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Françoise Bayle

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Religion

Survie ou métamorphose ? L'avenir du catholicisme en France

Près de vingt ans après la Lettre aux catholiques de France, Proposer la foi dans la société actuelle, Mgr Claude Dagens s’alarme : «Non à un catholicisme idéologique ! Oui à une présence chrétienne dans notre société». Est-il question d’un retour en arrière ? Les manifestations d’hostilité au «mariage pour tous» ont suscité des passions et un clivage au niveau de la société française et des chrétiens. Que dissimule l’affirmation d’un courant identitaire et intransigeant d’une partie des catholiques ? Dans ce livre-entretien, Mgr Claude Dagens revient sur les réactions et manifestations contre le «mariage pour tous» qui ont rassemblé une partie des catholiques français. En réponse il choisit d’affirmer ses convictions et souhaite partager les raisons de son engagement. Soulignant l’importance de l’impulsion donnée par le pape François, qui déplace les questions et s’ouvre aux défis au monde contemporain, Mgr Dagens présente par ailleurs une série de métamorphoses à l’oeuvre à l’échelle de son diocèse. L’évêque républicain se montre résolument optimiste : «Le travail de conversion au Christ passe par la pastorale ordinaire et non pas d’abord par des manifestations extraordinaires, et cette pastorale ordinaire est celle de nos communautés chrétiennes ordinaires, de nos paroisses, à condition que nos communautés ne soient pas obnubilées par leur propre fonctionnement ou leur propre survie. En tout cas, on ne sert pas la cause du Christ en se servant des valeurs dites traditionnelles pour s’imposer à la société. Le Christ n’est pas une valeur».

01/2015

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Histoire de France

Passeurs et évadés dans les Pyrénées. Franchir la frontière franco-espagnole durant la Seconde Guerre mondiale

La montée des périls dans les années 1930 et surtout le début de la guerre civile espagnole en 1936 transforme la frontière pyrénéenne en ligne de tension puis de fuite, tout d'abord pour les réfugiés républicains. Les flux et les reflux des exilés du franquisme suscitent alors débats et polémiques notamment sur les conditions d'accueil d'une population déracinée et démunie. Dans ce contexte, de part et d'autre des Pyrénées, les autorités concernées cherchent à restreindre la liberté de circulation de certaines catégories de personnes. La défaite française de 1940 a pour effet d'inverser le sens des déplacements mais aussi d'accroître la fermeture de la frontière, en particulier à partir de l'occupation de la zone Sud par les Allemands. Militaires français démobilisés, juifs persécutés originaires de toute l'Europe, pilotes alliés, jeunes Français voulant poursuivre la lutte, résistants traqués ou réfractaires au STO, ils sont nombreux à tenter le franchissement des cols pyrénéens pour survivre, vivre libre et pour beaucoup continuer le combat contre le fascisme. Des réseaux s'organisent alors et des passeurs deviennent des professionnels de ces franchissements extrêmement risqués du fait de la surveillance allemande mais aussi des conditions topographiques et climatiques. Ainsi, François Vignole ou Gérard de Clarens passent des dizaines de fois en Espagne accompagnés notamment de ceux que l'on appelle les "évadés de France". Ils participeront à la victoire finale des Alliés, et ce sont alors d'autres groupes d'individus qui tenteront de fuir par les Pyrénées, collaborateurs et soldats allemands, les "réfugiés de la Libération"…

11/2018

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Critique littéraire

Mémoire

Tout le monde croit connaître Catherine Clément. Chacun est capable d'évoquer à son sujet sa passion pour l'Inde, ses romans philosophiques, ses années d'enseignement et de journaliste, ses missions aux affaires étrangères qui l'ont menée, avec son compagnon ambassadeur, aussi bien à Vienne et à Delhi qu'à la découverte de l'Afrique, sa fréquentation des sphères de la psychanalyse, mais cet inventaire paraît déjà aussi désordonné qu'incertain, aussi sommaire que réducteur. En vérité, personne ne connaît Catherine Clément. Voilà ce qui apparaît d'emblée à la lecture de ses mémoires. A travers ses rares récits autobiographiques (dont Cherche Midi, Stock, 2000), ses lecteurs ont approché son enfance de petite fille juive française, mais jamais Catherine Clément avant la publication de ce livre n'aura dévoilé tant de secrets, de souvenirs enfouis, de mystères jamais élucidés. De sa complicité fraternelle aux amitiés éternelles, on la découvre jeune enseignante, engagée au parti communiste ou proche de certains politiques, parmi lesquels deux présidents, Jacques Chirac et François Mitterrand. On lira avec une émotion très particulière les portraits qu'elle trace de ses grands maîtres, Jankélévitch, Lacan, Lévi-Strauss ou ceux de personnages tels que Roland Barthes ou Jean-Paul Sartre. Au final, on n'obtiendrait que le parcours hors norme d'une intellectuelle si ce livre de mémoires d'une femme de soixante-dix ans n'était pas avant tout par son écriture, sa liberté, ses incorrections, ses indiscrétions, son humour, sa tendresse et son absence totale de complaisance, la vie même.

01/2009

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Philosophie

Philosopher. Réflexions philosophiques des grands penseurs contemporains

En 1980, deux jeunes professeurs, Christian Delacampagne et Robert Maggiori, lancent une initiative sans précédent : rassembler autour de la même table de travail deux générations d'intellectuels et les convaincre d'écrire des textes à destination, dans un premier temps, des élèves de classe terminale. Il s'agit, autrement dit, d'établir une passerelle entre l'univers intellectuel, où s'élaborent et se confrontent les théories et les idées, et celui de la pédagogie, où des lycéens de toutes sections sont initiés à la réflexion philosophique et à la lecture des grandes oeuvres de l'histoire de la pensée. Pour mener à bien cette entreprise inédite, il fallait que des philosophes, mais aussi des psychanalystes, des écrivains, des biologistes, des historiens et d'autres hommes de science acceptent de traiter les principaux sujets inscrits dans les programmes scolaires et qui recouvrent les interrogations fondamentales auxquelles tout homme est confronté. Aujourd'hui, tous ceux qui ont accepté de prendre part à cette aventure sont considérés comme des classiques de la philosophie et des sciences sociales : Vladimir Jankélévitch, Jean-Pierre Vernant, Edgar Morin, Alain Radios, Alain Touraine, François Châtelet, Michel de Certeau, Albert Jacquart, Philippe Ariès, Robert Castel ou Henri Lefebvre, pour n'en citer que quelques-uns. Grâce à eux, cette oeuvre collective, en évitant aussi bien une décevante vulgarisation qu'une excessive spécialisation, offre l'outil le plus précieux qui soit pour "entrer en philosophie", en même temps qu'elle présente un vaste panorama de la pensée française contemporaine.

