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Christophe Oberlin

Extraits

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Philosophie du droit

Le droit saisi par l'art. Regards de juristes sur des oeuvres d'art

Un regard neuf sur le droit à travers 32 oeuvres d'art majeures. Et si notre formation juridique influençait nos émotions artistiques ? L'art peut, sans doute, interpeller de manière spécifique le coeur comme l'esprit du juriste. Chacun des contributeurs à l'ouvrage a choisi librement une oeuvre pour nous livrer ses émotions et ses réflexions de juriste, les partager avec le lecteur afin de mieux éveiller les siennes, favorisant un dialogue trop rare entre art et droit... Une reproduction de chaque oeuvre d'art illustre les propos des auteurs afin de favoriser cet échange. Table des matières Avant-propos, par Rémy Cabrillac Le Contrat de mariage de Mariano Alonso-Perez, par Christophe Blanchard / Droit civil / Régimes matrimoniaux Le Juriste de Giuseppe Arcimboldo : par Claire Bouglé-Le Roux / Culture juridique / Justice De Bach de Carl Seffner à Gould de Ruth Abernethy : par Yves Mayaud / Méthodologie / Raisonnement juridique Graffiti is a crime de Banksy : par Jean-Baptiste Seube / Droit pénal / Propriété intellectuelle La Nature se dévoilant d'Ernest Barrias : par Bénédicte Fauvarque-Cosson / Philosophie juridique / Nouvelles technologies Le Soir sur les terrasses (Maroc) de Jean-Joseph Benjamin-Constant : par Elise Charpentier et Simonne Pichette / Libertés fondamentales / Egalité homme-femme La Justice de l'empereur Otton III de Thierry Bouts : par Laurent Pfister / Histoire du droit / Droit à un procès équitable Le Sacrifice d'Isaac du Caravage : par François Ost / Philosophie du droit / Tiers La Nona Ora de Maurizio Cattelan : par Agnès Robin / Droit d'auteur / Liberté d'expression Statue équestre du Maréchal Lyautey de François-Victor Cogné : par Fouzzi Rehrousse / Droit comparé / Histoire du droit L'Origine du Monde de Gustave Courbet : par Valérie Malabat / Liberté d'expression / Nudité Homme-requin de Sossa Dede : par Christine Ferrari-Breeur / Droit international public / Restitution des prises de guerre Etude d'un noeud de ruban d'Edgar Degas : par Patricia Partyka / Droit de la propriété intellectuelle / Ouvre de l'esprit David de Donatello : par Anthony Crestini / Droit constitutionnel / Histoire du droit La Fée électricité de Raoul Dufy : par Charles-Edouard Bucher / Nouvelles technologies / Droit des biens Cheval sortant de l'écurie de Théodore Géricault : par Marine Ranouil / Enseignement juridique / Méthodologie Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa d'Antoine-Jean Gros : par Emmanuel Terrier / Droit de la santé / Gouvernance Sous la vague au large de Kanagawa d'Hokusai : par Blanche Sousi-Roubi / Nouvelles technologies / Droit de la propriété intellectuelle Dans l'arbre d'Alexandre Hollan : par Xavier Thunis / Droit des biens / Droit de l'environnement Jaune-Rouge-Bleu de Wassily Kandinsky : par Marie-Sophie Bondon / Justice / Déontologie Le Prêteur et sa Femme de Quentin Metsys : par Michel Vivant / Philosophie du droit / Droit de la propriété intellectuelle Deux femmes courant sur la plage de Pablo Picasso : par Camille Broyelle / Liberté d'expression / Nudité La Cueillette des pois de Camille Pissarro : par Laurence Mauger-Vielpeau / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art Les Vertus cardinales et théologales de Raphaël : par Barbara Pozzo-Stanza / Introduction au droit / Sources du droit Le Boeuf écorché de Rembrandt : par Thierry Vignal / Statut de l'animal / Philosophie du droit Loth et ses filles de Pierre-Paul Rubens : par Laurent Saenko et Hervé Temime / Droit pénal / Inceste Carrefour à Sannois de Maurice Utrillo : par Gérard Sousi / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art La Ronde des prisonniers de Vincent Van Gogh : par Rémy Cabrillac / Droit pénitentiaire / Histoire du droit La Femme à la balance de Johannes Vermeer : par Pauline Marcou / Droit des personnes / Liberté de conscience L'Intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l'Horloge du Parc de Joseph Vernet : par Charlotte Broussy / Droit maritime / Dignité de la personne humaine Grande coiffe en plumes : par Marie Malaurie-Vignal / Droit de la propriété intellectuelle / Appropriation culturelle Agnus Dei de Francisco de Zurbarán : par Yolanda Bergel Sainz de Baranda / Bien culturel / Droit international public Index des notions juridiques Table des illustrations

10/2023

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Cinéma

Liz Taylor. La dernière star de l'âge d'or d'Hollywood

Dès l'annonce de sa disparition, le 23 mars 2011, les radios, médias et chaînes de télévision unanimes, rendirent hommage à Elisabeth Taylor, l'inoubliable actrice de Cléopâtre. Tous ont salué le départ de celle qui fut, sans conteste, l'une des dernières grandes stars d'Hollywood. Née le 27 mars 1932 à Hampstead, quartier cossu de Londres, elle immigra très jeune aux États-Unis où ses parents s'établirent. Là, poussée par sa mère Sara, on la voit très tôt fréquenter les plateaux de cinéma. Elle obtient rapidement un petit rôle dans La fidèle Lassie. Engagée par la Metro-Goldwyn-Mayer, elle s'illustre, dès l'âge de douze ans dans Le Grand National qui sera un succès. Elle se produira ensuite deux ou trois films par an dont Cynthia (1947), Les quatre filles du Dr March ; Guet-apens (1949), Le Père de la mariée (1950), Une place au soleil (1951), Ivanhoé (1952), La piste des éléphants (1954). Mais, c'est en 1956 que sa carrière de star se révèle vraiment avec Géant, film culte qui passe en revue tous les problèmes de la société américaine de l'époque : racisme, différence de sexe, de classes et de génération, course à la réussite, le rêve américain. Nommé neuf fois aux Oscars, il restera un des grands succès de la Warner. Elizabeth y tourne aux côtés de Rock Hudson et James Dean. S'ensuivront La chatte sur un toit brûlant, Soudain l'été dernier et en 1960, La Vénus au vison qui lui vaudra son premier Oscar de la meilleure actrice. Mais c'est Cléopâtre, film au budget pharaonique qui restera longtemps gravé dans tous les esprits. Elle y rencontre Richard Burton avec lequel elle vivra les moments les plus tumultueux de sa vie. Il la comblera des plus beaux bijoux du monde et restera pour Elisabeth celui qu'elle aura le plus aimé. Qui a peur de Virginia Woolf ? (1966) qui lui vaudra son second Oscar de meilleure actrice. Elle tourna dans plus de cinquante films et fit quelques apparitions remarquées au théâtre. Actrice la mieux payée du cinéma, elle convolera huit fois en mariage, avec seulement sept maris. Burton la réépousant en 1975 après un divorce prononcé en 1974. C'est avec M Wilding, son second mari, qu'elle aura ses deux fils: Michael Jr et Christopher. Avec M Todd, son troisième mari, une fille, Liza. Richard et elle adopteront la petite Maria qui complétera la famille. Sa vie de star, ses nombreuses aventures sentimentales... ne lui permettront pas d'être une maman très attentive et affectueuse. Actrice au grand coeur, elle ne refusa jamais d'aider les autres et participa à un nombre incalculable d'oeuvres caritatives pour lesquelles elle fit preuve, souvent, d'une grande générosité. Son engagement contre le sida rapporta plus de 50 millions de dollars à la recherche. La fin de sa vie fut cruellement affectée par la disparition de Michael Jackson, le dernier véritable ami qu'elle aima profondément et auprès duquel elle passa des moments qualifiés d'inoubliables. Elle s'est éteinte le 23 mars 2011 à Los Angeles. C'est dans la plus stricte intimité, entourée de ses quatre enfants, dix petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants qu'elle fut inhumée dans le cimetière de Forest Lawn, à Glendale près de Los Angeles, non loin de son ami Michael Jackson.

05/2011

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Multi-Matières

HGGSP Histoire-géo, Géopolitique & Sciences politiques Spécialité Tle générale. Sujets & Corrigés, Edition 2022

Une préparation progressive à la nouvelle épreuve écrite d'HGGSP (histoire-géographie géopolitique science politique) et un accompagnement efficace vers le Grand Oral. Tous les outils pour réussir son bac en 2022. - L'ouvrage comprend quatre parties. 1. Comprendre l'épreuve, s'approprier les méthodes Au menu de la première partie, fiches de méthode et sujets traités pas à pas. Objectif : comprendre comment traiter les deux types d'exercices proposés au bac. 2. S'entraîner sur chaque thème du programme Viennent ensuite 32 sujets guidés, qui couvrent l'ensemble du programme limitatif 2022. 3. Préparer l'écrit dans la dernière ligne droite L'épreuve écrite approche : c'est le moment d'utiliser les fiches mémo, pour réviser l'essentiel, et les sujets complets de la session 2021, pour se mettre dans les conditions de l'examen. 4. Réussir le Grand Oral Dans une section spécifique : des fiches de méthodes et des simulations d'oral sur des questions issues du programme d'HGGSP. - En plus, avec l'achat de l'ouvrage, un accès gratuit aux ressources du site : fiches et vidéos de cours, quiz, sujets corrigés...

