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Henri Meschonnic

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Autres philosophes

Thoreau, yogi des bois

En 1844, un jeune diplômé d'Harvard de 28 ans décide de se retirer deux ans dans les bois, au bord d'un étang nommé " Walden ", au coeur du Massachussetts, avec dans ses bagages Homère et la "Bhagavad Gita". Il construit une cabane, arpente, hume, contemple, médite, plonge corps et âme dans la vie " sauvage ", goûte à une existence sobre mais emplie de joie, à l'écart de la société, des mondanités, de l'urbanisation et de l'industrialisation galopantes. Ce jeune disciple et ami de Ralph Waldo Emerson, yogi en herbe, précurseur de la cause écologique et de la désobéissance civile, s'appelle Henry David Thoreau. Vivant au rythme et à l'écoute de la forêt, il ne fait bientôt plus qu'un avec la trame vibrante de la Nature, avec le Yoga, qui signifie union, résonnance avec la Vie universelle dans tous ses aspects. Sentinelle lucide d'un monde en pleine mutation, Thoreau a d'abord marqué les esprits de Gandhi, Romain Rolland, Jean Giono, Léon Tolstoï, Ernest Hemingway, Jim Harrisson, Kenneth White, Martin Luther King, Nelson Mandela, l'architecte Franck Lloyd Wright ou encore les naturalistes John Burroughs et John Muir avant de devenir, un siècle et demi plus tard, l'icône des écologistes, des zadistes, des végétariens et autres défenseurs du vivant tels que Vandana Shiva ou le groupe Extinction Rebellion. On connaît le Thoreau philosophe des bois, mais que sait-on du Thoreau yogi des bois ? En quoi la philosophie de Thoreau nous permet de penser ensemble et donc de relier le vivant dont nous faisons partie au yoga et à la méditation ? En quoi Thoreau nous permet d'expérimenter et de penser un nouveau rapport au monde et à soi ? Et si Thoreau était un précurseur de l'écospiritualité ? Grâce aux magnifiques illustrations originales d'Emilie Poggi et à la langue poétique et percutante de Colette Poggi, nous sommes transportés du côté de Walden, entre promenade philosophique et méditation sauvage, et les influences de la philosophie indienne.

11/2023

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Critique littéraire

Boris Pasternak

Pasternak est, avec Mandelstam, Tsvétaïéva et Akhmatova, l'un des « quatre grands poètes » que nous aura donnés le vingtième siècle russe. C'est aussi l'auteur du mondialement célèbre Docteur Jivago, dont la parution, en Italie, lui a valu d'être banni de l'Union des écrivains et de devoir refuser, en 1958, le prix Nobel de Littérature. Son recueil inaugural, Ma sœur la vie, à l’été 1917, invente une poétique de l’instant, où des « millions de révolutions » intimes font signe à l’histoire. L’époque, que domine bientôt le « démon du temps » Staline, fait de Pasternak, malgré lui, un poète épique. S’il a pensé un instant dire oui au monde soviétique, c’est pour le refuser avec une force accrue dans un vaste roman qui proclame, sous un ciel de guerres et d’insurrections, la prééminence de l’amour et de la poésie sur toute politique. La tragédie collective et celle de l’écrivain – amours passionnées, souffrances familiales, arrestations de proches, morts et séparations, sourd combat avec l’officialité, esquives ou actes de courage – se racontent ensemble, faisant de la vie même de Pasternak, amère et heureuse à la fois, la chronique d’un siècle cruel. Journaliste et très bon investigateur, mais aussi poète et romancier, Dmitri Bykov a utilisé, pour élaborer ce livre, la plupart des sources aujourd’hui disponibles. Son admiration pour Pasternak, la connaissance minutieuse qu’il a du personnage, son impartialité, sa verve font de cette immense enquête un ouvrage qui ranime et rénove tout ce que l’on savait du poète – le contexte littéraire, familial, culturel et politique – et qui invite, au fil des pages, à une relecture active de son œuvre.Personnage marquant de la scène littéraire russe, Dmitri Bykov (né en 1967) est romancier, poète, mais aussi présentateur de télévision et journaliste. Il est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes et de nouvelles, ainsi que de cinq romans, dont la Justification, publié aux éditions Denoël en 2002.Traduit du russe et annoté par Hélène Henry

10/2011

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Sociologie

Un éternel Treblinka

La souffrance des animaux, leur sensibilité d'êtres vivants, est un des plus vieux tabous de l'homme. Dans ce livre iconoclaste - que certains considéreront même comme scandaleux -, mais courageux et novateur, l'historien américain Charles Patterson s'intéresse au douloureux rapport entre l'homme et l'animal depuis la création du monde. Il soutient la thèse selon laquelle l'oppression des animaux sert de modèle à toute forme d'oppression et la "bestialisation" de l'opprimé obligée sur le chemin de son anéantissement. Après avoir décrit l'adoption du travail à la chaîne dans les abattoirs de Chicago, il note que Henry Ford s'en inspira pour la fabrication de ses automobiles. Ce dernier, antisémite virulent et gros contributeur au parti nazi dans les années 30, fut même remercié par Hitler dans Mein Kampf. Quelques années plus tard, on devait retrouver cette organisation du "travail" dans les camps d'extermination nazis, où des méthodes étrangement similaires furent mises en œuvre pour tétaniser les victimes, leur faire perdre leurs repères et découper en tâches simples et répétitives le meurtre de masse de façon à banaliser le geste des assassins. Un tel rapprochement est lui-même tabou, étant entendu une fois pour toutes que la Shoah est unique. Pourtant, l'auteur yiddish et prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer (qui a écrit, dans une nouvelle dont le titre de ce livre est tiré, "pour ces créatures, tous les humains sont des nazis") fut le premier à oser la comparaison entre le sort réservé aux animaux d'élevage et celui que les hommes ont fait subir à leurs semblables pendant la Shoah. S'inspirant de son combat, Patterson dénonce la façon dont l'homme s'est imposé comme "l'espèce des seigneurs", s'arrogeant le droit d'exterminer ou de réduire à l'esclavage les autres espèces, et conclut son essai par un hommage aux défenseurs de la cause animale, dont Isaac Bashevis Singer lui-même.

01/2008

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Biographies

Ximénès Doudan (1800-1872). "Une perle inconnue" suivi d'un choix de lettres

" Une perle inconnue ", disait de lui François Guizot. En ouvrant la coquille bien fermée, on découvre en effet une société, une écriture, une personnalité extraordinaires. En 1876 parurent quatre volumes de Mélanges et Lettres, portant le nom de Ximénès Doudan. Pour Henry James, Barbey d'Aurevilly, Amiel et tant d'autres, ce fut une révélation, qu'il fallut d'urgence rééditer. On évoqua Mme de Sévigné et Saint-Simon. Proust s'empara de l'auteur, qui donna à Swann certains de ses traits. Puis le silence se fit, et Doudan emporta son mystère. Quel personnage pourtant ! Esprit comparable à Voltaire pour Victor Cousin, " directeur des consciences littéraires " (notamment féminines) pour Sainte-Beuve, Doudan, modeste pion de lycée venu de Douai, fut bientôt apprécié du milieu intellectuel et politique qui fréquentait le salon libéral de la duchesse de Broglie, fille de Mme de Staël, et du duc Victor, futur président du Conseil de Louis-Philippe, qui l'avaient recruté comme précepteur et dont il devint l'ami et le confident de la famille durant plus de quarante ans. Infatigable épistolier, il décrit avec lucidité et humour la société parisienne, dont des figures de proue comme Guizot, Rémusat, Mérimée, Tocqueville devinrent des proches, commente l'actualité culturelle et politique, de la mort de Louis XVIII jusqu'à la Commune, juge sans ménagement les livres qui paraissent, et qu'il a tous lus, et leurs auteurs, qu'il connaît pour certains : Kant, Stendhal, Balzac, Hugo, Lamartine, F. Cooper, Musset, Flaubert, G. Sand, Renan... tous y passent, dans un style éblouissant. Laurent Theis reconstitue la destinée de ce " célibataire de l'art ", qui dissimula jalousement sa vie privée, et dresse un portrait sensible du personnage dans son environnement d'une richesse exceptionnelle. Suit une sélection de lettres, pour certaines inédites, choisies pour la variété des sujets abordés, leur importance historique, leur qualité littéraire et leur substance humaine, toutes soigneusement annotées.

