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Jamie McGuire

Extraits

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Littérature Italienne

Je choisis la lagune

Plasticienne, Christine Célarier a deux "autres" passions, Venise et la littérature. Depuis de nombreuses années, elle se rend à Venise plusieurs fois par an. Là, au milieu des eaux, elle observe, dessine, prend des notes... Elle y croise des êtres chers. Elle y marche, de jour comme de nuit, dans les pas du grand poète disparu : Franck Venaille. Avec le temps, elle est même devenue l'amie de Micha, Micha Venaille, veuve du poète et lectrice attentive et bienveillante. Comme d'autres avant elle, Christine Célarier a donc choisi la lagune. Elle a choisi Venise, cette incroyable cité en partie engloutie sous les eaux et à laquelle elle offre ses mots comme elle a pu offrir, déjà, de très nombreux dessins. Venise est son royaume de prédilection, royaume placé à mi-distance entre ombre et lumière. Venise, de l'aube jusqu'au crépuscule. Elle nous propose trois nouvelles dont voici un extrait : "Aucun matin n'est semblable. L'un d'eux m'a étreint aux toutes premières heures du jour. Une tasse chaude à la main, le regard porté au dehors, j'ai furtivement vu une femme qui descendait les marches menant à l'eau du canal". Le décor est planté, l'ambiance pareillement. On assiste à la scène. COMMENT ? D'abord plasticienne, Christine Célarier peaufine ses proses avec justesse et précision. Elle ne dit jamais tout d'un seul coup. Elle dévoile, peu à peu. Elle libère. Elle a, surtout, plusieurs cordes à son arc. Et, en choisissant "la lagune" , elle a aussi choisi de percer quelques-uns des mystères de la langue, sa propre langue, en toute discrétion. Christine Célarier sait faire entrer, tout naturellement, la poésie dans la fiction. Ses récits, aux titres évocateurs et troublants, Sang lagunaire, Ombre nuit, Laissant le ciel à sa splendeur, ce dernier emprunté à un poème de Pasolini, ne cherchent au fond qu'une seule chose, l'impossible consolation. QUI ? Christine Célarier est née le 4 mars 1952 à Nevers (Nièvre). Diplômée de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon (DNSEP). Professeure d'enseignement artistique de 1981 à 2013. Directrice de la classe préparatoire de l'ENSBA de 2006 à 2013. Commissariat d'exposition pour la Grange de Clavière en Ardèche, ainsi que pour La Grande Galerie, (lagrandegalerie. org) dans la Drôme avec un collectif d'artistes. https : //www. christine-celarier. com

09/2023

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Revues

Europe N° 1109-1110, septembre-octobre 2021 : Alexandre Vialatte

L'idéal d'Alexandre Valatte (1901-1971) était d'être "sobre, rapide dense comme le marbre, aérien comme le papillon". Sans oublier l'humour : "Il m'a toujours semblé, écrivait-il, qu'il y a une parenté entre les plus hauts moments de l'art et les raccourcis saugrenus qui déclenchent le rire." Par bonheur, son humour est aux antipodes de celui des amuseurs patentés. Il est fait de précision de rapidité, de poésie et d'apparente incongruité. "Je ne vois pas ce qui n'est pas fantaisie à commencer par la réalité", écrivait-il à son amie Ferny Besson. Même le tragique est traité chez lui avec le décalage du rire, cette politesse du coeur. Traducteur précoce de Kafka dès sa découverte du Château au milieu des années vingt, Vialatte considérait que le véritable artiste "est celui qui crée son monde, un univers à lui qui ne date que de son oeuvre". Il disait aussi : "Ecrire c'est courir après un sujet qui vous échappe, courir jusqu'au bout du vent. Mais où est le bout du vent ? "... Dans ses romans comme dans ses chroniques, le chatoiement de l'écriture vient souvent d'un jeu de lumière dans l'ironie qui en fait varier l'intensité. Férocité, dérision et tendresse se superposent dans le plissé de la phrase de cet écrivain qui a su éviter la lourdeur du sérieux pour dire des choses graves. Tanguy Viel : Romans, essais, récit de voyage à quatre mains, livret d'opéra, l'oeuvre de Tanguy Viel affirme sa cohérence à travers des cheminements et des dispositifs singuliers : c'est une attention, toujours vive et inquiète, à la puissance des formes. Le souci formel n'est pas pour cet écrivain une manière de styliser après coup le monde, mais l'impulsion même de sa découverte et de sa saisie. Une ligne de basse parcourt son oeuvre : la mélancolie. C'est elle qui donne une couleur à ses livres, empruntant volontiers au film noir ses codes, son atmosphère et sa tension. Cette mélancolie relève aussi d'un sentiment générationnel, celui de venir après : après l'époque lumineuse du récit sans ombre, ni soupçon ; après les expérimentations formelles et leurs dispositifs inventifs ; après le temps de la confiance dans l'Histoire. L'écrivain travaille avec ces ruines, les collectionne pour mieux leur redonner mouvement et énergie.

08/2021

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XVIIIe siècle

Le corps souffrant. Dire la maladie dans quelques écrits du for privé en Lorraine, au XVIIIe siècle

L'histoire de la maladie fut longtemps celle de la médecine, de ses héros et de leurs exploits, mais dès les années 1970-1980, grâce entre autres à Jacques Revel, Jean-Pierre Peter ou Roy Porter, un renversement radical de perspective a invité l'historien à prendre en compte le vécu de la maladie plutôt qu'à se complaire dans l'analyse du discours médical, dans l'histoire des maladies ou les biographies de soignants célèbres. Depuis, les travaux se sont multipliés à partir des récits de malades ou de leurs proches, car ce nouvel angle d'attaque donne une place centrale à l'individu mais également aux sources qui en parlent, c'est-à-dire à ces écrits du for privé - journaux, mémoires, livres de famille, correspondances intimes... - qui suscitent, surtout depuis l'aube des années 2000, un nouvel engouement. Sources non médicales, ces écritures privées sont ici privilégiées, telles les lettres qu'Elisabeth-Charlotte d'Orléans, duchesse de Lorraine, adresse à son amie la marquise d'Aulède entre 1715 et 1738. Une importante correspondance que complète heureusement l'analyse de quelques livres de familles incontestablement moins bavards mais rédigés par quelques apparentés Marcol qui, peu ou prou, appartiennent au milieu de la Robe nancéienne. Des textes à la première personne, auxquels ce travail fait la part belle, qui procèdent à une mise en récit de la maladie, mettent l'accent sur l'expérience subjective du malade et de ses proches et donnent accès aux parcours de santé de quelques individus appartenant, certes, à une frange restreinte de la population, les "gens de qualité", mais les seuls, en Lorraine, à avoir laissé, pour le bonheur de l'historien, quelques traces écrites... Autant de regards que l'individu porte sur son corps malade ou le corps souffrant de l'autre qui, à travers l'écrit, révèlent les façons dont la maladie est dite, vécue, interprétée et les représentations qu'on s'en fait. Histoire du corps malade, cet ouvrage esquisse aussi une histoire de la relation thérapeutique, car au fil du récit s'expriment parfois les attentes du malade, de ses proches vis-à-vis du soignant et des soins prodigués ; les parcours de santé individuels étant, comme il se doit, restitués dans le tissu de leur environnement familial et social et les narrations privées confrontées aux discours médicaux ambiants. Car la maladie, nul besoin désormais de le démontrer, est socialement et culturellement construite.

01/2022

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Littérature étrangère

Sanctuaire du coeur

La fugue de Thanh plonge dans la stupeur ses parents, un couple de professeurs respectés, ainsi que toute la petite ville proche de Hanoi où vit cette famille modèle. A seize ans, le jeune homme était promis à un brillant avenir et n'avait jamais donné le moindre signe de trouble ni de rébellion. Quand on le retrouve quatorze ans plus tard - en 1999, le temps du récit -, il est devenu gigolo, entretenu par une femme d'affaires rencontrée dans la maison close de Saigon où il exerçait ses talents de prostitué. Comment - et pourquoi - ce jeune homme sans histoires en est arrivé là, c'est ce que dévoile ce roman diaboliquement construit. Thanh a tout le temps, pendant ses longues journées dans la villa de la côte que seuls rythment des dîners dans des établissements de luxe, de se remémorer son passé. Ses jeunes années sont autant de souvenirs lumineux : elles ont été à jamais marquées par la présence radieuse de Tra My, son amie de toujours, la petite fille que ses parents avaient recueillie et dont il était tombé éperdument amoureux. Sa descente aux enfers après sa fugue vient en sombre contrepoint de cette enfance heureuse : les scènes époustouflantes de son arrestation par erreur dans un hôtel de passe, de son emprisonnement avec des droit commun ou de sa rencontre avec le proxénète qui l'a embauché donnent à Duong Thu Huong la matière d'un portrait sans appel d'une société vietnamienne déstabilisée et corrompue que dominent le sexe, le pouvoir et l'argent. Quand Thanh ne supporte plus sa vie oisive d'objet sexuel et qu'il décide de prendre un nouveau départ, il ne peut s'empêcher de buter sur le traumatisme subi lors de ses seize ans. La scène qui le hante, et dont son propre père est l'acteur principal, donne la clé de sa dérive et du roman tout entier. La question sous-jacente que pose en effet Duong Thu Huong tout au long de ce livre consacré aux enfants des hommes et des femmes de sa génération, celle qui s'est battue pour des idéaux et qui ne se reconnaît pas dans le Vietnam d'aujourd'hui, est déchirante : qu'avons-nous fait à nos enfants ? quel monde leur laissons-nous ?

