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Géographie

Un journal et des villages

Un journal et des villages témoigne, au travers de quelque 180 articles et textes, de la vie du journal Nos Villages, journal local, associatif et gratuit, fabriqué à Bourron-Marlotte (Seine-et-Marne) et distribué dans ce village et les localités environnantes : Grez-sur-Loing, Montigny-sur-Loing, La Genevraye, Recloses et Villiers-sous-Grez. Nos Villages fut, de 1989 à 2000, un lien unique entre villageois et un espace singulier de communication entre villages... Financé par les commerces, magasins, boutiques, sociétés, entreprises et artisans locaux, ce journal gratuit a su prendre en compte et défendre l'Humain et la Nature tout en posant, ici et là, quelques questionnements sociétaux utiles et dénonçant, au passage, ce qui devait l'être... La parole a été donnée aux villageoises et villageois, aux associations, aux artistes, artisans (maréchal-ferrant, accordeur de pianos, luthier...) et à celles et ceux qui exerçaient une activité professionnelle rare, originale, artistique, indispensable et/ou en voie de disparition. L'équipe du journal, autour de Jacques Augier (fondateur de Nos Villages) et Bruno Boulais, a également mis en exergue le patrimoine culturel et historique de ces villages du Sud Seine-et-Marnais avec, notamment, des textes concernant des "personnages" hors du commun y ayant résidé, séjourné ou y firent halte tels que Jean Renoir (il tourna son film Une partie de campagne à Montigny-sur-Loing), l'historien Marc Bloch, Henry Murger, les peintres Camille Corot, Charles Delort, Renoir, Sysley, Monet, etc., Jean-Michel Folon (l'homme, entre autres, des Oiseaux volants d'Antenne 2), Henri IV, le cavalier Michel Roche, l'illustrateur Benoît Jacques, Charles Coutor (l'inventeur du procédé de production du charbon de bois) ou bien Robert Louis Stevenson... Et quelques autres encore !

12/2019

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Sociologie

L'étranger. Altérité, altération, métissage

La question de l'étranger interroge le rapport à soi-même et à l'autre. Qu'elle soit individuelle ou collective, la notion d'identité semble indissociable de la notion d'altérité, l'une définissant l'autre, dans la perception paradoxale d'une perpétuelle et inévitable porosité de leurs caractères. Si la thématique de l'étranger n'est en soi pas bien originale et les questionnements qu'elle suscite ne sont guère nouveaux, ces derniers n'en demeurent pas moins nécessaires et prégnants. D'autant plus dans un contexte de fragmentation, de décomposition de nos sociétés, dans la "modernité liquide" décrite par Zygmunt Bauman, où de nombreuses formes de pouvoir tendent à imposer des modèles dichotomiques structurels qui annihilent la complexité du monde. Au croisement de l'histoire, de la sociologie, de l'anthropologie, de la psychanalyse, de la philosophie, de la littérature, de la linguistique, la question de l'étranger constitue l'un des grands enjeux de la vie en société. Dans cet ouvrage issu des Rencontres universitaires internationales "L'étranger : altérité, altération, métissage", organisées par l'université de Corse – UMR CNRS 6240 LISA (Lieux Identités eSpaces et Activités) – qui ont eu lieu  ; à Corte les 7, 8, 9 octobre 2015, se mêlent des champs disciplinaires, des approches, des perspectives diverses, mais également des espaces et des époques. Car interroger l'étranger, c'est aussi interroger le passé et la mémoire. Il s'agit donc de donner à entendre à travers ces regards croisés de chercheurs une parole en archipel que nous avons souhaitée créatrice de ponts et de passages. Le parcours de lecture qui en découle s'articule autour des intitulés "Regard sur soi, regard sur l'autre", "Langue de l'autre ou autre langue", "Figures et représentations de l'étranger" et enfin "Migrations, (re) construction, Xenia".

01/2018

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Littérature française

Le dompteur du temps

"Fuir, fuir ce bâtiment gris. Silence dehors, dedans, partout. Nuit de lune. M'évader, courir dans les bois pour que les branches me giflent les joues, que mes pieds trébuchent dans les trous et que je saute par-dessus les troncs morts. Traverser le ruisseau, les pieds dans l'eau jusqu'aux mollets. M'arrêter pour écouter l'eau chuchoter, sentir le froid conquérir mes jambes. Avoir mal d'écorchures, avoir soif, avoir faim. Bouger, courir vers le carrefour des herbes et du ciel. Me sentir vivre. Me retrouver". A travers les tribulations d'un amnésique échappé d'un hôpital, en quête de lui-même, c'est un questionnement sur l'identité, sur le temps qui passe que propose ce livre. Par les chemins, en bateau, à cheval et au travers de rencontres improbables mêlées à une histoire d'espionnage, le personnage de ce roman, volontaire et facétieux, s'interroge sur le sens de la vie, de l'amour, de la mort. Entre le Berry et les montagnes du Grand Caucase, en passant par les ports de Porto au Portugal et de Sczeczin en Pologne, ce héros aux quatre noms nous entraîne dans une aventure pleine de rebondissements, de rencontres, d'évènements imprévus. Un roman où l'action est soeur de la pensée. Ce sont ses différentes situations professionnelles au sein d'institutions françaises et internationales qui ont conduit Hervé Barré à fréquenter les milieux interlopes et à découvrir les arcanes de la géopolitique. Alain Fournier, Patrick Modiano, Fernando Pessoa ou encore Arthur Rimbaud et Hugo Pratt, sont parmi les auteurs et poète qui ont compté dans sa formation littéraire. Il est aussi l'auteur de nouvelles non publiées qui révèlent un humaniste universaliste.

06/2021

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Impressionnisme

Julie Manet. La mémoire impressioniste

Le musée Marmottan Monet organise la première exposition jamais consacrée à Julie Manet, fille unique de Berthe Morisot et nièce d'Edouard Manet. Cet événement aura lieu du 16 septembre 2021 au 23 janvier 2022. L'exposition s'accompagne d'un ouvrage qui se veut plus qu'un catalogue d'exposition : soit une somme exhaustive de la vie, de l'oeuvre et de la collection d'art de Julie Manet ainsi qu'un éclairage nouveau et riche sur le rôle de Julie Manet dans la vie des arts en abordant e plusieurs aspects de la vie et de l'oeuvre de la fille de la première impressionniste : une première grande partie sera consacrée à l'aspect biographique, abordant l'enfance de Julie dans le village de Passy, sa vie auprès de Berthe Morisot, son mariage, etc. et permettra de présenter son cercle familial et amical. La partie suivante soulignera l'oeuvre de collectionneur de Julie Manet et de son époux Ernest Rouart. En plus des pièces héritées de Berthe Morisot, seront présentées les oeuvres acquises par le couple : des toiles d'Hubert Robert, de Corot, Degas ou encore des grands panneaux de Nymphéas de Monet - Julie est en effet l'une des rares collectionneuses à avoir acquis des Nymphéas avant la mort de Michel Monet en 1966. Un dernier aspect sera également abordé, celui des nombreux dons, legs et dations effectués par Julie Manet et son entourage en faveur des musées français. S'appuyant sur des sources totalement inédites, certaines découvertes tout récemment par les autrices au cours de leurs recherches, cet ouvrage constitue la première véritable somme sur Julie Manet et son entourage. Il fait vivre à travers elle, tout le monde de l'art et de la culture de Paris à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

