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Histoire internationale

Le carrousel des panzers tome 2

Le 12 juin au soir, Weygand ordonne à toutes les troupes qui se battent encore d'opérer un décrochage brutal sur l'ensemble du front et de se replier le plus loin possible vers le sud afin d'éviter à ce qui reste de l'armée française de subir un anéantissement total. Les Allemands ne mettent pas longtemps à comprendre que les Français se dérobent et ils lancent aussitôt toutes leurs unités sur les traces des troupes en retraite pour contrarier ce projet de sauver ce qui peut encore l'être. Il en résulte une course poursuite au cours de laquelle d'un côté, des hommes vont se sacrifier pour une cause déjà perdue alors que de l'autre, des hommes vont tomber pour une cause déjà gagnée. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les combats de cette deuxième quinzaine de juin vont se révéler aussi durs que ceux des semaines précédentes et des accrochages sanglants auront lieu de part et d'autre, tant pour la conquête de Cherbourg qu'en Champagne, en Bourgogne ou dans les Alpes ou le long de la frontière suisse que les unités de la Gruppe Guderian vont verrouiller, enfermant dans une nasse gigantesque toutes les armées de l'Est. C'est le récit de ces combats souvent méconnus voire inconnus que ce livre se propose de retracer en plus de quatre cents pages et plus d'un millier de photos, pour la plupart inédites. L'Histoire n'a, semble-t-il, voulu retenir de ces derniers jours de la campagne que la défense de Saumur ou les combats de Voreppe mais c'est faire bien peu de cas des hommes qui sont tombés sur le canal de la Marne, sur la Saulx, à Montplonne, à Saulieu, à Sainte-Seine-l'Abbaye, à Maîche, à Saint-Hippolyte, sur les cols des Vosges ou dans la vallée de la Moselle, pour n'évoquer que quelques lieux où le soldat français a fait honneur jusqu'au bout à son drapeau.

04/2014

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Policiers

Le silence des cascades

Laure Reynès conjugue une vie personnelle harmonieuse avec sa fonction de bénévole au sein de l'ASP. Elle est écoutant, elle accompagne par la présence et la parole les malades en fin de vie. Un soir de mai à l'hôpital de Rodez. Une jeune femme qu'on lui a confiée quelques semaines auparavant, Emilie, se meurt d'un cancer. Quand Laure arrive, la malade est déjà inconsciente. Mais son père, puis son mari Guillaume, se relaient à son chevet. De demi-confidences en allusions, Laure acquiert la certitude de ce qui n'était alors qu'un soupçon : quelqu'un, dans l'entourage d'Emilie, a manoeuvré depuis le début pour que Laure ne puisse jamais entrer réellement en contact avec elle. Quelques jours après, Guillaume appelle Laure à la rescousse : sa fille Lucile, six ans, est victime de cauchemars récurrents qui terrorisent ses nuits. Pour éviter le traumatisme de la consultation par un psychiatre, Laure accepte de rencontrer Lucile. Mise en confiance, mais contre la promesse qu'elle gardera le secret, la petite fille raconte le rêve qui vient la tourmenter : il fait nuit, Lucile dort, soudain une lumière brutale la réveille, sa maman s'approche et lui dit : "Ce n'est rien, rendors-toi" . Mais son apparence dément le contenu rassurant de ses paroles : elle est en larmes et semble bouleversée. Laure pense que ce cauchemar est la réactivation d'une situation vécue par la petite fille, restée au stade de l'inconscient. Lucile ne guérira de ce traumatisme que si elle parvient à le faire remonter au niveau du conscient. Commence alors une enquête difficile. Une accumulation de faits étranges, le comportement étrange de l'entourage, la fascination exercée par la rivière qui court sous les terres du domaine, conduisent Laure à penser qu'une tragédie s'est produite sur le Causse Comtal l'année précédente. Guidée par son intuition et sa tendresse pour Lucile, Laure affrontera ses propres peurs pour découvrir la vérité qu'on lui cache. Et rendre la paix à la petite fille.

01/2015

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Histoire de France

La défaite française, un désastre évitable. Tome 2, Le 16 juin 1940, non à l'armistice ! 2e édition

La première partie de l'ouvrage évoque les circonstances politiques et militaires qui conduisent le 16 juin 1940 au soir le nouveau gouvernement présidé par Pétain, entraîné par Weygand et rallié par Darlan à faire le choix d'une demande d'armistice. L'acte signé le 22 juin avec les Allemands ne prendra effet que le 25 à 0 heure 35 en même temps que la convention analogue avec l'Italie. Son principal résultat sera d'asservir durablement la France et son économie aux objectifs stratégiques de Hitler. La seconde partie tend à montrer que l'alternative existait et que, si de Gaulle resta longtemps bien seul à le proclamer, sa vision du monde et sa perception de l'honneur du pays furent sur le moment beaucoup plus largement partagées qu'on ne le croit encore aujourd'hui. L'intention de poursuivre la lutte outre-mer avait été jusqu'au 16 juin celle de Paul Reynaud, chef du gouvernement, et de ses principaux ministres, mais également celle du Président de la République et des présidents des deux Assemblées parlementaires. Dans les territoires de l'Empire cette même volonté était partagée par tous les hauts responsables civils et militaires. Ils se déclaraient prêts à suivre le général Noguès, commandant en chef du théâtre des opérations de l'Afrique du Nord, dès lors que celui-ci assurait en avoir les moyens. Le gouvernement britannique poussait à la résistance française et celui des Etats-Unis se montrait déterminé à la soutenir. Si, reconnu par ses pairs comme proconsul d'outre-mer mais s'estimant lâché par la Marine, Noguès se résigna "la mort dans l'âme" à suivre les ordres de son gouvernement, il n'est pas interdit de s'interroger sur les perspectives qui auraient été offertes à la France par une "Hypothèse Noguès" de poursuite de la guerre, en contrepoint de ce que fut dans la réalité la "logique de l'armistice" signé par Vichy.

01/2014

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Développement durable-Ecologie

Je crise climatique. La planète, ma chaudière et moi

"Je suis née dans une bulle de plastique orange. C'était l'année du premier choc pétrolier, en 1973. On vivait encore sous le règne des Trente glorieuses. Le soir, on mangeait de la purée Mousseline préparée avec du lait de grande surface en brique. La nature n'existait pas. L'école me parlait un peu de la campagne, mais pour dire qu'elle disparaissait avec l'exode rural. Elle semblait toujours appartenir au passé. Je croyais que le monde entier était une ville en développement". Drôle, provocateur, informé, le livre de Jade Lindgaard est une enquête à la première personne sur le rapport intime, paradoxal, névrotique que nous entretenons à nos modes de vie et aux menaces qu'ils font désormais peser sur la planète. Entreprenant un voyage original dans nos imaginaires, celui de l'automobile, de l'avion et du supermarché, elle est partie explorer notre amour de la chaleur et notre goût pour la vitesse et les destinations lointaines. Un voyage qui raconte aussi sa difficulté personnelle à vivre l'écologie, et au cours duquel l'auteur enquête sur le carbone émis par sa chaudière et son smartphone, évoque ses lombrics qui fabriquent du compost dans un coin de sa terrasse, sa mère qui n'a pas de voiture mais prend l'avion plus de quinze fois par an... On l'aura compris, cet essai "d'ego-climat" n'est pas un énième cri d'alarme sur le changement climatique et l'absurdité de notre modèle de croissance - ça, nous le savons déjà. Ce que nous avons du mal à comprendre en revanche, c'est pour quelle raison il nous est si difficile de changer et de nous réinventer une vie libérée de nos désirs chargés en CO2. Là réside l'énigme politique, mais aussi psychologique et anthropologique, de notre temps à laquelle le livre singulier de Jade Lindgaard essaie de donner des éléments de réponse.

