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araignée Eriovixia gryffondori

Extraits

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Cinéma

Mon obsession magnifique. Ecrits, souvenirs, interventions (1962-2010)

Pour la première fois réunis, les textes critiques et autobiographiques du cinéaste Bernardo Bertolucci. L'auteur du Dernier Tango à Paris s'attarde sur certains tournages, raconte ses passions au jour le jour, évoque sa vie et ses admirations. Parrainé par son père, le poète Attilio Bertolucci et par Pier Paolo Pasolini, il commence une carrière de poète, vite interrompue, en devenant l'assistant de Pasolini qui lui offre un scénario pour qu'il le tourne (La Commare secca). Ses très jeunes débuts le propulsent au devant de la scène. Et les films, tous très personnels, s'enchaînent pour ce réalisateur tourmenté, angoissé qui va prendre la tête de la génération postérieure à celle de Fellini, Visconti, Bolognini, Rossellini. Il s'exprime ici sur son esthétique et sa psychologie, dialoguant avec des journalistes, mais aussi avec sa femme Clare Peploe ou avec Wim Wenders, sans pour autant se priver de la parole directe. Il trace des portraits émouvants de Maria Schneider, de Laura Betti, de Marlon Brando, de Robert De Niro, de Godard, de Moravia, de Pasolini, de Kubrick, de Garrel. Il fournit une sorte d'anthologie personnelle de sa cinémathèque privée où Crash côtoie Blanche-Neige et Le Plaisir, et où Robert Bresson et Renoir prennent place près de Bergman et de Chaplin. Le plus littéraire des cinéastes italiens, et peut-être aussi le plus dérangeant, livre un autoportrait qui est presque une auto-analyse. Grand lecteur, Bertolucci est porté aussi bien à la méditation intime (Partner, La Stratégie de l'Araignée, La Luna) qu'à la fresque politique (Le Dernier Empereur, '900). Mais c'est probablement dans le film en huis clos psychologique qu'il manifeste sa plus grande originalité: outre Le Dernier Tango à Paris, Un thé au Sahara ou Prima della rivoluzione.

10/2014

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Thrillers

Arab jazz

Dans le 19e arrondissement de Paris toutes les communautés, religieuses et ethniques, se côtoient au quotidien. Sushis casher, kebabs, restaurant turc - point de ralliement de tous les jeunes du coin -, librairie d'occasion farcie de romans policiers jusqu'au plafond, coiffeur juif...Seul Ahmed Taroudant - qui a l'horrible privilège de découvrir le corps sanguinolent de sa voisine et amie, Laura Vignola, suspendu au-dessus de son balcon - se tient à distance de cette population cosmopolite : prisonnier d'une histoire personnelle traumatisante, rêveur, lecteur fou de polars... Il constitue le coupable idéal de ce crime abominable. Sa découverte l'oblige à sortir de sa torpeur et à collaborer avec le duo de la Crim' désigné par le commissaire Mercator pour mener l'enquête sur le meurtre : le flamboyant lieutenant Rachel Kufstein et le torturé lieutenant Jean Hamelot, fils d'un Breton communiste rationaliste, quelque peu égaré dans la capitale. Ensemble, ils ont toutes les cartes pour décrypter les signes et symboles de cette mort ignoble. S'agit-il d'un meurtre symbolique exécuté par un fou de Dieu issu des communautés loubavitch ou salafiste ? Qu'en est-il de l'étrange famille de Laura, originaire de Niort, qui étend son influence jusqu'à New York ? Et de l'apparition dans le quartier du "Godzwill" une nouvelle drogue redoutable ? La collaboration des meilleures amies de la victime, Bintou et Aïcha (les soeurs des caïds du quartier), Rebecca - partie à Brooklyn dans l'intention d'épouser un Juif orthodoxe -, avec les lieutenants Kupferstein et Hamelot se révélera indispensable pour reconstituer la toile d'araignée gigantesque qui, de Paris à New York, tire ses fils entre réseaux de trafics de drogue et communautés religieuses...Arab Jazz, foisonnant, pétri de sons, de musiques et de parfums, est le premier roman de l'auteur : il en a fait un coup de maître.

03/2012

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Littérature étrangère

Rose (L'aubépine)

" Elle sent l'aneth, la citronnelle, la lavande et la menthe, auxquels s'ajoutent la poussière et des odeurs moins plaisantes, et elle reconnaît l'odeur de son enfance : les ajoncs mêlés d'herbes aromatiques qui jonchaient le sol du grand hall, où elle était souvent restée à jouer sous les tables à tréteaux pendant que les adultes mangeaient. Qu'elle entend à présent au-dessus d'elle, riant à gorge déployée. Elle ouvre les yeux et voit le singe debout sur sa poitrine, entre ses seins, il lui fait une grimace de sous la couronne miniature retenue sous le menton par un lien. Il pince un mamelon rose avec ses doigts minces et osseux, le soulève et le secoue comme une cloche, tandis que ses lèvres s'écartent en une grimace sardonique, et elle en ressent les ondes jusqu'au plus profond de son ventre, où réside une douleur sourde et lancinante. Sa mère et son père et tous leurs amis et leurs chevaliers et les domestiques du château sont rassemblés autour d'elle, ils dominent le spectacle, le plaisir se lit sur leurs visages graisseux, ils s'esclaffent et rient et se tapent les cuisses. " Sur le thème éternel de la princesse endormie, la Belle au Bois dormant, Robert Coover brode de subtiles variations langagières, selon un principe qui présidait déjà à l'élaboration de La Bonne et son maître (1984) : tout manquement au rituel (ou à la rhapsodie) appelle une punition répétée, le désir est un champ d'aubépines, les caresses de l'élue impliquent toiles d'araignée et ossements cliquetants - et le rêve, peuplé de singes, de sorcières et de pères incestueux, est peut-être un viol.

05/1998

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Critique littéraire

Le nibbio ou La médiation des imaginaires

Le nibbio est le petit faucon ou aigle qui, d'après une tradition souvent reprise, se serait posé sur la bouche du petit Léonard de Vinci dans son berceau installé dans le jardin et, des plumes de sa queue, lui aurait entrouvert la bouche. Ce récit aurait si fort frappé l'imagination du grand peintre et savant que par la suite il aurait inconsciemment cédé dans son oeuvre de créateur formel et d'inventeur "scientifique" à l'obsession que représentait pour lui l'image de l'oiseau de proie : d'après Freud, notamment, on retrouverait dans la plupart des grandes toiles de Vinci, camouflée par les plis des vêtements des personnages ou inscrite dans le paysage, la mystérieuse figure. A partir d'une telle connection qui sait joindre les impondérables, Salah Stétié, établit sa propre toile d'araignée afin d'imaginer, à travers les siècles et les cultures, depuis les premiers textes sacrés jusqu'à la fusée Ariane, les liens qui se sont tissés entre la religion, la poésie, la philosophie, l'art et la science pour parvenir à formuler l'espace. Cette même démarche de pensée, mêlant l'intuition la plus aiguë à l'érudition la plus vaste, se retrouve dans l'ensemble des essais - sur la notion de "gouffre", sur les rapports entre la langue orale et la langue écrite, sur l'identité poétique dans son conflit avec l'Histoire, sur la spécificité de chaque langue, etc. - où l'on voit se répondre, d'un millénaire à l'autre et d'un continent à l'autre, véritable "médiation des imaginaires" qui montre à l'évidence la plénitude et la complétude des hommes, de grands thèmes et de grands témoins.

