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Histoire ancienne

Les sept merveilles du monde

Même si certaines d'entre elles échappent à notre mémoire, les Sept Merveilles du monde brillent toujours du même éclat dans la part rêvée de notre histoire. Vers 225 avant J.-C., Philon de Byzance en avait dressé la liste : le Zeus d'Olympie, le Colosse de Rhodes, le Phare d'Alexandrie, le Mausolée d'Halicarnasse, les Jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artémis à Éphèse, les Pyramides de Memphis en Égypte. Le monde des Sept Merveilles est celui d'Alexandre le Grand. Elles sont situées dans les limites de son empire et pour les découvrir, on peut suivre les pas de ce conquérant entré vivant dans la légende. En historien documenté à l'extrême sur ce sujet, en archéologue qui a suivi attentivement les travaux de ses pairs, John Romer nous invite à retrouver l'histoire de ces merveilles : celle de leur antique réalité et celle de leur destinée ultérieure pendant laquelle elles sont devenues symboles d'un monde d'autant plus magique que sa belle part se situe dans notre imaginaire. Car, si les Pyramides de Memphis semblent défier le temps, il n'en a pas été de même pour les autres Merveilles. Le Zeus d'Olympie, le Colosse de Rhodes, le Phare d'Alexandrie ont disparu. Les hospitaliers ont brisé l'ensemble du Mausolée pour le transformer en chaux ou en incorporer les morceaux à la décoration de leur forteresse. Les vestiges du Temple d'Artémis dont l'emplacement a été retrouvé par Charles Newton participent à la splendeur d'un site voué de toute époque au sacré. Quant aux Jardins de Babylone, la longue enquête des archéologues n'a pu vérifier leur existence. N'ont-ils été, dans l'inconscient collectif, qu'un prolongement de l'Éden dont on trouve la première mention dans l'épopée de Gilgamesh, près de trois mille ans avant Jésus-Christ ?

09/2007

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Beaux arts

La Défense passe à l'attaque. Itinéraire d'un bâtisseur

La vie de Christian Pellerin est une épopée digne des meilleures fictions : la réussite la plus éblouissante y voisine avec des échecs retentissants, la vie privée vient se mêler à la vie professionnelle, les déchaînements médiatiques font écho à des instructions judiciaires en cascade. Le combat commence très jeune. Christian Pellerin se construit en s'opposant à un père violent qui le rejette. Etudiant à l'ESSEC, il lui faut vendre le week-end des appartements afin de poursuivre ses études. Ensuite, les choses s'accélèrent : A 25 ans il monte sa propre entreprise, construit appartements puis bureaux par centaines et, dès la fin des années 70, contribue par ses idées et son énergie à la relance du quartier de La Défense, alors en panne. A 35 ans, il figure parmi les plus grosses fortunes de France. Puis c'est la chute. Crise économique, mévente des bureaux, série de mises en examen, campagne médiatique, acharnement de la justice, et jusqu'à sa propre épouse qui déclenche contre lui une série d'actions toutes plus insidieuses les unes que les autres. Tout s'achèvera par des non-lieux, mais l'homme est à terre. Pas pour longtemps. Bientôt il recommence à entreprendre, construire, aménager, créer la ville, humaniser les bureaux. Celui qui fut proche de Raymond Barre comme de François Mitterrand mérite donc bien le titre qui lui fut donné au temps de sa splendeur : pour toujours il restera "le roi de La Défense". Son livre fourmille d'anecdotes sur l'art de construire et la déchéance actuelle des villes, le rôle des politiques et de l'administration, la mort d'un métier au profit des "bétonneurs". En conservant le même enthousiasme, Christian Pellerin nous fait revivre un des épisodes les plus flamboyants et méconnus des "Trente Glorieuses" : l'épopée l'immobilière d'une France qui croyait alors en son avenir.

10/2014

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Critique littéraire

Les trésors de la bibliothèque de St-Mihiel

Ex libris monasterii sancti Michaelis in Lotharingia. Sur les rives de la Meuse, au sud de Verdun, s'élèvent encore les bâtiments de l'ancienne abbaye de Saint-Mihiel où, sous la règle de saint Benoît et sous le patronage de l'archange saint Michel, les moines ont dix siècles durant, prié, travaillé, lu et écrit. Plus de 6000 volumes dorment dans les somptueux rayonnages dressés pour eux en 1779, enrichis par de multiples apports au XIXe siècle. Toute l'histoire des pratiques de l'écrit et de la lecture, toute l'histoire de la Lorraine, toute l'histoire du catholicisme se donnent à lire à la Bibliothèque bénédictine. Au fil des pages, sous le cuir des reliures, renaissent la splendeur des temps carolingiens, lorsque la Lorraine était un des principaux foyers culturels de l'Europe ; la Renaissance et l'humanisme à partir de la fin du XVe et tout au long du XVIe siècle ; les déchirures politiques et religieuses aux XVIIe et XVIIIe siècles ; l'esprit d'érudition auquel bien des moines voulurent prendre part ; les transformations de la Révolution après la saisie des bibliothèques ecclésiastiques ; les violences, inscrites dans les livres, de la Grande Guerre... Les auteurs de ce livre ont choisi soixante-dix-sept ouvrages, du VIIIe au XIXe siècle : des raretés, des éditions originales, des unica, des ouvrages imprimés en Lorraine, des livres remarquablement illustrés ou des livres ordinaires mais personnalisés par un lecteur. On y croise d'attachantes figures bénédictines. On y découvre les grands centres d'intérêt des lecteurs depuis la fin de l'Antiquité, la richesse de la culture ecclésiastique, l'essor du goût pour les voyages, les progrès scientifiques, l'intérêt pour l'histoire.

11/2013

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Beaux arts

Les tableaux de Chantilly. La collection du duc d'Aumale

Cet ouvrage est publié à l'initiative de la Fondation pour la sauvegarde et le développement du Domaine de Chantilly, afin de contribuer au rayonnement de ce patrimoine d'exception. Entouré d'un parc et de jardins historiques, le château abrite dans sa présentation d'origine une illustre collection d'oeuvres d'art, dont l'un des fonds de peintures les plus riches de France. Créée en 2005 par Son Altesse l'Aga Khan et reconnue d'intérêt public par décret ministériel, la Fondation a été mandatée par l'Institut de France, propriétaire du Domaine de Chantilly à la suite de la donation du duc d'Aumale en 1886, pour sauvegarder et développer le site. Ce partenariat public- privé, d'une ampleur sans précédent en France, fédère l'Etat, la région Picardie, le département de l'Oise, Son Altesse l'Aga Khan, l'Institut de France et des mécènes. Assurer la pérennité économique et environnementale du domaine, l'inscrire dans le paysage culturel international, telles sont les missions de la Fondation, également tenue au strict respect des conditions du legs du duc d'Aumale. Mobilisant des fonds considérables et des partenaires de renom, ce projet impose une éthique sans faille : la Fondation garantit l'essor du domaine de façon équitable pour les générations actuelles et futures, en intégrant dans ses réflexions les grands défis sociétaux que sont l'écologie, l'insertion sociale et l'éducation. La Fondation a donc engagé une longue campagne de travaux de préservation et de restauration du patrimoine mobilier et foncier, qui visent à rendre sa splendeur et son attrait à la résidence des princes. A l'issue de son mandat en 2025, elle rendra à l'Institut de France la gestion du périmètre sous sa responsabilité.

