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Géopolitique

La revue internationale et stratégique N° 124, hiver 2021 : Géopolitique de la nature

Quel est le statut de la nature en géopolitique ? Ce dossier se propose de poser la double question de la nature comme objet (géo)politique et du vivant comme potentiel acteur (géo)politique. Du point de vue politique, l'écologie a migré de la périphérie vers le centre du débat d'idées. Elle ne se définit plus uniquement au regard du projet politique des différents partis. Elle définit désormais à l'inverse leur projet politique. En Europe comme ailleurs, elle interroge en effet la possibilité même du modèle politique moderne et de l'invention d'une société post-industrielle. L'écologie sera notamment un enjeu crucial des élections fédérales de 2021 en Allemagne et de la présidentielle de 2022 en France. Elle est au centre des négociations du Green Deal sur le plan européen et des COP sur le climat ou la biodiversité au niveau mondial. Si la politique de l'objet "nature" concerne classiquement la manière dont la nature s'intègre dans les processus politiques nationaux, la géopolitique de la nature interroge la manière dont la nature s'intègre dans les processus politiques nationaux et internationaux. Que veut dire l'écologie pour les relations internationales ? A l'inverse, il est désormais devenu concevable d'interroger la nature comme non plus seulement comme objet mais comme acteur du politique. Dans cette acception, la politique de la nature mobilise de nouvelles approches qui tentent de penser la manière dont la nature fait effraction de plein droit dans les processus politiques. Dans des arrêts judiciaires comme celui qui concerne la rivière Vilcabamba, en Equateur, des entités naturelles ont déjà acquis un statut juridique. Mais les lacs, les forêts, les animaux peuvent-ils avoir un statut politique ? Si non, le devraient-ils ? Est-il possible enfin de penser leur statut géopolitique ? Une géopolitique de la nature se doit de penser tant la manière dont la nature s'intègre comme un objet dans les processus politiques nationaux et internationaux, que la manière dont elle y fait effraction comme un acteur. Ces deux (géo)politiques de la nature sont-elles malaisément compatibles, ou sont-elles au contraire mutuellement nécessaires ?

12/2021

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Histoire de France

Guyane, 1914-1918. Une colonie et ses soldats dans la Grande Guerre

En novembre 2013, le président de la République a annoncé pour 2014 l'ouverture des célébrations nationales consacrées au centenaire de la Première Guerre mondiale, qui auront lieu jusqu'en 2018, et se prolongeront probablement jusqu'en 2019 pour tenir compte du Traité de Versailles. Les historiens, archivistes, chercheurs et enseignants, sont de plus en plus dubitatifs, voire clairement hostiles, face aux commémorations historiques, notamment en réaction aux différents textes mémoriels dont le législateur - c'est, avec les amendements de circonstance ou de blocage, sa grande spécificité de parlementaire français - nous a gratifié ces dernières décennies. Et, depuis que sont également instituées des "célébrations nationales", les journées "historiques", les commémorations "émouvantes" et les paroles de repentance pleuvent comme à Gravelotte... Il en est autrement pour le Centenaire de la Grande Guerre. Pour la France, elle n'a pas concerné une communauté particulière, mais l'ensemble d'une nation, avec tous les peuples qui la constituaient, et tous les groupes sociaux. Elle a été mondiale, tant par l'étendue et la diversité des théâtres d'opération, que par les pays qui y ont pris part. Et puis, il y a le temps, l'ancienneté du "fait" historique. Il n'existe plus d'acteurs de cette période, peu de leurs propres enfants sont encore vivants. La phase mémorielle a eu lieu principalement dans l'Entre-deux-guerres, et s'est en partie éteinte après Vichy. Enfin, les relations entre les états du Vieux continent ont changé, et les anciens pays de l'Axe ne sont plus depuis longtemps ressentis comme hostiles ; ils ont pour la plupart noué des liens d'amitié solides avec les démocraties européennes et, pour certains d'entre eux, sont des régimes exemplaires en matière de démocratie, de libertés individuelles et collectives. La Grande Guerre, ses acteurs, sa mémoire, ne constituent plus un enjeu politique, même mineur, au plan national ou au plan européen. Le temps de l'Histoire est venu, et la commémoration du Centenaire de 1914-1918 est l'occasion pour les chercheurs de tenter, par leurs travaux, de répondre à une demande sociale bien légitime de connaissance sur cette période essentielle de notre histoire.

09/2014

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Sciences politiques

Géopolitique de la France. Entre déclin et renaissance

Alors que le public français se passionne pour la géopolitique, il n'existe pas d'ouvrage de référence sur la géopolitique de la France. Or, notre pays constitue un sujet éminemment géopolitique. Héritier d'une longue histoire, inventeur de l'Etat-nation, acteur européen central que ce soit par les guerres du passé ou la construction plus récente de l'Union, il a besoin que l'on comprenne sa géopolitique : c'est une tâche d'autant plus urgente que les bouleversements du monde mettent en question les dispositifs anciens et les certitudes héritées. Le livre est divisé en deux grandes parties. La géopolitique intérieure : l'auteur y décrit la construction de la France, son cadre géographique qui incline mais ne décide pas, son histoire très riche mais reconstruite en une véritable géohistoire, enfin la question de la centralité de Paris et de l'Etat, ces deux passions françaises. Il s'agit ensuite de comprendre les structures de la nation : les Français, le rapport entre villes et campagnes, la géoécononomie de la France et sa culture. La géopolitique extérieure : il s'agit d'étudier la richesse et la complexité des liens entre la France et chacun de ses voisins, mais aussi la question européenne, les héritages coloniaux ou les rapports de la France avec le reste du monde. Le livre décrit les fondements de l'action extérieure, en passant en revue le dispositif militaire, les logiques de son utilisation à l'extérieur (des opérations aux alliances) avant de décrypter sa diplomatie et sa place dans l'ordre international, et son attitude face à la mondialisation et à l'émergence. Cet ouvrage permet d'analyser les logiques à l'oeuvre dans la géopolitique de la France, pour comprendre qu'elle a, d'une certaine façon, achevé son projet géopolitique et qu'il lui faut en concevoir un nouveau. Pour cela, bien saisir ce qu'on est et d'où l'on vient constitue un diagnostic indispensable pour définir une stratégie : en cela, cet ouvrage est un outil essentiel qui constitue d'emblée la référence sur le sujet. Un livre à la fois permanent et actuel.

11/2012

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Sciences politiques

Ecrits politiques

Moins volumineux que ses écrits historiques sur Vauvert, les écrits politiques d'Émile Guigou (1910-2000) n'en sont pas pour autant négligeables. Ayant grandi dans un milieu familial et social typique du radicalisme languedocien, Emile Guigou a d'abord forgé sa conscience politique au contact des mouvements protestants pacifistes et mondialistes de l'entre-deux-guerres. Etudiant en médecine à Montpellier, il lit les grands auteurs socialistes. Il rejoint la section socialiste de Vauvert en 1936 et devient secrétaire du Comité local du Front populaire. En 1940, nommé Directeur de la santé du département de la Creuse, il est révoqué l'année suivante pour " opinions subversives, incompatibles avec un emploi de haut fonctionnaire de l'Etat français ". Chef de la zone de Nîmes-sud du réseau de résistance Combat, il est arrêté par la Milice et emprisonné à Nîmes. Libéré grâce au débarquement des alliés en Provence, Emile Guigou préside le Comité local de Libération de Vauvert et y exerce les fonctions de maire, puis, en 1945, de maire élu, ensuite de premier adjoint pendant 32 ans. Dès la Libération, dans une série de conférences, analysant la situation mondiale, il critique autant le système soviétique stalinisé que la puissance libérale américaine. Il prône un fédéralisme européen de type socialiste et coopératif. Fortement engagé dans la lutte anticolonialiste, il démissionne de la SFIO en 1956. Adhérant au PSA, il contribue à la fondation du PSU dans le Gard. En 1958, il préside le Comité départemental pour le Non au référendum. Il cherche le sens des vastes et rapides mutations du milieu rural et paysan ; il s'interroge sur le devenir de l'industrialisation et de l'urbanisation de sa commune. Ses " Réflexions d'un autochtone " sont écoutées des économistes montpelliérains. Si le mouvement de Mai 68, qu'il a suivi avec intérêt, n'a pas notablement influencé ses orientations politiques, il a accompagné chez lui l'abandon de ses croyances religieuses. Prononcé à l'occasion de la célébration du 50' anniversaire de la Libération de Vauvert, son " Message des hommes de 1944 à ceux de 1994 " renouvelle son opposition au monde du capitalisme et réaffirme ses convictions solidaristes et humanistes.

