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Cinéma

Mariages à l'européenne. Les coproductions cinématographiques intra-européennes depuis 1945

Mariages durables ou éphémères, mariages harmonieux ou contrastés, mariages féconds, mariages inattendus, mariages d'amour, mariages forcés ou arrangés... Ce livre veut raconter un aspect important de l'histoire du cinéma européen : la coproduction cinématographique constitue un champ de recherche vaste et encore largement inexploré. Dans un contexte politique, diplomatique et économique nouveau, qui est celui de l'après-guerre, l'Europe et son industrie cinématographique doivent faire face tout à la fois à l'arrivée massive de la concurrence hollywoodienne, aux tensions entre l'Est et l'Ouest, à la nécessité d'intégrer les nouveautés techniques (la couleur, les grands formats), ainsi qu'a une nouvelle mais nécessaire internationalisation de la production, de la distribution, et de l'exploitation cinématographiques. L'une des réponses apportées à ces questions est la mise en place, pour la première fois, d'accords officiels - c'est à dire intergouvernementaux - de coproduction. Après l'initiative pionnière de 1946 entre la France et l'Italie, ce modèle se répand graduellement dans toute l'Europe, et, sous des formes qui ont évolué dans le temps, il est encore en vigueur aujourd'hui. Des chercheurs européens, spécialistes de terrains variés - Allemagne(s), Bulgarie, Espagne, France, Grèce, Italie, Roumanie, Tchécoslovaquie et URSS - apportent leur contribution approfondie et documentée à cette exploration, ample à plus d'un titre. La période couverte va de la sortie de guerre à aujourd'hui. Réalisateurs, scénaristes, acteurs... célèbres et moins célèbres sont impliqués, comme les catégories d'oeuvres les plus variées : du film musical au drame d'auteur, de la science-fiction au film historique consacré à un passé récent et douloureux, du dessin animé à la série télévisée, du mélodrame au film pour enfants. Ces collaborations ont impliqué des pays appartenant aux mêmes blocs idéologiques - l'Est et l'Ouest - mais elles ont aussi traversé le rideau de fer, faisant fi des glaciations géopolitiques, et constitué un élément de continuité de l'histoire culturelle globale de l'Europe. Qu'elle ait été vécue comme une contrainte ou comme une occasion rêvée d'échapper aux carcans nationaux, la coproduction cinématographique a toujours revêtu la forme d'un drôle de mariage, dont les multiples variations ont donc contribué - et contribuent encore - à façonner l'identité culturelle européenne.

06/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Sexe & genre. De la biologie à la sociologie

Ces dernières années, les débats à propos des notions de sexe et de genre entre biologie et sciences humaines et sociales connaissent une intensité accrue, tant pour des raisons scientifiques que pour l'effet que ces positions ont sur les usages sociétaux de ces notions. Beaucoup de biologistes rejettent la mise en cause par une partie des sciences humaines et sociales de ce que la biologie tient pour fondamental, telles la binarité des sexes ou les différences entre les sexes. Les spécialistes en sciences humaines et sociales, quant à eux, voient souvent la biologie comme une source académique et institutionnelle d'arguments naturalistes qui visent à s'opposer au genre. Ils dénoncent des biais d'interprétation des biologistes comme résultant, justement, de parti-pris liés au dispositif de genre. Pourtant, les échanges scientifiques à l'interface entre biologie et sciences humaines et sociales sont sans aucun doute nécessaires pour évacuer ces antagonismes. L'objectif de cet ouvrage, basé sur l'Ecole thématique interdisciplinaire d'échanges et de formation en biologie du CNRS (dite " Ecole de Berder ") de 2015, est de mettre en oeuvre un dialogue entre des deux domaines, en tentant de passer outre des malentendus et des impensés qui n'ont que trop duré. Ce livre s'ouvre sur une présentation des définitions considérées comme consensuelles par les deux domaines, puis des contributions analysent l'idée selon laquelle certaines études sur les différences des sexes, en neurosciences ou en éthologie, publiées dans la presse de vulgarisation ou spécialisée, présentent des biais d'interprétation attribuables à des biais de genre. Des exemples d'études fortement interdisciplinaires illustrent cependant la possibilité de mêler sciences de la vie et sciences humaines au lieu de les opposer, en ce qui concerne le plaisir sexuel animal, la détermination du sexe ou la place des transidentités et de l'intersexuation dans les rapports entre sexe et genre. Mêlant études de cas, questionnements sociologiques, anthropologiques et épistémologiques, pour aboutir à la délinéation des si labiles notions de sexe et de genre, ce livre se veut un jalon pédagogique dans l'abord de ce champ de réflexion crucial.

05/2019

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Sciences de la terre et de la

Les poaceae du Niger

Vous voulez faire un discours à l'occasion d'un mariage ? Féliciter un bon cuisinier ? Faire sourire une conquête ? Animer une réunion ? Vous faire pardonner une bévue ? Vous moquer d'un Anglais ? Il existe un proverbe pour chaque situation de la vie quotidienne, une petite phrase musicale venue du fond de nos traditions tout exprès pour nous aider. Toujours vif, toujours simple, drôle et sage à la fois, il nous a été légué par nos grands-parents. Pour que l'héritage ne se perde pas, il suffit de les citer au bon moment ? succès garanti ! Le Livre des proverbes est un conservatoire en même temps qu'un jardin des curiosités. Certains proverbes ou dictons, dont le sens s'est perdu sont expliqués, et leur origine, toujours pittoresque, commentée. Pour illustrer, des dessins de Caran d'Ache et de Benjamin Rabier utilisés de façon à ce que la rencontre entre le texte et l'image créé l'humour. A vieille mule, frein doré. Le frein ici désigne le mors, la partie du harnais qui sert à diriger l'animal. Un frein doré peut cacher de mauvaises dents, donc faciliter l'achat (on détermine l'âge d'un équidé à ses dents). Autrement dit, il faut soigner l'emballage d'une marchandise de mauvaise qualité. Comme les anguilles de Melun, il crie avant qu'on l'écorche. Se dit de quelqu'un qui s'effraie pour rien. Melun n'étant pas particulièrement réputé pour ses anguilles, on peut s'en étonner. P. M. Quitard explique le mot par une anecdote qui avait, à son époque, fait grand bruit : à Melun, un nommé Languille devait jouer le rôle du martyr lors de la représentation du mystère de saint Barthélémy, qui fut écorché avant d'être mis en croix. L'illusion était si parfaite que le jeune Languille crut qu'on allait vraiment l'écorcher et se mit à crier... pour rien, donc ! A la fraise, on connaît le veau. Le sel de ce proverbe repose sur un jeu de mots, la fraise désignant à la fois la membrane qui enveloppe l'intestin du veau et la collerette plissée qui était très à la mode au XVIe siècle.

01/1999

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Romans historiques

La foi et la cendre

Avec La Foi et la Cendre, Jules Boulard nous emmène au 13e siècle en pays cathare... Il s'est attaché, dans ce roman historique, aux motivations, à la démarche des croisés "du nord" plus qu'à l'évocation de la tourmente qui s'est abattue sur le Midi, très souvent racontée, commentée. En suivant pas à pas les quelques personnages qui se retrouveront dans le sillage de Simon de Montfort aux sièges de Béziers, de Carcassonne et d'autres cités ou châteaux, c'est tout le paysage humain de l'époque qui s'anime, ligne après ligne : les seigneurs et leurs vassaux, les "escholliers", les truands de la Cour des miracles, les nautes qui mènent leurs foncets sur la Seine et le Rhône, mais aussi les troubadours de l'âge courtois. Le lecteur est invité aux grands tournois de chevalerie comme aux cérémonies pieuses des Bonshommes cathares, dans une léproserie ou à la suite des premiers chirurgiens qui fonderont la faculté de médecine de Montpellier. Une époque bouleversante, en vérité, quand se côtoient des moments d'émotion sentimentale profonde et des actions d'une brutalité sauvage, aussi féroce que cruelle... Une époque dont le souvenir peut encore faire frémir car, en dépit des progrès philosophiques, avec des moyens de mort nouveaux, sophistiqués, on s'aperçoit que l'homme pourrait - peut - très vite retomber dans les abominations du fanatisme, du délire de puissance comme de l'Inquisition... Par souci d'authenticité, sachant que le langage est le meilleur témoin du temps et des peuples, l'auteur a glané et repris, ici et là, au fil des paragraphes, des mots du vocabulaire occitan d'autrefois et aussi du parler d'oïl du nord, car en ces siècles-là, le pays de France était divisé en deux grandes régions de langues différentes, avec tout ce que cela pouvait impliquer de particularités. En vérité, c'étaient deux civilisations qui étaient aux prises ! " L'affaire de la Paix et de la Foi ", ainsi qu'on désignait cette croisade, est devenue l'affaire de La Foi et de la Cendre.

