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Ouvrages généraux et thématiqu

Dictionnaire des decores de l'ordre de saint louis - tome iii - regne de louis xv

Créé le 5 avril 1693, l'ordre de Saint-Louis était attribué aux officiers catholiques ayant plus de dix ans de service. Cette durée fut ensuite portée à vingt ans puis devint variable suivant les grades atteints. Cette décoration pouvait aussi être donnée à des officiers qui s'étaient particulièrement distingués au combat et à ceux qui avaient perdu un membre. Pour des actions honorables, des officiers pouvaient obtenir une réduction d'un an sur la durée exigée. Les titulaires de cette décoration devaient prêter serment d'obéissance au roi et à la religion catholique, aussi les officiers protestants en étaient-ils exclus, tout comme les soldats protestants ne pouvaient être admis à l'Hôtel des Invalides. L'ordre de Saint-Louis comptait trois niveaux : grand'croix, commandeur et chevalier. Les deux premiers, dont le nombre était limité, recevaient des pensions de 6000 livres, 3000 ou 4000 livres. Les simples chevaliers pouvaient obtenir des pensions de plusieurs centaines de livres, qui étaient du même montant que les pensions de retraite, aussi étaient-elles très recherchées et encore plus pour leur caractère honorifique. Et c'est ainsi que des officiers renonçaient à leur pension de retraite pour obtenir la décoration sur l'ordre de Saint-Louis pour quitter le service. Les décorations de Saint-Louis et du Mérite Militaire fut supprimées sous la Révolution et ceux qui en étaient décorés durent les renvoyer ainsi que les brevets mentionnant le nom du roi. Beaucoup, qui étaient très attachées à leur croix de Saint-Louis ne le firent pas, et furent accusés d'être des contre-révolutionnaires, ils en subirent les conséquences. L'ordre de Saint-Louis fut rétabli le 22 septembre 1814 et fut décerné à 20 000 reprises entre 1814 et 1830, date où il fut supprimé. Jean-Jacques Lartigue nous propose une nouvelle fois un travail de recherche exemplaire en nous présentant les éléments de carrière de chacun des décorés ainsi que les sources documentaires concernant chacun des membre de l'Ordre de Saint Louis. Fruit de longues recherches, l'ouvrage remédie aux insuffisances de l'ouvrage d'Alexandre de Mazas sur l'ordre de Saint-Louis, paru en 1861, qui comportait beaucoup d'omissions et d'imprécisions sur les titulaires de l'ordre de Saint-Louis, et en le complétant des sources. 1500 p. en 3 vol. , 21 x 29 pour le règne de Louis XV (1715-1774)

11/2022

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Littérature française

Manuscrits de guerre

Ce livre est constitué de deux textes qui s’éclairent mutuellement. Les deux manuscrits figuraient sur deux cahiers différents, parmi le fonds important de textes dont, pour certains, Julien Gracq n’avait pas souhaité qu’ils soient publiés avant longtemps. Le premier texte est un Journal, qui commence le 10 mai et se termine le 2 juin 1940, écrit à la première personne. C’est un moment crucial de la guerre puisque, après la fameuse « drôle de guerre » et l’inaction qui a commencé à éprouver le moral des Français, l’offensive éclate, brutale. Le lieutenant Poirier (Julien Gracq) a été affecté sur le front et, avec ses hommes, se retrouvent d’abord le long de la frontière belge puis, soumis à des mouvements et des ordres contradictoires et souvent incohérents. Ce qui fascine dans ce Journal, tenu à chaud, c’est son aspect inéluctable et prémonitoire. Comment, en un temps aussi court, la défaite militaire a-t-elle été aussi rapide et totale. Comment se sont comportés les soldats français, belges, anglais sur ce mouchoir de poche. Comment est-on passé aussi rapidement à une véritable débâcle, les alliés étant encerclés dans la région de Dunkerque (Les Pays-Bas ayant capitulé le 15 mai, les Belges le 28. Seule une partie du corps expéditionnaire britannique et une petite partie des troupes françaises échapperont à l’étau allemand). Ce qui étonne enfin, outre cette description palpable d’une défaite annoncée, c’est l’acuité de la perception, tant des choses de la guerre que des rumeurs qui l’entourent, tant des comportements humains que du cadre où elle se déroule. Le second texte est un récit qui part de la réalité de ces souvenirs pour en faire une fiction, passionnante dans la mesure où l’on voit concrètement comment Julien Gracq passe de la réalité à la fiction (le récit commence le 23 mai) et pourquoi une distance beaucoup plus grande était nécessaire dans le temps, comme dans les circonstances, pour aboutir à la vision plus ample du Balcon en forêt, et non plus comme ici une interrogation sur le basculement des événements et le destin, sensibles dans les trois dernières phrases : « Pour devenir un reître, il lui semblait soudain qu’il ne fallait peut-être pas tant de choses. Non, vraiment pas tant de choses. Seulement trois ou quatre instantanés bien choisis ».

04/2011

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Histoire antique

Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse. Tome 2, La Guerre d'Archidamos

C'est Thucydide qui constitue les événements connus sous le nom de "guerre du Péloponnèse" comme un seul ensemble, une seule guerre. Comme l'a montré Donald Kagan dans le premier volume de sa tétralogie, il le fait au prix d'une réduction étiologique qui lui permet de transformer son étude des causes de l'affrontement d'Athènes et de Sparte en une téléologie unificatrice. Il n'en reste pas moins qu'on distingue traditionnellement quatre grandes phases dans l'ensemble ainsi délimité par Thucydide : un premier conflit de dix ans (431-421), objet du présent ouvrage, la "guerre d'Archidamos" , auquel vint mettre un terme un traité de paix qui ne fut pas respecté : la paix de Nicias (421-416). Cette deuxième période, troublée, qui vit la conclusion de nouvelles alliances et l'irruption de nouveaux acteurs, fut marquée par un affrontement majeur, la bataille de Mantinée (418). L'expédition de Sicile (416-413), qui domina la troisième phase, vint clarifier la situation : elle obligea Athènes, pour complaire à ses alliés qui combattaient à ses côtés en Sicile, à attaquer des cités côtières du Péloponnèse, ce qui constituait une violation franche du traité conclu en 421 et relança officiellement les hostilités entre Athènes et Sparte. La destruction de la flotte et du corps expéditionnaire athéniens en Sicile en 413 ouvre la quatrième et dernière période de la guerre, une décennie marquée par le délitement de l'empire athénien et qui aboutit au siège et à la capitulation d'Athènes en 404. Les premières années de la guerre virent s'affronter, de façon quasiment pure, deux stratégies radicalement opposées. Toutefois, des deux côtés, ces stratégies initiales trouvèrent rapidement leur limite. C'est en rompant progressivement puis franchement avec elles et en déplaçant le conflit sur des fronts secondaires, que les successeurs de Périclès et d'Archidamos firent évoluer la situation. En opérant des rapprochements avec l'histoire militaire moderne et contemporaine, en portant une grande attention à la vie politique intérieure d'Athènes et de Sparte, en utilisant à bon escient les outils de l'histoire contrefactuelle, Donald Kagan poursuit sa lecture critique de Thucydide et livre des analyses d'une grande intelligence aussi bien des stratégies générales de chaque camp que des tactiques mises en oeuvre dans chaque bataille.

08/2021

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Sciences historiques

Sire, de grâce, une Particule Tome C

Conjointement avec Etienne Chapelain de Seréville TOME C : 6 250 NOTICES Premier nom : de Cabanac Dernier nom : Czadkes (de Chollet), Variante Czadkes-Chollet Exemples de notices figurant dans le Tome C : CASABIANCA (de) : Corse (Bastia, Venzolas). Extraction. Maintenue par le conseil souverain de Corse, les 4 juin 1771 et 27 avril 1772. Preuves pour les Ecoles Militaires en 1772. Erection, en septembre 1776, de la seigneurie d'Aléria en vicomté, pour Joseph (1742-1806), député de la noblesse de Corse en 1789. Titre éteint avec le premier titulaire. Comte de l'Empire le 26 avril 1808 avec Raphaël (1738-1825), confirmé le 24 mars 1815, titre également éteint avec le premier titulaire. Comte le 5 novembre 1859 par décret, pour François Xavier (né en 1797), ministre et sénateur de l'Empire. CAUDRON de COQUEREAUMONT : Haute Normandie. Ancienne bourgeoisie. Acquisition de la terre de Coqueréaumont, le 14 mai 1763 (Saint Georges-sur-Fontaine, près de Rouen), dont ils prirent le nom, de leur propre chef. Alliances : BRAY (de) en 1866, SUZANNE (de), LUCAS de LESTANVILLE 1891, La BUNODIERE (de), PAIN d'ETANCOURT, POMMARE (des), FERRON du CHESNE (de), en 1907, PARENT de LANNOY 1871, PANTHOU (de) 1900, BOISBAUDRY (de), QUINTIN de KERCADIO. CERTAIN de BELLOZANNE : Normandie (Mortain), Ile de France (Paris). Un membre, mort sans postérité, François Paul CERTAIN, pourvu de la charge anoblissante de conseiller secrétaire du Roi, le 8 juillet 1776. Noblesse inachevée pour les autres membres, par charge de conseiller à la cour des aides de Normandie, pour Charles, Jean CERTAIN, acquéreur de la terre de Bellozanne. Baron héréditaire, le 2 avril 1822, comte le 9 janvier 1826. Famille éteinte, avec Marguerite, Eve (née en 1830), épouse en 1861 du Général vicomte PUJOL (U en 1888, à Bellozanne). CHABOT de L'ALLIER, olim CHABOT de SAINT MAMET, CHABOT : Bourbonnais (Néris, Allier). Bourgeoisie, car adoption (transmission du nom, mais pas de la qualité - voir annexes du tome I) par Camille CHABOT de L'ALLIER, dernière du nom (U le 23 mai 1909), de Marie, René CHABOT (branche cadette), le 9 mai 1906 adoption régularisée par le tribunal de Cusset (Allier), le 27 février 1974, puis inscription du titre de chevalier, par le même tribunal, le 25 juillet 1975, malgré son incompétence dans ce domaine. (Cette décision relèverait du "Sceau de France" , et hautement improbable dans ce cas). Alliances : SCHIERENBECK de VELARDE (von), PAULO (de) en 1969, La CHAPELLE (de) en 1971, CORDEX 1973, NIVELON, SOUCHON d'AUBIGNON 1798, FRAPPIER de SAINT MARTIN 1831, FERLUC (de), TARDIF de SALLENEUVE 1906. CHALOPIN de COUBERTIN, olim CHALOPIN : Bourgeoisie. Décret de changement de nom, du 16 avril 1997, pour trois membres de la famille CHALOPIN : Edouard (né le 16 mars 1977, à Angers), Arnaud (né le 11 avril 1979, à Paris), et Grégoire (né le 1er mai 1982, à Paris). Ils furent autorisés à reprendre une partie du nom de leur mère, Madame Pierre CHALOPIN, née M

