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Art contemporain

Marges N° 33, automne-hiver 2021 : Art contemporain et institutions

L'idée d'institution artistique évoque des lieux : musées, théâtres, académies... ainsi que des instances de subvention, de transmission ou de patrimonialisation. L'institution est parfois vue comme un instrument de contrainte, lieu de récupération, voire de répression, qui serait opposé à la liberté, à la spontanéité ou à la subversion de l'art. La doxa ajoute souvent que les artistes s'y opposent avant de les intégrer - signe d'une reconnaissance bien méritée ou de la pire des compromissions. Au-delà de ces images, ce numéro de Marges pose la question de la place des institutions dans le fonctionnement de l'art, de leur nécessité et de leurs limites.

10/2021

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Beaux arts

Pérégrinations. Paysages entre nature et histoire

Cet ouvrage a reçu 3 prix consécutifs : le Prix de l'Académie ds Beaux-Arts-Prix Bernier 2018, le Prix Vitale et Arnold Blokh 2018 et le Prix Pierre Daix 2018. Le paysage n'existe que dans l'oeil de celui qui le regarde. Il faut donc suivre les pas de l'homme en marche si l'on veut comprendre comment notre rapport au monde et à l'histoire se dessine : par la confrontation de l'individu et de la nature. Car le paysage, c'est la nature éprouvée : nature traversée, nature possédée, nature sublimée, nature terrifiante, nature qui échappe à qui tente de la conquérir. L'artiste qui s'adonne au genre du paysage nous offre bien plus qu'une simple représentation de morceaux de nature. Il se fait archéologue, scrutant comme dans un livre le sol où affleure la mémoire de l'histoire humaine, sous forme de traces. Ecrire l'histoire du paysage à l'époque contemporaine c'est aussi faire le constat d'une relève : celle qui voit, à partir du début du XIXe siècle, la peinture de paysage se substituer progressivement à la peinture d'histoire afin de porter le grand récit de l'humanité dans ses tentatives de connaître et de façonner le monde. Un genre s'épuise, un autre s'épanouit afin d'explorer d'autres formes de représentation, et d'interrogations. Lorsque le sculpteur français David d'Angers, contemplant La Mer de Glace dans l'atelier de Caspar David Friedrich, à Dresde, dit que le peintre est l'inventeur d'un genre nouveau, "la tragédie du paysage" , c'est cela qu'il désigne. Cette manière, qui va traverser toute la période contemporaine, de faire du paysage le lieu de l'enfouissement et de l'émergence de l'histoire. Parce que l'histoire devient un présent qui saute à la gorge - révolutions, guerres, massacres, génocides -, les artistes se tournent de façon privilégiée vers le paysage comme une forme capable d'accueillir l'innommable en son sein et d'exprimer ce qui aveugle, terrifie, ou fascine. Peintres, dessinateurs, photographes, de Goya à Sophie Ristelhueber, d'Otto Dix à Zoran Music et Anselm Kiefer, vont s'affronter au paysage comme à ce lieu où peut se manifester l'inquiétude de l'homme face à l'histoire. Mais aussi son désir, ses croyances, et sa liberté. Ce sont les étapes de cette aventure de l'homme au monde que nous suivons dans cet ouvrage : paysages de ruines, paysages en guerre, paysages où l'on foule une histoire oscillant entre affleurement et invisibilité, paysages qui nous confrontent à l'indifférence du monde, sont quelques-uns des thèmes qui racontent les pérégrinations inquiètes de l'homme contemporain marchant dans le monde à la recherche de sa propre trace. C'est enfin une méditation personnelle sur la nécessité qu'éprouvent tant d'artistes, aujourd'hui, d'avoir recours au paysage pour affronter ce que le XX° siècle nous a légué de plus terrible : l'anéantissement sans traces. Le paysage s'impose comme l'une des formes majeures, pudique et émouvante, de l'histoire contemporaine.

11/2017

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Droit du travail et de l'emplo

Droit de la négociation collective. Edition 2022-2023

La négociation collective est aujourd'hui au centre du fonctionnement des relations individuelles et collectives de travail. Les réformes continues depuis 15 ans, et qui se sont nettement accélérées depuis 2015, ont conduit à transférer de la loi aux partenaires sociaux la maîtrise de l'essentiel des règles applicables dans l'entreprise afin de leur permettre de les adapter. Il en est résulté, notamment depuis l'entrée en vigueur des ordonnances de 2017, une profonde transformation dans l'ordonnancement des normes en droit du travail où des notions traditionnelles comme l'ordre public social ou le principe de faveur ont été mises à mal par de nouveaux dispositifs que les acteurs sociaux doivent immédiatement appréhender. C'est cette nouvelle négociation collective que cet ouvrage a pour ambition de décrire. Sont abordés les règles de négociation, qui laissent beaucoup plus de latitude sur le fond aux partenaires sociaux mais en renforçant leurs obligations en termes de transparence et de loyauté, les différents niveaux de négociation (y compris les mécanismes d'extension et d'élargissement) et leur articulation, la teneur des accords notamment en matière de négociation obligatoire et leur autorité face aux autres normes applicables dans l'entreprise. Un certain nombre d'accords spécifiques quant à leur mode de négociation ou de conclusion, ou quant à leurs effets, sont également étudiés, à l'instar des accords de performance collective, des accords en matière de retraite ou encore des accords de restructuration. Le contentieux de la validité, de l'interprétation et de la mise en oeuvre de l'accord est également décrit. Dans le prolongement de l'ouvrage sur le droit de la représentation du personnel en entreprise, le droit de la négociation collective se veut tout à la fois pratique et doctrinal, afin de permettre à chacun de conduire une réflexion sur un processus qui nécessite de disposer d'éléments solides de compréhension. L'ouvrage s'adresse aux avocats, magistrats judiciaires et administratifs, juristes d'entreprise, DRH, organisations syndicales, représentants élus et syndiqués, inspecteurs du travail ainsi qu'aux étudiants. Grégoire Loiseau est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 Juriste de droit social. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en droit des obligations et en droit des personnes et de nombreux articles sur le droit du travail. Pascal Lokiec est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 de droit social et président de l'Association française de droit du travail et de la sécurité sociale. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le droit du travail. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est conseiller à la Cour de cassation. Elle a été pendant dix ans présidente de l'association nationale des juges d'instance. Elle est l'auteur ou le coauteur de nombreux articles sur le droit de la représentation du personnel. Pierre-Yves Verkindt est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1). Il est l'auteur de nombreuses publications notamment en matière de protection de la santé des travailleurs.

