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Philosophie

Après badiou

"Mehdi Belhaj Kacem a été proche d'Alain Badiou. Il est de ceux qui connaissent le mieux, et de l'intérieur, la mécanique et les ruses de son œuvre. Badiou l'a même tenu pour l'un de ses disciples les plus prometteurs. Et voilà que le disciple en est venu, par un cheminement dont il rend compte, ici, avec probité, à considérer que l'œuvre du maître contenait d'impardonnables impostures.Après Badiou est un livre joyeux et cruel. Plein d'humour et de savoir. C'est un démontage biographique (toute philosophie n'est-elle pas, selon le mot célèbre, une biographie mise en concepts ?) non moins que métaphysique (sur la question de l'Evénement, sur celle de l'Universel, sur l'énigme du Mal et de l'insistante surdité de "la" philosophie à son interpellation, Belhaj Kacem avance ses propres thèses qui s'opposent point sur point à celles de Badiou).Comment un philosophe en vient-il, de l'apologie de Pol Pot, au déni de l'existence même du problème écologique ? D'où procède son mépris de la démocratie ? Pourquoi son platonisme ne peut-il, pris à la lettre, que rendre sourd et aveugle au surgissement de l'événement, le vrai, tel celui qui importait, à l'heure où ce livre s'achevait, la dictature en Tunisie puis dans une large partie du monde arabe ? Telles sont quelques-unes des questions qui hantent ce livre sincère et limpide, plein de colère et de révolte — et brûlant d'une belle passion pour la vérité.De la terreur en philosophie, et comment s'en libérer. La première déconstruction d'un système dont on se dit, lecture faite, qu'il ne tenait peut-être que par l'intimidation qu'il diffusait."B.-H. L.

03/2011

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Littérature étrangère

Entretiens avec Anna Akhmatova

Première édition intégrale en français, incluant le troisième tome (1963-1966) de l'édition russe et les "Extraits des Cahiers de Tachkent", ville où les deux femmes avaient été évacuées pendant la guerre, de novembre 1941 à décembre 1942. Traduction du russe de Lucile Nivat, Geneviève Leibrich et Sophie Benech. Edition et présentation de Sophie Benech. Notes et dictionnaire-index des noms de personnes par Lydia et Elégie Tchoukovskaïa, complétés par Sophie Benech. "En 1940, je ne notais presque plus jamais rien sur moi-même dans mon journal, et je parlais de plus en plus souvent d'Anna Andreïevna. D'elle on avait envie de parler, car de toute sa personne, de ses paroles et de ses actes, de sa tête, de ses épaules et des gestes de ses mains émanait cette perfection qui n'est le propre en ce monde que des grandes oeuvres d'art. Le destin d'Akhmatova - quelque chose de plus grand que sa propre personne - modelait sous mes yeux, à partir de cette femme célèbre et délaissée, forte et désarmée, une statue de la douleur, de la solitude, de la fierté et du courage. Les premiers poèmes d'Akhmatova, je les connaissais par coeur depuis l'enfance ; ses nouveaux vers et, avec eux, le geste de ses mains brûlant le papier au-dessus du cendrier, le profil au nez aquilin qui dessinait une ombre nette sur le mur blanc de la prison de transit, tout cela faisait désormais partie de ma vie de façon aussi naturelle et indiscutable que les ponts de Léningrad, la cathédrale Saint-Isaac, le Jardin d'été ou les quais de la Néva". Lydia Tchoukovskaïa, "En guise de préface", Entretiens avec Anna Akhmatova, 1966.

11/2019

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Littérature française

Fil d'or

Longtemps la mer et le désert ont été des territoires d'aventures réservés aux hommes. Suzy Solidor, une auteure lesbienne, a osé troubler les codes du genre en racontant l'histoire de Fil d'Or, un marin aux secrets insaisissables... Au début des années 1930, deux légionnaires français fraternisent dans le Sahara occidental. Ils font face à l'ennui et au vent brûlant du désert en déroulant leur vie. L'un s'appelle Dussaud, l'autre Matelot parce qu'il vient d'Ouessant, cette île bretonne assiégée par l'océan. Tout à ses souvenirs, Matelot raconte comment, quelques années plus tôt, un jeune étranger connu sous le nom de " Fil d'Or " y a fait irruption. Sur l'île, les hommes comme les femmes étaient fascinés par sa beauté trouble et ses dispositions de marin. Envoûté lui-même, Matelot se mit à son service... jusqu'à ce qu'il découvre que sa fiancée avait à son tour succombé au charme de Fil d'Or. En pleine tempête, une bagarre éclata alors entre les deux hommes et, au milieu des éléments déchaînés, un coup de couteau traversa l'écume, laissant entrevoir un impensable secret... Dès lors, hanté par le récit de Matelot, Dussaud n'aura plus qu'une obsession : retrouver Fil d'Or pour éclaircir le mystère. C'est le début d'une quête qui l'entraînera du désert africain aux îles celtes, jusqu'aux limites du monde et de la raison. Avec Fil d'Or, Suzy Solidor signe un roman d'aventures porté par une écriture éblouissante. Paru en 1940, il fut injustement oublié - peut-être parce que son auteure, en osant troubler les codes du genre, avait tout simplement un siècle d'avance.

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Philosophie

Qu'est-ce que la fête ?

Qu'est-ce qu'une fête ? Quel en est le sens ou la signification ? Dans l'existence en régime de quotidienneté, soucieuse des travaux quotidiens, sereine, prise dans un système d'interdits, toute de précaution où la maxime . il ne faut pas mettre en mouvement ce qui est en repos maintient l'ordre du monde, s'oppose l'effervescence de la fête. Celle-ci, si l'on considère des éléments extérieurs, présente des caractéristiques identiques à n'importe quel degré de culture. Elle suppose un grand concours de peuple agité et bruyant. Ces rassemblements massifs impliquent éminemment la naissance et la contagion d'une exaltation qui se dépense en cris et en gestes désordonnés, qui incite à s'adonner sans contrôle aux impulsions les plus irréfléchies. Même aujourd'hui, où cependant les fêtes appauvries ressortent si peu sur le fond de grisaille qui constitue la monotonie de la vie ordinaire et y apparaissent dispersées, émiettées, presque englouties, on distingue encore en elles quelques vestiges du déchaînement collectif qui caractérise des anciennes frairies. En effet, les déguisements et les audaces permises au carnaval, les libations et les bals du 14 Juillet, attestent de la même nécessité et la continuent. Il n'y a pas de fête, même terne par définition, qui ne comporte au moins un commencement d'excès et de bombance : il n'est qu'à évoquer les repas d'enterrement à la campagne. De jadis ou d'aujourd'hui, la fête se laisse définir toujours par la danse, le chant, l'ingestion de nourritures copieuses, de beuveries. Il faut s'en donner tout son soûl, jusqu'à s'épuiser, jusqu'à se rendre malade. C'est l'essence même de la fête.