08/2021

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Critique littéraire

Discours sur l'universalité de la langue française. Précédé de La Langue humaine

Antoine Rivarol (1753-1801), dit le comte de Rivarol, est surtout connu aujourd'hui pour son opposition farouche à la Révolution qui le contraignit à l'exil, et pour son esprit léger, caustique, brillant qui fit de lui une gloire des salons européens. Burke l'appela le "Tacite de la révolution" et Voltaire affirma qu'il était "le Français par excellence". Ses bons mots ont fait florès dans tous les dictionnaires de citations. Mais il est une autre facette de son personnage qui mérite davantage attention : son goût passionné pour les langues (il traduisit L'Enfer du Dante) et singulièrement la langue française dont il forma le projet de rédiger un grand dictionnaire dont il publia à Hambourg, en 1797, le Discours préliminaire. Il avait écrit également un brillant essai, le Discours sur l'universalité de la langue française, couronné quatorze ans plus tôt, en 1783, par le prix de l'Académie royale des Sciences et Belles Lettres de Berlin et qui lui valu une immense notoriété. C'est ce texte qui est ici reproduit dans son édition de 1784 ou 97 ?. Rivarol, après avoir examiné les différentes langues européennes (l'allemand "trop guttural et encombré de dialectes", l'espagnol dont "la simplicité de la pensée se perd dans la longueur des mots", l'italien qui "se traîne avec trop de lenteur", l'anglais qui "se sent trop de l'isolement du peuple et de l'écrivain") conclut à une supériorité de la langue française de par sa proximité avec la structure même de la pensée rationnelle qui lui permet ainsi de prétendre à l'universalité : "Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c'est l'ordre et la construction de la phrase. Cet ordre doit toujours être direct et nécessairement clair. Le français nomme d'abord le sujet du discours, ensuite le verbe qui est l'action, et enfin l'objet de cette action : voilà la logique naturelle à tous les hommes ; - voilà ce qui constitue le sens commun. Or cet ordre, si favorable, si nécessaire au raisonnement, est presque toujours contraire aux sensations, qui nomment le premier l'objet qui frappe le premier. C'est pourquoi tous les peuples, abandonnant l'ordre direct, ont eu recours aux tournures plus ou moins hardies, selon que leurs sensations ou l'harmonie des mots l'exigeaient ; et l'inversion a prévalu sur la terre, parce que l'homme est plus impérieusement gouverné par les passions que par la raison...". Dans une certaine mesure, et pour le dire d'une façon moderne, Rivarol aurait posé les prémisses des avancées récentes de la réflexion sur le rapport entre le langage et la pensée, à savoir l'étroite dépendance entre structure de la langue et structure de la pensée, loin de la théorie instrumentaliste du langage qui prévalaient à l'époque où Rivarol écrivit son essai.

02/2013

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Littérature étrangère

L'autre procès

Ce livre est le commentaire des lettres écrites par Kafka à sa fiancée Felice Bauer. Il n'est cependant pas, il s'en faut de beaucoup, un ouvrage de critique littéraire. De toute évidence, la lecture des Lettres à Felice (qui n'étaient pas destinées à la publication) a bouleversé Canetti. Il n'est pas exagéré de dire que le commentaire de ces Lettres, qui, abstraction faite de ce que l'on sait de Kafka par ailleurs, n'auraient peut-être en elles-mêmes rien d'admirable, constitue en même temps que la biographie la plus intime de Kafka l'une des plus extraordinaires méditations sur l'amour (ou le non-amour). Rien en effet ne permet à qui ne lirait que les lettres de Kafka de se rendre compte que la rencontre qu'il fit de Felice le 13 août 1912 excita sa fécondité au point que c'est alors qu'il écrivit Le Verdict (en dix heures) et le début de L'Amérique (épisode du Chauffeur). Rien ne lui permettrait non plus de comprendre comment, préparant son mariage avec Felice, Kafka en vint à écrire à la messagère de celle-ci, Grete Bloch, de véritables lettres d'amour, en un transfert de personnes, où l'idée de l'amour et l'absolu du désir s'isolent de toute personne concrète. Et si l'aversion de Kafka pour la forme d'existence du couple s'affirme dans les lettres avec une force qui change la femme aimée en suprême danger, seule la minutieuse analyse de Canetti permet de saisir comment, des fiançailles officielles de Berlin le 1er juin 1914 dont Kafka dira qu'il s'y sentit "ligoté comme un criminel" au "tribunal" de la rupture quelques semaines plus tard (14 juillet 1914), rien ne pouvait mieux que cette rupture même redonner à Kafka la force créatrice que l'amour lui avait donnée tout d'abord... La plupart des exégètes de Kafka sont familiarisés avec la thèse selon laquelle Le Procès, commencé précisément en août 1914, a pour source biographique cette rupture. Mais le véritable sujet de l'ouvrage de Canetti n'est pas là. Il est dans l'examen d'une dérobade qui dura cinq ans, car le "tribunal" d'août 1914 ne mit pas fin à l' "atermoiement illimité", et plus généralement d'une fuite devant l'amour, que Canetti, rejoignant une pensée qui lui est chère, identifie à l'exigence infinie de se soustraire à quelque forme de pouvoir que ce soit. Le lecteur jugera si chez Kafka ce refus ne va pas de pair avec la volonté sourde d'exercer un pouvoir spirituel absolu sur la femme aimée. Peu d'ouvrages en tout cas ont apporté autant de réflexion profonde à l'examen d'un problème où des hommes aussi riches et parfois mieux armés que Kafka se perdirent.

04/1972

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Art contemporain

Karina Bisch et Nicolas Chardon. Modern Lovers

Karina Bisch et Nicolas Chardon Modern Lovers 260 pages Bilingue français-anglais 180 reproductions Format : 27, 75 x 19, 75 Broché Textes : Thibaut de Ruyter, Joana Neves, entretien de Frank Lamy avec Karina Bisch et Nicolas Chardon Graphisme : Adriaan Mellegers Coédition MAC VAL / CONNOISSEURS ISBN : 978-2-900450-14-7 Office : 13 mai 2022 25 euros Karina Bisch et Nicolas Chardon (nés en 1974) développent chacun un oeuvre pictural singulier qui s'inscrit dans la suite des projets utopiques des avant-gardes historiques du début du xxe siècle (Bauhaus, Futurisme, Suprématisme, De Stilj, Dada...). Ils pratiquent une "peinture à vivre" savante et burlesque à la fois. Si les artistes se connaissent depuis longtemps, c'est en 2005 avec le projet "There is a love affair between the white cube and the black square" qu'ils décident d'approfondir la relation entre leurs travaux pour la pousser jusqu'à envisager des pièces à quatre mains : une manière de mettre à distance la question de la signature et de l'auteur, le couple devenant ainsi un troisième artiste. Ce projet aux formats divers, de la publication à la performance, a scellé les deux pratiques en un regard croisé et réciproque, jusqu'à cette dernière exposition en duo, où le couple s'installe véritablement au musée, entre maison et atelier. L'exposition "Modern Lovers" s'amuse de l'idée de pavillon : folies architecturales programmatiques des expositions universelles, habitation, étendard... et propose une immense "machine à habiter" , réunit oeuvres de l'une et de l'autre et oeuvres communes dans une scénographie originale entre écrin, maquette et décor, abolissant la frontière entre l'art et la vie. L'exposition se poursuit dans la présente publication coéditée avec la maison d'édition, structure de production et diffusion de multiples que les artistes ont créée, CONNOISSEURS. La majeure partie de cet ouvrage est exclusivement constituée de vues de l'exposition mises en scène par les artistes eux-mêmes, complétées par des reproductions de toutes les oeuvres présentées dans l'exposition. Cette iconographie inédite dialogue avec un entretien des artistes spécialement conduit par le commissaire, chargé des expositions au MAC VAL, Frank Lamy. Des textes commandés à deux complices de longue date ouvrent d'autres perspectives plus rétrospectives. Dans "La modernité, c'est la lutte des classes à la portée de tous ! " , Thibaut de Ruyter, critique d'art et commissaire d'expositions installé à Berlin, dont les centres d'intérêt vont des nouveaux médias au spiritisme, entre culture quotidienne, pop ou underground, revisite l'ensemble du travail des deux artistes, à l'aune de la modernité et de son décor. Tandis que Joana Neves, critique d'art, auteure et curatrice d'expositions d'art contemporain, qui a contribué à plusieurs précédentes publications consacrées à Karina Bisch, nous offre des textes sur chacune des pièces de l'exposition, autant d'interprétations littéraires de leurs formes plastiques. Exposition au MAC VAL : 12 mars-28 août 2022

08/2022

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Histoire de France

Journal 1940-1944. "Que passent les heures, les jours, les nuits et que la France renaisse"