09/2011

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Beaux arts

Le Corps. Anatomie et symboles

- L ? 'univers esthétique, symbolique et culturel du corps, modèle de l ? 'univers jusqu ? 'à l ? 'avènement de l ? 'âge technologique. Voyage autour et à l'intérieur du corps humain, cet ouvrage en éclaire systématiquement l'univers culturel et symbolique. Du point de vue historique, il décrit comment les connaissances en anatomie représentent des états successifs d'une compréhension globale du corps qui, domaine et instrument de l'être humain, a conditionné sa manière même de voir et d'interpréter le monde environnant. Dans quasiment toutes les civilisations, démontre un des chapitres, il est devenu le modèle même de l'univers et, parfois, l'image du dieu créateur (Vishnou, Bouggha, Pan-Ku, Tangaroa, Christ pantocrator, Zodiques, etc). Cela a donné lieu à un riche symbolisme, et les différentes parties du corps ont été investies de valeurs tellement puissantes qu'elles sont quotidiennement utilisées comme métaphores (avoir "du coeur" ou "de l'estomac"), véritables hypostases de sentiments, d'attitudes ou de caractères, ainsi facilement illustrées, tous décrits ici. Pour s'en tenir aux temps historiques, une autre partie traite des différentes solutions formelles apportées à la représentation du corps humain à travers le temps. Pour que notre panorama soit complet, notre voyage devait s'orienter vers d'autres horizons culturels, notamment des civilisations non-européennes où, malgré les importantes différences qui les séparent de la nôtre, se découvrent d'insoupçonnables consonances. La permanence de l'homme comme sujet d'oeuvre d'art est aussi l'indice d'un profond narcissisme : il s'observe à tous les moments de la vie, dans l'enfance, à l'âge adulte ou dans la vieillesse. C'est le fil conducteur du parcours qui relie entre eux les principaux chapitres du livre. On verra qu'une grande partie de notre choix iconographique concerne l'univers féminin, le plus important en tant que centre d'attraction de l'univers masculin dont les représentants ont, la plupart du temps, produit les oeuvres d'art. Le texte, par conséquent, enchaîne une série de modulations sur la femme vue comme déesse, comme mère, comme amie et comme amante. On le constatera, le sujet pris en considération reste toujours le même, mais en changeant de point de vue, le "voyage à l'intérieur du corps humain" gagne en richesse et en variété.

06/2006

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Critique littéraire

Héloïse vierge et mère. Un cas de pédophilie incestueuse au 12e siècle

Le chanoine Fulbert est un pervers. Il fait sautiller sur ses genoux une écolière particulièrement éveillée. Nubile probablement, elle est aussi avancée dans les choses de la vie. Elle se trouve enceinte, nul ne sait comment. Les badineries de cet oncle - en réalité son père - tiennent du prodige. Abélard, le grand philosophe à succès, devient son ami. Son esprit en est tout retourné comme le cœur de cette ado. A son grand dam, il met les pieds - en tout cas les pieds - dans cette affaire amoureuse. Alors qu'ils se demandent où ils en sont, où est le sommet de l'amour, la grossesse d'Héloïse fait explosion ! D'où vient ce gamin, qu'elle désigne par un prénom d'avant-garde, Astrolabe, instrument du destin ? Abélard apprend bientôt que son amie est esclave. Le chanoine se l'est procurée au couvent voisin. Le philosophe pense que pour la délivrer de son joug, il suffit de l'emprunter à son propriétaire. Celui-ci est trop heureux si un benêt se charge bénévolement de la délivrance de son faix. Héloïse n'a peut-être pas connu l'homme Abélard qui n'a pas connu la fille. Mais elle porte un bébé. Le serment qu'il a échangé avec Héloïse l'oblige à devenir le père putatif. Un autre contrat le lie au représentant de l'Église, le chanoine oncle et père à la fois, plutôt deux fois qu'une. Il doit rendre la marchandise bien-aimée, Héloïse au beau sein. Il s'ingénie à ne pas remplir cette clause. Le chanoine se venge sauvagement. Il castre le philosophe et, par le même coup, tue l'amour physique du couple. Héloïse refuse le mariage. Elle ne veut pas qu'il soit dit que son amant est le père de son fils. Car le père de son fils, eh bien ! c'est son père à elle ! Elle refuse aussi de retourner chez celui qui l'a couverte et qu'elle sait ne pas pouvoir dénoncer. Son paladin la délivre. Elle choisit de se réfugier dans son couvent couveur, la pépinière du Prieuré d'Argenteuil. En se faisant nonne, elle épouse le Christ, seul capable de la sauver. Jusqu'ici les seuls éléments négociables de cette histoire sont érotiques. Il y a du sexe partout et un tas de choses qu'on n'a pas encore osé dire.

02/2008

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Critique littéraire

Claude Cahun. L'Exotisme intérieur

François Leperlier retrace l'étonnant parcours de Lucy Schwob, nièce de l'écrivain Marcel Schwob, née à Nantes en 1894, et connue sous le pseudonyme de Claude Cahun qu'elle adopta en 1917. Après la Première Guerre mondiale, installée à Paris, dans le quartier de Montparnasse, avec son amie intime, Suzanne Malherbe, elle se lie avec Adrienne Monnier, Sylvia Beach et Chana Orloff. Poète, essayiste et photographe, elle collabore à plusieurs revues et journaux. Elle publie des proses poétiques et des nouvelles d'inspiration symboliste qui remettent en question l'image de la femme. En 1930, elle manifeste son androgynie, son ambivalence et sa " manie de l'exception " dans l'essai autobiographique illustré de photomontages, Aveux non avenus. Elle développe une méditation particulièrement audacieuse sur le narcissisme, la mise en scène de soi, le dépassement et la métamorphose des genres (féminin/masculin ; homosexualité/hétérosexualité). Au milieu des années vingt, elle se lie étroitement avec Henri Michaux, puis avec Robert Desnos et René Crevel. Elle participe à l'aventure du Théâtre ésotérique (Georgette Leblanc, Nadia), et à celle du théâtre du Plateau (Pierre Albert-Birot). En 1932, elle adhère à l'Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires et rencontre André Breton. Elle s'associe au mouvement surréaliste dont elle soutiendra les grandes orientations, notamment dans un essai polémique : Les Paris sont ouverts. En 1935, elle participe à la fondation de Contre-Attaque, aux côtés de Bataille, Klossowski, Breton et Péret. Elle s'éloigne de l'attitude " oppositionnelle " trotskiste, pour s'orienter vers des positions libertaires qui renouent avec l'individualisme rebelle de sa jeunesse. Durant la guerre, à Jersey - où elle s'est installée en 1938 -, elle va mener des actions de résistance contre l'occupation nazie. Arrêtée et condamnée à mort, elle échappe de peu à l'exécution. Elle laissera inachevée son autobiographie, Confidences au miroir, avant de s'éteindre en 1954. Révélée dans les années 1980, l'œuvre photographique de Claude Cahun, qui privilégie la mise en scène (travestissement, jeu de masques, théâtre d'objets), fut d'emblée reconnue comme l'une des plus singulières et des plus inventives de l'entre-deux-guerres. Elle anticipe largement sur les recherches contemporaines. La nouvelle édition de ce livre, remanié et abondamment enrichi, se présente à la fois comme une biographie d'une femme subversive et une monographie de son œuvre littéraire et photographique.

05/2006

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Acteurs

Chère Marilyn

Août 1962-aôut 2022 : les 60 ans de la disparition de Marilyn Monroe " Le livre de Rosten offre le portrait le plus tendre qui existe sur Marilyn. Un récit aussi beau qu'intime " Norman Mailer Parmi la pléthore d'ouvrages consacrés à Marilyn Monroe, le témoignage de Norman Rosten, paru en 74 aux Etats-Unis, est certainement le plus authentique. Poète, romancier, dramaturge et scénariste, Norman Rosten a été (avec sa femme Hedda) l'un des proches de Marilyn durant les sept dernières années de vie. Il l'avait rencontrée un jour de pluie par l'intermédiaire du photographe Sam Shaw (l'un des plus importants de la carrière de Marilyn, auteur de la photo de couverture). Shaw, en balade avec la comédienne à Brooklyn, s'était réfugié chez ses amis les Rosten pour échapper aux trombes d'eau. En comprenant à tort qu'elle s'appelait " Marion ", les Rosten avaient d'abord pris la jeune fille aux cheveux trempés pour une starlette, petite amie de Shaw. Avant de comprendre que c'était la tête d'affiche de Sept ans de réflexion, récent triomphe au box-office. Ca ne les avait pas empêchés d'être d'emblée séduits par son charme. Toute leur relation sera ainsi placée sous le signe du naturel et de la spontanéité. Par la suite Rosten a d'autant plus fréquenté Marilyn qu'il était très ami avec son troisième mari Arthur Miller. Avec Arthur puis sans, Marilyn et les Rosten passeront quantités de dîners, week-ends, vacances ensemble, de Upper Manhattan à Brooklyn et aux plages de Long Island (où Norman la sauvera quasiment de la noyade un jour qu'elle voulait échapper à une horde de fans). Entre Norman et Marilyn, le lien était d'autant plus fort que la jeune femme, éprise de poésie, lui passait ses textes pour les soumettre à son jugement : " trouves-tu qu'il y ait de la poésie là-dedans ? ". Ils resteront proches jusqu'aux tout derniers instants de la vie de Marilyn. Tressé d'anecdotes drôles ou émouvantes, ce court témoignage, l'oeuvre d'un écrivain, raconte Marilyn avec respect, et affection, et dresse un portrait qui s'impose par sa sincérité, par sa délicatesse, la justesse de son regard. Un diamant brut pour qui veut saisir qui était vraiment Marilyn.