05/2014

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Littérature française

Minutes d'un libéré (1944)

Ce troisième volume des minutes de François Sentein couvre l'année de la Libération. Celle-ci se passe à La Ferté-sous-Jouarre, point de départ des bourgeois de La Cagnotte ; d'où un côté Labiche qui n'est pas pour déplaire à notre " libertin ". Il sort d'entretiens inattendus avec julien Benda, rencontré par hasard au bord d'un étang du Languedoc, pour croiser Olivier Larronde dans l'escalier de Jean Cocteau et goûter les exigences logiques de cet adolescent que la poésie enlaçait comme un lierre. Il revient à Montpellier pour y apprendre ce qu'y fut cette Libération, non plus sur le mode dérisoire de La Cagnotte, mais dans la sottise idéaliste et sanglante que Le Capital justifiait à la rescousse de Saint Just. On marchait beaucoup en cette année 44, autant que dans une vieille chanson française. Les chars de guerre écrasaient les macadams jusqu'à en tirer leur poudre première. Suivons-y notre jeune homme, d'un centre de jeunesse rural à un salon où l'on cause, alors que les lieux et les rencontres donnaient prétexte à la mémoire de doubler les minutes présentes d'un " temps retrouvé ", trop souvent sur le tombeau de jeunes morts, car les temps de guerre n'ont pas encore passé où ce ne sont plus les fils qui enterrent les pères, mais les pères les fils. Ces Minutes d'un libéré (1944) prennent la suite des Minutes d'un libertin (1938-1941) et des Nouvelles minutes d'un libertin (1942-1943) précédemment publiées au Promeneur.

10/2002

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Religion

Le monde est notre maison commune. Réponse d'un évêque au déclinisme ambiant

En quelques années, la société française a été profondément bousculée par deux événements majeurs : la vague d'attentats terroristes commis par des personnes invoquant l'islam et l'afflux vers l'Europe de réfugiés fuyant les conflits guerriers ou la pauvreté. Par ailleurs, l'accentuation des inégalités et de la précarité sociale vont de pair avec la montée de pouvoirs autoritaires et de partis ouvertement xénophobes. La mondialisation des échanges et des cultures, l'aspiration des femmes à l'égalité et les transformations des familles modifient les façons de vivre. La menace climatique interroge radicalement les choix de société. Que signifie être chrétien dans ce contexte ? La nécessité de la sécurité et l'exigence de fraternité sont-elles compatibles ? L'hospitalité à l'égard de l'étranger est-elle facultative ? L'Eglise doit-elle considérer qu'il existe un seul modèle de famille ou doit-elle accueillir leur diversité? L'attachement à la nation peut-il être compatible avec le fait que la Terre est notre maison commune ? Le métissage des cultures est-il un signe des temps ? Les chrétiens doivent-ils s'engager dans un parti politique spécifique ? Développer la démocratie relève-t-il de leur mission ? En s'appuyant sur les enseignements de l'Eglise catholique, notamment ceux du pape François, Mgr Jean-Luc Brunin propose des repères pour vivre sa foi au coeur d'une société questionnée sur sa finalité. Ce livre est une invitation à se mettre en chemin pour rejoindre l'immense chantier d'un monde à rendre habitable par tous.

10/2017

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Economie

Le monde malade de la finance ?

Le 9 août 2007, la banque française BNP Paribas gelait trois de ses fonds d'investissement trop exposés aux crédits subprimes. Cette décision fut un des éléments déclencheurs d'une crise du crédit hypothécaire qui, en quelques mois, se muera en crise économique, la plus grave depuis celle des années 1930. Très rapidement, les excès de la finance mondialisée se trouvent au coeur du débat politique international. Les réunions du G20 se succèdent avec le même ordre du jour : réguler la finance. On allait en finir avec les paradis fiscaux. En 2012, lors d'un discours électoral désormais célèbre, François Hollande, futur président, va jusqu'à désigner le monde de la finance comme son principal adversaire. Plus proche de nous, lors de la fermeture de Caterpillar à Gosselies, le monde politique belge dénonce une "firme financiarisée" aux comportements de "voyous". Pourtant, les banques sont toujours aussi grosses aujourd'hui qu'il y a dix ans. En moins d'une décennie, la dette privée a été portée aux comptes de la collectivité, le pouvoir des fonds d'investissement anglo-saxons sur l'industrie n'a jamais été aussi marquant, les conseils en "optimisation fiscale" fleurissent sur l'Internet... Chiffres à l'appui, ce livre montre à quel point le monde de la finance est sorti renforcé de la crise. Ce paradoxe est sans doute dû pour partie à un mauvais diagnostique. C'est pour cette raison que cet ouvrage pose une autre question : le monde est-il malade de la finance ? Ou le mal est-il plus profond ?

