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Poésie

Bestiaire

Les bestiaires sont ces manuscrits médiévaux qui décrivent des animaux, aussi bien réels qu'imaginaires, en les introduisant par des fables. Le Bestiaire chez Donika Kelly se décompose en une succession de poèmes d'amour attribués à la Chimère, au Pégase, au Centaure, au Stayre, à la Sirène, au Griffon... qui font pendant à une série d'autoportraits douloureux, et à la recherche d'une "alcôve" pour se réfugier loin des traumas de l'enfance. Donika Kelly mêle ainsi la chimère au biographique, le poème ne se dérobant jamais face à la dureté extrême du viol commis par le père, qui fait d'elle une chose qui "rompt avant qu'elle ne ploie" . Passer l'enfance, grandir, aimer, est la question centrale d'un livre qui passe par la transfiguration en grive, loir, ours, phoque... "quelle ménagerie nous sommes, ce que nous avons fait de nous-mêmes" demande l'auteure, au fil de poèmes qui évoquent l'enfance dans un quartier populaire de Los Angeles, le complexe de laideur et d'inadaptation de la petite fille noire face aux filles blanches ("qui écoutera chanter une poule brune ? "), qui paradoxalement sont belles quand elles sont bronzées, mais aussi les soirées dansantes du samedi soir, les jeux dans le jardin, et les tentatives de suicide. "Mais comment puis-je être une enfant ? " se demande Donika Kelly, elle dont l'enfance a été violée par celui-là même qui en était le garant : son père, et dont la mère n'est qu'une présence fantôme, amnésique et aveugle. Livre en forme d'autopsie vivante, à vif, du coeur, des côtes, des cartilages et du sang, qui étudie les mécanismes de culpabilité, de peur, et de sentiment d'échec qui pèsent sur les victimes et les accompagnent une fois adulte, dans des relations de couple difficiles, faites en partie de douleurs et de déchirures. Kelly se fait "archéologue tamisant le grain de [son] sang embrouillé" pour le séparer de l'ivraie du père, réapprendre à dormir les portes ouvertes, trouver enfin et douceur et amour. Le Bestiaire porte un pouvoir cathartique, imaginaire, qui ne se détourne pas de la dureté, mais convoque ailes, sabots, crinières, corps fantasmagoriques, car s'il faut bien porter son corps, et qu'il nous enferme, nous pouvons inventer des métamorphoses, fuir les voix serviles qui nous hantent, tout au bout de ce bestiaire fantasmé : soi-même.

10/2023

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Nouvel âge

Les enfants indigo. Comprendre et accompagner ces enfants à la sensibilité "extra-ordinaire"

Mieux comprendre ces enfants extra-ordinaires Le jeune Lucas, âgé de 5 ans, m'est adressé car l'école le décrit comme ayant " un problème de communication ". Seul, il ne se mélange pas aux autres, parle " dans le vide " et son comportement intrigue ses proches. Lors du premier entretien avec les parents, ces derniers évoquent d'emblée un événement : lorsque Lucas avait 4 ans, son jeune frère Alex, âgé de 20 mois, est mort noyé dans la baignoire, en sa présence. Son père m'explique que Lucas a un " ami imaginaire " et qu'il dit des choses " bizarres ". Dès notre première rencontre seul à seul, Lucas m'impressionne par sa sensibilité, son application et la force particulière qu'il dégage. Mon téléphone vibre alors qu'il est en train de dessiner. Tout en continuant son oeuvre avec application, il me dit sans me regarder : " C'est une dame qui ne peut pas venir ce soir ; mais il y a une autre dame qui va téléphoner après et prendre sa place. " Je le remercie pour son avertissement... qui se révélera exact. Psychologue clinicienne et psychothérapeute depuis plus de quarante ans, Patricia Serin a côtoyé très tôt " l'extra-ordinaire ", appelé autrefois " paranormal ". Une EMI à 19 ans lui a définitivement permis d'acquérir la certitude qu'il existait une autre forme de réalité, un monde invisible perçu par un nombre croissant de personnes ne présentant aucun signe de déséquilibre mental. Aujourd'hui, il semble qu'une vague de nouveaux enfants, spirituellement plus éveillés que ceux des générations précédentes, émerge depuis les années 90. Sensibles, réceptifs, clairvoyants, ces enfants atypiques possèdent une conscience différente de la nôtre avec un fonctionnement et un regard différents sur la vie. Ils ne rentrent dans aucune norme ; ni pédopsychiatrique, ni éducative, ni scolaire. Ce phénomène reconnu outre-Atlantique est encore très marginalisé en France. En intégrant le réseau de l'INREES en 2011, Patricia Serin a eu la chance de recueillir un nombre conséquent de témoignages de parents d'enfants aux vécus extra-ordinaires. Le but de cet ouvrage est de permettre au grand public de mieux comprendre ce phénomène indigo, de l'identifier et de trouver des pistes de compréhension, de soutien et d'accompagnement. Ces Indigos, créatifs, férus de justice, à la conscience écologique chevillée au corps, sont-ils une chance pour le monde de demain ?

10/2023

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Contes et nouvelles

De l'amour et du vin

14 nouvelles pour célébrer le goût de la rencontre et du vin partagé "Il y a des vins qui peignent de nouvelles couleurs à l'existence (...). Des vins qui arrivent au bon moment, drapés dans leur manteau de velours, qu'on cueille parce qu'on en a besoin, comme si on savait de quel amour ils procèdent. Des vins qui vous donnent l'impression de sortir d'un long sommeil des sens, et de revenir sur la terre des parfums et des couleurs. Sur la terre des gens". Ce recueil compose une collection des moments précieux jalonnant la vie d'une femme, d'instants privilégiés, souvenirs de rencontres de voyage, d'histoires d'amour ou de longues amitiés, chacune associée à la découverte et au partage d'un vin. Un résiné frais et puissant dans la douceur d'un soir d'octobre sur une île des Cyclades, un vin jaune d'Arbois en apothéose d'une histoire d'amour et de découvertes, un Saint-Amour qui explose sur les tommettes de la cuisine, signant la fin d'une passion impossible... ... et un Bandol à Brutal Beach pour refaire le monde et évoquer les écrivains chéris, du "grand Pirotte" à Pierre Bergounioux : "une race d'hommes au verbe clair, à l'érudition modeste, au rire franc, à la plume leste ou chantournée. Une même race d'hommes, de ceux qui vous servent à boire sans rien en dire un vin qui leur ressemble" . Dans la nouvelle qui clôt cet hymne à la vie et à la convivialité, Florence Delaporte retrace l'engagement d'Ingrid Gancel, une vigneronne du Médoc, et son combat pour poursuivre sa "belle aventure, élaborer, fabriquer, vendre son vin" , grâce au soutien de Terra Hominis et de son fondateur, Ludovic Aventin, qui signe la postface de ce recueil. Le vin est avant tout le fruit d'une terre et du travail des femmes et des hommes qui l'habitent. Il peut être suave ou âpre, puissant ou subtil, festif ou consolateur. Parce qu'il transmet une histoire, le vin nous relie. A la faveur d'heureux hasards, il s'accorde parfois au moment que nous vivons. Il l'accompagne avec justesse. Il fixe l'émotion suscitée dans notre mémoire comme l'écho de cet instant. Dans une langue précise, délicate et sensuelle, Florence Delaporte célèbre le partage de cet accord mystérieux, sa puissance jubilatoire ou réparatrice.

10/2023

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Littérature française

Les ombres de l'Huis Prunelle Tome 2 : La Brileuse

Après "le cavalier de coeur" , "les ombres de l'Huis Prunelle" tome 1, Danièle Jankowski nous propose "La Brileuse" , le tome 2 très attendu de cette histoire romanesque et si réelle à la fois. Nous retrouvons Mathilde qui, sortie de ses enfers grâce à Baptiste, son sauveur éperdu d'amour, devenu son mari, va se reconstruire peu à peu, fonder une famille et réaliser son rêve de toujours : vivre au milieu des chevaux, sa passion. Baptiste, comblé également, lui offre la possibilité de s'épanouir en redoutable professionnelle de l'élevage. Une vie douce et sereine semble régner à "La Brileuse" chez les Langevin... Jusqu'à ce que le passé rattrape amèrement le présent... Ce passé s'appelle Pierre, qui resurgit, plus conquérant et diabolique que jamais... Mathilde succombera-t-elle ? S'enlisera t-elle-dans le mensonge et une sensualité qui la perdraient... Comme autrefois... Ou finira-t-elle par comprendre que "La Brileuse" est son havre de paix ? Relèvera-t-elle la tête pour enfin envisager de sauter les obstacles de ce parcours périlleux comme elle les aime cependant ? En sera-t-elle victorieuse ? Championne ? Championne équestre, hors catégorie, pour son bonheur et celui des siens ? Une fois de plus, la plume talentueuse de Danièle, véritable flèche, atteint directement les coeurs, sa cible privilégiée. Et une fois de plus, elle perce les nuages des cieux du Morvan pour en faire découvrir ses merveilles. "Mathilde lui souriait, mais son esprit était encore ailleurs... Il la plongeait tout entière dans le passé, où souvenirs et réalités liées au présent, se mêlaient étroitement à tel point qu'elle finissait par tout mélanger, se demandant si elle rêvait encore ou si elle était éveillée... Tant d'années s'étaient écoulées et pourtant elle avait l'impression que c'était hier. Des jours et des mois entiers, remplis à ras bord d'émotions, de responsabilités diverses, mais aussi de tâches ardues pour Mathilde. Ce soir, le poids de tout ce temps révolu alourdissait ses épaules, non pas comme le sable s'égrenant dans le sablier, mais plutôt comme une sorte de chape de plomb ou de béton ! Soudain, elle se sentit vieille, affaiblie, comme dépossédée de ses fragiles illusions, de ses motivations professionnelles qui autrefois, la propulsaient en avant, vers un avenir prometteur".