12/2010

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Littérature française

Les Horizons d'Assia et Marc

Ce duo d'amour sublime et banal d'une Nigérienne et d'un Français à la fin des années soixante est plus que l'histoire en noir et blanc d'un couple domino ; c'est le franchissement des horizons du sexe et de la race vers une altérité essentielle. La vérité de leurs cheminements jumeaux n'est pas dans le décor, si fidèle qu'il soit à la réalité des lieux et des temps, ni dans l'existence des êtres qui ont servi de départ à la création de leurs personnages imaginaires ; elle est dans l'utopie proposée par leur aventure : dans l'intuition qui s'y déploie, dans l'expérience qui s'y projette, dans l'action qui s'y propose. La splendeur des paysages sahéliens, la beauté et la noblesse des femmes et des hommes qui y vivent donnent leur appui à un récit dont le souci est de nourrir la pensée qui le hante, celle de la rencontre des cultures, des religions et des visions du monde. Une pensée qui coule au-delà d'elle-même pour rejoindre l'unique et multiple musique des choses. Et qui se dit dans une harmonie langagière limpide et puissante, une sorte de Cantique des cantiques de la découverte des autres sur fond de passion de l'Autre, de l'Altérité inconnue, informulable et pourtant partout présente dans la beauté d'un univers qui se propose lorsqu'on renonce à s'en vouloir le maître et possesseur. Une éloquence passionnée tente de dire l'évidence ignorée, révélée dans la lumière éblouissante du Sahel, qu'il ne suffit pas de la tolérance, de l'oecuménisme, du pluralisme de gens trop sûrs d'eux-mêmes et de leur civilisation, foi ou philosophie pour construire le village planétaire. Assia et Marc s'efforcent d'entrer dans la passion de la différence, dans l'amour de l'autre pour son altérité, pour la saveur de l'altérité qui se découvre présence amoureuse du Tout-autre. Un livre comme présocratique, africain et européen, dans une écriture où le souffle mêle pensée et poésie, musique et vérité. Un livre pour l'avenir de notre terre où le continent des malheurs et des discordes meurtrières éclaire encore la route.

03/2010

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Sports

Le Heysel. Une tragédie européenne

Le 29 mai 1985, la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions opposant la Juventus de Turin au Liverpool FC doit se jouer au stade du Heysel, à Bruxelles. Ce qui devait être une grande fête du football devient l'un des pires drames de l'histoire du sport. Une heure avant le coup d'envoi, en direct devant quatre cents millions de téléspectateurs sous le choc, des hooligans anglais chargent des supporters de la Juventus, provoquant une immense panique. Trente-deux Italiens, quatre Belges, deux Français et un Irlandais meurent étouffés et piétinés sur les gradins du sinistre bloc Z. Comment la " finale du siècle " a-t-elle pu déboucher sur un tel bilan de guerre, au cœur même de la capitale de l'Europe ? Fallait-il jouer ce match ? N'a-t-il pas été arrangé afin que la Juventus soit certaine de l'emporter ? Autant de questions qu'une commission d'enquête et deux procès très médiatisés ne sont pas complètement parvenus à élucider. Au " Plus jamais ça ! " obligé des lendemains de catastrophe s'est même peu à peu substituée une insidieuse volonté d'oublier, en Angleterre mais aussi en Italie. Les victimes n'ont pourtant jamais pardonné les scènes de joie de Michel Platini et de ses coéquipiers après que le Français a marqué le seul but du match, sur un penalty imaginaire. Vingt ans après, Jean-Philippe Leclaire a retrouvé de nombreux acteurs ou témoins de cette tragédie, parmi lesquels des joueurs des deux équipes, les responsables des forces de l'ordre, mais aussi des survivants et des anciens hooligans. Il reconstitue pour nous, minute par minute, le déroulement de ce drame, en analyse les causes, avant de décrire les conséquences qu'il a eues sur la vie de chacun mais aussi sur le sport européen. À l'heure où violence et racisme sont en recrudescence dans les stades, cette enquête minutieuse et impartiale nous rappelle où ces dérives peuvent mener. Elle sonne comme une mise en garde : oui, un autre Heysel pourrait malheureusement se produire demain si se combinent à nouveau, comme à Bruxelles, la bêtise et le laisser-aller.

05/2005

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Actualité et médias

Gauche. Génération 2012. Ce que nous voulons

En 2012, la France aura vécu dix-sept ans ininterrompus de droite au pouvoir, dont au final (peut-on espérer…) un épisode sarkozien qui se sera traduit par une mise à mal sans précédent de l’ensemble de nos piliers sociaux, politiques, économiques : une dégradation de formule inédite, extrêmement périlleuse pour notre « vivre ensemble » et l’avenir de la Nation. Ce bilan en forme de désastre appelle un sursaut, qui lui-même présuppose la définition de propositions crédibles, novatrices, courageuses. La gauche est mise au défi. Il faut, cette fois, tenir parole et réussir à rendre avec chacun, à chacun, et au pays lui-même, le droit à l’avenir qui a leur été progressivement confisqué. L’alternative politique doit être bien plus qu’une simple alternance électorale. Notre responsabilité est immense. Rassembler les Français tout en portant la voix de la gauche nécessitera d’opérer des ruptures, notamment au niveau européen, et exigera de nouvelles orientations et beaucoup d’inventivité sur de nombreux plans, concernant notamment l’entreprise, la perspective européenne ou bien encore l’éducation. Politique étrangère, services publics, retraites, banlieues, éducation, culture, il n’est aucun domaine où nous ne soyons au pied du mur. Ont un rendez-vous obligé avec l’action tous ceux qui refusent la résignation, ces « enfants » du 21 avril 2002 qui, quel que soit leur âge, n’ont jamais cru que la défaite de la gauche était juste un « accident électoral », mais aussi tous ceux qui doivent encore découvrir ou redécouvrir que la politique peut être porteuse de solutions à leurs souffrances. Au global, c’est toute une génération politique, la génération 2012, qui doit trouver sa cohérence, ses mots d’ordre, ses modalités d’action, et qui devra ne pas laisser se perdre ou être confisquée la victoire tant espérée. L’ambition de cet ouvrage est de contribuer à ce mouvement. Le parcours politique et professionnel de l’auteur, comme ses origines sociales et culturelles illustrent tout au long les perspectives évoquées et donnent chair à ce livre : au travers du vécu se dessine une conviction. 

10/2010

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Romans historiques

Une relation viennoise

La première page s'ouvre sur un questionnement : qui est donc l'auteur de cette " relation " ? S'agit-il d'Eugen W., autrichien et journaliste de son état, ou de quelque autre ? Et qui l'a adressée, par simple courrier, au " traducteur " français ? Sans réponse certaine du manuscrit, nous embarquons avec Eugen et son cercle d'amis pour une destination alors peu courue, une île de Dalmatie, possession austro-hongroise au temps de la grandeur des Habsbourg. Le groupe de complices a en effet décidé de s'y livrer à une curieuse recherche. Nous sommes à l'automne 1912, et les jeunes Viennois s'intéressent beaucoup plus à Sigmund Freud ou à leurs premiers émois qu'aux réalités du continent européen. Eclate bientôt la crise dans les Balkans, et en quelques semaines, l'atmosphère de villégiature cède la place aux interrogations lancinantes, aux incertitudes que suscitent également dans leurs âmes inexpérimentées les confidences d'un surprenant médecin. Le séjour tourne au drame, tandis que se profilent la Première guerre mondiale et la fin de l'Autriche-Hongrie. Quand le manuscrit et les amis abordent à l'entre-deux-guerres, à ces années qui commencèrent folles, une Europe nouvelle est apparue. Eugen couvre les tractations diplomatiques préludant aux accords de Locarno, ceux que les peuples crurent le ciment d'une paix qui durerait. Où mèneront ses amours avec l'amie retrouvée - mariée à un diplomate de la Société des Nations ? Et cet imbroglio international qui mêle la France, l'Angleterre... et la Lithuanie ? Toute trace en a aujourd'hui disparu des archives européennes... Alors, fiction ou réalité, selon les termes mêmes de l'avertissement que nous a laissé le " traducteur " en préambule de l'ouvrage ? Le Second conflit mondial vient en tout cas rattraper, dans les confins de la Baltique, des personnages de plus en plus impuissants devant le déchaînement de l'Histoire. La guerre totale, et les violences exercées sur les populations de pays comme la Lithuanie, achèvent de donner au récit une densité et un intérêt dus pour partie à la perspective historique adoptée par l'auteur, dans une Europe meurtrie où l'esprit de Locarno et les rêves de paix ne sont décidément plus que pâles et lointains souvenirs.