Dans le premier tome de son Journal 1918-1933, Hélène Hoppenot (1894-1990), femme de diplomate, nous entraînait de Paris à Rio de Janeiro, Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. Dans le deuxième tome (1936-1940), elle racontait avec verve les tractations secrètes et les décisions erratiques du gouvernement français. Son mari, Henri Hoppenot, est alors à la tête de la "Sous-Direction Europe" et tous deux sont proches d'Alexis Léger (soit Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay. Au début du troisième tome, en 1940, nous retrouvons les Hoppenot en Uruguay : "Nous tous, exilés diplomatiques, sommes devenus des épaves." Soumis au rythme des chassés-croisés incessants, des ordres et contre-ordres incohérents, ils subissent l'illisible politique de Vichy. Malgré tout, Hélène Hoppenot garde espoir : "Depuis deux ans - et quels qu'aient été les désastres subis - j'ai toujours cru à la victoire de l'Angleterre. Par instinct et non, hélas, par raison. Un univers nazi est inconcevable". Elle va rapidement convaincre son mari qu'il lui faut choisir le général de Gaulle contre le "terrible vieillard" et le gouvernement de Vichy - dont Henri Hoppenot est pourtant le représentant légal à Montevideo - et contre Alexis Léger, qui voir en de Gaulle un futur dictateur. La tension et la complexité de ces années difficiles affectent le moral de Hélène Hoppenot, mais pas son sens critique qui ponctue, en temps réel, les échos, les fausses nouvelles et les rumeurs qu'elle consigne... Heureusement, elle retrouve de vrais amis sur le continent américain : Gisèle Freund, Darius Milhaud, Jules Supervielle, Henri Seyrig, la famille de Paul Claudel... Et le tumultueux séjour à Montevido de Louis Jouvet et de sa troupe de comédiens en 1941 est une distraction bienvenue dans le désert culturel uruguayen. Après la démission de Henri Hoppenot, le 25 octobre 1942, ils partent sans regret pour les Etats-Unis, où ils retrouvent Alexis Léger et des intellectuels européens exilés. Traversée du désert... Mais c'est Henri Hoppenot, nommé à la tête de la délégation française à Washington, qui organise en juillet 1944 - soit entre le Débarquement et la Libération de Paris - le séjour à Washington et New York du général de Gaulle. Soutenu par Hélène Hoppenot, il fait alors partie de ceux qui contribuent à arracher aux autorités américaines la reconnaissance officielle du chef de la Résistance française. Hélène Hoppenot était très consciente de l'importance de noter les propos entendus, les choses vues dans la coulisse, avant de les retrouver déformés ou censurés par les journalistes, comme Geneviève Tabouis ou "Pertinaz", selon leur orientation... Ce Journal 1940-1944 livre donc quantité d'informations pour les historiens, tout en constituant un témoignage d'une grande honnêteté intellectuelle. Edition établie et annotée par Marie France Mousli, qui a déjà proposé le Journal 1918-1933 de Hélène Hoppenot paru en 2012, puis le Journal 1936-1940, paru en 2015.

03/2019

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Littérature étrangère

Le nègre violet. Souvenirs

Les Mémoires d'Alexandre Vertinski retracent la vie mouvementée d'un artiste unique et complet. Figure majeure et inimitable de l'art russe, poète, compositeur, chanteur, acteur, il a connu un succès retentissant en Russie comme à l'étranger et est devenu, après sa disparition, une référence pour les bardes et chansonniers russes et soviétiques. Né à Kiev en 1889, Vertinski débute sa carrière en 1916 dans le costume de " Pierrot noir ", une version expressionniste du personnage de la Comedia del Arte exprimant la mélancolie de l'âme russe. Il est devenu célèbre pendant la période de la Russie tsariste en chantant des chansons d'amour qui transportaient le public dans un monde de rêve exotique à l'eau de rose. Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, suivie de peu par la révolution d'Octobre, la clientèle de Vertinski, essentiellement les élites tsaristes, a émigré dans d'autres pays européen, suivie par le chanteur en 1918. Commence alors une vie d'errance, bohème, un exil de vingt ans dans des " villes étrangères " : Constantinople, Bucarest, Varsovie, Berlin, Paris, New York, San Francisco, Beyrouth, Jérusalem, Harbin, Shanghai. Il s'installe finalement à Paris en 1923, où il chante dans les nombreux cabarets de Montmartre, pour le plus grand bonheur des émigrés russes nombreux dans le Paris des années 1920. La scène artistique française subit alors l'influence des peintres tels que Soutine, Kandinsky ou Chagall et des compositeurs tels que Chaliapine. Rien de surprenant donc, à ce que Vertinski reste neuf ans dans la capitale française, assuré d'une audience dans le groupe des Russes nostalgiques de leur pays. En 1926, il réalise l'un des premiers enregistrements. En 1932, il décide de partir à New York, où il fréquente Marlène Dietrich et Rachmaninoff. Cependant, la grande dépression des années 1930 coupe court à son rêve et à sa carrière américaine. Il part en 1935 pour Shanghai où il rejoint l'importante communauté russe venue de Vladivostok après la victoire des bolcheviks. Pendant le Seconde Guerre mondiale, Vertinski a le mal du pays (peut-être sous l'influence de ses propres chansons) et il finit par écrire une lettre à Staline lui-même pour lui demander la permission de rentrer, en échange de sa contribution à la Russie soviétique. De manière surprenante, sa demande est acceptée et Vertinski est pris au mot. Quand il revient en Russie en 1943, il devra se produire dans tout le pays sans relâche, chantant dans les kolkhozes et les usines de Kaliningrad jusqu'à Sakhaline. Vertinski donnera un total de deux mille représentations dans ces années-là, n'épargnant aucun effort pour racheter son ancien comportement " bourgeois ". Le personnage de Vertinski sera même utilisé dans les films de propagande soviétique pour incarner les méchants, pour lequels il recevra le prix Staline en 1951. Il meurt six ans plus tard à l'hotel Astor de Leningrad.

10/2017

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Indépendants

Vivre libre ou mourir. Punk et Rock Alternatif en France, 1981-1989

L'utopie du punk rock alternatif français des années 80 - préface de LORAN, Bérurier Noir L'histoire du rock alternatif français des années 80, reflet d'une société en mutation, racontée à travers les destins croisés de musiciens de l'époque. L'histoire de ces groupes français qui ne ressemblaient qu'à eux, Bérurier Noir, Mano Negra, Négresses vertes, les Garçons Bouchers... un récit choral, mettant en scène des personnages clefs de la scène : Loran et François du groupe Bérurier noir, Didier Wampas (The Wampas), François Hadji-Lazaro (Les Garçons bouchers, Pigalle), Helno (Négresses vertes) sont ainsi suivis à travers leurs aventures de l'époque, superposant le temps de l'action et celui du recul et des leçons tirées. On s'intéresse aux destins croisés des uns des autres, révélateur des espérances, des illusions et des désillusions, des réussites et des échecs du "mouvement". Mais cette histoire se distingue des autres aventures purement musicales parce que cette scène fut aussi le précis témoin de son époque, de ses turbulences politiques et sociétales. Née avec l'élection de François Mitterand et achevée la même année que la chute du mur de Berlin, elle épouse l'histoire sociale et politique de la décennie, de l'arrivée de la gauche au pouvoir au tournant de la rigueur, de la cohabitation et des années Pasqua à la création des Restos du coeur, de la marche des Beurs de 1983 au score du Front National aux Européennes de 84, des attentats d'Action Directe à la mort de Malik Oussekine. Chaque événement impacte l'histoire du rock alternatif et conditionne la suite de son odyssée. Dans ce contexte, l'explosion de la popularité du groupe Bérurier Noir, qui est un des ressorts puissants du mouvement, est de première importance : ses disques se vendent par dizaines de milliers, se passent sous le manteau dans les lycées et dans les collèges : c'est un véritable phénomène sociologique, emblématique des tensions et des aspirations de la jeunesse de l'époque. Un groupe politisé, qui politise son public. En guise d'adieu, le groupe, miné par les contradictions internes liées au succès, à la pression médiatique et policière, remplit trois soirs de suite l'Olympia, et une foule de jeunes scande et chante, le majeur levé : "La jeunesse emmerde le Front national". La dissolution des Bérus marque un échec ou la fin d'un rêve, au moment où la Mano Negra, autre groupe emblématique, signe son deuxième album sur Virgin, signant symboliquement l'arrêt de mort d'une certaine innocence, d'une certaine utopie, d'une certaine époque, et d'une certaine jeunesse. Après Underground (2021) Arnaud Le Gouëfflec et Nicolas Moog nous proposent une plongée dans l'histoire du punk rock alternatif français des années 80. A travers divers entretiens et les destins croisés de musiciens, ce livre documentaire se fait le témoin d'une des plus belles utopies de la fin du 20ème siècle en France. Un ouvrage musical et social puissant, préfacé par LORAN de Bérurier Noir.

