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Florence Raymond, Nathalie Dereymaeker

Extraits

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Histoire internationale

Femmes en guerre. De l'époque médiévale à nos jours

Si la guerre est pensée comme un monde d'hommes, les femmes y ont aussi toute leur place et y jouent un rôle actif. A la croisée de l'histoire du fait guerrier et de l'histoire du genre, Femmes en guerre explore ainsi les multiples facettes de la présence des femmes au sein des armées, de l'époque médiévale à nos jours. Il souligne tout d'abord la variété de leurs expériences, comme combattantes, cheffes de guerre ou dans des rôles de soin plus traditionnellement associés à la féminité. C'est également une réflexion sur le genre que propose cet ouvrage, tant sur la construction des féminités en milieu guerrier que sur ce que la présence des femmes en milieu militaire dit de la virilité guerrière. Enfin, alors que les récits de guerre sont souvent accaparés par les hommes et que les femmes sont parfois invisibilisées par les sources, ce livre s'attache à redonner toute leur place à ces voix de femmes en guerre.

10/2022

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Thèmes photo

Planches contact #13. Festival de photographie de Deauville, Edition 2022

Un festival sans entraves. Vous souvenez-vous de cette photo de Henri Cartier-Bresson réalisée en mai 1968 ? Elle montre un homme d'âge mûr, élégant, en costume sombre, chapeau vissé sur la tête, observant un graffiti de la révolte étudiante : "Jouissez sans entraves". Ce pourrait être le mot d'ordre de Planches Contact. Cette photo qui confronte deux univers opposés, qui interpelle, qui s'ancre dans la ville fait écho à l'esprit du festival et aux conditions privilégiées et assez rares de production et de présentation, permises par le support sans faille de la Ville de Deauville. Un contexte essentiel pour les artistes dans le climat actuel où, contre vents et marées, le festival de Deauville demeure une sorte d'îlot protégé où l'on peut regarder autour et produire en toute liberté. La préparation de Planches Contact est un long fleuve intranquille, un bouillonnement, une boucle ininterrompue d'une édition à l'autre, depuis l'élaboration du programme, la succession des résidences, la production "en direct" avec les artistes, la conception de la scénographie et la construction des installations, jusqu'au partage avec le public. Comme chaque année, un critère important de sélection est la variété des regards et la multiplicité des langages photographiques et des sujets traités. Démarches documentaires, récits imaginaires, poétiques, en images fixes ou animées, approches décalées, tous ont leur place. Les artistes ont pour seule consigne de profiter du territoire et de cette aide à la cre?ation, c'est-à-dire de prendre le temps de l'explorer en suivant leurs centres d'intérêt ; puis de laisser leur créativité s'exprimer librement en développant leur projet selon leurs propres codes. Se libérer des entraves, c'est aussi briser les frontières. Briser les frontières entre les cultures avec une programmation internationale allant de l'Italien Stefano De Luigi au Sénégalais Omar Victor Diop en passant par la Franco-Marocaine Carolle Benitah. Briser les frontières entre les générations avec des figures incontournables comme Bettina Rheims ou Raymond Depardon, et des photographes émergents sélectionnés dans le cadre du Tremplin Jeunes Talents. Briser les frontières entre les disciplines. A côté de la photographie, la vidéo, mais aussi l'architecture, le dessin, la musique et l'édition ont leur place au festival. La présence de l'actrice Jessica Lange, invitée d'honneur, crée également une passerelle avec le cinéma américain, cher à Deauville. Briser les frontières entre le visible et l'invisible, puisque, depuis son invention, la photographie a permis de tout montrer - les pays lointains, les terres inconnues, les tribus les plus reculées. Alors, pourquoi ne pas essayer de montrer l'invisible ou de changer de point de vue comme le propose Francesco Jodice avec son film 44 things seen by an alien anthropologist in Normandy ou encore de bouleverser le rapport à l'espace comme le fait Georges Rousse ? Briser aussi les codes avec les images inattendues de Raymond Depardon du littoral français en couleurs, d'une invitée d'honneur, Jessica Lange, plus connue comme actrice que comme photographe, les photos amateurs de la collection The Anonymous Project et avec les scénographies innovantes conçues avec Jean-Charles Remicourt-Marie. A la plage, sur la verrière de la piscine olympique, dans toute la ville, aux Franciscaines ou au Point de Vue, cette exhortation à jouir sans entraves s'adresse aussi aux visiteurs. Dans un monde bombardé d'images, prenons le temps de vraiment voir en abandonnant préjugés et habitudes. Restons ouverts à toutes les surprises et au surgissement de l'insolite. Regardons la réalité autrement, grâce aux artistes. Engageons-nous à leurs côtés avec la fondation photo4food pour un impact social concret. Laissons-nous happer par des photographies et des films qui racontent des histoires, où la Normandie est protagoniste ou décor, qui renversent une "vision formatée", ouvrent une fenêtre sur d'autres mondes et proposent un arrêt sur image sur nos sociétés. Planches Contact fête ses treize ans. Le festival investit désormais toute la ville. Le musée des Franciscaines, qui accueille depuis son ouverture grand nombre des expositions, devient, pendant les journées inaugurales, la Maison du festival avec de réelles occasions d'échanges et de rencontres avec les artistes exposés, grâce aussi à Planète Initial, qui cette année sera aux Franciscaines. Le réseau des amis du festival s'élargit. De nouveaux partenaires rejoignent le cercle de ceux de la première heure. Planches Contact grandit, forte de son passé, avec la turbulence et la curiosité de son jeune âge, et l'attraction de cet horizon immense, qui s'ouvre au-delà de la plage, comme une exhortation à garder les yeux et le coeur ouverts. Un grand merci aux photographes et aux artistes qui ont relevé le défi d'une résidence - avec ses risques et périls - et à ceux qui ont accepté de venir partager à Deauville leurs mondes et leurs expériences. A tous, merci de nous faire prendre le large. Laura Serani.