06/2018

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Beaux arts

Re-bonjour Monsieur Buffon

Gloria Friedmann est née à Kronach, en Allemagne. Elle vit et travaille entre Aignay-le-Duc, en Bourgogne, et Paris. Depuis les années 1980, elle développe une oeuvre dans laquelle la nature et l'animal sont omniprésents. L'artiste utilise des animaux taxidermisés ou des ossements, ainsi que des animaux domestiques (canaris ou lapins en cage) ou d'élevage (boeufs, vaches, chevaux) dans des installations qui s'apparentent à des "tableaux vivants" . Gloria Friedmann soulève avec ces "natures mortes" ou ces vanités des problématiques d'ordre écologique, telles que la disparition de notre écosystème et la fragilité du vivant. Un sentiment funeste se dégage en effet de ces installations : les animaux semblent prisonniers d'un contexte déterminé par l'être humain. Entre réflexion métaphysique et vision d'anticipation, l'artiste s'appuie sur la valeur symbolique des éléments qu'elle met en scène pour produire des dichotomies - entre nature et culture, biologie et technologie, vivant et mort - et pour interroger l'évolution de l'humanité, ses doutes, ses errances. Gloria Friedmann a bénéficié de nombreuses expositions personnelles : au Centre Pompidou à Paris (1980 et 1995), à la Kunststation à Cologne (2003) ou encore à la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence (2013). Elle a également participé à plusieurs expositions collectives notamment à la documenta 8 à Kassel (1987), au MUMOK à Vienne (2000), au musée du Louvre à Paris (2007) ou encore au Palais de Tokyo à Paris (2013). Ce livre est publié à l'occasion de son exposition personnelle, intitulée "Re-bonjour monsieur Buffon" (musée Buffon, Montbard, 27 avril-27 octobre 2019). Gloria Friedmann y raconte sa rencontre imaginaire avec le célèbre naturaliste par une mise en parallèle de leurs oeuvres respectives. S'adaptant ainsi au musée et à ses collections, les oeuvres de Gloria Friedmann et les planches de Buffon se répondent dans un parcours coloré. Une lettre écrite par l'artiste à Buffon complète ce panorama, ainsi qu'un texte de Jean-Christophe Bailly et une fiction inédite de Christophe Donner. L'ouvrage est illustré de photographies in situ prises au musée Buffon par André Morin.

08/2019

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Sciences historiques

La naissance de l'industrie à Paris. Entre sueurs et vapeurs : 1780-1930

Pour devenir capitale industrielle de l'Europe continentale, Paris développe entre 1780 et 1830 deux révolutions techniques. La première, biochimique, se déploie grâce à l'humidité ambiante et à la fermentation des matières organiques qui imbibent le sous-sol et la nappe phréatique : la capitale est la principale productrice de salpêtre et assure ainsi près du tiers des besoins en poudre. Peaux, graisses, os, sang, grains, chiffons, poils, verre, ferraille, cendres, ces matières brutes sont collectées, triées et transformées en atelier pour devenir des matières premières de haute valeur travaillées par le corroyeur, le hongroyeur, le chandelier, l'amidonnier ou le boyaudier, le fondeur, l'étameur, le plombier. Parallèlement à cette révolution artisanale qui tire parti d'un milieu particulièrement riche, une révolution chimique s'enclenche à l'initiative de l'Etat et des scientifiques qui s'impliquent pour rendre le royaume, la république, l'empire, moins dépendants des importations de soude, d'acide, de céruse, de cuivre, de fonte, d'or. Les manufactures - start-up dirions-nous aujourd'hui - prolifèrent dans les proches faubourgs, Grenelle, Vaugirard, La Gare, et aux portes, Saint-Martin, Saint-Denis, Temple, Saint-Antoine, engendrant de nouveaux métiers - blanchisseurs, cérusiers, raffineurs, laveurs de cendres - et de nouveaux produits - colle forte, bleu de Prusse, noir animal, platine, zinc, eau de Javel, soude - qui font du département de la Seine la première technopole. Enfin, dans les années 1820, la mécanique se déploie, comme en Grande-Bretagne. L'atmosphère séquanaise évolue dangereusement. La nappe souterraine est très saline. L'air devient nauséeux. Aux pollutions organiques dégagées par l'artisanat et la putréfaction de matières résiduaires - boues, eaux usées - s'ajoutent les pollutions minérales provenant de l'industrie consommatrice de houille, de la métallurgie et de l'orfèvrerie qui diluent des vapeurs chargées de métaux, de la chapellerie qui exhale du mercure. Les hôpitaux sont débordés ; les citadins rentiers se plaignent ; des épidémies couvent, malgré les mesures prises par la préfecture de Police pour enrayer les maux du progrès. Ambiance noire que quelques lumières éclairent avec peine. Cette histoire saisit l'ambiance ouvrière des arts industriels, elle décape une époque et une économie qu'on croyait bien connaître. C'est une histoire des techniques dans leur milieu.

02/2007

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Littérature étrangère

Imoseyama ou L'éducation des femmes

" Imo, Sé, ces monts en bordure de montagnes et montagnes, entre eux s'écoule la rivière Yoshino. Poussières aussi, moutardes aussi, fleurs de montagnes, en réalité décharge des feuilles et herbes des mots, ceux des poètes qui jouent dans le monde. " A ces feuilles et à ces mots qu'évoque Chikamatsu Hanji, il ajouta les siens, notamment dans Imoseyama ou L'éducation des femmes, ce chef-d'œuvre du répertoire du Bunraku, du répertoire japonais tout court. Le succès à la création, en 1771, ne s'est jamais démenti. A un premier niveau, le caractère intensément vivant, attachant des personnages, la force des passions qui les anime, passion amoureuse ou soif de pouvoir, ne peuvent que retenir l'intérêt du spectateur, éveiller son émotion. A un second niveau, à travers les péripéties de l'action, se dégage une vision distanciée, éclairante de la situation politique de l'époque par laquelle l'œuvre joue son rôle d'" art de la cité ". Elle témoigne du degré de développement atteint par le Japon au XVIIIe siècle et, indirectement, par les nombreuses allusions à la Chine, rappelle l'importance millénaire du pôle de civilisation de l'Extrême-Orient. Les conflits, généralement ceux du théâtre de la période d'Edo, où se développait la puissance de la bourgeoisie, sont de type cornélien : devoir de loyauté contre inclination du cœur. Placés devant ces conflits, les personnages principaux vont choisir. Par cette liberté de jugement jusqu'à la mort s'exprime une exigence de pouvoir légitime et juste. L'œuvre éveille ainsi un écho qui s'entendrait à travers les bouleversements des époques subséquentes et peut atteindre une écoute au-delà des mers. L'introduction analyse les intrigues, le contexte historique, rapporte la formation et le parcours du dramaturge. Elle rend compte des étapes et des épreuves traversées par le Bunraku, ce sommet absolu de l'art de la marionnette, jusqu'à sa reconnaissance par l'Unesco comme " chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité ". Une description détaillée de la scène du Bunraku permet d'imaginer une représentation avant d'y assister.

