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Emilie Vivo, Cathie Ollier

Extraits

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Ethnologie

Voyage dans le monde de l'adolescence. Parcours mahorais d'un médecin devenu anthropologue

Ce livre se situe à Mayotte (île française de l'Archipel des Comores) et au carrefour du témoignage et de la recherche anthropologique. Il apporte un éclairage intéressant sur une composante du peuple français très peu connue en métropole, qui pourtant participe de ce brassage de cultures dont la France est un véritable creuset. Etant à la fois clinicien et anthropologue, parlant la langue et soucieux de déceler les étapes des cheminements thérapeutiques de ses patients, le Dr Jean-Michel VIDAL dresse un tableau des diverses pratiques qui coexistent à Mayotte et des systèmes étiologiques auxquels elles réfèrent. Ce qui pourrait être en soit un livre, devient en fait le point de départ de ce dernier et donc d'un Voyage dans le monde de l'adolescence. Qui sont ces adolescents ? Comment conçoivent-ils leur vie, quel est leur monde ? A partir de 120 entrevues, l'auteur a élaboré une partition joignant thème par thème les voix des adolescents chacune singulière mais toutes concourant à une même symphonie, à la manière de choristes, ils interprètent leur vie et leur société. Chorale imaginaire conduite par l'auteur lui-même où les voix disent la famille, les âges de vie, le village et les lieux plus lointains, la sexualité, le mariage, les dieux, la maladie et la mort. Cette partie est suivie d'une étude détaillée de quatre cas cliniques dont le récit montre bien la pertinence de l'articulation des concepts anthropologiques dans la pratique clinique - ce que l'auteur nomme dans ce livre le cadre anthropoclinique -, et donc comment le vécu de la maladie enlace à la fois les zones permanentes de la tradition et les voies les plus nouvelles de la modernité. L'adolescence en règle générale qu'elle se vive à Mayotte ou ailleurs-nous offre à travers ce livre le lieu privilégié d'une réflexion sur la différence, sur les processus d'insertion et de désinsertion, d'affiliation et de désaffiliation, données désormais majeures pour comprendre le monde contemporain.

08/2010

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Thérèse de Lisieux

Eloge d'une guerrière. Thérèse de Lisieux

Qu'ont en commun une guerrière et une sainte ? A priori, rien. Tout semble même les opposer. L'une serait du côté du Mal et du sang, l'autre du Bien et de la lumière. A cette idée, la représentation de Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997 trente-troisième docteur de l'Eglise et sainte française la plus célèbre avec Jeanne d'Arc, semble donner raison. Bouquet de roses et crucifix entre les bras, voile sur la tête et guimpe autour du visage, sourire ténu, ainsi la connait-on. Comme une sainte, et non telle une guerrière. Ce qu'elle était pourtant. C'est le paradoxe que prétend dénouer ce livre. Car aimer son prochain est un combat (qu'on nomme spirituel), une lutte que Thérèse Martin aura menée sa vie durant. Et d'abord contre elle-même. Dans cet essai biographique passionnant, Jean de Saint-Chéron retrace son existence pour faire, non l'éloge de la bonne soeur aux fleurs, mais celui de la sainte guerrière, et rappeler combien l'amour dont parle la Bible est " une glorieuse guerre " . En sept courts chapitres, on suit sa formation martiale, de son enfance marquée par sa vive piété, son caractère déterminé et la mort de sa mère, à sa conversion à 13 ans, lorsqu'elle comprend que, pour aimer, il lui faudra souffrir beaucoup. De Rome, où elle va conquérir la forteresse du Carmel à la pointe de l'épée en implorant le Pape de la laisser y entrer avant l'âge légal, à son entrée en religion parmi ses soeurs dont elle s'attèle à aimer les défauts, c'est un parcours du combattant qu'elle raconte dans ses écrits et que Jean de Saint-Chéron nous fait revivre en la suivant et la citant avec énergie, science et ardeur. Un éloge puissant et une leçon de foi moderne sur la bataille de l'amour et du pardon.

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Sociologie

Bêtes de ville. Petit traité d'histoires naturelles au coeur des villes du monde

"Vive les animaux ! D'accord. Mais vont-ils sauver nos villes ? " Erik Orsenna, de l'Académie française La moule zébrée va-t-elle sauver New York ? Le scorpion Tityus serrulatus terroriser les habitants de São Paulo ? Les kangourous s'ébattre dans la forêt de Rambouillet ? Saviez-vous seulement que toutes ces bêtes vivaient si près de chez vous ? En pleine crise de la biodiversité, nos villes sont devenues des jungles hybrides où se croisent bien plus de créatures que dans nos forêts. Bienvenue aux 33 000 sangliers clandestins des parcs de Berlin, aux léopards des faubourgs de Bombay ou encore aux coyotes de Chicago et aux cougars de Mulholland Drive. Certains ont muté, leurs comportements ou leurs physiques se sont transformés pour survivre à la ville. La souris de Brooklyn résiste aux polluants lourds, l'escargot d'Amsterdam combat l'îlot de chaleur urbain, l'hirondelle de la Côte est réduit sa voilure pour éviter les gratte-ciel. Au travers de 1 001 histoires de bêtes de villes, l'architecte Nicolas Gilsoul nous offre un bestiaire érudit de nos territoires et nous incite à nous reconnecter au vivant. En chemin il dessine de nouvelles perspectives sur l'art de concevoir la ville avec le génie animal. A l'évidence, observer des bêtes, ça rend intelligent. Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur en sciences à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais, il enseigne de Vancouver à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. Il publie avec Erik Orsenna en 2018 Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée.

11/2019

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Ethnologie

Le Rameau d'Or. Tome 2, Le Dieu qui meurt ; Adonis ; Atys et Osiris

Dieux qui meurent, dieux morts, rois divins mis à mort, réellement ou symboliquement, ces personnages apparaissent comme bien étranges. C'est à coup sûr un des grands mérites de Frazer que de les avoir désignés à notre attentin. L'idée du "dieu qui meurt", qu'il faut placer sans doute à mi-chemin du motif mythique et du concept, pose un problème que les historiens des religions et les ethnologues contemporains ont résolu, chacun pour eux pourrait-on dire, à l'intérieur de la culture et de la société qu'ils étudient, mais qui n'est pas élucidé complètement du point de vue mythologique. Le sentiment d'étrangeté du point de vue mythologique. Le sentiment d'étrangeté que suscite l'idée d'un dieu qui subit la mort, et la mort violente, s'atténue un peu lorsqu'on s'aperçoit que cette mort n'en est pas une : le dieu ressuscite, ou bien il vit pour toujours dans l'au-delà, ou bien encore au souverain mort succède immédiatement un autre souverain ("le roi est mort, vive le roi ! "), équivalent puisqu'investi du même caractère sacré. Le mythe ne connaissant pas plus la contradiction que l'inconscient - dont il émane - n'hésite pas à représenter l'inverse de la mort par la mort et à élaborer des récits où la mort violente n'intervient peut-être que pour mieux être niée. Et Frazer, sans éclaircir complètement le sens du motif du "dieu qui meurt" en a eu cependant l'intuition poétique. Ces trois volumes nous entraînent dans les royaumes africains où l'on mettait à mort le souverain sacré lorsque ses forces commençaient à décliner, et dans les cultures de l'Antiquité méditerranéenne où l'on racontait les mythes et rejouait les rites de divinités masculines - Adonis, Tammouz, Atys, Osiris -, mourant de mort violente, puis revivant pour assurer le cycle toujours renouvelé de la fertilité végétale et de la fécondité animale et humaine. Nicole Belmont / Michel Izard

