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Histoire internationale

Mustafa Tchokaï. Une vie pour l'indépendance du Kazakhstan

La France tient une place particulière dans l'histoire de l'indépendance du Kazakhstan. La cause en est qu'entre 1921 et 1941, Mustafa Tchokaï a engagé sa vie en menant la lutte à Paris pour obtenir l'indépendance d'un futur Kazakhstan hors de l'Union soviétique. Avec la Révolution d'Octobre 1917 et la fin de la Russie tsariste, les peuples bachkir, kazakh, ouzbek, kirghize, tatar et turkmène, ont tenté de créer leur état national alors que naissait en Russie l'espoir d'une construction démocratique. Parmi eux, les Kazakhs, avec le gouvernement national Alas Orda d'Orenbourg, et les Ouzbeks, se sont unis pour former à Khokand le gouvernement du Turkestan. Mustafa Tchokaï y occupa le poste de Premier ministre. Après la chute, provoquée par les bolcheviks, de ce gouvernement et son départ pour l'Europe, sa lutte politique a continué en France aux côtés de démocrates russes comme A Kerensky et P Milioukov. La France, en offrant à Mustafa Tchokaï un cadre favorable pour ce combat, est devenue sa seconde patrie jusqu'aux débuts de la seconde Guerre mondiale. C'est pourquoi, alors que la menace nazie se précisait, il n'a pas quitté Paris pour aller aux Etats-Unis comme d'autres réfugiés venus de Russie, préférant partager les difficultés des Français. Mais, arrêté en juin 1941 par les Nazis occupant la France, il est mort à Berlin le 27 décembre de la même année. Le nom de de Mustafa Tchokaï a été donné à un square de Nogent-sur-Marne, où il vécut de 1923 à 1941. L'ouvrage n'est pas seulement utile à ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'Asie centrale, il s'adresse à toute personne curieuse de faire la rencontre d'une personnalité hors du commun.

01/2013

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Sciences historiques

Le Meilleur pain du monde. Les boulangers de Paris au XVIIIème siècle

Le bon pain d'autrefois, le pain fait à l'ancienne : autant d'expressions qui évoquent un temps où le pain était au cœur de la vie, où le partage du pain en famille ou au travail était un geste quotidien et l'offrande de pain bénit un rituel dominical. Pour comprendre le sens de ces traditions, il faut imaginer le Paris du XVIIIe siècle. Des fournils aux étals des marchés, les activités liées au pain animent la ville, de jour comme de nuit. Le pain est alors une denrée de première nécessité, et la boulangerie un véritable service public qui mobilise sans cesse la police. Mais sa fabrication ne relève pas que du savoir-faire du boulanger, elle dépend d'un environnement que nul ne peut maîtriser, et la peur même d'en manquer en fait un symbole. Que le pain gris remplace le pain blanc - le pain que préfèrent les Parisiens - et les voilà dans la rue. " Si le pain ne diminue, nous exterminerons le roi et tout le sang des Bourbons ", proclament des affiches lors du couronnement de Louis XVI. Quinze ans plus tard, les femmes iront à Versailles chercher " le boulanger " car c'est au roi qu'il revient d'assurer la subsistance de ses sujets. Stevan Kaplan fait revivre de façon magistrale cette longe chaîne du pain à laquelle toute la ville participe, et en premier lieu les boulangers. Acteurs trop oubliés de la vie politique et économique de l'Ancien Régime, ils forment l'une des plus anciennes corporations de Paris et n'en respectent pas toujours les règles : si les maîtres boulangers sont censés révéler les secrets de leur métier à leurs apprentis, ceux-ci sont souvent corvéables à merci. Rares sont les compagnons qui réussiront à s'établir. En fin de compte, la réputation des maîtres boulangers est leur capital le plus précieux, puisqu'elle leur assure à la fois le crédit de leurs fournisseurs et la fidélité de leur clientèle. Pour avoir le " privilège " de faire le meilleur pain du monde, il faut aussi savoir faire commerce et même bien choisir son épouse.

01/1996

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Gestion

La stratégie de l'offre. La nouvelle entreprise dans la nouvelle économie, 3e édition

Comment expliquer le succès planétaire de l'iPad ? Qu'est-ce qui explique l'écart de performance entre Gap et Zara, Ikea et Conforama, ou Toyota et Ford ? Et, au bout du compte, qu'est-ce qui va permettre à certaines entreprises de traverser la crise avec succès et de sortir gagnantes de l'après-crise ? La réponse selon Henri de Bodinat tient en un mot : l'offre. Négligée par les théoriciens de la stratégie d'entreprise, elle est pourtant la clé des échecs ou des grands succès d'aujourd'hui. Voilà pourquoi elle méritait ce travail d'analyse concret, minutieux et passionnant ! Beaucoup d'entreprises, avance Henri de Bodinat, préfèrent une stratégie de domination ou de surpromesse à une stratégie de valeur. Celles qui ont choisi la domination captent une rente de monopole ou d'oligopole et s'affranchissent du marché ; les adeptes de la surpromesse prospèrent en vendant l'illusion de l'offre à défaut de sa réalité. La stratégie de valeur de l'offre, modèle choisi par des entreprises très performantes, est la plus rentable et la plus " vertueuse ", mais implique une concentration absolue sur l'offre et un talent exceptionnel dans l'exécution. La crise actuelle renforce les exigences des consommateurs, mieux informés qu'avant grâce à Internet. Résultat : les stratégies de domination et de surpromesse sont fragilisées et la stratégie de valeur de l'offre devient étonnamment pertinente. Multipliant les exemples, Henri de Bodinat en explique les conditions de succès, de l'empathie sociale à l'intimité client. Cette troisième édition, entièrement mise à jour et actualisée, intègre les " nouvelles tendances " : open source, crowdsourcing, importance accrue de la consommation locale et de la qualité comme critères d'achat, du CRM, impact de la technologie sur l'offre (besoin clients/possibilité techniques), innovation, " vrais besoins " (énergie, eau, nourriture), la crise de l'euro, la guerre des brevets, les tablettes, les systèmes d'exploitation ouverts. Elle regorge d'exemples qui correspondent à l'actualité économique et l'essor des NTIC dans celle-ci. Un nouveau chapitre aborde l'offre de rupture et l'offre de continuité.

04/2013

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Littérature française

Le metteur en scène polonais

A l'origine, une idée simple : que se passerait-il si un livre changeait tandis qu'on ne le lit pas ? Idée a priori plaisante, mais qui rendra fou le metteur en scène polonais, auquel un directeur de théâtre parisien a confié la tâche d'adapter pour la scène le roman d'un auteur autrichien, roman dont les personnages et les situations disparaissent d'une lecture à l'autre. Les répétitions parisiennes sont catastrophiques : un interprète alcoolique traduit pour les comédiens français les invectives du metteur en scène polonais, un comédien engagé n'a pas été distribué, le spectacle durera huit heures, le budget a été largement dépassé, une grosse armoire trône au milieu du plateau... Le récit tente de réunir les éléments ayant conduit le metteur en scène polonais à se comporter de la sorte. Nous traversons ainsi différentes époques à ses côtés : la mise en scène des Démons de Dostoïevski dans un stade de football en Pologne ; Qu'il s'agisse de l'actrice française, du directeur du théâtre, de la femme du metteur en scène polonais ou d'un philosophe grec logé dans le même hôtel, tous ces personnages sont autant de figures qui se révèlent comme dans un jeu de cartes, abattues sur la table, aussitôt recouvertes, et remises en jeu pour le coup final. Entre eux et le metteur en scène polonais, il n'y a plus de discussion possible, seulement quelques oeufs durs. Dans la poche du metteur en scène polonais se niche une impressionnante quantité d'oeufs durs, que ceux qui devraient négocier, parlementer ou sermonner, préfèrent soudain partager avec lui plutôt que de lui faire le moindre reproche. Ce roman peut être lu comme un conte, prenant pour décor le milieu du théâtre, afin d'ouvrir à un état des lieux européen plutôt fantasque - c'est l'humour qui prédomine ici. Il s'agit également d'une quête. Celle d'un homme devenu détective de ses propres pensées, dont les défaillances sont autant de ressorts comiques ou dramatiques, permettant des sauts extravagants dans le temps et dans la logique.

