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Economie

Le business sera humaniste ou ne sera pas

Ce nouveau livre de Sir Richard Branson fera date. Lui qui a créé sa première entreprise à l'âge de 16 ans pour se retrouver aujourd'hui à la tête de l'empire Virgin dresse un constat sans concession : dans un monde où la moitié des individus est condamnée à survivre avec un dollar par jour, sur une planète qui se meurt du réchauffement climatique, il est urgent de se mettre en ordre de bataille pour relever les grands défis du XXIe siècle. Nous n'avons plus le choix. La course folle aux profits est responsable de déséquilibres économiques qui conduisent à des drames humanitaires et à des problèmes écologiques majeurs. Puisque seul le capitalisme a les moyens de réparer les dégâts dont il est responsable, les entrepreneurs sont les mieux placés pour le faire. Ils y parviendront dans des structures où se mêleront entreprises, associations caritatives et pouvoirs publics. Si leur démarche humaniste est bien pensée, elle sera rentable. Qu'ils soient à la tête d'entreprises familiales ou de groupes gigantesques, ceux qui n'ont pas hésité à bouleverser leurs méthodes de gouvernance pour assurer un mieux vivre aux citoyens du monde ont déjà vu leurs résultats s'améliorer de façon spectaculaire. Richard Branson passe au crible de nombreuses expériences tentées partout dans le monde. Il témoigne avec la franchise qu'on lui connaît de la façon dont le pouvoir est partagé depuis que notre monde est connecté et que les réseaux sociaux prennent de plus en plus d'importance. Il nous invite aux réunions de travail des experts scientifiques de son Cabinet de guerre contre le carbone, véritable outil pour lutter contre le changement climatique. Il nous fait rencontrer les plus grands dirigeants et patrons du monde. Il nous entraîne d'un bout à l'autre de la planète avec le conseil mondial des Global Eiders - Nelson Mandela, Aung San Suu Kyi, Kofi Annan, Jimmy Carter et quelques autres des plus grands penseurs de la paix - qu'il a créé et qui travaille sans relâche pour lutter contre la misère, au-delà des clivages politiques. De quoi retrouver optimisme et espoir dans ce monde qui va si mal !

11/2012

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Actualité et médias

Gauche. Génération 2012. Ce que nous voulons

En 2012, la France aura vécu dix-sept ans ininterrompus de droite au pouvoir, dont au final (peut-on espérer…) un épisode sarkozien qui se sera traduit par une mise à mal sans précédent de l’ensemble de nos piliers sociaux, politiques, économiques : une dégradation de formule inédite, extrêmement périlleuse pour notre « vivre ensemble » et l’avenir de la Nation. Ce bilan en forme de désastre appelle un sursaut, qui lui-même présuppose la définition de propositions crédibles, novatrices, courageuses. La gauche est mise au défi. Il faut, cette fois, tenir parole et réussir à rendre avec chacun, à chacun, et au pays lui-même, le droit à l’avenir qui a leur été progressivement confisqué. L’alternative politique doit être bien plus qu’une simple alternance électorale. Notre responsabilité est immense. Rassembler les Français tout en portant la voix de la gauche nécessitera d’opérer des ruptures, notamment au niveau européen, et exigera de nouvelles orientations et beaucoup d’inventivité sur de nombreux plans, concernant notamment l’entreprise, la perspective européenne ou bien encore l’éducation. Politique étrangère, services publics, retraites, banlieues, éducation, culture, il n’est aucun domaine où nous ne soyons au pied du mur. Ont un rendez-vous obligé avec l’action tous ceux qui refusent la résignation, ces « enfants » du 21 avril 2002 qui, quel que soit leur âge, n’ont jamais cru que la défaite de la gauche était juste un « accident électoral », mais aussi tous ceux qui doivent encore découvrir ou redécouvrir que la politique peut être porteuse de solutions à leurs souffrances. Au global, c’est toute une génération politique, la génération 2012, qui doit trouver sa cohérence, ses mots d’ordre, ses modalités d’action, et qui devra ne pas laisser se perdre ou être confisquée la victoire tant espérée. L’ambition de cet ouvrage est de contribuer à ce mouvement. Le parcours politique et professionnel de l’auteur, comme ses origines sociales et culturelles illustrent tout au long les perspectives évoquées et donnent chair à ce livre : au travers du vécu se dessine une conviction. 

10/2010

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Beaux arts

Henri de Toulouse-Lautrec. La stratégie de l'éphémère

Personnage haut en couleurs, à la fois tendre et railleur, Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) est célèbre pour ses portraits intransigeants, ses scènes de maisons closes d'une incomparable justesse et surtout ses images des nuits montmartroises dont il fut l'un des seigneurs. Maintes fois mises en exergue, ces réalités finissent trop souvent par cantonner son oeuvre à une dimension quasi-documentaire, au risque d'occulter d'autres facettes tout aussi fascinantes de son travail et de sa personnalité. Le regard que Lautrec porte sur son époque est plus proche de celui d'un Edgar Degas, à la fois sans concession mais dépourvu de la dimension moralisatrice ou idéologique du naturalisme pictural. Sélectif, attentif, précis mais nullement exhaustif, Lautrec n'a laissé entrer dans son oeuvre que son propre monde, un monde d'excès et d'urgence, fait d'instants éphémères comme la danse. Cet ouvrage offre une réflexion sur les mécanismes par le biais desquels Lautrec a imposé cette identité fortement caractérisée qui aujourd'hui encore lui permet d'échapper à toute espèce d'étiquetage réducteur. Peintre mais aussi lithographe, dessinateur de presse, illustrateur et affichiste, l'artiste s'est attaché à des modes d'expression variés qui font écho à une curiosité insatiable. La diversification des supports et par conséquent la multiplicité des publics visés sont aussi l'expression d'une stratégie d'autopromotion. Au tournant des années 1890, alors que sa production peinte est encore peu connue, sa réputation grandit à la faveur notamment de l'affiche illustrée, la reine des images fugitives. Lautrec s'impose comme un maître du genre et son activité d'affichiste cristallise à elle seule le paradigme d'une stratégie de l'éphémère. A travers un regard neuf sur ses oeuvres et ses choix de carrière, relayés par une riche iconographie, cet ouvrage a pour ambition de suivre la trajectoire et le positionnement esthétique et social de Toulouse-Lautrec au sein du paysage artistique complexe de son époque. Cette monographie est publiée à l'occasion de l'exposition Toulouse-Lautrec. (1864-1901) Résolument moderne, Paris, Grand Palais, 9 octobre 2019 - 27 janvier 2020.

10/2019

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Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 3, Le temps des éditeurs, Du romantisme à la Belle Epoque (1830-1900)

Le second tiers du XIXè siècle voit s'affirmer une nouvelle économie du livre. La presse mécanique à vapeur, la machine à papier continu, la reliure industrielle permettent une première industrialisation de sa fabrication. Les tirages toutefois restent modestes et l'édition demeure dominée par les genres et les titres de la tradition. La véritable rupture vient après la mi-siècle : les techniques de composition et d'illustration sont à leur tour industrialisées grâce aux linotypes, puis aux monotypes et à la photogravure. Mais, dès la décennie 1850, la production change d'échelle : elle franchit le seuil des 12 000 titres annuels. Car de nouvelles catégories de lecteurs apparaissent. De Guizot à Ferry, l'école (mais pas seulement elle) a alphabétisé les Français : l'enfant, la femme, le peuple, deviennent les figures emblématiques de ces consommateurs d'imprimés. Dans les années 1830, l'édition française invente des objets nouveaux, réduit les formats (ainsi avec les classiques Charpentier en format in-18), emprunte au journal la formule des fascicules largement illustrés, bon marché et lancés à grand renfort de publicité. 1848 marque l'échec du projet romantique et ouvre la voie à d'autres publics, ceux du manuel scolaire, du livre pour la jeunesse, de la littérature de gare, des ouvrages encyclopédiques. Enfin, la crise de surproduction de la fin du siècle opère un tri drastique parmi les éditeurs établis tout en favorisant de nouveaux venus. Concentrant entre ses mains la totalité du processus de production du livre, l'éditeur donne désormais la plus grande part de son temps, non plus au commerce de librairie ou à l'activité d'imprimerie, mais à la lecture des manuscrits, aux rencontres avec les auteurs, à la constitution de son fonds propre. La profession y gagne une légitimité intellectuelle inédite tandis que les plus habiles de ses membres deviennent des propriétaires cossus ou des capitalistes hardis. L'évolution est grosse de risques (d'où les faillites nombreuses qui scandent le siècle) et d'âpres conflits surgissent avec les auteurs qui, de plus en plus, veulent ou doivent vivre de leur plume.