12/2022

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Littérature étrangère

Uli le fermier

Jérémias Gotthelf est né à Morat dans le canton de Fribourg en 1797 sous le nom d'Albert Bitzius. Gotthelf est un pseudonyme d'écrivain tiré de son premier roman, Le Miroir du paysan ou la vie de Jérémias Gotthelf. Après des études de théologie à Berne et à Gôttingen et quelques éclats de verbe et d'écriture qui freineront sa carrière, il obtient en 1832 une petite paroisse dans une vallée retirée de l'Emmental, à Lützelflüh, qu'il ne quittera plus jusqu'à sa mort en 1854. Dans l'une de ses belles critiques, le jeune Gottfried Keller reprochait à Gotthelf de soutenir l'idée qu'un bon chrétien devait être un riche paysan bernois, bien qu'il n'en fût pas question dans la Bible. Cette affirmation touche un point décisif dans la description que Gotthelf nous fait de l'univers paysan. L'idéalisation qu'il lui a accordée depuis la publication de son roman Uli consiste à vrai dire dans le fait d'avoir décrit la vie parfaite dans le cadre conservateur de la paysannerie emmentaloise. En sa qualité de paysan riche et pieux, Uli finit par devenir un homme heureux. Mais le bonheur qu'il finit par atteindre ne va pas de soi ; c'est au contraire un idéal poétique. Il a bien fallu que la question des rapports entre la vie paysanne et la vie chrétienne, qui avait profondément préoccupé le pasteur de village que fut Gotthelf, devînt un thème central de son œuvre d'écrivain. C'est bien ce qui se produisit avec le roman L'argent et l'Esprit qui est la confession religieuse la plus pure que Gotthelf ait écrite. Un livre qui traite de la sanctification de la vie et de la descente du Saint Esprit, donc une œuvre de la Pentecôte - car il faut entendre l'esprit ici comme l'Esprit saint de la Bible. Gotthelf est considéré aujourd'hui comme un des écrivains majeurs de la littérature européenne du XIXe siècle. Lützelflüh est devenu, par le pouvoir de ses livres, un lieu mythique, le miroir des paysans, le village d'Uli le valet de ferme qui deviendra maître de sa ferme. L'Age d'Homme publie l'œuvre romanesque de Gotthelf dans la nouvelle traduction de Raymond Lauener. Après Uli le valet de ferme et L'argent et l'Esprit, c'est Uli le fermier, Le miroir du paysan et Anne Bäbi Jowäger.

09/2003

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Romans historiques

Cycle d'Ogier d'Argouges N° 4 : La fête écarlate

Dimanche 16 avril 1346. En ce jour de Pâques, la population de Chauvigny et des environs se presse autour du champ clos où des joutes rassembleront une partie de la haute chevalerie française. Ogier d'Argouges a quitté Gratot, le château paternel, dans l'intention de faire échouer un complot dont Richard de Blainville, le favori du roi, l'homme qui a injustement dégradé Godefroy d'Argouges, après lui avoir imputé la responsabilité de la défaite navale de l'Ecluse, serait l'instigateur. Il sait que des émissaires d'Edouard III vont rencontrer à Chauvigny des traîtres à la France. Ces hommes décideront de la date à laquelle les armées anglaises débarqueront en Normandie afin de conquérir Paris et installer sur le trône des Valois le véritable successeur de Philippe le Bel : Edouard III. Pour accomplir ce voyage en Poitou, Ogier s'est fait accompagner de Thierry, son écuyer, de Raymond, un sergent, et d'Adelis, une ancienne ribaude. Peu après leur arrivée à Chauvigny, celle-ci est égorgée par des Bretons qu'Ogier et ses amis avaient surpris en forêt alors qu'ils tourmentaient une de leur proie : Isabelle. Sitôt délivrée, la jouvencelle a demandé à son sauveur d'arborer ses couleurs dans la lice. Par son refus, il s'en est fait une ennemie. Sa sérénité se mue en inquiétude lorsqu'il apprend que cette donzelle au caractère matois et instable a été promue reine de la fête d'armes. Cependant, le hasard le favorise dans sa quête : il rencontre l'ancien chapelain de Gratot, frère Isambert, que sa couardise a conduit à servir Blainville. Il sait enfin que les conjurés vont se réunir dans un souterrain sous la maison du chévecier de l'église Saint-Pierre. Cependant, sa morosité demeure. Elle s'évanouit quand une rencontre illumine sa vie : Blandine est avenante et sa beauté n'a d'égale que sa grâce. Il est séduit, conquis, émerveillé. Lors de la " montre " des écus et des heaumes, il lance allègrement des défis aux seigneurs qui lui déplaisent et ceux qu'il soupçonne de trahison. Or, Isabelle connaît Blandine. Elle ne peut supporter que les deux jeunes gens vivent une idylle parfaite. Sans ambages, elle leur signifie qu'elle se vengera de la trahison de l'un et de la candide affection de l'autre...

08/1997

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Autres dépendances

Soigner les addictions par les TCC. 2e édition

Avec ou sans substance les addictions sont un enjeu de santé publique majeur. Notre style de vie change et nos comportements aussi. De nouvelles substances voient le jour et de nouveaux comportements peuvent devenir addictifs. La recherche scientifique continue à développer la prévention et la thérapie de ces comportement répétitifs et difficiles à contrôler. Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) s'inscrivent dans cette démarche scientifique et proposent des prises en charge validées et efficaces en matière de sevrage et de réduction de la consommation. Des approches plus récentes comme l'ACT et la pleine conscience sont également intégrées et montrent toute leur pertinence pour motiver le patient vers des comportements valorisés et antagonistes à ceux de la dépendance. Rédigée par une équipe de chercheurs expérimentés et de cliniciens chevronnés cette deuxième édition aborde les addictions avec et sans substance selon une perspective bio-psycho-sociale. L'ouvrage met en évidence les points communs des différentes addictions comme la motivation le craving et la perte de contrôle mais il les aborde également dans leur diversité : médicaments alcool opiacés cannabis tabac achat pathologique sexualité compulsive daydreaming jeu pathologique jeu vidéo... Les auteurs proposent les principes pratiques et spécifiques de la prise en charge pour chaque addiction dans un setting individuel familial ou de groupe. Le lecteur y trouvera également une réflexion sur les grandes questions théoriques en rapport avec les addictions : quel est le poids des facteurs socio-démographiques des événements de vie traumatiques de la culture et des traits de personnalité dans le développement et le maintien de l'addiction ? Comment adapter la prise en charge en fonction de ces variables ? L'ouvrage s'appuie sur des cas concrets des vignettes cliniques et des protocoles validés scientifiquement afin d'enrichir rapidement une pratique en addictologie et de guider les praticiens dans la prise en charge de leurs patients. Pierluigi Graziani est psychologue clinicien psychothérapeute TCC Professeur des Universités en Psychologie clinique et Psychopathologie université de Nîmes et Aix-Marseille université et président de l'AFTCC. Lucia Romo est psychologue psychothérapeute TCC Professeur des Universités en Psychologie clinique université de Paris Nanterre ; coresponsable du laboratoire Evaclipsy (UR Clipsyd). Membre de l'AFTCC. Elle est psychologue clinicienne à l'hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP) de Garches et membre associé à l'Inserm Université Paris Saclay unité 1118 CESP Soins primaires et Prévention.