10/2021

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Littérature française

Les ehpadistes. La vie est un long fleuve de regrets

A l'Ehpad "La Croix d'Ibis", le groupe de résidents se prépare à l'activité bimensuelle du mercredi, un débat, très souvent d'une monotonie funeste et désolante. Ils attendent l'invitée du jour, une ex-journaliste devenue productrice de lavande, pour débattre avec eux sur le sujet de ce mercredi, "La vie est un long fleuve de regrets". Habituellement animée par l'un des moniteurs culturels de l'Ehpad qui choisit de piètres sujets de discussion, l'activité va se révéler cette fois-ci plutôt agitée et fébrile avec la présence dans le groupe d'un nouveau résident, un Portugais de 71 ans, désireux de s'intégrer et de faire bonne impression auprès des autres. Il déstabilise complètement le débat et le sujet du jour passe à la trappe. Arrivé à l'Ehpad il y a environ trois mois, il se plaint des conditions offertes aux ehpadistes notamment en termes d'alimentation, car il se voit privé de sa morue et de son vin de Porto. Trouvant que ses collègues se laissent gouverner par la Direction mais ne souhaitant pas devenir le leader contestataire du groupe, il leur propose de se concerter sur des propositions et revendications qui leur permettraient d'améliorer leur vie en termes de bien-être, et de les présenter au directeur. Ce dernier est pris de surprise, mais leur promet de peut-être faire quelque chose pour eux, en présentant au conseil d'administration quelques-unes de leurs revendications. Le lendemain, le décès d'une résidente les crispe et ils décident d'aller demander une explication au directeur, l'accusant de ne pas avoir tout fait pour éviter ce décès. Avec ce nouvel arrivant, la vie à l'Ehpad devient alors moins triste et monotone.

10/2021

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Course à pieds

Panard N° 4, octobre 2023 : Ultra-trail : "Seuls face à l'immensité"

PANARD #4 La Barkley, la Terminorum, Aurélien Sanchez, Stéphanie Gicquel... Ultra-trail : "Seuls face à l'immensité" La revue qui met le sport en reÌcit et les deux pieds dedans Dans PANARD, des écrivains livrent leur histoire du sport, des sportifs racontent la façon dont ils le pratiquent et le ressentent, des chercheurs analysent l'évolution de ce phénomène de société, devenu incontournable. PANARD parle de la culture du sport, de ses événements mythiques et anecdotiques, du sport du haut niveau comme de caniveau, et propose un nouveau regard sur le sport. Au sommaire de ce numéro : - Sur les chemins de halage, au rythme lent de la course à pied par Stéphanie Gicquel - Aurélien Sanchez - De la Barkley à la Terminorum, l'ultra-trail comme source d'introspection par Théo Faugère et Orane Benoit - Ronda Rousey, pionnière du MMA - Fuck the stereotype par Ianis Periac - Te laisse Club en héritage par Valentin Deudon - Basketteurs de l'ombre - Quand le rêve américain s'enlise dans la France de seconde zone par Antoine Grenapin - Le vélo et les mots - Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le peloton sans jamais oser le demander par Paul Fournel - Dans la roue de Richard Virenque - Revoir Marie Blanque par Axel Puig - David Berty, face à la maladie - Remontador par Sébastien Vaissière - Deux siècles face aux préjugés- La difficile ascension du cyclisme féminin par Edwige Prompt Corpo - Ces invisibles du sport amateur - Les navétanes au Sénégal - Une prise de parole des quartiers par le foot par Christophe Blandin-Estournet - L'implantation du rugby à Toulouse - Le Midi en Capitale par Sébastien Vaissière - Manchester, le foot et la pop - Dans le sillon musical d'Eric "The King" par Claude Boli - La rubrique du sport écolo par Michaël Ferrisi

10/2023

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Littérature française

Instantanés suisses

Les Instantanés suisses répondent aux Impromptus italiens déjà publiés dans la collection Amarante. Ce n'est pas simplement un changement de pays. C'est une manière de voir, de comprendre, d'appréhender les différentes figures de l'existence par-delà le concept de territoire. Tout pays, dit l'auteur, est une addition controversée de regards pluriels qu'on pose sur lui au hasard des rencontres et des circonstances, des paroles échangées. Ce sont des flashes multipliant le réel, rassemblés selon des thématiques ouvertes et aléatoires dans lesquelles on pourrait sans cesse faire figurer d'autres réflexions. Voici les cafés qui déroulent leur intimité, les instantanés qui s'interrogent sur les moments rares de l'esprit suisse, la religion qui navigue entre la Réforme et le catholicisme. Voilà l'eau qui déroule son tapis de lacs et de fleuves singuliers couronnés par des fontaines à colonne issues de la Renaissance. La Suisse est le pays des artistes qui l'ont admiré tels Corot ou Balthus, qui l'ont identifié comme Hodler ou Anker, qui l'ont transgressé comme Giacometti ou Steinlen. Balthus estimait que ce pays était encore un des seuls à savoir ce qu'est l'art populaire, des papiers découpés aux enseignes, des boîtes à musique aux poêles de faïence. Nombreux sont les écrivains qui l'ont rejoint. Citoyen du monde, Erasme y a aimé la neutralité bâloise quand Hesse privilégiait le paysage des Alpes du Sud, de Lugano à Locarno. La clé qui ouvre ce pays trouve finalement son expression dans la Genève internationale qui affirme sa vocation humanitaire tout en privilégiant la politique des Etats membres des Nations Unies. Ce livre est une fresque, une mosaïque, peut-être même un vitrail personnel sur un pays ouvert à la tolérance, la neutralité et la liberté.

01/2014

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Beaux arts

Lucien de Maleville. Peintre du Périgord

L'oeuvre de Lucien de Maleville (1881-1964) s'inscrit dans la grande histoire de la peinture de paysages pour laquelle l'école de Barbizon (emmenée par Corot, Rousseau, Diaz ou encore Harpignies) exerça une influence considérable sur les artistes du XIXe siècle. Dans leur sillon, parmi ceux qui s'exercèrent sur le motif en Périgord, Maleville se distingue par un classicisme lumineux à la "sincérité aiguë", quelque peu teinté de cubisme. A travers l'observation attentive de sa biographie (qui le mena à parcourir notamment le sud de la France et à arpenter l'Espagne ou l'Afrique du Nord), de son oeuvre foisonnante (de la caricature à la peinture sur chevalet, en passant par le croquis ou l'illustration), de sa manière à la fois méthodique et sensible de voir et de représenter les paysages, c'est aussi le climat artistique d'une époque à Périgueux, en Dordogne et au niveau national, qui est restitué dans cet ouvrage à plusieurs voix. Grâce au fonds d'atelier de l'artiste, conservé intact depuis sa disparition, de précieuses informations et des documents inédits permettent de brosser avec délicatesse le portrait vibrant d'un homme curieux et érudit (il fut recenseur des Monuments historiques pour l'Aquitaine), désintéressé des choses matérielles et pleinement voué a son art. Ses dessins comme ses peintures sont d'une puissance évocatrice sans égale. Le point de vue, l'attribution d'une couleur a chaque élément-phare du paysage, la respiration qui se joue entre la matière du support et le vibrato du sujet représente, concourent a la magie a l'oeuvre chez Lucien de Maleville : "Nous sommes a côté de l'artiste, a la fenêtre, pour contempler ses paysages".