08/2015

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Généralités

Ces drôles d'Etats grands comme un mouchoir de poche

La cause est entendue, nous le savons, la Russie, la Chine, les Etats-Unis et l'Inde, sont des puissances de format continental, et leur influence sur la marche du monde est considérable. Mais justement,dans ce monde violent dont l'histoire est jalonnée de pages guerrières, ce qui est troublant et d'autant plus remarquable, c'est que des entités étatiques très modestes ont réussi à survivre aux grands Empires disparus. La République de Saint-Marin (San-Marino), 31 000 habitants, moins peuplée que nombre de nos préfectures, est toujours là, alors que l'Empire napoléonien, qui lui proposait de s'agrandir aux dépends de ses voisins, a disparu définitivement en 1815. Monaco a résisté à la tempête révolutionnaire, alors que l'Etat pontifical du Comtat Venaissin a été "anschlussé" par la République. Le Saint-Empire romain germanique est mort, mais la Principauté du Liechtenstein existe toujours, coincée entre Suisse et Autriche, cette dernière ayant considérablement été réduite à l'issue de la 1re Guerre mondiale ! Bien des "pastilles" souveraines sont issues de la décolonisation, souvent des îles, Antigua, les Seychelles, la Dominique, les Palaos. D'autres, comme l'archipel des Féroé ou l'île d'Aruba aux Antilles, comme les îles Cook et Niue dans le Pacifique, hésitent entre l'indépendance pleine et entière, et l'association avec l'ancienne "mère-patrie". D'autres encore, comme les îles Aland, filles d'un compromis diplomatique entre Suède et Finlande, préfèrent la plus totale autonomie sans les ennuis de la souveraineté internationale. Même situation pour l'incroyable survivance quasi féodale des confettis anglo-normands, dont la Reine d'Angleterre, héritière du Duché de Normandie, est le Chef d'Etat. Des curiosités juridiques, comme la Cité du Vatican ou l'Ordre souverain de Malte, à la superficie lilliputienne et à la squelettique population, n'en ont pas moins tous les attributs de la souveraineté et un rayonnement considérable, qui va bien au-delà de leurs simples "frontières". Nombre de ces pays que beaucoup assimilent à des "principautés d'opérette", entretiennent des relations diplomatiques, même si leur périmètre est modeste, 465 km pour Andorre et 2 pour Monaco, qui s'agrandit en gagnant des mètres carrés sur la mer !

03/2021

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Critique littéraire

Victoire pour Don Quichotte !

Dans ce livre, Dominique Aubier identifie les références araméennes (Zohar) de Cervantès et les passerelles entre le castillan ancien et l'hébreu. Elle réalise en détail l'étude de la Préface, des Poèmes, de la Dédicace et des premiers chapitres de Don Quichotte, d'après les éditions originales de 1605, 1608 et 1610. Il s'agit de l'exégèse du Quichotte, où l'auteur présente les corrélations existant entre le texte original de Cervantès et l'hébreu (araméen) du Zohar, le célèbre ouvrage du kabbaliste Moïse Shem Tob de Léon qui a servi de référent symboliste à Cervantès. Ce livre est la suite de Don Quichotte prophète d'Israël (éditions Ivréa, dist. Gallimard 2013). C'est l'étude du langage de Cervantès et son décryptage révélant de manière définitive et irréfutable la connexion hébraïque et zoharique du Quichotte. Dominique Aubier a fait là un travail minutieux, scientifique, de linguiste hors pair. Mais surtout, un travail d'initiée dépassant de loin ce que la simple philologie ou sémantique pourraient inspirer. Elle reprend le texte original du Quichotte et ligne après ligne, mot après mot, passant du castillan à la traduction française, elle envoie l'attention du lecteur vers le référentiel hébreu. Une éblouissante performance. Cervantès en personne, par la mémoire transgénérationnelle, lui aurait-il dévoilé ses secrets ? Son texte est construit sur trois niveaux : 1. le texte original de Cervantès ; 2. la traduction ; 3. le renvoi au Zohar et reconduction aux passages de la Torah concernés. En quatrième niveau, il ressort un faisceau d'une puissance remarquable : la rigueur intellectuelle de la recherche est telle que l'esprit du lecteur se trouve subjugué par l'épaisseur tridimensionnelle de l'ouvrage. Cet ouvrage est destiné aux Amis de Don Quichotte.

10/2015

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Sociologie

La Parisienne. Histoire d'un mythe. Du siècle des Lumières à nos jours

Guides touristiques, reportages de mode, publicités pour parfums ou grands magasins exaltent le charme ineffable des femmes de Paris, subtile alchimie d'élégance, d'esprit, de " chien ", et de ce " je-ne-sais-quoi " qui justifie sa réputation. D'où vient cette représentation ? Pourquoi s'est-elle ainsi pérennisée, solidifiée, canonisée au fil des siècles ? N'est-elle qu'un cliché paresseux, un mythe duplice, une mystification des élites privilégiées et de la domination masculine ? Ou bien demeure-t-elle un référent vivace, apte à défendre une " certaine idée de la femme " dans un monde de plus en plus globalisé ? Prenant au sérieux les stéréotypes, ce livre a l'ambition de remonter aux sources de ce qui est d'abord et avant tout une construction culturelle, pour analyser son développement, repérer ses usages, interpréter ses fonctions. La Parisienne est un mythe - moins futile et moins lisse qu'il n'y paraît. Construit dans la tension entre l'aristocratie et les femmes du peuple, entre Paris et la province, entre l'émancipation des femmes et la domination masculine, il a résisté au temps. Ce succès, cette plasticité, cette indéniable capacité de résistance invitent dès lors à aborder " la Parisienne " comme un noeud de significations fécond pour une histoire de l'identité nationale articulée à celle des relations de genre. A travers cette figure essentielle de la " capitale du XIXe siècle ", dans son feuilletage, ses non-dits et sa réversibilité, c'est aussi la modernité qui est ici interrogée. Née en 1967, ancienne élève de l'ENS Ulm-Sèvres, agrégée et docteure en histoire, Emmanuelle Retaillaud est maîtresse de conférence à l'université François-Rabelais de Tours (IUT). Ses travaux portent sur l'histoire sociale et culturelle de la France contemporaine (historie des drogues, histoire des milieux artistiques et littéraires, histoire de l'homosexualité et du lesbianisme).