03/2002

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Littérature française (poches)

Coffret Jean Anglade en 3 volumes : Le Pain de Lamirand ; Les Mains au dos ; L'Ivraie et le Bon Grain

Les Mains au dos : Il y a plusieurs façons de se dresser contre la guerre : la maudire, dépeindre les horreurs qu'elle commet, étaler son absurdité. Dans ce roman à sketches, Jean Anglade se jette dans une entreprise difficile : faire rire d'elle. Car le ridicule peut démolir autant et plus que l'invective. En fait, c'est l'histoire de sept hommes dont les noms figurent sur un modeste monument aux morts de 1914-1918. Chacun était de son vivant affligé d'un problème insoluble : la guerre a résolu ces sept problèmes. Le roman a inspiré à Patricia Valleix un très beau film qui a obtenu à Aurillac le premier prix du cinéma rural. L'Ivraie et le bon grain: A l'issue de la Première Guerre mondiale, Donato rentre au pays avec, en guise de médailles militaires, une patte folle et un poumon percé. Mariella, sa fiancée, l'a attendu pendant sept ans. Ils se marient enfin, s'apprêtant à partager une vie qui ne leur offrira que deux abondances : la misère et les enfants. Dans leur pays, ce sont les Michelis qui règnent sur les hommes, en possédant tout : terres, maisons, bétail. Don Fiore, le prêtre, règne quant à lui sur les âmes en menaçant des flammes de l'enfer les brebis égarées. Lors d'une procession en l'honneur de la Madone, un pont de bois s'écroule sous les pas de fillettes endimanchées. Vingt cinq enfants meurent, emportées par le fleuve en crue. Donato et Mariella perdent deux de leurs filles. Donato ne veut plus croire en la miséricorde de la Vierge : il l'insulte et en brise la statue. Sa révolte contre l'Eglise et la société prendra une forme plus pernicieuse encore, qui ébranlera leurs fondements... Le Pain de Lamirand : Jean Anglade est originaire de Lamirand, petit hameau proche de Thiers, fils d'une servante et d'un ouvrier maçon. La région de son enfance, où le destin le laissa tomber, quoique située en bordure de sa province est complètement auvergnate dans sa nature profonde, son langage, ses traditions, son goût forcené pour le travail et la réussite. Mais elle est en même temps tout à fait différente par son aspect coutelier, c'est-à-dire avide de bonne chère, de bons boires et de bons rires, son accent méridional, la chaleur de son accueil, l'architecture verticale, cacophonique, ensoleillée de la capitale du couteau, la débrouillardise de son industrie... Un pied toujours à la campagne, auprès de la grand-mère gardeuse de chèvres, du grand-père violoneux et de l'oncle monteur de lames qui lui fournit les premières images de l'enfer et du paradis, il nous emmène avec sa plume dans un autre temps, " le temps où les miracles ne sont pas encore venus et où même les pleurs, pour salés qu'ils soient, laissent dans le souvenir un goût de sirop. "

09/2005

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Critique littéraire

Bibliothèque historique. Tome 11 Livre XVI, Edition bilingue français-grec ancien

Le récit de Diodore couvre les années 359/8 à 336/5, qui correspondent au règne de Philippe II en Macédoine. Mais une grande partie du livre est consacrée à la Sicile, Diodore relatant successivement la destruction par Dion de la tyrannie établie à Syracuse par Denys l'Ancien, puis l'intervention des Corinthiens et de leur émissaire, Timoléon, pour mettre fin au désordre général qui régnait dans l'île depuis la mort de Dion. C'est l'occasion pour Diodore de rappeler comment Agyrion, sa patrie, fut alors refondée et peuplée de colons grecs, dont il descendait à coup sûr. En veine de confidences, il signale que, à l'époque où il écrivait, les Siciliens avaient reçu la citoyenneté romaine, ce qui implique que le livre XVI fut récrit quelques années après la défaite de Sextus Pompée en 36 av. J. -C. Source essentielle pour l'histoire de la Sicile, le livre XVI offre également le seul récit conservé de la reconquête de la Phénicie et de l'Egypte par le Roi des Perses, Artaxerxès III. On constate ainsi que, à la veille des conquêtes d'Alexandre, les Perses avaient recouvré une puissance militaires compromise par les révoltes satrapiques. La moitié environ du livre est consacrée aux affaires de Grèce, en particulier à la guerre de Phocide, allumée par les Thébains qui, incapables d'exercer une hégémonie acquise à l'époque de Pélopidas et d'Epaminondas, poussèrent à bout les Phocidiens et les Spartiates, auxquels les Athéniens apportèrent leur soutien. C'est à la faveur de cette "guerre Sacrée" que Philippe, qui avait réussi à redresser la situation dans son royaume, intervint dans les affaires de la Grèce comme pieux défenseur du dieu de Delphes. Récompensé par la divinité, Philippe vole désormais de succès en succès et, vainqueur des Thébains et des Athéniens à Chéronée, il prépare une expédition en Asie Mineure. C'est alors que le Destin intervient, puisqu'il périt assassiné, laissant la place à son fils Alexandre. En 95 chapitres, Diodore ne pouvait que survoler tant d'événements importants, et il n'a retenu que ce qui pouvait encore intéresser ses contemporains. Il est compréhensible que, s'adressant d'abord à un public sicilien et italien, il ait accordé une place importante à la Grèce d'Occident. Il est toutefois clair que ce public témoignait toujours de l'intérêt pour les grands épisodes de l'histoire de la péninsule balkanique et de la Grèce d'Asie. On mesure ainsi le double intérêt de l'oeuvre de Diodore : d'un côté, nous trouvons chez cet auteur des informations tirées d'oeuvres perdues ; de l'autre, nous pouvons apprécier la culture des hommes de sa génération et de son milieu : il apparaît que Diodore, qui avait suivi l'enseignement des rhéteurs, connaissait les oeuvres des orateurs attiques, en particulier celles de Démosthène et de Lycurgue.

02/2016

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Rois de France

Histoire des rois et reines de France

De la naissance du royaume franc à la fin de la monarchie absolue, l'histoire des rois et reines de France témoigne de l'évolution de notre société. Ce livre dresse une cinquantaine de portraits qui éclairent la façon dont notre pays s'est construit. Les grandes dynasties Durant quatorze siècles, rois et reines se sont succédé à la tête du royaume de France. Des Mérovingiens aux Carolingiens, des Capétiens aux Valois, puis aux Bourbons, des hommes et des femmes ont été propulsés au premier plan, juste par leur naissance ou par des jeux d'alliances. Mais, si leurs destins sont exceptionnels, leurs vies ne sont pas toujours enviables... Ainsi découvrira-t-on au fil des pages que les complots à la cour sont légion, les mariages souvent ratés, les relations très conflictuelles et que la pratique du pouvoir est parfois très compliquée. De l'unité avant tout voulue par les Mérovingiens à la construction d'un empire par les Carolingiens, de l'affirmation de la monarchie due aux Capétiens à la centralisation des pouvoirs par les Valois, tous ont tendu vers l'Etat moderne mis en place par les Bourbons jusqu'à leur chute, inscrite dans cette ascension sans limite. Portraits croisés Dès sa construction, le royaume de France a été dirigé par un roi. Selon les époques, celui-ci était extrêmement puissant ou peu influent, mais toujours dirigeant en chef. Qu'il s'agisse de Clovis, Chilpéric, Dagobert, Pépin le Bref, Charlemagne, Hugues Capet, Philippe Auguste, Louis IX, Philippe le Bel, Charles V, Louis XI, François Ier, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI et de tous les autres, ils ont régné sans partage. Les reines, elles, sont les épouses. La succession au trône leur est interdite. Elles n'assurent le pouvoir que pour leurs enfants mineurs ou lors de l'empêchement de leur mari. Certaines ont pourtant su s'imposer. Clothilde, Frénégonde, Brunehaut, Berthe au Grand Pied, Gerberge de Saxe, Aliénor d'Aquitaine, Blanche de Castille, Anne de Bretagne, Catherine de Médicis, Marguerite de France, Anne d'Autriche, Marie Leszczynska ou Marie-Antoinette, toutes ont essayé de faire front et de trouver leur place face à un pouvoir kidnappé. La combinaison de toutes ces personnalités est explosive ! Un héritage français Entre victoires ou défaites militaires, réformes justes ou injustes, conseillers compétents ou incompétents, la façon qu'ont eue ces monarques de gouverner a déterminé le futur de notre pays. Et, d'une dynastie à l'autre, leur goût pour les arts et la culture a marqué notre paysage. Ils ont contribué à faire le peuple français, avec ou contre eux. Leur gouvernance absolue a conduit à la Révolution, puis à l'exercice démocratique du pouvoir. Certains de leurs choix sont encore inscrits dans notre Histoire, la Grande. Et il est toujours intéressant d'en prendre conscience.