03/2014

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Littérature française

Sans aucune nuance

Benoît et Annie Rouge vivent dans une gentille résidence à Montrouge. Ils ont la quarantaine et s'ennuient au lit. Enfin surtout madame…Lui est visiteur médical, elle est femme au foyer. Si lui s'éclate en vendant des médicaments, Annie s'ennuie seule chez elle en fantasmant sur d'improbables étreintes romantico-hard avec les plus jeunes et sexy acteurs du moment, genre Robert Pattinson, Ryan Gosling, soit des modèles masculins très éloignés de son époux de Benoît. Jusqu'au jour où Cathy, sa voisine de palier et meilleure copine, lui offre le fameux mommy porn, le roman le plus vendu au monde en 2012 : Cinquante nuances de Grey qui aurait relancé tant de vie de couples à bout de souffle, côté libido. Remontée à bloc par la lecture de cet Harlequin kitch et épicé, Annie décide de tester ces romanesques recettes aphrodisiaques sur son propre couple, ou du moins d'essayer de l'adapter chapitre après chapitre, comme dans une sorte de jeu de rôle, afin, le soir venu, de pimenter au maximum ses tristes soirées avec Benoît. Sauf que Benoît n'a rien de Grey le personnage du roman (ni physiquement ni socialement) et Annie va devoir faire preuve d'une grande imagination pour se glisser dans la peau de la jeune héroïne, dont elle n'a plus, de son côté, ni l'âge, ni la virginité ! Les époux vont donc passer par plusieurs nuances de nuits calamiteuses à essayer de réaliser les mièvres expériences SM et romantiques tant prisées dans le roman. Et si Benoît ne possède pas de jet privé, il a encore les moyens de s'outiller au Brico du coin de gros scotch et de lien de serrage et de passer commande d'un plug anal, d'un lubrifiant silicone extra et d'une bonne cravache, afin de posséder le kit parfait du Grand Dominateur charismatique, version Grey. Ben va finir par offrir à Annie un petit week-end paradisiaque (??) à la sauce Cinquante nuances de Grey au Touquet-plage où, faute d'être en mesure d'envoyer sa femme au septième ciel à coup de planeur, il lui procurera l'émotion érotique de son existence à bord d'un…Enfin, vous verrez bien ! A défaut de mourir de plaisir grâce à ce bouquin "libérateur", ils mourront de rire après avoir brûlé ce livre "obsédant". Qui aura au moins eu le mérite de raviver leur complicité conjugale.

02/2013

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Policiers

L'Evangile obscur

En l’an 28 de notre ère, Yeshuâ, fils de Yôsef et de Myriam, exerce le métier de charpentier dans le village de Nazareth. Ce soir-là, il s’endort dans l’atelier où il couche d’ordinaire. Au bout de quelque temps, il est réveillé par le contact d’une lame qui commence à lui entailler le front, à l’endroit où sa peau porte d’étranges cicatrices dont il ignore l’origine. Il ouvre les yeux et voit une forme voilée qui s’enfuit vers la maison familiale. Le père de Yeshuâ semble reconnaître l’assaillant mais il n’a pas le temps d’exprimer sa surprise : le spectre lui a plongé sa lame dans la poitrine et Yôsef rend le dernier soupir dans les bras de son fils.La même nuit à Sepphoris, grande ville située non loin de Nazareth, Imânouel, fils d’un riche Pharisien, regagne en titubant la demeure de son père après avoir fait la tournée des tavernes. Il sombre dans un lourd sommeil dont il n’émerge que sous l’effet du coup que vient de lui porter un individu dissimulé par un voile épais. L’agresseur l’a frappé au front avec une pierre, là où sa peau porte d’étranges cicatrices dont il ignore l’origine.Pour les deux jeunes gens, cette nuit marque le début d’une aventure hors du commun, qui va réunir leurs destins d’incroyable façon, éclaircir le mystère de leurs cicatrices et révéler le sens de leur vie.Partant du constat que Jésus (Yeshuâ) est sans doute l’inconnu le plus célèbre de l’Histoire, Jean-Marie Villemot revisite les Evangiles à la lumière de son imagination et propose des réponses à une énigme non résolue : Jésus n’a eu que deux ans de vie publique et l’on ignore presque tout des années « privées ».Etonnant mélange de récit au ton biblique et de roman d’aventures ponctué de meurtres, complots et trahisons, L’Evangile obscur pose aussi de manière poétique et ironique la question de la naissance et de la destinée. L’une des plus vieilles questions du polar.Passionné de jazz auquel il a consacré un guide, Jean-Marie Villemot est aussi l’auteur de la série Abel Brigand chez Rivages.

05/2010

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Beaux arts

Le droit à la beauté. Chroniques de L'Express (1960-1992)

Pierre Schneider (1925-2013) a écrit chaque semaine dans L'Express, des années 1950 jusqu'aux années 1990, parallèlement à son activité d'écrivain et d'historien d'art. Qu'ils soient courts ou qu'ils prennent la forme de véritables dossiers, ses articles sont à la fois de vrais morceaux de littérature et des réflexions d'histoire de l'art. Ils accompagnent aussi bien les grandes expositions internationales (en France, en Suisse, aux Etats-Unis, etc.) que les orientations de politique culturelle ou les réalisations marquantes d'architecture et d'urbanisme dans le monde occidental.Qu'il s'agisse de cinéma ou de littérature, d'urbanisme ou d'art contemporain, de Baudelaire ou des trésors et curiosités des églises parisiennes, de l'hôpital Santa Maria della Scala à Sienne ou de la coupole de Jules Hardouin-Mansart à Paris, du scandale des biens juifs spoliés en Autriche, de la chasse aux sorcières aux Etats-Unis ou de la beauté des graffitis à New York, Pierre Schneider aborde les sujets les plus divers. Ses prises de position, ses engagements et ses jugements se signalent par leur verve et leur liberté égales à celles de ses grands livres. Il se méfie, par exemple, à son ouverture en 1977, du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (alias Beaubourg), « dosage habile de cours du soir et de parc d'attractions », il critique le soutien d'Etat à la création, à partir de 1981, il se moque amèrement de la dévastation des paysages par la politique publique du bâtiment, il s'enflamme pour la sauvage beauté des métros taggés, où « les trois-quarts des wagons sont aussi somptueusement illustrés qu'un manuscrit du Moyen Âge ».La réunion d'un choix de ces textes, répartis sur une trentaine d'années, permet de restituer une histoire parallèle et subjective de la vie artistique pendant cette période. Hommage est ainsi rendu à un pan méconnu de l'œuvre d'une figure aussi singulière qu'influente de l'histoire de l'art et de la critique artistique au cours de la seconde moitié du xxe siècle.L'anthologie est introduite par une préface de Rémi Labrusse. Elle est accompagnée de textes d'hommage par René Binet, Yves Bonnefoy, Itzhak Goldberg, Jean-Claude Lebensztejn et Richard Shiff, ainsi que d'une bio-bibliographie rédigée par Tamara Préaud.