03/1993

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Poésie

La divulgue

Des textes qui se déploient au regard des images et s'écoutent comme une musiqueQUOI ? LE CONTENU. Trois ensembles composés d'images vis à vis de textes dans ce livre / La Divulgue / Aragne / Merveillement /34 illustrations, reproduites en noir et blanc, accompagnent les 3 ensembles : - La Divulgue comporte des xylographies de L'Apocalypse d'Albrecht Dürer ; - Aragne comporte des dessins de Sébastien Merandet, d'après des visuels du film Le château de l'Araignée d'Akira Kurosawa ; - Merveillement se lit en vis à vis des illustrations d'Arthur Rackham pour Alice au pays des merveilles, de Lewis Carrol. Les textes de Guillaume Artous-Bouvet font appel aux ressources de la langue écrite, d'hier et d'aujourd'hui. Une langue qui vient du texte pour écrire des représentations qui se voient autant qu'elles s'entendent dans leur scansion particulière qui rythme la phrase et dépose le temps en nous. Chacun des textes de ce livre est une pièce qui s'écoute en regard de l'image en vis à vis, ici devant une xylographie de L'Apocalypse, gravée par Albrecht Dürer. / Ciels qu'emmurent les siècles, sauf trait. Noir d'empeigne : insistance. Comme estampe de fièvre, au martyr : s'émeuve blessement. /QUI ? L' AUTEUR. Guillaume Artous-Bouvet est né à Paris en 1979. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure (Lyon) et agrégé de lettres modernes, il est directeur de programme au Collège international de philosophie et enseigne les lettres en classes préparatoires à Lyon. Il écrit et publie des poèmes, ainsi que des essais qui s'efforcent de penser l'expérience poétique. Il participe depuis 2014 au comité de la revue Po&sie, qui a accueilli plusieurs extraits de son travail poétique. Il a également été publié dans les revues Catastrophes et Place de la Sorbonne. Il dirige la collection Raisons poétiques aux éditions La rumeur libre.

03/2024

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BD jeunesse

Tilda sur les toits Tome 1 : Le Masque et la fée

Il était une fois, dans le charmant royaume de Port Nawak, une jeune princesse (presque) comme les autres. Car, si, la journée, Tilda est à peu près sage, la nuit, elle devient "Le Masque", une mystérieuse justicière qui protège la cité. Aidée par sa fée Patrick (qui, avouons-le, n'a pas tellement le choix), elle combat des monstres tous plus vilains les uns que les autres : trolls, gobelins, araignées géantes... La princesse Tilda n'a peur de rien, et personne ne lui résiste. Personne, vraiment ? Mais que se passerait-il, par exemple, si des individus mal intentionnés usurpaient son identité pour faire le mal ? Ou si son père, le roi, qui ne voit déjà pas d'un très bon oeil l'existence du Masque, engageait un super-fantôme, carrément effrayant, pour la capturer ? Si Patrick se faisait tirer ses (très grandes) oreilles pour n'avoir pas empêché sa protégée de se mettre en danger ? Ou, pire, si sa soeur découvrait son identité ? Ca, ça serait sacrément effrayant... mais ça serait vraiment pas de chance, non ? Porté par le dessin moderne, efficace et dynamique de Karine Bernadou, ce premier tome des aventures de Tilda, imaginées par le talentueux Ced, sont à l'image de la jeune princesse : pleines d'aventure et d'humour ! Une nouvelle série gentiment décalée et résolument inclassable, qui ravira tous les jeunes lecteurs amateurs de princesses révoltées, de monstres bêtes et méchants et d'aventures incroyables !

10/2019

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Animaux, nature

La biodiversité s'invite chez moi. Attirer, accueillir et protéger les animaux d'un petit jardin

Tout un chacun peut espérer accueillir chez soi un nombre appréciable d'animaux, condition de savoir comment les attirer, d'user de patience et, bien sûr, de disposer d'un minimum de surface (environ 400m2 maison incluse). Il n'est cependant pas nécessaire de vivre dans un sanctuaire de nature ni de posséder un vaste jardin pour voir affluer toutes sortes de créatures velues ou emplumées. Pascal Gérold, animateur nature et photographe, est parti pour vous à la rencontre des animaux sauvages peuplant son jardin et sa maison. Ces oiseaux et petits mammifères sont venus d'eux-mêmes ou ont été attirés par les aménagements (mangeoires, nichoirs, abris...) pour s'y nourrir, y nicher ou s'y abriter. Au fil des années, l'auteur a pu observer plus de 40 espèces d'oiseaux, une bonne dizaine de mammifères, plusieurs batraciens et reptiles, ainsi qu'un nombre incalculable de papillons, coléoptères, araignées, mollusques sur une surface réduite correspondant la moyenne des petits jardins privatifs. Ce guide-témoignage vivant, accessible et très richement illustré des magnifiques et nombreuses photos de l'auteur, propose une approche originale de la biodiversité de proximité par l'expérimentation personnelle. Découvrez les multiples conseils pratiques (affût, photos, abris, nourrissage, gestion des indésirables, etc.) pour favoriser et protéger la biodiversité dans votre jardin. Que vous habitiez à la campagne ou en ville, les bonnes surprises sont souvent au rendez-vous !

05/2019

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Elevages domestiques

Animal(e)

Spécialiste de la mise en scène animalière, c'est ainsi que Muriel Bec se définit plutôt que  d'utiliser le terme de dresseuse, bien trop réducteur et rude à son goût. Depuis trente-quatre ans,  elle fait jouer ses partenaires à poils et à plumes, exotiques ou domestiques, face caméra. Enfant sauvageonne, fuyant les colères du père, elle trouve refuge dans la forêt et découvre la  puissance de la nature. Bientôt, elle récupère toutes sortes de petits rescapés : oiseaux tombés du  nid, canetons esseulés, corneilles orphelines. . . À10 ans, elle sait déjà nourrir et éduquer ses  protégés. Pour cette autodidacte, la voie est tracée. Quarante ans plus tard, au gré d'un parcours unique, elle crée le domaine de Sury, près de  Montargis. Dans cette arche de Noé d'un nouveau genre, une quarantaine d'espèces vivent en harmonie  : chats, chiens, loups, coatis, renards, panthères, écureuils, sangliers, cerfs ou encore la  dernière arrivée : Beybi, l'éléphant. Dans  Animal(e),  Muriel  Bec  partage  son  drôle  de  métier  et  de nombreuses  anecdotes  de  tournage.   Mettre  en  scène  un  cerf, organiser  un  casting  d'araignées,  filmer  une  course-poursuite avec une poule, autant de défis qu'elle relève avec passion. Pour  elle,  l'animal  est  un  lien  vital  à  l'équilibre  du  monde,  un allié. Qu'on vive en sa  compagnie ou qu'on travaille à ses côtés, il faut le regarder tel qu'il est, un être unique,  singulier et doué de sensibilité.