10/2016

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Théâtre

Treize comédies en un acte. Théâtre

André Roussin, de l'Académie française, est un auteur dramatique qui figure désormais parmi les grands classiques du théâtre contemporain. Il a co-dirigé pendant plusieurs années, avec Louis Ducreux, la compagnie du Rideau Gris à Marseille, qui prolongeait en province l'effort parisien du Cartel Jouvet, Pitoëff, Dullin et Baty. Il fut aussi l'interprète des principaux rôles des cinquante spectacles mis en scène au cours de cette période. En 1941, il monte sa première pièce, avec Micheline Presle, Am Stram Gram et, peu après c'est La Petite Hutte qui lui apporte la notoriété. Traduite dans toutes les langues, jouée dans le monde entier, elle est le premier pas vers un succès qui ne se démentira jamais. Bientôt à la Michodière, triomphent Pierre Fresnay dans les Œufs de l'Autruche, puis François Périer dans Bobosse, tandis qu'Elvire Popesco interprète brillamment Nina aux Bouffes Parisiens. Presque tous les théâtres de la capitale ont vu, de 1944 à 1986, la création d'une pièce d'André Roussin servie par une prestigieuse distribution. Son œuvre a été couronnée par le prix Edmond Rostand et le prix Beaumarchais de la société des auteurs et compositeurs dramatiques. Voici réunies douze comédies en un acte, la plupart introuvables aujourd'hui, et La petite chatte est morte, sa dernière pièce inédite. André Roussin nous offre là treize petits chefs-d'œuvre d'humour, treize clins d'œil du poète à l'imperfection de la gente humaine, treize tableaux peints au couteau en touches mordantes et colorées.

09/1996

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Sciences historiques

Maria Deraismes, Journaliste pontoise. Une féministe et libre-penseuse au XIXe siecle

Libre-penseuse et franc-maçonne, Maria Adélaïde Deraismes, dite Maria Deraismes (1828-1894), est une figure marquante du mouvement républicain et féministe français au XIXe siècle, mais elle reste méconnue. C'est pour aider à combler cette lacune que la Fédération du Val-d'Oise de la Libre Pensée lui a consacré un colloque à Pontoise (Val-d'Oise) en 2009 avec l'Association laïque des Amis de Maria Deraismes. Intellectuelle érudite et passionnée, Maria Deraismes est en rupture avec les pratiques habituelles de son milieu et de son époque. Outre ses revendications féministes, le lecteur découvrira la diversité de ses engagements : la défense du droit des enfants, ses critiques à l'encontre d'une Église catholique et de ses représentants enfermés dans leurs traditions, ses révoltes devant l'injustice, son combat pour la démocratie et la République. Cet ouvrage reprend les contributions de Claude Singer, président de la Fédération du Val-d'Oise de la Libre Pensée ; Liliane Fraysse, agrégée d'histoire, professeur honoraire ; Amélie Averlan qui a réédité Eve dans l'humanité (recueil de discours de Maria Deraismes) ; Louis Couturier, secrétaire de l'Institut de Recherche et d'Étude de la Libre Pensée ; Andrée Prat, historienne, présidente de la commission histoire de la Fédération française du Droit Humain ; Jean-François Dupaquier, journaliste et écrivain ; Michèle Singer, secrétaire de l'Association laïque des Amis de Maria Deraismes ; Jacqueline Mazzola, gynécologue médicale, et Rose Boutaric, syndicaliste. La conclusion est apportée par Marc Blondel, président de la Fédération nationale de la Libre Pensée.

08/2011

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Sciences politiques

Une vie à tire-d'aile

Quel pigeon voyageur ! Quelle vie passionnante que celle de l'auteur de ces mémoires ! De par ses différentes fonctions à travers soixante années d'activités internationales à des postes de haute responsabilité - en cabinets ministériels, haut fonctionnaire international, banquier, ambassadeur, administrateur de groupes d'importance mondiale -, Claude de Kémoularia a sillonné le monde, s'est entretenu et a côtoyé à l'échelon le plus élevé chefs d'Etat, hommes politiques, princes et rois. Observateur de la vie politique française et internationale, il livre ses réflexions qui font suite à une analyse approfondie des événements nationaux et mondiaux. Il révèle ainsi pour la première fois les dessous de la lutte pour le pouvoir en principauté de Monaco, entreprise par le célèbre armateur Aristote Onassis et qui devait se terminer par la victoire totale du prince Rainier sur l'armateur gréco-argentin. Il fait part, au cours d'un récit dramatique, des circonstances du décès " accidentel " de l'ancien secrétaire général de l'ONU, Dag Hammarskjöld, au Congo, telles qu'elles lui ont été révélées par d'anciens mercenaires européens au Katanga. Afin que la lumière se fasse enfin sur cette affaire, il souhaite que les autorités internationales rouvrent le dossier. Le lecteur prendra aussi connaissance, vingt-cinq ans plus tard, des missions confidentielles qui furent les siennes lors de la présidence de François Mitterrand. Il s'amusera enfin de certains aspects de la vie mondaine de célébrités internationales côtoyées par l'auteur, aussi brillant causeur que conteur hors pair.

10/2007

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Littérature Allemande

J'avais jadis une belle patrie. Mémoires

Les Mémoires de Lotte Eisner nous replongent dans l'Allemagne d'avant-guerre, à travers la vie quotidienne d'une famille de la grande bourgeoisie juive. Première femme critique de cinéma au Film-Kurier, L. Eisner est témoin de la richesse de la vie culturelle berlinoise (Bertolt Brecht, Max Reinhardt, Valeska Gert, Fritz Lang, Pabst...). Elle fuit l'Allemagne nazie en 1933 et trouve d'abord refuge en France où elle rencontre Henri Langlois et Georges Franju. Internée en 1939 par le gouvernement français au camp de Gurs, elle s'en évade. Durant l'Occupation, Langlois la cache dans un château où elle archive des bobines sauvées in extremis des mains de l'ennemi. Devenue, après-guerre, le numéro deux de la Cinémathèque française, elle parcourt le globe à la recherche des trésors du cinéma (films, décors, accessoires, etc.) et constitue, avec le Musée du cinéma, l'une des plus belles collections au monde. Les Mémoires de Lotte Eisner ont été recueillis par Martje Grohmann, ex-épouse de Werner Herzog, et sont préfacés par le cinéaste qui, dans Le Chemin des glaces, a fait le récit de sa longue marche pour la survie de La Eisnerin. Peinture d'une époque tourmentée, cet ouvrage raconte aussi la constitution d'une mémoire mondiale du cinéma. Les acteurs principaux du septième art y sont convoqués, Lang et Langlois bien sûr, mais aussi Louise Brooks, John Ford, François Truffaut, André Gide, Alfred Hitchcock, André Breton, Marlene Dietrich, Erich von Stroheim ou encore Eisenstein.