01/2017

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Histoire de France

Je veux revoir maman

" Il fallait du pain, il fallait des sous, il fallait manger et se protéger. Il fallait protéger ses enfants. Il fallait courir tous les dangers. Il fallait dire à sa fille : "Va, tu ne risques rien. Va ma fille. Demande un peu plus de pain, un peu plus de viande. Débrouille-toi." Il fallait ne pas dépenser tous ses tickets. Cacher son étoile. Aller le soir sans étoile. Il fallait s'occuper des gamines et du bébé. Il fallait donner les tickets du vin à certains voisins pour qu'ils veuillent bien se taire. Il fallait regarder la rue. Il fallait prendre le train. Il fallait prendre le bon train. Il fallait ne pas faire pleurer la petite. Il fallait demander le bon renseignement. Regarder dans les yeux le bon flic, le bon quidam. Il fallait envisager le repli. Il fallait envisager la famille qui aiderait. Il fallait monter les escaliers. Déchirer les scellés. Prendre du tissu. Descendre l'escalier sans se faire remarquer. Aller au dispensaire. Chercher un passeur. Prendre des nouvelles. Dire il faut qu'on parte. Dire non, il faut rester, le danger est trop grand. Dire oui très vite. Il fallait s'appuyer sur plus faible que soi. Sur éventuellement plus fort. Sur le goy. II fallait savoir le prix à payer. A ne pas payer. Il fallait penser au pire. A la mort. A la vie aussi. Surtout, il fallait survivre... " Plus de 6o ooo enfants juifs ont survécu sur les 72 ooo vivant en France au début de la Seconde Guerre mondiale. Ce livre poignant est le témoignage de dix-neuf d'entre eux qui, arrachés à leur famille, traverseront la guerre traqués, déchirés, mais seront sauvés grâce à la complicité de multiples réseaux d'entraide. Cachés dans des familles, des institutions religieuses, ballottés d'un endroit à l'autre, ils expriment avec émotion leurs souffrances, toujours vivaces, mais racontent aussi la part d'amour qui souvent les lie à ceux qui leur ont permis de vivre et de donner la vie à leur tour. Jean-Claude Ross, représentant du comité français pour le mémorial Yad Vashem à Jérusalem, dira : " Il fallait une personne pour dénoncer une famille juive, mais une importante chaîne de solidarité pour en sauver une seule. "

01/2005

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Critique littéraire

Correspondance 1892-1945

L'amitié qui a uni André Gide et Maurice Denis est peu connue. Sans doute parce que, entre le peintre catholique et le romancier hédoniste, on imagine mal qu'un accord profond ait pu s'établir durablement. Et pourtant, les deux cent trente lettres ici rassemblées témoignent de la persistance, sur une quarantaine d'années, d'une estime et d'un attachement sincères. Ce qui les rapprocha, au mois d'août 1892, fut une entreprise assez exceptionnelle ; ces deux débutants, âgés de vingt-trois et vingt-quatre ans, allaient réaliser bien plus qu'un simple livre illustré, une commune œuvre d'art, où deux langages, l'écriture et le dessin, s'accompagnent et se fécondent mutuellement. Quand il conçut Le Voyage d'Urien, Gide n'était pas encore trop sûr de ce qu'il allait dire ; il peinait à se différencier du symbolisme, tandis que Denis était déjà le théoricien du groupe des Nabis ; et c'est en assistant à la naissance des illustrations qu'il fut encouragé à mener à bien son projet. Ainsi l'œuvre ultérieure de Maurice Denis allait-elle avoir pour lui un intérêt particulier, comme le développement sur un autre plan de sa propre pensée. Nous participons ici à quelques moments majeurs de ce commerce intellectuel, comme ce soir de janvier 1898, quand un parfait hasard les fait se rencontrer sur une place de Rome : Gide, qui connaît déjà les lieux, sert de guide à Denis, et les discussions qu'ils ont alors les aident à préciser de façon décisive leur évolution vers un art fait de maîtrise et de discipline. Neuf ans plus tard, c'est Denis qui entraîne Gide dans les musées d'Allemagne, où ce dernier trouve l'inspiration de son Retour de l'Enfant prodigue. Ponctuée par des faire-part de naissance illustrés par Maurice Denis, cette correspondance d'artistes, à laquelle s'invitent parfois Marthe Denis et Madeleine Gide, revêt aussi des aspects familiers. Il faudra attendre le lendemain de la Grande Guerre pour que ces liens se distendent, la mort de Marthe Denis coïncidant avec le premier différend idéologique entre les deux hommes. C'est tout un pan de la vie artistique de la Belle Epoque qui est ici restitué, grâce à ces lettres mais aussi aux illustrations de Maurice Denis, souvent inédites, qui les accompagnent.

10/2006

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Science-fiction

La complainte des ombres Tome 1 : Le maître horloger

Descendant d'une longue lignée de maîtres horlogers, le jeune Elvin Rivière semble tout indiqué pour reprendre l'affaire familiale. Pourtant, derrière ce métier en apparence banal, son père exerce une activité bien plus obscure dont Elvin semble être le seul à ignorer la nature. Pourquoi tous les habitants de Vilelune semblent-ils convaincus qu'Emeric Rivière est un sorcier ? A quels sombres desseins s'adonne-t-il, chaque soir, derrière la porte close de son atelier ? Rejeté de tous en raison des mystères qui entourent son père, le fils de l'horloger vit une enfance solitaire jusqu'à sa rencontre avec un garçon tout aussi énigmatique que lui, accompagné d'une ombre étrange qui semble animée d'une volonté propre... Cependant, tandis qu'Elvin consume ses plus belles années, il ignore qu'une sombre réalité viendra bientôt bouleverser son existence. En effet, il pourrait bien devenir l'héritier d'un savoir ancestral inestimable pour lequel d'aucuns seraient prêts à tuer. Que peut alors faire Elvin quand une silhouette inquiétante commence à suivre sa route et que se dessinent en lui les premiers symptômes de l'Obsession ? Et surtout, que pourra-t-il faire le jour où la mort viendra frapper à sa porte ? Dans ce diptyque étonnant, Florian Paret plonge le lecteur dans la vie d'un homme bon, mais obsédé par sa quête. L'auteur nous offre un roman saisissant de réflexion sur la course du temps, l'amour, la mort et les regrets. Une aventure dont on ne ressort pas indemne. Florian Paret est né en 1991 dans les Alpes de Haute-Provence. Passionné de lecture depuis les premières histoires qui ont bercé son enfance, il découvre le frisson de l'écriture à l'aube de son adolescence. Cette passion ne le quittera pas et les années passant, il dessinera peu à peu les contours d'un univers sombre où perce toujours, parfois de façon inattendue, une lueur d'optimisme et de foi en l'être humain. De cet univers naîtra un premier roman, La complainte des Ombres. Toujours en quête de magie, Florian Paret vit à la campagne où il continue à écrire tout en s'adonnant à ses autres passions : la lecture, le cinéma, le Qi Gong, mais aussi l'étude de la médecine traditionnelle chinoise et de l'hypnose.

10/2020

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Poésie

La Licorne et La Douce Lumière

La lumière est présente partout et jaillit toujours après les ténèbres "Post tenebras lux" a toujours existé... et a suscité de très nombreuses croyances païennes, monothéistes, dans tous les coins du monde, des peuplades les plus ou moins avancées scientifiquement. Elle est peut-être ce premier instant avant que tout commence. D'un point de vue scientifique, on parle du Big Bang. Dès lors plusieurs théories se présentent : notre univers en expansion doit avoir commencé par un Big Bang et la théorie des cordes (physique des trous noirs, cosmologie, physique des particules, physique nucléaire, physique de la matière condensée), qui se développe depuis une trentaine d'années permet de concevoir deux modèles cosmologiques le modèle pré Big Bang et le modèle ekpyrotique, décrivant un univers antérieur à celui-ci... Nous rêvons tous de découvrir cette mystérieuse énergie qui baignait l'espace primordial. Notre univers serait situé sur un trois-brane, un objet étendu en théorie des cordes. Selon Saint-Augustin, le temps lui-même faisait partie de la création divine. Il n'y avait tout simplement pas d'avant. Poser le temps comme une notion évidente ne se peut que si l'on voit les effets du temps sinon on ne peut être certains de son existence, le temps n'existe que s'il y a naissance et mort. L'éternité, c'est peut-être la lumière, puisque la notion du temps est incertaine, tandis que la lumière est une certitude. "Dieu appela la lumière Jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour". Le temps c'est aussi l'alternance nuit, jour. Mais avant cette alternance le temps n'existe pas, puisque Dieu-lumière n'avait encore rien créé... Sauf peut-être la licorne cosmique. Ces différentes croyances sont bien à la source de paradoxes et n'ont cessé de nourrir les pensées philosophico-scientifiques. Plus on recule dans le temps et plus les réflexions se présentent mystiques. Souvent elles évoquent l'étoile polaire, et l'accession au ciel par les chamans, car il existe plusieurs degrés d'univers ; mais moi pour parler de toi, je ne trouve de correspondances que dans la beauté de l'arc-en-ciel. Tu deviens lumière après lumière, nuit après nuit tout mon univers secret. L'amour que je te porte est une théophanie, et dans cette lumière immense se dessine non pas notre passé mais notre avenir.