06/2022

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Histoire de France

Louis XI le méconnu

Avec une extraordinaire habileté politique, malgré une santé toujours chancelante et les misères du temps, parcourant sans arrêt son royaume, Louis XI consacra sa vie à une France qu'il voulut forte et prospère. Après avoir brisé les grands féodaux ligués contre la Couronne, il mit fin à la Guerre de Cent Ans, affirma pleinement l'autorité d'un Etat impartial, défendit le peuple contre les grands et s'opposa même à ce qui, en son temps, incarnait le fondamentalisme religieux, l'Inquisition. Aux antipodes d'une "légende noire" faisant de Louis XI l'universelle araigne, cette biographie nous fait découvrir un monarque à la personnalité complexe. Plus attachant qu'on ne l'a dit, plus subtil qu'on ne l'a cru, ce roi moderne que certains n'hésitèrent pas à qualifier de "prudent" , nous en dit plus qu'on ne le pense sur la France d'aujourd'hui. Gonzague Saint Bris écrivain, journaliste, historien, Prix Interallié pour Les Vieillards de Brighton est l'auteur de romans, d'essais et de biographies à succès. Né à Loches, il a grandi au château du Clos Lucé d'Amboise, offert en 1471 par Louis XI à son favori Etienne le Loup. Il évoque ici avec style et couleurs, force et conviction, l'action et la vie d'un roi convaincu que la politique n'est rien d'autre que l'art de servir les autres.

10/2015

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Théâtre

Le rapport dont vous êtes l'objet suivi de Plus moyen de se concentrer !

Autour de l'éphémère printemps de Prague, deux pièces de Václav Havel, parmi ses premières oeuvres dramatiques, sont jouées. Dans Le rapport dont vous êtes l'objet, le décor polyvalent est planté dans une "Administration" composée de deux sortes de fonctionnaires : ceux qui seront pris dans la toile d'araignée qui se met en place et ceux qui la tissent. Une langue artificielle patiemment introduite dans l'entreprise n'est comprise que par quelques initiés mais tous l'apprennent. Sauf Josef Gross, directeur de l'établissement, homme compétent et travailleur, qu'on a omis de mettre au courant et qui sera le dernier à comprendre ce que trament aussi bien ses collaborateurs les plus proches que ces nouveaux employés nommés à un poste spécialement créé pour eux et qu'il ne connaît même pas. Il vivra toutes les étapes de sa destitution, jusqu'à accepter de devenir le flic de service. Et quand il sera remis d'urgence à son poste de directeur pour réparer les dégâts, il sera mûr, espérant sauver ce qui peut l'être, pour collaborer avec ses ennemis et sacrifier Hana, la jeune secrétaire qui lui a été constamment fidèle. Si Le rapport dont vous êtes l'objet constitue la plus étonnante dénonciation sous une forme comique du système que l'on sait et de la langue de bois, Plus moyen de se concentrer ! en étudie les implications apparemment anodines dans la vie de Huml, dont la position élevée dans la société suppose une grande adaptabilité au régime. S'essayant à rédiger une allocution, Huml, "intellectuel de communication", est embarqué presque malgré lui dans une série d'aventures, entre sa femme, sa maîtresse, sa secrétaire et même un enquêteur féminin. Car Huml est dans le même temps l'objet d'une étrange enquête à domicile et les inspecteurs sont quasiment installés chez lui. Tout se dérègle et la pièce devient un immense puzzle qu'il s'agit de reconstituer.

03/1992

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Grec ancien - Littérature

Le tombeau de la cigale. Figures de l'écriture et de la lecture en Grèce ancienne

"Je suis ton ticket de caisse. Garde-moi" , lisait-on sur les reçus des magasins IKEA. Si cette formule fait appel à une espèce de complicité, voire intimité entre vendeur et client, elle s'inspire sans doute du premier chapitre d'Alice aux pays des merveilles, où Alice trouve la célèbre bouteille marquée "DRINK ME" . Voilà un clin d'oeil au père d'Alice, Henry Liddell, l'un des auteurs du Liddell-Scott-Jones, A Greek-English Lexicon (1843), car les premières inscriptions grecques partagent souvent avec l'étiquette de la bouteille leur mode d'énonciation : ce sont les inscriptions sur des objets qu'on a longuement désignés par l'expression "objets parlants" , - uniquement à cause de leur emploi de la première personne "je" . Le livre de Svenbro revient à ce "je écrit" et à la critique de sa désignation trompeuse, rouvrant le débat opposant jadis Derrida à Husserl. En guise de point de départ, il étudie les verbes grecs signifiant "lire" , qui s'avèrent cependant porteurs d'implications étrangères à nous Modernes par leur enracinement dans une situation de lecture profondément autre, qualifiable de "distribution orale (aurale)" destinée aux auditeurs du texte. Pour notre plus grand étonnement, nous qui sommes habitués à la lecture silencieuse, la lecture à voix haute devient ici la clé pour l'interprétation d'une série d'allégories de la lecture telles que le voyage linéaire en char, le viol du lecteur-éromène par le scripteur-éraste, la statuette de bronze, le "remède pour la tête" dans le Charmide et la cigale très "vocale" libérée de la toile d'araignée du texte par le lecteur... Ces développements aboutissent à la nette distinction lexicale entre grammata et stoikheia, maintenue par les Grecs pendant un millénaire mais négligée par les Modernes qui préfèrent traduire indistinctement ces deux termes par "lettres" , neutralisant par-là l'originalité du lire des Anciens.