04/2022

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Littérature française

Les douces choses

Les Douces Choses sont une partition à deux voix, où s'entremêlent avec grâce deux parcours de vie, où la magie de l'enfance perdue, l'attachement aux maisons de famille, le poids quelquefois insurmontable de la solitude, se répondent de façon troublante. Nous découvrons deux femmes qui finissent par se retrouver sur ce qui fait l'essentiel d'une vie : la fidélité à soi-même. La narratrice pose ses bagages dans une nouvelle maison. C'est le début de quelque chose et l'occasion de faire le point sur la vie écoulée qui l'a menée là. L'endroit n'a pas été choisi par hasard : le salon bleu fut le signe de l'évidence. Il faisait écho à un autre salon bleu, plus connu celui-là, celui de Verrières où Louise de Vilmorin vécut les dernières années de sa vie. Ce serait cette maison et pas une autre. Louise, cette amie de littérature et de détresse, disparue quelques jours après la naissance de la narratrice, mais qui deviendra pourtant un repère, une présence tutélaire et protectrice ; Louise et sa vie fantasque, romanesque à souhait mais solitaire aussi, sera le fil rêvé de ce beau récit littéraire. Les Douces Choses sont une partition à deux voix, où s'entremêlent avec grâce deux parcours de vie, où la magie de l'enfance perdue, l'attachement aux maisons de famille, le poids quelquefois insurmontable de la solitude, se répondent de façon troublante. Je suis tombée sous le charme de sa bonne éducation, de son élégance désuète, de sa singularité et de ses facéties, qui masquaient tant de doute et d'insécurité. Et je me suis attachée à elle, comme à une compagne de mélancolie, comme à une soeur de douleur. Tout est dit, sur cette affinité élective qui éclaire d'une lumière particulière ce récit où l'on croise une famille aux origines hollandaises, un moulin perdu dans un village de la Brie, la maison de Verrières, une perse bleue de chez Le Manach, des trèfles à quatre feuilles, mais aussi André Malraux, Roger Nimier, une petite fille en ciré bleu marine, et même Orson Welles. Alice Dekker dessine à l'estompe, avec une élégance toujours tenue, un double portrait. Et nous découvrons deux femmes qui, loin, même très loin l'une de l'autre, finissent par se retrouver sur ce qui fait l'essentiel d'une vie : la fidélité à soi-même.

04/2022

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Réussite personnelle

Cette lumière en nous. S'accomplir en des temps incertains

Après le succès mondial de Devenir, ses mémoires salués par la critique et le public, l'ancienne première dame des Etats-Unis Michelle Obama partage avec nous des conseils, des histoires et des stratégies efficaces pour rester optimistes et sereins face aux grandes incertitudes du monde actuel. Il n'y a peut-être pas de solution idéale ni de réponse concise aux grands défis de la vie, mais Michelle Obama est convaincue que chacun peut trouver des ressources sur lesquelles s'appuyer pour mieux aborder les changements et évoluer sans perdre son cap. Dans Cette lumière en nous, elle engage un dialogue franc et honnête avec ses lecteurs et se penche sur des questions que nous sommes nombreux à nous poser : comment construire des relations durables et sincères ? Comment nos différences peuvent-elles nous rendre plus forts et nous souder ? Quels outils peut-on utiliser quand on doute de soi et quand on se sent démuni ? Que faire quand on a l'impression de perdre pied ? Michelle Obama offre à ses lecteurs des récits personnels inédits et des réflexions pertinentes sur le changement, l'adversité et le pouvoir : elle est persuadée que, si on tourne sa lumière vers les autres, on peut révéler la richesse et le potentiel du monde autour de soi, et ainsi découvrir des vérités plus profondes et ouvrir de nouvelles voies au progrès. En s'appuyant sur son expérience de mère, de fille, d'épouse, d'amie et de première dame, elle confie les secrets et les ressources qu'elle déploie pour s'adapter au changement et surmonter les obstacles. C'est cette sagesse, fruit de son expérience, qui lui permet de continuer à s'accomplir. Elle décrit ses méthodes les plus utiles, notamment "commencer par être bienveillant", "s'élever", ou encore suggère de réunir autour de la "table de la cuisine" mentors et amis de confiance. Avec l'humour, la sincérité et l'empathie qui la caractérisent, elle explore également des questions liées à la race, au genre et à la visibilité, incitant ses lecteurs à vaincre leurs peurs, à puiser de la force dans le collectif et à vivre avec audace. "Quand on est capable de voir et de reconnaître sa propre lumière, alors, on trouve le courage de l'utiliser", écrit Michelle Obama.

11/2022

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Littérature française

De ce pas

" Envoûtée, comme enivrée, Marjorie l'était à nouveau en regardant l'homme et la femme onduler sous ses yeux. Leurs bras chantaient en canon. Leurs mains se croisaient à intervalles réguliers. Le mouvement était répété plusieurs fois, puis la musique s'emballait, et leur pas de deux se terminait par un porté de haute volée. Pour Marjorie, qui parlait la danse mieux que personne, la signification était très claire. Après une phase d'atermoiements, de faux-fuyants et de méfiance, l'homme et la femme faisaient le choix de la concorde, de l'harmonie. Ensemble, ils effaçaient le temps de l'incertitude. Ou, mieux, il l'oubliaient. " Quand elle était danseuse étoile, Marjorie portait encore son prénom cambodgien : arrivée en France en 1975, la gracieuse petite Khmère est rapidement admise à l'école de danse de l'opéra de Paris. En 2010, au moment où elle admire ce pas de deux, elle a déjà fait ses adieux à la scène. Elle vit avec Paul, une petite fille est née, et elle s'interroge sur leur avenir. Toute la tension dramatique de ce premier roman extrêmement maîtrisé est contenue dans la description du couple dansant : après l'éblouissement de la rencontre, le temps pour Marjorie et Paul est aux faux-fuyants. L'un et l'autre ont voulu croire qu'ils pourraient faire fi de leur passé : Marjorie de la tragédie qui lui a arraché son père et l'a menée en France ; Paul, un protestant cévenol, des névroses familiales. Leurs deux silences, qui leur furent d'abord un refuge, s'entrelacent jusqu'à les éloigner. Cette anatomie d'un couple en crise, Caroline Broué la scrute en des séquences brèves et syncopées, convoquant comme autant de contrepoints des personnages secondaires qui, au fil de la narration, prennent toute leur épaisseur : Coralie, l'intarissable amie de Marjorie, son double bavard, sait parfaitement, elle, exprimer ses angoisses ; Jérôme, l'aventurier, prend sa vie à bras-le-corps jusqu'à la brûler ; Justine, la vieille dame sage, devient pour Marjorie une secourable confidente. Par-delà l'histoire de Marjorie et de Paul, la romancière brosse le portrait d'une génération, la sienne : celle des adultes de quarante ans dont c'est le tour d'entrer en scène. De ce pas est un très beau roman sur le temps qui passe, et sur ses bienfaits.

01/2016

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Ethnologie et anthropologie

Françoise Héritier. Le goût des autres

" Il faudrait offrir ce livre à tous les jeunes tant il encourage la curiosité et l'empathie, questionne les inégalités entre les femmes et les hommes, ouvre des possibles". Olivia de Lamberterie - ELLE " Ce récit est un pur enchantement, délicat et fiévreux". Page des libraires TTT-Télérama Profondément engagée pour la cause des femmes, Laure Adler retrace la vie et l'oeuvre d'une brillante intellectuelle féministe : Françoise Héritier. Une précurseuse, une aventurière de la pensée, une citoyenne engagée et une amie très chère, qui n'a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin et de lutter contre toutes les formes d'oppression dont souffrent les femmes. "Bien avant la naissance de #MeToo, elle se révèle à la fois une théoricienne et une avocate des causes essentielles de la vie de la société. A l'heure du tout voir, du tout savoir, du tout exposer, à l'heure où des jeunes filles sont victimes chaque jour de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, à l'heure où le corps des femmes continue à être une marchandise ou un butin de guerre, à l'heure où l'intégrisme gagne du terrain, à l'heure où, en Ukraine, le viol est une arme de guerre, à l'heure où, en Afghanistan, les filles n'ont pas eu le droit de faire leur rentrée des classes, Françoise Héritier m'apparaît comme une vigie, une lanceuse d'alertes, une scientifique qui nous laisse en héritage des manières et des moyens de combattre les violences sexuelles, sociales et politiques dans un monde inégalitaire et fragmenté. Elle incarne aussi à mes yeux la figure d'une penseuse qui a toujours réfléchi de manière non occidentale, d'après ses observations en Afrique, terre nourricière de ses premières interrogations, sur ce qui fait société. Françoise, l'aventurière de l'esprit, Françoise, qui croyait au bonheur et qui, partout et en toute chose, détectait et goûtait le sel de la vie". Laure Adler est journaliste, historienne et écrivaine, et productrice à France Inter, spécialiste de l'histoire des femmes et des féministes au xixe et au xxe siècles. Elle est l'auteure de plusieurs biographies consacrées à de grandes figures féminines et a notamment publié, chez Albin Michel, Le Corps des femmes (2020).

