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Valérie Gérard

Extraits

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Esotérisme

C. G. Jung et la voie des profondeurs

Dans l'actuel climat de détresse spirituelle, parmi les ruines des idéologies dont celles de la psychanalyse, un astre poursuit sa montée silencieuse et sure : celui de Carl-Gustav Jung, le père de la psychologie des profondeurs. Le présent volume vise à faire mieux connaître la figure de celui en qui Hermann Hesse voyait " une montagne immense, un extraordinaire génie " et à fournir aux lecteurs une introduction à son oeuvre qui soit à la fois claire, centrale et sans concession aux modes passagères de pensée et de langage. Pour le réaliser, Etienne Perrot et Francine Saint René Taillandier se sont assuré le concours de spécialistes internationaux hautement qualifiés, dont certains, comme Marie-Louise von Franz, Aniela Jaffé et Gerhard Adler, sont déjà bien connus du public francophone. Trois évocations de la personnalité de Jung encadrent un récit de la lutte courageuse de ce dernier contre le nazisme. La voie Junguienne est ensuite examinée sous des formes variées, mais toujours reliées à ce qui en est le centre et le but : le Soi, réalité transpersonnelle au cœur de l'homme. Sont étudiés successivement le processus d'individuation, l'imagination active, la synchronicité (unus mundus), le lien avec l'alchimie etc... Etienrie Perrot et son épouse Francine, Saint René Taillandier (qui collaborent également à l'ouvrage) se sont voués à la diffusion de l'enseignement dispensé par le maître de Küsnacht et ils ont fondé à cette fin les éditions de la Fontaine de Pierre. Le livre qu'ils font paraître aujourd'hui - le neuvième - est destiné à occuper une place de choix dans le nouveau " printemps junguien ".

07/1980

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Psychologie, psychanalyse

L'invention de la mémoire. Le cerveau, nouvelles donnes

Ce livre a pour objet un mythe : notre capacité à nous souvenir des êtres, des lieux et des choses grâce à l'image que nous en possédons, imprimée et emmagasinée en permanence dans notre cerveau. Dans l'invention de la mémoire, I. Rosenfield conteste ce mythe. Il nous raconte les travaux de Charcot, Broca, Dejerine, entre autres, qui ont fondé la neurologie, la psychologie et la philosophie moderne. Analysant et critiquant les diverses théories du mode de fonctionnement de la mémoire et du cerveau en général, I. Rosenfield montre en particulier comment l'idée d'utiliser l'ordinateur de fonctionnement du cerveau se révèle inadéquate. Freud a essayé de résoudre le paradoxe suivant : si les souvenirs sont réellement stockés en permanence quelque part dans le cerveau, pourquoi nous est-il si difficile de les rappeler à volonté sous leur forme originelle ? la notion d'inconscient tente de répondre à cette question, mais aujourd'hui d'autres travaux nous donnent de meilleures réponses, en particulier ceux du prix nobel Gerald Edelman. La théorie d'Edelman affirme que nous pouvons reconnaître, nous souvenir, sans qu'il y ait besoin d' " inventer " un centre de la mémoire : nous ne pensons pas, nous ne nous souvenons pas, notre cerveau ne fonctionne pas comme un ordinateur. Comme des magiciens, nous ré-inventons notre passé. Ce que nous sortons du chapeau magique qu'est notre mémoire est différent de ce que nous y avons mis, et le chapeau a lui aussi changé. Ce livre nous explique pourquoi et comment chaque cerveau, chaque individu, est unique et quelle est l'origine de cette singularité.

03/1994

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Littérature française

Comme des dieux

Une émission de téléréalité pour se choisir un dieu ? C'est l'idée folle et géniale lancée par une église évangélique américaine. Le principe en est simple : après un gigantesque casting mené dans le monde entier, treize candidats choisis pour leurs aptitudes extraordinaires, réelles ou prétendues, concourent dans l'émission He is alive ! et c'est au peuple - nous, les millions de téléspectateurs - de voter pour le messie des temps modernes. Notre messie. Qui éliront-ils ? Martin Schnapper dont le tatouage en forme de coeur saigne comme un stigmate ? Lei qui affirme n'avoir jamais dormi de sa vie et qui considère, étant asiatique, que ses chances d'être choisi par la providence sont supérieures statistiquement ? Ou encore la belle Dorothy Olsen, fille d'agriculteurs du Colorado, qui ressuscite des animaux et n'a pas de mère connue sur Terre ? Ce projet fantasque ne peut manquer d'attirer l'attention de Jeff Jefferson, un universitaire franco-américain qui, il y a une vingtaine d'années, a écrit sa thèse sur le groupe sectaire qui donne lieu aujourd'hui à cette révolution évangélique. Le voici arraché à son chemin mélancolique, et plongé dans un phénomène télévisuel au coeur de l'Amérique : entre cynisme et grâce... . Ce roman aux allures de quête métaphysique est à la fois drôle, puissant, essentiel : et si Jésus revenait réellement, combien de temps la société du spectacle s'y intéresserait-elle ? Gérald Bronner, romancier, sociologue, passionné de raison, nous offre un texte jubilatoire et sombre, analysant avec finesse nos comportements humains tout en interrogeant la possibilité du sublime dans un monde désenchanté.

01/2022

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Cuisine des chefs

L'oeuf mayo. Recettes extraordinaires par 49 grands chefs

49 grands chefs signent un livre-culte sur ce monument de la gastronomie française. Consacrer un livre entier à une préparation aussi élémentaire que l'oeuf mayonnaise ? Curieusement, personne n'avait encore osé s'attaquer à pareille gageure. Ce défi, l'Association de sauvegarde de l'oeuf mayonnaise, organisatrice du Championnat du monde éponyme, l'a relevé avec le concours de quarante n'oeuf chefs passionnés, bistrotiers, étoilés et pâtissiers, pour la première fois réunis dans un même ouvrage. Le résultat ? Un étonnant mélange de créativité et de respect pour les principes cardinaux de la recette originelle. Bien réalisé, l'oeuf mayo se prête à mille savoureuses fantaisies. Au fil des pages mêlant humour et érudition aussi légère qu'utile, lecteurs et lectrices trouveront toutes les réponses aux questions qu'ils n'auraient jamais osé se poser sur l'oeuf, la mayonnaise et l'alliance du gras et du goût. Yannick Alléno - Juan Arbelaez - Armand Arnal - Pascal Barbot - Thomas Boullault - Thomas Brachet et Tristan Renoux - Michel et Sébastien Bras - Pierre Cheucle - Clément Chicard - Minwou Choi - Hugo Desnoyer - Bruno Doucet - Julien Duboué - Romain Dubuisson et Jean-Pierre Vigato - Alain Ducasse - Guillaume Dunos - Cédric Duthilleul - Benoît Duval-Arnould et Loïc Lobet - Tess Evans-Mialet - Pierre Gagnaire - Michel Guérard - Alexandre Gauthier - Alan Geaam - Adeline Grattard - Pierre Hermé - Simon Horwitz - Bertrand Jallerat - Stéphane Jégo - Martine Jolly - Guy Krenzer - Yohan Lastre - René et Maxime Meilleur - Kosuke Nabeta - Pierre Négrevergne - Laurent Petit et Nicolas Guignard - Vincent Quinton - Stéphane Reynaud - Emmanuel Renaut - Pierre Sallée - Pierre Sang Boyer - Guy Savoy - Jean Sévègnes - Christian Simon - Thibault Sombardier - Jean Sulpice - Eric Trochon - Alcidia Vulbeau - Antoine Westermann