10/2014

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Critique littéraire

Au fil de la plume. L'épistolaire dans le monde lusophone

Bien sûr, on prétend écrire à ses amis " au fil de la plume ". Mais qu'en est-il vraiment ? Les auteurs portugais, brésiliens ou africains d'expression portugaise dont il est question dans ce volume ne sont pas dupes de l'apparente improvisation du style épistolaire. Ils en usent au contraire avec beaucoup de souplesse et d'habileté dans leurs œuvres en prose ou en vers, qu'il s'agisse d'authentiques missives ou d'épîtres imaginaires. La lettre-dédicace du mathématicien Vernier, adressée à la princesse qu'a épousée l'ancien vice-roi du Portugal, présente une invention scientifique ; le poète Bocage ose inventer en plein XVIIIe siècle deux jeunes correspondantes éblouies par la découverte de la sexualité ; Lidia Jorge construit un roman autour d'étranges échanges épistolaires. Le mozambicain Mia Couto fait de l'unique lettre d'un fils à sa mère un trait d'union magique. On voit aussi comment deux anthropologues passionnés par le Brésil livrent leurs motivations et leurs drames intimes dans les lettres qu'ils s'adressent ; en revanche, Carlos Drummond de Andrade, fils respectueux, conserve une étonnante réserve lorsqu'il écrit à sa mère ; quant à João Guimarães Rosa, il collabore à la traduction de ses propres œuvres grâce aux indications qu'il envoie à ses traducteurs ; Ariano Suassuna rénove la tradition de l'épître en vers pour évoquer la mort ; Raduan Nassar lui, compose toute une histoire sous la forme d'une lettre de rupture ; Ana Cristina César s'inspire d'un poème de Baudelaire pour écrire une magnifique " Lettre de Paris ". Ainsi, on voit que l'épistolaire ne cesse de nourrir la création dans tous les domaines, et de révéler ainsi la pensée profonde des créateurs.

06/2003

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Critique littéraire

Mythes et mythologies dans la littérature française

Cet ouvrage paraît en 1969, à un moment où les sciences humaines et la littérature intéressent, vraiment, et un large public. À un moment où la question du mythe, via les disciplines historique, anthropologique, philosophique, via le structuralisme, est à l'ordre du jour. À un moment où les études littéraires s'ouvrent et se penchent sur les résultats que d'autres disciplines mettent au jour, pour tenter d'en faire quelque chose, sur leur propre terrain. Dès lors, la mise en place d'un tel travail ne demandait pas nécessairement quelque chose comme une rigueur morose, mais cette curiosité d'époque, cette ouverture, et une forme d'inachèvement, de proposition, d'expérimentation et d'essai(s). Cet ouvrage n'est donc pas un manuel, ni une synthèse, et c'est très bien ainsi. Histoire, thématiques possibles, application aux auteurs, il n'y a là rien de vraiment contraignant, ni de tout à fait terminé, mais un travail en progrès, à poursuivre, et qui demandait que la communauté des chercheurs en littérature s'en empare. C'est ce qui fut fait. Non que cet ouvrage particulier ait été le seul initiateur de la « mythocritique », mais qu'il se soit trouvé au centre de ce travail de lecture critique à partir de la notion de mythe : à la fois déclencheur et cristallisateur, premier pas didactique et incitateur d'applications et de transformations futures. Pierre Albouy fut professeur de lettres à l'université de Montpellier, puis de la Sorbonne. Il a écrit, entre autres, La Création mythologique chez Victor Hugo (José Corti, 1963). Il a publié dans la Bibliothèque de la Pléiade les Ouvres poétiques de Victor Hugo. Christian Biet est professeur d'histoire et esthétique du théâtre à l'université de Paris X-Nanterre et membre de l'IUF.

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Littérature française

Cinq promenades avec Renzo Piano

Trente-cinq ans plus tard je revenais dans le port de Gênes voir les travaux réalisés par un architecte auquel rien ne laissait prévoir que je m’intéresserais un jour et pourtant au fur et à mesure que je découvrais son travail, je comprenais mieux ce qui avait pu me pousser à mettre mes pas dans les siens. Et je me demandais soudain si le cargo d’autrefois, celui sur lequel je m’étais embarquée à Brooklyn, n’avait pas croisé en approchant du port un voilier blanc qui partait au large toutes voiles dehors et s’il n’y avait pas à bord de ce voilier l’architecte génois auquel serait confié des années plus tard la rénovation du Porto Antico à l’occasion des célébrations du 500e anniversaire de la navigation de Christophe Colomb ? Renzo Piano, puisqu’il s’agit de lui, a souvent expliqué que la meilleure échappée pour lui, c’était une sortie en mer à bord d’un voilier. En octobre 1974 il était sur le chantier du Centre Pompidou. Marianne Bourgeois nous entraine à Gênes, le plus vieux centre historique d’Europe dont le port a été réaménagé en 1992 par Renzo Piano mais aussi ville natale de l’architecte, à Paris en 1974 quand le Centre Beaubourg provoqua scandale ou admiration, à Bâle dans le raffinement de la Fondation Beyeler, à Osaka pour la prouesse technique de l’aéroport posé comme un nénuphar sur la mer et enfin à New York, relevant le défi de la mesure et démesure du New York Times Building, de la Morgan Library ou du Whitney Museum. Elle nous livre ainsi un portrait sensible de l’architecte et une profonde et ample méditation sur l’architecture.

11/2015

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Littérature française

Monkey's requiem

Nous sommes à Arles, le 18 mars 1888. Nous sommes à Saragosse. Nous sommes à Londres. Nous sommes en novembre 1887, à Paris. Nous sommes en Slovénie, au Maroc. Nous sommes à Valparaiso, nous sommes au nord de la Suède, en 1889, nous sommes à Porto. Nous sommes à Belleville. Nous sommes à Séville, en Irlande, dans les Balkans. Nous sommes en 2007, en 1992, en 1964, en 1940. Nous sommes partout, nous sommes tout le temps, guidés par le décortiqueur de vies qu'est Matthieu Hervé, qui prend la casquette d'un biographe marionnettiste, et fait se croiser au gré des époques et des pays, des hommes et des femmes qui s'aiment, écrivent, peignent, souffrent, fuient, trompent, se trompent, philosophent, font du cinéma, du cirque, voyagent, luttent contre la maladie, découvrent la poésie, l'architecture, l'art, la mélancolie, le tragique, le silence, espèrent, jouent, jouissent et meurent, chacun dans leur petit monde, dans leur petit espace-temps à eux, qui enfin éclosent, émergent, et surprennent comme autant de gigantesques monuments qu'on croiserait au détour d'une ruelle. Et peut-être que tous ceux-là ne forment en fait qu'une seule et même personne, pourquoi pas un jeune homme solitaire assis à la table d'un bar, qui écoute ce qui se passe autour de lui, qui murmure tout bas, et qui construit son petit théâtre personnel : coté cour et côté jardin, ses personnages alignés, entrant en scène chacun leur tour, un peu solennels, attendant que l'autre ait fini de vivre ce qu'il devait vivre ; en face, son public, les lecteurs ; dans la fosse, l'orchestre et son chef, un singe en queue-de-pie ; et puis l'écho du monde comme souffleur.