06/1998

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Correspondance

Correspondance 1913-1948

Correspondre n'a jamais été mot aussi juste pour désigner l'activité épistolaire, tant les lettres de Gabriel Bounoure et d'André Suarès sont dans la plus vive adéquation quant à l'art d'écrire et à l'intelligence du coeur. Qui est Gabriel Bounoure ? Un conseiller culturel en poste au Liban et en Syrie, mais surtout un grand critique littéraire, notamment à la Nouvelle Revue française, le plus méconnu et le plus discret de tous. Paul Claudel a eu pour lui ce mot éloquent : "On écrirait volontiers un livre pour vous faire écrire une page". L'oeuvre d'André Suarès, maître trop secret de la littérature française, semble pâtir de sa prolixité et du caractère orageux de l'écrivain. Mais son Voyage du Condottière suffit, pour les amoureux du style, de l'art et de l'esprit, à le placer au centre de la bibliothèque de tout gentilhomme-lecteur. Cette correspondance inédite, enfin dévoilée, rend justice à l'un comme à l'autre. C'est une introduction immersive à l'oeuvre de Suarès comme un manuel de critique littéraire, le témoignage d'une amitié profonde et sincère, l'occasion d'un renversement généreux des rôles de maître et de disciple, un portrait et un autoportrait de Suarès, un lieu de méditations et enfin l'expression chevaleresque d'une quête spirituelle partagée par deux âmes libres et ardentes. Entre 1913 et 1948, leurs échanges sont traversés par les échos de deux guerres mondiales (sublimes lettres du capitaine Bounoure), les difficultés morales, physiques et matérielles : et toujours la poésie s'éprouve comme le seul refuge et la seule consolation pour les temps obscurs. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Edouard Chalamet. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Edouard Chalamet-Denis. Elle comporte une chronologie croisée, un essai de Gabriel Bounoure ("Dernière parole de Suarès") et un index des noms et des oeuvres.

01/2023

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Actualité politique internatio

Bouleversements. Pour comprendre la nouvelle donne mondiale

Le 24 février 2022, le monde a changé. Pour la première fois depuis 1945, par la volonté de Vladimir Poutine, la guerre, la vraie, celle des chars, des canons et des missiles, des sièges sanglants et des exodes massifs de population, s'est de nouveau déclarée sur le continent européen. Le martyre de l'Ukraine, chacun en est conscient, a ouvert un nouveau chapitre de l'histoire du monde. D'un côté une dictature redoutable, décidée à faire peser sa loi sur un pays voisin et indépendant, de l'autre un peuple soucieux de liberté, soutenu par la coalition des grandes démocraties de la planète. François Hollande tire de cet événement majeur toutes ses conséquences pour l'Europe, pour le monde et pour l'avenir du peuple français. L'ancien président de la République a connu de près le chef du Kremlin. Il a négocié avec lui et Angela Merkel les accords de Minsk qui avaient établi un fragile compromis en Russes et Ukrainiens. Il a dirigé cinq ans la politique de la France, au milieu des menaces de toutes sortes, en constante liaison avec les alliés et les adversaires de notre pays. Fort de cette expérience incomparable, il éclaire de sa vive intelligence la nouvelle donne planétaire. Les démocraties sont-elles déclinantes et menacées par les tyrannies à l'offensive ? Quels sont les nouveaux rapports de force entre l'Europe, la Russie, la Chine et les Etats-Unis ? Comment la renaissance des empires affecte-t-elle l'équilibre du monde ? Comment ce retour tragique de la guerre se combine-t-il avec les grands défis du siècle, le dérèglement climatique, la montée des inégalités, la fragilité des démocraties, l'émergence du populisme et du nationalisme dans nombre de pays ? Témoin privilégié, acteur du jeu diplomatique, analyste respecté, homme d'Etat responsable, François Hollande livre un diagnostic aigu et original, trace des perspectives inattendues et propose aux Français une ligne de conduite nouvelle dans ce monde en plein bouleversement géopolitique et stratégique.

09/2022

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Histoire de l'art

Collectionneuses Rothschild. Mécènes et donatrices d'exception

Du 21 octobre 2022 au 26 février 2023, le musée de La Boverie présente l'exposition "Collectionneuses Rothschild. Mécènes et donatrices d'exception". Conçue en partenariat avec le Musée du Louvre, elle emmène le visiteur dans l'univers de la famille Rothschild, et plus particulièrement dans les collections de certaines femmes de la branche familiale française. Renouvelant un partenariat initié en 2016 avec le musée du Louvre (En plein air en 2016 et Viva Roma ! en 2018), La Boverie inaugure avec cette exposition la thématique 2022-2023 sur les collections. Depuis le XIXe siècle, la famille Rothschild est légendaire dans l'histoire de nos sociétés. Cette dynastie est devenue au fil du temps synonyme de réussite dans le monde de la finance, mais aussi de richesse intellectuelle et artistique. Un nom incontournable, connu de tous. Pourtant, derrière ce nom de famille se cache des personnalités méconnues et un patrimoine insoupçonné. Proposant un point de vue nouveau et original, le livre mettra en lumière des femmes de la branche française de la famille à la personnalité singulière. Ignorées par l'histoire de l'art, ces femmes ont été des collectionneuses, bâtisseuses, mécènes et héritières, qui ont contribué d'une manière significative à l'enrichissement du patrimoine historique et des collections des musées français par leurs dons et legs considérables. Le livre retracera le goût et la personnalité de ces femmes d'exception. Parfois très indépendantes, parfois dans l'ombre de leur mari, elles ont joué un rôle important dans l'histoire de l'art, l'histoire, la société et même dans la vie des artistes de leur époque. Collectionneuses Rothschild présente des grands artistes, tels que Fragonard, Chardin, Delacroix, Cézanne, Claudel, Rodin, Klimt, Monet, mais aussi des manuscrits médiévaux, des tableaux de la Renaissance italienne, des collections de bijoux et de porcelaines, ou encore des objets d'art africain et d'Extrême-Orient. Autant d'oeuvres d'art qui témoignent de l'histoire du goût et du collectionnisme au fil des XIXe et XXe siècles.

11/2022

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Histoire des idées politiques

Religion, République, Libéro-capitalisme. Origine et métamorphoses d'une instance instituante

Qu'est-ce que la religion ? La réponse semble évidente, tant la réalité nous est familière. Et, pourtant, dès que nous essayons de la formuler, elle nous échappe. Pour la première fois, au terme d'une longue recherche ponctuée par des publications importantes sur la genèse de la religion chrétienne, Maurice Sachot pense pouvoir donner une explication claire à une réalité socioculturelle qui fut et reste le coeur de toute société organisée, même si c'est parfois sous d'autres noms et d'autres formes. Reprenant la question depuis ses origines, c'est-à-dire à partir de ce que les Romains - les seuls à l'avoir fait - ont identifié et spécifié par ce mot, à savoir l'instance instituante de l'ordre des choses en général et de l'ordre sociopolitique en particulier, l'auteur suit la transformation qu'en fit le christianisme en se qualifiant lui-même de religion. Il montre ensuite comment et pourquoi, au cours des siècles, cette notion s'est diversifiée et a éclaté en diverses acceptions pour, finalement, donner naissance à des formes areligieuses de cette instance que sont, en France, la République laïque et citoyenne et, aujourd'hui, sur le plan mondial et en Europe en particulier, à une forme perverse : le libéro-capitalisme. Ce faisant, Maurice Sachot pense faire accomplir un pas décisif à l'intelligence du fait religieux. Il jette une vive lumière sur l'histoire de l'Occident et sur ce qu'est un régime civilisationnel et culturel. Il dégage enfin les fondements sur lesquels s'appuyer, si nous voulons vaincre le libéro-capitalisme et faire advenir un nouveau régime digne de ce nom. Maurice Sachot, Professeur émérite de l'Université de Strasbourg, est surtout connu pour ses études sur la religion et en philosophie ancienne. Il a publié plusieurs ouvrages et notamment chez Odile Jacob, L'Invention du Christ. Genèse d'une religion et Comment le christianisme a changé le monde.