03/2024

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Ouvrages généraux

Les infortunes contemporaines de la démocratie

Que s'est-il passé depuis le tournant du siècle pour que la démocratie se voit ainsi mise en cause, tant dans les pays occidentaux que dans les cultures extérieures qui auparavant s'en réclamaient comme d'un modèle ? L'histoire tumultueuse de ce régime a-t-elle finalement eu raison de lui ? Les sortilèges mêmes de la démocratie, qui nous l'ont faite appliquer sans retenue dans tous les domaines et dans tous les territoires, l'ont-ils finalement profanée ? Peut-on vouloir la démocratie sans la liberté, et de quelle liberté s'agit-il, selon quels critères peut-on dessiner ses limites ? Faut-il voir dans les démocraties illibérales d'aujourd'hui un nouveau courant anti-moderne ? La technocratie, la gouvernance, le consensus, sont-ils des renforcements de la démocratie ou bien ses nuisances ? Peut-on imaginer des démocraties sans visions du monde, sans croyances, fondées sur le seul pragmatisme, en un mot sans pluralisme ? Avant la saison des Lumières il n'y a pas de démocratie en Europe, elle apparaît en Amérique et en Europe occidentale à partir du tournant du XVIIIe et du XIXe siècles. Le choc culturel est tel qu'il suscite l'écriture de cet ouvrage extraordinaire : La démocratie en Amérique de Tocqueville (1835). Les démocraties européennes, encore censitaires, se développent au long du XIXe siècle. Au XXe siècle, l'époque d'entre-deux guerres connaît une forte critique des démocraties parlementaires, corrompues et déliquescentes. C'est pourquoi monte une justification de la dictature et l'Europe va connaître une floraison de régimes autocratiques pendant les années 30, pendant que le totalitarisme communiste s'étend jusqu'en 1989 sous l'appellation fallacieuse de " démocratie populaire ". En 1983, lorsque Jean-François Revel publie Comment les démocraties finissent, c'est pour prédire la fin des démocraties faibles et complexées devant le totalitarisme arrogant et sans scrupule. Ces autocraties, dictatures ou totalitarismes, laissent derrière elles tant de désastres que la période suivante affiche une grande ferveur démocratique. Les années 1950-2000 sont celles pendant lesquelles il n'est pas permis de nuancer la louange de ce régime. La chute du mur de Berlin en 1989 suscite même chez nombre d'Occidentaux la certitude, présentée par Francis Fukuyama, selon laquelle la démocratie représente le régime de la " fin de l'histoire " : sans suite ni alternative possible, littéralement irremplaçable. Ce qui s'avère être un aveuglement du même ordre que ceux, idéologiques, qu'il vient remplacer. Le tournant du siècle voit les choses changer. Reproches et accusations apparaissent contre la démocratie, plus graves que celles des années 30. Et pour des raisons profondes qui tiennent au déplacement du sacré, la démocratie perd son aura. Nous en sommes là. Chantal Delsol est professeur des universités en philosophie politique, membre de l'Institut de France (Académie des Sciences Morales et Politiques), auteur de livres de philosophie, d'essais, de romans traduits en une quinzaine de langues.

02/2024

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Collège parascolaire

Toutes les matières 3e. Edition 2019

Tout ce qu'il faut savoir et savoir faire pour réussir son année et le Brevet ! Une double page par notion, avec : le cours, clair et complet, pour retenir l'essentiel ; des méthodes et de nombreux exemples, pour savoir utiliser le cours dans les exercices ; plus de 800 quiz et exercices progressifs corrigés, pour bien s'entraîner. Et aussi : des infos sur l'orientation après la 3e avec des fiches-métiers ; 200 quiz interactifs pour se tester gratuitement dans chaque matière sur le site d'hachette-éducation ; les fichiers audio des langues gratuits sur le site d'hachette-éducation. EN PLUS ! Tout pour préparer et réussir le Brevet : des sujets entièrement corrigés, le nouveau Brevet expliqué, des conseils. + Le guide parents détachable : Des conseils pratiques ; Tous les corrigés ; Les programmes expliqués. + Le dépliant/poster détachable : Les dates-clés en histoire ; Des cartes de référence en géographie. Les verbes irréguliers en anglais et une carte du monde.

05/2019

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Multi-matières 3e

Pour comprendre Toute la 3e. Edition 2023

Tout ce qu'il faut savoir et savoir faire dans toutes les matières ! Une double page par notion, avec : le cours, clair et complet, pour retenir l'essentieldes méthodes et de nombreux exemples, pour savoir utiliser le cours dans les exercicesplus de 800 quiz et exercices progressifs, pour bien s'entraîner Et aussi : des infos sur l'orientation après la 3e avec des fiches-métiers200 quiz interactifs pour se tester gratuitement Les fichiers audio des langues gratuits EN PLUS ! Tout pour préparer et réussir le Brevet : Des sujets entièrement corrigés + le nouveau Brevet expliqué + des conseils

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Réunions

121 outils pour développer le collaboratif. Animer l'intelligence collective dans vos réunions, ateliers, séminaires

Un livre pour passer vraiment en mode collaboratif Comment activer l'intelligence collective pour explorer un sujet, co-construire une vision, trouver de nouvelles idées ou élaborer un plan d'action ? Ce livre propose 117 jeux et 13 déroulés types de sessions pour favoriser le travail en commun des équipes. Regroupés en thèmes, les jeux permettent au manager ou au facilitateur d'animer séances brainstorming, ateliers de créativité, séminaires et workshops.

06/2023

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Littérature française

Le silence ne sera qu'un souvenir

Mikluš, le vieux Tsigane, emporte son secret dans sa tombe. Et se repend. Il revoit le petit Dilino, l’idiot, qui jouait du violon pour les gadjé, sur une rive slovaque du Danube, Dilino le souffre-douleur des autres enfants rom. Il est trop tard pour raconter, toute sa vie Mikluš aura été trop lâche et se sera tu. Il est trop tard pour raconter, « s’il suffisait de glisser un erratum sur la dernière page de sa vie pour se réconcilier avec elle, ça se saurait ». Et pourtant. La communauté rom qui vit aux abords de Stupava a traversé les décennies. Du début du XXe siècle jusqu’à la chute du mur de Berlin, alors que les journalistes occidentaux affluent, Mikluš en invective un au hasard, ou tout aussi bien prend à partie le lecteur, l’attrape par le col et lui crache : « Regarde ! » Alors le lecteur regarde, enfin, et découvre « ces crasseux Tsiganes, voleurs de poules et sans savates ». Dilino avec son violon et ses cheveux blonds ne sait pas d’où il vient, ni qui est la Vieille, cette sorcière qui parfois s’occupe de lui. Avant d’être la Vieille, elle était Chnepki. Chnepki avait une si jolie voix, qui enchantait toute la communauté rom. Elle devait son surnom à ce petit oiseau qui ne fait pas d’esbroufe, picore quand il a le temps et passe le plus clair de ses journées à chanter, un oiseau qu’on n’entend plus guère sur cette rive-ci du Danube. Chnepki non plus ne chante plus. Depuis qu’un jour maudit, alors que résonnaient les bottes et fleurissaient les croix gammées, son enfance fut volée. Le père fou de douleur est assassiné. Chnepki n’a plus chanté jusqu’au jour où apparut Lubko, le gadjo à la belle tignasse blonde. Avec ses gouges et son violon, il a égayé la communauté au rythme de sa musique et de la danse de ses marionnettes sculptées. Mais le mal était entré. Et le régime communiste,par ses méthodes expéditives et discriminatoires de contrôle des naissances, achève de rendre folle la pauvre Chnepki. Elle a eu un enfant, elle n’en aura pas deux. Le silence ne sera qu’un souvenir porte le poids de la culpabilité, celle du vieux Mikluš qui n’a pas su faire se rejoindre les êtres, alors qu’un mot aurait suffi à les rendre à leur existence ; celle aussi qui pousse à stigmatiser une communauté, dans l’ignorance et l’aveuglement. Avec l’histoire que nous raconte Mikluš, c’est l’histoire des Roms et du XXe siècle que nous traversons, celle d’une communauté persécutée dont on aura égaré le dossier à Nuremberg. Une discrimination qui se poursuit sous des formes de plus en plus sournoises en ce début de XXIe siècle. Sans jamais sombrer dans le plaidoyer, Laurence Vilaine s’attache avant tout à faire parler Mikluš, enfin, et à nous raconter l’histoire de Chnepki, Lubko, Maruška et Dilino. Quand les étiquettes tombent et que surgissent les visages et les destins.

09/2011

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Poésie

Sonnets de la prison de Moabit. Edition bilingue français-allemand

Les "Sonnets de la prison de Moabit" d'Albrecht Haushofer occupent une place particulière dans la poésie allemande du XXe siècle : leur auteur, avant de les écrire, n'avait composé que très peu de poèmes et était surtout connu pour ses travaux savants. Professeur d'université, géographe réputé, spécialiste de géopolitique, Haushofer, sans jamais adhérer au Parti nazi, avait occupé des fonctions officielles, notamment dans une organisation diplomatique du IIIe Reich (le "bureau Ribbentrop"). Impliqué, comme bon nombre de ses amis, dans le putsch manqué du 20 juillet 1944 (tentative d'assassinat de Hitler), il fut arrêté les jours suivants et incarcéré à la prison de Moabit, prison berlinoise tenue par les SS. C'est là qu'il composa, sur seulement cinq feuilles A4 recto-verso couvertes d'une écriture minuscule, les 80 sonnets qu'on retrouva sur lui après sa mort : il fut abattu avec quatorze autres prisonniers par un détachement de SS dans la nuit du 22 au 23 avril 1945, à la veille de l'entrée des armées soviétiques dans Berlin. Publiés en 1946, ces "Sonnets" eurent aussitôt de nombreux lecteurs et furent traduits dans de nombreuses langues européennes. Une première traduction française (la seule à ce jour) parut chez Seghers en 1954 (sous le titre "Sonnets de Moabit"). Elle n'a jamais été réimprimée. Il était grand temps de donner de ce chef d'oeuvre de la poésie allemande une nouvelle traduction : non seulement parce que le temps a passé, mais aussi parce que le texte publié en 1946 était tronqué par rapport à l'original, comportait des erreurs de lecture et ne présentait les sonnets dans l'ordre voulu par l'auteur. Ce n'est qu'en 1976 qu'une édition fiable et complète a vu le jour, en édition de poche, vendue à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires en Allemagne. Comparables en un sens aux "33 sonnets composés au secret" de Jean Cassou (1944), les "Sonnets de la prison de Moabit" ne sont pas l'oeuvre d'un "résistant" de la première heure, mais d'un homme qui fait son examen de conscience et s'accuse de ne pas s'être opposé plus tôt à un régime qu'il désapprouvait depuis longtemps, mais en silence. Haushofer n'est pas tendre pour lui-même, ni pour son père, Karl Haushofer, plus gravement compromis que lui, qui souffla à l'oreille d'Hitler la notion d' "espace vital" (avant de rompre, il est vrai, avec les nazis). Ces sonnets sont le testament d'un homme qui sait qu'il ne sortira pas vivant de sa prison : il y passe en revue les épisodes de sa vie, se remémore ses voyages, ses amitiés, ses amours, cherche à prendre exemple sur d'illustres persécutés (de Boèce à Thomas More), et se fraye un chemin vers la sérénité en s'inspirant surtout des sagesses orientales. Ce sont les circonstances qui ont fait éclore en Haushofer le poète. Ces 80 sonnets suffisent pour lui assurer une place dans la poésie du XXe siècle.