03/2024

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Science-fiction, heroic fantas

Dans l'univers de Méto : Joe

La résistance s'organise ... Après la Troisième Guerre mondiale, seules quelques zones non contaminées par l'arme nucléaire sont habitables. Dans ce monde dystopique, la politique de l'enfant unique oblige les parents à faire des choix. La famille de Joe a fait le sien, l'adolescent devra partir. En pleine nuit, il est forcé de rejoindre une Maison, ces pensionnats de garçons aux règles strictes d'où on ne revient pas... Des bruits courent au collège. Depuis quelques semaines, des enfants seraient enlevés la nuit par les autorités et expédiés dans les zones grises contaminées. Joe s'inquiète pour sa meilleure amie Sarah, disparue du jour au lendemain... Il est loin de se douter que bientôt, il subira le même sort. Mais le jour où l'on vient le chercher, Les Chiendents interceptent le fourgon qui l'achemine. Ce groupe de jeunes militants en marge de la société de contrôle est composé d'adolescents rebelles qui ont réussi à s'enfuir des Maisons ! Comment ont-ils fait pour s'échapper ? Mystère. Qu'ont-ils subi ? Mieux vaut ne pas le savoir. L'opération de sauvetage est un succès et Joe rejoint le mouvement qui a fait des égouts son refuge. Parfois, il lui arrive de repenser à ses parents et à sa soeur Judy, heureuse élue qui a droit à l'amour maternel. Mais cette vie clandestine est préférable à une vie dans l'une de ces Maisons où l'on fabrique des esclaves, des soldats et des agents. Joe a eu de la chance... Hélas, dans cette traque sans répit, un moment d'inattention peut coûter cher. Combien de temps encore parviendront-ils à résister ? Le dernier volume d'un tout nouveau cycle ! Après l'adaptation en bande dessinée de sa trilogie-culte (oeuvre traduite en 8 langues et récompensée par pas moins de treize prix littéraires) Yves Grevet invente un nouveau cycle totalement inédit pour les éditions Glénat ! Dans l'Univers de Méto nous suivons le parcours de 3 personnages, 3 histoires complètes qui ont beaucoup à nous apprendre sur l'état du Monde et sur ce qui se trame vraiment au sein des différentes Maisons. Ces récits à l'atmosphère inquiétante reprennent habilement les codes de Meto pour aller plus loin dans l'intrigue en nous tenant en haleine.

08/2023

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 21 : Retour au bercail

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques chronologiques de cette vaste fresque. Louis a réalisé son rêve : réunir Nadine et Armel à Saint-Valat, un village proche du chef-lieu, dans une vieille maison à peine entrevue trois ans auparavant. Au prix d'un gros mensonge à Henriette, à qui on a fait croire qu'Armel serait à la garde de Germaine. Armel, sept ans, que Mme Rousset, son autre grand-mère de Dompierre, a tenu à rendre à ses parents : elle ne peut rien en faire et, décalcifié, il souffre d'une jambe depuis des mois. Louis s'est enfin décidé, il va le reprendre en main. Sa position de guide-courrier novice affermie par son second tour d'Espagne, et dernier de l'année 1949, Louis les rejoint. Douceur des retrouvailles ! Enthousiasme au récit de ses prouesses espagnoles ! Dès le lendemain, c'est la gymnastique matinale, que Louis force son fils à exécuter avec lui. Effet immédiat : pleurs en début de séance, rires à la fin. A midi, Armel mange sa viande avec entrain, mais refuse les pommes de terre. Inflexibilité de Louis : il les mangera toutes jusqu'à la dernière ! On lui explique les bienfaits d'une nourriture variée. Les jours, les semaines, passent, trop paisibles, dans ce village retiré. A l'école communale, Armel ânonne toujours en lecture, et fait en dictée des fautes d'orthographe plus grosses que lui, un comble pour le fils d'un orfèvre des mots ; Yvette, la soeur de Nadine, amène son fils cadet, Jeannot, presque dix ans, pour le confier à un orphelinat religieux où il va recevoir une éducation à la hauteur ; Henriette, de retour d'Amérique, verse enfin une pension pour son fils : cinq mille francs par mois et une bouffée d'oxygène pour Louis, qui voit son trésor de guerre, accumulé durant l'été, fondre comme neige au soleil...

03/2020

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 6/2022

Sommaire - Droit & Littérature - Numéro 6-2022 Actualités In Memoriam Jean-Denis Bredin par Matthieu De Boisséson - In Memoriam Jean-Denis Bredin par Yann Delbrel - Le Mot du droit : Rural par Jean-François Sagaut - L'adresse littéraire par Jean-Michel Delacomptée - Le Portrait de Marie-Hélène Lafon - Le Questionnaire de Proust par Christophe Jamin Le thème : A travers champs - Entretien avec l'Association des Ecrivains et Artistes Paysans - René Bazin : scènes de la vie de province à la fin du XIXe siècle par Jacques Foyer - Une aventureuse histoire littéraire du droit rural par Hubert Bosse-Platière - Les rapports agriculture-nature dans le champ littéraire par Benoît Grimonprez - Des paysans face au droit : "Qui terre a, guerre a" Les Paysans (Balzac), L'homme-frère et La Malchimie (Gisèle Bienne), Pleine terre (Corinne Royer) par Colette Camelin - Le statut de la coopération agricole à l'époque d'Emile Guillaumin par Christine Lebel - L'agriculture intensive en procès : une colère littéraire contemporaine par Fabien gris - Féminisation, service public et investigation participante : vers un nouveau paradigme de l'enquête dans le Country noir français et étasunien contemporain par Alice Jacquelin - Réenchanter la terre malgré l'Affaire : Fécondité d'Emile Zola par Sophie Delbrel - Harmonie sociale et ruralité poétique chez Charles-Louis Philippe, romancier du Bourbonnais par Gil Charbonnier - Au coeur des contradictions de Tolstoï : la propriété de la terre par Raymond Legeais - Ode ou code ? Poétique du droit naturel "sur la coustume de Jersey" par Emmanuel Araguas - Libres considérations sur la campagne par Didier Guével Variétés - L'opportunisme juridique - Bel-Ami ou le droit au service de Georges Duroy par Thibault de Ravel d'Esclapon - L'Architecture ou le roman de l'anthropologie dogmatique ? par Baptiste Rappin - Proust et la hiérarchie des normes : un système circulaire par Luc Grynbaum - Recherche de la vérité et élaboration du deuil : un parcours entre le droit et la littérature par Anna Sansa. Flatland : la dictature géométrique ou les sciences exactes au service de l'inégalité entre les êtres par Franck Laffaille - Enquête, délibération et réhabilitation dans oedipe Roi et Odipe à Colone par Malcolm Harvey - Les lumières inquiètes de Sciascia par Maria Chiara Vitucci et Silvia Vitucci Un texte Commentaire de la citation tirée de L'après littérature, d'Alain Finkielkraut par Mathilde Havet L'entretien "La littérature n'est pas un pansement sur les plaies d'une société. Elle constate, elle enquête, elle accompagne notre relation au droit et même plus généralement notre condition d'êtres juridiques" , entretien avec Christine Baron Chroniques : Création littéraire et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, un théâtre humaniste utopique sous les auspices de la devise républicaine par Emmanuelle Saulnier-Cassia

06/2022

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Urbanisme

Ecologies visuelles de Los Angeles. De Reyner Banham aux séries contemporaines

Ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Et vise à identifier quelles sont les alternatives, les contre-visualités imaginées qui permettent de prendre de la distance vis à vis de ces images, qui produisent des lieux communs qui dominent peut-être un peu trop les manières de décrire Los Angeles aujourd'hui. A la suite de sa thèse Gangs d'architectes : une histoire critique de l'architecture postmoderne (2018), Sophie Suma s'intéresse à la construction identitaire des représentations sociales en contexte urbain, étudiée du point de vue de la culture visuelle. Comment découvrir Los Angeles aujourd'hui ? Certainement à partir des multiples images dont elle est l'objet depuis des décennies. Que l'on soit immobilisé à la maison à cause d'une jambe dans le plâtre comme Jeff Jefferies dans Fenêtre sur cour, ou que l'on soit enfermé chez soi et contraint d'observer sur un écran son pays frappé par une pandémie, voir le monde à travers une fenêtre n'a jamais pris autant de sens qu'aujourd'hui. Mais si nous pouvons " voir à distance " pouvons-nous réellement " prendre de la distance " sur les images que nous voyons ? Peut-on par exemple comprendre et se faire une idée de Los Angeles à partir des séries dont elle est l'héroïne ? Dans l'histoire culturelle du cinéma et de la télévision, les écologies visuelles de Los Angeles ont fait apparaitre des motifs. Ces derniers participent d'un certain regard porté sur la ville qui n'est pas sans poser quelques conflits idéologiques. Certains d'entre eux renforcent les stéréotypes urbains, mais aussi sociaux. Diffusées en masse, ces représentations font autorité, elles infléchissent le regard porté sur la ville. Quelle est alors la visualité spatiale de Los Angeles ? Pour le dire autrement, en s'appuyant sur l'une des théories écologiques les plus stimulantes produite par l'historien anglais Reyner Banham, ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Et vise à identifier quelles sont les alternatives, les contre-visualités imaginées qui permettent de prendre de la distance vis à vis de ces images, qui produisent des lieux communs qui dominent peut-être un peu trop les manières de décrire Los Angeles aujourd'hui.