10/2022

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Histoire littéraire

Hélène Gordon-Lazareff

De la Russie des Tsars aux défilés de mode des années 1960, Hélène Gordon-Lazareff a traversé le XXème siècle. Poussée sur les routes de l'exil avec sa famille pour fuir la Révolution bolchevique, elle en garde une force qui la conduit à sillonner l'Afrique de l'Ouest pour y poser très tôt un regard aiguisé d'ethnologue. Cette conscience des bouleversements de son temps ne la quitte pas au moment de choisir le métier de journaliste. La rencontre avec Pierre Lazareff se révèle décisive. Leur couple orchestre les plus grands succès de la presse française : France-Soir et, bien sûr, le magazine ELLE inventé à la Libération, révolutionnant la presse féminine. Découvreuse de talents et patronne inventive, Hélène Gordon-Lazareff use de toutes les armes à sa disposition pour s'imposer dans un milieu d'hommes et asseoir son pouvoir. Elle fait ainsi figure d'actrice incontournable des milieux de la mode, de la culture et de la politique durant près de trente ans. Au fil du récit de Claire Blandin émerge une personnalité fière et passionnée, souvent insaisissable, parfois dure. Un destin qui éclaire avec nuance les féminismes contemporains. Historienne, Claire Blandin est professeure en sciences de l'information à l'université Sorbonne Paris-Nord. Elle est spécialiste de l'histoire de la presse et des féminismes dans le second XXe siècle. Elle a notamment publié, avec Christian Delporte et François Robinet, une Histoire de la presse en France aux XXème et XXIème siècles (Armand Colin, 2016).

06/2023

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Histoire militaire

Au-delà du mirage. Souvenirs d'avenir

Autobiographie du plus jeune général de France, pilote de l'Armée de l'air, qui a réussi à convaincre François Mitterrand d'annuler le programme de missile stratégique mobile et qui a expérimenté au large de la Polynésie française les premiers essais de bombe atomique. Dix ans avant les attentats du 11 septembre, Etienne Copel avait dénoncé le risque d'un pilote-suicide aux commandes d'un gros porteur. Aujourd'hui, il se bat pour que soit mieux pris en compte le risque terroriste sur certains barrages et autres sites sensibles. Mais, s'il dénonce certains dangers pour mieux les prévenir, ses souvenirs montrent surtout son profond amour de la vie. Conscient de toutes les chances qui ont émaillé sa vie, il en partage les étapes dans cette autobiographie. Au-delà du Mirage permet de découvrir aussi bien une grand-mère témoin de l'assassinat du tsar en Oural qu'un jeune garçon qui rêve de voler et franchit toutes les étapes pour devenir pilote de chasse. Major de l'Ecole de l'air et de l'Ecole supérieure de guerre, il devient le plus jeune général de France, ce qui ne l'empêche pas de démissionner lorsqu'il constate qu'il ne peut s'opposer de l'intérieur à des choix qu'il juge dangereux. Ayant largué d'un monoplace une bombe atomique à Mururoa, il ne s'oppose pas totalement à l'armement nucléaire français, mais il propose de le contenir dans des limites raisonnables pour réduire ses coûts et faciliter à terme un désarmement nucléaire mondial.

09/2021

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Ouvrages généraux

Les européens

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce troisième volume neuf discours centrés sur l'Europe. 1. ARISTIDE BRIAND, le 5 septembre 1929 Une Europe fédérale 2. GUSTAV STRESEMANN, le 9 septembre 1929 Une grande idée 3. EDVARD BENEÅ , le 19 mai 1943 Le futur de l'Europe 4. WINSTON CHURCHILL, le 19 septembre 1946 Le discours de Zurich 5. ROBERT SCHUMAN, le 9 mai 1950 La déclaration Schuman 6. JEAN MONNET, le 30 avril 1952 Une Europe fédérée 7. MARGARET THATCHER, le 20 septembre 1988 Discours de rentrée au collège d'Europe 8. JACQUES DELORS, le 17 octobre 1989 Réconcilier l'idéal et la nécessité 9. FRANCOIS MITTERRAND, le 17 janvier 1995 Présentation devant le Parlement européen du programme de la présidence française de l'Union européenne

03/2024

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Vichy

Ombre invaincue. La survie de la Collaboration dans la France de l'après-guerre 1944-1954

Heurs et malheurs de la " génération de la Collaboration " dans la France de l'après-guerre. Après la Seconde Guerre mondiale, en dépit de l'Epuration, certains anciens collaborationnistes parviennent à se recycler et à faire vivre leurs idées. Trois mouvances spécifiques, très actives dans les années 1930-1945, perdurent : le Parti populaire français de Jacques Doriot, le Rassemblement national populaire de Marcel Déat, la nébuleuse " cagoularde " d'Eugène Deloncle. Si, en 1945, leurs chefs tutélaires ont disparu, une nouvelle génération leur succède : Georges Albertini, Guy Lemonnier, Georges Soulès, Maurice Bardèche, René Binet... Ce qui caractérise ces hommes âgé de vingt à quarante ans, c'est la souplesse, voire la plasticité. Il ne s'agit pas pour eux de renier leurs idées, mais bien au contraire de les adapter au règne des vainqueurs, de se glisser dans l'époque nouvelle en l'infléchissant. Dans ce monde bouillonnant de perpectives, on croise François Mitterrand et ses liens avec la Cagoule, des Français formés au camp de jeunesse à Auschwitz (1944), des commandos de miliciens parachutés en France à l'hiver 1945, des collaborationnistes sensibles au fédéralisme européen... Le bilan de cette génération formée de personnalités peu connues du grand public n'est pas négligeable : elle a jeté les bases de l'extrême droite moderne française, avec comme débouchés politiques le populisme poujadiste, puis la création du Front national ; elle a contribué à imbriquer l'anticommunisme et le processus de construction européenne. Au total, elle a vu ses voeux en partie exhaussés.