02/2024

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Littérature étrangère

L'empreinte de toute chose

Alma Whittaker naît avec le XIXe siècle, à Philadelphie, d'un père anglais dont le talent de botaniste et la roublardise lui ont permis de faire fortune dans le commerce du quinquina, et d'une mère qui tient de sa famille de l'Hortus Botanicus d'Amsterdam une formidable érudition ainsi qu'une rigueur toute hollandaise. À leurs côtés et au contact des éminents chercheurs qui gravitent autour d'eux, Alma acquiert une intelligence éclectique et la passion de la botanique. En grandissant, elle se passionne pour les mousses puis pour Ambrose Pike, illustrateur de génie. Comme elle, il cherche à percer les secrets du monde qui l'entoure mais, à la logique scientifique d'Alma, il préfère une pensée ésotérique ; un fossé qui les éloignera inexorablement mais poussera enfin Alma à partir à son tour à la découverte du vaste monde. L'Empreinte de toute chose entraîne le lecteur à la découverte d'un XIXe siècle kaléidoscopique, des bas-fonds anglais à la bonne société d'Amsterdam en passant par Philadelphie, Tahiti, Macao ou les cimes des Andes, dans un monde où les terra incognita s'amenuisent de jour en jour. Alma, dotée d'une soif d'apprendre sans pareille, explore ce monde, la nature, la société dans laquelle elle vit et son propre corps - de l'infiniment grand à l'infiniment petit. Ce roman est aussi un gigantesque herbier des types humains : la candide ingéniosité d'Alma, l'impétuosité de son père Henry, la froide sainteté de sa soeur Prudence, la douce folie d'Ambrose, la rigueur de sa confidente Hanneke de Groot, la frivolité fantaisiste de son amie Retta, la calme profondeur du révérend Welles... L'écriture à la fois luxuriante, raffinée et piquante d'Elizabeth Gilbert semble donner vie à tous ces personnages qui racontent un siècle où l'esprit des Lumières permet l'éclosion d'idées nouvelles.

02/2014

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Lettres classiques

Les illuminations

Les Illuminations sont le titre d'un recueil de poèmes en prose ou en vers libres composés par Arthur Rimbaud entre 1872 et 1875, et publié partiellement en 1886 puis, dans son intégralité, à titre posthume, en 1895. Ce texte demeura entre les mains de Charles de Sivry avant d'être publié. Le titre Les Illuminations évoque un rapprochement significatif et ambitieux, de la part de Rimbaud, avec d'autres fameux recueils antérieurs, représentatifs de la modernité poétique du xixe siècle et du romantisme : les Méditations poétiques (1820) d'Alphonse de Lamartine et Les Contemplations (1856) de Victor Hugo. Nul ne sait avec certitude quelle est la date exacte de composition de ces poèmes en prose finalement baptisés Illuminations : ont-ils été écrits avant, après, ou pendant Une saison en enfer ? L'ordre des cinquante-quatre poèmes en désordre n'est pas plus précis que la chronologie. Quelques-uns de ces textes ayant été recopiés par Germain Nouveau, la question de la transcription ou peut-être la coécriture de quelques "illuminations" se pose également. Enfin, le titre supposé du "recueil" , si recueil il y a eu, demeure une énigme, puisque le mot "illuminations" n'est jamais apparu sous la plume de Rimbaud ; il ne fut suggéré que par Verlaine. On a longtemps cru que les poèmes en prose composant ce recueil avaient été écrits avant Une saison en enfer. Cette idée a été renforcée par le témoignage d'Isabelle Rimbaud qui voulait faire passer Une saison en enfer pour le testament littéraire d'un frère répudiant ses égarements de poète. Ainsi l'oeuvre se terminait sur Adieu, le dernier "chapitre" du livre. Mais depuis 1949 et la publication de l'ouvrage d'Henry de Bouillane de Lacoste (Rimbaud et le problème des Illuminations, au Mercure de France), il est établi que les copies des poèmes en prose contenus dans Les Illuminations sont postérieures à la Saison.

03/2024

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Histoire de l'art

Les Annales du théâtre et de la musique

Les Annales du théâtre et de la musique / Edouard Noël et Edmond Stoullig Date de l'édition originale : 1901 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes. Tome 4 (1982-1984)

Le rapport de la psychanalyse à la psychopathologie est examiné d'emblée et de manière plus étendue sous le rapport aux sciences, en général. Par cette méthodologie, il s'agit de savoir si, inconsciemment, se crée une fiction de la science de telle sorte que, par exemple, la biologie deviendrait une biologie imaginaire. Les contributions ici présentes constituent la base pour la conception de la psychopathologie fondamentale, que développera, quelques années plus tard, Pierre Fédida. Tout d'abord, faudrait-il se demander, selon lui, si la crise n'est pas une notion inhérente à la psychopathologie et si la chronicité constitue un véritable risque. La référence à la médecine et à la biologie est abordée sous l'aspect du dépassement théorique et des contours d'une discipline telle que la psychologie. Par exemple, la référence à la génétique interroge tout aussi bien le psychanalyste par rapport à une filiation imaginaire, que le généticien qui doit pouvoir anticiper sur ce qu'il peut communiquer à son patient. Comment ce dernier, peut-il l'entendre et de quelle façon le diagnostic sera intégré dans la vie du patient ? En ce début des années 1980, l'intérêt pour le somatique s'est déplacé vers les disciplines traitant du corps et du vivant, notamment la biologie. Pierre Fédida, directeur de l'UFR à ce moment là, a organisé un grand débat sous la direction de ses collègues (François Gantheret, Jean Laplanche, Serge Leclaire) tout en conviant ses maîtres de pensée et amis pour s'assurer de la présence de la phénoménologie dans le débat ainsi que celle de la référence à la psychiatrie : Henri Maldiney, Jean Guyotat, Jacques Schotte ... Comme il s'agit d'un moment important dans l'histoire de l'UFR "Sciences Humaines Cliniques" (Univ. Paris 7), le débat a été reproduit dans son intégralité. De même l'intervention de P. Fédida à la soutenance de la Thèse d'Etat de Maud Mannoni, dans ce lieu, pour discuter de la cohabitation entre psychose, institution et psychanalyse est reproduite. Cette thèse a inauguré une soutenance "sur travaux" , précédant ainsi le passage de la Thèse d'Etat à l'Habilitation à diriger des recherches (HDR). En effet, lors de la création de "Bonneuil" , M. Manonni a pu s'appuyer sur la collaboration de P. Fédida et de ses élèves à l'UFR. Les écrits de Fédida se consacrent également aux questions cruciales de la clinique psychanalytique, chahutée par les effets de société : le traitement de la violence, la culture du corps (body culture), la demande de supervision comme éventuel rattrapage d'un cursus universitaire ou au risque d'une cure personnelle trop sommaire, la référence à l'hypnose et à la suggestion et la tendance à la "libéralisation" de la psychanalyse. Toutes ces questions conduisent au travail sur le contre-transfert et l'auteur met ici en garde contre les expressions toutes faites entre psychanalystes.

06/2020

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Religion

Etudes sur la sainte vierge tiii 1954

Par R. LAURENTIN, membre de la Société Française d'Etudes Mariales, professeur à l'Université Catholique d'Angers LIVRE VI. ETUDES D'HISTOIRE DU CUL TE ET DE LA SPIRITUALITE MARIALS (2e partie : de l'Ecole Bérullienne à la Définition dogmatique de l'Assomption) I. - La dévotion mariale chez Bérulle et ses premiers disciples, par André RAYEZ, S. J II. - La Vierge Marie et la formation sacerdotale dans la tradition de l'école bérullienne, par Joseph LECUYER, C. S. Sp. , Membre de la Société Française d'Etudes Mariales III. - La dévotion mariale chez saint Vincent de Paul et les Lazaristes ou prêtres de la mission, par Edmond CRAPEZ, prêtre de la mission IV. - La dévotion mariale à Port-Royal, par Louis COGNET, chargé de cours l'Institut Catholique de Paris V. - La dévotion Marie dans la Compagnie de Saint-Sulpice, par Pierre POURRAT, P. S. S VI. - La Vierge dans la Congrégation de Jésus et Marie, par L. BARBE, eudiste, membre de la Société Française d'Etudes Mariales VII. - Marie de l'Incarnation et la Sainte Vierge, par Henri de LUBAC, S. J. VIII. - La. dévotion mariale dans l'Institut des Frères des écoles chrétiennes, par Georges RIGAULT IX. - doctrine mariale de Bossuet, par P. ANGERS, S. J. , professeur de littérature française l'Université de Montréal X. - Saint Louis-Marie de Montfort et sa spiritualité mariale, par J. M. HUPPERTS, S. M. M XI. - Le culte marial chez les Rédemptoristes, par Paul HITZ, C. 5S. R. , professeur de Théologie au Scolasticat d'Echternach (Luxembourg), membre de la Société Française d'Etudes mariales XlI. - Dévotion et mystique mariales du Père de Clorivière, par André RAYEZ, S. J. XIII. - "La Congrégation... " Histoire ou Légende ? , par G. de BERTIER, eudiste, professeur d'Histoire l'Institut Catholique de Paris XIV. - Les Congrégations religieuses d'hommes après le XVIIe siècle, par B. M. MORINEAU, de la Compagnie de Marie, fondateur de la Société française d'Etudes mariales XV. - Spiritualité mariale du Vénérable Père Libermann, par BARRE, C. S. Sp. , Supérieur du Séminaire Français à Rome, secrétaire général de la Société française d'Etudes mariales La dévotion à la Très Sainte Vierge dans la Congrégation des Missionnaires fils du Coeur Immaculé de Marie, par Narcisse GARCIA GARCES, C. M. F . XVII. - La dévotion mariale et la Congrégation des prêtres du Saint Sacrement, par Charles de consulteur général de la Congrégation des Prêtres du Très Saint Sacrement, ancien professeur de Théologie aux Scolasticats Bruxelles et de Montréal XVIII. - Culte marial , dans la famille salésienne (pères Salésiens de saint Jean Bosco), par Pierre BROCARDa, S. d. B. , professeur l'Athénée Pontifical salésien de Turin XIX. - Les Congrégations féminines des XIXe et XXe siècles, par E. BERGH, S. J. , professeur de droit canonique au Collège théologique S. J. Saint-Albert Louvain, directeur de la Revue des Communautés Religieuses XX. - L'esprit marial dans la Société