09/2023

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Première guerre mondiale

L'immontrable. Guerres et violences extrêmes dans l'art et la littérature. XXe-XXIe siècles

L'historienne Annette Becker propose un essai d'histoire culturelle autour de la question de la représentation des violences extrêmes, en exhumant des oeuvres écrites, visuelles, sonores (Apollinaire, Max Jacob, Debussy, Dada, Gracq, Lurçat, Rothko, Buraglio, Boltanski...). Avec une certitude : l'horreur et l'effroi sont et représentables et historicisables, L'historienne Annette Becker propose un essai d'histoire culturelle et suit les linéaments d'une exploration de ce que Camus nommait en 1965 " la douleur de l'histoire toute fraîche ". Elle rassemble ici des réflexions qui ont émaillé son parcours intellectuel et sensible de femme dans l'histoire. Spécialiste reconnue de la Grande Guerre et des violences extrêmes qui ont marqué le " court xxe siècle " (de Sarajevo à Sarajevo), elle a entrepris dans un réel engagement aux côtés d'autres historiennes et historiens de faire l'histoire et de lire les mémoires des conflits de notre temps, des génocides et des guerres coloniales, de l'Arménie au Rwanda. Autant de douleurs et de cicatrices que l'historienne décrypte et déchiffre dans les formes les plus diverses de la création (peinture, sculpture, arts visuels, musique et poésie). Ces tableaux successifs de situations traumatiques sont autant de possibilités et de nécessités offertes pour mesurer autrement et pour mieux comprendre les dévastations physiques et mentales subies par les êtres humains en temps de paroxysmes : qu'ils soient militaires ou non, femmes ou hommes, civils de tous âges et de toutes origines. Avec une certitude : l'horreur et l'effroi sont et représentables et historicisables, malgré le topos paresseux selon lequel le choc des souffrances les plus dures serait devenu intransmissible ou inaudible. Tout au contraire l'auteure affirme ici, avec détermination (le déterminant " l' " a toute son importance que la question ne se pose pas) : l'immontrable est bien représentable. Comment raconter, porter à la conscience ces vécus non partagés, comment retrouver ces expériences et les ré-historiciser, alors que les media nous bombardent - à juste titre mais souvent sans recul - des drames d'aujourd'hui ? Aussi Annette Becker a-t-elle voulu exhumer dans cet ouvrage des oeuvres et des sources, écrites, visuelles, sonores, saisies au moment de la blessure du corps ou de l'âme, juste avant la mort, pendant la cruauté et la terreur, le chagrin, le sang, les larmes. Elle est et reste persuadée que l'essentiel est de porter un regard qui croise sciences sociales, écriture et art, sans frein ; l'interprétation est essentielle, même si elle est éphémère ou controversée. Cet ouvrage montre l'importance et l'absolue nécessité de prendre en compte les expressions artistiques et littéraires pour analyser et restituer des périodes ou des phénomènes historiques en voie de disparition dans l'oubli. La liste des artistes et écrivains forme en soi un corpus intéressant, une matière à penser : on y retrouve entre autres Apollinaire, Max Jacob, Claude Debussy, Dada, Julien Gracq, Jean Lurçat, Mark Rothko, Pierre Buraglio, Christian Boltanski...

10/2021

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Animaux, nature

Le couteau et le poignard de combat. Des origines à nos jours

Le couteau et le poignard ont, de très longue date, accompagné l'homme dans son évolution ; que ce soit dans une forme utilitaire ou une autre plus agressive destinée spécifiquement au combat. Les premiers " couteaux poignards " remontent à 500 000 ans avant J. -C. , mais il s'agit d'outils plus que d'armes. Ils ont été conçus comme des accessoires permettant de survivre dans un environnement souvent extrême, principalement pour couper et tailler des outils et des armes de bois, tanner les peaux pour en faire des vêtements ou des tentes et enfin préparer la nourriture. Les véritables "couteaux poignards" de combat n'apparaissent que vers la fin de la préhistoire, époque où les affrontements interhumains deviennent une réalité, et durant laquelle le perfectionnement des modes de taille du silex rend possible la réalisation d'armes réellement efficaces. L'apparition du métal vers 3000 avant J. -C. permet un bond technologique qui rend possible la réalisation de véritables poignards de combat. Cette évolution va s'accentuer avec le passage du cuivre au bronze, puis du fer à l'acier au carbone trempé, et enfin aux aciers alliés ; une dernière technologie dans laquelle nous vivons encore. Durant ses 5 000 ans d'existence, le couteau métallique n'a cessé de gagner en efficacité ; surtout, il s'est adapté, en complément des critères civilisationnels et des effets de mode, aux façons de combattre, notamment dans des finalités militaires. Après l'invention des armes à feu, il a évolué vers une forme mixte, la baïonnette, qui permettait de transformer le fusil en une véritable pique. Cette arme est restée primordiale durant plus de deux siècles, une époque durable durant laquelle les armes à feu étaient lentes à recharger et d'une portée limitée. Si l'usage du couteau de combat n'a jamais cessé dans le domaine civil, il a été redécouvert lors des deux derniers conflits mondiaux. De nos jours, à l'ère de l'atome, le couteau de combat est loin d'avoir disparu et il est probable que son usage perdurera encore des siècles, sinon des millénaires. Cet ouvrage a été conçu dans l'idée de remplir un vide sur un sujet très peu traité de façon complète, en l'occurrence sous un angle historique, descriptif, mais aussi technique ; il représente un répertoire complet de l'évolution du couteau et du poignard de combat au travers de toutes les périodes de l'histoire. Dans la conception de ce livre, l'auteur s'est efforcé de vulgariser l'ensemble des éléments permettant de comprendre l'histoire du couteau de combat, mais aussi du poignard et de la dague ; il vise à aborder l'évolution de ces armes en les replaçant à chaque fois dans le contexte des époques qui les ont vu naître et évoluer. L'importante illustration présente permet de visualiser cette évolution au travers de pièces d'époque et de répliques exactes réalisées par les meilleurs artisans couteliers.

12/2019

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Histoire du cinéma

Ils y viennent tous... au cinéma ! L'essor d'un spectacle populaire (1908-1919)

L'ouvrage propose de parcourir les différents aspects de la production, de la diffusion et de la réception des images animées à la fin de " Belle Epoque " (1908-1919), moment charnière de l'histoire du cinéma en France. Une histoire d'images, autrement dit d'imaginaires, mais aussi de lieux et de personnes essentielles au développement de ce nouveau mode d'expression Il fut un temps où le cinéma s'appelait le ci-né-ma-to-graphe. A la veille de la Première Guerre mondiale, on parle déjà de cinéma puis très rapidement le sympathique diminutif " ciné " fait son apparition. Une époque, celle des années 1910, où " aller au ciné ", comme on disait alors, était une sortie fréquente, une joie évidente, un plaisir intense, une expérience sensible particulièrement riche pour un public socialement de plus en plus diversifié. Considérant la tranche chronologique 1908-1919 comme un moment charnière de l'histoire du cinéma en France, ce livre propose de parcourir les différents aspects de la production, de la diffusion et de la réception des images animées à la fin de la " Belle Epoque ". Une histoire d'images, autrement dit d'imaginaires, mais aussi de lieux et de personnes essentielles au développement de ce nouveau mode d'expression qui cherche sa place dans le champ culturel. Les années étudiées sont décisives dans la mise en place des modalités du spectacle cinématographique. C'est-à-dire dans l'élaboration d'une activité industrielle, commerciale et d'une pratique culturelle spécifique préfigurant ce que nous connaissons aujourd'hui. Une expression de 1917, " Ils y viennent tous... au cinéma ! ", donne son titre au livre. Elle traduit d'abord et avant tout l'engouement suscité par un loisir de plus en plus populaire. En effet, la faveur du public se porte massivement sur ce média moderne et les vedettes qu'il valorise. C'est ce que d'aucuns appellent " la folie du cinéma ". Le titre renvoie également à l'intérêt que le cinéma suscite auprès des metteurs en scène, des décorateurs, des costumiers, des comédiens venus du théâtre ou du music-hall, mais aussi des peintres et des musiciens pour qui le cinéma est un nouveau tremplin. Des journalistes, des intellectuels, des écrivains et des poètes veulent désormais écrire ou créer pour l'écran en prenant en considération ses possibilités artistiques. A ceux-là, il convient d'ajouter, bien sûr, les banquiers, les industriels, les politiques, les militaires, les scientifiques, les laïcs et les religieux qui réalisent tous combien les usages du cinéma peuvent être intéressants, en instruisant, en distrayant ou pour encadrer la foule. C'est à cette période extraordinairement riche que l'ouvrage redonne vie par le biais d'une belle iconographie constituée de documents et d'objets issus des collections de plusieurs institutions patrimoniales (Cinémathèque française, CNC, BnF, Musée Albert-Kahn, BHVP, ECPAD, Musée Gaumont, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bilipo, Archives départementales de la Gironde, Bibliothèque Jacques Doucet, Cinémathèque de Toulouse).

12/2021

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Pléiades

Journaux de guerre. Tome 2, 1939-1948

Tome I : "Un jeu magnifique et sanglant auquel les dieux prenaient plaisir" : on songe à Homère et à la guerre de Troie ; c'est 14-18 vue par Jünger. L'idée que des hommes aient pu consentir librement à une telle épreuve est presque scandaleuse aujourd'hui. On préfère penser que les combattants furent des victimes et souligner ce que leur héroïsme doit à la contrainte. Alors Jünger, évidemment, dérange. En 1920, Orages d'acier décrit une expérience des limites dont il a clairement consenti à payer le prix. Un jeu de vie ou de mort, comme une partie de chasse, mais dotée d'une justification morale : chasseur et gibier échangent constamment leur rôle. Jünger, qui n'est pas un fou, ne nie pas que la guerre soit terrible. Simplement, il montre qu'elle transforme l'homme de l'intérieur autant qu'elle l'agresse de l'extérieur. Sous le feu, il prenait des notes. Entre ces notes et les livres, "il y a toute la distance qui sépare l'action de la littérature". Littérature : il s'agit de cela, plus que d'histoire. C'est l'essence anhistorique de la guerre éternelle que Jünger découvre sur le front et consigne dans son journal. En joignant aux versions définitives un choix de textes et de fragments retranchés, ce volume prend en compte les journaux de Jünger dans toute leur complexité. Tome II : 1939. Mobilisé par un régime qu'il déteste, Jünger est à nouveau sous l'uniforme. Ce n'est plus le même homme, ni la même armée. L'expérience, elle aussi, sera différente. Après une campagne au cours de laquelle il n'est jamais en première ligne, et à part une mission dans le Caucase comme observateur, il est un occupant à Paris, puis le chroniqueur d'un coin d'Allemagne occupée. Les journaux de la Première Guerre s'organisaient en grands chapitres ; ceux de la Seconde sont datés au jour le jour. Dans un décousu apparent et très concerté, ils font place à des notations sur les opérations militaires, à des rencontres avec écrivains et intellectuels, à l'examen de soi, des hommes et de la nature, aux amours, aux rêves, aux lectures. Jünger lit notamment la Bible ; le christianisme devient pour lui un allié contre le nihilisme triomphant. Sans dissimuler son hostilité aux nazis et à l'antisémitisme officiel (il lui arrive de saluer militairement les porteurs de l'étoile jaune), il reste à son poste et n'attaque pas le régime de front. On parle d'émigration intérieure pour qualifier cette position complexe, que les contempteurs habituels de Jünger simplifient à l'envi. Hannah Arendt était plus nuancée. Tout en constatant les limites de cette attitude, elle voyait dans les journaux de l'occupant Jünger "le témoignage le plus probant et le plus honnête de l'extrême difficulté que rencontre un individu pour conserver son intégrité et ses critères de vérité et de moralité dans un monde où vérité et moralité n'ont plus aucune expression visible".