02/2020

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Psychologie, psychanalyse

Éléments de l'interprétation

La psychanalyse, dans son nom même, est portée par une exigence rationnelle. Elle se doit donc, comme chaque science, de mettre en évidence des éléments dans le champ qui lui est propre. Ces éléments, l'auteur, à la suite de Lacan, les identifie dans les "signifiants". Mais il précise, proche alors de Bion, que les signifiants à l'oeuvre en psychanalyse sont loin d'être toujours linguistiques. On doit reconnaître, en s'aidant de la distinction aujourd'hui opérée entre langage digital et représentation analogique, ce qu'il nomme les signifiants de démarcation, éléments de toute représentation non verbale. La première partie de ce livre, qui prolonge les deux précédents ouvrages de l'auteur parus dans la même collection (Essais sur le symbolique, 1969; La relation d'inconnu, 1978), explore les relations que dégage l'interprétation entre le langage, la représentation et le référent. Avec la deuxième partie sont abordés certains systèmes de signifiants organisateurs pour les pensées de l'individu comme pour les idéaux et les règles de la société : entre autres, les systèmes d'écriture qui commandent les interdits, ou encore le "complexe de croyance". Sont ensuite décelés les éléments qui soutiennent et forment les Interprétations délirantes, sur l'exemple de la paranoïa et des hallucinations acoustico-verbales. Enfin une dernière section est centrée sur la peinture (l'icône byzantine, Claude Lorrain) et sur la musique où domine le signifiant de démarcation. Le lecteur sera sensible ici au travail d'invention conceptuelle dont témoigne Guy Rosolato, à l'acuité et à la mobilité d'une pensée qui fait confiance à la psychanalyse pour être toujours d'éveil, évitant aussi bien l'écueil de la "docte ignorance" que celui de la clôture d'un savoir incapable de donner accès à l'inconnu. L'ouverture au signifiant est aussi ouverture du signifiant.

02/1985

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Histoire de France

Les guerres et les mots du général Paul Azan. Soldat et historien (1874-1951)

Aujourd'hui, le général Paul Azan (Besançon, 1874 - Lons-le-Saunier, 1951) est à peu près oublié. Depuis sa mort, son immense oeuvre, consacrée principalement à l'histoire de l'Afrique du Nord française, et en particulier à celle de l'Armée d'Afrique, n'a pas été rééditée. Ses livres se trouvent condamnés à des rayons poussiéreux, aux sites web de marchands de livres rares, ou à quelques savants articles et notes de bas de page. Son château de Mireval, à Lons-le-Saunier, est abandonné par la famille depuis longtemps. Paul Azan, soldat et historien de l'épopée coloniale, semble avoir quitté l'Histoire avec son Empire chéri. De son vivant, Azan était une figure brillante et bruyante de l'Afrique du Nord française. Ses livres d'histoire et ses interventions polémiques, signées ou pas, notamment sur le " problème indigène stimulaient les débats sur l'oeuvre coloniale de la France, son passé et son avenir. Ses écrits et ses faits d'armes firent de lui un ami du maréchal Lyautey et son collaborateur lors de l'Exposition coloniale de 1931, la soi-disant apogée de l'idée coloniale en France. Le général Azan restait une figure à la fois au centre et en marge, non seulement par son appartenance à l'Armée d'Afrique, mais surtout en tant que soldat-écrivain. Tenant à la fois la plume et l'épée, Azan se mêlait sans frein à des combats d'armes et de mots, les deux étant intimement liés. Paul Azan est à peu près oublié, mais, en partie pour cette raison, il nous fascine. Dans son itinéraire mouvementé, nous voyons les rapports entre guerre et écriture, savoir et pouvoir, les façons dont la France cherchait à conquérir et " pacifier " l'Afrique du Nord, et, finalement, le destin de textes coloniaux quand leur référent est balayé par l'Histoire.

11/2010

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Pédagogie

Des jeux pour l'éveil à la conscience phonologique. MS, GS, CP et ASH, avec 1 CD-ROM

Ce volume vient compléter les 4 tomes d'une série d'ouvrages traitant de l'éveil à la conscience phonologique. Il propose des jeux pour consolider ou évaluer les compétences développées lors des activités d'éveil à la conscience phonologique détaillées dans les précédents volumes : les capacités perceptives et analytiques dans L'écoute de bruits et de sons ; la conscience lexicale dans L'écoute de phrases et de mots ; la conscience syllabique dans Le travail sur les syllabes ; la conscience phonémique dans le travail sur les rimes et les phonèmes. Des fiches pédagogiques détaillent l'objectif visé au niveau du développement de la conscience phonologique, le déroulement de la présentation collective du jeu et les exploitations possibles du jeu. Ces jeux peuvent être utilisés soit individuellement, soit en plaçant un groupe de joueurs en autonomie au sein de la classe, soit sous le contrôle d'un adulte dans le cadre de l'aide personnalisée. Points forts ? Des jeux pour développer la conscience lexicale, la conscience syllabique et la conscience phonémique ? Des jeux type "jeux de société" qui peuvent être exploités soit individuellement, soit en plaçant un groupe de joueurs en autonomie au sein de la classe, soit sous le contrôle d'un adulte dans le cadre de l'aide personnalisée. Un outil complet. Tout ce dont l'enseignant a besoin pour organiser ses séances : éclairage théorique, déroulement de la présentation collective des jeux, liaison avec l'ouvrage référent, exploitations possibles des jeux, conseils sur le plan matériel et sur le plan pédagogique ? Le cédérom propose tout le matériel nécessaire à la fabrication des jeux : les plateaux de jeux, les supports, les vignettes mobiles et les lexiques référents. Ce matériel présenté en format A4 est prêt à être reprographié et plastifié.

03/2017

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Histoire internationale

ISRAEL IMAGINAIRE

Deux peuples pour une même terre : c'est ainsi que se résume le conflit qui, depuis le début du siècle, embrase le Moyen-Orient. Au-delà des crispations politiques, seule la force symbolique qu'incarne la possession de la terre explique en effet que l'on n'ait pu encore trouver de solution. C'est une histoire aussi ancienne qu'ambiguë qui relie le peuple juif à la terre d'Israël, une histoire faite d'exil et de dispersion. Bien plus qu'un territoire repérable sur une carte, cette terre a évoqué pour les enfants d'Israël le souvenir d'une gloire antique, l'horizon d'une attente, le lieu improbable où se projetait l'espérance de jours meilleurs. Leur fidélité aux textes sacrés, qui s'y réfèrent sans cesse, a permis aux Juifs, longtemps absents de la terre d'Israël, de cristalliser autour d'elle une identité toujours en mouvement. Ni le sionisme, ni la fondation de l'Etat en 1948 ne mettront fin à cette construction imaginaire. Les pionniers laboureront la terre en tous sens, y creusant de profonds sillons. Ils n'en auront pas moins besoin de mythes, comme si ceux-ci avaient seuls le pouvoir de la rendre plus proche et plus concrète. Plus que jamais hantée par le Livre, la terre d'Israël reste aujourd'hui l'enjeu de débats passionnés et d'une colonisation controversée. Mais comment négocier un symbole, lorsque chaque centimètre carré a valeur d'absolu pour les extrémistes de tous bords ? C'est à cette question que tentent de répondre Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias en explorant le vécu juif de la terre, des temps bibliques à l'aube de la modernité, des premiers pas du sionisme à la restauration d'une souveraineté juive sur le sol ancestral, et jusqu'aux doutes actuels de l'ère " post sioniste ".