10/2021

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Théâtre

Le martyre de Jehanne la pucelle de feu

"Comment donc abréger le purgatoire de ce diable de Cauchon ? ", se demande l'archange saint Michel. Oui-da ! Car le juge de Jeanne d'Arc a le cuir dur et résiste encore post mortem à l'aiguillon de la miséricorde divine... Seul un remède de cheval lui ouvrira enfin les portes du Paradis : lui faire revivre le procès de Jeanne d'Arc. Ainsi, face à l'inflexible Pucelle, Cauchon le retors va comparaître à son tour devant un tribunal bien plus terrible encore, celui de sa propre conscience... Cher lecteur, vous voici convié à la représentation d'un mystère médiéval aux personnages hauts en couleur. Les authentiques minutes du procès de Jeanne d'Arc, ici mises en scène, vous feront remonter le temps jusqu'en cet apocalyptique XVe siècle de la Guerre de Cent Ans. Certes, Jehanne est vouée au bûcher. Mais au coeur même de la tragédie qui se noue implacablement, l'humour vital se fraye un chemin inattendu et inespéré dans les réponses de l'accusée à ses juges. Même les voix surnaturelles, qui continuent à apparaître à la Pucelle en sa prison, savent aussi manier cette drôle d'arme puissamment redoutable. Sans doute devrions-nous nous réapproprier ce rire invincible, par lequel nos ancêtres médiévaux clamaient un "oui" franc et massif à la vie – terrestre bien sûr – et, dans le même irrépressible élan de folle espérance, en tant que chrétiens rugueux et subtils, à la vie éternelle...

04/2020

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Histoire de France

Les Sarrasins du Nord. Une histoire de la croisade balte par la littérature (XIIe-XVe siècles)

A l'instar du roi Jean l'Aveugle et du poète Guillaume de Machaut en 1329, des chevaliers de toute l'Europe traversent chaque hiver les forêts glacées de Prusse pour mettre à feu et à sang la Lituanie, où vivent les derniers païens d'Europe. Dans la foulée des croisades en Terre sainte, des seigneurs de France et d'Angleterre prennent les armes pour affronter les "Sarrasins" de la Baltique. La plupart y vont pour l'honneur ; certains rapportent des impressions personnelles sur ces pays lointains et leurs habitants. Tout au long du Moyen Age, de nombreux auteurs suivent la progression de la foi dans les provinces baltes et commentent le rôle de l'Ordre teutonique, fer de lance de la lutte contre les païens d'Europe du Nord. Les Baltes sont considérés comme des adversaires nobles, et pas uniquement comme des ennemis à convertir ou à tuer. L'on s'intéresse à leurs moeurs et l'on tente de comprendre leur spiritualité. Plus qu'un combat à mort entre christianisme et paganisme, la croisade balte est une étape clef dans la formation d'une culture européenne du rapport à l'Autre, faite à la fois de volonté d'assimilation, de respect et de curiosité. A partir des sources narratives produites en France et en Angleterre entre le XIIe et le XVe siècle, cet ouvrage explore la représentation de cette épopée nordique en Europe occidentale.

12/2019

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Beaux arts

Nature et jardins de lice

Prolongeant l'exposition présentée au Château d'Angers du 15 novembre 2019 au 15 mars 2020, Nature et jardins de lice (XVe-XXIe siècle), offre un éclairage nouveau sur les verdures depuis l'époque médiévale jusqu'aux créations les plus récentes. Cette deuxième édition de "Trésor de tapisseries" fait entrer le végétal dans le Logis royal du château d'Angers dont les murs se parent de millefleurs, verdures, et autres enfants jardiniers. Dès les temps les plus anciens, les plus fortunés aiment s'entourer dans leurs intérieurs des beautés de la nature et des jardins. Les tapisseries, mobiles, monumentales, forment ainsi le décor de nombreuses demeures aristocratiques, où arbres, fleurs et fruits sont représentés pour eux-mêmes ou servent de cadre, dans les millefleurs médiévales ou les verdures des XVIe et XVIIe siècles, à des scènes variées, religieuses ou profanes. Passé de mode au XIXe siècle, l'art textile connaît, à partir du XXe siècle et jusqu'à nos jours, un renouveau dans lequel la nature tient une place importante. Outre la célèbre tenture de l'Apocalypse, le trésor de tapisseries de la cathédrale d'Angers abrite près d'une centaine de tapisseries médiévales et modernes qui offrent un riche panorama de la représentation de la nature dans cet art textile. Il est ici complété par la collection du Musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine d'Angers et des objets conservés dans des collections publiques et privées d'Anjou.