11/2021

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Criminalité

Faute de preuves. Enquête sur la justice face aux révélations #MeToo

Depuis la vague #MeToo, les dossiers de violences sexuelles se multiplient. Dans les commissariats, à la barre, les victimes tentent de faire entendre leur parole. Mais la réponse policière et judiciaire n'est pas toujours à la hauteur. Les institutions sont mises en cause : de l'accueil défaillant au moment de la déclaration aux non-lieux trop souvent prononcés, on leur reproche leur inadaptation, voire leur indifférence. " La justice nous ignore, on ignore la justice ", avait lancé Adèle Haenel au nom de toutes celles et ceux qui ne portent pas plainte de peur de s'engager dans un parcours du combattant. C'est cette formule qui a guidé Marine Turchi dans une enquête saisissante sur les raisons de la défiance. Forte du témoignage de près de quatre-vingts interlocuteurs, des magistrates, des avocates, des policieres, mais aussi des femmes et des hommes de tous les milieux sociaux, protagonistes d'affaires médiatisées (Gérald Darmanin, Luc Besson, Roman Polanski...) ou pas, l'autrice pointe les obstacles que rencontrent ces dossiers et mesure, sur le terrain, l'impact des politiques affichées. Chemin faisant, elle contrecarre les arguments de ceux qui dénoncent opportunément un " tribunal médiatique " et crient à la " chasse à l'homme ", mais montre aussi les limites de ce que peut la justice. Ainsi au fil de chapitres qui font alterner coulisses de l'enquête et récits poignants, c'est bien le système dans son entier qu'elle nous dévoile. Il appartient à toutes et à tous, ensuite, de le changer. Marine Turchi est journaliste au pôle " enquêtes " de Mediapart où elle suit notamment les affaires de violences sexuelles.

11/2021

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Les Écorcheurs - Violence et pillage au moyen Age, 1435-1445. Guerre et pillage à la fin du Moyen Âge

Monthermé, 17 mai 1445. La petite ville des Ardennes s'est paisiblement endormie, confortablement blottie dans un méandre de la Meuse. Soudain, au milieu de la nuit, une troupe de guerriers fait irruption au son de leurs trompettes : "Ville gaingniée ! " , "Tue ! Tue ! Tuons tout ! " , hurlent-ils. Ils forcent portes et fenêtres, faisant irruption dans les habitations pour s'emparer de tous les objets de valeur qu'ils trouvent. Capturant leurs occupants, ils les mettent à rançon et, pour faire accélérer le paiement, les torturent. Gilesson Raigniel, "ung jeune enfant aagé de dix ans ou environ" , est pendu dans le conduit de la cheminée jusqu'à ce que ses parents leur donnent douze francs. Girard Teteig, âgé d'environ cent ans, est attaché à la queue d'un cheval et traîné dans les rues de la ville, tandis que ses tortionnaires crient "Avant ! Avant, viellart ! " avant de l'égorger. Ce déferlement de violence n'est qu'un épisode de la dernière chevauchée qui a ravagé le comté de Rethel et la châtellenie de Château-Regnault, la dernière d'une longue séquence de dix ans que les contemporains appellent "écorcherie" . Ce terme d' "écorcheurs" issu du domaine de la boucherie, est suffisamment évocateur pour qu'il ne soit besoin de souligner que les violences décrites ci-dessus sont, chez eux, habituelle. Au coeur d'un royaume de France déchiré par la lutte contre les Anglais et les Bourguignons, des capitaines comme Rodrigue de Villandrando, Poton de Xaintrailles, ou Etienne de Vignolles, dit La Hire se livrent à un pillage en règle de populations déjà fragilisées par la guerre. Ce livre retrace leur histoire.

10/2023

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Littérature anglo-saxonne

Une enfance de château

Dans ce livre pour la première fois traduit en français, on découvrira un excentrique comme seule l'Angleterre sait en inventer. Gerald Hugh (un excentrique ne saurait porter le prénom de tout le monde) Tyrwhitt-Wilson (un Anglais du meilleur monde se doit d'avoir un nom de famille à trait d'union), célèbre au Royaume-Uni sous le nom de Lord Berners, puisqu'il était en effet le quatorzième du nom, avait comme un roi français lui aussi quatorzième du nom le goût des arts et des châteaux. Né à la fin du XIXe siècle, il a passé une grande partie de son enfance à Farigdon House, immense demeure néo-gothique de la campagne anglaise qu'il décrit dans cette Enfance de château (paru en Angleterre en 1934), bijou littéraire piquant, acidulé, plein d'originalité et de style. Qu'attendre d'autre d'un homme qui faisait tremper les pigeons de son domaine dans de la peinture colorée parce qu'il trouver leur gris hideux ? Lord Berners se raconte, de sa naissance à l'âge de onze ans, dans ce Faringdon House qu'il héritera quelques décennies plus tard, parmi une tribu d'aristocrates obsédés par les apparences et la chasse au renard. Un grand-père fou, une grand-mère préférant " le respect à l'amour " , une tante sympathique à la " bêtise d'oiseau " , sans compter les parents et les voisins, tous aussi improbables que maniaques. On veut faire de lui " un homme " , il préfère le piano, les poupées, faire des farces, et les livres. Une éducation sentimentale qui ne pourra servir d'exemple à personne.