11/1990

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Faits de société

Flics. Chronique d'un désastre annoncé

Les flics vont mal. Pris eux aussi comme tous les fonctionnaires de l’état dans la tourmente de l’entreprise de déconstruction lancée par l’équipe au pouvoir contre les services publics, mais avec ce paradoxe : alors que le pouvoir fait de la lutte pour la sécurité son fonds de commerce, il attaque de plein fouet les conditions d’exercice et la nature même des missions dévolues à la police républicaine. Étranglés par une réduction drastique d’effectifs, (11 000 effectifs en moins depuis 2004), les policiers sont empêchés d’assurer un véritable service de proximité, d’accueil et de secours sur le terrain. Soumis à la dictature du chiffre qui les pousse à faire de l’interpellation et du contrôle à tout va, ils sont contraints de se livrer à des pratiques aux frontières de l’illégalité, le profilage ethnique par exemple. Accablés de directives ultra sécuritaires, ils voient leurs fonctions de prévention détournées au profit exclusif de la répression. Managés à coup de peur, de prime et de triche, ils ont le sentiment de ne plus travailler que pour fournir à la hiérarchie des résultats qui pourront être utilisés à des fins de communication politique. Expropriés de leur mission républicaine de service public, ils sont pris dans les rais d’une idéologie racisante consistant à stigmatiser toute une partie de la population reléguée dans des ghettos de misère à la périphérie des grandes villes, qu’on leur demandera d’aller pacifier, au cours d’opérations coups de poing, sans autre objectif que d’épater la galerie et rassurer l’électeur en voie de lepénisation. Tandis que le ministre de l’Intérieur Claude Guéant continue ses sorties fracassantes sur sa volonté d’éradiquer la délinquance à coup d’effets d’annonces, les policiers sur le terrain font les frais du double langage. Ni effectifs ni moyens supplémentaires ne leur sont alloués, mais ce sont au contraire les polices municipales, les réserves civiles, les officines privées de sécurité et les systèmes de vidéo-surveillance qui sont convoqués en lieu et place de la police nationale. Aux risques et périls de nos libertés démocratiques.

02/2012

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Sciences historiques

Vins, vignes et vignerons. Histoire du vignoble français

Comment sont nés nos vignobles de qualité, comment, tour à tour, les conditions humaines, politiques, physiques ont servi ou desservi des crus illustres ou oubliés, comment le vin aristocratique est devenu le vin populaire : c'est toute la civilisation du vin et de ses artisans que retrace ce livre, une longue histoire au cours de laquelle le génie de l'homme mais aussi les sols, les pentes, le climat et les cépages ont lentement élaboré les vins que nous connaissons. Blanc ou clairet, rouge quelquefois, le vin a longtemps été considéré à la fois comme un aliment et un tonique et, dès le Moyen Age, la vigne est présente dans toute la France. Mais ces vins, qui restent un produit de luxe, sont fragiles et ne vieillissent que rarement. Peu à peu la viticulture produit des vins épais et grossiers, car les humbles, eux, veulent des vins colorés, ceux qui donnent des forces. Les grands vins ne prennent naissance que vers la fin du XVIIe siècle, grâce aux nouvelles techniques de vinification et de conservation. Le vin de Champagne mousseux, le bordeaux puis le bourgogne attirent les consommateurs raffinés des Lumières, tout comme les Anglais et les Hollandais. Le XIXe siècle voit triompher les grands crus : le classement de 1855 officialise les meilleurs clos et les meilleurs terroirs. Dans la France de 1875, le vin a gagné toutes les tables. Mais les fléaux qui s'abattent sur le vignoble, notamment le phylloxera, et les impératifs du monde moderne entraînent un remodelage complet du vignoble : la production s'accroît, souvent au détriment de la qualité. La révolte des vignerons du Languedoc, la grande crise des années 1930 obligent les pouvoirs publics à intervenir et en 1935 sont créées les " appellations d'origine contrôlées ". Que sera demain ? A l'heure où se multiplient les boissons standardisées, le vin doit demeurer l'expression d'un terroir et la vigne rester présente là où des dizaines de générations de vignerons, grâce à leur sens de l'observation, à leur savoir, à leurs efforts, lui ont fait un berceau naturel.

12/1988

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Sociologie

Emile Durkheim à Bordeaux (1887-1902)

Fondateur de la sociologie française, Emile Durkheim (1858-1917) deviendra célèbre en écrivant plusieurs ouvrages qui font toujours référence dans le monde. Il rejoint la Sorbonne en 1902 où il parvint à inaugurer la première chaire de sociologie en 1913. La guerre interrompit son activité et sa vie, avec la perte de son fils André dont il ne se remit pas. Mais qui sait que Durkheim passa plus de la moitié de sa carrière à la Faculté des Lettres et des Sciences de Bordeaux ? Qu'il y rédigea ses deux thèses sur La Division du travail social (1893) et Montesquieu (en latin), Les Règles de la méthode sociologique (en 1894 puis 1895) et Le Suicide (1897) ? Qu'il professa des cours publics sur la religion (1894,, 1900), le suicide (1889), les origines de la famille patriarcale, l'évolution du droit pénal, l'histoire du socialisme, etc. ? Qu'enfin il y conçut les cinq premiers volumes de L Année sociologique ? Cet ouvrage trouve sa source dans une exposition réalisée au musée d'Aquitaine de Bordeaux. l'ancien bâtiment de la Faculté. Il propose un retour sur les quinze années bordelaises du sociologue, les plus productives. Il présente des données inédites sur le cadre de vie de Durkheim, les maisons qu'il a habitées, sa famille, mais aussi sur son cadre de travail, ses étudiants (parmi lesquels on trouve Marcel Mauss, Marcel Cachin) et ses collègues. Il donne à voir de nombreux documents (archives, photographies). certains inédits, qui rendent plus attrayante cette vie de savant et d'homme de livres. Ont également participé à cet ouvrage deux historiens, Elsa Clavel et Emmanuel Naquet. La première reconstitue le milieu de la Faculté des Lettres de Bordeaux ; le second fait le point sur l'engagement de Durkheim dans l'affaire Dreyfus, également à Bordeaux où il anima la section bordelaise de la toute jeune Ligue des droits de l'homme. Emile Durkheim à Bordeaux paraît à un moment de riche actualité éditoriale sur le sociologue (édition critique réalisée par Myron Achi mastos sur Les Formes élémentaires de la vie religieuse, 1912, ainsi qu'un collectif co-dirigé par Matthieu Béra).

02/2014

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Sociologie

SERVICES DE PROXIMITE ET VIE QUOTIDIENNE. De nouvelles sociabilités urbaines

Le ménage, le repassage, la garde des enfants, le nettoyage des cages d'escalier, l'entretien et la réparation des bâtiments, l'usage de la domotique pour réguler le chauffage, le portage des repas à domicile sont des activités banales de la vie quotidienne en habitat urbain, individuel ou collectif. Ils constituent une partie de ce que l'on appelle aujourd'hui les services de proximité. Ils organisent la vie du quartier à la fois sur une base sociale, familiale, amicale ou de voisinage, et technique, avec notamment les nouvelles technologies de l'information, comme celles liées à l'informatique ou minitel. Les services de proximité sont donc des analyseurs des nouvelles sociabilités et des nouveaux modes d'habitat en cours d'émergence aujourd'hui en France. Les enquêtes, menées par des sociologues et des anthropologues, font ressortir que déléguer un travail domestique ne va pas de soi, que ce soit par rapport à la gestion de l'espace intime du logement ou par rapport aux stratégies d'organisation du temps dans la vie quotidienne. Elles montrent comment sont réinterprétées les nouvelles technologies domestiques, comme la domotique, soit dans le sens d'une demande "sécuritaire", soit dans celui d'une valorisation statutaire de l'habitat. Elles font ressortir comment les services de proximité, et notamment ceux qui dépendent de l'action sociale, peuvent être la source de nouveaux liens sociaux, tout particulièrement pour les "exclus". Ces recherches concrètes de sociologie du quotidien en ville réactualisent la question du fonctionnement et de la diversité des services ; qu'ils soient marchands et pris en charge par des entreprises privées ou parapubliques, qu'ils soient fondés sur le don et le contre-don au sein de la famille ou entre amis, ou sur la gratuité comme les services publics, ou encore qu'ils soient la base d'une nouvelle utopie sociale. Les sciences sociales montrent dans ce livre que le lien social et la sociabilité n'ont pas disparu mais qu'ils prennent de nouvelles formes. La multiplication des services de proximité en est l'indicateur le plus significatif.