09/2009

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Beaux arts

L'Animal voyant. Art rupestre d'Afrique australe

Pourquoi, dans la grotte Chauvet ou dans celle de Lascaux, l'exigence de représenter les animaux a-t-elle été l'impulsion cruciale donnée à la naissance de l'art ? Et pourquoi ces derniers ont-ils régné si longtemps sur la figuration ? Afin de répondre à ces questions, Renaud Ego met en lumière l'efficacité singulière des images qui furent, pour les hommes, un moyen de nouer un contact avec le monde, mais plus encore, de le réfléchir et d'y agir. Il s'appuie sur l'un des plus beaux arts rupestres, celui des San d'Afrique australe, dont l'iconographie exceptionnelle de ce livre révèle la virtuosité et la splendeur. Pendant plusieurs milliers d'années, ces chasseurs et cueilleurs nomades ont peint ou gravé sur la roche de leurs abris la faune qui partageait leur vie. Certains animaux, telle la plus grande des antilopes, l'Eland du Cap, y ont été l'objet d'un regard fasciné, comme si leurs corps aux formes et aux parures exubérantes avaient été la clé d'un savoir dont le si troublant silence des bêtes gardait le secret. C'est ce secret que les San ont cherché à leur dérober, dans un geste de capture, dénué de toute violence, mais paré du prestige de rendre visible ce qui se cachait. Ils devinrent ainsi cet animal voyant qui, possédant le don des images, allait s'ouvrir à un pouvoir visionnaire. Alors, dans l'invention d'un fabuleux bestiaire de créatures fantastiques, comme dans la composition de scènes qui sont des pactes visuels passés avec les puissances ancestrales, ils accédèrent à la dimension spirituelle de leur pleine humanité. Plus qu'une incantation, leur art y est une action visant à préserver l'intégrité d'une existence liée à l'harmonie du monde et de tous les êtres, réels ou imaginaires, qui le peuplent.

10/2015

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Littérature française

Oeuvres complètes

Bien loin de la légende forgée après sa mort, Raymond Radiguet (1903-1923) n'est pas seulement l'auteur d'un des plus célèbres romans du XXe siècle, Le Diable au corps, d'un second roman non moins fascinant, Le Bal du comte d'Orgel, et d'un recueil poétique Les Joues en feu - tous publiés par Bernard Grasset. Son inventivité et sa personnalité lui ont valu l'amitié des plus grands, parmi lesquels, et le premier, Jean Cocteau, qui l'a " lancé " chez Grasset et est beaucoup intervenu dans l'écriture du Bal du comte d'Orgel, mais aussi Max Jacob, Kessel, Francis Poulenc, Satie, Stravinsky et Picasso - pour n'en citer que quelques-uns. Fréquentant les ateliers d'artistes et les bars de nuit autant que les salons parisiens, il mène une vie réglée autour de l'écriture lors de ses séjours en province. Léger autant que profond, il a su concilier ces principes apparemment contradictoires de sa personnalité. Exhaustive, cette " édition définitive " de ses Ouvres complètes montre combien prolixe a été cet écrivain mort à vingt ans, et qu'il a abordé tous les genres littéraires - poésie, théâtre, essai, conte, roman - avec la même insolence et le même talent. Edition définitive établie par Chloé Radiguet et Julien Cendres Chloé Radiguet est la nièce de Raymond Radiguet. Elle est l'autrice de Raymond Radiguet - Jean Cocteau, Fragments - Traits, Portrait (Deo Editions, 2015), et de Brassens... à la lettre (Denoël, 2006). Julien Cendres est notamment l'auteur de Femme selon Chantal Thomass (Flammarion, 2001), d'A la splendeur abandonné suivi de La Censure, conversation avec Marguerite Duras (Joëlle Losfeld, 2002), du Pays de Perche (Concept Image, 2012), et de nombreux textes parus dans divers magazines et revues littéraires. En collaboration, ils publient Raymond Radiguet, Un jeune homme sérieux dans les années folles (Robert Laffont, 2023).

10/2023

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Littérature française

Les riches heures

Au chômage après avoir beaucoup gagné dans l’immobilier, Gaëtan décide de claquer ce qu’il lui reste dans des vacances sur la Côte d’Azur, avec sa jeune compagne Anna. Le couple a vécu ces deux dernières années une culbute sociale : après le grand appartement design dans un quartier chic parisien, les boîtes branchées, le fric et la frime, les voilà réfugiés en banlieue. Et Gaëtan craint le coup de fil qui annoncera sa chute définitive. Le patron de l’agence qui l’employait est tombé pour escroquerie : ils avaient monté tous les deux des affaires juteuses et pas toutes légales. Dans leurs deux-pièces de location en bord de mer, le couple, formidable du temps de sa splendeur, part à vau-l’eau. Elle, passe ses journées à la plage et en boîte, y rencontre des "gens", peut-être un amant, tandis qu’il s’enfonce dans une morosité noire, d’autant plus qu’il est obsédé par un accident dont il a été témoin, lors de leur descente vers le sud, notamment la vision d’une petite fille ensanglantée au bord de la route. Que s’est-il passé durant cette nuit-là, sur cette route de montagne ? Dans un crescendo implacable, les vacances à la mer se délitent, au fur et à mesure que Gaëtan s’enfonce dans une solitude obsessionnelle sur fond d’huile solaire, fascination morbide pour l’accident et crainte d’un coup de fil de la justice. Un premier roman d’une très grande efficacité : histoire prenante, personnages bien plantés, décor social parfait : l’auteure, journaliste à l’AFP, a mis en scène de façon magistrale la folie immobilière puis la crise qui s’en est suivi.

