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Littérature française

Oeuvres. Tome 1, Conte de fées à l'usage des moyennes personnes ; Trouble dans les andains ; Vercoquin et le plancton ; J'irai cracher sur vos tombes

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Ouvres romanesques 1 Pour ses premiers textes romanesques (1942-1946), Vian se lance allègrement dans la parodie. Son Conte de fées déjanté moque le genre tout en bénéficiant de sa gratuité. Trouble dans les andains introduit le Major, dans des aventures de B. D. mêlant la gauloiserie à la chasse au trésor. Vercoquin et le plancton chante l'épopée des zazous, des ingénieurs de bureau et des surprises-parties. J'irai cracher sur vos tombes, fausse traduction d'un pseudo-Américain, canular littéraire mais puissant fantasme érotico-sanglant, est un vrai thriller sur le racisme aux U. S. A. Gilbert Pestureau Conte de fées à l'usage des moyennes personnes Trouble dans les andains Vercoquin et le plancton J'irai cracher sur vos tombes

10/2019

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Poches Littérature internation

Le roi des pirates

Publié la même année que Robinson Crusoë (1719), Le Roi des Pirates relate les aventures très peu véridiques d'un forban très réel, lui : le capitaine Avery. Aussi fameux qu'insaisissable, il défraie la chronique, s'attaquant aussi bien aux navires de la Compagnie des Indes qu'à ceux du Grand Mogol, dont il capture la fille. Le bruit court qu'à l'autre bout du monde, sur l'île de Madagascar, s'est constituée une colonie de pirates dont il s'est proclamé roi... Epopée flamboyante ? Nullement. Ce pirate a l'amour du travail bien fait, le souci des comptes bien tenus, l'obsession de la sécurité, bref, la mentalité d'un négociant consciencieux. La course est pour lui un métier comme un autre et le butin, un capital à protéger. Daniel Defoe pose ici le problème d'un certain rapport à l'actualité. Dans cette fausse autobiographie, le pirate-mercanti n'est pas pris au sérieux. Pas plus que les écrivains ou journalistes peu scrupuleux qui exploitent le goût du sensationnel. L'auteur s'amuse. Il parodie les vies de criminels célèbres, démonte le mécanisme des récits à scandale et joue avec les règles de la fiction qui permettent de mentir en toute impunité : "Cette relation (...) ressemble plus à l'histoire du capitaine Avery qu'aucune autre publication à ce jour. Et s'il n'est pas prouvé que le capitaine a écrit lui-même ces lettres, l'éditeur affirme que nul autre que le capitaine lui-même ne pourra jamais les rectifier"... L'"éditeur" ne risquant pas d'être pendu comme son pirate, il invente allègrement et multiplie les clins d'oeil pour le plus grand plaisir des lecteurs modernes, surpris par une aussi fraîche insolence.

04/2006

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Histoire de France

A l'intérieur d'un camp de travail nazi. Récits de survivants : mémoire et histoire

27 octobre 1942 : 4 000 juifs du ghetto de Wierzbnik sont déportés au camp d'extermination de Treblinka Il et près de 1 600 sont envoyés comme main-d'oeuvre à Starachowice, dont le chef de la police criminelle est un certain Walther Becker. 8 février 1972 : la cour de justice de Hambourg acquitte Walther Becker, le lavant de l'accusation de crimes de guerre commis à l'encontre de la population juive du ghetto de Wierzbnik, au motif de témoignages peu fiables et divergents. Devant ce qui lui semble être une parodie de justice, Christopher R. Browning se penche sur les récits des survivants et les interrogatoires réalisés en vue du procès Becker. Il s'attache alors à un " objet " historique relativement peu étudié pour lui-même faute de documentation, le camp-usine de travail forcé. S'appuyant sur les 292 témoignages de victimes du camp de Starachowice recueillis de 1945 à 2008, il écrit une magistrale histoire des camps-usines de cette ville industrielle polonaise et soumet à l'analyse critique les témoignages oculaires qu'il confronte les uns aux autres. Cette recherche inédite sur un des aspects du génocide juif nous place au coeur des histoires d'héroïsme, de compassion, mais aussi de corruption, de choix contraints et désespérés d'hommes et de femmes, de parents et d'enfants, qui sont autant de stratégies de survie. Après Des hommes ordinaires. Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne (1994), Politique nazie, travailleurs juifs, bourreaux allemands (2002) et Les Origines de la Solution finale. L'évolution de la politique anti-juive des nazis (2007), Christopher R. Browning, professeur d'histoire à l'université de Caroline du Nord, signe pour la collection " Histoire " un nouvel ouvrage de référence.

10/2010

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Divers

L'épopée infernale. Le livre dont vous êtes l'héroïne

Vous avez toujours rêvé de vivre l'aventure, la vraie, avec un grand A ? Vous voulez du frisson, de l'adrénaline ? Qu'à cela ne tienne, on va vous en donner ! Laissez au vestiaire vos slips en peau de bêtes, vos casques à cornes et autres armures en fer ridicules. Vous n'en aurez pas besoin là-bas. Pas plus que de votre gros glaive. Dans le dangereux et terrifiant monde de la BD, vous ne pourrez comptez que sur votre crayon et votre carton à dessin pour vous défendre. Il faudra avoir le coeur solide, d'autant que pour augmenter la difficulté et corser sévèrement les épreuves, vous incarnerez non pas un auteur mais une AUTRICE. Avec L'EPOPEE INFERNALE, Emilie Plateau parodie les mythiques livres " dont vous êtes le héros " qu'on pouvait lire adolescent dans les années 90. Sauf qu'au lieu de vivre une épopée d'heroic fantasy, on va subir les mésaventures quotidiennes d'une autrice de bd. De l'envoi d'un nouveau manuscrit à des maisons d'édition à sa publication en livre, en passant par les invitations à des festivals ou à des rencontres-dédicaces en librairies, Emilie Plateau passe au peigne fin le microcosme de la bande dessinée et dénonce avec humour aussi bien la situation précaire des autrices et auteurs en général que le combat de longue haleine des femmes dans un milieu encore bien trop souvent sexiste et misogyne. Les lectrices et les lecteurs devront faire des choix cruciaux pour progresser dans cette quête interactive et déjouer les pièges d'un parcours semé d'embûches. Et qui sait ? Peut-être à la fin remporteront-iels le Saint Graal convoité par tant d'autrices et auteurs de bande dessinée : le Fauve d'or à Angoulême !