11/2021

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Histoire de l'art

Compagnons de lutte. Avant-garde et critique d'art en Espagne pendant le franquisme

Dans l'Espagne de la période du franquisme tardif (1957-1975), les critiques d'art jouent un rôle essentiel dans les mouvements de contestation qui agitent une société alors en pleine mutation. Contre la doctrine d'un art moderne autonome et dépolitisé prônée par le régime, ils produisent des discours esthétiques qui rétablissent le lien entre culture et politique et poussent les artistes à inscrire leurs oeuvres dans le cadre élargi des questions éthiques et des enjeux sociaux. En s'appuyant sur l'étude d'archives restées jusqu'ici inexplorées et sur des entretiens inédits, Compagnons de lutte s'attache au travail de sept critiques et historiens de l'art espagnols qui ont pris une part extraordinairement active à la vie intellectuelle et politique de leur pays dans les années 1960 : ils publient, éditent, traduisent, ils organisent des expositions, des débats, des rencontres. Grâce à la complicité nouée avec Giulio Carlo Argan et Umberto Eco en Italie, Adolfo Sánchez Vázquez au Mexique, Gérald Gassiot-Talabot, Pierre Restany et le Salon de la Jeune Peinture à Paris, ils s'approprient les théories et les tendances artistiques circulant à ce moment-là en Europe et sur le continent américain, en les adaptant avec succès aux conditions spécifiques de l'Espagne franquiste. Fruit d'une approche interdisciplinaire et transnationale des réseaux artistiques du Sud global, l'ouvrage de Paula Barreiro López révèle un pan longtemps négligé par l'historiographie de l'art européen, en éclairant le fonctionnement de l'avant-garde espagnole dans les dernières années de la dictature, sa diffusion et sa réception critique dans les milieux culturels de gauche à l'époque de la guerre froide.

01/2023

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Sciences politiques

Des services secrets pour la France. Du Dépôt de la Guerre à la DGSE, 1856-2013

A l'origine, un Mémoire adressé au ministère de la Guerre en 1856, vibrant plaidoyer pour la création d'un service de renseignement efficace et centralisé. Son auteur, le capitaine Joseph Tanski, précurseur de l'espionnage à la française, appelait les responsables militaires à inventer de nouvelles méthodes pour regrouper et analyser l'information. 160 ans plus tard, la réforme de Nicolas Sarkozy permet enfin à la France de disposer d'une communauté du renseignement mieux adaptée aux menaces du XXIe siècle. Entre-temps, les atermoiements politiques, les rivalités entre services, les querelles entre le Quai d'Orsay et le ministère de la Guerre auront longtemps constitué un handicap pour l'efficacité du renseignement français. De la naissance des premières structures d'espionnage sous le Second Empire à la création de la DCRI en 2008, de la guerre de Crimée à l'ère post-guerre froide en passant par le 2e Bureau, le BCRA et la DGSE, Gérald Arboit signe la première étude de fond sur l'histoire de nos services secrets. S'appuyant sur de nombreuses archives déclassifiées et libérées des fantasmes, il montre qu'après s'être longtemps désintéressés du renseignement, les responsables militaires et politiques ont compris son importance dans leur rivalité avec l'Allemagne. Engagée dès les années 1900, la professionnalisation des espions et contre-espions permettra alors d'engranger des succès incomparables mais il faudra attendre la fin de la guerre froide pour que voient le jour des services secrets formés aux technologies nouvelles, au contre-terrorisme ou à l'intelligence économique. Un livre essentiel à la compréhension des rouages d'un instrument devenu un pilier de la souveraineté de la France.

02/2014

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Critique littéraire

Nouvelle histoire de la langue française

Une histoire de la langue française se doit de retracer l'évolution phonétique, celle de la syntaxe ou du sens des mots ; mais elle doit être aussi sociologique, politique, culturelle... Ces deux aspects sont complémentaires ; pourtant ils sont d'ordinaire traités séparément. C'est pourquoi nous avons voulu donner au lecteur une somme qui les présente précisément dans leur complémentarité. On apprendra donc ici comment, par exemple, le passé simple a cessé d'être employé dans la langue parlée, ou comment on a pris valeur de nous ; mais on verra aussi que ce que nous appelons " le français " est le descendant de la langue de la chancellerie royale, " langue du roi " qui s'est imposée progressivement à toute la France, puis à des contrées géographiquement éloignées de son berceau originel. A travers sa longue histoire, la langue française a connu bien des métamorphoses. Le lecteur en trouvera le récit captivant et détaillé dans cet ouvrage de référence qui fait le point avec les méthodes actuelles sur les connaissances actuelles, et lui permettra de découvrir les liens qui unissent la langue et le vécu des francophones de toutes les époques. Jacques Chaurand (1924-2009), Professeur émérite de l'université Paris-XIII, codirecteur de la revue Le Français moderne, linguiste réputé, auteur notamment de La Langue française (collection " Que sais-je ", PUF) et de l'Introduction à l'histoire du vocabulaire français (Bordas). Autour de lui, des spécialistes reconnus chacun dans leur domaine : Serge Lusignan, Geneviève Clérico, Jean-Pierre Séguin, Robert Chaudenson, Jacques-Philippe Saint-Gérand, Jean-Marie Klinkenberg, Marie-Rose Simoni-Aurembou, Françoise Gadet, Etienne Brunet. Cet ouvrage a reçu le prix Logos en 1999.

01/2012

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Actualité et médias

Les jeunes gens. Enquête sur la promotion Senghor de l'ENA

Brillant diplômé de la promotion Senghor de l'ENA (2002-2004), Boris Vallaud lançait en guise de plaisanterie, quand on lui faisait remarquer que ses camarades et lui avaient investi à une vitesse éclair les sommets de la République : " N'exagérons rien. J'ai 38 ans. A cet âge, Napoléon était déjà empereur... " Il ne savait pas encore qu'à tout juste 39 ans, Emmanuel Macron deviendrait chef de l'Etat, et ferait de la cour Napoléon du Louvre le lieu de son couronnement. Depuis lors, la classe Senghor est associée au nom du plus jeune président de la Vème République. Emmanuel Macron est-il le fruit très exceptionnel d'une cuvée comme une autre de l'école du pouvoir ? Ou bien tout le millésime a-t-il quelque chose d'unique ? Que nous dit son histoire sur l'évolution de l'ENA, institution parfois décriée mais considérée comme le fleuron de la République, le creuset de son élite ? Vite présents dans les cabinets ministériels, à l'Elysée, dans les ambassades, au directoire des banques et des grandes entreprises, ses élèves ont-ils eu des parcours originaux, novateurs, étonnants ? Mathieu Larnaudie a rencontré près de trente " Senghor " . Il raconte leurs parcours, leur vision de l'école, explique les ressorts de leur ambition, la façon dont elles et ils ont élaboré leurs carrières. A travers ce dynamique et souvent sympathique club de jeunes gens, se dessine la fabrication d'un réseau de pouvoir dont l'aura est cardinale dans l'imaginaire politique français. Avec, entre autres, Gaspard Gantzer, Boris Vallaud, Sébastien Veil, Mathias Vicherat, Marguerite Bérard-Andrieu, Sébastien Proto...