01/2009

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BD tout public

Taches

L'HISTOIRE Après Rayures, paru en 2007 dans la même collection, voici le retour de Jean-François l'éléphant à rayures (sauf que maintenant il a des taches, d'où le titre) et Honoré le panda, dans ce second opus traitant des espèces animales en voie d'extinction qui mettent le boxon partout où elles passent. Accompagnés cette fois-ci de René le Phénix et Octavio (un clochard), nos deux héros se sont mis en colocation et sont entrés dans la police histoire de remettre de l'ordre dans la ville. Meurtre, marée noire, attaque de requins, trafic de drogues, corruption et malversations financières, c'est à toutes les vicissitudes de monde moderne qu'ils sauront trouver des réponses, bien personnelles, mais quand même efficaces selon le point de vue où l'on se place. Armé de son humour particulièrement absurde, irrévérencieux et désarmant, B-gnet flingue la morale et le bon goût comme l'inspecteur Harry dégomme les malfrats : pas propre, mais net et sans bavures. On reste sans voix face aux innombrables détails loufoques qui peuplent les cases et aux réponses imparablement débiles des protagonistes. B-gnet est décidément un OVNI dans le monde la bande dessinée d'humour, la preuve : ce sont les éditeurs qui refusent ses projets qui le disent ! Mais un jour ils comprendront qu'"ils" sont déjà parmi nous et que B-gnet n'est que leur porte-parole... L'AUTEUR B-gnet : [bénié] n. m. inv. du Lyonnais Bovagnet (Florian) qui signifie "bugne". Auteur d'histoires courtes en bande dessinée du début du millénaire. Histoire : On rencontrait jadis le B-gnet à l'école d'illustration / BD / infographie / dessin animé Emile Cohl ; après quoi il parut furtivement dans Fluide Glacial, puis dans Bodoï avec le personnage "Saint Bernard l'ermite ", Spirou. On peut également le découvrir régulièrement depuis sept ans dans le Psikopat où il a réalisé une série d'histoires courtes inspirées du Scarface de Brian de Palma (The world is yaourt paru ensuite chez Les Requins marteaux), les aventures de Jean-François et Honoré (parues sous le titre Rayures aux éditions 6 Pieds sous terre) puis Taches. B-gnet est Lyonnais et fait partie de l'ateliers KCS (avec les frères Jouvray et Salsedo, notamment).

07/2012

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Philosophie

L'Ame des Lumières. Le débat sur l'être humain entre religion et science : Angleterre-France (1690-1760)

Immortalité de l'âme, intelligence, distinction des substances, vie éternelle: ces questions, qui sont au coeur de la réflexion sur la nature de l'être humain, ont passionné les philosophes et les lettrés du Grand Siècle et du Siècle des Lumières. Un débat animé, polémique, s'est noué dans toute l'Europe savante et, notamment, de part et d'autre de la Manche. Avec pour fil conducteur l'émergence d'une conception laïque et matérielle de l'être humain, Ann Thomson nous fait partager l'effervescence féconde de ces échanges et de ces débats. Elle nous initie aux polémiques théologico-politiques qui ont nourri la "crise de la conscience européenne" et ses prolongements, jusqu'au milieu du XVIIIesiècle. Consacrée à l'Angleterre après la Glorieuse Révolution de 1688, la première partie analyse les luttes idéologiques et religieuses de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle, replacées dans leur contexte historique, philosophique et scientifique, avant d'étudier la controverse sur Dieu, sur l'âme et sur la nature humaine. La deuxième partie, centrée sur les "premières Lumières" françaises, suit le cheminement des échos de ces controverses anglaises transmis par les passeurs huguenots et les voies clandestines de la circulation philosophique, puis analyse la spéculation scientifique et philosophique dans la première moitié du XVIIIe siècle. Ces vifs débats ont fait naître de multiples courants qui ont permis l'éclosion et l'épanouissement d'une pensée matérialiste qui s'affirma à partir des années 1760, dans le cadre, notamment, dune réflexion sur la génération. En soulignant le rôle joué par les polémiques théologiques protestantes mais également par la recherche médicale, cet essai d'histoire intellectuelle, transnationale, nous transporte au coeur de la philosophie des Lumières, et des "Lumières radicales". En même temps, il s'inscrit clans une histoire de longue durée, car les questions soulevées par ce livre continuent aujourd'hui d'interpeller les théologiens, les philosophes, les anthropologues, les neurobiologistes. Les penseurs des Lumières furent aux avant-postes d'une vertigineuse interrogation sur l'identité et la nature de l'homme. Pour la première fois, ce livre nous permet d'en explorer toutes les dimensions.

10/2013

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Beaux arts

Dante Gabriel Rossetti

Fils d'un carbonaro italien réfugié en Angleterre, Dante Gabriel Rossetti étudie la peinture à la Royal Academy de Londres lorsqu'il rencontre ceux qui, avec lui, vont former la Confrérie préraphaélite : William Holman Hunt et John Everett Millais. Grâce à Coventry Patmore, ces "jeunes gens en colère", en rébellion contre les valeurs établies, reçoivent le soutien inattendu de John Ruskin qui, à trente-deux ans, est déjà le plus grand critique d'art de son époque. Au fil des ans, le groupe ne cessera de se renouveler, accueillant de nouveaux membres (Edward Burne-Jones, William Morris), des sympathisants (Swinburne, Meredith, Whistler), suscitant des admirations (Lewis Carroll, Oscar Wilde). Au centre de ce groupe dont il est le "patron" incontesté, Rossetti apparaît comme un être tourmenté, animé par une fièvre créatrice intense et fasciné par la mort. Le pur amour qui l'unit à sa compagne, Elizabeth Siddal, ne l'empêche pas de goûter à des passions plus chamelles : avec Fanny Cornforth et Jane Morris, ses modèles ; mais aussi avec les prostituées de l'East End. Lorsqu'il se résout à épouser "Lizzie " Siddal, il est déjà trop tard. Minée par les soucis matériels du couple, rongée par la tuberculose, l'alcool et le laudanum, la jeune femme se suicide. Rossetti ne se remettra jamais de ce suicide dont il s'attribue la responsabilité. Les excès de toutes sortes ruinent sa santé. En 1870, la publication de ses poèmes lui vaut les plus vifs éloges, en même temps que les attaques féroces d'un establishment victorien qui lui reproche sa vie scandaleuse. Mais son déclin a déjà commencé. Lorsqu'il meurt, à cinquante-quatre ans, en pleine gloire, il n'est plus qu'une ombre à qui le chloral apporte un bref réconfort. Sa vie durant, il n'aura cessé d'osciller entre les tentations les plus extrêmes : le goût de l'absolu et l'attrait des bas-fonds, l'amour platonique et la déchéance sexuelle, le culte de l'amitié et la solitude la plus hautaine. Un siècle après sa mort, les troublants visages de femmes qu'il peignait et les transports mystiques qu'il confiait à l'écriture n'ont rien perdu de leur mystère.

12/1985

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Développement personnel

Bain de son. Méditation, relaxation et connexion grâce au pouvoir du son

Après le bain de forêt, le bain de son (ou sonothérapie) est LA tendance bien-être qui nous vient des Etats-Unis. Déstressant, profondément calmant, le son est un outil de méditation puissant et réparateur. Une immersion dans l'univers des ondes vibratoires, des séances de méditations sonores à faire chez soi et des exercices pratiques d'écoute profonde. Partout où il y a de la vie, il y a du son. Chaque être connu de l'humanité - personne, animal, plante... - est traversé par l'énergie vibratoire du son. Depuis des siècles, nous l'utilisons comme un outil pour célébrer, communiquer, accompagner le deuil ou la prière, apaiser la douleur et le mal-être. Le son a des pouvoirs : il nous aide à exprimer notre pensée, partager nos émotions, faciliter l'introspection, se connecter à soi et aux autres, trouver notre équilibre. Sonothérapeuthe et enseignante de méditation, Sarah Auster nous invite ici à faire une pause et à explorer le pouvoir du son sur notre corps et notre esprit, à travers la pratique du Bain de son. Il s'agit d'une expérience d'écoute profonde, où le son (des instruments, de la voix, ou intérieur) est utilisé pour susciter des effets thérapeutiques : les vibrations stimulent les ondes cérébrales alpha et thêta, elles-mêmes associées à des états méditatifs. Toutes les clés pour comprendre la sonothérapie, la méditation et l'art d'écouter, s'immerger dans une pratique puissante qui favorise un état de pleine conscience, de connexion à soi et d'ouverture intérieure... Et, dans un monde de bruit et de distractions, trouver des moments de calme dans sa vie quotidienne. Un livre alternant conseils pratiques, anecdotes personnelles, des définitions et données scientifiques : La sonothérapie, la méditation et l'art d'écouter : les différents aspects de la nature du son, les effets des ondes vibratoires pour atteindre une conscience plus profonde et une meilleure connaissance de soi. Des exercices pour s'entraîner à une pratique régulière de l'écoute profonde (deep listening) et booster ainsi la connexion à soi et aux autres au quotidien. Des séances de méditations sonores qui accompagnent l'introspection et cultivent la relaxation profonde.