10/2023

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Histoire de la musique

Art Record Covers. Edition français-anglais-allemand

Dès la naissance du modernisme, production musicale et création visuelle ont entretenu une relation des plus étroites. De L'Arte dei Rumori (L'Art des bruits), manifeste futuriste de Luigi Russolo publié en 1913, aux Rotoreliefs de 1925, les disques recto-verso de Marcel Duchamp, le XXe siècle a été le témoin des échanges de plus en plus fertiles entre sons et formes, symboles et mélodies, et entre tous les champs de la composition et de la performance. Dirigée par Francesco Spampinato, cette anthologie exceptionnelle des pochettes de disque créées par des artistes dévoile à quel rythme cette histoire culturelle singulière s'est écrite. Le livre présente 500 pochettes d'album et de disque des années 1950 à aujourd'hui signées par des artistes de l'image, qui révèlent à quel point modernisme, pop art, art conceptuel, postmodernisme et d'autres formes d'art contemporain ont imprimé leur mouvement à ce domaine annexe de la production visuelle, et ont soutenu l'industrie musicale de masse grâce à leur imaginaire essentiel évoquant spontanément la rencontre sonore. Au fil des pages, on retrouve les hiéroglyphes urbains créés par Jean-Michel Basquiat pour Tartown, sa propre maison de disques, le graffiti de Banksy réalisé au pochoir pour Blur, le crâne de Damien Hirst, symbole créé pour The Hours, et un papillon épinglé par Salvador Dalí pour l'album Lonesome Echo de Jackie Gleason. Ils sont accompagnés par des explications claires et une fiche descriptive rappelant l'artiste, l'interprète, le nom de l'album, le label, la date de sortie et des informations sur l'oeuvre d'art d'origine. Des entretiens avec Tauba Auerbach, Shepard Fairey, Kim Gordon, Christian Marclay, Albert Oehlen et Raymond Pettibon apportent un témoignage personnel sur les coulisses de ces collaborations entre artistes et musiciens. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

09/2021

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Revues

Brille Babil N° 2, printemps 2022

Qui n'a pas observé après son premier cri le babil d'un nouveau-né – fait de bruits ensuite de sons puis de voyelles qu'il s'amuse à répéter. C'est le premier babillage où il distingue les graves et les aigus. Il attrape des objets et modifie aussitôt le babil jusqu'au babil canonique par lequel les syllabes apparaissent avec consonnes et voyelles. L'enfant passe de la langue au langage à l'aide des premiers accents de séduction, et peut-être déjà de propagande. Qui n'a pas observé la démarche inverse où poussés par des forces obscures certains hommes passent du langage à la langue en mettant en place un babil au service d'une propagande efficace qui pervertit la structure mentale de l'individu ? Société de masse génère médias de masse, se laisse formater par les valeurs d'un groupe. La propagande utilise vitesse de persuasion et grandes émotions comme dans le cinéma d'animation où Popeye fascine ou encore dans le conte de fées comme ici La Ferme des animaux de George Orwell qui raconte la Révolution russe de 1917 à travers Napoléon (Staline) flanqué d'un ministre de la propagande : il s'appelle Squealer (Couineur ou Traître) que Jean Queval, ami de Raymond Queneau, traduit par Brille-Babil. Le récit célèbre le soulèvement à la manière d'une féerie. La propagande est un travestissement que Blaise Pascal déjà dans les Pensées appelle " piperie " (manches pipées, poches pipées, revers pipés). La propagande aujourd'hui comme Hollywood hier est devenue une industrie des préjugés et du babil de séduction, babil de délinquant, babil de persuasion, babil de spectacle, babil de nouveau-né. Brille-Babil est une nouvelle revue dont la couverture efficacement dessinée par Jean-Charles Blais rappelle l'état de notre société et aussitôt l'état du mur. Brille-Babil se destine à montrer les états de la langue et du langage et de mettre l'accent sur des états de vertige – comme lorsque Georges Bataille dans un des premiers numéros de Critique analyse l'oeuvre de Hemingway en l'identifiant à Hegel : Georges Bataille affirme qu'il y a des vertiges dans l'écriture de Hemingway comme il y a des vertiges dans la pensée de Hegel. Il reste encore à fixer des vertiges. Brille-Babil en offre le lieu.