04/2018

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Santé, diététique, beauté

La santé du monde d'après

Anticorps, comorbidité, réanimation, sérologie, vaccin, virus. Depuis deux ans, tant de mots ont été prononcés, et plutôt que nous éclairer, ils n'étaient qu'arguments, preuves, voire menaces. Or on ne peut pas penser correctement si l'on n'emploie pas les mots justes ; parce que l'on ne peut pas penser cette crise, et en sortir, si l'on ne comprend pas de quoi l'on parle ; parce que l'on ne peut pas construire demain en répétant les mêmes fautes et les mêmes erreurs qu'hier. Les mots de la Covid-19 sont aussi des mots pour notre santé. Pour ouvrir un dialogue autour de chaque mot, au-delà de sa définition, en faire une clef permettant de nous interroger, de réfléchir et d'agir pour notre santé de demain. La Covid-19 constitue une opportunité unique de repenser notre santé et notre rapport à la santé, d'un point de vue individuel, médical, social, environnemental et politique. Loin de n'être qu'une fatalité, la Covid-19 peut et doit être une prise de conscience, nous conduisant à comprendre que notre santé dépend de chacun d'entre nous et que l'on peut agir efficacement et préventivement pour se protéger, vivre mieux et plus longtemps. Des mots de la Covid-19 aux nouveaux réflexes pour notre santé à tous, telle est l'ambition de ce livre résolument actif et optimiste. Le Dr Gérald Kierzek est médecin urgentiste à Paris, directeur médical de Doctissimo, Groupe TF1/LCI et chroniqueur médical. Il a déjà publié 101 conseils pour ne pas atterrir aux urgences (Robert Laffont), Ayez les bons réflexes (Fayard) et Coronavirus, comment se protéger ? (Archipoche).

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Littérature française

La Religion des Celtes

Extrait : Tous les renseignements directs que nous pouvons recueillir sur la religion des Celtes proviennent des écrivains de l'antiquité et des monuments épigraphiques. Un grand nombre d'écrivains grecs et latins nous font connaître les divinités, les idées et les pratiques religieuses, les prêtres des peuples celtiques. Parmi les Grecs on peut citer : Timée dans un passage conservé par Diodore de Sicile ; Callimaque ; Polybe ; Sotion d'Alexandrie cité par Diogène Laerce ; le voyageur syrien Poseidonios qui visita la Gaule au premier siècle avant notre ère et dont l'histoire a été analysée par Strabon ; Diodore de Sicile ; Timagène traduit par Ammien Marcellin ; Denys d'Halicarnasse ; Nicolas de Damas cité par Stobée ; Strabon ; Plutarque dans la Vie de Marius et dans un traité Des fleuves qui lui est à tort attribué ; Pausanias ; Lucien dans son Héraklès ; Dion Cassius. Quant aux principaux écrivains latins qui nous intéressent ici, ce sont : César, le seul auteur qui nous ait laissé un exposé quelque peu détaillé de la religion des Gaulois ; Cicéron dans le Pro Fonteio et le De Divinatione ; Tite-Live ; Trogue Pompée, de la tribu des Voconces, dont l'oeuvre historique nous a été conservée sous forme d'un abrégé par Justin ; Valère Maxime ; Pomponius Méla ; Lucain ; Pline l'Ancien ; Silius Italicus ; Tacite ; Florus ; Suétone ; les historiens de l'histoire Auguste ; Ammien Marcellin... Table des Matières : - Avant-Propos - Chapitre I - Les Sources - Chapitre II - Les Dieux - Chapitre III - Les pratiques et les croyances religieuses - Chapitre IV - Les druides et le druidisme - Conclusion

08/2023

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Littérature française

Piano et Balalaïka

"Méphisto-Valse" de Liszt a provoqué une rencontre. Lors d'un petit concert amical, David, professeur de piano, fait la connaissance de Vladimir, Russe, prince, mécène, animé d'une foi ardente, tout en voyant en chacun la réincarnation d'un grand personnage du passé. "Vous êtes Franz Liszt en personne", affirme-t-il à David. Pour le jeune pianiste, qui vit au vingt et unième siècle et ne se berce pas d'illusions, la vie n'est qu'un parcours du combattant entre les dédales de l'administration, les réalités matérielles, la santé de son épouse, et la musique est pour lui une force qui le soutient, l'empêche de perdre espoir. Vladimir balaie tous les scrupules, toutes les hésitations, il a décidé que David était Franz Liszt, il le deviendra. Celui qu'il appelle son ami se retrouve propulsé au centre d'une galerie de personnages hétéroclites, où se côtoient une comtesse, un marabout africain, un champion d'échecs, un sénateur, une crémière, un motard, un joueur de balalaïka... Est-ce un conte de fées ? De nos jours, les miracles doivent être déclarés aux impôts ! La vie bascule à la suite d'un attentat, et se faire aider matériellement devient pour la loi synonyme d'escroquerie. Le prince n'est pas invulnérable et le rêve se fragilise. Mais il reste une amitié qui doit résister aux on-dit, aux événements, aux problèmes de compte en banque et aussi à la fierté de chacun... "Mon ami, jouez-moi Méphisto-Valse". Il y a là une histoire d'amour, mais d'amour de la musique...