06/2022

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Guides pratiques

Les oubliées

Oubliées, les personnes âgées le sont par l'absence ou par la réduction permanente de leurs droits et libertés, réduction qu'aucun citoyen n'accepterait ! Ces "décennies perdues des droits et libertés" ont naturellement abouti à une terrible accélération des formes de maltraitance, de leur diversité, et reflètent l'incapacité générale des décideurs administratifs et politiques à engendrer de la bienveillance. Pourtant, les droits des personnes âgées sont nombreux, leurs libertés importantes mais leur application et leur mise en place bien trop limitées. La reconnaissance de la citoyenneté, de la respectabilité, de la centralité du résident passe par la connaissance précise, concrète, juridique de leurs droits et libertés. Afin que les familles, les résidents, quand ils sont en capacité intellectuelle de le faire, les bénévoles, les nombreuses associations d'aides aux personnes âgées puissent formaliser la violence que peut connaître une personne âgée et l'exprimer auprès des responsables qui accompagnent nos aînés, ce guide pratique apporte des définitions précises des droits de la personne âgée, qu'elle vive à domicile, en résidence et, notamment et surtout, en EHPAD. Il inclut des modèles de courriers prérédigés et précise les autorités administratives et politiques à joindre. Pour que plus jamais les personnes âgées ne soient "exclues des droits et des libertés reconnus par la république" , pour que la sagesse de l'âge se conjugue avec le respect de l'être humain, ce guide donnera les moyens d'un dialogue ferme, juridiquement efficace, pratique, entre tous les acteurs de l'action gérontologique. Gérard Brami, Docteur en droit et directeur d'hôpital honoraire, a exercé pendant quarante ans comme directeur d'EHPAD. Universitaire, il est l'auteur de plus de cinquante articles et de trente ouvrages sur le sujet. Il agit au sein d'associations sociales et accompagne des EHPAD dans la mise en place d'un "référentiel des droits et libertés des personnes âgées hébergées" . En 2010-2011, il a été nommé dans l'international WHO'S WHO.

01/2023

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Ouvrages généraux

Nous n'avons jamais été des enfants

"Six jours par semaine, six heures par jour, souvent le matin, Berthe accueille les visiteurs dans le grand hall d'entrée de Yad Vashem. Debout. Elle s'adresse à eux en hébreu, français, anglais et allemand pour guider, proposer des audioguides, des plans du mémorial... ou des mouchoirs en papier pour essuyer les larmes à l'issue de la visite. Toute sa vie, Berthe s'est tenue debout. En Savoie quand il fallait vivre cachée. A Lyon après-guerre quand elle a dû repartir de zéro avec ses parents. Aujourd'hui encore, à peine tassée, toujours vive et lumineuse, Berthe a pris le temps de s'asseoir avec moi pour me raconter cette incroyable vie commencée il y a presque 90 ans. Elle n'a oublié aucune date, aucun nom, aucun lieu. De la Pologne à Israël en passant par Lyon et la Savoie, je chemine dans des mondes qui n'existent plus : l'Israël des pionniers des années cinquante, la Savoie paysanne des années quarante, la Lyon ouvrière et industrieuse des années trente, le shtetl polonais du début du XXe siècle englouti par l'Holocauste. Sa vie est aussi une leçon de vie". Frédéric Métézeau 1941, Berthe Badehi, 9 ans, juive, doit quitter Lyon et ses parents pour aller se cacher dans un village de Savoie. Avec en poche rien d'autre qu'un faux certificat de baptême, rédigé par un curé ami de son père, elle trouve refuge dans une ferme tenue par une femme qui la protégera envers et contre tout. Après cette enfance cachée, Berthe rentre à Lyon retrouver ses parents. C'est l'après-guerre, l'étrange retour à la "normale" , l'attente de ceux qui ne reviendront pas des camps. Puis l'amour, le mariage et le départ en Israël. Une nouvelle vie, un nouveau pays, de nouvelles guerres aussi. Un récit de vie extraordinaire et lumineux, à la première personne coécrit avec Frédéric Métézeau.

10/2021

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Autres philosophes

Ayn Rand. L'égoisme comme héroïsme

Un des rares ouvrages consacrés à Ayn Rand, figure aussi fascinante que controversée, héroïne des libertariens américains. Née en Russie sous le nom d'Alisa Rosenbaum, Ayn Rand (1905-1982) s'embarque pour l'Amérique en 1916 où, comme un antidote au communisme, elle embrassera l'âme américaine de tout son corps. Passionnée de cinéma, elle devient scénariste et dramaturge. Ses deux romans, The Fountainhead (La Source vive, 1943) et Atlas Shruggled (La Grève, 1957) ont fait d'elle une figure incontournable du débat américain. Inconnue ou presque en Europe, elle est une icône sulfureuse aux Etats-Unis où elle inspire la droite américaine. Anti-conservatrice à l'extrême, profondément athée, elle défend l'antiracisme, le droit à l'avortement et le progrès technologique tout en prônant une vision très personnelle des libertés individuelles : l'individu prévaut sur tout. Un égoïsme rationnel, un libertarisme politique, économique et moral qu'elle baptise " objectivisme ". A maints égards, Ayn Rand représente pour la pensée critique européenne un repoussoir : son culte de l'égoïsme relevant de l'égotisme, son refus total du doute et sa brutalité intellectuelle comme personnelle en font un personnage ambigu, aux antipodes d'une vision irénique de l'humanité. S'il importe de comprendre son oeuvre, c'est à un double titre : d'abord pour percer le mystère de son extrême popularité aux Etats-Unis, où son roman La Grève a longtemps représenté les deuxièmes ventes de livres les plus importantes après la Bible ; ensuite pour opérer un droit d'inventaire sur une pensée qui continue de fasciner. Sa passion pour la liberté la définit durablement, comme une certaine vision de la confiance à placer en l'homme et en la femme, acteurs de leur propre destin, réhabilitant ainsi la notion d'héroïsme. Mathilde Berger-Perrin s'essaie avec brio et empathie à ce difficile exercice d'admiration, de sincérité et de distanciation.