08/2014

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Religion

Mémoire sur les instruments de la Passion de N.S Jésus-Christ. Précédé de Le poids de la Croix et le nombre des clous

Dans les décennies qui précédèrent la guerre de soixante-dix, main dans la main, un angelot et un diablotin, accompagnent dans ses voyages à travers l'Europe et dans ses rendez-vous avec les notables de l'Eglise, Rohault de Fleury portant ses instruments dans sa mallette: un pied à coulisse, un double décimètre, un compas, une balance de précision et quelques fioles énigmatiques. De sanctuaire en sanctuaire, muni de toutes les autorisations venues d'en haut et renseigné sur l'historique du dépôt des saintes reliques, tradition et légende mêlées, notre homme, infatigablement, opérait ses calculs et ses vérifications. Et chaque fois, à la fin de la journée, comme au soir de la moisson, le petit ange pouvait faire la nique au diablotin; le patron avait réussi. Millimètre après millimètre, milligramme après milligramme, la démonstration se configurait: l'authenticité des choses venait ratifier l'authenticité des textes. Il n'était pas un iota de l'Ecriture, dans sa relation de la Passion, qui ne fût vérifié par l'examen objectif des reliques. Incontestablement, le résultat de l'enquête apportait un bénéfice considérable à la croyance catholique. Tout a été inventorié, pesé, mesuré, en parfaite rigueur et avec l'apparence de détachement propre au géomètre dans l'exercice de son métier. La précision est implacable et fera taire toutes les mauvaises langues qui contestent la vérité de la tradition chrétienne de la mort du Sauveur. Les tableaux de chiffres ponctuent, flegmatiquement, les pages du livre et viennent poser leur point final aux digressions historiques et aux descriptions très exactes des reliques et des reliquaires. A peine commençait-on à s'évader dans une certaine rêverie, comme peut en susciter toute évocation d'un passé chargé d'émotions et haut en prestige, et voici que le calcul des surfaces et la mesure des volumes nous rattrapent et nous rappellent que nous sommes pris dans une intrigue implacable dont l'enjeu est la vérité dont on ne saurait se moquer.

09/2012

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Littérature étrangère

Alphabets

Jorge Luis Borges se plaisait à dire qu'il laissait à d'autres le soin de se glorifier des livres qu'ils avaient écrits, car il préférait pour sa part tirer gloire des livres qu'il avait lus. Cette anecdote donne le ton d'Alphabets, ouvrage dans lequel Claudio Magris nous convie à un long voyage à travers des livres qui ont laissé en lui une durable empreinte. La littérature est à ses yeux une expérience de vie. Elle soutient ou attise l'intensité de notre existence et en dilate infiniment les confins. Il évoque dans Alphabets des livres qui nous forment, mais aussi des livres qui ont à la fois le pouvoir de nous blesser et d'apaiser la blessure. Des livres qui nous permettent de connaître et d'ordonner le monde, et d'autres qui en révèlent le chaos destructeur, l'enchantement et l'horreur. Des livres qui s'entrelacent à la vie, se confrontent à l'Histoire et nous marquent parfois de leur "signe absolu" . Des livres qui transcendent leur propre perfection esthétique pour dire la douleur non moins que la beauté, l'amour non moins que la tragédie ou l'abjection. Des livres traversés par des lueurs salvatrices et d'autres qui se penchent au bord du néant. Au terme d'un vaste et passionnant périple qui nous emmène à la rencontre de nombreux écrivains et qui explore des thèmes aussi divers que la colère, le courage, la mélancolie ou la guerre, Alphabets se conclut par une réflexion lucide et nuancée sur les rapports entre littérature, éthique et politique. On découvre alors que, avec ce nouveau livre, le grand écrivain triestin a dessiné en filigrane une sorte d'autobiographie littéraire, comme dans le célèbre apologue borgésien où un artiste peint des paysages, des montagnes, des îles et s'aperçoit au soir de sa vie qu'il a en réalité composé son autoportrait.

02/2012

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Littérature étrangère

La mort de Mathusalem

Avec ce nouveau recueil de nouvelles, son dixième, Isaac Bashevis Singer, au sommet de son art, nous enchante une fois de plus. Du shtetl polonais aux cafeterias américaines, de la Varsovie de jadis au New York d'aujourd'hui, il nous fait retrouver tous les personnages que nous avons appris à aimer à travers ses précédents livres. Rabbins miraculeux, étudiants de yeshiva, ménagères à la langue bien pendue, talmudistes et marchands, jeunes filles amoureuses et vieillards sagaces - leurs histoires recréent pour nous celle de la Pologne juive disparue dans la tragédie que nous savons Voici Temerl, qui recherche de ville en village son jeune mari mystérieusement disparu. Et Yossele, l'enfant prodige qui apprend tout seul les logarithmes - ce qui inquiète beaucoup sa mère. Et la belle Shifra qui hésite tant entre ses deux soupirants qu'elle finit par les épouser le même jour. Et Max Stein qui tombe toujours amoureux des femmes de ses meilleurs amis. Et cette bavarde de tante Genendel qui sait invariablement ce qui se passe chez les voisins. Et cet étrange pénitente qui, un soir d'hiver, raconte à la maison des pauvres sa terrible aventure. Et tant d'autres, des hommes, des femmes, des enfants dont la vie banale est illuminée tout à coup du dedans par toutes les magies de l'esprit. "La réalité quotidienne d'Isaac Bashevis Singer est hantée à chaque page par quelque chose de sacré, c'est l'humanité". La belle formule de Jean d'Ormesson est plus vraie que jamais à propos de La mort de Mathusalem. Isaac Bashevis Singer est né près de Varsovie en 1904, d'une très ancienne famille hassidique. Emigré aux Etats-Unis en 1933, il est l'auteur - parmi une quinzaine d'autres livres admirables, tous écrits en yiddish - de l'Esclave, La Famille Moskat, La Couronne de plumes, et de nombreux recueils de contes pour les enfants. Traduite en vingt deux langues, son oeuvre est publiée en France aux Editions Stock. Il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1978.

04/1997

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Littérature française

Nous arrêterons le soleil

" Si le soleil est bourgeois, nous arrêterons le soleil ", proclamaient les bolcheviks vainqueurs, en se lançant à la conquête du monde. En 1987, la fin de l'aventure est proche, mais les Tchécoslovaques, épuisés par vingt ans de normalisation, ne l'imaginent pas encore. A Karlovy-Vary, qui fut autrefois Karlsbad, un festival de cinéma réunit Jiri Serecka, cinéaste qui n'a plus le droit de filmer, et son ami français Charles Bragat, un producteur fauché qui aide les dissidents depuis plusieurs années. Autour d'eux, il y a des Russes, chers camarades et colonisateurs, des gens de l'Est, hésitant entre révolte et nécessité de survivre, de vieux routiers du stalinisme, un étrange Américain qui dirige le casino, des policiers et des touristes allemands, futurs vainqueurs de l'affaire. C'est le moment où Alice Ferrier, fille de communistes qui croit avoir oublié ses origines, vient les rejoindre. Elle passe à l'Est pour la première fois. Elle consent enfin à se souvenir : le temps heureux des communistes dans les années cinquante, les chambres de bonne, lit diffusion de L'Huma, les bombes de l'OAS. Dans ce monde du soupçon où chacun subit et pratique le secret, la manipulation et le mensonge, le lien le plus puissant reste celui qui unit, comme les Atrides, les membres de la famille communiste. Ils ont beau s'affronter, Alice Ferrier, fille de communistes parisiens, Jean Boursier, son ami d'enfance, devenu permanent et marié à une Russe, Jiri Serecka, fils d'un dirigeant du Parti qui a participé aux purges, partagent une histoire commune. Leur Culpabilité, leur nostalgie et leur absence d'innocence n'appartiennent qu'à eux. Nous arrêterons le soleil est d'abord un roman du temps : le temps mythique de l'enfance, le temps des villes d'eau de la Mitteleuropa, le temps rêvé des communistes, tombé, avec le mur de Berlin, un soir de novembre 1989.