10/2019

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Poésie

Dans l'hiver des villes. Edition bilingue français-anglais

L'édition bilingue de la poésie de Tennessee Williams. La Ménagerie de verre, Un tramway nommé Désir, La Chatte sur un toit brûlant, La Nuit de l'iguane... On connaît surtout l'oeuvre de dramaturge de Tennessee Williams, exaltée, lyrique, très largement adaptée au grand écran avec la postérité que l'on sait. Pourtant, en privé, l'homme se définissait comme un poète avant tout, un poète solitaire et torturé, inspiré de la lecture de Keats, Shakespeare, Rilke et Rimbaud. Il publia Dans l'hiver des villes en 1956, mais sa célébrité en tant qu'auteur dramatique était déjà telle à l'époque qu'elle ne pouvait qu'éclipser son oeuvre poétique. Aujourd'hui, quarante ans après sa mort, on comprend à la lecture de ce recueil combien ses vers et son sens poétique nourrissent tout son travail d'écriture, destiné ou non à être mis en scène. Aussi, ses poèmes sont-ils, à l'image de ses pièces, caractérisés par l'intensité de son expression, sa passion de la sincérité, son sentiment de solitude et sa compassion envers les marginaux. A une nuance près : ils apparaissent dans une certaine mesure comme une confession. Contrairement à son théâtre qui se voulait exempt de toute thématique ouvertement homosexuelle, il parvient ici, au moyen de conventions poétiques ou de formes libres, à rendre acceptable le récit de ses expériences avec les hommes, ou de son amour pour Frank Merlo - son compagnon de longue date. " Orphée sous les tropiques ", Tennessee Williams écrivit ces poèmes dans le but d'exprimer sa sexualité propre, ce que le théâtre lui interdisait. " Quand les poètes deviennent délibérément des hommes de lettres, nous nous mettons à les lire avec davantage de respect que de plaisir ", écrivait-il. La lecture de ce recueil, traduit avec talent par Jacques Demarcq, vient le contredire avec bonheur.

10/2022

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Littérature Allemande

Ainsi parlait Stefan Zweig. Dits et maximes de vie, Edition bilingue français-allemand

Stefan Zweig est l'écrivain étranger le plus lu en France. Les éditions Arfuyen ont fait découvrir en 2021 ses textes poétiques, qu'il plaçait au centre de son oeuvre. Or, de même qu'on oublie trop chez Zweig le poète, on oublie trop chez lui le penseur : "Mon but, écrit-il à Rolland, serait de devenir non une célébrité littéraire, mais une autorité morale". Grâce à cet Ainsi parlait, c'est bien ainsi que Zweig nous apparaît au fil de ses nouvelles, essais, pièces et biographies mais aussi de ses journaux et lettres. Un homme intègre et inquiet, doutant de lui-même mais ne transigeant jamais sur l'essentiel : la lutte contre les nationalismes, le rejet des fanatismes religieux, le combat contre tous les dogmatismes. Aux côtés de Romain Rolland le combat qu'il mène pendant le Première Guerre mondiale pour la paix et la réconciliation européenne est d'une admirable clairvoyance. Tout aussi prophétique ce qu'il annonce pour les lendemains du conflit : "Je suis convaincu - dur comme fer - qu'après la guerre l'antisémitisme sera le refuge des partisans de la "Grande Autriche"". Hitler, on le sait, était autrichien... Inlassablement Zweig nous met en garde contre les périls du sectarisme et de la violence : "Tuer un homme, insiste-t-il dans son Castellion (1936), ce n'est pas défendre une doctrine, c'est tuer un homme. On ne prouve pas sa foi en brûlant un homme mais en se faisant brûler pour elle". A la fin de sa vie, c'est chez Montaigne, lui aussi, qu'il trouvera un réconfort et un modèle : "Je vois en lui, l'ancêtre, le protecteur et l'ami de chaque homme libre".

01/2023

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Policiers

Origine étrangère

Le videur d'une boîte de nuit est assassiné. Pointés du doigt, les immigrés présents sur les lieux du crime vont faire l'objet d'un acharnement médiatique. L'un d'eux, Zaki el Azizi, jeune immigré marocain, se retrouve impliqué alors qu'il célébrait l'obtention de son baccalauréat, " permis de libre circulation dans la société danoise ". Entre deux cultures, il se pose la question du sentiment d'appartenance et doit prendre une décision : se rendre à la police, en bon citoyen danois qu'il est, ou se montrer solidaire envers ses amis, immigrés comme lui, et choisir le silence ? Préférant se taire, il découvre la dureté et la violence de l'univers carcéral, où se reflètent les dérives d'une population étrangère stigmatisée, tandis qu'audehors, la presse se déchaîne et attise les haines nationalistes et la xénophobie. On retrouve la journaliste Rikke Lyngdal qui, malgré les différends l'opposant à la rédactrice en chef, peu encline à soutenir ses efforts pour découvrir la vérité sur ce meurtre qui émeut l'opinion publique, mène l'enquête et pose LA question : quelle place le Danemark est-il vraiment prêt à accorder aux étrangers ? Au moyen d'une bonne intrigue policière, avec la Scandinavie en arrière-plan, Olav Hergel traite de l'immigration, sujet brûlant et plus que jamais actuel, et des dangers de la diabolisation des minorités. L'immigrant dessine à la fois le portrait nuancé du milieu hétérogène des immigrés et réfugiés au Danemark, ainsi qu'une peinture caustique des médias et des politiciens. Ce polar politique, dans la veine de son premier roman, offre en outre un regard critique sur le rôle du parti nationaliste dans la politique danoise.

10/2012

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Policiers

Danser dans la poussière

Dans les années 1990, Ray Campbell s'installe au Lubanda, Etat imaginaire d'Afrique noire, pour le compte d'une ONG. Sa vision de ce que devrait être l'aide occidentale ne rencontre pas l'approbation de Martine Aubert, née et établie au Lubanda, pays dont elle a adopté la nationalité. Elle y cultive des céréales traditionnelles dans la ferme héritée de son père belge, et pratique le troc. Tant que règne le bon président Dasaï, élu démocratiquement, Martine vit en harmonie avec la population locale. Mais tout bascule quand des rebelles instaurent un régime de terreur : elle devient alors une étrangère " profiteuse ". Sommée de restituer ses terres ou de partir, elle se lance dans une lutte vaine contre le nouveau pouvoir en place avant d'être sauvagement assassinée sur la route de Tumasi. Campbell, amoureux transi de l'excentrique jeune femme, rentre en Amérique. Vingt ans plus tard, devenu le florissant patron d'une société d'évaluation de risques, il apprend le meurtre, dans une ruelle de New York, de Seso, son ancien boy et interprète. Voilà qui rouvre de vieilles plaies et ravive plus d'un souvenir brûlant. Ayant établi que Seso détenait des documents relatifs à la mort de Martine, il retourne au Lubanda pour confronter les coupables. Né en 1947 en Alabama, Thomas H. Cook a quitté à dix-sept ans sa petite ville pour New York, qui le fascinait. Devenu professeur d'histoire, et secrétaire de rédaction au magazine Atlanta, il est l'auteur de vingt-cinq romans policiers troublants, dont Au lieu-dit Noir-Etang, lauréat d'un Edgar Award et du prix des Lecteurs de Points. Il partage son temps entre Cape Cod et Culver City. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Philippe Loubat-Delranc " Cook capte à merveille les remous d'un pays perturbé par la crise politique. " Kirkus