10/2020

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Sciences politiques

A bas les chefs ! Ecrits libertaires (1847-1863)

"Ce livre n'est point écrit avec de l'encre, c'est de l'acier tourné en in-8° et chargé de fulminate d'idées. C'est un projectile autoricide que je jette à mille exemplaires sur le pavé des civilisés". Toute sa vie, balloté par la misère et l'exil, Déjacque n'a cessé d'écrire. Ouvrier colleur de son état, "poète des misérables" , comme le surnomme son ami Gustave Lefrançais, "tapageur acharné" , il s'arme de sa plume contre les réactionnaires de tout poil. En 1848 à Paris, il chante la gloire des insurgés de Juin, ce qui lui vaut la condamnation et l'exil. A Londres, puis Jersey, où il côtoie les proscrits, il s'attire les foudres des républicains dont il fustige le modérantisme et l'opportunisme. En 1858, à New York, il fonde son propre journal, Le Libertaire, dont il est à la fois le rédacteur, le gérant, le plieur, le porteur et l'actionnaire. On le retrouve enfin à La Nouvelle Orléans, "ville de commerce et d'esclavage, au moral aussi sale que ses rues" , appelant à la vendetta contre les planteurs esclavagistes... Ennemi déclaré des Jésuites et de l'Etat, il hait l'autorité, d'ou qu'elle vienne. Aux rois, aux bourgeois, aux exploiteurs, lui, "infime prolétaire" , lance cet avertissement : "Dent pour dent ! " Mais derrière la violence verbale, cet artificier des mots se révèle un sublime rêveur. La quête du bonheur, de l'harmonie, du socialisme l'anime, ce dont témoigne son texte le plus audacieux, L'Humanisphère. Sous-titré "utopie anarchique" , il nous rappelle que pour Déjacque, l'utopie n'est pas un vain mot mais un acte : écrire, c'est combattre. Ce recueil rend hommage à l'oeuvre injustement méconnue, de Joseph Déjacque. Passé le choc de la première lecture, restent admiration et tendresse pour ce "volontaire de la Révolution" qui n'a jamais baissé pavillon. Thomas Bouchet est enseignant-chercheur en histoire du XIXe siècle à l'université de Bourgogne, il travaille en particulier sur les premiers socialismes. Derniers livres parus ? : "Les Fruits défendus. Socialismes et sensualité du xixe siècle à nos jours" (2014)? ; "Quand les socialistes inventaient l'avenir. Presse, théories et expériences 1825-1860" (en codirection, 2015).

03/2016

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Philosophie

La métaphysique hénologique - Science de l’être. Science de l’unité

La métaphysique hénologique est une métaphysique de l'unité. C'est l'unité comme principe de l'intelligible et de l'être comme trace de l'unité. Tout l'être est contenu dans l'unité, laquelle est vraiment le fond de l'être. L'unité est toujours vérité et donc, connaissance. En effet, l'unité fait connaître. L'unité de l'être unit le monde ontologique au monde intelligible, comme elle unit le monde intelligible au monde intellectuel. L'unité engendre l'unité. Elle est fondamentalement dans la ligne de l'être et de l'intelligibilité. L'unité est toujours universalité et donc, totalité. L'unité est toujours relation et donc, pluralité. Vérité, universalité et relation tendent à l'unité qui s'appelle également la totalité. Sans l'unité, rien ne se comprend, rien ne s'explique, rien ne se fait. Sans l'unité, il n'y a qu'obscurité, confusion et tumulte ! Sans l'unité, il n'y a pas de connaissance et sans la connaissance, c'est l'ignorance ! De l'unité au multiple jusqu'à l'infini. Il y a de l'infini dans l'harmonie, il y a un rapport de l'infini à l'unité, il y a le mélange de l'infini et de l'unité ; c'est l'harmonie à l'infini qui n'est pas autre chose que l'unité de l'être qui fait la beauté de ce monde intelligible. Tout cela signifie qu'il n'y a pas seulement des déterminations dans le réel mais de l'intelligibilité. Et cette intelligibilité oriente vers la splendeur de l'être et vers la connaissance. Dès lors, l'être et l'unité, l'être unité, cela se module ; l'être de l'unité, l'être à l'unité, ces évaluations, facilement habillées en autant de systèmes sont le jeu d'une ontologie métaphysique à l'état pur. A partir de là, toute une philosophie de l'unité peut être déployée. Un souffle spirituel anime également cette philosophie de l'unité car elle ouvre un horizon de l'être aussi vaste que l'esprit lui-même.

03/2019

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Histoire de France

Les grands discours parlementaires de la Ve République

Il peut sembler paradoxal de consacrer un ouvrage aux grands débats parlementaires de la Cinquième République, un régime précisément fondé pour en finir avec les excès du parlementarisme. Mais le paradoxe n'est qu'apparent, tant il est vrai que le général de Gaulle et Michel Debré n'ont jamais remis en question la nécessité d'un dialogue fécond et animé entre les pouvoirs. Si le parlementarisme a été rationalisé, il n'en est pas moins conservé sa capacité de produire discours, débats, incidents et polémiques. En dépit de la présidentialisation du régime, en dépit de la discipline de parti, de la médiatisation réductrice et de la technocratisation des enjeux, la scène parlementaire est restée l'un des lieux essentiels du politique. Outre les déclarations de politique générale, certains discours semblent incontournables, celui de Michel Debré défendant en décembre 1959 sa loi de financement de l'enseignement privé ; celui d'Edgar Faure, ministre de l'Éducation nationale, présentant en juillet 1968 sa réforme de l'enseignement supérieur ; celui de Robert Badinter, ministre de la Justice, sur l'abolition de la peine de mort en septembre 1981... Mais la prépondérance de l'exécutif ne doit pas faire oublier la part de l'initiative parlementaire ; ; comme l'illustrent les discours de Lucien Neuwirth en faveur de la contraception, en juillet 1967, ou de Christiane Taubira visant à faire reconnaître l'esclavage comme un crime contre l'humanité, en février 1999. C'est encore dans la critique, voire dans la polémique, que peut s'exprimer la créativité rhétorique des parlementaires. Parmi ces grands discours d'opposants, citons celui de Paul Reynaud contre la révision constitutionnelle d'octobre 1962, celui de Pierre Mendés France condamnant la politique économique et sociale du gaullisme en mai 1967, celui de François Mitterrand contre Jacques Chirac en octobre 1976, celui de Jacques Chirac contre le projet Savary en mai 1984, ou encore le réquisitoire de Philippe Séguin, contre le traité de Maastricht en mai 1992. Si la technicité et l'expertise ont tendance à prendre le pas sur l'escrime oratoire et sur le plaisir de la délibération ; les discours sélectionnés dans ce recueil recèlent une qualité littéraire intrinsèque.

11/2006

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Ecrits sur l'art

Pierre entourée de chutes

Peintre des zoos, membre de la Figuration narrative, meurtrier symbolique de Marcel Duchamp, président du Salon de la Jeune Peinture de 1965 à 1969, décorateur pour le théâtre, philosophe, poète, dramaturge ? : les catégories qui décrivent le travail de Gilles Aillaud sont aussi ce qui empêche d'y accéder. S'en affranchir suppose moins un effort qu'un suspens devant son oeuvre. Ses tableaux et ses écrits produisent eux-mêmes cet arrêt. Tandis que ses articles politiques des années soixante s'engagent dans la lutte des classes, les essais critiques et les poèmes qu'il publie après le reflux idéologique des années soixante-dix établissent une relation directe avec les choses. Alors que les premiers cherchent à opposer d'autres notions à celles de la culture bourgeoise, les seconds délaissent les concepts organisateurs. Cette évolution n'est pas un abandon du projet socialiste, mais un élargissement de sa portée, un approfondissement de ses conditions. Ouvrir les yeux, réfléchir au sens que prend l'histoire, se focaliser sur le soubassement relationnel qui préexiste au lien social, est à la fois ce qui anime Gilles Aillaud avant Mai 68 et ce sur quoi il se concentre particulièrement dans la suite de son oeuvre. Et c'est aujourd'hui, où les activités dominantes emportent tout dans le chaos, notre propre urgence. Sont réunis dans la première partie de cet ouvrage tous les articles politiques de Gilles Aillaud, ses essais philosophiques, ses écrits de catalogue, un choix de poèmes et de proses poétiques concernant l'art, ainsi que la transcription de quatre manuscrits inédits. N'y sont pas reprises ses contributions à L'Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux, ni ses pièces de théâtre, ni la plupart de ses poèmes. La seconde partie réunit d'abord les entretiens les plus importants dans lesquels Gilles Aillaud aborde son travail de peintre et de décorateur de théâtre, puis en annexe les principales réactions suscitées par le meurtre symbolique de Marcel Duchamp. En tant que président du Salon entre 1965 et 1969, Gilles Aillaud est l'auteur des éditoriaux des quatre premiers numéros du Bulletin de la Jeune Peinture. Comme les autres articles du journal, ils n'étaient pas signés, par rejet de l'individualisme.