04/1997

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Rois de France

Histoire des rois et reines de France

De la naissance du royaume franc à la fin de la monarchie absolue, l'histoire des rois et reines de France témoigne de l'évolution de notre société. Ce livre dresse une cinquantaine de portraits qui éclairent la façon dont notre pays s'est construit. Les grandes dynasties Durant quatorze siècles, rois et reines se sont succédé à la tête du royaume de France. Des Mérovingiens aux Carolingiens, des Capétiens aux Valois, puis aux Bourbons, des hommes et des femmes ont été propulsés au premier plan, juste par leur naissance ou par des jeux d'alliances. Mais, si leurs destins sont exceptionnels, leurs vies ne sont pas toujours enviables... Ainsi découvrira-t-on au fil des pages que les complots à la cour sont légion, les mariages souvent ratés, les relations très conflictuelles et que la pratique du pouvoir est parfois très compliquée. De l'unité avant tout voulue par les Mérovingiens à la construction d'un empire par les Carolingiens, de l'affirmation de la monarchie due aux Capétiens à la centralisation des pouvoirs par les Valois, tous ont tendu vers l'Etat moderne mis en place par les Bourbons jusqu'à leur chute, inscrite dans cette ascension sans limite. Portraits croisés Dès sa construction, le royaume de France a été dirigé par un roi. Selon les époques, celui-ci était extrêmement puissant ou peu influent, mais toujours dirigeant en chef. Qu'il s'agisse de Clovis, Chilpéric, Dagobert, Pépin le Bref, Charlemagne, Hugues Capet, Philippe Auguste, Louis IX, Philippe le Bel, Charles V, Louis XI, François Ier, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI et de tous les autres, ils ont régné sans partage. Les reines, elles, sont les épouses. La succession au trône leur est interdite. Elles n'assurent le pouvoir que pour leurs enfants mineurs ou lors de l'empêchement de leur mari. Certaines ont pourtant su s'imposer. Clothilde, Frénégonde, Brunehaut, Berthe au Grand Pied, Gerberge de Saxe, Aliénor d'Aquitaine, Blanche de Castille, Anne de Bretagne, Catherine de Médicis, Marguerite de France, Anne d'Autriche, Marie Leszczynska ou Marie-Antoinette, toutes ont essayé de faire front et de trouver leur place face à un pouvoir kidnappé. La combinaison de toutes ces personnalités est explosive ! Un héritage français Entre victoires ou défaites militaires, réformes justes ou injustes, conseillers compétents ou incompétents, la façon qu'ont eue ces monarques de gouverner a déterminé le futur de notre pays. Et, d'une dynastie à l'autre, leur goût pour les arts et la culture a marqué notre paysage. Ils ont contribué à faire le peuple français, avec ou contre eux. Leur gouvernance absolue a conduit à la Révolution, puis à l'exercice démocratique du pouvoir. Certains de leurs choix sont encore inscrits dans notre Histoire, la Grande. Et il est toujours intéressant d'en prendre conscience.

09/2023

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Littérature française

L'Opéra du moi

A l'occasion du dixième anniversaire du suicide de l'écrivain Jack-Alain Léger (1947-2013), Cécile Guilbert réunit en un volume les oeuvres les plus emblématiques de ses trois premiers pseudonymes. La redécouverte d'un auteur majeur de la seconde moitié du XXe siècle. Avec une quarantaine de titres publiés sous cinq pseudonymes chez presque tous les éditeurs parisiens, une traversée endiablée de tous les genres et de tous les styles - proses poétiques expérimentales, romans d'aventures, sagas historiques, faux polars, récits autobiographiques, pamphlets, etc. -, Jack-Alain Léger a eu une carrière littéraire singulière, marquée à la fois par son immense prolixité, l'inégalité de sa réception, mais surtout par le brouillage des identités et des masques qui en est résulté. Né en 1947 à Paris, brillant élève au lycée Henri IV et précocement très cultivé, il s'essaie d'abord à une carrière de pop star musicale et de poète underground sous les noms de Melmoth et Dashiell Hedayat. Devenu Jack-Alain Léger en 1973 jusqu'à son suicide quarante ans plus tard (il aura entre-temps signé quatre romans sous le nom de Paul Smaïl), sa foi dans les pouvoirs de la fiction et son engagement d'écrivain à la langue foncièrement rythmée et musicale n'ont jamais faibli, malgré la psychose maniaco-dépressive qui le minait depuis l'enfance, en dépit même de sa vertigineuse alternance de succès et d'échecs. Esprit mordant et polémique tout autant qu'élégiaque et romantique à ses heures, brillant et virtuose dans ses constructions romanesques, il a tout fait car il savait tout faire. Le volume rassemble six ouvrages publiés par ordre d'apparition pseudonymique de l'auteur et de manière chronologique. D'abord son premier livre, le seul signé par Melmoth (Being, 1969), puis l'un des plus emblématiques de la pop star Dashiell Hedayat (Le Bleu le bleu, 1970). En ce qui concerne " Jack-Alain Léger " ont été retenus : d'abord Monsignore (1974), polar haletant et sophistiqué sur fond d'intrigues vaticano-financières, best-seller international adapté à Hollywood, succès de tous les malentendus ; puis Autoportrait au loup (1982), récit auto-analytique cru et sans concession, unique dans sa production littéraire ; ensuite Jacob Jacobi (1993), sans doute son meilleur roman, le plus virtuose, le plus amusant, qui concentre tous ses thèmes et toutes ses obsessions ; enfin Ma vie - titre provisoire (1997), fiction autobiographique caractéristique de ses livres tardifs qui, mêlant critique sociale et exhibition sans fard de sa dépression, n'en apparaissent pas moins écrits en " pleine forme ". Précédés de notices relatives aux trois pseudonymes de l'auteur qui les contextualisent à l'intérieur du vaste " jeu de masques " que fut l'existence de Jack-Alain Léger, ce choix de livres restitue la cohérence d'une oeuvre et d'une personnalité uniques dans la littérature française de la seconde moitié du xxe siècle.

09/2023

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Cinéma

Brigitte Lahaie. Les films de culte, avec 1 DVD

Vivez l'aventure incroyable du cinéma d'exploitation des années 70 et 80, à travers le parcours et les films de Brigitte Lahaie, la plus culte des actrices françaises. Un livre regorgeant de superbes photos, d'interviews, d'anecdotes, d'infos et d'analyses, et accompagné d'un DVD bonus exclusif ! Tout a commencé quand deux cinéphiles, Cédric Grand Guillot et Guillaume Le Disez, fans de films de genre, réalisent que personne n'a, à ce jour, raconté les exploits cinématographiques de Brigitte Lahaie. Brigitte Lahaie, l'icône de l'âge d'or du X français, mais dont la carrière et l'aura, toujours intactes aujourd'hui, ne sauraient se réduire à la pornographie. En effet, elle a joué dans plus d'une centaine de films de tous genres, de l'horreur au polar, en passant par l'aventure et la comédie. Soit ce qu'on appelle communément le " cinéma bis ", un cinéma populaire à la marge des grosses productions mais qui fit les beaux jours des salles de quartiers des années 70 et 80. Assurés du soutien de Brigitte elle-même, co-auteur du livre, celui-ci retrace donc deux décennies folles, où une jeune femme timide découvre le fascinant pouvoir de son corps. Elle embrasse le courant joyeux et libertaire qui soufflait alors sur la production érotique et pornographique, en affirmant une liberté sexuelle absolue dont elle deviendra l'incarnation, avant de travailler avec des stars telles que Christopher Lee, Alain Delon, Henri Verneuil, Helmut Berger, Roger Carel, Stéphane Audran, Aldo Maccione, Jean-Jacques Beineix, Pierre Richard, Max Pécas, Michel Galabru et bien d'autres... Brigitte Lahaie, Les films de culte invite le lecteur à embarquer dans ce voyage via de nombreux entretiens, témoignages, surprises et révélations, mais aussi d'images fortes et souvent rares, telles de nombreuses photos de plateau inédites. Avec les contributions de Francis Mischkind, producteur et distributeur, fondateur d'Alpha France, Gérard Kikoïne, réalisateur et auteur du récent Kikobook, René Chateau, producteur et distributeur, Burd Tranbaree, réalisateur, Fabrice du Welz, réalisateur, Richard Allan alias "Queue de béton", comédien, Philippe Vandel, journaliste, ainsi que de nombreux autres. Le livre accueille aussi les " visions " de l'icône Brigitte Lahaie par des graphistes ou artistes tels que Jean-Sébastien Rossbach ou il Maestro Milo Manara. Enfin, un DVD bonus inclus dans le livre rassemble des bandes-annonces, des extraits, des interviews et un documentaire. Si les images de Brigitte Lahaie ont guidé votre éveil à la sexualité et que chacune de ses apparitions filmées vous inspire une volupté langoureuse, si vous aimez la poésie des films de Jean Rollin, dont Brigitte Lahaie fut l'égérie, si vous avez un faible pour les nanars sympas avec des infirmières maléfiques, des nazis crétins, de l'humour en-dessous de la ceinture ou des femmes-flics avec des gros calibres, soyez les bienvenus ! Le contenu de ce livre et de son DVD est strictement interdit aux moins de 16 ans.