02/2006

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 2, La République des contradictions (1951-1954), Edition revue et augmentée

Contrairement à ce qui s'est passé pour sa devancière, La République des Illusions, la réédition de La République des Contradictions, vingt-cinq ans après sa parution, n'a pas exigé de modifications en profondeur. Ce deuxième tome de l'histoire de la IVe République a révélé les archives françaises et étrangères les plus importantes. A travers elles et d'innombrables témoignages oraux a surgi une histoire insoupçonnée, la nôtre. De 1951 à 1954, cependant que René Pleven, Edgar Faure, Antoine Pinay, René Mayer, joseph Laniel se succèdent à la présidence du gouvernement, cependant que René Coty remplace Vincent Auriol à la tète de l'Etat, la France affronte deux problèmes essentiels pour son avenir et qui ont trait à sa souveraineté nationale, remise en cause en France même avec l'armée européenne et, outremer, avec le réveil du nationalisme en Tunisie, au Maroc, et surtout la guerre d'Indochine. La "grande querelle" et la dislocation de l'Union française constituent les axes majeurs de cette histoire. Les problèmes posés par l'armée européenne restent d'une étonnante actualité. La "grande querelle" permet de mieux comprendre le débat européen de nos jours. La décolonisation, en revanche, semble concerner un monde révolu, mais elle a entraîné la chute de la IV' République, précipité la rupture entre une partie de l'armée et la nation, provoqué une fracture de l'esprit public peut-être aussi profonde que celle de l'Occupation. La République des Contradictions retrace ces années dramatiques où la France, tout en préparant la plus formidable mutation de son histoire, se cramponnait à un rêve impérial qui appartenait au passé. C'est une période stupéfiante où l'on voit un pays en pleine expansion en proie à un malaise profond qui provoque la plus grande grève de notre histoire. C'est une histoire de sang et de larmes qui se clôt avec la tragédie indochinoise et la bataille de Dièn Bièn Phû. La passion que l'effort d'objectivité n'interdit pas apparait dans cet ouvrage à travers récits, analyses et portraits. Comment ne pas sourire, ne pas s'attrister devant toutes ces actions collectives ou individuelles qui finalement font l'Histoire !

02/1994

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Sports

L'Année du football 2015

Cet ouvrage vous propose de revivre les temps forts de cette saison d'après Coupe du monde. L'équipe de France étant déjà qualifiée pour "son" Euro 2016, Nabil Fekir, sélectionné pour la première fois lors d'un match de gala face au Brésil, a constitué la principale attraction des Bleus, mais aussi de Lyon, où sa jeunesse a offert l'une des belles surprises de la saison. Cette année a également été marquée, en Ligue 1, par la "Bielsamania", même si l'entraîneur argentin a fini par tomber de sa glacière, son OM terminant au pied du podium, comme les Verts de Saint-Etienne. La première place, elle, était promise au Paris-SG, qui l'a obtenue, réussissant au passage un historique quadruplé national. Seule ombre au tableau du PSG, le dérapage verbal de Zlatan Ibrahimovic, qui est venu s'ajouter aux nombreuses affaires qui ont terni la L1, mais aussi la FIFA. Sur le terrain, la France a vibré avec le retour au premier plan de Monaco, auteur notamment d'un exploit en Ligue des champions, à l'Emirates Stadium, face aux Gunners d'Arsenal. Le Paris-SG, de son côté, a pris sa revanche sur Chelsea, prouvant que son rêve de devenir un grand d'Europe devient peu à peu réalité. Fidèle à une tradition qui l'anime désormais depuis quarante-trois ans, L'ANNEE DU FOOTBALL 2015 consacre encore une large partie au football international, du cri de joie de Cristiano Ronaldo, élu Ballon d'or pour la troisième fois, à celui de Lionel Messi, qui a coiffé sa troisième Ligue des champions avec le Barça, par ailleurs roi d'Espagne. Zinédine Zidane, quant à lui, a effectué ses premiers pas d'entraîneur avec la réserve du Real tandis que Luca, son deuxième fils, devenait champion d'Europe avec les Bleuets de moins de 17 ans. Le football européen a également rajeuni en voyant la "Vieille Dame" au plus haut niveau : toujours maître en Italie, la Juventus, finaliste de la Ligue des champions, a confirmé qu'elle possédait un joyau mondial, Paul Pogba. Avec des pages tout en couleurs et une partie "Résultats" pour ne rien oublier, L'ANNEE DU FOOTBALL 2015 reste bien un ouvrage de référence indispensable.

09/2015

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Régionalisme

Guillotière(s)

Ce recueil de nouvelles a pour personnage principal le quartier de la Guillotière à Lyon. Il s'agit d'un des territoires les plus cosmopolites et diversifiés d'Europe. Un quartier à la fois populaire, bobo, black, portugais, asiatique, universitaire et artistique. Et bien plus encore. La Guillotière est à la croisée de diverses identités qui se croisent. Qui se mêlent. Qui se mélangent aujourd'hui encore plus qu'avant. D'une rue à l'autre on passe de Saïgon à Douala. De Tunis à Lisbonne ou Diyarbakir. Mais on est surtout à Lyon, dans une partie de la ville riche d'identités. On y est étudiant, balayeur des rues, architecte, mère de famille en souffrance et en dures fins de mois. On y est créateur de start-up, commerçant, clochard, retraité, restaurateur. On va de bar en bar. D'appartement en appartement. D'un théâtre à une bouteille partagée avec des frères de misère ou de gloire. D'une rue à l'autre, d'un temps à l'autre. On aime, on déteste, on vit, on boit, on mange, on lit, on réfléchit, on fait l'amour. Guillotière(s) c'est une trentaine d'habitants semis-fictifs qui vous plairont et vous interpelleront forcément. Et ceci que vous viviez, que vous ayez vécu ou que vous ne soyez absolument jamais venu dans ce quartier. Qu'il vous faut découvrir. Ceux et celles dont on va ici vous raconter un temps de vie sont inspirés totalement ou partiellement de personnages réels, parfois mélangés entre eux. Vous en reconnaitrez certains si vous êtes du quartier. Mais si vous ne l'êtes pas l'intérêt de se plonger dans leurs temps de vie est un régal du même niveau. Des êtres partiellement fictifs dans des lieux complètement réels que les habitants du quartier reconnaitront là aussi sans problème et que les autres auront plaisir à découvrir. Il y a aussi les personnages secondaires, tous habitants de la Guillotière, tous sous leur vraie identité. Venez donc faire un tour dans les vies de cette trentaine d'habitants d'un quartier lyonnais, européen et français. Un endroit qui croise le monde entier. Un lieu sans pareil.