11/2019

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Beaux arts

Par hasard

Du milieu du XIXe siècle jusqu'à nos jours, nombre d'artistes ont confié leur talent au seul hasard. S'affranchissant des règles convenues de la représentation, ils ont joué avec l'idée d'une création opportuniste d'où tout résultat déterminé est exclu. Rencontre fortuite, inattendu, coïncidence, surprise, aléatoire ou inadvertance deviennent alors maître d'oeuvre. Victor Hugo cherche l'au-delà dans les taches d'encre, Edgar Degas se lance dans l'incertitude des monotypes, André Breton et les surréalistes jouent au cadavre exquis, Man Ray capture un monde archéologique dans une couche de poussière, Niki de Saint Phalle tire à la carabine sur des objets de plâtre remplis de peinture, Jacques Villeglé collecte les affiches lacérées sur les murs des villes, César compresse des voitures, Arman fait les poubelles, Spoerri piège des objets délaissés... Tirage au sort, coup de dés, coulures, éclaboussures et brûlures, papiers pliés, déchirés ou froissés, empreintes de corps et peinture faite avec les pieds, traces laissées par des escargots, objets travaillés par le temps forment une oeuvre où le geste de l'artiste aura été le déclencheur d'un processus dont l'issue est imprévisible. Ce catalogue recense une cinquantaine de dispositifs "hasardeux" expérimentés au cours des XIXe, XXe et XXIe siècles par quelque quatre-vingts artistes pour qui "tout peut devenir occasion pour une conscience en verve capable de féconder le hasard" (Vladimir Jankélévitch).

10/2019

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Critique littéraire

Sophocle. La condition de la parole

La parole selon Sophocle vient d'une violence originelle qui nourrit sa dualité : elle est parole de la vie, expression immédiate du vouloir-vivre, et discours du monde, représentation construisant l'ordre social. Ainsi s'ouvre en tout échange la possibilité d'un conflit entre ces exigences opposées, qu'il revient aux rites sociaux de juguler, mais qu'un héros de tragédie peut provoquer. Ce conflit apparaît dans les sept tragédies conservées de Sophocle (Ajax, Les Trachiniennes, Antigone, oedipe roi, Electre, Philoctète, Oedipe à Colone). En lui se dressent les deux versants de la parole : cris, plaintes, pleurs, gestes du corps souffrant, d'un côté ; préjugés, jugements, doctrines, plaidoyers, de l'autre. Une division si forte peut déconsidérer, voire renverser l'ordre social, dénoncé comme fictif ou même illusoire. La crise des croyances reçues et des valeurs partagées, la ruine des représentations communément admises constituent la pire catastrophe qui puisse avoir lieu parmi les hommes. Ce désastre, le présent essai lui donne un nom prestigieux : "le tragique" , rétablissant sur de nouvelles bases ce grand concept éducateur. Jérôme Thélot est professeur à l'Université de Lyon. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Poétique d'Yves Bonnefoy (1983) ; Baudelaire. Violence et poésie (1993) ; Au commencement était la faim (2005) ; L'Idiot de Dostoïevski (2008) ; Les Avantages de la vieillesse et de l'adversité. Essai sur Jean-Jacques Rousseau (2015). Il a aussi traduit Le Voyageur chérubinique d'Angelus Silesius, et le Woyzeck de Büchner.

09/2019

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Littérature française

Belle à jamais...

Une jeune femme prénommée Victoire est appelée auprès d'une tante parce que celle-ci va mourir et que, dans le hameau où elle habite, elle n'a pour tout secours que son mari, vieil homme désemparé. Ce couple a pourtant des enfants : une fille, Claire, mais elle vit à Vancouver, autant dire au bout du monde, et on n'a d'elle que des nouvelles intermittentes, un fils qui serait peut-être plus attentif, mais on est brouillé avec lui depuis son mariage. On se gardera donc de l'appeler auprès de sa mère, madame Lauzerte, qui souffre et ne réclame rien. Alors que le temps se modèle sur le rythme de la maladie, de l'agonie, une méditation s'impose à Victoire, à la narratrice, et à chaque lecteur. Qu'est-ce que la mort ? Qu'est-ce qu'une famille ? Quelles allures étranges l'amour prend-il chez des êtres formés aux disciplines du devoir, de la pudeur, de la discrétion ? Victoire est forte de sa foi. Madame Lauzerte s'est déclarée incroyante. Entre elles s'établit un dialogue secret dans lequel chacune pressent les intentions de l'autre et n'insiste pas. Ce livre, très simple, ouvert aux évocations et aux rêves, reste volontairement dans le domaine de l'affectif. Au-delà de la dernière représentation que se donne une famille lorsqu'un de ses membres va mourir, apparaît un autre univers, le seul vrai, celui de l'amour.

11/1979

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Histoire de France

Marguerite de Valois

Celle que l'on nomme la reine Margot n'est pas tout à fait cette femme de luxe et de volupté que l'on s'est plu à imaginer. Fille d'une époque de fer et de sang, celle des guerres civiles, elle endure les horreurs et la Saint-Barthélemy la marque à tout jamais. Princesse puis reine, elle croit pouvoir jouir des atouts de son rang. Comme un prince, comme un roi, elle affiche ses amours, elle déploie le luxe ostentatoire des puissants et participe aux clans politiques : vaine liberté, vains espoirs qui la renvoient sans cesse à elle-même, à cette femme qui ne peut exister ailleurs que dans le faste de la représentation. Car Marguerite subit jusque dans sa chair le joug de sa famille qui toujours l'utilise pour après la rejeter. Être la fille de Catherine de Médicis, être la sœur de Henri III distordent sa vie et sa destinée au point de la rendre misérable. Contrainte d'épouser le huguenot Henry de Navarre, futur Henry IV, premier roi Bourbon, elle ne trouve dans cette alliance qu'incompréhensions et infidélités. Marguerite de Valois, femme de scandale et de volupté, sûrement ! Mais que de courage, voire de témérité puisque, à la fin de sa vie, la dernière des Valois, sans renoncer à cette liberté qui lui a coûté si cher, appuie et favorise la nouvelle dynastie des Bourbons.