09/2017

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Agendas adulte

L'Agenda des familles. Septembre 2021 - Décembre 2022, Edition 2022

Un superbe agenda, drôle et décomplexé, dans lequel toutes les familles se reconnaîtront ! De septembre 2021 à décembre 2022. Parents fatigués, heureux de l'être, familles décomposées, recomposées, parents solos... voici un agenda aussi poilant, coloré, chelou, bruyant, et joyeux que votre famille ! On vous prévient tout de suite, dans cet agenda, il n'y aura pas de conseils pour être un parent parfait (vous l'êtes sûrement plus que nous), pas de recettes, (de toute façon on n'a jamais les bons ingrédients), ni de solutions pour ne plus être débordé, on n'est pas là pour plier ton linge à ta place. Mais une anti sèche pour étourdis, l'agenda pour synchroniser les emplois du temps de chacun, pour trouver des bonnes idées d'activités à faire en famille qui sortent de l'ordinaire, pour écrire des mots cul-cul la praline comme en perm', le tiroir à fourre-tout où vous trouverez toujours une connerie qui fait plaisir, l'exhausteur de jours tous gris... si c'est pas beau ça, un peu d'irrévérence dans un monde si moralisateur ! Toutes les semaines : - de la place pour écrire ! - de beaux motifs et illustrations pour sourire - des listes à foison pour noter ce qu'on a envie de faire, mais aussi tout ce qui nous donne la flemme (à faire pourtant ! ) - des mantras à la noix par Youlie - les listes des fruits et légumes de saison - des propositions d'activités décalées pour se retrouver en famille, le temps d'un repas sous la table, d'un déguisement, d'une idée poétique... - des stickers à la fois utiles et un peu déconnants, à mettre partout sur l'agenda pour renseigner les jours J... ou pourquoi pas... sacrilège... sur le Frigo

08/2021

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Littérature étrangère

Calcutta. Deux ans dans la ville

Né en 1962 dans une Calcutta figée dans le souvenir de son époque glorieuse, quand elle était la capitale de l'Inde, Amit Chaudhuri l'avait quittée enfant pour n'y revenir qu'à l'occasion des vacances, avant d'aller poursuivre ses études en Angleterre, et de s'y installer. Mais on n'échappe pas à soi-même, et il avait éprouvé le besoin d'y retourner. Non sans inquiétude : " sa " Calcutta, celle de Satyajit Ray, de Rabindranath Tagore, existait-elle encore ? Ou n'était-elle plus que la ville de mère Teresa, l'image de la misère ? Ou quelque chose d'autre encore, en train de naître? D'ailleurs, avait-il envie de le savoir ? C'était sans compter sur la ville, sa puissance envahissante, ce qui naît et croît de cet apparent chaos, et la manière dont elle allait s'insinuer en lui. Et c'est seulement alors qu'il se lance dans l'aventure d'un livre sur Calcutta. Disons-le tout net : une totale réussite. Qui vient précisément du sentiment qu'à travers cette plongée (le récit court sur les deux premières années de son retour dans la ville), c'est à sa propre recherche que se lance Chaudhuri, des artères surpeuplées débordantes d'activité aux ruelles étroites et silencieuses, des trains de banlieue précipitant chaque matin des millions de pauvres gens dans le cratère brûlant de la ville aux immeubles ultramodernes poussant littéralement sur l'entassement des bidonvilles. Au fil de rencontres avec des personnages toujours surprenants, campés avec l'oeil sûr du romancier, c'est la Calcutta d'aujourd'hui qui prend vie devant nous, animée d'une sourde volonté d'inventer une vie possible.

09/2014

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Ethnologie

Sorcellerie et prophétisme en Centrafrique. L'imaginaire de la dépossession en pays banda

Au milieu des années 1960, en Centrafrique, le pays banda connaît une formidable effervescence anti-fétichiste. Un jeune homme appelé Ngoutidé se lance dans une entreprise de destruction ostentatoire d'objets cultuels et appelle à se convertir au christianisme. Pour les missionnaires qui en furent les témoins, l'envergure de cette oeuvre iconoclaste évoque celle d'un "incendie de brousse" brûlant les "fétiches" et les symboles des anciens cultes initiatiques de la société banda. Cinquante ans après la retombée du mouvement et la disparition de son inspirateur, Ngoutidé continue d'être loué comme prophète dans une région où la précarité et l'insécurité contribuent à réactiver l'imaginaire de la sorcellerie et la violence des accusations de l'autre mortifére. Pour les Banda, le danger sorcellaire est l'expression d'une dépossession culturelle des savoirs et des pouvoirs traditionnels qui permettaient à leurs ancêtres de composer avec les forces de l'invisible. Ce discours de la dépossession met en lumière l'ambivalence de la glorification posthume du "plus grand des Banda", pourtant tenu pour responsable de l'éradication des coutumes anciennes. Cet ouvrage invite à comprendre le rôle capital des représentations contemporaines de la sorcellerie dans la vision que les Centrafricains se font de leur propre histoire au sein des conflits identitaires actuels. A partir d'enquêtes ethnographiques menées en Centrafrique et de matériaux d'archives inédits, cet ouvrage revient sur l'histoire de l'entreprise missionnaire en Afrique équatoriale et illustre, à la lumière de la trajectoire de mouvements prophétiques de la région, les changements intervenus dans les représentations de la sorcellerie, des débuts de la rencontre coloniale à l'insécurité et à la violence qui règnent aujourd'hui en Centrafrique.

02/2014

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Histoire internationale

Ali Khamenei ou les larmes de Dieu

Depuis qu'elle a quitté l'Iran, Fariba Hachtroudi n'a cessé d'interroger avec passion, à travers ses livres, la réalité contemporaine de son pays. Elle propose aujourd'hui un portrait du Guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei. Personnage essentiel de la théocratie chiite, le grand ayatollah ne se livre pas aux outrances médiatiques qui ont rendu célèbre le président Mahmoud Ahmadinejad. Pour être moins bruyant, son pouvoir n'en est que plus grand. Commandant en chef des armées, il dirige et oriente la politique du pays, valide la nomination du président, arbitre les conflits éventuels entre le clergé, l'armée et la classe politique. Cloîtré dans sa demeure, le Beyt, où ne pénètre qu'une élite de collaborateurs triés sur le volet, le "Lieutenant du Messie" édicte ses lois au milieu d'une cour servile et fanatique. Fariba Hachtroudi a obtenu des témoignages de première main - notamment ceux du neveu d'Ali Khamenei et d'un haut gradé longtemps intime du sérail, aujourd'hui réfugié à l'étranger - qui tracent un portrait captivant de ce personnage énigmatique, pilier du pouvoir iranien. Erudit, fin lettré, amateur de poésie et de luxe, Ali Khamenei met chaque jour en pratique l'enseignement de son prédécesseur, l'ayatollah Khomeyni, qui avait fait du mensonge et de la violence les armes licites du prosélytisme islamiste. Ce livre, qui fourmille d'anecdotes et de faits réels, donne à voir les rouages complexes d'un régime dont dépend en partie l'avenir du monde. L'auteur y rend aussi hommage à son grand-père, l'ayatollah Esmaïl Hachtroudi, grande figure de la révolution constitutionnaliste, qui s'est battu, au début du XX ? siècle, pour un islam démocratique et humaniste.