01/2016

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Développement durable-Ecologie

Histoire humaine et comparée du climat. Tome 2, Disettes et révolutions (1740-1860)

A mesure que progressent les techniques agricoles et que se perfectionnent les transports, les effets du petit âge glaciaire (que connaissait l'Europe depuis 1300) se font moins impitoyables que durant les premiers siècles de l'époque moderne. Certes, la famine ne disparaît pas tout à coup - l'Irlande la connaît encore dans les années 1840 -, mais on n'observe plus au même degré les hécatombes climatiques - et par conséquent épidémiques - de naguère. Disettes classiques et disettes larvées n'en continuent pas moins d'agir sur la vie des sociétés : hivers froids ou humides, printemps pourris, étés caniculaires (" échaudage " des blés) ou au contraire étés pourris, et jusqu'aux éruptions volcaniques à l'autre bout de la planète (le Tambora en Indonésie, 1815), compromettent aisément de fragiles équilibres. Un peu moins de grains, et la cherté provoque des troubles. Faux ou vrai, les puissants sont accusés de profiter des circonstances, d'accaparer les subsistances, d'organiser la pénurie d'où les réactions populaires. Sans qu'il faille voir là un mécanisme imperturbable, il est patent que la mauvaise année-récolte 1788 a sa part dans le déclenchement des événements de 1789, que l'embellie frumentaire du Directoire et de l'Empire (jusqu'en 1810) correspond à une période de relative clémence des cieux ; que les Trois Glorieuses sont comme cernées par les difficiles années 1827-1832 ; que les soubresauts climatiques et disetteux de 1845-1846 sont à mettre en relation avec les révolutions de février-mars 1848 à Paris, puis à Berlin et à Vienne. A partir de 1860 et plus encore de 1900, le climat européen se réchauffe, comme le montrent le recul des glaciers alpins et, nettement plus précises, les mesures instrumentales enregistrées un peu partout. En outre, les navires à vapeur et le chemin de fer permettent d'importer du grain d'Amérique et de Russie. L'Humanité d'Occident se libère de sa dépendance millénaire face à l'aléa climatique. S'ouvre alors une autre " météo-histoire ", dont nous ne connaissons pas le terme ; pleine d'incertitudes, elle aussi (ce sera l'objet d'un troisième volume).

09/2006

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Histoire internationale

De leurs socs, ils ont forgé des glaives. Histoire critique d'Israël

Comment le rêve d'un peuple, la création d'un Etat juif, est devenu le cauchemar d'un autre? Arno J. Mayer tente ici de dénouer les fils de cet imbroglio judéo-palestinien, en retraçant, avec brio et clarté, la chronologie du mouvement sioniste, de ses origines à nos jours. Son apparition à "l'âge d'or" de l'impérialisme colonial européen, la déclaration Balfour de 1917 et l'établissement d'un mandat binational, sans égard pour les Palestiniens qui cultivaient cette terre, la partition et l'indépendance de 1948, la place d'Israël dans le monde pendant la guerre froide, l'importance stratégique et économique grandissante du Proche-Orient, la construction du Mur de séparation: tous ces événements sont rappelés, replacés dans leur contexte mondial et critiqués. L'auteur revient ainsi sur l'idéal messianique de ces éminents sionistes que furent Theodor Herzl, Vladimir Jabotinsky et Chaïm Weizmann, ainsi que des critiques intérieurs comme Ahad Haam, Martin Buber et Judah Magnes qui, dès cette époque, mirent en garde contre les risques explosifs de la "question arabe", en vain; les germes de la rancœur et de la résistance arabes face à l'essor de l'immigration juive et au déplacement des frontières étaient semés, provoquant la première Intifada en 1929, prélude à une guerre sans fin. Mayer ne perd jamais de vue le désir parallèle d'autodétermination des Arabes de Palestine, né en même temps que le rêve sioniste, mais balayé par le sentiment de culpabilité du monde occidental au lendemain de la Shoah et par la décision de l'expier collectivement par la création de l'Etat juif. Finalement, l'appel de Jabotinsky à l'érection d'un "mur de fer", c'est-à-dire à l'emploi de la force militaire contre les Arabes, a été pris au pied de la lettre par un grand nombre d'hommes politiques israéliens, de Ben Gourion à Sharon, tarissant toutes les réserves d'innocence et de légitimité dont pouvait se targuer Israël. Assiégé par des voisins arabes impossibles à contenir, submergé par la violence, l'Etat militaire actuel, soutenu surtout par les Etats-Unis, paie très cher sa démesure.

03/2009

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Cinéma

Espace négatif

««Dieu merci, je suis athée», aimait à dire Bunuel dans l'une de ces boutades malicieuses dont il avait le secret, qui sert de titre à un tableau de Manny Farber en 1981. Peut-être faut-il nous en souvenir à notre tour pour pouvoir suivre ce dernier (aussi original comme peintre que comme critique), ainsi que sa compagne Patricia Patterson (elle a coécrit une partie de ce livre), sur la voie inattendue de la mobilisation aventureuse du cinéma et de ses auteurs, qui l'a mené de la découverte, dans les années cinquante, des «films souterrains» de Hawks, Fuller ou Siegel, alors méprisés par l'ensemble de la critique américaine, à la défense pas toujours évidente là-bas, dans les années soixante-dix, de ceux de Godard, Fassbinder ou Chantal Akerman. Mais peut-être faut-il surtout, plutôt que de rappeler une fois de plus ses combats longtemps solitaires en faveur des séries B et de leur style bas de casse (à l'encontre des prétentions arty d'un certain cinéma hollywoodien et européen), revenir aujourd'hui avec lui à ce qui, ici et là, n'a toujours pas été enseveli sous les oripeaux du Grand Art. En substituant ainsi à la transcendance «éléphant blanc» de l'auteur l'immanence «termite» de la politique, à la fixation sur le nom propre de l'un la ligne de fuite anonyme de l'autre, à l'avenir majoritaire du tout-à-l'auteur le devenir minoritaire des films eux-mêmes, aux filiations internes du cinéma les alliances externes avec le réel, aux héritages critiques de la cinéphilie les contagions cliniques des alliages artistiques, et aux invariants religieusement entretenus de la politique des auteurs les variations chaotiques de ses ritournelles funky, Manny Farber, le critique termite, a su faire flèche de tout bois pour s'en prendre au bois même de l'arbre de la cinéphilie, à ses racines les plus profondes autant qu'à ses branches les plus apparentes. Plus encore qu'un terrier, on l'aura deviné, la galerie termite est un rhizome en creux, en négatif, qui prolifère tel un bienheureux chiendent à l'orée, dans les interstices et sous la surface du bâti cinématographique.» Patrice Rollet.

03/2004

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Religion

Après le film « Des hommes et des dieux ». L'Autre enquête sur l'enlèvement et la mort des moines de Tibhirine

Un journaliste de La Stampa a pu s’entretenir longuement avec un haut fonctionnaire européen, naguère en poste à Alger et qui réside aujourd’hui à Helsinki. Il révèle (dans l’édition du 6/7/08) : « Les sept moines français séquestrés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 à Tibhirine par un groupe islamique infiltré par la sécurité militaire furent tués depuis un hélicoptère de l’armée algérienne ». C’était à la mi-mai, après le crépuscule, l’hélico qui surveillait le maquis autour de Médéa, où l’armée ne s’aventurait plus guère à pied, avait repéré le feu d’un campement. Le colonel commandant l’opération, qui comportait deux hélicoptères, mitrailla le bivouac. Puis ils atterrirent à proximité. Le colonel appela alors son commandant de base à Blida : « Nous avons fait une idiotie, nous avons tué les moines. » Ainsi se conclut leur séquestration. On ne peut que s’étonner du peu d’écho que ces révélations ont rencontré dans la presse française, tous médias confondus ! Ouest-France et le Figaro international en ont rendu compte. Mais au-delà ? On s’en étonne d’autant plus que le Président Bouteflika fait partie des invités très courtisés du Président Sarkozy à la rencontre élyséenne du 13 juillet. Or, au moment où nous écrivons, la presse française ne semble pas s’intéresser au séisme que pourraient provoquer, dans les relations franco-algériennes, les révélations de la Stampa. Circulez, y a rien à voir ! Au Vatican, le cardinal Martino ( Justice et Paix ) a déclaré : « Les nouvelles hypothèses sur le meurtre des sept moines en Algérie sont surprenantes et inquiétantes. Et elles ne peuvent être liquidées a priori comme une pure fantaisie parce que ce ne serait pas la première fois que, sur le meurtre de religieux, seraient démenties des vérités d’Etat. » A quand une information judiciaire en France pour faire la vérité sur l’enlèvement et la mort de ces ressortissants français ? « Cela fait douze années que la mort de ces religieux reste enveloppée dans la réticence des institutions et dans l’indolence de la Justice » constate notre haut fonctionnaire. On ne saurait mieux dire !