09/2021

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Actualité politique France

Profession : paratonnerre

En politique comme partout, il y a des cadeaux empoisonnés. Le poste de porte-parole du gouvernement en est un, assurément. Le plus souvent dévolu aux "entrants", aux "bleus" qui viennent de faire leurs armes dans une campagne présidentielle, c'est un poste de bizutage, alors que c'est une fonction ardue, complexe, et parfois mortelle. En effet, le porte-parole prend la foudre le premier, dès qu'un orage médiatique éclate, dès qu'une polémique naît, ou dès qu'un couac gouvernemental (dans lequel il n'a souvent aucune responsabilité) est rendu public. Anne Saurat-Dubois a décidé d'enquêter sur ce rouage décisif de nos gouvernements modernes, qui oscille toujours entre sincérité et langue de bois, explication et communication. A travers des entretiens d'une incroyable franchise, menés avec Gabriel Attal, Sibeth Ndiaye, Benjamin Griveaux, Luc Chatel, François Baroin, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Stéphane Le Foll, Najat Vallaud-Belkacem, Bruno Roger-Petit, elle revient ainsi sur les grandes crises de la Ve République, et sur les différentes stratégies de communication de nos gouvernements. Comment parler du divorce d'un Président ? Comment se taire sur l'affaire Benalla ? Que dire chaque semaine des Gilets jaunes ? Et de quelle manière annoncer les confinements, les retards de vaccinations, les divers couvre-feux ? Au fil des pages se dessinent la figure humaine de ceux qui ne sont jamais censés parler en leur nom propre, et la difficulté croissante de cette étrange fonction politique, avec l'émergence des réseaux sociaux, des fact checkings, et la mise en lumière immédiate et impitoyable de la moindre erreur.

06/2021

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Littérature française

La grande intrigue. Tome 4, Les romans vont où ils veulent

On entre dans La Grande Intrigue par une porte ou par une autre, et ce quatrième volume peut donc être abordé par des lecteurs qui ne connaissent pas les précédents. Dans cette suite romanesque qui revisite la société française à travers trois ou quatre générations, la chronologie est brisée, la mémoire et le présent se télescopent. le romancier évoque ainsi les traces laissées par la guerre de 1914-18 dans les familles Maudon, Herdoin et Rubien, aussi bien qu'une partouze parisienne où il suit Nicolas Rubien et sa compagne et cousine Louise Herdoin, remontant ainsi à la Genèse et au mythe judéo-chrétien de la Chute. Les décalages générationnels créent des rapprochements inattendus : on verra le jeune Grégory Rubien initier son grand-père, François, le vétérinaire retraité de Villefleurs, aux secrets de l'émission Cool Quartier, concept mixte entre Loft Story et Plus belle la vie que s'est plu à inventer l'auteur... On croisera un homme d'affaires chinois, n°1 mondial des sites de rencontres sur Internet, et inventeur d'une nouvelle langue universelle, Unilog ; on découvrira les méditations inquiètes du curé de Vernery-sur-Arre qui voit s'effondrer le catholicisme... Niais d'un chapitre à l'autre, un subtil jeu d'échos montre bien que l'on parle du même monde, d'un monde où les héritages du passé continuent de peser sur les vivants, et dont les évolutions, flirtant parfois avec l'absurde, suscitent autant d'interrogations. Et l'on rencontrera des êtres qui nous ressemblent, et dont les bonheurs ou les alarmes sont les nôtres.

06/2010

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Philosophie

Mémoire

Tout le monde croit connaître Catherine Clément. Chacun est capable d'évoquer à son sujet sa passion pour l'Inde, ses romans philosophiques, ses années d'enseignement et de journalisme, ses missions aux Affaires étrangères qui l'ont menée, avec son compagnon ambassadeur, aussi bien à Vienne et à Delhi qu'à la découverte de l'Afrique, sa fréquentation des sphères de la psychanalyse, mais cet inventaire paraît déjà aussi désordonné qu'incertain, aussi sommaire que réducteur. En vérité, personne ne connaît Catherine Clément. Voilà ce qui apparaît d'emblée à la lecture de ses mémoires. À travers ses rares récits autobiographiques. ses lecteurs ont approché son enfance de petite fille juive française, mais jamais Catherine Clément avant la publication de ce livre n'avait dévoilé tant de secrets, de souvenirs enfouis, de mystères jamais élucidés. De sa complicité fraternelle aux amitiés éternelles, on la découvre jeune enseignante, engagée au parti communiste ou proche de certains politiques, parmi lesquels cieux présidents., Jacques Chirac et François Mitterrand. On lira avec une émotion très particulière les portraits qu'elle trace de ses grands maîtres, Jankélévitch, Lacan, Lévi-Strauss ou ceux de personnages tels que Roland Barthes ou Jean-Paul Sartre. Au final, on n'obtiendrait que le parcours hors norme d'une intellectuelle si ce livre de mémoires d'une femme de soixante-dix ans n'était pas avant tout par son écriture, sa liberté, ses incorrections, ses indiscrétions, son humour, sa tendresse et son absence totale de complaisance, la vie même.

10/2010

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Histoire de France

La France du temps présent (1945-2005)

Dans cette histoire du temps présent, de l'après-Seconde Guerre mondiale au début du XXIe siècle, la France retrouve, après la Reconstruction, une croissance exceptionnelle bien qu'inégalement partagée. La figure du général de Gaulle, le sauveur de 1940, incarnant à partir de 1958 la grandeur de la nation, l'indépendance nationale, la modernité économique et le renouveau politique des institutions occulte le recul de la France devenue, avec la fin de son empire colonial, une puissance moyenne. Malgré la construction européenne qui dessine un autre paysage économique et politique, à géométrie variable, la crise profonde de 1968 inaugure une grande transformation et débouche, de fait, sur une crise économique et sociale, crise d'adaptation du capitalisme. La conscience de crise pèse sur les destins individuels et oblitère les tentatives giscardiennes de transformation moderniste, elle se conclut par une alternance politique incarnée par François Mitterrand, qui soulève d'immenses espoirs vite étouffés par le poids des réalités et des choix économiques. Malgré les prouesses technologiques et les réussites de tous ordres, malgré l'élévation du niveau d'instruction, la société française du début du XXIe siècle voit se creuser les inégalités et s'effriter le modèle républicain et le système de protection sociale hérités de la Résistance et de la Libération. Les événements doivent se lire dans l'épaisseur de l'histoire, celle du passé en prenant en compte le point de vue des contemporains et celle du devenir de l'événement, avec, au présent, ses traces dans les mémoires, les représentations collectives et les modalités d'action.

