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Football

Le système d'Onofrio. Entre foot, business et politique, enquête sur une ascension controversée

"Ma vie pourrait être un film". C'est par ces mots que Lucien D'Onofrio ponctuait un entretien pour le magazine Wilfried en 2017. Difficile de lui donner tort, tant son histoire est à la fois fascinante et sulfureuse. Fils d'un mineur italien, vendeur de chaussures puis modeste joueur de football, il atteint en quelques années seulement les sommets du foot international. Dirigeant du club de Porto, vainqueur de la Ligue des Champions en 1987, D'Onofrio devient ensuite l'un des agents de joueurs les plus influents de la planète foot dans les années 90. Ses clients ? Les plus grandes stars de l'époque : Thierry Henry, Didier Deschamps, Zinedine Zidane... Ses amis ? Bernard Tapie et Silvio Berlusconi. D'Onofrio a toujours cultivé la discrétion. Il sortira (un peu) de l'ombre en 1998 quand il convainc Robert Louis-Dreyfus (alors patron d'Adidas) de reprendre le Standard de Liège, au bord de la faillite. Il parviendra à hisser le club sur le toit du football belge en remportant deux championnats consécutifs en 2008 et 2009... Mais le football, bien plus que tout autre sport, est à la croisée d'enjeux économiques, politiques et sociétaux. Un cocktail qu'on appelle grossièrement "foot-business" et dont Lucien D'Onofrio est indiscutablement l'un des porte-étendards. Là où, sportivement, notre petite Belgique peut s'enorgueillir de compter dans ses rangs les Hazard, De Bruyne ou Lukaku, D'Onofrio fait, lui, partie des figures "cultes" d'un marché occulte où tout semble permis. Lucien D'Onofrio n'est pas qu'un "super-agent" , il est aussi un redoutable homme d'affaires. Aujourd'hui encore, il continue de tisser sa toile et d'exercer son influence, dans tous les secteurs possibles. Si ses courtisans restent nombreux, ce personnage élégant, séducteur mais également dépeint comme diabolique, compte son lot d'ennemis. Les auteurs ont ainsi pu mettre la main sur des documents précieux, dont des jugements d'affaires judiciaires françaises, des archives attestant d'un séjour en prison, ainsi qu'un rapport de la Cellule de traitement des informations financières (CTIF), qui concentre un large panel de transactions financières opérées par Lucien D'Onofrio durant des années vers les comptes de différentes sociétés ou de diverses personnalités... L'ensemble de ces informations constitue le coeur d'une enquête de longue haleine, qui embarque le lecteur aux quatre coins de la galaxie D'Onofrio. Un récit rédigé comme un roman, de la Belgique à l'Italie en passant par la Suisse, le Lichtenstein et le Portugal.

12/2022

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Littérature française

La mustang rouge de mon père

" Mon père s'appelait Jacques Dominati. Il été conseiller de Paris, député et maire, sénateur, secrétaire d'état sous Giscard d'Estaing. Voilà pour la version officielle. Mais il n'est pas question de l'homme politique dans ce livre. J'ai perdu mon père. Certains événements de sa vie, j'en connaissais les grandes lignes d'après les récits innombrables, rapides et drôles qu'il en faisait parce qu'il était un conteur de talent, mais il me manquait les détails qui donnent corps à l'écriture. Le fil rouge du livre est un roman, celui que mon père a commencé à écrire dans sa jeunesse. André Malraux l'a repéré et encouragé. C'est aussi avec Malraux que mon père s'est engagé en politique et cet engagement l'a tenu debout et ardent jusqu'à l'âge de 89 ans. C'est un peu l'histoire d'un jeune homme qui n'est pas devenu écrivain dans la France d'après-guerre. Je me suis toujours demandé comment les hommes devenaient des hommes. Par moment le récit s'apparente à un roman de formation, avec l'aventure de la Résistance en Corse lors du soulèvement en 43 puis le campus du sanatorium des étudiants de Saint Hilaire du Touvet, creuset de débats intellectuels et de liaisons amoureuses. Et je suis demandé ce que ça fait aux hommes d'avoir des enfants. Ce livre est une histoire de transmission, de paternité, d'amour filial entre une fille des années 60 héritière des premiers acquis du féminisme et un père qui ne comprend que les codes masculins traditionnels. Ce livre est ma version. Il se serait, lui, raconté différemment et en ce sens, ce n'est pas du tout le livre de mon père, mais bien le mien. L'histoire d'une fille qui a perdu son père et qui retourne chaque mot pour voir si par hasard il n'est pas caché derrière. " Sélection du prix Jean Freustié 2020

09/2019

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Beaux arts

Before Time Began. Aux origines de l'art aborigène contemporain

L'art aborigène peut être considéré comme la forme d'expression artistique la plus ancienne, puisque son existence remonterait à 60 000 ans. Une expression qui sert depuis toujours à transmettre traditions et croyances sous des manifestations les plus hétéroclites qui soient : de la peinture à l'incision, de la sculpture à la teinture, sans oublier la céramique et, plus récemment, l'image photographique. Le thème central de ce type de production artistique reste le lien entre l'humain et la terre, l'héritage des ancêtres dont l'écho résonne encore aujourd'hui. Ce n'est pas un hasard si "Before time began" (Avant le début des temps) est l'une des devises qui revient souvent chez les artistes aborigènes d'Australie centrale pour évoquer la création du monde du point de vue onirique. Il s'agit du fil rouge qui relie les diverses oeuvres d'art du présent ouvrage. Se plonger dans ce parcours et le suivre permet au lecteur d'explorer avant tout l'aspect narratif lié au songe et au passage du temps, autant d'éléments qui dénotent la dimension temporelle des différentes sociétés. Mais le lecteur peut aussi par ce biais fouiller les origines de l'art contemporain dans le contexte aborigène grâce aux oeuvres réalisées au début des années 1970, en terre d'Arnhem et dans les territoires de Papunya, ainsi que les peintures plus récentes des artistes résidents dans les territoires APY (Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara). Ce sont surtout ces derniers témoignages qui mettent particulièrement bien en évidence la fusion entre l'art contemporain et les moyens d'expression traditionnels, ainsi que les savoirs ancestraux et les éléments liés à l'inévitable progrès. L'importance de ce livre réside non seulement dans la vue d'ensemble qu'il offre sur cette forme artistique, mais également dans le fait qu'il signe la première grande exposition mise en place par la toute nouvelle Fondation Opale (Crans-Montana 2018), qui s'appuie sur la collection de sa fondatrice, Bérengère Primat.

06/2019

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Littérature française

Bestioles

"Notre face à face avec les bêtes est une partie de cache-cache. Nous nous contentons de les voir disparaître, et faute de mieux, nous les mangeons, en signe de reconnaissance. Chacun de son côté". Que le lecteur prête l'oreille au grincement de ce coup d'archet d'initial. Comme le laisse deviner son titre suggestif, ce livre, sacrifiant à l'hommage animalier, y sacrifie selon ses termes. On s'en assurera en tournant la page et en découvrant aussitôt un éloge de la cochonnaille - en découvrant, surtout, que Vincent Wackenheim est fabuliste, et que les "bestioles" , c'est aussi nous. Est-ce un hasard si le nom de La Fontaine paraît dès l'ouverture ? Non. Car ce recueil de textes courts tous inclassables, qui pourrait être sous-titré Pastiches et mélanges, est empreint à chaque mot d'un esprit moraliste, ironique, vivace, acide, truculent, égrillard et d'un amour sensible des choses de lettres et d'esprit que d'aucuns rattacheraient au génie français depuis Rabelais, sinon au génie alsacien depuis Sébastian Brant. On y trouvera entre autres une façon de monographie sur la passion de Jean Paulhan pour les tatous, un essai attentif sur le bestiaire d'Albrecht Dürer, une observation zoologico-littéraire de la pieuvre chez Victor Hugo. On y trouvera un revival de la chanson de geste ("La Grande Guerre des volatiles") en pas moins de trois épisodes, et puis une exhumation consciencieuse de recettes carnivores du XIXe siècle. On y trouvera encore l'édifiante idylle de l'humaine Madame Roll et du poissonneux Monsieur Mops ; la très-morale histoire de l'adoption d'une girafe par un ménage parisien ; un satirique récit de week-end entre amis qui dégénère en pugilat de rhinocéros. - On trouvera donc, partout dans Bestioles, en la piquante compagnie des dessins de Denis Poupeville, un régal bien saignant de langue et une intelligence mordante.