10/2021

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Faits de société

Lettre à la jeunesse gabonaise. Pour une intensification de la résistance morale et intellectuelle à la saga despotique des Bongo

Au moment où les pays arabo-musulmans opèrent une mue grâce à des révolutions démocratiques, l'Afrique centrale, quant à elle, s'enlise dans des successions dynastiques. Les autocrates d'hier ne se sentent pas menacés. Les fils d'anciens despotes, délégitimés par les populations, sont légitimés par la communauté internationale qui refuse de voir dans ces nouveaux régimes politiques l'expression insidieuse du "pouvoir voyou". Le Gabon en est un exemple flagrant. Depuis 1990, ce pays est le théâtre de coups d'Etat électoraux. Arrivé au pouvoir grâce à une parodie électorale, Ali Ben Bongo a mis en place la stratégie politique de l'anaconda, qui avait déjà bien réussi à son père. Elle consiste à étouffer les voix discordantes, à se servir des forces armées pour consolider sa mainmise sur le pays, à verrouiller l'appareil de l'Etat ainsi que les institutions dites républicaines, à refuser au peuple gabonais le libre choix de ses dirigeants politiques, mécanisme de contrôle du pouvoir pourtant nécessaire à la bonne gouvernance et au développement économique. L'émergence reste pour l'instant un mantra creux. Comment y croire au sein d'un Etat régi par l'arbitraire, contrôlé à tous les étages par un seul parti politique (le PDG) et un Ali Ben Bongo issu d'une tradition politique profondément corrompue ? Résister à un tel régime n'est pas l'affaire d'un jour. D'une échéance électorale. De quelques manifestations ponctuelles et sporadiques souvent réprimées. Le refus de tout ordre politique illégitime procède d'une position morale et philosophique. Il s'agit d'un Etat d'esprit. Il est affirmation de son être-au-monde. Jusqu'au triomphe de l'ordre juste. Légitime. Mais ce nouvel ordre ne viendra pas de lui-même. Il devra être arraché par la lutte. L'émergence véritable du Gabon apparaît alors consubstantielle à la violence.

09/2011

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Cinéma

L'Avant-Garde au cinéma

De 1995 à 2005, Lars von Trier et ses amis ont fait scandale par l'intransigeance de leurs manifestes, des déclarations provocantes à l'endroit de l'industrie du cinéma, et des films censés appliquer leur programme. Ils proclamaient par là leur appartenance à une nouvelle " avant-garde ", le Dogme. Ce mouvement, écartelé entre parodie et radicalité, a aujourd'hui vécu, mais il n'en a pas moins affiché les traits distinctifs d'une position au sein du champ cinématographique et de la société, dont les premières manifestations remontent au début des années 1920 : violence rhétorique, renversement des valeurs, politique de groupe, d'emblée, pensée comme internationale, dépassement de l'art dans la vie. Ce livre entend reprendre la question de " l'avant-garde au cinéma " en s'interrogeant sur ses conditions de possibilité à la fin du XIXe siècle où la catégorie émerge dans les arts, en même temps que le cinématographe - qui ne peut y participer étant donné la nature du spectacle qu'il propose et ses modalités de production. Comment dès lors les avant-gardes artistiques ont-elles appréhendé le cinéma qui leur était extérieur, et comment celui-ci a-t-il vu se développer des positions d'avant-garde en son sein ? Dès les années 1920, on a voulu réduire l'avant-garde à un style, une école, un genre, avant de la cantonner dans le territoire à part d'une bohème ou, au contraire, on a souhaité voir l'" avant-garde nouvelle " s'inscrire dans le renouvellement du cinéma institutionnel (Astruc, 1946, Bazin, 1952). Ainsi, l'avant-garde n'a-t-elle de cesse de " finir " et de " revenir " dans des antagonismes qui sont loin de n'être qu'esthétiques.

06/2005

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Policiers

La peine capitale

La dernière fois que Joaquín était venu le voir, le vendredi, Chacaltana l'avait trouvé un peu pâle. " Prends soin de toi. Tout ira bien ", lui avait-il dit. Apparemment, il avait tort. Félix Chacaltana Saldívar est assistant archiviste au Palais de Justice de Lima. Fonctionnaire tâtillon, il vit sous la coupe de sa mère, une veuve austère, bigote et mal embouchée. Il aime l'ordre, le code pénal, le bouillon de poulet et sa fiancée Cécilia, qu'il essaye en vain d'embrasser. Jusqu'au jour où il tombe sur un procès-verbal rédigé à la hâte et qu'il ne sait pas où classer. Profondément incommodé par cette mystérieuse " irrégularité administrative migratoire mineure ", il découvre dans la foulée que son seul ami, le professeur Joaquín, a disparu. Au coeur de la coupe du monde de 1978, au rythme des matchs qui paralysent la ville (et dont Chacaltana semble se moquer éperdument), notre parfait Candide se lance bien malgré lui dans une enquête sordide sur fond d'opération Condor, mettant à jour les basses oeuvres des services secrets latino-américains cornaqués par la CIA. Jamais à court de naïveté, il promène sa bonne foi sans faille dans un Pérou en plein renouveau démocratique, et croise tour à tour des activistes méfiants, un amiral de l'Intelligence navale, une belle blonde mystérieuse et un vétéran de la guerre d'Espagne, tous plus rompus que lui aux secrets du monde. Roncagliolo raconte les années de formation de l'anti-héros d'Avril rouge avec un incroyable talent. On passe sans crier gare de la parodie au pur roman noir, sans jamais perdre l'humour ni le plaisir. Finalement, la naïveté est peut-être aussi une forme de courage...