01/2019

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Histoire du droit

La déclaration des droits de l'homme et du citoyen : 1789-2023. Les Lumières à l'épreuve du temps

Alors que le "Grand débat national" engagé en 2019 fait ressurgir le spectre du passage à une nouvelle Constitution, sur fond d'exigence d'une "meilleure égalité" fiscale et d'une "plus grande participation" citoyenne, la référence - justifiée ou non - à la chute de l'Ancien Régime vient rappeler que cette année accueillera également l'anniversaire des 230 ans de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Au premier abord, pourtant, le rejet actuel du régime représentatif ne semble pas atteindre directement ce texte dont le préambule débute par les termes : "Les représentants du peuple français... " . La Déclaration aura d'ailleurs survécu à tous les changements de régime survenus depuis la chute de la Monarchie constitutionnelle en 1792, en dépit des nombreuses périodes de mise à l'écart et tentatives de remplacement. Alors qu'elle a longtemps été regardée comme un texte philosophique, elle aura aussi été pleinement saisie par les juridictions judicaires et administratives après la Seconde Guerre mondiale, puis par le Constitutionnel à partir du début des années 1970, se trouvant ainsi portée au sommet de notre hiérarchie des normes en droit interne. Cette longévité et cette importance sont a priori le résultat d'une spécificité ou d'un ensemble de spécificités tenant à l'essence de la Déclaration. Mais il semble cependant aujourd'hui nécessaire de reprendre et de pousser plus avant cette réflexion, dans un contexte politique et social de défiance envers la démocratie libérale et non plus d'hommage. Alors qu'à l'échelle du monde 1989 coïncidait avec la chute du mur de Berlin et la fin de la Guerre froide, ou avec le début du processus de suppression de l'Apartheid en Afrique du Sud, semblant ainsi impulser un nouvel élan pour la vision universaliste des droits de l'homme - les "vieilles" déclarations de droits faisant alors office d'étendard -, la période actuelle, dominée par la montée des populismes, paraît bien au contraire dessiner un mouvement de reflux, et à minima une régionalisation différenciée des droits et libertés. Or, si en France, plus spécifiquement, les références à la Révolution sont explicites dans le contexte d'aujourd'hui, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen évolue en 2019 dans un ordonnancement juridique et un espace social qui, non seulement ne sont fondamentalement plus les mêmes qu'en 1789, mais ce trouvent à leur tour fragilisés. Ainsi est-il possible de mentionner, pêle-mêle : la concurrence de droits économiques et sociaux liés à l'essor d'un Etat providence, désormais en recul ; celle d'une influence européenne des droits et libertés d'inspiration anglo-saxonne, semble-t-il parfois dépassée par le développement de l'individualisme et du communautarisme ; ou encore le succès d'un Etat de droit, néanmoins en proie à l' "hypertrophie" (G. Vedel). Tel sera en conséquence le double objet du présent colloque qui cherchera à capter cette essence et cette/ces spécificité(s) de la Déclaration, tout en s'interrogeant de manière sous- jacente sur les limites du texte et, peut-être, le point de rupture au-delà duquel il cesserait malheureusement d'être "la" Déclaration de 1789.

11/2023

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Comics Super-héros

Marvel Comics N°02 (Variant - Tirage limité) - Compte ferme

World War Miss Hulk continue ! Miss Hulk est prisonnière de la Garde Hivernale, les Avengers réussiront-ils à la libérer ? Nouveau costume pour Spider-Man alors que le Caïd met ses plans à exécution ! Afin d'être un bon roi, Thor doit renoncer au combat et à son marteau. Est-il prêt à ces sacrifices ? Et suite de l'affrontement entre Iron Man et Korvac ! Une nouvelle ère commence pour les comics Marvel ! Les principales séries Marvel seront désormais publiées dans MARVEL, un mensuel adoptant la formule de DAWN OF X, EMPYRE ou encore KING IN BLACK, fortement appréciée par les fans ! Format souple ou cartonné, les lecteurs n'ont qu'à choisir !

02/2022

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Critique

Les Parias

Cette anthologie d'essais des frères Powys emprunte son titre au poème "Le Paria" que William Cowper, leur aïeul par la branche maternelle, écrivit un mois avant sa mort, en 1800 : "Aucune voix divine n'apaisait la tempête, / Aucune lumière ne brillait / Quand, brutalement arra- chés, sans aucune aide / Nous avons péri, chacun seul [... ]". C'est donc sous le signe de la plus inquiétante déréliction que Patrick Reumaux a placé ce volume, dont il est le maître d'oeuvre et le traducteur. Les textes métaphysiques des trois frères s'articulent autour d'une sorte de prêche de Theodore Francis intitulé Le Soliloque de l'ermite. Publié à New York en 1916, cette oeuvre très personnelle - une des plus grandes réussites stylistiques de l'auteur - n'avait encore jamais été traduite en français. Bien qu'il ne fasse aucune allusion à la guerre qui sévit alors en Europe, T. F. Powys semble avoir écrit là une profession de foi contre les valeurs de son temps : à l'ordre de participer à l'épouvantable vie collective, il oppose la nécessité de la solitude, de même qu'à l'impératif de travailler pour vivre il répond par l'affirmation du pur bonheur qu'on ressent à ne rien faire : "Je me demande si l'on comprendra jamais que le monde n'est pas fait pour le travail, mais pour la joie". Requis par la Bible, le seul livre qui vaille à ses yeux, lui qui ressemblait dans sa jeunesse à Nietzsche ne peut s'empêcher de s'interroger sur l'écart, partout constatable, entre le plaisir que les hommes tirent du vice et l'ennui considérable que leur inflige chaque bonne action. L'argumentation qu'il déploie dans son monologue s'appuie sur les ressorts rhétoriques du ser- mon, mais sans visée clairement évangélique. Comme l'écrit Reumaux dans La Table ronde des Powys, la démonstra- tion, toujours ironique, devient, chez Theodore, un délire "de la raison pure" . En sorte qu'on en déduit seulement qu'à la différence de Llewelyn il n'est pas athée. Pour le reste, il est difficile de dire si ce païen est chrétien ou si, comme John Cowper, derrière son christianisme, se cache un fond irréductible de paganisme. Le sûr, c'est qu'il habite la Bible comme un inquisiteur diabolique. Cette confession subversive de Theodore est encadrée par onze plus brefs essais publiés par ses frères dans les mêmes années, le tout constituant une excellente introduction aux thèmes chers aux Powys : l'immersion dans la nature, Dieu, l'art de vivre dans la solitude, la puissance hantée du Dorset ou la malédiction. De Llewelyn, Reumaux a retenu six "vies minuscules" , qui font penser à celles qu'écrira, plus tard, Lytton Strachey ; elles sont consacrées à des maudits ayant vécu entre le seizième et le dix-huitième siècle - à savoir trois poètes au destin tragique : Christopher Marlowe, William Cowper, James Thomson ; un botaniste : Nicholas Culpeper ; un graveur du terroir : Thomas Bewick, et un célèbre dandy, à la Brummel : le Beau Nash. John Cowper complète cette galerie par le portrait flamboyant de trois de ses maîtres : Emily Brontë, Nietzsche et Oscar Wilde à quoi Reumaux a ajouté deux essais de portée plus générale, "L'art du discernement" et "Jugement suspendu" . Aussi différents qu'ils soient les uns des autres, tous les textes rassemblés dans ce volume sont moins des démonstrations rationnelles que des plaidoyers véhéments et passionnés pour un art de vivre opposé aux modes contemporaines. Le dernier mot revient à John Cowper : "Comment pourrions-nous vivre sans les grands anarchistes de l'âme, sereins et méprisants, dont la haute imagination inviolable rafraîchit et recrée perpétuellement le monde ? "

03/2022

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Théologie

Le cantique de l'amour

Texte parfois présenté comme le plus profane des livres bibliques, texte matriciel d'un très grand nombre de traités spirituels et mystiques, le Cantique des Cantiques engage une double réflexion sur le conflit des interprétations d'une part, sur la dichotomie entre amour profane et amour sacré d'autre part. Le projet de ce numéro est de renverser la perspective et de lire ce texte comme celui qui nous oblige précisément non seulement à articuler la lettre et l'esprit mais aussi à penser l'unité de l'amour.