02/2008

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Pléiades

Journaux de guerre. Tome 1, 1914-1918

Tome I : "Un jeu magnifique et sanglant auquel les dieux prenaient plaisir" : on songe à Homère et à la guerre de Troie ; c'est 14-18 vue par Jünger. L'idée que des hommes aient pu consentir librement à une telle épreuve est presque scandaleuse aujourd'hui. On préfère penser que les combattants furent des victimes et souligner ce que leur héroïsme doit à la contrainte. Alors Jünger, évidemment, dérange. En 1920, Orages d'acier décrit une expérience des limites dont il a clairement consenti à payer le prix. Un jeu de vie ou de mort, comme une partie de chasse, mais dotée d'une justification morale : chasseur et gibier échangent constamment leur rôle. Jünger, qui n'est pas un fou, ne nie pas que la guerre soit terrible. Simplement, il montre qu'elle transforme l'homme de l'intérieur autant qu'elle l'agresse de l'extérieur. Sous le feu, il prenait des notes. Entre ces notes et les livres, "il y a toute la distance qui sépare l'action de la littérature". Littérature : il s'agit de cela, plus que d'histoire. C'est l'essence anhistorique de la guerre éternelle que Jünger découvre sur le front et consigne dans son journal. En joignant aux versions définitives un choix de textes et de fragments retranchés, ce volume prend en compte les journaux de Jünger dans toute leur complexité. Tome II : 1939. Mobilisé par un régime qu'il déteste, Jünger est à nouveau sous l'uniforme. Ce n'est plus le même homme, ni la même armée. L'expérience, elle aussi, sera différente. Après une campagne au cours de laquelle il n'est jamais en première ligne, et à part une mission dans le Caucase comme observateur, il est un occupant à Paris, puis le chroniqueur d'un coin d'Allemagne occupée. Les journaux de la Première Guerre s'organisaient en grands chapitres ; ceux de la Seconde sont datés au jour le jour. Dans un décousu apparent et très concerté, ils font place à des notations sur les opérations militaires, à des rencontres avec écrivains et intellectuels, à l'examen de soi, des hommes et de la nature, aux amours, aux rêves, aux lectures. Jünger lit notamment la Bible ; le christianisme devient pour lui un allié contre le nihilisme triomphant. Sans dissimuler son hostilité aux nazis et à l'antisémitisme officiel (il lui arrive de saluer militairement les porteurs de l'étoile jaune), il reste à son poste et n'attaque pas le régime de front. On parle d'émigration intérieure pour qualifier cette position complexe, que les contempteurs habituels de Jünger simplifient à l'envi. Hannah Arendt était plus nuancée. Tout en constatant les limites de cette attitude, elle voyait dans les journaux de l'occupant Jünger "le témoignage le plus probant et le plus honnête de l'extrême difficulté que rencontre un individu pour conserver son intégrité et ses critères de vérité et de moralité dans un monde où vérité et moralité n'ont plus aucune expression visible".

02/2008

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Histoire de France

L'oeil du pouvoir. Tome 3, Face au terrorisme moyen-oriental, 1981-1986

" Ce troisième et dernier volume de L'OEil du pouvoir, consacré à la période 1981-1986 du premier septennat de François Mitterrand, décrit les assauts répétés - et d'une ampleur exceptionnelle - des terrorismes de la scène moyen-orientale, ainsi que la politique suivie par le gouvernement français et les moyens qu'il utilisa pour y faire face. Jamais jusqu'alors la France n'avait été si violemment attaquée sur son territoire ou à l'étranger, principalement au Liban, pour l'action qu'elle menait afin de contribuer au retour à la paix civile de cette nation, déchirée par déjà six années de guerre fratricide ; pour participer à la difficile réconciliation entre Palestiniens et Israéliens ; enfin, pour avoir fait le choix stratégique du maintien de l'équilibre ancestral entre les mondes arabe et persan en fournissant des armes performantes à l'Irak. Le Liban, où les organisations et les moyens de la terreur florissaient, devint l'exutoire de ces trois conflits majeurs, dans le dédale des rivalités entre factions appuyées par la logistique des Etats qui trouvaient là l'occasion de prolonger leurs ambitions politiques et diplomatiques par l'usage de la violence. Face à ces terrorismes qui frappèrent si durement la France et les Français, civils et militaires - au total près de deux cents morts, des milliers de blessés, une vingtaine de compatriotes prisonniers pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, dans les geôles du Hezbollah libanais, dont l'un, Michel Seurat, ne devait pas revenir -, les gouvernements successifs de François Mitterrand ont été longtemps démunis, parfois impuissants. Quant à la volonté du Président de lutter durement contre le terrorisme, il l'avait lui même définie dans une formule lapidaire résumant sa position face au problème des otages français détenus au Liban : " Tout faire, sauf céder. " Mais l'appareil de lutte contre le terrorisme, inexistant à l'origine, fut long à se mettre en place et jamais performant à l'étranger. La nécessaire unité des acteurs politiques de la scène française fit trop souvent défaut, ceux-ci étant plus enclins à dénoncer leurs déficiences respectives qu'à faire bloc contre des adversaires habiles à exploiter leurs divisions, quand ils ne les suscitaient pas. Pire fut l'absence de communauté de vue et de solidarité dans l'action de la part des pays victimes des mêmes attaques terroristes. Pour illustrer ces constats, cet ouvrage abonde d'exemples, dont certains d'une douloureuse intensité dramatique. Avec le recul du temps, les enseignements à tirer de ces faits sont lumineux. Reste à espérer que si, par malheur, il était nécessaire de s'y référer dans l'avenir, ils seraient entendus. Au-delà du témoignage apporté sur la conduite quotidienne de la lutte antiterroriste, sur le rôle joué dans cette lutte par François Mitterrand et les responsables politiques, et au-delà de l'analyse des causes profondes de la plus violente campagne terroriste endurée par la France dans les années quatre-vingts, telle est l'ambition de cet ouvrage. " Gilles Ménage.

02/2001

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Photographie

Nos feux nous appartiennent

Nos feux nous appartiennent réunit différentes séries qui se font écho depuis 2006. Ce montage explore le thème du clan, et dans son prolongement, l'idée d'appartenance, par les récits qui le façonnent, les imaginaires lointains auxquels les légendes familiales nous renvoient.Que signifie alors sortir du clan — dans le même mouvement se réconcilier, afin d'approcher un troisième lieu ? Le clan, mot d'origine gaélique, évoque la famille. Il est également en relation avec la plante, et nous parle ainsi de rameau, de racine, de ramifications, fragments qui reviennent de manière obsessionnelle. Je viens d'une famille de jardiniers, paysagistes, pépiniéristes, horticulteurs, fleuristes. Depuis cinq générations, les hommes de ce clan organisent l'espace, cherchent à le maintenir, à le discipliner. Ils taillent les arbres, charrient les déchets, les brûlent, surveillent les feux, transportent les racines à l'arrière des remorques, ratissent les feuilles de cours pleines de graviers, plantent des haies vives, livrent des fleurs, habillent les enterrements, les baptêmes, les anniversaires, les mariages, participent à tous les rituels qui donnent forme à une vie. L'odeur de l'eau des fleurs est une chose qui saisit la famille. un parfum qui nous sidère. c'est un écho de fleurs fanées, de mousses vertes, de tiges coupées au sécateur, de sève entière qui se répand. Le feu, pivot de cette construction — élément catalyseur à forte charge symbolique, doit être entendu ici comme figure de ralliement. Les paysages d'Arménie sont de grands déserts calcinés de chaleur. des points de vue militaires dépeuplés de l'événement guerrier. des lieux de tirs et de guet. des endroits d'où l'on fait feu. il y a le visage de mon frère recouvert de suie. La main d'un vigneron blessée, carbonisée par le frottement de la matière sur sa peau, réceptacle du dehors; le déroulement d'un brasier de sa naissance à son extinction, les serres familiales envahies par une végétation luxuriante originaire de l'hémisphère sud, sèche, brûlée sur des hectares évoquant la fuite des boat people depuis le Vietnam. Quelque chose nous happe — une fulgurance jaillit sur nos visages, une ombre recouvre nos peaux. La chaleur nous retient au bord du cercle. Le feu nous enveloppe de son odeur âcre, forte, charnelle, définitive. Le brasier est un aimant, lumineux, brillant, aux facettes qui se tordent dans le brouillard autour. on se tient en silence, hypnotisés par la hauteur des flammes. au- delà des joies, des drames, du temps qui passe, des récits antiques, des mots qui s'arrachent eux-mêmes à la vie. tout se déroule dans l'immédiateté de l'élément. Nous savons qu'il n'est plus nécessaire d'appeler, de vouloir habiter l'absence de paroles, de crier dans l'obscurité. Nous imaginons la beauté de ce qui est indicible, l'étrangeté de l'innommable, les espaces ouverts de ce qui est impensable, les lointains tragiques de ce qui échappe, fuit, circulent à travers nous.