04/2016

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Littérature française

Contes et nouveau recueil de conte de fées. 2 volumes

Les contes des années 1730-40 relèvent d'une esthétique rococo en plein essor à la même époque. L'ouvrage a l'avantage de réunir un ensemble de contes majeurs de cette période et de cette esthétique : Moncrif, Pajon, Saint-Hyacinthe. Il regroupe un ensemble de titres parus entre 1715 pour le plus ancien (Moncrif, Histoire de Zéloïde et Amanzarifdine) et 1747 pour le plus récent (Pajon, Histoire du Roi splendide et de la Princesse Hétéroclite), avec une majorité de textes composés dans une décennie allant des années 1735 à 1745 : celles qui couvrent précisément ce que les historiens de l'art appellent " la génération 1700 ", qui arrive à maturité dans ces années. On y rencontre tous les traits caractéristiques d'un rococo littéraire : le goût pour l'ornement, les " glaces " et les stucs, l'art des jardins, avec parfois, fait rare dans les contes, de longues ekphrasis, mais aussi la surenchère de fictionnalité, le second degré, une " métaphysique du coeur ", l'estompage des contours génériques, l'entremêlement des formes, vers et prose, lettres insérées, roman, théâtre et conte, etc. Chaque conte et conteur infléchit bien entendu plutôt tel ou tel trait : Moncrif réinvente la veine orientale (Les Ames rivales, Histoire des trois fils d'Hali Bassa), tandis qu'un texte inconnu, Funestine de Beauchamps, combine raffinements décoratifs, subtilités du sentiment amoureux et parodie, voire mise à mort, de la féerie. Enfin, sont donnés à lire, réédités pour la première fois depuis le XVIIIe siècle, quelques raretés, énigmatiques comme le Nouveau recueil de contes de fées, anonyme, qui est un exemple particulièrement intéressant de réécriture ; le seul conte du célèbre peintre rococo Charles-Antoine Coypel, Aglaé ou Nabotine ; enfin, le conte-roman souvent cité et étudié comme le premier exemple d'un despote éclairé, mais jamais réédité, Le Prince Titi de Thémiseul de Saint-Hyacinthe.

11/2018

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Histoire ancienne

Enée le mal-aimé. Du roman médiéval à la bande dessinée

Les faits et gestes du héros de Virgile, ancêtre mythique d'Auguste, peinent à occuper le devant de la scène, comme si la postérité ne s'y reconnaissait pas. Les raisons d'un tel déséquilibre méritaient d'être interrogées. Traître en amour et traître à sa patrie, qu'il a livrée aux Grecs, Enée a longtemps été condamné. Même son parcours rédempteur ne suffit pas à le racheter, car il paraît trop sérieux, trop réfléchi, pour susciter l'empathie qui permettrait à des publics successifs de s'y reconnaître. Quelles conditions historiques doivent donc être remplies pour qu'une revalorisation d'Enée devienne possible, que ses aventures reprennent sens ? Au prix de quelles distorsions l'acculturation de l'épopée antique se réalise-t-elle d'une génération de lecteurs à l'autre, en Europe et ailleurs ? Les métamorphoses d'Enée au fil des siècles comportent des enjeux littéraires et culturels, mais aussi existentiels et idéologiques. Enée se prête à une lecture politique, car il est le père d'un empire et un chef de guerre ; par ses errances et ses erreurs, sa rencontre avec Didon (l'amour), puis avec son père en enfer (le devoir), il apparaît comme un individu en quête d'identité, cherchant un sens à donner à sa vie. Elève attentif de la Sibylle, curieux de l'au-delà qu'il parcourt, il fait aussi figure d'un intellectuel avide de savoir. Du roman médiéval à la bande dessinée en passant par le théâtre, l'opéra et la parodie désacralisante, chaque époque a choisi son Enée, qu'elle y trouve un modèle ou le voue aux gémonies. De Fulgence, commentateur de l'Enéide, à Christa Wolf, sa trajectoire n'a cessé de soulever des interrogations fondamentales.

09/2016

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Cinéma

Le western et les mythes de l'Ouest. Littérature et arts de l'image

Du Dernier des Mohicans de Cooper aux romans de Gustave Aimard et de Kart May, en passant par les "dime-novels", le western a d'abord des origines littéraires. La généalogie du genre passe par les récits de captivité, la terreur gothique liée à l'émergence de la littérature américaine, la fascination pour la violence et le sacré, le rêve (ou le cauchemar) américain. Il puise dans l'histoire de l'Amérique, glorifiant l'épopée des pionniers, sans négliger les Guerres indiennes. Surtout, le western mythifie certains personnages historiques. A la fin de L'Homme qui tua Liberty Valance, une phrase résume l'essence du western : "Quand la légende devient réalité, imprimez la légende !" Un sujet aussi ample que le western requiert une constellation d'approches, que ce soit dans le domaine de la littérature, des arts plastiques et visuels, de la musique et de la civilisation nord- américaine. Il s'agit aussi de revisiter les "figures mythiques" tels Bas de Cuir, Daniel Boone, Jesse James, Billy the Kid, Calamity Jane, Buffalo Bill, et d'autres figures du genre : le cow-boy, l'éclaireur, le shérif, le pionnier, le héros solitaire, la femme fatale. Des topoi sont convoqués, comme la wilderness, la Prairie, le désert, la ville, le saloon, etc. Les motifs westerniens se déclinent dans toutes les formes de la culture savante et populaire et servent des discours critiques, polémiques, voire politiques. Le western connaît les fluctuations de la modernité et de la post-modernité, avec des approches sociologiques, multiculturelles, pluriethniques ou féministes, conduisant à de nouveaux regards sur le genre et à des remises en cause d'une doxa par la satire, le décalage ou l'inversion ironiques, la parodie, le pastiche, l'hybridation générique, la déconstruction des mythes et des icônes, non sans une dose parfois de nostalgie.

