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Henri Spaltenstein

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 5, Hélène, Les Phéniciennes, Edition bilingue français-grec ancien

"C'est du palais de Protée que revient Hélène, car elle n'est jamais allée en Phrygie. Mais Zeus, pour susciter parmi les humains la discorde et le carnage avait envoyé à Ilion un fantôme à sa ressemblance" : par cette curieuse révélation, Euripide achève Electre et annonce Hélène. Prisonnière de Théoclymène qui veut en faire son épouse, Hélène s'est réfugiée sur l'île de Pharos. Le sauveur qui vient l'arracher à ce nouveau prétendant n'est autre que Ménélas, son époux, de retour de la guerre de Troie. Cette "nouvelle" Hélène est la pièce de la surprise et de la réconciliation, du roi et de la reine de Sparte, mais aussi du peuple grec et du peuple troyen : ce n'est pas Hélène que Paris aurait enlevée, mais un simulacre. La guerre de Troie s'est faite sur un malentendu. De surprise il est aussi question dans Les Phéniciennes : Jocaste, qui, selon la tradition, réactivée peu d'années auparavant par Oedipe Roi, se pendait en se découvrant incestueuse, prononce le prologue et joue un rôle important dans la suite de cette tragédie dédiée au combat fratricide d'Etéocle et Polynice, les fils d'Oedipe. Les deux pièces, écrites par Euripide à la fin de sa vie, traitent des malheurs de la guerre et plus encore de sa vanité : la guerre de Troie est née d'une méprise et l'expédition des Sept contre Thèbes s'achève sur un monceau de cadavres. Euripide met le mythe au service de la politique : après le désastre de Sicile, il est temps pour Athènes de mettre un terme aux luttes fratricides, mortifères et stériles. Hélène et Les Phéniciennes occupent le cinquième tome de notre édition des Tragédies d'Euripide. Chaque pièce est précédée d'une notice qui lui est propre. Celle-ci fait le point des connaissances et des hypothèses sur le texte, concernant notamment la datation des deux tragédies. Le contexte historique, de première importance, fait l'objet d'une analyse minutieuse, de même que la tradition littéraire et mythologique sur laquelle Euripide s'est appuyé. L'ouvrage est en outre enrichi de notes qui accompagnent la lecture. Texte établi et traduit par Henri Grégoire et Louis Méridier, avec la collaboration de Fernand Chapouthier.

01/1999

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Histoire de France

La fortune de la Grande Mademoiselle. Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier (1627-1693) Un enjeu politique au XVIIe siècle

Une grande fortune attire l'attention du pouvoir : c'est une constante qui se manifeste notamment en 1400, lorsque les négociations entre les ducs de Berry et de Bourbon, lors du mariage de leurs enfants, apportent au roi les moyens qui permettront le retour à la monarchie au début du XVIe siècle des possessions de la Maison de Bourbon. Quelques décennies plus tard, la patiente reconstitution par la branche de Montpensier d'une partie de cette fortune, augmentée par de judicieux mariages, attire l'attention du roi Henri IV, qui s'empresse d'organiser à l'avance le mariage de son fils puîné avec l'héritière de Montpensier. Cela aboutit dix-huit années plus tard au mariage de Gaston d'Orleans avec Marie de Montpensier, qui donne naissance à Anne Marie Louise d'Orléans. Très jeune héritière, Mademoiselle est fière de son lignage et de sa proximité de la famille royale. Elle n'en va pas moins mettre à rude épreuve les conceptions de la Cour à propos du rôle d'une princesse du sang. Cela lui vaudra deux exils, et son insistance à faire libérer Lauzun emprisonné lui coûtera ses deux plus beaux domaines, dont elle conserve toutefois la jouissance jusqu'à sa mort. Les sources documentaires permettent de cerner les éléments qui composent sa fortune, les enjeux et les péripéties rencontrées dans les multiples facettes de sa gestion, ainsi que les acteurs de celle-ci. Elles permettent aussi d'observer le marché de la dette auquel Mademoiselle a recours à partir des années 1660, d'analyser l'origine sociale de ses préteurs, et d'éclairer l'évolution de ce micromarché, lequel, au-delà de la conjoncture générale, est influencé par la personnalité de l'emprunteuse. Ces analyses éclairent de manière incontestable, sinon immédiatement visible, la règle stratégique qui a prévalu dans la gestion des biens de Mademoiselle : c'est l'intérêt du roi. Ce denier s'est manifesté à chaque fois qu'il l'a pensé utile, et s'est assuré en fin de compte de la transmission des biens à des membres de sa famille proche.

03/2019

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Histoire de France

Journal du Général Edmond Buat 1914-1923

En 1914, à 46 ans, le polytechnicien Edmond Buat est lieutenant-colonel. Il est chef d'état-major général des armées lorsqu'il meurt soudainement en 1923. Cette carrière remarquable est celle d'un homme exceptionnel. De la Grande guerre, il a tout connu : chef de cabinet du ministre de la Guerre Millerand d'août 1914 à novembre 1915, il est à l'articulation souvent difficile entre le pouvoir politique et le haut commandement militaire. Commandant une division puis une armée au front, il a vécu au plus près la violence des combats. Créateur en 1917 et chef de la Réserve générale d'artillerie qui permettra de l'emporter sur les Allemands l'année suivante, il est un technicien prophétique de la guerre industrielle. Nommé en juillet 1918 major général des armées françaises, c'est à dire n° 2, auprès de Pétain, il est l'un des artisans de la victoire. Expert auprès du gouvernement lors des négociations du traité de paix, et alors que des troupes françaises occupent la Rhénanie, interviennent en Europe centrale, en Russie, au Proche-Orient, il s'emploie dans ses dernières fonctions à préparer la France au nouveau conflit qu'il juge inévitable. Si Buat n'était pas mort à 55 ans, il eût été à coup sûr généralissime de l'armée française à la place de Weygand, et le destin en eût peut-être été changé. Le général était doublé d'un observateur prodigieux de finesse et d'un écrivain de talent. Tous les soirs, il a consigné dans des cahiers les faits et les réflexions de la journée. Tout y passe, les hommes qu'il a tous connus, les événements, les pensées. Alors que les mémoires des grands chefs, Joffre et Foch, ont été rédigés en vue de servir leurs auteurs, cet énorme et prodigieux document a toute la fraîcheur du spontané et de l'inédit. Dans sa préface, Georges-Henri Soutou, de l'Académie des Sciences morales et politiques, donne toute sa portée à ce témoignage d'un «esprit libre, volontiers mordant». Le colonel Frédéric Guelton, ancien chef du service historique de l'armée de terre, a introduit et annoté en spécialiste le texte donné ici dans son intégralité.