11/1994

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Faits de société

Le prix de la liberté

C'est l'histoire d'une femme qui parle des femmes. Celles qu'on n'entend jamais, celles qui ont peur, celles qu'on fait taire. Elle évoque leur désir, leur féminité, leur sexualité. Leur joie de vivre. Leur liberté. C'est l'histoire d'une femme qui parle aux femmes qu'on bat parce qu'elles fument, dessinent, écrivent, enseignent, se mettent en jupe. sortent, parce qu'elles couchent avec des garçons. C'est une femme que les hommes ont longtemps empêchée de vivre, et qui n'a jamais voulu se laisser faire. Une femme en colère. Une Algérienne qui a fui son pays pour rejoindre la France parce que des islamistes ont tué son metteur en scène, assassiné le cinéaste avec lequel elle faisait un film. Une femme que les policiers algériens ont essayé de faire taire. Une femme qui a transformé sa vie en art, joue la comédie et écrit des pièces. Un soir de janvier 2010, alors qu'elle se rendait à une représentation de sa pièce À mon âge, je me cache encore pour fumer, des inconnus ont aspergé Rayhana d'essence et essayé d'y mettre le feu, comme un livre qu'on brûle. Ils l'ont traitée de mécréante et de putain. Ils ont voulu la faire taire. Elle a continué à jouer. Aujourd'hui, elle parle. A son âge, elle ne s'arrête pas de fumer.

01/2011

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BD tout public

Guerre civile espagnole & bande dessinée

Un retour sur plus de quatre-vingts ans et plusieurs centaines de bandes dessinées sur la guerre civile espagnole nous rappelle combien cette période de l'histoire a été et est restée présente dans nos coeurs, en Espagne, en France et ailleurs. Certaines oeuvres considèrent son combat légitime et d'autres voient la guerre comme un simple désastre qu'aucune raison ne peut justifier. Les unes cherchent à refermer les blessures du passé, les autres considèrent que les fractures de la guerre se prolongent dans d'autres contemporaines. La bande dessinée nous montre aussi l'extrême diversité de la mémoire du conflit. Elle nous raconte la guerre mais aussi les sociétés qui se la remémorent, l'Espagne de la Transition vers la démocratie et celle d'aujourd'hui, l'Argentine juste sortie de ses années noires de dictature ou l'identité des descendants de l'exil républicain en France. Dans une première partie, ce livre décrit la bande dessinée sur la guerre espagnole par pays et par époque, montrant l'évolution de sa représentation. Il revient ensuite sur des thèmes particulièrement sensibles et qui ne semblent pas encore conclus aujourd'hui, comme la violence aux civils, l'Eglise catholique dans le conflit, l'exil et la prison, et se fait écho de deux absences à la fois curieuses et significatives dans la plupart des oeuvres, celle du franquiste de base et celle de la République.

07/2020

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Montagne

Les plans des pistes. Les domaines skiables de France dessinés par Pierre Novat, 2e édition

Les dessins originaux de Pierre Novat intègrent cet hiver les collections publiques du Musée dauphinois et du Musée savoisien qui consacrent leur valeur artistique et leur importance patrimoniale. Quels que soient le domaine skiable, la diversité des versants, la complexité des tracés, Pierre Novat a révolutionné le mode de représentation de la montagne afin que chacun se repère sans souci de piste en piste. Son génie a su rendre les domaines skiables lisibles et désirables. Au-delà de leur fonction pratique, ses dépliants recèlent une oeuvre artistique que ce livre met en lumière. On y découvre les techniques adoptées et les processus de création, depuis les prises de vues en hélicoptère jusqu'aux plans finaux, en passant par les dessins au crayon. On y retrouve aussi une soixantaine de plans parmi plus de 250 réalisés par Pierre Novat en 35 ans de carrière professionnelle. A ce parcours graphique, Laurent Belluard associe une itinérance géographique et historique à travers les stations des différents massifs français dont il relate la naissance, le développement et les enjeux... Par l'entremise du Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, les héritiers de Pierre Novat, Marianne, Frédérique et Arthur Novat, ont décidé de donner au Musée dauphinois et au Musée Savoisien une part significative des oeuvres de leur père. En entrant dans le patrimoine national, elles permettront aux musées d'illustrer leurs propos sur la grande épopée des stations des sports d'hiver.

11/2019

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Religion

QUI SUIS-JE ? QUI ES-TU ? Méditations bibliques pour les jeunes

" Qui suis-je ? " " Qui es-tu Seigneur ? " Chaque homme, chaque femme est amené(e) tôt ou tard à répondre implicitement à la première question. La société d'aujourd'hui nous persuade qu'une personne ne vit bien que dans la mesure où elle a une représentation clair d'elle-même, une idée de soi juste. Toutefois cela ne suffit pas de répondre à la seule première demande, parce que je ne comprends vraiment qui je suis lorsque je me mets devant un " Tu ", quand je me mets en dialogue avec l'interlocuteur qui est ma source et le secret de moi-même, le seigneur de l'histoire et de mon histoire. Vous qui interrogez le Seigneur, vous êtes de la même nature que les autres jeunes. Mais vous êtes différents dans vote recherche de la liberté et de la vérité. Vous choisissez de répondre à la question de savoir qui vous êtes, en vous plaçant au cœur de la seconde question : " Qui es-tu pour moi Seigneur ? " Votre réponse et votre décision sont des actes grandioses qui peuvent changer l'histoire. A travers des lectures spirituelles et en méditant des passages de la Bible (dont le fameux psaume 138), le cardinal de Milan guide les adolescents et les jeunes à la découverte du Seigneur de l'histoire et de leur histoire personnelle. Il les aide à comprendre et à accueillir le regard d'amour que Jésus porte sur eux.