11/1998

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Théâtre

L'ombre de Stella. Avec 1 CD audio

Rares sont les stars qui, après avoir éclairé une époque, défient le temps. Leurs noms s'éteignent comme des étoiles mortes. Stella Marco, dont le sien, connu de tous hier encore, a brillé en lettres de feu aux frontons des cinémas et des théâtres, est une héroïne de fiction, un amalgame de ces grandes vedettes qui, bien réelles, ont ému, fait rire et pleurer des générations. Leurs vies privées, plus facilement secrètes jadis qu'aujourd'hui, défrayaient la chronique en alimentant des rumeurs, parfois vraies et souvent fausses. Stella Marco a traversé trois décennies sur la corde raide, et survécu aux années maudites de l'Occupation qu'illustrèrent pour exemple Edwige Feuillère, Gaby Morlay, Elvire Popesco qui étaient alors des idoles nationales vénérées de tous les publics. Aujourd'hui oubliée, Stella s'éteint dans l'anonymat. Seule... enfin presque. Tapie à ses côtés, il y a Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), le témoin des bons et des mauvais jours, l'obscure, la sans grade, la groupie, tiraillée entre la passion et la jalousie que lui inspire son idole, l'ombre de Stella qui, dans un flot d'aveux se trahit et se délivre d'un secret qui l'étouffe. Denis D'Arcangelo, qui a imposé le personnage mythique de "Madame Raymonde", incarne avec maestria celui de Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), ombre de Stella Marco, la grande vedette qu'elle hait pour l'avoir trop aimée. Enfermé dans sa solitude par la mise en scène épurée de Thierry Harcourt, Denis D'Arcangelo ressuscite cette espèce de comédiens qui n'existe plus, jouant du coeur et des tripes, ceux que Jean Cocteau appelait les "monstres sacrés". Il change de sexe comme on change de costume, mais la métamorphose est intérieure, profonde, sans la moindre afféterie. Il pousse au paroxysme la confession de son héroïne, gouailleuse et tragique, sans jamais la travestir. Ne faisant qu'une avec elle, il l'incarne avec une vérité déchirante, donnant à la fois vie à deux personnages qu'elle oppose et fait revivre. Du grand art. Pierre Barillet

07/2017

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Actualité et médias

Tu le raconteras plus tard

La vie politique racontée par Jean-Louis Debré, avec sa liberté de ton et son franc-parler habituels, est un spectacle qui n'a jamais rien de conventionnel. Notations insolites, coups d'oeil incisifs, vérités saisies sur le vif : on retrouve dans cette chronique des années Chirac toute l'acuité de regard et de jugement qui marquait son témoignage précédent, Ce que je ne pouvais pas dire. Ministre de l´Intérieur de 1995 à 1997, Jean-Louis Debré a ensuite été président du groupe RPR jusqu'en 2002, puis de l'Assemblée nationale pendant les cinq années suivantes. D'une fidélité sans faille à Jacques Chirac, qui l'a toujours autorisé à une franchise sans détour envers lui, Jean-Louis Debré n'a obéi dans ses engagements publics qu'à une seule exigence : la défense des valeurs républicaines et le respect des institutions. Dans l'exercice de ses fonctions, il a vu de près s'affronter les caractères, se révéler les personnalités de ceux qui, d'Alain Juppé à Nicolas Sarkozy ou Dominique de Villepin, aspiraient aux plus hautes fonctions. A travers ces savoureuses scènes de la vie parlementaire, dominées par la tumultueuse personnalité de Philippe Séguin, comme dans son récit de la dernière période de la présidence chiraquienne, marquée par l'affrontement entre prétendants à la succession, Jean-Louis Debré brosse un tableau sans complaisance de sa propre famille politique, de ses carences et de ses dérives, amplement vérifiées par l'actualité la plus récente. " Tu le raconteras plus tard ", lui avait conseillé Jacques Chirac à la lecture d'une partie de cet ouvrage en lui demandant de différer sa publication pour des raisons politiques. Jean-Louis Debré a attendu plus de dix ans. Il offre ici à la fois un témoignage de première main sur une période passionnante de notre vie politique et un portrait intime et très personnel de l'ancien président, puisé dans l'histoire d'une longue relation de confiance et d'affection. Fourmillant d'anecdotes et de choses vues, son livre est celui d'un confident des bons et des mauvais jours, d'un ami aussi lucide qu'indéfectible.

10/2017

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Histoire des mentalités

La gloire. Une histoire française

" La gloire est le sel de la nation française. Ajoutez-en un peu à son histoire, beaucoup à sa mémoire, ôtez la "déconstruction", laissez agir les années, et la somme de pierres redevient une cathédrale qui traverse les siècles. " La gloire ! Voilà un mot qui nous paraît presque désuet, étranger même, tant de nos bouches que celles des représentants de nos institutions, qui autrefois le portaient en bandoulière. Il fut pourtant un temps, pas si lointain, où la gloire était de toutes les conversations privées, de tous les discours publics, de tous symboles, résonnant à travers la littérature, la presse, les arts et même l'architecture de nos villes ; Versailles, les Invalides, l'Arc de Triomphe s'érigeant comme des étendards de nos gloires militaires. La France était le pays de la gloire et cette gloire était celle des armes. Avec la gastronomie, le patrimoine militaire est probablement ce que les Français ont le plus en partage, même sans le savoir. Le culte de la bravoure et le goût de l'action, essentiels à la gloire, font ainsi partie de la culture et la société française. Mais faut-il encore que ce patrimoine glorieux soit reconnu et transmis, chanté par un poète et exalté par un public pour exister véritablement et continuer à porter tout un peuple. Or aujourd'hui, alors que la Grande guerre a radicalement modifié notre vision romantique des épopées napoléoniennes, que la gestion de crise et les nouvelles formes de conflictualité ont renvoyé au passé le principe de bataille et que notre grande Histoire comme celle des armes est réécrite à la lumière des mémoires concurrentes, cette gloire, tout comme son culte, semble portée disparue. Qu'en reste-t-il à notre époque à la recherche de repères, de symboles, d'une histoire dont elle pourrait tirer une gloire pour redonner éclat et grandeur à la Nation ? Dans cette étude incarnée et lyrique de cette Gloire française, Gille Malvaux propose une histoire des représentations aussi bien esthétiques, philosophiques qu'historiques et sociales de la gloire, remontant jusqu'à XIXe siècle pour expliquer le terrible besoin de gloire qui, inconsciemment, hante la France d'aujourd'hui.

04/2022

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 153, février 2021

Sommaire - RFFP N°153 - Février 2021 - Editorial : Autonomie fiscale locale : la longue marche vers un retour aux origines, par Michel Bouvier Contrôle fiscal des entreprises : Quelles évolutions ? Quels nouveaux enjeux ? Avant-propos, de Jérôme Fournel Nouvelles formes, nouvelles modalités Contrôle fiscal : nouveaux enjeux, par Philippe Thiria Le datamining et le ciblage des opérations de contrôle fiscal à la DGFiP, par Stéphane Créange Contrôle fiscal à distance : évolution ou révolution, par Jean Sayag Quelle gouvernance du contrôle fiscal ? Quelle évaluation et quel suivi par le Parlement ? par Laurent Saint-Martin La mesure de la fraude aux prélèvements obligatoires : un enjeu démocratique sous-estimé, par Christophe Strassel Quel devenir du principe de confiance légitime ? par Virginie Restino Quelle gouvernance du contrôle fiscal dans un contexte international globalisé ? par Bernard Castagnède Quelle appropriation par les acteurs ? La nouvelle relation de confiance dans le contrôle fiscal des entreprises : vers plus de sérénité ? par Patricia Sellière et Frédéric Iannucci Réinventer le contrôle fiscal des entreprises dans la nouvelle relation de confiance ? Point de vue d'un directeur fiscal, par Bernard Bacci La formation à la DGFiP : faire rimer quantité et qualité, par Antoine Magnant Les nouveaux acteurs du contrôle fiscal, par Jean-Raphaël Pellas - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE La comptabilité publique : achever ou parachever la LOLF ? Première partie : L'alignement progressif de la comptabilité des princes sur celle des marchands, par Bernard Adans Les limites de la comptabilité générale appliquée aux comptes publics, par Jean-Paul Milot Fiscalité verte et "budget vert" : Critiques écologiques et perspectives financières, par Robin Degron Que reste-t-il de la gestion de fait ? par Emilien Quinart - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE LOCALE La certification des comptes locaux. Approche comparée. Rapport de FONDAFIP, étude coordonnée par Marie-Christine Baranger Les budgets participatifs locaux : un outil de participation citoyenne en développement mais aussi en trompe-l'oeil ? par Eric Portal Réflexions sur le cadre juridique du budget participatif, par Emilien Goguel-Mazet - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE Constitution et lois de finances dans l'espace UEMOA. Quelques variations dans la régulation d'un domaine spécifique, par Moussa Zaki - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Noureddine Bensouda II. - Vient de paraître