11/2011

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Histoire de France

La résistance confisquée ? Les délégués militaires du général de Gaulle, de Londres à la Libération

Maillon oublié entre la France libre et la résistance intérieure, les délégués militaires régionaux (DMR) ont marqué par leur action l’histoire de la Résistance française, mais non sa mémoire. Ces officiers français ont pourtant joué un rôle essentiel dans l’unification de la Résistance française et l’application des plans de sabotage destinés à faciliter le débarquement allié en Normandie. Après l’arrestation de Jean Moulin en juin 1943, les services secrets du général de Gaulle parachutent en France des officiers triés sur le volet– les DMR – pour reprendre en main la direction de la résistance militaire. Pour mener à bien cette délicate mission, les délégués disposent de moyens très importants : argent, chaînes de transmission radio et capacité à obtenir des armes. Mais, acheminés en métropole à partir de septembre 1943, ils doivent affronter, outre une répression féroce de la Gestapo, d’innombrables difficultés pour se faire accepter des résistants locaux. Au fil des mois, ils parviennent cependant à s’intégrer et à appliquer les plans de sabotage. A l’été 1944, bien des résistants les considèrent comme leurs véritables chefs. Ont-ils pour autant confisquer la résistance intérieure en la plaçant aux ordres du général de Gaulle ? Ou se sont-ils contentés d’être les ambassadeurs de la France libre ? En comblant le vide historiographique concernant les DMR, l’ouvrage rouvre ce dossier brûlant et, sans parti pris, restaure le rôle véritable de ces missi dominici de la France libre, en s’appuyant sur des archives inédites. Distingué par le Premier Prix d’histoire 2012 de la Fondation Charles-de-Gaulle, La Résistance confisquée ? est le premier ouvrage de Philippe André, ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm.

03/2013

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Histoire internationale

Libéralisme et révolution antifasciste

Dans l'Italie des lendemains de la Première Guerre mondiale, de la prise du pouvoir par Mussolini et de l'établissement de la dictature fasciste, Piero Gobetti (Turin, 1901-Paris, 1926) a traversé en météore l'histoire et la pensée politique. Historien des racines du Risorgimento, traducteur, critique théâtral pour L'Ordine nuovo d'Antonio Gramsci, directeur de revues politiques et littéraires, éditeur publiant les principaux hommes politiques italiens du moment et les premiers poèmes d'Eugenio Montale (prix Nobel 1975), il a rêvé un protestantisme "sui generis" et prôné un libéralisme révolutionnaire et industrialiste dont il trouvait les racines - sans paradoxe - chez Kart Marx, Henry Ford et Martin Luther. Il a surtout incarné l'opposition au fascisme, et sa mort précoce a fait de lui un symbole sur lequel hommes politiques et journalistes transalpins débattent encore aujourd'hui. Parmi les multiples textes politiques publiés en quelques années par Piero Gobetti, pour l'essentiel dans sa revue La Rivoluzione liberale, soixante-dix articles et extraits d'articles écrits de 1922 à 1925 ont été sélectionnés ici : polémiques et mises au point, portraits ou descriptions. Comme une mosaïque, ces textes reflètent son engagement face au fascisme, fondé sur une intransigeance d'abord isolée, puis partagée par l'essentiel de l'opposition après juin 1924 et l'assassinat de Giacomo Matteotti. Ils permettent de suivre l'installation de Mussolini au pouvoir grâce à l'impuissance de ses adversaires, ainsi que l'évolution bouillonnante d'un très jeune homme, confronté à l'Histoire, l'affrontant, y brûlant sa vie. Ils dessinent aussi les contours d'un libéralisme très spécifique, propre à surprendre ceux qui rejettent ce courant de pensée comme ceux qui s'en réclament.

09/2010

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Romans historiques

Paris en flammes

" L'herbe se faisait tendre, les pommiers abandonnaient leurs fleurs. Émilie et Guillaume croquaient les goujons dorés d'une friture de Seine en se brûlant les doigts. Ils burent plus que de raison le vin blanc de Bretagne qu'on leur servit d'autorité. Elle lui demanda de faire un vœu en décollant délicatement la peau de velours d'une pêche de vigne. Il l'aida, dénudant la chair tendre jusqu'au noyau de sang parfumé, les yeux dans les siens... Guillaume avisa une barque délaissée, le long du quai de bois. Il saisit une corde avec fermeté, mais n'eut pas le temps de s'assurer du pied marin d'Émilie. La barque balança de bord en bord, à la limite du chavirage. Mademoiselle se laissa enlacer et se mordit les lèvres... " Ils n'avaient aucune raison de se rencontrer, encore moins de nouer leurs destins dans un amour fou en ce printemps de mai 1870. Lui, le clown équestre vedette du cirque Napoléon, saltimbanque adulé la nuit, anonyme le jour. Elle, l'enfant gâtée d'une famille de grands bourgeois, arrogante et superbe charmeuse. Il n'y avait aucune raison en effet. Sauf ce matin du 10 janvier, quand le hasard guida leurs pas jusqu'à cette rue d'Auteuil où un pauvre jeune homme agonisait sur le pavé, avec deux balles dans le ventre. Ils ont échangé quelques mots, un regard de circonstance, et se sont perdus dans la foule. Le hasard, encore lui, les a réunis à la douceur du temps des cerises... Pour quelques merveilleuses semaines d'un vrai bonheur, avant un réveil brutal, au son du canon des Prussiens. Commence alors le siège de Paris, à la couleur du feu de la Semaine sanglante d'un autre mois de mai.