06/2021

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Histoire de France

Nom de code : Brutus. Histoire d'un réseau de la France libre

Si la mémoire collective a retenu les noms de certains mouvements de résistance intérieure - Combat, Franc-Tireur, Libération -, il n'en est pas de même du réseau Brutus, fondé pourtant dès septembre 1940. L'historien Jean-Marc Binot et Bernard Boyer, fils d'un des chefs du réseau, dépeignent enfin avec précision ce qui fut l'un des premiers groupes des services secrets de la France libre. Créé par Pierre Fourcaud, alias Lucas, le réseau Brutus a ceci de particulier qu'il regroupe des hommes et des femmes aux horizons et aux idées politiques différents, symbole d'une résistance unie dont le seul but est de combattre l'Allemagne et le régime de Vichy. Boris Fourcaud (le frère de Pierre), sous le pseudo de Froment, et un jeune avocat marseillais, André Boyer, alias Brémond, vont patiemment tisser une véritable toile d'araignée à travers toute la France, afin de récolter un maximum de renseignements au profit des Alliés. Visionnaires, les deux hommes lancent l'idée d'un organe fédérant les mouvements de résistance, les partis poli-tiques et les syndicats, sous l'autorité du général de Gaulle, projet qui aboutit à la constitution du Conseil national de la Résistance en 1943. André Boyer devient alors le chef du réseau Brutus. Tout au long de la guerre, malgré le danger, les arrestations, les agents infiltrés par l'Abwehr, le réseau Brutus transmet à Londres l'emplacement des unités allemandes, le détail des fortifications du mur de l'Atlantique, les positions des rampes de V1, les résultats des raids aériens... Plus de soixante ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il était temps de rendre ce bel hommage aux hommes et aux femmes qui ont lutté pour l'honneur de leur pays jusqu'au sacrifice de leur vie, et de faire revivre leur épopée à partir de témoignages exceptionnels et d'archives encore jamais exploitées.

04/2007

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Romance sexy

La loi du désir - intégrale. Dans ton regard - Sur ta peau - Contre tes lèvres

Dans ton regard Une main ferme sur sa nuque, des lèvres exigeantes contre les siennes, des yeux d'un bleu intense. . . Holly n'a jamais oublié le baiser que lui a donné Nick des années plus tôt. Depuis, la vie s'est chargée de lui rappeler que les contes de fées n'existent pas, et le prince charmant encore moins. Mais quand Nick, choisi pour jouer le rôle principal dans la pièce qu'elle vient d'écrire, pose sur elle le même regard que ce soir-là, Holly sent de nouveau son corps s'embraser. . . Sur ta peau Une araignée derrière l'oreille, des initiales au creux de la cheville et une étoile de mer sur la hanche. . . Le corps de Devin est comme un jeu de piste, envoûtant et troublant. Sur sa peau, Gabe découvre son histoire, ses rêves et ses déceptions. Et soudain cette nuit, qui ne devait être que l'assouvissement d'un feu brûlant, devient plus, bien plus. Il veut Devin dans son lit, dans sa vie. Mais elle est la femme la plus libre, la plus sauvage et la plus fragile qu'il ait jamais rencontrée. Alors, pour l'apprivoiser, Gabe sait qu'il n'a qu'une solution : l'étourdir de plaisir, encore et encore. Contre tes lèvres De retour dans sa ville natale après huit années passées à parcourir le monde en tant que photographe, Ivy s'attendait à tout, sauf à goûter au feu de la passion entre les bras de Cade. Cade qui, avec son sourire ravageur, son regard intense et son corps sculpté, a accepté de poser à moitié nu pour le calendrier des pompiers dont elle s'occupe. Alors elle l'observe, sentant le désir la consumer. Et lorsqu'un soir elle se décide à l'embrasser, Ivy le comprend immédiatement : un monde de plaisir vient de s'ouvrir à elle. . . Romans réédités

07/2022

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Romans policiers

Du noir à Toulouse

Serge NICOLO : Le musée Paul-Dupuy et le musée des Augustins n'échappent pas aux turpitudes de notre monde. Les meurtres s'y perpètrent artistiquement avec une perceuse ou un pistolet cloueur. Patrick NIETO : On ne ramasse pas que des champignons dans la forêt de Bouconne. Une main d'abord, une autre ensuite... Quand s'arrêtera la cueillette ? Pierre WILLI : Dylie et Lidy sont jumeaux. Les enfants des époux Tarmin, une famille où on ne choisit pas son destin, on le subit. Pas pour longtemps. Patrick CAUJOLLE : "Tout cela pour y installer une station Vélib et une pataugeoire" , s'insurge Monsieur Dedieu responsable des Espaces Verts désormais à la retraite. Entêté le vieux jardinier. Allez savoir pourquoi ? Régis TOMAS : 1944. Libération de Toulouse, le commandant milicien Perget retient Josiane et Albert. Lequel des deux a tué pour dérober un fichier d'agents infiltrés dans la Résistance ? Dans quel but ? Daniel CONTEL : A Terre Cabade, personne n'a remarqué quoi que ce soit jusqu'au déclenchement des sonneries : six réveils à cloches fabriqués en Chine. Anne WADDINGTON : Trois morts : une tête arrachée, des dents de crocodiles, un corps vidé de son sang au coeur d'une toile d'araignée géante... Cécile DOUELLE : Mais que peut-il se passer quand on n'apprend rien des leçons de la vie ? Au coeur des cités, il ne fait pas bon se tromper. Une gâterie dans un train, amour de jeunesse, qui laisse GD NOGUES : Une gâterie dans un train, amour de jeunesse, qui laisse des traces et un sentiment d'inachevé. Un colosse de deux mètres à la mandale facile, un rondouillard frisant le quintal et fumeur de havane... Jacques LAVERGNE : "Le passé n'est pas mort, il n'est même pas encore passé" . William Faulkner l'avait écrit. Pierre-Paul Riquet, le génial inventeur du canal des Deux Mers nous le prouve une fois encore. Et de quelle manière... !

07/2023

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Littérature française

Trois sucettes à la menthe

Olivier, le petit garçon des Allumettes suédoises, va se trouver éloigné de sa rue, dans un nouveau quartier de Paris, dans un autre univers : celui d'un appartement bourgeois, "cossu" comme il entend dire, et où il découvre des manières de vivre et de se conduire qui le déconcertent. II pense toujours à la mercerie de la rue Labat, à Bougras, à Mado, à l'Araignée, à la Mère Haque, à Jean et Elodie, aux copains, et une question le rejoint, simple comme la complainte du trouvère : Que sont mes amis devenus ? Mais ainsi va la vie, et bientôt, il s'apercevra que dans son nouveau milieu, la curiosité est sans cesse mise en éveil. Qui est vraiment l'oncle Henri ? Un industriel, certes, mais plus encore un ancien acteur qui regrette sa vocation manquée. Et la tante Victoria, belle, élégante, distinguée, mais tellement impénétrable, n'est-elle que cela ? II y a aussi les cousins d'Olivier : Jami le petit et Marceau l'aîné, adolescent tourmenté, tour à tour ange ou démon, fraternel ou autoritaire, Blanche et Marguerite les deux bonnes, et, comme on reçoit beaucoup, toute une foule de personnages cocasses, grandioses ou ridicules vivant dans ce monde des années 30 qui envahit chaque page du roman. Et puis, et surtout, les rues de Paris encore Ville Lumière, la Gare de l'Est, les Buttes-Chaumont, le Canal Saint-Martin, les faubourgs, les étonnants Grands Boulevards, leurs passages mystérieux, leurs théâtres, leurs cinémas, leurs musichalls comme le Petit Casino, dernier caf'conc' où Olivier est ébloui - tout un monde déjà lointain et qui revit magnifiquement sous les yeux d'un enfànt émerveillé. Pour Robert Sabatier, Trois Sucettes à la menthe, suite sensible des Allumettes, a été l'occasion d'accompagner Olivier dans sa nouvelle existence, mais aussi de ressusciter une manière de vivre, mille événements, mille faits oubliés souvent même par ceux qui les ont vécus, et des souvenirs, des évocations, toute une fête de la vie qui apparaît, de page en page, dans un univers de vérité et de poésie.