03/2021

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Gestion de production

Anatomie des outils de gestion

Les outils de gestion sont la "vérité nue" du management, la manière dont la gestion se présente concrètement aux acteurs dans les organisations. Pourtant, ils restent des "technologies invisibles" , des objets si banals et si évidents qu'on ne les remarque plus guère. Délaissant les modèles managériaux, déjà bien connus et décrits, ce livre examine cette multitude d'artefacts qui fourmille dans les organisations : le simple protocole qu'un salarié prévoyant a pris soin de rédiger, le tableau Excel recensant les employés qui se complexifie à mesure qu'une PME grandit, l'application sur le smartphone d'un chauffeur-livreur ou encore un planning affiché dans une salle du personnel, etc. Face à cette grande diversité d'artefacts, comment proposer une anatomie globale et cohérente ? En les considérant comme des textes écrits par un concepteur qui imagine son futur utilisateur, nous nous inspirons des sémioticiens spécialistes de l'analyse des textes, et particulièrement d'Umberto Eco et de sa théorie du lecteur modèle. Elle permettra de proposer une théorie originale et globale de la manière dont les outils de gestion sont conçus et utilisés, souvent de manière inattendue et surprenante. Dans ces situations de gestion complexes, on rencontrera un concepteur souvent anonyme, un utilisateur idéal imaginé par l'outil, et un utilisateur réel qui s'entêtera à ne pas s'y conformer. Cet ouvrage est aussi pratique : six exemples de dissection fournissent une méthode de déconstruction et de conception des outils de gestion et s'adresse directement à trois publics : -les chercheurs, et particulièrement ceux impliqués dans une étude de terrain (sciences de gestion, sociologie, etc.) ; il sera particulièrement utile aux doctorants et aux jeunes chercheurs qui ont besoin d'une revue de littérature complète et récente sur les outils de gestion et d'une grille d'analyse pour étudier les outils sur le terrain ; -les praticiens : de nombreux exemples concrets permettent d'analyser et de réfléchir à la conception d'outils de gestion adaptés aux besoins des utilisateurs ; -les enseignants en école de management : la méthode et les cas concrets d'analyse peuvent être facilement utilisés en classe comme études de cas.

03/2023

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Littérature française

Un chef de chantier à l'isthme de Suez - Une campagne en Kabylie. Un roman d'Erckmann-Chatrian

Fin 1872, Emile Erckmann, contre qui un mandat d'arrêt a été émis par les Prussiens qui occupent l'Alsace et la Moselle, s'installe à StDié. L'été précédent, il a fait la connaissance à Paris d'un Lorrain, entrepreneur de travaux publics, qui avait longtemps travaillé en Egypte à la construction du canal de Suez, Alban Montézuma Goguel, qui possède une propriété dans sa ville natale de StDié, l'Ermitage. Erckmann y est très bien accueilli et s'y sent bien, au milieu des Vosges et tout près de la nouvelle frontière qui le sépare de chez lui. Mais bientôt, "une envie furieuse" le prend de revoir l'Alsace. Pour s'empêcher de commettre cette imprudence, il entreprend avec Montézuma Goguel un voyage en Egypte et dans l'Orient méditerrannéen. Le voyage leur procure leur lot d'émotions, leur navire manquant de couler entre l'Italie et la Grèce. Ils visitent les ruines de Grèce, puis Alexandrie, le Caire, Gizeh. Ils embarquent sur un petit vapeur qui les mène d'un bout à l'autre du canal de Suez, où ils s'arrêtent sur les lieux des chantiers de Montézuma. Le retour les mène par Jaffa, Beyrouth, Tripoli, Rhodes, Constantinople, Corfou puis Rome, Gênes et le champ de bataille de Marengo. Ils rentrent à StDié au bout d'un voyage de trois mois. Goguel a une grande expérience du monde oriental actuel, des ses moeurs, de sa religion, de sa langue. Erckmann, lui, est plutôt versé dans l'histoire des anciennes civilisations. Tout le long du trajet, ils échangent leurs observations. D'Egypte, Erckmann rapporte la matières de ce livre. Il écrira plus tard à Chatrian : "C'est la première fois que nous sortirons d'Europe. Paysages, figures, tout est nouveau... Il faudra que le monde oriental y soit solidement indiqué, la couleur vive, originale de ces payslà devra ressortir avec une grande vigueur, mais sans exagération". De plus, Goguel, qui avait servi comme engagé volontaire dans la dernière guerre, s'était trouvé, en 1871, parmi les troupes chargées de réprimer l'insurrection de la Grande Kabylie. De ses souvenirs qu'il partagea avec Erckmann, celuici rédigea en grande partie pendant le voyage même, "Une campagne en Kabylie" .

01/2023

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Sciences politiques

La guerre sociale qui vient. D'Action directe aux Black Blocs, la violence des ultras

Dénoncer les faits et les méfaits de l'ultra-gauche peut paraître légèrement "vintage", à l'heure du terrorisme international d'origine islamique. Et pourtant, les fondements marxistes léninistes et anarchistes offrent aux révolutionnaires indigénistes ou nihilistes une véritable marche à suivre, un code de (mauvaise) conduite permettant l'agitation spontanée et permanente. La pensée révolutionnaire, qui mène à la pratique du combat de rue ou à une stratégie de la tension, puise ses sources chez les théoriciens du marxisme et de l'anarchisme. Les militants islamo-gauchistes, tout en nourrissant leur obscurantisme sociétal dans leur livre sacré, font de plus en plus cause commune avec les partisans de la guerre sociale, se nourrissant les uns et les autres, malgré leur différence structurelle - religion versus révolution - dans un combat contre l'ensemble des institutions occidentales. Le combat contre la police, institution représentant l'ordre, est la lutte emblématique de ces groupes, dont le chaos est le seul mot d'ordre. Au-delà de ce chaos, forme moderne et nihiliste de la "lutte finale", les combattants reprendront leur propre couleur idéologique, pour certains, le "vert", pour d'autres, le "rouge". Sombre présage. Cet essai revêt un double objectif : dénoncer, mais aussi prévenir. Notre société doit consacrer une partie de son énergie à lutter contre cette i guerre sociale qui vient. Pour cela, deux remèdes s'imposent : l'un est d'ordre policier, le renseignement, l'autre, idéologique : il consiste à délégitimer les actions qui puisent leurs sources dans un combat considéré médiatiquement comme "vertueux". Le groupe anarcho-communiste Action directe avait une qualité, il ne cherchait pas à "amadouer" le peuple ; en revanche, les groupes révolutionnaires actuels se servent de ce dernier pour déstabiliser notre civilisation. Le "P38" a laissé place à une expression violente sur la Toile ou dans les espaces publics. La guerre sociale a changé de visage, passant de l'idéologie élitaire léniniste au spontanéisme des luttes. De la défense : des droits des "sans" (sans papiers, sans logement,...) à celle de la condition animale, la mèche est présente partout. L'allumer devient un eu d'enfant pour les professionnels de la terreur. Cet essai est aussi une mise en garde. L'ordre ne succède pas toujours au chaos.