03/2022

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Littérature française

Ma vie, côté père

Journaliste littéraire (Le Monde) et musical (Télérama), Michel Contat a beaucoup travaillé sur Sartre, qu'il a bien connu. En 2000, il a publié Paris 1959 (Zoé), ouvrage dans lequel il racontait son année d'études de lettres à la Sorbonne, son amitié avec Michel Thévoz, qui allait devenir le principal théoricien et historien de l'Art Brut, avec qui il jouait du jazz. Ma vie, côté père constitue sa première réelle incursion dans la littérature personnelle. Il y évoque la figure de son père, personnage très romanesque, avec qui il avait eu dans son adolescence des rapports assez tourmentés. Né en Suisse en 1906, son père a en quelque sorte traversé l'histoire européenne - bien que venant d'un pays épargné par les guerres. Il avait commencé sa carrière dans les assurances à Berlin, avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Il avait perdu sa place après celle-ci, la firme pour laquelle il travaillait appartenant à un juif qui en avait été dépossédé. Juste après la guerre, il était tombé amoureux d'une très jeune Allemande, veuve d'un général de la Wehrmacht, et avait quitté pour elle femme et enfants. C'était extrêmement audacieux ou totalement inconscient et irresponsable : en conséquence, il fut, à 40 ans, mis au ban de son milieu bourgeois. Il devint ensuite représentant de commerce pour des appareils médicaux puis des livres de luxe. Il fréquentait les casinos d'Europe. Puis il épousa une femme fortunée et mena une vie d'homme riche entouré de jeunes femmes plus ou moins vénales. Il fit des affaires en Indonésie. Il profitait en somme éhontément des " trente glorieuses ". Sa femme finit par le chasser. Il se relança en s'associant à un financier aventureux, qui fit une faillite frauduleuse. Il refit front une nouvelle fois en devenant traducteur free lance pour une grande banque zurichoise. Il mourut pour ainsi dire à sa table de travail, laissant d'énormes dettes. Ses proches découvrirent à sa mort qu'il avait épousé peu de temps auparavant une call-girl française pour qu'elle ait un passeport suisse. Un drôle d'exemple pour un fils. Mais ce n'est nullement un portrait à charge ni un règlement de comptes que Michel Contat propose ici. Tout joueur compulsif et amateur de femmes qu'était son père, il a toujours nourri de l'affection pour cet homme qui avait de l'esprit, des idées politiques libérales, une formation de juriste et d'économiste. Un homme qui, vivant selon le principe de plaisir, mettait à l'épreuve ses convictions d'intellectuel de gauche, tentant de lui inculquer son sens des réalités économiques et du caractère passager de la vie. Au fil des apparitions-disparitions de la figure paternelle et du parcours du narrateur lui-même, l'on croise en outre des personnalités historiques et intellectuelles, au premier rang desquelles Sartre, avec qui Michel Contat s'était lié d'amitié, celui-ci devenant en quelque sorte son père de substitution. Plus qu'un portrait, Ma vie, côté père est donc également le roman de la formation d'un jeune homme, qui grandit avec et contre son père, s'initie à la politique (les évènements de Mai 68, la guerre d'Algérie, sont autant d'éléments qui apparaissent en filigrane), à la littérature et au jazz.

01/2016

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Littérature Allemande

Femmes d'été, femmes d'hiver

Après le choc de La Fabrique des salauds, Chris Kraus nous revient avec un roman plein d'une fantaisie grinçante. De nos jours, en Allemagne, et à New York, dans les années 1990. Un homme vient de mourir. En triant les papiers, sa fille retrouve son journal et se plonge dans l'histoire de ce père aussi fantasque que fragile. Jonas n'a pas encore trente ans quand il débarque à New York, laissant à Berlin Mah, sa petite amie mythomane et follement jalouse, pour vivre son rêve de cinéma. Au gré de rencontres déjantées, Jonas découvre, fasciné, un milieu où flottent encore les fantômes de Kerouac et Ginsberg. Reste à trouver un sujet pour son film d'études. Film érotico-porno-expérimental ? Documentaire sur l'oreille, cet organe si peu filmé ? Jonas semble volontairement passer à côté du sujet qui s'imposerait pourtant : celui sur l'histoire de sa famille. A New York, en effet, vit sa " tante " Paula, qui fut un temps très proche de son grand-père, à Riga, pendant la Seconde guerre mondiale. Et si Jonas ne veut rien entendre, Paula, elle, a beaucoup à dire sur cet homme complexe, nazi sanguinaire qui l'a pourtant sauvée, elle, Juive. Et tandis que Jonas affirme à qui veut l'entendre qu'il ne tournera jamais de " film à la con sur les nazis ", Nele va entrer dans sa vie... PRESSE : " Sous forme de journal intime dont chaque jour se dévore comme une petite nouvelle, un roman pittoresque mais sans nostalgie ridicule, hommage plein de sel et de tendresse à tous les rescapés. " Elle " ... et voilà un deuxième miracle, d'autant plus joyeux qu'il est inattendu : Femmes d'été, femmes d'hiver possède non seulement la même puissance que le précédent, mais de plus il ne lui ressemble en rien, signe d'une irrépressible vitalité... Une légèreté flottante traverse tout le livre, qui rend sa lecture constamment réjouissante et prenante. " Le Monde " L'auteur de La Fabrique des salauds réussit l'exploit d'un texte qui semble s'écrire sur un coin de table en même temps que très littéraire, tragique et drôle, raffiné, trash, cynique, romantique et d'une féroce excentricité, entre Woody Allen, Boris Vian, le roman culte La Conjuration des imbéciles et le film After Hours. " Madame Figaro " Chris Kraus signe un roman en apparence plus léger, mais tout aussi percutant. Un livre "montagnes russes", où le lecteur passe du fou rire à l'effroi. La fantaisie des personnages et le comique des situations, n'occulte pas la gravité du propos sur le devoir de mémoire, même quand on est blessé dans sa chair. Une ode débridée à New York, de l'Underground des "sixties" (Ginsberg, Warhol...) au renouveau électrique des "nineties"". Les Echos " Un texte ébouriffant (formidablement traduit)... Sous la forme d'un journal intime, en partie autobiographique, Chris Kraus réussit un récit renversant d'originalité, d'audace, de finesse. Ecrasé par le spectre de la Shoah, dont ses aïeux ont été partie prenante, envieux de la folie des beatniks, tiraillé entre deux femmes, son Jonas émeut et amuse à la fois. " L'Express " Le roman d'une immense drôlerie et d'une infinie tristesse... Un des livres les plus fous et les plus beaux. " Les Echos week-end " Comme une conversation entre Paul Auster et Jonathan Littell. " Le Vif/L'Express

02/2022

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Acteurs

Danielle Darrieux. Une femme moderne

Ses initiales DD ont été célèbres bien avant BB. Danielle Darrieux (1917-2017) est décédée à 100 ans, après avoir tourné avec les plus grands cinéastes, sensibles au génie de son jeu tour à tour comique ou subtilement dramatique. Incarnation de la jeune femme moderne des années trente, elle a su évoluer en traversant 8 décennies de cinéma avec une centaine de films, un record de longévité pour une actrice. Elle débute dans Le Bal (1931) à l'âge de 14 ans, en chantant de sa jolie voix de soprano. Sans formation théâtrale, son naturel tranche avec les comédiennes de l'époque. Sexy, pétulante, indomptable, elle est la "drôle de gosse" du cinéma français qui tient la dragée haute aux hommes. Puis le succès du mélodrame Mayerling (1936) la sacre "Stradivarius" de l'écran : elle peut tout jouer. Hollywood lui ouvre ses portes et en fait une star internationale. Elle devient la plus populaire des actrices françaises et un modèle auquel s'identifient les femmes, séduites par son aisance, son intelligence, sa quête de liberté. Henri Decoin, son époux, bénéficie de son aura en lui écrivant des films sur mesure. Sous l'Occupation, Premier rendez-vous (1941) produit par la firme allemande Continental est un triomphe. Divorcée de Decoin, DD vit une passion avec un diplomate, playboy flamboyant : Porfirio Rubirosa. En mars 1942, elle participe au "Voyage à Berlin" en échange de la libération de "Rubi" , interné en Allemagne. A la Libération, elle est blanchie par la commission d'épuration. Dans les années cinquante, la star joue aux côtés de Gérard Philipe, Jean Gabin ou Jean Marais. Elle devient la muse de Max Ophuls (Madame de, 1953) fasciné par son art du "sous-jeu" , et s'impose dans Marie-Octobre (1959). Elle incarne alors souvent la femme menaçante car trop libre ou trop intelligente. En 1967, Jacques Demy la choisit pour être la mère de Catherine Deneuve (Les Demoiselles de Rochefort), qu'elle retrouve en 2002 dans Huit femmes de François Ozon. Elle attire alors les jeunes réalisateurs qui la distribuent en mamie cool ou indigne. Sa carrière théâtrale, débutée en 1937, est couronnée par un Molière en 2003 (Oscar et la dame en rose). Traversée documentée de la carrière de la star, la nouvelle édition de Danielle Darrieux, une femme moderne vient enrichir la première édition publiée en 2017. Elle permet de mieux appréhender la richesse de la vie de cette comédienne unique, en évoquant les chefs d'oeuvre incontournables, mais aussi les pépites oubliées. La vie privée de Danielle Darrieux, mariée 3 fois, a été scrutée par les médias. Ses choix sous l'Occupation ont été matière à controverses et restent l'objet de vifs débats. L'auteure scrute sans préjugés cette période et s'en tient aux faits, que l'ouverture récente des archives permet de comprendre sous un nouveau jour. Elle révèle ainsi des faits méconnus. L'auteure s'attache enfin à mettre en lumière la modernité que Danielle Darrieux a su porter durant quatre-vingt années de cinéma. Ancienne professeure de lettres, Clara Laurent est spécialiste du cinéma français classique qu'elle a enseigné à l'université Paris-Diderot. Elle collabore à la revue Schnock, donne des conférences et anime des masterclass sur le cinéma. Coautrice du documentaire sur Danielle Darrieux ("Il est poli d'être gai" , 2019, Arte), elle s'intéresse de près à l'Occupation et a réalisé un film sur un rescapé de la Seconde Guerre mondiale. Elle a également écrit Josiane Balasko, une vie splendide (Tallandier, 2021).