11/2012

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Histoire de France

Journal de guerre. 7 septembre 1939 - 8 juin 1940

Ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement pour la dernière fois, Henri Queuille commence à rédiger son journal le 7 septembre 1939. Il s'agit d'un document brut que l'auteur n'a manifestement ni repris ni modifié par la suite et c'est un premier élément d'intérêt. Trop de "Mémoires" sont parus, corrigés, remaniés a posteriori, revus pour bien figurer dans l'Histoire. Ici, il n'en est rien, ces lignes sont parfaitement authentiques. Le second intérêt est que le texte n'est pas "nu"; il est accompagné d'un certain nombre de documents qui étayent les dires et sont tirés des archives personnelles d'un ministre en exercice. On est aussi en présence d'un homme qui est au centre d'un double réseau national et international. De par ses fonctions, Henri Queuille est en relations directes avec dix-neuf des vingt-trois membres que compte le cabinet Daladier au 13 septembre 1939, avec les membres des assemblées et les dirigeants des organisations professionnelles agricoles, dont les visites complètent ce "ballet" politique. Sur le plan international, les échanges sont plus difficiles qu'en temps de paix, mais loin d'être interrompus et touchent à la diplomatie. En période de guerre, le Ravitaillement est vraiment un problème central, plaçant celui qui en est responsable au cœur d'une sorte de grande toile d'araignée dont les fils s'étendent aux régions les plus éloignées de la planète comme ils atteignent les coins les plus secrets du système politico-administratif français. Enfin ce personnage, jugé parfois "immobile", fait preuve, en réalité, d'une étonnante vitalité. Il est loin d'être un "tendre". Cet homme, affable certes, écrit d'assez nombreuses lettres au "picrate", il traite les inspecteurs généraux des Subsistances de "moules" etc. Bref, on le verra au fil des pages, Queuille n'est pas homme à se laisser faire, il tient fermement en mains les rênes d'un ministère capital en ces heures tragiques de notre Histoire.

04/1993

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Littérature française

Avec ce qu'il resterait à dire

« Dans le coin du mur, entre la fenêtre et le lavabo une araignée géante a tissé sa toile. Sans doute une Tégénaire domestique, de l'espèce des bâtisseuses. Elle a choisi l'angle le plus humide où le plâtre s'effrite. Il a ouvert grand la fenêtre, un souffle d'air est entré dans la chambre, a soulevé le rideau, sa nappe n'a pas bougé. Des débris poudreux, de menues ruines tombées du mur sont pris dans les fils de sa soie. Ténue, fine, si fine, et tendue. Un miracle d'équilibre. » Un soir de 1935 au Dôme, Alberto Giacometti fût attiré par la beauté d'une femme longue et mince. Elle lui faisait face quand il entra dans le café. Elle avait levé la tête, peut-être parce qu'elle s'était sentie regardée. Elle revint les jours suivants. Lui la regardait comme il l'avait regardée le premier soir, intensément et à distance. Il se passa une semaine avant qu'il osât l'aborder. À Genève pendant la guerre, le souvenir d'Isabel hante Giacometti. Ce récit raconte l'invention dans une chambre d'hôtel transformée en atelier de la Figurine sur socle, un plâtre de trois centimètres. « La figure c'est vous » lui écrit-il en 1945. Elle m'a dès que je l'ai vue attirée dans son espace, transportée sur une scène où j'étais la chambre, le sculpteur et l'apparition. L'étendue et la figure. Rien n'eut été possible sans la découverte de photographies d'Alberto Giacometti modelant à l'hôtel de Rives : douze clichés d'Éli Lotar. Je n'ai pas écrit avec ces vues sous les yeux, mais avec leur souvenir, liant l'espace de la chambre à des paysages souvent évoqués dans les Écrits, des lieux où, quand le jour se lève, l'écart entre les êtres, entre les choses, grandit. _Anne Maurel --- Quatre photographies d'Éli Lotar son reproduites en préambule du récit d'Anne Maurel.

11/2016

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Histoire de la philosophie

Par la révolution, la paix

"J'ai conté, dans Quinze ans de combat , comment la guerre mondiale avait été pour nous, intellectuels (une poignée d'intellectuels) une école obligatoire d'éducation politique. Ecole élémentaire : car nous avions tout à apprendre. Les intellectuels grandissent englués dans une idéologie, qui est plus ou moins riche et nuancée, mais toujours dévidée des entrailles de l'esprit, comme le fil de l'araignée, et, bien moins que lui, capable de s'agripper aux arêtes du réel. Il se peut que cette idéologie ait été, au temps Jadis, la synthèse ou la raison finale, arbitrairement dégagée, d'actes et d'expériences antérieurs ; mais elle n'a plus, depuis longtemps, pris la peine de se contrôler au mouvement incessant de la réalité en marche ; elle continue de désigner, imperturbablement, des formes de la pensée sociale, qui sont contradictoires et souvent négatrices de la pensée première, depuis longtemps trahie, Imperturbablement, elle aide à la trahison, en couvrant de sa robe toute cette confusion. Et l'on ne saurait dire ce qui, dans l'équivoque de cette idéologie inadaptée au réel, procède davantage de la force d'inertie inhérente au poids mort du passé que traîne après lui l'esprit, ou de la ruse à ne pas voir ce qui le contraindrait à un nouvel effort, afin de s'en dégager. Ajoutons tous les risques, qu'entraîne une vue nouvelle de la société. Car voir oblige à agir. Et agir est périlleux, aux âges des grandes mutations . C'est pourquoi notre génération d'intellectuels français a trouvé, parmi nos aînés, si peu d'aide à sortir de l'enchevêtrement des idéologies à double et triple faces. Bien plutôt, ces aînés, ainsi que pendant la guerre les maîtres de l'intelligence, se sont-ils acharnés à nous y emprisonner. Il a fallu faire seuls notre trouée, au travers. Et ce fut une rude tâche. Nous nous y sommes ensanglantés . Nous étions des novices... ".