03/2020

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Critique littéraire

Aguets. Journal 1988

"Cette fois nous n'avons plus le prétexte de Rome, de l'Italie, du voyage, du spectacle du monde : el viajo que narro es... autour de ma chambre, comme dit Carlos Argentino Daneri, l'admirable et ridicule poète, Second Prix National de Littérature, que Borges met cruellement en scène dans son Aleph. Et les aguets dont il est ici question sont bien souvent déçus, fatalement. Peuvent-ils offrir autre chose, dès lors, qu'une décevante lecture ? Pertinente inquiétude, certes, si je puis me permettre. Tandis que, d'un autre côté... , comme dit cette fois Laforgue, qu'en serait-il, je vous prie, d'une lecture qui ne serait pas décevante ? La littérature - nous n'y prétendons pas tout à fait, mais tout de même - la littérature ne commence-t-elle pas à la phrase qui ne fait pas absolument son travail, qui ne dit pas exactement ce qu'on s'attendrait à ce qu'elle dît, qui ne donne pas ce qu'on a payé pour qu'elle nous fasse entendre ? Et le comble de la forme journal, d'autre part, son essence, sa fin, son fin des fins, ne serait-ce pas de montrer un homme qui tiendrait avec une si maniaque assiduité son journal qu'il ne pourrait plus avoir d'autre activité journalière que celle-là, puisqu'elle lui prendrait tout son temps ? J'écris que j'écris Aguets, voilà quoi. Si notre scribe avait une existence palpitante, au contraire, s'il faisait tous les matins la révolution, l'après-midi la guerre, le soir l'amour et la nuit la critique de la Raison pure, non sans déjeuner entre temps avec Gorbatchev, goûter avec le prétendant au trône de Moldavie pour finalement dîner avec Arielle Dombasle, ou Marie-France Garaud, voire Bertrand Poirot-Delpech, ou l'inverse, je ne sais plus, il se ferait la part trop belle, à mon avis, et ce ne serait plus de jeu, vraiment. Ici rien de tel, rassurez-vous. Rien dans les mains, rien dans les poches (encore que...). Lisez Aguets, je ne saurais trop vous le conseiller : on s'y tient les côtes de bout en bout. C'est un bloc de pur glamour. Et l'on reste pantois de voir l'univers entier avec ses plages, ses bars, ses basiliques, ses cuisines, ses critiques littéraires, ses tragédies et ses beaux promenoirs, tenir à l'aise dans une si mince plaquette".

11/1990

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Philosophie

Pascal

Pascal : un nom comme un éclair, comme une fulgurance, comme une injonction. Science et religion : Les Provinciales, le Pari, les deux infinis, le nez de Cléopâtre, etc., nous croyons savoir de qui et de quoi il s'agit. Mais sait-on seulement que, pour plus de moitié, l'œuvre de Pascal est posthume, qu'au fil des décennies elle n'a cessé de s'enrichir de textes conservés et transmis par une tradition familiale et amicale d'une indéfectible fidélité ? Inventeur du calcul des probabilités sous le nom de Géométrie du hasard, ancêtre de l'informatique avec sa Machine arithmétique, concepteur des transports en commun à Paris avec ses carrosses à cinq sols, Pascal est aussi le secrétaire de Port-Royal, le mousquetaire de Port-Royal devrait-on dire. Caché sous un faux-nom à l'auberge du Roi David, il lance ses Provinciales comme des flèches tout au long de l'année 1656. Chevalier masqué, il est, sous des noms d'emprunt - M de Mons, Louis de Montalte, Amos Dettonville, Salomon de Tultie - l'Anonyme qui met sa plume au service des causes qui le mobilisent. Littérature clandestine, littérature de circonstance, littérature fragmentaire, la littérature pascalienne est d'un artiste. Homme de méditation, de soumission, de mortification, Pascal est aussi un homme de gloire et de combat plein de charme et de séduction. Attentif aux signes, il est submergé un soir de novembre 1654 par le sentiment fulgurant de la présence divine. Pascal fixe l'événement par écrit dans un Mémorial en deux versions, qu'il garde constamment à portée de main, cousu dans son pourpoint. Sa vie est un ample oratorio dramatique. À côté de la sienne, d'autres voix s'y font entendre, celle de son père, le Président Pascal, celle de sa sœur, Jacqueline, la fragile et indomptable fille de Port-Royal, morte d'angoisse le 4 octobre 1661, celle de Gilberte, l'autre sœur, gardienne de la mémoire des Pascal, autour des Vies de Blaise et de Jacqueline. Le livre d'André Le Gall exprime le puissant mouvement qui emporte Blaise Pascal, qui le jette dans les débats et les combats de son temps, avec toute sa mordante ironie, ses intuitions jaillissantes, sa passion pour la vérité, qui confèrent à son verbe un éclat et un pouvoir étranges.

11/2000

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Cuisine

La cuisine

En amour – quel que soit le sujet ou l'objet du rêve – on souhaite soit se montrer sous son meilleur jour pour séduire celui ou celle que l'on aime, soit se comporter en professionnel afin d'apprendre tout ce qui se rapporte à cet objet. La cuisine est un art complexe à plusieurs facettes qu'il faut maîtriser. Il faut, comme un virtuose débutant, commencer par faire ses gammes. Le marché est la première étape incontournable. Puis vient la préparation des produits, l'assemblage des saveurs, leur assaisonnement avant l'ultime étape, la cuisson. On fait des erreurs car la cuisine fait appel à plusieurs spécialités très différentes. Le produit a sa propre identité qu'il faut respecter. L'assaisonnement doit magnifier le met que l'on va déguster ou offrir aux convives. Enfin, la cuisson fait appel à la chimie. Le comportement d'un aliment à la cuisson s'apprend. Le trop ou le pas assez peut se traduire par l'immangeable. Lorsque l'on maîtrise l'ensemble, c'est le soleil dans l'assiette et le plaisir dans les yeux, le nez, la bouche et le coeur. Les odeurs d'une salle d'opération ne flattent pas l'odorat, c'est une La Palissade. Après une longue journée d'intervention, on a envie de respirer l'odeur des roses car le soir, on ne peut supporter ce que l'on a respiré. Dans ce cas, c'est donc par le nez que l'on vient à la cuisine. Et puis les souvenirs des plats cuisinés par les tantines, les grands-mères, la maman, remontent à la mémoire. Les effluves melliflues des pâtissiers, celle des croissants au beurre, les parfums des plats mijotés longuement dans des marmites joufflues, plus culottées que vieilles pipes par le feu de bois, la salinité odorante des charcuteries sorties toutes chaudes des chaudrons, celle des pâtés, terrines et autres cochonnailles sont autant d'invitations à la fête des sens. Par contre, le poisson frais n'a pas d'odeur. Cet habitant de la mer se décompose très vite. Cela se manifeste par un bouquet d'ammoniaque qui vous empuantit le nez. Il existe à Bayeux une poissonnerie exceptionnelle. Si l'on passe sans regarder, on ne la voit (sent) pas. Il faut fuir les magasins odorants et pénétrer en gourmet dans l'antre inodore des citoyens de Neptune.

01/2020

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Littérature française

Contes et récits des peuples moïs et annamites

Tous les lecteurs de Léon Bloy ont gardé en mémoire les pages de son journal où il raconte l'histoire « à faire sangloter les pierres » de ce « naïf qui croyait aux lois ». Il y a longtemps que l'on a identifié, sous cet anonymat, le frère de l'écrivain. Georges Bloy débarqua à Saïgon en février 1870. Il y occupa plusieurs emplois : secrétaire, cantonnier, gardien de bagne… D'un caractère violent et peu souple, il ne tarda pas à avoir des ennuis avec la justice. Peu fait pour la vie citadine et rebuté par ses premières expériences, il s'enfonça vers l'intérieur et alla s'établir aux confins du pays moï. Sa profession avouée était celle de chasseur, et le gibier était alors assez abondant dans ces régions pour qu'il puisse en tirer des revenus appréciables. Mais son caractère emporté devait tout compromettre. Dès 1879, il entra en conflit avec l'administrateur ainsi qu'avec les autorités indigènes. En décembre 1879, il se vit condamné à un an de prison pour vol et outrages. On l'envoya purger sa peine en France et, en mars 1881, libéré, il retrouva son frère Léon à Paris. Georges Bloy travaillait dans la journée chez un maréchal-ferrant et, le soir, il rédigeait, parfois corrigés par son frère, des contes, des récits de chasse ou des scènes de mœurs indochinoises. Ces contes et récits étaient jusqu'à ce jour restés inédits. Mais l'appel de l'Extrême-Orient fut le plus fort et il repartit  une nouvelle fois. Dès son arrivée, il se trouva aux prises avec un chef de canton qui, en son absence, s'était approprié tous ses biens. Bloy n'hésita pas à mettre en cause les autorités annamites, dénonça les exactions commises et la complicité de l'administration française. Une enquête judiciaire fut ouverte et Bloy fut traduit le 29 décembre 1885 devant la cour criminelle en compagnie de sept autres inculpés, tous indigènes. Il aurait pu se tirer d'affaire et quitter la colonie depuis des mois, mais, « monomane de justice écrite » comme le dira Léon Bloy, il s'entêta à vouloir avoir raison. Condamné à six ans de travaux forcés, il fut envoyé en Nouvelle-Calédonie. Son temps terminé, il y demeura jusqu'à sa mort, le 6 octobre 1908.