11/2016

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Romans historiques

L'immortelle

Les empires disparaissent plus rapidement que les civilisations : celui qu'avait bâti l'Union soviétique sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale s'est effondré après quelque soixante-dix années d'existence. Si, aujourd'hui, il appartient aux historiens de démonter les mécanismes qui ont entraîné cet écroulement - symbolisé, en novembre 1989, par le démantèlement du mur de Berlin auquel, un mois auparavant, Honecker venait de promettre un millénaire d'existence ! -, le romancier peut se contenter de tracer le portrait de celles et ceux, anonymes ou non, qui en ont précipité la chute et de décrire des scènes, imaginaires ou vécues, qui l'annonçaient. L'auteur de L'Immortelle n'a pas agi autrement. Attentif au cours des événements en Europe de l'Est depuis le milieu des années soixante, il a fait d'innombrables reportages de l'autre côté du rideau de fer. Il a pu observer l'attitude déconcertante d'une classe dirigeante incapable de prévoir et de prévenir les bouleversements politiques qui allaient l'emporter : il a rencontré des acteurs de premier plan comme Gierek, Honecker, Ceausescu, Dubcek ou le général Jaruzelski, qui lui ont fourni un éclairage officiel sur les événements de l'époque. Mais c'est en recueillant les témoignages et les réflexions de M. Bonner (la veuve de Sakharov), de Rostropovitch, de Walesa (l'électricien des chantiers navals, comme le président de la République), de Michnik (quand il n'était pas en prison) ou du père Popieluszko, qu'il connut les véritables héros d'une épopée quasi libertaire à laquelle des gens simples, allergiques au totalitarisme, ont voulu et su prendre part. C'est grâce à ces opposants, guidés par leur foi, et à la majorité silencieuse des citoyens restés dignes de ce nom qu'il découvrit la richesse exceptionnelle d'une société que le monde occidental craignait pour son potentiel militaire, mais réduisait injustement à un statut de seconde zone. Le titre de ce roman à résonances historiques est tiré d'une partie d'échecs qui fut jouée en 1851. A ce jour, celle-ci est toujours considérée comme la plus belle qui se vit sur un échiquier ; mais si l'auteur en a suivi le cours, en liant le destin de ses personnages à celui des pièces et des pions en mouvement dans cette partie, c'est pour rappeler que les grandes victoires - en Europe de l'Est ou ailleurs - se forcent parfois avec une extraordinaire économie de moyens, comme voilà cent cinquante ans sur soixante-quatre cases...

05/2005

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Non classé

Un cœur kidnappé

C'est l'histoire d'un homme que la guerre d'Algérie a complètement bouleversé, le transformant au retour de ce "maintien de l'ordre" en Afrique du Nord, en un être désorienté, passant de la vie militaire en plein combat au retour à la vie civile. Il a laissé en Algérie tous ses repères, désorienté au point de perdre la tête. Des circonstances de la vie et un moral totalement en berne vont lui faire rencontrer celle qui va devenir sa femme. Un an après leur rencontre, alors qu'il n'en était pas du tout amoureux, il va se laisser séduire sans réaction, il se retrouvera marié un peu contre son gré, manipulé par les parents de son épouse. Ses huit mois sur un piton dans l'Algérois et les patrouilles parfois meurtrières ont transformé son caractère, affaiblissant ses prises de position et ses décisions laissées sur place en Algérie. A son retour sur le continent, c'est un véritable kidnapping de son coeur qui va le conduire, sans réaction, jusque devant le maire et le curé pour une union non désirée. Durant ses premières années de mariage, il va vivre un cauchemar auquel il n'était pas préparé, prendre une femme n'était pas dans ses projets immédiats, et surtout celle-là. Il va connaître dans sa nouvelle famille et au côté de sa femme, les humiliations morales, les déceptions, qui vont se succéder pendant onze longues années. Le personnage principal de ce roman retrouve un peu de sa personnalité et va tout tenter pour "essayer" d'aimer sa femme, car il souhaite plus que tout avoir un enfant dont il rêve depuis qu'il a passé à son doigt l'alliance de mariage. Les rebondissements dans son couple vont l'entraîner dans des situations inconfortables qui vont virer au désespoir. Il se sent de plus en plus prisonnier, sans entrevoir une solution plausible pour échapper à ce carcan familial qui le mine. L'auteur, qui connaît bien le passé de cet homme dont il a reçu les confidences prend comme fil conducteur les différentes étapes de sa vie, mais ce n'est qu'un roman qui peut avoir pour cadre n'importe quelle famille. A force de volonté, de courage, cet homme à qui l'on a kidnappé le coeur, échappera-t-il à ses "gardiens" afin de trouver, enfin, le bonheur qu'il mérite et oublier ce départ catastrophique dans une vie en couple, suite à un mariage sans amour ?

05/2020

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Littérature française

Les cités charnelles. Ou l'histoire de Roger de Montbrun

Zoé Oldenbourg nous plonge encore une fois dans le monde médiéval, et ce roman, qui est l'autre face de l'épopée des Brûlés, parle de la croisade des Albigeois et de la conquête du Languedoc. Après vingt ans de guerre, la résistance des pays occitans fut lentement et difficilement matée par les efforts conjugués de la royauté capétienne et de la Papauté soutenues par la redoutable organisation policière que fut l'Inquisition. Ce roman est le récit de la vie d'un homme engagé dans une lutte sans issue. Un pays se bat pour une indépendance qu'il va perdre. L'homme est un militaire et un courtisan ; il lutte parce qu'il ne peut faire autrement. Il ne donnera sans doute jamais de nom à son amour pour la patrie occitane mutilée et humiliée. Catholique, il ne donnera jamais le nom de tolérance à son respect instinctif pour la foi d'autrui. II y eut jadis des catholiques qui luttèrent, aussi, pour le "droit d'aller à la messe sans y être poussés à coups de bâton" : c'était une façon de défendre leur dignité d'hommes, et peut-être leur foi. Dans le coeur de Roger, la passion politique prend le pas sur la vie personnelle. II connaît cependant un grand amour. II a trente ans lorsqu'il rencontre Rigueur (la Gentiane des Brûlés). II l'aimera jusqu'à sa mort. Rigueur est cathare, ardente et austère ; séduite par la beauté de Roger, elle verra toujours dans son amour une faiblesse. Après quelques années de bonheur partagé, elle se détachera de son amant : elle est, elle aussi, marquée par la guerre, elle est intransigeante et fanatique. Roger, lui, est l'homme des compromis, des expédients, des faux serments, des fausses soumissions et des illusions tenaces ; il a l'espoir chevillé au corps. A une guerre sans merci succède une paix sans joie ; à la ruine du pays, l'Inquisition. Catholique trop fidèle à la cause de son pays, Roger gravira le calvaire réservé aux hérétiques et aux suspects d'hérésie. Après le cercle infernal des interrogatoires et des prisons, des cachots, des aveux faux et vrais, des évasions manquées, c'est la liberté chèrement gagnée, la vie de proscrit et la lutte sans cesse recommencée. Mais Roger finit par retrouver la même prison de Toulouse, le même juge, la même condamnation à perpétuité. II est vieux, tous les espoirs de reconquête se sont effondrés l'un après l'autre. Il ne s'évadera plus, sinon dans le rêve, puis dans la mort.

11/1961

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Romance et érotique LGBT

Page & Sommers Tome 1 : Un village si tranquille

Un espion blasé et un docteur de campagne traumatisé par les combats s'allient pour résoudre un meurtre dans l'Angleterre d'après-guerre. James Sommers est revenu du front brisé, les nerfs en lambeaux. Tout ce qu'il souhaite à présent, c'est se retirer dans le petit hameau de son enfance pour profiter de la vie calme et sans surprise d'un médecin de campagne. Et il n'a vraiment pas besoin de voir débarquer un étranger, aussi séduisant soit-il, qui semble en outre impliqué dans la première mort violente que le village ait connue depuis bien longtemps. Le fait que ce nouveau venu soit également la première personne que James a envie de toucher depuis le début du conflit ne fait qu'aggraver son trouble. La guerre est peut-être finie pour le reste du monde, mais Leo Page ne chôme pas, accomplissant le sale boulot pour l'une des branches les moins recommandables des services secrets. Quand son supérieur lui ordonne de couvrir un meurtre, Leo ne s'attend pas à être envoyé dans un petit village tranquille. Après une semaine passée à aider de vieilles dames à préparer des bottes de paille et à flirter avec un séduisant docteur, Leo se voit en passe d'oublier tant sa vraie nature que la raison de son séjour. Il risque de ressentir des choses qu'il n'a pas le droit de ressentir. Quelqu'un comme lui, qui efface son identité après chaque mission, ne peut avoir de racines. Au fur et à mesure qu'il dénoue les secrets et les mensonges qui s'entrelacent derrière les rideaux en dentelle de cette bourgade d'apparence si paisible, Leo réalise que la vérité qui commence à émerger affectera son futur comme celui de l'homme auquel il s'est attaché. #MM #Mystère #Suspense #Militaire #FictionHistorique #Crime #Enquête --- "Je me suis plongée dans ce livre, dans son atmosphère hivernale grisâtre qui reflète le coeur des deux hommes, ainsi que dans la lente progression de la chaleur et de l'espoir. Je suis restée éveillée bien trop tard pour le terminer et j'ai vraiment hâte de lire le prochain". - Kaje Harper, autrice de la série Se reconstruire "L'écriture est magnifique, mesurée, avec un grand sens du temps et de l'espace, et avec de fréquentes petites touches d'excentricité britannique qui rendent le livre attachant et engageant". - Christina (Goodreads) "C'était spectaculairement bon. Waouh. [... ] C'est subtil, c'est tendu, c'est émouvant, c'est drôle, et c'est extrêmement satisfaisant. Je ne peux pas attendre le prochain livre". - Alison (Goodreads)