05/2004

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Littérature française

Rire jaune avec la Bible d'or

Qui ne vous a pas dit qu'Adam était un ermite, tranquille comme Baptiste ! Dans sa chaise longue, au coeur d'un pays de Cocagne, non-violent et non-bruyant. Mais la surprise est arrivée : Eve avec sa beauté serpentine vient le réveiller, lui montre tous ses atouts "coeur" pour le laisser sur le "carreau" à côté du "pique" d'une créature inconnue que l'on appellera "scorpion". Alors, Adam cherche un "trèfle" à quatre feuilles mais ils ont tous pris la tangente... Eve l'éternelle insatisfaite entraîne Adam dans la course à la ruée vers l'or. Ainsi commence l'histoire de la Bible humaine ! Car, avant la chute, et la perte de l'harmonie entre Dieu et Adam, il y avait la Bible d'or, le livre raDieux qui contenait tous les mystères de la création et le savoir-vivre édénique. Adam et Eve tournent le dos à Dieu et écrivent leur bible : l'histoire de la dualité. Ils ont perdu l'or de la joie pour vivre en riant jaune. Leur bible est la recherche de la reconnexion avec le divin. C'est le jeu de cache-cache, le jeu de l'oie, le jeu de la loi. Les enfants d'Eve naissent sous tension car où ça tend, Satan est là! et la vie perd. La première fausse note amène l'épreuve de la dissonance dans la "saint Phonie". La musique diabolique crée la disharmonie. Mais Dieu a laissé au fond du coeur d'Adam le don de la galéjade, l'humour salvateur, pour endurer les épreuves joyeusement. Le premier couple commence à rire jaune avec la nostalgie de la Bible d'or. Comme eux, il est temps pour nous de rire jaune, tout en n'étant pas asiatiques, avec quelques passages de la Bible terrestre.

03/2018

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Humour

Dernières nouvelles de l'ours, et autres amis à poils, plumes ou écailles. 90 dessins animaliers

Serait-ce ces longues années d'observation des turpitudes, coups bas et autres bassesses de la vie politique qui ont conduit Iturria à oublier les humains et leur cynisme, pour jouer les Benjamin Rabier et nous consacrer un livre, à nous autres, les animaux ? Moi qui me faisais oublier dans quelque recoin un peu élevé de son atelier, très vite ses dessins m'ont mis la puce à l'oreille : Une vache par-ci, un mouton par là, quelques chiens, des toros (Ah, les toros ! ) et bien évidemment des ours. Comment voulez-vous que l'animal légendaire ne titille pas le crayon d'un dessinateur pyrénéen ? Dans ce débat brûlant du retour de l'ours, Michel vous dira que la Vérité possède deux anses et qu'il est possible de la saisir par l'une ou par l'autre. Ce n'est pas une dérobade : il ne fait là que citer Montaigne qui savait bien lui, que "bêtes ont vie et sentiment" et qui lorsqu'il s'amusait à des "singeries réciproques" avec sa chatte, se demandait si c'était lui qui jouait avec elle, ou elle qui jouait avec lui ? Moi je le sais bien mais je n'en dirais rien... Gardons le Mystère animal ! Mais d'où peut bien lui venir cet intérêt pour nous ? Tout s'éclaire quand vous apprenez qu'en Basque, Iturria signifie La Fontaine. Bien sûr, les fables, leur grâce insurpassable, l'ont émerveillé enfant et il continue à leur vouer un culte dans son âge mûr, d'autant qu'elles sont illustrées de mains de maîtres : Gustave Doré, Oudry, Grandville, Benjamin Rabier jusqu'à Joann Sfar, le dernier. La Fontaine donc, une presque-homonymie pareille, ça oblige... Signé : Pimiento dit Pim, le Chat d'Iturria

10/2018

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Policiers

Le fou, la deuxième seconde et la mort

Le fou. Michael Leps est l'auteur de ce récit, mais ne lui dites pas. Il ne le sait pas. Comme il ne sait pas que toutes les histoires (trois) qu'il a rédigées jusqu'à présent sous la dictée d'une voix intérieure sont VRAIES. Mais il y a des tas de choses que Michael ne sait pas. La première, bien sûr, c'est qu'il est fou. La deuxième, qu'il est amoureux. La troisième, qu'un défunt lui parle. La quatrième, comment aborder... ... la deuxième seconde. Mélissa, treize ans, se souvient d'avoir été poussée, ou d'être tombée, ou les deux... avec violence en tout cas. Et d'avoir entendu un claquement. Comme celui d'une porte. Ce qu'elle ne comprend pas, c'est de se retrouver assise par terre, toute nue et le dos appuyé contre un mur glacé. Et... au milieu de tous ces gens qui ne la regardent pas. Et... dans cet endroit, bruyant, trop éclairé qui, pense-t-elle, doit être une station de métro, mais elle n'en est pas certaine car elle n'en a jamais vu. Ce qu'elle soupçonne avec une acuité indéniable, par contre, c'est d'avoir franchi la deuxième seconde. Ce que l'on nomme communément... ... la mort. " Ne comptez pas sur moi pour vous dessiner une carte de l'Au-delà ou de l'En-deçà, ou quel que soit le nom de ce foutu monde... " On est averti. Ryan n'en dira pas plus. Ou guère. Pour une bonne raison, il ne sait pas grand-chose de son univers, à part... qu'il a été désigné pour accueillir ceux qui sont comme lui. Morts. Assassinés. Il reçoit donc ces Nouveaux Arrivés, afin de les préparer à un mystérieux Départ.

01/2019

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Littérature française

Perle d'espérance

Une belle rencontre commence souvent par un profond silence, mais ce que la bouche force à taire, les yeux malgré tout le révèlent. Silence et secret d'une vieille dame sans âge, seule dans son château, silence d'une enfant sans voix, silence de l'amour, silence bruyant de l'écriture. Le silence, toujours... Si proche du secret. Des lettres retrouvées et des écrits offerts à une jeune fille vont délier le noeud d'une vie, la vie d'une femme qui aura renoncé à tout, sauf à l'espoir et à l'attente. Mais les deux êtres qu'elle aura tant aimés ne reviendront jamais au château. L'absence va alors résonner plus fort que toute autre présence et le temps restera figé sur quatre années de bonheur intense qui vont déterminer le reste de sa vie. Peut-on comprendre le renoncement qui a suivi ? La force de ce double amour impossible, mais gorgé d'espoir, qui en fera la beauté de toute une vie. Enfant, Véronique reçoit en cadeau, de la part de son instituteur, un petit cahier bleu appelé cahier libre, merveilleux champ des possibles ouvert à la poésie et à la couleur. Elle pose alors de façon libre les émotions qui lui viennent : les pensées s'assemblent en couleur, la peinture murmure de mots. Ces délicieux souffles au coeur seront les prémices de la création qui ne la quitteront jamais. En 2005, elle publie Un coeur ouvert, récit autobiographie avec en filigrane l'émotion, si palpable. Son cahier bleu, au fil des ans, s'est bien rempli et elle nous l'ouvre aujourd'hui avec Perle d'espérance, premier roman authentique et sensible, fruit d'inspiration né de rencontres touchantes où le lecteur se laisse volontiers, tout comme l'héroïne du livre, emmurer dans le silence, emporté par un flot d'émotions, de douleurs et d'exaltation.

