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Prince Arnie Matoko

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Sciences historiques

Les annales historiques du Barrois de 1411 à 1431 sous les règnes d’Edouard III, Louis et René Ier ducs de Bar

Victor Servais, fonctionnaire de préfecture joua un rôle de premier plan dans la sauvegarde des archives du comté puis duché de Bar au XIXe siècle. Il trouva dans les registres de la Chambre des Comptes de Bar-le-Duc une documentation d'une très grande richesse qui l'amena à rédiger un magistral ouvrage intitulé Annales historiques du Barrois de 1352 à 1411. Travail érudit, fidèle à la méthode ancienne des chroniqueurs, ce récit détaillé du long règne du duc Robert reçut un bon accueil du public. Tout naturellement, l'auteur entreprit de lui donner une suite. Il le fit au travers d'une série d'articles parus entre 1871 et 1873. En 1880, il entreprit de les rassembler dans une synthèse plus ambitieuse et plus étoffée sous le titre d'Annales historiques du Barrois sous les règnes d'Edouard III, Louis de Bar et René Ier ducs de Bar (1411-1431). Un concours de circonstances malheureuses empêcha l'édition du manuscrit qui sombra dans l'oubli. La richesse de son contenu et la qualité de sa rédaction nous ont conduit à penser qu'il méritait d'être tiré de l'oubli et porté à la connaissance de tous. En effet, il offre une véritable somme sur l'histoire de la principauté barroise durant le premier tiers du XVe siècle et fourmille d'éclairages très concrets sur la vie quotidienne, l'économie domaniale, les comportements et les mentalités d'un monde que nous avons perdu. Les derniers ducs héréditaires Edouard III, Louis cardinal puis le jeune René d'Anjou avec leur entourage familial et leurs serviteurs se trouvent humanisés car replacés dans le déroulement du quotidien d'une époque particulièrement troublée où il fallait faire face aux menaces incessantes qui surgissaient de partout. Des choix intervinrent qui firent entrer le Barrois dans l'orbite angevine et dans l'union avec l'ancien rival, le duché de Lorraine. Période charnière où les deux princes tentèrent de conquérir Metz et d'unifier l'espace lorrain. Période d'équilibre qui parvint à préserver une relative neutralité jusqu'en 1431 en se tenant à l'écart de la guerre civile qui opposait bourguignons et armagnacs. Période d'espoir avant la tornade.

03/2019

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 153, février 2021

Sommaire - RFFP N°153 - Février 2021 - Editorial : Autonomie fiscale locale : la longue marche vers un retour aux origines, par Michel Bouvier Contrôle fiscal des entreprises : Quelles évolutions ? Quels nouveaux enjeux ? Avant-propos, de Jérôme Fournel Nouvelles formes, nouvelles modalités Contrôle fiscal : nouveaux enjeux, par Philippe Thiria Le datamining et le ciblage des opérations de contrôle fiscal à la DGFiP, par Stéphane Créange Contrôle fiscal à distance : évolution ou révolution, par Jean Sayag Quelle gouvernance du contrôle fiscal ? Quelle évaluation et quel suivi par le Parlement ? par Laurent Saint-Martin La mesure de la fraude aux prélèvements obligatoires : un enjeu démocratique sous-estimé, par Christophe Strassel Quel devenir du principe de confiance légitime ? par Virginie Restino Quelle gouvernance du contrôle fiscal dans un contexte international globalisé ? par Bernard Castagnède Quelle appropriation par les acteurs ? La nouvelle relation de confiance dans le contrôle fiscal des entreprises : vers plus de sérénité ? par Patricia Sellière et Frédéric Iannucci Réinventer le contrôle fiscal des entreprises dans la nouvelle relation de confiance ? Point de vue d'un directeur fiscal, par Bernard Bacci La formation à la DGFiP : faire rimer quantité et qualité, par Antoine Magnant Les nouveaux acteurs du contrôle fiscal, par Jean-Raphaël Pellas - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE La comptabilité publique : achever ou parachever la LOLF ? Première partie : L'alignement progressif de la comptabilité des princes sur celle des marchands, par Bernard Adans Les limites de la comptabilité générale appliquée aux comptes publics, par Jean-Paul Milot Fiscalité verte et "budget vert" : Critiques écologiques et perspectives financières, par Robin Degron Que reste-t-il de la gestion de fait ? par Emilien Quinart - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE LOCALE La certification des comptes locaux. Approche comparée. Rapport de FONDAFIP, étude coordonnée par Marie-Christine Baranger Les budgets participatifs locaux : un outil de participation citoyenne en développement mais aussi en trompe-l'oeil ? par Eric Portal Réflexions sur le cadre juridique du budget participatif, par Emilien Goguel-Mazet - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE Constitution et lois de finances dans l'espace UEMOA. Quelques variations dans la régulation d'un domaine spécifique, par Moussa Zaki - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Noureddine Bensouda II. - Vient de paraître

03/2021

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Fer forgé

Orfèvrerie de la Renaissance et des temps modernes. XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles

Dans ces trois volumes de catalogue raisonné sont étudiées les oeuvres en argent, en or, en plaqué et doublé d'argent exécutées de 1500 à 1800 en France et en Europe : au total 891 oeuvres réparties chronologiquement en 477 notices. La collection d'orfèvrerie du Louvre s'impose ainsi par son ampleur exceptionnelle. Sa lente constitution, opérée générations après générations, fait d'elle sans aucun doute la plus belle collection au monde. L'orfèvrerie du XVIIe siècle y est la mieux représentée, avec de nombreuses pièces de vaisselle des grands services de table royaux et princiers de l'Ancien Régime, mais le catalogue comprend également des objets de toilette, des accessoires mobiliers (flambeaux, miroirs, coffrets) et de l'orfèvrerie religieuse, en particulier celle issue du trésor de l'ordre du Saint-Esprit constitué à la fin du xvie siècle. Ses chefs-d'oeuvre, comme le coffre d'or des pierreries de Louis XIV, proviennent des collections personnelles du roi de France, mais aussi de celles des grands princes de la famille royale, comme le duc de Penthièvre et des souverains européens qui, comme Joseph Ier de Portugal, George III d'Angleterre ou Catherine II de Russie, furent les clients des plus célèbres orfèvres parisiens. A ces pièces exceptionnelles, dons ou legs des plus grands collectionneurs depuis le XIXesiècle, s'ajoutent celles de la collection Puiforcat entrée au Louvre en 1955, qui forme aujourd'hui, par le nombre de ses couverts et couteaux, une collection d'étude unique au monde. Aboutissement de trente ans de recherches, le catalogue en renouvelle totalement la connaissance en livrant au public de nombreuses découvertes inédites sur les techniques, le style, les provenances, l'héraldique, l'iconographie... Toutes les notices, abondamment illustrées, sont référencées par des sources d'archives, une bibliographie, les images et l'identification des poinçons relevés sur les objets ; elles décrivent et analysent les formes et les ornements et développent leurs aspects historiques et stylistiques. En annexe, un index, une table héraldique et 262 biographies d'orfèvres facilitent l'usage de cet ouvrage conçu pour devenir une référence pérenne.

12/2022

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Egypte

Abdel Fattah al-Sissi, le Bonaparte égyptien et son ambition pour l'Egypte, ses alliés, ses ennemis et sa vision pour la région

Abdel Fattah al-Sissi est le chef d'Etat arabe le plus menacé par tous les islamistes de la planète qui lui promettent le sort de Sadate, assassiné en 1981. En dépit de ses atteintes répétées à liberté d'expression que l'on ne peut que condamner, et même si la démocratie devra encore attendre sur les bords du Nil, le sulfureux président égyptien semble toujours néanmoins, depuis sa prise du pouvoir en juillet 2013, intègre, honnête et surtout animé par une réelle volonté, sans précédent historique, de réformer et moderniser son pays pour le bien commun et l'intérêt général. L'Egypte a toujours été incontournable. C'est le pays le plus puissant militairement et le plus peuplé du monde arabe (avec plus de 100 millions d'habitants). Or, pour assurer la stabilité du pays des Pharaons et lui redonner son rôle de phare du sunnisme et du monde arabe sur la scène régionale et internationale, Sissi, qui se veut être un nouveau "? dictateur éclairé? ", sait pertinemment qu'il doit avant tout relever avec succès le défi majeur du redressement de l'économie égyptienne tout en luttant contre la corruption endémique et l'islam politique. Aujourd'hui, le raïs égyptien est un sauveur pour certains. Pour d'autres, sûrement plus nombreux, il est un moindre mal. Facteur de stabilité indéniable, reste à savoir s'il ne commettra pas les mêmes erreurs que ses prédécesseurs en tombant finalement dans les mêmes travers... Présent en Egypte pendant la Révolution de 2011 et retournant régulièrement depuis dans ce pays ainsi qu'au Moyen-Orient pour ses travaux, Roland Lombardi est un spécialiste reconnu et clairvoyant de la région. Il nous propose ici une analyse pertinente, loin des partis pris et du sensationnalisme médiatique, de l'évolution politique de l'Egypte, pays phare du monde arabe. Il brosse également un portrait inédit du président égyptien et nous éclaire sur ses défis, ses projets nationaux, ses ambitions et sa stratégie régionale au prisme de ses alliances avec les princes héritiers d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.