01/2023

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Romans policiers

La guerre est une ruse

Réédition avec une nouvelle couverture du roman phénomène de Frédéric Paulin " Khaled sort de l'appartement en adressant un sourire qu'il veut plein d'amour à ses parents. Il sait qu'il va bientôt devoir les quitter pour toujours. Lorsqu'on s'engage sur la voie du Djihad, il n'y a pas de retour en arrière possible. " Algérie, 1992. Après l'annulation des élections remportées par le Front islamique du salut, une poignée de généraux, les " janviéristes ", ont pris le pouvoir. L'état d'urgence est déclaré, les islamistes pourchassés ont pris les armes. Le pays sombre dans une violence sans précédent... Tedj Benlazar, agent de la DGSE, suit de près les agissements du tout-puissant Département du renseignement militaire, le sinistre DRS qui tire toutes sortes de ficelles dans l'ombre. Alors qu'il assiste à l'interrogatoire musclé d'un terroriste, Tedj apprend l'existence de camps de concentration où les islamistes seraient parqués dans des conditions inhumaines. En fouinant plus avant, il met au jour des liens contre-nature entre le DRS et les combattants du GIA. Quel jeu jouent donc les services secrets avec les terroristes ? Les massacres quotidiens sont-ils l'oeuvre des uns ou des autres ? Ou d'une instrumentalisation diabolique des seconds par les premiers ? Benlazar acquiert la certitude que les généraux sont prêts à tout pour se maintenir au pouvoir. Et la dernière phase de leur plan va commencer : exporter le chaos par-delà la Méditerranée, pour forcer la France à soutenir leur croisade anti-terroriste. Tedj parviendra-t-il à réunir assez de preuves pour convaincre sa hiérarchie avant que l'horreur ne s'invite à Paris ? Avec ce premier tome, Frédéric Paulin plonge le lecteur au coeur de la décennie noire qui ravagea l'Algérie et préfigura une nouvelle ère de terreur inaugurée par les attentats du 11 septembre. Grand Prix du roman noir du festival du film policier de Beaune 2019 pour La guerre est une ruse Prix des lecteurs Quais du polar 2019 pour La guerre est une ruse Prix Marguerite-Puhl-Demange du Festival Le Livre à Metz - 2019 pour La guerre est une ruse Etoile du polar Le Parisien 2018, pour La guerre est une ruse Prix du noir historique 2019, organisé par les bibliothécaires d'Agglopolys, Communautés d'agglomération de Blois et le salon du livre Les Rendez-vous de l'histoire, pour La guerre est une ruse. Prix Moussa Konaté du roman policier francophone du festival Vins noirs de Limoge 2019 pour Prémices de la chute Grand prix de littérature policière 2020 pour l'ensemble de la trilogie " Tedj Benlazar "

09/2021

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Ouvrages généraux

Revue d’Histoire Haïtienne N° 2. L’Occupation américaine d’Haïti

Notre revue consacre son deuxième numéro à l'occupation américaine d'Haïti de 1915 à 1934. Il était pour nous important de dresser un bilan de l'occupation d'autant plus que le pays aura connu à partir de 1994 plusieurs occupations successives. Aborder dans ce numéro la question de la première occupation c'est à la fois accorder une importance particulière à ce qui s'est passé mais aussi aux incidences de cette histoire sur notre présent. L'histoire en Haïti a une emprise spectaculaire sur nos manières de penser la société. Avec ce numéro sur l'occupation américaine nous portons un regard sur la période à partir des nouvelles recherches en train de se faire. Les articles de ce numéro visent à susciter des interrogations et à privilégier la réflexion critique sur le débat passionnel. Cette réflexion se nourrit aussi de l'apport d'historiens analysant la présence américaine chez nos voisins dominicains et la résistance des milieux populaires dominicains avec le mouvement des "gavilleros" et l' "olivorismo" . L'occupation militaire américaine d'Haïti a donné lieu à une abondante littérature : livres de combats politiques, thèses, récits, mémoires, etc. Les textes rassemblés dans ce numéro ne s'ajoutent pas aux précédents, ils essaient au contraire d'apporter des éclairages nouveaux sur la période. Nous avons aussi tenu compte dans ce numéro du contexte historique du pays à la fin et au tournant du XIXe siècle qui annonçait déjà ; des interventions étrangères. Ce deuxième numéro de notre revue vient à la suite de la publication par la Revue de la Société d'Histoire, de Géographie et de Géologie d'un numéro spécial sur l'occupation américaine. Les thèmes abordés dans notre revue apportent un éclairage nouveau sur cette période en complément des dossiers des numéro 259-262 de la revue de la société ; Nous avions d'ailleurs collaboré avec la société à une très grande exposition sur l'occupation américaine préparée par le CIDIHCA et qui a circulé en Haïti et au Canada en 2015 pour le centenaire de l'occupation. La démarche interdisciplinaire et comparative reste une préoccupation majeure de notre revue qui vise à rassembler des travaux de recherche novateurs et à créer les conditions d'un dialogue fécond entre historiens de tendances et d'orientations diverses. L'histoire aujourd'hui a changé et s'est mise à dialoguer avec les autres sciences sociales. Les textes présentés dans ce numéro tentent en ce sens d'appréhender cette époque dans toute sa complexité.

11/2021

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Mer

L'Encyclopédie mondiale des bateaux sous-marins. Coffret en 3 volumes : Tome 1, Les précurseurs - d'une guerre à l'autre... ; Tome 2, L'apogée des sous-marins classiques... ; Tome 3, L'ère atomique - Techniques d'explorations sous-marines...

Depuis les balbutiements subaquatiques des premières tentatives, le sous-marin, comme tous les engins à vocation militaire, a bénéficié au cours des deux guerres mondiales de perfectionnements techniques considérables, lesquels ont fini par déboucher sur une armada de machines merveilleusement sophistiquées et de plus en plus coûteuses. Négligé jadis par les stratèges, le sous-marin est finalement devenu le fer de lance des nations qui ont choisis, dans le domaine stratégique, d'en faire également le vecteur de l'apocalypse. Cette encyclopédie, réalisée par Jean Dessoly, est l'oeuvre de plus de trente années de recherches, l'aboutissement d'un travail de titan pour son auteur qui a rassemblé des informations disparates en un ouvrage riche et exhaustif, véritable catalogue des productions de tous les belligérants devant défendre leurs intérêts maritimes. Souvent négligée dans son développement, l'histoire des sous-marins antérieure au XXe siècle fait l'objet d'une attention particulière dans cette oeuvre pour rendre hommage aux précédents historiens spécialisés dans ce domaine comme le capitaine Maurice Delpeuch, Messieurs G L Pesce, F Forest, H Noalhat et C Radiguer qui ont été les premiers à écrire des ouvrages grand public au tout début des années 1900. Au fil des pages, le lecteur découvrira les flottes de guerre, avec des fiches techniques pour chaque type de bâtiment, richement illustrées de photos et de profils. L'encyclopédie mondiale des bateaux sous-marins est le chaînon qui manquait à la littérature maritime pour rivaliser avec les ouvrages fort nombreux consacrés à l'aviation. Elle séduira aussi bien le grand public attiré par un sujet contemporain mal connu que le passionné d'histoire navale en quête d'informations précises et abondamment illustrées. Une première mondiale, disponible désormais en édition collector trois volumes. Le premier volume traite le développement de la navigation sous-marine jusqu'au début du XXème siècle où vont naître les nouvelles flottes nationales sous le contrôle de l'état. Nous découvrirons toutes ces machines de la première guerre mondiale et de l'entre-deux guerres pour aborder le second conflit mondial avec la kriegsmarine et les forces sous-marines françaises. Le deuxième volume, continue la découverte des flottes sous-marines des autres belligérants de la seconde guerre mondiale, la vie à bord, pour terminer par les premières flottes d'après-guerre et les bateaux spécialisés pour "la guerre froide". Le troisième et dernier volume termine les flottes sous-marines modernes avec les sous-marins à propulsion nucléaire et nous transporte dans le domaine des sous-marins scientifiques et des scaphandriers. Une section technique nous permet de mieux comprendre le fonctionnement des sous-marins.

01/2016

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Religion

Ce pape qui dérange

Alors que le monde entier et les médias l'adorent, dans les couloirs du Vatican, le pape François agace. Dans cette institution bimillénaire et européenne, l'argentin va trop vite et bouscule le protocole. Présent sur tous les fronts, il a entamé une révolution en profondeur de l'Eglise, faisant souffler un air de Vatican II sur Rome. Les chantiers ouverts sont très nombreux : réforme de la curie, réflexion sur les bouleversements contemporains de la famille, accueil dans l'Eglise des homosexuels et des divorcés remariés, prise en charge du problème de la pédophilie, nettoyage des finances du Vatican. Ces deux derniers chantiers sont ceux qui suscitent le plus d'unanimité, tant ils ont nui à l'image de l'Eglise. Et les cardinaux qui l'ont élu lui en ont donné mandat. Mais le pape va bien au-delà de la mission qu'ils souhaitaient lui confier ! Aujourd'hui, après un début de synode sur la famille houleux, une leçon aux cardinaux d'une extrême dureté faite en la veille de Noël, les langues commencent à se délier, une crise de confiance rôde au Vatican. Les ennemis à l'intérieur sont nombreux. Même au sein des journalistes qui suivent le Vatican… Qui sont ceux qui l'attaquent ? En première ligne, les milieux conservateurs, qui craignent qu'il ne mette à mal le sacrement du mariage chrétien. En tête, le Cardinal Muller, Préfet pour la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui le juge trop pasteur et pas assez théologien. Au-delà, les attaques sont devenues quotidiennes. Plusieurs sources dénoncent une rudesse du pape, un autoritarisme affiché auprès de ses employés. Le portrait d'un pape vindicatif et donneur de leçon commence à se dessiner. "Un jésuite, c'est un militaire !" explique un ambassadeur près le Saint- Siège… La bataille que François a décidé de mener ressemble-t-elle à celle menée en leur temps par Jean XXIII et des cardinaux progressistes lors de l'ouverture du concile Vatican II ? Quelle est sa marge de manoeuvre ? Peut-il réussir à transformer comme il le souhaite cette institution politique en Eglise missionnaire ? En a-t-il le temps, lui qui parle d'un Pontificat qui sera court ? L'esprit Pape François pourra-t-il se poursuivre au-delà de son Pontificat ? En proposant des réponses à ces questions essentielles, Virginie Riva, journaliste vaticaniste, esquisse un portrait singulier du pape qui, à certains égards, va à contre-courant de la perception que les médias français en donnent.