03/1998

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Urbanisme

L'Art en Mouvement. Immersion dans le réseau de transport parisien

Arts et Métiers et son fabuleux décor de sous-marin, Concorde et sa Déclaration des droits de l'Homme en céramique, le vitrail de la poule russe à Madeleine, l'immense bouche en mosaïque à Saint-Lazare ou encore cet édicule revisité et paré de perles en verre de Murano à Palais Royal... Le réseau de transports parisien commande et accueille en son sein tant d'autres oeuvres imaginées par des artistes français et du monde entier qui ponctuent et enrichissent les trajets souterrains des Parisiens et des touristes. C'est en confiant, en 1900, la création des édicules à l'architecte Hector Guimard, grand représentant de l'Art nouveau, que la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) marque un acte fondateur. Elle signe par là son adhésion totale à un art gratuit, accessible à tous, émouvant, surprenant, ambitieux. Cette démarche culturelle immersive et cette ouverture artistique continuent aujourd'hui d'être défendues par la RATP. En témoigne la vingtaine de ces créations sélectionnées pour cet ouvrage. Chacune porte en elle sa propre histoire et son propre lien avec son commanditaire : qu'elles réinterprètent l'existant, qu'elles se réfèrent à la mémoire, qu'elles nous plongent dans un monde onirique, ou qu'elles s'inscrivent dans le cadre d'un échange international, ces oeuvres rayonnent et changent imperceptiblement nos déplacements. Anaël Pigeat nous emmène à la rencontre des artistes et leur donne la parole. Elle raconte leur processus créatif, met à l'honneur le travail des artisans associés et les innovations trouvées, et pointe également les nombreuses contraintes liées à l'espace même du métro. Le photographe Philippe Garcia pose un regard contemporain sur ces oeuvres. Il les replace dans leur environnement, puis s'approche pour nous donner à voir la noblesse de la matière et du geste.

11/2021

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Cinéma

Photogénie du désir. Michael Powell et Emeric Pressburger 1945-1950

Souvent méconnue en France, mais influente sur plusieurs générations de cinéastes, la filmographie profuse du britannique Michael Powell articule la fantaisie et l'élégance, l'humour et la gravité, la fureur et l'ellipse. Ses films réalisés après-guerre en collaboration avec le scénariste d'origine hongroise Emeric Pressburger sous la bannière des Archers, leur propre compagnie de production, représentent la période la plus féconde de son oeuvre. Je sais où je vais !, Une question de vie ou de mort, Le Narcisse noir, Les Chaussons rouges, The Small Black Room et La Renarde frappent, tous, par leur inventivité formelle, leur liberté de ton, leur exigence artistique, leur densité. Chacun sollicite aussi bien la pensée que le corps du spectateur. Comment la narration et la représentation y sont-elles, à l'occasion, suspendues ou défaites ? Pourquoi leur vision est-elle si poignante ? Comment qualifier la singularité de la poétique powellienne ? Parce qu'ils inquiètent la perception, ces films interrogent le supposé réalisme de l'image cinématographique : ils perpétuent et enrichissent la réflexion sur le concept de photogénie défini par les premiers théoriciens du cinéma. Ils substituent au réel, qui reste leur référent, l'invention d'un monde dont est privilégiée la part invisible et qu'imprègne le sentiment du fantastique. L'analyse des films met au jour une esthétique du débordement que révèlent la dialectique du trompe-l'oeil, entre masquage et désignation, l'expressionnisme en Technicolor et la virulence d'énoncés au pouvoir inattendu. La mise en scène de la puissance du désir, dont les personnages féminins sont la cible mais aussi et surtout la source, fait émerger fantômes et fantasmes. Dans sa circulation entre l'écran et nous, le désir est la substance de la photogénie powellienne. Celle-ci n'est nullement une complaisance faite au regard, mais ouvre sur sa jouissance, vertigineuse.

01/2010

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Critique littéraire

La Comtesse de Ségur. Mots, silences et stéréotypes

Si les romans de la comtesse de Ségur sont réputés être aujourd'hui décalés, c'est davantage en raison de l'univers qu'ils décrivent et des valeurs auxquelles ils se réfèrent que pour une difficulté particulière à y décoder mots et expressions. Nous pouvons toutefois faire l'hypothèse que la langue de la comtesse n'échappe pas au sort de toute langue et que des glissements s'y sont opérés sans que nous y prenions garde. Nombre de mots utilisés naguère ne seraient pas compris comme ils l'étaient alors et les valeurs implicites auxquelles ils renvoient aujourd'hui ne seraient pas celles du code moral et social en vigueur sous le Second Empire. Nous rencontrons chez la fille de Rostopchine des pestards, des busons, des cafards, des capons, des grigous qui ne se gênent pas pour prendre un coup de fil en quatre ; quant aux dames et demoiselles, n'en doutez pas, ce ne sont pas toutes des petites filles modèles et nous croisons des pies-grièches, des pécores, des oisons bridés, des péronnelles qui font les renchéries. Passons tout de même à table, puisqu'il y a toujours fricot dans les bonnes maisons. Connaissez-vous le potage de gélinottes et becfigues ? Encore un peu de langue fumée fourrée à la pistache ? Talmouses, croquembouches ou croquignoles ? Sac à papier ! Ce n'est pas de la gargote ! Vous ne suivez pas ? Laissez-vous conduire... Pour instruire l'affaire, nous avons lu les oeuvres complètes de la comtesse muni du Dictionnaire de la langue française de Pierre Larousse, publié en 1856, confrontation improbable mais féconde entre l'aristocrate russe exilée et le fils d'un charron-forgeron de l'Yonne qui dégustait les mots en connaisseur. Tous les deux s'étaient promis d'instruire mais aussi d'éduquer en distrayant.

09/2011

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Critique littéraire

Bernanos, Jünger, Teilhard de Chardin. Quatre ans dans la tranchée : survivre et écrire

Les trois hommes dont nous évoquons la vie et l'oeuvre ont ceci en commun d'avoir vécu la Grande Guerre au front sur toute sa durée, entrecoupée de brefs séjours à l'arrière, en raison de blessures ou de courtes permissions. Jünger combattit sur le front allemand, Bernanos sur le front français où Teilhard fut brancardier et aumônier. Jünger écrivit de très nombreux textes sur la guerre, ce qui ne fut pas le cas de Bernanos. Quant à Teilhard, ses réflexions sur la guerre et son expérience au front sont contenues essentiellement dans les lettres qu'il adressa à sa cousine durant cette période de quatre ans. Une épreuve d'une telle violence sur une durée aussi longue, un tel déchaînement de forces, de moyens, de destructions, jusque-là inimaginables, ont forcément une répercussion déterminante sur la pensée. La principale caractéristique du monde du front est pour chacun d'être confronté à la mort omniprésente et menaçante. Serait-il alors possible de trouver dans les écrits postérieurs à la guerre de ces trois vétérans des éléments qui permettraient de répondre, en partie, à la question fondamentale que soulève George L. Mosse ? Quelles furent "les répercussions de l'expérience de la mort de masse pendant la Première Guerre mondiale ? " Quels en furent les effets sur les sociétés et, à une plus petite échelle, sur des hommes qui vécurent sur le front pendant quatre ans ? Bernanos et Jünger deviennent écrivains et, tous deux, se réfèrent à Léon Bloy comme à un "maître". Teilhard est un prêtre, un scientifique et aussi un penseur. A l'origine des écrits de chacun d'eux, on trouve l'expérience du front, de la mort et le souvenir de la multitude des disparus. En s'appuyant sur les écrits de Paul Ricoeur, le lien symbolique se révèle rapprochant leurs textes si différents.