03/2023

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Ouvrages généraux

La Horde. Comment les mongols ont changé le monde

" Un livre captivant... Les Mongols étaient un peuple sophistiqué, doté d'une maîtrise impressionnante de l'art de gouverner et capable d'instaurer un rapport plein de sensibilité avec le monde naturel... Voilà un livre remarquablement documenté et intelligemment pensé. " The Times Les conquêtes initiées par Gengis Khan au XIIIe siècle permirent aux Mongols d'intégrer à leur empire le monde qui les entourait. Ce livre se concentre sur la Horde : un modèle social et économique inédit qui allait s'imposer et évoluer durant trois siècles pour unifier sous son égide un espace divisé aujourd'hui entre le Kazakhstan, l'Ukraine, la Russie et l'Europe de l'Est. Dans cet espace, le " peuple des steppes " créa des institutions qui transformèrent les rapports de force entre les hiérarchies locales et stimulèrent l'essor des villes. Ils oeuvrèrent à l'épanouissement de l'économie et, grâce à leur diplomatie orientée vers le commerce, leur influence s'étendit le long des routes du nord bien au-delà de ses frontières. Leurs khans dominèrent les princes russes et les begs turcs, résistèrent à la grande peste et s'adaptèrent à la géopolitique mouvante du XVe siècle. Ce grand livre met en lumière le rôle historique des nomades longtemps réduit au cliché de l'envahisseur pillant les richesses et saccageant les récoltes. En rupture avec la vision conventionnelle de l'Empire mongol, l'auteur montre que la Horde sut mettre en place une administration mobile et sophistiquée, capable de faire cohabiter les communautés religieuses dans leur diversité. Les Mongols remodelèrent en profondeur l'espace slave, contribuèrent à l'épanouissement de l'Islam et forgèrent de nouvelles alliances avec les Mamluks, les Lituaniens, les Polonais, les Italiens et les Allemands. Ils sont à l'origine de l'une des premières mondialisations. Une fresque d'envergure portée de bout en bout par une plume fluide. " Les Mongols ont été desservis par l'Histoire, victimes d'un mélange malheureux de préjugés et de perplexités... Si la Horde a pu prospérer, selon l'histoire-récit neuve et convaincante que nous en propose Marie Favereau, c'est précisément parce qu'elle n'avait rien de la meute monomaniaque et meurtrière de la légende. " The Wall Street Journal.

02/2023

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Littérature française

Livre-Journal 1921

Avec son Livre-Journal commencé au lendemain de la Grande Guerre, Ferdinand BAC entend faire, comme Saint-Simon, oeuvre historique et léguer un "? précieux document pour l'état d'esprit des temps présents ? ". En cette année 1921, ces pages proposent ce qu'on ne trouve nulle part ailleurs relaté avec tant d'acuité? : l'atmosphère de la très haute société française, alors déliquescente. Passent ainsi les rois, les reines, les princes, les princesses, les représentants de l'ancienne et de la nouvelle noblesse, les hommes politiques, les diplomates, les industriels, les créateurs, les hommes de lettres (et leurs amantes et amants, leurs vieilles passions et leurs écarts supposés)... Ayant ses entrées partout, Ferdinand Bac est un fin observateur, qui s'en tient à une forme de morale fataliste ? : "? Tous les artistes, penseurs, écrivains, ont été attirés dans le monde, gâtés par les belles dames et hospitalisés dans les meilleures maisons. Je ne fais pas exception. Je fais mon métier, voilà tout, comme tous mes illustres prédécesseurs. Qu'on m'en cite un qui n'ait pas fait ce que je suis condamné à faire, c'est-à-dire circuler dans la Société, s'y montrer aimable parmi les gens aimables. ? " (24 septembre 1921). Et le voici en visite dans d'extravagantes villas de la Riviera, d'imposants hôtels particuliers et châteaux d'Ile-de-France. Mais la nostalgie gagne son esprit, qui se souvient du Paris de sa jeunesse, se plaint de "? l'appauvrissement des qualités de sentiments dans la Société? " et raille la vulgarité des nouvelles couches sociales et des riches étrangers venus redorer les blasons de la noblesse française. Il s'inquiète aussi de la complexe négociation sur les "? réparations ? " allemandes ? : "? Je me détache [... ] de la brutale et stérile actualité qui piétine sur place et qui piétine tout ce que nous avons aimé? ", constate-t-il le 22 juin. Il se réfugie alors au musée du Louvre, au parc de Versailles ou sur les hauteurs de Menton, où il met en oeuvre sa propre synthèse de la beauté méditerranéenne, en restaurant le domaine des Colombières.

01/2022

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Histoire de France

Espions et ambassadeurs au temps de Louis XIV

Avec leur cortège de belles espionnes, de faux moines et de vrais aventuriers, les affaires d'espionnage dont Lucien Bély a retrouvé la trace sont souvent des ébauches de romans. Aristocrate, marchand, prêtre, voyageur anonyme, le bon agent secret doit ressembler à tout le monde. A la moindre alerte, il disparaît. Au-delà du pittoresque, cette formidable enquête sur l'information et la diplomatie à l'aube des Lumières nous plonge au coeur des sociétés modernes. Si _ raison d'Etat oblige _ les princes de l'Europe ont leurs réseaux de renseignement, dans la réalité l'espionnage justifie la surveillance policière mais suscite aussi la fabulation. A l'univers du doute et du soupçon qu'est par définition l'information secrète s'oppose celui des ambassadeurs, monde de l'éclat, de la certitude, de la cérémonie publique. Le parfait négociateur doit être l'image du souverain à l'étranger. Transplanté dans un monde différent, il doit apprendre à le connaître et chercher à le séduire. A suivre au jour le jour ces hommes qui s'efforcent d'organiser l'Europe, on voit apparaître " une profession à part ", celle de " négociateur ", mise en valeur au début du XVIIIe siècle par le congrès d'Utrecht. On découvre aussi que l'Histoire s'écrit autant à coups d'hésitations et d'erreurs que de décisions bien pesées. Etape essentielle dans l'histoire de la diplomatie, Utrecht témoigne d'un art de vivre européen, du culte de la langue française, du goût de la conversation, mais surtout d'un idéal commun, l'oeuvre de paix. Après tant de guerres, et malgré les menaces de rupture, une paix fut signée. La diplomatie définissait un ordre politique durable et répondait aux aspirations des peuples en travaillant à leur bonheur. La même année, l'abbé de Saint-Pierre publiait son Projet de paix perpétuelle. Au lendemain de la guerre de Succession d'Espagne, les valeurs pacifiques l'emportaient pour un temps sur la gloire de la guerre. Lucien Bély, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'histoire, ancien pensionnaire de la Fondation Thiers, docteur ès lettres, est professeur d'histoire moderne à l'Université Charles-de-Gaulle de Lille.

05/1990

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Archéologie

Archéologie médiévale N° 51/2022

Delphine Cense-Bacquet avec la collaboration de Murielle Meurisse-Fort, Tarek Oueslati, Didier Pousset et Sabrina Save L'habitat alto-médiéval du Chemin de Visemarais à La Calotterie (Pas-de-Calais) : approches de l'occupation d'un quartier du portus de Quentovic 7 Edward Impey Une image sur pierre d'un château en bois : un graffiti médiéval au château de Caen 55 Astrid A. Noterman, Alison Klevnäs, Edeltraud Aspöck, avec la collaboration de Martine van Haperen et Stephanie Zintl La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle " élémentaire " en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Age en Europe 69 Mélinda Bizri, Quentin Borderie, Gaëtan Jouanin, Yannick Mazeau, Coline Lejault, Guillaume Saint-Didier, Sabrina Save, Alys Vaughan-Williams, avec la collaboration de Magali Labille, Amélie Laurent-Dehecq, Jean-Michel Morin, Dany Souchet Vivre aux ixe-xie siècles sur le promontoire de Gien (Loiret) : architecture, activités et environnement d'un habitat privilégié 93 Chronique des fouilles médiévales en France en 2020 Répartition régionale des chantiers de fouilles médiévales 167 I - Constructions et habitats civils - environnements rural et urbain 171 II - Constructions et habitats ecclésiastiques 215 III - Constructions et habitats fortifiés 241 IV - Sépultures et nécropoles 279 V - Installations artisanales 289 VI - Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires 299 VII - Diverses chroniques 307 Bulletin critique Patrice Beck et Benjamin Saint-Jean Vitus (dir.), Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie (Panayota Volti) 311 Aurélia Bully, Sébastien Bully et Alain Dubreucq (dir.), Colomban et son influence. Moines et monastères du haut Moyen Age en Europe (Pascale Chevalier) 313 Emmanuelle Boube, Alexis Corrochano et Jérôme Hernandez (dir.), Du royaume Goth au Midi Mérovingien, Actes des 34es Journées d'archéologie mérovingienne (Toulouse, novembre 2013) (Claude Raynaud) 314 Marie-Cécile Truc (dir.), Saint-Dizier " La Tuilerie " (Haute-Marne). Trois sépultures d'élite du vie siècle (Florence Carré) 316 Anne Baud et Christian Sapin (dir.), Cluny. Les origines du monastère et de ses églises (Pierre Martin) 319 Pierre Gillon et Christian Sapin (dir.), Cryptes médiévales et culte des saints en Ile-de-France et en Picardie (Christian Gensbeitel) 321 Marie-Christine Bailly-Maître (dir.), L'entreprise minière de Brandes, xie-xive siècles (Danielle Arribet-Deroin) 323 Michael Lewis et Ian Richardson, Inscribed Vervels. A Corpus and Discussion of Late Medieval and Renaissance. Hawking Rings found in Britain (Baudouin Van den Abeele) 324 Marion Foucher, Annie Dumont, Lukas Werther et Doris Wollenberg (dir.), Inland Harbours in Central Europe : Nodes between Northern Europe and the Mediterranean Sea (Camille Gorin) 328 Claudine Munier et Inès Pactat (dir.), Le verre du viiie au xvie siècle en Europe occidentale (Elisabetta Neri) 332 Giovanna Bianchi et Richard Hodges (dir.), The nEU-Med project : Vetricella, an Early Medieval Royal Property on Tuscany's Mediterranean (Luc Bourgeois) 333 Marianne Senn et Jürg Tauber, Eisenverhüttung im Dürsteltal. Ein Hochofen des 13. Jahrhunderts in Langenbruck (Alexandre Dissier) 337 Marie-Hélène Corbiau, Baudouin Van Den Abeele, Jean-Marie Yante et Anne-Marie Bultot-Verleysen, La route au Moyen Age. Réalité et représentations (Sandrine Robert) 338 Etienne Hamon, Mathieu Béghin et Raphaële Skupien (dir.), Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Age aux Temps modernes (Florence Journot) 340 Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire (dir.), L'objet au Moyen Age et à l'époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler (Julie Renou) 342 Alice Vanetti, Archéologie du bâti, Histoire et épistémologie des origines à nos jours (France, Italie, Suisse) (Bastien Lefebvre) 345 Morimond 1117-2017. Approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique, Benoît Rouzeau et Hubert Flammarion (dir.) (Denis Cailleaux) 347 Livres et périodiques reçus 349