11/2022

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Fantastique

Celle qui fit le bonheur des insectes

Au royaume de Shandramabad, le chagrin d'une reine se transforme en folie, et gagne le pays tout entier. Une histoire tendre et terrible à fois, tout en émotion comme sait en écrire Zidrou, sublimée par le dessin sensible et flamboyant de Paul Salomone. Dans le paisible royaume de Shandramabad, un roi meurt, laissant sa femme Shikara, enceinte de jumeaux, désespérée. Mais à la naissance des enfants, la reine reprend vie et devient une mère éperdue d'amour pour ses petits. Elle leur offre à chacun un oiseau-volcan, animal au plumage magnifique. Hélas, ce cadeau est empoisonné et signera la perte son fils Gorakh, qui fait une chute mortelle en suivant l'oiseau dans son envol. La mère, ravagée par la douleur, ne supporte plus le chant d'aucun oiseau ; elle ordonne de faire tuer tous les volatiles du pays, qui sombre alors dans la tristesse, le silence et la maladie. Elle bannit tout bonheur et tout plaisir de sa vie, si bien que quand elle surprend sa fille, la princesse Jalna, dans les bras d'un vulgaire voleur, elle le condamne à un sort terrible. Jalna va alors affronter son destin et sa mère autoritaire, cruelle et folle de chagrin. Les dessins de Salomone, sa palette de couleurs à la fois vive et délicate, font exister jusque dans les détails le royaume imaginé par Zidrou : les vêtements, les architectures, la nature de Shandramabad sont un véritable voyage. La fraîcheur des aquarelles rend, par contraste, l'histoire plus poignante et les passages romantiques plus sensuels. Les pleines-pages sont des moments marquants de la narration et développent un temps de pause pour apprécier le dessin. Et heureusement, les contes ont ceci de magique qu'ils laissent rarement un crime impuni, et la folle souveraine trouvera la fin qu'elle mérite, laissant le royaume recouvrer une paix et une joie durables grâce au personnage de la princesse, qui s'érige en sauveur de la situation. Cet album marque la première collaboration de Zidrou et Salomone, le premier est dans son registre préféré, celui de l'émotion et de l'imaginaire, le deuxième a travaillé deux ans pour donner à cette histoire sa plus belle traduction en images.

10/2022

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Droit

Histoire de la philosophie du droit

" Il est peu de questions relatives à la société humaine qui aient été posées avec autant de persistance et qui aient fait l'objet, de la part de théoriciens réputés, de réponses aussi différentes, étranges et même paradoxales que la question " Qu'est-ce que le droit ? "". Telles sont les lignes inaugurales, en 1961, de l'un des ouvrages marquants de la philosophie du droit au XXe siècle, celui de H.L.A. Hart : Le concept de droit. Qu'est-ce, en effet, que le droit ? Une telle question générique implique immédiatement une réflexion philosophique, dès lors que l'on décide de ne pas se satisfaire des définitions sans doute partielles que tel ou tel système de droit peut donner tout à la fois de lui-même et du droit en général. Que cette question difficile soit persistante, comme le dit Hart, le lecteur s'en convaincra en lisant cette étude qui tente de retracer les grands moments de l'histoire de la philosophie du droit occidentale depuis l'Antiquité. Que les réponses proposées au long des siècles soient parfois " étranges et paradoxales ", le lecteur pourra également en juger en saisissant cependant en quoi leur éventuelle étrangeté peut résider, du moins en partie, dans leur insertion dans des contextes historiques fort éloignés du nôtre. Mais le plus grand des paradoxes est sans doute que des réponses historiquement éloignées peuvent encore nous parler c'est qu'elles dessinent de grandes options qui peuvent encore habiter nos débats actuels. Le but de ce livre est donc essentiellement d'introduire à la philosophie du droit du XXe siècle, par une mise en perspective historique de celle-ci, en remontant jusqu'à ses lointaines racines dans l'Antiquité gréco-romaine et dans le judéo-christianisme. Cet ouvrage s'adresse aux philosophes, aux juristes, mais aussi aux citoyens désireux d'approfondir leur réflexion sur le droit : il est animé par la double conviction qu'une compréhension affinée du droit, voire du monde contemporain, est facilitée et enrichie par une introduction aux grandes doctrines de la philosophie du droit, et qu'une connaissance développée de la philosophie politique générale et des sciences politiques passe par l'examen des théories du droit.

09/2001

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Littérature française

Chems

" Le chemsex. J'en avais vaguement entendu parler dans les médias. Contraction de Chemical Sex, il désigne l'utilisation par certains de substances psychoactives pour pimenter leurs partouzes. La consommation de stimulants et de drogues de synthèse leur permettrait de rendre l'acte sexuel plus intense et d'être plus performants. Le fléau des pédés donc, selon Dumont. " Quand Zède, le narrateur, journaliste connu pour ses papiers sur le milieu underground parisien, décide d'écrire un article sur Jérôme Dumont, artiste homosexuel ayant connu son heure de gloire dans les années 80, il n'imagine pas que ce portrait risque de lui coûter la vie. Car en plus de son passé, Dumont lui fait découvrir le chemsex, l'initie, et le fait basculer dans la spirale de l'addiction au sexe sous drogues. Dès sa première soirée, le compte à rebours est lancé, sa vie peut voler en éclats. L'extase qu'il atteint dans les vapeurs de substances aux noms étranges (3MMC, GHB) et le manque qui suit le privent progressivement de sa liberté et le transforment, sous ses yeux, en animal traquant son plaisir et les soirées pour l'assouvir. Il sort plus et plus tard, multiplie les plans et rentre chez lui à l'aube sous le regard ahuri de sa copine, enceinte de leur deuxième enfant et celui, apeuré, de son fils. Ses parents s'inquiètent de le voir maigre et gris lors des repas dominicaux. Ses amis s'écartent quand ils le voient rôder, drogué, dans les fêtes parisiennes, pour proposer des plans douteux à des femmes qu'il connait à peine. Isolement, manque, rechute, dégoût, reprise, plans à trois, quatre et plus, bienvenue dans l'enfer du chemsex. De sa première soirée à la dernière, on le suit dans sa chute rapide et brutale. Ecrit à la première personne dans une langue orale, argotique et rugueuse, Chems se lit comme le récit d'un condamné à mourir pour jouir, le carnet de bord d'un trentenaire branché qui, pour une partie fine, va risquer sa famille et sa vie, mais aussi une enquête sur un fléau moderne et encore méconnu, menée par le plus underground des auteurs, Johann Zarca.

02/2021

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Faits de société

Fin de vie. Le choix de chacun

Cet ouvrage se veut une contribution au débat sur la législation italienne relative à la fin de vie, compte tenu de la demande de légiférer qui a été faite à deux reprises par la Cour constitutionnelle italienne. Cette question concerne évidemment la médecine, la souffrance et la spiritualité des malades et de leurs familles, mais aussi l'ensemble de la société civile, en Italie et à l'étranger. Cette réflexion est particulièrement urgente en Italie, pays aujourd'hui de plus en plus laïque et multiculturel, mais elle est également nécessaire en France, où la légalisation de l'euthanasie fait l'objet d'un débat animé et où la question fait partie des enjeux de la campagne présidentielle de 2022. Et au Portugal également, où le président de la République a suspendu la promulgation du décret règlementant les circonstances et les conditions dans lesquelles la mort médicalement assistée n'est pas punissable. Ce livre est aussi le témoignage d'un bénévole dans l'unité de soins palliatifs d'un hôpital bruxellois qui, après treize ans d'activité, souhaite partager avec le lecteur un douloureux constat : la loi belge de 2002 dépénalisant l'euthanasie a créé les conditions d'une déshumanisation de l'accompagnement de la fin de vie et une transformation du corps médical et de l'ensemble de la société civile en Belgique. Aujourd'hui, l'euthanasie est communément acceptée en Belgique, par une application arbitrairement extensive de la loi, comme étant l'un des choix thérapeutiques pour la fin de vie : une maladie incurable avec un mauvais pronostic à court terme et des douleurs intolérables n' est plus une condition préalable nécessaire. Une dangereuse pente glissante conduit à des extensions arbitraires des critères d'applicabilité de la loi par rapport aux intentions annoncées par le législateur. De nombreuses transgressions ne sont pas sanctionnées. Comme la Suisse pour le suicide, la Belgique alimente le tourisme de la mort pour les citoyens européens qui vivent dans des pays où l'euthanasie est punie par le Code pénal. Préface : Luciano Orsi Mario Riccio Réflexions Collection : Autres Regards