06/2022

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Revues

Brille Babil N° 1, automne 2021 : Squealer

Qui n'a pas observé après son premier cri le babil d'un nouveau-né - fait de bruits ensuite de sons puis de voyelles qu'il s'amuse à répéter. C'est le premier babillage où il distingue les graves et les aigus. Il attrape des objets et modifie aussitôt le babil jusqu'au babil canonique par lequel les syllabes apparaissent avec consonnes et voyelles. L'enfant passe de la langue au langage à l'aide des premiers accents de séduction, et peut-être déjà de propagande. Qui n'a pas observé la démarche inverse où poussés par des forces obscures certains hommes passent du langage à la langue en mettant en place un babil au service d'une propagande efficace qui pervertit la structure mentale de l'individu ? Société de masse génère médias de masse, se laisse formater par les valeurs d'un groupe. La propagande utilise vitesse de persuasion et grandes émotions comme dans le cinéma d'animation où Popeye fascine ou encore dans le conte de fées comme ici La Ferme des animaux de George Orwell qui raconte la Révolution russe de 1917 à travers Napoléon (Staline) flanqué d'un ministre de la propagande : il s'appelle Squealer (Couineur ou Traître) que Jean Queval, ami de Raymond Queneau, traduit par Brille-Babil. Le récit célèbre le soulèvement à la manière d'une féerie. La propagande est un travestissement que Blaise Pascal déjà dans les Pensées appelle "piperie" (manches pipées, poches pipées, revers pipés). La propagande aujourd'hui comme Hollywood hier est devenue une industrie des préjugés et du babil de séduction, babil de délinquant, babil de persuasion, babil de spectacle, babil de nouveau-né. Brille-Babil est une nouvelle revue dont la couverture efficacement dessinée par Jean-Charles Blais rappelle l'état de notre société et aussitôt l'état du mur. Brille-Babil se destine à montrer les états de la langue et du langage et de mettre l'accent sur des états de vertige - comme lorsque Georges Bataille dans un des premiers numéros de Critique analyse l'oeuvre de Hemingway en l'identifiant à Hegel : Georges Bataille affirme qu'il y a des vertiges dans l'écriture de Hemingway comme il y a des vertiges dans la pensée de Hegel. Il reste encore à fixer des vertiges. Brille-Babil en offre le lieu.

10/2021

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Littérature française

Pathologies & facéties littéraires

"Qu'allons-nous trouver de l'autre côté du miroir aux livres ? " Ainsi s'interroge Eric Poindron, qui tout au long de son parcours littéraire n'a cessé de s'étonner devant l'existence prétendue de cet objet-monde, objet de sagesse, de délire et d'affections en tout genre et d'étonner ses lecteurs avec ses enquêtes insolites et audacieuses. Eric Poindron aborde cette attraction dans le présent livre en exposant ses découvertes des syndromes tels que ceux d'Alice au pays des merveilles ou de Peter Pan, ou encore en décrivant des pathologies spécifiques (la notion de bibliopathonomadie sera notamment mise en lumière). Les études de cas permettent de retrouver aux côtés de Lewis Carroll une foule d'écrivains comme Gérard de Nerval, Jarry, les Scudéry, Nietzsche, Sheridan Le Fanu, etc. Des concepts médicaux, mais aussi techniques, astronomiques ou mythologiques ? : il sera ainsi question de l'innovation de Raymond Roussel, un véritable palace motorisé, des symptômes physiologiques de l'onirobibliomania, et puis de chimères, de vampires ou de démons, entre autres créatures. Cette belle et étrange étude, moins démonstration qu'expérimentation, prend vite la forme de son objet ? : labyrinthique, comme pour mieux illustrer la confusion, décelée ou inaperçue, qui règne dans l'esprit des grands auteurs, connus ou ignorés, au simple mot de "? vérité? ". D'ailleurs l'auteur de la célèbre citation "? Derrière la vérité, il existe une autre vérité? ; laquelle est la vérité? ?? ", John B. Frogg, intervient (avec un protocole scientifique appliqué au cas de Lewis Carroll) dans cet ouvrage où les genres et les époques se croisent, pour mieux entremêler faits historiques et fiction. Eric Poindron fait appel au discernement de son lecteur mais l'invite également à mener sa propre enquête -? laquelle ne peut qu'être ludique au pays des livres. A la suite du créateur d'Alice, voyez que le nonsense, le paradoxe, l'excentricité et les divagations, pathologies et facéties littéraires mènent peut-être quelque part... Un endroit qu'on ne peut localiser comme Londres, Paris ou le point Barthélémy, mais dont l'existence est suggérée par ce que nous appelons "? démence ? " chez nos auteurs. Les fous dans la littérature ont-ils seulement usé de la puissance de l'imagination ou suivaient-ils l'intuition profonde et claire d'une vérité derrière le miroir aux livres ??

06/2014

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Histoire de France

La Grande Guerre au petit écran. Les imaginaires télévisuels de la Première Guerre mondiale

La guerre de 14-18 correspond à un champ télévisuel tellement familier qu’on en arriverait presque à le qualifier de "marronnier" si l’aspect mémoriel ne demeurait pas aussi fort dans l’esprit du public. Pour autant, commémoration ne sous-entend pas forcément réitération. Au fil des décennies s’est constituée une mémoire télévisuelle fondée sur la modulation complexe de thématiques et de formats pluriels, articulés ou non autour de la date emblématique du 11 novembre. L’ouvrage ici proposé entend explorer l’itinéraire selon lequel s’est en grande partie forgée la mission mémorielle de la télévision, partagée entre le patrimoine, l’émotion et la restitution historique du passé, et plus précisément la dimension très particulière du premier conflit mondial, toujours partagé entre édification héroïsante et répulsion pacifiste. C’est ce cheminement visuel collectif qui sera ici retracé, par les ruptures ou les correspondances du double corpus des fictions (diffusées toute l’année) et des ressources documentaires produites autour des 11 novembre successifs. La dimension scolaire ne sera pas oubliée. D’ores et déjà, la rareté des scènes de tranchées dans les feuilletons ou téléfilms, la relative abondance des fictions dans lesquelles la guerre est présente depuis la société civile de l’arrière comme "rumeur lointaine et invisible" du champ de bataille constitue un phénomène surprenant, à corréler avec la surreprésentation des images de tranchées dans l’offre documentaire. La plongée dans les archives permet également la redécouverte de curiosités oubliées, comme cette surprenante mise en abîme dans La Maison du passeur des frères Prévert (1966), dans laquelle un metteur en scène choisit comme lieu de tournage la maison d’un ancien combattant (Raymond Buissières), lequel s’imagine que le conflit reprend. La ou les mémoire(s) des hommes, des événements, des batailles, des symboles, des sociétés civiles seront interrogées par le traitement éditorial toujours spécifique de la télévision, afin de mettre au jour certains ressorts de la production de mémoire commune et ainsi permettre au lecteur une mise à distance critique des dispositifs passés ou à venir. Cette restitution des tensions et des enjeux liés à la commémoration de la "grande" guerre et de ses acteurs, anonymes et célèbres, permettra de décrypter certains stéréotypes et d’expliquer les principaux clivages historiographiques, obscurs aux yeux du grand public.