10/1998

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Psychologie, psychanalyse

ALCOOL ET ALCOOLISME. Pratiques et représentations

Boire de l'alcool est une activité qui organise un mode de relations aux autres. La vie sociale abonde en occasions de boire. Boire permet la transition entre des espaces et des temps sociaux différents : les passages du lieu public, anonyme, à la sphère privée et intime, les passages du temps de travail à celui du repos, de l'ordinaire à l'exceptionnel, se produisent le plus souvent autour des rituels et des lieux de consommation d'alcool. Ainsi, le discours sur l'alcool est le plus souvent un discours sur la société. Acte individuel et fait social, l'usage de l'alcool s'insère dans des pratiques et des valeurs collectives, des limites socialement établies. Celui qui franchit ces limites s'expose à la réprobation, voire à la répression légale dès lors qu'il peut représenter un danger pour le corps social. Parler de consommation normale d'alcool, du bien-boire, est une autre façon de parler des valeurs qu'une société se donne. Dans cette perspective, le regard porté sur la personne considérée comme alcoolique possède une double fonction : il distingue, il évalue. Il définit les éléments de stigmatisation de l'alcoolique et en même temps, il juge et construit le portrait physique et moral du " buveur normal ". L'ivrogne et l'alcoolique restent des figures honteuses cristallisant des peurs contemporaines, servant de contre-modèles dans la représentation d'une société rassurante et intégratrice.

06/1998

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Critique littéraire

Economie des arts du spectacle vivant. Essai sur la relation entre l'économique et l'esthétique

Après avoir décrit la crise du " spectacle vivant " dans la France de l'Entre-deux-guerres et la genèse des structures d'Après-guerre (politiques de décentralisation, de prestige et de promotion, étude de l'offre et de la demande de spectacles), l'auteur met en évidence la pertinence de la " loi Baumol " appliquée à la production esthétique. Cette loi peut se résumer ainsi : " étant donné l'élévation rapide des coûts de production d'œuvres du " spectacle vivant ", leur représentation ne peut se poursuivre - à flux qualitatif constant - qu'avec un subventionnement croissant aussi rapidement que l'écart se creuse entre leur coût unitaire et le prix de la place qui peut être imposé à un public déjà réticent sur le plan de la fréquentation. L'auteur découvre par ailleurs l'existence de " mouvements longs " affectant la production et la consommation de spectacles à Paris. Il constate un parallélisme significatif entre les périodes d'expansion, de crise et de restructuration dans l'économie globale et dans le secteur particulier du spectacle, ce qui tend à prouver " une relative détermination de la production esthétique par les structures économiques d'ensemble ". Cette réflexion rejoint la conclusion que faisait l'auteur à la fin de son " Histoire des arts du spectacle en France " (L'Harmattan, 1990), ce qui ne peut guère étonner si l'on sait la continuité thématique et l'unité méthodologique de deux ouvrages qui ne font en réalité qu'une seule œuvre.

05/1998

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Paramédical

Le monde relationnel du bébé

" Un bébé seul ça n'existe pas " nous dit Winnicot. Inscrit d'emblée dans un tissu de relations affectives, familiales, mais aussi d'accueil et de soins professionnels, le bébé est activement engagé dans la découverte du vaste monde qui l'entoure. Dans l'aventure de devenir mère ou père, les parents découvrent les extraordinaires compétences et les exigences de leur bébé. Dans le champ de la périnatalité, les professionnels concernés par le bébé et la parentalité (sages-femmes, infirmiers, puéricultrices, psychologues, médecins, juges...) inventent de nouvelles façons de les accompagner. Mais ce bébé, que nous adultes croyons connaître, quelles représentations de ses besoins et de ses compétences avons-nous ? En quoi organisent-elles notre façon d'être avec lui (à la maternité, à la maison, à la crèche, à l'hôpital), influencent-elles le regard que nous portons sur lui, la parole que nous lui adressons ? De là comment ce monde relationnel et ces expériences émotionnelles que nous créons avec lui préparent-ils la représentation du monde qu'il va très tôt développer ? Dans cet ouvrage, des auteurs défendant diverses conceptions du bébé dialoguent et nous aident à y réfléchir. Si T. Berry Brazelton, Bernard Golse, Daniel Stern, Anna Tardos ont chacun leur " bébé imaginaire " de spécialistes, leur rencontre prouve qu'ils peuvent jouer, rêver, penser ensemble. Dans un mouvement fécond en faveur du nourrisson et de ses parents, ils nous invitent à les rejoindre pour accompagner cet événement : la naissance d'un sujet.

09/1997

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Philosophie

CINEMA. Tome 2, L'image-temps

Comment l'image-temps surgit-elle ? Sans doute avec la mutation du cinéma, après la guerre, quand les situations sensori-motrices font place à des situations optiques et sonores pures (néo-réalisme). Mais la mutation était préparée depuis longtemps, sous des modes très divers (Ozu, mais aussi Mankiewic, ou même la comédie musicale). L'image-temps ne supprime pas l'image-mouvement, elle renverse le rapport de subordination Au lieu que le temps soit le nombre ou la mesure du mouvement, c'est-à-dire une représentation indirecte, le mouvement n'est plus que la conséquence d'une présentation directe du temps : par là même, un faux mouvement, un faux raccord. Le faux raccord est un exemple de " coupure irrationnelle ". Et, tandis que le cinéma du mouvement opère des enchaînements d'images par coupures rationnelles, le cinéma du temps procède à des ré-enchaînements sur coupure irrationnelle (notamment entre l'image sonore et l'image visuelle). C'est une erreur de dire que l'image cinématographique est forcément au présent. L'image-temps directe n'est pas au présent, pas plus qu'elle n'est souvenir. Elle rompt avec la succession empirique et avec la mémoire psychologique, pour s'élever à un ordre ou une série du temps (Welles, Resnais, Godard...). Ces signes de temps sont inséparables de signes de pensée et de signes de parole. Mais comment la pensée se présente-t-elle au cinéma et quels sont les actes de parole spécifiquement cinématographiques ?