10/2020

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Littérature étrangère

"La joie pour l'éternité". Correspondance du Goulag (1931-1933)

"Voici une extraordinaire correspondance, qui rappelle celle d'Héloïse et d'Abélard, la plus célèbre correspondance entre un homme et une femme au Moyen Age. Mais leur destin ne prend nullement le chemin des deux célèbres amants du Moyen Age. Ils ont la Joie en commun, une Joie éternelle, qui semble celle des grands saints, mais aussi du philosophe Spinoza", écrit Georges Nivat. Alexeï et Valentina Lossev se sont mariés en 1922 : lui, principale figure de la pensée philosophique et religieuse russe, savant, mystique, elle, une scientifique reconnue. En 1929 ils prononcent leurs voeux monastiques dans le plus grand secret, puis sont arrêtés en 1930. Elle est en Sibérie, lui en bordure de la Carélie, puis à Medvejia Gora, à l'extrémité nord du lac Onega, où se trouve toute l'administration du chantier esclavagiste du canal mer Blanche-Baltique. Découverte par hasard en 1954, la correspondance de Lossev avec sa femme est aussi un document exceptionnel sur le quotidien du camp : le froid, la faim, les travaux "généraux", les criminels, les transferts, les incessantes démarches entreprises dans le but d'obtenir une révision de peine, l'obscurité, l'humidité, les châlits rapprochés, l'existence dans des "baraquements où les hommes sont serrés comme des harengs". Dans les tréfonds de cet enfer résonnent deux voix qui n'en forment qu'une : une douce, régulière, tendre, très proche, très intime, qui cherche à bercer l'âme épuisée de son compagnon, l'autre inquiète, interrogative, révoltée, en quête de sérénité qui trouve néanmoins que toutes les souffrances "sont nécessaires pour le monde et l'histoire mondiale". Cet échange épistolaire n'a été publié dans son intégralité, en Russie, qu'en 2005. C'est une occasion unique d'entrevoir l'âme du penseur, de connaître le regard qu'il a posé sur une situation existentielle extrême qui a contribué à révéler l'essence de l'homme.

10/2014

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BD tout public

La guerre des Sambre : Hugo & Iris. Tome 1, printemps 1830, Le mariage d'Hugo

La passion selon Hugo... Le premier volume de Sambre : Plus ne m'est rien... mettait en scène le suicide d'Hugo Sambre. Le père de Bernard laissait derrière lui le manuscrit inachevé de La Guerre des yeux, histoire d'une malédiction familiale s'étendant sur plusieurs générations. Avec Hugo et Iris, récit en trois parties, Bernard Yslaire raconte dans quelles circonstances Hugo l'a écrit et comment il a rencontré Iris, mère de Julie. Scénariste et metteur en scène, il confie le dessin de cette histoire à deux jeunes prodiges, Bastide et Mézil. 28 mai 1830 : Le jeune Hugo Sambre se marie avec Blanche Dessang. C'est un mariage arrangé. Les deux familles ne s'apprécient pas outre mesure, Monsieur Dessang semble même mépriser Hugo. La pauvre Blanche paraît être la victime de son beau-père, Maxime-Augustin Sambre. Trois mois plus tard, Hugo se rend en Belgique, dans l'usine des charbonnages du Hainaut, à l'invitation de M. Dessang, qui lui en a cédé pour dot la direction. Il laisse à "la Bastide" , le bastion familial, Blanche, enceinte de trois mois. Au Hainaut, Hugo fait la connaissance d'Horace de Saintange, le contremaître de l'usine surnommé "le Vicaire" . Une complicité naît entre les deux hommes. En fouillant dans la mine, Hugo et le Vicaire découvrent une nécropole préhistorique, ornée de peintures rupestres. Plusieurs dizaines de crânes, dont l'un est incrusté de pierres rouges dans les orbites. " A cet instant, Hugo sentit confusément au fond de lui que la découverte de cette caverne pas plus que la rencontre avec Horace Saintange n'avaient été un hasard... Intérieurement, une petite voix lui criait qu'il avait déjà vécu semblable scène, que ces peintures rupestres lui parlaient... " La Guerre des Sambre se compose de trois cycles. Chaque récit se décline en trois albums. Chaque histoire peut se lire séparément, comme une oeuvre exceptionnelle.

01/2016

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Poésie

Sous l'arbre de la sagesse

Jean-Claude Mounkala poursuit son travail d'exhumation de la littérature de sa " première jeunesse ". Ecrit en 1980, Sous l'arbre de la sagesse est un recueil en hommage au poète congolais, que l'auteur considère comme son aîné dans l'écriture. C'est un monologue douloureux d'un homme en errance dans un monde qui, en s'éloignant de la sagesse des anciens, perd de son âme. En filigrane se lit l'utopique combat politique dans lequel s'est inscrit l'auteur. 17 ans plus tard, le recueil est complété par un épilogue, qui se révèlera, non pas comme une fin, mais plutôt un temps de rupture dans la pensée politique de l'auteur. La quête de l'âme par le retour à la sagesse des anciens n'a pas abouti à la sérénité que confèrent les ans, mais à une révolte dans laquelle la griffure originelle rouvre des plaies que la sagesse des anciens ne peut apaisée. 13 ans se sont écoulés après la rédaction de l'épilogue 1 qui s'est finalement révélé être une préparation à la transition de l'homme révolté vers l'homme apaisé. Et ce n'est pas un hasard, si la merveilleuse et verdoyante Guyane, découverte au détour d'un voyage, ce témoin qui redit à l'homme que tant de beauté, de paix et de vie ne peut-être que l'oeuvre d'un immense amour a scellé le pas d'une quête qui a trouvé son véritable sens : " la véritable sagesse ne se trouve pas dans l'homme, mais dans la rencontre et le cheminement au quotidien avec son créateur ". L'épilogue 2 commence par deux poèmes qui font le constat d'une première quête de l'homme qui n'est que vanité. Le troisième poème " L'Homme insensé II " nous renseigne sur le sens que l'auteur donne à la quête véritable de l'homme.