05/2015

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Littérature française

Les îles de la miséricorde

Qui veut comprendre les îles bretonnes aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires sous l'Ancien Régime et la Révolution nous sont offerts par ce grand connaisseur des "travailleurs de la mer" que fut Henri Queffélec, né à Brest (1910-1992). En 1974, il y a tout juste 40 ans, Henri Queffélec, publiait Les Iles de la Miséricorde, revenant à la suite de Charles Le Goffic et son roman Les Pierres Vertes, sur le naufrage du Drummond Castle : le 16 juin 1896, sur la fin de son voyage de retour à Londres, un paquebot anglais de la ligne du Cap, le Drummond Castle, s'égare dans la brume. Il se figure déborder Ouessant et s'engage dans les courants du Fromveur. A 11 heures du soir, juste comme une petite fête vient de se terminer à bord, il heurte une roche. En sept ou huit minutes il coule. Il n'y aura que trois survivants, un passager et deux hommes d'équipage, recueillis le lendemain matin, le premier par un homme d'Ouessant, les deux autres par un pêcheur molénais. Un "grand naufrage" ? Ce drame, qui a bouleversé son époque, n'est pas "grand" seulement par sa soudaineté ni par le nombre des victimes, mais parce qu'il a mis en lumière, d'une étonnante façon, la solidarité humaine. Les Anglais se représentaient alors les îliens de "Petite-Bretagne" comme des gens rudes et frustes. La Reine Victoria, l'archevêque de Cantorbéry, tous furent émerveillés. Sans aucune recommandation extérieure, les Molénais, les Ouessantins, avaient vu spontanément des frères et des soeurs dans les malheureux, vivants ou morts, que la mer leur donnait à recueillir et ils avaient montré pour eux les égards les plus délicats. Les Iles de la Miséricorde s'inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n'était plus disponible en édition de qualité depuis 30 ans. Nul doute que sa lecture vous transportera dans le temps et dans l'espace, jusque dans ces parages des îles d'Ouessant et de Molène, si périlleux pour la navigation d'autrefois. - Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.

08/2014

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Littérature anglo-saxonne

Sidérations

L'auteur de l'Arbre-Monde revient avec un roman magistral, qui questionne notre place dans l'Univers. "On y entre curieux, on en ressort bouleversé". Le Figaro Depuis la mort de sa femme, Theo Byrne, un astro-biologiste, élève seul Robin, leur enfant de neuf ans. Attachant et sensible, le jeune garçon se passionne pour les animaux qu'il peut dessiner des heures durant. Mais il est aussi sujet à des crises de rage qui laissent son père démuni. Pour l'apaiser, ce dernier l'emmène camper dans la nature ou visiter le cosmos. Chaque soir, père et fils explorent ensemble une exoplanète et tentent de percer le mystère de l'origine de la vie. Le retour à la " réalité " est souvent brutal. Quand Robin est exclu de l'école à la suite d'une nouvelle crise, son père est mis en demeure de le faire soigner. Au mal-être et à la singularité de l'enfant, les médecins ne répondent que par la médication. Refusant cette option, Theo se tourne vers un neurologue conduisant une thérapie expérimentale digne d'un roman de science- fiction. Par le biais de l'intelligence artificielle, Robin va s'entraîner à développer son empathie et à contrôler ses émotions. Après quelques séances, les résultats sont stupéfiants. Mettant en scène un père et son fils dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, Richard Powers signe un roman magistral, brillant d'intelligence et d'une rare force émotionnelle, questionnant notre place dans l'univers et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant. " On y entre curieux, on en ressort bouleversé. " Le Figaro " Immensément romanesque, radicalement original. " Les Inrocks " Un grand roman signé par l'un des écrivains que j'admire le plus aujourd'hui. " François Busnel, La Grande Librairie " Un émouvant roman écologiste et humaniste. Une fiction où l'intelligence et l'émotion s'unissent. " Télérama " Virtuose. Le lecteur retrouvera dans Sidérations la puissance visionnaire et l'imagination " sidérante " de l'auteur de l'Arbre-Monde. " L'Humanité " Magnifique et, bien sûr, sidérant. " Marie-Claire " Un poignant roman sur la fragilité de notre rapport au monde et l'amour paternel. Aussi brillant que touchant. " Ouest France " Un Petit prince du réchauffement climatique. " Philosophie Magazine " La gradation de l'intrigue est plus que bouleversante, et bien téméraire qui jurerait ne pas avoir versé quelques larmes. " Sud-Ouest Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-Yves Pellegrin

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Histoire de la philosophie

Mozart et Don Juan. Nouveaux documents publiés

" Que n'a-t-on pas écrit et sur la vie de Mozart et sur le drame où il a condensé toutes les merveilles de son génie ! Les poètes surtout, les romanciers et les artistes se sont emparés, depuis une trentaine d'années, du sujet de Don Juan, et ont élevé autour du chef-d'oeuvre de Mozart une sorte de légende mystérieuse à travers laquelle il est assez difficile d'apercevoir la vérité. Le premier écrivain qui ait jeté un regard perçant sur l'oeuvre bien-aimée de Mozart, celui qui en a d'abord compris et révélé la profondeur, on l'a déjà nommé, c'est Hoffmann. Cet homme éminent, qui joignait à des connaissances très réelles en musique une imagination souple, féconde, et la double vue de l'initié, nous a raconté, dans une page admirable que tout le monde a lue, au milieu de quels ravissements de la pensée lui était apparue un soir la grande figure de don Juan. Dans ce récit, où la fiction se confond avec la réalité, et où la critique la plus pénétrante se cache sous les arabesques fantastiques d'un rêve de poète, Hoffmann s'élève jusqu'à l'idéal du compositeur, s'anime de son souffle et découvre le secret de son drame terrible, dont il nous explique les lugubres merveilles. C'est Hoffmann qui a éveillé l'attention de l'Europe sur la portée philosophique du chef-d'oeuvre de Mozart et qui en a le premier indiqué le sens mystérieux. Il se présente ici une question : - Dans quelle mesure faut-il accepter cette poétique interprétation de la pensée du musicien ? La figure de don Juan, telle que l'a popularisée le vigoureux pinceau d'Hoffmann, est-ce bien celle qui vit et respire dans le poème de Mozart ? Ce grand artiste, dont les goûts simples et le caractère naïf étaient à l'unisson de sa vie modeste et laborieuse, a-t-il eu conscience des idées sublimes et des aspirations infinies que lui prête son ingénieux et romanesque commentateur ? Quelle est enfin la véritable signification de l'opéra de Don Juan, et que faut-il penser des magnifiques peintures qu'il a inspirées aux poètes depuis qu'Hoffmann leur eut appris à déchiffrer l'harmonie de Mozart ? "

03/2023

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Littérature étrangère

Miss Jane

Jane Chisolm vient au monde en 1915, dans une petite ferme du Mississippi. Quelques instants après sa naissance, le Dr. Thompson saisit un carnet et commence à prendre des notes, à faire des croquis. Jane est née avec une malformation et s'apprête à affronter l'extérieur avec cette difformité qui sera certes un fardeau, mais aussi une source intarissable de volonté et d'amour. Brad Watson nous raconte sa magnifique histoire. Les premières années à la ferme sont joyeuses et bucoliques, ce n'est qu'à l'approche de ses six ans que la petite Jane commence à comprendre sa singularité. La jalousie de sa soeur Grace et le détachement de leur mère qui ne voulait pas d'un nouvel enfant ne pourront rien y changer : Jane n'a peur de rien et son envie d'apprendre est plus forte que les réticences de ses proches. Elle entre à l'école, se plonge dans les livres. Puis arrive l'âge de l'adolescence, et le Dr. Thompson est toujours aux côtés de Jane. Le médecin du village devient le principal confident de la jeune Chisolm, y compris lorsque Jane tombe finalement amoureuse. Elle se promène aux côtés d'Elijah Key, elle lui montre les plus belles clairières et les oiseaux qui aiment chanter pour elle. Mais le Dr. Thompson met fin à l'idylle naissante, pour protéger Jane et sa différence pense-t-il. Lors du krach boursier de 1929, c'est toute l'Amérique rurale qui prend peur. Les affaires vont au plus mal et la situation économique de la ferme devient préoccupante. La région est en train de se métamorphoser mais Jane ne perd jamais l'optimisme qui l'habite. Les années passent au milieu de la nature éblouissante, avec elles la médecine progresse. Grâce aux avancées scientifiques, cherchera-t-elle à trouver une vie normale au soir de sa vie ? Brad Watson compose un grand roman social et bucolique sur l'Amérique de la première moitié du xxème siècle. Grâce à sa langue élégante, empathique et sensuelle, il accompagne Jane dans son exploration singulière du monde. Malgré la différence, elle franchit chaque étape de sa vie avec une force et une poésie qui lui permettent de poursuivre sa quête insatiable du bonheur. Miss Jane est un livre de désir et d'espoir, de courage et d'émancipation.