04/2014

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Généralités médicales

La vie est un cadeau. Une traversée du XXe siècle

Cette autobiographie tumultueuse est une traversée du XXe siècle, une fenêtre sur les événements qui l'ont jalonné. C'est aussi le parcours d'un homme né en 1923 à Strasbourg dans une famille juive venue d'Europe centrale avant la Première Guerre mondiale, et qu'il poursuit, toujours attentif aux hommes et aux soubresauts de l'Histoire. Après une jeunesse brève sur laquelle plane la menace nazie, c'est la guerre, la défaite et l'Occupation. En 1941, à 18 ans, Arthur Kriegel entre dans la Résistance, dans la section juive de la MOI, tout en suivant ses études de médecine à Toulouse. Il rejoint bientôt Lyon où il retrouve son frère Maurice, résistant connu sous le nom de Kriegel-Valrimont, mais aussi d'Astier de la Vigerie, Serge Ravanel, Jean-Pierre Vernant, Raymond et Lucie Aubrac... Le 4 septembre 1943, il gagne Paris où il poursuit son activité clandestine et ses études. En août 44, Paris s'insurge sous la direction de Rol-Tanguy et de Kriegel-Valrimont. Paris est libéré. Arthur Kriegel poursuit le combat dans la 1e Armée. Comme bon nombre d'intellectuels, il rejoint bientôt le PCF et milite à l'Union des Étudiants communistes, section médecine. Il fonde le journal Clarté en 1947, participe à maints engagements comme le Mouvement de la Paix ou l'affaire Lyssenko, et côtoie les grandes figures du Parti. Mais la divulgation du rapport Krouchtchev et la révolution de Budapest de 1956 achèvent de lui ouvrir les yeux sur la vraie nature du communisme qui, avec le nazisme, aura marqué le siècle de son empreinte totalitaire. Devenu rhumatologue, il se consacre à son métier, tout en participant à la révolution scientifique et technologique qui a renouvelé la médecine. Il s'interroge aussi sur les persécutions antisémites, la revendication nationale des Juifs et leur particularisme. Arthur Kriegel qui, ironiquement, se définissait comme un "inconnu entouré de gens célèbres", fut l'époux de l'historienne Annie Kriegel, l'ami proche de nombreuses personnalités du monde médical, littéraire, artistique et politique. La vie est un cadeau est, à ce titre, une galerie de portraits, émouvants et souvent savoureux ; mais, surtout, c'est un hymne à la vie et à l'amitié. Livre joyeux et lucide, il donne à entendre un homme qui s'est identifié à son époque, en a été un témoin et un acteur de premier plan.

02/2012

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Histoire de France

Les grands discours parlementaires de la IVe République. De Pierre Mendès France à Charles de Gaulle 1945-1958

La Quatrième ne serait-elle qu'une parenthèse superflue ? Assurément oui, si on juge par sa mauvaise réputation. Stigmatisée comme un régime impuissant, c'est-à-dire incapable de passer à l'acte, la Quatrième est souvent présentée comme une victime de l'instabilité gouvernementale et de partis irresponsables, plus occupés par des opérations manœuvrières que par la prise de décision. L'Histoire de la République entre 1945 et 1958 donne raison à Raymond Aron : " Quand les hommes ne choisissent pas, les événements choisissent pour eux. ". Pendant treize ans, la vie politique marque une tendance au bégaiement. Les discours à l'Assemblée nationale en portent la trace mais ils restituent aussi fidèlement la lucidité des élus de la nation confrontés à des défis de taille. Ces défis, même difficilement et imparfaitement, ont été en partie relevés. La Quatrième République a été une parenthèse nécessaire et fondatrice. Reconstruction après quatre années de guerre, décolonisation, Guerre froide, politique nucléaire, pacification et unification européennes, telles sont quelques-unes des grandes questions débattues dans l'hémicycle du Palais-Bourbon dont les prérogatives sont fortes. Même rationalisé, le parlementarisme règne. La nature des enjeux politiques, économiques et sociaux de l'après-guerre confère un extraordinaire intérêt aux discours prononcés pendant cette première moitié des " Trente Glorieuses ". On retrouve des tribuns chevronnés tels qu'Édouard Herriot, Paul Reynaud ou Pierre Cot, mais on découvre aussi une jeune garde qui n'a rien à envier à ses aînés dans la maîtrise du verbe: François Mitterrand, Jacques Chaban-Delmas ou Félix Gaillard. À leurs côtés, pour la première fois, des oratrices, à l'exemple de Germaine Poinso-Chapuis et de Jeannette Vermeersch, qui savent se faire écouter, même si elles sont encore peu nombreuses. Passionnants et passionnés, débats et discours baignent dans l'histoire ; celle, lointaine, que connaît un personnel politique pétri par les Humanités et celle, récente, qui a éveillé ou réveillé, dans les souffrances de la guerre, les vocations politiques. La geste de la Résistance transcende les clivages politiques et contribue à tisser des fils invisibles, mais réels, entre élus et dirigeants d'un bord à l'autre de l'hémicycle. Les textes présentés ici ont été sélectionnés pour leur qualité rhétorique mais aussi pour leur pertinence historique: on a privilégié le beau discours dont le contenu éclaire les années 1945-1958.