01/2013

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Egypte

Le Point hors-série N° 8, décembre 2022-janvier 2023 : Les secrets de l'Egypte ancienne

La splendeur de ses monuments éblouit. Le raffinement de ses trésors impressionne. L'Egypte ancienne a tout pour subjuguer. Mais qu'en connaît-on vraiment ? Bien peu, semble-t-il. Si la longévité de sa civilisation n'est un mystère pour personne, combien de pharaons peut-on citer ? Et que sait-on précisément de leurs règnes ? Comment vivaient leurs sujets ? Quelle était la place des femmes dans leur société ? Et quel rôle jouèrent réellement les esclaves dans la construction des pyramides ? Il y a tout juste deux cents ans, Jean-François Champollion a commencé à apporter des éléments de réponse à chacune de ces questions en décryptant le sens des hiéroglyphes. Grâce à sa formidable découverte, des milliers de papyrus retrouvés dans le pays ont, en effet, pu être traduits. Ils nous éclairent aujourd'hui sur la chronologie des dynasties royales, la réalité des rituels sacrés mais aussi le quotidien des Egyptiens de l'Antiquité. Si la saga des pharaons est désormais connue, de nombreuses énigmes demeurent pourtant. De grandes séquences de l'histoire politique du pays restent ainsi dans l'ombre. Et certains aspects de la vie des habitants nous échappent encore, notamment dans les temps les plus anciens. Avec la mise au jour du tombeau de Toutankhamon par Howard Carter en 1922, le grand public a pu découvrir l'extrême richesse du Nouvel Empire. Mais, sur les périodes antérieures, des mystères sont toujours à élucider. Les nouvelles technologies utilisées pour explorer les sous-sols du pays comme les entrailles des édifices millénaires ont commencé à en résoudre certains. Vous découvrirez ainsi, dans les pages qui suivent, les plus récentes découvertes en matière d'égyptologie. Mais la civilisation qui s'est épanouie sur les bords du Nil pendant plus de trente siècles nous réserve encore bien des surprises...

11/2022

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Philosophie

Les livres que je n'ai pas écrits

Un vieux dicton - une malédiction peut-être- veut que l'on souhaite à son ennemi de devoir écrire un livre. Sept, rajoute George Steiner, comme le temps de la Création, comme le nombre de branches du chandelier. Que ces livres Steiner ait jamais voulu les écrire réellement, peu importera au lecteur. On le croira volontiers dans certains cas, où il n'est pas jusqu'au plan qui ne nous soit exposé. On en doute dans d'autres où le sujet annoncé est prétexte, à la manière de Montaigne, à dériver vers un autre propos, plus autobiographique. En ouverture, la mésaventure du jeune journaliste Steiner qui entreprend de se lancer dans la biographie d'un monstre sacré de la sinologie occidentale, Joseph Needham, l'auteur d'une impressionnante histoire de la science en Chine, inachevée malgré ses huit forts volumes. L'occasion toute trouvée de s'interroger sur ces œuvres continents qui finissent par n'avoir d'autres fins que de se maintenir en vie, par leur inachèvement. Les œuvres suscitent souvent des jalousies qui frisent chez certains sujets la démence criminelle, comme le poète Cecco d'Ascoli qui, toute sa vie, se jugea persécuté par la splendeur de Dante. Qu'est-ce que vivre à l'ombre de génies reconnus, quand on n'est soi-même qu'un brillantissime esprit ? Nous entrons dans la sphère intime de Steiner, qui parlera tour à tour du sexe dans différentes langues, de son rapport à Israël ou à la culture européenne à travers la crise des humanités au profit des sciences exactes, sans oublier la grande question - celle de ses convictions politiques. Chemin faisant, le lecteur est promené à travers siècles et continents par l'auteur. Si ce dernier n'a pas écrit ces livres, ne serait-ce pas qu'il n'entendait répondre directement à aucune des sept questions ?

01/2008

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Poches Littérature internation

Les lieux et la poussière. Sur la beauté de l'imperfection

Les Lieux et la poussière est un essai en douze chapitres sur la beauté et la fragilité. La beauté de notre monde périssable, la fragilité des choses et des vies, la nostalgie qui habite les objets et les lieux. Roberto Peregalli voit les façades des maisons comme des visages. Il regarde le blanc, le verre, ou la lumière des temples, des cathédrales, de la pyramide du Louvre. Il dénonce l'effroi provoqué par le gigantisme et l'inadaptation de l'architecture moderne, la violence de la technologie. Il s'attarde sur le langage et la splendeur des ruines, de la patine et et de la pénombre. Il dénonce l'incurie de l'homme quant à son destin. Roberto Peregalli nous renvoie à notre condition de mortel. Il nous rappelle combien tout est fragile dans notre être et notre façon d'être. Combien tout est poussière. Combien nous oublions de prendre soin de nous dans notre rapport aux choses et au monde. Son texte a la force soudaine de ces objets qu'on retrouve un jour au fond d'un tiroir et qui disent de façon déchirante et immédiate tout ce que nous sommes, et que nous avons perdu. A la façon de Tanizaki, dans Eloge de l'ombre, il dévoile avec sensibilité et intelligence l'effondrement de valeurs qui sont les nôtres et qui méritent d'être en permanence repensées et préservées. Roberto Peregalli est né à Milan en 1961. Après des études de philosophie, il étudie l'architecture avec Renzo Mongiardino puis ouvre une agence d'architecture et de décoration à la fin des années 1980 avec Laura Sartori Rimini. Il a écrit pour le cinéma et l'opéra lyrique. Il vit entre Milan et Tanger.

02/2017

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Poésie

L'ouverture du champ. Précédé de Un essai en guerre & Ecrire l'écriture

Lié au courant littéraire de Black Mountain et à celui de la Beat generation, Robert Duncan, né en 1919, est mort en 1988. Composé entre 1956 et 1959 et publié en 1960 chez Grove Press, The opening of the field n’est pas seulement la première somme d’un maître poète ou l’articulation synthétique des avancées poétiques, contemporaines (le vers projectif décrit par Charles Olson y apparaît dans toute sa splendeur), et historiques, convoquant aussi bien Pindare que Louis Zukofsky, Marianne Moore ou Ingmar Bergman ; nous y trouvons la première pierre d’un édifice ambitieux, à l’échelle des Cantos d’Ezra Pound : l’oeuvre d’une vie telle qu’elle se dessine et se définit dans une séquence transversale initiée ici, la « Structure de la Rime », qui se poursuivra dans les volumes suivants. Le livre présente d’entrée ses trois thèmes ou éléments majeurs : la Loi, les Morts, le Champ. « La nature du Champ, écrit Duncan, est triple : il se conçoit intimement comme le champ donné de ma vie propre, intellectuellement comme le champ du langage (ou de l’esprit) et imaginairement comme le champ donné à l’homme (aux multiples langages). » Aussi, L’ouverture du champ et les deux séquences antérieures qui le précédent dans notre traduction dessinent une cosmologie qui admet aussi bien les cendres de l’homme de Néandertal (Un essai en guerre) que « les usines de la misère » (Poème commençant par une ligne de Pindare) ou « un jeu d’oiseaux dans un ciel vide » (Jeu d’épreuves) : « Le temps du poème ressemble à celui du rêve, car il organise lignes d’association et de contrastes en un ensemble hautement structuré. L’objectif commun du rêve et du poème est de donner socle à une forme au-delà de ce que nous connaissons, à un sentiment plus fort que la réalité ».