03/2022

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sociologie du genre

Féminisme

Féminisme : mot explosif, chargé de batailles, d'identifications et de contradictions. Mot d'importance donc pour la collection Le mot est faible, dont la professeure en études de genre Eléonore Lépinard s'empare ici avec brio pour le recharger d'une exigence toujours renouvelée de penser ses propres contradictions et de réinventer de nouvelles pratiques d'émancipation. Si le mot " féminisme " est explosif, c'est qu'il serait pour certaines porteur d'excès, d'une demande d'égalité risquant de renverser l'ordre établi, d'un désir d'imposer de nouvelles identités ou de prescrire un nouveau langage. Le féminisme brûle en effet : des " pétroleuses " incendiaires de la Commune de Paris, aux soutiens-gorges que les féministes du Mouvement de libération des femmes auraient brûlés, ces mythes tenaces associent dans notre imaginaire collectif les féministes avec un feu ravageur. L'incandescence de ce mot est aujourd'hui ravivée, à coups de hashtags, de témoignages et de colères rendues publiques, de manifestations et de chorégraphies à dimension planétaire. Il y a aussi danger quand certaines voudraient non pas s'opposer au féminisme et à ses demandes, mais au contraire se l'approprier, en donner une définition commune et légitime pour toutes celles et ceux qui voudraient se revendiquer de ce projet politique. Les luttes pour imposer ce que devrait être le " vrai " féminisme, sont aussi chargées d'affects, d'histoires et de conflits. Les rassemblements de toutes, #NousToutes, contrastent avec les conflits et colères, les #NousAussi clamés par les excluexs d'un discours qui se veut universaliste mais qui ne manquerait pas de toujours ériger des frontières, des clôtures autour d'un " bon " féminisme, accessible à certaines et pas à d'autres. Il faut dire qu'avec les féminismes revendiqués de Beyoncé, de Sheryl Sandberg, de Chimamenda Ngozi Adichie, d'Elisabeth Badinter, d'Annie Ernaux, d'Amandine Gay, d'Adèle Haenel... ou d'Emmanuel Macron, on dispose d'autant de versions, contradictoires, opposées, oxymoriques ou alliées à explorer. La tendance à qualifier le féminisme indique que ces versions semblent pouvoir se multiplier à l'infini : business feminism, féminisme radical, féminisme néolibéral, féminisme matérialiste, afro-féminisme, transféminisme, féminisme queer, écoféminisme... Devant cette avalanche de tendances on peut se demander si le mot a vraiment encore un sens, s'il peut désigner un projet commun dont les contours seraient identifiables. Comment un mouvement qui semble s'énoncer au nom d'un sujet qui a l'apparence de l'évidence, les femmes, peut-il s'avérer si protéiforme ? Comment peut-il être étiré jusqu'aux limites de ses possibilités et de son histoire puisqu'il devient revendiqué par des fractions de ceux-là même qui l'ont tant combattu, les idéologies de droite voire d'extrême droite ? Y a-t-il encore un dénominateur commun ? Le féminisme est-il voué à l'éclatement et la récupération ou peut-il continuer de nourrir nos imaginaires, nos désirs, nos luttes et nos vies ? L'autrice défend ici brillamment que ces luttes et ces conflits sont essentiels au féminisme, au sens où ils en constituent l'essence même et sont aussi essentiels à sa dynamique propre. Pour autant, accepter l'importance de ces conflits n'est pas céder au relativisme : toutes les versions du féminisme ne sont pas bonnes à adopter ou équivalentes. Loin de là. Le féminisme porte une exigence toujours renouvelée de penser ses contradictions, de répondre à celles qui en contestent les frontières, de réinventer de nouvelles pratiques d'émancipation.

02/2024

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ST2S (Sciences et technologies

Toutes les matières 1re ST2S. Cours et entraînement au contrôle continu, Edition 2023

Un ouvrage de révision  complet  : - Le  cours illustré  par de nombreux  schémas et exemples : schémas, infographies, cartes mentale - des  entraînements  corrigés  aux épreuves de contrôle  continu  de 1re - un  entraînement  ciblé sur l'épreuve finale anticipée de Français - des  enrichissements numériques  variés (vidéos, cartes, presse, etc. ) disponibles sur  foucherconnect. fr  pour approfondir ses connaissances et enrichir sa culture personnelle Nouveautés 2022 : - Français : toutes les oeuvres au programme déclinées en fiches de révision, téléchargeables sur foucherconnect. fr - De nouveaux entraînements corrigés, au plus près des nouvelles épreuves du bac ! - Plus de 150 QCM interactifs pour vérifier l'acquisition des connaissances Matières  -Sciences et techniques sanitaires et sociales -Biologie et Physiopathologie humaines -Physique-Chimie pour la santé -Mathématiques -Français -Histoire-Géographie -Anglais Le titre le plus efficace pour bien se préparer et réussir son année décisive de 1re ST2S !

07/2022

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Pléiades

Romans. Tome 2 : Lucrezia Floriani ; Le château des désertes ; Les maîtres sonneurs ; Elle et lui ; La ville noire ; Laura, voyage dans le cristal ; Nanon

1839. "Le roi des romanciers modernes, c'est une femme" , déclare Jules Janin, prince des critiques. Certes, il s'agit pour lui d'ôter sa couronne à Balzac, dont il n'a pas aimé Illusions perdues. Mais son admiration pour George Sand (car c'est elle, "le roi") est sincère, et partagée : par Balzac lui-même, puis par Flaubert, qui comparera son amie à un grand fleuve d'Amérique : "Enormité et Douceur". Voilà ce que fut la romancière pour ses contemporains. On est loin de la considération réticente dont se contentera longtemps la postérité, avant que le vent ne tourne de nouveau, en faveur cette fois de l'oeuvre, soutenue par une personnalité qui rayonna sur plusieurs scènes littéraire, politique, sociale. Sand a publié plus de soixante-dix romans. Les quinze que voici ont été choisis pour leurs qualités propres et parce qu'ils illustrent ses différentes manières. Indiana, immense succès, est le premier qu'elle signe de son nom de plume. Le roman-poème de Lélia - révolte métaphysique et sexualité féminine en 1833 - fait scandale. Mauprat échappe aux qualificatifs ou les mérite tous : roman historique, familial, d'amour, d'aventures, noir, humanitaire, social... Pauline est un "roman de l'artiste" , veine à laquelle appartient aussi, le diptyque constitué de Lucrezia Floriani et du Château des Désertes. Isidora surprend par sa modernité, forme et fond. Le triptyque champêtre, La Mare au Diable, François le Champi, La Petite Fadette, fait de Sand une pionnière de l'ethnographie et de l'ethnolinguistique, et de l'ethnomusicologie si l'on y ajoute Les Maîtres sonneurs. Dans Elle et lui passe l'ombre de Musset. (Pour celle de Chopin, voyez Lucrezia.) La Ville noire est un roman "industriel" à la fois réaliste et utopiste. Juste avant Voyage au centre de la Terre, Laura, voyage dans le cristal débusque le fantastique au coeur de la science. Nanon enfin récrit l'histoire de la Révolution en donnant la parole à une paysanne. "Je fais des romans, parce que c'est une manière de vivre hors de moi" , dit Sand, prompte à se glisser "dans la peau de [s]es bonshommes" , comme elle appelle ses personnages. L'essentiel pour elle est dans le mouvement vers l'autre, quête inquiète et patiente ; ce qu'avait bien senti Janin, qui voyait en elle l' "un de ces grands esprits plein d'inquiétudes qui cherchent leur voie" . Quadriller le monde social est nécessaire, non suffisant. Si le roman est un plaidoyer (pour les femmes, contre les lois du mariage, pour la justice...), le bon roman exige que soient mêlés "le réel et le poétique" . Ainsi naît le romanesque, principe de liberté : c'est l'artiste qui crée le réel, "son réel à lui" . Le roman chez Sand a un effet sur "l'emploi de la vie" . De lumineuses figures de femmes y mènent un combat pour l'idéal. Vaste dessein. Flaubert (comme toujours) avait raison : énormité et douceur.