07/2010

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Actualité et médias

Liberté, égalité, réalité

Le 10 mai 1981, Jean-Michel Aphatie a vingt-deux ans quand il découvre, en même temps que la France entière, le visage du vainqueur de l'élection présidentielle sur un écran de télévision. Il est alors serveur au Café de la Poste, à Lourdes. " C'est une vie sans direction ", écrit-il, qui l'a mené là. L'école n'a plus voulu de lui après la troisième. Il a juste le temps d'arracher son BEPC et commence à travailler dans le commerce que ses parents tiennent en gérance. La politique est pour lui une chose bien lointaine. Le 10 mai, il n'a pas voté. Et pourtant, après l'élection de François Mitterrand, il se dit que sa vie pourrait changer. Quelques mois plus tard, il réussit un examen spécial d'entrée à l'université et choisit le droit. A la fin de ses études, il adhère au Parti socialiste, puis, quand il n'y adhère plus, décide qu'il sera journaliste. Ses années de jeunesse fixent à jamais son caractère. On comprend mieux, en suivant son récit, pourquoi il ne fait pas du journalisme politique comme les autres. D'où lui viennent cette simplicité, cette liberté de ton et de parole. Pour la première fois, Jean-Michel Aphatie nous livre ses interrogations, ses humeurs mais aussi et surtout ses vérités sur le monde politique qu'il observe chaque jour, sans complaisance mais avec la plus grande gourmandise. Aphatie a envie de nous faire aimer la politique. Il y parvient dans ce livre, avec une franchise décapante.

11/2006

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Critique littéraire

Daniel Slimak

Né en 1939 à Vesoul d’un père Tchécoslovaque, Daniel Slimak a vécu la plus grande partie de son existence en Franche-Comté. Ce qui ne l’a nullement empêché de construire une œuvre ouverte sur l’universel : des premiers encouragements de François Mauriac reçus à l’adolescence, à l’enthousiasme de James Ollivier pour un répertoire qu’il fera connaître aux quatre coins de la francophonie, Slimak a très tôt reçu la reconnaissance de ses pairs, matérialisée par de nombreux prix littéraires. La question n’en est que plus légitime : à qui la faute de ce rendez-vous manqué avec un succès à la mesure de ce que fut réellement son talent ? C’est à cette question que tente de répondre la présente biographie. Et la réponse qu’elle propose à travers le portrait de cet artiste atypique tient en quelques mots : poète, auteur-compositeur, romancier, « le Slim » qui n’avait jamais oublié ses origines ouvrières n’était pas un homme pressé par des rêves de gloire. Bien au contraire se réjouissait-il de retrouver chaque matin le chemin de l’école, puis du collège où il n’avait jamais voulu abandonner son métier d’enseignant pour la quête illusoire du vedettariat. Chanteur « engagé », militant associatif et politique, c’est de sa proximité avec « le monde tel qu’il est » qu’il a tiré ses plus beaux poèmes, dont les vers, remplis à ras-bord de désir et de sentiment, lui accordent une place méritée dans la grande anthologie de la chanson française.

04/2019

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Histoire internationale

Sissi et Venise

A l'automne 1856, Sissi n'a pas vingt ans quand elle accompagne l'empereur François-Joseph dans un voyage à hauts risques à Venise. Un vent de révolte souffle sur la lagune. Après l'occupation française, les Vénitiens n'en peuvent plus de supporter la pesante tutelle des Habsbourg. L'accueil de la noblesse, comme celle du petit peuple, est glacial. Mais grâce à son charme naturel et à son intelligence politique, Sissi saura persuader son mari de prendre les mesures d'amnistie pour ramener le calme. Ce qui lui vaudra d'être surnommée "l'ange bienfaiteur". Envoûtée par la vieille cité lacustre et au prétexte de se soigner, elle y retourne cinq ans plus tard avec ses enfants pour un long séjour où elle peut enfin mener une vie de famille tranquille, loin de ses obligations officielles et de l'archiduchesse Sophie, son envahissante belle-mère. C'est là qu'elle commence sa fabuleuse collection de photographies sur les beautés féminines. En perpétuel déplacement dans toute l'Europe et jusqu'en Egypte, toujours à la recherche d'un mieux-être sans cesse troublé par des drames familiaux, Sissi fait une dernière escale dans la Cité des Doges au soir de sa vie pour assister à l'inauguration de la première Exposition internationale d'art, baptisée Biennale deux ans plus tard. Un voyage qu'elle voulait incognito mais qui, contre toute attente, lui fera rencontrer pour la première fois les nouveaux maîtres de la Sérénissime, le roi et la reine d'Italie. Sissi et Venise, ou le romantisme dans tous ses états...

08/2019

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Philosophie

Journal d'ailleurs

Guy Sorman publie depuis quarante ans une chronique hebdomadaire dans plusieurs journaux internationaux. Le présent volume procède de la sélection par l'auteur de quatre-vingt chroniques durant les trois dernières années (dont moins de 10% ont été publiées dans la presse française) Elles sont comme autant de lettres persanes envoyées des quatre coins du monde (Singapour, Madrid, Baltimore, Jerusalem, Tokyo, Hangzhou, Yokusa, Stanford, New York, New Delhi...) par un globe-trotter de l'intelligence et un franc-tireur de la pensée dont le propos, décalé par rapport à l'actualité politique hexagonale, décrypte l'événement immédiat ou révèle l'anecdote signifiante en les replaçant dans l'histoire longue. Sa vision de l'Islam, du judaïsme, des technologies modernes, de l'avenir de l'Occident, de la crise des réfugiés, de la mondialisation, de l'économie, du populisme, ses portraits de Glucksman, de Reagan, d'Obama ou de Macron, sont à la fois déroutants et stimulants : on peut ne pas souscrire à ses vues, mais elles ont l'immense mérite de nous faire prendre de la hauteur géographique (le monde est son terrain de jeu) et de la profondeur de champs historique. Lointain descendant d'un Tocqueville en plus accessible, disciple de Raymond Aron en plus optimiste, ami de Jean-François Revel en plus progressiste sur le plan des moeurs, Guy Sorman écrit un journal profondément libéral : il appréhende la manière dont il reste possible de vivre civilement, avec notre diversité, dans un monde imparfait, avec une humanité qui l'est tout autant.