01/2024

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Cinéma

Un demi-siècle, ici, dans la culture. Tome 3

Ici : autant l'avouer, il va s'agir de Lyon, la ville, et aussi de la région qui l'entoure (Rhône-Alpes : seuls des technocrates franciliens pouvaient accoucher d'un pareil vocable), de Grenoble à Saint Etienne, de Valence à Mâcon, de Roanne à Genève. Culture, au plus large sens, non seulement le théâtre, la musique, la peinture - les œuvres et leurs créateurs - mais mille choses encore qui ont à voir avec ce qui fait l'intérêt de la vie. On peut suivre les chapitres : ils regroupent, par thèmes, plusieurs sujets ; on peut aussi zigzaguer, zapper, picorer au gré de sa propre flânerie. Et même, regarder des photographies ! Un demi-siècle, puisque l'auteur, à partir des années 50, poursuit jusqu'en 2 000 ses réflexions, notes, entretiens, correspondances, coups de cœur, de tête et aussi... de gueule : il assume en effet une indépendance d'esprit passionnée. Sans craindre les vérités qui ne sont pas réputées "bonnes à dire". Les deux premiers tomes parlent de littérature, d'histoire, voire de religion, comme de promenades à travers bois. Une vingtaine d'amis journalistes prennent la plume ; on laisse la parole aux Frères Audin, à Francis Jeanson ou à Paul Bouchet ; Didier Béraud, puis Catherine Tasca reviennent sur la Maison de la Culture de Grenoble, Elisabeth évoque Roger Vailland, Maurice Moissonnier la Commune, Jean-Louis Maubant Le Creusot. On rencontre des photographes, des cinéastes, et Roger Planchon, Maurice Maréchal, Patrice Chéreau, Jean Dasté, Maurice Yendt, Bruno Boeglin. Jacques Verrière, Paul Gauzit s'expliquent sur la peinture, Louis Erlo sur l'Opéra Nouveau. Pour faire bonne mesure, quelques 500 notules rappellent les spectacles et les expositions des années 70 - où la plupart de ces "papiers" parurent dans L'Express Rhône Alpes. Dans le troisième volume, l'auteur ne distribue plus bonnes ou mauvaises notes : il est lui-même au pied du mur, présentant Positif ou Premier Plan, les ciné-clubs ou les CICI. Et surtout la Fondation Nationale de la Photographie, depuis les Autochromes Lumière jusqu'à un témoignage de Paul Jay, qui mit sur pied le Musée Niepce à Chalon ; l'Institut Lumière, première décennie, fondation en 1982 et ce qui s'ensuivit. Deux aventures reflétées par des textes d'époque, notamment des lettres aux autorités en charge d'aider au développement de ces équipements culturels. Quelques conclusions désabusées sur notre personnel "politique" s'imposent d'elles-mêmes. Mais nous voilà bien sérieux ! Ces 1 000 pages ne le sont pas toujours, loin de là : en témoignent Charles Cros, Karl Valentin, Boris Vian... contrastant avec les commentaires de Autrefois les Canuts, La Ricamarie, Comme un des Beaux-Arts. C'est dire que ce reflet éclaté d'une époque finit par constituer aussi une manière d autoportrait. Ce qui nous fait une belle jambe, n'est-ce pas, lecteur ?

11/2001

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Romans historiques

Le temps des Foudres

La propagation d'une épizootie (épidémie animale) dont personne ne comprend l'origine, la durée, la dangerosité et voilà que les natures humaines les plus noires se manifestent avec leur lot de petits et grands escrocs, de charlatans et de faiseurs de remèdes. L'autorité réagit, les plus grands esprits scientifiques de ce temps débattent, agissent et bâtissent des organisations pour que cela n'arrive plus. La souffrance des petites gens, leur combat pour survivre dans ce monde paysan, la complexité des décisions à prendre pour les gouvernants d'un XVIIIIe siècle pré-révolutionnaire confronté à une épizootie et voici l'histoire qui nous éclaire de nouveau. En 1772 une terrible épizootie fit son apparition dans le Pays Basque et le Béarn et décima les bovins. Clarinote, veuve d'un éleveur, subit de plein fouet la crise économique qui en fut la conséquence. Le gouvernement fit appel aux scientifiques pour stopper les ravages, et c'est ainsi que Félix Vicq d'Azyr, jeune médecin ambitieux fut envoyé sur place pour prendre les mesures adéquates : confinement des bêtes, interdiction des foires, désinfection des étables, abattage des troupeaux. Cette crise sanitaire amena la création de la Société Royale de Médecine (SRM) chargée de la lutte contre les épidémies et épizooties et de la labellisation des remèdes. Marie-Anne Lavoisier s'éprit de Félix, chantre de la SRM, et sa passion la conduisit à s'intéresser de près à son fonctionnement. Dans le Sud-Ouest un drame de plus s'abattit sur Clarinote. Son neveu, Vincent, devenu plus tard député du Tiers Etat, n'oublia jamais ce qu'il s'était passé dix-sept plus tôt à l'autre bout du royaume. Persuadé de la culpabilité de Lafitte, personnage inquiétant, il ne renonça pas à le démasquer avec l'aide du gendarme Toussaint et son amie Liloÿe, jeune basco-béarnaise domestique de Mme Lavoisier. L'ensemble des personnages, de statuts sociaux variés, propose une vision immersive de la fin de l'Ancien Régime, des décisions du gouvernement en terme de santé publique suite à l'épizootie, à leurs conséquences sur la population, à la Révolution dans sa grandeur et ses excès. La marche de l'histoire est symbolisée par celle de Vicq d'Azyr lors de la cérémonie de l'Etre suprême qui conduira à son décès. Il ne s'agit pas d'aventures amoureuses et criminelles ayant pour décor le XVIIIème siècle, mais d'histoire des sciences ayant comme décor des aventures humaines.

05/2020

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Régionalisme

Là. Le choix d'une vie : souvenirs d'engagements

Il y a des livres nécessaires, et ce ne sont pas les plus nombreux. Celui que vous tenez dans les mains est de ceux-là. Il porte plus haut et plus loin la parole, malgré l'humilité de son auteure. Un livre qui témoigne, avec conviction et modestie, d'un remarquable parcours humain, personnel et, en même temps, tourné vers les autres. Mireille Debard aura été de toutes les luttes de son époque, de tous les combats pour une vie meilleure. Elle n'a jamais renoncé. Son existence est un roman écrit avec style et élégance, une autre façon de lire le monde. Mireille Debard s'est toujours méfiée des opinions toutes faites. La sienne, elle se l'est forgée, au fil des ans, à la fois avec prudence et détermination. Ses engagements, les nombreuses causes défendues, chez elle tout est cohérent. Et elle a su faire de la non-violence une manière d'être, mieux, un art de vivre. Quand j'ai découvert les pages qui vont suivre, j'ai immédiatement été convaincu de leur incroyable nécessité et de leur immense portée. La vie entière de Mireille Debard est un exemple à suivre pour les générations d'aujourd'hui. Sa foi en l'humanité est inséparable de ses actes militants. Le mot est lâché. Militant, militante. Militantisme. Pour certains, l'expression est devenue démodée. Ce sont, sans aucun doute, les mêmes qui nous annoncent la chute des temps et la fin de l'Histoire. Mais, pour Mireille Debard, la voie reste droite, malgré les embûches du chemin et les barrières mentales. L'altérité, ou la reconnaissance de l'autre dans sa différence, est au coeur de cet ouvrage né, je le confirme, d'une impérieuse nécessité. La quête de soi et la quête de l'autre sont un seul et même voyage. Un voyage en terre humaine, une simple affaire de goût, de coeur et d'esprit. Dans la nuit de l'homme, une fois la planète assombrie par les ténèbres, il y a toujours une lueur d'espoir qui subsiste. Il y a ceux qui recherchent le mal, et qui le trouvent. Il y a ceux qui, par bonheur, produisent le bien. Mireille Debard est de ces derniers. Elle a passé la majeure partie de son existence à rallumer des étoiles et à faire briller dans le ciel la flamme de l'espérance. Son livre est un abri pour les trop longs hivers. Son livre est une main offerte au monde d'après. Mireille Debard est notre amie. Thierry Renard