11/2019

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Pléiades

Romans. Tome 1 : Indiana ; Lélia ; Mauprat ; Pauline ; Isidora ; La mare au diable ; François le champi ; La petite Fadette

1839. "Le roi des romanciers modernes, c'est une femme" , déclare Jules Janin, prince des critiques. Certes, il s'agit pour lui d'ôter sa couronne à Balzac, dont il n'a pas aimé Illusions perdues. Mais son admiration pour George Sand (car c'est elle, "le roi") est sincère, et partagée : par Balzac lui-même, puis par Flaubert, qui comparera son amie à un grand fleuve d'Amérique : "Enormité et Douceur". Voilà ce que fut la romancière pour ses contemporains. On est loin de la considération réticente dont se contentera longtemps la postérité, avant que le vent ne tourne de nouveau, en faveur cette fois de l'oeuvre, soutenue par une personnalité qui rayonna sur plusieurs scènes littéraire, politique, sociale. Sand a publié plus de soixante-dix romans. Les quinze que voici ont été choisis pour leurs qualités propres et parce qu'ils illustrent ses différentes manières. Indiana, immense succès, est le premier qu'elle signe de son nom de plume. Le roman-poème de Lélia - révolte métaphysique et sexualité féminine en 1833 - fait scandale. Mauprat échappe aux qualificatifs ou les mérite tous : roman historique, familial, d'amour, d'aventures, noir, humanitaire, social... Pauline est un "roman de l'artiste" , veine à laquelle appartient aussi, le diptyque constitué de Lucrezia Floriani et du Château des Désertes. Isidora surprend par sa modernité, forme et fond. Le triptyque champêtre, La Mare au Diable, François le Champi, La Petite Fadette, fait de Sand une pionnière de l'ethnographie et de l'ethnolinguistique, et de l'ethnomusicologie si l'on y ajoute Les Maîtres sonneurs. Dans Elle et lui passe l'ombre de Musset. (Pour celle de Chopin, voyez Lucrezia.) La Ville noire est un roman "industriel" à la fois réaliste et utopiste. Juste avant Voyage au centre de la Terre, Laura, voyage dans le cristal débusque le fantastique au coeur de la science. Nanon enfin récrit l'histoire de la Révolution en donnant la parole à une paysanne. "Je fais des romans, parce que c'est une manière de vivre hors de moi" , dit Sand, prompte à se glisser "dans la peau de [s]es bonshommes" , comme elle appelle ses personnages. L'essentiel pour elle est dans le mouvement vers l'autre, quête inquiète et patiente ; ce qu'avait bien senti Janin, qui voyait en elle l' "un de ces grands esprits plein d'inquiétudes qui cherchent leur voie" . Quadriller le monde social est nécessaire, non suffisant. Si le roman est un plaidoyer (pour les femmes, contre les lois du mariage, pour la justice...), le bon roman exige que soient mêlés "le réel et le poétique" . Ainsi naît le romanesque, principe de liberté : c'est l'artiste qui crée le réel, "son réel à lui" . Le roman chez Sand a un effet sur "l'emploi de la vie" . De lumineuses figures de femmes y mènent un combat pour l'idéal. Vaste dessein. Flaubert (comme toujours) avait raison : énormité et douceur.

11/2019

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Pléiades

Oeuvres complètes

En 1662 paraît La Princesse de Montpensier. Des copies de l'ouvrage circulent depuis quelque temps déjà. La nouvelle "court le monde", déplore l'auteur ; "mais par bonheur ce n'est pas sous mon nom". En 1669, on dresse le portrait d'"Hypéride", alias Marie Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de Lafayette : "Elle écrit parfaitement bien, et n'a nul empressement de montrer ses ouvrages". Quand paraît, l'année suivante, le premier volume de Zayde, il est attribué à Segrais. En 1678, première édition, anonyme, de La Princesse de Clèves. Des rumeurs suggèrent que Mme de Lafayette pourrait en être l'auteur. Elle se dit flattée, mais dément. Il reste que, chaque fois, le succès est au rendez-vous. En témoignent les nombreuses contrefaçons, traductions et adaptations de ces ouvres qui fleurissent dès le XVIIe siècle. C'est naturellement La Princesse de Clèves qui suscite le débat le plus véhément. Mme de Clèves a-t-elle eu raison d'avouer au prince son mari qu'elle était amoureuse de M de Nemours ? Le Mercure organise une enquête publique sur ce point. Le genre de l'ouvrage est mis en question. Roman d'imagination, roman historique, roman galant ? La querelle fait rage entre les Anciens et les Modernes. Le livre inaugure un nouveau genre. Jugé invraisemblable, il donne lieu à une véritable entreprise de réécriture, que motivent l'étonnement suscité par le récit, les silences que l'on y perçoit, l'insatisfaction quant au sort de l'héroïne. Sans doute ne lit-on plus l'ouvre de Mme de Lafayette comme on le faisait au XVIIe siècle ; c'est d'ailleurs ce qui garantit sa survie. Nous voyons dans La Princesse de Clèves un roman de la passion et de la destinée, un chef-d'oeuvre de l'analyse psychologique, un sommet de la langue française, le livre d'une femme, l'acte de naissance du roman moderne. Mais il ne faut pas s'y tromper. Le rayonnement quasi mythique du livre tient à sa double appartenance : à son temps, au nôtre. La présente édition - qui rassemble tous les ouvrages attribuables (ou attribués) à celle qui n'en signa aucun - ne néglige aucune de ces deux dimensions. Les nombreux documents annexés aux ouvres éclairent leurs sources historiques et les conditions de leur réception ; les textes eux-mêmes, nouvellement établis, sont accompagnés, pour la première fois, des éclaircissements linguistiques désormais indispensables à une lecture exacte et sensible. Aux oeuvres s'ajoute la correspondance intégrale, qui montre que Mme de Lafayette ne doit pas être ramenée aux clichés que l'histoire littéraire nous a transmis sur son compte. "Elle a cent bras. Elle atteint partout", disait d'elle une amie chère, la marquise de Sévigné. Les lettres révèlent une femme d'influence, une femme d'affaires et d'intrigues, "persuadée que l'amour est une chose incommode", à la fois fascinée par la passion et aspirant à la paix intérieure, en un balancement qui est au cour de son oeuvre.

04/2014

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Fantasy

L'âge de la folie Tome 1 : Un soupçon de haine

Guerre. Politique. Révolution. Voici venu l'Age de la Folie. Dans le ciel d'Adua, les cheminées industrielles crachent leur fumée et le monde nouveau regorge de possibilités. Mais les temps anciens ont la peau dure. A la frontière du Pays des Angles, dans un bain de sang, Leo dan Brock cherche à se couvrir de gloire... et à écraser les hordes de maraudeurs. Pour vaincre, il a besoin du soutien de la couronne. Hélas, le prince Orso ne vit que pour trahir... Fondatrice de la Société Solaire, femme d'affaires et fille de l'homme le plus redouté de l'Union, Savine dan Glokta entend bien gravir l'échelle sociale par tous les moyens. Mais chez les miséreux couve une fureur qu'aucun privilège ne saurait contrôler. Avec l'aide d'une femme des collines réputée pour sa folie, la jeune Rikke lutte pour maîtriser la vue longue, un don précieux... ou une malédiction. Voir l'avenir est une chose, mais lorsque le Premier des Mages le tient entre ses mains, le changer en est une autre. Si l'ère des machines s'ouvre, celle de la magie refuse de mourir... La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang " Abercrombie continue à faire ce qu'il réussit le mieux... Une histoire haletante menée sur un rythme d'enfer. " Robin Hobb " Hautement recommandé. Un roman de Fantasy épique bien construit, drôle et débordant d'énergie. A consommer sans modération. " Joe Hill, auteur de Locke & Key " Abercrombie à son sommet. Un roman intelligent, profond et finement ouvragé. J'attendais beaucoup de ce livre et il dépasse toutes mes espérances. " Nicholas Eames, auteur de Wyld " Brutal, sans pitié et pourtant plein d'humour. Bref, tout ce qu'on peut attendre de Joe Abercrombie. " Brian McClellan, auteur de La Promesse du sang " Au-delà des genres, la voix puissante de Joe Abercrombie met la barre très haut. Les amateurs de Fantasy ont beaucoup de chance qu'il ait choisi ce domaine. " Myke Cole " Le livre peut-être le plus réussi d'un auteur que beaucoup tiennent déjà pour un maître. " SFF World " Abercrombie jongle avec une galerie de personnages aux multiples facettes et à la morale souvent élastique, tous emmêlés dans les fils de leur destin complexe. " Booklist " De la Fantasy épique de haut vol peuplée de personnages remarquablement bien campés. Une violence justifiée par une critique sociale pointue et une touche de satire. Sans exagération, Abercrombie nous offre un nouveau chef-d'oeuvre de Fantasy. " B&N Sci-Fi & Fantasy Blog " Une seule chose à dire de Joe Abercrombie : c'est un maître de son art. " Forbes "Même s'il s'agit d'un premier tome, il n'y a pas de longueurs, l'auteur pose certes son décor mais très vite il entre dans le vif du sujet, prenant le lecteur dans les mailles de ses intrigues avec, comme souvent, un soupçon d'humour". La Voix du Nord

01/2022

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Histoire de France

Les visions de la vie de cour dans la littérature française du Moyen Age

Les conceptions relatives la vie de cour traduites par les crivains de France (en langue franaise et en langue latine) sous la dynastie des premiers Valois (1328-1498) constituent un thme littraire d'une importance primordiale. Elles attestent deux attitudes l'attitude procuriale et l'attitude anticuriale et tmoignent de deux mentalits. La mentalit mdivale, travers laquelle se manifestent la fois de l'attrait ou du mpris pour la vie de cour, rvle de la part des gens de lettres une croyance confiante au progrs moral de l'homme. l'oppos, la mentalit humaniste verse dans un pessimisme assez constant qui dnie, au moins thoriquement, toute valeur l'existence curiale et qui prne un comportement de repli sur soi fond sur l'exaltation de la libert individuelle et sur le culte du moi renforc par la pratique des belles-lettres. Jusqu'ici, les historiens des mentalits avaient nglig les aspects essentiels de la littrature mdivale favorable au destin des gens de cour. Aussi, une part importante de ce livre est rserve l'tude des crivains qui plaident la cause des milieux curiaux, en gnral des hommes de lettres professionnels, et qui exaltent les valeurs intellectuelles et esthtiques vcues par l'aristocratie ou qui fournissent des justifications morales l'existence mondaine. Sduite par les idaux traditionnels de la chevalerie et de la courtoisie, la noblesse de cour va progressivement changer de statut : le vassal, li au dpart son suzerain par un lien personnel, se mue bientt en homme de cour. Puis, la fin du XVe sicle, quand l'aristocratie sera dpouille de ses prrogatives, apparat le courtisan, ou membre (souvent roturier) de la suite du prince appel dfendre par des moyens quelquefois peu avouables la faveur qu'il a conquise. Au-del des aspects moraux de la censure de cour, assez bien mis en lumire jusqu'ici, le prsent ouvrage s'attache considrer les perspectives sociales de cette critique. Si la personne royale est gnralement pargne par les blmes des bourgeois ou du peuple, la noblesse et le clerg voient leurs comportements dnoncs avec une sourcilleuse svrit. Dans l'ensemble, les auteurs inspirs par la mentalit mdivale manifestent une conviction dtermine dans un possible amendement des esprits. A l'inverse, prenant appui sur le sentiment personnel de la satietas curiae, la critique humaniste de la vie en cour montre moins de confiance dans le perfectionnement moral des tres et comprend un caractre individualiste affirm. Inspir par l'Italie, renforc par des ractions nationalistes l'oeuvre de Ptarque, ce mouvement intellectuel revt souvent les atours d'un jeu littraire : les plus virulents contempteurs de la vie curiale sont aussi des membres de chancellerie trs fidles leur matre... L'tude des visions de la vie de cour atteste la grande richesse de la pense littraire au XIVe et au XV sicle. Cette poque nourrit une grande fermentation intellectuelle et, travers deux mentalits assez contradictoires, illustre l'ternelle grandeur de l'homme.