08/2002

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Littérature française

Les champs de Paris

Les Champs de Paris, c’est un bar où se retrouvent régulièrement Freddy et Cortès, amis de longue date que tout oppose. Freddy gagne bien sa vie, il est beau et il a une petite amie magnifique, Anna. Cortès, lui, n’a rien d’un don Juan et, malgré des études de biologie, il enchaîne les boulots alimentaires. En plus, il est fou amoureux d’Anna. Alors qu’il avait l’habitude d’évoluer dans l’ombre de Freddy, Cortès décide de prendre enfin les choses en mains. Les Champs de Paris, c’est un bar que Vanessa a découvert. Depuis un grave accident de voiture dont elle est la seule rescapée, elle s’est prise de passion pour le bodybuilding. Cortès, son frère, et Freddy la taquinent souvent à ce sujet. Désormais, sa musculature a de quoi effrayer les hommes. Sauf l’écrivain Yann Suty, qui s’intéresse à la discipline qu’elle pratique. Les Champs de Paris, c’est un bar où, tous les premiers mercredis du mois, des hommes en costume-cravate patientent dans un coin avant de franchir une porte occultée par un rideau. Impossible de savoir ce qui se trame derrière le molosse qui la garde ni de se faire inviter. C’est sans compter sur l’opiniâtreté de Freddy. Les Champs de Paris, c’est un bar qui n’a rien d’extraordinaire pour Anna. Elle ne comprend pas pourquoi Freddy y passe son temps. De toute façon, il irait n’importe où pour ne pas être avec elle. La journée, il est au travail, le soir avec ses copains. Elle a beau passer ses après-midi à faire du shopping aux Galeries Lafayette, elle s’ennuie. Jusqu’à ce qu’une balade lui ouvre de nouveaux horizons.Quatre protagonistes, quatre points de vue. Yann Suty, en mêlant avec brio les pensées de chacun sur les mêmes faits, tisse subtilement les événements qui font basculer ses personnages.

01/2011

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Littérature française

Comment font les gens ? Roman gris

J'indique la cathédrale. Elancée vers les ténèbres, elle semble vouloir crever l'épais plafond nuageux. A première vue, je la trouve majestueuse, mais elle devient rapidement prétentieuse, écrasante. Le rond blanc de l'horloge se découpe de sa masse grise et, à minuit trente, me fait penser à une pleine lune tranchée. " C'est comme ça, dit-il en agitant la tête en direction de l'édifice. C'est beau. Ouais, c'est beau. Mais pourquoi c'est beau ? " Il plante un instant son regard dans le mien, avant de le braquer sur les pavés. " Tu vois, j'arrive plus à cogiter. La vie, les gens... j'arrive plus à cogiter. C'est pas parce que j'ai un peu picolé ce soir, même ça, tu vois, ça m'fait chier maintenant. Pourtant ! Non, tu vois, plus d'appart, obligé d'crécher chez les autres, pas d'boulot, pas d'fric... ça a pas d'sens. J'suis là mais, quand j'cogite, rien n'a d'sens. Même c'que j'cogite dans ma tête, j'finis par m'demander si ça a un sens ! " Il fixe à nouveau la cathédrale, une lueur morne dans les yeux, et, d'un coup, secoue la tête d'un air dégoûté. " Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait nous ? " Un homme comme les autres, un homme sans histoire, un représentant de commerce... Un être englué dans la banalité de son existence et empêtré dans ses perceptions et ses pensées... Quand le réel nous submerge et nous vide... Quand le quotidien est insuffisant... Quand les rêves nous filent entre les doigts et que nous nous y accrochons avec énergie, désespoir et nostalgie... La solitude, l'amitié, l'amour, la pitié, le mépris... tout est dans ce roman d'une rare originalité qui peint certains aspects éternels et universels de la condition humaine. Un roman comme un miroir... dans lequel on ne se verrait plus.

03/2002

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Pédagogie

Je veux faire battre le coeur de l'école

Le cours Alexandre Dumas accueille cette année 108 enfants, de la maternelle à la 3è. L'école est située à Montfermeil, à deux pas de Clichy-sous-Bois et de la cité des Bosquets où avaient débuté en 2005 des émeutes qui avaient embrasé les banlieues. Dix ans plus tard le quartier a changé, et l'école en préfabriqué fait partie de ce vaste chantier. Elle a pour devise : Eduquer, Instruire, Cultiver, Orienter, des mots qui trouvent un écho particulier ici. L'enjeu est considérable : redonner le goût d'apprendre à des élèves déscolarisés ou démotivés, s'adapter à chaque enfant en fonction de son parcours et de son rythme, créer de l'harmonie au sein de classes diverses avec des enfants venant de tous les horizons. Albéric de Serrant nous raconte avec la passion qui l'anime la genèse de cette aventure exceptionnelle, comment cette école est née, qui sont les professeurs qui l'animent avec lui, leurs parcours atypiques, leur vocation, quelles méthodes ont été testées et retenues, quelles règles se sont imposées pour structurer la journée des élèves. Les rituels ont toute leur importance : chaque lundi dans la cour de l'école les objectifs de la semaine sont énoncés par le directeur, chaque matin dans cette même cour les élèves, en uniforme, assistent à la levée du drapeau, chaque midi pour les élèves, après le repas (préparé par les parents), c'est le temps des "services" : vaisselle, coup de balai dans la cour, chaque soir le directeur rend ses "avis" toujours devant l'ensemble des élèves... Le cours Alexandre Dumas fait partie de ces écoles qui changent la vie des élèves, qui fait naître des vocations, des passions, la curiosité. Albéric de Serrant nous raconte son parcours, celui d'un élève confronté à l'échec et aux fautes d'orthographe, celui d'un homme qui devait devenir prêtre et qui est finalement mari et père de cinq enfants, celui d'un directeur qui doute, qui cherche, et qui parvient à dénicher le talent que chaque enfant a en lui.