11/2015

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Mystère Monk

Un livre illustré de photos et de dessins originaux qui propose une approche collective, multiple, textet et image, pour percer le fameux mystère Monk. Dans l'histoire du jazz, il a une place unique. C'est un génie, et un musicien inclassable qui dépasse le genre où il s'est illustré. C'est aussi un personnage énigmatique dont on n'a jamais fini de faire le tour... Il y a quarante ans, le 17 février 1982, disparaissait l'une des figures essentielles du jazz : Thelonious Sphere Monk. Poète de l'essentiel, il a écrit quelques unes de plus belles pages du jazz moderne avec Charlie Parker, Miles Davis, Sonny Rollins et John Coltrane. Le pianiste est singulier, le compositeur, auteur du célèbre standard " Around Midnight ", est l'un des plus prolifiques de l'histoire du jazz. L'homme est fantasque, mutique, mystérieux. Dans Mystère Monk, Franck Médioni a rassemblé plus de cent-vingt contributions de par le monde. Ils sont musiciens (Sonny Rollins, Herbie Hancock, Chick Corea, Martial Solal, Archie Shepp, Bill Frisell, Joe Lovano, John McLaughlin, Laurent de Wilde, Yaron Herman, Henri Texier, Bernard Lubat, Jean-Claude Vannier, Alain Planès, Pascal Dusapin...), journalistes (Michel Contat, François-René Simon, Guy Darol, Edouard Launet...), musicologues (Leila Olivesi, Lewis Porter, Philippe Baudoin), écrivains (Jacques Réda, Yannick Haenel, Philippe Sollers, Jean Echenoz, Yves Buin, Zéno Bianu, Allen Ginsberg, Christian Bobin, Sylvie Kandé, Jack Kerouac, Thomas Vinau, Esther Tellermann, John Edgar Wideman, Julio Cortázar, Roberto Bolano, Nimrod, Eric Sarner, Marcuse Malte, Pacôme Thiellement...), photographes (Jean-Pierre Leloir, Guy Le Querrec, Bob Parent, Roberto Polillo, Marcel Fleiss, Christian Rose...), dessinateurs (Enki Bilal, José Munoz, Cabu, Serguei, Willem, Blutch, Youssef Daoudi, Edmond Baudoin, Louis Joos, Jacques Loustal, Jacques Ferrandez, Serge Bloch, Jochen Gerner, Charles Berberian, Christophe Chapouté, Albin de la Simone...), peintres (Victor Brauner, Willem de Kooning, Miquel Barceló, Ben Vautier, Ernest Pignon-Ernest, Charlélie Couture...) ou réalisateurs (Bertrand Tavernier, Clint Eastwood). Cet ouvrage collectif est kaléidoscopique. Il multiplie les angles (témoignages, analyses, récits, fictions, poésies, photographies, dessins, peintures). Un livre polyphonique qui est à la fois chronologique et thématique. Ecritures variées, rythmes éclatés, images et couleurs démultipliées, un portrait saisissant de Monk s'esquisse.

10/2022

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Littérature française

Les Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon. Un roman d'Alphonse Daudet

Tartarin de Tarascon est le personnage principal, sous forme d'antihéros, d'une série de trois romans de l'écrivain et auteur dramatique français Alphonse Daudet, publiés en 1872, 1885 et 1890. Cependant, puisque de nombreuses rééditions du premier tome Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon ont été simplifiées en Tartarin de Tarascon, le titre est désormais indissociable de son personnage. Esquisse du personnage C'est le 18 juin 1863 qu'une nouvelle d'Alphonse Daudet parut sous le titre : "Chapatin, le tueur de lions" . S'il s'agit d'un personnage différent de Tartarin, ils ont plusieurs points communs, au point que Charles Tailliart considère cette oeuvre comme une esquisse de Tartarin. Avant la sortie du personnage de Tartarin de Tarascon (1872), il porta le nom de "Barbarin de Tarascon" et fut publié dans Le Petit Moniteur du soir du 9 au 12 décembre 1869. Il s'agit de la première partie, la partie tarasconnaise, du texte du livre de ces aventures sorti en 1872. L'oeuvre entière fut par la suite publiée dans le Figaro du 7 février au 19 mars 1870 sous le titre "Le Don Quichotte provençal ou les aventures prodigieuses de l'illustre Barbarin de Tarascon en France et en Algérie" . Le nom sera toutefois changé à cause d'un Tarasconnais, Barbarin de Montfrin, qui se sent directement visé et menace alors Daudet. Résumé Le premier tome décrit les aventures burlesques de Tartarin, chef des chasseurs de casquettes de Tarascon, allant chasser le lion en Algérie. C'est un héros naïf, qui se laisse berner par des personnages peu scrupuleux, voire par lui-même tout au long de son voyage vers l'Atlas. Cette histoire fut inspirée à Daudet par son cousin Henri Reynaud (c'est cet horticulteur, fils de son grand-père Antoine Reynaud, qui sert de modèle à l'écrivain pour son Tartarin3), qui lui racontait ses voyages lors de ses retours d'Afrique, par Jules Gérard, chasseur de lions en Algérie d'origine varoise, et par Charles-Louis Bombonnel (1816-1890), qui venait de publier ses récits de chasse aux fauves en Afrique du Nord (Hachette, 1860).

02/2023

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Poésie

Le Départ. Edition bilingue français-allemand

Livre unique d'Ernst Stadler (Colmar, 1883 - Zandvoorde, 1914), oeuvre majeure de l'expressionnisme, Le Départ n'a jamais été traduit intégralement en français. On y trouve cependant certains des plus beaux poèmes qu'ait inspirés l'Alsace, comme le final sur les statues du portail sud de la cathédrale de Strasbourg célébrant la beauté de la Synagogue aux yeux bandés, "la vaincue, la répudiée". Stadler est tué au combat en Belgique le 30 octobre 1914, quelques semaines seulement après Péguy : "La légende prétend savoir, note Ernst Robert Curtius, que de tranchée à tranchée il aurait salué et parlé à ce Français dont il était proche par l'esprit". Stadler avait traduit Péguy, Balzac, Jammes. Il avait étudié à Oxford et à Londres, enseigné à l'université libre de Bruxelles et, en mars 1914, été nommé professeur associé à l'université de Toronto. On imagine mal culture plus ouverte, plus généreuse que la sienne. Dès 1902, n'avait-il pas créé avec son ami Schickele la revue Der Stürmer pour secouer le conformisme du Reich ? "Ce qui hier avait de la valeur, écrit-il, a cessé d'en avoir aujourd'hui. L'art de Goethe ne peut plus être le nôtre. Mieux vaut tituber sur des voies nouvelles que de marcher droit dans des sentiers battus et rebattus". Tel est le sens de son titre : Le Départ, Der Aufbruch, qui est aussi rupture, élan, éclosion. En avril 1914, Stadler donne une conférence à Bruxelles, en français. Un abîme, dit-il, sépare la partie moderne et la partie conservatrice de l'Allemagne. La jeunesse d'Alsace doit contribuer aux forces de liberté. Ses propos ont un large écho dans la presse. Stadler est rappelé à l'ordre par le recteur de l'université et en tire une amère leçon : "Nos souhaits et nos espoirs sont encore largement prématurés, si même nous devons jamais en vivre la réalisation. L'Allemagne me fatigue vraiment". Le 28 juillet 1914, mobilisé sous l'uniforme allemand, il fait ses adieux à ses amis strasbourgeois réunis chez le peintre Henri Beeke : bien après minuit, raconte le peintre, "alors que dehors une garde renforcée faisait sa ronde, retentit soudain dans l'atelier, comme une protestation contre la guerre, La Marseillaise".