09/2020

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Education nationale

L'école hors de la République

Islamistes, évangéliques, cathos ou juifs intégristes, écolos new age... : la nouvelle enquête d'Anna Erelle au coeur des réseaux de l'enseignement parallèle. Voilà presque un an qu'Anna Erelle et Jacques Duplessy enquêtent sur un phénomène méconnu de l'opinion et de plus en plus embarrassant pour les pouvoirs publics : la multiplication d'écoles qui passent sous les radars de l'Education nationale. Si, depuis Jules Ferry, l'instruction est obligatoire en France, envoyer son enfant à l'école ne l'est pas, du moment qu'un enseignement lui est dispensé. Or cette tolérance jusqu'ici marginale devient, à mesure que la tentation du communautarisme grignote notre pays, un vrai problème de société : " écoles en ligne " et structures clandestines explosent depuis ces dernières années, faisant grandir hors du système républicain toute une génération d'enfants. Après l'onde de choc provoquée par l'assassinat de Samuel Paty, après l'annonce par le président Macron d'un plan de lutte contre les séparatismes, dont le démantèlement des structures d'éducation qui font la promotion de l'islamisme radical est l'un des volets, c'est un sujet aujourd'hui explosif. Ce livre, fruit d'une enquête de terrain menée à la manière de Dans la peau d'une djihadiste (Anna Erelle s'est de nouveau inventé une identité sur les réseaux sociaux pour pénétrer ce milieu très fermé et très méfiant), a pour objectif de nous ouvrir les yeux sur toutes les formes de ces écoles hors de la République et les dangers qu'elles représentent. Et ça fait froid dans le dos. Car si l'islamisme constitue la menace la plus évidente, les autres radicalismes, des protestants évangéliques aux catholiques ou juifs intégristes, sans compter des non-religieux comme les écolos new age, ne sont pas en reste. Entre ceux qui, théologiquement et financièrement appuyés par l'Arabie Saoudite, le Qatar ou la Turquie, veulent imposer la charia, ceux qui relaient des thèses complotistes ou encore des récits fondamentalistes de la création de l'univers et ceux qui flirtent avec des pédagogies aux relents d'extrême droite, tous ont un ennemi commun : le modèle laïc inspiré des Lumières qui fonde notre République.

04/2021

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Technologies

La maintenance des bâtiments en 100 fiches pratiques. 2e édition

La maintenance des bâtiments vise à exploiter un site dans les meilleures conditions d'usage, de sécurité, de confort et de coût. D'un poids économique pouvant représenter plus de trois fois le coût d'investissement, la maintenance constitue un gisement de productivité et une source d'économies. Cette nouvelle édition tient compte des nombreux textes réglementaires parus et nouvelles normes publiées depuis la précédente édition de l'ouvrage en 2014, notamment en ce qui concerne le dossier amiante avant travaux (DAAT), les impacts de la F-gas sur la réglementation des fluides frigorigènes, la maintenance réglementaire des PAC et groupes froids, etc. , ainsi que les prémices de la prise en compte de l'analyse du cycle de vie des matériaux. S'inscrivant dans une démarche de rationalisation et d'optimisation des coûts, ce manuel dresse l'inventaire exhaustif des opérations à mettre en oeuvre pour garantir la continuité de fonctionnement d'un site, retarder l'apparition des défauts ou défaillances et minimiser leurs conséquences techniques et financières. Plus précisément, et pour chacun des lots, cet ouvrage structuré sous la forme de fiches pratiques : - synthétise les exigences réglementaires et normatives, notamment celles concernant la sécurité incendie, les risques liés à la présence d'amiante, de légionnelles, d'insectes xylophages, etc. ; - liste les actions préventives et correctives à mettre en oeuvre sur un bâti et des équipements techniques de plus en plus complexes ; - précise l'échéancier et la périodicité des interventions, leur niveau de maintenance, les acteurs impliqués, les documents dans lesquels les différentes vérifications périodiques réglementaires doivent être consignées, et, dans la mesure du possible, les durées de vie des ouvrages. En outre, pour faciliter les opérations de surveillance et programmer les travaux préventifs, ce guide propose des fiches de visite annuelle sous forme de grilles d'évaluation à remplir et des tableaux de synthèse détaillant l'origine et le traitement des pathologies courantes des bâtiments. Les responsables de maintenance et gestionnaires de parcs immobiliers se serviront quotidiennement de cet aide-mémoire opérationnel et efficace ; les syndics ainsi que les maîtres d'ouvrage publics et privés y puiseront les données permettant d'apprécier l'intérêt technique et économique de chaque opération de maintenance immobilière.

06/2019

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Littérature française

La comedie humaine la recherche de l absolu. La recherche de l absolu

" Il existe à Douai dans la rue de Paris une maison dont la physionomie, les dispositions intérieures et les détails ont, plus que ceux d'aucun autre logis, gardé le caractère des vieilles constructions flamandes, si naïvement appropriées aux moeurs patriarcales de ce bon pays ; mais avant de la décrire, peut-être faut-il établir dans l'intérêt des écrivains la nécessité de ces préparations didactiques contre les- quelles protestent certaines personnes ignorantes et voraces qui voudraient des émotions sans en subir les principes générateurs, la fleur sans la graine, l'enfant sans la gestation. L'Art serait-il donc tenu d'être plus fort que ne l'est la Nature ? Les événements de la vie humaine, soit publique, soit privée, sont si intimement liés à l'architecture, que la plupart des observateurs peuvent reconstruire les nations ou les individus dans toute la vérité de leurs habitudes, d'après les restes de leurs monuments publics ou par l'examen de leurs reliques domestiques. L'archéologie est à la nature sociale ce que l'anatomie comparée est à la nature organisée. Une mosaïque révèle toute une société, comme un squelette d'ichthyosaure sous-entend toute une création. De part et d'autre, tout se déduit, tout s'enchaîne. La cause fait deviner un effet, comme chaque effet permet de remonter à une cause. Le savant ressuscite ainsi jusqu'aux verrues des vieux âges. De là vient sans doute le prodigieux intérêt qu'inspire une description architecturale quand la fantaisie de l'écrivain n'en dénature point les éléments ; chacun ne peut-il pas la rattacher au passé par de sévères déductions ; et, pour l'homme, le passé ressemble singulièrement à l'avenir : lui raconter ce qui fut, n'est-ce pas presque toujours lui dire ce qui sera ? Enfin, il est rare que la peinture des lieux où la vie s'écoule ne rappelle à chacun ou ses voeux trahis ou ses espérances en fleur. La comparaison entre un présent qui trompe les vouloirs secrets et l'avenir qui peut les réaliser, est une source inépuisable de mélancolie ou de satisfactions douces... ".

02/2023

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Fonction publique

Droit de la fonction publique. Etat, collectivités locales, hôpitaux, statuts autonomes, 9e édition

Depuis le milieu des années 2000, la fonction publique vit une période de profondes transformations, lesquelles se sont multipliées très récemment. Cette nouvelle édition du "Précis" montre que la loi du 6 août 2019 dite de transformation de la fonction publique poursuit les recours aux contrats de recrutement en lieu et place des concours sur l'ensemble des versants de la fonction publique : Etat, collectivités locales, hôpitaux, statuts autonomes (agents des chambres consulaires et médecins hospitaliers). Elle modifie les déroulements des carrières des fonctionnaires désormais davantage individualisées et davantage dans les mains de la hiérarchie. Elle introduit la rupture conventionnelle du lien de fonction publique. Elle réduit le rôle des commissions administratives paritaires au profit de lignes directrices de gestion. Elle substitue les comités sociaux aux comités techniques et aux comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Elle fait muer de nombreux emplois de direction en emplois fonctionnels. Une rupture apparemment majeure a aussi été prévue par cette loi de 2019, laquelle a renvoyé à une ordonnance du 17 février 2021 le soin de donner, pour la première fois dans notre histoire administrative, une valeur juridique aux accords administration-syndicats, lesquels n'étaient jusqu'à maintenant que des engagements moraux et politiques. Ces textes, et leurs nombreux décrets d'application, ouvrent une brèche significative dans la situation légale et règlementaire, statutaire des fonctionnaires. D'autres ordonnances consécutives ont fait progresser les droits sociaux des agents publics (ordonnances du 25 novembre 2020 et du 17 février 2021 relatives respectivement à la protection sociale et à la protection sociale complémentaire dans la fonction publique). Mais c'est la symbolique suppression de l'Ecole nationale d'administration et sa transformation en un Institut national du service public (Ordonnance du 2 juin 2021 portant réforme de l'encadrement supérieur de la fonction publique de l'Etat) qui provoque une refonte peu statutaire de la condition des personnels de la haute fonction publique de l'Etat. Parce que rien n'est achevé, l'ouvrage montre qu'il ne faut pas conclure que le droit administratif de la fonction publique ne serait et ne sera plus statutaire. Les crises sanitaire et climatique semblent revivifier la nécessité du lien fonctionnaire/service public.