09/2015

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BD tout public

Hergé, le feuilleton intégral. Volume 8, 1938-1940

Au départ, Tintin c'était un feuilleton. Les albums ne sont venus que plus tard et n'avaient pas du tout été prévus, racontait Hergé. C'est cette version originale des Aventures de Tintin, mais aussi de Quick et Flupke et de Jo et Zette, que propose la présente collection. On y découvrira pour la première fois l'intégralité des bandes dessinées d'Hergé telles qu'elles furent publiées dans Le Petit Vingtième, Coeurs Vaillants, Le Soir et le journal Tintin, ainsi que toutes les créations graphiques qui s'y rapportaient (couvertures, bandeaux-titres, illustrations,...) Trois postfaces illustrées de nombreux documents inédits viennent enrichir le regard : Benoît Peeters évoque la vie et le travail d'Hergé, Jean-Marie Embs se penche sur les sources et le contexte historique de chaque aventure, Philippe Mellot présente les activités et publications d'Hergé au jour le jour. Reprenant les bandes dessinées parues dans la presse entre avril 1925 et avril 1976, les 12 volumes de la collection Le Feuilleton intégral s'adressent à tous les passionnés de l'oeuvre d'Hergé. Ce huitième volume du Feuilleton intégral reprend la version "Petit Vingtième" du Sceptre d'Ottokar, ainsi que de nouveaux Exploits de Quick et Flupke et de très nombreuses couvertures et documents rarissimes. On y trouve aussi le début de Jo et Zette au pays du Maharadjah, tel qu'il parut dans Coeurs Vaillants, les magnifiques planches publicitaires pour les bonbons Drops et les quelques gags de l'inénarrable Monsieur Bellum, résistant de la première heure. Malgré une actualité de plus en plus sombre, Hergé continue à travailler à un rythme incroyablement soutenu. Mais la guerre, qui débute le 1er septembre 1939, perturbe aussitôt la réalisation de la nouvelle aventure de Tintin, Au pays de l'or noir. Le 10 mai 1940, l'entrée en Belgique des troupes allemandes met fin à l'existence du Petit Vingtième.

11/2018

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Economie

Manger tous et bien

"Avant", les rapports à la nourriture étaient angoissants, mais simples : on voulait être sûr de manger demain et on espérait ne pas mourir après souper. Aujourd'hui, en France, on n'a plus faim, mais on n'a jamais autant parlé de nourriture ni d'agriculture. On réclame à la fois du simple, sophistiqué et pratique, traçable et biologique, équitable et local, rapide et diététique, équilibré et varié, traditionnel et moderne, issu du terroir et exotique... Mais surtout, on veut maigrir ! Sans oublier qu'ayant voulu gagner du temps, on a confié à d'autres une bonne partie de la préparation de notre nourriture, ce qui nous angoisse, car "on ne sait plus ce qu'on mange". On ne trouvera ici ni recette de cuisine, ni réquisitoire contre les responsables supposés de la "malbouffe", ni programme pour une vie meilleure. On y puisera en revanche quantité de réponses à des questions que chacun peut se poser : qu'est-ce que manger, au fond, et surtout qu'est-ce que bien manger, à la fois seul le soir après une journée de travail et quand on reçoit des amis ? Pourquoi, alors que l'espérance de vie augmente régulièrement, les maladies liées à la nourriture - obésité, allergies, intolérances, boulimie, anorexie - ne cessent-elles de proliférer ? Pourquoi mange-t-on sans sourciller des OGM aux Etats-Unis alors qu'on s'y refuse en France ? Quelle est la réalité, et l'avenir, du bio et des circuits court ? Mais aussi, quels sont les problèmes que nous rencontrons avec les céréales, les fruits et légumes, la viande, le lait ? Comment s'organiser pour manger à la fois mieux, tous et durablement ? Le manger "bien" des uns est-il incompatible avec le manger "tous", à bientôt neuf milliards d'individus sur Terre ? Quelles nouvelles relations inventer entre les agriculteurs et les consommateurs ? Un livre accessible à tous, consommateur de base tout comme spécialiste ou "décideur", pour aider chacun à élargir sa vision et se faire sa propre opinion.

11/2011

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Critique littéraire

Grammaire temporelle des récits

Si un ami vous disait : "Le jour où j'étais malade, tu feras venir le médecin", vous auriez sans aucun doute le sentiment qu'il use d'un bien étrange jargon. Pourtant, des énoncés de ce genre se rencontrent sous la plume d'écrivains bien connus, comme A. Dumas, P. Féval, J. Verne, etc., et il y a fort à parier que vous en avez lu de semblables sans y prendre garde, même si vous êtes puriste. Le présent ouvrage se propose de rendre compte de ces curieux exemples à partir d'une réflexion sur la nature des textes de fiction. Contrairement à ce qu'on est spontanément enclin à penser, il n'y a pas que l'histoire qui est fictive dans un roman, il y a aussi le processus narratif lui-même et ses protagonistes ; les auteurs du siècle dernier ont exploité cette donnée pour créer, en marge de l'histoire proprement dite, une fiction secondaire dans laquelle le narrateur et le lecteur sont décrits comme les contemporains et les témoins directs des événements narrés. Dans leurs romans, le site temporel du processus narratif n'est pas fixe : il est identifié tantôt à la date de publication du livre - et, dans ce cas, l'histoire est appréhendée rétrospectivement -, tantôt à l'époque où se déroulent les faits racontés, qui sont alors saisis au moment même où ils surviennent. Il en résulte de spectaculaires changements de perspective exprimés par des énoncés - comme par exemple celui-ci : "Le soir même du jour où Chicot partait pour la Navarre, nous retrouverons dans la grande chambre de l'hôtel de Guise [...] ce petit jeune homme que [...]" (A. Dumas) - qui semblent constituer un défi aux règles de la grammaire. Le présent ouvrage s'adresse évidemment à tous ceux qui s'intéressent à la fiction et aux techniques narratives, mais aussi aux linguistes, qui trouveront dans les exemples cités ample matière à réflexion.

02/1990

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Critique littéraire

Discours. Tome 10, Catilinaires, Edition bilingue français-latin

Que s'est-il passé à Rome, en 63, sous le consulat de Cicéron ? Une fois n'est pas coutume, nous sommes relativement documentés sur la période. Cependant, si Plutarque, Cicéron, Salluste et Dion Cassius nous ont laissé de nombreux témoignages, le débat est loin d'être tranché. Le personnage de Catilina en effet suscité les passions les plus virulentes et les haines les plus coriaces, à commencer par celle de Cicéron. En effet, lorsque ce dernier prononce, en novembre 63, les quatre Catilinaires, le contentieux entre les deux hommes est à son comble. Par trois fois Catilina s'est présenté aux élections, par trois fois, il a été évincé par Cicéron et ses partisans. Attentats, incendies et levées de troupes se multiplient, tandis que Cicéron échappe de peu à l'assassinat, victime d'un complot dont l'auteur serait Catilina. Si ce dernier parvient à s'enfuir, ses comparses sont condamnés à mort en décembre 63. Notre édition rassemble en un volume ce chef d'oeuvre de la littérature politique que sont les Catilinaires. Même si les discours furent rédigés trois ans après avoir été prononcés, Cicéron a su conserver tout le feu de l'improvisation. La première Catilinaire, tenue devant les Sénateurs, s'adresse directement à Catilina et l'enjoint de partir. Le propos de l'orateur est si convaincant que le soir-même Catilina quittait Rome. Devant le peuple au forum, Cicéron justifie sa conduite. La troisième et la quatrième traitent de la peine à appliquer aux complices de Catilina. Les conjurés sont condamnés à mort et Cicéron est salué "Père de la patrie" : la maîtrise, tant rhétorique que politique du consul triomphe. Après un bref éclairage historique, notre édition présente l'histoire des manuscrits. Chaque discours est précédé d'une notice comprenant le plan du texte. L'ouvrage est en outre assorti de notes qui accompagnent et complètent la lecture.