05/2022

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Thèmes photo

Richesses et couleurs sauvages des Hautes Vosges

Usée et rabotée par les vents, la montagne vosgienne domine la plaine d’Alsace à l’est et la plaine des Vosges à l’ouest. Couverte en grande partie de forêts de résineux, sauf sur les crêtes, elle dissimule sous cette marée verte une mosaïque de milieux différents. Vallées, étangs, tourbières, prairies et rivières se succèdent tout au long des paysages et abritent une faune assez diversifiée, voire très rare. Une faune précieuse et discrète qui enrichit et rend vivante la grande forêt vosgienne. Cependant l’image des Vosges n’est pas idyllique, de plus en plus aujourd’hui les territoires s’urbanisent. L’espèce humaine qui a besoin de plus en plus d’espace grignote peu à peu des biotopes qui étaient favorables à la faune sauvage. Du fait de la mécanisation de l’agriculture, les haies sont arrachées et laissent de grandes surfaces monotones, sans arbres et sans reliefs, n’offrant plus aucune protection pour les animaux sauvages. Régulièrement les associations de protection de la nature alertent sur les déséquilibres que ces aménagements engendrent, mais sont rarement entendues. L’homme dans sa course au profit ne sait pas s’arrêter. En conséquence pour un promeneur, la rencontre avec le sauvage devient de plus en plus rare. Elle est surtout liée à la chance. Pourtant lorsque cela se produit, le coeur bat plus vite devant la beauté et la grâce de l’animal qui se dévoile un instant, hélas toujours trop court à notre regard. Indispensable à notre équilibre, la nature nous est nécessaire. Que serait une forêt où plus aucun oiseau ne chanterait ? Que serait la campagne sans l’alouette ou l’hirondelle ? Que serait la forêt sans le cerf ou le renard ? Il est difficile d’imaginer un tel constat. Pourtant c’est ce qui est en train d’arriver. Photographe animalier, j’ai vu au fil des années, petit à petit diminuer les effectifs des animaux sauvages. La diminution est surtout importante pour les oiseaux plus sensibles aux produits de toutes sortes répandues dans les champs et sur les prairies. Beaucoup de photographies de cet ouvrage sont aujourd’hui difficiles à réaliser. Devant ce constat, ce livre d’images se veut être un témoin de la richesse et de la beauté

09/2023

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Poésie

Langue de neige

Ce livre de texte et de photographies propose des alternances et des lectures dédoublées, mille nuances de dire et mettre en scène la matière neige. A partir d'une expérience de bilinguisme, il offre une leçon d'équivalence, caractéristique de l'activité poétique. Les photos montrent des espaces sans échelle où la matière est montrée au risque de sa disparition dans la page. Ce livre de texte et de photographies propose des alternances et des lectures dédoublées. Il est à la fois un exercice littéraire et visuel. à partir d'une expérience de bilinguisme, il offre une leçon d'équivalence, caractéristique de l'activité poétique. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une traduction (ici du français et du russe) mais d'un travail de langue qui opère comme un outil les mille nuances de la matière neige. Ce n'est pas dit de la même façon, de la même manière ni de la même matière en français et en russe. A commencer par qui parle : femme en français, homme en russe. Par coïncidences successives avec ces bruits de langue, l'oeil est sollicité par d'autres entailles. Les photographies mettent en scène des espaces sans échelle où la matière est montrée au risque de sa disparition dans la page. Matière aux limites du visible, travaillée par le vent qui l'anime de signes étranges et y inscrit de subtiles traces, la neige, dans les empreintes fixes que collecte le photographe. Les repères habituels dans le paysage hivernal se brouillent ou s'effacent, le temps même qu'un page se tourne, qu'un sommet s'efface. Les métamorphoses les plus ténues forment d'éphémères compositions. Ici aussi une leçon d'équivalence qui se défie du temps et des échelles est exposée. Les grains d'halogénure d'une pellicule photographique sont des cristaux sensibles et noircis par la lumière. Projetés et agrandis sur le papier positif ces points noirs deviennent des nuages de flocons blancs. Dans la lignée d'une collection où se jouent de expériences poétiques (plus largement littéraires) et des expériences visuelles (sur tous supports), ce livre explore la question de la fixité des traces et de la prise en compte de leur passage dans la mémoire humaine.

11/2021

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Littérature française

Le flamant rose. Histoire de psy

"J'aime les couleurs gris et rose, qui sont douces et s'harmonisent parfaitement. N'oubliez pas que je suis d'origine flamande bien que francophone, et que j'aime beaucoup le rose ! et là vous comprenez le titre de mon livre. Perché sur une patte, c'est un animal gracile d'une grande élégance et fragilité en même temps. Sous cette apparence, il dégage une grande force et puissance et je m'y retrouve bien puisque je ne peux compter que sur une jambe et que j'ai une certaine force mentale." Après trente-six années d'exercice en tant que psychologue et psychothérapeute EMDR, Marie-Claire de Hemptinne se confie à "coeur ouvert" dans son autobiographie. Le récit de sa douloureuse enfance et adolescence nous apprend ce qui a motivé les choix de sa future vie d'adulte. Véritable manuel de savoir-vivre, cet ouvrage donne accès à des approches très diverses visant à se remettre d'un choc émotionnel ou d'un traumatisme. L'auteure prouve qu'il existe des moyens d'affronter ses démons, comme par exemple en exprimant ses souffrances au travers du mental, des émotions et du corps pour se libérer de leur emprise et trouver le bonheur. Grâce à sa riche expérience et ses conseils avisés, elle donne les clés permettant de mieux apprécier l'instant présent pour mener une existence harmonieuse et épanouie. Après trente six années d'exercice en tant que psychologue et psychothérapeute EMDR, Marie-Claire de Hemptinne vous dévoile à "coeur ouvert" son histoire de vie. Le vécu de sa douloureuse enfance et adolescence au travers de ses maux du corps, sera le ferment de sa vie professionnelle future. Marathonienne du XXème siècle, elle nous propose un véritable manuel de savoir-vivre. Cet ouvrage donne accès à des approches thérapeutiques diverses visant à dépasser les chocs et traumatismes physiques et émotionnels. L'auteure nous montre qu'il existe des moyens de nous en libérer rapidement par une approche psychosomatique, liant le mental, les émotions ET le corps pour enfin retrouver un équilibre de vie. Grâce à sa riche expérience et à ses conseils avisés, elle nous donne les clés permettant de mieux apprécier l'instant présent pour vivre une existence harmonieuse et épanouie.

05/2019

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Albums 3 ans et +

Expliquer la mort aux enfants. 28 contes-thérapies pour aider les enfants à traverser un deuil ou les y préparer

Votre enfant traverse un deuil et vous souhaitez l'aider à traverser cette étape en lui parlant du Paradis et des merveilles qu'il contient ? Ou alors votre enfant s'apprête à perdre un être cher et vous souhaitez le préparer à cette étape en le rassurant sur ce qu'il se passe après la mort ? L'association Les histoires d'Angélique se met à la hauteur des enfants pour les emmener dans de fabuleux voyages où l'imaginaire et la bienveillance sont toujours au coeur de ses ouvrages. Ce livre sous forme d'histoire illustrée va aider votre enfant à trouver lui-même ses réponses sur la mort et à comprendre que c'est une étape naturelle pour chaque personne. Il est conçu de sorte à ce que la lecture soit facile pour votre enfant et qu'il se sente rassuré grâce aux histoires et aux nombreux dessins. A travers 28 contes racontant des histoires d'animaux, d'adultes et de grands-parents, votre enfant découvrira ce que peuvent vivre nos chers défunts lorsqu'ils montent au Ciel, et il ira de surprise en surprise pour son plus grand bonheur. Chaque histoire permet à votre enfant de voir son être cher (être humain ou animal) dans une ambiance fantastique et peuplée d'anges où il n'aura plus envie d'être triste ou inquiet pour lui ! Il pourra ainsi se bercer de ces jolis contes chaque fois qu'il aura envie de plonger dans la beauté du Paradis pour y imaginer son défunt. Si votre souhait est de rassurer votre enfant sur le devenir de son être cher disparu ou en partance, alors le livre d'Angélique jouera son rôle à merveille en le rassurant et en lui montrant que ses chers défunts seront toujours à ses côtés à tout instant de la vie... L'association Les histoires d'Angélique se met dans la lignée des meilleurs spécialistes de l'enfance tant psychologues que pédopsychiatres pour aider les enfants à surmonter les épreuves difficiles à travers des contes thérapeutiques et en leur faisant garder un regard toujours positif sur la vie.