11/2016

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Critique littéraire

Cahiers d'Ivry Février 1947 Mars 1948. Coffret 2 volumes, Cahiers 233 à 309 ; Cahiers 310 à 406

Tome 1. Les derniers Cahiers d'Ivry constituent la fin des Oeuvres complètes d'Antonin Artaud. Ce volume couvre la période qui s'étend de février à juin 1947. Inlassablement, il continue d'y mettre en espace ce qu'il nomme son nouveau Théâtre de la Cruauté. Que signifie avoir "un esprit qui littérairement existe" ? C'est la question qu'il posait à ses débuts à Jacques Rivière, le directeur de La NRF. Vingt ans plus tard, après une longue traversée d'enfermements asilaires, la question est réapparue. C'est bien en effet cette fondamentale question de l'inspiration - question qui hanta aussi les surréalistes - qu'il reprend sans relâche : comment commence-t-on à écrire ? Qui écrit, qui pense en moi ? Quel démon s'empare du Verbe humain avant qu'il ait commencé à penser ? Au fil des pages, les lettres se mettent en mouvement, un rythme progressivement émerge, accompagné de coups, de cris : chorégraphie de gestes et de voix, dessins semés sur la feuille. "Je ne suis jamais né", répète-t-il depuis son enfermement dans l'asile de Rodez, et donc je ne peux pas mourir. A entendre comme production infinie d'écriture, système perpétuel, "machine de souffle", prolifération sans fin d'un corps sans organes. C'est donc là, au creux des pages, entre les pages et les lignes, d'un cahier à l'autre, que s'opère "la matérialisation corporelle et réelle d'un être intégral de poésie" (lettre du 6 octobre 1946 à Henri Parisot). Tome 2. Ce deuxième volume des Cahiers d'Ivry (juin 1947-mars 1948) présente les derniers écrits d'Antonin Artaud, jusqu'à sa mort, le 4 mars 1948. Il y reprend sa théorie du Théâtre de la Cruauté, l'élargissant aux dimensions du cosmos tout entier. Ces ultimes cahiers sont, plus que jamais, la dramaturgie d'une lutte : contre Dieu, les esprits, le sexe humain, l'inconscient, la poésie littéraire, le corps où il étouffe, l'obscénité de la mort... Il y explore une fois encore cette contradiction douloureuse : comment affecter le spectateur, le lecteur, comment jouir à travers lui de ces sensations que je ne puis ressentir dans mon propre corps ? "Je n'ai pas de corps", répète-t-il, dans les années vingt. Cruauté est le nom de cette logique paradoxale. Ce qui le hante alors ? Le modèle théâtral et christique de la transsubstantiation corporelle. La répétition au théâtre, il l'a toujours dit, est une réitération. Chaque fois, il s'agit de refaire le trajet vital du geste, puisé dans sa source corporelle : respiration, circulation du sang entre les corps, mouvements articulés du verbe, vibrations corporelles des mots lancés, cri de la vie. Il est seul à présent sur cette ultime scène, celle des petits cahiers où il joue tous les rôles - dernière tentative peut-être d'hystériser la scène d'écriture, pour combattre la violence psychotique qui, toujours, menace.

10/2011

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Histoire ancienne

Rome impériale et l'urbanisme dans l'antiquité

"Dès la plus haute antiquité, il y a eu des architectes ; il y en a eu, en certains pays, qui étaient doués, parfois même génialement, pour l'urbanisme. Ce n'est que de nos jours qu'on a vu naître la profession d'urbaniste, les écoles d'urbanisme, les revues d'urbanisme. Et cette prise de conscience devait avoir un effet rétroactif en histoire" (Henri Berr). De cette préoccupation purement contemporaine - le mot n'est entré dans la langue qu'au début du XXe siècle - sont nées, en effet, des études historiques et, dans la collection "L'Evolution de l'Humanité" , le livre de Léon Homo, ancien membre de l'Ecole française de Rome. Au début de l'ouvrage, l'auteur montre que les préoccupations urbanistes ont existé en Grèce et chez les Etrusques. Aristote, et d'autres, analysent les problèmes que pose l'édification des villes. Et bien des cités grecques, surtout à l'époque hellénistique, témoignent, comme Alexandrie, Antioche, Pergame, avec leurs services municipaux, d'un souci d'urbanisme. A Rome, Vitruve, peu avant notre ère, écrit son De architectura, qui est, fait remarquer L. Homo, "le traité d'urbanisme le plus complet, malgré ses lacunes, que nous ait légué l'antiquité classique" . Puis notre auteur passe en revue tous les problèmes qui se sont posés à la Rome antique, à laquelle se rapporte l'ensemble du livre. Les services publics d'abord sont minutieusement décrits. Le triomphe de l'urbanisme dans la Rome impériale a été "l'évolution monumentale" , à laquelle L. Homo consacre ensuite presque cent pages. L'embellissement de la Ville Eternelle commença sous le règne d'Auguste. II y eut aussi beaucoup de coûteuses installations qui ne servirent qu'aux plaisirs des empereurs - comme celles, entre autres, auxquelles est lié le souvenir de Néron. La voie publique, avec ses problèmes, fait l'objet de cinq chapitres. L'habitat (riches domus, insulae ou maisons de rapport de tout rang, jusqu'aux pénibles habitations à "loyer modéré") est ensuite longuement visité, étudié avec ses modes d'exploitation et la législation qui le concerne. Dans sa conclusion, l'auteur récapitule les grandes réalisations urbaines de la Rome impériale et en montre les lacunes. Le livre se termine sur une note mélancolique et qui donne à penser : à partir de la chute de l'Empire en 476 de notre ère, tout est peu à peu abandonné. "La Ville aux quatorze aqueducs en viendra au régime exclusif de l'alimentation par les porteurs d'eau... Avec la conquête byzantine s'ouvre pour Rome sa vie de cité médiévale ... Pour huit siècles, l'histoire de l'urbanisme romain est close". Pour la présente édition, Michel Hano, comme il l'avait fait pour Le Génie romain d'Albert Grenier ("L'Evolution de I'Humanité" , 1969), a bien voulu relire l'ouvrage, apporter dans les notes de nouvelles informations et établir une bibliographie complémentaire. Paul CHALUS, Secrétaire général du Centre International de Synthèse.