11/2012

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Histoire internationale

Paradis pour une reine. Le monastère de Qoma Fasilädäs, Ethiopie, XVIIe siècle

Durant la première moitié du XVIIe siècle, une reine, Wäld Sä'ala, bâtit l'oeuvre de sa vie en s'attribuant un vaste territoire au coeur des hauts plateaux éthiopiens. Un monastère - Qoma Fasilädäs - est fondé pour lui servir de lieu de vie, doter de biens fonciers sa famille et ses proches, conserver sa dépouille et pérenniser sa mémoire. Une formule métaphorique, transmise par la tradition orale, résume ce projet : Aux confins le feu, au centre le Paradis, faisant de cet espace un lieu à part disposant d'institutions dont l'autonomie est fièrement revendiquée. Cette reine fut l'épouse du roi Susneyos (r 1607-1632) qui se convertit au catholicisme et voulut en faire la religion du royaume en s'alliant avec les Jésuites avant que son fils, Fasilädäs (r 1632-1667), ne rétablisse la foi d'Alexandrie. Mais à ces deux hommes elle refusa son soutien pour bâtir son propre réseau d'influence en s'alliant avec ceux qui s'avérèrent être les perdants des grandes batailles politiques de l'époque. De la splendeur de cette petite société de cour, des complots, des meurtres et des exils qui la traversèrent, rien ne subsiste dans l'historiographie officielle de la royauté. L'histoire de Qoma Fasilädäs serait donc restée jusqu'à aujourd'hui inconnue si Anaïs Wion n'était pas allée la rechercher dans les manuscrits jalousement gardés au sein de ce monastère et n'avait questionné sans relâche les dépositaires de cette mémoire. Les "jeux d'échelle" de cette enquête dans une fondation royale éclairent des pans obscurs de ce premier XVIIe siècle éthiopien, aussi crucial qu'encore méconnu, tout autant qu'ils permettent de comprendre comment une tradition orale formalisée, ancrée dans le temps de la fondation, permet aujourd'hui encore de réguler l'accès à la terre et les structures institutionnelles.

03/2012

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Littérature étrangère

La nuit de l'infamie. Une confession

" Après avoir tué l'homme aux cheveux roux, je suis allé chez Quinn m'offrir un souper d'huîtres... " Ainsi débute l'extraordinaire confession d'Edward Glyver, fin lettré, bibliophile averti, grand fumeur d'opium et assassin à ses heures. Par une nuit brumeuse d'octobre 1854, près du Strand, à Londres, il vient de tuer froidement un inconnu. Cet acte est la répétition générale du meurtre projeté de celui qu'il appelle son " ennemi ". Edward Glyver se sent promis depuis toujours à un grand destin. Or une découverte fortuite le persuade qu'il a raison. Un grand destin l'attend, assorti d'une influence et d'une richesse immenses. Et la vie qu'il a menée jusqu'ici n'est qu'un mensonge, à commencer par le nom qu'il porte. Désormais il ne doit reculer devant rien pour recouvrer son identité véritable et l'héritage dont il a été spolié à sa naissance. Désormais le meurtre et la duplicité, l'amour, la trahison et la vengeance vont jalonner la route qui le conduit - qui nous conduit - de Londres, la plus grande ville de l'époque, avec sa splendeur et sa misère, jusqu'à Evenwood, la plus sublime, la plus enchanteresse des demeures d'Angleterre. Mais, à chaque pas, un autre le précède et l'entraîne irrésistiblement: Phoebus Daunt, son ennemi mortel. La Nuit de l'infamie reflète une formidable fascination pour l'ère victorienne et ses grands maîtres. Ce livre se rattache aux conventions du roman victorien à suspense, avec son intrigue à rebondissements et à sensations fortes. Il rend hommage au pouvoir de la narration et tient le lecteur en haleine de l'étonnante première ligne à la dernière révélation.

03/2007

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Littérature française

Swiftitudes. De la rapide consolation d'un chagrin d'amour

Leur histoire avait commencé heureuse, légère, éblouissante, florissante, les deux êtres s'étaient métamorphosés en un seul, magnétique et fort, profus de splendeur. Puis, subrepticement, elle s'était annulée d'elle-même, aussi vite qu'elle avait pris forme, telle une bulle de savon. Swiftitudes n'est pas la minutieuse radiographie d'un chagrin d'amour. C'est bien plutôt une sorte de "manuel d'indépendance à l'usage des filles", où on apprend, pour son plus grand bonheur, par quelles voies échapper à la fatalité de l'accablement. Plutôt que de se laisser aller à la mélancolie d'usage, la narratrice, une jeune femme d'aujourd'hui au bon sens normalement trempé, embarque littéralement pour un voyage imaginaire tissé de rencontres et de coïncidences troublantes dont Swift sera le guide. Swift dont elle a rêvé une nuit alors qu'elle venait de se séparer de son amoureux... qui justement avait écrit sur l'auteur des Voyages de Gulliver. Et le récit de se transformer en une formidable dérive où l'aventure imaginée devient bien plus riche que la vraie histoire d'amour : les hasards, les rêves, les illuminations prennent le pas sur le désir ou la nostalgie et de Molière à Nerval, de l'artiste Raymond Hains à Matisse, d'Yves Klein à... Swift, on rapprend le pouvoir exaltant du beau et de l'art. Non sans mal parfois, quand les amis de la narratrice tentent de la ramener à la raison ou quand elle-même se laisse rattraper par le spectre de la tristesse. Mais il y a une irréductible loufoquerie dans ce conte qui, avec sa fausse ingénuité et son sens ravageur du non-sens, est là pour donner toutes les raisons, à l'instar de Swift, de poursuivre l'inaccessible étoile. Swiftitudes, contrairement à solitude, rime ici avec plénitude.

09/2003

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Poésie

L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988-2012

" Ecrire, pour Jacques Darras, c'est avant tout partir à la rencontre du monde. Communiquer, commercer - d'où l'importance pour lui de toute voie navigable - avec toutes les dimensions de ce qu'il appelle " le massif de réalité". Or, au départ, le poème n'est qu'assis simplement sur sa chaise. Une chaise picarde qu'on appelle là-bas "cadot". Mais très vite, attention ! A la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, "le poème se lève". Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue. Revient avec à son bord le plus grand de ces clercs irlandais venus ranimer par leur savoir l'époque endormie de Charles le Chauve. Se pose avec lui le temps d'une lumineuse célébration sur l'arx c'est-à-dire la muraille, la citadelle, de la ville de Laon. Repart en sautant des frontières qui pour lui n'en sont pas, en direction de la Belgique. Chimay. Namur. Pour, face à la buissonnante splendeur des façades héritées de Charles Quint qui anime comme nulle autre part au monde, la Grand- Place (Grote Markt) de Bruxelles, proclamer, décidemment polémique, qu'il n'aime pas Louis XIV. Là, quand même, un moment, le poème s'arrête. Non pour souffler. Mais d'une traite s'abreuver à tous les mots, les moûts, colorés et mousseux de la bière. Déguster effrontément et dans tous ses sens, la moule. Ce qui ne l'empêchera pas de pointer son nez dans l'atelier de Rubens pour y surprendre ou plutôt inventer le dialogue du peintre avec Helena Fourment, sa femme, nue bien entendu, sous sa fourrure noire ! " Georges Guillain.