09/2018

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Histoire littéraire

Chateaubriand et la révolution de 1830

Dans le livre XXXII des Me ? moires d'outre- tombe ici re ? e ? dite ? , Chateaubriand raconte les journe ? es re ? volutionnaires de juillet 1830 a` l'issue desquelles Charles X est chasse ? du tro^ne au profit de Louis Philippe d'Orle ? ans et la monarchie de Juillet instaure ? e. La matie`re vive de ces lignes, c'est ce que Chateaubriand vit et e ? prouve a` Paris entre le 28 et le 31 juillet 1830, puis ce qu'il en apprend au fil des jours, des mois et des anne ? es. Ces pages racontent un rendez-vous manque ? avec l'e ? ve ? nement. Lorsqu'il a appris la publication des ordonnances du 25 juillet et lorsqu'il en a pris connaissance sur la route de Paris, il a compris que quelque chose de de ? cisif se jouait, mais lui qui a parfois eu un ro^le politique de tout premier plan sous la Restauration ne peut que relater le naufrage militaire et politique de la monarchie de Charles X. En arrivant a` Paris au soir du 28, il e ? tait de ? ja` a` la trai^ne de l'actualite ? . Il ne se trouve nulle part ; il me ? dite, il attend, il va et vient tandis que Thiers, Laffitte, le duc d'Orle ? ans et les autres sont a` la manoeuvre et jettent les bases d'une autre monarchie. Le livre XXXII te ? moigne aussi d'un rapport original au re ? cit. La plume de l'e ? crivain navigue entre le crucial et l'anecdotique, entre la grande et la petite histoire, entre le tableau d'ensemble et la sce`ne de ruelle ou de salon : la se ? rie de de ? cisions politiques prises a` Saint-Cloud par le vieux souverain et son entourage mais tout aussi bien la mort par balle d'un jeune Anglais anonyme a` la fene^tre d'un ho^tel de la rue du Duc-de-Bordeaux. D'un co^te ? les plans et les ne ? gociations des orle ? anistes ; de l'autre ces casques et lances du muse ? e d'artillerie emporte ? s par le courant de la Seine... Le texte de Chateaubriand est accompagne ? d'un appareil critique pre ? pare ? par Thomas Bouchet (introduction, commentaires, notes, index et cartes). Le tout offre un remarquable point de vue sur ces journe ? es hors du commun, sur l'e ? poque dans laquelle elles s'inscrivent, sur l'homme et e ? crivain Chateaubriand.

05/2022

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Sociologie

Vivre nu

" Mon enfance, je l'ai passée nue, entourée de corps nus. L'été, je rejoignais mon oncle et ma tante dans un petit village naturiste du sud de la France. Ce qui était un geste spontané, presque un réflexe, s'est transformée en revendication, plus tard, quand ma nudité est devenue aux yeux des Autres une transgression, une humiliation (presque chacun d'entre nous a déjà cauchemardé de se retrouver nu devant tout le monde, à l'école ou au travail), une source de fantasmes voire un délit, comme l'est la publication d'un pubis sur les réseaux sociaux. On comprenait comme de l'exhibition ce qui, le plus souvent, relève du camouflage. Le coeur du naturisme, c'est toujours la Nature. C'est elle qu'on vient rencontrer, toucher, sentir. Les pieds nus qui s'abîment sur les rochers. L'herbe jaunie qui griffe les chevilles. Le soleil brûlant qui tombe sur le nombril à midi. L'eau qui file sur les seins et suit les lignes de l'aine que le moustique viendra piquer dans la nuit. La brise du soir qui sèche les cheveux encore humides et caresse le dos. J'ai choisi, comme 2, 5 millions de Français, d'adopter un mode de vie différent. Car le naturisme est aussi bien une philosophie qu'une pratique, dont la nudité n'est qu'un élément. En hiver, les naturistes s'habillent bien sûr, mais ils restent fidèles à des valeurs - l'acceptation du corps, le sens de la communauté, la frugalité, mais aussi la liberté, et avec elle, la revendication d'une contre-culture". M. C. Dans ce récit aux accents d'invitation au voyage, Margaux Cassan nous conduit dans l'univers méconnu du naturisme. Des premières communautés libres formées par des anarchistes au début du XXème siècle aux utopies fanées des années hippies ; du village familial du Vaucluse où elle a passé son enfance au libertinage de l'Ile du Levant, l'autrice dresse une cartographie philosophique et historique de ce mouvement. Son témoignage, parfois documentaire, parfois journal intime, interroge ce que la nudité dit d'une société obsédée par la question du corps, mais incapable de montrer le sien. Dans un monde où le vêtement sert les intérêts de la pudibonderie comme de l'hyper-sexualisation, où il est devenu un marqueur social, qu'est-ce que la vie nue ? Une autre manière d'habiller le monde.

04/2023

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Littérature anglo-saxonne

Jalna Tome 3 : Finch Whiteoak ; Le Maître de Jalna ; La moisson de Jalna ; Le destin de Wakefield

Préfacé par Alexandra Lapierre, voici le troisième volume de la saga des Whiteoak, Jalna, l'un des plus grands succès de la littérature nord-américaine qui a fait rêver des millions de lectrices et de lecteurs du monde entier. Finch Whiteoak, Le Maître de Jalna, La Moisson de Jalna, Le Destin de Wakefield Préfacée par Katherine Pancol, Geneviève Brisac, Alexandra Lapierre et Françoise Nyssen, voici l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, best-seller international depuis la parution du premier des seize romans en 1927, aussi réputée qu'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. La saga des Whiteoak Tome 3 Finch Whiteoak Finch, heureux d'avoir aidé Renny et Piers à rétablir la situation à Jalna, quitte le Canada. Il va rejoindre en Angleterre sa tante Augusta et son frère Eden, le poète, la brebis galeuse des Whiteoak. C'est là qu'il rencontre Sarah, belle, riche et égoïste. Finch est violemment attiré par la jeune femme mais, inconsciemment, il la sent dangereuse. Le Maître de Jalna Un domaine aussi vaste que Jalna est bien lourd à entretenir. Meg, qui a enfin épousé Maurice, voudrait le vendre, à la grande fureur de Renny. Sarah, déjà veuve et très riche, débarque un jour à Jalna : elle est libre maintenant, peut-être décidera-t-elle enfin Finch à l'épouser. La Moisson de Jalna Le combat que Renny a entrepris pour tenter de sauver Jalna de la faillite, l'épuise. Un soir de détresse, il a trompé sa femme Alayne. Celle-ci l'apprend et sa fierté supporte mal l'offense. Elle quitte Jalna. Renny, qui n'avait désiré qu'un moment d'oubli, se sent incapable de continuer seul cette lutte épuisante. Il aime Alayne et pour la première fois de sa vie, il est prêt à s'humilier, à implorer son pardon. Le Destin de Wakefield La vocation religieuse de Wakefield a été de courte durée. En ce début 1939, il vit à Londres, résolu à se faire un nom dans le théâtre. Il obtient un rôle dans une création, en même temps qu'une jeune comédienne, Molly Griffith, dont il tombe amoureux. Préface de Alexandra Lapierre : Grand prix des lectrices de Elle en 1993 pour Fanny Stevenson, elle vient de publier Belle Green.

05/2021

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Histoire de France

Destins de braves. Les officiers charentais de Napoléon au XIXe siècle

Si le dernier carré à Waterloo, ainsi que l'escadron sacré durant la retraite de Russie, font tout autant partie de la légende que la charge de la garde à Austerlitz, c'est en grande partie grâce aux récits dressés par les mémorialistes qui ont, de surcroît, contribué à cette immortalisation de la gloire. Coignet, Barrès, Marbot, Parquin et les autres apparaissent ainsi comme les chantres privilégiés de cette époque formidable au cours de laquelle la France impériale a défié l'Europe. Mais, en réalité, que savons-nous précisément de ces hommes qui, selon la légende, auraient vénéré l'empereur jusqu'à leur mort ? En prenant pour champ d'étude les officiers de la Grande Armée natifs du département de la Charente, circonscription alors réputée pour son bonapartisme, cet ouvrage se propose de dresser un portrait différent de celui élaboré par la légende. Enrichi des nouvelles problématiques historiques, il reconstitue les destins de ceux qui parviennent, avec plus ou moins de difficultés, à gagner l'épaulette. Après un dépouillement systématique de 4000 documents conservés tant dans les archives départementales qu'au Service Historique de la Défense, l'auteur, par une approche anthropologique de la guerre, replace ces individus au coeur des batailles qui, après 1815, ont laissé des traces durables et profondes. Par la découverte et l'exploitation de lettres et de carnets de route jusqu'alors inédits, il montre aussi que les officiers de Napoléon, formant en réalité un monde hétérogène, ont par ailleurs fortement tempéré leur enthousiasme au moment des Cent Jours. Mais cette passionnante enquête ne s'arrête pas au soir du 18 juin 1815. Elle suit, bien au contraire, les survivants de cette épopée dans la première moitié du XIXe siècle lorsque ceux-ci, en quête de reconnaissance et soucieux de conserver un rang acquis sur les champs de bataille de l'Europe, entreprennent d'innombrables démarches pour intégrer le monde restreint des élites. Cela conduit ainsi le lecteur à suivre les vétérans non seulement en Charente mais aussi à travers le territoire hexagonal que certains sont obligés de sillonner pour retrouver une position conforme au rang que leur a octroyé leur grade. En reconstituant, à différentes échelles, ces parcours de vie qui s'achèvent parfois sous la IIIe République, ce travail, par une approche à la fois sociale, culturelle et politique, enrichit indéniablement l'histoire du XIe siècle en embrassant autant l'histoire des élites que celle des masses intermédiaires et populaires.