01/2022

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Littérature française

Miguel Primo de Rivera. Un dictateur éclairé pour régénérer l'Espagne : 1923-1930

Le Régime politique de Miguel Primo de Rivera a duré du 15 septembre 1923 au 28 janvier 1930 ; il est singulièrement méconnu en France. Beaucoup d'historiens qui publient sur l'Histoire de l'Espagne ou sur la Guerre Civile espagnole, ne lui ont consacré que de trop brèves pages, parfois caricaturales. Et pourtant, ce fut une expérience politique des plus originales qui permit à l'Espagne de redresser la barre après des années de fiascos politiques, économiques, extérieurs et des désordres grandissants. Non seulement Miguel Primo de Rivera rétablit l'ordre public, mais il réussit enfin la pacification du protectorat espagnol au Maroc, alors qu'il n'était pas partisan de conserver cette possession. Il impulsa d'importants travaux publics, de nombreuses réformes économiques, et tenta un changement institutionnel qui ne put néanmoins parvenir à son terme. Trop souvent négligé, voire brocardé, ce Régime ne fut ni un pronunciamiento de plus, ni un fascisme, ce que le livre démontre. Miguel Primo de Rivera accordera également la nationalité espagnole aux juifs sépharades, l'auteur revient sur cette séquence historique qui permettra durant la seconde guerre mondiale, le sauvetage de plusieurs milliers de juifs. En matière sociale, et grâce à des hommes compétents, le Régime mit en place un corporatisme particulier qui se comprenait dans le cadre d'un catholicisme social, pour entreprendre la synthèse entre le capitalisme et le socialisme, et tenter d'éradiquer la pauvreté. D'ailleurs, le PSOE et son syndicat l'UGT collaborèrent à ces institutions corporatistes qui multiplièrent les avancées sociales en faveur des classes laborieuses. Ce livre fait partie de la trilogie de l'auteur sur l'histoire contemporaine de l'Espagne, après les trahisons des gauches espagnoles soit l'histoire de la Seconde République, et les violences anarchistes et des milices révolutionnaires dans l'Espagne ensanglantée. Il n'hésite pas, à pourfendre les vérités imposées par la doxa des gauches et l'université française sur l'Espagne de ces années-là et revient aussi sur la révolution armée des Asturies, la pitoyable gouvernance de Manuel Azana, la mainmise de Staline sur l'Espagne du Front populaire et les nombreuses contre-vérités que l'on peut malheureusement lire ou entendre à foison.

03/2023

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Travail social

Le travail de la relation. La recherche en travail social & santé dans les sciences de l'éducation

Cet ouvrage rassemble une partie des actes du colloque TRESSE - La recherche en Travail Social et Santé dans les Sciences de l'Education, qui s'est tenu au Centre International de Recherche Normand en Education et Formation (CIRNEF) de l'Université de Rouen du 30 juin au 2 juillet 2021. Le travail social et la santé sont d'abord des champs de pratiques marqués par la diversité de leurs publics, de leurs acteurs, de leurs activités professionnelles, de leurs cadres épistémologiques, institutionnels et politiques. Ces deux champs sont traversés par des enjeux de pratiques, de formation mais aussi de recherche qui s'articulent à des champs d'investigation déjà anciens ou d'actualité très forte en sciences de l'éducation et de la formation : pratiques et recherches cliniques, éducation inclusive, éducation thérapeutique du patient, formation professionnelle et pratiques d'évaluation... Dans la période récente, plusieurs phénomènes ont contribué à renforcer les liens entre la recherche en travail social et en santé dans les sciences de l'éducation et de la formation. Tout d'abord, les approches socioéconomiques (pour le travail social) et biomédicales (pour la santé), souvent fortement présentes dans ces deux champs, semblent rencontrer des limites dans le traitement des problématiques sociales et sanitaires les plus récentes. Ce contexte a d'une part favorisé le déploiement d'innovations pédagogiques et de modalités d'accompagnements éducatifs spécifiques, par exemple en ce qui concerne les troubles mentaux ou psychosociaux, ou sur un autre registre, dans le cadre de l'accueil des migrants. D'autre part il a conduit à identifier de nouvelles questions de recherche nécessitant d'autres approches épistémologiques et théoriques, particulièrement lorsqu'elles se rapportent à l'analyse de l'activité et des apprentissages. L'objectif de cet ouvrage consiste donc à procéder à une vaste recension des travaux et dispositifs scientifiques dédiés aux domaines du travail social et de la santé dans les sciences de l'éducation et de la formation, afin d'en interroger les contenus, les articulations, les orientations et les modes de diffusion ; puis partant des matériaux ainsi recueillis, d'en dégager les traits saillants et d'en structurer les perspectives de recherche pour les années à venir.

02/2024

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Assurances

Code des assurances, code de la mutualité. Annoté et commenté, Edition 2024

Tous les textes indispensables à la compréhension du droit des assurances. Les + de l'édition 2022 : - A jour de la loi du 28 décembre 2021 sur l'indemnisation des catastrophes naturelles ; - Richesse des annotations et des textes complémentaires ; - Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu. Le code des assurances Dalloz comprend le code des assurances proprement dit, les textes indispensables à la compréhension de la matière, le code de la mutualité compte tenu de la proximité de la matière et des acteurs pour ce qui concerne les règles financières et la prévoyance. Il est complété de commentaires, d'annotations de jurisprudence constamment actualisées et de bibliographies approfondies. Il aborde également : - la responsabilité civile de droit commun, - la responsabilité des constructeurs, - les accidents de la circulation, - la protection des consommateurs, - la convention AERAS révisée, - l'intervention de l'assureur au procès pénal, - les recours des organismes sociaux, - l'indemnisation des victimes d'infractions, - les marchés publics, - les agents généraux, - les courtiers, - les assurances obligatoires. Cette 28e édition est à jour notamment : - de la loi n° 2021-1837 du 28 décembre 2021 sur l'indemnisation des catastrophes naturelles ; - du décret n° 2021-1552 du 1er décembre 2021 relatif aux modalités d'application de la réforme du courtage de l'assurance et du courtage en opérations de banque et en services de paiement ; - du décret n° 2021-1487 du 15 novembre 2021relativf aux modalités d'approbation et de modification des modèles internes prévus dans le cadre prudentiel Solvabilité II ; - du décret n° 2021-1400 du 29 octobre 2021 sur le fonctionnement des instances de gouvernance des sociétés d'assurance mutuelles ; - de la loi n° 2021-1308 du 9 ocobre 2021 sur diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne dans le domaine des transports, de l'environnement, de l'économie et des finances ; - de la loi n° 2021-402 du 8 avril 2021 sur la réforme du courtage de l'assurance et du courtage en opérations de banque et en services de paiement. - V. C. assur. , art. L. 112-2-2, L. 513-3 à L. 513-9.

05/2022

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Architecture

La Cité des Arts de Montpellier

Conçue comme un village musical où l'on danse sur les toits, la Cité des Arts de Montpellier s'expose à la ville comme un nouveau pôle culturel ancré dans un écrin de verdure. Le bâtiment est situé en plein centre-ville, dans le quartier Boutonnet. L'ensemble bâti a vocation à définir un schéma de composition urbaine qui intègre des espaces publics spacieux dont un square et un programme complémentaire. Elle s'implante sur un site jusqu'à présent occupé par la Maternité Grasset, dont le pavillon d'entrée a été conservé dans le respect de son écriture architecturale. L'agence d'architecture Architecture-Studio, associée pour l'occasion à ses confrères montpelliérains MDR Architectes a assuré la maitrise d'oeuvre. Intégrée dans une végétation abondante déjà existante, la Cité des Arts est conçue comme un village musical aux volumes parsemés de patios, de terrasses et de jardins suspendus, reliés par des circulations largement ouvertes sur le square. Elle propose un nouveau rapport à l'enseignement. Le projet traite la relation du conservatoire à la ville selon des valeurs plus urbaines, en reliant ces deux environnements par des volumes fragmentés au milieu d'un écrin de verdure. Le bâtiment s'implante en retrait d'un vaste parvis regroupant les accès principaux et de l'auditorium de 400 places, promettant une séquence d'entrée progressive et aérée. L'édifice s'intègre harmonieusement avec les masses bâties environnantes, grâce à la cascade de ses volumes qui épousent les contours de la crèche et du square. Les jardins suspendus s'élancent en direction de la frondaison des arbres, surplombés par une ligne de ciel marquée par la silhouette "en écailles" des panneaux photovoltaïques. L'imbrication subtile des différents espaces mis en lumière par les apports filtrés des brise-soleils colorés en façade offre un univers poétique propice aux enseignements artistiques de ce lieu d'apprentissage et de pratiques culturelles en musique, danse et théâtre. Le pôle culturel offre à tous les usagers un cadre de vie et de travail agréable. Revitalisant le coeur du quartier Boutonnet, cette architecture contextuelle, innovante et contemporaine, est un gage indiscutable du rayonnement attendu de la Cité des Arts de Montpellier.