08/2021

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Littérature française

Les deux orphelines. Tome 1

Vers la fin du règne de Louis XV, à l'époque où le successeur de Louis le Grand en était à se défendre, et à se mal défendre, d'autoriser le pacte de famine en se faisant lui-même accapareur de grains, une grande misère désolait la France. L'hiver vint l'augmenter encore, un hiver d'une violence rare dans nos climats, mais qui, malheureusement, devait se reproduire quelques années plus tard et amener les plus terribles désastres. L'inquiétude, disons mieux, une sorte de terreur régnait partout. Paris lui-même, ce Paris d'ordinaire si animé, si vivant, ce centre de l'activité, du travail et des plaisirs sous toutes les formes les plus brillantes, Paris avait pris un aspect lamentable. La nuit venue, toutes les lumières s'éteignaient, il se faisait un silence lugubre. Paris semblait une ville morte. Dans une vieille maison de la rue de la Mortellerie, qui était alors une des plus sombres et des plus anciennes rues du vieux Paris, au sixième étage, sous les toits, vivait un ménage d'ouvrier, bien heureux d'avoir trouvé à se loger pour trente écus par an ; les loyers étaient déjà si chers ! Certes, l'installation n'était pas somptueuse ; une toute petite mansarde, des murs blanchis à la chaux, un plafond que l'on touchait facilement de la main, pas de cheminée et, comme fenêtre, une espèce de lucarne si étroite que, pour respirer un peu d'air frais, ou profiter d'un rayon de soleil, il fallait, si l'on était deux, se prendre par la taille et se serrer l'un contre l'autre. Les deux jeunes époux qui habitaient cette mansarde ne voyaient aucun inconvénient à cela, pas plus qu'ils ne se plaignaient, en quittant la rue pour rentrer chez eux, d'avoir à parcourir, bras dessus, bras dessous, une allée basse, humide, et de grimper un sombre escalier tournant, à peine éclairé à chaque étage par un oeil- de-boeuf qui donnait sur la cour, si l'on peut appeler ainsi une espèce de puits empoisonné par les eaux ménagères que l'on jetait du matin au soir.

02/2023

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Littérature étrangère

Vie de Jésusa

La vie de Jésusa Palancares ressemble à ces retables hauts en couleur que confectionnent les Indiens du Mexique. Personnages, animaux, plantes s'y bousculent pour figurer en raccourci le vécu et le mythique, pour composer un panorama des misères, des espoirs, des errances de tout un peuple. Pauvre parmi les plus pauvres, enfant battue, puis femme stérile et toujours battue, cette métisse semble avoir vécu mille vies. Elle les raconte dans une langue truculente et imagée en se préparant à mourir dans le nid de briques et de vieux cartons qu'elle s'est fabriqué à l'abri de murs croulants. Née vers 1900, elle a connu l'une des époques les plus tourmentées de l'histoire nationale. Lorsque la révolution mexicaine éclate en 1911, son père, comme des centaines de milliers de Mexicains, part pour la guerre en emmenant toute sa famille. A peine pubère, épousée de force, elle vit dans les trains blindés de Pancho Villa et apprend à le haïr. Séquestrée, maltraitée, délaissée par son soldat, elle retrouve l'atavisme bagarreur des gens de son village. Se souvenant de la fille-garçon méchante qu'elle était, elle prend à son tour les armes et remplace son mari à la tête des troupes lorsqu'il meurt en pleine bataille. Lasse de commander les hommes, Jésusa rêve de retrouver le paysage de son enfance. Il lui faudra pourtant rester dans les bidonvilles de la capitale à faire tous les métiers, soignant les voisins, héritant des enfants des autres, ne trouvant un bonheur fugace qu'à l'occasion d'une rencontre, d'une sortie à la campagne, d'un minable cadeau. Râleuse, mal embouchée, ignorant la sentimentalité, elle est dégoûtée des combats, des hommes et même de Dieu après être devenue médium dans une secte spiritiste. Pourtant elle continue à rendre coup pour coup, avec la rude morale d'un animal tôt étrillé, dans un effort désespéré pour survivre physiquement sans perdre la dignité. Fresque hallucinante de la culture de misère qui reste le lot des Indiens et des métis mexicains, ce livre relève autant des picaresques espagnols que du roman-vérité tel que l'a pratiqué l'anthropologue américain Oscar Lewis.

02/2009

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Littérature française

Un chien à ma table

C'est un roman dont Yes, une jeune chienne, est le personnage principal. Un soir, celle-ci, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d'un vieux couple, Sophie une romancière et Grieg son compagnon. A partir de là, le destin de Yes va tenir à lui seul la narration. D'où vient-elle, qu'a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ? La chienne se révèlera la gardienne de ce qui caractérise l'humain. La gardienne du langage. Mais une gardienne menacée. On pourrait aussi voir dans ce roman l'histoire d'un duo féminin/animal. Il raconte en effet la grande affection qui lie Sophie, la narratrice, et Yes, la jeune chienne échappée de chez un zoophile. Chacune s'augmentant de l'autre. Chacune veillant aussi sur l'autre. Jusqu'au drame. Mais c'est également un roman d'amour entre deux êtres humains, interrogeant quelle sorte d'amour lie encore un vieux couple, Sophie qui aime les marches dans la forêt, et Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature. L'intrusion de Yes sera le révélateur de l'amour qui lie ce couple en passe de l'avoir oublié. Cependant, on peut aussi penser que le thème du roman, c'est la vieillesse. Celle du monde, celle d'un couple, celle d'une femme. Oui. Mais surtout le contraire de la vieillesse. Dans ce roman, on n'accepte pas encore la défaite. Grâce à l'irruption de Yes, il est une ode à la vie. On peut également penser qu'on se trouve dans un roman écoféministe dont l'enjeu est ce qui lie la nature menacée et le féminin révolté. Quoi qu'il en soit, on baigne dans des temps troublés. Bizarres. Inquiétants. Où va-t-on ? L'humanité, que deviendra-t-elle ? Que deviendront les bibliothèques, les librairies, les livres ? Mais comme il s'agit d'un livre qui prône l'extravagance, où les poètes de ces temps de détresse se sont réfugiés dans les champignons, merveilles d'un futur imprévisible, ce roman baigne dans un climat d'amour de la poésie. Son véritable enjeu climatique, c'est la poésie.

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Midi-Pyrénées

Biarritz. Parcours en ville

Beariz, a? l'origine village de pe?cheurs et de baleiniers, attire l'attention des e?lites de?s la premie?re moitie? du XIXe sie?cle. Autour de la crique naturelle du Port-Vieux, qui abritait de modestes chaloupes, s'est de?veloppe?e une architecture luxueuse et fantaisiste. Le gou?t pour le sublime des paysages oce?aniques et l'attrait nouveau pour la the?rapeutique des bains de mer participent a? la fastueuse re?putation d'une " reine des plages et plage des rois ", fre?quente?e de?s 1854 par le couple impe?rial, puis la reine Victoria, E?douard VII, Alphonse XIII... La pre?sence de ces te?tes couronne?es profite a? la ville qui, nimbe?e d'une aura de majeste?, attire nombre de bourgeois bayonnais et d'aristocrates anglais et espagnols. Lieu de destination international, desservi en 1858 par les " trains de plaisir " de la Compagnie du midi, Biarritz s'e?toffe, se colore et s'anime. Jusqu'a? la veille de la Grande Guerre, la surprise et l'inattendu sont les mots d'ordre des nombreuses constructions qui fac?onnent ce littoral de ville?giature. Cette " architecture balne?aire ", loin d'e?tre compose?e d'un style exclusif au bord de mer, permet une liberte? de cre?ation, une pluralite? de re?fe?rences et une dimension spectaculaire rarement vues ailleurs. Ainsi, jusqu'a? la fin des Anne?es folles, la cliente?le chic et select de Biarritz s'attache a? rivaliser d'inge?niosite? et fournit un ve?ritable kale?idoscope de formes architecturales. Cette " e?pope?e des bains de mer " ne constitue pas la seule histoire de Biarritz, mais c'est bien cette bre?ve se?quence qui a sculpte? la ville d'aujourd'hui, ve?ritable engramme du visage d'une e?poque qui se lit, encore aujourd'hui, en parcourant l'architecture du lieu. Par la diversite? des parcours qu'il propose – du phare au Port-Vieux, en bifurquant par le centre-ville ou le quartier Saint-Charles, ou encore en longeant la Co?te des Basques –, ce guide offre une visite unique dans l'histoire architecturale de Biarritz, entre surprises et merveilles d'un imaginaire fastueux.