04/2010

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Littérature française

Textes sans sépultures

Entre les écrits du délire, témoignages de la souffrance et de l'épouvante, et les égarements passagers des hommes raisonnables, on aimerait que subsiste une frontière. Ces "textes sans sépulture" , recueillis dans des revues médicales de la fin du XIXesiècle ou du début du XXe, montrent qu'il n'en est rien et qu'il faut renoncer à toute limite rassurante. Si leur lecture ne laisse jamais oublier le combat avec les monstres du corps et de l'esprit, ils restent souvent d'une beauté sidérante. Cette beauté, comme l'anonymat de leurs auteurs, indubitablement, dérange. Ils possèdent sans conteste une qualité littéraire sans qu'on puisse précisément dire de quel art de ou de quelle transgression ils procèdent. Mais n'est-ce pas là le trait premier de toute écriture qui vaille ? La plupart des écrits rassemblés ici proviennent d'observations psychiatriques publiées entre 1850 et 1930. Ces deux dates ne sont pas indifférentes. La première correspond au début de l'intérêt des cliniciens pour ce qu'ils nomment, en consignant ses discours, "la folie raisonnante" , la seconde marque la fin des observations précises incluant, lorsqu'ils existent, les écrits des patients eux-mêmes. Ces textes se passent de tout commentaire. Ils sont ici livrés tels quels et ne sont accompagnés ni d'une anamnèse ni d'une description nosologique de leurs auteurs. Pas davantage d'une analyse qui risquerait, au demeurant, d'être une explication tronquée, injuste et arbitraire. "Le soleil est entre deux montagnes, comme mon pied entre ces deux chaises. D'ailleurs le soleil n'est pas nature. Il est très surfait. Ce n'est, ni plus ni moins qu'un gros ballon. Le soir, il monte en l'air et on est obligé de le chauffer la nuit pour qu'il ne s'éteigne pas. J'ai vu cela de près. La Terre non plus n'est pas ronde. On dit qu'il y a des antipodes, ce n'est pas vrai, j'ai beaucoup marché, j'ai toujours eu les pieds en bas. J'ai vécu en Silibérie. C'est à un million de kilomètres derrière un nuage. Ce pays est habité par ceux qui ont déjà vécu. Le corps reste comme sur terre. On peut garder son haut-de-forme".

01/2021

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Romans noirs

Descente

Parfois le héros dont on a besoin est celui auquel on s'attend le moins. Acteur de seconde zone dans un parc d'attractions décrépit, Hardly vit de fumette et de contraventions non réglées, et se garde bien d'entretenir toute ambition qui risquerait de le faire sortir de sa zone de confort. Jusqu'au jour où il croise le regard de Pearl et Jack, deux jeunes enfants mutiques, marqués de brûlures de cigarette. Mû par un sentiment d'urgence, Hardly contacte les services de l'aide sociale à l'enfance pour signaler ces actes de maltraitance. Il aurait pu considérer sa mission comme accomplie et s'arrêter là, mais bientôt la vision des deux petites victimes le hante. Face à des services sociaux débordés et en sous-effectif, Hardly décide de prendre les choses en main et se découvre des alliés et des qualités qu'il n'aurait jamais imaginés. Le détective en herbe ne sait pas dans quoi il met les pieds... Guet-apens, trafic de drogue, faux-semblants : alors même que le combat pour Pearl et Jack se transforme en descente aux enfers, rien n'arrête Hardly, prêt à y laisser sa peau. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Souad Degachi et Maxime Shelledy A propos de l'auteur Lou Berney est l'auteur de November Road (HarperCollins, 2020) et Seuls les vivants (HarperCollins, 2023). Ses nouvelles ont notamment paru dans The New Yorker. Il vit dans l'Oklahoma. "Je ne voulais pas que ce livre se termine, et sa lecture m'a habité longtemps après que je l'ai refermé. Lou Berney est un écrivain pétri de talent". Don Winslow " Lou Berney (auteur du formidable November Road il y a cinq ans) ne ménage pas ses effets tout au long de cet extraordinaire polar où un jeune zonard sans relief se transforme soudain en opiniâtre et poignant défenseur de la veuve et de l'orphelin. Tout prépare dans cette Descente (aux enfers) à un inoubliable finale. " Le Figaro Magazine "Il doit sauver ces deux gamins. Voici comment un loser découvre le courage et l'audace. Tout en prenant bien soin de rester un antihéros hollywoodien. " Le Point " On est scotché de bout en bout par cette histoire poignante d'un jeune homme qui se cherche et trouve enfin un sens à sa vie. Quitte à la sacrifier pour ceux qu'il veut sauver. " Le Soir

02/2024

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Romans policiers

Le «Gloria-Scott». Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

Le Gloria Scott (The Adventure of the Gloria Scott en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois dans la revue britannique Strand Magazine en avril 1893, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Mémoires de Sherlock Holmes (The Memoirs of Sherlock Holmes). Résumé Par un soir d'hiver, alors que Holmes et Watson se trouvent au 221B Baker Street, Sherlock Holmes décide de narrer à son ami sa toute première enquête, alors qu'il était encore étudiant à l'université. Holmes explique ainsi qu'à cette époque, il était devenu camarade avec un dénommé Victor Trevor, qui l'avait par la suite invité à passer un mois de vacances chez son père, dans le Norfolk. Alors que le séjour avait parfaitement débuté, la quiétude de la demeure s'était rapidement troublée par la venue inattendue d'un homme du nom d'Hudson, une vieille connaissance du père de Victor Trevor. Sans que Victor Trevor ni Holmes ne sachent pourquoi, le vieil homme avait alors rapidement adopté une attitude des plus étranges, de toute évidence très troublé par l'arrivée de cet inconnu... Date fictive La date à laquelle s'est déroulée cette toute première aventure du détective n'est pas donnée telle quelle dans la nouvelle, et ne peut pas être calculée facilement. Les seules dates fixes indiquées sont le moment où le Gloria Scott quitte le port de Falmouth, le 8 octobre 1855, et le moment où il est détruit, le 6 novembre 1855. C'est à cette seconde date que Trevor rencontre Hudson. Or, lorsque Hudson arrive dans le jardin de Trevor au cours de l'aventure, il s'exclame envers son ancien ami "la dernière fois que je vous ai vu remonte à trente ans, si ce n'est plus" . Ainsi, l'aventure se déroulerait vers 1885, cependant cela ne correspond pas à la période où Sherlock Holmes était encore étudiant. L'évaluation du temps de Hudson est donc erronée. Cette erreur d'estimation est confirmée à la fin de la nouvelle, Trevor expliquant dans sa lettre de confession que "plus de vingt années" se sont écoulées entre son sauvetage en mer fin 1855 et l'arrivée de Hudson. On peut ainsi replacer l'aventure aux alentours de 1875, ou quelques années plus tard.

01/2023

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Français

Français CP Codéo. Cahier 1, Edition 2022

Pour étudier le code alphabétique en toute liberté ! Le cahier Codéo CP, c'est : - Un petit format tout en couleurs (17 x 22 cm) adapté aux classes de CP et facilement manipulable par l'élève. - Des cahiers personnalisés (étiquette sur la couverture, date sur chaque page) pour suivre ses progrès au fil de l'année. Deux cahiers pour couvrir l'ensemble du programme de CP : - Cahier 1 : périodes 1 et 2 - Cahier 2 : périodes 3, 4 et 5 Toutes les compétences liées à l'étude du code alphabétique : - rituels de concentration - révision des connaissances acquises en début d'année de CP - apprentissage progressif des graphèmes simples et complexes, avec des pages de révisions régulières - entrainement à la fluence (syllabes, mots, phrases) - travail sur la confusion visuelle et auditive des graphèmes Le cahier Codéo CP contient une progression pour l'élève à travers des exercices soigneusement sélectionnés. L'avantage du cahier consommable est qu'il est personnalisable et qu'il permet de mesurer les progrès de l'élève au fil de l'année. La collection Codéo : 3 outils indépendants et complémentaires pour étudier le code alphabétique au CP ! - Le manuel : pour apprendre le code alphabétique avec une méthode de lecture syllabique. - Les deux cahiers de l'élève : pour avoir une progression identique au manuel et mettre l'élève en activité et progressivement en autonomie. - Le fichier à photocopier : pour différencier et faire de la remédiation. - Le guide pédagogique : pour accompagner la prise en main de la méthode. Les + : Un cahier détachable avec les mémos les mots outils et les repères de temps (jour, mois, saison) Un lien vidéo pour chaque rituel de concentration La version numérique vidéoprojetable offerte aux adoptants (avec accès direct aux ressources à télécharger et aux corrigés des exercices) Retrouvez également les ressources à télécharger sur le site compagnon : - Les fiches de lectures du soir 100% déchiffrables au format PDF - Les affiches des mots repères en couleurs pour tous les graphèmes - Le guide de l'enseignant - Les vidéos des rituels de concentration Les autrices : Caroline Delbois et Lucie Grillet sont enseignantes dans l'académie de Créteil. Habituées aux classes multiniveaux en cycles 1 et 2, elles mettent en place une pédagogie progressive sur les deux cycles, fondée sur un travail en ateliers, afin de proposer à chaque élève un enseignement adapté à ses réussites ou ses difficultés.