11/2010

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Critique littéraire

Récits arthuriens en moyen néerlandais. Le Roman du Chevalier à la manche ; Lancelot et le Cerf au pied blanc, Edition bilingue français-néerlandais

Le Roman du Chevalier à la manche conte l'histoire d'un jeune homme, anonyme, abandonné par sa mère à la naissance, qui part à la recherche de ses parents. Le roman, construit sur le modèle bipartite de Chrétien de Troyes, est défini par deux quêtes: celle de la chevalerie et de l'amour dans la première partie et celle du père conclue par le mariage des parents, dans la deuxième partie. Le récit, inséré dans la version la plus étendue en moyen néerlandais de la trilogie Lancelot - Queste del Saint Graal - Mort le Roi Artu, la Loncelotcompilate, présente un intérêt certain pour le médiévisme européen, car c'est un des quatre romans arthuriens en moyen néerlandais considérés comme "originaux ", leur modèle français n'étant pas attesté à ce jour. Les quêtes et aventures racontées, les motifs évoqués tels l'enfant trouvé, le don d'une manche en gage d'amour, le secours porté à une jeune fille maltraitée, l'envoi d'un chevalier vaincu à la cour, l'abolition de mauvaises coutumes, le tournoi en vue de la conquête de la bien-aimée, le duel judiciaire sont caractéristiques de la "matière de Bretagne" et rappellent l'oeuvre de Chrétien de Troyes et les romans d'aventure postérieurs. Fin connaisseur de la tradition romanesque de Chrétien de Troyes et de ses épigones, l'auteur a tracé, à travers les motifs familiers aux auditeurs d'antan, le chemin de la réussite d'un jeune chevalier incarnant l'idéal chevaleresque et l'éthique amoureuse prisés à son époque. Le récit de Lancelot et le Cerf au pied blanc, inspiré de la deuxième partie du Lai de Tyolet, relate l'exploit accompli par Lancelot: trancher le pied blanc d'un cerf gardé par sept lions en vue de la récompense promise, à savoir le mariage avec une reine, anonyme. C'est le plus bref des sept récits insérés dans la Lancelot ompilatie. La technique narrative des deux récits rappelle celle du roman arthurien en vers, mais aussi celle du roman en prose avec ses annonces et clôtures d'épisodes.

11/2012

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Développement durable-Ecologie

L'Allemagne et le nucléaire

Depuis la catastrophe de Fukushima, le gouvernement allemand a décidé de renoncer au nucléaire civil. A voir... En 1990, il avait confirmé la même position pour le nucléaire militaire. Que signifie cette politique ? Le présent ouvrage, aidé par le ministère de la Défense, répond. de façon "réaliste" et "constructiviste". L'histoire de la tentation nucléaire de l'Allemagne éclaire certes le contenu du traité sur la non-prolifération de 1969, sa genèse, son interprétation, ses lacunes, à travers une politique qui semble s'être enfermée dans un "triangle" national, atlantique, européen et une dissuasion "concertée", "partagée". Mais la RFA a conservé la possibilité technique d'acquérir une défense nucléaire autonome, au-delà de la restriction de sa souveraineté de 1949 à 1989. Depuis sa réunification, elle affirme une volonté d'indépendance et de retour à la puissance. Il s'en faut de beaucoup que les aléas de sa politique énergétique aient diminué son potentiel militaire. Située en première ligne durant le conflit Est-Ouest, la Bundeswehr a été préparée et entraînée à la guerre nucléaire ou nucléaro-conventionnelle en Europe centrale. Elle a partagé avec les forces anglo-américaines basées outre-Rhin des milliers de têtes nucléaires. Elle dispose des vecteurs adéquats : artillerie, sous-marins, missiles. avions. Le commerce nucléaire avec l'Inde, le Pakistan, le Brésil, l'Argentine, l'Afrique du Sud, l'Irak ou l'Iran s'est montré hautement "proliférateur", jusqu'à ce que le contrôle des exportations ait été resserré en 1990-1992. Les scandales dans la presse, les informations délivrées par les douanes, les procès pour exportations illégales de matériels à usage militaire, ont révélé les capacités allemandes. En l'absence de réglementation contraignante sur le commerce extérieur, ce pays a le pouvoir de priver de toute efficacité le régime international de non-prolifération. In fine, le niveau technologique atteint par l'industrie nucléaire, les stocks de matériaux fissiles à usage dual et l'expérience de la Bundeswehr, font de la RFA une puissance nucléaire "en filigrane". Celle-là même qui participe depuis 2002, aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne d'une part, des trois autres membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations unies d'autre part, aux discussions sur le nucléaire iranien !

12/2013

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BD tout public

Les chroniques de Player One

Il y a 20 ans naissait Player One, le premier magazine européen dédié aux consoles de jeux vidéo. A cette époque héroïque, les jeux vidéo étaient considérés comme - au mieux - des jouets douteux ou - au pire - des outils dangereux pour décérébrer les enfants. En ces années obscures, les bandes dessinées et les dessins animés japonais étaient méprisés, voire ignorés de tous. Tous ? Non. La rédaction de MSE, le jeune éditeur qui publiait le magazine Amstrad CPC, avait pressenti que le jeu vidéo deviendrait un jour un divertissement universel. Cette coalition de "nerds" et de "geeks" avait aussi parié que les mangas et les animés seraient un jour reconnus à leur juste valeur, et que Miyazaki, Toriyama et Otomo deviendraient les héros de toute une génération. MSE lance Player One, en septembre 1990. Dès son premier numéro, le magazine intègre le jeu vidéo dans une vision panoramique de l'entertainment où se bousculent films, bandes dessinées, séries TV et mangas. Le succès est instantané. Les lecteurs se reconnaissent dans la rédaction du magazine. Ils viennent de rejoindre une équipe qui assistera à la naissance de nouvelles légendes, celles de Super Mario, Dragon Ball, Street Fighter II, Final Fantasy, Lara Croft, GTO, etc. En 1994, Player One prépublie le manga Ranma 1/2. L'année suivante, apparaît le mensuel Manga Player, qui propose des mangas inédits en France comme Ghost in The Shell. Il est suivi, en 1996, par les premiers livres de MSE, dont Magic Knight Rayearth et Card Captor Sakura du studio CLAMP. Vingt ans après la naissance de Player One, le jeu vidéo pèse plus lourd que les industries du cinéma et de la musique réunies. Des millions d'enfants et d'adolescents ont renoué avec la lecture pour lire les milliers de mangas traduits chaque année. Les auteurs des Chroniques de Player One ont rencontré les principaux acteurs de ces vingt années passionnantes : professionnels du jeu vidéo (Nintendo, Sega, Sony, Cryo, Atari, Ubisoft...) et du manga (Glénat, Tonkam, Delcourt, Kana...) bien sûr, mais aussi toute une foule de journalistes spécialisés, de créatifs et de passionnés, connus ou pas, qui ont participé à l'avènement de cette culture contemporaine et universelle.

02/2010

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Sports

Faim de cycles en Rondie. Le football à l'aune du bégaiement de l'Histoire.

Un match de football, c'est des milliers d'instantanés difficiles à retenir en temps réel. C'est le courage et la science des dirigeants de vouloir bâtir, à partir de l'inconnu, des équipes aussi compétitives que possible. Rien n'est acquis en football, domaine où tout n'est pas si linéaire qu'on le voudrait. Où est passé le Canon de Yaoundé, un temps dominateur du football camerounais, désormais éclipsé par le Coton sport de Garoua ? Quelle (s) nation(s) a (ont) remplacé l'Angleterre, leader du football européen entre la fin des années 70 et le milieu des années 80 ? Zlatan Ibrahimovic et Maxwell sont-ils les plus grands copains de terrain que le football ait connus ? Pourquoi le Bayern Munich et la Juventus Turin écrasent-ils tant la Bundesliga et la Serie A ? Qui viendra s'interposer dans la conquête du Ballon d'or entre Messi et Cristiano Ronaldo ? En Ligue 1 française, faut-il déjà oublier le cycle lyonnais pourtant pas si vieux que çà ? En plus d'être une équipe de coupes, le Paris Saint-Germain sera-t-il aussi un collectionneur de championnats ? Les Pharaons d'Egypte iront-ils enfin en Coupe du monde, outre le fait de régner sur l'espace africain ? Le football féminin est-il simplement propre, alors que des scandales débordent chez les garçons ? L'AC Léopards de Dolisie et le TP Mazembé de Lubumbashi survivront-ils à Rémy Ayayos et Moïse Katumbi ? Carlo Ancelotti poursuivra-t-il au Bayern son tour d'Europe des titres conquis ? La Chine sera bientôt une attraction, mais certainement pas pour les mercenaires du football ; qui résistera à son essor ? Il est beau le football, avec ses 22 acteurs sur le terrain, bien motivés et préparés pour un match. Il est intéressant, le football quand des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs s'agglutinent pour suivre une compétition. Il est agréable, le football quand vient l'heure de célébrer un but ou un titre. Qu'elle est parfaite, cette communion entre un club et son public, surtout quand les résultats suivent. Une évidence s'impose : au football, il y a un temps et un espace pour tous. Alors, on en redemande.