09/2023

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Critique littéraire

Voix migrantes au Québec. Volume 2, Littérature maghrébine sépharade

Depuis plusieurs années, des voix migrantes maghrébines investissent le champ littéraire francophone au Canada. Des écrivains issus des trois pays du Maghreb et de religion musulmane ou judaïque expriment leur sentiment d'exil, leur histoire et leur confrontation avec la culture de l'Autre, celle de l'Amérique du Nord. Voix migrantes au Québec regroupe trois parties comportant des écrivains actifs, établis dans cette province canadienne par naissance ou par choix. Chacune de ces tendances, à savoir l'émergence d'une écriture migrante maghrébine, la littérature maghrébine sépharade et la nouvelle vague maghrébine, participe à sa manière à l'évolution du phénomène de l'écriture migrante dans le champ littéraire québécois. Après un premier ouvrage qui avait abordé l'émergence d'une écriture migrante maghrébine (Voix migrantes au Québec. Emergence d'une littérature maghrébine, L'Harmattan, 2017), ce deuxième s'intéresse à la littérature maghrébine sépharade. Les écrivains suivants constituent les pionniers qui ont 'oeuvré pour le développement d'un espace d'expression propre à leur communauté judéo-maghrébine : Mary Abécassis Obadia, Georges Amsellem, Sylvia Assouline, Yvette Bénayoun-Szmidt, Salomon Benbaruck, David Bendayan, Clémence Bendelac-Lévy, Jacques Bensimon, David Bensoussan, Fiby Bensoussan, Roger Elmoznino, Pierre Lasry, Raphaël Lévy, Bob Oré Abitbol, Serge Ouaknine, Lélia Young et Thérèse Zrihen-Dvir. L'examen d'une production qui oscille entre prose et poésie, entre récit et introspection, indique clairement une nouveauté absolue et un changement total de style et de rythme. Les oeuvres de ces différents écrivains portent l'empreinte de ce patrimoine judéo-maghrébin mais chacune se distingue par la source vive de sa propre inspiration qui nourrit l'élan d'une littérature sépharade transformée et ouverte à de multiples manifestations. Cet état de fait transparaît à travers les écrits suivants enrichis par une diversité qui régénère une évolution marquante, à la fois bien enracinée dans un contexte " national " et aspirant à l'universalité.

04/2018

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Jardinage

Almanach Clause. 52 semaines de conseils pour un beau jardin 100% naturel

Comment au fil d'une année faire prospérer votre jardin, où planter telle ou telle plante, comment gérer les jardinières de votre balcon, à quelle époque semer... de multiples conseils pour ne plus faire d'erreurs grâce à cet almanach ! Cet almanach comprend 14 rubriques aussi riches que variées : Zéro gaspi - Le potager, c'est carré - Y a plus de saison ! - Entre nous... - Vive l'entraide ! - Graines de jardiniers - Mon potager durable - Poules & Cie - On s'amuse... - Esprit " permaculture " - Ensauvagez votre jardin - Balades " nature " - Jardinez sans jardin - Cuisinez votre potager. Pour chaque semaine, deux doubles pages avec le dicton de la semaine, 7-8 rubriques et un espace pour que le lecteur puisse prendre des notes. A la fin de chaque mois, retrouvez des pages savoir-faire. Ce sont des pages pratiques : comment faire des boutures ? Comment fabriquer des ollas ? Comment éclore une chrysalide ? Comment jardiner avec la lune ? A la fin de chaque trimestre, une double page focus sur un thème nécessitant d'être approfondi : oiseaux à ne pas manquer au jardin, papillons à reconnaître... A la fin de cet almanach très complet, on retrouvera un calendrier lunaire détaillé pour l'année 2024 ainsi que deux calendriers lunaires pour l'année 2025 et 2026. Il est ancré dans son époque dans les thèmes abordés : être proche de la nature et la préserver, savoir en prendre soin, être respectueux et aussi savoir utiliser ses ressources et ainsi protéger sur le long terme la planète. Un almanach qui s'adresse à toute la famille, aux amateurs comme aux néophytes en jardinage. Il vous sera utile que vous ayez un jardin ou que vous habitez en ville et que vous ne possédez qu'un balcon. Les conseils sont valables pour les deux situations. Cet almanach saura vous divertir mais au fil de ses pages vous apprendrez aussi de nombreuses astuces et glanerez de nombreux conseils pour profiter au mieux de vos plantations, de votre potager ou de vos fleurs. Avec cet almanach, jardiner c'est simple et plein de bon sens !

10/2023

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Essais médicaux

Mauvais sang

Ce sang qu'on connait si mal, le spécialiste mondial de l'hématologie et sa patiente pas comme les autres le racontent. La bataille contre le pire est engagée. Pour la première fois ici, un médecin et une malade font à deux voix le récit émouvant, dense, inquiet aussi, de leur combat commun. Le 4 décembre 2017, le Pr Mohamad Mohty, une sommité en hématologie, reçoit en urgence Elisabeth Schemla atteinte d'un cancer du sang inguérissable. Les premières chimios échouent, elle y est réfractaire, le pronostic vital est mauvais. Alors le médecin lui propose d'entrer dans un protocole d'essai international. Elle accepte d'être cobaye. A partir de là, une confiance totale entre la malade et " son docteur " s'installe. Ensemble, ils vont mener la bataille du sang. Du sang malade qui a emporté jadis la mère du Pr Mohty. Il s'est alors juré d'y consacrer sa vie et de le vaincre. Il nous enseigne tout avec délicatesse, démontrant à quelle vitesse va la recherche et comment les nouveaux traitements révolutionnent la perspective thérapeutique. Entre les deux partenaires, c'est une négociation permanente entre la nécessité clinique et le confort existentiel. Elle raconte sa vie affective, professionnelle, sociale bouleversée, elle veut vivre, et bien. Mais aussi le regard des autres, ceux qui se détourne, la colère qui monte, la fatigue, les effets secondaires des médicaments, les espoirs, les rechutes, la bataille du coeur autant que du corps. Lui veut la sauver et qu'elle vive le mieux possible. Ainsi depuis six ans, avec en toile de fond la déliquescence hospitalière, le Covid, mais aussi ces immenses progrès, ils traversent, non sans humour, épreuve sur épreuve. Ce duo nous fait entrer dans l'intimité de sa vie quotidienne, de ses interrogations, de ses découvertes et de ses décisions dans lesquelles tant de malades et de médecins se reconnaîtront. Un livre magnifique, qui allie émotion, science, médecine, santé à portée de vie, servi par une plume magistrale.

10/2023

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Littérature française

Dormiande. La malédiction de l'ombre

Et si nos sens devenaient des pouvoirs à part entière en fonction des planètes vers lesquelles nous voyageons ? Quelles seraient vos réactions si vous appreniez du jour au lendemain qu'un système solaire, parallèle au nôtre et invisible à nos yeux, existait ? Envisagez-vous la possibilité qu'un Arbre, prodigieux et grandiose, puisse être la source en énergie de ces sphères et qu'il en soit la mémoire vive ? Telle est l'histoire de Versali, de l'Arbre aux merveilles et d'Elina. Elina, solitaire et fascinée par l'Arbre aux merveilles depuis son enfance, quitte sa planète natale Vestigium, pour commencer officiellement la deuxième étape du Cholecte, mis en place à Dormiande, il y a une centaine d'années. L'objectif de cette sélection ? Mettre à l'épreuve des candidats. Un seul sera l'élu, le Horsi. Grâce à son statut, il aura le privilège unique de connaître le secret de l'Arbre aux merveilles et de le protéger. Et cette dernière mission sera de taille, car l'Ombre, après la perte de celle qu'il aime, a lancé une malédiction dans le but de détruire l'Arbre aux merveilles. Donc d'anéantir Versali. Elina réussira-t-elle à la combattre, acceptera-t-elle son destin et d'être celle qu'elle est réellement ? C'est autour de thèmes universels tels que l'amour, la fraternité, la destinée et la quête d'identité qu'une question lancinante se tisse au fur et à mesure des pages : celle du choix. Une jeune femme peut-elle décider de mettre sa vie en jeu pour sauver un Arbre ? Pour déjouer la mort ou par amour, renonceriez-vous à vos valeurs ? Des merveilles peuvent-elles naître de l'Ombre ? Quoi qu'il en soit, le compte à rebours est lancé : Versali mourra ou vivra. Et peut-être qu'Elina aura finalement les mêmes réponses que vous...