04/2014

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Histoire des idées politiques

De la cruauté en politique. De l'Antiquité aux Khmers rouges

" L'Etat se nomme toujours patrie quand il prépare un assassinat " (Friedrich Dürrenmatt) Cruauté et politique : il serait présomptueux de vouloir traiter ce thème dans toute son amplitude historique alors que depuis la plus Haute Antiquité les hommes ont eu une singulière tendance à obéir à l'impératif " Massacrez-vous les uns les autres ! ". Si la cruauté est de toutes les époques, elle est aussi de tous les continents, même si cet ouvrage privilégie l'Europe " de l'Atlantique à l'Oural ", un espace géo-politico-culturel qui nous concerne au premier chef. La cruauté ici retenue le sera dans son sens originel et étymologique, du latin crudelitas qui évoque une chair sanguinolente, indique que le sang coule et induit la mise à mort. Le terme exprime aussi une inclination à faire souffrir, à voir souffrir et à y prendre du plaisir. Toute notre histoire est marquée au sceau du crime politique et déjà, lors de la guerre de Troie, Agamemnon n'hésita pas à offrir aux dieux sa fille Iphigénie en sacrifice humain afin qu'ils favorisent les Grecs. Depuis ce sacrifice initial, les assassinats pour raison politique se sont multipliés, à commencer par ceux des chefs dont la mort visait à modifier radicalement la donne du pouvoir : César, Henri IV, Lincoln, Alexandre II, François-Ferdinand, Trotski ou Kennedy... Ils ont souvent été maquillés en procès religieux et/ou politiques, de Jeanne d'Arc à Nicolas Boukharine en passant par Charles Ier ou Louis XVI. Sans oublier les massacreurs mondialement connus comme Attila, Gengis Khan ou Timour - " l'homme d'acier " en turco-mongol, qui en russe deviendra " Staline " -, Vlad l'Empaleur ou Ivan le Terrible, en attendant que les régimes totalitaires du XXe siècle instaurent une cruauté à grande échelle qui visait des dizaines de millions de personnes et établissait la terreur de masse comme moyen ordinaire de gouvernement. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Dans quelles circonstances - guerres de religion, guerres nationales, guerres civiles, guerres totales ? Bourreaux et victimes ? Autant d'interrogations auxquelles les vingt-quatre auteurs de l'ouvrage tentent d'apporter des réponses de contributions englobant deux millénaires.

11/2023

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Sciences historiques

La guerre de siège sous Louis XIV. Au coeur du champ de bataille de l'Europe

L’ouvrage illustré s’ouvre sur une synthèse explicative, aussi consistante que limpide, des mécanismes de la guerre au Siècle de Louis XIV, durant lequel l’ensemble de l’Europe n’a connu qu’une trentaine d’années de paix relative. Grand Siècle pour les uns, il est un Siècle de malheur pour les Pays-Bas espagnols, qui n’en comptent que quatre années sans conflit. Le Roi de guerre y exporte l’essentiel des siens, tandis que la France échappe à l’invasion sur la plus grande partie de son territoire. Ce «champ de bataille de L’Europe» est donc un laboratoire idéal pour apporter un regard neuf sur la guerre de siège, une manière de combattre qui n’avait jamais été examinée jusqu’à présent de façon globale, sous toutes ses facettes (stratégie, géopolitique, fortifications, cartographie, tactique, intendance, capitulations...). Pour approfondir le sujet avec originalité, l’historien s’est ici focalisé sur une place forte oubliée, bien que remarquable par son exemplarité : Huy, principale place forte de l’ancienne principauté de Liège, enclavée dans les Pays-Bas, maillon du boulevard militaire mosan, au coeur des opérations. Depuis sa prise par Henri IV en 1595, sa position stratégique exceptionnelle l’érige en enjeu européen de premier plan au XVIIe siècle. Fortifiée par Vauban ou son rival hollandais Coehoorn, elle est la plus assiégée d’Europe, par Louis XIV, Marlborough et autres grands stratèges du temps. La plus disputée aussi, aux ultimes négociations de paix des guerres du Roi-Soleil. Les événements sont imbriqués en continu dans leur contexte inter- national. L’ampleur du sujet et de la documentation ont conduit L’auteur aux quatre coins du continent. «Si l’historien avait le droit d’employer le terme exhaustif, je n’hésiterais pas pour qualifier ce travail». (André Corvisier, préfacier, ancien Professeur à la Sorbonne et Président de la Commission internationale d’histoire militaire) En complément, Les affres de la guerre sous le Roi-Soleil (même éditeur). Le diptyque constitue l’étude la plus complète sur le thème de la guerre dans toutes ses composantes au temps du Grand Roi.

10/2015

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Dessin

Festival du dessin Arles. Catalogue, Edition 2024

Au printemps 2023, la première édition du Festival du Dessin a comptablilisé 66. 000 entrées ; forte de ce succès étourdissant, sa deuxième édition se tiendra à Arles du 20 avril au 19 mai 2024, soit un mois entier. Dessins d'art, d'humour, de presse, dessins d'enfants (réalisés dans le cadre d'un projet pédagogique soutenu par la Ville d'Arles et encadré par dix dessinateurs spécialement mandatés), dessins au crayon de couleur, au crayon gris, à la pierre noire, au brou de noix, gravures, installations, portraits saisissants, paysages bouleversants, dessins abstraits : autour de la figure emblématique de Tomi Ungerer, tête d'affiche, quarante-deux dessinateurs seront réunis dans une douzaine de lieux prestigieux de la ville, certains à la gloire posthume (Jean Dubuffet, Alberto Giacometti, Oskar Kokoschka, Félix Vallotton), d'autres comptant parmi les célébrités contemporaines (Joseph Beuys, Kiki Picasso, Christian Roux, Goossens), d'autres enfin, dont des artistes très jeunes, à la renommée encore confidentielle mais qui gagnent à être largement connus. Des débats, des rencontres, des projections de films et des concerts ponctueront cette édition sur toute sa durée, faisant d'elle l'un des rendez-vous culturels et festifs incontournables du printemps 2024. Le présent ouvrage, qui en est le catalogue, offre la possibilité à un large public de prendre la mesure de cet événement inédit, à l'appui d'un texte de Frédéric Pajak et de deux cents oeuvres sur papier, reproduites en couleur, accompagnées des biographies de leurs auteurs et de quelques lignes écrites de leur main sur leur rapport personnel au dessin. Les artistes exposés : Sergio Aquindo - Atak - René Auberjonois - Sophie Baduel - Joseph Beuys - Gus Bofa - Markus Buchser - Guido Buzzelli - Stéphane Calais - Antoine Capitani - Chantalpetit - Laurent Cilluffo - Robert Coutelas - Jean Dubuffet - Jean-Luc Favéro - Pierre Faure - Vicky Fischer - Alberto Giacometti - Goossens - Anne Gorouben - René Goscinny - Jean Gourmelin - Bernard Grandgirard - Michel Houssin - Jean-Michel Jaquet - Oskar Kokoshka - Frédérique Loutz - Clara Marciano - Al Martin - Charles Meryon - Henri Michaux - Thomas Ott - Jacqueline Oyex - Kiki Picasso - Lucile Piketty - Adolphe Martial Potémont - Christian Roux - Ronald Saladin - Philippe Ségéral - Tomi Ungerer - Félix Vallotton - Pascal Vonlanthen - Georges Wolinski

04/2024

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Second Empire

Eugénie, impératrice des Français. Actes du colloque du Centenaire de la disparition d'Eugénie de Montijo

Le 11 juillet 1920, l'impératrice Eugénie s'est éteinte à l'âge canonique de quatre-vingt-quatorze ans. Née dans l'Europe du Congrès de Vienne, elle disparait dans celle du Congrès de Versailles. De cette odyssée longue de près d'un siècle, la mémoire nationale a presque tout oublié. Après avoir été l'hôtesse éclatante de la Fête impériale, l'impératrice Eugénie a été accablée par une impitoyable légende noire qui, aujourd'hui, laisse place à un mélange d'opprobre et d'oubli. A l'occasion du centenaire de sa disparition, un colloque scientifi que sans précédent s'est réuni, sous le patronage de S. A. S. le prince de Monaco et de S. A. I. le prince Napoléon, dans le cadre prestigieux de l'opéra de Monte-Carlo puis du lycée Henri-IV à Paris, afi n de faire le point sur cette souveraine longtemps calomniée et souvent méconnue. Sous la direction de Maxime Michelet, biographe de l'impératrice, de nombreux intervenants lèvent le voile sur un règne qui mérite mieux que les caricatures habituelles. Toutes les facettes de la riche personnalité d'Eugénie ont pu être étudiées : ses relations avec son mari, avec la noblesse française ou avec la principauté de Monaco, son rapport à l'architecture ou à la diplomatie, ses racines espagnoles, son amitié avec Mérimée, ses responsabilités politiques et institutionnelles, ses investissements artistiques, son rôle dans le faste impérial, son insertion dynastique, les tragédies de l'exil et les réconforts de sa villa de Cyrnos. Cet ouvrage propose un tour d'horizon inédit d'un règne, d'une vie et d'une femme. Historien de la IIe République et du Second Empire, résident de la société historique des Amis de Napoléon III, Maxime Michelet a publié en 2020 une biographie inédite et remarquée : L'Impératrice Eugénie, une vie politique (Editions du Cerf). A l'occasion du centenaire de la disparition d'Eugénie, il a réuni autour de lui les meilleurs spécialistes parmi lesquels Eric Anceau, Xavier Mauduit, Marie-Hélène Baylac, Yves Bruley, Eric Mension-Rigau et bien d'autres.