04/2006

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Romans historiques

Les enfants de la Patrie Tome 4 : Sur le Chemin des Dames

Janvier 1917 : Raymond Aumoine se marie. A Montluçon, la place de l'église Saint-Pierre est noire de monde. On vient fêter l'un de ces aviateurs risque-tout, héros de Verdun, qui portent les derniers espoirs de l'arrière. On vient toucher du doigt ces jeunes amoureux miraculeusement réunis par la tourmente. On vient en secret rendre hommage aux siens morts au combat. Dans les yeux de Marie Aumoine, la mère, se lisent peur et résignation. Elle ose à peine se souvenir de l'été 1914 et des noces tragiques de Léon, son fils aîné, tué huit jours plus tard. Et Julien, son benjamin disparu depuis un an, n'a-t-elle pas accepté d'en faire le deuil ? C'est un pays gagné par le désespoir qui voit naître cette nouvelle année. Quatre présidents du conseil se succèdent. On tente encore de masquer l'échec de Nivelle, chef des armées, même si le nom de Pétain, son successeur, est dans toutes les bouches. S'ajoutant à la confusion, la défiance entre les Alliés. Les Anglais prêteront-ils main forte à l'ultime offensive du Chemin des Dames ? Jean, le quatrième fils Aumoine, spécialiste des missions d'espionnage, arpente le front en quête de renseignements auprès des laconiques serviteurs de la couronne. Sa mission accomplie, il n'a de cesse qu'il n'ait rejoint les soldats du 121e de Montluçon, ses copains d'enfance. Témoin de l'effroyable confusion qui règne à Compiègne, au Grand Etat-Major, il sait que le Chemin des Dames est ce piège mortel où cent mille Français sont tombés en deux jours. Mais dans son unité la révolte gronde. Le capitaine Aumoine arrivera-t-il à temps pour raisonner ses hommes ? Ces poilus qui défient la mort depuis trois ans vont-ils mourir au poteau d'exécution ? Des traîtres, les mutins de 1917 ? Des lâches, ces braves qui refusent d'aller à l'assaut à l'aveuglette ? Des condamnés à mort, ces bons enfants de la patrie ? L'heure est à la mutinerie dans l'armée française, et la folie guette Jean... Ainsi prend fin, par cette extraordinaire évocation - et après le succès des trois premiers volumes -, la suite romanesque de Pierre Miquel. Pour la première fois, l'histoire quotidienne d'une famille de la France rurale sacrifiée à la Grande Guerre. Le voyage au bout de l'enfer de ces millions d'hommes qui n'en sont pas revenus.

09/2002

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 29, mai 2019 : Hôtel Europe, la suite. Numéro double

NUMERO SPECIAL : HÔTEL EUROPE, LA SUITE. En 2014, Bernard-Henri Lévy a créé, au Théâtre national de Sarajevo, Hôtel Europe, pièce où il exprimait ses inquiétudes à propos d'une " Princesse Europe " menacée de partout. Ce monologue raconte l'histoire d'un écrivain qui ne parvient pas à écrire l'apologie de l'Europe qui est en gestation dans son esprit. Dans sa chambre d'hôtel de Sarajevo, alors qu'il hésite à plier bagages, de vieux démons le tracassent : le profil d'une bouteille de Whisky, le cylindre effilé d'une cigarette - mais, surtout, les spectres des morts. Le président Izetbegovic. Emmanuel Levinas. Lamartine et la tentation de Graziella. La voix d'un certain André Malraux... En 2019, ce monologue a connu une seconde naissance. A la veille d'un scrutin qui s'annonce décisif, Bernard-Henri Lévy a entrepris une tournée théâtrale qui l'a mené à travers les capitales de l'esprit européen : Milan, Barcelone, Vienne, Londres, Berlin, Bruxelles, Athènes... En l'espace de quelques mois, il a réécrit Hôtel Europe à vingt-cinq reprises, pour adapter son oeuvre aux évolutions politiques ainsi qu'aux contextes géographiques. Chaque ville qui accueille sa tournée marque l'occasion de porter au jour une nouvelle version de cette pièce (parfois, d'ailleurs, dans des langues différentes). De ce projet littéraire improbable, à mi-chemin entre le théâtre de tréteaux et ce qu'Umberto Eco appelait l'oeuvre ouverte, ce numéro spécial de La Règle du jeu porte témoignage. Comment donner corps, au sein d'une seule publication, à cette aventure inédite de réécriture ? En publiant, tout d'abord, le texte source : celui d'Hôtel Europe. Mais en l'agrémentant, surtout, des centaines de paperolles qui ont conduit à sa métamorphose. Si bien qu'à travers ce rouleau talmudique d'un nouveau genre, le lecteur découvrira, en définitive, le dialogue d'un écrivain avec son oeuvre. Où mènera cette quête de l'Europe ? Un tel voyage nous engagera-t-il, pour parler comme Raymond Queneau, sur les sentiers d'une nouvelle Odyssée ou devant les remparts d'une Iliade recommencée ? Et la princesse Europe, qui semble aujourd'hui menacée, répondra-t-elle à l'appel ? Retrouvera-t-elle ses visages ? S'évanouira-t-elle dans son ultime requiem ou trouvera-t-elle, à travers le chant de ce panégyrique, l'élan d'une résurrection ?

10/2019

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

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Littérature française

Le pardon

C'est l'histoire d'un homme qui part. L'histoire d'un rendez-vous qu'il donne à une femme, dont on ne saura pas grand-chose, si ce n'est qu'il attend d'elle un pardon, dont il a besoin pour continuer tout simplement à avancer. Il la retrouvera au coeur de l'Afrique, au bord du fleuve, des chutes Victoria, emblèmes du continent et de sa vie à lui. Elle y sera, de ça il est sûr. Pour être prêt, il se plonge dans un voyage qui va mêler l'urgence et la profondeur, comme une course en apnée pour prendre sa respiration. Loin des chemins balisés qu'il laisse derrière lui. Axel est un homme jeune, à qui tout sourit. Brillantes études, famille aimante, réussite sociale. Au premier abord, sa vie semble pleine, comblée. Mais qui sait sur quelles blessures se forgent les apparences ? Lui-même le sait-il, qui va, de rencontre en rencontre, tenter de se retrouver, de décaper son image trop lisse, trop simple, pour atteindre, peut-être, une paix qui semble lui manquer. Toutes ces vies croisées par hasard au fil de son déplacement infusent en lui, le portent plus avant, l'aident à se défaire de ses anciennes peurs, et les récits qu'il en fera donneront à voir une Afrique peu souvent décrite avec autant de justesse, mélange détonnant de désespoir et de force de vie. Qu'ont en commun Purity, rencontrée dans un bar, Raymond, étudiant appliqué ou César, orphelin livré à lui-même, si ce n'est qu'ils ont tous, à un moment ou à un autre, fait un choix. Le choix de s'écarter du chemin tracé pour eux, sursaut vital qui vient contrer la fatalité, les rendant libres de leurs destins. Parvenu au terme de son voyage, Axel ne sera plus tout à fait le même. Les lignes de force de sa vie auront bougé, insensiblement mais suffisamment pour que le besoin de perfection qui semblait l'habiter s'évanouisse dans l'évidence tranquille de l'amour. Le Pardon est un roman sur la quête de soi. Mais c'est aussi un beau texte sur l'Afrique, sur son étrange capacité à mettre à nu les êtres et les choses, dans un mélange égal de résilience et de violence.