11/2021

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Littérature française

On aurait dit une femme couchée sur le dos. (Ses longs cheveux de pierre descendant jusque dans l'eau)

Déracinée, Samira a trouvé en Crète un lieu pour vivre, un univers qui, s'il lui demeure un peu étranger, est devenu profondément le sien, sublimé par la mer et les montagnes qui en forment les contours. Elle épouse là le bel Eleftheris et ouvre une petite cantine sur la plage de l'Akrotiri, mondialement célèbre depuis le succès du film Zorba le Grec. Son bonheur n'est cependant pas sans ombres. Comment oublier qu'elle a trahi de vieux amis - et fermé les yeux sur un meurtre - pour le gagner ? Comment accepter les règles ancestrales, parfois si violentes, qui gouvernent la communauté où elle vit désormais ? Guidée par la présence quasi palpable des dieux anciens et soutenue par son ami Walter, le chef opérateur de Zorba, qui a choisi lui aussi de vivre sur l'île, Samira trace lentement son chemin vers une véritable rédemption. L'écriture vive et charnelle de Corine Jamar traduit finement cette quête d'authenticité et d'accomplissement qui anime ses personnages, et leur confère une émouvante justesse. Leurs doutes, leurs contradictions et leurs espoirs ne seraient-ils pas les nôtres ? Le roman raconte l'histoire d'une femme qui, lorsqu'elle rencontre l'homme de sa vie, un Crétois, et s'installe sur l'île, trahit de vieux amis. Ce thème de la trahison est traité de manière touchante et originale. Le cadre du roman est peu connu et fascinant : la Crète y apparaît comme un monde à part où subsistent, pour le meilleur et pour le pire, des règles et un système de valeurs particuliers. Un des personnages se détache des autres : le chef opérateur (bien réel) de Zorba le Grec, venu vivre là où a été tourné le film de Cacoyannis. Une écriture d'une grande fluidité, un roman composé par petites touches, dont le dessin principal n'apparaît que petit à petit, nous laissant avec l'évidence que les choses ne sont jamais aussi simples que l'on aimerait le croire.

08/2014

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Faits de société

Rendez-nous la France !

"A quel moment est-ce arrivé ? A quel moment au juste nos "technos", ces fameuses têtes bien faites, ont perdu le sens de l'Etat, pour se transformer en cost-killers gérant notre pays avec la poésie d'un fichier Excel et la vision d'un lapin nain ? A force de coupes budgétaires, ils fracturent la France, opposant villes et campagnes, banlieues et provinces qui, chaque jour, meurent de voir les services publics fermer, les trains passer sans s'arrêter, et souffrent du même abandon de l'Etat. Ils mettent à genoux nos hospitaliers, nos infirmiers, nos professeurs, nos policiers, nos pompiers... Ces fantassins de la République qui en font toujours plus, avec toujours moins de moyens. Ils sont incapables de préserver notre héritage qu'ils préfèrent brader. La France est à l'os et pendant ce temps, ils engloutissent un "pognon de dingue" dans des métastases bureaucratiques qui prolifèrent sans cesse. Des usines à gaz toujours plus inventives, toujours plus coupées du terrain pour nous engluer sous la paperasserie. La vérité, c'est que cette caste n'a plus d'ambition pour la France. Si seulement elle pouvait voir ce pays comme nous le voyons. L'aimer comme nous l'aimons. Nous faire confiance et libérer les talents et les forces vives qui y fourmillent. Alors la France retrouverait enfin son rang et sa fierté". Depuis quinze ans, Isabelle Saporta enquête sur la France, parcourt ses territoires et révèle les dessous opaques de l'agro-industrie, des lobbies, des grands vignobles ou encore l'absurdité des normes administratives, dans ses best-sellers : Le Livre noir de l'agriculture, Vino Business, Foutez-nous la paix ! . Ses combats l'ont menée à s'engager en politique et cette expérience lui a appris de l'intérieur comment fonctionnait le système. Rendez-nous la France ! est la somme de ce travail de terrain, le cri de colère d'une citoyenne engagée et la nouvelle enquête d'une journaliste courageuse.

09/2020

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Poésie

Enlacement(s). Triptyque : Des ruines ; Obscena ; Il n'y pas plus de pays

Un coffret : il s'agit d'un objet exceptionnel. Sa dimension inhabituelle (450x180) en fait un objet d'art. Un cadeau intelligent. Il contient trois ouvrages indépendants : Des ruines ; Obscena ; Il n'y a plus de pays ; Voix. Chants. Danses. S'enlacent les mots à travers trois livres, trois espaces, trois temps. Impalpable beauté des mots et des phrases. Impalpable trouble des images et des mouvements qui nous enivrent. Impalpable récit des temps d'aujourd'hui, quand les guerres défilent comme faits divers. Traverser les ruines, ruines de la mémoire comme ruines du présent, et continuer le chemin en enjambant l'inacceptable, jour après jour, souffle après souffle, se faire le lieu de l'oubli pour survivre... Des ruines est ce premier volet où l'auteur s'ouvre à la fragilité et convoque ces ruines qui l'ont constitué, de l'esclavage à la dictature, de l'intime à la mondialisation, ou comment se construire sur les champs de ruines, comment renaître et rester debout, de là où il écrit ? Les mots sont les piliers, la voix rebâtit l'édifice du corps... Obscena est ce long chant d'amour et de guérison délivré à l'enfant, à la femme, au pays, à l'île, le chant hors scène, au-delà de la représentation, dans la nudité et la pudeur de ce qui n'est pas à montrer mais qui se délivre sans rémission, quand la douleur trop vive oublie l'œil qui voit, quand la danse dit les mots inachevés, inachevables... Il n'y a plus de pays est cette quête d'une mère à travers les brumes et les bombes, à travers les paysages et les intolérances, quand l'humanité oublie de quel lieu elle provient, sur quel lieu elle habite, vers quel lieu elle se dirige, quand elle prend le corps de la femme comme terre de conquête. Soif de cette femme, soif des mots qui redonnent naissance, qui redisent l'identité, la fabrique du sens.

10/2012

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Histoire internationale

Ahmed Sékou Touré (1922-1984). Président de la Guinée de 1958 à 1984, Tome 7

Le diplomate français André Lewin, qui était au début des années 1970 porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a négocié, comme envoyé spécial des Nations Unies, la normalisation des relations diplomatiques entre la Guinée et la France, intervenue le 14 juillet 1975. Il a ensuite été ambassadeur de France à Conakry jusqu'en 1979, et n'a cessé depuis lors de s'intéresser à ce pays. Il entretenait des relations confiantes et même amicales avec Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée de 1958 à 1984. Il lui a consacré une thèse de doctorat d'histoire, soutenue en 2008 à l'Université d'Aix-en-Provence. Le tome 7 de cette biographie traite de la vive controverse qui a opposé en 1977 Sékou Touré et François Mitterrand à propos de la position du Parti socialiste français sur les droits de l'homme en Guinée, du coup sévère pour le leader guinéen qu'a signifié la marche des femmes du 27 août de cette même année, de la réconciliation à Monrovia en mars 1978 entre Sékou Touré, Houphouët-Boigny et Senghor, de l'attentat du KGB contre l'ambassadeur de France, de la visite en Guinée d'Edgar Faure et, un mois plus tard, en décembre 1978, du président Valéry Giscard d'Estaing, de l' " offensive diplomatique " qui a amené Sékou Touré à multiplier après 1978 voyages et médiations en Afrique et ailleurs, de la visite effectuée par Sékou Touré en France en 1982, de sa surprenante invitation à Jacques Foccart, et finalement du voyage du leader guinéen aux États-Unis, où il est mort en mars 1984 au cours d'une opération cardiaque. Le livre se termine par la prise du pouvoir par les militaires le 4 avril 1984, l'avènement de la 2e République et le démantèlement du régime révolutionnaire, l'ouverture du camp Boiro et l'arrestation des dignitaires de l'ancien régime.