04/2024

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Littérature française

L'Assemblée nationale et moi

THierry Laget a pratiqué, pendant un quart de siècle et dans l’un des hauts lieux supposés de la joute oratoire et du discours, l’hémicycle de l’Assemblée nationale, l’art de se taire que célébrait l’abbé Dinouart. Cet exercice a eu pour corolaire un don de l’observation qui tend à prouver que, des deux bouts de la lorgnette, le petit est parfois le bon. Acteur de la vie politique — à son corps défendant —, détenteur de nombreux secrets d’État, il a préféré tout oublier pour se concentrer sur des questions que personne avant lui n’avait osé aborder : à quoi ressemblent et à quoi servent les chaussettes des ministres et des députés ? qui croise-t-on à trois heures du matin dans les couloirs du Palais-Bourbon ? quelle langue parlent exactement les parlementaires ? pourquoi n’a‑t-on pas purifié l’hémicycle après que des nazis l’eurent profané en 1940 ? quel est le rôle des machines dans l’activité législative ? peut-on établir un lien entre les circonscriptions, les fromages et leurs représentants ? les rapporteurs généraux du budget auraient-ils de superpouvoirs ? comment le silence peut-il survenir dans le temple de la parole ? quel est le destin de l’individu confronté à la loi de la foule ? 


Esquissées, en quelques traits d’une langue aux subtilités, reconnaissons-le, plutôt aristocratiques, nous voyons sous les colonnes flotter les silhouettes de députés fameux — Édouard Balladur, Nicole Catala, Patrick Roy, Henri Emmanuelli, Dominique Perben, Jean-Pierre Brard, Jean Lassalle, Didier Migaud, Nicole Bricq, Raymond Forni, Michel Crépeau, Gilles Carrez, Patrick Devedjian, et d’autres moins glorieux — sans omettre celle du député inconnu, dont personne, pas même les huissiers, ne saurait dire le nom et dont on n’a jamais entendu la voix. 


Cet usage d’un humour impassible, qui fait leur part au rêve, à l’histoire et à la littérature, compose un tableau qu’il serait imprudent de classer simplement dans la colonne de l’antiparlementarisme primaire, mais qui ne manquera pas d’instruire tout citoyen curieux ou inquiet de ce que l’on appelle la démocratie.

05/2024

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Histoire de France

Abel Danos, dit "le Mammouth". Entre Résistance et Gestapo

Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit " le Mammouth ", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant " Vive la France ! ". Un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la " Gestapo française de la rue Lauriston ", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-policier Bonny quelques années plus tôt. Le condamné avait contre lui un dossier des plus épais : outre ses trop nombreuses condamnations, ses évasions et sa participation au sanglant " premier hold-up de l'Occupation ", il avait accumulé un lourd passif au sein de la " Carlingue " : opérations contre le maquis, pillage, meurtres. Les juges l'avaient condamné sans état d'âme en accordant toutefois " des circonstances atténuantes ". Derrière le " tortionnaire ", le " tueur à gages de la Gestapo " que la police, relayée par la presse, s'était acharnée à dépeindre, existait-il quelques éléments qui auraient pu faire pencher l'autre plateau de la balance ? Certains témoignages, en particulier celui de son ancienne maîtresse Hélène Maltat, affirmaient en effet que Danos s'était engagé, dès 1941, aux côtés du commissaire Blémant du contre-espionnage français, et qu'il avait appartenu au réseau Marco-Polo en 1944. L'affaire Danos n'était-elle pas aussi simple ? Après quatre ans de minutieuses recherches, Eric Guillon rouvre le dossier. A travers l'histoire de Mammouth défile une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel, dit " Pierrot le Fou ", le " Grand " Jo Attia et Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable " gang des tractions avant " ; le " Chauve " Jean Sartore, gestapiste décoré pour faits de Résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard et tueur de gendarmes, Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales, mais aussi " Mimile " Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire, qui le livra au commissaire Chenevier... Ou encore Auguste Ricord, Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu.

09/2006

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Littérature étrangère

La déchéance de Mrs Robinson. Journal intime d'une dame de l'époque victorienne

L’histoire commence en 1844 quand, après un premier mariage désastreux qui s’est terminé par la folie et la mort de son mari, Isabella, jeune femme de bonne famille, mère d’un enfant en bas âge, épouse sans joie l’ingénieur et industriel Henry Robinson, personnage qui se révèle vite acrimonieux et cupide. Le couple, qui aura deux enfants, s’installe à Edimbourg. Isabella y fait la connaissance d’Edward Lane, "fascinant" jeune homme de dix ans son cadet. Juriste puis médecin, celui-ci vit avec sa femme Mary et sa belle-mère, la sympathique et très sociable Lady Drysdale, qui tient l’équivalent d’un salon où elle reçoit les intellectuels de l’époque. Edward et Isabella, femme intelligente et curieuse quoique souffrant d’un ennui chronique, échangent sur les idées nouvelles et sur la perte de leur foi religieuse. Très vite, Isabella s’éprend de lui, passion dont elle tient fiévreusement la chronique dans un journal intime auquel elle confie également ses sentiments de frustration et de ressentiment face à un mari honni et à une existence fastidieuse, ses trois fils étant son seul réconfort. Lorsque Edward se montre réceptif, ou tout au moins assez bon pour répondre de temps en temps à ses lettres, elle est profondément heureuse. En 1854, à Moor Park, où le Dr Edward Lane propose la cure hydrothérapique à ses patients, ils finissent par échanger étreintes et baisers. Mais rien ne prouve que leur relation ait pris une autre dimension. En 1855, alors que sa relation avec Lane s’est de nouveau distendue, elle tombe malade, probablement de la diphtérie. L’entendant marmonner des noms d’hommes dans son délire, Henry ouvre son journal pour y découvrir la détestation qu’elle lui voue (non qu’il soit à proprement parler un bon mari, il a une maîtresse et deux filles illégitimes) et l’amour qu’elle porte à Lane. Dès qu’elle est rétablie, il lui annonce son intention d’engager une procédure de divorce. La seconde partie du livre est consacrée à cette décision et à ses suites. L’affaire est la onzième portée devant la cour des Divorces, tribunal laïc institué suite à une loi votée quelques mois plus tôt. On est fasciné de regarder magistrats, avocat, experts et journalistes se colleter avec la seule véritable pièce à conviction : ce journal, dérobé à Isabella par son mari. Les faits décrits sont-ils réels ou l’invention d’une mythomane ? Car assurément seule une démente peut coucher par écrit des choses aussi scabreuses. Edward Lane nie mordicus avoir fauté avec Isabella. La teneur du journal ne suffit pas pour l’incriminer et, par l’effet d’une contorsion de procédure, un seul des deux défendeurs doit finalement répondre de l’accusation d’adultère. A une époque où il était rarissime que les femmes obtiennent gain de cause, Isabella finit par gagner la procédure de divorce. Victoire en matière de droits des femmes, mais elle perd tout le reste : sa fortune, ses enfants…L’auteur a exhumé cette histoire extraordinaire des archives d’un temps où la question de la sexualité et du désir féminins angoisse une société victorienne régie par les hommes, un temps où la femme adultère est marquée du diagnostic de manie sexuelle, une forme de démence. Le récit, où Dickens et Darwin, entre autres, tiennent des seconds rôles, est ponctué de digressions sur les phénomènes de la société victorienne et d’anecdotes aussi éclairantes que divertissantes.