04/2017

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Romans d'espionnage

G.s.r facteur x

Un appel sécurisé à 04H10 du matin tire le lieutenant-colonel Saint-Régent do son sommeil. Le Directeur de cabinet du Premier ministre le convoque dans son agence immédiatement en présence du Chef d'état-major de la marine, l'Amiral Jean C., celle du Premier ministre et celle du ministre des Armées. A son arrivée, le Directeur Exécutif du B.S.I reçoit dans les mains un pli classé "Secret Défense" dans lequel la situation est exposée : le porte-conteneur "Andromède" d'une compagnie française internationale est assailli par soit disant des pirates somaliens au large de la capitale, Mogadiscio. Interpellant les personnes du gouvernement présentes, un aveu est finalement livré au Lieutenant-colonel : à bord deux conteneurs dont le contenu n'a pas été déclaré officiellement sont la cible réelle des pirates. Un effet dévastateur se produit quelques heures plus tard par la réception d'un sms codé sur la ligne sécurisée du Lieutenant-colonel lors d'un déjeuner Place Vendôme en présence de la dirigeante d'une maison de haute joaillerie... La mission enclenchée, répondant au nom de "Blue Ocean", endosse le mode "clandestin" compte tenu des enjeux découverts lors de cet acte de piraterie. De Paris à Porto Cervo, puis retour à Paris, à nouveau décollage pour la capitale de la French Riviera, Nice, avant de rejoindre l'Angola pour une opération critique. La mission répondant au nom de code "Blue Ocean" amène le Lieutenant-colonel Saint-Régent à piloter à une équipe restreinte et surtout habituée aux méthodes rugueuses des OPEX clandestines. Une main se tend, celle de Julian R., officia de la C.I.A avec qui dans le passé ils ont déjà accompli une mission clandestine.

03/2022

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Italie

Cinque Terre et Gênes en quelques jours. Avec 1 Plan détachable

Toutes les clés pour découvrir Gênes et les Cinque Terre le temps d'un court séjour Un guide tout en couleurs, concis et ultra pratique pour découvrir la Riviera du Levant, de Gênes à La Spezia, en quelques jours. Une exploration approfondie des joyaux qui constituent les Cinque Terre : Monterosso, Vernazza, Corniglia, Manarola, Riomaggiore. Pour chaque village, les sites à visiter, les meilleures adresses pour se restaurer, prendre un verre, sortir ou faire du shopping. Une présentation de chacun des itinéraires de randonnée qui permettent de relier les différents villages des Cinque Terre, et un focus sur le sentier de l'Alta Via delle Cinque Terre. Un chapitre consacré à Gênes, plus grand port d'Italie, qui s'est refait une beauté et constitue désormais une destination à découvrir absolument même si elle reste relativement hors des sentiers battus. Egalement, un chapitre sur la péninsule de Portofino et les villages des environs : Camogli, Santa Margherita Ligure, Rapallo, Sestri Levante et Levanto (très bonne base pour visiter les Cinque Terre). Un autre chapitre dédié à La Spezia (autre base pratique pour accéder aux Cinque Terre) et au golfe des Poètes (Golfo dei Poeti) avec le port ancien de Porto Venere, le village coloré de Tellaro ou le château de Lerici. Et comme on est en Italie, la cuisine est bien sûr mise à l'honneur, avec tout ce qu'il faut savoir sur les meilleures spécialités de la région : focaccia, pesto, anchois, citrons et les incontournables vins blancs des Cinque Terre. Toutes les infos pratiques pour se déplacer et découvrir la région avec ou sans voiture. De nombreuses cartes et un plan détachable de Gênes et de sa région, avec les principaux sites et un index des rues pour faciliter les déplacements.

03/2020

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Thèmes photo

America Americas Latina

1973. Après deux années passées à New York (America, Americas - New York, Ed. de Juillet, 2021), Alain Keler reçoit sa première commande photographique. Un éditeur américain le missionne pour réaliser des images d'illustration sur le continent sud-américain. Au cours de ses deux voyages, le jeune Alain appréhende ce métier qu'il désirait tant pratiquer. Mexique, Vénézuela, Guatemala, Chili, Argentine, Pérou, Porto Rico... son long périple l'amène à croiser - déjà ! - les grands événements et les gens ordinaires qui les vivent. Lorsque les clichés commandés sont dans la boîte, le photographe réalise des images plus personnelles, en continuité avec sa pratique new yorkaise, des images à la sauvette, ancrées dans le quotidien, avec son regard empreint d'humanité et d'empathie. Le deuxième volume d'America Americas retrace les premiers pas de photographe professionnel d'Alain Keler. C'est au cours de ces deux voyages sud américains qu'il est contacté par l'agence Sygma, qu'il intégrera en 1975 pour mener la carrière que l'on sait. Alain Keler a couvert de nombreux événements dans le monde (Moyen-Orient, Amérique centrale...) pour l'agence Sygma. Il est lauréat en 1986 du Grand Prix Paris Match du photojournalisme pour son reportage L'Ethiopie sous la pluie et du World Press Photo dans la catégorie nature. Devenu photographe indépendant, son travail personnel sur les minorités dans l'ex-monde communiste lui a valu le prestigieux prix W. Eugene Smith en 1997. Il a collaboré avec de nombreux magazines français et étrangers dont Géo, Time Magazine, Newsweek, L'Express, Marie-Claire. Membre de l'agence MYOP, il a publié en 2018 un livre qui retrace l'ensemble de sa carrière, Journal d'un photographe, aux Editions de Juillet.

10/2022

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Sports

"L’étrange malédiction" du Benfica Lisbonne en Europe de Bela Guttmann à José Mourinho

L'histoire du Benfica Lisbonne dans les coupes d'Europe des clubs est celle d'un double paradoxe. Le premier paradoxe est qu'au début des années 1960 la formation lusitanienne fut un successeur totalement inattendu du Real Madrid de Di Stefano, Puskas, Gento, Kopa, Santamaria qui avait remporté les cinq premières éditions de la coupe d'Europe des clubs champions entre 1956 et 1960. Les Aigles " prirent " la place qui était promise au FC Barcelone, aux meilleures formations italiennes, anglaises, allemandes, au stade de Reims, voire aux meilleures équipes du bloc communiste. Le second paradoxe du Benfica Lisbonne dans les coupes européennes des clubs est que tout en demeurant une formation très compétitive depuis plus d'un demi-siècle, les Aigles n'ont plus conquis un trophée européen, s'inclinant notamment huit fois en finale entre 1963 et 2014. Au cours de cette étude couvrant un quart de siècle, 1975-2000, l'auteur cherche à comprendre pourquoi le Benfica Lisbonne n'a remporté aucun trophée européen, alors qu'entre 1976 et 1997 les Aigles se sont hissés treize fois en quart de finale, six fois en demi-finale, trois fois en finale. Manque ou insuffisance de footballeurs de dimension internationale en raison de la faiblesse de la surface financière du Benfica Lisbonne par rapport aux clubs européens des pays les plus riches, phénomène amplifié par l'arrêt Bosman ? Déficit physique par rapport aux meilleures formations britanniques, allemandes, néerlandaises, belges ? Déficit tactique et défensif par rapport aux équipes italiennes les plus performantes ? Management déficitaire concernant le recrutement des joueurs et des coaches ? Approche philosophique du football trop " romantique " et " esthétique " privilégiant le beau geste au détriment de l'efficacité finale à la différence de son voisin et rival du nord le FC Porto ? Véracité et prophétie auto-réalisatrice de la " malédiction " du " sorcier " juif hongrois Bela Guttmann ?