09/2016

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Histoire ancienne

Rencontre autour de nos aïeux. La mort de plus en plus proche

En quoi l'étude archéologique des morts récents est-elle particulière ? A Marseille, des archéologues viennent de fouiller un cimetière d'époque contemporaine ; ailleurs en France et en Europe, des équipes sont appelées à travailler sur des sites récents comme les tranchées de la Première Guerre mondiale. Pour autant, l'étude de ce champ chronologique reste encore marginale et pour certains inutile, voire dérangeante, alors même que l'histoire ou la sociologie l'ont largement nourrie depuis des décennies. La proximité temporelle interroge différemment les disciplines et si elle soulève des questionnements éthiques, elle permet une approche riche d'enseignements qui renouvelle problématiques et méthodologies, livrant des matériaux nouveaux aux recherches sur la mort en sciences humaines et sociales. L'intérêt de ce colloque consistera donc à mettre en avant le potentiel heuristique de ces recherches, en pointant leurs apports, leur intérêt et les questions sociétales qu'elles soulèvent. Différentes sources et objets seront confrontés et mis en perspective : archives du sol, archives écrites et figurées, cadre historique et culturel (voire cultuel), sans oublier le droit, les considérations éthiques, la psychanalyse... Comment les acteurs et le public confrontés à ces questions ressentent-ils l'échelle du temps, le proche et le lointain, quand ces découvertes renvoient à des notions d'identité, de filiation, d'appartenance sociale, religieuse, connues ou supposées ? Si la fouille d'un cimetière médiéval voire moderne ne soulève aujourd'hui plus de question de légitimité en France, il n'en est pas toujours de même pour la fouille d'un site funéraire plus récent. Qu'en est-il dans d'autres contextes culturels de l'espace méditerranéen et plus largement européen ? Les organisateurs du colloque, à l'instar de la Rencontre autour du cadavre, ont souhaité une rencontre internationale et pluridisciplinaire, mêlant archéologues, historiens, anthropologues, sociologues, éthiciens, juristes, médecins, professionnels des Pompes Funèbres, psychanalystes (...), afin de permettre une réelle confrontation des idées et des pratiques. Celle-ci va venir nourrir des réflexions sur une approche plus globale et inclusive autour de la mort et du rapport à celle-ci, ici et ailleurs.

05/2019

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Sciences politiques

La maladie infantile du communisme (le "communisme de gauche")

La maladie infantile du communisme (Le "communisme de gauche") fut publié par Lénine en juillet 1920. Cette oeuvre s'insère dans le cycle politique caractérisé par la plus grande crise révolutionnaire que le prolétariat européen et mondial ait vécue. Notre école marxiste requiert une lecture léniniste de l'oeuvre de nos maîtres. Cela vaut encore et surtout pour l'étude de La maladie infantile du communisme. Ce travail de Lénine a été l'un des chevaux de bataille de l'idéologie stalinienne. Il était présenté comme une sorte de manuel de la tactique d'où l'on pouvait extraire à tout moment la formule magique pour exorciser et supprimer toute critique de l'idéologie du socialisme dans un seul pays. Pour l'idéologie démocrate et social-démocrate, en revanche, c'était une sorte de nouveau Prince de l'oligarchie russe qui, travesti en bolchevik, servait de couverture à un régime totalitaire. Cette phase-là, caractérisée par les idéologies du monde bipolaire imposait sa propre lecture de La maladie infantile du communisme. Il ne pouvait en être autrement : l'idéologie dominante est l'idéologie de la classe dominante, tel est l'enseignement que Marx et Engels nous ont légué dès le lointain 1846. Cette idéologie devait être mise en pièces par la minorité révolutionnaire qui, fidèle à la leçon de Lénine, lisait cette oeuvre pour en chercher le sens profond là où Lénine l'avait placé. "... certains traits essentiels de notre révolution n'ont pas une portée locale, ni particulièrement nationale, ni uniquement russe, mais bien internationale" . Lénine précise que le sens de cette affirmation réside dans "la répétition historique inévitable, à l'échelle internationale, de ce qui s'est passé chez nous" . La validité historique et universelle du léninisme était le point d'aboutissement auquel était parvenue la science. Il n'était pas possible de revenir en arrière. Dans son écrit, Lénine explique, à l'aide d'une série d'exemples concrets tirés de la lutte révolutionnaire incessante et chauffée à blanc de ces années-là, que le parti est l'instrument de la stratégie.

04/2019

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Histoire internationale

L'avènement du bolchevisme ; La révolution d'Octobre

Ce livre a été écrit, pour sa plus grande part, dans les premiers mois de l'année 1918, entre les séances de pourparlers de paix à Brest-Litovsk, où Léon Trotsky dirigeait la délégation soviétique. Lui-même écrivait dans sa préface, dans ces moments cruciaux pour la survie de l'Etat soviétique naissant, que sa "tâche essentielle est d'informer l'opinion publique du prolétariat mondial sur les causes, la marche et la signification de la révolution d'Octobre, en Russie". "Durant les séances de la conférence de la paix, nous n'oubliions pas un instant que nous étions les représentants de la classe révolutionnaire. Nos discours s'adressaient aux ouvriers de tous les pays, écrasés par la guerre. Notre énergie se nourrissait de la ferme conviction que, pour en finir avec la guerre comme dans toutes les autres questions, le dernier mot reviendrait au prolétariat européen. Ce que les pourparlers nous laissaient de moments de liberté, nous les avons consacrés à cette brochure, destinée aux travailleurs d'Allemagne, d'Autriche-Hongrie et de tous les autres pays. La presse bourgeoise de toute l'Europe parle d'une seule voix quand il s'agit de mentir et de calomnier le pouvoir du prolétariat en Russie. Manquant de courage, d'idées et de foi en sa propre cause, la presse social-patriote fait la démonstration de sa totale incapacité à comprendre le sens de la révolution russe et à l'expliquer aux masses laborieuses. C'est pour leur venir en aide que nous avons conçu cette brochure. Nous croyons avec force qu'en Europe et dans les autres parties du monde, les ouvriers révolutionnaires nous comprendront. Nous sommes fermement convaincus que, sous peu, ils entreprendront la même oeuvre que nous sommes en train d'accomplir, mais qu'en s'appuyant sur une expérience plus riche, et en disposant de moyens intellectuels et techniques plus développés, ils mèneront ce travail plus à fond et nous aideront à triompher de toutes nos difficultés." Aujourd'hui, face aux mensonges des tenants de l'ordre capitaliste et aux falsifications des usurpateurs staliniens, cette réédition nous semble nécessaire.