11/2015

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Histoire internationale

Journal politique 1937-1943. Coffret 2 tomes

Gendre (il est marié avec sa fille chérie Edda) et favori de Mussollini, Galezzo Ciano a été son ministre des Affaires étrangères de juin 1936 à janvier 1943. A ce titre, il a joué un rôle déterminant dans le rapprochement avec l'Allemagne nazie (l'Axe Rome-Berlin) avant de s'en mordre les doigts. L'invasion de la Tchécoslovaque par le IIIe Reich au printemps 1939, en violation des accords de Munich signés quelques mois auparavant, lui ouvre les yeux sur la violence d'Hitler et le caractère unilatéral d'une alliance qui va précipiter l'Italie dans la guerre et Mussollini à sa perte. Dès lors, il va faire ce qu'il peut pour s'en détacher… en vain. Devenu la bête noire des nazis, il est “remercié” par Mussollini juste après Stalingrad. Cheville ouvrière du renversement du Duce en juillet 1943, Ciano est remis par les nazis à la République de Salò, qui l'exécute après une parodie de procès en janvier 1944. En dépit des supplications de sa fille, Mussollini a laissé faire. Ciano est mort mais ses notes quotidiennes, prises au jour le jour, sont sauvées miraculeuseument. Voici leur première édition intégrale en français. Ciano y raconte les événements et y dépeint les hommes d'une plume de maître ; non seulement Mussollini sur lequel son témoignage est incomparable mais aussi sur les hiérarques du fascisme -dévorés par leurs rivalités - et ses interlocuteurs nazis à commencer par Hitler - qu'il redoute - Ribbentropp qu'il hait - sans oublier Goering qu'il méprise. Défilent aussi Goebbels, Goering ; Pétain et Laval ; Franco et Horthy ; le cruel Ante Pavelic… Un témoignage sincère et terrible qui évoque “les damnés” de Visconti ; une des meilleures sources sur la descente aux enfers du fascisme ; doté d'un appareil critique de premier ordre et d'une présentation substantielle de Maurizio Serra.

04/2015

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Littérature française

Le sacré livre de Proutto. Suivi de Sacré Jean-Paul

Naufragé sur une île, un certain "Gisou" devient le Dieu vivant de la tribu des Zoas, qui se livre bientôt à un suicide collectif sur son ordre. Tous périssent, sauf un : le récalcitrant Proutto, qui finit pourtant par s'incliner devant la puissance de son Dieu. Ce dernier va alors exercer une domination totale sur l'existence de son esclave souffre-douleur : ses rites, son alimentation, sa sexualité... Mais l'arrivée d'une princesse que Proutto souhaite épouser va bientôt bouleverser les rapports du duo. Critique radicale de la crédulité religieuse, de la colonisation des esprits et de la soumission volontaire, cette robinsonnade drôle et féroce de Topor, parodie sadienne du Vendredi de Michel Tournier, parvient à nous faire rire du pire. Postface d'Alexandre Devaux, suivie de Sacré Jean-Paul par Topor. Roland Topor (1938-1997) : peintre, dessinateur, écrivain, dramaturge, poète, chansonnier, cinéaste, acteur, photographe, etc. Remarqué très tôt pour ses étranges dessins au graphisme original (dans Arts, Bizarre et Hara-Kiri), il reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et crée le mouvement d'avant-garde Panique avec Arrabal et Jodorowsky. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; son deuxième, Joko fête son anniversaire, recevra le prix de Flore en 1970 ; il écrira aussi des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et des livres concepts. Du long-métrage d'animation La Planète sauvage (avec René Laloux, prix spécial du Jury à Cannes en 1973) au meilleur film sur Sade, l'étonnant Marquis (avec Henri Xhonneux), en passant par les émissions télévisées Merci Bernard, Palace et Téléchat, Topor marquera également de son empreinte le cinéma et l'audiovisuel. Certaines de ses images (affiches pour Amnesty International ou les films L'Empire des sens et Le Tambour) ont fait le tour du monde, toujours relevées d'un humour noir féroce.

04/2022

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Poésie

La chasse au snark

Le nonsense délirant de Lewis Carroll et le surréalisme rêveur d'Aragon : un classique d'hier réédité aujourd'hui pour la première fois en bilingue. Depuis sa parution en mars 1876, La Chasse au Snark, l'une des oeuvres capitales et incontestablement la meilleure réussite en vers de son auteur, n'a cessé de fasciner petits et grands. Traduit en français par Aragon en 1929, ce titre compte aujourd'hui parmi les références du fonds Seghers, qu'il était essentiel d'ajouter aux rééditions de poésie étrangère bilingue de la maison. (Une version illustrée sur le mode du roman graphique par Mahendra Singh est parue chez Seghers en 2012.) Les huit épisodes ou " crises " qui composent ce récit en 141 quatrains racontent les aventures d'un équipage de quelques hurluberlus (dont L'Homme à la cloche, un avocat, un banquier, un marchand de bonnets, un agent de change, un castor et Machinchouette) partis en mer à la recherche d'une créature chimérique : le Snark, mot-valise contractant les mots anglais de shark (requin) et de snail (escargot). Débarqués dans l'île du Jabberwock pour capturer la bête, ils la " traqueront avec des gobelets ", la " poursuivront avec des fourches et de l'espoir ", la " menaceront avec une action de chemin de fer ", et la " charmeront avec des sourires et du savon ". L'Avocat rêvera une parodie de procès, le Banquier mourra croqué par un Bandersnatch, et Machinchouette s'évanouira au moment de découvrir que le Snark qu'il avait fièrement dépisté se trouvait être un Boojum. Espèce autrement dangereuse, " voyez-vous ". Au cours de cette épopée, le lecteur est engagé dans quantités de jeux de mots et de sonorités, dont la traduction d'Aragon, extrêmement ludique et accessible, offre de miraculeuses équivalences. Sans doute parce qu'il voyait une " nécessité à traduire même le non-sens "...

11/2023

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Sociologie

La famille, la cité, l'école et la mosquée. Sociogenèse de la religiosité d'un jeune musulman d'aujourd'hui

L'islam - l'"islam des quartiers" en particulier - interroge et inquiète. Interrogations et inquiétudes qu'entretiennent, outre la longue série d'attentats islamistes commis sur le sol français et ailleurs dans le monde (en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, aux Etats-Unis...), la répression dont sont victimes les femmes, en particulier, sous les régimes des mollahs iraniens ou des talibans afghans ou, sur un modem mineur, les "atteintes à la laïcité". Une partie du champ politico-médiatique y trouve prétexte pour affirmer son existence en relançant régulièrement une parodie de "débat public". Mobilisant le plus souvent des représentations caricaturales de l'islam et des musulmans, des "diagnostics" hâtifs et des "explications" dérisoires, sommant les interlocuteurs de "choisir leur camp" - celui des "islamophobes" ou celui des "islamo-gauchistes" - ce genre de "débat" interdit toute approche rationnelle du phénomène. Ce livre fait, a contrario, le pari de l'enquête sociologique, refusant délibérément de s'ériger en juge, ne cherchant ni à condamner, ni à réhabiliter, justifier ou excuser, mais à expliquer et comprendre. Il se présente comme le portrait d'un individu singulier. Tarik, né en France dans une famille originaire du Maghreb, a grandi dans une cité d'une banlieue populaire de Ile-de-France. Il se réclame d'un islam "authentique", qu'on pourrait associer aux figures-repoussoirs de l'islam "radical", de l'"intégrisme" ou du "fondamentalisme". Pourtant, diplômé de l'Université, aujourd'hui enseignant, il se reconnaît dans les "Valeurs de la République" et dans le principe de laïcité. En cherchant à rendre compte des logiques sociales qui ont produit cet individu singulier, cette enquête mobilise une démarche et des schèmes d'interprétation qui, au-delà du cas particulier, peuvent contribuer à une meilleure intelligibilité du regain de religiosité observable chez les jeunes de culture musulmane.