10/2020

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Musique, danse

Non, je ne regrette toujours rien

Promis à une carrière de musicien à la Garde Républicaine, Charles Dumont voit son destin bouleversé par sa rencontre avec Édith Piaf. En trois ans, il composera pour elle 40 titres - un record -, dont ses plus beaux succès : Non, je ne regrette rien, Mon Dieu, Les Amants, Les flonflons du bal, etc. Il s’inscrit ainsi en bonne place au Panthéon de la Chanson française.   La jeunesse, ce n'est pas une période de la vie, c'est un état d’esprit, une victoire du courage sur la timidité… De ses jeunes années passées à Cahors, puis à Toulouse dans une cité ouvrière, Charles Dumont conserve un tendre souvenir. Son père, attentif, veille discrètement et sait étonnamment entendre et écouter. Alors que Charles s’ennuie à l’école, il lui insuffle l’enthousiasme pour la vie, ce bien si précieux, sans jamais s'ériger en moralisateur. Quant à sa mère, elle voyait la vie en noir et ne s'est jamais remise du traumatisme de la Grande Guerre. À l'adolescence, Charles quitte le Sud-Ouest. Paris, la conquête du possible ! Malgré les découragements et une certaine détresse - un accident l’oblige à renoncer à jouer de la trompette, son instrument de prédilection -, sa bonne étoile brille, fidèle. Un jour, Charles Dumont entre par hasard dans l’église Saint-Ambroise. Premier rendez-vous avec la chance et ce ne sera pas le dernier. « Elle est ma meilleure alliée ». De son propre aveu, il n'avait pas foi en la musique, mais lorsqu'il a entendu cet aria de Bach, ce fut le choc. La révélation. « La musique est une inconnue divine et surnaturelle. Un cadeau du ciel ». Des cadeaux, le ciel lui en offrira d'autres... Après trois entrevues ratées avec Édith Piaf, le 5 octobre 1960, la rencontre, la vraie, se produit enfin. Cette rencontre-là est une naissance. Non, je ne regrette rien est la première chanson composée pour son amie et confidente qui a su lui redonner confiance en lui. À la mort de Piaf, le hasard - encore lui ! - met Sophie Makhno, directrice artistique chez CBS, sur sa route. Une nouvelle naissance s’accomplit. Elle lui écrira quelques standards, dont Ta cigarette après l'amour. « J’ai la chance d’avoir un bon dieu qui m’aime bien ». Heureux d’être de toutes les aventures, Charles Dumont cite avec malice le général MacArthur : « La jeunesse, ce n'est pas une période de la vie, c'est un état d’esprit, une victoire du courage sur la timidité… La jeunesse est un état d’esprit, une victoire du courage sur la timidité... »

01/2012

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Histoire des idées politiques

 Ma loi d'avenir suivi de Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme

Ma loi d'avenir. Claire Démar Date de l'édition originale : 1834 Un voile de mystère recouvre la vie de Claire Démar, dont on ignore même jusqu'à l'essentiel, à commencer par son identité : l'année de sa naissance est incertaine, et on ne sait si son nom était réellement " Démar " ou bien " Desmare " , elle-même signant parfois ses lettres " Emilie d'Eymard " ; concernant ses origines enfi n, aucun élément tangible ne permet de les établir. Elle aurait été proche des mouvements républicains, avant de découvrir le saint-simonisme. Cette doctrine tant philosophique, économique que politique, voyait dans le progrès et l'industrialisation la voie d'émancipation du prolétariat. Séduite par les aspirations féministes et égalitaires du saint-simonisme, Claire Démar en devient une prosélyte fervente et dévouée. En 1830, portée par l'abolition de la censure après l'avènement de la monarchie de Juillet, la presse connait un essor important. Claire Démar collabore avec des journaux dont les noms mêmes ne laissent aucun doute quant à son engagement pour la cause féministe : La Femme libre, La Femme nouvelle ou encore L'Apostolat des femmes. Elle publie en 1833 dans un journal son Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme : en rupture complète avec la morale et le conformisme de son temps, elle prône notamment l'amour libre et s'oppose au mariage qu'elle condamne comme une forme de prostitution légalisée. Son discours prend la forme d'une exhortation : " Peuple, tu ne seras véritablement libre, véritablement grand, que le jour où la moitié de ta vie, ta mère, ton épouse et ta fi lle, seront, elles aussi, affranchies de l'exploitation qui pèse sur leur sexe. " Lasse d'être incomprise, déconsidérée et conspuée, sans soutien, elle met fi n à ses jours le 3 août 1833 dans un dernier geste tragique, avec son compagnon, Perret Desessarts. Son testament prend la forme d'un texte, Ma loi d'avenir, qu'elle destine à la Famille saint-simonienne. Son amie Suzanne Voilquin, alors rédactrice en chef, le publie à titre posthume dans La Tribune des femmes, et cesse défi nitivement la parution du journal. Passé longtemps inaperçu, pourtant véritable brûlot, ce cri de révolte surprend encore aujourd'hui par son absolue modernité et ses fulgurances. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1834 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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XIXe siècle

Miss Austen

" Un roman inventif et profondément émouvant. J'ai autant ri que pleuré. " Karen Joy Fowler " Maintenant que le moment approchait, elle sentait flancher sa résolution. Elle s'empara des lettres de Jane. N'aurait-elle pas dû éprouver une profonde joie à l'idée de renouer avec sa soeur quelques heures durant ? Et pourtant, cette perspective la faisait frémir. Elle se laissa lourdement choir contre le coussin trop dur. Cela aurait été tellement plus simple de s'en tenir au présent pour les années qui lui restaient à vivre, sans se replonger dans le passé. " En 1840, plus de vingt ans après la mort de Jane Austen, sa soeur, Cassandra, retourne dans le village de Kintbury pour séjourner chez Elizabeth Fowle, une amie de la famille. Elle sait que la correspondance d'Elizabeth, cachée dans un recoin du presbytère, contient de nombreuses lettres de Jane et probablement des secrets de famille qu'elle veut à tout prix protéger. Tout en se remémorant sa jeunesse et ses relations avec sa soeur adorée, elle isole les lettres les plus intimes. Elle se trouve alors devant un choix difficile : les détruire pour protéger la réputation de Jane, ou bien permettre à la postérité de savourer l'esprit brillant et acéré d'une autrice disparue trop jeune. Inspiré par un mystère littéraire qui a longtemps intrigué les biographes et les universitaires, Miss Austen est un roman original, intense et complexe, sur les amours et la vie de Cassandra et Jane Austen. " Extraordinaire et déchirant, Miss Austenm'a transportée depuis la toute première page. Un roman remarquable, à la fois original, profondément émouvant et d'une grande finesse. Un cadeau pour tous les amoureux de Jane Austen. " Lara Prescott " Un roman parfait, tendre, avec une atmosphère particulière. Gill Hornby était destinée à écrire l'histoire de Cassandra et s'y est attelée avec toute sa finesse et sa sensibilité. " Kirsty Wark " Totalement absorbant. La vie des soeurs Austen est évoquée avec une précision et une assurance témoignant d'une connaissance approfondie de l'époque. " Artemis Cooper " Gill Hornby imagine avec finesse la vie de Cassandra Austen, avant et après la mort prématurée de sa soeur Jane, apportant une lumière originale sur le tableau biographique que nous connaissons, sans pour autant le déformer. " Deirdre Le Faye " Miss Austen émeut, suscite la réflexion et nous oblige à voir Jane et Cassandra Austen sous un jour nouveau. " Helena Kelly " Un livre intelligent, plein d'esprit, divertissant. J'ai adoré. " Claire Tomalin

08/2021

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Critique littéraire

Journal 1919-1924. "Aller droit à l'enfer, par le chemin même qui le fait oublier"

" Par amour de l'aventure, de l'ombre qui masque et de l'équivoque, j'ai préféré le mardi-gras où l'on pleure sous son masque, à tous les jours, et me voilà grimée pour la vie en pantin que rien ne casse, en fantoche de bois. Horreur ! Puisque tu es si consciente, me direz-vous, ô mes rares amis, pourquoi ne pas t'arrêter, ne pas reprendre souffle, pourquoi ? Parce qu'il est déjà trop tard, ou bien trop tôt, vous dirai-je, parce que je suis contaminée, parce que maintenant l'ennui me terrasse dès que je m'arrête, dès que je me tais, et. que la solitude m'est un supplice bien mérité que ma faiblesse et ma lâcheté ne supportent plus ! Il faudrait qu'un être qui ne serait pas un maître d'école m'aime et me sauve par l'amour, par le voyage, par le travail compris et partagé, par l'argent ! Alors je renaîtrais à moi-même et le bon grain reprendrait ! Alors j'oublierais la parade du vice, le sadisme de la souffrance, la morbidité des larmes et des déceptions profondes et soutenues. Mais seule ! je ne peux et je ne veux pas. Je ne peux plus ! Et je ne veux plus ! Le manque d'argent continuel fait que je préfère ce milieu louche où l'on nage, où l'or s'attrape comme les maladies, où l'on revend, prête et trafique jusqu'à l'âme. " 28 septembre 1919. Mireille HAVET [DE SOYECOURT] (1898-19321) : Guillaume Apollinaire, Colette, Natalie Barney, la princesse Murat, Edmond Jaloux et Jean Cocteau encouragèrent son jeune talent de " petite poyétesse " (ainsi l'appelait Apollinaire) et favorisèrent la publication de ses textes : des poèmes et des contes fantastiques (La Maison dans l'œil du chat, G. Crès, 1917), des articles dans Les Nouvelles littéraires et un roman à clé, Carnaval (Albin Michel, 1923)... Mais ils ignoraient que celle qu'ils virent courir à sa perte tenait son Journal : de 1913 à 1929, cahiers et feuillets, conservés par son amie Ludmila Savitzky, forment une extraordinaire autobiographie. Avec lucidité et exaltation, Mireille Havet y décrit sa " vie de damnation ", une vie de guet et d'attente, de songe et d'outrance, une vie aimantée par son " goût singulier " pour l'amour des femmes et pour les stupéfiants. Un premier volume (1918-1919) a déjà paru aux mêmes éditions ; l'ensemble de ce journal sera publie en 3 tomes : 1913-1919,1919-1924 & 1924-1929.