01/2018

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Critique littéraire

Parler le corps : réinvestir l'amour

Que l'amour se soit transformé après que la sexualité s'est dégagée des exigences de la reproduction, mérite d'être nuancé à l'aune d'une analyse des représentations contemporaines des corps mis "sous tension" amoureuse. Les transformations transgenres laissent certes entrevoir d'autres possibles de l'amour, mais force est de constater une oscillation entre deux extrêmes : l'exhibition des corps sur la place publique ou leur disparition derrière les écrans. N'être qu'un corps ou ne pas en avoir : l'alternative à laquelle le sentiment amoureux se confronte aujourd'hui reconduit des dichotomies anciennes entre la chair et l'esprit, mais selon des modalités marquées par le rapport entre virtualité et réalité, interrogeant autant la dématérialisation des relations affectives que la survalorisation de la sexualité, la rationalisation des échanges que leur satisfaction consumériste. Cette dualité psyché-soma qui à travers le patriarcat perdure jusqu'à présent, se rapporte à l'inhibition d'un schéma incorporé de l'amour au sein du cadre familial et domestique. De la naturalisation de l'inceste ou de l'hétéronormativité témoignent les littératures irakienne, française et porto-ricaine, qui en accusent la persistance d'une manière transculturelle, et même en donnent une traduction queer. Simultanément, les corps se lâchent jusqu'à l'obscène pour mettre en scène à la fois le vide qui les habite et leurs sécrétions les plus intimes. Le corps-spectacle hante aussi bien la littérature allemande, que les séries américaines ou le théâtre européen in-yer-face, en quête d'une altérité manquante qui puisse le faire sortir d'un solipsisme mortifère. Muré dans le silence, l'amour ne saurait exister, ni au regard des traditions marocaines qui continuent de réduire les femmes à des corps sans paroles, ni dans la production visuelle états-unienne où les corps ne parlent que de pornographie. Aussi, pour que corps et âmes soient amenés à se rencontrer envers et contre leur dissociation avérée, il semble nécessaire de chercher une interface incarnée de l'amour qui remette les peaux en contact, sensible jusque sur le plan éthique d'un entre-deux irréductible.

07/2018

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Littérature française

Le metteur en scène polonais

A l'origine, une idée simple : que se passerait-il si un livre changeait tandis qu'on ne le lit pas ? Idée a priori plaisante, mais qui rendra fou le metteur en scène polonais, auquel un directeur de théâtre parisien a confié la tâche d'adapter pour la scène le roman d'un auteur autrichien, roman dont les personnages et les situations disparaissent d'une lecture à l'autre. Les répétitions parisiennes sont catastrophiques : un interprète alcoolique traduit pour les comédiens français les invectives du metteur en scène polonais, un comédien engagé n'a pas été distribué, le spectacle durera huit heures, le budget a été largement dépassé, une grosse armoire trône au milieu du plateau... Le récit tente de réunir les éléments ayant conduit le metteur en scène polonais à se comporter de la sorte. Nous traversons ainsi différentes époques à ses côtés : la mise en scène des Démons de Dostoïevski dans un stade de football en Pologne ; Qu'il s'agisse de l'actrice française, du directeur du théâtre, de la femme du metteur en scène polonais ou d'un philosophe grec logé dans le même hôtel, tous ces personnages sont autant de figures qui se révèlent comme dans un jeu de cartes, abattues sur la table, aussitôt recouvertes, et remises en jeu pour le coup final. Entre eux et le metteur en scène polonais, il n'y a plus de discussion possible, seulement quelques oeufs durs. Dans la poche du metteur en scène polonais se niche une impressionnante quantité d'oeufs durs, que ceux qui devraient négocier, parlementer ou sermonner, préfèrent soudain partager avec lui plutôt que de lui faire le moindre reproche. Ce roman peut être lu comme un conte, prenant pour décor le milieu du théâtre, afin d'ouvrir à un état des lieux européen plutôt fantasque - c'est l'humour qui prédomine ici. Il s'agit également d'une quête. Celle d'un homme devenu détective de ses propres pensées, dont les défaillances sont autant de ressorts comiques ou dramatiques, permettant des sauts extravagants dans le temps et dans la logique.

08/2015

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Sciences politiques

Du conflit de civilisation à la guerre de substitution

Provoquer la guerre, sans l'aimer et sans la faireâ! Le Ponce Pilate américain s'en lave les mainsâ! C'est aux provinces de l'Empire de le servir et aux soumis de lui obéir, aux dépens de leurs propres intérêts. Plutôt des intérêts vitaux de leurs peuples. Il suffit que l'oracle de Kiev, Zelensky, parle pour que tout le monde se mette à maudire le Satan du Kremlin. Dès que ce saltimbanque, dont on loue le nationalisme qu'on exècre chez soi, tousse, c'est tout le corps européen qui souffre... mais c'est seulement Renault qui plie bagage. Par nationalisme ukrainien et pour se passer du gaz russe, BHL, qui passe sa vie entre le sud de la France et Marrakech, propose au Français de baisser leur chauffage d'un degré. Une écologiste qui se chauffe à la bouse de vache double la mise : deux degrésâ! En temps de guerre, outre les innocents tués et les populations déplacées, la première victime c'est la vérité, et le premier bénéficiaire c'est la propagande. Comme avant lui Nasser, Mossadegh, Saddam, Bachar, Kadhafi, Poutine serait la réincarnation d'Hitlerâ! Et Soljenitsyne, prix Nobel de littérature et dissident historique autrefois sanctifié en Occident, est renvoyé au Goulag pour son soutien post mortem au "âcriminel de guerreâ" . L'ennemi n'est plus Daech, mais la Russie. Le péril majeur n'est plus le totalitarisme vert, que Poutine a éradiqué en Tchétchénie avant de l'écraser en Syrie, mais le fantôme du totalitarisme rouge ressuscité par les thuriféraires des Etats-Unis. Thèse de Mezri Haddad : la théorie du choc des civilisations n'est pas caduque. C'est juste le point d'impact qui s'est déplacé en faisant tomber les pions du grand échiquierâ! Le choc ne serait plus entre l'islamisme et l'Occident, mais entre des démocraties finissantes et des autoritarismes ré-émergents, entre un modèle de civilisation spirituellement desséché et un modèle en plein renouveau orthodoxe et exaltation nationaliste. Une guerre qui se joue sur le même continent et à l'intérieur de la même ère civilisationnelle... pour le meilleur ou pour le pireâ!

10/2022

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Sciences historiques

Retrouver ses ancêtres corses

Michel Vergé-Franceschi, avec la collaboration d'André Flori, de Christiane Padovani et de Philippe Lucchetti, répond à la question : comment retrouver ses ancêtres "Corses" ? Ce qui ne veut pas seulement dire "en Corse" car les Corses ont toujours été une immense diaspora omniprésente dans l'ensemble du Bassin méditerranéen. "Il n'y a pas un événement en Méditerranée où il n'y ait pas un Corse de mêlé", écrivait Fernand Braudel. A Alger, Oulet-Fayet, Tunis, Sousse, Casablanca, Fèz ou Saigon, les Corses ont toujours été partout et, pour commencer, à Marseille et Livourne. Les ancêtres corses se trouvent donc dans des archives éclatées aussi bien à Gênes qu'en Corse, à Marseille ("première ville corse de Méditerranée" avant Livourne), sans oublier Naples ou la Toscane, Séville, l'Andalousie et Madrid. L'objectif du livre est donc d'aider le chercheur à retrouver son aïeul corse, que ce soit dans un registre paroissial insulaire ou sur les piliers de l'Arc de Triomphe à Paris. La Corse est une île, un espace géographique où l'on accoste et d'où l'on appareille : les Bonaparte arrivent de Sarzana à Ajaccio en 1511, les Ornano et les Istria revendiquent des origines romaines (Colonna), Paoli prétend que ses ancêtres venaient d'Ombrie et le grand chroniqueur corse Filippini de 1594 dit avoir un trisaïeul venu de Sardaigne. La Corse c'est 50 000 habitants sous Diodore de Sicile. 300 000 aujourd'hui sans compter les 200 000 établis à Marseille et trois fois plus dans le monde. La Corse "fabrique" des Corses. Seuls les Etats-Unis ressemblent à ce gigantesque melting pot insulaire... C'est peut-être à cet extraordinaire mélange que les Corses doivent leur faculté d'adaptation partout, dans la chanson (Tino Rossi), le cinéma (Laetitia Casta), la politique (Charles Pasqua), la médecine, le barreau, les lettres (Paul Valéry). Héritiers de Sampiero Corso au service des Médicis, de Paoli mort à Londres, de Napoléon l'Européen, ils ont hérité d'un sentiment extraordinaire de tolérance au point que c'est la seule région française à ne pas avoir livré un Juif pendant la Seconde Guerre mondiale... à l'exception d'un cas isolé, victime non des Corses mais... d'une erreur...