03/2024

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Sociologie politique

Emulations N° 3/2019 : Thomas C. Schelling dans les sciences sociales. Petites et grandes stratégies

Contributions de Michel Forsé, Erhard Friedberg, Natália Frozel Barros, Damien Lecomte, Lilian Mathieu, Alessio Motta, Maxime Parodi, Benoît Pelopidas, Hervé Rayner Coordination éditoriale au sein d'Emulations Lionel Francou Conseiller stratégique états-unien, Thomas Crombie Schelling a influencé la politique extérieure de son pays, mais aussi de nombreux chercheurs en sciences sociales. En France, son oeuvre a fourni des pierres décisives aux approches individualistes, à la théorie de l'acteur stratégique de Crozier et Friedberg, mais aussi à la sociologie des crises politiques de Dobry. Cette influence s'est surtout exercée par touches et apports conceptuels ponctuels. Des incursions à l'image du projet de Schelling, qui ne fut pas la création d'un cadre théorique permettant de penser l'ensemble du fonctionnement d'une société, mais plutôt une succession d'idées fécondes et de ponts entre les grands phénomènes et moments de l'Histoire et les situations de coordination quotidiennes les plus terre-à-terre. Trois ans après la mort de Schelling, ce dossier d'Emulations revient sur les apports de ses travaux et les mobilise pour ouvrir de nouvelles pistes permettant de comprendre les petites et grandes stratégies qui se trouvent derrière les décisions prises dans une administration, une assemblée, un coup d'Etat, une mobilisation collective...

03/2021

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Romans policiers

True Crime Story

Manchester, 17 décembre 2011. Zoe Nolan, 19 ans, quitte la tour de sa résidence universitaire à l'aube, après le déclenchement de l'alarme incendie lors d'une fête organisée dans sa colocation. C'est la dernière fois qu'elle est aperçue vivante. Sept ans plus tard, l'écrivaine Evelyn Mitchell, qui s'intéresse aux disparitions inexpliquées de jeunes femmes, devient obsédée par celle-ci et décide de creuser l'enquête. Alors qu'elle envoie, au fur et à mesure de ses avancées, les chapitres de ce qui constituera son prochain livre à son ami Joseph Knox, elle disparaît à son tour. Joseph plonge dans ses notes et ses retranscriptions d'interviews, et découvre les témoignages des proches de Zoe. De son petit ami à ses parents, en passant par ses professeurs, sa soeur jumelle et ses amis, tout le monde adorait Zoe Nolan. Mais dans ce cas, pourquoi mentent-ils et se contredisent-ils entre eux ? Un roman noir jubilatoire et addictif, qui convoque brillamment les codes de la narrative non-fiction, tantôt pour la parodier, tantôt pour la sublimer. Résultat : on se passionne pour l'affaire Zoe Nolan comme on s'est passionné pour l'affaire de la petite Maddie ou celle de Xavier Dupont de Ligonnès, au point de vouloir résoudre l'enquête nous-mêmes. Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par jean Esch

02/2023

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Critique littéraire

La beauté de la haine. Essais de misologie littéraire

Comment la haine peut-elle être belle? Ce livre ne cherche pas à justifier moralement une passion aussi abjecte, mais à comprendre la haine la plus extrême, la plus pure, celle qui n'a cure des raisons politiques, économiques et psychologiques pour s'épanouir en ravages meurtriers. Afin de saisir cette haine autosuffisante et autotélique, Jan Miernowski propose de la regarder comme un principe esthétique qui affleure d'une façon intermittente, mais toujours fort significative, entre la pré- et la postmodernité. La haine devient notamment le moteur de la création artistique dans la poésie antérotique de la Renaissance et dans les pamphlets les plus corrosifs des guerres de religion ; elle s'affirme face au tragique chez. Corneille ou Racine ; elle joue le rôle de catalyseur de la conscience littéraire chez Rousseau ou d'un sublime pervers chez Céline ; et enfin, elle se pose en tant qu'objet d'art à part entière, heureusement pastichée et parodiée par le roman qui nous est contemporain. En invoquant la haine qui a ravagé son pays, Wistawa Szymborska avoue avec un sourire empreint d'ironie : "Inutile de se leurrer / elle sait aussi faire du beau...". Prenons le poète au mot. Oui, la haine sait, littéralement. faire du beau. Mais elle n'a, en cela, aucun mérite. C'est plutôt la littérature qui détient des capacités inouïes à comprendre et à conjurer le monde.

03/2014

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Cinéma

Star Wars. Anatomie d'une saga

Star Wars, comme disent ses fans, c'est " tellement plus que du cinéma" : six films, des dizaines de jeux sur console, des centaines de romans et de BD, des milliers de sites internet et d'innombrables produits dérivés... sans parler du programme de la défense nationale des Etats-Unis qui porte son nom... Ce livre entend aborder ce continent foisonnant de manière objective, en posant des questions simples Comment expliquer le succès mondial de Star Wars S'agit-il encore de cinéma ou d'un laboratoire de création informatique ? L'histoire des Jedi est-elle le miroir de son temps ou l'équivalent des épopées mythologiques ? Distille-t-elle une morale douteuse ? Nous infantilise-t-elle ou nous fait-elle réfléchir à des questions existentielles ?...Pour répondre, il faut "décortiquer " les films et les comparer aux classiques de l'histoire du cinéma, il faut mesurer la différence entre les Chevaliers du Moyen Age et les Chevaliers Jedi, il faut jouer à Rogue Leader et consulter les sites spécialisés, regarder les courts-métrages réalisés par les fans, et les parodies, ... et surtout s'attendre à voir apparaître des résultats qui n'étaient pas ceux que l'on attendait... Un livre " pour tous ceux et toutes celles qui ont eu envie, un jour, de piloter un X-Wings "... ou de réfléchir à ce qui fait l'essence du cinéma populaire.