06/2017

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Littérature française

Rien seul

"C'est bien de cela qu'il s'agit, de faire vivant." "Cédric est encore un tout jeune homme mais il véhicule toutes les défaites transmises par des générations de perdants, toutes les humiliations qu'il a partagées avec son père quand trop de fatigue et d'abrutissement l'empêchaient de se tenir debout dans le regard de ses enfants. Cédric a hérité d'une force dénuée d'enthousiasme, une force tout juste bonne à supporter un homme et à le faire obéir aux lois diverses de l'exploitation." Jeune homme timide qui essaie de vivre dans un monde bruyant, il s'est enfui d'un carcan familial en ruine. Essaie de construire à partir de rien, de ses manques. Sans savoir. Un parcours qui le conduit à la rue, sur ce front passif de la guerre sociale où le climat peut se faire fraternel, mais où les combats sont souvent perdus d'avance. C'est dans la nature, près d'un esprit solitaire, que Cédric trouvera un certain calme, un début de réconciliation avec son passé, avec le monde. Un monde qui semble se laisser aller au pire… Une fable certes pessimiste, située ici dans un cadre effrayant, mais où se dessine un chemin pour la vie, quand la douleur est investie, puis dépassée. A propos de Comédie du suicide, Bernard Bretonnière écrivait dans Encres de Loire : "Honnêteté, à coup sûr : éthique, littéraire, intellectuelle. Est-ce si commun ?" Et à propos du style de Jean-Claude Leroy : "Un style souverain [qui] fait gagner l'alchimie permettant à toute littérature digne de ce nom de transmuer en or le plomb noir de ce que l'on appellera, pour dire vite, la mélancolie." Ces remarques valent pour Rien seul. Avec ce premier roman, Jean-Claude Leroy réalise comme une quintessence de ses livres précédents.

01/2017

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Faits de société

Affaire Mis et Thiennot. La contre-enquête

Qui a assassiné le garde-chasse Louis Boistard, dont le corps criblé de quatre coups de fusil est retrouvé, le 31 décembre 1946, dans un étang de la Brenne, à l'ouest de l'Indre ? Selon la police, la culpabilité de Raymond Mis et Gabriel Thiennot, deux jeunes paysans chassant dans les environs au moment du crime, est une certitude. Après plusieurs jours de garde à vue, ces derniers confessent le meurtre, avant de se rétracter, alléguant des tortures policières. Dès lors, le doute plane, alimenté par les carences lourdes d'une enquête menée tambour battant. Les deux chasseurs auraient-ils été, comme le prétend le journal La Marseillaise, choisis comme boucs émissaires en raison de l'engagement communiste de l'un et des origines polonaises de l'autre ? Au terme de trois procès à couteaux tirés, sur fond de sombres tentatives d'intimidation de témoin et de rumeurs impliquant une conspiration ourdie par un riche propriétaire terrien de la région, Mis et Thiennot seront condamnés aux travaux forcés, avant d'être graciés en 1954. Tout au long de cette saga judiciaire, l'une des plus célèbres du XXe siècle, hommes politiques, avocats, membres de la société civile se déchirent autour de la culpabilité des deux hommes, dans une France rurale minée par les rancoeurs et les rivalités d'après-guerre. Aujourd'hui encore, soixante-quinze ans après les faits, la validité de leur condamnation reste un sujet de débat brûlant, et une énigme sur laquelle Jean-Louis Vincent, ancien commissaire, mène la contre-enquête. Jean-Louis Vincent, ancien commissaire de police, a consacré une part importante de son activité ces dernières années à reconstituer des affaires criminelles célèbres. Il est l'auteur d'Affaire Dominici. La contre enquête (Vendémiaire, 2016) et d'Affaire Ranucci, du doute à la vérité (François Bourin, 2018).

03/2022

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Vie chrétienne

L'éveil vocationnel dans les familles

POINTS FORTS Une mère de famille chrétienne s'interroge sur la nature et l'éclosion de la vocation sacerdotale Presse considérable : L'Homme nouveau, Famille chrétienne, La Croix, Le Pèlerin... ARGUMENTAIRE Le jeune Karol baigne dans un univers religieux. On ne peut entrer ni sortir de l'appartement sans passer devant le bénitier, un prie-Dieu dans le salon incite à la prière. Plus tard, le pape Jean-Paul II dira que son foyer a été son premier séminaire. Nos prêtres ont une famille qui les a fait croître, elle fut leur première matrice et l'enjeu familial est donc puissant si nous voulons des futurs prêtres au coeur brûlant d'amour pour Dieu. Ce livre montre la nécessité de cette prise de conscience pour devenir pépiniéristes du Bon Dieu. Avec les parents de saint Jean-Paul II, Karol et Emilia Wojtyla, l'auteur propose un cheminement familial afin de vivre la maxime Dieu premier servi, avec et auprès des enfants. Avec sainte Monique, la règle bénédictine adaptée à la vie familiale et la pédagogie des vertus, avec le livre du père Thierry-Dominique Humbrecht L'Avenir des vocations mais aussi son propre témoignage et celui d'autres parents, l'on trouvera de solides réponses aux questionnements éducatifs dans la perspective de la vocation religieuse. Par ailleurs, cet ouvrage délivre de nombreux conseils en matière d'éveil vocationnel, à destination des paroisses et des diocèses, afin d'éveiller largement les coeurs au service du Seigneur. AUTEUR Ingrid d'Ussel est mariée et mère de six enfants : trois garçons et trois filles. Après S'il te plaît Maman, emmène-moi me confesser et Humanae Vitae questionnée par Proust, elle s'intéresse ici à la question de la vocation religieuse.

04/2023

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Littérature érotique et sentim

Dirty Devil

Il fera tout pour assouvir sa vengeance... et son désir Daria est capitaine des pom-pom girls. Miss Popularité. Celle qui fait la loi à All Saints High, celle qu'on admire et qu'on redoute. Derrière cette façade, nul ne suspecte le secret dévastateur qui la ronge, et c'est très bien comme ça. Seulement, son trône de reine du lycée menace de s'effondrer lorsque Penn revient dans sa vie... Penn est le capitaine de l'équipe de foot du lycée ennemi, celui où vont tous les rebuts de la société. Penn est sexy, rancunier, et prêt à tout pour briser Daria. Même à jouer avec le désir brûlant qui les pousse l'un vers l'autre. Depuis la tragédie provoquée par leur premier baiser, il y a quatre ans, il prépare sa vengeance. Et l'occasion rêvée de l'assouvir se présente lorsqu'il est placé en famille d'accueil... chez Daria. "La romance est parfaite. Elle est de celle qu'on dévore du début à la fin. Les personnages ont un charisme de fous. La construction du récit rend celui-ci addictif du début à la fin". La chronique des Passions "La plume de L. J. Shen est sombre, percutante, éblouissante, elle nous transporte au coeur de All Saints High et nous invite à découvrir la vie pas si parfaite de ces adolescents aussi mystérieux qu'attachants". Au coeur d'une passion A propos de l'autrice L. J. Shen s'est imposée dès son tout premier roman comme une voix incontournable de la romance New Adult - un succès confirmé dès la parution de Vicious qui s'est immédiatement hissé en tête de tous les palmarès de vente. Elle vit en Californie du Nord avec son mari et leur petit garçon.