09/2017

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Religion

L'union conjugale et le sens du sacré. La sacramentalité du mariage dans la théologie de Louis Bouyer

Quel est le rapport entre l'union conjugale et le sens du sacré ? Cette question nous confronte à deux thèmes cruciaux de notre temps. Ces deux dimensions de l'existence humaine, que sont la relation entre homme et femme en "une seule chair" et l'ouverture sacramentelle au mystère de Dieu, semblent être en crise dans la société contemporaine. La différence sexuelle se comprend comme une simple question biologique, ou bien s'explique selon les usages culturels, mais se sépare radicalement de la question de Dieu. Par ailleurs, cette question religieuse reste enfermée dans la subjectivité personnelle. L'intuition ici développée est que, au contraire, entre d'une part l'union dans la différence de l'homme et la femme, et d'autre part la recherche de Dieu dans le rite religieux, il existe une étroite correspondance. Bouwé développe ce lien en explorant les écrits de Louis Bouyer, écrivain visionnaire et fécond. Selon Bouyer, la sexualité est "le signe prédestiné, mais la voie même de sa réalisation [du mystère], dans cette histoire de l'homme qui va être convertie de l'histoire de sa chute en celle de sa rédemption et de son adoption divine". En Jésus, cette différence expérimente une purification et une transformation, qui donne lieu à une nouvelle manière, virginale, de la vivre. Toutefois, en toutes ces étapes, l'expérience sponsale demeure comme un référent indéniable pour dire la révélation de Dieu dans la personne du Christ. Si l'Eglise devait perdre cette référence basique à la différence sexuelle, elle perdrait aussi le tissu originaire de sa pratique sacramentelle ; elle perdrait également sa capacité d'exprimer et de communiquer la foi aux hommes. Cet ouvrage contribue aussi bien à l'illumination de la culture contemporaine qu'à la mission évangélatrice de l'Eglise.

05/2016

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Théologie

Eglise, témoin de la Parole de grâce

"L'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s'il écoute les maîtres, c'est parce qu'ils sont des témoins" . Ainsi s'exprimait le Pape Paul VI dans son Exhortation Evangelii nuntiandi ; celui-ci ajoutant à l'adresse de l'Eglise : "C'est donc par sa conduite, par sa vie, que l'Eglise évangélisera tout d'abord le monde, c'est-à-dire par son témoignage vécu de fidélité au Seigneur Jésus, de pauvreté et détachement, de liberté face aux pouvoirs de ce monde, en un mot, de sainteté". Trente-huit ans plus tard, le Pape François, dans sa première Encyclique Evangelii gaudium, reprenait cette thématique : "A notre époque aussi, les gens préfèrent écouter les témoins" ; et de citer l'Exhortation de son prédécesseur : ""Ils ont soif d'authenticité [... ] Le monde réclame des évangélisateurs qui lui parlent d'un Dieu qu'ils connaissent et fréquentent comme s'ils voyaient l'invisible"" . Pour l'éternité, l'Eglise des commencements a consigné son témoignage de foi dans des Ecritures, selon son expérience - irremplaçable - de connaissance rapprochée de Dieu, venu vers l'humanité en Jésus-Christ Verbe incarné. Cet ouvrage n'a pas d'autre but que d'inviter le lecteur à se laisser à son tour toucher par cette Parole de Dieu dont les multiples personnages, rencontrés au fil d'une lecture méditée, s'avèrent davantage des "témoins" de l'oeuvre de Dieu que des "maîtres" dissertant à son sujet. Des témoins qui se sont laissés retourner, convertir au souffle de l'Esprit afin de faire grandir l'Eglise - qui leur est chère - dans le signe authentique d'une Présence qui, à la fois, la dépasse et s'avère tout intime à elle-même. Revisitant ainsi les sources scripturaires de ce grand Corps des croyants, cette étude veut retrouver ce qui a été comme la délibération spirituelle qui donne son fond de sens à leur existence de foi en commun. Rouvrir les livres où ceux-ci fixèrent ce qui leur paraissait le plus essentiel dans ce qu'ils avaient à vivre et à promouvoir du message de l'Evangile, permet de se rappeler ce qu'il est important de tenir encore aujourd'hui dans l'Eglise, bien en-deçà des préoccupations de structures et/ou de hiérarchies, pour que la conversion l'emporte sur la stagnation, l'esprit sur la chair, la foi sur la loi". .

01/2023

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Histoire des idées politiques

"Heureux qui communiste a fait un beau voyage...". Pérégrinations et digressions

C'est une petite collection de ces curieux gravats idéologiques, glanés au hasard de mes pérégrinations que je propose ici, en faisant mienne la célèbre phrase d'un autre cancre que moi, auquel je suis très reconnaissant d'avoir su formuler mieux que je n'aurais su le faire ce que je ressens aujourd'hui : " Heureux qui, communiste, a fait un beau voyage ". " Il y a eu d'abord l'arrivée de Gorbatchev à la tête du Comité Central du Parti Communiste de l'Union Soviétique, en 1985, puis sa fameuse perestroïka (restructuration), la glasnost (transparence), la chute du Mur de Berlin (novembre 1989) puis, en juin 1990, la proclamation de la souveraineté de la Russie par Boris Eltsine, qui a entraîné l'éclatement de l'URSS et l'effondrement de son organe de direction, le PCUS. J'ai suivi toute cette succession d'épisodes de près. Et même de très près puisqu'en août 1991, au moment du putsch pitoyable tenté par un quarteron d'apparatchiks alcooliques pour renverser Gorbatchev et sauver ce qui restait à sauver de l'Union Soviétique, j'étais à Moscou ! L'onde de choc est considérable et s'étend sur toute l'Europe, où les partis frères sont, pour le moins, ébranlés. Premier parti communiste du monde occidental et deuxième formation d'Italie (derrière la Démocratie Chrétienne), le PC italien est dissous en 1991. La même année, le Parti Communiste de Grande-Bretagne cesse d'exister. En Belgique, le Parti se scinde en deux (francophones d'un côté, flamands de l'autre). Ailleurs, certains préfèrent continuer leur activité sous un nouveau nom. Il n'y a qu'en France où, apparemment, rien ne change. Le Parti Communiste Français reste le Parti Communiste Français. Ainsi, après avoir volé en éclats dans les conditions décrites un peu plus haut, le communisme soviétique a-t-il eu, ici ou là dans le monde, on le voit, des retombées parfois aberrantes. J'en ai trouvé des traces un peu partout où je me suis rendu : en Russie même naturellement, et dans ses anciennes possessions d'Asie centrale, mais aussi en Chine, en Mongolie, en Corée et même beaucoup plus loin, très loin de l'épicentre de la déflagration : au Congo, au Burkina, en Algérie, en Libye, au Moyen-Orient ainsi que, bien sûr, en Europe. Chez, comme dirait l'autre, les prolétaires de tous les pays.

04/2023

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Droit

Leur jeunesse et la nôtre. L'espérance révolutionnaire au fil des générations

Nous n'avons pas vingt ans, nous n'avons pas trente ans, mais déjà dans la bouche un goût de terre brûlée. Car c'est en vain que nous sommes partis en quête de nos aînés. Nous avions rêvé d'un dialogue, et qu'ils nous communiquent le feu qui embrasa leur jeunesse. Au lieu de quoi, ils nous tournèrent le dos, préférant se claquemurer dans une nostalgie stérile : après eux, le désert... Nous voici livrés à nous-mêmes. A l'origine de cet essai, donc, il y a la volonté de se réapproprier un passé, pour en tirer leçons, en notre nom. Sur les espérances révolutionnaires, exercer un droit d'inventaire. Récupérer, avec la génération 68 ou plutôt malgré elle, quelque chose comme un passage du témoin. Cette enquête en filiation, j'ai voulu la mener au miroir d'une tradition singulière (le trotskisme), et donner la parole à des militantes, des militants, célèbres ou anonymes, passés ou présents. Ceux-là n'ont pas toujours évité les tentations autoritaires, mais depuis le combat " antistalinien " jusqu'aux luttes altermondialistes en passant par la solidarité avec les peuples colonisés, ils n'en ont pas moins ancré leur révolte dans un souci vital de transmission. Au creux de leur discours, il s'agit de restituer ce qu'on pourrait nommer une pédagogie de l'émancipation : l'écoute des aînés, le goût pour la chose imprimée, la passion des idées... D'explorer l'élan et l'enthousiasme, d'abord, mais aussi les déchirures intimes : sur les dérives sectaires, par exemple, ou encore sur la question juive. Avec, à l'horizon, cette surprise tout au long du XXe siècle, il s'est trouvé des gavroches de quatorze ans pour se fâcher contre l'injustice du temps présent. Alors, monter à l'assaut du ciel, changer le monde, à quatorze ans ? Jadis et naguère, oui, à coup sûr. Hier encore, sans doute. Et maintenant ?