09/2023

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Littérature française

De la marchandise internationale

Patricia Bartok n'est pas la seule à changer de sexe à volonté. Rita Remington rétrécit de quelques centimètres. Rosetta Stone a sorti ses fleurs artificielles. Colonel Fawcett effectue un de ces sauts périlleux dont il a le secret. Major Osiris Walcott vient de froisser le col de sa veste. Inspecteur et Flippo se prend pour un personnage de série télévisée. Jimmy Ravel sait ce qu'il faut faire pour égarer les philosophes. Et Monsieur Typhus ? Il se pourrait qu'il apparaisse à l'occasion comme un phénomène de foire bicéphale. Ils sont à Londres, Cuba, Berlin, Belgrade, Bagdad, Kaboul, Kinshasa, Macao, Moscou et même Copenhague entre 1967 et 2010. Dans notre société liquide, ces exterminateurs-là ne meurent jamais longtemps. Note : Monsieur Typhus est un des personnages de Made in USA, film de Jean-Luc Godard sorti en 1966, très libre adaptation d'un roman de Richard Stark, Rien dans le coffre, lequel appartient à la série Parker, où l'auteur a supprimé systématiquement tout ce qui pouvait ressembler à de l'émotion. Mon Typhus, froid, méthodique, efficace, dont on ne connaîtra jamais le " vrai nom ", est précisément inspiré du Parker de Richard Stark (En coupe réglée, Travail aux pièces, Planque à Luna-Park) mais aussi du Reiner/Raner de Claude Klotz (Alpha-Beretta, Dolly-Dollar, Tchin-tchin Queen). La lecture du polar californien glacé Diamondback de Jacques Monory n'a bien sûr pas été sans produire ses effets. Typhus est tantôt un voleur professionnel, tantôt un tueur à gages, tantôt un mercenaire, un justicier, un espion ou un contre-espion. Autour de 1980 (cf. Souvenirs of you et Chocolat bleu pâle), il copie un peu trop le Serge Godorish imaginé par Daniel Odier alias Delacorta (Nana, Diva, Luna). Je l'appelle " Typhus " pour toute la période de sa vie qui court jusqu'à fin 1980 : au-delà, il est " Monsieur Typhus ". Apparu en 1977 ou 1978, Typhus fait équipe avec Rita Remington (je venais d'utiliser ce pseudonyme pour signer quelques articles de propagande féministe). Jimmy Ravel et Patricia Bartok forment un duo dès leur création en 1980 (dans Un Roman raté, extraits publiés dans le n°47 de la revue Minuit). Major Osiris Walcott vient ensuite : il trouve son origine dans le Jerry Cornelius de la bande dessinée Le Garage Hermétique de Moebius (qui lui-même l'a emprunté au grand auteur de science-fiction Michael Moorcock). Suivront Colonel Fawcett (homonyme de l'explorateur britannique disparu en 1925 en recherchant une cité mythique perdue dans le Matto Grosso) et Inspecteur et Flippo (clin d'oeil au Mister Bradley Mister Martin de William S. Burroughs). Rosetta Stone est la dernière venue en date : elle est supposée décrypter les messages codés les plus retors mais elle a bien d'autres capacités. Ce ne sont pas des héros et héroïnes classiques, et pas non plus des caractères : ils changent constamment de physique (de sexe, d'apparence), de comportement, passent d'une idéologie à l'autre, ce sont comme des acteurs qui enchaînent des rôles, qui incarnent ou combattent la sauvagerie fondamentale de l'homme (et de la femme) de plus en plus banalisée dans notre société de consommation (de colonisation) ultime. Dans la trilogie Le Privilège du fou/Sur les ruines de l'Europe/La Vie est un cheval mort, ils tentent en vain de rivaliser avec les tueurs les plus cruels et sanguinaires de l'Histoire contemporaine.

03/2017

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Monographies

Corpus Painting, Xie Lei

Par conviction, Xie Lei a choisi la peinture parce qu'elle lui ouvre la voie d'un langage traduisant son univers sensible et un terrain d'expérimentation pour creuser la spécificité de ce médium dans la contemporanéité. Sa pratique part du réel mais s'en échappe pour explorer des mondes équivoques, incertains, que son imaginaire transforme. La plupart de ses tableaux renvoient à des situations troubles ou inquiétantes, discrètement rattachées à des souvenirs littéraires et cinématographiques, ou bien puisées au creuset profond des sentiments. Il s'attache à la complexité des évènements, des situations et surtout à leurs ambiguïtés, leurs tensions. Sa peinture récente intrigue par un entre-deux, celui du sommeil et la mort, du supplice et l'érotisme. Les couleurs sont sombres, mais mutent pour devenir lumineuses, puissantes. La touche est fluide ou plus en matière. La peinture telle que la pratique Xie Lei se singularise en délivrant une autre perception du temps : salutairement, elle propose de ralentir le regard et d'échapper aux ivresses de l'accélération et de l'immédiateté. ? " Xie Lei, artiste parisien originaire de Chine, compose des images et des scènes floues et ambiguës comme autant de tentatives de s'emparer du sentiment et de l'émotion quasi-impossible. Le résultat oscille toujours entre une obscurité sans fin et des lumières troublantes, obscurcissant et déformant l'apparence des choses, les silhouettes des corps et les expressions des visages. Les interactions-intercourses entre les corps masculins ou les expressions les plus intimes de l'amour apparaissent souvent comme un thème principal. Mais elles sont toujours quelque peu dissimulées par une sorte de vernis mêlant ombre et lumière, suggérant une lutte éternelle pour négocier avec le désir et les contraintes, le plaisir sexuel et la violence fatale... Ce vernis révèle la véritable substance du principe de plaisir - le Lustprinzip tel que le conceptualise Freud - et incarne l'état réel de la vie érotique : douleur et beauté ! " Extrait du texte de Hou Hanru Xie Lei (né en 1983 en Chine) vit et travaille à Paris depuis 2006. Il est diplômé de la CAFA de Pékin et de l'ENSBA de Paris. Ses oeuvres ont été exposées dans de nombreuses institutions : Mendes Wood DM, São Paulo (BR) ; Meessen de Clercq, Bruxelles (BE) ; PS120 , Berlin (DE) ; MAC VAL, Vitry-sur-Seine (FR) ; Langen Foundation, Neuss (DE) ; Musée national de l'histoire de l'immigration, Paris (FR) ; Fondation Yishu 8, Pékin (CH) ; Fondation d'entreprise Ricard, Paris (FR). Ses oeuvres figurent dans des collections publiques et privées, telles que celles du MAC VAL, de la fondation Colas, de la Burger Collection et du X Museum à Pékin. Xie Lei a été pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid en 2020-21 et de la Fondation Boghossian en 2022. Avec " Corpus Painting ", Semiose éditions lance une nouvelle collection éditoriale entièrement dédiée à la peinture. En 48 pages, relié façon beau livre, chacun des opus se concentre sur un ensemble précis de tableaux, complété d'un texte en français et en anglais signé d'une personnalité du monde de l'art. Une invitation à plonger dans la peinture, à comprendre les ressorts d'une série, à contempler une suite d'images, avec la même dévotion et passion que l'on porte aux retables ou aux icônes peintes.

02/2023

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Littérature française

Cuba Spleen

LE LIVRE : Né sur une île tropicale aux paysages verdoyants et aux plages de sable fin, William Navarrete, comme tous les Cubains, aurait pu vivre dans l'un des lieux les plus heureux de la planète. Et pourtant... son enfance et son adolescence ont été marquées par le pouvoir omniprésent d'un seul homme. Comment cette dictature a-t-elle pu durer et influencer le monde démocratique ? Comment tant d'indulgence fut possible de la part des démocraties européennes envers un tel tyran ? L'exil peut-il panser les plaies ? Peut-on tout oublier et pardonner ? A partir d'un récit intime et documenté sur son expérience personnelle, William Navarrete dénonce le castrisme qui a fait de Cuba une des prisons à ciel ouvert les plus terribles que l'on connaisse et s'interroge, entre autres, sur la raison pour laquelle la chute du mur de Berlin n'a-pas provoqué aussi celle de la dictature de Fidel Castro, peu étudiée et donc peu connue en France. Dans Cuba Spleen, William Navarrete allie la verve du conteur à la virulence du critique et nous livre un récit fort, attachant et drôle, qui nous incite à nous interroger sur ce qu'est dans les faits une dictature. . L'AUTEUR : William Navarrete est né à Cuba sous la dictature de Fidel Castro. A 23 ans, il parvient à fuir et débarque à Paris. Il s'inscrit à la Sorbonne, où il termine les études d'histoire de l'art qu'il avait commencées à Cuba, puis obtient la nationalité française. Depuis 30 ans, il réside entre Paris et Nice. Soucieux de préserver la mémoire familiale et de comprendre l'histoire de son pays natal, il a écrit plus d'une vingtaine d'ouvrages en espagnol et en français. Traducteur, journaliste et conférencier, il a fondé et milité dans de nombreuses associations en faveur des droits humains. Se souvenant combien il est parfois difficile d'acquérir sa liberté, il s'est promis de toujours la défendre et de parcourir le monde qui lui était resté longtemps interdit et inaccessible. William Navarrete a publié ses deux derniers ouvrages, Vidalina (2019) et Le Tour du monde en 80 saveurs avec Pierre Bignami (2020), aux éditions Emmanuelle Collas. . LE MOT DE L'AUTEUR : "Quiconque n'a pas vécu sous une dictature ne peut imaginer ce que les victimes des régimes totalitaires subissent au quotidien. Trente ans en France m'ont permis d'apprécier l'immense chance que j'ai d'avoir pu refaire ma vie en démocratie. Et entendre quelques amis - qui n'ont jamais connu ni la guerre ni le totalitarisme - utiliser le terme de "dictature" à propos de la France m'ont fait bondir ! Il fallait que je leur raconte "ma dictature", celle qui a failli broyer ma vie comme celle de ma famille et de milliers de mes compatriotes. J'ai malheureusement également constaté que, ici en France, certains se sentent tant à l'abri d'un éventuel dictateur qu'ils seraient capables d'en élire un ! Je me devais donc de raconter aussi la manière dont les Cubains eux-mêmes ont placé leur propre bourreau au pouvoir et comment un dictateur peut aussi jouir de la complaisance internationale la plus totale ! " - William Navarrete