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Vie chrétienne

Etre femme aujourd'hui : mythe ou réalité ?

La femme est-elle un homme comme les autres ? Qui est-elle vraiment et que cherche-t-elle au fond ? Est-elle un mythe chimérique ou une histoire sacrée ? Sans cesse, elle semble devoir lutter. Mais contre quoi, et surtout pour quoi ? Les femmes n'ont jamais eu autant la parole ni autant revendiqué qu'aujourd'hui. Pourtant, jamais elles n'ont paru aussi insatisfaites. Elles semblent souffrir d'un mal profond qui ne dit pas son nom. Elles peinent à se situer par rapport aux hommes, aux autres, au monde et la création. La femme d'aujourd'hui est déchirée. Elle porte en elle ce tiraillement : devoir être victorieuse en tout ou souffrir d'être opprimée partout. Elle veut tout réussir : sa vie de femme, de couple, de mère, d'amie... mais comment tout réconcilier ? Sa vie est trop étroite et ne peut tout contenir. Si elle n'y arrive pas, alors la culpabilité, la honte, la solitude s'engouffrent en elle, sèment le doute, la division, la désolation. Au fond, elle reste blessée. En quête de son identité profonde et de son bonheur, elle se désole de ce qu'elle n'est pas ou ne parvient pas à être. Elle sait, au fond, qu'elle ne peut être réduite à son enveloppe charnelle, à une idée de pouvoir ou de domination. Il y a plus en elle, elle est beaucoup plus. Elle sent ce vide en elle, que rien ne vient combler. Et si ce désir brulant en elle, était celui d'une présence ? Qu'a-t-elle fait de son âme, ce paradis perdu ? Céline Guillaume nous propose de redécouvrir en nous la vraie source de lumière. Pas celle des réseaux sociaux ni des idéologies trompeuses. Celle qui vient enfin éclairer nos pas, renouveler notre nature véritable, nous redonner force et espérance.

10/2023

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Littérature française

Les routes de l'exil Tome 2 : L'odyssée sans retour

Après avoir survécu à l'incendie de son village natal par les janjawids, à l'âge de 11 ans, et construit une vie d'adolescent à Nertété, Kinang a rejoint Khartoum. Son objectif : poursuivre son apprentissage de l'anglais à l'université et gagner sa vie pour aider sa famille restée au Darfour. Mais l'existence dans la capitale soudanaise est loin d'être facile. Face aux défis de la vie quotidienne et à la nécessité de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, Kinang doit naviguer dans un monde complexe et souvent dangereux : le travail dans les champs puis chez les chercheurs d'or, où miroitent les promesses de fortune facile. De retour à Khartoum, l'ombre des janjawids plane toujours sur lui. Quatre ans se sont écoulés. Kinang souhaite revoir sa famille. Mais là-bas, c'est la prison qui l'attend. Comment s'en sortir ? Il doit fuir encore. Les épreuves se succèdent : le désert brûlant, puis la Libye, mirage de la liberté... Où trouver la paix ? Son regard se porte alors plus au nord, en direction des rivages de la Méditerranée. Cet espoir n'est-il pas une nouvelle illusion engloutissant la plupart de ceux qui entament ce périple terrifiant ? Quels dangers attendent ceux qui, par miracle, parviennent à poser le pied sur cette terre lointaine, l'Europe ? L'apprentissage et la connaissance peuvent-elles sauver la vie d'un homme ? "L'Odyssée sans retour" est un récit de résilience et de courage face à l'adversité. Il clôt un voyage d'errance à travers les défis de la vie adulte, marqué par la soif d'apprendre, le travail acharné et le désir d'aider sa famille. Un témoignage fort qui nous plonge au coeur d'une réalité dont on se détourne trop souvent. Une réalité qui a un visage : celui de Kinang.

12/2023

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Non classé

Mi-figue Mi-raisin

Juliette, 25 ans, décide de passer l'été à Saint-Emilion, dans un petit vignoble appartenant à sa famille, pour écrire un roman policier mais aussi pour travailler dans les vignes, dans le but de gagner un peu d'argent. Alors qu'elle manque profondément d'inspiration pour son roman sur le cirque, un ouvrier viticole, Jean-Jean, est victime d'une crise cardiaque. Quelqu'un souffle à Juliette "qu'il ne devait pas être là aujourd'hui" en parlant de la victime. Juliette se persuade alors qu'il s'agit d'un meurtre et commence à mener l'enquête, ce qui nourrit son imagination et la relance dans l'écriture. Chaque soir Juliette pique une bouteille de vin dans la cave personnelle de son oncle et s'installe dans le jardin pour écrire. Mais lorsque l'ivresse la plonge dans le sommeil, quelqu'un vient introduire des messages dans son roman. Alors que Josette, employée à la vigne depuis quarante-sept ans meurt assommée par une pierre lors d'un orage, Juliette voit un cadeau du destin, une offrande pour son polar et écrit de plus belle. Les accidents se multiplient, Juliette effeuille ses parcelles tout en menant l'enquête. Mais entre son penchant pour le vin rouge, ses rencontres incongrues et le mystérieux personnage masqué qui introduit des messages dans son texte, la nuit lorsqu'elle cuve étendue sur la pelouse, elle a du mal à y voir clair. Noyée dans cette enquête impossible, où seul le vin est une échappatoire, Juliette se perd entre ses fantasmes et la réalité. Arrivera-t-elle à élucider le mystère des accidents mortels dont les habitants du Château Corbec sont frappés au cours de cet été brûlant ? "C'est à mes heures perdues que je gagne mon temps, les pieds dans la terre et la tête en avant, quand la solitude m'invite au rendez-vous, je me perds délicieusement dans l'immensité imaginaire de mon esprit au vent".

10/2019

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Critique littéraire

Claudel

Nul n'ignore son nom. Il fait pourtant partie des grands inconnus. On le sait à la tête d'une œuvre théâtrale, dont le monumental Soulier de satin fut sapé par le mot de Mauriac : " heureusement, il n'y avait pas la paire ". On lui en veut d'avoir célébré avec la même ardeur Pétain et de Gaulle. Récemment, sa disgrâce s'est aggravée de la révélation en technicolor du destin de sa sœur Camille, sculpteur génial, qu'il laissa enfermer chez les fous. Mais était-il vraiment d'équerre, ce poète catholique, excursionniste, photographe, amateur de peinture et de musique, qui fut également, de la Chine au Brésil, du Japon à Washington, consul puis ambassadeur de France ? Apprécié de Briand, évincé par Daladier, il fut trente ans l'ami de Berthelot, " l'homme à la tête d'amant ", tout-puissant secrétaire du Quai d'Orsay, qui le guida dans la carrière et dans le monde. Ainsi Claudel fraya-t-il avec princesses, auteurs, acteurs et metteurs en scène, Marthe Bibesco, Morand, d'Annunzio, l'inévitable abbé Mugnier... Car il fut aussi une haute figure des lettres parisiennes, auteur choyé de la NRF, en ces temps où, selon Gaston Gallimard, on n'y parlait que " de Dieu et des garçons ". C'est là, d'ailleurs, que Claudel eut maille à partir avec l'autre fondateur de la maison, Gide le protestant, qui le compara un jour à un " cyclone figé ". L'appellation est pertinente pour cet éruptif, cet intempestif, qui voyait en Rimbaud son père d'âme, en proie comme lui au tourment de " l'homme désirant ". Sa vie consistera à creuser en lui le contenu de ce désir, à le convertir, saisi qu'il était, depuis une nuit de Noël, par l'amour de Dieu, puis par l'amour d'une femme - de la femme - rencontrée en mer. Ainsi apparaît Claudel, " demi-moine " aux dires de celle qu'il aima passionnément, partagé entre le Ciel et la Terre, et brûlant de les réconcilier.