10/1996

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 5, La poésie du XIXe siècle Volume 2, Naissance de la poésie moderne

La Poésie du XIXe siècle, cinquième tome de l'histoire générale de la poésie française des origines à nos jours, se compose de deux volumes : Les Romantismes et Naissance de la poésie moderne. Histoire de la poésie, mais aussi histoire des poètes. "J'ai tenté, écrivait l'auteur dans la préface générale (cf. La Poésie du Moyen Age), de tracer des portraits, souvent en laissant parler le créateur lui-même, parfois en ayant recours à ses proches. Il fallait exprimer cette entité, le Poète, dire sa place dans la société de son temps, ses possibilités d'expression et de diffusion, ses barrières, ses interdits, son mode de vie et ses moyens d'existence [... ], ses lieux de réunion, ses chemins, les opinions le concernant, ses succès et ses revers, son destin littéraire. " Le XIXe siècle est le temps des renversements, des révolutions incessantes, bientôt des éclatements, mais ce volume fait corps avec ceux qui l'ont précédé. Romancier (d'Alain et le Nègre aux Noisettes sauvages en passant par Les Allumettes suédoises), Robert Sabatier est aussi le poète de cinq recueils, des Fêtes solaires à Icare et autres poèmes. Il a choisi de raconter l'Histoire de la poésie française pour mettre en évidence cette chose si précaire en nos heures, mais éternellement salvatrice, qui se nomme Poésie. Il faut lire l'Histoire de la poésie de Sabatier ; on comprendra à quel point la poésie, ce jeu en apparence superflu, tient dans la société le rôle de tels corps ou anticorps sans lesquels l'organisme n'existe plus (Michel Cournot, Le Nouvel Observateur) Une sorte de genèse de la poésie française (Marion Renard, Le Monde) Un explorateur passionné (Matthieu Galey, L'Express) L'entreprise est exemplaire (Georges Jean, La Quinzaine littéraire) Le dessein de Robert Sabatier : la générosité (Hubert Juin, Le Magazine littéraire) Une mise en situation des oeuvres et des hommes (Jacques Jaubert, Le Figaro) La poésie française a son monument littéraire (F. de Comberousse, France Soir)

10/1990

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Littérature française

Akoun. Récit du Fokwé

Akoun, récit du Fokwé, " retrace les prouesses que doivent accomplir les futurs guerriers en chef des tribus Akhan avant d'obtenir des aînés le flambeau de la maturité et pour les braves l'épée héréditaire de leur clan et de leur classe d'âge ". Il se présente sous la forme d'un recueil de récits contés par le grand-père le soir au coin du feu. Nous suivons Akoun, le héros, depuis sa naissance jusqu'au jour où, élu Saphohin, il part pour la guerre contre les tribus voisines. L'auteur, maître d'une écriture riche, élégante, flamboyante, chante les étapes de son éducation virile, qui exige du garçon un perpétuel dépassement de soi dans des épreuves et des prouesses : tout petit encore, il participe à une chasse au buffle avec son père et Agbana le guérisseur, dont il reçoit des leçons de choses d'une rare qualité ; à dix ans, à la " conquête du palmier ", il livre un combat victorieux à un serpent naja ; plus tard le sollicitent joutes, durs travaux des champs, qui exigent vigueur et endurance, amitiés viriles et rivalités, enfin un duel titanesque contre Yapo - prouesses par lesquelles il veut mériter la belle Ahoua. Arrivé à l'âge d'homme, Akoun s'illustre à la guerre, et rapporte un glorieux trophée : une tête de Saphohin. Après une séance de palabres homériques, il est élu Saphohin à son tour. Doté d'un glaive forgé par 10 000 forgerons en 7 fois 7 jours et 7 fois 7 nuits, enduit de poison, éprouvé par 7 fois 7 chocs contre un rocher, béni par le féticheur, Akoun n'a plus qu'à partir guerroyer. " La paix c'est pour les femmes, les hommes font la guerre. " Il va attaquer Otchougoumou l'Imprenable. Laurent Mama Abéhikin reprend dans Akoun la tradition orale de son clan, la geste des Akhan, il se fait l'aède de cette épopée.

03/1980

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Développement personnel

Ba duan jin : qigong dynamique

Antoine Ly, de son nom chinois Li Chuan Zherg, est né en 1946, à Phnom Penh, au Cambodge Quatrième d'une fratrie de dix enfants, Eduque San les préceptes dune famille chinoise trait-gonelle, Il suivit une scolarité studieuse et multilingue : en dialecte chaozhou, sa langue maternelle à l'école primaire chinoise en chinois mandarin, en cantonnais et en langue khmère, au collège et au lycée, puis en français, à l'école jésuite, sans oublier l'anglais des cours du soir. Il étudia aussi la littérature de son pays d'option dans une pagode auges d'un moine bouddhiste, ainsi que les lettres chinoises auprès de son grand-onde Devenu adolescent, Il aida son père, gui tenait un commerce de thé. Jusqu'à son départ en 1970 de la capitale cambodgienne pour l'université de Taipeh (National Taiwan Normal University), à Taiwan, avant le déferlement meurtrier des Khmères rouges de 1975 qui dispersa sa famille aux quatre coins du monde Depuis son instalaban en France. en 1977, Antoine Ly, qui débuta dans les arts martiaux de te en 1972 avec Maitre Deng Shihat professeur d'éducation physique spécialisé dans les arts martiaux, retourne régulièrement à Taiwan pour avoir l'honneur de servir une tasse de thé a son maitre ! En 1990, il éurvit un premier ouvrage, "L'art du Tai Ji Quan, le Dao et le Qi", pan ; aux éditions Lierre & Coudrier, qui posa en termes clairs, vivants et précis, les bases de l'initiation à l'art du non-agir actif. Avec "Qigorg dynamique", ! auteur propose une explication détaillée d'une forme ancienne de Qigong, qui permet avec la pratique de forger une structure corporelle favorable au travail de ! énergie interne, le Qi. Une trentaine d'années de pratique assidue des arts de ter inspire à l'auteur la réflexion suivante : "Le confucianisme, nécessaire pour ordonna sa vie, n'est pourtant pas une fin en soi. Ses précieux enseignements se fondent progressivement dans ceux infinis, du taoisme".

10/2019

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BD jeunesse

Il s'appelait Ptirou. Edition de luxe

C'est une surprenante et dramatique histoire que celle qui fut contée le soir de ce Noël 1959, dans une demeure de la banlieue de Charleroi. Réunis auprès de leur oncle Paul, trois enfants impatients réclament un récit, lequel sera inspiré d'un épisode vieux de presque trente ans... La Grande Dépression fait rage à cette époque malmenée : tensions sociales, grèves et conflits sont le lot quotidien des entreprises industrielles. Celle de Henri de Sainteloi, grand patron de la Compagnie Générale Transatlantique, ne fait pas exception à la règle. Poussé par ses actionnaires à renégocier les frais de locations des quais, Monsieur de Sainteloi doit se rendre à New York et en profite pour y emmener sa fille unique, Juliette, ravissante enfant atteinte d'une grave insuffisance cardiaque. A des kilomètres de Paris, sur les rives pluvieuses de la Seine, le cirque Marcolini est en deuil : Madly, sa trapéziste vedette, est victime d'un tragique accident qui force Ptirou, son fils, à quitter les saltimbanques pour tenter sa chance en Amérique, là où dit-on tout est possible à qui poursuit ses rêves. Sur le paquebot en partance pour le Nouveau Continent, voici l'histoire d'une improbable rencontre, d'une aventure bouleversante. Laurent Verron, le digne héritier de Roba, Peyo et Franquin, et Yves Sente le scénariste aux mille visages se sont immergés dans l'atmosphère de ces années grises afin d'en restituer brillamment l'essence. Le trait enlevé de Verron magnifie ce panorama plein de caractère d'une époque en proie à la lutte des classes, sur fond d'immigration et de vastes traversées. Cette épopée transatlantique, que colorent les romans de Dickens, fait se côtoyer la grande Histoire avec la petite à travers les destinées de ses deux jeunes héros. "Il s'appelait Ptirou", ou les origines du personnage de Spirou créé par Rob-Vel, réinvente l'aventure romanesque.