07/2019

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Impressionnisme

Constant Pape (1865-1920). La banlieue post-impressionniste

Né à Meudon en 1865, Jean Constant Pape côtoie dès son jeune âge les peintres de plein-air qui viennent poser leur chevalet dans les clairières et sous-bois de Meudon et Clamart. Son père tient en effet une auberge où convergent des paysagistes rattachés à l'Ecole de Barbizon comme Louis-François Français, l'ami et protecteur des impressionnistes Antoine Guillemet, ou encore Paul-Desiré Trouillebert. A leur contact, il développe un goût prononcé pour la peinture de paysage qu'il aiguise en suivant l'enseignement de Français puis de Guillemet. Un séjour à Auvers-sur-Oise l'amène à s'intéresser aux motifs chers aux impressionnistes et à éclaircir sa palette, dans des compositions aux larges ciels ou de petites pochades prises sur le vif, dans lesquelles il étudie les effets de la lumière sur l'eau, gardant toutefois une fidélité au style classique hérité de ses maîtres, nourrissant une profonde admiration pour Corot. Ses vues de l'ouest francilien sont présentées chaque année au Salon des Artistes français de 1886 à 1914 (puis en 1920) et il obtient une médaille d'or en 1913 pour un grand paysage intitulé "Les Brillants à Meudon". Il complète ses revenus en exerçant en tant que restaurateur de peintures et oeuvres graphiques à Paris, tout en participant avec un certain succès à plusieurs concours de peinture décorative pour des mairies d'Ile-de-France (Vanves, Noisy-le-Sec, Villemomble, Fresnes). Il effectue un séjour dans le Cotentin, où il peint sur le motif, puis à l'île d'Yeu et au Luxembourg. L'essentiel de sa production concerne toutefois les paysages des Hauts-de-Seine au tournant du siècle, livrant une image fidèle de la banlieue entre paysages de carrières de craie et fêtes champêtres.

02/2024

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Sports

La Juventus Turin et les coupes d'Europe depuis 60 ans. Une histoire glorieuse et inachevée

Avec 32 – 34 ? – scudetti et 11 Coupes d'Italie, la Juventus Turin possède le plus beau palmarès du football italien, les deux grands clubs de la capitale lombarde, le Milan AC et l'Inter Milan, ne soutenant guère la comparaison sur la scène nationale. Au niveau international, la Juventus Turin a également connu de nombreux épisodes glorieux : une victoire en Coupe des Champions en 1985, une Ligue des Champions en 1996, une Coupe des Coupes en 1984, trois Coupes de l'UEFA en 1977, 1990 et 1993, deux Coupes intercontinentales en 1985 et 1996, deux Supercoupes de l'UEFA en 1984 et 1996. Toutefois, si l'on met en perspective les conquêtes internationales de la Vecchia Signora avec celles d'autres formations prestigieuses du continent européen, les Piémontais font pâle figure. Avec " seulement " deux victoires en Ligue des Champions, la Juventus Turin est loin derrière le Real Madrid – 11 victoires – et est également devancée par le Bayern Munich, le FC Barcelone, le Liverpool FC – 5 victoires chacun –, l'Ajax Amsterdam – 4 victoires –, Manchester United – 3 victoires. Les Bianconeri ont conquis autant de Ligues des Champions que le Benfica Lisbonne, le FC Porto, le Nottingham Forest de Brian Howard Clough. Cependant, le plus grand affront pour les Bianconeri est peut-être que ses deux grands rivaux lombards, qui subissent sa loi dans la péninsule italienne, se sont montrés plus conquérants en Europe. L'Inter Milan a conquis une Ligue des Champions de plus que les Piémontais, alors que le Milan AC, avec 7 victoires, est l'équipe comptant le plus de Ligues des Champions derrière le Real Madrid. Les Rossoneri ont conquis cinq Ligues des Champions de plus que les Bianconeri ! C'est cette histoire à la fois glorieuse et contrariée que je me propose de raconter.

09/2018

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Evaluation

Toutes les fiches de soins pour réussir en IFSI. 2e édition

Les principaux soins infirmiers en fiches synthétiques et illustrées, avec des tutoriels offerts Avec ses 130 fiches en couleurs, ce livre a été conçu pour accompagner les étudiants en soins infirmiers dans tous les soins utiles à leur exercice, du soin transversal quotidien au soin spécifique le plus complexe. Très pratiques avec leur classement par ordre alphabétique et abondamment illustrées, ces fiches de soins proposent : - une définition du soin, la liste du matériel à employer et les techniques à suivre pas-à-pas ; - la mention de la spécialité/du service où chaque soin est pratiqué préférentiellement ; - les surveillances infirmières ainsi que les informations, conseils et éducation à prodiguer aux patients et à leur entourage ; - la mention du rôle infirmier (propre, prescrit ou en collaboration) rattaché au soin ; - les compétences, en lien avec le référentiel d'études, à acquérir ou à mobiliser pour la réalisation du soin. Dans cette 2e édition, on trouvera de nouvelles fiches, notamment le prélèvement nasopharyngé (test PCR), la prise en charge du patient COVID dans tous les cas de figure (réanimation, gériatrie, pédiatrie) et la vaccination. Un double sommaire permet de retrouver un soin, soit par une recherche alphabétique, soit par services de soins (urologie, pédiatrie, oncologie, cardiologie, etc. ). OFFERT : encore plus de tutoriels vidéos de soins pour perfectionner sa pratique !