10/2020

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Critique littéraire

Entre le livre et la lampe. L'érudition chez Pierre Michon, W.G. Sebald et Antonio Tabucchi

L'érudition semble aujourd'hui un terme obsolète, objet de discrédit et de moqueries, largement abandonné. Pourtant, les écrivains contemporains réactivent, de manière paradoxale et critique, des configurations anciennes des savoirs et de la littérature. En tant qu'il désigne des fonctionnements idéaux du savoir, le terme d'érudition sert alors à décrire certaines modalités contemporaines des rapports entre les écrivains et les savoirs, à l'heure des reconfigurations disciplinaires que nous connaissons. A partir de trois oeuvres centrales dans la littérature européenne et mondiale, ce livre décrit un paradigme dont les écrivains d'aujourd'hui héritent, débattent et transforment les acquis. S'exprime une pensée critique et inquiète de la transmission des savoirs, plus disséminée et moins affirmative que celles qui se développent dans les champs contigus des sciences humaines ou de la philosophie. Une galerie de portraits présente divers personnages campés dans ces oeuvres. S'ils fonctionnent d'un côté comme des figures de l'érudition, images idéales de savoirs efficaces, ces personnages portent aussi des critiques des savoirs établis et de ses hiérarchies, et ils sont abordés selon un angle polémique qui veut restituer la radicalité de ces critiques des savoirs comme leur portée politique et contre-institutionnelle. Michon, Sebald et Tabucchi proposent des usages artisanaux et sauvages des savoirs, des ruses qui offrent autant d'alternatives aux usages majoritaires des savoirs. Une poétique des textes littéraires contemporains construits en rapport avec la connaissance et l'érudition se dessine. Elle exprime une éthique et une politique de l'écriture qui, loin d'opposer le monde et les livres, propose des manières de les combiner dans la construction d'un sens commun et partageable.

01/2021

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Littérature étrangère

Rire noir

En 1914, alors qu'il est déjà l'homme de lettres habitué à donner des conférences en Amérique, Llewelyn Powys (l'un des frères de John Cowper) s'embarque pour l'Afrique orientale britannique (l'actuel Kenya), où il va vivre pendant cinq ans. Chargé de la surveillance des fermes, d'abord celle de son frère William, qui sera mobilisé durant son séjour pour aller combattre les troupes coloniales allemandes, puis celle du Grand Rift, où paissent 10. 000 têtes de bétail, Llewelyn va vivre une expérience qui le marquera à jamais "dans sa chair" , et qu'il restituera par la suite dans Ebène et Ivoire, puis Rire noir, restés inédits à ce jour. Rien ne manque au tableau de cette Afrique sauvage et de son âpre violence, la loi de la nature se doublant de la présence de l'homme qui, loin de la pondérer, en accroît la brutalité : l'économie de plantation fondée sur l'exploitation de la main d'oeuvre "indigène" (Swahili, Kikuyu, Masaï), les scènes de chasse en brousse, le cycle de la vie et de la mort qui est "le rythme même de l'Afrique" , sans oublier l'impitoyable galerie de coloniaux (dont un collectionneur de crânes humains) auxquels l'apprenti-fermier, abandonnant tout préjugé, finit par préférer l'ami Masaï. L'omniprésence de la mort n'enlève rien à la splendeur des paysages ni aux ombres et lumières du "damier" africain que le regard de l'homme blanc, si profond soit-il, ne peut sonder. Chez Llewelyn Powys, l'Afrique est, bien plus qu'une expérience physique, une expérience métaphysique.

12/2012

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Littérature française

Formulation

" Que la route et les chemins vitaux soient prospères au glissement de ton ombre ", il s'agirait de voyager. Mais ce voyage singulier c'est l'ombre qui devra le faire nous dit le poème. Formulation, de Pierre Sibé, invite au voyage, ou plutôt aux voyages, mais comme tout bon voyage on n'en décèle que le parcours multiple, ou multiplié par la langue. Voyager dans la langue, et à travers celle-ci, formuler et reformuler, on part et on arrive sans jamais s'arrêter de partir et d'arriver : le voyage est une poétique du cercle, les formulations une poétique du parcours. Entre le voyage et sa formulation, seule une ombre est saisie, la nôtre et celle des choses, en déplacement perpétuel, expression encore feinte d'une " seconde nature " que les tableaux présents nous invitent à parcourir. Et si l'influence de la modernité survole ce recueil, c'est davantage au nom d'une enquête qui lui est étrangère qu'il tire son sens et sa maxime : seul le voyage fera coïncider le " point oméga de la pureté ", " la masse des amnésies profondes " et la date " du commencement, de la régénération ". Carnet de voyage, enquête, galerie de tableaux et peinture de la modernité sont les formulations définitives d'un voyage qui n'a pas encore commencé mais que notre ombre déjà parcourt. Ecrire au nom d'une force qu'il faut mettre chacun soi-même en mouvement — même si cette force n'est qu'une ombre — pourrait être l'invite implicite de ces pages ; forcer le mouvement de cette ombre et formuler un voyage... N.M.

03/2017

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Généralités médicales

Dictionnaire des médecins, chirurgiens et pharmaciens de la Marine

Jamais le corps de la médecine navale n'avait fait l'objet d'un tel dictionnaire. Rédigé par des spécialistes, médecins de la Marine, docteurs en Histoire et officiers de Marine, cet ouvrage retrace les vies et les carrières des médecins, chirurgiens et pharmaciens ayant servi dans la Marine militaire française depuis la nomination du premier médecin du port de Toulon en 1666, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Élaborés à partir des archives disponibles notamment au Service historique de la Défense, l'ensemble de ces biographies détaillées constituent une galerie de portraits pleins de vie, qui dévoilent la richesse et la variété des carrières, les conditions difficiles dans lesquelles ces hommes exercèrent, mais également le rôle joué par les médecins de la Marine dans l'étude de maladies spécifiques aux gens de mer. Y figurent les inspecteurs généraux et les chefs du Service de santé des différents ports, ainsi que des personnalités comme Antoine de Lanessan, Eugène Sue ou Victor Ségalen qui, outre leur carrière dans la médecine navale, se firent un nom dans les lettres ou la politique. Médecins, marins, ces hommes ont écrit, étudié, souffert et soigné dans toutes les régions où la Marine française portait ses navires, et ont ainsi contribué au progrès des sciences médicales, comme à l'achèvement de la découverte du monde. Parfois tués au combat, souvent victimes des Iléaux ou des fortunes de mer, ils méritaient qu'un tel ouvrage leur rende hommage et devienne un instrument indispensable pour tous ceux qui s'intéressent aujourd'hui à l'histoire de la médecine ou à celle de la Marine des époques moderne et contemporaine.