08/2015

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Policiers

Le manipulateur

Raymond Fawcett, juge fédéral en Virginie, et sa secrétaire sont retrouvés assassinés dans la maison de campagne du juge. Il n’y a pas de trace de lutte, pas d’empreintes, pas un seul témoin. Rien, à l’exception d’un coffre-fort hautement performant… mais vide. Le juge n’était pas riche, alors que cachait-il dans un tel coffre ? Au bout de quelques mois, l’enquête n’a pas progressé d’un pouce. Le FBI est sur les dents. Et c’est là qu’intervient Malcolm Bannister. Âgé de 42 ans, noir, avocat de profession, Malcolm a été pris dans une affaire bâclée par le FBI et la justice. Condamné à dix ans d’emprisonnement pour un crime qu’il n’a pas commis, il doit encore passer cinq années derrière les barreaux. Mais il lui reste une carte à jouer pour changer son destin. Une carte qui requiert de l’audace, du sang-froid et deux complices aux nerfs d’acier. En prison, Malcolm a plus d’une fois servi d’avocat pénaliste à ses codétenus. Il a ainsi appris toutes les ficelles de la justice fédérale, notamment l’existence de l’article 35. Selon cette disposition légale, un détenu qui apporte des éléments permettant l’arrestation d’un criminel peut être libéré sans condition. Or Malcolm sait qui a tué le juge Fawcett, et pourquoi. Il met alors en œuvre la première partie de sa manipulation : il livrera le coupable en échange de la liberté immédiate et des 150 000 dollars de récompense ; il exige également de bénéficier d’une chirurgie esthétique dans le cadre du programme de protection des témoins. Bientôt il est libre, riche, méconnaissable et doté d’une nouvelle identité : Max Baldwin. Ce que le FBI ignore, c’est que Max est un justicier, et qu’il veut se venger des incompétents qui lui ont volé cinq années de sa vie. Sitôt libre, il prépare la seconde partie de sa machination. Car il a livré sciemment le mauvais coupable afin d’atteindre son véritable objectif : faire libérer son meilleur ami tombé pour une affaire de drogue, révéler à la face du monde la corruption du juge Fawcett et s’approprier la fortune cachée que ce dernier a extorqué dans un marché public. Jouant au chat et à la souris avec les agents fédéraux, Max concocte une arnaque virtuose.

04/2013

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Actualité médiatique internati

L'empire de la douleur. L'histoire cachée de la dynastie des Sackler

Patrick Radden Keefe révèle les secrets explosifs des Sackler, richissime famille américaine, responsable d'un des pires scandales sanitaires de l'histoire, et dresse au passage un tableau saisissant de la collusion entre capitalisme sauvage, lobbyisme effréné et système de santé défaillant. On la connaît peu mais la famille Sackler est pourtant l'une des plus puissantes des Etats-Unis. Son nom apparaît dans les salles du Louvre ou du Moma, sur les murs d'Harvard ou d'Oxford. Qui sont ces généreux mécènes toujours enclins à soutenir les Arts et les Sciences ? Longtemps les Sackler ont cultivé le flou autour de l'origine de la fortune familiale. C'est pourtant lors de ce qui aurait pu n'être qu'une banale conciliation de divorce que la future ex-épouse d'un des frères Sackler, s'estimant lésée, va rendre public le secret le mieux gardé de la famille : ses liens avec le laboratoire pharmaceutique Purdue. Patrick Radden Keefe remonte alors le temps pour retracer toute l'histoire de cette famille. Histoire qui démarre au début du vingtième siècle, quand trois frères issus d'une famille juive désargentée de Brooklyn, Raymond, Mortimer et leur aîné, Arthur, entreprennent de bâtir un empire tentaculaire autour des médicaments. Jamais à court d'idées et de méthodes retorses pour assurer leur succès, les Sackler réalisent un premier exploit financier en participant à la commercialisation du Valium. Mais c'est l'acquisition d'un petit laboratoire nommé Purdue et la fabrication d'un antidouleur présenté comme révolutionnaire, l'OxyContin, qui va asseoir leur fortune et leur permettre, au gré de larges dons aux musées et aux universités les plus prestigieux, de se créer une réputation. Pourtant, la mine d'or est un poison : l'OxyContin provoque une dépendance que Purdue refuse de reconnaître, malgré les alertes des médecins qui voient leurs patients sombrer dans l'addiction et succomber à des overdoses. Entre 1990 et 2010, on estimera à 500. 000 le nombre de victimes par overdose à cet opioïde aux Etats-Unis, soit la première cause de mortalité chez les 18-30 ans. Il faudra toute la ténacité de militants et de journalistes pour faire éclater le scandale et aujourd'hui encore, les Sackler continuent de nier toute implication et toute connaissance de la dangerosité de leur produit...