01/2017

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Histoire de France

Dictionnaire de la Révolution française. Ou l'histoire de celles et ceux qui se sont illustrés ou déshonorés de 1787 à 1804

Si l'on ne peut guère affirmer raisonnablement que la Révolution des années 1789 et suivantes fut l'épisode le plus noble et le plus grandiose de l'histoire de la France, il est nécessaire de comprendre qu'elle ne fut originale ni dans ses principes, ni dans ses méthodes, contrairement à ce que prétendent des auteurs chauvins ou masochistes. Les révolutionnaires français n'ont pas plus créé la mythologie des Droits de l'Homme qu'ils ne furent les pires criminels de l'humanité : un peu, voire beaucoup, de modestie s'impose. Il est évident qu'à la fin des années 1780 depuis plusieurs décennies, en fait le régime monarchique était obsolète en beaucoup de ses institutions et usages, mal adapté aux progrès techniques qui s'accumulaient. Il est non moins évident qu'une série de réformes judicieuses eût été infiniment plus efficace et moins coûteuse que le furent les cinq épisodes de la Révolution : la fronde des Notables, en 1787-88 ; les savantes combinaisons des élus du peuple, de 1789 à 1791 ; la subversion des idéalistes et des opportunistes ambitieux, des années 1792-94, ayant réussi à "colérer" le peuple lui-même composé de quelques idéalistes, d'à peu près autant de fous furieux, et d'une majorité de médiocres désireux de s'offrir quelques instants d'agitation dans le cours d'une vie morne pour "créer un monde nouveau" ou se faire une situation rémunératrice de professionnel de la politique ; la période de consolidation dans le Pouvoir d'une mafia "d'élus perpétuels", de 1795 à 1799, en quoi se résume le Directoire ; enfin, l'époque de la reconstruction, dirigée par un authentique génie, civil et militaire, le plus grand parmi les "despotes éclairés". Enfin, il ne faudrait pas oublier que, de 1792 à 1815, la nation française s'est offert l'une des plus fabuleuses épopées guerrières de tous les temps qu'aucun homme d'action ne peut renier et qu'aucun "libéral" ne peut tolérer ! De 1787 à 1804 (et plus tard, pour ceux qui avaient survécu à la "Terreur"), se sont agités, illustrés ou déshonorés, quantité de personnages de premier et de second plans, ainsi que les inévitables troisièmes couteaux, les hommes de main, les personnes honorables n'ont pas toujours été récompensées et les personnages immondes ont parfois fini leurs jours riches et comblés de titres et de colifichets. Ainsi va le monde, il serait sot de s'en offusquer. L'auteur a dressé un tableau de ces hommes (et de quelques femmes), aussi éloigné de la chanson de geste que de la condamnation sans appel.

03/2014

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Poésie

116 poètes d'un autre monde pour la défense de l'écosystème planétaire et 21 lettres ouvertes

Huit années se sont écoulées depuis mon idée première de mettre en forme ce concept d'anthologie 116 Poètes d'un autre monde pour la défense de l'écosystème planétaire. Cet ouvrage fait partie de mon humble engagement en ma qualité de Poète, que je suis, pour la défense de certaines causes humaines essentielles et la dénonciation de celles-ci avec ma poésie. C'est ainsi que cette anthologie fait partie de ce chemin de révolte et de « résistance culturelle », conscience qui a jailli avec forte conviction chez le jeune poète que j'étais, en 1973, lors du féroce putsch militaire au Chili. En 1993, j'ai développé le concept d'exposition « Un Tableau, un Symbole, 120 Peintres français pour Sarajevo » (exposition coorganisée avec la Galerie Anne Fugier, en 1994, à la Cité des Sciences de la Villette). J’ai organisé également en 2003 la réunion à Paris de Poètes du Monde contre la guerre des Etats-Unis en Irak, et puis en 2010, le Rassemblement pour Haïti pour une collecte humanitaire, coorganisée avec la Délégation Wallonie-Bruxelles, Paris et la Croix-Rouge Internationale. Toutes ces actions ne sont pas des événements qui me réjouissent, elles ne sont pas non plus une raison pour applaudir. Loin de là ! Car elles représentent les aspects obscurs de nos sociétés et mon impuissance pour renverser ce mauvais sort aux airs de fatalité humaine, avec pour seule arme notre Poésie, l'Art. Diverses raisons personnelles m'ont empêché d’achever plus tôt cet ouvrage. Entre temps, il dormait dans un « bateau », suivant les tourments de mes voyages intérieurs / extérieurs et en amont des tourments infligés à notre planète. Huit années déjà depuis le début de ce projet ! Et les problèmes écologiques n’ont pas cessé et n’ont pas diminué, au contraire ! Ils ont augmenté en nombre, en danger et en ampleur. Cette anthologie trouve actuellement plus que jamais sa place au milieu de cette « folie inhumaine », autodestructrice. Aurons-nous un jour une planète propre ? Saine, en pleine santé ? OUI ! Je crois fermement que ce jour viendra ! Je remercie les Esprits solidaires et sensibles qui ont participé à cette anthologie pour la défense de notre patrimoine planétaire qu'est la terre tout entière, la vie notre vie ! Je leur suis reconnaissant pour leur noblesse d'esprits et leurs regards intelligents d'amour universel envers la vie qui nous entoure. Ma profonde gratitude va à l'action militante, culturelle de l'éditeur de cet ouvrage, François Mocaër, des Editions Unicité, Paris.

11/2013

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Religion

En quête de vérité. Le martyre des moines de Tibhirine

L’« affaire » des moines de Tibhirine, ses développements récurrents, ses versions contradictoires, la levée du « secret défense », ou les mots du président algérien Bouteflika « toute vérité n’est pas bonne à dire », font que le sujet n’est pas prêt d’être oublié de l’actualité. Dans un livre remarqué paru en 2001, René Guitton s’était bien sûr intéressé aux circonstances de la mort des moines mais son enquête s’était davantage révélée une quête d’ordre spirituelle. Tout comme l’a fait par la suite Xavier Beauvois avec son film Des hommes et des dieux, il s’était attaché à retracer dans sa complexité le cheminement spirituel et humain des veilleurs de l’Atlas. Il avait avant tout abordé le dossier de manière consensuelle, en empathie spirituelle avec les moines : un hommage à ces hommes de foi. Plusieurs faits, certains anciens, d’autres plus récents, l’ont poussé à reprendre son investigation jusqu’à la rédaction de ce livre aujourd’hui. Motivé par le désir de « savoir » pour rétablir ce qu’il qualifie de « profanation mémorielle », l’auteur a poursuivi ses recherches en France, en Algérie, en Italie, en Suisse, en Belgique et dans le reste de l’Europe et de l’Afrique, auprès d’hommes de l’ombre, de responsables politiques, chef d’État, ministres, services secrets français et algériens, juges, ambassadeurs, de familles des victimes, de responsables du Vatican, des Églises et des communautés religieuses dont Sant’Egidio, de généraux, de terroristes repentis ou non repentis… Grâce à une analyse rigoureuse, documentée, et à la publication d’éléments inédits, le livre s’efforce ainsi de faire la lumière, quinze ans après les faits, sur de très nombreuses zones d’ombre, en apportant une foule de révélations : Pourquoi l’État Français n’a-t-il jamais entrepris d’action judiciaire envers l’État algérien ? Pourquoi a-t-il fallu attendre sept longues années (1996-2003) pour qu’une seule famille de moine se constitue partie civile ? La seule action étant alors d’ordre privé. Pourquoi l’ordre cistercien ne s’est-il pas mobilisé pour lancer une action ? Pourquoi le silence des six autres familles ? Ont-elles subi des pressions, et si oui, de qui ? Quelle a été l’attitude du Vatican ? Pourquoi a-t-il fallu attendre dix ans (1996-2006) pour qu’un juge français, Jean-Louis Bruguière, diligente une commission rogatoire en Algérie ? Comment les moines sont-ils morts ? Suite à une « bavure » militaire de l’armée algérienne ? Décapités ? Post-mortem ?

03/2011

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Littérature française

Manuscrits de guerre. Edition fac-similé

Il s'agit ici des mêmes textes de Julien Gracq, mais accompagnés d'un fac-similé complet d'un des deux Manuscrits de guerre. Ce livre est constitué de deux textes qui s'éclairent mutuellement. Les deux manuscrits figuraient sur deux cahiers différents, parmi le fonds important de textes dont, pour certains, Julien Gracq n'avait pas souhaité qu'ils soient publiés avant longtemps. Le premier texte est un Journal, qui commence le 10 mai et se termine le 2 juin 1940, écrit à la première personne. C'est un moment crucial de la guerre puisque, après la fameuse " drôle de guerre " et l'inaction qui a commencé à éprouver le moral des Français, l'offensive éclate, brutale. Le lieutenant Poirier (Julien Gracq) a été affecté sur le front et, avec ses hommes, se retrouvent d'abord le long de la frontière belge puis, soumis à des mouvements et des ordres contradictoires et souvent incohérents. Ce qui fascine dans ce Journal, tenu à chaud, c'est son aspect inéluctable et prémonitoire. Comment, en un temps aussi court, la défaite militaire a-t-elle été aussi rapide et totale. Comment se sont comportés les soldats français, belges, anglais sur ce mouchoir de poche. Comment est-on passé aussi rapidement à une véritable débâcle, les alliés étant encerclés dans la région de Dunkerque (Les Pays-Bas ayant capitulé le 15 mai, les Belges le 28. Seule une partie du corps expéditionnaire britannique et une petite partie des troupes françaises échapperont à l'étau allemand). Ce qui étonne enfin, outre cette description palpable d'une défaite annoncée, c'est l'acuité de la perception, tant des choses de la guerre que des rumeurs qui l'entourent, tant des comportements humains que du cadre où elle se déroule. Le second texte est un récit qui part de la réalité de ces souvenirs pour en faire une fiction, passionnante dans la mesure où l'on voit concrètement comment Julien Gracq passe de la réalité à la fiction (le récit commence le 23 mai) et pourquoi une distance beaucoup plus grande était nécessaire dans le temps, comme dans les circonstances, pour aboutir à la vision plus ample du Balcon en forêt, et non plus comme ici une interrogation sur le basculement des événements et le destin, sensibles dans les trois dernières phrases : " Pour devenir un reître, il lui semblait soudain qu'il ne fallait peut-être pas tant de choses. Non, vraiment pas tant de choses. Seulement trois ou quatre instantanés bien choisis. "

04/2011

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Histoire ancienne

La Cité à l'épreuve des rois. Le siège de Rhodes par Démétrios Poliorcète (305-304 av. J.-C.)