07/2013

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Littérature française

La dernière harde

Ce chien-là était bon rapprocheur et savait la bête qu'il voulait. Ni danseur, ni babillard, il s'assurait tranquillement aux branches et ne pataugeait point dans le change. "Une troisième fois, il relança le Vieux. C'était à l'orée de l'enceinte, près des étangs. La Bréhaigne, sans qu'il y eût paru, avait tiré de ce côté-là. Elle regardait déjà la lisière, toute prête à sauter dans le clair en emmenant les bêtes derrière elle. Le dix-cors entendit le chien, se rasa comme les autres fois. Mais au moment où il se couchait, il vit que la Bréhaigne sautait. Alors il devina que sa dernière chance de salut allait peut-être lui échapper ; que s'il persistait davantage à remuer le change au hasard, il ne mettrait pas en défaut le quêteur collé à sa voie. "Dans l'instant, il prit son parti, bondit vers la lisière et réussit à la toucher au moment même où les dernières bêtes passaient. "L'une d'elles était le daguet rouge. Ce fut vers lui que vint s'achever la pointe du Vieux des Orfosses. Il se jeta devant le daguet, le bouscula un peu de l'épaule et le maintint au-dedans de l'enceinte. Il n'avait pas eu besoin de le presser de toute sa force : une brève poussée avait suffi. Quand le chien poussa son récri, ce furent deux cerfs, un daguet rouge et un grand vieux dix-cors, qui partirent devant lui et s'enfoncèrent dans la futaie. "Alors commença, pour le Rouge, une promenade longue et sévère. Le chien continuait de crier en filant bon train derrière eux. Sa clameur discordante exultait à grand vacarme : on eût dit que plusieurs chiens ensemble hurlaient à travers la futaie. Et bientôt, en effet, d'autres chiens hurlèrent avec lui. "Peut-être étaient-ils trois ou quatre. Mais le Rouge, déjà, croyait qu'une meute entière le poursuivait dans les Orfosses. "

06/2018

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Romans historiques

Joujou

Vous êtes en Russie polonaise, à l’hiver 1741. Tombée dans la misère à la suite du suicide de son mari, une mère de famille vend son fils à une amie fortunée. Comme jouet vivant. A neuf ans, Joseph mesure cinquante centimètres, mais il ne ressemble en rien aux nains difformes connus jusqu’alors. Il est parfaitement proportionné, blond, les yeux bleus, les traits fins. Ravissant. C’est une "réduction humaine", un lilliputien. Doué d’une intelligence exceptionnelle. Un prodigieux caprice de la nature. Un monstre parfait. A l’époque où il naît, son espérance de vie est de vingt ans, et le sort qui l’attend au mieux celui d’un animal de compagnie, au pire celui d’une bête de foire. "Joujou" va vivre centenaire, être reçu dans toutes les cours d’Europe, jouer du violon pour des rois et pour des putains, séduire des femmes, rouler dans la boue, exciter la convoitise des savants, devenir une légende. A cheval entre les fastes, l’Ancien Régime et les débuts de la révolution industrielle, il sillonne l’Europe en fête, en deuil, à feu et à sang. Il perd son pucelage entre les cuisses d’une actrice qui fait de lui la risée de Varsovie. Il épouse malgré elle une Française ravissante qui le comble et le crucifie. Il se console dans les bras d’une courtisane qu’il quitte sans avoir compris qu’elle l’aimait. Le hasard et la passion lui donnent trois filles. Toutes trois de taille normale. Il est contraint de vendre la première comme lui-même a été vendu. La deuxième n’est pas de lui, mais il donnerait sa vie pour elle. Il n’apprend l’existence de la troisième qu’à quatre-vingt dix-huit ans. Ces trois femmes se retrouvent à Durham, près de Londres, pour un enterrement. La première est allemande, la seconde française, la troisième anglaise. Aucune ne sait ce qui la lie au défunt qu’on vient d’inhumer dans un cercueil d’enfant à l’entrée de la cathédrale.

10/2014

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Littérature française

Mon citronnier

15 août 1978. Franco Barendson meurt dans une chambre d'hôtel à San Carlos de Bariloche en Argentine. Il laisse une fille de deux ans qui ne sait pas grand-chose de cette mort et grandit sans trop poser de questions. Cette fille, c'est l'auteure elle-même qui, à l'approche de la quarantaine et voyant ses grands-parents partir, éprouve le besoin d'en savoir plus sur celui dont sa mère ne parle jamais. Interroger la mémoire familiale, vite, avant qu'il ne soit trop tard. Le récit qu'elle coud est un patchwork de souvenirs, de conversations, d'odeurs et de photographies. L'image de Franco trop tôt disparu s'installe dans son imaginaire. Elle a un père puisqu'elle peut se (et nous) le raconter. Jusqu'au jour où, presque par hasard, elle découvre un secret. Un second récit se met en place, celui d'une enquête pour connaître la vérité, pour comprendre, pour retrouver les témoins disséminés au fil des années et des pays. Allers-retours entre l'Argentine, l'Espagne et la France, entre les années 1970 et aujourd'hui, pour tenter de ne plus idéaliser son père mais lui rendre sa véritable identité. A mi-chemin entre enquête policière et récit poétique, l'écriture fragmentaire de Samantha Barendson joue avec les nerfs comme avec les émotions. On s'émeut devant cette quête du père, on s'énerve à la recherche d'une lettre disparue, on sourit aux questions de la petite fille, on se révolte avec l'adolescente en crise identitaire, on patine avec la femme d'aujourd'hui à la recherche d'un passé décomposé. Quant à la figure du père qui se dessine finalement, elle n'est pas forcément celle que l'on attendait. . . Les secrets vivent plus longtemps que ceux qui les portent, en révélant celui de Franco, sa fille lui rend la vie, la vérité et la poésie.

01/2017

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Beaux arts

Mondes nomades. Edition bilingue français-anglais

L'artiste déploie depuis plus de 10 ans un univers singulier, oscillant entre une réflexion sur notre expérience subjective du temps et de l'espace et des oeuvres traversées par la littérature et la poésie. Son expérience de vie nomade, prise entre deux cultures et plusieurs langues, a donné lieu à une exploration sensible des questions d'exil, de mémoire mais aussi des conventions géographiques qu'il investit par sa subjectivité. Installations, vidéos, dessins, projets participatifs dessinent la carte d'un monde où les trajectoires reflètent les itinéraires personnels et posent la question du multiculturalisme. Ainsi, la phrase de l'écrivain et poète portugais Fernando Pessoa Tenho em mim todos os sonhos do mundo (" je porte en moi tous les rêves du monde ") reproduite à partir de clous, dialoguera dans la galerie contemporaine avec une intervention murale, évanescente et proliférante. Réalisée à partir de simples tampons administratifs et d'encre, cette inscription forever immigrant, évoquant de furtives nuées, une vue de la voie lactée ou des paysages imaginaires, déploie sur le mur, des mots qui scellent le destin de l'artiste : celui d'un voyageur du monde affirmant sa non-appartenance à un territoire. Voyageur immobile, comme dans ses " Mondes nomades ", planisphères découpés en lamelles verticales selon les fuseaux horaires et présentés entremêlés, hors de toute convention géographique, ou arpenteur infatigable et téméraire des limites géographiques et bouts du monde, comme dans cette vidéo Cabo du roca où l'artiste se déplace sur l'extrême crête du point le plus occidental de l'Europe, situé au sud du Portugal. L'exposition au MAMAC a donné lieu à la création de pièces nouvelles et à la réalisation d'une performance collective qui s'est déroulée tout au long de l'exposition et au-delà : Horizon retrouvé, consistant à récupérer au cours de marches, des cordes, fils, câbles abandonnés au hasard des rues afin de recréer une longue ligne nouée, correspondant à la longueur des côtes françaises sur la mer Méditerranée.