02/2011

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Littérature étrangère

Autisme

En allant chercher son petit-fils Henrique à l'école, Abílio son grand-père apprend qu'il s'est fait renverser par une voiture. Henrique est emmené aux urgences. Rogério et Marta, ses parents, attendent désespérément des nouvelles dans le hall. Leur attente prend vite des allures ubuesques. Le récit alterne entre les scènes aux urgences et les scènes de la vie familiale et conjugale. Autisme est un texte étonnant, à contre-courant, sans concession. Ce roman dépeint le combat quotidien d'un couple, Rogério et Marta, qui se bat sans relâche pour leur fils Henrique atteint d'autisme. Il raconte comment cette lutte les dépossède peu à peu d'une existence propre. C'est aussi un violent réquisitoire contre l'absence de structures adaptées au Portugal et le manque d'accompagnement de ces parents. Fruit d'une expérience personnelle, ce roman pose de nombreuses questions somme toute universelles et interpelle le lecteur. Il décrit des personnages en situation-limite. Autisme échappe au ton convenu habituellement utilisé pour traiter un tel sujet. C'est un texte dérangeant et surtout courageux. Dans ce texte Valério Romão dissèque au microscope les espoirs déçus, la paternité, l'hypocrisie des sentiments non sans une certaine ironie. On rit souvent jaune dans ce roman aux allures de thriller. Les phrases longues alternent flux narratif et dialogues qui portent la marque de la spontanéité des conversations enflammées. ... Romão ne cherche pas à édulcorer la réalité, il en brosse une. Roman polyphonique, Autisme entraîne le lecteur dans la frénésie des sentiments contradictoires des personnages. Ce roman coup de poing se clôt par une magnifique lettre au père.

09/2016

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Littérature française

Les Louves de Machecoul

Les Louves de Machecoul fait partie des nombreux romans méconnus d'Alexandre Dumas. Ecrit en 1858 (quatorze ans après les Trois Mousquetaires), ce roman fut imaginé par l'un des nègres de Dumas, Gaspard de Cherville. L'intrigue des Louves de Machecoul se déroule entre 1831 et 1832, au confluent du Pays de Retz, du Pays Nantais et du Marais Breton. Mary et Bertha, filles jumelles et bâtardes d'un ancien combattant royaliste de 1793, surnommées "les louves de Machecoul ", se trouvent entraînées dans une lutte où la duchesse de Berry souhaite réveiller l'esprit royaliste vendéen afin d'offrir le trône de France à son fils. Dans le même temps, elles rencontrent et s'éprennent toutes deux du baron Michel de la Logerie qui, pour sa part, tombe sous le charme de la douce Mary et s'engage, par amour pour elle, aux côtés de la duchesse. Et tandis que le complot vendéen échoue peu à peu, que certains secrets se révèlent, qu'on découvre les visages de nouveaux personnages, l'histoire d'amour entre Michel et Mary se voit compromise par des malentendus et les événements insurrectionnels. On retrouve dans ce roman l'ensemble des éléments caractéristiques de Dumas : la trame historique, le caractère fort des personnages, une formidable galerie de personnages secondaires, des perpétuels rebondissement de coups de théâtre en coups de feu. Longtemps introuvable, comme nombre d'oeuvres de Dumas, les Louves de Machecoul reste pourtant un roman passionnant, ancré dans une région au fort caractère. Une oeuvre riche et palpitante, empreinte du puissant souffle romanesque si caractéristique d'Alexandre Dumas.

03/2010

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Beaux arts

Chantilly. Le domaine des princes

Par la grâce d'Anne de Montmorency et des Bourbon-Condé puis, au XIXe siècle, du duc d'Aumale, l'immense domaine de Chantilly constitue l'un des ensembles artistiques les plus riches de France. Représenter ce qui en fait l'essence est un défi qui a été relevé grâce à une équipe de conservateurs et scientifiques, dirigés par Nicole Garnier, Conservateur général du patrimoine chargée du musée Condé. Qu'il s'agisse de sa célèbre et exceptionnelle collection de peintures anciennes savamment ordonnancées, du splendide mobilier, des appartements du prince de Condé ou de ceux du duc d'Aumale, des Singeries, de l'incroyable richesse des bibliothèques, des merveilleux vitraux de la Galerie de Psyché, ou encore de la chapelle où sont conservés les coeurs des Condé, Chantilly abrite des trésors. Quant aux jardins, ils reflètent aussi bien le talent d'André Le Nôtre que celui de ses successeurs et offrent une grande variété de styles : parterres à la française, jardin anglo-chinois, jardin anglais et parc boisé que le temple de Vénus, le Hameau, ou le Jeu de Paume viennent agrémenter ; sans oublier les très nombreuses statues du parc. Les châteaux ou demeures disséminées dans le domaine – château d'Enghien, château Saint-Firmin, maison Saint-Pierre, maison de Sylvie… –font aussi l'objet d'un reportage totalement inédit, tout comme les Grandes Ecuries magnifiées par le regard unique du photographe. Par la somptuosité de ses photographies, par son oeil acéré et poétique, Marc Walter rend ici hommage à tous les princes esthètes qui ont contribué à l'édification d'un domaine unique.

11/2017

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Littérature française

Enjoy

Charles Valérien est un jeune homme d’aujourd’hui. Il a hérité à vingt-quatre ans l’appartement de sa marraine à Passy. A décroché son premier emploi. S’est acheté des meubles sur Internet. S’est filmé en train de poser son parquet. Un beau début dans la vie, une vie qui n’a cependant de valeur que dans le virtuel. Pour lui comme pour ceux qu’il fréquente, c’est sur ShowYou, le réseau social le plus fréquenté au monde, qu’on s’exprime, qu’on existe et qu’on se montre sous son meilleur jour. Mieux, qu’on gagne le respect de ses supérieurs hiérarchiques. Il rencontre au même moment Anne-Laure, dite « Al », étudiante à la Sorbonne, et les membres farfelus de son groupe de rock. Aucun d’entre eux ne possède de compte utilisateur sur ShowYou. Un monde existerait donc, en dehors d’Internet. C’est de ce monde, en plus d’Anne-Laure, dont le narrateur tombe amoureux. Un danseur androgyne, une blogueuse en colère, une vieille dame asociale et un écrivain obèse, miroir déformé du jeune homme dans sa solitude, animent également cette fable contemporaine où le divertissement à tout prix n’a pas raison de l’ennui, où celui qui assiste à la vie des autres ne domine pas forcément la sienne, où l’ennemi n’est pas celui qu’on croit.Enjoy est une peinture de la « Génération Y », la net generation, jamais loin de ses écrans de contrôle, mais qui le perd, sincère à défaut d’être cynique, en proie au désoeuvrement dans l’enfer du voyeurisme.