03/2013

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Littérature étrangère

Le Papillon de nuit

Petsamo, Finlande, 1937. Fille du redoutable Henrik Malinen, chef des gardes-frontières et homme le plus puissant de la région, Irga a quinze ans quand elle tombe enceinte de Dent-de-Loup, un agitateur communiste. Persécutée par les villageois qui la forcent 3 lécher une barre de fer gelée avant de lui trancher la langue, la jeune fille s'enfuit en Union soviétique afin de se rendre auprès de son bien-aimé mais est accusée d'espionnage et de sabotage par les autorités locales. Mutique et incapable de se défendre, elle est condamnée à vingt-cinq ans de travaux forcés dans le Goulag de Vorkouta. Village de Lavra, Russie, 2015. Verna débarque en pays mari après avoir reçu une lettre de son père l'implorant de le rejoindre. Ce respectable professeur d'ethnographie avait quitté la Finlande dans le but de lever le voile sur le destin tragique de sa mère, morte à Vorkouta. Mais Verna arrive trop tard. Le corps mutilé de son père vient d'être retrouvé sans vie. Et au fond de sa gorge, parfaitement conservé, on découvre un papillon de nuit. Le sublime et le sordide cohabitent dans l'univers littéraire de Katja Kettu, qui mêle singulièrement faits historiques et ethnographiques avec des éléments de thriller. Un cocktail délibérément répulsif et envoûtant qui immerge le lecteur dans la mite des camps, la mythologie marie et les rencontres sexuelles torrides. Sa façon à la fois truculente et insaisissable de composer puise dans la tradition du grotesque nordique, avec une pointe de réalisme magique.

02/2020

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Beaux arts

Paul Klee, l'oeil en trop

Alain Bonfand a ordonné son érudition indiscutée à une méthode philosophique stricte. Il a pris le temps de se faire phénoménologue, en toute rigueur de termes. Husserl, Heidegger, Levinas et Henry l'ont conduit à reconnaître le tableau comme ce qu'il se donne, un phénomène. Phénomène d'autant plus phénomène, qu'il ne se destine, au contraire des phénomènes mondains qui pèsent encore de leur lest d'objets et d'étants, qu'à sa pure et totale apparition, sans réserve, ni retenue. Il s'agit de le recevoir comme un éclat d'insoutenable visibilité, qui surgit de son invu natif. Donc d'ouvrir en lui la croisée du visible qu'il donne avec l'invisible qui le soutient. Ecran surgi sans cause ni dessein, le tableau ajoute du visible au monde. Même, il s'ajoute au monde. C'est pourquoi nous ne pouvons pas le voir les "tonalités fondamentales" qu'il importe en nous et pour lesquelles il nous importe. Il faudra assigner aussi à la mort, à la joie et, peut-être même à l'amour leurs visibles propres. L'esthétique - ce masque jamais arraché sur La face neutre de la philosophie - se ravalerait au rang utile mais sans honneur de la documentation ou du commentaire, si elle n'osait pas penser ce qu'elle voit. Ou plutôt, si elle croyait voir ce qu'elle ne penserait pas. Alain Bonfand compte parmi ceux qui osent ce qu'elle doit. Jean-Luc Marion de l'Académie française

10/2019

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Critique littéraire

D'Annunzio le magnifique

On a du mal à concevoir aujourd'hui que Gabriele D'Annunzio (1863-1938) fut l'écrivain-personnage le plus entouré, le plus imité, le plus jalousé de son temps. Henry James, Shaw, Stefan George, Heinrich et Thomas Mann, Karl Kraus, Hofmannsthal, Kipling, Musil, Joyce, Lawrence, Pound, Hemingway, Brecht, Borges et tous les Français - de Remy de Gourmont jusqu'à Cocteau, Morand, Yourcenar - trois générations d'intellectuels l'ont lu, étudié et copié, quitte à le renier ou l'oublier par la suite. Une légende, noire et rose à la fois, a fleuri abusivement autour d'un homme hors norme, dont le talent protéiforme, l'exceptionnelle vitalité et le courage physique, le goût de se dépasser en tout domaine, évoquent irrésistiblement le Minotaure de Picasso. Ce livre se propose de le faire redécouvrir tel qu'il fut. D'Annunzio n'a pas été tour à tour poète, romancier, auteur dramatique, séducteur qui défraya la chronique de son temps, aviateur, héros de la guerre, condottiere, Comandante à Fiume, jusqu'aux dix-sept dernières années de repli volontaire dans son palais du Vittoriale sur le lac de Garde, souvent revêtu d'un froc de bure. Il fut, du début à la fin, un poète de l'action, composé de tous ces éléments divers, un barde que le mouvement soulève, que le repli paralyse et que l'inertie tue. Non pas un aventurier, mais un véritable prince de l'aventure, précurseur des Lawrence d'Arabie, Saint-Exupéry, Malraux, et Romain Gary, qui se sont inspirés de lui.

02/2018

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Littérature étrangère

Madame Solario

Sur le célébrissime lac de Côme, en Italie, dans un hôtel 1900, des aristocrates cosmopolites s'adonnent aux joies électives de la villégiature et de l'entre-soi. Un jeune couple, qui irradie la beauté et le mystère, va mettre à mal l'ordonnancement de cette bonne société. Natalia, la jeune et jolie veuve d'un richissime marchand et son frère, Eugène Ardent, qui la rejoint à Côme après des années de séparation sont liés par un terrible mystère. A l'heure où ils se retrouvent, privés de fortune, leur amour éclate. Ils décident d'user de leur pouvoir de séduction pour suborner la bonne société qui les entoure et en obtenir les faveurs. Véritable enquête policière perçant enfin l'anonymat de l'auteur de Madame Solario, la préface de Bernard Cohen lève le voile sur la personnalité restée longtemps mystérieuse de l'écrivain qui a publié en 1956 ce roman, salué alors par une critique unanime comme un événement littéraire d'une exceptionnelle importance et dont Marguerite Yourcenar avait fait son livre de chevet. La presse américaine avait parlé d'une "Françoise Sagan mâtinée d'Henry James", et un critique australien crut détecter la plume d'un Anglais de 75 ans, tandis qu'une psychanalyste, Nata Minor, allait hasarder l'hypothèse que l'auteur n'était autre que Winston Churchill. La vérité, si elle est moins romanesque, est tout aussi dramatique : Gladys Huntington s'est suicidée deux ans après la sortie de ce best-seller qui a marqué plusieurs générations.