10/2017

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Sports

Rêve de trains. Découvrir un autre monde

"Rêve de trains" nous invite au voyage... Un voyage au coeur de l'authentique des pays et régions parcourues ainsi que des populations rencontrées. Un voyage sur tous les continents à bord de trains sélectionnés pour leur caractère incomparable et un partage d'expériences sensorielles inoubliables. Un voyage qui capitalise sur l'histoire et le patrimoine et se tourne vers demain et contribue au bien être de chacun. - 50 lignes sur 5 continents sont ainsi racontées et illustrées invitant le lecteur à découvrir leur histoire, leurs spécificités, l'extraordinaire des paysages parcourus, la richesse de l'expérience voyageur. Pour chacune, l'accent est mis sur l'apport de ces trains hors du commun à l'éco-système local et leur contribution au développement durable de la région. -6thématiquesillustréespar5trains touristiques emblématiques viennent souligner la variété de ces trains et des expériences qu'ils permettent de vivre. Trains patrimoine de l'Unesco, trains mythiques, trains de charme, trains d'antan, trains du quotidien, trains de luxe... le voyageur ne choisit pas ces trains par hasard ! - Une préface replaçant le ferroviaire au coeur de sa dimension touristique et sociologique. Points forts : - Un beau livre, un ouvrage de prestige. - Un voyage sur tous les continents. - Un contenu inédit sur les trains touristiques : un focus sur la nouvelle sociologie du tourisme centrée sur l'authentique, le beau et le "slow" . - Deux auteurs passionnés, l'un expert du monde ferroviaire, l'autre auteur de nombreux guides de voyages et de livres sur le train. - Des textes concis et impactants, écrits sous la forme de récits accessibles à tout public et invitant au voyage. - Un très grand nombre de photos de grande qualité. - 4ème opus de la collection "Autour du Monde" après "Rêve de gares" , "Le monde à grande vitesse" et "Une épopée française" , "Rêve de trains" vient confirmer le talent des éditions Langages du Sud pour raconter le monde ferroviaire et la mobilité dans le monde.

12/2020

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Littérature française (poches)

Mon voyage en Amérique. suivi de Le retour

Premier texte autobiographique de son auteur, ce Journal d'une traversée de l'Atlantique donne l'occasion à Freddy Sauser, futur Blaise Cendrars, de faire l'inventaire de ses espoirs, de ses hantises et de ses lectures. Sur le Birma, il s'arrange pour ne jamais rencontrer l'"ostrogoth qui partage [sa] cabine". Vivant donc sur le pont, il observe l'océan qu'il associe à l'agitation de son âme. Sur un mode baudelairien, il perçoit le voyage comme un espace-temps suspendu. La contemplation de la mer - il compare les "collines" d'eau au "balancement gracieux des mammouths" - convoque une foule d'associations artistiques, et sous la plume du jeune écrivain défilent oeuvres et d'auteurs : Odilon Redon, Léonard de Vinci ou Ferdinand Hodler en peinture, Bach, Mozart et Beethoven en musique et, en littérature, Remy de Gourmont, Huysmans, Baudelaire, Verlaine, Maeterlinck, Maupassant. Ces jeux de reprise et de couture qui resteront sa marque sont nombreux dans ce premier écrit, rattachant l'écrivain en devenir à ce "jeu de miroirs littéraires dont Cendrars a très bien vu qu'il était la littérature même". Faisant diptyque avec Mon voyage en Amérique, Le Retour prend lui aussi la forme d'un cahier de notes. Mais le contraste est fort : oubliés l'orgueil et l'exubérance de l'aller, tout lyrisme a disparu. Confronté à lui-même, rentrant seul, le voyageur désabusé s'identifie à tous les "fatigués d'Amérique". Plus tard, en 1950, il confiera qu'à New York, en 1912, il mourait de faim mais "apaisait [s]a furie d'apprendre" en s'enfermant à la Central Library. Le jour de Pâques, la bibliothèque étant fermée, il était entré par hasard dans une église de la 5e avenue où se donnait La Création de Haydn. Et c'est à la suite de cette audition qu'il avait écrit, d'une traite, le poème qui signera son entrée dans l'avant-garde parisienne : Les Pâques à New York.

02/2015

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Sports

Coach Vahid. Une vie comme un roman

Qui est vraiment Vahid Halilhodzic ? Un éducateur génial ? Un héros aux valeurs d'antan ? Ou une vedette caractérielle au costume trop large ? Incontestablement, en tout cas, le Bosniaque est beaucoup plus célèbre que ceux qui l'entourent; la star de l'équipe, c'est lui. L'ancien responsable sportif du PSG est médiatique. Il prend bien la lumière et attire les objectifs. Il s'est aussi fait connaître par un système : travail, exigence, rigueur, communication retenue et parfois intempestive... Une méthode qui ne fait pas toujours l'unanimité. Nombreux sont ceux qui en sont revenus. Brimades, absence de plaisir, pression inhibitrice : Vahid serait d'après eux un tortionnaire du jeu et des joies qu'il engendre. Le personnage est victime de ses excès, mais il a obtenu des résultats convaincants, et même réalisé quelques miracles : Lille, des profondeurs de la Ligue 2 à la Coupe d'Europe, le maintien incroyable du Stade rennais, la victoire en Coupe de France et la qualification pour la Ligue des champions avec le PSG. Des succès qui ne sont pas le fruit du hasard, mais d'un travail minutieux, acharné et de longue haleine. Si ce personnage thaumaturge sort de l'ordinaire, c'est aussi parce que l'échec le fait vomir au sens propre du terme, en l'attirant dans le tourbillon de la mauvaise foi. Son limogeage du PSG a permis de mesurer le fossé qui s'était creusé entre ses joueurs et lui. Pourtant, la première saison avait été, sportivement, au-delà de toute espérance. Derrière la façade de l'entraîneur se cachent un homme, son grand cœur, sa sensibilité exacerbée. Et un individu qui a souffert : peines, exil, guerre, ruine, chômage, rien ne lui aura été épargné. Toutes ces épreuves ont façonné le personnage. Vahid a failli mourir, vraiment... Comme les chats, il a plusieurs vies. Tel le Phénix, il renaît toujours de ses cendres.

02/2006

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Histoire de France

30 ans après

Serge Moati se souvient aujourd’hui à 64 ans, devant la Villa Jasmin en Tunisie, de son arrivée à Paris après la mort de ses parents : « Eté 1957. J’avais perdu mon père, ma mère et quitté mon pays la Tunisie. Le tout en deux mois. Trois disparitions en un été, ce n’est plus du chagrin, c’est de la distraction ». Le jeune Henri en s’appropriant le prénom de son père Serge, devient à son tour socialiste et franc-maçon. Le socialisme à la française était pour cette famille juive une saga intime. Leur cœur battait à gauche. En Mai 1968, après un séjour en Afrique où il apprit son métier de réalisateur, il frappe à la porte de la cité Malesherbes, siège du parti socialiste (SFIO).Il rencontre François Mitterrand son « leader maximo », devient en 1971 son « conseiller » pour la télévision. Plus tard il sera « son » réalisateur pour les débats présidentiels. 1974. 1981. 1988… Serge Moati fixera les règles et on se souvient du débat de 81 qui l’opposa à Valéry Giscard d’Estaing : rien n’est laissé au hasard, la longueur de la table qui sépare les candidats, la valeur des plans des visages filmés, le choix des journalistes... Bref, les conseillers négocient 21 règles pour ce débat ! Coulisses. L’histoire palpite. Histoire secrète d’une victoire. La gauche est au pouvoir ! Plus, loin, le récit de la « cérémonie du Panthéon » raconté par l’auteur est drôle et émouvant. Serge Moati verra le président jusqu’à sa mort. Aujourd’hui il avoue qu’il lui manque. « En 2011, on ricane souvent en se souvenant des illusions du “peuple de gauche”. Pas moi. Je prends le risque d’étaler, trente ans après, notre ferveur parfois candide d’alors sur le papier glacé et très libéral des jours ». Un témoignage très personnel, sur ces années de gauche 30 ans après.