Après la mort d'Alexandre le Grand, ses successeurs se disputent le commandement des territoires conquis. Antigone le Borgne, qui domine déjà une grande partie de l'Asie Mineure, et Ptolémée, qui exerce le pouvoir en Égypte, s'affrontent polir la maîtrise du bassin oriental de la Méditerranée, chacun cherchant à rallier à sa cause le plus grand nombre de cités grecques. Rhodes représente un enjeu stratégique de premier plan. Son vaste territoire, dont une partie s'étend déjà sur le continent asiatique, le dynamisme de son commerce maritime, l'efficacité de son armée navale, font d'elle un État que les nouveaux souverains ne peuvent ignorer. Dans ce monde en mutation, la cité fait le choix de préserver les liens privilégiés qu'elle entretient avec Ptolémée et d'échapper à la pression d'une alliance trop exclusive voulue par Antigone. Mais si elle apparaît comme le point de fixation du conflit opposant les deux puissances, il n'en reste pas moins qu'elle entend s'affirmer comme un État libre, maître de sa diplomatie et de sa politique extérieure. En 305 avant J-C, Antigone ordonne à son fils Démétrios de faire voile vers Rhodes avec des troupes et un équipement de siège. Les moyens matériels et humains déployés, sur terre comme sur mer, sont sans précédent ; le jeune roi y acquiert le titre de "Poliorcète". Mais les Rhodiens, forts de leur marine et de leurs alliés, lui opposent une résistance acharnée pendant près d'une année, faisant ainsi la démonstration selon laquelle une cité pouvait encore gagner par les armes une part de sa souveraineté. Le propos de ce livre n'est pas tant de retracer le déroulement du siège que de comprendre comment il s'inscrit dans l'histoire du pouvoir, en particulier dans le système de relations entre rois et cités. L'événement se produit au moment où se forment les grandes monarchies hellénistiques, où la construction navale et le machinisme militaire sont marqués par le gigantisme, où l'art des fortifications et l'artillerie défensive se développent. Il s'agit donc d'observer en un point précis du temps et de l'espace l'évolution du politique et de sa manifestation la plus significative, la guerre, qui, à la fin du IVe siècle, se traduit autant par des batailles navales et des combats d'infanterie lourde menés à grande échelle, que par des assauts lancés à grands frais par des rois contre des cités, qu'ils veulent punir ou soumettre à leur autorité.

10/2011

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Couple, famille

L'abandon pour héritage. Prise d'otages au parlement européen

Le 25 décembre 1989, la radio roumaine libre annonce que "L'Antéchrist" est mort. Après avoir été jugés par un tribunal militaire extraordinaire, Nicolae Ceausescu et sa femme Elena ont été condamnés à mort pour les chefs d'inculpation : mort de 60 000 personnes, détérioration de la puissance nationale, destruction de biens publics, détérioration de l'économie nationale, tentative de fuite avec la somme de 1 milliard de dollars. Peut-on y inclure l'emprisonnement de milliers d'orphelins roumains ? La politique nataliste du dictateur a encouragé l'abandon d'enfant et a conduit à l'envoi de milliers de nourrissons dans les orphelinats d'état. Broyés par un système concentrationnaire, aucun livre d'histoire ne raconte le martyre de ces enfants et pourtant, leur simple évocation rappelle la période la plus noire de la Roumanie. Quatorze ans après la chute du dictateur, l'abandon d'enfant perdure, fruit d'un héritage lourd à démanteler. Au cœur de la protection de l'enfant, l'adoption internationale est un dernier recours pour un enfant abandonné de grandir au sein d'une famille tel qu'il a été établi par la convention de l'Onu relative aux droits de l'enfant. Le 15 juin 2004, une loi, en Roumanie, l'a pourtant définitivement supprimée. Pourquoi l'avoir fait dans un pays qui semble encore en avoir besoin ? Parce qu'elle est à l'origine de trafics d'enfants comme on l'a dit ? Pourquoi ne pourrait-elle pas fonctionner en Roumanie alors que d'autres pays de la communauté européenne y ont recours ? Cette suppression, marquée par un contexte politique, celui des négociations de la Roumanie dans l'Union européenne a été au cœur d'un débat idéologique le plus souvent nourri par des craintes, des a priori, des idées reçues. Montrée du doigt, vilipendée comme source de corruption, l'adoption internationale est très souvent associée à la quête éperdue d'un enfant, à des intermédiaires peu scrupuleux, à un marché très lucratif. Mais elle est avant tout un dernier recours qui sauve de la misère affective et matérielle des milliers d'enfants. Elle est un processus juridique compliqué que des parents adoptifs empruntent pour accueillir un enfant venu d'ailleurs. À travers l'exemple de la Roumanie, le débat sur l'adoption internationale ne doit pas passer, aujourd'hui, à côté de l'essentiel : la place d'un enfant dans la société et de son droit à une famille.

03/2005

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Romans historiques

La poudrière d'Orient Tome 2 : Le vent mauvais de Salonique

31 décembre 1915 : l'expédition navale franco-britannique des Dardanelles vient de s'achever dans le sang. Du pont de l'ancien paquebot Algérie, les " dardas " rescapés de l'enfer découvrent Salonique l'enchanteresse où résonne l'appel du muezzin. Ils croient enfin toucher des rives amies, mais sitôt débarqués, ils sont affamés, humiliés, captifs d'un camp insalubre, cernés de barbelés et d'espions. Le roi des Grecs, Constantin, affiche son amitié pour les Allemands et sa neutralité n'est qu'une façade. Dans l'ombre, le baron prussien Schenk tient la presse, manipule et soudoie la population. Le général Sarrail a beau se battre sur tous les fronts, diplomatique et militaire, il est impuissant, pris en tenailles entre les Grecs et les Bulgares. Quant aux Anglais ils se drapent dans la politique du wait and see. Qui paie le cynisme des hauts stratèges si ce n'est les braves poilus ? Paul Raynal, l'esprit plein des atrocités auxquelles il vient d'échapper, survit au nom d'un seul espoir : retrouver son unique amour, l'infirmière Carla, rencontrée sur le port de Marseille aux premiers jours de son enrôlement. Le niçois Emile Duguet exécute les ordres de Sarrail ; il infiltre au péril de sa vie les services de renseignements ennemis. Chargé de nettoyer la région de ses comitadji, terroristes à la solde des Bulgares, le zouave Vigouroux parcourt les montagnes, accompagné d'Alexandra, la jeune institutrice grecque dont il est follement épris, une idéaliste engagée dans le combat démocratique. Vigouroux ignore que cette combattante intrépide n'est autre que la fille de Metaxas - général des armées grecques -, en rébellion contre son germanophile de père. Dans la plaine, on se bat au corps à corps ; insolations, typhus, moustiques vénéneux ravagent les troupes plus rapidement que les combats eux-mêmes. Et des ruelles de Salonique aux lambris des salons de Sofia, des femmes de plein vent aux bras délicats de Lucia, la belle espionne, les soldats sillonnent cette poudrière où le nationalisme finit par aveugler chacun. Guerre absurde et mirages, ainsi va l'Histoire dans ces Balkans pas près d'être unifiés. Ainsi va l'amour dans cet Orient tragique où chaque jour est le jour le plus long. Après le succès des Enfants de la Patrie, suite romanesque parue chez Fayard en 2002, Pierre Miquel retrace pour la première fois, avec sa passion coutumière et sa culture infaillible, l'histoire des poilus d'Orient, poursuivant une œuvre jamais égalée sur la guerre de 14-18.

04/2004

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Musique, danse

La musique sous la République de Weimar

La défaite militaire et l'effondrement de l'Empire ont fait de l'Allemagne en 1918 un pays à reconstruire, où les bouleversements politiques et sociaux s'accompagnent de profondes mutations culturelles. La musique qui, comme les autres arts, se ressent de ces chocs et les répercute, devient un enjeu idéologique majeur. L'inflation entretient une angoisse qui trouve sa traduction dans de folles audaces créatives. Les repères traditionnels s'effacent, les frontières entre les genres s'estompent : le cabaret envahit l'opéra. Les mouvements d'avant-garde surenchérissent les uns sur les autres, les manifestations dadaïstes et antibourgeoises relèguent au second plan l'expressionisme. Si les grandes figures du début du siècle (Busoni, R. Strauss, Schoenberg, Schreker), forment une pléiade de disciples, elles n'en sont pas moins contestées dans leur esthétique. A cette période d'effervescence succède une phase de stabilisation (1924-1929) où, la prospérité revenant, se développe une intense vie musicale dominée par les plus grands noms (Furtwängler, Walter, Klemperer, Scherchen, Schnabel...). De nouvelles tendances s'instaurent telles que le fonctionnalisme, la musique communautaire, la Nouvelle Objectivité, illustrées notamment par Hindemith ; la tradition spécifiquement allemande de la pratique du chant choral trouve alors une expression idéologique au sein des différents partis politiques. Les nouveaux moyens d'expression (cinéma, radio) ouvrent également un champ d'expérience largement pratiqué tandis que prospère l'industrie de la musique légère avec l'opérette, les cabarets et les revues. La crise économique de 1929 exacerbe les tensions sociales et radicalise les mouvements esthétiques comme le théatre musical et les pièces didactiques de Brecht ; les compositeurs novateurs qui bénéficiaient jusque-là du soutien fragile de la social-démocratie, se heurtent au conservatisme des milieux académiques (inspirés principalement par Hans Pfitzner) et à la haine des nationaux-allemands qui, assimilant toute nouveauté au bolchévisme culturel, s'appuient sur les forces montantes du parti nazi. De très nombreux compositieurs, parmi lesquels Kurt Weill et Hanns Eisler, vont se trouver contraints à l'exil sous le IIIe Reich. Sur la toile de fond du Berlin des années vingt, ce livre restitue la violence et les audaces esthétiques d'une société vivant dans un climat quasi permanent de guerre civile Musicologue, critique musical, Pascal Huynh est l'auteur de nombreuses contributions sur la musique de l'entre-deux-guerres, l'histoire culturelle de Berlin et Kurt Weill dont il a publié les écrits et qu'il contribue à faire connaître en France. Il prépare un ouvrage sur la musique sous le IIIe Reich.

11/1998