04/1994

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Romance historique

A la conquête de sa liberté

Le roman-événement de la duchesse d'York Londres, 1865. Dans un mariage, les sentiments n'ont pas leur place. Fille de duc, Lady Margaret a toujours su qu'elle devait faire honneur à sa famille avec une alliance aussi somptueuse qu'avantageuse. Lord Rufus est le candidat idéal aux yeux de toute l'aristocratie londonienne, mais elle ne voit en lui qu'un homme impassible et froid auprès duquel elle ne pourra jamais être heureuse. En dépit de toutes les convenances, et juste avant l'annonce de ses fiançailles, elle fuit la salle de bal bondée, abandonnant derrière elle ses parents furieux et des convives scandalisés. Bannie mais libre, la jeune femme au tempérament rebelle et spontané décide alors de partir à la découverte d'elle-même. Car, depuis qu'elle n'est plus soumise aux responsabilités de son rang, elle ne souhaite qu'une chose : se défaire du carcan de la société qui ne lui laisse aucune place en tant que femme. De son Ecosse natale aux Etats-Unis, Lady Margaret va arpenter le monde à la conquête de sa liberté. Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Axelle Demoulin et Nicolas Ancion. A propos de l'autrice Ex-femme du prince Andrew, duc d'York, et ex-belle-fille de la reine Elizabeth II, Sarah Ferguson est duchesse d'York. Autrice de mémoires et de livres pour enfants, elle est aussi productrice de documentaires et de films historiques sur la période victorienne. En parallèle, elle oeuvre au sein de l'organisation à but non lucratif Children in Crisis, qui vient en aide aux enfants et femmes du tiers-monde. Mère de deux filles, les princesses Beatrice et Eugenie, Sarah Ferguson vit à Windsor avec neuf norfolk-terriers turbulents. A la conquête de sa liberté a été coécrit avec Marguerite Kaye, autrice de cinquante romances historiques. " Une histoire d'audace et de détermination, avec pour toile de fond les sommets du glamour et les dures restrictions de la société aristocratique britannique du milieu du XIXe siècle". Julian Fellowes, scénariste de Downton Abbey "Une épopée typiquement british, pas si loin des soubresauts romantiques de Jane Austen". Marion Galy-Ramounot, Madame Figaro "Un roman d'histoire avec un grand H, et d'amour avec un grand A". Europe 1, Historiquement vôtre "Dans la lignée de la saga des Bridgerton". I Newspaper " Une saga de près de 600 pages qui prend place à l'époque victorienne et emmène le lecteur de l'Angleterre à l'Ecosse, en passant par l'Irlande et les Etats-Unis. " Le Point magazine " Un roman historique consacré à Lady Margaret Montagu Douglas Scott, une arrière-grand-tante de l'autrice à la chevelure rousse, rebelle face aux injonctions de son temps et cible privilégiée de la presse people à l'époque. Cent cinquante ans après l'intrigue, toute ressemblance avec une personne réelle n'est pas purement fortuite. " Damien Cottin, Libération

10/2022

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Fantasy

Celle qui devint le soleil

Celle qui devint le soleil réinvente l'ascension vers le pouvoir du premier empereur de la dynastie Ming. Zhu, l'impossible survivante, est prête à tout pour acquérir le mandat du Ciel... " Je refuse de n'être rien. " Dans un village rongé par la famine, au coeur d'une plaine poussiéreuse, deux enfants reçoivent chacun une destinée. Le garçon est promis à la grandeur. La fille, au néant... En 1345, la Chine est soumise à la cruelle domination mongole. Pour les paysans faméliques des Plaines du Milieu, la grandeur n'existe que dans les contes. Quand la famille Zhu apprend que Chongba, leur huitième fils, est promis à un fabuleux destin, tous peinent à imaginer comment s'accomplira ce miracle. En revanche, nul ne s'étonne que la deuxième fille des Zhu, fine et débrouillarde, soit promise... au néant. Mais lorsqu'une attaque de hors-la-loi les laisse orphelins, c'est le fils qui se laisse mourir de chagrin. Prête à tout pour échapper à sa fin annoncée, la jeune fille endosse l'identité de son frère afin de devenir novice dans un monastère. Là, poussée par un impérieux désir de survivre, Zhu apprend qu'elle est capable de tout - même du pire - pour déjouer sa destinée. Lorsque son sanctuaire est détruit pour avoir soutenu la rébellion contre les Mongols, Zhu saisit cette chance de s'emparer d'un tout autre avenir : la grandeur abandonnée de son frère... " Fin, audacieux, ce premier roman réinvente l'Histoire sous la forme d'un conte original et mémorable. Peuplé de personnages imparfaits et intrépides, il vous emporte dans son monde dramatique et violent par le biais d'une narration incroyablement immersive. " Daily Mail " Magnifique à tout point de vue. Guerre, désir, vengeance et politique... Shelley Parker-Chan a su mesurer à la perfection chaque ingrédient de cette épopée historique et queer. Ce récit ne craint ni la lumière de l'humour et de la tendresse, ni la noirceur de l'ambition humaine. Celle qui devint le soleil, comme Zhu, est indiscutablement promise à un grand avenir. " Samantha Shannon (Le Prieuré de l'Oranger) " Le roman exaltant d'une montée au pouvoir. Entre palais, villages et champs de bataille, le lecteur est transporté dans un monde extraordinairement vivant. La prose de Shelley Parker-Chan apporte lumière et subtilité aux thèmes de son récit : le genre, le pouvoir et la destinée. Déjà un classique. " C. S. Pacat (Prince Captif) " Absolument fantastique... Guerre, violence, trahison (et quelle trahison ! ) ; la destinée qu'on épouse, celle qu'on rejette... un superbe roman. J'attends le suivant avec impatience. " Rebecca Roanhorse (La Piste des éclairs) " Evocateur et bouleversant, le premier roman de Shelley Parker-Chan est un chef-d'oeuvre poétique sur le thème de la guerre, de l'amour et de l'identité. " S. A. Chakraborty (La Cité de Laiton)

05/2022

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Moyen Age

Les Reines maudites Tome 1 : Catherine d'Aragon. La Première Reine

Dieu avait enfin exaucé ses prières. Ce magnifique jeune homme voulait faire d'elle son épouse et la mère de ses héritiers. Ceux qui l'avaient méprisée, humiliée, devraient désormais s'incliner devant elle. Elle essaya de ne pas se réjouir à cette idée, mais elle n'était pas une sainte. Ses années de misère étaient définitivement révolues, elle serait bientôt la femme du roi le plus riche qui ait jamais régné en Angleterre. Catherine d'Aragon n'a que seize ans lorsqu'elle quitte à tout jamais son Espagne natale. Promise au prince Arthur, son destin est tout tracé : elle sera reine d'Angleterre. Lorsque la mort réclame prématurément son nouvel époux, cette belle destinée vole en éclats. Délaissée, trahie par ceux qui étaient censés la protéger, Catherine ne doit sa survie qu'à sa foi et sa détermination. Sa témérité est récompensée lorsqu'elle monte enfin sur le trône en épousant le beau Henri VIII, le jeune frère d'Arthur. Mais au fil des années, leur bonheur se délite peu à peu. Quand leur union, et la nation tout entière, sont menacées, Catherine décide qu'elle ne se laissera pas remplacer sans livrer bataille. L'autrice et historienne de renom, Alison Weir, livre ici le premier volume d'une série de six romans fascinants sur les épouses de Henri VIII, les reines maudites. Une réelle immersion aux côtés de Catherine d'Aragon, dépeignant son extraordinaire force de caractère et son intelligence. Un incontournable pour les fans de Philippa Gregory, Elizabeth Chadwick et C. W. Gortner. " L'autrice admire clairement son héroïne et lui rend hommage dans ce récit soigneusement documenté". The Times "Alison Weir a un talent inégalé pour donner vie à une époque, grâce à une myriade de détails. " The Guardian " Cet excellent roman retrace l'ascension et la chute de la première épouse de Henri VIII. Des descriptions d'une précision époustouflante, qui permettent au lecteur d'être transporté dans l'Angleterre des Tudors. " The Sun " Ce roman offre un aperçu fascinant de la vie intime de Catherine d'Aragon, au-delà des pernicieuses intrigues politiques de la Cour des Tudors. Alison Weir nous livre un portrait édifiant et captivant de celle qui fut la vraie reine d'Angleterre. " Historical Novels Review " Alison Weir prouve de nouveau son talent pour l'écriture de scènes dramatiques, dépeintes avec un sens aigu du détail, donnant au lecteur l'impression d'y assister en personne... Un roman remarquable, le premier d'une série qui n'a pas fini de réjouir les amoureux des Tudors". Booklist " Une oeuvre qui jette un éclairage nouveau sur un personnage infiniment fascinant, tout en maintenant un élan de fraîcheur et de vie. " Charles Spencer " Ce portrait passionnant casse de nombreux mythes sur la première épouse de Henri VIII, cette femme qui a tant souffert. Loin d'être uniquement une victime du destin, elle apparaît comme une héroïne charismatique, indomptable et courageuse. " Tracy Borman