03/2011

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Histoire et Philosophiesophie

Aux origines des théories raciales. De la Bible à Darwin

Une opinion très répandue veut que l'évolutionnisme, et plus spécialement le darwinisme, ait révolutionné la conception que l'homme a de lui-même. D'une vision anthropocentrique - souvent comparée à la vision géocentrique d'avant Copernic -, on serait passé à une vision décentrée où l'homme n'est plus qu'un animal parmi d'autres. D'un homme créé par Dieu à un homme produit par le hasard et la nécessité. Le tout se serait accompagné d'un épouvantable scandale, et la conception darwinienne ne l'aurait emporté contre l'obscurantisme qu'au prix d'une lutte acharnée. Cette opinion, popularisée par les biologistes eux-mêmes, est largement imaginaire. En 1859, lorsque Darwin publie L'Origine des espèces, l'évolutionnisme n'est plus une nouveauté depuis longtemps ; son application à l'homme, non plus. Rien donc qui justifie le moindre scandale. En outre, la thèse de Darwin diffère de ce que nous appelons aujourd'hui " darwinisme " et, très rapidement, profitant de ses imprécisions, chacun l'interprétera à sa manière. Le darwinisme qui s'ensuivra ne sera pas, et de très loin, une doctrine homogène, ni dans ses aspects théoriques, ni dans ses applications à l'homme. Quant à l'explication biblique de l'origine de l'homme par la création divine d'Adam - supposée alors universellement admise -, elle avait en fait déjà subi les pires outrages. Diverses religions, plus ou moins sectaires, avaient depuis longtemps concocté des lectures de la Bible assez curieuses, et imaginé des conceptions de l'homme bien " pires " que celle qui consistait à le faire descendre du singe. À côté d'elles, Darwin fait souvent figure d'enfant de chœur. Vue de près, la réalité est donc très différente de l'opinion courante pour laquelle un créationnisme religieux se serait opposé à un évolutionnisme scientifique. Et cela est vrai non seulement pour les aspects théoriques, mais aussi pour les applications pratiques assez contestables qu'ont trouvées certaines thèses biologiques, notamment en matière d'hygiène raciale.

09/2008

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Littérature française

Le Bain de Diane

Les digressions qui composent Le bain de Diane ont pour point de départ le maléfice d'une vision que résume l'exhortation d'Ovide : Nec videamus labra Dianae ! Ce qu'il en coûte d'avoir vu comme par hasard les lèvres "infernales" de la déesse, c'est ce qu'illustre la scène décrite et méditée dans cet opuscule, perpétuée, est-il besoin de le rappeler, par la peinture et la statuaire occidentales sous le titre de deux noms : Diane et Actéon. L'homme, un chasseur, au gré d'une poursuite de quelque fauve, surprenant fortuitement la nudité divine, du coup métamorphosé en cerf, d'un geste de pudeur de la déesse, et déchiqueté par sa propre meute. Mais dans le présent texte, loin de nous paraître, comme chez Ovide, l'innocente victime d'une fatalité aussi choquante, nous voyons Actéon projeter de façon prémonitoire sa propre légende comme une vocation, le prédestinant à dévoiler les mystères prétendus de Diane, quitte à divulguer, par son propre sacrifice, les secrets d'une divinité aussi contradictoire que provocante. La manière dont il s'y prépare, abandonnant l'exercice du chasseur pour celui spirituel de l'anachorète, nous le montre égaré, hors de l'espace du mythe, dans les antinomies de la conscience ratiocinante, déjà traqué par le dilemme du libre (ou du serf) arbitre. Coupable, non coupable ? Plaider coupable c'est expier le non-voulu fortuit pour se l'approprier comme voulu. Plaidant coupable, Actéon révèle du même coup le sens occulte du geste, apparemment punitif, de la déesse. S'il guette ce geste comme le moment propice d'une extase sacrilège, que signifie que l'homme soit châtié dans le Cerf, le fauve par excellence consacré à la déesse ? Si ce n'est que Diane, réduisant l'homme au silence de l'animal, lui accorde la possession bestiale de sa divinité. Exercice spirituel qui, à défaut de résoudre le dilemme du libre et du serf-arbitre, tourne à la délectation morose de la "cervitude volontaire".

11/1980

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Romans historiques

L'arbre de nuit

François Costentin est l’assistant d’un cartographe de Dieppe. Il dessine la terre, guidant les rois et les navigateurs qui veulent parcourir le monde. Les étagères de son atelier normand sont remplies d’une colonie de livres augustes ; beaucoup racontent l’Inde, en particulier Goa, la plus belle ville du monde d’après les voyageurs qui en reviennent ébahis. François veut la voir lui aussi. Jean Mocquet est apothicaire et chirurgien. Il a la charge d’intendant du Cabinet des singularités du roi Henri IV. Il a découvert Goa grâce au livre du botaniste portugais Garcia da Orta, qui révèle l’infinité de plantes, d’épices, d’herbes indiennes et leur utilité. Jean n’a qu’un désir : herboriser à Goa. Dona Margarida da Fonseca Serrão est veuve à 24 ans. De haute noblesse, attachée à la cour du vice-roi du Portugal et aux valeurs de sa classe, que peut-elle espérer à présent ? Elle s’est résignée à cette vie de conventions et de rigueur. Mais une lettre du frère de son défunt mari l’appelle elle aussi en Inde. Dom Alvaro y occupe une haute charge à Goa, il fera d’elle sa femme. Ils embarquent à Lisbonne sur une caraque amirale le 29 mars 1608, chacun sûr de ses choix, de ses rêves. Mais aucun voyageur ne peut prévoir l’horreur d’une traversée de 14 mois, entre tropiques et Atlantique sud, coupée par un hivernage à Mozambique. Avant d’atteindre la Rome de l’Orient, d’apercevoir la richesse des entrepôts de Goa, l’or de ses églises, combien meurent de fièvre, du scorbut, ou sont emportés par les tempêtes et la chute d’un mât ? À Goa, François, Jean et Margarida, rapprochés par le hasard, liés à jamais par la violence de cette aventure, cherchent leur place dans cette société codifiée, hostile, où tous veulent jouir de la vie, s’enrichir, avant de rentrer au Portugal.

02/2012

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Littérature française

Un pas de deux

Deux hommes partagent une chambre d'hôpital. L'un est médecin, l'autre comédien. Ce dernier découvre par hasard le journal intime du médecin. Une idée lui vient : "Pourquoi ne profiterions-nous pas du temps qui nous est imparti entre lit et bistouri pour théâtraliser quelques histoires de votre cahier ? Je serai l'homme de théâtre répondant au médecin par la voix du théâtre". Et tous deux, le temps d'une nuit, rejouent leur vie. Pour le médecin des études entamées en mai 68, une conception sociale de sa vocation, une galerie de portraits tantôt drôles et tantôt émouvants, tandis que le comédien lui remontre la proximité de l'art médical et du théâtre de la vie, dont le praticien est à la fois acteur et spectateur privilégié. - Roman original, constitué de bout en bout d'un seul dialogue, qui, tout en défendant une médecine sociale, en fustigeant les dérives commerciales de la médecine actuelle et en brossant une galerie de patients étonnants, établit un curieux parallèle entre l'art de guérir et celui du comédien. - Un humanisme sans miévrerie. - Deux romans précédents qui ont attiré l'attention sur l'auteur. Un roman original, constitué de bout en bout d'un seul dialogue, qui, tout en défendant une médecine sociale, en fustigeant les dérives commerciales de la médecine actuelle et en brossant une galerie de patients étonnants, établit un curieux parallèle entre l'art de guérir et celui du comédien. Un humanisme sans miévrerie. Serge Peker a longtemps exercé la médecine à Paris tout en participant à une revue critique de cinéma. Il a déjà publié deux romans aux éditions M. E. O. "Felka, une femme dans la Grande Nuit du camp", librement inspiré de la vie des peintres "décadents" Felka Platek et Felix Nussbaum, et "La Vivaldi", soliloque d'une vieille dame qui, à travers les infimes événements, cocasses ou pathétiques, de sa maison de repos, revisite son enfance dans le quartier de Belleville puis son périple de jeune fille juive partie se réfugier en zone libre.