03/1994

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Histoire internationale

VENISE : UNE INVENTION DE LA VILLE. XIIIème-XVème siècle

Surgie de l'eau et de la boue, au cœur des lagunes, Venise a été l'objet d'un façonnement et d'un soin jaloux et quotidien qui n'ont connu aucune trêve. Car il fallait mener dans un site fragile, que l'on pensait providentiel, la défense contre les périls des eaux saumâtres au milieu desquelles les hommes s'étaient tôt installés. Sans cesse des pilotis furent enfoncés et remplacés, des digues élevées et renforcées, des canaux creusés et curés, de la terre charriée et amassée pour conquérir toujours plus d'espace. Le travail de création vénitienne fut aussi un immense effort et une longue œuvre de construction de ponts et de quais, de palais et d'églises, de maisons et d'entrepôts... De la sorte, jour après jour, année après année, la ville a été inventée, dans un mouvement toujours continué qui tendait vers l'élaboration d'une beauté formelle ; par cette exigence de théâtralité monumentale, il s'agissait de mettre en représentation l'imaginaire d'une grâce divine. Mais Venise, aux derniers siècles du Moyen Age, ne fut pas qu'un décor de pierres et de briques : elle a été aussi façonnée par les pas, les postures et les mots des hommes. Et fut ainsi modelée une culture urbaine dévoilant les rapports que les Vénitiens entretenaient avec leur histoire. C'est cette invention de Venise qui est ici reconstituée jusqu'au moment où, vers 1500, elle semble atteindre une plénitude.

11/1997

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Histoire et Philosophiesophie

Physique atomique et connaissance humaine

On sait désormais que l'avenir de l'astrophysique dépend de la résolution des contradictions entre la théorie de la relativité formulée par Einstein et les principes de la physique quantique élaborés par Bohr. Niels Bohr (1885-1962) a introduit en physique des changements aussi profonds que ceux qui avaient accompagné la naissance de la science moderne de la nature au XVIe et au XVIIe siècle. C'est que, physicien, il était aussi philosophe. Le rôle fondamental qu'il joue dans la formation de la théorie quantique entre 1913 et 1927 le conduit en effet à proposer, avec la notion de "complémentarité", une interprétation nouvelle des concepts d'objet et de phénomène. Par là, il transforme la conception générale de la science et anticipe sur de nombreux aspects de l'épistémologie contemporaine. L'oeuvre de Bohr s'attache à penser cette révolution dans les principes de la philosophie : qu'est-ce qu'une représentation, comment s'assurer de la cohérence d'un énoncé et de la vérité d'une théorie physique, qu'est-ce que la réalité d'un processus ? Dans ces textes capitaux - notamment ceux des discussions avec Einstein , les difficultés formelles de la physique atomique ne sont pas disjointes des paradoxes qu'elles impliquaient, aux yeux de Bohr, dans les domaines du langage, de la théorie de la connaissance et des sciences humaines. L'édition des textes de Bohr qu'a établie Catherine Chevalley est depuis longtemps devenue une référence.

09/2008

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Guides étrangers

Pompéi et Herculanum dévoilés

Connaissez-vous vraiment Pompéi et les autres cités enfouies du Vésuve ? Comment les villes antiques de la baie de Naples furent-elles ensevelies ? Quelle était l'organisation type de la maison romaine ? Que représentent les fresques de la villa des Mystères ? Pourquoi les représentations de phallus étaient-elles si nombreuses ? Combien y avait-il de tavernes à Pompéi ? Ce nouveau carnet de la collection Guides Bleus présente sous un nouveau jour la célèbre Pompéi, mais aussi les autres cités romaines retrouvées au pied du volcan (Herculanum, Stabies) et le Musée archéologique de Naples, où sont exposés les trésors mis au jour sur place : - Des visites commentées qui vous racontent l'art et l'histoire à la manière d'un guide-conférencier. - Une foule d'anecdotes sur la vie quotidienne des Romains : lorsqu'ils se rendent aux thermes, chez le boulanger, au stade - Des focus pour découvrir les secrets des architectes et des peintres de l'époque, le repas d'un notable, une représentation théâtrale ou un combat de gladiateurs, des "Petits plus" pour faire ressortir des éléments qui aident à la compréhension de la visite. - Une présentation "Pompéi en deux heures" pour ne pas rater les incontournables du site si vous avez peu de temps. - Des quiz pour tester vos connaissances tout en vous amusant. Un joli carnet instructif et ludique, à s'offrir ou à offrir à tous les amateurs de culture.

04/2017

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Histoire et Philosophiesophie

Le séisme sous toutes ses coutures. Les dessous d'une terre en mouvement

Ce que l'on connaît des séismes se résume le plus souvent à ce que les journaux nous en donnent à voir, à savoir une litanie de catastrophes, qui endeuillent les peuples partout autour du monde. Bien que les contextes sociaux, culturels, politiques et géologiques soient à chaque fois différents, les images qui nous parviennent se ressemblent étrangement et se mêlent pour constituer une représentation diffuse, et à bien des égards "caricaturale", des séismes : un phénomène dangereux, dévastateur, mais heureusement " exotique " en ce qu'il frappe souvent loin de la France. Au point de nous donner un sentiment trompeur de sécurité. Car l'histoire en est le témoin, la France non plus n'est pas à l'abri de séismes destructeurs : aux Antilles, en premier lieu, mais également dans les Pyrénées, les Alpes, la Côte-d'Azur, l'Alsace... Le séisme est donc potentiellement dangereux, certes, mais l'interroger sous le seul angle du risque est un peu réducteur. Plutôt que de consacrer un nouvel ouvrage savant à ce sujet, Samuel Auclair nous propose au contraire un voyage à la découverte de ce phénomène naturel aux mille facettes. Sur ce chemin, chaque nouveau pas de côté de l'auteur nous offre un nouveau point de vue, un nouvel "angle" sous lequel traiter les tremblements de terre. Peut-on entendre un séisme ? Existe-t-il des tremblements de lune ? Comment la littérature parle-t-elle des séismes ? Voici quelques-uns des sujets offerts au lecteur.