03/2018

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Sociologie

La vraie pensée d'Augustin Cochin

Longtemps ignoré, Augustin Cochin (1876-1916) fut redécouvert à la fin des années 1970 par François Furet, qui montra l'intérêt de son analyse des sociétés de pensée, pour la pleine compréhension de la Révolution française. Cochin expliquait la Révolution par les lois de fonctionnement des sociétés et des groupes. Il proposait ainsi une interprétation sociologique de la Révolution, et, au-delà, de la démocratie contemporaine. Cochin est désormais intégré au club des grands historiens de la Révolution, et même des philosophes et des sociologues de la démocratie. Mais cette intégration ressemble à une récupération. Elle est le fait d'une Université républicaine acquise à une conception consensuelle de la Révolution et de la démocratie libérale, expurgée des interprétations idéologiques caractéristiques des temps où l'une et l'autre étaient l'objet de débats passionnés. Avec son analyse distancée du fonctionnement des sociétés de pensée, Cochin favorise la promotion d'une vision dépolitisée de la Révolution et de la République, l'une et l'autre étant ainsi à l'abri de la critique partisane. La présentation qui est ainsi faite de son oeuvre fait oublier qu'il fut avant tout et surtout un contempteur de la Révolution, inspiré par une conception thomiste de l'homme et de la société, et que s'il reconnut l'intérêt heuristique de la sociologie durkheimienne, il en récusa constamment le substrat exclusivement rationaliste et athée. Cochin n'a pas seulement rénové l'étude de la Révolution, il a rénové d'abord l'historiographie contre-révolutionnaire elle-même, en lui donnant un argumentaire moderne, compréhensible pour nos contemporains.

02/2019

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Critique littéraire

Je rêvais de changer le monde. Mémoires

Mais quelle vie ! Pour la première fois, Marek Halter remonte le fil de son incroyable destin. Il était une fois... un petit garçon juif polonais, né à Varsovie quelques années avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Chassé par le nazisme dans de lointaines Républiques de l'Union soviétique, il y a survécu, avec ses parents, pour arriver à Paris au tout début des années 1950. Destiné à une carrière de peintre, il va, de hasards en rencontres, devenir le romancier populaire que nous connaissons bien, et cet infatigable militant de la paix qui a toujours rêvé et n'a jamais renoncé. De son enfance à aujourd'hui, en véritable conteur, porté par une foi absolue dans le pouvoir du Verbe, de la parole, du dialogue, Marek Halter revient sur chaque étape de ce destin unique où l'on croise Staline, Ben Gourion, Golda Meir, Nasser, Sadate, Yasser Arafat, Peres, Perón, Che Guevara, Poutine, Jean-Paul II, le pape François... sans oublier les présidents de la République française avec lesquels il a toujours entretenu une relation particulière. Son incessant combat pour la paix au Proche-Orient, pour la liberté d'expression où qu'il faille aller porter le fer, mais aussi ses amitiés, ses amours, son passionnant partage de la culture juive... Dans une construction narrative émouvante où il s'adresse à Clara, sa femme et sa compagne de lutte pendant plus de quarante ans, décédée en 2017, Marek Halter nous invite à revisiter, à travers son propre "voyage", presque un siècle d'Histoire.

01/2019

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Napoléon

Cahiers de Sainte-Hélène. Les 500 derniers jours (1820-1821)

Le meilleur témoignage sur la fin de Napoléon. Présent à Sainte-Hélène du début à la fin de la captivité, Henri Gatien Bertrand a laissé un témoignage majeur, notant au jour le jour les propos de son maître, les tensions avec Hudson Lowe et la vie tumultueuse de la petite communauté française. La présente édition publie les deux dernières années des Cahiers dont, pour la première fois, l'année 1820, demeurée entièrement inédite et sur laquelle il n'existe aucun autre témoignage français direct, alors qu'elle est charnière. Scribe du triste quotidien de l'exil, le grand maréchal raconte la transformation graduelle, jour par jour, heure par heure de Napoléon se métamorphosant en malade, puis en mourant. Tel un greffier, il consigne dans son journal la lente agonie de son Empereur et maître qu'il sert avec une loyauté qui force l'admiration tant le dernier Napoléon est difficile. Le 5 mai 1821 à 17h49, il est le premier à embrasser la main morte de celui qui a gouverné sa vie pendant vingt ans. Liés dans l'exil, les deux hommes le sont dans la mort et pour l'éternité, puisque Bertrand a rejoint Napoléon aux Invalides en 1847. L'édition de ce document capital pour la compréhension des derniers mois de la vie de Napoléon a été établie par François Houdecek. Après Las Cases et Gourgaud, cet émouvant témoignage du général Bertrand constitue le nouveau joyau de la "Bibliothèque de Sainte-Hélène", fondée et dirigée par Thierry Lentz.