04/2024

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Pédagogie

L'autorité en éducation : figures, variations, recompositions

72Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Des ressources théoriques et pratiques pour repenser, ressaisir et s'approprier l'autorité en éducation et en formation aujourd'hui et demain. En 2017 débutait à l'UJM un séminaire de recherche ECP animé par le Pr P. Foray, M. Beretti et C. Smentek sur le thème " Autorité et éducation ", qui s'est poursuivi pas un colloque international en juin 2019 à Saint-Etienne sur ce même thème. Trois constats s'imposent au moment de faire le bilan de ce colloque : 1° les abords théoriques et pratiques de l'autorité s'y sont sans cesse noués de manière féconde, au sein des communications comme entre elles, faisant de l'autorité une notion ne pouvant se passer ni d'un cadre théorique clair, ni d'une pratique répétée ; 2° penser l'éducation et la formation tout au long de la vie pose la question de l'autorité en éducation dans cette même période, une idée centrale et qui permet de repenser de fond en comble cette notion ; 3° la pluralité des publics et des lieux éducatifs dans laquelle l'autorité doit être appréhendée est un enjeu majeur si on souhaite accompagner les efforts éducatifs en dehors et au-delà de l'école. Face aux dangers et aux récidives des injonctions politiques d'un retour de l'autorité, rien ne nous semble plus urgent que de s'emparer scientifiquement de cette notion pour ne pas l'abandonner à d'autres moins scrupuleux sur son sens et sa complexité. Cet ouvrage trouve sa cohérence interne dans le fait d'affirmer la diversité des figures d'autorité, les variations de son usage, et sa perpétuelle recomposition par les pédagogues et les éducateurs, et de rendre visible et souhaitable la souplesse de la notion d'autorité.

12/2023

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Histoire de la musique

Avant que la nuit ne m'emporte. Le DJ culte des années Palace

Confessions et mémoires d'un sorcier du son Noël 1963. Guy Cuevas, jeune cubain de 18 ans, profite d'une rencontre inattendue avec Fidel Castro pour oser lui demander un " permis de sortie " vers la France. Cela s'appelle se choisir un destin, car quelques semaines passent et il est autorisé à partir. Arrivé à Paris, Guy s'accommode comme il peut de la pauvreté ; mais doté d'un rire éclatant, d'une intuition et d'une capacité d'observation hors du commun, il noue des amitiés qui prolifèrent en d'autres amitiés. Très vite son goût pour la fête et son amour de la musique le jettent dans le grand bazar noctambule. Au Nuage, rue Bernard Palissy, une proposition d'embauche lui est faite ; Guy attrape une nouvelle fois la chance par le cou et le voici " disc-jockey " au-dessus des platines. On le retrouve plus tard au Sept puis au mythique Palace où il se mue en sorcier du son, capable de scénographies musicales qui électrisent, envoûtent et transportent des publics sidérés de découvrir combien le son d'une discothèque peut être ample, retentissant, soudainement léger, religieux puis de nouveau tonitruant. A l'avant-garde d'un métier qu'il contribuera à élever parmi les disciplines artistiques, Guy associe des images, des slogans, des discours politiques aux séquences les plus dansantes. 15 000 nuits s'enchaînent en formant une époque. Il compose aussi ses propres morceaux, collabore à des films, habille de sa musique les défilés de Kenzo ou d'Yves Saint Laurent. Aux heures glorieuses succèdent l'épidémie du Sida, l'individualisme, la prudence et la morale : une certaine idée de la fête s'enfonce sous les cendres. Avant que la nuit ne m'emporte est le récit d'une épopée libertaire. Là où d'autres mémorialistes de la nuit parisienne ne retiennent que les castings clinquants et les excès rebattus, Guy Cuevas s'attarde sur une aventure française et ses anges blessés. Avec ce livre sensible et juste, il apporte " le " témoignage lucide et beau que chaque monde révolu est en droit de recevoir.

06/2022

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Beaux arts

Observations sur la peinture

Bonnard utilisait ses agendas comme carnets de notes et de croquis. Si quelques agendas antérieurs à 1927 ont été perdus ou sont encore en mains privées, ceux conservés au département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, ont le mérite de présenter un ensemble homogène de dessins croqués sur le vif et d'annotations faites par l'artiste au fil des jours entre 1927 et 1946. Bonnard utilisait des agendas de petites dimensions, "Bijou" ou "Mignon", qu'il pouvait garder sur lui en permanence et dans lesquels il écrit et dessine presque quotidiennement. L'artiste y consigneait des éléments qui peuvent sembler prosaïques comme la liste des courses, ses rendez- vous. Il notait également quotidiennement le temps qu'il faisait, élément important pour un peintre attentif aux effets de la lumière et le lieu où il se trouvait, lorsqu'il était en déplacement. On trouve également quelques notations artistiques à proprement parler. Ces notations témoignent de la recherche perpétuelle de l'artiste de moyens plastiques aptes à traduire l'émotion. "Il ne s'agit pas de peindre la vie. Il s'agit de rendre vivante la peinture". Ces remarques sont bien plus des intuitions nées de son expérience de peintre que l'énoncé de théories artistiques. Ces agendas renferment surtout de multiples croquis qui permettent d'appréhender sa recherche constante autour des motifs auxquels il s'attache dans ces années. Il notait tout un répertoire de formes qu'il exploitait ou non ensuite dans ses peintures : nus, portraits, parfois paysages. Les motifs empruntés à son quotidien sont très présents : portraits de ses proches, animaux domestiques, lieux familiers. Il lui arrivait de tourner autour d'un sujet, jouant sur le cadrage, la composition, sans souci de la couleur. Ses recherches autour des nus à la toilette sont particulièrement révélatrices de cette approche. On assiste ainsi à la genèse des nus dans le bain. On trouve également plusieurs portraits, thème récurrent de son oeuvre notamment à la fin de sa vie. Les paysages, croqués souvent au cours de vacances, sont également nombreux et s'avèrent plus présents que dans ses peintures. Ces dessins permettent à l'artiste de délimiter ses sujets, d'en déterminer les contours et les volumes sans recourir à la couleur. Certains se limitent à quelques lignes traduisant une vision fugace. Les motifs émergent le plus souvent d'une profusion de traits hachurés qui permettent de suggérer l'ombre et le volume, et semblent évoquer les couleurs. Ces carnets permettent de rentrer dans l'intimité de l'artiste et de saisir au quotidien sa perpétuelle quête plastique.

10/2019

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Comics

L'ère des comics Marvel 1961-1978

C'était l'époque des héros puissants, des monstres incompris et des méchants à la psychologie complexe. Lorsqu'il publie le premier numéro de Fantastic Four, en novembre 1961, le géant de la bande dessinée Marvel inaugure une période de mutation de la culture populaire. Au cours des 20 années suivantes, les illustres Hulk, Spider-Man, Iron Man et X-Men ont bondi, fusé et volé entre ses pages. Il a tiré Captain America des frigos de l'histoire où il était reclus depuis les années 1940 et fait des Avengers la meilleure équipe de super-héros au monde. Daredevil, Dr. Strange et des dizaines d'autres se sont ajoutés à son panthéon, avec leur propre aréopage d'adversaires malveillants. Plus de 50 années plus tard, ces personnages enthousiasmants nés dans les années 1960 et 1970 sont plus populaires que jamais, toujours prêts à se battre, dans les magazines, les magasins de jouets et les films à gros budget du monde entier. Dans L'ère des comics Marvel 1961-1978, le légendaire auteur et éditeur Roy Thomas vous transporte au coeur de cette étape charnière de l'histoire des comics, une ère d'innovation triomphale dans le domaine de la narration et des personnages au cours de laquelle le super-héros s'est réinventé en tant que genre. A travers des centaines d'images et de témoignages de première main, le livre retrace la naissance de héros mythiques par leurs pouvoirs et leurs adversaires, mais ancrés dans un monde similaire à celui que connaissaient les lecteurs, des héros avec leurs problèmes, leurs batailles à mener et leurs défauts, comme n'importe qui, auxquels ils pouvaient s'identifier. On voit aussi comment, dans les années 1970, la machine à idées qu'est Marvel a intégré l'horreur, l'heroic fantasy et les arts martiaux à son écurie de demi-dieux titanesques, avec des personnages emblématiques comme l'Homme-Chose, Conan et Shang-Chi, prouvant ainsi que leur manière de raconter les histoires pouvait se dupliquer avec succès, sans capes ni combinaisons moulantes. On apprend aussi à connaître les extraordinaires architectes de Marvel, dont les noms sont presque aussi connus que les mortels et immortels auxquels ils ont donné la vie : Stan "The Man" Lee, Jack "King" Kirby et Steve Ditko, en compagnie d'autres grands du genre comme John Romita, John Buscema, Marie Severin, Jim Steranko. L'ensemble compose une exploration excitante des coulisses de cette maison mythique, une pièce maîtresse dans la bibliothèque de tout amateur de comics, qui vibre de l'énergie et de la soif d'innovation de cette époque qui vit triompher Marvel et ses héros.