06/2023

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Littérature française

Le corps perdu de Suzanne Thover

" Et à présent je fais comment ? " Suzanne Thover est seule dans son appartement parisien, enlisée depuis des mois dans une profonde dépression. Elle se lève à peine, ne sort plus, ne travaille plus, elle a perdu tout contact avec l'extérieur. Seuls vivent à ses côtés ses deux enfants, Frédérique et Pierre, adolescents désemparés. Elle tente de se faire comprendre de ses amis, des soignants, mais ils ne parlent plus le même langage. Ce matin-là, elle a appelé les urgences en se heurtant, là encore, à un mur. Non, elle n'a pas d'idées noires, elle ne demande même pas qu'on l'aide, elle veut seulement qu'on lui dise que faire de ce corps fatigué, souffrant qu'elle traîne depuis si longtemps. Alors Suzanne se tait. Les mots sont douloureux. Parler la briserait. Que dire de ce corps inhabité qui regarde l'asphalte au bas de l'immeuble ? Des années plus tard, assise à son bureau, devant la mer, enfin sereine et calme, Suzanne se souvient de cet enlisement progressif, de l'éloignement de tous, du désarroi de ses enfants, de ses journées si lentes, si douloureuses, elle se souvient aussi de ces phrases, toujours les mêmes : tu pourrais faire un effort...tu n'as qu'à... Enfin elle nous dit comment elle a, grâce à une aide totalement inattendue, repris pied, lentement, douloureusement, dans une autre forme de vie. A petits pas fragiles, avec des pointes d'humour pince sans rire qui rendent le récit plus fort, plus humain, Marie Le Drian nous livre des fragments, des détails, des noyaux épars de la souffrance d'une femme fatiguée. Elle s'attarde aux choses simples d'un quotidien qui dévaste. Et c'est en s'appuyant sur ces détails qu'elle nous mène vers cette nouvelle Suzanne, enfin sortie de l'anonymat, qui s'approche lentement de ce que l'on appelle la beauté, dans l'harmonie des jours. Cette description de la dépression, qui évite la psychologie introspective, a quelque chose de singulier, à commencer par un humour que l'on n'attendrait pas sur un tel sujet.

09/2013

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Télécommunications

Les réseaux en fibres optiques. Notions fondamentales, 4e édition

LAN, MAN, WAN, PON, WDM... pour avoir une bonne connaissance de ce que recouvrent ces acronymes des réseaux – locaux, métropolitains, étendus, optiques passifs et autres – cet ouvrage vous propose une approche complète et pédagogique pour explorer trois grands domaines : les fibres optiques et les câbles, les composants et les équipements, et les protocoles et la typologie des réseaux. Les cinq premiers chapitres présentent les caractéristiques des fibres optiques, puis leur diversité (fibres optiques en silice unimodales G.652 à G.657, fibres en silice multimodales OM1 à OM5, fibres optiques en plastique, fibres en ruban, fibres multicoeurs, etc.) ainsi que la grande variété des câbles permettant leur protection et dédiés à des environnements divers : en intérieur, en extérieur, enterrés, sous conduite, en galerie, en égouts, en aérien, etc. Les fibres et câbles décrits sont accompagnés par des commentaires sur leurs " recommandations " respectives de l'UIT. Quatre chapitres présentent ensuite l'aboutement des fibres optiques à travers différentes connectiques dont les connecteurs simples, les multifibres et ceux à forte densité, ainsi que l'épissage via les soudeuses pour fibres optiques, puis les équipements de tests et de mesure dont les légers de type pince ou stylo optique, les classiques comme les photomètres et les réflectomètres et les spécialisés tels les analyseurs de spectre. Les composants électro-optiques tels les lasers, ou optoélectroniques telles les diodes, et les diverses familles d'émetteurs-récepteurs (transceivers) sont également détaillés. Les derniers chapitres explorent les protocoles tels Ethernet, InfinBand et Fibre Channel, puis donne un panorama sur les réseaux locaux d'entreprise (LAN), la fibre jusqu'au bureau (FTTO), les réseaux de campus (CAN), les centres de données (data center) ou encore les réseaux industriels et de vidéoprotection. L'auteur présente également les réseaux des exploitants de réseaux et/ou opérateurs tels les réseaux sous-marins, étendus (WAN), métropolitains (MAN), de distribution et d'accès dont les réseaux optiques passifs (PON) et, enfin, des réseaux spécifiques pour l'habitat, les capteurs, le militaire, l'automobile, l'avionique... En annexe, vous trouverez les sites Internet des organismes de normalisation et d'associations d'industriels ainsi qu'une liste d'acronymes

04/2024

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Poésie

Sur cette terre, à nous prêtée... Les Chants de Nezahualcoyotl, roi de Texcoco

" Ô Princes, sachez-le bien, / Sachez-le, Aigles et Jaguars, / Le jade et même l'or / Aussi là-bas s'en iront, / Là-bas, où-sont-les-Décharnés... / Nous partirons, peu à peu nous disparaîtrons, / Il ne restera rien... " Les Chants de Nezahualcoyotl expriment la tristesse de tout un peuple, d'une civilisation splendide à son apogée qui se sent condamnée à disparaître. " A peine cinquante ans après que ces chants furent prononcés, note J. M. G. Le Clézio, tandis que les musiciens frappaient sur leurs tambours et soufflaient dans leurs buccins, et que les danseurs emplumés tournaient dans la cour du palais, la mort et la destruction sont venues de l'autre côté du monde. " On pourrait faire un parallèle entre les Psaumes du roi David et ces Chants du roi Nezahualcoyotl, poèmes de plainte et de désolation. L'un et l'autre voient leur fils périr d'une mort cruelle. Et tous deux élèvent leur plainte vers Dieu : YHWH - le dieu un qui protège et sauve - ou " Celui-par-qui-vivent-toutes-choses ", " le-Dieude-l'immédiat-voisinage ", le dieu inconnu à qui Nezahualcoyotl fait ériger un temple. " Ainsi les choses nous sont-elles confiées, / Ici, 0 mes amis, / Seulement ici, dans ce monde. / Demain, après-demain, / Comme le veut le coeur / De Celui par-qui-vivent-toutes-choses, / Nous irons dans sa maison, / O mes amis. ". Après avoir écouté un Chant de Nezahualcoyotl, le philosophe Ludwig Wittgenstein confiait à l'un de ses proches : " Voilà pourquoi tout cela est remarquable, c'est ce à quoi Platon rêvait - qu'un philosophe fût roi. Il me semble que dans toute culture on trouve un épisode intitulé Sagesse. Après on peut s'attendre à ce qui suit : Vanité des vanités, tout est vanité. ". Législateur et bâtisseur de génie, protecteur des artistes mais aussi redoutable chef de guerre, Nezahualcoyotl ne cesse de s'interroger sur la fragilité de ce monde. Et ses vers désespérés font de lui un frère d'angoisse en ce début d'un nouveau siècle : " C'est en vain que je suis homme / En vain que je suis sorti / De la maison du Dieu... / Suis-je vraiment sorti / Suis je vraiment un homme ? " Mexico fut détruite le 13 août 1521, moins d'un demi-siècle après la mort du roi-philosophe.

01/2010

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Religion

La jeunesse ouvrière chrétienne en Afrique noire (1930-1950)

En 1925, un prêtre, Joseph Cardijn, fonde la Joc en Belgique pour soutenir les jeunes ouvriers dans leur foi alors qu’ils sont confrontés à un monde économique moderne. Dès le début, Joseph Cardijn lui donne une vocation internationale. En France, la Joc démarre en 1927 et prend tout de suite une grande ampleur. A la célébration du 10e anniversaire en 1935 à Bruxelles assistent quelques jocistes du Congo belge ainsi que du Natal alors que la Joc venait juste de se créer en Grande-Bretagne. Parmi les près de 80 000 jocistes présents au 10e anniversaire célébré en France en 1937 au Parc des Princes, on peut remarquer également la présence de jocistes africains. La diffusion du jocisme en Afrique est dû à quelques rares missionnaires pionniers ayant rencontré la Joc en France. Ils l’ont proposé aux jeunes des villes, venus nombreux de la brousse à la suite de la croissance économique et du développement de l’urbanisation. Pour ces missionnaires, à temps nouveaux, mission nouvelle. Mais l’intégration de la Joc dans la pastorale missionnaire a été relativement difficile, les réticences ont été nombreuses, tant de la part de missionnaires que de la hiérarchie. Au début, il s’agit d’un mouvement de garçons du fait de la rareté du salariat féminin. La présente étude se concentre donc sur les jocistes masculins. Elle ne se borne pas uniquement aux colonies belge et française. Cet ouvrage donne à voir l’expansion du mouvement entre 1930 et 1950 sur l’ensemble du continent africain: la création et la vie des sections, la formation humaine et chrétienne des jeunes au travers des sessions d’études, des enquêtes et des temps de reprise spirituelle. À côté des missionnaires, des jocistes européens venus pour leur travail ou leur service militaire ont aidé au développement et à la vie des sections. Le but du mouvement est de faire surgir une élite destinée à être «le levain dans la pâte». L’expansion de la Joc africaine se remarque lors de la rencontre internationale qui célèbre le 25e anniversaire du mouvement à Bruxelles. Les dirigeants africains, conscients de leurs difficultés pour développer le mouvement, demandent l’aide des Joc européennes. 1950 est une date capitale dans l’histoire de la Joc africaine pour les dix années suivantes.