09/2005

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Histoire internationale

Le désir de calme. L'histoire du mouvement Sawaba au Niger

En 1954, Djibo Bakary, un activiste nationaliste de gauche nigérien fonda l'Union Démocratique Nigérienne (UDN), un parti politique qui visait non seulement à combattre la domination coloniale, mais aussi à réaliser une transformation large de la société nigérienne. Le parti fut salué par le cri de ralliement "Sawaba", un terme haoussa qui indique le soulagement par rapport à l'adversité et un retour au calme et à la sérénité soulignant l'aspiration des Nigériens à être délivrés de la pauvreté et de l'oppression coloniale sous toutes ses formes. Le Sawaba, dont le noyau était constitué d'un "petit peuple" de ruraux ayant migré en ville, remporta les premières élections générales au suffrage universel du Niger en 1957 et forma le tout premier gouvernement autonome du pays, sous suzeraineté française. En 1958, le mouvement eut maille à partir avec le pouvoir gaulliste de France préférant l'indépendance immédiate à une nouvelle forme d'autonomie et appelant à rejeter la constitution de la Ve République. Les Français, compte tenu la situation stratégique du Niger, réagirent de manière implacable. En violation flagrante de la constitution, un nouveau gouverneur émascula le gouvernement Bakary. La campagne du Sawaba fut contrecarrée. Le parti, interdit, devint une organisation militaire menant la guérilla. Cependant, la guérilla du Sawaba (1960-1966), soutenue par des régimes gauchistes étrangers, aboutit à un échec entraînant la destruction définitive du mouvement. Le récit des luttes du Sawaba n'est pas dénué d'ambiguïté, ce qui renvoie au caractère hybride du mouvement et aux métamorphoses vécues au long de son existence. Les sawabistes se montrèrent un mélange singulier d'activistes politiques et de combattants qui, au lieu de faire violence à la population, s'engagèrent dans la bataille comme les agitateurs de rue qu'ils furent jadis — certes armés, mais avec l'espoir de plaire à l'électeur et d'entraîner une fin instantanée aux souffrances du peuple. Millénariste plutôt que militariste, cette mentalité donne la clef de la tragédie de leur défaite.

06/2017

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Critique littéraire

Jacques Decour, l'oublié des lettres françaises (1910-1942)

Lorsqu'il meurt le 30 mai 1942, fusillé par les nazis au Mont-Valérien, Jacques Decour n'a que trente-deux ans. Né Daniel Decourdemanche, cet enfant des beaux quartiers était destiné à la haute finance, mais il abandonne très vite des études de droits imposées par son père, leur préférant la littérature, en particulier les lettres allemandes. Cet amour pour la culture et la langue d'outre-Rhin ne va plus le quitter. À vingt ans, il se lie d'amitié avec Jean Paulhan qui publie son premier roman, Le Sage et le Caporal (1930), puis Philisterburg (1932), journal de voyage en Allemagne qui dénonce avec une rare précocité la montée du nazisme, enfin Les Pères (l936), très beau " roman d'apprentissage ". Il donne aussi des chroniques à la Nouvelle Revue française. Jeune professeur d'allemand, il s'engage pendant le Front populaire dans le militantisme communiste, créant une Maison de la culture et un Ciné-Club à Tours. Quand la guerre survient, il enseigne à Paris où il dirige la revue Commune. Premiers mois de l'Occupation : Decour accuse le coup, mais ne se résigne pas. Très vite, il s'engage dans la Résistance intellectuelle, créant coup sur coup, avec le philosophe Georges Politzer et le physicien Jacques Solomon, les revues L'Université libre et La Pensée libre. Il y livre un combat sans merci contre l'esprit de Collaboration, mais aussi un combat acharné pour l'humanisme contre l'obscurantisme. C'est alors que germe en lui l'idée des Lettres françaises, revue qu'il fonde en 1942 avec Jean Paulhan. Les Lettres françaises, qu'il n'aura pas le temps de voir paraître, vont être, comme le rappelle Vercors, dans un hommage repris au début de ce livre, le vrai point de départ de la Résistance intellectuelle : " sans lui il n'y aurait eu ni Editions de Minuit ni même Silence de la mer. " Le temps lui a malheureusement réservé un injuste oubli, que la biographie de Pierre Favre entend bien réparer...

11/2002

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Musique, danse

LA SYMPHONIE A L'EPOQUE ROMANTIQUE. De Beethoven à Mahler

La symphonie à l'époque romantique évoque, pour le mélomane moderne, une pléiade de grands noms : Beethoven, Schuman, Brahms, Tchaïkovski, Dvorak, Bruckner, Malher, en même temps que le répertoire orchestral le plus enregistré et le plus joué. De sorte que " symphonie " et " romantique " semblent presque synonymes. Pourtant Beethoven en ouvrant magistralement la voie marque si fort le genre que ses successeurs directs, intimidés par sa réussite, ne s'y illustrent que modérément, bien que le plus souvent avec éclat, lui préférant le piano, la musique de chambre ou le lied. Stimulé par l'exemple écrasant de Wagner, le genre retrouve en Allemagne à la fin du siècle sa vigueur, particulièrement avec Brahms, Mahler et Bruckner, tandis que les jeunes écoles russes et tchèques le parent des thèmes nationaux et que les Français en font l'étendard de la musique pure. " Couloir " entre deux siècles prodigieusement féconds en symphonies que sont le XVIIIe siècle et le XXe siècle, la symphonie à l'époque romantique est donc le lieu géométrique d'une série de paradoxes, que ce livre met en lumière. Ainsi cet ouvrage ne se borne pas à dresser une liste d'œuvres et de noms, mais tente une histoire vivante et complexe du genre comme tel de l'intérieur en le situant dans le contexte général de l'histoire musicale, et en tentant une classification originale des œuvres (" symphonies-drames ", " symphonies-cadres). Chaque symphoniste (les plus connus mais aussi d'autres oubliés ou peu joués : Spohr, Raff, Bruch, Berwald) est étudié non seulement pour lui-même, mais aussi dans la façon dont il tente d'assumer le caractère unique et privilégié que cette forme revêt au sein de l'histoire musicale : comme expression d'un individu au nom de la collectivité, d'un " je " qui s'efforce de nous dire " nous " - cela dans le but sans cesse recherché et presque toujours inassouvi de recréer l'union parfaite, réalisée par Beethoven, entre la singularité et l'universalité.