01/2012

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Histoire de France

Journal (1939-1945)

Maurice Garçon (1889-1967) fut l'un des plus grands avocats de son temps. De 1912 à sa mort, il a consigné presque chaque soir les événements, petits et grands, dont il était le témoin ou l'acteur. Ce premier volume de son journal inédit couvre, parfois heure par heure, la guerre, la défaite, l'Occupation et la Libération. A cinquante ans, l'avocat est alors au sommet de son art. Dans ces chroniques, il révèle aussi des qualités d'observation et un talent d'écriture enviables. Il y a du Albert Londres chez Maurice Garçon. Curieux de tout, il sillonne Paris et la province, furète, recoupe, rédige, avec le mérite constant, et rare, de s'interdire toute réécriture : c'est un premier jet qu'on lit sur le vif. Maréchaliste de la première heure, il fait volte-face à l'armistice et, après le vote des pleins pouvoirs à Pétain, ne cessera plus de fustiger «le Vieux». Fureur patriote, chagrin sans pitié, colère, espoir, désespoir. Honte de la collaboration. Virulence contre les nouvelles lois de Vichy. Son journal déborde. Portraits, anecdotes, détails méconnus foisonnent. Croisées au Palais de justice, les figures du barreau, souvent têtes d'affiche de la politique, deviennent familières. Maurice Garçon connaît tout le monde, est de tous les grands procès, des dossiers criminels aux affaires politiques. Ses plaidoiries érudites ont fait de lui, dès avant guerre, un avocat littéraire, voire mondain, futur académicien. Toute une galerie de personnalités en vue défile dans ses pages, écrivains, peintres, comédiens, éditeurs. Nous voici conviés à une ahurissante traversée des années noires, histoire immédiate haletante.

05/2015

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Littérature étrangère

En un mot comme en mille

Qu'est-ce qui précipite Yang Baishun sur les routes du Henan, loin de chez lui ? La colère qui le saisit à la révélation que son père l'a voué, lui, le plus doué de la fratrie, au petit commerce familial de tofu, tandis que ses frères sont promis à la rencontre du vaste monde. Qu'est-ce qui motive Niu Aiguo à s'engager à dix-huit ans dans l'armée de terre quitte à rester cantonné dans le désert de Gobi ? Le désir d'apprendre à conduire, de devenir chauffeur de camion un métier qui lui permet, rendu à la vie civile, de sillonner la Chine, à l'aventure. Un lien unit ces deux hommes que les époques et les lieux séparent. En un mot comme en mille se présente comme un aller et retour entre leurs histoires parallèles et pourtant différentes, à soixante ans d'intervalle. Liu Zhenyun y explore le sentiment de solitude, si difficile à supporter pour un Chinois. Car ouvrir son coeur à quelqu'un n'est pas chose aisée dans une société fondée sur des pratiques communautaires qui gomment ce sentiment universel. A travers une galerie de portraits, de personnages typés de la province du Henan dont on saisit peu à peu les relations et les interactions, les peines et les joies, Liu Zhenyun met en scène l'influence des mots des uns sur l'existence des autres. Au-delà de la satire, il livre une réflexion sur la vie quotidienne en Chine. Renouant avec le style des grandes fresques, il signe là l'ouvre maîtresse de sa maturité.

10/2013

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Littérature étrangère

No Home

Un voyage époustouflant dans trois siècles d'histoire du peuple africain. Maama, esclave Ashanti, s'enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l'histoire de ces deux demi-soeurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l'époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu'elle n'a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d'autres victimes d'un commerce d'esclaves florissant avant d'être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l'histoire se tisse d'un chapitre à l'autre : un fil suit les descendants d'Effia au Ghana à travers les siècles, l'autre suit Esi et ses enfants en Amérique. En Afrique comme en Amérique, No Home saisit et traduit, avec une étonnante immédiateté, combien la mémoire de la captivité est restée inscrite dans l'âme d'une nation. Navigant avec talent entre histoire et fiction, nuit et lumière, avec une plume qui varie d'un continent à l'autre, d'une société à une autre, d'une génération à la suivante, Yaa Gyasi écrit le destin de l'individu pris dans les mouvements destructeurs du temps, offrant une galerie de personnages aux fortes personnalités dont les vies ont été façonnées par la loi du destin.

01/2017

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Romans historiques

Le cimetière des oubliés

« Daniel avait la vision de plus en plus trouble. Heureusement qu'il s'était souvenu des histoires de son père, la Résistance, l'ancien bras droit de Mémé Battisti, la fuite à Londres via le Portugal... Maurice Saban, une légende selon son père... Il n'osait plus regarder sa blessure depuis une demi-heure. Il avait d'abord senti le liquide visqueux s'écouler en premier dans son entrejambe pour ensuite glisser le long de ses cuisses. Depuis quelques kilomètres, il ne sentait plus rien, même plus son pied sur l'accélérateur. Curieusement, il n'avait jamais eu mal, même au moment de l'impact. Tout s'était bien passé jusque-là : la petite secrétaire de l'ambassade à Paris qu'il lève dans un bar. La fille qui boit trop et qui raconte sa vie pour se faire mousser. Elle est témoin d'un trafic régulier de diamants. Le sentiment qu'il pouvait faire seul le coup de sa vie ! La possibilité de recouper les informations avec Michel, son frère aîné, installé sur place en Afrique du Sud depuis quelques années. » Un trésor de guerre de 1870, la Résistance, un braquage de diamants en 1968, les arcanes de l'aéronautique... Autant de pièces qui viennent dessiner le puzzle aussi riche que complexe d'une fresque familiale pas comme les autres. D'hier à aujourd'hui, entre la France, la Nouvelle-Calédonie et la Chine, Jean-Luc Monceaux joue avec les genres et les destins d'une galerie de personnages finement croqués pour donner naissance à un roman hybride, à mi-chemin entre l'épopée historique, la chronique et le thriller : un cocktail surprenant et accrocheur.