12/2013

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Religion

Le grand dérangement. La part de fable dans l'Histoire

Le but de l'école laïque n'est pas d'apprendre à lire, ,à écrire et à compter, c'est de former des libres penseurs. L'école laïque est un moule où l'on confie un fils de chrétien et d'où il ressort un renégat. Ces paroles de l'inspecteur d'Académie Dequaire-Brohel, au convent maçonnique de 1896, rejoint l'idée maîtresse de Jules Ferry, au convent de 1891, nous voulons organiser l'humanité sans rois et sans Dieu, confirmée par Jules Viviani, lors de son discours du 8 novembre 1906, en instituant l'enseignement obligatoire, nous nous sommes attachés à une œuvres d'irréligion. Voilà qui est clair, mais quoi d'étonnant dès lors, que l'Histoire de France académique ne soit systématiquement déformée, dans le sens de la haine des rois et de la négation de Dieu ? Que ce soit Jules César, à propos de sa Guerre des Gaules, ou Charlemagne "qui a inventé l'école" pour les chevaliers, obligés d'apprendre "comment s'est fait la France", de tout temps, sur le canevas de faits bien réels, princes et chroniqueurs ont brodé une histoire fabuleuse. C'est en travaillant sur la question de l'Eglise, où les évêques n'ont jamais hésité non plus à broder des légendes, que Daniel Leveillard a relevé des falsifications quant à l'Histoire réelle. Dans cet ouvrage, l'auteur traite de Christophe Colomb, le dernier des Croisés; du Saint Suaire, du Précieux Sang; de Louis XVI, martyr pour la cause de la foi, mais également de "l'apocalypse écologique", de géopolitique confessionnelle, de la Prophétie du Saint Pape et du Grand Monarque, et même, à commencer, par la tradition du Poisson d'avril où la farce prévaut. Ainsi voit-on comment, en permanence, se mêlent le réel et la fiction, d'où le sous-titre : "La part de fable dans l'Histoire". Un livre de nature à déranger, sûrement, surtout peut-être le dernier chapitre où l'auteur adresse une lettre au pape Benoît XVI... Et si l'Eglise chrétienne, assurément moribonde comme on le crie assez au regard de ses églises vides, n'était au contraire en train de renaître, belle comme au premier jour ? A la phrase emblématique de la Troisième République, Du passé, faisons table rase !, c'est l'historien qui répond : Qui ne connaît son passé, ne peut être maître de son avenir !

11/2011

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Beaux arts

Titien

Est-il possible de concilier l'intensité passionnée de la création artistique avec un solide sens pratique dans la gestion de ses biens ? Titien, digne rejeton d'une longue lignée de notaires et de négociants, y est parvenu. Sa vie se passe tout entière entre l'émotion brûlante de la couleur sur la toile et la revendication d'une juste rémunération pour ses services " professionnels ". Tout le long d'un chemin jalonné de tableaux plus célèbres les uns que les autres, de puissantes attaches familiales, d'amitiés peu nombreuses, mais profondes, de succès mondains, de rapports directs directs ou épistolaires avec les grands de ce monde, princes ou penseurs, Titien fait de l'artiste d'Etat, naguère encore " artisan spécialisé ", un véritable " professionnel " grassement payé, et il devient en l'espace de quelques années parvenir à un tel résultat, la condition sine qua non est réforme radicale de la production : doué d'une mentalité d'authentique chef d'entreprise, d'une surprenante modernité, Titien fonde sur les bases d'un management avant la lettre l'organisation de son atelier, veillant à la juste réparation du travail et des responsabilités. En outre, il devine l'importance que peut avoir un puissant support publicitaire : c'est ainsi qu'il se lie avec L'Arétin qui met sur pied un exceptionnel réseau de relations publiques et de contacts au niveau le plus prestigieux. Le jeune garçon descendu des montagnes du Cadore se transforme peu à peu en patriarche de la peinture vénitienne. De son vivant, il devient un véritable mythe que sa disparition dans la terrible épidémie de peste de 1576 auréole de légende. Chaque étape de sa longue existence ouvre un nouveau chapitre de l'art, de la culture, de l'histoire. Grâce au retentissement international de sa production, modèle idéal pour des générations de peintres et profond interprète d'un demi siècle-clef de l'histoire occidentale, le XVIe siècle. Flavio Caroli, né en 1945, enseigne l'histoire de l'art au Politecnico de Milan. Il collabore a Il Sole 24 ore et à diverses revues d'histoire de l'art italien et international. Spécialiste de l'art moderne et contemporain (il a organisé plusieurs expositions), il a à son actif de nombreuses publications. Stefano Zuffi est né à Milan en 1961. Diplômé et spécialiste d'histoire de l'art à l'université de cette ville, il collabore activement à des périodiques et travaille pour diverses institutions culturelles.

04/1991

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Romans historiques

Shanghai club

En 1870, la toute jeune concession française de Shanghai ne compte qu'une centaine de Français, négociants, entrepreneurs, missionnaires, employés des messageries et quelques fonctionnaires du consulat. Trois fois moins que la concession anglaise qui lui fait face. Autant de chances, pour un aventurier déterminé, d'y faire fortune... Tel est l'objectif de Charles d'Esparnac lorsqu'il se lance dans le commerce sur le Yangzi, par où transitent jusqu'à Shanghai toutes les marchandises : soie, thé, porcelaines...destinées à l'Europe. Activité risquée : les attaques incessantes de pirates sur le « Grand Fleuve » rendent la navigation périlleuse. Mais le danger est un challenge supplémentaire pour ce jeune homme au passé trouble qui sait se battre et se faire respecter. Aidé de M Liu, son compradore, le premier Chinois à lui faire confiance, Charles va rapidement accumuler les succès : à peine deux ans plus tard, son « empire » pèse suffisamment pour qu'il bâtisse sur le Quai de France une demeure qui deviendra l'une des adresses les plus courues de la Concession tandis que lui-même s'impose comme une de ses figures emblématiques. Pour asseoir tout à fait sa position, il ne lui reste plus qu'à prendre femme et fonder une famille, une famille officielle, car il entretient une liaison clandestine et passionnée avec une prostituée chinoise qui attend un enfant de lui. Olympe de Crozes ne sait évidemment rien de tout cela quand elle quitte la France pour partir épouser Charles ; elle ne connaît d'ailleurs rien de lui... Ce qui lui convient très bien : son goût pour l'aventure, son rejet des conventions sociales et son imagination fertile parent de toutes les qualités ce vicomte de l'autre bout du monde. Cruelle déception à l'arrivée : pris dans le tourbillon de ses affaires et de ses amours secrètes, il lui accorde à peine un regard. Mais Olympe est de la trempe des véritables héroïnes, celles auxquelles la vie ne peut promettre qu'une grande histoire d'amour,celles qui ne se révèlent jamais aussi bien que dans l'adversité la plus cruelle... Car le destin, après leur avoir tout donné et fait d'eux les « princes » de Shanghai, n'épargnera pas les Esparnac, remettant sur leur route les démons du passé de Charles.

04/2011

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Pédagogie

La revanche des nuls en orthographe

Le coup de gueule d'une ancienne nulle en orthographe contre une institution inadaptée et démissionnaire. Petite, Anne-Marie Gaignard avait la phobie des dictées. A cause de trop nombreuses fautes d'orthographe, elle est vite diagnostiquée dyslexique, mais l'orthophoniste ne peut rien pour elle. Une institutrice lui prédit qu'elle ne saura jamais rien faire d'autre que balayer des couloirs. Avec une naïveté toute enfantine, elle passe ses nuits à apprendre le dictionnaire par coeur dans l'espoir d'être guérie de sa nullité le matin venu. Elle traîne sa mauvaise orthographe pendant toute la première partie de sa vie professionnelle. On lui entoure encore ses fautes en rouge quand elle doit faire valider des courriers. Son ras-le-bol monte jusqu'à ce qu'elle découvre tardivement qu'elle n'est pas dyslexique, mais dysorthographique : elle n'a simplement pas assimilé la méthode d'apprentissage utilisée par ses instituteurs - la méthode globale, en l'occurrence. Et cela se corrige ! Désormais, son moteur sera la rage, dirigée contre une institution humiliant tous ceux qui sortent du moule. Pendant une dizaine d'années, elle épluche, rature, surligne les mots de son dictionnaire, dissèque ses livres de grammaire et crée sa propre méthode, qui sera validée, pour son plus grand bonheur, par les experts du Robert. Avec elle, la grammaire devient une discipline ludique, laissant de côté épithètes, attributs et autres termes barbares. Dans Hugo et les rois, écrit à la manière d'un conte, les verbes "être" et "avoir" se changent en princes de la phrase. Dans La revanche des nuls en orthographe, Anne-Marie Gaignard, désormais coach, raconte ses blessures et son expérience, celles aussi des enfants stigmatisés, des adultes méprisés, autant d'êtres en souffrance auxquels elle propose une approche iconoclaste faisant la part belle à l'empathie. Sans concessions, elle tacle une certaine catégorie d'enseignants, avec une gouaille volontiers provoc. Elle se révolte contre une médicalisation excessive, un recours inapproprié mais quasi-systématique aux orthophonistes et une étiquette "handicap" délivrée tous azimuts pour expliquer les retards de certains élèves. Aujourd'hui, Anne-Marie Gaignard applique avec succès ses trouvailles dans son centre de formation, où elle reçoit notamment des salariés honteux d'avouer suivre des cours d'orthographe, des personnes bloquées dans leur évolution de carrière par des écrits déplorables ou des directeurs paniqués quand des restrictions de budgets suppriment leur assistante.