08/2010

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Religion

Cette force de vivre

Une enfance et une adolescence extrêmement difficiles : souvent malade, très isolée affectivement, sans cesse sur le qui-vive, élevée dans la haine, seule fille au milieu d'une poignée de garçons planqués dans une cave ! Une existence comme une barque à la dérive ne sachant s'il serait un jour possible d'accoster et où... Une profonde et intrépide quête de sens qui l'entraîne vers la philosophie et vers de longues études en sciences de la nature. Un travail psychologique sur soi qui ne l'empêche pas pourtant de rêver d'une normalité lui apparaissant encore comme inaccessible. Un mariage et des enfants face auxquels elle a énormément de mal à se situer. Une grande fatigue, proche de la dépression... Et puis... ce jour-là, quelque chose bascule : un relèvement inespéré, lui donnant enfin droit d'exister et d'avoir une place véritable dans l'humanité ; un appel extrêmement fort auquel il faut répondre ; une manifestation de Dieu qui dépasse les limites de la vie personnelle ; un mouvement, une " poussée " vers les autres pour témoigner de l'immense chance de vivre du don de la foi ; un cheminement, parfois difficile, pour apprendre à vivre, pour trouver sa place de mère, pour comprendre la notion du pardon par rapport aux événements passés, pour entrer en relation avec d'autres croyants ; la découverte d'une véritable vocation dans le travail social. C'est le récit de ce relèvement qui est ici donné, comme les trois jours saints d'une existence. Cette expérience originale de résilience est le fait d'une enfant de la seconde moitié du XXe siècle, non élevée dans la foi chrétienne, d'une femme, laïque, mariée, mère de quatre enfants, devenue psychologue clinicienne. Le livre évoque aussi ce paradoxe douloureux, souvent vécu, entre la grâce et la joie de la conversion et les difficultés liées à l'insertion dans l'Église. Une écriture alerte, directe, très contemporaine. Un témoignage passionnant, bouleversant, qui donne à penser sur l'humanité et sur la foi.

11/2004

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Religion

Sermon divers. Tome 1, Sermons 1-22

Collection d'environ cent vingt-cinq sermons, dont l'authenticité est reconnue mais que Bernard n'a ni publiés ni, la plupart du temps, révisés, les textes ici édités sont " divers " tant par leur forme que par leur contenu. Reflet de la prédication ordinaire de Bernard, ils n'ont pas la cohérence d'un recueil liturgique ou d'un commentaire scripturaire suivi. A mi-chemin entre les Sermons pour l'Année et les Sentences, ils présentent toutes les étapes de rédaction, de la note préliminaire au texte littéraire ; leur composition, digressive, répétitive, parfois en chiasme, ainsi que leur densité, poétique et théologique, les rendent souvent difficiles à appréhender ; mais ils nous apprennent beaucoup sur le travail de Bernard et la réalité concrète de ses auditeurs. Dans la lignée de la littérature pittoresque des Pères du désert, par l'intermédiaire de saint Benoît, de Cassien, Bernard y dispense un enseignement scripturaire et spirituel sur les luttes à mener contre le diable et les vices par l'humilité et la vigilance du cœur, le moine jongleur, insensé aux yeux du monde, peut oublier " ce qui est en arrière " et progresser vers la sainteté. Mais la doctrine ascétique et mystique qu'ils donnent à voir, sous un jour plus familier qu'ailleurs, dépasse le cadre de la vie monastique : amour passionné pour la personne du Verbe fait chair ; appel de l'homme, " enfant prodigue " (Div 8), à s'unir à Dieu jusqu'à ne faire " qu'un seul esprit avec lui " (I Cor. 6, 17) ; plus concrètement que dans le traité sur La Grâce et le Libre Arbitre, discernement des degrés de l'amour de Dieu ; affirmation, par exemple à travers la figure du roi Ezéchias (Div 3), que la grâce, qui est première, n'en accompagne pas moins l'homme tout au long du travail de la " justification ". C'est bien chaque homme que l'abbé Bernard, de sa vive voix du quotidien, encourage à la " conversion ".

04/2006

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Faits de société

Lévy oblige

"Ma façon d'être ou de ne pas être juif ne m'a guère préoccupé, et si j'éprouve une vive irritation lorsque les représentants autoproclamés de la communauté juive prétendent s'exprimer en mon nom, cela ne me conduit pas à publier mes propres réflexions sur un sujet plus débattu qu'aucun autre. Mais les temps ont changé. Non pas que la question juive, toujours lancinante, ait gagné une actualité inconnue auparavant, mais le retour en force du conservatisme religieux, la fièvre identitaire associée au repli communautaire ainsi que la persistance de la guerre en Palestine me font craindre d'être embrigadé, au nom de mon nom, dans des causes qui ne sont pas les miennes et, par mon silence, d'attenter à ma liberté. Me voilà Juif. Pas par la religion, ni par les usages. Est-ce par la race ou bien seulement par la grâce de mon nom, transmis intact par mon père ? En tout cas je suis Juif aux yeux des autres, les Juifs et les non-Juifs mais, à mes yeux dont le regard ne m'importe pas moins, moi qui ne pratique aucune religion, ne respecte aucune tradition, ne fais partie d'aucun groupe, d'aucune coterie, d'aucun réseau, dans quel sens suis-je juif ? " A partir de cette interrogation identitaire, Thierry Lévy nous offre un bref essai brillantissime par son esprit de synthèse, son talent pédagogique, son sens de la formule... et hautement polémique sur le fond. Partant de son cas particulier, il retraverse en effet les débats qui ont opposé Hertzl et Bernard Lazare aux lendemains de l'Affaire Dreyfus pour déboucher sur la dénonciation de la victimologie contemporaine, en passant par... la relativisation du caractère spécifique de la Shoah ("Cette irrationalité, les nazis ne l'ont pas inventée : elle était déjà l'oeuvre dans la machinerie destructrice usinée par les Etats-Nations").

01/2008

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 12, Articles

"Historiens, sociologues, ethnologues ou rêveurs, économistes et philosophes (dussent-ils traîner les pieds), artistes ou poètes et nous qui passons par là sommes conviés à cet étrange banquet de la pensée. Son actualité et sa force ne vont pas manquer de remuer. Les deux derniers volumes des oeuvres complètes de Georges Bataille couvrent une activité décisive et considérable : elle tient en cent vingt-sept longs articles, aujourd'hui méconnus, écrits entre 1944 et 1949 (tome XI), 1950 et 1961 (tome XII) : "Seule la mort se dérobe à l'effort d'un esprit qui s'est proposé de tout embrasser." La plus grande partie d'entre eux a été rédigée pour la revue que Bataille fonde et dirige à partir de 1946, Critique. Mais d'autres ensembles au ton très singulier (pour Troisième convoi ou Botteghe Oscure) se dégagent et font cavalier seul. Pour mieux marquer le mouvement de la pensée, l'ordre chronologique a été ici suivi. Voici donc regroupée et lisible cette impressionnante somme qui, au fond, sert d'exercice préparatoire, d'escorte et de commentaire permanent aux livres imprimés : pour Bataille, le premier sous son nom date, on le sait, de 1943, il a alors quarante-sept ans ; c'est L'expérience intérieure. On assiste ici à une extraordinaire dépense énergétique qui couvre les dix-huit dernières années de sa vie. Toutes les polémiques, tous les débats de l'époque, toutes les amitiés y figurent en première ligne : Breton, Sartre, Heidegger, Char, Prévert, Blanchot, Beckett, Miller, Camus, Masson, Leiris... Les études sont longues, attentives, fouillées. Elles prétendent donner un aperçu de l'esprit humain dans tous les domaines. Elles révèlent une pensée en travail, en état de recherche, d'excitation et de jeu, au jour le jour. A mi-route entre la parole vive et le livre, elles évoquent le rythme, la pulsation et parfois, ponctuation aidant, la respiration de "l'imperceptible colère du bonheur" qui les porte". Francis Marmande.