10/2017

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Sociologie

Conakry terre africaine du livre

L'association des différences est insondable ! Des idées, des mots, des phrases, des échanges, des réflexions se sont enrichis pour donner le jour à un ouvrage collectif... L'idée de produire cet ouvrage, une fois émise, s'est imposée presque naturellement à une vingtaine de contributeurs sous une direction collégiale assurée par le docteur Oumar Sivory Doumbouya, Jean-Célestin Edjangué et Fatoumata Sano. Issus de pays aussi divers que la France, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, les Etats-Unis d'Amérique, et ayant tous des parcours différents, de jeunes slameurs, des écrivains, des écrivains en herbe, des enseignants, une fondatrice d'école, une présidente d'association, des malvoyants, des journalistes, des retraités, d'anciens ministres, des artistes, un photographe professionnel, des chercheurs... furent tous guidés d'abord par une volonté inébranlable de témoigner sur l'aventure culturelle, sociale et humaine exceptionnelle qu'ils venaient de vivre durant l'année mondiale du Livre dans la capitale de la Guinée, puis désireux de prolonger à travers une trace écrite cet événement inédit dans l'histoire de ce pays d'Afrique de l'Ouest dont on dit souvent qu'il" n'attire pas, mais retient ". Conakry brigue maintenant la couronne de " capitale africaine du livre " et l'aréopage d'auteurs des textes qui constituent cet ouvrage collectif, témoins et acteurs incontournables de tous les événements aussi bien culturels qu'artistiques qui ont ponctué l'année CCML, nous livrent ici, sans condescendance, leurs points de vue par rapport à ce projet. Le pays de Camara Laye, Djibril Tamsir Niane,Tierno Monenembo, Lamine Kapi Camera, Keita Fodéba, Williams Sassine... n'a donc pas attendu le label " Conakry, capitale mondiale du livre " 2017, attribué par l'UNESCO, pas plus que les 72 heures du livre qu'il abrite depuis plus d'une décennie maintenant, pour offrir son coeur, tel un livre ouvert, à tous ceux qui veulent bien daigner prendre un peu de leur temps pour le feuilleter. En réalité, la Guinée, qui a adopté une véritable politique nationale du livre, multiplié l'ouverture des points de lecture, y compris de lecture en braille pour les malvoyants, restauré la Bibliothèque nationale Djibril-Tamsir-Niane (BDTN), nourrit une grande passion pour la lecture et l'écriture. Une passion qui habite la capitale guinéenne, comme un marque-page inséré entre deux feuilles d'un livre qui veut à jamais rappeler que la littérature, qu'elle soit orale ou écrite, fait partie de la mémoire et de l'histoire de Conakry... la terre africaine du livre !

04/2019

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Histoire des idées politiques

 Ma loi d'avenir suivi de Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme

Ma loi d'avenir. Claire Démar Date de l'édition originale : 1834 Un voile de mystère recouvre la vie de Claire Démar, dont on ignore même jusqu'à l'essentiel, à commencer par son identité : l'année de sa naissance est incertaine, et on ne sait si son nom était réellement " Démar " ou bien " Desmare " , elle-même signant parfois ses lettres " Emilie d'Eymard " ; concernant ses origines enfi n, aucun élément tangible ne permet de les établir. Elle aurait été proche des mouvements républicains, avant de découvrir le saint-simonisme. Cette doctrine tant philosophique, économique que politique, voyait dans le progrès et l'industrialisation la voie d'émancipation du prolétariat. Séduite par les aspirations féministes et égalitaires du saint-simonisme, Claire Démar en devient une prosélyte fervente et dévouée. En 1830, portée par l'abolition de la censure après l'avènement de la monarchie de Juillet, la presse connait un essor important. Claire Démar collabore avec des journaux dont les noms mêmes ne laissent aucun doute quant à son engagement pour la cause féministe : La Femme libre, La Femme nouvelle ou encore L'Apostolat des femmes. Elle publie en 1833 dans un journal son Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme : en rupture complète avec la morale et le conformisme de son temps, elle prône notamment l'amour libre et s'oppose au mariage qu'elle condamne comme une forme de prostitution légalisée. Son discours prend la forme d'une exhortation : " Peuple, tu ne seras véritablement libre, véritablement grand, que le jour où la moitié de ta vie, ta mère, ton épouse et ta fi lle, seront, elles aussi, affranchies de l'exploitation qui pèse sur leur sexe. " Lasse d'être incomprise, déconsidérée et conspuée, sans soutien, elle met fi n à ses jours le 3 août 1833 dans un dernier geste tragique, avec son compagnon, Perret Desessarts. Son testament prend la forme d'un texte, Ma loi d'avenir, qu'elle destine à la Famille saint-simonienne. Son amie Suzanne Voilquin, alors rédactrice en chef, le publie à titre posthume dans La Tribune des femmes, et cesse défi nitivement la parution du journal. Passé longtemps inaperçu, pourtant véritable brûlot, ce cri de révolte surprend encore aujourd'hui par son absolue modernité et ses fulgurances. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1834 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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Musique

Nocturnes - CD

Le Nocturne inédit. Edité en 1829 par la Revue musicale de Moscou, le Nocturne opus posthume a été découvert à la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg par Florent Albrecht. Il sagit dune gravure en première mondiale. Pianiste précoce, John Field fait ses premières armes comme représentant chez Clementi & Co, un fabricant de pianos réputé à Dublin. Il représente sa firme dans plusieurs tournées commerciales en Europe. C'est en 1803, à la faveur d'un passage à Moscou, qu'il décide de se fixer en Russie. Il y fait une brillante carrière de virtuose et de professeur de piano. Il meurt au retour d'une tournée à Naples. Field compose ses Nocturnes entre 1812 et 1835, à une époque où, comme lécrit Guy Sacre dans La Musique de piano, "le piano, fort de ses progrès mécaniques, ambitionne de rivaliser avec la voix, en cantabilité, en expressivité, en émotion" , il invente "un genre où épancher le coeur, à la manière de la romance vocale" . Pour son premier album Florent Albrecht a choisi le piano de Meglio que Field aurait pu jouer lors de son séjour à Naples en 1834 et nous fait découvrir un nocturne inédit. Claviériste passionné, Florent Albrecht sest formé au piano moderne auprès de Laurent Cabasso, au pianoforte avec Pierre Goy et au clavecin dans la classe de Kenneth Weiss. Après des rencontres marquantes avec Paul Badura-Skoda, Charles Rosen, ou Malcolm Bilson qui jalonnent son parcours artistique, il est lauréat de la Fondation Royaumont en 2018. A côté de ses partenaires de musique de chambre réguliers comme Chantal Santon-Jeffery ou Anna Reinhold, Florent Albrecht sentoure dun mélange éclectique de musiciens exigeants : Violaine Cochard, Jean-Marc Phillips, Marie Perbost, Karine Deshayes, David Plantier, ou les chefs Chiara Banchini, Alexis Kossenko et Vaclav Luks. En soliste ou en musique de chambre quil affectionne particulièrement, il sest notamment produit au Barbican Center de Londres, à lAuditorium national de Madrid, à la Philharmonie de Munich, à la Juilliard School de New York, à la Philharmonie ou à lOpéra de Paris. Il a été invité en 2020 par lOrchestre National de France pour un programme Beethoven au Grand Auditorium de Radio France à Paris, retransmis en direct par France Musique. Le pianoforte (1826) de Carlo de Meglio témoigne de linfluence autrichienne sur le royaume de Naples : cest en effet un instrument viennois de six octaves construit à Naples en 1826. Il a été restauré par Ugo Casiglia en 2004, intervention faite a minima pour préserver linstrument.

10/2021