01/2016

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992

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Romans historiques

Animarex

"Un roman historique, quel enfer. Quelle idée à la con. Tout a été dit sur Quatorze." Eh bien non : en cette année de tricentenaire, qui sera marquée par de nombreuses célébrations, Jean-François Kervéan, à sa manière iconoclaste et insolente, réinvente la jeunesse du roi en explorant la passion amoureuse qu'il vécut, à vingt ans, avec Marie Mancini, nièce du cardinal Mazarin et soeur d'Olympe, sa favorite officielle. Pour Marie et pour la seule fois de son long règne, Louis voulut abdiquer. C'est aussi à cause d'elle qu'il plongea dans l'unique dépression de sa vie. Et par amour pour elle qu'il lança avec la munificence que l'on sait les grands travaux qui firent de son siècle le Grand Siècle et de son règne, en même temps que la naissance de "l'esprit français", le symbole suprême de la monarchie à la française. Raconter un amour aussi grand que celui de Louis et Marie, princesse insoumise éprise de belles lettres et de sentiments vrais là où la cour n'était qu'ambitions, calculs et trahisons, c'est traquer l'or du temps dans ce qu'il a de plus précieux, sauter par-dessus les siècles parfois à la hussarde pour approcher, ne serait-ce que fugacement, l'âme d'un homme, fût-il roi. Fût-il le Roi-Soleil. Anima rex, l'âme du roi. Quête irrévérencieuse de la vérité intime de Louis XIV, irradiée de désir autant que de solitude, Animarex dépoussière avec une vitalité contagieuse les figures figées et convenues du monarque absolu le plus célèbre de l'Histoire. Un roman détonant, flamboyant, comme ce Grand Siècle dont il ranime sans prendre de gants toute la splendeur et la férocité.

08/2015

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Récits de voyage

Patrouille au Grand Nord

Tout commence par une missive inattendue que Patrice Franceschi reçoit depuis les brumes lointaines de Saint-Pierre et Miquelon, façon "Crabe-Tambour" : Sébastien Lemoine, jeune officier de marine dont il n'a plus de nouvelles depuis huit ans, lui annonce qu'il vient de prendre le commandement du patrouilleur Fulmar et s'apprête à partir en mission vers le cercle arctique. Il l'invite à le rejoindre. Huit ans plus tôt, il était second lieutenant à bord du trois-mâts La Boudeuse, dont le capitaine était alors Franceschi. Les rôles s'inversent et une étonnante expérience commence... Patrouille au Grand Nord est le récit de ces retrouvailles et du périple rare qui va s'ensuivre. Au cours de leur navigation à travers les immensités polaires, les deux hommes et leurs onze camarades d'équipage se trouvent entraînés dans l'une de ces odyssées à la Jack London qui faisaient jadis la grandeur de l'aventure : danger des tempêtes au large de Terre Neuve, péril des icebergs errant partout, splendeur des glaciers cadenassant les fjords du Groenland, étourdissante beauté des aurores boréales, enchantement des baleines et rorquals hantant ces parages. Menant des exercices de sauvetage avec la marine danoise, ils découvrent en même temps la vie des Inuits, partagés entre tradition et modernité, et prennent conscience que la beauté hors normes de leur monde est menacée par les enjeux géopolitiques dus au réchauffement climatique. Au coeur de cet univers, les marins du Fulmar accomplissent leur mission et tirent de la contradiction entre leur existence dans le milieu clos de leur navire et les étendues démesurément libres où ils évoluent une forme "d'harmonie des contraires" . Des figures humaines attachantes se dévoilent ainsi au milieu des espaces glacés et font de cette Patrouille au Grand Nord un récit littéraire où action et poésie s'entremêlent à chaque page.

10/2022

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Littérature française

Le dieu cerf

Scribe de ce fragment de légende dorée, récitant d'une geste dont je module, à mon tour, les accents et les échos, je ressens pleinement ce passage de l'orée, cet état de panique joyeuse que m'a toujours inspiré la seule profération du mot "lisière" . Je veux imaginer ce qui pouvait habiter mon personnage au moment où il a vécu l'épreuve de la lisière, j'aimerais le deviner rempli de cette belle profondeur d'âme, de cette frayeur religieuse qui gagne les nomades sacrés et les pérégrins... Et pourtant une sorte de lucidité vient atténuer mon enthousiasme, mon personnage appartient à l'Antiquité, c'est un vir que ne tourmentent ni la peur physique ni la fragilité si féminine, c'est un homme accompli, dans la splendeur de sa force, un guerrier, un chasseur, un homme véritable, pas une mauviette amoindrie par un usage immodéré des thermes et des bains émollients, un homme qui aime darder le poignard, le coutelas, l'épée, un homme qui tue sans le moindre état d'âme, que la vue du sang répandu ne fait pas défaillir, parce que, dans toute quête qui prend la forme d'une chasse, le sang jaillit à un moment ou à un autre, il vient rougir les mousses, les berges des étangs : la forêt est avant tout le lieu du sacrifice et celui qui s'y aventure, qu'il soit couvert de fer ou de fourrure, est un prêtre mobile et fougueux qui immole sans réserve et sans crainte. Né en 1959 Philippe Le Guillou a publié plusieurs volumes chez Gallimard. Les sept noms du peintre obtient en 1997 le Prix Médicis. Le dieu cerf est son premier livre à nos éditions.

11/2019

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Littérature française

Après l'éternité

Après l'éternité est le troisième recueil de nouvelles d'Etienne Verhasselt. Et c'est toujours aussi sidérant, de sensibilité, d'humour, d'intelligence. Après l'éternité rassemble des histoires farfelues, qui rendent hommage à l'imaginaire et déploient l'absurde dans toute sa splendeur. Il s'agit du troisième recueil de nouvelles d'Etienne Verhasselt. Et c'est toujours aussi sidérant, de sensibilité, d'humour, d'intelligence. Extrait : " Elle reviendra ! " On le lui répète sans cesse... Comment leur dire qu'elle ne l'a pas quitté, que leur dernière dispute - la quantième ? - n'y est pour rien. Et qu'il ne s'agit certainement pas d'un cas isolé, que d'autres aussi doivent disparaître de la même façon. Pour ne pas les affoler, ni la population, par prudence il n'a encore rien révélé... Combien déjà qui, au milieu de la foule, se sont ainsi volatilisés ? Et un peu partout en ville il a placé des panneaux d'alerte, mais qui prêtera sérieusement attention à sa mise en garde : " Danger : ne pas heurter les passants ! " " Elle reviendra ! " Leur dire qu'ils se trompent, expliquer l'impensable ? A quoi bon, ils répondront qu'un amour comme le leur... que les coeurs ceci... que leur histoire cela... Et ils lui riraient au nez, le traiteraient gentiment de doux rêveur, peut-être même de cinglé. Mais il n'a ni rêvé ni perdu la tête. Il était avec elle lorsque, dans la cohue, quelqu'un l'avait bousculée : brusquement, elle avait pivoté sur elle-même avant de rebondir sur un passant, puis sur un autre et un autre et un autre, toujours plus vite ; de choc en choc, le mouvement rectiligne uniformément accéléré avait atteint la vitesse de la lumière et pouf ! disparue.