02/2023

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Cuisine

Vive les coquillages et crustacés ! Fruits de mer pour recettes gourmandes

Quand différences et expériences de deux Chefs s'unissent pour le même goût de la cuisine aux fruits de mer, c'est une autre chanson gourmande qui s'offre à vous ! Voilà deux Chefs bretons qui s'entendent à merveille et tout particulièrement quand vous venez à leur parler de coquillages et crustacés. Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance : l'une est de Bretagne Sud (là où il fait toujours beau), l'autre est Breton du Nord d'adoption. L'une a ses grands classiques, l'autre est un chercheur-découvreur. Et l'un est quelque peu plus jeune que l'autre (on ne dira pas laquelle ! ). S'ils ont décidé de faire ce livre à quatre mains, c'est pour vous montrer l'étendue des saveurs qu'offrent les fruits de mer. Pour chaque variété, chacun présente sa ou ses recettes les plus gourmandes. Et parfois, ils s'unissent pour créer la recette ultime ! La famille des coquillages et des crustacés étant bien grande, nos deux Chefs ont fait une sélection commune de 20 espèces (des coques aux langoustines, des huîtres aux oursins, des Saint-Jacques aux araignées de mer,...) pour 70 recettes, chacun avec ses spécialités et ses techniques. Nathalie et Hugo ont tenu aussi dans ce livre à vous expliquer le plus simplement possible les aspects techniques (ouverture, dessalage, cuissons,...), sans prise de tète ! Car la cuisine doit rester un moment de bonheur et ce livre une nouvelle occasion de "faire la fête aux crustacés de la plage ensoleillée"!

11/2019

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Littérature francophone

Francesca, de la Douleur à l’Envol

Ceci est un roman de vie, largement inspiré de faits réels. Francesca ne s'est pas illustrée dans le mouvement "me too" ; on ne l'a pas vue sur les plateaux de télévision qui se multiplient en ce moment sur les thèmes 'femme battue, viol, inceste... '. Et pourtant, elle y aurait toute sa place par la belle leçon qu'elle nous donne : on peut échapper à l'horreur grâce à l'Art ! L'Editeur Pour moi, l'Art est total, physique, entier, il s'explore en poussant à l'extrême les capacités du créateur. Artiste autodidacte, je parle volontiers de quête. Cette quête qui m'anime sans cesse et m'accompagne à travers mes créations photo. Désormais, cet Art-là nourrit mon âme et mon corps. Il répond à mes exigences humaines autant que je peux les provoquer, les étaler et les partager. Marie Maitre Sommaire : Chapitre I : Des scoubidous en Bourgogne Chapitre II : Une visite guidée en enfer avec Martine Chapitre III : Adrien, Jean-Marc, Patrick et les autres Chapitre IV : Les araignées de la Salette Chapitre V : On l'appelait Cannelle Chapitre VI : Dr Jekill and Mr Hyde Chapitre VII : Le fantôme de Beaune Chapitre VIII : Big Apple Chapitre IX : A la mémoire d'un ange Chapitre X : Tu seras heureuse en 2019 Chapitre XI : Sois moche et tais-toi ! Chapitre XII : L'Apocalypse, c'est aujourd'hui Chapitre XIII : Le chant des partisans Chapitre XIV : "On Air" Chapitre XV : De Charybde en Scylla Chapitre XVI : Retour vers le Futur

09/2021

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Littérature française

L'adieu au roi

De ce livre, à la grandeur toute d'épopée et d'horreur, le sujet est simple : dans une partie de l'île de Bornéo occupée par les Japonais, deux Blancs, un Anglais et un Australien, sont parachutés avec mission d'organiser la résistance locale, celle des indigènes muruts. Ils rencontrent un Blanc : Learoyd, Irlandais déserteur, d'immenses yeux gris, intraitables... Les Muruts en ont fait leur roi. Learoyd a accepté de mettre son peuple au service des deux hommes et l'Adieu au roi, dès lors, est l'histoire de l'extermination des Japonais de Bornéo. L'histoire d'une agonie collective. Dans la grande île de Bornéo qu'entourent la mer de Chine et la mer japonaise, voici la forêt, encore la forêt, toujours la forêt, avec les montagnes, encore les montagnes, toujours les montagnes, où vivent les Muruts, si bien protégés du reste de l'île et du monde que l'on caresse avec lui le rêve fou de Learoyd : sauver de la contamination blanche, sauver en quelque sorte du temps ce peuple néolithique qui vit, heureux, avec son organisation à lui, ses mythes... Oui, le rêve d'un fou. La pluie ne cesse de tomber, l'humidité de s'épandre et persister, et Schoendoerffer, avec ses moyens qui sont ceux d'un écrivain à la veine épique et cosmique, est sans rival pour décrire les arbres géants et étouffants, les mousses fétides et spongieuses, les araignées géantes et venimeuses, les sangsues avides, toute la glauque et hallucinante vie de la jungle.

06/1973

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Ethologie

L'animal parent. La parentalité chez les animaux

Araignées qui allaitent leurs petits, papas poissons-clowns prêts à s'affamer, nourrices cachalots qui gardent les petits quand la mère part chasser, pigeons jetés hors du nid à l'adolescence : le monde animal regorge de modèles de parentalité... et d'inspiration pour les parents Homo sapiens que nous sommes. Sens du sacrifice, capacité d'émerveillement, inquiétude et apprentissage par le jeu, nous partageons de nombreuses problématiques avec les animaux lorsqu'il s'agit de préparer nos petits à la vie qui les attend. Si les modèles d'éducation et les façons de faire famille varient grandement entre les différentes espèces, leur observation nous offre des enseignements précieux et nous fait découvrir tout un monde d'émotions. Après L'Animal médecin, onze spécialistes des intelligences animales nous invitent à découvrir des parentalités et des structures familiales de toutes sortes au cours d'un fascinant voyage. Ont contribué à cet ouvrage : Dalila Bovet, Fabienne Delfour, Cécile Gilbert Kawano, Michel Kreutzer, Didier Lapostre, François Lasserre, Gérard Leboucher, Pierre Robert de Latour, Patrick et Sylvie Louisy, Rémy Marion et François Sarano. L'ouvrage est coécrit et coordonné par YOLAINE DE LA BIGNE, journaliste de presse écrite et radio, autrice de plusieurs livres, dont La Sagesse des animaux et L'Animal parent. Elle se consacre aujourd'hui au sujet des intelligences animales à travers son association, L'Animal et l'homme, et ses deux événements annuels : Les Rencontres des intelligences animales, au château de La Bourbansais, en Bretagne, et la Journée mondiale des intelligences animales, à la Cité des sciences et de l'industrie.

01/2024

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Littérature française

Sous les cieux magiques de la

De l'étang de Saint-Nazaire, proche de Perpignan, où l'on repêche un candidat au suicide et où l'on pêche "à la lessiveuse" , jusqu'à Cassis, où sera tondue une vraie héroïne de la Résistance, en passant par une île indéterminée, où joue le Minotaure, et par ce phallus du Pont du Gard qui se trouve être celui d'Hercule, en passant, aussi, d'une cour d'école, à Montpellier, où règne un "artiste du verbe" , au Carrousel d'Avignon, qui voit un exceptionnel chanceux, et d'une soirée littéraire à Monieux à un salon du livre à Noves, André Bonafos nous promène " Sous les cieux magiques de la Méditerranée" , avec ses quarante-trois contes et récits ici réunis. On y rencontrera le Mistral et l'héroïsme d'une épouse, un "renaïre" provençal et bien d'autres lieux, personnages et aventures, où le passé rejoint le présent, où les santons ressemblent à leur propriétaire, où les araignées sont hôtes de la crèche, où les orties ont leur mot à dire à Eyragues, où se succèdent d'étranges présages au Pays des Alpilles et où un orage dantesque semble punir Avignon ! Que ce soit un conte ou un récit, chaque texte est nourri d'un réel vécu ou observé profondément, qui lui donne de la densité et une vérité prenante, car le style est vivant, plaisant... On s'attache à ces personnages autant que l'auteur, qui leur donne à tous, y compris au " Renaïre" , sa profonde sympathie. Comme ces santons qui manifestent leur tendresse aux "Cigales de Noël ", comme Mandela, enfin libre...