03/2005

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Historique

Sigi. Tome 1

Prenez la route avec Sigi, première femme à faire un tour du Monde au volant ! L'Allemagne de la fin des années 20. Sigrid Hässler, dite Sigi, jeune pilote de course évoluant dans un monde sectaire et masculin se retrouve bannie des circuits à la suite un accident mortel au Nürburgring dont on lui a injustement attribué la cause, en grande partie parce qu'elle est une femme. Elle nourrit alors le rêve fou d'accomplir un tour du Monde en voiture pour démontrer que conduire une automobile n'est en aucun cas l'apanage exclusif des hommes. Elle compte bien mener son ambitieux projet à terme mais pour ça, il lui faut de l'argent ! Or, devant ce choix inconvenant, sa riche famille conservatrice décide illico de lui couper les vivres. C'est par l'intermédiaire d'une ancienne amie d'école que Sigi va alors rencontrer l'homme providentiel, un certain Gottfried Geyer qui va se poser en mécène... Emballé par le projet, celui qui se présente comme un riche homme d'affaire lui apporte de quoi financer cette expédition un peu folle, à une époque où l'usage de l'automobile demeure un luxe réservé aux hommes. Uniquement accompagnée d'un photographe chargé d'immortaliser le voyage et d'un mécanicien au volant d'un petit camion d'assistance, la jeune femme quitte cette Allemagne à l'aube du nazisme pour se lancer dans une extraordinaire aventure dont les premiers imprévus ne tardent pas, avant même son arrivée dans le New York de la Grande Dépression ! Parcourant alors l'immensité du territoire des Etats-Unis, première étape de ce voyage fou, que ce soit au milieu des troupeaux de bisons, au coeur des intempéries mais surtout face aux mauvaises rencontres, Sigi devra faire preuve d'un courage et d'une détermination à toute épreuve au cours d'un périple aussi rocambolesque que dangereux. Réussira-t-elle à poursuivre sa route malgré les risques encourus. Quant à son richissime mécène, sait-elle vraiment qui il est ? Très librement inspiré par le périple de Clärenore Stinnes (1901-1990), une passionnée d'automobile qui réalisa un tour du Monde en voiture en 1927, cette série en quatre tomes nous conte l'histoire d'une jeune globe-trotteuse allemande balayant les conventions de ce début de XXe siècle. Erik Arnoux dépeint avec panache le reflet d'une époque et les prémices de l'émancipation féminine au milieu des grands décors naturels que sait si bien illustrer David Morancho. Une nouvelle série par les auteurs de Sara Lone qui va nous dépayser !

08/2023

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Santé, psychologie

Les bêtises. Tu veux qu'on en parle ?

Les bêtises, ça parle bien aux enfants ! - Dans un style parlé et immédiat, le narrateur échange avec les deux enfants et rebondit à leur interrogations en déroulant un fil qui les conduit à comprendre ce qu'entraîne une petite bêtise, une plus grosse ou un comportement de désobéissance en général. Le titre part d'une situation du quotidien de l'enfant, puis on déroule le propos en apportant des pistes de réponses et des propositions d'aides clefs, pour dédramatiser. - L'originalité de la collection tient au jeu progressif des questions qui amène à la compréhension globale d'un problème. Le ton est léger, peu formel, spontané, et le discours est émaillé d'exemples du quotidien, de ceux que rencontrent réellement dans leur vie, les enfants. Bêtises et désobéissance Pourquoi je n'aime pas obéir aux grands ? Thèmes abordés : -être responsable de ses actes même si on n'a pas " fait exprès " -ne pas mentir en niant un fait -désobéir pour se venger -désobéir par colère -désobéir par jalousie -faire des " petites " bêtises pour rire... Exemple de déroulé : ... ... ... . Et moi, comme bêtise, j'ai collé un chewing- gum dans les cheveux d'une copine ! Oh ! Oh ! Alors, Céleste, là, il y avait quel message ? Je crois que j'étais jalouse car elle a de très longs cheveux. Elle a dû t'en vouloir ton amie ! Oui car elle a dû se faire couper les cheveux ! En vrai, je voulais pas être méchante ! Tu as le droit Céleste de ressentir de la jalousie. Tu peux lui faire une place car elle fait partie de toi, de qui tu es. Comment ça de qui je suis ? Nous avons tous en nous des bons et des mauvais sentiments. Si tu en prends conscience tu peux décider de nourrir la part de toi que tu préfères. C'est quoi les parts de nous ? Il y a le petit diable qui nous pousse à faire des choses négatives et parfois méchantes et il a la part belle qui te pousse à être bon et généreux. En prenant conscience de cela tu peux choisir la part que tu veux faire grandir. Mon frère parfois, il se moque de moi, j'ai la colère qui monte et je deviens le méchant Gary. Et comment tu te sens avec cette part méchante ? Je me sens triste après, car je l'aime bien mon frère ! On peut se laisser déborder par notre colère mais cela nous enferme dans des sentiments négatifs, c'est pour cela que tu es triste après... ... ... ... ... .

05/2023

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Linguistique

De la diachronie à la synchronie et vice versa. Mélanges offerts à Annie Bertin

Annie Bertin a contribué tout au long de sa belle carrière à former des étudiants, à regrouper des collègues autour d'elle et à rendre vivantes les études sur l'évolution du français. C'est pour cela que ses anciens étudiants, ses collègues et amis, en France comme à l'étranger, de Tokyo à Tel Aviv, en passant par la Tunisie et l'Allemagne, ont voulu lui rendre hommage à travers ce volume, pour la remercier de son apport à la discipline ainsi qu'à leur carrière personnelle. Les éditeurs du volume sont des anciens étudiants devenus collègues et des collègues ayant collaboré avec Annie Bertin tout au long de sa carrière. Hava Bat Zeev Shyldkrot, professeure émérite à l'Université de Tel Aviv, travaille sur l'histoire de la langue française et son développement. Elle a collaboré avec Annie Bertin pendant de longues années, à travers l'organisation d'un groupe de recherche, de colloques et la publication de volumes collectifs. Julie Glikman est maître de conférences à l'Université de Strasbourg. Ancienne étudiante d'Annie Bertin depuis le second cycle, elle a soutenu sa thèse de doctorat sous sa direction. Ces années de collaboration et d'échange intellectuel lui ont permis de créer et renforcer un lien de confiance et d'amitié avec Annie. C'est lors de sa soutenance de thèse présidée par Annie Bertin, que Sabine Lehmann fait sa connaissance. Recrutée à l'université Paris Nanterre par la suite, Sabine Lehmann participe à de nombreux projets d'enseignement et de recherche en linguistique diachronique dirigés par Annie Bertin et devient sa collègue et amie. Frédérique Sitri, professeure à l'Université de Créteil depuis peu, a été pendant vingt ans la collègue d'Annie à l'Université de Paris Nanterre. Elles ont co-dirigé la revue Linx de mème que le département de sciences du langage, double aventure qui a contribué à nouer un lien d'amitié. Annie Bertin a été membre du jury de thèse de Thomas Verjans, aujourd'hui professeur en linguistique diachronique à l'Université de Toulouse. Thomas a participé au groupe de recherche sur les locutions conjonctives, ce qui lui a permis de développer avec Annie une relation d'amitié et de respect. Le présent volume pourra intéresser les étudiants en sciences humaines, en particulier les étudiants de lettres et de sciences du langage et préparant les concours, comme les chercheurs en linguistique française, travaillant sur le français moderne ou sur les périodes anciennes, en diachronie ou en synchronie. Il s'adresse aussi à toute personne passionnée par la langue française, dans sa constitution et son évolution.