11/1971

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Spécialités médicales

Actualités en échographie de l'appareil locomoteur. Tome 15

Ce quinzième tome des "Actualités en échographie de l'appareil locomoteur" regroupe les thèmes présentés durant la journée organisée par le service de radiologie du GH Pitié-Salpêtrière. Comme chaque année, ce livre comporte des sujets variés provenant de travaux récents et de corrélations écho-anatomiques. La hanche et les prothèses font l'objet de quatre chapitres. Gérard Morvan nous montre l'intérêt de l'échographie pour l'analyse du matériel prothétique, Anne Fustier fait la corrélation entre les différents types de prothèses et leur aspect échographique, Jeremy Lellouche précise le rôle de l'analyse ultrasonore dans la pathologie labrale et Denis Montagnon nous explique comment il ponctionne cette hanche en échographie. Le canal carpien est traité par trois auteurs. Jonathan Silvera en précise le bilan échographique préchirurgical, Lionel Pesquer nous détaille l'aspect post-opératoire et David Petrover insiste sur l'importance de la détection de cette branche motrice tellement importante que les américains, et surtout leurs assureurs, la surnomment "million dollar nerve". Trois chapitres sont consacrés à l'épaule. Raphaël Campagna et l'équipe de Cochin nous font réfléchir en nous montrant la faible précision diagnostique de bons nombres d'échographies d'épaule, Henri Guerini nous explique l'aspect post-opératoire de la coiffe et Raphaël Guillin nous détaille l'écho-anatomie de cette BSAD si souvent douloureuse. La cheville est abordée elle aussi par trois auteurs. Antoine Ponsot nous fait une étude écho-anatomique des retinacula des extenseurs, l'équipe de l'Insep nous montre l'importance des atteintes tibiofibulaires imposant un traitement spécifique alors que Bénédicte Daenen et celle de Liège nous propose un protocole de prise en charge des entorses en urgence et montre l'impact de l'échographie sur la prise en charge thérapeutique. Le poignet est abordé par trois auteurs. Viviane Créteur nous fait découvrir le ligament de Vickers, Antoine Moraux et l'équipe de Lille nous détaillent tout ce que l'échographie peut voir autour du pisiforme et Elodie Sibileau nous montre l'aspect écho-anatomique des ligaments collatéraux accessoires des métacarpophalangiennes. Les nerfs font l'objet de deux chapitres : celui de notre "maestro" Stefano Blanchi qui nous détaille l'importance de l'échographie pour l'étude des petits nerfs et celui de Paul Michelin qui nous explique l'aspect des torsions nerveuses. Philippe Meyer et l'équipe de Bordeaux nous démontrent le rôle du muscle plantaire et le muscle droit fémoral nous est détaillé du haut en bas par l'équipe de la Pitié. Quatre chapitres, et non des moindres, complètent le livre. Fethi Ladeb et l'équipe tunisienne nous montrent l'importance de l'échographie dans l'ostéomyélite et Denis Jacob fait la même démonstration pour la face médiale du coude. Audrey Massein nous fait découvrir les fractures de la graisse et Franck Lapègue, le "Clunk Syndrome " après prothèse du genou. Bonne lecture.

01/2019

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Critique littéraire

Chien de lisard

Loin de son poste de surveillance, Julien se plonge donc et s'égare dans Le Mémorial de Sainte-Hélène. Il ne voit plus les haches brandies par ses géants de frères, ne compte plus les troncs équarris, roulés sur des copeaux énormes, portés un à un dans la scierie, et poussés vers la machine qui les débite en planches. Et soudain, le vieux Sorel est là, gesticulant au milieu du hangar, cherchant son fils dans les hauteurs, le découvrant assis à califourchon sur une des poutres du toit. Il l'apostrophe, saute sur la passerelle, enchaîne des coups. Le premier fait tomber le livre dans le ruisseau. Le second frappe la tête. Le troisième atteint une épaule. C'est le point de départ du Rouge. C'est aussi le centre dérobé qui se déplace sous la pression du roman de moeurs. On le sait et on l'a dit sur tous les tons : pour raconter un fait divers, pour justifier aussi la triste affaire Berthet, Stendhal oppose un jeune homme pur et criminel à tous les monstres de besogne, de niaiserie, de veulerie, d'envie, de cupidité. Mais surtout, il grossit l'histoire du héros identifié à ses livres, lié à ses bibliothèques de fortune, soucieux de trouver dans tout ce qu'il lit de quoi agir, improviser, et apprendre à mourir. La "manie de lecture" de Julien, qui nous renvoie aux livres du Livre, est si vivace qu'elle réussit à soutenir, voire à déterminer toute son existence fictive. Et puis, il arrive aussi que certaines liaisons durent plus longtemps que toutes celles que la fiction a rendues dangereuses. Le personnage de Laclos a eu certainement la leçon qu'il préméditait. Il en savait certainement plus long que ses juges imaginaires et ses juges réels. Il a emporté, on ne sait où, les mystères de sa séduction. Stendhal, encore lui, ne reprend pas les hypothèses des critiques. Dans La vie de Henri Brulard, ce n'est pas Mme de Merteuil, mais plutôt son modèle, Mme de Montmaur, qui surgit, vingt-cinq après la publication du roman "libertin". Dans les quelques pages que Laclos n'aura pas écrites, on découvre un adolescent embarrassé, qui se morfond, qui n'a vu du monde des adultes que "ce que l'on peut voir par le cou d'une bouteille". Il est reçu chez les amis de ses parents, dans une maison grenobloise. Il se sent perdu devant les bibelots, les bergères défraîchies. Mais il a rencontré l'héroïne sévère qui époustouflait ses lecteurs aînés et qui, retirée en province, tient à offrir des douceurs à ses visiteurs. Stendhal se raconte comme le ferait un acteur : "Elle était vieille maintenant, riche et boiteuse. Cela, j'en suis certain ; quant au moral, elle s'opposait à ce que l'on ne me donnât qu'une moitié de noix confite quand j'allais chez elle au Chevallon, elle m'en faisait toujours donner une tout entière."

01/2017

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Ecrits sur l'art

Langages tissés

Au cours des dernières années, le travail artistique d'Isabel Carvalho a continuellement réuni pratiques plastiques et pratiques d'écriture. Il y réside une forte composante de recherches qui croisent les approches scientifiques et spéculatives comme méthodologie. En 2017, elle a notamment monté un projet de revue intitulée Leonorana qui déploie à l'occasion ce type d'explorations. Ce qui intéresse principalement Isabel Carvalho, c'est d'établir des relations significatives entre la pratique de l'art contemporain, le langage, l'économie, la politique et la sexualité. Solidement entrelacés, ces points se manifestent différemment au gré des occurrences formelles et spatiales. Nourrie par des références croisées, Isabel Carvalho questionne des espaces du réel. Héritière d'une certaine tradition portugaise issue d'une forte relation entre les arts plastiques et le format livresque, le texte, la lecture, l'écriture sont aux fondements de sa recherche. Elle aime penser alors l'agencement de ses travaux en relation avec le contexte dans lequel ils se déploient. A partir de l'histoire du centre d'art Le Lait, Albi, hébergé dans une ancienne bibliothèque de la ville - précédemment demeure de l'Amiral de Rochegude dès 1787 -, Isabel Carvalho a imaginé pour l'exposition "Langages tissés" une série de pièces inédites qui propose de nouer son travail sur le langage avec la singularité d'Albi et de cet hôtel particulier. Elle s'est tout particulièrement intéressée à son ancien propriétaire, Henri Pascal de Rochegude et à sa passion pour la littérature. Rompu aux études philosophiques et sociales, Rochegude se retira de son mandat de maire d'Albi et de la vie publique à l'âge de 58 ans. Sa bibliothèque personnelle contenait une grande variété d'ouvrages dont quelques uns, jugés subversifs, furent brûlés en 1834 par les héritiers de la famille, ce afin de lui assurer des obsèques religieuses. Isabel Carvalho a exploré le contenu de cette bibliothèque en s'intéressant à l'existence de ces ouvrages interdits, notamment celui d'un auteur italien dont elle a retrouvé la trace, Gianfrancesco Straparola, avec son plus célèbre recueil de contes de fées grivois et fantastiques, intitulé Les nuits facétieuses. A partir de cette lecture, elle s'est intéressée à une autre référence italienne qu'elle convoque comme antithèse à Straparola, à savoir Urania de Giulia Bigolina, sorte de roman qualifié de proto-féministe qui, au travers de la prose et de la poésie, offre un contrepoint à la représentation féminine volontairement misogyne que l'on trouve chez Straparola. Ces deux références, datant toutes deux du 16e siècle, ont chacune eu une importance dans l'histoire de la littérature et celle de leur genre. C'est précisément en tissant des liens avec les formes langagières que l'artiste a construit une série de réponses formelles s'appuyant sur ces deux références littéraires et leur potentiel expérimental à leurs époques.