01/2013

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Littérature française

Flâneries anachroniques

Deux passions remplissent la vie de Béatrice Commengé : la littérature et les voyages. C'est donc tout naturellement que, depuis de nombreuses années, elle tente de les concilier. Chaque page lue pique sa curiosité, et c'est livre en poche qu'elle part sur les traces des auteurs, de leurs villes natales, des cimetières hébergeant leurs tombes, ou des paysages ayant nourri leur plume. Et, lorsqu'au retour de ses pérégrinations, elle raconte ses voyages, cela donne des chroniques vivantes, joyeuses et érudites. Nous avons publié un premier recueil de ces textes, Voyager vers des noms magnifiques, en 2009. Ce nouvel opus, ces Flâneries anachroniques, des promenades hors du temps, nous entraîne vers d'autres villes, d'autres écrivains. Béatrice pourchasse l'ombre d'Henry Miller dans les nombreux hôtels qui l'hébergèrent à Paris ; elle suit le parcours imaginaire d'Hölderlin à Athènes, lui qui écrivit de si belles pages sur la Grèce sans jamais y avoir mis les pieds ; puis part à Darjeeling pour vérifier si le jeune Lawrence Durrell voyait bien l'Himalaya depuis la fenêtre de son pensionnat ; elle flâne ensuite dans les ruelles qui abritèrent les amours de Diderot et Sophie ; elle emboîte le pas, enfin, à Italo Svevo cherchant sa jeunesse dans les rues de Trieste. Et le lecteur, en refermant ce petit livre se sent pris de deux envies contradictoires, celle de sortir sa valise et celle de se plonger dans sa bibliothèque. Mais d'après Béatrice Commengé, cela n'a rien d'incompatible !

02/2012

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Poésie

Les poètes du Grand Jeu

Des jeunes gens qui ont le goût de l'absolu, qui proclament ne chercher que l'essentiel, qui jouent de la dérision comme d'un vertige, créent en 1928 une revue dont le titre fait écho aux manoeuvres des arpenteurs, des géographes et des espions d'Orient : Le Grand Jeu. Mais René Daumal, Roger Gilbert-Lecomte, Maurice Henry, Pierre Minet, André Rolland de Renéville, Monny de Boully, André Delons, Hendrik Cramer, Pierre Audard, aussi Desnos, Vitrac, Ribemont-Dessaignes, Sefert ou Nezval, n'entendent pas seulement forcer des zones frontières, des limites terrestres, ils ont en tête les défis plus risqués dont on ne revient pas, ou alors souverainement calciné. Aventure éphémère s'il en est (1928-1932 : trois numéros parus, un quatrième non publié), Le Grand Jeu est, dans le siècle, l'une des expériences décisives qui ne s'éveillent qu'à la lumière de soleils noirs et ne se soucient que d'expéditions vers des Monts inconnus, inaccessibles au-dehors et sans pitié au-dedans. C'est pourquoi, évoquant un "mouvement" qui est bien plus que "littéraire", qui a l'allure foudroyante et contradictoire d'une comète collective, il est impossible de s'en tenir au seul espace des pages publiées dans la revue. C'est d'un parcours d'ensemble qu'il s'agit, d'une trajectoire, d'abord commune, puis dispersée, dilapidée. Après Rimbaud, les poètes du Grand Jeu sont, à l'évidence, ceux qui ont le plus authentiquement, le plus douloureusement parfois, témoigné pour la poésie vécue.

03/2003

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Sciences politiques

L'esprit de la révolte. Archives et actualité des révolutions arabes

Les soulèvements qui se sont succédé dans le monde arabe en 2010 et 2011 n'ont pas épuisé leurs potentialités. Occupation des places, slogans dégagistes et anti-système, nouvelles mobilisations de la fin 2019 : l'expérience révolutionnaire arabe s'est étendue et déborde les limites qui étaient les siennes il y a dix ans. Elle a ébranlé les sociétés au point que, malgré les contre-révolutions, rien ne sera plus comme avant. L'Esprit de la révolte propose de lire la puissance politique des printemps arabes, leurs répertoires d'actions, les circulations de formes protestataires depuis leurs archives. Traces du temps révolutionnaire, ces documents sont autant de balises pour le futur si l'on prend le temps de les regarder, de les lire, de les écouter. Et nous espérons que nos lectrices et lecteurs pourront voir ce qui se raconte ici en creux des places européennes, des rues sud-américaines et d'une aspiration globale à " changer de système ". Sous la direction de Leyla Dakhli, dix chercheuses et chercheurs ont engagé une grande collecte : photos, tracts, vidéos, fresques murales, banderoles, chansons, affiches, etc. Chacun de ces objets, témoin d'un moment, d'une figure, d'un type d'action politique, constitue l'ancrage d'une réflexion et d'un récit. Ce cheminement par l'archive permet aussi de relier les expériences et d'en comprendre la persistance ou la disparition. Avec Amin Allal, Kmar Bendana, Mohamed Slim Ben Youssef, Youssef El Chazli, Elena Chiti, Simon Dubois, Giulia Fabbiano, Samer Frangieh, Mélanie Henry, Loulouwa Al-Rachid.

10/2020

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Photographie

Quand le passé reprend vie en couleurs. Photographies colorisées du monde de 1839 à 1949

Le livre qui va changer votre façon d'appréhender le passé ! Force est de constater qu'il est parfois difficile de se projeter dans un vieux cliché en noir et blanc. Pour redonner vie à des scènes du passé qui semblent parfois irréelles, Wolfang Wild et Jordan J. Lloyd nous proposent dans cet ouvrage une sélection de 130 photographies historiques colorisées, qui montrent l'évolution de la société, des transports et de la technologie dans le monde, entre 1839 et 1949. Quelques photographies présentées ici sont très connues (comme le train qui déraille en gare de Montparnasse en 1895), d'autres ont été prises par des photographes célèbres (Dorothea Lange ou Henry Fox Talbot, l'un des pionniers de la photographie), certaines images représentent des personnalités (l'aviateur Louis Blériot, Abraham Lincoln, la suffragette Emmeline Pankhurst, Jesse James) ou des événements qui ont marqué l'histoire (armistice de 1918, naufrage du Titanic, découverte de la tombe de Toutankhamon). Mais la plupart des photographies n'ont pas été prises par des artistes connus, et ne représentent pas des personnes ou des faits célèbres, en revanche elles permettent de découvrir le monde à cette époque. Tous ces documents ont été minutieusement restaurés et colorisés grâce à des couleurs précises, l'authenticité historique ayant été vérifiée pour chaque élément. Les textures et les détails qui jusqu'ici étaient restés cachés réapparaissent. La colorisation de ces images anciennes permet de leur redonner vie, et de rendre le passé plus accessible en créant l'émotion. Revisitez le passé grâce à un fabuleux voyage dans le temps !

10/2020

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Cinéma

La véritable Audrey Hepburn

Un regard de biche, une silhouette élancée et une élégance naturelle l'ont tout de suite immortalisée. Dès son premier film, qu'elle tourne en vedette, Audrey Hepburn recueille un oscar à Hollywood. Déterminée et généreuse, malgré une apparente fragilité, elle entame une carrière fulgurante où elle côtoie les plus grands acteurs : Gregory Peck, Humphrey Bogart, Henry Fonda, Fred Astaire, Gary Cooper, Cary Grant, Sean Connery, Mel Ferrer, enfin, qu'elle épouse, formant avec lui un couple rayonnant. A son insu, elle impose en même temps une nouvelle mode vestimentaire dans le monde. Combien de femmes copient son style, ses franges, ses foulards, ses tailleurs confectionnés par son ami, Hubert de Givenchy ? À 39 ans, elle abandonne Hollywood pour se consacrer à l'éducation de ses fils et à sa vie conjugale. On ne la voit plus que dans quelques films européens et elle devient ambassadrice de l'Unicef, se dévouant sans compter à la protection des enfants martyrs de la planète. Audrey Hepburn, l'image d'un bonheur parfait ? Non, car son enfance fut douloureuse. La disparition de son père, les privations endurées pendant la guerre aux Pays-Bas, où elle manqua mourir de faim, une carrière de danseuse-étoile à laquelle elle dut renoncer, deux mariages, enfin, qui se brisèrent, la marquèrent à vie. Avant que vienne la miner pendant des années un cancer qui ne put l'empêcher de s'épuiser à sa tâche humanitaire. C'est cette vie exemplaire, dédiée au talent et à la beauté, bouleversante de délicatesse et de générosité, que nous raconte Bertrand Meyer-Stabley, fidèlement.