01/2016

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Droit

Le droit de la famille à l'épreuve des migrations transnationales. Actes des journées d'études des 3 et 4 décembre 1992, [Lille

Le droit de la famille confronté aux flux migratoires n'apparaît-il pas comme un éparpillement de séquences fragmentaires, apparemment incohérent ? A la veille de réformes annoncées, il était salutaire de s'évader d'une logique strictement positiviste pour mettre à plat les problèmes et dégager des principes de solutions. Le droit français de la famille est perçu comme essentiellement libéral. " A chacun sa famille, à chacun son droit ", (ex. large admission du divorce, tolérance accentuée de l'union libre, référence cardinale à l'accord des époux, des parents). Ainsi, tant que les migrations transnationales demeuraient limitées, cette tendance libéraliste n'était pas ébranlée, et l'on admettait l'importation de coutumes étrangères, notamment par le biais de la notion d'ordre public atténué. Bref, la diversité était marginale, confinée dans la sphère privée, donc tolérable. Mais les regroupements familiaux prenant de l'ampleur, le conflit de cultures s'est révélé sur la scène politique, et le droit de la famille a recouvré instinctivement sa fonction normative (ex. polygamie : non, répudiation : non, refus de l'adoption : non), certes sans être toujours efficace (ex. retour effectif des enfants illicitement déplacés à l'étranger, absence de lien de filiation des enfants naturels d'origine musulmane, voile à l'école, contrainte matrimoniale, mariage blanc...). Désormais, l'uniformité devient primordiale. C'est que le droit de la famille est fondamentalement dual, à la fois permissif et normatif. Un consensus implicite sur quelques points d'ancrage -égalité des sexes, primauté de l'intérêt de l'enfant- lui permet d'admettre de la diversité mais dans le strict respect de ces valeurs fondatrices, impliquant nécessairement de l'uniformité. Ainsi le binôme -uniformité et diversité- dégagé très pertinemment par J. Hauser dans son rapport de synthèse, n'est assurément pas source d'incohérence. C'est cette apparente contradiction inhérente à toute société démocratique prise entre tolérance et refus de l'intolérance, qui rebondira au plan européen, notamment quand la CEDI devra se prononcer sur la notion de " vie familiale normale ", à propos de la polygamie pour une personne de statut musulman, car si du point de vue de l'homme, la réponse est peut-être oui, de celui de la culture européenne, elle est à coup sûr négative...

12/1993

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Code de la route

Code de la route, annoté et commenté. Edition 2023

Environ 50 % des condamnations prononcées chaque année concernent des infractions routières (circulation routière et transports). Les plus de l'édition 2023 du Code de la route : - Nombreux décrets : contrôle techniques des 2-roues, 3-roues... - un commentaire pratique actualisé des textes, y compris les plus récents, pour vous aider à comprendre le droit routier et à mesurer les implications de ses nombreuses évolutions ; - appendice riche de 27 rubriques qui concernent aussi bien les véhicules proprement dits que l'enseignement de la conduite, le contrôle technique, le permis de conduire, les taxis et les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), ou les transports routiers ; - Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu. Cette 23e édition du Code de la route estintégralement annotée et commentée. Ces commentaires - de l'ensemble des textes, y compris des plus récents - aident à mesurer pleinement les implications des nombreuses évolutions du droit routier. Ils sont complétés par un appendice constitué de 27 rubriques qui concernent aussi bien les véhicules proprement dits que l'enseignement de la conduite, le contrôle technique, le permis de conduire, les taxis et les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), ou les transports routiers. L'édition 2023 du Code de la route est notamment à jour des textes suivants : - décret du 24 août 2022 relatif à la mise mis en oeuvre des compétences du préfet de police et de celles du préfet de police des Bouches-du-Rhône ; - décret du 29 juillet 2022 relatif à la conduite encadrée ; - décret du 22 juillet 2022 relatif à l'application des mesures en matière de sécurité routière prévues par la loi n° 2022-52 du 24 janvier 2022 relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure ; - décret du 22 avril 2022 modifiant de certaines dispositions du code de la route relatives aux voies vertes ; - décret du 7 avril 2022 relatif aux systèmes de télépéage, aux droits et obligations des percepteurs de péage, des prestataires et des utilisateurs du service européen du télépéage et transposition de la directive n° 2019/520 du 19 mars 2019.

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Littérature française

Les Rêveries du promeneur solitaire. Un essai de Jean-Jacques Rousseau

Les Rêveries du promeneur solitaire est un ouvrage inachevé de Jean-Jacques Rousseau rédigé entre 1776 et 1778, en France, à Paris puis chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ce livre annonce, à la manière des Nuits d'Edward Young (1742-1745) ou des Souffrances du jeune Werther de Goethe (1774-1787), la naissance du romantisme européen. Historique Le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich (1818). Les Rêveries du promeneur solitaire est une publication posthume de l'écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau. Il constitue le dernier de ses écrits, la partie finale ayant vraisemblablement été conçue quelques semaines avant sa mort, et l'oeuvre étant inachevée. Sa rédaction s'est établie tout au long des deux dernières années de sa vie, jusqu'à son refuge au château d'Ermenonville : la nature solitaire et paranoïaque de l'auteur malgré une notoriété croissante l'a contraint à cet exil après l'accueil de ses Dialogues, et peut-être également la mort de Louis François de Bourbon (dit le Prince de Conti) durant l'été 1776. Présentation générale Les Rêveries du promeneur solitaire tiennent à la fois de l'autobiographie et de la réflexion philosophique : elles constituent un ensemble d'une centaine de pages, l'auteur employant très généralement la première personne du singulier et apportant par digressions quelques détails sur sa vie. Le livre, qui se présente comme "un informe journal [des] rêveries" de Rousseau, est composé de dix sections inégales, appelées promenades, qui sont des réflexions sur la nature de l'Homme et son Esprit. Rousseau, à travers cet ouvrage, présente une vision philosophique du bonheur, proche de la contemplation, de l'état ataraxique, à travers un isolement relatif, une vie paisible, et surtout, une relation fusionnelle avec la nature, développée par la marche, la contemplation, l'herborisation que Rousseau pratique. Ces Rêveries cherchent à produire chez le lecteur un sentiment d'empathie qui lui permettrait à travers l'auteur de mieux se saisir lui-même. Avec les Confessions, Jean-Jacques voulait d'abord faire la lumière sur le citoyen Rousseau et sur sa vie ; cette oeuvre postérieure est davantage une invitation au voyage et une réflexion générale sur son mode de pensée. Texte intégral.

02/2023

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Littérature Allemande

Histoire d'une enfant de Vienne

L'Histoire de l'enfant de Vienne, la plus longue des Nouvelles d'Autriche de Ferdinand von Saar est aussi celle qui se rapproche le plus du genre européen du roman réaliste et, par certains aspects, naturaliste. Ce roman bref conserve quelques traits caractéristiques du genre de la nouvelle : deux décennies y sont condensées en un cycle tableaux dramatiques. L'Histoire d'une enfant de Vienne décrit la descente aux enfers d'Elise Schebesta (qui prend le nom d'Elsa Röber plus loin dans le récit). Les premiers chapitres du récit suggèrent que l'existence d'Elise aurait pu être idyllique si elle était restée fidèle à l'art de vivre de son milieu d'origine. Ferdinand von Saar recourt à la même technique narrative que dans Le Lieutenant Burda. Un narrateur, double de l'auteur (dans Burda, Saar évoquait l'époque de sa vie militaire ; dans l'Enfant de Vienne, il fait l'autoportrait de l'écrivain qu'il est devenu depuis qu'il a quitté l'armée en 1860), joue le rôle d'observateur et de témoin, de moraliste jetant un regard critique sur les moeurs de son temps et sur les caractères qu'il rencontre. Mais ici, le narrateur à la première personne est plus directement impliqué dans l'action que celui du Lieutenant Burda. Autrefois, il a cherché à séduire la jeune Elise Schebesta, il a épié ses apparitions au balcon de sa maison, il l'a suivie dans les rues de Döbling, mais il n'est pas parvenu à ses fins. Il n'a jamais cessé de s'intéresser à celle qui l'a jadis éconduit, il profite de toutes les occasions de s'informer de son sort et devient au fil du récit celui qui en sait le plus sur le passé d'Elise-Elsa. Ferdinand von Saar peint là le saisissant tableau d'une société viennoise en pleine mutation et dont l'évolution ne lui annonce rien de bon. On retrouve là son pessimisme foncier qui est une des manifestations les plus notables de l'esprit viennois 1900.

01/2024