10/2022

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Du XVIe au XIXe siècle

Du monde au désert, l'aspiration à la solitude au XVIIe siècle

Dans la première moitié du xviie siècle, un véritable engouement apparaît pour la vie contemplative et solitaire, en dehors des ordres constitués. Cet engouement touche des femmes du siècle, d'anciens militaires, des laïcs, avocats, chevaliers, seigneurs de province, clercs qui tout en souhaitant mener une vie intérieure plus dense et plus contemplative, ne s'engagent pas dans les ordres monastiques. Ils se retirent du monde, totalement ou partiellement, dans des lieux isolés, parfois éloignés des villes et s'engagent au silence, à la prière et à la conversion de leurs moeurs. Ils rejoignent les solitaires de Port-Royal, comme Pierre-Thomas du Fossé, ou fondent, pour certains, des résidences, comme ce fut le cas de Jean de Bernières-Louvigny, Trésorier du roi de France, membre laïc du Tiers-Ordre franciscain et qui fonda, à la fin de sa vie, l'ermitage de Caen. Cet univers de l'entre-deux, du monde au désert, se constitue de façon pérenne dans un contexte encore marqué par le souvenir de la Ligue et bientôt confronté à la Fronde. Il s'élabore dans une période où le sentiment religieux s'individualise et s'approprie la mystique Rhéno-flamande et la Devotio moderna dont la chartreuse de Paris - qui fut une des grandes inspiratrices du désir de retrait du monde - favorisera la diffusion en français. Ces nouveaux convertis s'attachent donc à la contemplation mais aussi à la doctrine de la pauvreté volontaire, dans la mouvance franciscaine, comme Gaston de Renty qui se retirera de la vie militaire, en Normandie, pour se consacrer aux pauvres. Tous sont attirés par la doctrine de l'abandon véhiculée par les écrits de Benoît de Canfield, de Surin et plus tard de Madame Guyon, ce qui vaudra à certains d'entre eux la méfiance de l'autorité ecclésiale, voire la condamnation pour quiétisme. Il s'agit avant tout de fortes personnalités qui iront jusqu'au bout de leur projet, parfois en marge des institutions, comme Jean de Labadie. L'aspiration à la solitude, à travers ses modèles institutionnels, leur dépassement et sa réinvention permanente pose ainsi la question de la liberté de l'homme face aux enjeux de sa foi et de son engagement sociétal dans un XVII e siècle commençant, marqué, comme le soulignait Henri Bremond, par l'invasion mystique. Et au-delà des cas de figure étudiés au cours de la première journée, c'est toute une tradition esthétique du retrait du monde qui se laisse percevoir et qui perdurera dans les milieux laïcs où progressivement retraite et contemplation de la nature se rejoignent laissant un patrimoine architectural et pictural riche qui évoqué dans la troisième partie de ce livre. Conseil scientique : Nathalie Nabert, Institut Catholique de Paris, CRESC, Pascal Pradié (osb), CRESC, attaché de recherches au CNRS, CRAHAM, Jean-Robert Armogathe, Ecole Pratique des Hautes Etudes, président de la Société d'étude du XVII e , Gérard Ferreyrolles Paris IV-Sorbonne, Philippe Luez, Conservateur général du patrimo

04/2021

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Méthodologie

Philosopher. Kit de démarrage

Depuis l'Antiquité, la philosophie est une activité essentiellement argumentative. Pour apprendre à philosopher, il ne suffit pas de connaître des notions abstraites et de se référer aux doctrines de tel ou tel penseur. Le premier savoir-faire du philosophe est la capacité d'examiner de façon critique un raisonnement, de le défendre, de le réfuter ou de l'amender. Ce manuel fournit les outils pour acquérir ce savoir-faire indispensable à la compréhension et à la pratique de la philosophie. Rosenberg invite les étudiants - et toute personne curieuse de comprendre ce que font les philosophes - à découvrir (1) en quoi consiste un argument et ce qui permet d'apprécier sa force ou sa faiblesse, (2) comment les arguments s'enchaînent dans un essai philosophique, (3) quels sont les pièges cachés qui peuvent dévaloriser une argumentation, et(4) pourquoi, comme Rosenberg le dit, "ce n'est qu'en philosophant qu'on peut devenir philosophe ". Les nombreux exemples qui accompagnent les explications assurent la bonne compréhension des sujets abordés ; les citations et casse-têtes qui complètent le volume donnent l'occasion d'exercer les compétences acquises. Par des exemples variés présentés de manière limpide, Rosenberg nous fait découvrir les questions qui font vibrer les philosophes de son acabit, la manière dont on peut jongler logiquement avec les concepts, à quoi servent les expériences de pensée, où se nichent les erreurs de raisonnement et les pièges de la raison. Produire un raisonnement juste, contrer un raisonnement défectueux, avoir une approche critique mais bienveillante, tels sont les exercices mentaux que le lecteur est amené à réaliser, sans même s'en rendre compte, en parcourant les pages de cet ouvrage qu'on pourrait dire initiatique. Le manuel de Rosenberg est à la fois accessible, agréable à parcourir et tout à fait stimulant pour l'esprit critique. A mettre entre toutes les mains ! Nicolas Gauvrit, Esprit Critique Le livre de Rosenberg vient combler une lacune dans le genre de l'introduction à la philosophie car il propose une méthode qui n'est ni historique ni notionnelle mais argumentative. La philosophie étant essentiellement une démarche argumentative, visant à défendre une thèse avec des arguments et des raisonnements, apprendre à philosopher, dans cette perspective, ce n'est pas connaître les "idées" des "grands auteurs" qui jalonnent l'histoire de la philosophie ni les " problématiques" propres à une "notion" qu'on va pouvoir recaser dans tel ou tel sujet de dissertation ; philosopher, c'est apprendre à argumenter. Il s'agit donc, comme le dit Pascal Engel en ouverture de sa préface, "d'introduire à la philosophie par l'usage de l'argument et de la critique en acte" . Je recommande donc vivement la lecture de ce livre tonique et intéressant qui n'a pas vraiment d'équivalent en France dans le domaine (pourtant saturé) des livres d'introduction à la philosophie. Henri de Monvallier, En attendant Nadeau

09/2022

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Régionalisme

Le Chevalier Bayard héros national suivi d'un Petit dictionnaire des personnages les plus importants de son époque (1476-1524)

Français de fraîche date, ce livre sur Bayard ne veut pas vous porter ombrage. Il retrace la vie d'un homme courageux aussi bien à la guerre qu'en temps de paix. Or, le courage n'a pas de frontières. Notre époque manque cruellement de chevaliers. Un peuple qui ne cultive pas la mémoire de ses héros perd peu à peu son identité. De ce fait il devient la proie des instincts les plus bas et... des envahisseurs. Ce livre écrit par un sophrologue, c'est-à-dire quelqu'un qui cherche à développer le phare de la conscience sans se couper de ses racines, s'adresse à ceux qui s'intéressent à l'histoire vraie et aux exploits des Chevaliers. On y suit pas à pas la progression de Pierre Terrail, issu d'une famille pauvre, jusqu'à ce qu'il devienne le célèbre Bayard, l'héroïque défenseur du pont du Garigliano et de Mézières. Des précisions importantes sont apportées sur la fin du Chevalier. L'histoire moderne démontre que Bayard n'est pas mort lors de la " Camisade " de Robecq, comme on le crut longtemps, mais à Rosavanda. Un chapitre est consacré à l'après-Bayard, pour que l'esprit de Bayard continue à vivre. Effectivement les leçons qu'il convient de tirer de sa vie sont riches en enseignements et constituent une source de profits pour tous, surtout à un siècle comme le nôtre qui a vu sévir d'innombrables massacres et des génocides. Un petit dictionnaire des personnages les plus importants de l'époque où vivait le Chevalier des Chevaliers aide le lecteur à s'y retrouver. Il y est question des trois rois que servit Bayard (Charles VIII, Louis XII et François 1er) mais aussi de personnages pittoresques tels que le barbu raccourcisseur de femmes, Henri VIII Roi d'Angleterre, les Borgia (le pape Alexandre et ses enfants César et Lucrèce), le pape guerrier Jules II et bien d'autres dont la cupide Louise de Savoie... À travers ce petit dictionnaire c'est tout une époque qui revit à nos yeux. Ce livre traite des prodiges de Bayard, bien sûr, mais aussi de ses contemporains, tant il est vrai qu'on ne peut pas séparer un homme de son environnement et de son époque. Il est un document nouveau en ce sens que bien des points restaient obscurs jusque-là dans la vie du Chevalier sans peur et sans reproche, en dépit des efforts de chercheurs comme Camille Monnet et Paul Ballaguy. Un seul exemple : Bayard était célibataire et pourtant il a eu une fille. Là était son secret. Le nom de la mère de sa fille c'est ce que tente de préciser ce livre, documents et astrologie chinoise à l'appui. Pour la première fois au monde un sophrologue soucieux du problème de l'Identité Nationale ose se faire historien...