09/1994

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Littérature française

Tribulations et pérégrinations d'un énarque atypique

" Le succès n'est pas final, l'échec n'est pas fatal. C'est le courage de continuer qui compte " disait Winston Churchill. Je trouve la formule heureuse. Aussi, après trente-huit années de service en qualité de commis de l'Etat et non du système, je peux dire que mon parcours professionnel ne peut constituer un modèle de réussite à suivre ni, encore moins, celui d'un échec consommé qu'il faut éviter, loin s'en faut. Néanmoins, il peut aider à éviter certaines situations voulues ou subies, similaires aux miennes susceptibles d'être rencontrées par d'aucuns. J'espère surtout qu'il va permettre aux nouvelles recrues de l'Administration publique de faire l'économie des erreurs d'appréciation par moi commises sans, pour autant, tomber dans le travers de privilégier la " réussite et la promotion " au détriment de la dignité. A ce propos, je me permets d'invoquer M. Henri Guillemin qui disait de Jean Jacques Rousseau : " Pour parvenir, il hurlait avec les loups " (Du contrat social). Il faisait assurément allusion aux vaines tentatives de ce dernier d'intégrer l'univers des mondains à tout prix. Ce critère de réussite là-bas, à cette époque, a ses équivalents ici, aujourd'hui, au sein du système politique en place chez nous, système qui fait peu, très peu cas du mérite lui préférant l'allégeance aux clans et aux personnes. J'ai toujours abhorré " d'hurler avec les loups ", de faire partie de la faune des panégyristes, des thuriféraires, de ceux qui, sans pudeur, caressent dans le sens du poil tout au long de la hiérarchie administrative et qui ne savaient rien dire d'autre que ce qui convient à celui qui commande, le chef du moment, " El-wakef ". Le " NON " échappe à leur vocabulaire. A l'opposé, j'ai toujours admiré et témoigné respect et déférence aux personnes de conviction et de principes qui n'hésitent pas à dire NON quand il le faut, advienne que pourra (extrait).

07/2021

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Contes et nouvelles

Etranges ordinaires

Au fil des 45 micro-nouvelles de ses "Etranges ordinaires", Vincent Everaert nous mène à la rencontre d'autant de personnages fantastiques, et cependant si différents. Dans ces textes courts, souvent amusants, parfois tragiques, se mêlent plusieurs formes d'écriture, pour le plaisir des mots, et le sens du sens. Faire partie du tout, n'être qu'un individu parmi huit milliards, tel est notre lot commun. Et pourtant chaque être est unique, possède ses propres particularités physiques et intellectuelles, qualités rares ou tares qui le distinguent de tout autre et dont il ne peut que s'accommoder. Au fil des quarante-cinq micro-nouvelles de ses Etranges ordinaires qui constituent ce petit livre, Vincent Everaert nous mène à la rencontre d'autant de personnages fantastiques, comme vous, comme moi et cependant si différents. Dans ces textes courts souvent amusants, parfois tragiques, se mêlent plusieurs formes d'écriture, pour le plaisir des mots. Vivrez-vous la vie dupliquée de Charles Drapier ou tomberez-vous follement amoureux de la maîtresse du temps ? Rirez-vous d'une vie de gros temps ou partagerez-vous les sentiments de la double vue de Mathilda ? Les faiblesses des hommes d'aujourd'hui, îlots de confort égoiste ou préférant la mort à la douleur seront-elles le miroir d'une vie si proche de la nôtre ? Quarante-cinq humains ordinaires ou étranges, imaginaires ou fantasmés attendent de nous montrer leur univers. Il est temps d'ouvrir une page du recueil des Etranges ordinaires avec un extrait d'Icares : "Ce rêve, qui ne l'a pas fait ? Vous êtes dans un jardin, peut-être le vôtre, une prairie ou un parc public. Les conditions météo sont idéales pour une première fois. Marchez-vous ? Courez-vous pour prendre votre envol ? Ou vous contentez-vous d'une légère poussée de vos bras sur un coussin de molécules éthérées, soudainement sensibles à votre appel ? ... Ce songe si paisible et sans fin, vous le connaissez ; vous le chérissez. Moi, je le vis et je l'abhorre. . ". .

05/2023

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Sciences politiques

Pourquoi ils font le djihad. Enquête sur la #GénérationMerah

Qui sont ces voyous devenus terroristes ? Pourquoi toute cette violence, cette haine de la France et de la police ? Qui sont ces ados qui adorent Ben Laden et nourrissent une admiration sans faille pour les gangsters, les terroristes, Mohamed Merah et Scarface ? Qui sont ceux qui s'identifient à la cause palestinienne et importent ce conflit en France ? Parmi eux, des jeunes hommes désemparés, à bout de souffle, que seul les religieux extrémistes reçoivent avec bienveillance. Des jeunes éduqués, diplômés aussi, préférant mourir loin de la France, en Irak ou en Syrie, nouvelles terres de djihad... L'auteur a plongé discrètement pendant plusieurs années au coeur des gangs, des cités, des prisons, des lieux de culte et des services de police pour mieux comprendre : émeutes, braquages, embuscades, voyoucratie, guerre des gangs, trafics... Il dresse ici un rapport sans concessions évoquant le face à face avec une jeunesse perdue dans des messages de violence, de complots et qui s'identifie elle-même comme "étrangère" à la France. Apolitique et non partisan, Jean-Paul Ney nous livre un état des lieux impitoyable : le constat de l'indifférence d'une justice, de l'échec des politiques et du système éducatif. Au bout, l'impensable : un boulevard pour l'extrême droite et une guerre qui ne dit pas son nom, mais qui est déjà sur toutes les lèvres. Jean-Paul Ney est grand reporter, écrivain et producteur, ex-journaliste d'investigation à Canal Plus et France Soir. A l'âge de 18 ans, il fut éducateur sportif en banlieue parisienne. Fin connaisseur des questions de sécurité et de société, ancien otage, il a couvert les conflits d'Afrique et du Moyen-Orient dont la 2e Intifada, la 2e guerre du Liban, la chute du colonel Kadhafi et les guerres secrètes du contre-terrorisme au Sahel. Aujourd'hui, il enseigne le grand reportage et l'investigation dans des écoles de journalisme et a fondé une startup pour venir en aide aux jeunes de tous horizons : KickStarTV, la télévision de demain.

09/2015

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Religion

Les Selihote "Litvak" Traduites

Les Selihote "Litvak" traduites En écrivant sur certaines seli'hote, des historiens de grande renommée ont porté des jugements s'excluant par là-même du cadre de leur travail. Ils jugeaient certaines seli'hote "malheureuses et obscures" où manquent des mots, des liens logiques, des transitions, des coordinations... Leurs auteurs ne connaîtraient pas l'hébreu et inventeraient de nouveaux termes, de nouvelles formes. Il est vrai que certaines seli'hote sont très difficiles à saisir. Mais les jugements des historiens montrent une incompréhension totale de l'essence de la seli'ha qui ne suit pas nécessairement et toujours les règles classiques de la grammaire, mais qui constitue comme l'écho de l'âme de la nation juive, opprimée, exilée, égarée, persécutée, malmenée, recherchant son chemin dans l'obscurité menaçante. Quand un homme a été confronté à un terrible danger, il ne reprend pas ses esprits immédiatement. Les paroles qu'il prononcera seront hachées, décousues, surgissant à l'improviste, sans lien. Tout se bouscule dans sa tête comme dans l'âme d'Israël qui s'exprime au coeur de tourments indicibles et dont le langage s'exprime tel un volcan crachant son feu, crachant son désespoir, hurlant sa prière. Qu'ils sont pauvres ces jugements d'historiens qui ne prennent pas en considération le rythme de l'intériorité de la vie de la nation et qui ne se réfèrent qu'aux règles usuelles d'une grammaire qui néglige le vécu intérieur. Pour dire la souffrance du peuple juif, le langage classique ne suffi t plus. Il faut inventer un nouveau rythme, au souffle court parfois, de nouvelles formes, car Israël a été déformé par les persécutions qu'il a subies. La seli'ha est comme une incarnation de l'âme juive qui se tourne vers son Créateur. Souvent, la seli'ha est un récit de souffrance qui relate la fi délité d'un peuple à son D. ieu envers et contre tout !