10/2003

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Beaux arts

Une leçon d'abîme. Neuf approches de Picasso

"D'un côté Bouvard et Pécuchet, de l'autre des Esseintes. Tous les savoirs, y compris les plus douteux, toutes les ivresses, y compris les plus ignobles. Qu'est-ce qu'un jeune peintre affamé comme Picasso pouvait bien encore dévorer ? Surtout au contact d'un artiste académique, son père, Ruiz, à lui seul une encyclopédie de modèles et de savoir-faire ? Eh bien, il lui faudrait recommencer de rien. Retourner aux origines. Quelque chose comme la Grèce, peut-être, au temps des archaïsmes. Une Grèce primitive, sauvage, violemment coloriée, effrayante, sans le filtre des interprétations classiques. Comment arriver à supporter l'éclat direct de ce feu premier, brûlant comme la divinité, qui ne se peut regarder en face ? Sans doute, il y avait eu, en 1906, au musée du Trocadéro à Paris, la découverte de l'ethnologie, la culture de l'autre. Freud à la même époque ne tentait-il pas d'appuyer ses propres recherches du côté de Bachofen, de Frazer, de Frobenius ? Mais c'est l'Océanie, les Nouvelles-Hébrides, la découverte d'objets qui ne sont pas "d'art" mais de pratique rituelle, magique et religieuse qui intéressent Picasso : non pas des oeuvres de musée, mais des instruments de magie, les outils d'une possession, au sens où l'on parle de possédés, de pratiques d'envoûtement. Cette expérience l'ouvrira à ce que Rudolf Otto, en 1917, dans son livre sur Le Sacré, appellera le "numineux". Elle est d'ordre initiatique, non pas esthétique. Il faudrait encore ajouter ce qu'il découvre pêle-mêle et en même temps : la sculpture ibérique, le vieux fonds celte de l'Espagne, la statuaire romane, dans les églises du nord de la Catalogne, c'est-à-dire, toujours, la tradition, puis les fresques des absides et des voûtes... En fait, on a affaire à une genèse spirituelle où tout est déjà là, simultanément". Jean Clair.

09/2005

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Policiers

A l'ombre des dollars

Retrouvez Alexandre Vartanian et Mirella Conti dans une très belle histoire d'amour qui se déroule en France et en Amérique en plein été de l'année 1979. Un roman haletant où l'ennui n'a pas sa place, une intrigue originale basée sur une histoire vraie de la mafia italo-américaine. Alexandre Vartanian sort de prison, à sa sortie sa fiancée, la fille du plus gros parrain de la mafia sicilienne, l'attend dans une sublime Cadillac Eldorado. Pendant leur séparation la belle Mirella Conti n'a pas perdu son temps, puisqu'elle est devenue une des plus efficaces cambrioleuses de France, accompagnée de la soeur de son amoureux, Anouche Vartanian. Jeune femme au regard de braise qui allume tous les hommes qu'elle côtoie, cette arménienne au coeur d'or est toujours partante pour de nouvelles aventures. Alexandre rencontre un truand excentrique dans un hippodrome de Maisons-Lafitte, un deal est rapidement conclu, chaparder à Genève le plus gros diamant du monde, baptisé Eros, à un joaillier Suisse prétentieux qui se croit tout permis. Ces péripéties mèneront le duo infernal de Paris à Miami. Sous le soleil brûlant de Miami Beach, là où les créatures de rêve hyper sexy et glamour pullulent, tous les mauvais garçons veulent leur part de soleil. Ce couple français attire l'attention du FBI. Alors commence une traque sans merci, où se mêlent un parrain de la mafia sicilienne, prêt à tout pour retrouver sa fille chérie qu'il adore plus que tout et un juge anti-mafia qui rêve de voir le clan Conti au grand complet sous les verrous. Un très bon polar écrit remarquablement par un auteur français inspiré par les USA. Des jours et des nuits effrénés d'où l'on ressort époustouflé, une intrigue originale et des scènes inédites. Où le lecteur n'a qu'une envie : que l'Amour triomphe.

07/2018

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Roman d'amour, roman sentiment

Dynastie Stanislaski Tome 2 : Les rêves d'une femme ; Le scénario truqué

Natasha, Mikhail, Rachel, Alexi, Frederica, Kate : tous sont membres de la famille Stanislaski. De parents ukrainiens, ils ont grandi aux Etats-Unis. Bien que très différents, ils ont en commun la générosité, le talent, et l'esprit de clan. Et pour chacun d'entre eux, va bientôt se jouer le moment le plus important de leur vie. Les rêves d'une femme Alors qu'elle vient d'intégrer un grand cabinet d'avocats new-yorkais, Rachel rêve à la brillante et passionnante carrière qui l'attend. N'a-t-elle pas le goût du risque, de l'énergie, de l'ambition à revendre ? Sans compter qu'elle a la ferme intention de n'accorder aucun intérêt aux hommes et aux histoires sentimentales ! Aussi comprend-elle qu'il va lui falloir une bonne dose de combativité pour résister au charme brûlant de Zackary Muldoon, avec lequel elle se trouve contrainte de travailler pendant deux mois... Le scénario truqué Alexi Stanislaski incarne, dit-on, tout ce qu'une femme attend d'un homme : la force, le charme et la sensibilité. Pourtant, sa relation avec Bess Mc Nee ne débute pas dans la douceur... Bâti comme un boxeur et précédé d'une réputation de flic de choc, Alexi, le plus jeune des deux frères Stanislaski, ne se doute pas, en arrêtant une inconnue pour racolage sur la voie publique, qu'il vient en réalité de "coffrer" la fille de l'une des plus riches familles de Manhattan. Et il ne va pas tarder à être séduit par ce mélange détonnant et sexy d'audace et de provocation, qui ne peut que charmer son tempérament de rebelle... A propos de l'auteur Nora Roberts est l'une des autrices les plus lus dans le monde, avec plus de 400 millions de livres vendus dans trente-quatre pays. Elle a su comme nulle autre apporter au roman féminin une dimension nouvelle ; elle fascine par ses multiples facettes et s'appuie sur une extraordinaire vivacité d'écriture pour captiver ses lecteurs.

02/2022