03/2021

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Histoire internationale

Le génie des Suisses

Spécialiste de la Suisse, François Garçon prend plaisir depuis des années à vanter aux Français les qualités, les mérites et les succès de son pays d'origine, et nous le prouve aujourd'hui sous la forme d'un vaste panorama. Voyage étonnant au coeur d'un pays qui a du génie… « J'ai eu à coeur de mettre en valeur des entreprises, des faits historiques, des scientifiques, des événements, des monuments, des paysages, des mythes, des héros ordinaires, des personnages qui m'ont marqué, quelques escrocs aussi, qui témoignent de la diversité de ce pays, et de ses limites. Je me suis amusé à revoir certaines briques de la mémoire helvétique, mes souvenirs se mélangeant parfois aux faits vécus. J'ai voulu varier les points de vue en saisissant des objets de prime abord insignifiants (un référendum à Zermatt, la fosse aux ours à Berne, les abris antiatomiques, les chambres à lessive, le tintinnabulement, le boguet…) et d'autres qui ne le sont pas (l'association pour le droit à mourir dans la dignité Exit, les minarets, les hautes écoles, le Forum de Davos, Guillaume Tell, les droits populaires…). Ces brefs portraits et récits ne cultivent ni la prudence ni l'indulgence. Bien intentionné ou volontairement caustique, subjectif, toujours sincère, parfois déconcertant, mon regard est celui d'un citoyen-spectateur admiratif de la Suisse, ce jardin à la française dont les citoyens-utilisateurs assurent eux-mêmes l'entretien. Ce qui n'interdit, selon les circonstances, ni l'humour ni la distance. Et surtout pas les partis pris. »

08/2018

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Critique littéraire

C'était Sacha Guitry

Génie du théâtre et du cinéma à une époque exceptionnelle de la vie culturelle française, Sacha Guitry a régné sur les scènes parisiennes jusqu'à sa mort en 1957, et ses pièces remplissent les salles encore aujourd'hui. Une position enviée qui lui a valu de nombreuses haines et des jalousies tenaces, si bien qu'à sa mort François Truffaut a pu dire : " Il n'a plus d'ennemis, puisqu'on lui reprochait avant tout d'être vivant. " Et vivant il le fut plus que quiconque ! De son enfance dans les coulisses des théâtres de Saint-Pétersbourg aux triomphes des scènes parisiennes, de la relation passionnelle avec son père à sa quête éperdue de l'amour qui l'a poussé dans les bras de cinq épouses toutes plus belles et plus jeunes les unes que les autres, il a mordu à pleines dents dans la vie. Trop, peut-être... Son arrestation à la Libération, alors que son dossier d'accusation était vide, fut sans doute plus due aux rancoeurs qu'à son attitude sous l'Occupation, bien éloignée de ce que la controverse a laissé entendre. Brisé par son emprisonnement et par les accusations, il a trouvé tout de même le courage de revenir vers la gloire, goûtant l'existence jusqu'au bout malgré le naufrage de la vieillesse et de la maladie. Loin des polémiques, Sacha Guitry méritait que l'on raconte sa vie telle qu'elle a été : en proie aux drames de l'Histoire et aux rancunes des envieux, mais intense, créative et passionnée.

10/2009

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Romans historiques

La Société des Belles Personnes

1952. Zohar Zohar, expulsé et fugitif, arrive en Europe. Né pauvre dans le misérable quartier juif du vieux Caire, l'enfant chéri de 'Haret el-Yahoud, la ruelle aux Juifs, le jeune homme flamboyant, dont les clubs et bars attirent la haute société cairote, débarque sans famille, sans ami, sans un sou. Seul l'accompagne le fantôme de Dieter Boehm, son tortionnaire nazi. Zohar fuit un pays à feu et à sang, une société malade à l'image de son roi, Farouk, ramolli de luxure et détesté par son peuple, une société nécrosée par la montée des Frères musulmans, l'infiltration des anciens nazis dans l'armée égyptienne, les pogroms contre les juifs et la rébellion conduite par le puissant Gamal Abd el-Nasser. En France, son obsession va se lier à celle d'Aaron, Lucien et Paulette, trio soudé dans l'envie d'en découdre avec le passé qui les hante. Contre les bourreaux de leur passé, un même procédé : deux balles dans la tête, la première pour la vengeance, la seconde pour la signature. C'est l'histoire que son fils François va découvrir, celle qui lui fera comprendre la mystérieuse promesse faite par son père à la Société des Belles Personnes. Et qu'il décidera de poursuivre. Entre fresque historique et grand roman, des heures sombres de l'Egypte à la part enfouie de la mémoire française, Tobie Nathan écrit magnifiquement une épopée foisonnante et tragique, lestée du passé, forte de ses personnages, de leurs souvenirs et de leur cheminement.

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XIXe siècle

Adélaïde et moi. La Nouvelle-Orléans 1850-2011, une fresque romancée

Deux lointaines parentes, Françoise D. et sa trisaïeule Adélaïde Mallard, se retrouvent et échangent leurs émotions, 150 ans après, unies dans le même engouement pour La Nouvelle-Orléans et son monde raffiné des créoles du Quartier Français. L'existence mouvementée et souvent tragique d'une jeune femme, Adélaïde Mallard, entre guerre de Sécession de 1861 et conflit franco-allemand de 1870. Partie de Sèvres, à 22 ans, elle rejoint son oncle, Prudent Mallard, le célèbre et controversé ébéniste-importateur de Royal Street à La Nouvelle-Orléans. Une Louisiane esclavagiste des grandes plantations de coton et de canne à sucre et sa flamboyante et prospère capitale qui vivent les dernières années de leur âge d'or. Fresque, mi-romancée, mi-documentaire, mais aussi témoignage, dans lesquels tous les personnages ont bien existé, qui se déroule à l'époque des grands mouvements migratoires des populations européennes vers le Nouveau Monde et son eldorado. Avec l'épopée des beaux-frères d'Adélaïde Mallard partis à la conquête des terres du Texas et pionniers fondateurs de Castroville près de San Antonio. Puis vient le temps des épreuves avec les deux épidémies de fièvre jaune et ses milliers de morts dans la ville et son occupation par les soldats du Nord. Narration d'une situation vécue par l'héroïne, douloureusement semblable à celle que connaît aujourd'hui une Amérique fracturée, en proie aux mêmes démons de la violence, du racisme, de l'intolérance et du rejet de l'étranger. Et dont on ne peut qu'être frappé par la troublante similitude. Désillusion et retour d'Adélaïde Mallard-Delaroche avec sa famille, en 1869, dans un Paris haussmannien révolutionnaire, aux portes de la guerre. Un Happy End inattendu, en 2011, scelle les retrouvailles des deux familles américaine et française, descendantes de Pierre Nicolas Mallard.

01/2021