06/2021

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Actualité médiatique internati

Pourquoi eux. Ils ont fait notre époque

Caroline Pigozzi retrace avec passion quelques 30 années de reportages, directs et interviews à Paris Match. Des rencontres avec les plus grandes personnalités du XXe et du début du XXIe siècles, de tous les horizons, dont les paroles résonnent bien au-delà de leur univers et de leur époque. Un panorama aussi éclectique que prestigieux de notre histoire contemporaine. " A travers le métier de grand reporter à Paris Match j'ai voulu retracer avec passion et sans narcissisme quelque trente années de reportages, de directs, d'interviewes de personnages qui sont entrés chacun à leur manière dans l'histoire du XXe et des débuts du XXIe siècle. Des femmes, des hommes que j'ai suivis en respectant distance, rigueur et auxquels j'ai inlassablement demandé " POURQUOI ? " en essayant d'aller toujours plus loin... De décrire leur caractère, de comprendre ce qui les anime et fait qu'ils sont devenus ce qu'ils sont ! Des natures fort différentes, souvent attachantes et ayant de l'humour dont les paroles résonnent bien au-delà de leur univers et de leur époque. De l'amiral de Gaulle à Brigitte Bardot, du Pape François à Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, l'archevêque de Paris Michel Aupetit, Soeur Emmanuelle, l'Aga Khan, le roi du Maroc, Elisabeth Badinter, le comte de Paris, Bernadette Chirac, Caroline Kennedy, Yasmin Aga Khan, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Soeur Jacques-Marie la muse de Matisse, la reine Elisabeth, l'impératrice d'Iran Farah Pahlavi, la comtesse de Paris Isabelle de France, le pape Jean-Paul II, le pape Benoît XVI, le patriarche de Moscou Alexis II, le patriarche de Constantinople Bortholomée, le patriarche d'Antioche Bechara Boutros Rahi, David Rockefeller, Brigitte Macron, le cardinal Lustiger, le grand Rabbin de France Haïm Korsia, l'archiduc Otto de Habsbourg, Bernard Arnault, Michel David-Weill, Charles Schulz le père de Snoopy, Mario Luraschi, Silvio Berlusconi, la grande duchesse Marie-Thérèse de Luxembourg, Angela Missoni, le cardinal Zuppi, Father O'Donovan conseiller personnel du président Biden, le dernier Compagnon de la Libération Hubert Germain et un quarteron de ministres du Général évoquant un autre de Gaulle. Pour finir, une surprise gourmande afin d'aiguiser l'appétit... " Caroline Pigozzi

11/2021

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Littérature Allemande

Le Dernier Voyage de Soutine

La parution, en septembre, des Amants de Mantoue de Ralph Dutli, est l'occasion de redonner à lire, en collection de poche, son premier roman, Le Dernier voyage de Soutine, acclamé par la critique lors de sa parution au Bruit du temps en 2016. Caché dans le corbillard qui le conduit de Chinon à Paris pour y tenter l'opération qui seule peut le sauver de l'ulcère à l'estomac dont il souffre depuis des années, le peintre Chaïm Soutine, durant les 24 heures que va durer le trajet, se remémore, en un flux d'images parfois délirantes provoquées par la morphine, toute son existence. A demi fictif, à demi historique, le roman relate ainsi les divers épisodes de la vie de Soutine, depuis qu'il a choisi d'enfreindre l'interdit qui frappait les images dans le shtetl de son enfance : le rêve de devenir un grand peintre, poursuivi de Vilnius à Paris, alors capitale mondiale de l'art ; les années de bohème à Montparnasse et l'amitié improbable avec Modigliani ; le succès soudain, avec la rencontre du Dr Barnes, son mécène américain. Mais ces années dorées qu'accompagnent les deux figures féminines, Gerda Groth et Marie-Berthe Aurenche, prennent brutalement fin avec la guerre et ses persécutions, qui l'ont ontraint à fuir Paris malgré sa maladie et, finalement, au stratagème de ce dernier voyage et à tous ces détours pour échapper aux griffes de l'occupant. Dans son délire, Soutine, qui croit que seul le lait peut le guérir de son ulcère, s'imagine avoir été conduit dans un paradis blanc, à la fois hôpital et prison, où il rencontre un mystérieux Dr Bog, qui lui promet la guérison s'il renonce à la couleur... Le roman de cette existence tourmentée, écrit dans un style qui parvient à donner un équivalent de la fièvre qui anime les coups de pinceau du peintre, nous parle avec force de l'enfance et de l'exil, de la maladie et la douleur, de l'impuissance des mots et du pouvoir bouleversant de la couleur et de l'image.

10/2023

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Archéologie

Paléorient 49.1

Dossier thématique/Thematic Issue Coordonné par/coordinated by A. Beshkani Le Paléolithique de la péninsule arabique : état de la recherche / The Palaeolithic of the Arabian Peninsula : State of Research Dossier thématique/Thematic Issue coordonné par/coordinated by A. Beshkani The Palaeolithic of the Arabian Peninsula : State of Research Le Paléolithique de la péninsule arabique : état de la recherche A. Marks, Introduction. A Personal Trip into Arabian Prehistory : Past, Present And Future O. Barzilai, M. Oron, E. Cohen-Sasson, G. Ragolski and Y. Avni, Handaxes and Cleavers on Flakes of Silicified Limestone at Nahal Barak, Southern Negev and Possible Connections to the Arabian Peninsula Acheulian A. Beshkani, T. Beuzen-Waller, S. Kim, M. Jean and M. Sauvage, Tracing Palaeolithic Populations across the Horn of Arabia : Northern Oman K. Bretzke and K. Herkert, Jebel Faya and the Middle to Late Pleistocene Transition : Settlement Continuity and Behavioural Flexibility J. I. Rose, V. I. Usyk, Y. Hilbert, R. Garba, A. Beshkani, D. Chlachula, M. M. Jaboob and A. E. Marks, Prehistoric Settlement Patterns in Southern Oman from the Lower Palaeolithic to the Neolithic S. Bonilauri, A. Beshkani, M. Pagli and E. Boëda, Production and Structural Tendency of Levallois Points in the Late Middle Palaeolithic of the Near East Steppe Zones and Arabia Y. H. Hilbert, M. López Correa, C. Mazzoli, R. Crassard, F. Negrino, M. Cremaschi, I. Clemente-Conte and T. Uthmeier, From Hunter-Gatherers to Farmers : Contributions of Traceology to the Study of Prehistoric Lithic Technology in Arabia J. I. Rose, Conclusion. Progress Report on the State of Palaeolithic Research in Arabia Varia R. Alcàntara, A. Sierra, L. Gourichon, M. Sana, J. Alejandre, L. Teira, J. Vardi and F. Borrell, Hunting at the Fringe of the Desert : Animal Exploitation at Nahal Efe (Northern Negev, Israel) during the Pre-Pottery Neolithic B M. Rousou, Vegetation History and the Exploitation and Use of Plant Resources in Aceramic Neolithic Cyprus : An Assessment of Recent Archaeobotanical Research L. Bender Jorgensen, A. Rast-Eicher and W. Wendrich, Earliest Evidence for Textile Technologies A. P. Agelarakis, L. M. DiFrancesco, L. Delasos, J. Samodulski, A. Kanta and P. G. Agelarakis, A Rare Case of Chondroblastoma from Neolithic Crete of the 7th Millennium BCE

12/2023