10/2007

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Histoire internationale

Histoire du Liban contemporain. Tome 1, 1860-1943

1861-1919. Le Mont-Liban sous le régime du moutassarifat. L'Empire ottoman chancelle. La France encadre l'action des nationalistes libanais. Le Levant à l'heure du choix politique. Beyrouth veut secouer le joug ottoman. L'Appel à la nation arabe. Le congrès arabe de Paris. La guerre bouleverse l'échiquier moyen-oriental. Le Moyen-Orient, atout majeur des pays de l'entente. la diplomatie secrète trace l'effort de guerre. Le chérif Hussein réclame l'Empire arabe. Accélération de la révolte arabe. La révolte modifie le cours de l'histoire. Les pays du Levant changent de tuteur. Le programme politique du Conseil administratif du Mont-Liban. 1919-1943. Le Mont-Liban à la conférence de la paix. Le Mont-Liban marque des points sur la scène mondiale. La Grande Syrie à l'ordre du jour. La naissance du Grand Liban. La gestion du général Maxime Weygand. Le règne du général Sarrail exaspère les Levantins. Le poker d'Henry de Jouvenel. La première Constitution. La République libanaise s'enracine. L'entente cordiale franco-libanaise. Une république difficile à gérer. Divisions politiques. Les méandres politiques libanais sont un " piège à haut-commissaire ". La France prend le chemin des traités. La France reprend les rênes. Le Levant base stratégique vitale pour les Alliés. Le duel du faucon et de l'épervier. La rivalité Eddé-Khoury domine la scène politique. Le défi libanais déchaîne le courroux du délégué général. La République sous les verrous. L'aube de l'indépendance libanaise.

07/1998

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Critique littéraire

Willy. Le père des Claudine

Quand paraît Claudine à l'École en 1900, Colette est une inconnue. C'est la jeune épouse discrète d'un des hommes les plus en vue de la vie parisienne, Henry Gauthier-Villars, dit Willy : le boulevardier, l'écrivain polisson, le critique musical, l'homme qui signa une centaine d'ouvrages (dont les six premiers romans de Colette) et n'en avait peut-être pas écrit cent lignes en tout. La situation s'est inversée : aujourd'hui, l'inconnu c'est lui. Elle était la femme de Willy, il est devenu le mari de Colette - celui qui un jour de dèche a vendu les droits des Claudine à ses éditeurs, sans même la prévenir. Elle ne lui a jamais pardonné. Un fascinant personnage. Colette elle-même le dit : " Je le trouve d'une taille, et d'une essence, à inspirer et à supporter la curiosité. Ce qu'il faudrait écrire, c'est le roman de cet homme-là. " Cette biographie n'est pas un roman. Riche en révélations, elle restitue avec fidélité le visage d'un homme hors du commun (et celui d'une Colette assez différente de ses légendes), mais aussi ceux des journalistes, des jeunes écrivains, des viveurs, des cabots et des demi-mondaines qui ont fait ce qui était (pour eux) la Belle Époque, tels Jean de Tinan ou Jean-Paul Toulet, ses géniaux proches collaborateurs, Missy, l'excentrique maîtresse de Colette, Erik Satie, le musicien qui s'opposa en duel à Willy, et beaucoup d'autres...

01/2004

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Esotérisme

Contacts au-delà des apparences. Quatre médiums prouvent la survivance de l’âme

En l'espace de trois mois, Jean-Marc Bernad perd ses deux parents tant aimés. Le départ de François, puis celui de Michèle, le foudroient. Déraciné, que peut-il espérer de cette vie qui vient de lui briser le coeur ? Contre toute attente, une multitude de signes se manifestent au fil des jours, ébranlant son esprit cartésien d'une lueur d'espoir sur l'hypothèse d une vie après la mort. S'ensuit une enquête minutieuse, telle une quête pour réunir les preuves que ses parents sont toujours vivants, dans cet " ailleurs " sur lequel il espère lever le voile. Il décide alors de consulter quatre médiums des plus renommés, ceux-là mêmes que sa mère désirait rencontrer pour entrer en contact avec son défunt mari. Avec beaucoup de respect, mais sans complaisance, l'auteur retranscrit fidèlement le déroulé des entrevues avec Henry Vignaud, Alain Joseph Bellet, Florence Hubert et Céline Franoux, avant d'en restituer une analyse objective, étayée et solide. Au-delà des apparences, il obtient les réponses qu'il cherchait sur la survivance de l'âme, des centaines de révélations probantes à l'appui. La valeur de ce témoignage unique et poignant, vibrant de tendresse et d'authenticité, réside dans l'ouverture d'esprit, la lucidité et l'exigence de vérité de son auteur. Outre les précieux conseils qu'il prodigue, permettant de jauger la qualité effective d'un contact médiumnique, il nous interpelle sur le fait que l'amour perdure, bien au-delà de la mort, et que rien ne saurait jamais nous séparer de nos êtres chers !

08/2020

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Thrillers

L'affaire du siècle. L'enlèvement qui a bouleversé l'Amérique

Une fiction inspirée de l'une des affaires les plus médiatisées des années 1930 : l'enlèvement du fils de l'aviateur Charles Lindbergh. Lorsque le bébé le plus célèbre d'Amérique, Charles Lindbergh Jr, est enlevé dans sa maison familiale du New Jersey en 1932, l'affaire fait la une des journaux internationaux. Renommé pour sa traversée de l'Atlantique, son père, Charles Sr. est l'enfant chéri du pays, avec à ses côtés sa riche et charmante épouse, Anne Morrow Lindbergh. Mais il y a quelqu'un d'autre dans leur maison : Betty Gow, une jeune femme autrefois obscure, désormais connue dans le monde entier sous un autre nom : la nounou Lindbergh. Immigrée écossaise, Betty décrypte les règles de sa nouvelle patrie et de l'élite de la côte Est. Elle trouve le colonel Lindbergh excentrique et souvent bizarre, Mme Lindbergh gentille mais nerveuse, et Charlie tout simplement adorable. Loin de chez elle et meurtrie par une histoire d'amour qui a mal tourné, Betty trouve du réconfort en s'occupant de l'enfant et s'attache aux attentions du beau marin Henrik, parfois appelé Red. Puis, Charlie disparaît. Devenue soudainement suspecte aux yeux des médias et du public, Betty doit découvrir la vérité sur ce qui s'est réellement passé cette nuit-là, afin de laver son nom et de rendre justice à l'enfant qu'elle aime. A travers la fiction et le regard de la nourrice du fils de Charles Lindbergh, Mariah Fredericks nous fait redécouvrir l'une des affaires les plus célèbres des années 1930.