04/2005

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Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

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Musique, danse

Barbra Streisand

Qui est La Streisand ?. Dernière figure vivante de ces stars américaines qui fascinèrent tout le XXe siècle, Barbra - Babs pour les intimes - est une diva absolue. Mieux, une icône qui a marqué de son sceau la comédie musicale, la chanson, et le cinéma hollywoodien. Qui est Barbra ?. Une personnalité hors du commun, une femme de convictions, fascinante, pugnace, intelligente et engagée, qui sut faire un atout de son physique peu conventionnel, jouer les sex-symbols et devenir le modèle de toute une génération de femmes. Parodiée souvent, brocardée parfois, mais respectée toujours. Grande incarnation de ce " rêve américain ", où seule la volonté peut tout et apporte gloire et fortune à qui s'en donne les moyens, l'artiste Barbra Streisand est le fruit d'une auto-création. Comment devient-on Barbra Streisand ?. L'auteur s'est attaché à décrire l'univers Streisand, à travers les événements personnels et artistiques qui ont fait d'elle une mégastar mondiale, au gré des tours et détours de l'une de ces enfances difficiles qui forgent les personnalités complexes. Barbra Streisand est une femme à l'ego démesuré parce qu'inquiète, dont le perfectionnisme confine à l'obsession, une femme attachante, aux idées souvent d'avant-garde, inscrite dans son époque. Ce récit retrace cinquante ans d'une carrière semée d'énormes succès et de jolis petits fours, à travers les écrits de ses contemporains, de ses biographes américains, et des paroles de la star.

03/2007

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Divers

Charlotte Lennox, "The Female Quixote". Agrégation d'anglais, Edition 2024-2025

Picture a resolute heroine from a seventeenth-century French romance who has been unknowingly teleported to mid-eighteenth-century Britain. Equipped with her worldview fashioned by the beliefs and values of those romances, how would she navigate this unfamiliar world ? Would her journey be a seamless progression from one comically ridiculous error to the next ? How would she assess the morals and customs of her newfound society, and how would its members perceive her ? In The Female Quixote, Charlotte Lennox embarks on this imaginative experiment. Her Cervantean parody fosters a dynamic reading experience, swinging between complicity and detachment. It projects an image of the parodied romances but also of the social world of eighteenth-century Britain. Encouraging readers to contemplate the fluid interplay between fiction and the real, the novel prompts reflection on the disparities between the social norms of both realms. This study takes a multifaceted approach to Lennox's novel, situating the work in its literary-historical context and examining the narrative features aligning it both with realist novels and romances. Additionally, it analyses key themes and provides summaries of characters and chapters. The study also offers a selection of texts that shed light on the debates accompanying the transition from an older codification of prose fiction to a new contender : the realist novel. The overarching objective is to showcase The Female Quixote's significance in shaping the modern novel's early history.

11/2023

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Critique littéraire

Correspondance. 1905-1944

On connaît les propos de Max Jacob : les amis ne se choisissent pas, ils se " polarisent ", et de leur amitié, comme d'un baptême, naît un homme nouveau. Ecrire à un ami est donc un acte de création continuée et une communion avec l'autre, dans la présence réelle des feuillets de papier. Les mots crépitent sur la page, et l'écriture, substitut de la voix, émet des ondes qui se propagent Dieu sait jusqu'où. Le Laboratoire central, Odeur de poésie, Les Etoiles dans l'encrier... Ces titres empruntés à des recueils de Max Jacob et d'André Salmon s'appliqueraient tout aussi bien à leur correspondance. Avec une indifférence complète aux hiérarchies admises, ils y parlent de tout et sur tous les tons : de Dieu, de la guerre, du dernier prix Goncourt, de l'air du temps à Paris, à Quimper ou à Saint-Benoît. Les potins, les faits divers sont transmués par une alchimie poétique dont chacun détient la formule. Les clins d'oeil, les jeux de mots à double ou triple entente, les pastiches et les parodies constituent le fond de ces échanges. Les termes les plus pauvres entrent dans la ronde des sons, des rythmes, et les soucis de la vie quotidienne voisinent avec les considérations esthétiques ou les professions de foi. C'est ainsi que deux hommes, infiniment complexes, qui se connaissent à merveille, échangent moins des confidences que des signes de complicité, sous les yeux du lecteur ébahi et perplexe.

05/2009

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Policiers

San-Antonio Tome 8

« Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s’appelle San-Antonio », Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la Série noire (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s’éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d’invention langagière. Dès les années 1970, la « langue de San-Antonio », saluée par d’éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d’Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu’à l’origine. Les San-Antonio sont aujourd’hui publiés par Bouquins dans l’ordre de leur première parution dans la mythique série Spécial-Police du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s’est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale.

05/2011

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Littérature étrangère

Deuil au paradis

Les derniers jours de la guerre civile, en Catalogne, un combattant de l'armée républicaine, Martin Eloségui, a déserté. Caché dans une grotte, il attend l' arrivée des troupes de Franco. L'arrière-garde vient de faire sauter un pont, et le déserteur se trouve un moment dans le no man's land. Soudain, de sa cachette, il entend le bruit d'une dispute, des pas précipités qui fuient vers le bois. Sortant de la grotte, il trouve étendu le cadavre d'un enfant de douze ans, Abel Sorzano, dont les parents sont morts pendant la guerre et qui vivait réfugié chez une vieille tante, dans la maison nommée "Le Paradis". Martin Eloségui n'a pas besoin de longues recherches pour découvrir les auteurs du crime. Ce sont d'autres enfants, réfugiés dans une école voisine. Copiant d'une façon dramatique les adultes qu'ils ont eu le temps d'observer, et obéissant aux consignes de la radio, ils ont assassiné le petit Abel dont ils suspectaient la loyauté. Tel est l'argument de ce livre cruel et poétique à la fois, retable vivant où s'inscrit l'histoire de trois générations espagnoles : la génération de dona Estànislaa et des autres habitants du Paradis, évadée dans les rêveries d'une grandeur passée ; celle des combattants de la guerre civile, Eloségui et son amie Dora, brisée par la lutte fratricide ; celle d'Abel et des enfants de l'école, qui parodie tragiquement la génération de leurs parents, faisant éclater l'absurdité du conflit. Ecrit à vingt-trois ans par l'auteur de Jeux de mains, roman qui a obtenu le succès que l'on sait en Espagne, puis en France et en Amérique, faisant connaître l'existence de la jeune littérature espagnole, Deuil au Paradis a été salué par la critique comme le roman le plus significatif de l'Espagne déchirée de l'après-guerre.