10/2019

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Religion

On a perdu Adam. La Création dans le Coran

En tant que religion monothéiste, l'islam est supposé partager avec les deux religions qui l'ont précédé les grandes thématiques qui les caractérisent. Le Coran traite effectivement d'un Jugement destiné à évaluer les actions des hommes. Il décrit un enfer aussi bien qu'un paradis. Le dieu du Coran est également présenté comme le créateur des cieux et de la terre. On ne s'est guère avisé cependant que l'adaptation de ces emprunts à un nouveau milieu, celui des hommes de l'Arabie aride, les faisait entrer dans un nouvel espace de représentation du monde. Les grandes idées empruntées aux milieux bibliques ont dû se coraniser. C'est ainsi que l'idée de Création, abondamment traitée dans le Coran, ne l'est pas du tout dans l'optique biblique. Le mythe du premier homme est totalement ignoré ainsi que le paradis terrestre initial, dépossédant totalement Adam de son rôle fondateur. C'est d'emblée une société au travail qui est créée par un dieu bienfaisant. Celui-ci pourvoit à tout ce qui rend la vie possible et doit continuer à le faire dans un milieu surchargé d'aléas et de contraintes vitales. Réduit dans le Coran à un rôle anecdotique, Adam s'est néanmoins trouvé rétabli dans tous ses droits bibliques dans la tradition musulmane postérieure, dès lors que l'islam s'est construit comme religion, en dehors de son milieu d'origine, dans les sociétés multi-culturelles des empires musulmans.

10/2019

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Religion

Une histoire du messianisme. Un "monde renversé"

Cet ouvrage est un essai sur le phénomène messianique dans les sociétés africaines contemporaines, et plus particulièrement dans la société congolaise. En appréhendant l'imaginaire religieux et politique comme des champs privilégiés d'observation, l'auteur met en évidence le double mouvement de révolte et d'attente qui a caractérisé la plupart des messianismes (mouvements religieux et politiques) en Afrique centrale. En effet, les aspirations nationalistes qui accompagnaient ces mouvements politico-religieux s'inscrivaient plus généralement dans la dynamique des luttes et revendications des peuples opprimés. Néanmoins, rapidement l'ambivalence entre le désir de changement social d'une part et celui de retour vers le passé et les origines d'autre part, a amené à circonscrire les conditions universelles et spécifiques d'apparition des messianismes. L'analyse de l'auteur navigue à travers des espaces de réflexion dans le champ complexe du messianisme, de l'imaginaire religieux et de l'imaginaire politique. Pour le messianisme matsouaniste en particulier, cette évasion vers l'imaginaire religieux et politique donne toute son importance aux systèmes clos de représentation, où le recours à l'image du " monde renversé " dévoile l'étroite relation qui existe entre l'idéologie mythique et l'idéologie utopique en tant que réservoirs d'actions. Telles sont les principales raisons de la permanence du Matsouanisme dans le Congo actuel, dont les figures inépuisables en tant que mouvement social, religieux et politique l'inscrivent dans la modernité sociale et politique congolaise.

06/2018

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Beaux arts

Royan, l'image absolue. Cartes postales de la ville moderne

Des images qui racontent une ville. Les cartes postales sont des représentations en modèle réduit d'un espace qu'un correspondant attentionné adresse à un destinataire familier pour lui donner de ses nouvelles. Loin d'être anodin, le choix du visuel est donc souvent lié à une intention particulière, un sentiment ou un état d'esprit. Royan, comme toutes les villes de vacances, n'a pas échappé au mitraillage des photographes. Leurs clichés sont cependant porteurs d'une dimension supplémentaire, puisqu'ils accompagnent et racontent aussi l'histoire d'une renaissance, celle de la reconstruction, après les bombardements survenus à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Sur les gravats, une ville moderne se découvre à nos yeux, morceau par morceau, selon les points de vue, les partis pris ou les panoramas retenus carte postale après carte postale. David Liaudet est un observateur-né et un grand collectionneur de cartes postales. Le fonds qu'il a constitué sur Royan est unique. Après une exposition au printemps 2013, sont publiées pour la première fois ces images, pour certaines hautes en couleur et toujours riches en détails, qui, à leur manière, disent la réapparition d'une ville, tout en interrogeant le sujet inépuisable de l'acte photographique confronté à l'architecture. Entre photographie populaire et genre esthétique, le plaisir des images se nourrit de la représentation d'une ville. Et si Royan la moderne, en définitive, avait été bâtie juste pour produire des cartes postales ?...

03/2014

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Philosophie

La science dans la philosophie

A une époque où la science n'a pas seulement bouleversé notre représentation du monde mais présidé à une véritable subversion du monde, rares sont les philosophes qui n'ont pas succombé à la tentation de rejeter la science comme métaphysique ou de rejeter la métaphysique hors de la science. Koyré est de ceux-là. De la révolution copernicienne à la synthèse newtonienne et à la réaction romantique allemande, il a mis au jour l'enjeu philosophique de la science moderne : la disparition de l'homme du champ de la vérité. Phénoménologue, il ne dut qu'à un demi-exil aux Etats-Unis et à la mort au début des années soixante de ne pas être compté parmi les structuralistes. A partir de ses Etudes, il était possible de construire un modèle qui rende compte de l'ordre chronologique dans l'histoire de la pensée d'une époque où s'entrecroisaient physique, métaphysique et théologie. Cette époque n'est plus tout à fait la nôtre, mais nous en sommes issus par retrait du divin qui nous laisse seuls au monde avec les moyens du bord : un savoir qui donne un prodigieux savoir-faire. OEuvre majeure, que les meilleurs esprits se plaisent à reconnaître comme l'une des plus importantes de notre temps : Gérard Jorland en restitue l'itinéraire et en analyse les concepts, qui, par-delà la monographie, engagent toute l'histoire et la pensée scientifiques contemporaines.