04/1988

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Littérature française

Si le passé t'oublie, oublie le passé

Ce jour-là, c'est le délire à Marzam, la paranoïa. La IVe République vient d'être proclamée. Nul ne connaissant les tenants et les aboutissants de ce changement majeur, tout le monde s'interroge. Et le peuple est divisé. Une thérapie collective est appliquée qui semble avoir fait ses effets. Chacun défendant désormais, comme il peut, sa position. Les partisans ou repentis se moquent du passé. Ils ont leur IVe République, c'est désormais leur bébé. Il ne faut surtout pas résister au vent qui souffle. Il faut avancer. La IIIe République est morte, vive la IVe. Ce n'est pas en se focalisant sur le passé que l'on construit l'avenir. Et chaque fois que c'est possible, leur conseil est simple : ne résistez pas à ce qui vous résiste. Contournez la montagne. Frayez un autre chemin. Erigez-vous un nouveau pont. Etablissez-vous de nouvelles relations. Après tout, on peut toujours dire non sans refuser, et dire oui sans donner. Qui veut gagner l'argent, doit perdre l'argent, car c'est l'argent qui appelle l'argent. Mais pour les résistants ou conservateurs, tous ceux qui ne sont pas pour le passé sont des sécessionnistes, des fédéralistes, des gens perdus, égarés et sans conscience ni boussole. Pour les indécis ou indifférents, il faut laisser faire, laisser aller. Le bien et le mal ont bien leur raison d'être ici-bas sur Terre. Si quelqu'un récolte la tempête, c'est qu'il a bien semé le vent. Et c'est la nature même du bât que de blesser. On n'y peut rien. C'est fatal, tout simplement. Finalement qui a raison et qui a tort ? Malgré toutes ces contradictions et ces déclarations à l'emporte-pièce, pour Abdoulaye Logamou, le politicien et ses amis, tout est bien dans le meilleur des mondes pour gouverner la cité.

11/2018

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Religion

Que veut Dieu ?

L'humanité est aujourd'hui dépassée par des changements dont elle n'a même plus le contrôle. Et ses guides spirituels comme ses meneurs politiques ou ses décideurs économiques - la pureté de leur conviction fut-elle la plus sincère, la sagesse de leurs options fut-elle la plus grande et la force de leurs engagements fut-elle la plus vive -, se trouvent dans l'incapacité ou l'impossibilité de réellement s'attaquer à la racine des maux qui cancérisent la Terre, comme si tous leurs efforts se trouvaient annihilés par de maléfiques mécanismes dont les commandes refuseraient de se laisser manoeuvrer faisant de ce globe un bateau ivre voué au naufrage dans la tempête. Si depuis que les créatures humaines vivent en sociétés organisées, si jamais encore l'humanité n'a été débarrassée du fléau de la guerre et de la plaie de la misère, la raison n'est pas seulement d'ordre économique, d'ordre politique ou d'ordre confessionnel ou philosophique. Elle est encore et surtout d'ordre éthique. En effet rien de réellement valable et durable ne peut être réalisé si l'humanité ne prend pas appui sur les enseignements sacrés. Traitant de l'éthique, du culturel, du politique, du social, de l'économique, en bref de tout ce qui touche à l'humain pris individuellement et considéré collectivement, les recommandations, les préceptes, les commandements, pour avoir été émis il y a deux millénaires dans l'Evangile, sont en effet plus d'actualité qu'aux époques diverses où ils ont été donnés. Au fil des chapitres, et après Israël/Ismaël : les peuples de la promesse (Michel de Maule, 2015), le présent ouvrage est une somme non exhaustive de tels développements, peut-être déplairont-ils à certains et même heurteront d'aucuns : qu'à cela ne tienne puisque ce livre est écrit pour la multitude de celles et de ceux qui rêvent tout éveillés d'un nouvel âge.

01/2019

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Critique littéraire

Devenir Beauvoir. La force de la volonté

Un jour de 1927, Simone de Beauvoir eut avec son père une vive discussion sur ce qu'" aimer " voulait dire. A une époque où les femmes étaient censées n'avoir d'autre aspiration que le mariage et la maternité, la jeune Simone, à 19 ans, s'abreuvait de philosophie. Par " aimer ", son père entendait " services rendus, affection, reconnaissance ". Simone soutenait de son côté que l'amour ne saurait se réduire à de la gratitude, à quelque chose que l'on doit à quelqu'un en échange de ce qu'il a fait pour nous. " Que de gens, nota-t-elle le lendemain dans son journal, n'ont jamais connu l'amour. " De fait, Simone de Beauvoir allait incarner, pour elle et pour les générations futures, une nouvelle conception de l'amour et une nouvelle approche de l'existence des femmes. Le couple mythique qu'elle forma avec Jean-Paul Sartre, " l'ami incomparable de sa pensée ", devait pourtant éclipser sa propre carrière de philosophe. Considérée comme sa disciple, on ignora longtemps le travail à quatre mains qu'elle mena avec lui, le caractère original de sa pensée et de ses positions. Or, il est difficile de comprendre la révolution du Deuxième Sexe en ne leur rendant pas justice. Certes, Beauvoir eut une vie épique : elle croisa la route de Picasso et Giacometti, Joséphine Baker, Louis Armstrong et Miles Davis, ainsi que d'un nombre exceptionnel de personnalités littéraires, philosophiques et féministes du XXe siècle. Mais sans la philosophie, Simone de Beauvoir ne serait pas devenue " Simone de Beauvoir ", ce qui est notable pour deux raisons très importantes : parce qu'il est temps d'en finir avec le mythe de Beauvoir disciple de Sartre ; et parce que leurs désaccords et leurs discussions constituent l'un des vecteurs essentiels qui lui permirent de devenir elle-même. D'après Virginia Woolf, " il y a certaines histoires que chaque génération doit raconter à nouveau ". Ce que révèlent les journaux et la correspondance de Beauvoir redessine les contours de sa biographie.