05/2018

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Autres éditeurs (P à T)

Les petits plaisir de l'hiver

Voici le premier opus d'une série de 4 albums sur les saisons, mettant en scène de manière poétique les petits plaisirs simples en lien avec les saisons et la nature. Des ouvrages pour les petits, beaux, sensibles, tout en étant justes et vrais. Qui n'a jamais, enfant, frissonné de plaisir en faisant craquer la glace d'une flaque gelée sous ses pieds ? Ou en jouant avec les étincelles d'un feu de cheminée ? Ou encore en dessinant sur la buée d'une vitre, en attrapant un flocon de neige au vol... Chacun de ces " petit plaisirs hivernaux " est raconté à travers une saynète délicate et poétique réalisée en papier découpé. Histoire de faire rêver les enfants et de leur donner le goût des belles choses que nous offent la nature. Histoire aussi de rappeler aux grands enfants que nous sommes tous ces émotions simples de nos jeunes années. Liste des petites choses qu'on aime en hiver : - Compter les nids d'oiseau - Se prendre pour un dragon (cracher de la fumée) - Casser la fine couche de glace sur les flaques gelées - Passer incognito (capuche, écharpe, bonnet) - Collectionner les perles de gouttes gelées - Voir l'invisible (toiles d'araignées gelées) - Attendre la neige - Avaler un flocon de neige - Collectionner les graines - Les bouquets de fleurs/herbes séchées - Dessiner sur les vitres gelées/embuées - Se réchauffer les mains sur mon bol de chocolat chaud - Regarder danser le feu de cheminée - Rêver au printemps A paraître : - Les petits plaisirs du printemps (mars 2023) - Les petits plaisirs de l'été (juin 2023) - Les petits plaisirs de l'automne (août 2023)

11/2022

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Littérature étrangère

Anne-Bäbi Jowäger. Ses expériences de ménagère et de guérisseuse

Après les quatre romans de Jeremias Gotthelf parus à L'Age d'Homme (Uli le valet de ferme, L'argent et l'Esprit, Le miroir des paysans et Uli le fermier), ainsi que sa fascinante histoire intitulée L'araignée noire, voici l'autre chef-d'œuvre romanesque du " Tolstoï suisse " : le portrait de la guérisseuse Anne-Bäbi Jowäger, et, au travers d'elle, de tout un monde campagnard tissé de superstitions, de croyances, de rites, s'accommodant du mal mais tendant toujours vers le bien ; bref, de cette humanité brute que l'ère moderne a fait disparaître. Outre sa valeur romanesque incontestable, Anne-Bäbi Jowäger constitue bien davantage qu'une mine d'informations sur les mœurs paysannes : il s'agit en définitive d'une ample symphonie tellurique, aux mouvements si puissants que nul n'y peut rester indifférent. Paraissant dans une traduction intégrale de Raymond Lauener, ce joyau de la littérature universelle vient marquer, en 2004, les cent cinquante ans de la mort de Gotthelf. Comme l'a écrit Walter Muschg, " Anne-Bäbi n'est pas méchante, mais son despotisme bestial pèse comme un cauchemar sur les siens. Il lui manque toutes les qualités d'un être humain noble : la raison, l'amour, la sérénité de l'âme ; elle n'est pour ainsi dire que la matière première nécessaire à un être humain. D'une authentique primitivité, elle est pieuse aussi, possédée de la foi en l'efficacité de forces surnaturelles et insaisissables. Anne-Bäbi repose d'une manière si inébranlable dans cet aveuglement froid, qu'il n'y a pas moyen de l'en libérer. Quand elle commence à reconnaître les fautes que sa déraison lui a fait commettre, elle n'est pas poussée, en bonne chrétienne, à la pénitence ni à la moralisation. " Le personnage d'Anne-Bäbi n'a aucun équivalent dans la littérature européenne ; la naïveté propre à sa condition, ses connaissances exactes du peuple ou encore la justesse de son jugement sur le caractère humain sont admirables. En somme, la nature primitive que l'on décèle chez cette paysanne n'est autre qu'une dignité humaine érigée par Gotthelf en une valeur universelle.

09/2004

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Animaux, nature

L'art d'être parent chez les animaux

La "loi de la jungle", la lutte de tous contre tous dans la nature, est une vue de l'esprit. L'entraide, très largement répandue dans le monde vivant, trouve certaines de ses plus belles illustrations parmi les animaux parents. Si la majorité des espèces animales préfère tout miser sur un grand nombre de descendants abandonnés à leur sort, d'autres investissent temps, ressources et efforts dans une progéniture peu nombreuse mais choyée. C'est bien sûr le cas de l'être humain, comme de la quasi-totalité des mammifères et des oiseaux. Mais parmi les crocodiles, les crapauds, les grenouilles, les poissons, les insectes et même les araignées, certains parents font aussi preuve d'un attachement qui va parfois jusqu'au sacrifice. Savez-vous que la femelle crocodile surveille son nid comme ses lointains parents les dinosaures ? Que les hippocampes, comme les kangourous, abritent et nourrissent leurs jeunes dans une poche ventrale ? Que la mouche tsé-tsé allaite son asticot dans son ventre et accouche par contractions ? Qu'une mère flamant rose reconnaît le cri de son jeune parmi des dizaines de milliers d'autres ? Que des petits malins, le coucou ou les fourmis esclavagistes par exemple, détournent à leur profit les soins parentaux d'autres espèces ? Plus étonnant encore, en étudiant les comportements individuels, les scientifiques ont observé, deux exemples entre cent, une mère girafe accompagnant jusqu'au-delà de la mort son girafon handicapé, ou une guenon semnopithèque aidant une compagne à accoucher. Après avoir lu ce livre, vous n'aurez plus le même regard sur les animaux qui nous entourent : beaucoup d'entre eux partagent aussi les joies et les peines du dur métier de parent.