01/1981

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Religion

Marie Madeleine. Dans la mystique, les arts et les lettres Actes du colloque international Avignon 20-21-22 juillet 1988

Personnage énigmatique de l'Histoire Sainte, Marie Madeleine traverse comme un emblème notre culture occidentale. Sa beauté, sa séduction, son repentir, ses larmes sur les pieds du Christ qu'elle essuya de ses longs cheveux, le vase de parfum qu'elle répandit, le pardon qu'elle en obtint, sa douleur près de la croix et du sépulcre, sa présence privilégiée à la résurrection, son arrivée en Provence et sa solitude contemplative au désert de la Sainte-Baume en font le modèle de l'amour absolu. La figure de Marie Madeleine fascine : elle est une interrogation sur l'amour, le péché, la féminité et le sacré. Le Musée Pétrarque a organisé un colloque international en juillet 1988 à l'Institut de la Communication d'Avignon conjointement à une exposition : "Marie Madeleine figure inspiratrice dans la Mystique, les Arts et les Lettres" . On appréciera la densité et l'originalité des interventions suscitées par les interprétations passionnées et controversées de l'historie de la Sainte, les voies de recherche amorçant une synthèse interdisciplinaire entre l'image unitaire du Moyen Age, la critique rationnelle de la Renaissance, les contradictions de la période baroque, l'expression de la modernité. Nul doute que la publication des Actes du colloque rencontrera le meilleur accueil en proposant une somme d'études variées et approfondies sur l'exégèse et l'histoire, les traditions hermétiques et mystiques, l'esthétique et la représentation, les aspects analytiques, le mythe littéraire et poétique.

04/1989

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Anglais apprentissage

La figure du passeur. Transmission et mobilité culturelles dans les mondes anglophones

Le présent volume se propose d'explorer la dynamique de la transmission culturelle, littéraire et linguistique à partir d'un certain nombre d'exemples puisés majoritairement dans les mondes anglophones. Le passeur est à la fois un guide et un intermédiaire (entre deux rives ou deux pays, deux cultures, deux générations ou deux langues). Dans ce second rôle, il reste associé à une représentation mythologique ou biblique traditionnelle, située dans l'entre-deux de l'enfer et du paradis, du monde des vivants et du royaume des morts. C'est une figure souvent héroïque, qui aide à franchir un obstacle ou une étape. Il joue donc un rôle dynamique et symbolique fort, articulant les tropes discursifs, culturels et littéraires de l'imaginaire universel. Sa fonction d'accompagnateur va de pair avec la découverte, l'initiation (il est alors l'éclaireur, l'explorateur - celui qui fait franchir des frontières, découvrir de nouveaux territoires) ou une intervention salvatrice. Toutefois, les articles rassemblés dans ce volume montrent que l'image du passeur a évolué au fil du temps. Il est devenu faillible, contesté ; il faut même parfois s'en méfier. A l'issue d'une ère idéologique durant laquelle les notions de valeurs et de transmission ont été mises à mal, en effet, la figure du passeur, si elle n'a pas disparu de l'imaginaire collectif, se manifeste sous des formes plus subtiles et mouvantes : ce sont ces formes nouvelles qui sont étudiées dans le présent ouvrage.

02/2014

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Livres 0-3 ans

Les signes de la ferme. Imagier de Langue des Signes avec Bébé

Vos mains parlent... Celles de vos bébés aussi ! La vie quotidienne à la ferme est un monde riche en découvertes pour l'enfant grâce au fameux tracteur et ses animaux. Si vous n'avez pas la possibilité de visiter une ferme, c'est peut-être elle qui viendra à vous par le biais d'animations diverses : marché local, visite en mini ferme par la crèche ou le Relais d'Assistant.es Maternel.les etc... La littérature jeunesse, les jeux, les comptines sont également autant de situations où vous pourrez exploiter le vocabulaire de cet imagier. La basse-cour et son poulailler n'auront plus de secrets pour vous et le chant du coq ravira, j'en suis certaine, votre auditoire. Mes mains ont un super pouvoir : elles parlent ! Imagier de 12 signes de la Langue des Signes Française réunis pour couvrir le quotidien du tout-petit et plus particulièrement les signes autour du thème de la ferme. Fiches carrées de 12 cm, cartonnées, plastifiées et reliées par un ruban. Les fiches présentent d'un côté une illustration et au dos le signe qui correspond. En plus de la représentation, figure également la configuration de la main employée et une explication du mouvement à faire. Le format permet d'être emporté partout, facilite la préhension du tout-petit, et est facilement manipulable. Les fiches peuvent être séparées et affichées à hauteur d'enfant, proposées sous forme de memory...

09/2019

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Mathématiques

NOTIONS DE TOPOLOGIE. Introduction aux espaces fonctionnels

Ce livre s'adresse aux étudiants de mathématiques du second cycle des universités ainsi qu'aux candidats au CAPES ou à l'agrégation. Il peut servir aussi de point de départ à une étude plus approfondie des espaces fonctionnels. Le contenu de l'ouvrage s'articule entre la topologie générale et les espaces de fonctions, ces derniers en étant le fil conducteur. En topologie, ce sont les concepts les plus simples qui sont présentés, généralisant les propriétés connues de tout étudiant à la fin du premier cycle. Pour les notions plus fines de topologie générale, le lecteur est renvoyé aux exercices ou à d'autres ouvrages. L'optique du livre s'oriente vers l'aspect "géométrique" de la topologie des espaces normés. Afin d'aider à une bonne représentation des espaces étudiés, ceux-ci sont abordés de façon progressive, souvent après que l'utilité en a été montrée, ou à partir de l'étude d'exemples, dont beaucoup complètement rédigés. Pour les mêmes raisons, et pour faciliter la lecture, le texte mathématique est accompagné de commentaires historiques sur révolution des notions êtudiées. Il y a aussi quelques indications biographiques concernant les mathématiciens évoqués. Les exercices sont très nombreux, certains sont sous forme de petites questions dans le cours du texte pour orienter la réflexion. D'autres, plus élaborés, sont rassemblés en fin de chapitre. Il y a également de nombreux problèmes qui, en plus d'exemples, proposent des applications ou des prolongements du cours.

01/1985