07/1990

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Histoire du droit

Memoire pour dame jeanne de saint-remy de valois, epouse du comte de la motte

Mémoire pour dame Jeanne de Saint-Remy de Valois, épouse du comte de La Motte Date de l'édition originale : 1785 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Art contemporain

Nathanaëlle Herbelin

Nathanaëlle Herbelin, née en 1989 en Israël, vit et travaille à Paris. Dans ses peintures, peuplées de ses êtres chers, des intérieurs et des paysages qu'elle traverse, elle construit des ponts entre l'intime et le politique. Diplômée de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris (DNSAP, 2016), elle a notamment été invitée en 2015 à suivre la formation de la Cooper Union (New York, Etats-Unis). Son travail a été présenté, entre autres, à l'espace Bonnevalle (Noisy-le-Sec), à In-Box (Bruxelles), au musée des Beaux-Arts de Rennes, à la Collection Lambert (Avignon) et à la Fondation d'entreprise Ricard (Paris). Elle est actuellement représentée par la galerie Jousse Entreprise (Paris). Cette publication constitue la première monographie de l'artiste, retraçant son travail depuis ses débuts sur la scène française et internationale. Portraits de ses proches, scènes de genre remises au goût du jour, mises en scène du familier et de l'intime quasi anecdotique, intérieurs, natures mortes utilisant les objets les plus contemporains de nos quotidiens ou encore paysages font partie de son vocabulaire personnel. De sa touche délicate, de sa palette chromatique si caractéristique et rappelant certaines fresques, Nathanaëlle Herbelin raconte des histoires intimes et ouvre un univers dans lequel le temps semble suspendu, comme si elle voulait montrer des souvenirs ou des pans de sa mémoire. Cinq textes - quatre essais et un entretien avec l'artiste - ponctueront le livre afin de donner quelques clés de lecture de son oeuvre déjà prolifique ? : poétique de sa peinture, question du temps, de la mémoire, de l'espace, du paysage et de sa géographie, de la lumière, de l'intime et de l'ouverture et, bien sûr, de son rapport au dessin et à la photographie préalablement à la peinture.

03/2023

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Education spécialisée dans le

Tout le DEES en fiches mémos. Diplôme d'état Educateur spécialisé, Edition 2022

Un ouvrage à jour du dernier référentiel et des dernières réglementations 73 fiches synthétiques couvrant toutes les UE de la formation avec de nombreuses illustrations et des tableaux pour aller à l'essentiel Un format bloc pratique et nomade pour réviser partout et réussir son diplôme ! > A télécharger, au format pdf, la fiche 19 : L'individu dans le groupe

04/2022

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Cinéma

La musique au cinéma. 2e édition revue et augmentée

Le titre de l'ouvrage le dit : une musique dans un film ne s'y dissout pas, mais elle en est modifiée tout en le modifiant. C'est dans le film même qu'il faut l'étudier. Ce retour aux oeuvres, à leur vision et à leur écoute - à leur "audio-vision" - fait apparaître, loin des professions de foi abstraites, la richesse des scènes, des effets, des situations. Le cinéma est, étymologiquement, ce mouvement que le mouvement de la musique tantôt entraîne et soutient, et tantôt immobilise et charme. Depuis la première édition de cette somme, le quart de siècle écoulé a vu apparaître de nouvelles formules de présence de la musique au cinéma et de nouveaux auteurs ; l'intérêt pour le thème n'a cessé de croître, en même temps que l'accès aux oeuvres musicales et cinématographiques - par câble, tablettes, "baladeurs" internet, vidéo à la demande - s'est diversifié. Cette nouvelle édition de La Musique au cinéma, refondue et complétée, en tient compte et en montre l'impact dans les films eux-mêmes. Elle propose aussi une chronologie réactualisée, se concentrant notamment sur soixante films marquants parmi des milliers. Une ronde internationale de noms et de films, de chansons et de danses, d'images et de sons tourbillonne dans ces pages, du cinéma expérimental aux films-opéras, de Claude Debussy au Kasai Allstars du Congo, en passant par Ennio Morricone, Arvo Pärt et Hans Zimmer, de Bernard Herrmann à Michel Legrand, du Chanteur de jazz à Birdman, de Jean-Luc Godard à Jia Zhangke, et de Nino Rota à Federico Fellini. Compositeur de musique concrète, réalisateur de films et d'oeuvres audiovisuelles, cofondateur de l'association Acoulogia qui se consacre à des formations, Michel Chion a publié une trentaine d'essais, dont plusieurs sur le son et le langage au cinéma, et, chez Fayard, sur l'oeuvre de Pierre Henry, la symphonie romantique et la musique à programme. La première édition de cet ouvrage a reçu en 1995 le Prix du Syndicat français de la Critique de cinéma Deuxième édition revue et augmentée

01/2019

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Littérature française

Oeuvres complètes / Victor Segalen. Tome 1

Victor Segalen (1878-1919) est resté pendant longtemps un auteur méconnu. Mais depuis quelques années nous saluons en lui l'égal de Nerval ou de Lautréamont, eux aussi victimes d'une conspiration du silence. Né à Brest, Segalen, après des études chez les jésuites, choisit la carrière de médecin naval. Passionné de littérature, il consacre sa thèse aux névroses dans les œuvres fin de siècle (Les cliniciens ès lettres) et entre en contact avec Huysmans et Remy de Gourmont qui lui ouvre les portes du Mercure de France. Affecté à un navire mouillé en rade de Thyiti, il découvre, après Gauguin, la Polynésie et sa civilisation frappée à mort par le choc avec l'Occident. Les Immémoriaux évoque les Tahitiens d'autrefois et l'agonie de leur savoir traditionnel. De retour à Brest (1905-1909), il entre en contact avec Debussy et compose pour lui un Orphée-Roi (qui ne sera malheureusement jamais mis en musique). Mais l'Orient l'appelle à nouveau. Segalen part pour la Chine, où il fait trois longs séjours ; entre 1909 et 1918, il enseigne la médecine et accomplit d'importantes missions archéologiques. Dans Briques et Tuiles, il dit son éblouissement devant les monuments et les paysages chinois et devant la littérature, car il apprend la langue et pousse ainsi beaucoup plus loin la Connaissance de l'Est que son contemporain Paul Claudel. Ce premier volume de ses Oeuvres réunit tous ses textes, de ses débuts à son premier grand séjour en Chine. Il contient notamment deux textes publiés pour la première fois dans leur intégralité : Le Maître-du-Jour et Feuilles de route. Les Œuvres complètes en deux volumes de Victor Segalen réunissent tous les textes connus de l'auteur et les complètent par une série d'inédits. Les œuvres sont disposées dans l'ordre chronologique et regroupées par cycles thématiques. Le premier volume couvre les années de jeunesse jusqu'au premier séjour en Chine (1909-1913) et contient le cycle des apprentissages, le cycle polynésien, le cycle musical et orphique et le cycle des ailleurs. Le second est essentiellement consacré à la Chine. Cette édition a été préparée par Henry Bouillier, professeur émérite de la Sorbonne et grand spécialiste de l'oeuvre de Segalen.

10/1995

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Développement personnel

Les nouveaux sages. Ou comment nous réenchantons le monde

Depuis 20 ans, Arnaud Riou intervient en entreprise sur les thèmes du management, de la communication et du bien-être. Avec un savoir-faire de plus de 15 ans à étudier différentes formes de sagesse (la méditation, la pleine conscience, le Bouddhisme etc.) acquis auprès de lamas tibétains, de yogis indiens, de moines, de chamans, l'auteur livre un ouvrage plein de sagesse et de leadership. Depuis quelques années, il observe sur le terrain de grandes mutations. Pour lui, l'humanité toute entière vit une transformation radicale dont le monde de l'entreprise ne mesure pas toujours l'ampleur. Notre vieux monde patriarcal et judéo-chrétien construit autour du devoir, de la souffrance au travail, de la réussite individuelle et du matérialisme semble toucher à ses limites. C'est la source de cette conjonction de crises économique, écologique, humaine, environnementale sans précédent que nous traversons. Le monde de l'entreprise va mal parce qu'elle manque de sens et perd la richesse de ses valeurs humaines. Dans le même temps, cette période bouleversée est florissante d'initiatives inspirantes. Jamais les citoyens n'ont été aussi créatifs qu'aujourd'hui pour réinventer d'autres formes de vivre ensemble : plateformes citoyennes, co-voiturage, nouvelles monnaies, trocs, entraides, écopartage. C'est avant tout un besoin de sens, un retour aux sources, à l'authenticité, à la fraternité, à la qualité des liens humains qu'aspire cette nouvelle humanité ! Sur le terrain des entreprises nous découvrons d'autres formes d'innovation managériales et de gouvernances : entreprises libérées, coopératives, holacratie, sociocratie, économie participative et circulaire. L'auteur est parti à la rencontre de ces managers qui oeuvrent pour ré-enchanter le monde de l'entreprise. Il a recueilli les témoignages de Patrick Viveret, philosophe et ancien contrôleur de la Cour des Comptes, Sébastien Henry, coach et diplômé de l'ESSEC qui entraîne les managers à la méditation, Fabien Rodhain, fondateur de l'Académie du Co-développement, Eric Allodi, fondateur du Forum de l'évolution de la Conscience, Christine Guinebretière, fondatrice d'Intégral Vision, Ramuncho Capdevielle, pionnier de l'intelligence collective, Thierry Boiron Président du CA des laboratoires Boiron et de nombreux autres dirigeants et managers.