12/2021

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Littérature française

Manam

Rima Elkouri emprunte les chemins de la littérature afin de démêler les noeuds d'une mémoire familiale blessée. . A la manière de la défunte Téta, qui avait toujours une fable dans sa manche, elle raconte, avec générosité et pudeur, la tragédie arménienne. Au passage, sans emphase, elle nous donne accès à une certaine idée du Québec et de ses immigrants. Léa est institutrice. Tous les mois de septembre, elle accueille la vingtaine d'enfants qu'elle accompagnera pour la prochaine année. Chaque fois, elle brandit le dictionnaire devant eux, leur expliquant que c'est comme un coffre au trésor de vingt-six lettres. Elle leur dit qu'ils ont là tout ce qu'il faut pour raconter le monde. Même ce qui ne se raconte pas. Même les secrets qu'ils n'osent dire à personne. Même le silence. Le secret, le silence, n'est-ce pas justement une grande part de l'héritage que Léa a reçu de sa Téta, sa grand-mère tant aimée, qui vient de mourir à cent sept ans ? Dans la maison de Téta, aux allures de quai de gare, le repas commençait mais ne finissait jamais, la cousine débarquée d'Alep y croisait le neveu de New York ou l'amie de Marseille, tout ce beau monde s'alignait sur le mobilier kitsch, fumait le narguilé, riait aux éclats, mangeait beaucoup trop, prenait des nouvelles des " enfants ", ainsi nommés même à quarante ans. Mais il était un sujet dont Téta refusait de parler. Au début du siècle dernier, presque toute la population de Manam, où vivait sa famille, a trouvé la mort, soit sous les coups de l'armée turque, soit sur la route de l'exil vers la Syrie. Comment sa grand-mère et les siens avaient-ils survécu au massacre ? Dès que Léa lui posait la question, sa Téta, d'ordinaire si volubile, changeait de sujet : " Le Canadien sera éliminé en cinq ou en six, à ton avis ? " Rima Elkouri emprunte les chemins de la littérature afin de démêler les noeuds d'une mémoire familiale blessée. " Nos silences sont des tiroirs à double-fond ", écrit-elle. A la manière de la défunte Téta, qui avait toujours une fable dans sa manche, elle raconte, avec générosité et pudeur, la tragédie arménienne. Au passage, sans emphase, elle nous donne accès à une certaine idée du Québec et de ses immigrants. Elle le fait avec finesse et humilité, à hauteur de femme, d'homme et d'enfant, mettant à profit son habile talent de portraitiste pour nous faire découvrir des êtres courageux qui ont résolument choisi le côté de la vie.

12/2022

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Littérature française

Souviens-toi que l'amour n'existe pas

Françoise et Mila sont une seule et même personne qui se dédouble pour mener deux existences cloisonnées et distinctes. Françoise navigue au quotidien entre ses cours de droit à l'université, sa famille recomposée, ses amies et la relation privilégiée qu'elle entretient avec son meilleur ami, Pierre. Fuyant les sentiments suite à une déconvenue amoureuse sévère, elle se prostitue occasionnellement la nuit avec des hommes rencontrés sur Internet, satisfaisant ainsi ses propres fantasmes de désir et de séduction sous le nom de code de Mila. Par jeu et par souci d'anonymat, elle porte au cours de ces sorties un loup noir qui dissimule son visage. Un jour, Mila accepte une soirée avec un homme qui se révèle être Costa, un professeur de son université. Lorsque Costa demande à la revoir, Mila accepte et une liaison complexe, fondée sur un désir de domination réciproque, s'établit entre eux deux. Mila pense maîtriser la situation dans la mesure où elle connaît l'identité réelle de Costa, alors que lui ignore tout de la sienne. Cette illusion de contrôle la conduit à prendre des risques croissants et à accepter successivement tous les fantasmes de Costa, jusqu'à ôter le masque qu'elle porte. Mais Costa ne reconnaît pas ce visage qu'il croise régulièrement sans le voir parmi la foule des élèves qui suivent ses cours. Parallèlement à cette relation sulfureuse et clandestine, Françoise se rapproche de Pierre, l'ami secrètement amoureux d'elle depuis toujours, qui pallie le manque affectif dont elle souffre dans sa propre famille. Pierre et Françoise partagent un point commun essentiel : leurs pères ont quitté le foyer alors qu'ils étaient enfants. Etant le seul informé de la double vie de Françoise, Pierre propose d'assurer sa sécurité lors de ses sorties nocturnes. Leur relation, qui paraissait sans ambiguïté à l'origine, se complique lorsque Pierre noue une liaison durable avec une autre fille qui devient progressivement sa petite amie officielle et dont Françoise se montre excessivement jalouse. Un jeu de séduction subtil se met en place entre Pierre et Françoise. Après les examens de fin de semestre de l'université, une confrontation publique finit par avoir lieu entre Françoise et Costa, ce dernier reconnaissant alors les traits de Mila dans l'étudiante qui fréquentait son cours de droit. Choquée par la réaction glaciale et méprisante de Costa, Françoise prend brutalement conscience de ses véritables sentiments pour Pierre... Pierre et Françoise décident de donner une chance à leur histoire et semblent enfin heureux, mais pas pour longtemps...

01/2015

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Critique littéraire

Avec une légère intimité. Le concert d'une vie au coeur du siècle

Madeleine Lioux est née dans la musique. Ses parents, mélomanes tous les deux, avaient toujours imaginé pour elle un avenir de concertiste. Elle-même ne pouvait rêver mieux et s'apprêtait à suivre le chemin exigeant de l'artiste. Mais le destin allait en décider autrement. C'est par la musique qu'elle rencontre Roland Malraux, qui, assistant un soir à l'un de ses concerts, n'a pu l'oublier. Rencontre fulgurante et décisive. Le temps passé avec Roland sera magique, mais bref. Bientôt le drame frappe. Résistant de la première heure, Roland est capturé par la Gestapo, alors que, mariée depuis un peu plus d'un an, Madeleine attend leur premier enfant. Elle ne le reverra plus ; il ne connaîtra jamais son fils. Son beau-frère, l'écrivain André Malraux, le demi-frère aîné de Roland, vient de son côté de perdre la mère de ses deux jeunes garçons, Josette Clotis. Il propose à Madeleine de partager une maison. Graduellement, l'arrangement se mue en sentiments. Deux ans plus tard Madeleine et André se marient. De toutes les femmes dans la vie d'André Malraux, Madeleine, la plus discrète, est sans aucun doute celle qui, pendant plus de vingt ans, a partagé les moments les plus marquants de la vie de l'homme de lettres devenu ministre, celle qui a été à ses côtés dans les plus grands triomphes comme dans les pires épreuves. C'est elle qui l'accompagne dans tous les voyages officiels, du Japon en Chine, en Egypte, en Amérique latine, et surtout aux Etats-Unis où une magnifique entente s'établira vite entre les couples Malraux et Kennedy. C'est à New York qu'elle reprendra le fil de sa vie de musicienne, quand, quelques années plus tard, après une série de tragédies qui auront endeuillé leur entente, Madeleine et André se sépareront. Elle travaillera aux côtés du brillant chorégraphe Georges Balanchine et du grand Isaac Stern. Plus tard, c'est le Japon qui la réclamera. De ce récit fascinant, qui mêle histoire, art, politique et culture, ressort le portrait d'une femme "belle, pure, éternelle", comme le lui disait son amie Jackie Kennedy, et d'un être qui a su faire du don de soi un des plus beaux arts. Cet ouvrage, enrichi de nombreux documents d'époque issus des archives personnelles de la famille Malraux et de très beaux fac-similés, dresse aussi le portrait d'un siècle passionnant, dont Madeleine ressuscite pour nous le parfum.

10/2012

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Littérature française

L'HORTUS DELICIARUM le manuscrit retrouvé tome 1 Herrade de Landsberg

Le célèbre manuscrit alsacien du XIIème siècle, rédigé au Mont Sainte-Odile, l'Hortus Deliciarum, contrairement à la déclaration officielle, n'a pas brûlé dans l'incendie du Temple-Neuf à Strasbourg en 1870. Un libraire régional, Lionel de Sandner, prépare un catalogue de livres destinés à une vente aux enchères à Entzheim, dont l'incunable constitue la pièce majeure. Pourquoi une secte, les Herratiques, veut-elle s'emparer de cet ouvrage mystique ? Quel crédit peut-on accorder à une prédiction vieille de près de mille ans ? Les investigations du CERN vont-elles corroborer la menace annoncée par un message issu de la nuit des temps ? Que se passe-t-il au château de Pourtalès ? Qui est réellement Charles de Maîstre, le mentor de Lionel ? Comment Lionel arrivera-t-il à mener à bien sa mission ? Avec l'aide de qui ? De Christine son amie ? De la jeune Iranienne Samira ? De l'abbesse Herrade de Landsberg au sommet de l'Otan de Strasbourg, de la Mère supérieure Hildegarde von Bingen à Tomi Ungerer, du tournage de "Sherlock Holmes II" aux souterrains du château de Pourtalès en passant par les crêtes vosgiennes, la vedette de ce livre est avant tout : l'Alsace.
Sectes, francs-maçons, ésotérisme, érotisme, raisons d'Etat, service de police parallèle, gastronomie, actualité locale, amitié, amour et sensibilité sont les ingrédients de ce roman policier historique régional. Au fil des pages, nous rencontrerons Tomi Ungerer, Germain Muller, le rayon vert de la cathédrale de Strasbourg et assisterons à la naissance du drapeau européen ; la première mise sur le marché du foie gras de Strasbourg aux environs de 1784 ; un repas vigneron typique des années d'après-guerre, mais aussi quelques richesses de la table alsacienne ; le sommet de l'OTAN et ses tracas au quotidien, les élans amoureux d'une adolescente Iranienne, la complicité amicale d'une jeune Espagnole, l'aide d'un ami gitan (l'Alsace n'a-t-elle pas été de tout temps une terre d'accueil ? ) et bien entendu Michèle et Charles, véritables parents adoptifs de mon héros.
Et puis, nous découvrirons des personnages éminents du XIIème siècle, tel Théophilus Presbyter, auteur d'une encyclopédie du savoir technique du Moyen Age dans le domaine de l'art et de l'artisanat, l'archevêque Malachie d'Armagh, proche de Saint Bernard de Clairvaux et une correspondance épistolaire entre Hildegarde von Bingen et Herrade de Landsberg. Enfin, il s'agit de ne pas oublier qu'une prédiction...
mais chut, n'en dévoilons pas de trop !

08/2010