04/2022

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Aventure

Djinn Tome 2 : Les 30 clochettes

Déterminée à élucider les mystères de la vie sulfureuse de sa grand-mère, Kim Nelson poursuit ses investigations à Istanbul. Mais, elle en est devenue la clé âprement convoitée d'un trésor et sa volonté de savoir l'entraîne dans des situations de plus en plus dangereusement troubles... Ruiné et prêt à tout pour se reconstituer une fortune, l'aventurier Amin Dorman est persuadé que les recherches menées par la jeune et belle aristocrate anglaise le conduiront au trésor que le sultan Murati destinait aux Allemands à la veille de la première guerre mondiale. Selon lui, le secret en était détenu par Jade, l'intrigante favorite du despote. A ses subtiles manoeuvres érotiques succombèrent le grand-père de la jeune femme et son épouse. Kim n'a, elle, de cesse de comprendre ce qui retint irrésistiblement Lady Nelson au harem du sultan. Le nom d'Ebu Sarki mentionné dans le journal intime de Jade, son aïeule, constitue peut-être un élément de réponse. Grâce à Malek, l'énigmatique jeune Turc dont elle s'est éprise, elle a retrouvé la trace de ce farouche chef de tribu. Retranché avec ses guerriers dans une forteresse perdue en plein désert, cet ancien conseiller du sultan s'y serait créé un harem comme au temps de la splendeur ottomane. Mais, ayant pris le risque de s'y faire admettre, Kim doit accomplir un parcours initiatique et se retrouve livrée aux désirs brutaux de soudards frustrés... Kim y découvrira-t-elle les vérités qu'elle recherche ou s'y libérera-t-elle des pulsions secrètes enfouies au plus profond d'elle ? Un fascinant jeu de miroirs qui se renvoient les fantasmes du passé et du présent. Un récit torride et envoûtant qui conjugue violence et raffinement.

04/2021

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Techniques artistiques

L'AQUARELLE. La nature et ses détails

Ce livre traite méthodiquement des techniques qui permettent de peindre un aspect spécifique de la nature. Il expose les fondements essentiels à la réalisation d'une image : composition, étude des valeurs etc... Suivent les explications et les illustrations techniques qui permettent de rendre l'aspect propre à certains éléments tels que l'eau, les oblets inanimés, les natures mortes car chacun d'eux nécessitent des approches particulières. La création des matières, la gestion des masses et des motifs et l'analyse de la lumière. Il ne s'agit pas de recopier le monde, mais de pouvoir interpréter et rendre les particularités visuelles du sujet qui vous inspire. Les insectes, les animaux, les poissons ont aussi leurs places dans cet ouvrage. "Si certains optent pour la splendeur des chutes du Niagara, ma préférence va plutôt au petit ruisseau qui passe en gargouillant à côté de ma maison. Au printemps la brume matinale qui plane au-dessus des eaux se condense en gouttelettes étincelantes sur les toiles d'araignées suspendues - sujet de rêve pour l'amateur de la nature que je suis !". "La neige simplifie les paysages et fait ressortir à merveille la calligraphie très particulière de la nature. Ici les formes et les couleurs contrastées des tiges, des petites branches et des cannes constituent une composition irrésistible". Ce livre vous ouvre les portes de la peinture des petits détails intimes, des nuances délicates qui font la richesse de la nature. "Les plantes et les fleurs sont une présence constante dans mes tableaux - entre autres, parce qu'elles ne changent pas de place et me laissent ainsi le temps d'en saisir les détails sur le vif ! L'été dernier je me suis donné la tâche de peindre toutes les fleurs sauvages d'un flanc de coteau près de chez moi ; essayez, vous aurez droit à des journées entières d'un travail passionnant".

11/1999

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Critique littéraire

Journal. Tome 1, 1892-1907

Léon Bloy (1846-1917) est l'un des derniers grands imprécateurs. " C'est un esprit plein de feu et d'enthousiasme [...], polémiste de talent, fait pour toutes les luttes, tous les combats, toutes les mêlées. " C'est ainsi que le caractérise Barbey d'Aurevilly, le Connétable des Lettres, qui fut son ami et son mentor. Epris d'absolu et de vérité, extrême dans l'éloge comme dans l'éreintement, Bloy commence une difficile carrière de journaliste au Chat Noir, puis au Figaro, s'en prenant avec férocité à la médiocrité et à la veulerie de son temps. Propos d'un Entrepreneur de Démolitions, ce titre qu'il donne au premier recueil de ses articles, pourrait coiffer toute son œuvre, et en particulier son Journal. A partir de 1892, Bloy consigne dans d'innombrables cahiers ses réflexions sur les événements du jour, sur la vie qui passe, sur ses contemporains ; il marque ses haines, articule ses doutes, ses déchirements, ses accès de mysticisme. Ces matériaux, souvent informes, il les a récrits pour en tirer pas moins de huit volumes d'un Journal, publiés entre 1898 et 1920. Moins connu que ses romans, ses nouvelles ou ses essais, ce journal constitue sans doute l'œuvre majeure de Bloy. Devenu introuvable depuis trop longtemps, il est restitué ici dans toute sa splendeur. Robert Kopp Cette édition du Journal de Léon Bloy comporte deux tomes. Le premier réunit Le Mendiant Ingrat, Mon Journal, Quatre Ans de captivité à Cochons-sur-Marne et L'Invendable. Il est précédé d'une introduction générale et d'une chronologie. Le second contient - outre une préface - Le Vieux de la Montagne, Le Pèlerin de l'Absolu, Au seuil de l'Apocalypse et La Porte des Humbles. Un triple Index (des noms, des œuvres et des références bibliques) facilite la consultation de l'ensemble.