10/2020

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Ethnologie

Voyage dans le monde de l'adolescence. Parcours mahorais d'un médecin devenu anthropologue

Ce livre se situe à Mayotte (île française de l'Archipel des Comores) et au carrefour du témoignage et de la recherche anthropologique. Il apporte un éclairage intéressant sur une composante du peuple français très peu connue en métropole, qui pourtant participe de ce brassage de cultures dont la France est un véritable creuset. Etant à la fois clinicien et anthropologue, parlant la langue et soucieux de déceler les étapes des cheminements thérapeutiques de ses patients, le Dr Jean-Michel VIDAL dresse un tableau des diverses pratiques qui coexistent à Mayotte et des systèmes étiologiques auxquels elles réfèrent. Ce qui pourrait être en soit un livre, devient en fait le point de départ de ce dernier et donc d'un Voyage dans le monde de l'adolescence. Qui sont ces adolescents ? Comment conçoivent-ils leur vie, quel est leur monde ? A partir de 120 entrevues, l'auteur a élaboré une partition joignant thème par thème les voix des adolescents chacune singulière mais toutes concourant à une même symphonie, à la manière de choristes, ils interprètent leur vie et leur société. Chorale imaginaire conduite par l'auteur lui-même où les voix disent la famille, les âges de vie, le village et les lieux plus lointains, la sexualité, le mariage, les dieux, la maladie et la mort. Cette partie est suivie d'une étude détaillée de quatre cas cliniques dont le récit montre bien la pertinence de l'articulation des concepts anthropologiques dans la pratique clinique - ce que l'auteur nomme dans ce livre le cadre anthropoclinique -, et donc comment le vécu de la maladie enlace à la fois les zones permanentes de la tradition et les voies les plus nouvelles de la modernité. L'adolescence en règle générale qu'elle se vive à Mayotte ou ailleurs-nous offre à travers ce livre le lieu privilégié d'une réflexion sur la différence, sur les processus d'insertion et de désinsertion, d'affiliation et de désaffiliation, données désormais majeures pour comprendre le monde contemporain.

08/2010

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Manga guides et revues

Dragon Ball, une histoire française

Dragon Ball n'est pas qu'un manga créé par Akira Toriyama en 1984. L'univers de fiction s'étend sur une multitude de supports et il se déploie aujourd'hui encore à travers diverses continuations et séries dérivées. la diffusion de son adaptation animée à la télévision est mense à l'origine du développement des mangas traduits en France. Les productions contemporaines prennent d'ailleurs en compte l'importance graduelle des publics occidentaux à mesure que le marché intérieur japonais décline. Lors des circulations de produits culturels, les acteurs des sociétés locales occupent une position de récepteurs premiers. Ils interprètent l'oeuvre selon le paradigme de lecture de leur pays et ils n'ont pas toujours accès à l'histoire des genres dans laquelle s'inscrit l'objet source. Leurs préconceptions déterminent la manière dont celui-ci est traduit et remodelé. Plusieurs stratégies se sont succédées afin d'adapter les objets culturels étrangers aux conventions hexagonales. Elles correspondent à des réceptions divergentes, chacune produisant des écarts esthétiques qui font émerger un nouveau cadre de compréhension. Ces modifications manifestent les successions d'horizons d'attente de ce premier public (nouvelle traduction, réédition). En retour, ces objets culturels transformés ont modifié à la fois cet environnement cible et l'écosystème source. Les adaptations occidentales circulent vers l'Asie et changent à leur tour les conventions de production et de réception. Prenant appui sur les productions liées à Dragon Ball, cette étude montre comment les adaptations et les circulations internationales modifient les objets culturels. En ce sens, l'objet matériel témoigne de la concrétisation d'un cadre de compréhension. Il est un dispositif rendant visible (articulation entre production, diffusion et réception. Il concrétise un dialogue où les différents publics renégocient le référent et les manières de l'appréhender. L'histoire des réceptions permet ainsi de saisir les processus historiques ayant conduit à ces transformations culturelles.

06/2021

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Histoire de France

Les Ardennes dans la guerre 1939-1945

Pauvres Ardennes, point faible d'un dispositif défensif censé protéger le boulevard des invasions ! Elles ont longtemps misérablement subi, comme un affront, le fulgurant assaut du Blitzkrieg qui précipita la France sous le joug de l'occupation nazie. Bien que profondément traumatisés par les terribles cinquante-deux mois d'occupation de la Première Guerre mondiale, les Ardennais, en grande majorité, ont servi sincèrement, comme ils le pouvaient, l'honneur de la France en s'opposant aux multiples aspects de l'oppression nazie. Il fallait le dire. Passionné par la Seconde Guerre mondiale, l'auteur s'est investi totalement dans sa recherche. Le dépouillement de multiples archives publiques ou privées, la collecte de témoignages de survivants, la compilation de documents inédits : photographies, carnets de guerre, relevés épigraphiques, conduisent à des publications. En retour, les lecteurs lui offrent un flux permanent de dossiers, protégés jusque-là jalousement ; les mairies lui procurent la contribution inconditionnelle de leurs archives. Cousus bout à bout, ces récits restituent la trame de destins exceptionnels, souvent douloureux, qui reconstituent la vraie histoire des Ardennes dans la guerre. L'auteur : Gérald Dardart, docteur en Sorbonne, est l'historien référent des Ardennes. Il collabore à divers périodiques à l'instar de Sedan magazine, de Charleville-Mézières magazine, du Patriote Résistant... Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages parus à ce jour : parmi eux citons La presse ardennaise, un combat pour une identité (Ministère de la Culture, 1995), Ardennes 1940 : Tenir ! (préface du Ministre des Anciens combattants Jean-Pierre Masseret, Éditions Ardennes 1940, 2000, rééditions en 2001 et 2003), Mourir un 11 novembre (préface de l'historien Pierre Miquel, Les Cerises aux Loups, 1998), Autrefois Sedan (préface du Prince Léopold d'Arenberg, SOPAIC, 1998) et Charleville-Mézières histoire de rues (GDP, 2001). Il a enfin contribué à la rédaction d'ouvrages collectifs : Mémoire du Cinéma dans les Ardennes (Terres Ardennaises, 1996), Le Guide bleu Champagne-Ardenne (Éditions Hachette Tourisme, 2004), Balade dans les Ardennes (un texte sur l'historien Jules Michelet) aux éditions Alexandrines, 2004.

04/2015

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Sciences politiques

La Chine sans oeillères. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir...

Journaliste, écrivain, professeur d'université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l'ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d'ATTAC, directeur adjoint d'un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d'une émission de radio, animateur d'une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, qui nous parlent ici de la Chine depuis l'Europe, l'Amérique du Sud, l'Afrique, l'Asie. Ce livre vise un public que nos médias maintiennent dans une grave ignorance de la Chine. Ce que beaucoup de Français croient, c'est que le "régime" communiste chinois, dont LA langue est le mandarin, fait travailler les enfants, opprime les minorités, éradique les cultures, persécute les croyants. Sur fond d'un racisme implicite s'est construite une image négative de ce pays et d'un peuple qui font peur ("le péril jaune"), alors même que la politique étrangère de la Chine, telle que la définit le président Xi Jinping, n'est pas basée sur une volonté de domination du monde (contrairement à celle affichée par les Etats-Unis d'Amérique), mais sur la notion de "communauté de destins" . Il ne s'agit pas ici de faire un éloge béat de la Chine, de suggérer que la France ferait bien de s'inspirer de son système politique, économique, médiatique, policier, militaire, judiciaire, syndical. Nous avons notre propre système, perfectible. La Chine a le sien, sur lequel nous avons peu de prises, dirigé par un parti communiste désormais centenaire (né le 23 juillet 1921) et fort de 90 millions d'adhérents. Il ne s'agit donc pas de se positionner en "pro-chinois" , mais en "pro-vérité" en invalidant des mensonges, en apportant des informations sur ce qui se passe en Chine et qui explique son dynamisme.

07/2021