06/2022

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Littérature étrangère

Les choses et les gens

Les Choses et Les Gens sont deux séries de proses brèves qui font suite à Les Bêtes publiés en français dans la collection Biophilia chez José Corti en 2011. Les Choses se composent de 167 courtes proses ; des observations du poète qui se définit en évoquant les habitations de Sienne et de Florence, quelques objets et surtout la nature environnante. Ces fragments explorent l'immédiateté de la relation du narrateur entre l'extérieur et l'intérieur et sa lutte contre l'évocation de souvenirs. Souvent en affrontement avec lui-même dans une nature qui le pousse à la rêverie ou à la nostalgie qu'il combat férocement, le poète ne trouve de répis que de très courts instants et toujours dans un équilibre précaire. Le narrateur est complexe et torturé, porté par les errements "jusqu'à penser que mon âme était restée collée sous le sable mou, que la mer l'emportait parfois avec elle pour ensuite la rapporter". Une des grandes originalités de ce texte réside dans le déroutant va-et-vient entre une nature personnifiée qui sonde le poète et la minutieuse exploration de celle-ci par celui-ci. Les Gens ne contiennent que 70 fragments mais les textes sont légèrement plus longs. Il s'agit principalement de portraits psychologiques de femmes très différentes, de tout âge et de diverses formes de parenté avec le narrateur. Il y développe, entre autres, l'impossibilité de vivre le moment présent et sa fascination de la narration. Les Gens qui l'entourent se transforment alors en personnages de fiction. La puissance de ces textes se déploie discrètement à travers la création stylistique et la narration étonnante qui en font immanquablement un des chefs d'oeuvre de la prose poétique italienne du XXe siècle. Deux nouvelles, Les locataires et Un bistrot, clôturent ce recueil en donnant un aperçu de l'exceptionnelle maitrise narrative de Tozzi sous une forme plus longue.

11/2019

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Littérature étrangère

Dieu vit à Saint-Pétersbourg

Révélé aux Etats-Unis comme l'un des jeunes espoirs de la littérature, Tom Bissell appartient à cette nouvelle génération d'écrivains américains qui ne connaissent pas de frontières. Du chaos afghan à la mer d'Aral en passant par le Kazakhstan et l'Asie centrale, ses nouvelles nous entraînent hors des sentiers battus et des certitudes rassurantes. On y croise, au fil de paysages dévastés ou désolés, des Occidentaux en mal de repères. Et si l'exil, l'abandon et la guerre constituent la toile de fond de ce livre étonnant, ils reflètent avec une infinie sensibilité le paysage intérieur d'êtres déchirés, en quête de nouveaux horizons. "Il n'y a pas en Amérique, aujourd'hui, de jeune écrivain plus doué et plus passionnant". Dave Eggers. " Tom Bissel n'est pas seulement un écrivain doué, il est également l'observateur mordant d'une nouvelle génération perdue dans un monde complexe et dangereux. " The New York Times. "Dans ce monde à la dérive, sans pitié, Bissell n'épargne rien ni personne. Cet écrivain-là ira loin". Bruno Corty, Le Figaro Littéraire. "Tom Bissell : un mémorialiste à la limite du documentaire et du fantastique, un écrivain des grands espaces doublé d'un psychologue des profondeurs. " Eric Phalippou, La Quinzaine littéraire. "Des textes sombres et forts, aux personnages écorchés qui cassent bien des clichés sur les relations Est-Ouest d'aujourd'hui". Technikart. " On va beaucoup parler, dans les années qui viennent, de Tom Bissell... " Didier Jacob, Le Nouvel Observateur. " D'une plume précise et un rien sadique, avec un réalisme tranchant, Tom Bissell, en plus de nous offrir un grand moment de littérature, pose une question tabou mais essentielle : celle de la légitiité de l'intervention systématique des Etats-Unis dans la marche du monde. " Valérie Gans McGarry, Madame Figaro. " Toutes les nouvelles de Tom Bissell sont bonnes à dire. Et à lire. " Frédérique Brehaut, Le Courrier de l'Ouest.

10/2007

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Littérature française

L'anneau

"Moi, c'est le loulou de Poméranie qui me faisait peur. Lorsqu'on entrait dans notre immeuble, sitôt montées les trois marches qui nous séparaient du palier, les aboiements furieux me faisaient reculer. Il fallait pourtant que j'aille au bout du couloir d'entrée, jusqu'aux escaliers, et gagner sur les hauteurs notre appartement. Sauf que la porte de l'endroit où habitait ce chien était juste en face de l'ascenseur. Alors là c'était le déchaînement. Jappements et hurlements du loulou qui se jetait contre le bois. Ma terreur était que Madame Picard ouvre sa porte pour nous saluer et que le chien se jette à mordre. Les chiens chez nous n'étaient pas commodes. Dans toutes les rues où erraient les molosses, Galoufa les traquait avec sa gaffe pour les mener à la fourrière. Un étage en dessous, les Spinosi avaient un couple de fox-terriers élevés à la ferme et dressés à attaquer les Arabes - disaient leurs maîtres, qui en avaient grand peur ? , mais un jour que l'un d'eux s'était échappé, il avait mordu la mère Corot aux fesses alors que, dressée sur ses talons, elle ouvrait sa boîte aux lettres. Certes, elle avait crié en moulinant des bras et la maîtresse du cabot était accourue : "Vous allez me payer une nouvelle culotte" , voilà ce qu'avait dit la voisine vilainement offensée". L'anneau, l'anneau merveilleux, le mirifique anneau, c'est le 'kholkhal' que portait la mère au temps où juifs et musulmans vivaient "séparés, mais ensemble" dans cette Algérie qui a disparu sous tant de couches de ténèbres - et dont l'auteur se souvient, ébloui. Sous la plume alerte d'Albert Bensoussan, traducteur émérite de l'espagnol, mais aussi - mais surtout ? - nouvelliste et romancier, c'est Alger d'avant et d'après-guerre qui revit, Alger l'arabe, Alger la juive, Alger des jeunes amours et du temps retrouvé - dans l'émotion de qui l'a vaiment aimée, et vraiment perdue.

01/2017

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Sciences historiques

Les Corses qui ont fait la Corse

Les Corses qui ont fait la Corse brosse les portraits de 31 personnages qui ont marqué l'île, voire le continent et le monde entier. Ces hommes et ces femmes au destin fabuleux sont des personnalités politiques, des résistants, des écrivains, des artistes, des inventeurs et même, pour quelques-uns, des bandits qui ont défrayé la chronique. De Sambucuccio d'Alando à Edmond Simeoni, plusieurs siècles de l'histoire de Corse sont retracés dans cet ouvrage écrit par Thierry Ottaviani et illustré par Philippe Lorin. Sont présents bien sûr Paoli et Napoléon, mais aussi d'autres grands hommes de l'histoire insulaire : Sampiero Corso, Circinellu, Vincentello d'Istria, G-P. Gaffori, J-P. Abbatucci, Joseph Fesch, etc., ainsi que de femmes inoubliables telles que Letizia Bonaparte, Davia, Colomba ou encore Marthe Piarchi dont on a retrouvé la trace dans la Pentica, le palais vert du bandit Bellacoscia. La part belle est faite aux artistes, qu'ils soient écrivains (Salvatore Viale, Santu Casanova, Maistrale, J-B. Marcaggi, Marie Susini), chanteurs (Tino Rossi), photographes (Ange Tomasi), mais également aux inventeurs tels Angelo Mariani qui commercialisa sa fameuse boisson, ancêtre du Coca-Cola, Louis Capazza qui fit la première traversée de la Méditerranée en ballon ou le parfumeur François Coty qui devint ensuite magnat de la presse française et dont la rencontre avec le "Roi du maquis" Romanetti fit couler beaucoup d'encre. De nombreux hommes et femmes dont les rues ou lieux portent les noms revivent dans les pages de ce livre. Ainsi les figures d'Emmanuel Arène ou de César Campinchi. Sans oublier les célèbres résistants qui sont la fierté de la Corse : Danielle Casanova, Fred Scamaroni ou bien Jean Nicoli. Avec Les Corses qui ont fait la Corse, les vies de ces illustres personnages (plus d'une centaine de noms cités) sont pour la première fois réunies en un seul volume et illustrées avec talent.