11/1999

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Critique littéraire

La lumière de la nuit. Les grands mythes dans l'histoire du monde

Les auteurs de l'Antiquité parlent souvent de la lumière étincelante et très rapide qui illumine notre âme quand, dans un éclair de béatitude, nous avons l'impression de toucher du regard les choses divines. C'est précisément cette " lumière de la nuit ", projetée en nous par les grands mythes de l'humanité, qui fait l'objet de ce livre. Les tigres, les griffons, les cerfs, les loups, les taureaux, les poissons, les scorpions qui composent un énigmatique alphabet de symboles dans les ors flamboyants des Scythes ; la lumière étrange du dieu Apollon dont la splendeur excessive recèle toute la profondeur des ténèbres ; les visions initiatiques de L'Ane d'or d'Apulée ; les images grandioses, l'éblouissante obscurité des Epîtres de Paul ; le dieu d'Augustin dans les Confessions, à la fois familier, fulgurant et mystérieux - grâce à l'immense trésor d'images, de métaphores et de figures que nous a légué le monde antique, nous pouvons céder parfois à l'illusion merveilleuse d'entrevoir des vérités secrètes derrière le spectacle illusoire de la réalité. D'autres époques et d'autres civilisations ont également fait resplendir dans l'esprit des hommes la lumière énigmatique du mythe. Du Proche-Orient à l'Asie, de l'Europe à l'Amérique précolombienne, La lumière de la nuit nous immerge dans la richesse prodigieuse des fables et des récits mythiques. D'un œil amoureux Pietro Citati nous en décrit les joyaux et les splendeurs. Il nous conduit vers l'infinie polyvalence des significations du mythe, convaincu que " seuls les livres écrits avec la calligraphie insondable des cieux, seuls les livres dont personne ne peut entièrement percer le secret, continuent à enflammer nos pensées à travers les siècles ".

01/1999

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Romance sexy

Amoureuse de mon faux petit ami (help me)

Il a accepté de se faire passer pour son petit ami, mais les règles qu'ils se sont fixées commencent à devenir floues... Je suis douée pour cacher mes sentiments. Faire semblant que je ne suis pas amoureuse de mon meilleur ami ? Pff. C'est un jeu d'enfant. Voilà comment je m'y prends : je détourne le regard quand il sort de sa chambre, torse nu dans toute sa splendeur. Je chasse les papillons dans mon ventre chaque fois qu'il sourit et que ses fossettes se creusent. Surtout, je garde une panoplie de "jouets" dans ma table de chevet, si vous voyez ce que je veux dire. Sans me vanter, résister à Aiden Smith n'est pas si compliqué quand on le fait depuis aussi longtemps que moi. Nous aurions pu rester meilleurs amis si je n'avais pas eu besoin qu'il se fasse passer pour mon petit ami. Je lui ai suggéré de sortir avec moi comme s'il m'aimait vraiment. D'aller dans le sens de mon petit mensonge, de me donner un coup de main, et ensuite nous pourrions tous les deux reprendre notre vie. Sauf qu'il a dévié du plan. Il a dépassé les bornes. Me draguer quand nous ne sommes que tous les deux ? Me plaquer au sol et m'embrasser ? En quoi m'enlever mon soutien-gorge fait-il partie du stratagème, Aiden ? Si je pouvais, je lui poserais la question, mais... les choses ont dégénéré, et nous ne sommes plus meilleurs amis. En réalité, nous sommes l'exact opposé. Désormais, je dois être gentille même si j'ai envie de broyer son coeur dans ma main. Faire semblant de ne pas aimer Aiden était facile. Faire semblant de ne pas le détester ? J'ai peut-être besoin d'un peu plus d'entraînement. #RomanceContemporaine #FakeDating #FriendsToLovers #Sexy

05/2023

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Littérature étrangère

Le Docteur Jivago. Précédé des Ecrits autobiographiques et suivi du Dossier de l'affaire Pasternak

Des trois textes de Boris Pasternak réunis ici, seuls les deux premiers - Sauf-Conduit, Hommes et positions - sont ouvertement autobiographiques. Écrits en 1930 et 1956, ils racontent les naissances et les renaissances de l'élan poétique, et suggèrent déjà les violences d'une histoire dévoyée. Mais le troisième, le grand roman, Le Docteur Jivago, dit ouvertement ce qu'ils ne disent pas jusqu'au bout : le rapport profond d'une conscience libre à une époque qui asservit. C'est, en arrière-fond de ces trois livres, la Russie soviétique qui se profile et se dresse avec la grandeur terrifiante de ses débuts et la violence médiocre et glacée des années qui suivent, celles d'un régime stalinien dont on a peur de parler : époque de purges, d'exécutions sommaires, temps du mensonge institutionnalisé. Ce qu'on ne peut décrire sans que " le cœur se serre et les cheveux se dressent sur la tête ". L'art, s'il s'allie à la mémoire et à la pensée, a-t-il le pouvoir de restaurer ce qui a été abîmé et perdu ? Pasternak l'a espéré et mis en acte, au risque de sa propre vie : " De l'immense majorité d'entre nous, on exige une duplicité constante, érigée en système. On ne peut pas, sans nuire à sa santé, manifester jour après jour le contraire de ce qu'on ressent réellement, se faire crucifier pour ce qu'on n'aime pas, se réjouir de ce qui vous apporte le malheur " (Le Docteur Jivago, XV, 7). C'est de cet espoir de rachat que parle ce livre, où l'on trouvera, comme un contrepoint brutal à la splendeur de l'écriture et à la sincérité du propos, Le Dossier de l'affaire Pasternak et, sous forme de " Vie et œuvre ", une chronique de la vie de Pasternak indissociable de l'histoire de l'Union soviétique, jusqu'à la mort de l'écrivain en 1960.

02/2005

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Policiers

Swan Peak

Dave Robicheaux, son épouse Molly et son ami Clete Purcel tentent d’oublier le traumatisme de Katrina en s’immergeant dans la nature somptueuse et sauvage du Montana. Lors d’une partie de pêche, Clete est pris à parti par deux individus qui l’accusent d’avoir pénétré sur une propriété privée. L’un d’eux reconnaît Clete : une affaire sordide qui remonte à de nombreuses années, mais que Clete n’est jamais parvenu à vraiment oublier, la mort d’un proxénète dans un accident d’avion.Rapidement s’installe une ambiance malsaine : les deux individus ne cessent de croiser la route de Dave, Molly ou Clete, et sont toujours à deux doigts de déclencher des incidents. Leur patron, Ridley Wellstone, n’a pour sa part rien d’un enfant de cœur ; cet homme défiguré est réactionnaire et avide, représentatif de cette « Amérique qui fait peur ».Dans ce contexte se produisent plusieurs faits-divers horribles, qui n’ont apparemment en commun que les hommes de main de Wellstone. Coïncidences ? Préjugés contre ces Texans désagréables qui ne cherchent pas à se faire aimer ? Clete et Dave acceptent d’aider le shérif local, mais Robicheaux a fort à faire pour empêcher son ami, plus borderline que jamais depuis que son passé a refait surface inopinément, de s’attirer les ennuis de plus en plus graves…Au-delà des enjeux de notre époque (écologie, capitalisme sauvage, impunité), le nouveau roman de James Lee Burke traite de la perte de l’innocence, de l’irruption de la corruption au cœur même du Paradis. Splendeur d’une Nature vierge souillée. Sensibilité à fleur de peau de Dave et Clete, passé violent qui ressurgit là où on l’attend le moins, tempo assez lent qui installe une atmosphère dense et évocatrice, climat inquiétant qui s’installe insidieusement… la musique puissante et hypnotique de Swan Peak évoque irrésistiblement Twin Peaks.