02/1959

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Littérature étrangère

Mettons que le monde existe

Dans le compartiment du train qui «se fraie un passage en direction de Vers», quatre des sept principaux acteurs et narrateurs du roman viennent de faire connaissance. La belle et apaisante Kismeth Laveran, née à Vers, est la seule à savoir où elle va. Les trois autres sont à la recherche d'une identité ou d'un emploi stable, c'est-à-dire d'un état social honorable. Saïf, noir et agressif, qui répond à une offre d'emploi de scélérat patenté, profite de l'innocence apparente de Kismeth pour se renseigner sur son futur employeur. Junes Brane, l'«idiot»« qui va découvrir la vie à l'âge adulte, est tourmenté par la soif d'apprendre et de rattraper le temps perdu. Manes Atmen enfin, clocbarde ou fille de bonne famille potentielle, répond à un avis de recherches lancé par lnigo, la veuve que l'on croit être la femme la plus riche de Vers, dont elle prétend être la fille. La vie et la mort les attendent à Vers où ils seront emportés dans une suite d'événements tragi-comiques, surréalistes et grotesquement quotidiens qui les révéleront à eux-mêmes. Plus ou moins volontairement, les trois derniers narrateurs assurent les rôles aux contours plus flous d'observateur, d'analyste et de metteur en scène. Chacun des sept «auteurs» du roman rédige sa chronique dans sa langue, sans quitter sa planète personnelle, chacun est influencé par les autres, chacun reste irrémédiablement inchangé... On verra tour à tour dans Mettons que le monde existe une parodie des systèmes philosophiques successifs et des littérateurs pontifiants, une satire décapante de la corporation des avocats, la dénonciation de la violence promue au rang de spectacle, celle du milieu carcéral des hôpitaux psychiatriques, l'analyse tendre et aiguë de l'irréalisme des artistes... A moins que l'on ne préfère suivre simplement les aventures troublantes de ces marionnettes si proches de nous, entraînées dans tous les sens par l'illusion comique de la vie qui se moque des genres littéraires.

05/1991

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Histoire internationale

Mihailovic, Héros trahi par les Alliés (1893-1946)

Le 17 juillet 1946, le général Draza Mihailovic est fusillé par les communistes yougoslaves au terme d'une parodie de procès. Avec sa mort disparaît le chef de la résistance monarchiste anti-allemande, dernier obstacle à la conquête de la Yougoslavie par Tito. Né en 1893 au coeur de la vieille Serbie, décoré à de multiples reprises durant les deux guerres balkaniques (1912-1913) et la Première Guerre mondiale, Mihailovic intègre ensuite l'état-major de l'armée yougoslave. Après un séjour de quelques mois en France, il est nommé attaché militaire à Sofia puis à Prague. Ses avertissements contre le danger allemand ne sont pas entendus : la Yougoslavie est balayée en quelques jours par l'offensive du IIIe Reich d'avril 1941. Refusant la défaite, il rejoint le plateau de Ravna Gora où il crée la première guérilla de résistance en Europe occupée. En quelques mois, des dizaines de milliers d'hommes se rangent derrière lui, pour une Yougoslavie libre et royale. Depuis Londres, le roi Pierre II le nomme ministre de la Guerre du gouvernement yougoslave en exil. Après l'entrée en résistance des partisans de Tito en juillet 1941 et l'échec d'une action commune contre l'ennemi nazi, les troupes de Mihailovic doivent combattre sur plusieurs fronts : contre les Allemands, contre les ustasi croates alliés de Hitler, enfin contre les communistes. D'abord considéré comme le héros du monde libre par les Alliés, « le Chouan de Serbie » est abandonné par ceux-ci après des tractations entre Churchill et Staline. Les titistes ne parviennent à s'emparer de lui qu'en mars 1946 alors qu'il est encore à la tête d'une armée de plusieurs dizaines de milliers d'hommes. Draza Mihailovic fut autant victime de l'infiltration des services d'espionnage alliés par les agents communistes que par le cynisme et la lâcheté de l'Occident. Surtout, son destin tragique incarne celui de nombreux peuples européens, victimes successives de deux totalitarismes du XXe siècle.

02/2011

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Pléiades

Oeuvres complètes

Toutes les notions qui permettent de penser la littérature - auteur, lecteur, texte, genre, plagiat, parodie, humour, ironie - sont mises à la question par Lautréamont. Il nous requiert d'abord par une révolte majeure. Il nous intrigue non moins par les procédés auxquels il a recouru pour la dire : sa technique de combat. Et il nous aide à concevoir ce qu'est la fiction moderne. Mais combien de lecteurs a-t-il touché en son temps ? Une dizaine peut-être. Ouvrages non diffusés, mort précoce : les conditions d'un oubli définitif étaient réunies. Il y eut pourtant renaissance, grâce à des entremetteurs avisés, et à des rééditions, comme celle des Poésies dont André Breton alla recopier à la Bibliothèque nationale les seuls exemplaires alors connus. Au fil des ans, le nombre des lecteurs s'est accru. Et parmi eux des écrivains, accompagnateurs distants ou prosélytes inconditionnels, ont reconstruit Lautréamont en édifiant leur oeuvre propre. C'est pourquoi ce volume leur fait place : il propose une édition nouvelle de l'oeuvre - parue sous l'anonyme en 1868 (le Chant premier), sous pseudonyme en 1869 (Les Chants de Maldoror par "le comte de Lautréamont"), sous patronyme en 1870 (Poésies I et Poésies II d'Isidore Ducasse) ; puis, dans un dossier de Lectures, il donne la parole aux écrivains : les premiers médiateurs, les surréalistes ensuite, pour qui Lautréamont représente le phénomène littéraire absolu, et enfin tous ceux qui, de Césaire à Le Clézio, de Ponge à Sollers, virent en Ducasse une pierre de touche. D'autres consciences, dans l'avenir, approcheront ces textes. Le mauvais esprit des Chants ne peut que provoquer une riposte. Et le ton formulaire des Poésies en fait un vocabulaire pour le futur. Un tel "Grand Combat" n'a pas de raisons de cesser. L'oeuvre, pourtant, "s'échappe quand même" (Le Clézio). Sa violence, ses blasphèmes, ses perversions, son "cri d'ironie immense" couvrent à jamais Ducasse, irrégulier devenu régulateur, d'une enveloppe d'authentique mystère.