01/2018

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Littérature érotique et sentim

Le médaillon

Je m'appelle Lisa et je suis journaliste. Véritable working girl, je sais m'affirmer, mais je cumule les déceptions en matière de relations sentimentales, la dernière en date étant celle avec Ludo, un collègue, qui aura prouvé que les relations éclairs, ça existe ! Aussitôt vu, aussitôt testé, aussitôt quitté ! Mais ma vie a réellement changé, pour ne pas dire bouleversée, avec Mathis. Ma rencontre avec lui m'a même fait connaître un tout nouveau monde, dans lequel, jamais, je n'aurais cru pouvoir mettre les pieds et qui, pourtant, a changé toute ma vie, toute ma vision de cet univers. C'est ainsi que, par une rencontre inopportune, comme il en existe tant, je suis devenue sa soumise. Moi, la femme accomplie, autonome, discrète, mais teigneuse, je venais de me découvrir une nouvelle passion. Tout était parfait, cette relation était intense, complice et me comblait au plus haut point. Toutefois, un soir, alors que je rentrais seule d'un restaurant où j'avais passé un moment particulier avec lui, tout a basculé. J'étais en train de traverser, l'air était bon et frais, je me sentais si bien que je ne vis pas cette voiture qui me fonçait dessus...Mais le pire dans tout ça, c'est qu'à mon réveil, on me diagnostiqua une amnésie partielle. Deux ans...deux ans de ma vie partie en fumée en quelques instants à peine, deux ans d'apprentissage dans un monde qui n'était plus le mien désormais. Mes rêves me dictaient une attitude de soumission, mais mon regard d'amnésique n'en comprenait plus le fonctionnement. Je me retrouvais là, sans savoir qui j'étais, à mi-chemin entre deux mondes, entre deux sentiments, entre deux déraisons. J'avais perdu Mathis alors que je sentais qu'il y avait eu quelque chose de fort entre nous. La seule chose qu'il me restait à l'esprit était ces petits yeux noirs et sournois au volant de la voiture, qui désormais hanteraient mes rêves nocturnes de soumise insoumise...

06/2018

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BD tout public

Hergé, le feuilleton intégral. Volume 11, 1950-1958

Au départ, Tintin c'était un feuilleton. Les albums ne sont venus que plus tard et n'avaient pas du tout été prévus, racontait Hergé. C'est cette version originale des Aventures de Tintin, mais aussi de Quick et Flupke et de Jo et Zette, que propose la présente collection. On y découvrira pour la première fois l'intégralité des bandes dessinées d'Hergé telles qu'elles furent publiées dans Le Petit Vingtième, Cours Vaillants, Le Soir et le journal Tintin, ainsi que toutes les créations graphiques qui s'y rapportaient (couvertures, bandeaux-titres, illustrations...) Ce captivant retour aux sources permet de redécouvrir l'oeuvre d'Hergé dans la fraîcheur du moment de la création. Lors de la publication en album, son souci de perfection conduisait en effet Hergé à apporter d'importantes modifications à ses histoires : il redessinait certains passages, supprimait des images, parfois des planches entières et, à compter de la création du journal Tintin, en changeait systématiquement les couleurs. En fin d'ouvrage, trois postfaces illustrées de nombreux documents inédits viennent enrichir le regard : Benoît Peeters évoque la vie et le travail d'Hergé, Jean-Marie Embs se penche sur les sources et le contexte historique de chaque aventure, Philippe Mellot présente les activités et publications d'Hergé au jour le jour. Reprenant les bandes dessinées parues dans la presse entre avril 1925 et avril 1976, les 12 volumes de la collection Le Feuilleton intégral s'adressent à tous les passionnés de l'oeuvre d'Hergé. Entre 1950 et 1958, le monde change... et le créateur de Tintin modifie ses méthodes de travail en créant les Studios Hergé. De la conquête spatiale (Objectif Lune, On a marché sur la Lune) à l'esclavagisme moderne (Coke en stock) en passant par la guerre froide (L'Affaire Tournesol), les aventures de ses héros reflètent et devancent l'actualité de leur temps.

11/2015

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Science-fiction

Consciente agonie

J'aurais aimé connaitre la gloire en écrivant autre chose que ces romans à l'eau de rose. Maintenant que je suis à la merci de ce monstre perfide, ai-je le temps d'écrire quelques histoires qui me tiennent à coeur avant qu'il m'achève ? C'EST FINI ? : Pierre aimerait être un adolescent comme les autres et avoir une vie un peu plus agréable, mais depuis mercredi dernier, rien ne va plus. Il se sent mal dans sa peau, et n'arrive pas à retrouver la joie de vivre qu'il avait auparavant. Heureusement, son père est là pour veiller sur lui, et sa mère est très affective à son égard, mais il a tout de même ces envies suicidaires... TORD-BOYAUX : Jamais Guillaume n'aurait pensé passer un après-midi aussi abominable. Le weekend commençait plutôt bien, et l'invitation à diner chez des amis l'enchantait. Mais le voilà bloqué ici et c'est désagréable. Que lui arrive-t-il ? Aurait-il attrapé une vilaine chose avec l'une de ses conquêtes ? LE SORT EN EST JETE : Elle ne sait pas comment elle va s'en sortir cette fois. Jusque-là, elle a réussi à grimper les échelons en usant de son charme et de sa facilité à manipuler les gens. Mais pour ce poste qu'elle convoite, la solution n'est pas si simple. A moins qu'elle aille encore plus loin qu'auparavant... REPAS DE FAMILLE : Il y a bien longtemps qu'il n'avait pas passé une si bonne soirée, mais vaut mieux tard que jamais. Jean avait tout fait ce soir, préparé le diner, choyé sa femme et son fils, et il leur avait annoncé toutes les superbes choses qu'ils allaient faire ensemble à partir d'aujourd'hui. Ils semblaient tous si heureux... Je sens que la fin est proche, qu'il ne lâchera pas sa proie. Vais-je avoir le temps de donner une autre image de moi ?

03/2017

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Sciences politiques

Pourquoi ils font le djihad. Enquête sur la #GénérationMerah

Qui sont ces voyous devenus terroristes ? Pourquoi toute cette violence, cette haine de la France et de la police ? Qui sont ces ados qui adorent Ben Laden et nourrissent une admiration sans faille pour les gangsters, les terroristes, Mohamed Merah et Scarface ? Qui sont ceux qui s'identifient à la cause palestinienne et importent ce conflit en France ? Parmi eux, des jeunes hommes désemparés, à bout de souffle, que seul les religieux extrémistes reçoivent avec bienveillance. Des jeunes éduqués, diplômés aussi, préférant mourir loin de la France, en Irak ou en Syrie, nouvelles terres de djihad... L'auteur a plongé discrètement pendant plusieurs années au coeur des gangs, des cités, des prisons, des lieux de culte et des services de police pour mieux comprendre : émeutes, braquages, embuscades, voyoucratie, guerre des gangs, trafics... Il dresse ici un rapport sans concessions évoquant le face à face avec une jeunesse perdue dans des messages de violence, de complots et qui s'identifie elle-même comme "étrangère" à la France. Apolitique et non partisan, Jean-Paul Ney nous livre un état des lieux impitoyable : le constat de l'indifférence d'une justice, de l'échec des politiques et du système éducatif. Au bout, l'impensable : un boulevard pour l'extrême droite et une guerre qui ne dit pas son nom, mais qui est déjà sur toutes les lèvres. Jean-Paul Ney est grand reporter, écrivain et producteur, ex-journaliste d'investigation à Canal Plus et France Soir. A l'âge de 18 ans, il fut éducateur sportif en banlieue parisienne. Fin connaisseur des questions de sécurité et de société, ancien otage, il a couvert les conflits d'Afrique et du Moyen-Orient dont la 2e Intifada, la 2e guerre du Liban, la chute du colonel Kadhafi et les guerres secrètes du contre-terrorisme au Sahel. Aujourd'hui, il enseigne le grand reportage et l'investigation dans des écoles de journalisme et a fondé une startup pour venir en aide aux jeunes de tous horizons : KickStarTV, la télévision de demain.