10/2022

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Hypnose médicale

D'un claquement de doigts

L'hypnose pour s'aider soi " Quand tu te réveilleras, il n'y aura personne et tu seras à Paris ", dit Adonaïs à un jeune d'Abidjan. Il claque des doigts, réveille le jeune qui regarde au loin, un peu hagard, et pointe de l'index un endroit en disant : " Tiens, je vois la tour Eiffel. " La vidéo, comme des centaines d'autres, a fait le buzz sur les réseaux : Adonaïs Yankan est Ado Pharaon, le phénomène qui, sur les réseaux, dans la rue et désormais sur scène hypnotise le public d'un simple claquement de doigts. L'hypnose, il la découvre lors d'un spectacle, mais c'est déjà quelque chose de familier pour lui qui s'est formé à la pratique de la PNL. Celui que ses amis surnomment " Mille Vies " a d'abord été un brillant élève, qui danse, participe à la comédie musicale Le Roi Lion, fait de la musique, dirige une agence de mannequins et travaille au service culturel de Garges-lès-Gonesses, fédérant des milliers de jeunes autour des événements qu'il organise. Ce rôle social est un point important de la vie d'Ado, résolu à aider via l'hypnose ceux qui le sollicitent. Et pour toucher le plus grand nombre, il passe par les réseaux, met en ligne des vidéos sur Instagram, et descend dans la rue : il est le premier street hypnotiseur, ce gars élégant, drôle, provocant mais surtout bienveillant qu'on s'arrache, et qui a dépoussiéré l'image de la discipline. Son message ? La force est dans la tête, et visiblement il séduit : il compte près de 2 millions d'abonnés sur TikTok et monte aujourd'hui sur scène. Avec énergie, bienveillance et un humour incroyable, Adonaïs nous raconte comment il est devenu Ado Pharaon, et nous confie quelques-unes de ses astuces pour dompter nos peurs, notre stress, et avoir confiance en soi.

01/2023

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Littérature française

Dans une autre peau

L'éminent Professeur Neurochirurgien, le Comte Karl von Grunerwald, n'aurait jamais pu imaginer d'être aussi soudainement confronté au surgissement de ses "vrais souvenirs" , que son amnésie rétrograde, liée à sa blessure de guerre, et l'imprégnation progressive de "faux souvenirs" lui avaient masqués. Mais cette improbable histoire devint réalité lorsqu'il reçut, transmis par son confrère français Bernard Schwartzenber, le dossier préopératoire de sa future patiente Rose Berier, qu'une tumeur cérébrale menaçait de cécité totale. Comment le hasard de circonstances de temps et de lieux avait-il pu, à ce point, enchevêtrer l'histoire d'un petit infirmier militaire, français et germanophile Carl Dulac et celle d'un aristocrate allemand, médecin de renom et francophile, Karl von Grunerwald ? La guerre à laquelle ils avaient participé dans deux camps opposés en mai 1940 sur la Somme ? ... sans doute, mais pas seulement... Karl pourra-t-il trouver des éléments de réponses en cet été de 1990, à la redécouverte de sa véritable identité passée et à sa quête de sens, près du Bassin des Ernest, les poissons rouges de l'école Normale Supérieure de la rue d'Ulm, où la petite fille de Rose Berier, Aurore, vient d'être si brillamment admise ? L'apaisante quiétude de son Manoir à Grunerwald et l'exercice de ses prestigieuses fonctions au centre universitaire de Heidelberg, au sud-ouest de l'Allemagne, lui permettront-elles de retrouver la lucidité que requiert cette impensable histoire ? Ou Devra-t-il en garder à jamais le "secret" , partagé seulement par son fidèle majordome, Frantz, pour préserver les siens de la douleur de la révélation de l'improbable processus qui l'a fait rentrer inconsciemment "Dans une autre peau" . Pourra-t-il enfin retrouver et faire revivre son seul et grand amour, que "seules les étoiles n'oublient jamais. ". . ? Cette histoire est inspirée de faits réels, laissés à l'interprétation de la libre imagination de l'auteur.

10/2020

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Esotérisme

MONTAGNES ETERNELLES. Géographie des Hommes = Géométrie des Dieux

On nous a appris à regarder les villes et leurs monuments à travers une vision esthétique et surtout anecdotique où apparaît souvent le nombre d'or bien connu des architectes. Le choix de ces lieux d'implantation est-il déterminé par le hasard ou répond-il à des lois cosmiques ? Les anciens passaient pour connaître les règles universelles permettant de déterminer le lieu pour édifier églises, châteaux, calvaires ou autres temples des dieux. Ceux-ci étaient connus à travers les diverses cosmogonies et implantés en toute région de la terre. En donnant à ces constructions des proportions issues des rythmes de la nature et des planètes, ils firent de la géométrie le langage des divinités cosmo-telluriques. Ainsi naquit la géographie sacrée différente de celle connue aujourd'hui où apparaissent les diverses proportions et vibrations énergétiques utiles à l'harmonie céleste. L'auteur met en évidence que celle-ci est déterminée par la disposition des sommets des montagnes où triangles, cercles et autres polygones relient les lieux sacrés régionaux de la Haute Alsace, de la Forêt Noire et du Jura bien connus de J.P. DILLENSEGER architecte et géologue. Mais ces axes se prolongent sur les autres régions de la France et de l'Europe formant un macrocosme nouveau. Les découvertes faites par l'auteur, comme vous pourrez le lire, étaient déjà utilisées au Mexique par les Aztèques, par les pharaons en Egypte et, plus proche de nous, au Moyen Age par les bâtisseurs. En appliquant quelques principes de géométrie simple à la géographie de votre région, vous vous initierez à l'archéosophie. Vous découvrirez à travers l'exemple de l'Alsace, chez vous, une motivation paysagère différente. Vous apprendrez aussi, quand et comment les Hauts Lieux Energétiques peuvent agir sur votre santé. Une promenade d'harmonie au moment adéquat, justifié dans l'ouvrage, vous permettra de profiter pleinement, et en toute région, des lieux insolites et sacrés.