10/2019

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Science-fiction

Cosmos factory

En cette sombre année du tiertant des lépidoptères, la Nouvelle-Angleterre est la proie de phénomènes inexpliqués. La région du Delta, à l’embouchure de la Miskatonic river, est sujette à d’étranges aberrations que les habitants remarquent à peine. Qui rencontre un animal étrange ou une construction défiant les lois de la physique, l’attribue sans hésiter au délire créatif des artistes qui sévissent dans les ateliers-laboratoires de la marina. Mais ce qui peut paraître anecdotique à l’échelle humaine, se révèle menaçant pour les Dieux de tous poils qui ont engendré les milliers d’univers de la Structure, et carrément inacceptable pour les Mouches, ces dames qui vivent entre les univers. Quant aux Araignées qui surfent sur les vagues de la Structure, s’empiffrent de chaos et deviennent grosses et grasses lorsque l’océan s’agite, elles ne seraient pas mécontentes que quelques centaines d’univers soient tout simplement rayés de la carte. Mais qui pourrait donc empêcher ce drame ? Jack Browser, peut-être… Une quinzaine d’années difficiles à porter, une mère alcoolique et suicidaire et une grand mère qui ne pense qu’à le tuer, mais également un pouvoir excessivement rare : la capacité d’ouvrir des portes entre les univers, et de forcer celles que leurs occupants ont pris la peine de cadenasser. A quoi cela pourrait-il bien servir, vu les circonstances ? La réponse se trouve au coeur de l’Anamorphovers, dans les bas-fonds des origines, là où se terrent, calfeutrés dans leur monde, ceux qui ont construit cette prison cyclopéenne et seuls capables de la consolider. Mais si Jack est en mesure de forcer leur monde, encore faut-il qu’il puisse le trouver…

01/2014

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Littérature étrangère

A la dérive. Contes divers

Ce recueil forme la seconde partie d'un ouvrage composite, Toiles d'araignées d'un crâne vide, qui comprend aussi Les Fables de Zambri (Le Dilettante, 2013). Il s'agit des premières oeuvres de fiction d'Ambrose Bierce, publiées sous le pseudonyme de Dod Grile en 1874 en Angleterre. Ambrose Bierce a écrit Le Dictionnaire du diable, Les Fables fantastiques et plusieurs recueils de nouvelles alternant entre l'humour corrosif, l'horrifique, la fantaisie macabre et le réalisme noir. Il a disparu en décembre 1913 dans le sillage de l'armée de Pancho Villa au Mexique. Bierce s'est toujours senti plus proche des satiristes européens que des humoristes américains comme Mark Twain. L'écrivain est né dans le contexte de l'explosion de la presse sur la côte ouest américaine au début des années 1870 et l'humour hyperbolique et sanglant des pionniers a considérablement influencé ses débuts littéraires. Ces premiers contes nous permettent de plonger aux sources mêmes de son inspiration : l'histoire énorme américaine et la tradition classique européenne. Cette édition a donc le mérite d'offrir aux lecteurs un document précieux sur le parcours d'une des figures les plus légendaires et les plus énigmatiques des lettres américaines. Inédits en français, ces contes furent presque tous écrits en Angleterre. Ces parodies - premières oeuvres de fiction de Bierce - nous prouvent que, contrairement à une idée répandue, il ne fut pas seulement influencé par la culture de la frontière mais aussi par la tradition littéraire européenne (satiristes anglais, conteurs allemands, moralistes français). Par ailleurs, le caractère transgressif de son humour noir, ses envolées dans l'absurde et le macabre, l'imposent comme un véritable précurseur du comique moderne.

11/2014

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Techniques artistiques

L'AQUARELLE. La nature et ses détails

Ce livre traite méthodiquement des techniques qui permettent de peindre un aspect spécifique de la nature. Il expose les fondements essentiels à la réalisation d'une image : composition, étude des valeurs etc... Suivent les explications et les illustrations techniques qui permettent de rendre l'aspect propre à certains éléments tels que l'eau, les oblets inanimés, les natures mortes car chacun d'eux nécessitent des approches particulières. La création des matières, la gestion des masses et des motifs et l'analyse de la lumière. Il ne s'agit pas de recopier le monde, mais de pouvoir interpréter et rendre les particularités visuelles du sujet qui vous inspire. Les insectes, les animaux, les poissons ont aussi leurs places dans cet ouvrage. "Si certains optent pour la splendeur des chutes du Niagara, ma préférence va plutôt au petit ruisseau qui passe en gargouillant à côté de ma maison. Au printemps la brume matinale qui plane au-dessus des eaux se condense en gouttelettes étincelantes sur les toiles d'araignées suspendues - sujet de rêve pour l'amateur de la nature que je suis !". "La neige simplifie les paysages et fait ressortir à merveille la calligraphie très particulière de la nature. Ici les formes et les couleurs contrastées des tiges, des petites branches et des cannes constituent une composition irrésistible". Ce livre vous ouvre les portes de la peinture des petits détails intimes, des nuances délicates qui font la richesse de la nature. "Les plantes et les fleurs sont une présence constante dans mes tableaux - entre autres, parce qu'elles ne changent pas de place et me laissent ainsi le temps d'en saisir les détails sur le vif ! L'été dernier je me suis donné la tâche de peindre toutes les fleurs sauvages d'un flanc de coteau près de chez moi ; essayez, vous aurez droit à des journées entières d'un travail passionnant".

11/1999

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Dictionnaire français

Du couvent au bordel. Mots du joli monde

Le monde des prostituées et celui des gens de la pègre, qui les exploitent, possèdent un langage original d'une vulgarité propre à émoustiller les clients et à choquer les bien-pensants, mais dont la richesse ne laisse pas de surprendre. Et si le passage des mots d'argot dans le français familier, puis dans le français tout court, n'a commencé que dans les années 1870, ce vocabulaire pittoresque et truculent était toujours vivace à l'aube du XXe siècle. A côté des incontournables catins, filles de joie ou putains, les marchandes d'amour sont stigmatisées comme appartenant à une espèce mi-animale, mi-humaine : noms d'oiseaux ou de volatiles de basse-cour – chouettes, grues, cocottes, poules –, de batraciens, voire de larves d'insectes. Les araignées de luxure ou de pissotière offrent la parfaite représentation du rejet que suscitent ces filles, considérées comme avilissantes. S'ajoutent à ce florilège chienne, guenon, truie, femelles réputées pour leur lascivité, ou louve qui a donné le littéraire lupanar, mais encore biche et lionne, termes appliqués aux courtisanes croqueuses de diamants et aux demi-mondaines chères à Alexandre Dumas fils. Quant aux lieux d'exercice du métier, ils sont appelés : bordel, bobinard, boxon, claque, trottoir et tutti quanti. Autant de mots et expressions du " joli monde " dont Claudine Brécourt-Villars donne le sens, l'étymologie, la datation. Elle les illustre par des citations, littéraires pour la plupart, provenant aussi parfois de chansons ou de vaudevilles. Du XVIe siècle à nos jours, en passant par le XIXe – âge d'or de la prostitution où nombre d'écrivains populaires et naturalistes se sont emparés du thème –, cet ouvrage en dit long sur l'évolution de la condition des prostituées dans la société française et, inévitablement, sur celle des femmes.

01/2017