09/2015

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1961-1963

"Il était ma liaison avec la jeunesse, avec la vie, les éditeurs, les journaux, les films. Nous étions, un peu, son père." Roger Nimier est mort brutalement le soir du 28 septembre 1962, sur l'autoroute de l'Ouest. Après ce "coup de massue", Paul Morand n'a plus que sa correspondance quotidienne avec Jacques Chardonne pour se consoler. Depuis dix ans, les deux épistoliers illustrent au plus haut "un certain esprit français", avec ses travers comme ses traits de génie. Morand et Chardonne dominent toujours le siècle littéraire comme au balcon d'un théâtre : tandis que sur la scène disparaissent les amis Céline, Pierre Benoît et Cocteau, ressurgissent Proust, Claudel et Drieu la Rochelle. A l'orchestre, Mauriac, Jouhandeau ou Sartre reçoivent des boulettes de papier. Privé de son "fils" Nimier, Morand met alors en scène sa propre jeunesse dans des tableaux éblouissants : les riches heures 1900 ou les temps héroïques de la génération 1925. Ni la mort du hussard, son ancien protégé, ni celle de son fils Gérard ne troublent véritablement Jacques Chardonne. Le cour blindé par le style, il est tout à l'éducation de son nouveau favori, Matthieu Galey, et couve Bernard Frank, François Nourissier et Michel Déon d'un regard de velours cachant le venin. En secret, Chardonne prépare une "Histoire de l'édition" qui doit l'occuper jusqu'à sa mort. De l'Ecosse à Madère, Paul Morand, lui, poursuit ses voyages. Il vagabonde dans l'histoire et la politique, jouant aux prophéties avec Chardonne et trouvant dans le présent la confirmation de ses choix passés. Morand s'indigne de la construction du mur de Berlin, observe "Gaulle" devenu "le Guide" se dépêtrer de la guerre d'Algérie et de l'OAS, ou arbitre le duel entre Khrouchtchev et Kennedy avant la mort de ce dernier, qu'il trouve "balzacienne". Chez Morand et Chardonne, la littérature, c'est beaucoup plus que la littérature.

04/2015

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Poches Littérature internation

Impressions et paysages

En 1916-1917, le jeune Lorca participe a à quatre excursions universitaires à travers l'Espagne, sous la direction de Martin Dominguez Berrueta, professeur de littérature et d'art à l'université de Grenade. L'horizon de Lorca s'élargit, il découvre l'unité de l'Espagne dans, sa diversité - la Castille surtout l'impressionne-, rencontre Antonio Machado à Baeza, Unamuno à Salamanque, connaît ses premiers triomphes de pianiste, lorsque le soir, au cours de festivités organisées en l'honneur des étudiants, il joue ses compostions et, naturellement, il note ses impressions de voyage. Rentré à Grenade, le jeune auteur remanie son texte ; il y englobe des évocations andalouses et galiciennes, des variations sur des thèmes divers (jardins, ruines, crépuscules, Etc.) provenant d'écrits antérieurs. Impressions et paysages parait, à compte d'auteur, à Grenade, au début d'avril 1916. A peine remarqué, il tombe vite dans l'oubli. Quelques années plus tard, l'écrivain, devenu plus exigeant, entassera les exemplaires restants et en fera un autodafé. Si ce geste signale que le poète n'aurait pas inclus le livre dans ses oeuvres complètes, Impressions et paysages fournit un document indispensable sur révolution créatrice du jeune Lorca. A mesure qu'il peint avec application et ingénuité les silhouettes, les couleurs et les musiques qui rencontre sur son chemin, il fortifie son pouvoir d'évocation et enrichit son univers poétique. Il s'y définit déjà avec une énorme sensibilité non seulement à la beauté, et à l'art en général, mais aussi aux êtres qui l'entourent, aux animaux q.i souffrent, au mystère de la vie et de la mort. La plupart des thèmes qu'il traitera dans le Livre de poèmes, sa vision esthétique et religieuse du monde, sa morale d'amour et d'épanouissement physique, en un mot sa personnalité d'homme et d'artiste sont déjà déchiffrables dans cette première oeuvre imprimée.

02/2015

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Erotique

Pierre bleue

Au crépuscule des âges, vit Jan-Jâk, un jeune homme cro-mignon. Guerrier curieux et philanthrope, il cherche une petite tanière chaude et humide lorsqu'il rencontre une tribu de sympathiques chasseurs-queuteurs en pleine traque d'un troupeau de Deux Nez. Selon eux, la corne du rhinocéros aux pouvoirs magiques voire aphrodisiaques serait propice à guérir bien des maux. Voilà bien des lunes que leur chef Pââ-Tri souffre d'une terrible malédiction : son bambou-qui-crache reste plus mou qu'une liane. Impossible de le faire bander, même comme un arc... Les potions et les incantations du grand sorcier Rheu-Nay ne parviennent pas à lui mettre le gourdin. Le pauvre Pââ-Trik est d'une humeur aussi massacrante qu'un Bison des steppes blessé. Désespérés, les villageois voient dans le jeune et beau Jan-Jâk au derrière de feu, l'opportunité de rallumer le volcan éteint de leur souverain. Mais il faut tout d'abord initier ce puceau aux pratiques locales. C'est Jill-Bear, l'ancien favori de Pââ-Trik qui fera son éducation sexuelle. Ravis de suivre les progrès du jeune homme, les villageois l'encouragent et participent même aux leçons. Ce brave Jan-Jâk n'en a pas fini de tailler des silex ! Espérons qu'il aura le coutelas bien dur le soir de la cérémonie où Pââ-Trik le réduira en poudre. Allez, va toujours plus loin, Jan-Jâk ! Va toujours plus fort, Jan-Jâk ! Tu veux tout savoir, Jan-Jâk ! Ton vit est un cri, Jan-Jâk ! Il y a plus de 500 000 saisons, à l'aube de l'humanité, Jan-Jâk s'élançait vers l'inconnu, à la découverte de la grande horde de ceux qui se sucent debout : les hommes. Car se faire prendre et comprendre, tel était le destin de Jan-Jâk, fils des âges pas farouches. Aujourd'hui, grâce à Pochep, grand spécialiste de l'homo erectus, c'est enfin la guerre du foutre dans la collection BD-CUL ! Rahaaaaa !