07/1997

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Roman d'amour, roman sentiment

L'enfant secret du milliardaire. Un héritier pour les Di Savo ; L'enfant du sultan ; Le bébé du Sicilien

Un héritier pour les Di Savo Il lui a promis une nuit de passion inoubliable... Lydia aurait dû se détourner de Raul Di Savo. Mais, captive de l'aura du ténébreux Sicilien, elle a cédé à la tentation. Une folie qu'elle regrette aussitôt : sa rencontre avec Raul n'est en rien due au hasard et, s'il l'a séduite, c'est par pur esprit de vengeance. Bouleversée par cette trahison, Lydia fuit, avant de découvrir qu'elle est enceinte - et liée à Raul pour la vie... L'enfant du sultan Depuis toujours, Gabi rêve du mariage. Elle en a même fait son métier. Chaque jour, elle pare ses clientes de robes splendides et leur offre de fabuleux épilogues romantiques. Chaque nuit, en revanche, c'est elle qui a la place d'honneur, au côté d'Alim. Hélas, épouser cet homme restera à jamais un songe. Car il est l'héritier du trône de Zethlehan. Et lorsqu'il deviendra Sultan, il se désintéressera d'elle - et de l'enfant qu'elle attend de lui... Le bébé du Sicilien Le jour où elle a quitté la Sicile et le mariage qu'on lui imposait, Sophie s'est juré d'être libre. Mais sous le regard de Bastiano Conti, elle se sent soudain... captive. Jamais elle n'a désiré un homme au point de s'offrir à lui. Pourtant, incapable de résister, Sophie profite de l'instant présent et des caresses qui la chavirent. Elle ne se doute pas, alors, que cette passion irrépressible va changer son destin... A propos de l'auteur : Passionnée de voyage, Carol Marinelli a trouvé dans l'écriture le moyen de s'évader au quotidien. C'est pourquoi ses romans - qu'elle publie aux éditions Harlequin depuis de nombreuses années - se déroulent aux quatre coins du monde et mettent en scène des héros au charme exotique et irrésistible.

02/2021

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Philosophie

Ce qu'on sait et ce qu'on ne sait pas

A quoi ça sert de savoir ? A décider. Parce que, quand on décide de quelque chose, c'est par rapport à ce qu'on sait déjà. Quand on ne sait pas, c'est le hasard ou les autres qui décident pour nous. Apprendre, c'est se donner les moyens d'être libre. Le plaisir d'apprendre Au début on sait... qu'on ne sait pas. Au fur et à mesure qu'on apprend, on progresse dans le savoir et la compréhension. C'est un plaisir d'apprendre, et de découvrir qu'on "y arrive", qu'on sait, qu'on maîtrise. On a envie de partager ce savoir, de montrer qu'on sait. Savoir, c'est comprendre Quand on a vu la même chose se passer 100 fois, on s'y est habitué. On croit que c'est toujours comme ça. Pourtant on ne le sait pas. Savoir, c'est comprendre le mécanisme, c'est pouvoir expliquer pourquoi une chose survient. L'esprit critique Quand on est habitué à une chose ou à une idée, on ne la regarde plus vraiment, on ne se pose plus de questions, on "sait" qu'elle est comme ça. Pour avancer dans la connaissance, on a besoin de s'interroger, de douter, de faire fonctionner son esprit critique. Ce n'est pas critiquer tout ce que disent les autres, c'est faire des hypothèses et chercher à les vérifier en apportant des preuves. C'est l'esprit scientifique. L'envie de savoir L'inconnu attire, on est curieux, c'est passionnant de découvrir ! L'être humain cherche à en savoir toujours plus, et pour cela il accepte de ne pas se contenter de ce qu'il sait, de ne pas rester sur des certitudes, il accepte de remettre en doute ses connaissances. Mon "Goûter philo - Ce qu'on sait, ce qu'on ne sait pas" pour donner le goût d'apprendre, de se questionner, de s'entraîner à faire fonctionner son esprit critique et sa liberté !

08/2022

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Littérature française

Le tailleur de Relizane

Relizane, pendant la guerre d'Algérie. Lorsqu'en pleine nuit, on frappe à la porte, Marcel, le grand-père d'Olivia Elkaim, craint pour sa vie et celles de sa femme et de leurs deux enfants. On lui enfile une cagoule sur la tête, il est jeté dans un camion et emmené dans le désert. Va-t-il être condamné à mort ou gracié ? Il revient sain et sauf à Relizane trois jours plus tard, et ses proches se demandent quel est le secret de ce sauf-conduit. A quoi a-t-il collaboré ? Quels gages a-t-il donné et à qui ? Viviane, son épouse, ses frères, sa mère, ses voisins, tous questionnent le tailleur juif. Mais il garde le silence. Quand un jeune apprenti arabe se présente devant son échoppe, Marcel comprend que tôt ou tard, il lui faudra quitter son pays natal. Après ce début d'une folle intensité romanesque, Olivia Elkaim retrace l'histoire de sa famille, l'exil des siens, leur arrachement à cette terre africaine, et leur fuite chaotique vers une France où rien ne les attend - ni confort, ni sympathie, ni même aucune aide administrative. Ces valeureux que le soleil caressait il y a peu, deviennent des réprouvés qui ne connaîtront que l'ombre d'une cave humide à Angers. Les grands-parents d'Olivia Elkaim, Viviane et Marcel, sont deux magnifiques personnages, entre Albert Cohen et Anna Magnani, qui ne cesseront de rêver d'échapper à cette triste France. Au-delà de tout ce que nous savons du retour d'une famille pied-noire en métropole, au-delà du drame humain, familial, politique, souvent commenté par les historiens, Olivia Elkaim explore sa part algérienne, juive, lyrique, à la fois enchantée et hantée, que son père Pierre avait tenté en vain de lui transmettre. Par ce livre qui rend hommage à ses ancêtres, et à travers la photographie jaunie d'une grand-tante, retrouvée par hasard dans le cimetière juif de Relizane, elle se révèle aussi à elle-même.

08/2020

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Théâtre - Essais

Acteur PRO. La méthode pour devenir acteur, trouver les castings et vivre de ta passion à temps-plein

L'industrie du cinéma n'a jamais été autant productive. Et pourtant, selon le syndicat pour acteurs américains "Actors Equity Association", plus de 90% des comédiens ne parviennent pas à vivre de leur passion sans autre source de revenu. Des milliers d'acteurs rêvent d'en faire leur métier à temps-plein mais galèrent continuellement par manque d'information, de réseau ou de connaissance du vrai fonctionnement du milieu. Ceux qui percent ne sont pas forcément les meilleurs, mais ceux qui savent le mieux se vendre ! La vérité, c'est qu'on nous apprend partout comment jouer, mais nulle part comment devenir acteur. Le talent ne suffit pas pour décrocher les castings pros. A présent, tu es sur le point de découvrir la pièce manquante du puzzle. La méthode pour devenir Acteur PRO sans trahir tes valeurs. Au terme de ta lecture, tu auras appris entre autres : - La qualité incontournable pour devenir Acteur PRO - Quel est ton don unique d'acteur - Le raccourci pour éviter de prendre 10 ans d'essais et erreurs - Comment te créer une carrière d'acteur à long terme - La méthode des Anciens pour supprimer l'échec Ce livre ne se présente pas sur ta route par hasard. Il est temps d'embarquer pour l'aventure de ta vie ! _____________________________________________________________ Quelle que soit notre expérience professionnelle et artistique, les réponses fournies par Romain Angeveld parlent à l'acteur que l'on est, et aident à dénicher celui qu'on cherche à devenir". Edouard MONTOUTE ("Taxi", "Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre", "La Haine",...) "J'étais accro dès le début de ma lecture. Une vision de l'acting vraiment formidable ! " Xin WANG ("Lupin", "Détox", "Model to Mother",...) "Un livre exaltant, motivant et passionnant pour tout comédien qui veut sortir du lot ! " Lorenzo PANCINO (Voix off de "Un dîner presque parfait", créateur de coaching Voix-Off et de la Lorenzo Pancino Academy)