10/2019

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Généralités médicales

Médecin de passage. Du soin à la recherche

"Le médecin est au centre de la vie des gens à certains moments très difficiles pour eux. Mais la médecine n'est pas le centre du monde. Elle avance pour aider les autres, en prenant appui sur la science et sur la société, et c'est là où se situe la recherche d'un équilibre." Dans le deuxième volume de ses témoignages sur cinquante années de médecine, le Professeur Joël Ménard décrit des épisodes de son parcours de médecin, "du soin à La recherche". Indissociables l'une de l'autre selon lui, ces deux pratiques de La médecine ont rythmé la vie de ce passionné des questions de santé. Tout en continuant à prendre soin de ses patients, il enseigne, suit Les avancées de la science, développe des médicaments et publie de nombreux articles universitaires. Sa longue expérience de terrain lui permet de suggérer des solutions concrètes pour faire évoluer le système médical actuel. S'adressant autant aux jeunes praticiens qu'aux lecteurs profanes, cet ouvrage offre un aperçu à La fois critique et amoureux d'une profession en perpétuelle évolution. Une photographie du Golden Gate de San Francisco illustre ce deuxième livre, après que le pont de Porto ait illustré le premier, Du roman à la réalité. Le choix de la Californie et de ce célèbre pont veut illustrer Les espoirs et les craintes que nourrit la société vis-à-vis de la science et de la médecine. Point extrême de la conquête de l'Ouest, la Californie invente une nouvelle société, plus libre et plus entreprenante pour valoriser les retombées de L'intelligence humaine. Elle conserve aussi de fortes inégalités sociales et porte les risques possibles des tremblements de terre, des incendies et du manque d'eau. La perspective offerte par le pont de la baie de San Francisco, comme le livre, nous encourage à avancer en connaissant mieux le passé et le présent de la médecine pour mieux imaginer et construire son avenir.

05/2019

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Verre, dinanderie, céramique

Souffles. Edition bilingue français-anglais

Jean-Baptiste Fastrez, Brynjar Sigurðarson, Julie Richoz, Mathieu Peyroulet Ghilini, Laura Couto Rosado, Samy Rio, Pernelle Poyet, Carolien Niebling, Sara de Campos et Gregory Granados ; dix noms qui incarnent la nouvelle vague du design français et international. Dix designers, lauréat·e·s du grand prix du concours Design Parade Hyères organisé par la villa Noailles, qui ont bénéficié d'une année de résidence au Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques (Cirva) pour la production d'un vase en verre. Ils·elles sont tous et toutes têtes d'affiches de l'exposition "Souffles - 10 designers. 10 ans. 10 vases" présentée à l'été 2021 au château Borély - musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, sur l'initiative des musées de Marseille. Souffles - Cahier du Cirva présente leurs travaux. L'on retrouve ainsi dans ces pages chaque vase dans son plus simple appareil. Pour leur faire écho, les commissaires de l'exposition, Marie-Josée Linou, directrice du pôle arts décoratifs des musées de Marseille et conservatrice en cheffe du patrimoine, Anna Millers, conservatrice du patrimoine et Stanislas Colodiet, directeur du Cirva et conservateur du patrimoine, s'entretiennent avec les lauréat·e·s : une occasion d'aborder leur point du vue sur l'objet vase et leur vision du design, et de s'attarder en images sur leur processus de recherche. Pour ce premier cahier du Cirva, il est donc question de célébration ; celle d'une nouvelle génération de designers ; celle du renouveau de la série des Cahiers, une collection créée en 1987 comme archive et espace de création tout à la fois, dédiée aux artistes et designers en résidence dans l'atelier du Cirva à Marseille. Publié à l'occasion de l'exposition "Souffles - 10 designers. 10 ans. 10 vases" présentée au château Borély - musées des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode à Marseille, à l'été 2021, coorganisée par les musées de Marseille, le Cirva et la villa Noailles.

06/2021

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Beaux arts

L'Enfant obscur. Peinture, éducation, naturalisme

On connaît surtout du portrait d'enfant l'image conventionnelle d'une enfance innocente et souriante, posant sagement pour le peintre. Cette représentation, conforme au sentiment moderne de l'enfance, s'est poursuivie depuis le siècle de Reynolds jusqu'à nos propres albums photographiques. En présence du modèle enfant, la peinture devient éduquante. Elle ne se contente pas de traduire en image des conceptions pédagogiques : elle participe elle-même de l'acte éducatif en imposant à l'enfant de se tenir, de garder la pose. Tout au long du XIXe siècle, la représentation traditionnelle de l'enfant se fera l'interprète des idées pédagogiques en cours, depuis les théories " redresseuses ", jusqu'aux tendances progressistes qui misent sur un développement naturel de l'enfant. Parallèlement, certains artistes vont trahir cette mission à la fois picturale et pédagogique, pour demander au portrait de peindre, en l'enfant, ce qui résiste à la séance de pose, au rapport éducatif que la peinture instaure avec son modèle : c'est le cas de Géricault, Corot, Degas, Manet, Gauguin, Van Gogh. Chez eux, l'enfant regagne sa part de mystère et de sauvagerie, il devient cet inconnu qui fascine par son regard indéchiffrable, par la liberté de ses mouvements, par la grâce paradoxale de ses disproportions. Sous leur pinceau, l'enfant n'est plus la docile créature du portrait de famille, comme il ne l'est pas davantage sous la plume des romanciers qui, de Balzac à Zola, de Dickens à Vallès, renversent la figure de l'enfant modèle en enfant rebelle, et la naïveté enfantine en lucidité de l'enfance. En ce XIXe siècle où l'enfance suscite à foison des spécialistes, pédagogues et psychologues qui la dissèquent comme jamais, qui prétendent ne plus rien en laisser dans l'ombre, des artistes s'obstinent à peindre un enfant obscur et à trouver dans cette obscurité la raison même de leur intérêt pour lui.

10/2007

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Musique, danse

Georges Enesco

La situation de Georges Enesco (1881-1955) lui confère une singulière universalité. A ses racines roumaines (musique folklorique et liturgique), s'ajoutent les études de l'enfant prodige à Vienne et Paris qui le placent au cœur de l'Europe musicale. La liste des personnalités qui ont traversé sa vie -jalonnée par ses concerts à Paris ou à Bucarest, ses master-classes et ses voyages à travers le monde - constitue une sorte de Bottin artistique. La prolixité de ses dons est surprenante. Violoniste, sa célébrité de virtuose l'amène à devenir le maître de Menuhin. Pianiste, Cortot jalouse sa technique de jeu et Lipatti le considère comme son père spirituel. Chef d'orchestre, il est l'un des successeurs possibles de Toscanini à New York... D'un puissant charisme et d'une stupéfiante mémoire, il incarne le musicien complet, " le plus étonnant génie musical depuis Mozart ", comme l'a affirmé Pablo Casals. Mais c'est avant tout à l'un des plus grands compositeurs du XXe siècle, encore à découvrir, que rend hommage cette première monographie consacrée à Georges Enesco en langue française, s'appuyant sur des inédits recueillis tant en France qu'en Roumanie. D'une activité créatrice étendue sur près de soixante-dix ans, on retient d'authentiques chefs-d'œuvre pour piano et de musique de chambre, symphonique ou vocale qui témoignent d'un lyrisme ardent. Son opéra Œdipe délivre un message d'humanisme et de profonde spiritualité face au destin. Au delà d'un " romantisme national " de jeunesse, son langage musical de maturité, salué jusque par György Ligeti, est empreint d'une souveraine liberté et d'une modernité exigeante bien que discrète. Après avoir vécu les deux guerres mondiales dans son pays (où il a beaucoup contribué à développer la vie musicale), affaibli par sa santé précaire et de sérieuses difficultés matérielles, il a néanmoins en 1946 " choisi " l'exil en France.