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Etudes IFSI

S’engager dans les études infirmières. Les défis pédagogiques et professionnels à relever. Repères pour favoriser la motivation des étudiants

L'engagement dans les études infirmières demeure fort, en dépit des conditions difficiles. Comment préserver cet élan, la motivation des étudiants et des jeunes professionnels ? Les auteurs exposent les pistes à suivre en tenant compte des défis à relever. Depuis de nombreuses années, et de façon plus vive depuis la crise sanitaire, il est régulièrement question de la pénurie d'infirmières, du souhait de beaucoup d'entre elles de quitter la profession. Pourtant, nombre de jeunes s'inscrivent encore avec élan en formation infirmière, et nombre de personnes choisissent de se reconvertir dans un métier auquel elles attribuent du sens. Comment faire en sorte que la volonté d'exercer ce métier ne s'amenuise pas lors des premiers contacts avec la réalité ? Quelles voies suivre pour éviter la désillusion ? Ce livre vise à répondre à ces questions en tenant compte des défis à relever par les étudiants, les formateurs et les professionnels infirmiers. Les auteurs présentent des dispositifs pédagogiques qui contribuent à entretenir les motivations en formation initiale, tels que l'accompagnement de la démarche réflexive, la réalisation d'une enquête éthique ou la place laissée à la dimension interculturelle. Des entretiens avec des formateurs en soins infirmiers viennent compléter les pistes à explorer en vue de soutenir l'engagement des étudiants. Un entretien collectif mené avec des étudiantes, leurs formatrices et leur documentaliste permet enfin de comprendre ce qui a guidé leur choix de devenir infirmières, les questions qu'elles se posent, mais aussi le soutien dont elles bénéficient en institut de formation ou sur les lieux de stage. Ce livre fournit des repères pour s'engager en toute connaissance de cause dans la formation infirmière. Il montre aussi à quel point le maintien des motivations premières repose sur la possibilité de faire appel à des ressources intérieures et extérieures, que ce soit durant la formation ou tout au long de l'exercice professionnel.

02/2023

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Art précolombien

Inti-punku. Au loin se fait entendre le chant des muses

A l'origine, c'est la musique qui régit la vie de Baptiste Ozenne. Au fil du temps et de ses initiations, l'art contemporain rentre dans la ronde pour former la danse poétique qui fera résonner son monde. Loin d'être une simple affaire d'acquisition, la vie d'un collectionneur peut devenir pour citer le poète Arthur Davison Ficke, "l'une des occupations les plus humanistes cherchant à illustrer par l'assemblage de reliques significatives la marche de l'esprit humain dans sa quête de beauté" . Cette année, sur l'invitation de la galerie Strouk, Baptiste Ozenne officie en tant que commissaire en nous partageant sa vision de l'art par la sélection d'artistes contemporains découverts lors de ses escales. Littéralement, "Porte du Soleil" , Inti-Punku est la porte d'accès la plus importante de la cité Inca. A chaque solstice d'été, les rayons du soleil viennent transpercer ses enceintes. Elle est bien sûr aussi le symbole d'un passage, d'un renouvellement de soi à l'image de la galerie Strouk. L'ouverture de son espace rue du Mail nous annonce sa métamorphose. L'exposition présentée à l'image de la personnalité de Baptiste Ozenne est transculturelle, multiple et sensible. Malgré l'importance des clivages culturels et économiques dans le monde, les formes et les idées parviennent à voyager. Les références visuelles, culturelles et spirituelles sont dorénavant partagées et diffusées partout à chaque instant. Ce nouveau métissage du territoire donne vie au premier chapitre "Inti-Punku" dont le langage, on le verra, reste universel. Artistes exposés : AMANO Takeru, APPAH Gideon, BARCELÓ Marcella, BEAURIN Vincent, CAILLARD Léo, CHO Vivi, DZVINYA studio, IGWE Michael, JAMES Alexander, KERWICK Jordy, KOAL Jang, KOSTA-THEFAINE Olivier, LEE Austin, LEGAULT Prosper, MARTIN Javier, MOLINERO Anita, NDZUBE Simphiwe, OTANI Workshop, ROBY DWI Antono, ROS Lou, SAUDUBRAY Julien, SHAFAHI Mamali, TAYLOR Austyn, TRUDE Viken, VAN DER MEULEN Valentin.

10/2022

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Revues

L'atelier du roman N° 104, mars 2021 : Désir d'ailleurs : désir de liberté ? VIIe Rencontre de Thélème

PAS de liberté, me semble-t-il, sans une part de clandestinité. Il y a un bonheur à se trouver où personne ne sait que l'on est, où l'on n'est connu de personne. C'est pourquoi est si décevant et pénible le tourisme industrialisé qui nous vend des "destinations". François Taillandier. Jean-Jacques Rousseau nous engageait déjà, de son temps, à nous méfier de ces "grands" explorateurs qui prétendent aller étudier les moeurs d'habitants de contrées lointaines à défaut d'éprouver la moindre empathie pour leurs voisins immédiats. Denis Grozdanovitch. STEVENSON et Conrad, Pierre Benoit et Schoendoerffer, venez à notre secours ! Arrosez-nous d'un grand seau de réalité glacée et vivifiante ! Vive l'ailleurs ! Slobodan Despot. DANS Le Roman de Londres de Milos Tsernianski il y a une implacable description de ce que l'existence individuelle a dû abandonner parmi les ruines de la guerre. Massimo Rizzante. DANS Alger, rue des Bananiers, Béatrice Commengé a échappé aux deux défauts, celui d'une poésie affectée et celui d'une narration conventionnelle. Elle a choisi assurément une voie plus difficile, mais littérairement plus sûre, si paradoxale que paraisse cette double qualification. René de Ceccatty. SI Dieu ne nous aide pas, Alexandre Steiger non plus. Car il sait "garder ses distances" vis-à-vis de la réalité sans tomber dans les travers d'une consensuelle et positive apologie, pas même d'une simple acceptation. Patrick Carneau. DANS sa tentative de résurrection des antiquités polynésiennes, Segalen reprend le langage soutenu que Flaubert avait déjà utilisé dans Salammbô, paru en 1862. Les Immémoriaux tropicalisent Salammbô, le déplaçant de Carthage àTahiti. Riccardo Pineri. GUIDES par le sourire narquois et l'humour praguois de Danny, Les Lâches de Josef Skvoreckÿ explorent l'infime frontière entre sens et futilité, entre être et paraître, entre sérieux et comique. Florian Beauvallet. BRASSERIES, je vous aime et vous me manquez. Tenez bon, car la vie, pour moi, ne recommencera vraiment qu'au moment de franchir à nouveau votre porte à tambour. Benoît Duteurtre.

03/2021

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Actualité politique France

La blessure et le rebond

"Au cours des dernières années, j'ai été, dans des fonctions différentes, un des acteurs de la réponse de la puissance publique à des crises majeures, attentats de 2015, incendie de Notre-Dame de Paris ou, pendant dix-huit mois, la pandémie de Covid-19. Au cours de cette dernière tempête une conviction s'est imposée à moi : il est nécessaire, pour préserver notre fragile contrat social, de se dire un peu plus, un peu mieux, comment les choses de l'Etat se jouent, les décisions se prennent, les intuitions se construisent... La démocratie a besoin d'être éclairée par une lumière plus sereine sur son fonctionnement si elle ne veut pas être prise dans le faisceau blafard du projecteur des populismes. La crise sanitaire a profondément changé nos vies depuis janvier 2020. Elle n'est pas un objet froid que l'on pourrait déjà mettre à distance, comme pour l'examiner en laboratoire. Pour chacun de nous, elle mêle l'expérience intime, celle qui a transformé nos vies, et le sentiment d'avoir vu s'écrire une page d'histoire, sous nos yeux, dans le chaos de l'incertitude, des blessures et des rebonds. La part personnelle de cette histoire, on peut préférer la garder pour soi, car la douleur est trop vive pour certains, la pudeur l'emporte pour d'autres, ou simplement pour ne pas donner l'impression de vouloir imposer un récit officiel. C'est l'objet de ce livre que de tenter cette plongée. Ce n'est qu'une exploration d'une infime partie des eaux profondes. C'est une brique personnelle, dans un travail de longue haleine, mais il faut prendre le risque de poser une première pierre, il faut prendre le risque de dire la part de l'intime au coeur de cette bataille, avant que l'érosion de la mémoire ne fasse son propre travail".

09/2022