11/2022

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Lecture, écriture

Lecture piano CP. Pack 5 albums série 2

En parallèle de l'utilisation de la méthode Lecture Piano, donnez à vos élèves de CP l'envie de s'investir dans une lecture autonome à travers les livres de premières lectures. Après la série 1, voici désormais la série 2. Nous vous proposons ces albums de premières lectures en complément de la méthode Lecture Piano. Ils sont ici proposés dans un seul pack de 5 exemplaires (1 ex de chacun des 5 albums). Ils ont pour objectif de réinvestir un capital de mots connus des enfants, dans un contexte différent de la méthode de lecture. Ils en suivent logiquement la progression et proposent des textes entièrement décodables, avec deux niveaux de lecture différenciés. Ces albums sont destinés à être lus individuellement dans la classe ou à la maison pour susciter le plaisir de lire. Ces 5 albums de premières lectures sont également vendus titre par titre en pack de 5 exemplaires. Charivari Animalus - Période 1 L'histoire : La fée Lili sème la zizanie au zoo en transformant les animaux d'un coup de formule magique... sous les yeux affolés de Lola. Ali se met en colère - Période 2 L'histoire : Les colères d'Ali étaient devenues terrifiantes... jusqu'à ce que sa tortue se mette à lui parler et lui apprenne petit à petit à la maitriser. Yannis et Jean qui pleure - Période 3 L'histoire : Yannis va au musée avec son parrain. Au cours de la visite, il va faire une rencontre étonnante... et fantastique. Une soirée chez Lili - Période 4 L'histoire : Lili invite ses amis. Elle organise un jeu : chacun doit venir avec une blague ou une devinette... Les fous rires seront au rendez-vous ! Le saxophoniste et le chauffeur de taxi - Période 5 L'histoire : Au théâtre, ce soir... "Voici l'hiver venu. Lilian, le saxophoniste, a faim et froid... Il demande de l'aide à Yannis, le chauffeur de taxi. Saura-t-il le convaincre ? "

02/2021

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Histoire internationale

Fidel Castro

L'histoire a rarement produit des hommes de cette trempe et d'une telle originalité. On a voulu faire de Fidel Castro un monstrueux dictateur tropical au fond très banal , mais sa vie, certes sans l'absoudre de tout reproche puisque, comme le Prince de Machiavel, il dut ruser et sortir de la stricte morale, nous conduit sur des chemins parfois très inattendus . Au royaume de l'utopie menacée de régresser vers l'Etat-caserne après quelques années où les cubains espérèrent un socialisme festif aussi naturel que les palmes, Fidel ne cessa pourtant ni d'espérer vaincre la misère et l'ignorance ni d'affirmer son indépendance . Malgré l'influence du bloc de l'est, il n'eut jamais la servilité des chefs d'états-satellites et, rescapé de Moncada, miraculé du Granma, il oeuvra pour arracher l'Amérique latine, l'Asie et l'Afrique à la malédiction cinq fois séculaire de la colonisation . A deux reprises, dans un élan quichottesque, ses troupes traversèrent l'Atlantique sur de vieux coucous pour combattre aux côtés des angolais sur le continent qui fit naître l'île de Cuba. L'espagnol et galicien Castro devint pour les africains un frère car c'est le combat qui fait l'homme noir et non sa couleur. Ses critiques font valoir d'autres arguments : l a dureté des combats menés , l'ère post-communiste et ses renoncements, l'impitoyable corrosion du pouvoir et une réelle rigidité idéologique firent plus qu'égratigner les espoirs des cubains et son image. Mais il semble qu'au soir de sa vie, retrouvant les racines de sa foi, interpelé par les combats pluriels de la multitude de l'empire global post-colonial, la prise de conscience de ses aveuglements et de la propension de l'homme à l'autodestruction, une nouvelle vision, plus critique, et ses espoirs l'aient embrasé. Faudrait-il pour gagner le monde non point perdre son âme mais la gagner ?

02/2019

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Littérature française

La cave se rebiffe

A la suite de son divorce, Carmen conduit depuis deux ans et demi un superbe bus sur la ligne N° 16 qui traverse son île perpendiculairement, de part en part. Elle aime son métier qui le lui rend bien même si elle trouve fastidieux le ménage journalier obligatoire. Un soir, au moment du Carnaval, en faisant le ménage du bus, elle fourre machinalement dans la poubelle un carnet égaré dans le tas de détritus. Elle le récupère au dernier moment, alors qu'une phrase sur la page ouverte lui explose au visage. Elle en commence la lecture au dépôt et ne peut s'en détacher. Elle l'achève à la maison, lecture frénétique qui lui fait même oublier ses enfants pendant ses quelques jours de congé. Quand elle le referme, elle est persuadée qu'elle a deviné qui en est l'auteur, un passager, habitué depuis peu, dénotant par son allure et sa tenue, qui monte à la station Hôpital et descend à l'arrêt au sommet de la chaine montagneuse qui constitue le centre de l'île. Fiévreuse, elle s'empresse de le remettre en main propre à son propriétaire, mais il a disparu. Elle se met à sa recherche, mais les disparitions c'est comme les trains, une disparition peut en cacher une autre, et c'est au terme d'un parcours sinueux, caverneux, de hasards en déterminismes - les ouvriers sont nos maitres, tu parles ! - qu'un cri de vérité surgit dans la lumière. Christian Jodon est né le 3 mars 1952, à Pontarlier, petite ville française, département du Doubs, proche de la frontière suisse. Il se mit à écrire grâce aux ateliers d'écriture qu'il découvrit tardivement et auxquels il participait assidûment. Quand il n'est pas sur ses skis, sur son vélo ou dans les bois, il écrit ou peint le reste du temps. La cave se rebiffe est son premier roman.

06/2019

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Littérature française

Fleurs de banquise. Inuits du Souranut, l'histoire d'un peuple libre

Pour Dorothy et Owen partir à la découverte du grand nord est un rêve de gosse. L'obtention d'une bourse d'étude des peuples indigènes vivant en terre de Baffin sera le début de leur réalité. Accompagnés d'Ada et Melville, leurs jeunes enfants, ils embarquent sur une goélette à deux mats. Un soir de fête, un couple d'Inuit leur parlera du Souranut. Un mystérieux campement où des rebelles vivent reclus et les esprits règnent. Une tribu refusant obstinément les affres de la modernité et les changements culturels qu'elle fait peser sur son peuple. Il est possible dit-on d'y croiser l'esprit d'Alak, un ours blanc à tête noire... Pris par une terrible tempête, le Terra Nova finira par sombrer dans la profondeur des eaux épaisses. Ce jour-là, debout sur une traîne tirée par neuf chiens, Sangilak le chasseur du Souranut a entendu deux enfants pleurer sur la banquise. Prisonniers d'une barque figée au milieu des glaces. Ce ne peut être qu'un présent des dieux du ciel et de la terre dira-t-il à Tanaraq, sa femme que la nature avait privé d'enfant. Ada et Melville grandiront sur ces terres de glace et deviendront Sura et Maniitoq. Jamais l'un sans l'autre et malgré la place réservée aux femmes dans la tribu, Sura, l'effrontée, sera de toutes les chasses. De toutes les pêches. Un beau matin, après de nombreux mois d'attente dans l'igloo le soleil enjambera l'horizon. Mettant un terme à la longue nuit d'hiver. Maniitoq et Sura, Sura et Maniitoq, conduiront à leur tour la caravane qui marque le début de la belle saison et mène à la rivière aux saumons. Qu'est-il advenu des parents ? Entre us et coutumes, mythe et réalité, rencontreront-ils Alak, l'ours blanc à tête noire ? Fleurs de Banquise une histoire vivifiante à vivre en immersion dans la culture d'un peuple incroyable !

04/2022