09/2023

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Beaux arts

Suspended spaces. Tome 5, Fordlândia

1928. Henry Ford envoie des hommes et du matériel pour construire Fordlândia au bord du Rio Tapajós, au coeur de l'Amazonie brésilienne. Company Town et plantation intensive d'hévéas, la ville devait fournir le caoutchouc nécessaire à l'équipement des pneus des véhicules fabriqués dans les usines Ford du Michigan. Fordlândia était aussi un projet de "civilisation" , qui regroupait usines, habitats, hôpital, écoles, construits sur un modèle américain. Mais ce fût une succession d'échecs et d'erreurs. L'eau, la terre, les champignons, les révoltes ont eu raison du fantasme fordien. 2018. Le collectif Suspended spaces organise une résidence sur un bateau qui navigue depuis Santarém jusqu'à Fordlândia. En collaboration avec Fotoativa, collectif brésilien de Belém, la résidence rassemble vingt artistes et chercheur. e. s qui séjournent sur place et travaillent avec les restes des usines, des machines et des maisons, des mémoires et des récits, des fantasmes et peut être quelques fantômes. Fordlândia interroge la rencontre du fordisme, exemple emblématique du projet moderne occidental et colonial, et un territoire amazonien qui, hier comme aujourd'hui, porte et supporte des projections multiples, économiques et environnementales, anthropologiques et artistiques, touristiques et scientifiques. Que signifie Fordlândia aujourd'hui, dans un Brésil en état de crise politique et économique, sur une planète à l'équilibre écologique vacillant ? Contributions artistiques de Alessia de Biase, Susana de Sousa Dias, Marcel Dinahet, Camila Fialho, Débora Flor, Maïder Fortuné, Fotoativa, Véronique Isabelle, Valérie Jouve, Jan Kopp, Bertrand Lamarche, Daniel Lê, Andre Parente, Françoise Parfait, Mireille Pic, Alexandre Sequeira, Stéphane Thidet, Eric Valette, Camille Varenne, José Viana.

09/2020

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Design

Modèles déposés. 1 000 objets design

Fabricants : Alfa Romeo, AT&T, Atari, B&B Italia, Bang & Olufsen, Black & Decker, BMW, Braun, Canon, Chrysler, Coca-Cola, DaimlerChrvsler, Duracell, Dyson, Eastman Kodak, Electrolux, Fitbit, Fujifilm, General Motors, Gillette, Harley-Davidson, Herman Miller, Hewlett-Packard, Hoover, Knoll, Le Creuset, Motorola, Nikon, Nintendo, Nokia, Olivetti, Panasonic, Polaroid, Porsche, Rolodex, Segway, SodaStream, Sony, Starbucks, Vitra, Volkswagen, Wilkinson Sword, Zenith Radio. Inventeurs : Alberto Alessi, Ron Arad, Gae Aulenti, Saul Bass, Yves Béhar, Norman Bel Geddes, Mario Bellini, Ward Bennett, Harry Bertoia, Achille Castiglioni, Antonio Citterio, Francis Ford Coppola, Donald Deskey, Tom Dixon, Henry Dreyfuss, James Dyson, Charles Eames, Naoto Fukasawa, Buckminster Fuller, Frank Gehry, Walter Gropius, Zaha Hadid, Irving Harper, Jonathan Ive, Arne Jacobsen, Steve Jobs, Florence Knoll, Piero Lissoni, Raymond Loewy, Ross Lovegrove, Enzo Mari, László Moholy-Nagy, Elon Musk, Vico Magistretti, Issey Miyake, Jasper Morrison, George Nelson, Marc Newson, Isamu Noguchi, Eliot Noyes, Verner Panton, Warren Platner, Gio Ponti, Prince, Jens Quistgaard, Dieter Rams, Jens Risom, Gilbert Rohde, Eero Saarinen, Richard Sapper, Ettore Sottsass, Philippe Starck, Earl S. Tupper, Patricia Urquiola, Marcel Wanders, Frank Lloyd Wright, Russel Wright, Marco Zanuso. Objets : agrafeuses, appareils photo, aspirateurs, automobiles, avions, barbecues, blenders, bouilloires, briquets, bus, cafetières, calculatrices, casques audio, cendriers, consoles de jeux, dictaphones, distributeurs de billets, distributeurs de ruban adhésif, drones, enceintes, épluche-légumes, fax, fours à micro-ondes, grille-pain, horloges, lave-linge, locomotives, machines à coudre, machines à écrire, magnétophones, masques, motos, ordinateurs, ouvre-boîtes, radios, réfrigérateurs, sèche-cheveux, shakers à cocktails, taille-crayons, télécommandes, téléphones, téléviseurs, vélos.

03/2021

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Science-fiction

Protectorats

"Rappelez-moi comment vous êtes morte ? - A quel moment ? - La dernière fois". Irem avait l'impression que sa nouvelle main, qui tapotait la table comme un sémaphore courroucé, appartenait à quelqu'un d'autre. Elle n'avait pas encore pris ses marques dans le vacant que l'Institut lui avait attribué. Il lui paraissait flasque, comme une salopette trop grande. Elle passa la langue derrière des dents qui n'étaient pas les siennes et poussa un soupir... Né au Québec, mais ayant grandi en Californie, Ray Nayler a vécu et travaillé à l'étranger pendant deux décennies - en Russie, au Turkménistan, au Tadjikistan, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Afghanistan, en Azerbaïdjan, au Vietnam et au Kosovo, autant de pays dont il maîtrise la langue. Diplômé de la School of Oriental and African Studies de Londres, il est actuellement chercheur invité à l'Institute for International Science and Technology Policy de l'université George Washington. Annoncé en France aux éditions du Bélial', The Mountain in the Sea, son premier roman, a été célébré par une critique incandescente - de Jeff VanderMeer à David Mitchell - et vient de remporter le prix Locus. Sans équivalent en langue anglaise, le présent recueil, composé avec l'exigence coutumière de la collection "Quarante-Deux" , est l'acte de naissance, aux yeux des lecteurs francophones, d'un auteur de science-fiction contemporain essentiel. ­­­ Sommaire proposé par Ellen Herzfeld et Dominique Martel Traduit de l'américain par Henry-Luc Planchat Illustration de couverture par Manchu Conception graphique par Philippe Gady

09/2023

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Ouvrages généraux

Lettres à Blanchette. Juin 1942-mars 1943

Le 20 juin 1942, Hugues Steiner, près de 16 ans, est arrêté à la sortie du lycée Condorcet, à Paris. La Police aux questions juives est sur les traces de son père, Charles, fabricant de sièges renommé. Son ex-épouse, Marguerite Efraim, partie à la recherche de leur fils, Hugues, est, elle aussi, incarcérée au Dépôt de la préfecture de Police. Marguerite et Hugues établissent alors une correspondance avec Blanchette, la soeur de Marguerite. Dans leurs lettres se dessinent leurs conditions de détention inhumaines, l'alternance d'angoisses et d'espoirs, la détresse matérielle et morale, mais aussi la solidarité des proches pour subvenir à leurs besoins, et leurs efforts pour obtenir une libération. Hugues est transféré au camp de transit de Drancy juste après la rafle du Vél' d'Hiv'. Celle des Juifs roumains – lâchés par leur gouvernement allié du Reich –, le 24 septembre 1942, lui fait retrouver son grand-père Salomon et sa mère, libérée du Dépôt depuis le 1er du même mois. Mais ils sont déportés à Auschwitz II-Birkenau dès le 28, et ne reviendront pas. Hugues sera à son tour déporté en mars 1943, s'évadera du wagon à destination de Sobibor, sera repris avec ses camarades, puis déporté à Auschwitz et affecté aux mines de charbon de Jaworzno. Début 1945, il parviendra à s'échapper de la " marche de la mort " puis à regagner la France. Son parcours, terrible et chaotique, rappelé ici, a été évoqué par ses compagnons de déportation, Sylvain Kaufmann et Henry Bulawko.

10/2021