02/2006

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Critique littéraire

Les scaphandriers de la rosée

Pour Hubert Haddad, la littérature est une passion à la fois secrète et partagée qui a la langue pour enjeu, à savoir l'avenir de l'homme. Dans cet essai ordonné entre les deux pôles de l'universalité (" L'alphabet incontrôlable ") et de la subjectivité (Journal d'un animal arbitraire "), Haddad explore la posture de l'écrivain, non pas seulement face à son œuvre, mais dans les processus mêmes de la création. Les proximités biographiques et imaginaires que l'auteur éclaire, excèdent les classifications habituelles, pour donner sa vraie dimension, métaphysique et abyssale, à l'aventure des mots. L'originalité de ce livre réside dans la recherche concertée de ce lieu de surgissement où s'élaborent des œuvres apparemment si diverses. " Défiance et illumination " dans une langue. Qu'est-ce que cette chose qui porte à écrire, à transgresser le réel par le style ? Pourquoi des auteurs aussi différents que Daumal, Poe, Hölderlin, Maupassant, Jünger, Garcia Marquez (auquel est consacrée la première étude conséquente en France), le trop méconnu Fardoulis-Lagrange, ou encore Piyere de Mandiargues, Dominique de Roux, Luc Dietrich, Paul Gadenne et Claude Louis-Combet, butent-ils avec tant de force sur la question fondamentale de l'origine scripturale, liée au désir et la mort ? Ces études variées sur la position de l'écrivain à travers les œuvres et le monde qui les porte se nourrissent de réflexions sur la légitimité des genres littéraires à travers les espaces mythiques et les catégories flottantes du réalisme et de l'imaginaire. L'auteur, lui-même poète, romancier et dramaturge, s'efforce d'approcher au plus près sur ces bases, le mystère des passions esthétiques qu'une même hantise, de l'ordre d'une élucidation absolue, ne cesse d'inspirer. Sans le moindre esprit de système, après Saintes-Beuveries (José Corti), Hubert Haddad développe une philosophie critique de la littérature fondée sur l'épreuve de la vérité et l'expérience fondamentale.

08/2000

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Beaux arts

Eiffel

Eiffel voulait maîtriser l'espace et le vent au moyen de la raison, du calcul et du travail d'équipe. Sa tour de fer, construite pour l'Exposition universelle de 1889, devait être un symbole de progrès, de liberté et de concorde. À peine sortie de terre, elle déclenche les passions : la tour est " laide autant qu'inutile ", c'est un " amas de ferraille ", " le déshonneur de Paris ". Vingt ans plus tard, elle est devenue " l'une des plus belles expressions du génie français ". L'homme qui a laissé son nom à ce monument majeur de l'histoire de l'humanité était servi par une foi inébranlable dans le progrès scientifique et dans la technologie. Issu de la petite bourgeoisie de Dijon, Eiffel, ingénieur diplômé de l'École centrale, a un formidable sens de l'organisation ; il a aussi un sens de la communication qui lui permet de tisser de solides réseaux d'influence et de s'allier avec des banques d'affaires. Son ascension est spectaculaire, à l'image de ses constructions métalliques : le pont ferroviaire de Bordeaux, le pont de Cubzac, le viaduc de Garabit, le viaduc de Porto, la gare de l'Ouest à Budapest, la statue de la Liberté. On lui doit encore le grand escalier du Bon Marché, à Paris, l'Observatoire de Nice, des églises, des halls de gare, des usines à gaz, des dizaines de kilomètres de ponts, en fer ou en acier. On les retrouve aux quatre coins du monde, en Espagne comme en Chine, en Egypte, en Algérie, en Indochine, en Amérique latine. C'est une extraordinaire success story, jusqu'au fabuleux contrat du canal de Panama, dont les écluses enrichiront Eiffel et saliront son image. Il quitte les affaires et se découvre de nouvelles passions l'astronomie, la météo, la TSF ; il est surtout l'un des pionniers de l'aérodynamique. Retiré dans ses laboratoires, il poursuit recherches et expériences scientifiques jusqu'à ses derniers jours.

11/2002

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Musique, danse

Demain, je t'écrirai en majeur

Le compositeur Emile Goué (1904-1946) laisse derrière lui une cinquantaine d'oeuvres ainsi que plusieurs ouvrages théoriques sur l'écriture musicale. Après avoir reçu les conseils et encouragements d'Albert Roussel dans les années 1930, il devient l'un des élèves particuliers de Charles Koechlin. Mobilisé au début de la Deuxième Guerre mondiale, le compositeur prometteur est fait prisonnier : sa captivité à l'Oflag XB dure de juillet 1940 à avril 1945. Cet internement éprouvant ne ralentit toutefois pas sa production artistique, Goué transcendant sa souffrance dans ses écrits et ses oeuvres. Il affronte cette terrible épreuve avec courage, mais aussi avec un dévouement exemplaire : pendant cinq ans, il sensibilise ses camarades à l'art musical en dispensant de nombreux cours mais surtout en dirigeant un orchestre de prisonniers. Libéré en avril 1945, il retourne à la vie civile ; fragilisé par les conditions de détention, il décède moins d'un an et demi après sa libération des suites d'un mal contracté au camp. La correspondance d'Emile Goué est constituée très majoritairement de lettres qu'il écrivit à son épouse Yvonne durant sa captivité, mais contient également des missives de personnalités importantes de l'époque (Charles Koechlin, Alfred Cortot, etc.). Son intérêt est triple : elle permet tout d'abord de pénétrer la vie de Goué et de découvrir l'homme qu'il était, à savoir un homme profondément attaché à la musique (omniprésente dans ses lettres comme dans son quotidien), à sa famille et à son métier d'enseignant ; elle offre ensuite une description précise de ses activités artistiques mais aussi de la vie musicale durant cette période troublée ; elle est enfin un témoignage remarquable sur la vie dans les camps de prisonniers et sur les innombrables épreuves que dut traverser Goué. Cette correspondance démontre également de manière cruelle à quel point son début de carrière fut fulgurant, et la perte que constitua sa disparition : Emile Goué compterait probablement parmi les noms reconnus de l'Ecole française du XXe siècle si son destin ne s'était pas brisé en pleine ascension.

09/2016