, de martyrs ascètes et de « fois en Christ ». Regards de saints qui nous traversent. fixés sur l'au-delà.

09/2009