05/2023

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Religion

Communio N° 179 : L'Europe unie et le christianisme

Editorial : Olivier Chaline : L'Eglise et l'Europe en voie d'union : quelles présences de l'une à l'autre ? Thème : L'Europe unie face au christianisme Aldino Cazzago : Jean-Paul II : l'Europe dont je rêve Dans un parcours historique des interventions pontificales, l'article montre que Jean-Paul II s'est attaché sans relâche à défendre la vocation spirituelle de l'Europe enracinée dans le christianisme qui, seule, peut faire d'elle une communauté pleinement humaine. Ysabel de Andia : Ecclesia in Europa Expert au Synode des évêques pour l'Europe, l'auteur tire les conclusions de l'exhortation Ecclesia in Europa qui, devant "l'apostasie silencieuse" d'une Europe rejetant ses racines chrétiennes, l'invite à revenir au Christ, source de toute Espérance : c'est dans la fidélité à sa vocation spirituelle qu'elle peut réussir à intégrer de nouveaux pays et à promouvoir une mondialisation solidaire ; de Benoît à Edith Stein, ses saints patrons lui montrent la voie à suivre. Rémi Brague : Le christianisme comme forme de la culture européenne On ne peut faire du christianisme un des contenus de la culture européenne : ill offre ce caractère unique d'être une religion et rien d'autre qui, dans sa dépendance du judaïsme qui l'a précédé et du cadre culturel gréco-latin où il s'est établi, a instauré avec eux une relation spécifique : il n'en a pas seulement hérité, il les a acceptés dans un rapport de reconnaissance fait de gratitude et de respect. Olivier Chaline : Ni maîtresse ni servante : l'Eglise et l'Europe en voie d'union Le christianisme peut aider l'Europe en voie d'union politique en l'empêchant de se refermer sur ses habitants, en lui rappelant qu'elle n'est pas sa propre fin et en lui opposant des limitations, voire des forces de résistance le cas échéant. Piotr M. A. Cywkinski et Marcin Przeciszewski : L'Eglise en Pologne après 1989 face aux nouveaux défis de la démocratie Comme son titre l'indique, l'article donne une analyse détaillée de l'évolution du catholicisme polonais depuis que la Pologne est libérée du régime communiste, jusqu'à son intégration à l'union européenne, fortement appuyée par le pape Jean-Paul II et l'épiscopat polonais. De Jean-Paul II à Benoît XVI Serge Landes : Action de grâces Il serait aujourd'hui prématuré de comprendre dans son intégralité le pontificat qui vient de s'achever, il est encore bon de méditer de quelle façon, dans son agonie et sa mort, Jean-Paul II est resté jusqu'au terme de sa vie configuré au Christ. Jean-Robert Armogathe : La Méditation sur l'Eglise de Benoît XVI Avant de devenir pape, le cardinal Joseph Ratzinger avait, de longue date, élaboré une oeuvre théologique personnelle, centrée sur la présence de l'Eglise dans l'histoire des hommes. Dans cette perspective ecclésiologique, il est possible de formuler un oecuménisme de communion. Signets Xavier Tilliette : Claudel bibliste Durant les vingt dernières années de sa vie, Claudel, le poète qui "aimait la Bible" , s'est "agenouillé à l'Ecriture Sainte... . , avec un entrain, une alacrité, une allégresse qui ont constamment accru son bonheur et régénéré son écriture" . Christophe Dufour : La religion populaire : Pastorale diocésaine et "Ostensions" dans le Limousin Comment un évêque peut-il réagir en découvrant dans son diocèse une tradition religieuse qui, depuis le Moyen Age, mobilise l'ensemble d'une population dite déchristianisée ? Serviteur de son peuple, le pasteur reconnaît là une manifestation de sa foi et voit un lien entre l'évangélisation et cette forme de religion populaire, veillant à la purifier de toute superstition et à s'appuyer sur le sens mystique et la prière qui habitent le coeur de ses ouailles. Didier Laroque : My Architect. A son's journey Le film de Nathaniel Kahn, en reconstituant la vie de son père, un des plus grands architectes américains, permet de réfléchir sur la relation entre volonté d'art et vie morale, exigence de cohérence démentie par l'opinion qui fait de l'artiste un être voué au dérèglement. Le film, tout en montrant la souffrance filiale qui est le prix du génie paternel, est à l'unisson de l'oeuvre du Bâtisseur par la qualité des images et la profondeur de vue de l'Ecriture du Fils. Jean Clapier : Thérèse de Lisieux et la souffrance humaine Thérèse de Lisieux a trouvé dans l'expérience de da souffrance, vécue dans l'amour de Jésus, le sens de sa vocation : participer, en union avec le Crucifié, à son oeuvre de rédemption. C'est ce dont témoignent les textes réunis dans cet article.

06/2005

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Multi-matières 3e

Pour comprendre Toute la 3e. Edition 2023

Tout ce qu'il faut savoir et savoir faire pour réussir son année et le Brevet ! - Une double page par notion, avec : - le cours, clair et complet, pour retenir l'essentiel - des méthodes et de nombreux exemples, pour savoir utiliser le cours dans les exercices - plus de 800 quiz et exercices progressifs corrigés, pour bien s'entraîner Et aussi : - des infos sur l'orientation après la 3e avec des fiches-métiers - 200 quiz interactifs pour se tester gratuitement dans chaque matière sur www. parascolaire. hachette-education. com - les fichiers audio des langues gratuits sur www. parascolaire. hachette-education. com EN PLUS ! Tout pour préparer et réussir le Brevet : Des sujets entièrement corrigés + le Brevet expliqué + des conseils

05/2022

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Andersen

Les habits neufs de l'empereur

Il était une fois un empereur dont l'unique passion dans l'existence était de changer d'habits à chaque heure du jour. Un beau matin, deux hommes arrivèrent au palais. Ils affirmèrent qu'ils pouvaient tisser, contre une grosse somme d'argent, la plus extraordinaire des étoffes que seuls les gens de qualités pouvaient voir. L'empereur fut très intéressé par cette étoffe qui lui permettrait de reconnaître les sots.

06/2023

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Poitou-Charentes

Arles. Edition 2024

Indicateur de tendances et prescripteur unique, attentif aux mutations qui agitent le coeur des cités, le City Guide Louis Vuitton explore depuis vingt ans les métropoles les plus en vue. Ce sont aujourd'hui trente villes qui font l'objet d'un regard décalé sur la mode, le design, l'art contemporain, la gourmandise ou la culture. A Paris, New York, Londres ou Tokyo, auteurs et invités venus de tous horizons s'autorisent une vision toute subjective, qui file des plus beaux hôtels aux meilleures tables, des lieux de mode les plus décalés aux lieux historiques les plus réputés. A l'occasion de l'édition 2021 des Rencontres de la Photographie, le City Guide Louis Vuitton fait à nouveau escale à Arles et propose une édition collector en hommage à la ville camarguaise et à son festival de renommée internationale. Des contenus inédits viennent compléter les traditionnelles rubriques du guide, notamment un cahier photographique en couleur signé Yohanne Lamoulère, ainsi que le programme des rencontres en un clin d'oeil.

06/2021

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Concours CRPE

Mathématiques écrit / admissibilité. Concours Professeur des écoles CRPE, Edition 2022

Ce manuel permet de préparer de façon complète l'épreuve écrite disciplinaire de mathématiques : les problèmes, les nombres et calculs, l'organisation et la gestion de données, la géométrie (plane et de l'espace) et les grandeurs et mesures. Méthodologie détaillée Une méthodologie détaillée tant pour les parties disciplinaires que didactiques de l'épreuve. Savoirs disciplinaires Toutes les connaissances et les techniques à maîtriser, illustrées par de nombreux exemples et figures. Exercices d'entraînement Des QCM, des vrai-faux et des exercices simples pour faire le point sur vos connaissances, ainsi que des exercices d'entraînement et des problèmes pour préparer le concours. Sujets corrigés Les sujets corrigés et commentés pour s'entraîner dans les conditions du concours.

10/2021