03/2012

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Beaux arts

Le sens du beau. Aux origines de la culture contemporaine

Comment vivre bien sans la beauté, sans la multiplicité des symboles et des significations qu'elle offre à nos méditations, à nos conversations ? "Des goûts et des couleurs on ne discute pas", prétend la sagesse des nations... Et pourtant ajoutait Nietzsche, on ne fait que cela ! Sans doute, mais cependant pas depuis toujours... Dans l'Antiquité, la question des critères du Beau ne se posait guère. L'œuvre d'art possédait une certaine objectivité, définie par sa capacité d'incarner à notre échelle les propriétés harmonieuses de l'Ordre du monde, du grand Tout cosmique. Elle s'imposait donc aux hommes comme un "microcosme", doué de qualités incontestables. Le Moyen Age reconduira cette conviction que l'art a pour fonction de mettre en œuvre dans un matériau sensible une vérité supérieure et extérieure à l'humanité, celle de la splendeur des attributs divins. Il faut attendre le XVIIe siècle pour qu'advienne la "Révolution du goût" : l'idée qu'il existe au plus intime du cœur humain un sens du beau et que l'œuvre a pour vocation, non plus d'incarner une vérité, cosmique ou divine, mais de plaire à la sensibilité des êtres humains. Et c'est au XVIIIe siècle, sur fond de cette première laïcisation de la culture, que la philosophie de l'art prendra la forme d'une théorie de la sensibilité, d'une esthétique. L'œuvre n'apparaît plus comme le reflet d'un univers transcendant, mais comme une création de part en part réalisée par et pour les êtres humains. L'auteur et le spectateur, le génie et son réceptacle, deviennent ainsi les deux visages inséparables de cette subjectivisation de la beauté. C'est de cette singulière mutation, à l'origine de toute la culture moderne, que le présent livre tente de retracer l'histoire et de dégager les enjeux. Plus largement, il vise à éclairer nos débats actuels en les situant dans la perspective globale de la sécularisation du monde, de "l'humanisation du divin".

03/2001

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Animaux, nature

Passion papillons. De leur cycle de vie étonnant et de l'incroyable diversité des Lépidoptères…

Ce "livre-coup-de-coeur" explore les papillons diurnes et nocturnes et quelques chenilles souvent insolites, étranges ou extravagants. Il s'adresse aux novices mais également aux adeptes, aux passionnés ainsi qu'aux enfants pour lesquels il demeure abordable et didactique. Cet ouvrage vous invite à poser un regard nouveau sur notre environnement. Laissez-vous charmer, appréciez la magie des instants de grâce ainsi volés à ces joyaux. Savourez le bonheur que nous avons d'appartenir à ce monde incroyable pourtant si proche. Délectez-vous de cet hymne à la nature, de ce florilège de portraits brièvement commentés avec curiosité ou espièglerie ... Même s'il reste la démonstration des espèces régionales, il représente tout de mêmela majeure partie du territoire national dans lequel, somme toute, les spécimens décrits sont largement présents. Il peut ainsi agrémenter avantageusement les vacances vertes de tout un chacun quelle que soit, "in fine" , sa destination. L'auteure naturaliste autodidacte, vous propose de partager sa passion. Elle accompagne le processus de découverte d'un microcosme séduisant dans un voyage initiatique au coeur de notre nature. Elle explore la richesse et la splendeur du monde des papillons. Forte de deux décennies d'observations, d'attention et d'approfondissement en matière de biodiversité, elle vous plonge dans la rétrospective de son propre cheminement. Laissez-vous envahir par les émotions suscitées par ce périple auquel elle vous associe. Vous pourrez aussi apprécier les quelques mini reportages photo qu'elle vous présente chaque fois que possible. Quelques spécialistes bienveillants, dont Jean HAXAIRE, Entomologiste, Attaché au Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris et à l'Insectarium de Montréal, Pierre-Yves GOURVIL, Naturaliste spécialisé Chargé de Mission pour Conservatoire des Espaces Naturels (C. E. N) Nouvelle Aquitaine et Terence HOLLINGWORTH, Naturaliste spécialisé en microlépidoptères, Administrateur du C. E. N. Occitanie, se sont associés à cette démarche de publication visant un auditoire élargi. Ils cautionnent ainsi le sérieux et l'authenticité des contenus. Nous leur en sommes très reconnaissants.

12/2020

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Photographie

France around 1900. A Portrait in Color, Edition français-anglais-allemand

Le tournant du XXe siècle demeure une période glorieuse pour la France : la Belle Epoque fut un temps où régnèrent la paix, la prospérité et le progrès, rompant avec une succession de guerres meutrières et de crises subies par la République française et culminant avec la guerre franco-prussienne qui s'acheva en 1871. Née sur les ruines du conflit, la Belle Epoque apporta joie de vivre et épanouissement et favorisa le développement de l'art, du design, de l'industrie, de la technique, de la gastronomie, de l'éducation, des transports, des loisirs et de la vie nocturne. A travers près de 800 photographies, cartes postales, affiches et photochromes d'époque issues des impressionnantes archives de Marc Walter et de Photovintagefrance, La France vers 1900 se place dans la lignée des fameuses anthologies TASCHEN de photographies d'époque, dont L'Italie vers 1900, L'Age d'or du voyage, L'Allemagne vers 1900, et American Odyssey, et offre un précieux inventaire de la France dans toute sa gloire du début du siècle dernier. Les techniques de la photochromie utilisées pour produire certaines images de cette époque et donnant ainsi à voir le passé en couleurs intenses rendent possible une confrontation vivante, intime, douce-amère avec cet âge plein d'espoir, à travers l'imposante splendeur minérale du Mont Saint-Michel, les sommets enneigés de Chamonix et la lumière dorée de la Côte d'Azur. Grâce à l'introduction, six essais et les commentaires détaillés de Sabine Arqué qui dévoilent les histoires à l'origine de ces images, La France vers 1900 propose un portrait sans égal d'une nation à ce point du siècle et de sa touchante exubérance avant l'apogée de la Première Guerre mondiale. Hommage à cette précieuse période que fut la Belle Epoque, parenthèse à laquelle les traumatismes de l'Histoire mirent fin, cet ouvrage célèbre aussi l'attrait éternel de la France dans toute sa beauté, sa culture, ses traditions et son romantisme.

10/2019