08/2012

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Histoire internationale

La Saga des Farnèse

Des Farnèse on retient le faste, la grandeur, mais aussi l'ascension extraordinaire. Enracinée au Moyen Age dans la région du lac de Bolsena, au nord de Rome, cette famille de condottieri prend son élan au XVe siècle pour conquérir la papauté en 1534. Alexandre, devenu Paul III, favorise alors les intérêts de son clan. Ses descendants, ducs de Parme alliés aux grandes dynasties ou princes de l'Eglise, comme son petit-fils le Grand Cardinal, connaîtront des destins de premier plan qui leur permettront de peser sur le sort de l'Europe. Alessandro, petit-fils de Charles Quint, deviendra à la fin du XVIe siècle le grand général de Philippe II, le plus illustre capitaine de son temps. Après une phase de décadence au XVIIe siècle, Elisabeth Farnèse clôturera glorieusement l'histoire de la lignée en montant sur le trône d'Espagne par son mariage avec Philippe V, petit-fils de Louis XIV. Cette saga foisonne de personnages aussi romanesques que la belle Giulia, qui fut la maîtresse de Rodrigo Borgia, ou le cruel et débauché Pier Luigi, fils de Paul III. Jean-Marc de La Sablière nous livre à travers eux un passionnant tableau de l'époque. Il évoque la vie sous la Renaissance, les guerres et grandes négociations de ce temps, la querelle de Charles Quint et François Ier, l'histoire de l'Eglise confrontée à la montée du protestantisme... Il souligne le rôle joué dans ces événements par plusieurs membres de la famille Farnèse, et notamment le pape Paul III dont la jeunesse scabreuse et le népotisme ne doivent pas faire oublier qu'il sauva l'Eglise en lançant et en mettant sur la bonne voie le concile de Trente. Jean-Marc de La Sablière, qui fut ambassadeur de France à Rome et vécut près de cinq ans au palais Farnèse, s'est passionné pour ce monument, l'un des plus beaux édifices de la Renaissance, et pour les extraordinaires collections d'" antiques ", d'objets rares et de peintures réunies en ce lieu au XVIe siècle par Paul III et ses petits-fils, qui surent également faire travailler les plus grands artistes de leur temps. Il a bénéficié des meilleures sources pour restituer l'âme et l'histoire de cette dynastie prestigieuse.

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Histoire de France

Scandale à la cour de Lunnéville. L'affaire Alliot (1751-1762)

Le 16 février 1751, à Lunéville, Marie-Louise Alliot fille de l'intendant de Stanislas, épouse en grande pompe un jeune conseiller à la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, Charles-François-Xavier Henry de Pont. Les entourent, dans la Robe, la Finance et l'Épée, leurs parents, leurs alliés. Pourtant le jour de la célébration, la mariée est en pleurs, sans mouvement et sans vie. Le soir de la cérémonie, portée au lit de force, elle jette des cris perçants à la vue de la couche apprêtée. Le mariage cette nuit-là, faut-il le préciser, n'est pas consommé ; il ne le sera pas davantage dans les mois, ni les années qui suivent. L'affaire Alliot commence... Dix ans plus tard le procès en nullité de mariage intenté par le chevalier de Pont et sa femme, qui n'ont l'un pour l'autre qu'une aversion profonde, devient un fait divers qui défraye, en Lorraine, la chronique mondaine. Entre temps la fille du conseiller aulique n'est-elle pas devenue la maîtresse officielle de Ferdinand-Jérôme de Beauvau, fils du prince de Craon et frère de la favorite en titre, la marquise de Boufflers ? Procès retentissant aux rebondissements les plus extravagants, l'affaire Alliot, pendant plus de deux ans, va mettre en branle le tribunal de l'official à Toul, la Cour souveraine de Lorraine, le Châtelet et le Parlement de Paris. Connu à travers les sources judiciaires et mémoires d'avocats, ce procès permet de pénétrer le monde clos des grandes familles, livre les stratégies des lignages et surtout révèle un père très absolu dans sa famille, sacrifiant sans pitié la liberté de ses enfants aux intérêts supérieurs du lignage. François-Antoine Mot, l'intendant du palais, serviteur probe, intègre et laborieux, est aussi un père très excessif, autoritaire et rigide à l'excès ; Marie-Louise en éprouvera toutes les rigueurs et son jeune frère, déporté à la Désirade, en épuisera toutes les cruautés. Parfaite illustration des abus criants du pouvoir paternel -le triomphe de l'absolutisme s'est accompagné du renforcement des pouvoirs des pères sur leur progéniture- il est déjà, en ce milieu XVIIIe siècle, un modèle archaïque ; dès la seconde moitié du siècle, le débat se nourrit des idées des Lumières ; les aspirations individuelles commencent à l'emporter sur les impératifs familiaux ; philosophes et magistrats dénoncent l'arbitraire qu'il soit royal ou familial. Traditionnellement la sphère familiale est identifiée au privé, mais cellule de base de toute société, elle est une institution trop sérieuse pour être laissée à l'anarchie des comportements individuels. Aussi l'Etat, l'Eglise, comme le révèle l'affaire, ont-ils volontiers prêté main forte au chef de famille, fut-il comme Alliot un père intraitable, parfaite illustration de la tyrannie paternelle. A ce titre, le fait divers est bien un fait d'histoire qui dévoile le fonctionnement d'une société, ses systèmes de valeurs, ses représentations et révèle, au-delà du cas particulier des deux héros involontaires de cette scandaleuse affaire, bien des traits collectifs d'une société en mutation.

07/2008

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Musique, danse

Please Kill Me. L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

Please Kill Me est le fruit (vénéneux) de centaines d'heures d'entretiens avec ceux qui ont animé l'un des mouvements culturels et musicaux les plus détonants de la fin du vingtième siècle : le punk-rock américain. Réalisé sous forme de montage nerveux, extrêmement vivant et souvent impitoyablement drôle ou tragique, ce livre dans lequel les voix se répondent rarement pour s'accorder nous offre une plongée incroyable dans la vie quotidienne pleine de bruit et de fureur, de drogues, de catastrophes, de sexe et de poésie (parfois) du Velvet Underground, des Stooges d'Iggy Pop, du mC9, des New York Dolls et des Heartbreakers de Johnny Thunders, de Richard Hell, de Patti Smith, de Television, des Ramones, de Blondie et de dizaines d'autres. Avec leur gouaille et leur verve redoutables ou bien leur humour pince-sans-rire, les acteurs ressuscitent pour nous les anecdotes les plus délirantes des différentes époques de leur vie, font revivre ces personnages attachants et/ou détestables (avec des scènes d'anthologie à tous les chapitres), à tel point qu'on a l'impression de partager avec eux ce quotidien insensé de galères en tout genre, qu'on étouffe de rire à l'évocation des frasques d'Iggy Pop déchaîné ou d'un impayable Dee Dee Ramone ; ou qu'on ravale ses larmes à celle de la fin calamiteuse d'un Johnny Thunders, d'un Stiv Bators ou d'un Jerry Nolan. L'enchaînement irrévérencieux des points de vue provoque des effets comiques souvent irrésistibles, puisque ici, comme l'indique le sous-titre, aucune censure n'a cours : les amitiés indéfectibles côtoient les antipathies persistantes et les amours explosives (Connie et Dee Dee, Sid et Nancy). Personne ne semble pourtant avoir la moindre honte à dévoiler ce qui fut bien souvent un mode de vie extrême, disons extrêmement rock'n'roll, moins centré sur l'image que le punk anglais et dédié avant tout à une certaine forme d'innocence paradoxale, refusant aussi bien les idéaux peace and love éculés des années 60 que la culture de l'argent roi qui se profilait avec l'arrivée des années 80. Mais cette innocence verse un lourd tribut à ses excès (overdoses, coups de couteau, prostitution) et manipule la dérision comme une arme de destruction massive. Please Kill Me se lit comme un roman à plusieurs voix, rapide à couper le souffle comme une chanson des Ramones.

09/2020

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Sociologie du travail

Désobéissances ferroviaires

Les cheminot·es occupent une place particulière dans l'histoire des luttes sociales qu'ils et elles ont encore pleinement occupé récemment durant le mouvement pour s'opposer la contre-réforme des retraites. Cette combativité s'inscrit dans une longue tradition de luttes qui a secoué le rail depuis le début du siècle. Ce sont certains de ces moments importants qu'a connus la SNCF que nous propose l'auteur. L'ouvrage s'ouvre sur la grande grève de 1910 où le sabotage a été plusieurs fois pratiqué durant le conflit en écho à des luttes similaires en Italie. L'autre grand rendez-vous historique des cheminot·es sera la résistance contre l'occupation nazie sur lequel l'auteur revient en détail. En 1947, les luttes du rail reprennent et elles verront encore des pratiques de sabotage durement réprimées avec 1 ? 391 sanctions prononcées pour des faits directement liés à la grève, dont 93 licenciements. Quelques années plus tard, lors de la guerre d'Algérie, ce sont les voies qui sont occupées, et les trains bloqués contre le rappel des jeunes sous les drapeaux pour les besoins de la guerre coloniale. En 1962, les conducteurs de train refusent la veille automatique qui supprime le deuxième agent en cabine de conduite En 1982, un nouveau mouvement social inédit touche les gares et qui porte sur les rémunérations, l'emploi et les conditions de travail avec la grève de la pince où les contrôleurs et les contrôleuses se refusent à contrôler les billets. Mouvement très bien suivi dans certaines régions (de 50 à 70 ? % à Toulouse, Bordeaux et Tours). Trois ans plus tard, ce sera une grève de l'astreinte qui oblige certains agents de répondre à tout appel pendant les repos, les journées chômées. Suivra la grève des réservations sur laquelle l'auteur, comme les conflits précédents, nous raconte ses raisons et son déroulement. Plus tard, en 1997, ce sont encore des voies qui sont occupées, et des trains bloqués, contre les expulsions de demandeurs d'asile. Christian Mahieux ne raconte pas ici toutes les grandes grèves cheminotes mais explique comment, à travers les générations, se sont transmis un esprit et une pratique de résistance sociale individuelle et collective, dans un milieu où "'obéissance passive aux signaux" est la règle de base. Et cette histoire n'est pas close à n'en pas douter.

03/2022