10/2016

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Actualité et médias

Afrique, pillage à huis clos. Comment une poignée d'initiés siphonne le pétrole africain

Au Congo, au Gabon, au Nigeria, en Angola ou en Guinée équatoriale, on peine à découvrir à quoi a servi la manne pétrolière. Pauvreté, guerres civiles, maintien au pouvoir de régimes dictatoriaux, tel est le bilan peu glorieux de l'exploitation pétrolière en Afrique. La précieuse huile nourrit surtout une corruption débridée. Au Congo-Brazzaville, le président Denis Sassou Nguesso a mis en place une kyrielle de sociétés écrans qui lui ont permis de détourner des centaines de millions de dollars. Mais il bénéficie pour cela de l'" expertise " occidentale. Certaines entreprises françaises, et non des moindres, ainsi que de prestigieux cabinets d'avocats, ont mis leur savoir-faire au service de ce pillage à huis clos. Ne nous y trompons pas. La mobilisation des pays riches (G8) en faveur de l'Afrique ressemble surtout à une opération de communication. Le locataire de l'Elysée amuse la galerie avec sa taxe sur les billets d'avion mais il couve affectueusement une poignée de régimes kleptocrates. George W. Bush prétend s'attaquer aux "postes avancés de la tyrannie" mais il reçoit à la Maison-Blanche les pires dictateurs pourvu qu'ils aient quelques barils à offrir. Tony Blair bataille pour passer la dette du continent à l'ardoise magique mais il ferme les yeux sur le rôle des banques britanniques dans le recyclage de l'argent de la corruption. Il est temps de mettre fin au bal des hypocrites. Si Jacques, George et Tony se soucient réellement du continent, qu'ils contraignent leurs compagnies pétrolières à faire la lumière sur ce qu'elles versent aux Etats africains. La transparence reste le meilleur antidote contre la corruption.

10/2006

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Sciences historiques

Ils parcoururent l'Europe. Voyages d'écrivains et d'artistes 1780-1880

Au temps du romantisme et pendant les décennies qui suivirent, gens de lettres, peintres et musiciens furent pris d'une frénésie de pérégrinations à travers l'Europe. Que cherchaient ces nouveaux voyageurs à une époque où passer les frontières, franchir les mers et les montagnes, demandait tant d'efforts et de temps ? A la fin du XVIIIe siècle, le Grand Tour, qui fut l'invention d'une manière personnelle de voyager et mit Rome au centre de la carte de l'Europe culturelle, incita écrivains et artistes à redécouvrir les merveilles de l'Antiquité, les splendeurs de l'art italien et la lumière des pays du Sud. S'il fut parfois la conséquence d'un exil politique, le voyage se révéla pour la plupart, et en particulier les femmes, un formidable instrument d'émancipation. De sites archéologiques en ateliers d'artiste, d'auberges en salles de jeu ou de bal, ces hommes et ces femmes de qualité, indépendants, souvent polyglottes et généralement francophones, tissèrent un incomparable réseau d'échanges culturels à travers le continent, de Saint-Pétersbourg à Genève, de Londres à Constantinople, de Paris à Rome, préfigurant à sa manière l'Europe d'aujourd'hui. Richement illustré et conçu comme une galerie de portraits en mouvement, de Mme de Staël à Lou Andréas Salomé, de Goethe à Dostoïevski, de Mendelssohn à Byron, l'ouvrage accompagne gens de lettres, peintres et musiciens dans leurs pérégrinations, et replace leurs créations – journaux intimes, relations de voyage, correspondances, oeuvres d'art et musicales – dans le temps long de l'histoire culturelle d'une période durant laquelle voyager était à la fois une épreuve physique, une aventure personnelle et un apprentissage du monde.

11/2018

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Romans de terroir

L'été Indien. D'après l'épopée du Moulin de Piot

Béatrice vient d'atteindre la majorité lorsqu'elle arrive en 1975 dans la Creuse, pour participer à un chantier international de jeunes volontaires au Moulin de Piot, lieu cosmopolite qui a accueilli de 1952 aux années 1980, environ 20 ? 000 jeunes de 53 nationalités. Réfractaire à bien des tâches, Béatrice gagne tout de même la confiance du maître des lieux, dont la droiture et la bienveillance lui serviront de repère tout au long d'un parcours chaotique. L'héroïne va se frotter à une galerie de portraits. Amoureuse d'un trompettiste de jazz, c'est en prison qu'elle accouche d'une petite Anna. C'est aussi là qu'elle commence à rédiger un manuscrit dans lequel elle manifeste le désir de coopérer dans son programme de réinsertion autour de l'oeuvre de son mentor. De multiples rencontres avec des personnages hauts en couleur, des lieux inattendus, un hommage à Claude Nougaro, jalonnent son itinéraire, tout comme des villes, des pays ? : Paris, New York, le Canada, San Francisco. Confrontée à la réalité socioculturelle et économique qui voit s'évanouir de belles illusions, c'est en puisant dans sa force créatrice, que l'héroïne rédige un projet onirique, avant de disparaître mystérieusement. Au-delà de l'histoire, ce roman tend à évoquer l'émancipation d'une jeunesse parfois égarée, en quête d'autres valeurs et le déclin observé en l'espace de quarante ans, dans un monde où la liberté d'expression est à nouveau menacée. L'été indien suggère une période flamboyante et éphémère, propice à la réflexion, au rêve, à l'évasion dont nous avons besoin.

11/2019

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Sciences historiques

Belfort, territoire de radicalités. L'affirmation dans la République (1870-1922)

Préface de Jean-Pierre Chevènement Tout cela ne serait pas arrivé si, un soir de février 1871, dans les salons dorés de Versailles, Adolphe Thiers n'avait pas obtenu de Bismarck, chancelier de l'Allemagne proclamée dans la galerie des glaces par le roi de Prusse, que Belfort invaincue soit détachée de l'Alsace annexée. Cette ouvrage retrace un demi-siècle de vie politique, économique, sociale et culturelle, bornée par l'année 1922, année où le Territoire de Belfort "lambeau d'Alsace déchirée" devint département du même nom. Belfort, sous-préfecture du Haut-Rhin, restée française à l'issue du traité de Francfort de 1871, va connaître une évolution exceptionnelle, de Territoire sans nom et sans statut, à l'affirmation de son identité dans la République française, espérant d'elle son retour à l'Alsace. Bruno Kern relate, avec une minutie passionnante, le combat que les monarchistes, bonapartistes et républicains se livrèrent à une période où l'ancrage dans la République après l'effondrement de l'Empire était des plus incertains. Il analyse, avec une précision d'horloger, le rôle joué par les manufacturiers paternalistes, tout à la fois grands capitaines d'industrie, siégeant au Parlement, et dominant la vie politique locale, de générations en générations. Il met à l'honneur l'engagement de ces maires républicains "avancés", issus du monde des négociants, viscéralement attachés au développement de leur ville. Il réhabilite l'engagement des premiers radicaux qui mirent fin à la domination des parlementaires monarchistes, déguisés en conservateurs. Ce livre retrace la naissance de l'exceptionnel particularisme du Territoire de Belfort, qui réside, selon l'auteur, dans cette radicalité aux visages multiples.

11/2019