09/2017

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Suisse

Neuchâtel, un canton en images. Filmographie tome 2 (1950-1970)

Créé en 1979, le Département audiovisuel de la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds (DAV) se voue, dès lors, en tant que centre cantonal d'archives audiovisuelles, à une tâche de collecte, de conservation et de mise en valeur du patrimoine cinématographique régional, s'efforçant par ailleurs de documenter les films de manière à favoriser leur compréhension et leur transmission. Cet aspect est plus particulièrement illustré par les travaux de la Filmographie neuchâteloise, projet pionnier de recensement d'un patrimoine filmique à l'échelle d'un canton lancé en 2004. Couvrant la période 1900-1950, le premier volet parut en 2008. Ce deuxième tome de la Filmographie neuchâteloise recense les films des années cinquante et soixante, liés au canton de Neuchâtel par leur auteur, leur sujet ou leur lieu de tournage. A travers quelque 270 notices, te lecteur découvrira les particularités d'un patrimoine local d'une richesse remarquable. Il y rencontrera des noms qui ont marqué le paysage cinématographique de la période au-delà des frontières cantonales, tels qu'Henry Brandt, Jean-Pierre Guéra ou Milos Films, retrouvera des commanditaires de renom comme Zenith, Suchard ou les CFF, découvrira la production des cinéastes amateurs. L'exploration des sujets neuchâtelois du Ciné-Journal suisse se poursuit, offrant un aperçu des thèmes privilégiés par ces actualités nationales officielles. Comme durant la première moitié du XXe siècle, mais avec une densité plus grande, te cinéma neuchâtelois conserve durant la période 1950-1970 un rôle largement "fonctionnel". Si quelques films de fiction font Leur apparition au cours des années soixante, le cinéma dit de "non-fiction" continue de prévaloir et les films de répondre à une visée particulière : promouvoir un produit, une industrie, une région ; garder la trace d'un événement, d'un lieu, d'un savoir-faire ; expérimenter une technique cinématographique ou encore apporter un éclairage sur des questions de société. La Filmographie neuchâteloise est publiée grâce au soutien de l'Etat de Neuchâtel, de la Ville de La Chaux-de-Fonds et de Memoriav, Association suisse pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse.

02/2021

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Critique littéraire

Lettres à une dame d'Amérique, Mina Curtiss

Cette édition est à lire comme la suite d'autres correspondances déjà publiées dans la même collection, notamment Saint-John Perse et ses amis américains, Courrier d'exil édité en 2001 par Carol Rigolot. Son intérêt particulier est de nous ouvrir la porte sur la dernière partie de la vie et de l'œuvre du poète, celle du retour si longtemps différé en France, de son installation aux Vigneaux dans la presqu'île de Giens, mais aussi de son mariage, du prix Nobel et, parallèlement, de Chronique, Chanté par celle qui fut là, Chant pour un équinoxe, Nocturne et Sécheresse. Ces lettres, de 1951 à 1973, nous apportent comme toujours leur brassée d'informations biographiques et psychologiques, mais la chance a voulu que la destinataire, Mina Curtiss, ne soit pas seulement une riche mécène. A travers son portrait en creux, nous nous attachons à cette femme musicologue, écrivain, voyageuse, collectionneuse de manuscrits et de tableaux, d'une patience et d'une générosité sans faille à l'égard d'un Léger séducteur et avare de lui-même. Grâce à elle, la statue s'humanise, une relation s'invente sous nos yeux et s'organise autour de tout un monde partagé, réseau amical, lieux familiers, complicité au sujet d'une grille de fer forgé, de chats ou d'un opéra de Mozart. Pour elle qui a su l'entraîner vers des films d'épouvante ou des westerns à New York, Léger devient parfois affectueux, touchant, dans son retour vers l'enfance antillaise, ou drôle. Mais il a semblé bon aussi de faire lire ces lettres en regard de celles adressées dans la " Pléiade " à Mrs Henry Tomlinson Curtiss, pour, à travers quelques exemples, tenter de comprendre les enjeux et la portée de cette entreprise inédite de réécriture, elle aussi réalisée aux Vigneaux. On trouvera aussi en annexe un document d'importance, une correspondance conservée par Mina (on peut donc supposer qu'elle en fut l'instigatrice) qui marque le début d'une campagne américaine en vue de l'attribution du prix Nobel de littérature à Saint-John Perse.

11/2003

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Ecrits sur l'art

Esprit Pop, es-tu là ?

Exposition-dossier "Esprit Pop, es-tu là ? Elle ressemble plutôt à une réflexion sur ce que les années soixante, années pop, ont apporté et continuent d'inspirer sur le plan esthétique. Dans cette "chapelle" haute du second étage du Musée Hambourg, il s'agit d'installer une atmosphère et de donner quelques repères. Eprouver, qu'aimerait réussir le dispositif - image et son - de l'exposition. Le pari, c'est qu'ainsi, à poser un regard, à plus de soixante ans de distance, sur cette société dite, parfois avec ironie "heureuse", et que nos contemporains puissent mieux comprendre ce qui fait défau à la nôtre. La collection d'Edouard Carmignac, installée dans l'île de Porquerolles, socle de l'exposition présentée aux Franciscaines de Deauville, témoigne, à travers le parcours d'un jeune français vivant à la fin des années 60 à New-York, de l'effervescence artistique de la période Les lieux, les concerts, les rencontres, l'atmosphère, se réverbèrent dans les choix du collectionneur. Le "pop art" n'est pas séparé de la société dans laquelle il émerge et de la bande son qui l'accompagne - plutôt américaine (Lou Reed, Velvet Underground, Janis Joplin, Bob Dyla... de Warhol à Martial Raysse), fabriquées avec du "plastic" (l'acrylique) manifestent ce lien avec les formes les plus démocratiques de la culture. L'exposition "Esprit Pop, es-tu là ? - organisée en deux parties, Pop Origine / Pop Héritage - et son appendice "psychédélique" (installé dans la galerie des Maîtres) part à la recherche de ce monde perdu et retrouvé, en déployant quelques-unes des oeuvres marquantes de la collection "pop", et en les complétant par de nombreux autres prêts. L'exposition présentera des toiles du "pop" original (Warhol, Lichtenstein, Raysse...), des photographies du New York sixties de William Klein, des affiches "psychédéliques" les images de "contreculture" reconstituées de Matt Henry. L'exposition donnera ainsi au visiteur non seulement l'occasion de découvrir l'esprit "pop", mais offira une véritable expérience sensible. En même temps qu'une introduction à la lecture des images de notre temps, toujours marquée par l'esthétique pop. 2. 11. 0. 0

02/2023

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Poésie

Je pense à toi !

Cette anthologie de haïkus sur le soin et l'attention que nous portons à l'autre trouve pleinement sa place en cette période de crise sanitaire, qui réduit notre espace de vie et raréfie nos contacts. Irradiants de chaleur humaine, ces poèmes dessinent une oasis de réconfort au milieu d'une époque frappée par la maladie et le deuil. Qu'est-ce qui nous amuse quand le ciel est bas ? Qu'est-ce qui nous console quand la colère ou la peine gronde ? L'Autre, cet autre si souvent incompréhensible et déroutant mais dont la présence donne tant de résonance à la nôtre. l'esprit apaisé à l'autre bout du fil j'entends son sourire Najat Aguidi. Ainsi, dans cette anthologie foisonnent les raisons de se réjouir de vivre ensemble : des haïkus caustiques qui se moquent des petits travers humains... train de banlieue tout le trajet pour se maquiller Alain Henry... . des haïkus tendres qui nous rappellent les gestes consolateurs, d'autres pour les soignants, pour ceux qui travaillent dans les institutions, mais aussi ceux que nous sommes, pour peu que nous osions autant donner que recevoir. brouillard de novembre l'air de rien lui raconter ses souvenirs Marie Derley. A nous promener dans cette poésie du lien et du réconfort, nous ressortons bien plus aimants. Pascale Senk. Françoise Maurice, infirmière, découvre le haïku en 2012 à la suite d'un cancer du sein. Avec cet art, elle trouve une façon de se recentrer sur l'indicible instant présent, devenu essentiel pour elle. Elle fait partie de plusieurs collectifs. Certains de ses haïkus sont publiés dans Naître et Renaître (Pippa, 2020), Ecrire, Lire, Le dit de 100 poètes (Pippa, 2020), Haïkus et tankas d ! animaux (Pippa, 2020), Haïkus de Bretagne (Pippa, 2021). Eléonore Nickolay découvre le haïku en novembre 2012 lors d'un festival organisé par l'Association francophone du haïku (AFH) à Lyon. Le haïku devient son genre littéraire privilégié en allemand, français et anglais. Bien au-delà, il est pour elle une aventure humaine et l'occasion d'échanger avec des poètes et poétesses. Aujourd'hui, elle est coprésidente de l'AFH et de la Deutsche Haiku Gesellschaft et corédactrice de leurs revues respectives.

09/2021