09/2009

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Sciences historiques

Histoire du rire et de la dérision

Le rire est une vertu que Dieu a donnée aux hommes pour les consoler d'être intelligents, disait Marcel Pagnol. Une vertu qui a plus de deux mille ans, comme en témoignent les recueils d'histoires drôles dont Grecs et Romains étaient déjà friands. Mais peut-on rire de tout ? Oui, affirme Démocrite, dont le rire désabusé a des accents étonnement modernes. Oui, dit aussi Cicéron qui répertorie mille façons de faire rire. Non, proclament en revanche les Pères de l'Église, car le rire est un phénomène diabolique, une insulte à la création divine, une manifestation d'orgueil. Leurs arguments ne sont cependant guère entendus au Moyen Age : les rois s'entourent de fous, les hommes jouent à se moquer les uns des autres lors des charivaris, et l'humour, qui n'est encore que parodie, se glisse même dans les sermons des prédicateurs. Avec Rabelais apparaît une autre façon de rire, un rire ambigu qui ébranle toutes les certitudes et se prolonge au-delà de la Renaissance, un rire tour à tour picaresque, grotesque, burlesque. La monarchie absolue veut faire rentrer les rieurs dans le rang. Mais peut-on domestiquer le rire ? Déguisé en humour acide, il ronge peu à peu les fondements du pouvoir et de la société. C'est tout naturellement qu'au XIXe siècle il trouve son terrain de prédilection dans la satire politique, tandis que les philosophes dissèquent ses vertus, parfois pour les déplorer, et que Baudelaire recherche le " comique absolu ". L'ironie devient un mode de relation de l'homme au monde. Elle protège contre l'angoisse et l'exprime en même temps. " Je ris avec le vieux machiniste Destin ", écrit Victor Hugo qui fixe en des formules immortelles l'ambiguïté du rire. Avec les Zutistes, Fumistes et autres J'menfoutistes, le XIXe siècle s'achève sur une apothéose du rire insensé. Le monde va désormais tout tourner en dérision, ses dieux comme ses démons.

09/2000

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Littérature étrangère

Bebuquin ou les dilettantes du miracle

Juif berlinois, Carl Einstein (1885-1940) peut être aujourd'hui considéré comme un témoin exceptionnel des avant-gardes du xxe siècle. Ennemi de tout compromis, inventeur au sens plein du terme, qu'il s'agisse de littérature (en atteste Bebuquin) ou d'esthétique (en attestent notamment ses essais concernant l'art africain), Carl Einstein a eu l'insigne mérite de contribuer au renouvellement radical des modes de représentations et de créations, qu'il s'agisse de littérature ou d'histoire de l'art, créateur d'un style qui procède par fulgurances et par bonds, au point de pouvoir dérouter encore aujourd'hui quiconque s'intéresse à son oeuvre. C'est pourquoi Bebuquin, oeuvre de jeunesse de Carl Einstein, déroutante et parfaitement même indéfinissable, demeure une sorte d'objet littéraire non identifié. Réparti en dix-neuf chapitres, ironiquement qualifié de roman, Bebuquin, écrit entre 1906 et 1909, a le don de renverser les lois de l'écriture, comme les cubistes en leur temps avaient défié les lois de la peinture. Bebuquin, est-il besoin de le préciser, est un texte qui ne s'embarrasse d'aucune convention : aucun narrateur, aucune intrigue, aucune histoire. Ici, nulle psychologie, nul déroulement linéaire d'un récit, personnages à peu près inidentifiables. Ouvre inclassable et décontertante, où se côtoient sans discontinuer la parodie, l'humour et le grotesque, pour aboutir à l'ébranlement continuel de la tradition littéraire, Bebuquin demeure encore aujourd'hui, et sûrement pour longtemps, un moyen de mettre à bas toute convention, en s'accomplissant dans une dynamique de création libre qui permet à l'art d'écrire d'acquérir une autonomie des plus affolantes. Aussi, par sa radicalité, sa modernité et sa liberté sans pareilles, cette oeuvre de Carl Einstein ne pouvait pas manquer de trouver place parmi cette collection des Cahiers de curiosités, en ce qu'elle représente, non seulement un jalon de l'histoire littéraire, mais encore, également, à n'en pas douter, une énigme qui demeure impérativement incontournable pour toute littérature à venir.

04/2019

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Religion

The Reform of Port Royal

The monastery of Port-Royal has been a favorite subject of scholarly research mainly because of its involvement with the founder of Jansenism in France, St-Cyran, and its family connections with Antoine Arnauld who was the theologian of the movement. Less studied, but also significant, was the role played by the reform of port-Royal by Mère Angélique Arnauld, and its continuance by her niece, Soeur Angélique de St-Jean Arnauld d'Andilly, in the Cistercian reforms of the Seventeenth Century. F. Ellen Weaver, who completed her doctorate at Princeton University and is now teaching Church History at the University of Notre Dame in Indiana, has traced the evolution of this important reform from its Cistercian beginnings to its emergence as a model of Jansenist ideal and practice, pointing toward its final enduring influence in French Catholicism as a mythic symbol of heroic resistance of a community to oppressive authority in the name of freedom of conscience. She has done a careful textual analysis of the development of the Constitutions de Port-Royal during the period in which the controversies were raging (1948-1684) to illustrate this evolution fromCistercian to Jansenist character of the reform, and to point out continuities which have semetimes been overlooked in the polemic against the Jansenists. This work represents a significant contribution to studies in the religious history of modern France in general, and to monastic and counter-reformation studies in particular. Une étude neuve, unique en son genre, sur la place tenue par Mère Angélique Arnauld à Port-Royal et sur le rôle joué par sa nièce dans les réformes cisterciennes du dix-septième siècle. L'examen approfondi des Constitutions de Port-Royal révèle l'idéal janséniste et fournit une contribution non négligeable aux recherches sue l'histoire religieuse de la France moderne.

01/1978