07/2022

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Littérature française

Les coquelicots

Je suis une goutte d'eau, tombée sur cette Terre comme tant de gouttes d'eau. Par les méandres de mon cerveau lent, je stagne dans des mares d'idées noires; je roule des rivières de misères, je coule, je mousse... Je regarde ce chemin parcouru, une vie de rêves et de combats, d'espoirs et d'éclats de vivre... Puis, ce matin-là... Un matin où, subrepticement, par hasard, par la lumière d'une petite fissure dans mes rêves, je découvrais l'océan ! Alors je reste là, sur le cul. Je pleure et je ris en disant: " Nom de Dieu ! Vous êtes beaux ! " Je le savais pourtant, depuis bien longtemps. J'avais appris. Je le disais aussi, à ceux-là que je savais dans le tourment de ces mauvais temps. Je voyais toutes ces gouttes d'eau, toutes différentes mais pourtant toutes eau. Tous ces êtres sur la Terre qui ont chacun délibérément choisi de plonger dans la vie par amour et pour l'amour, pour servir la Vie. Je comprenais cette phrase dite il y a deux mille ans: " Tout a un sens ! ". Je comprenais ce sens qui, tout à coup, me paraissait être une évidence. Et je restais abasourdi par cette magnificence Et j'ai envie de crier: " Eh ! Oh ! Regardez ! Il est là ! L'océan ! Nous sommes tous eau, séant ! Venez voir ! " C'est par ici, gentil coquelicot, que tu verras ce pourquoi tu te lèves. Indignez vous, oui, car il est bien qu'il en soit ainsi, c'est une étape. Une étape incontournable, mais une étape, non un objectif. L'objectif n'est pas dans la réaction, mais dans la création. Un " C " déplacé pour passer de " c'est" à " Je suis ". Alors, sans même lutter ni se battre, en chantant et en dansant pour la Terre, en marchant dessus, les coquelicots prendront le dessus sur le pouvoir, les frontières, le rendement, la compétition.

05/2012

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Littérature française

L’âme erre …. d’un humour vague !

Jeune, je n'avais probablement pas d'immanence pour l'écriture, seul le hasard d'une profession particulière, l'information médicale, m'a mis le "pied à l'encrier" pour occuper mes temps d'attente de la manière la plus agréable. Peut-être est-ce un instinct de défense dans un contexte pathologique nécessitant une thérapie préventive par la création littéraire, un truc antistress pour contrecarrer l'inhibition de l'action ? Ce qui, au départ, était un exutoire, plus qu'une dilection, est devenu une nécessité culturelle. J'ai, encore aujourd'hui, autant besoin d'écrire et de lire qu'un alcoolique de boire. Chaque jour qui passe, en dehors du plaisir de vivre, et aussi pour entretenir un certain bien-être dans les moments où la morosité pourrait m'envahir, je suis à l'affût des bons mots que j'entends, des belles phrases que je lis, des pensées qui me viennent, celles qui font immédiatement dégainer les post-it avant de les faire entrer dans un texte. Je ne veux pas forcément accéder à la réussite mais simplement échapper à la honte de n'avoir rien fait de ma vie. L'écriture me donne l'impression de vivre une vie plus intense. Ce qui est, peut-être, devenue une vocation transcende mon existence. Ces mots "amis" qui se posent, s'installent pour effacer les maux des mots "ennemis" . Comme un bouquet de flore commensale éradiquant une vénénosité. Même si l'antidote essentiel doit rester l'amour de la vie, l'écriture est un alchimiste remarquable qui peut transformer de manière étonnante la morosité en gaieté. "Lever l'encre" nous transporte vers des horizons de rêves et de liberté. En exprimant les faiblesses de mon for intérieur, par un regard sur ce que, enfants, nous fûmes, adultes, nous devînmes et, séniors, comment nous divaguâmes. En m'octroyant le droit de taquiner les travers des humains dans un mélange d'humour et d'impertinence, j'ai un vaste programme en perspective. de 1962.

09/2021

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Techniques photo

Compétence Photo Hors-série N° 10 : La photo de paysage. Le guide pour bien débuter

Face à un paysage resplendissant, tout un chacun se sent animé par le désir de capturer le spectacle éphémère se jouant devant ses yeux. Mais si les boîtiers, reflex comme hybrides, brillent aujourd'hui par leurs performances impressionnantes, cela ne suffit pas. Qui n'a jamais déploré le fait qu'une image ne reproduise pas fidèlement le panorama révélé à l'oeil nu ? Si la photographie de paysage est à n'en pas douter un domaine accessible à tous, pour retranscrire en images les plus beaux lieux de nos contrées, voire les magnifier, il reste nécessaire d'acquérir un certain nombre de compétences : composition, cadrage, techniques de prise de vue, approche de la lumière naturelle... mais également préparation en amont, repérage des lieux, prise en compte des conditions météo et connaissances des éléments formant cette belle Nature. Ce guide pratique a été rédigé par un photographe paysagiste aguerri, Sylvain Perenes, passionné par les grands espaces qu'il sillonne en France et à travers le monde. Souhaitant transmettre son savoir, il partage ici son approche pragmatique de la photographie, vous invitant à planifier précisément vos sorties photographiques à et anticiper les meilleures conditions de prise de vue. Chaque problématique se voit abordée sous la forme d'une fiche didactique particulièrement fournie en conseils avisés, concis et précis. Rien n'est laissé au hasard. Ses préconisations pour parfaire vos images sont rassemblées autour de quatre chapitres : S'équiper et se préparer, Les principes de base, Les techniques spécifiques et Les situations décryptées. Afin d'aller plus loin encore dans l'apprentissage de la photographie de paysage, un cinquième chapitre vous délivre pas moins de cinquante astuces, toutes illustrées, destinées à vous aider à négocier des situations spécifiques et ainsi rapporter de belles images, de flore comme de faune locale. Rédigé par le talentueux et infatigable photographe naturaliste Gil Gautier, cet ultime chapitre ne peut que vous donner l'envie d'explorer les plaines, forêts, sous-bois et montagnes à la découverte de la Nature. Il est grand temps de sortir explorer les alentours.

09/2021

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Thèmes picturaux

Le bouquet dans la peinture

LE LIVRE Si de nos jours, rien n'est plus banal que des fleurs dans un vase, cet usage est longtemps reste me connu en Occident. Si les premiers objets spe cifiquement conc us et fabrique s pour contenir un bouquet datent de la fin du XVIe sie cle, l'image du vase rempli de fleurs coupe es est bien plus ancienne. Elle est invente e au XIIIe sie cle, dans un contexte sacre , pour repre senter l'irrepre sentable : l'incarnation du fils de Dieu dans le corps d'une jeune fille vierge. La puissance conceptuelle et symbolique de ce "contenant fleuri" va permettre sa reprise dans la sphe re profane, dans le portrait et la nature morte en particulier, sa signification s'adaptant sans perdre la valeur originelle de son contenu the ologique. Par un hasard qui n'en est peut-e tre pas un, c'est au moment ou l'usage de mettre des fleurs coupe es dans un vase commence a e tre mieux documente , c'est-a -dire au sie cle des Lumie res alors que le sentiment religieux re gresse, qu'un peintre comme Chardin entreprend de peindre un bouquet tel qu'il le voit et non plus avec les "yeux de l'esprit" . Mais il faudra attendre l'e poque des impressionnistes et du de veloppement de l'horticulture, pour que les artistes commencent a reproduire sur la toile le bouquet "re el" , place devant leur chevalet. Repris sans discontinuite depuis le XVIIe sie cle et jusqu'en ce troisie me mille naire, le motif re ve le la puissance d'un attrait que ne peut justifier la traditionnelle et moraliste interpre tation de symbole de vanite et du caracte re e phe me re de l'existence. Invente e pour figurer le myste re d'une gestation, l'image du vase de fleurs est devenue la me taphore d'une cre ativite inte rieure, fe conde et vivante.

09/2023