01/2022

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Lycée

Contes et nouvelles (Maupassant). suivi d'un groupement thématique « Enfances volées »

Sept nouvelles réalistes, dans lesquelles Maupassant relate, avec une parfaite maîtrise du genre, des destins singuliers de femmes et d'enfants. Une édition en couleur, enrichie de compléments pédagogiques, en lien avec l'objet d'étude " La fiction pour interroger le réel " du programme de français en 4e. Les sept nouvelles - 1. "Le Papa de Simon" . Simon, élevé par sa mère, est harcelé par ses camarades d'école parce qu'il ne connaît pas son père. - 2. "Aux champs" . Une jeune femme riche propose à un couple de paysans d'adopter un de leurs enfants en échange d'une rente mensuelle. - 3. "L'Enfant" . Le soir de son mariage, un homme est appelé au chevet d'une ancienne maîtresse mourante qui lui confie leur enfant nouveau-né, dont il ignorait l'existence. - 4. "L'Abandonné" . Une femme décide d'aller avec son ancien amant rendre visite à leur fils, qu'ils ont abandonné quarante ans plus tôt à une famille de paysans. - 5. "Mademoiselle Perle " . A Gaston venu fêter les rois chez les Chantal, M. Chantal raconte l'histoire de mademoiselle Perle et dévoile l'amour secret qu'il éprouve pour elle. - 6. "La Parure" . Pour se rendre à une soirée, Mathilde Loisel, épouse d'un modeste commis, emprunte à une de ses amies une rivière de diamants. Mais elle perd le bijou... - 7. "La Dot" . Jeanne Cordier épouse Simon Lebrument, un jeune notaire. Après leur mariage, Simon emmène Jeanne à Paris, en emportant sa dot pour régler une affaire. Les compléments pédagogiques - un avant-texte pour préparer la lecture - un carnet de lecture pour analyser l'oeuvre - des activités complémentaires sur l'ensemble de l'oeuvre Le groupement thématique Un parcours de lecture, regroupant textes et documents visuels, autour du thème : " Enfances volées " . Pour comprendre, à travers des exemplaires littéraires et artistiques, comment l'abandon, la misère ou l'exil peuvent abîmer l'enfance. Les ressources en ligne Dans le guide pédagogique (réservé aux enseignants), téléchargeable sur www. editions-hatier. fr (Lien -> http : //www. editions-hatier. fr/), un descriptif complet de la séquence et les corrigés des questionnaires. La citation "Le réaliste, s'il est un artiste, cherchera, non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même". Guy de Maupassant, "Le Roman" , préface de Pierre et Jean, 1888.

04/2022

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Vie chrétienne

Portraits et entrevues

S. DE BEAUVOIR - G. BLOND - L. BLUM - L. -F. CELINE - W. CHURCHILL - C. DE GAULLE - F. DOSTOÏEVSKI - ELISABETH II - H. FORD - P. GAXOTTE - A. GIDE - HAÏLE SELASSIE - E. HERRIOT - A. HITLER - V. HUGO - J. JAURES - MAO TSE TOUNG - A. MALRAUX - G. MANDEL - F. MAURIAC - C. MAURRAS - P. MENDES FRANCE - Y. MONTAND - NAPOLEON - G. A. NASSER - LE PERE NOËL - GERARD PHILIPE - PIE XII - M. ROBESPIERRE - J. ROCKEFELLER - J. ROMAINS - F. D. ROOSEVELT - F. SAGAN -SAINT LOUIS - J. -P. SARTRE - J. STALINE - A. DE TOCQUEVILLE - J. ZAY... Ce recueil original illustre le talent de satiriste qui avait fait le succès de PAC. Du politicard français au mafieux américain, on y trouve une série de portraits et d'entretiens qui rappellent que, bien avant la naissance du groupe Jalons, Cousteau avait impitoyablement pastiché la presse institutionnelle. Les lecteurs de Paris-Soir s'étaient gondolés en découvrant les parodies de Paris-Sucre. D'autres avaient ri jaune. Soixante-dix ans après restent les archétypes, éternels, et la technique, intacte. Et cette conviction que, au-delà des considérations conjoncturelles sur la Seconde Guerre mondiale, le frère du célèbre Commandant au bonnet rouge reste décidément hors du coup parce qu'il maniait l'humour noir, l'ironie et le second degré avec un naturel qui, de nos jours, n'est plus admis et encore moins compris. On n'ose imaginer les ravages qu'il ferait, s'ébrouant dans le champ de l'antiracisme institutionnel, des délires intersectionnés, des têtes à claques médiatiques et des putes à clic d'Internet. Sur la forme, le style est ferme, clair, fluide, sans fioriture ni effort apparent. L'écrivain parie encore sur l'intelligence du lecteur. Sur le fond, c'est pire. Qui ouvrira un livre de Pierre-Antoine Cousteau y trouvera un fatras de choses parfaitement désuètes comme la rectitude, le courage, le refus du relativisme, la fidélité à la parole donnée, le sens de l'honneur. Il n'y a plus de place pour un homme comme cela dans notre monde. Pierre-Alexandre Bouclay AUTEUR Frère du commandant Jacques-Yves Cousteau, Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958) est un journaliste et écrivain dont Jean Galtier-Boissière dit qu'il fut le plus brillant de sa génération. Via Romana a publié en 2013 son Proust digest, préfacé par Lucien Rebatet, ainsi que Hugothérapie en 2015, Intra muros en 2017, et sa biographie Pierre-Antoine, l'Autre Cousteau par son fils Jean-Pierre Cousteau en 2016.

02/2022

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Littérature étrangère

La femme sur l'escalier

Le narrateur est un avocat allemand d'une soixantaine d'années. Il a brillamment réussi et se considère plutôt heureux. Mais lors d'une mission en Australie, son équilibre s'effondre quand il voit par hasard un tableau intitulé Femme sur l'escalier dans une galerie à Sydney. Car il a déjà vu ce portrait en pied... Retour en arrière : au début de sa carrière, il est contacté par le peintre Schwind qui veut trouver un règlement à l'amiable avec l'industriel Gudlach à qui il a vendu le portrait en question. Irène, la femme de Gudlach et modèle du tableau, a quitté son mari pour le peintre. Depuis, Gudlach procède régulièrement à de petits actes de vandalisme sur le tableau. Surgit alors l'idée folle d'un troc : Gudlach propose à Schwind de lui rendre son tableau si Irène revient vivre avec lui. Le narrateur se prête à la rédaction du contrat qui doit préciser les modalités de cet échange, mais au cours des négociations, il tombe amoureux d'Irène. Tous deux décident de duper Gudlach et Schwind, de récupérer le tableau et de s'enfuir ensemble. Quand Irène disparaît avec le tableau, le narrateur comprend qu'il a été trahi. Trente-cinq ans plus tard, il décide de mener l'enquête : Irène vit retirée du monde sur une île. Les retrouvailles avec la femme qu'il a passionnément aimée sont étranges : quand il apprend qu'elle est en phase terminale d'un cancer, il décide de rester. Ils se rapprochent, Irène livre quelques secrets de son passé, puis demande au narrateur de lui raconter la vie qu'ils auraient eue si elle ne l'avait pas abandonné. Un soir, grâce à la cocaïne, Irène reprend suffisamment de forces pour descendre l'escalier de sa maison, nue comme sur le portrait, et le narrateur lui fait l'amour. Quand un violent incendie se déclare sur l'île, il la transporte sur son bateau pour l'éloigner du danger. Les deux s'endorment en regardant l'incendie tout ravager. Quand le narrateur se réveille, Irène a disparu. Sur le thème central du remords, La Femme sur l'escalier nous parle avec force des interrogations qui traversent parfois nos existences, cette envie de savoir si elles auraient pu être différentes si... Ces " Si " qui ne reçoivent que rarement des réponses.

03/2016