09/2023

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Critique littéraire

Persévérer dans l'être. Correspondance 1961-1963 (D'Hadrien à Zénon, III)

1961-1963, Marguerite Yourcenar approche de la soixantaine. Pour beaucoup, un âge d'interrogations, de conscience aiguë de l'âge qui vient. Rien de ce genre chez elle. Au contraire. Elle affirme une belle solidité dans l'accueil des années à venir. Le temps qui vient sonne même comme prometteur pour elle. De fait, sa vie se poursuit pareille à ce qu'elle a été depuis qu'elle a mouillé l'ancre à Bar Harbor, caractérisée par le même élan, la même force créatrice. Dans cette existence qu'elle a voulue toute consacrée à la pensée et à l'écriture, la pérennité révèle un approfondissement de l'expérience. "Vous êtes si bien faite pour "persévérer dans l'être" ", écrit-elle à Natalie Barney. Mais lectrices et lecteurs savent que ce mot de Spinoza peut aussi s'appliquer à Yourcenar elle-même. En effet, c'est en persévérant dans son être que Yourcenar, au long des jours, a réussi à tisser entre eux les fils de réflexions émanant de ses différentes recherches et études. Tout un condensé de sa vie créatrice, de sa pensée, de son expérience littéraire, de son éthique, de ses réflexions sur le mal, la cruauté en l'homme, et sur l'Histoire, se profile et nous fait entrevoir l'écrivain dans sa maison de Bar Harbor, mais aussi en voyage parfois, entourée de livres, ceux qu'elle écrit et ceux qu'elle lit, puisant à mille champs du savoir, sachant ce qu'elle cherche, non ce qu'elle va découvrir, retenant ce qu'elle veut, le transformant. Elle aussi alchimiste du verbe! Toute une expérience intellectuelle et littéraire, une expérience de vie, qu'elle communique, en répondant à des appels de lecteurs, certains eux-mêmes écrivains en herbe, en écrivant à des amis ou à d'autres qui ne le sont pas, soucieuse toujours d'un échange intellectuel permanent avec autrui.

12/2011

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Compositeurs

La vie amoureuse de Gustav Mahler

"Le titre de cet ouvrage est-il le reflet de son contenu ? " Le lecteur pourra répondre à cette question. Quant à l'auteur, il tient à préciser, pour éclairer ses lecteurs, que Mahler, animé d'une passion suprême pour la musique a, dès son plus jeune âge, constaté qu'il n'appréhendait les sentiments amoureux qu'à travers le philtre de la musique. Ce qui rend inclassable sa musique. Ce qui en fait toute son originalité, c'est de constater qu'à chacune des étapes de sa vie, c'est par la musique qu'il a tenu à exprimer son message, souvent imprégné par les accents du folklore allemand ou sublimé par les réminiscences de sa Bohème natale. Au cours de la plupart des étapes de sa vie de compositeur, une égérie l'illumina. Ses amours adolescentes s'ouvrirent sur le Klagende lied et les Lieder eines fahrenden geselen. Puis, il y eut Johanna Richter, dont le ramage n'était pas à la hauteur du plumage, pour parler comme Jean de La Fontaine. Sa passion wagnérienne, il en vécut les délicieuses affres avec Anna von Mildenburg dont il s'évada grâce aux conseils de Natalie, à laquelle dix ans durant il s'attacha, en raison de leurs affinités. Mais, dans la Vienne festive qui l'accueillit, avec réserve, il rencontra Alma. La plus séduisante des égéries viennoises, avec laquelle il noua une relation amoureuse, séduit par sa beauté. Ils se marièrent moins de trois mois après leur rencontre... Parce qu'elle était enceinte. Ce fut un échec sentimental que Mahler magnifia par l'adagietto de sa Cinquième symphonie ; tandis que la Sixième scelle le divorce intime des époux, malgré les tentatives de Mahler de reconquérir les grâces de son épouse, par sa Septième. Mais la trahison d'Alma incita Mahler à composer son sublime Chant de la terre ; avant de sombrer dans les ultimes déchirements de la Dixième symphonie.

03/2021

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Poésie

Bonheurs du leurre

Où se situe le leurre, le trompe-l'oeil ? L'illusion créée par ces proses est peut-être moins illusoire que nous ne le croyons. L'une après l'autre elles nous absorbent, nous imposent leur monde, nous font oublier celui qui nous entoure, qui n'est bientôt qu'un décor. Il n'y a dans ces pages aucune mimésis, c'est l'écriture elle-même qui devient le réel : sa langue tangible, ses mots qui se bousculent, sa syntaxe ondulatoire, ses fantômes, ses désirs, ses angoisses, ses jubilations, ses hôtes aimés ou redoutés. Bonheurs du leurre est un recueil qui charme le lecteur, l'attrapant dans le récit de ses petites pérégrinations («Visitez Londres», «Washington square»), l'interrogeant sans détours dans son «Questionnaire» ou l'amusant de ses intrigues. Le narrateur se confronte à des doubles et à des monstres, il passe par plusieurs morts, et ses extases n'ont d'égal que ses épreuves. Mais ici les pires drames sont souriants et les morts ne sont jamais définitives. Mais ici les voluptés débordent le registre officiel du sexe et du genre. Mais ici les parcs et les villes les plus célèbres sont méconnaissables, comme vus à travers un microscope quantique. Merveilleuses proses qui sont beaucoup plus que poétiques, car, chez Saul Yurkievich, la pensée se fait corps, la recherche du mot est quête de l'être, sons et sens sont les deux faces d'une seule vérité, multiple. Bonheurs du leurre est un parcours euphorisant, la jam-session magistrale d'un «trafiquant de masques et de voix» que la très belle traduction de Michèle Ramond, véritable prouesse, restitue avec brio dans son mouvement, son humour et sa profondeur.

05/2008

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Littérature française

Indiana. .

Indiana, est le premier roman de George Sand qu'elle écrit entièrement seule, publié sous le pseudonyme masculin "G. Sand" . La présente édition (texte intégral), est établie à partir de la première édition qui paraît en deux volumes, Libraires J. P. Roret et H. Dupuy, à Paris le 20 mai 1832. Lu comme un pamphlet contre le mariage, Indiana (1832) lança la carrière littéraire de l'auteure. Mariée, au sortir de l'adolescence, à un vieux colonel antipathique et autoritaire, Indiana se laisse courtiser par un jeune homme, Raymon de la Ramière, qui n'est qu'un séducteur peu fiable. Tout la disposait pourtant à être sauvée par l'amour. Indiana se trouve prise dans les turpitudes de la passion, car le désir du jeune homme se révèle bientôt d'un appétit plus redoutable encore que la brutalité de son mari repu. Oppressée dans son mariage, Indiana cherche une aventure : celle-ci achèvera de l'opprimer. Faisant partie des roman féministes de George Sand, Indiana (1832), bousculent les conventions sociales et magnifient la révolte des femmes en exposant les sentiments de ses contemporaines, chose exceptionnelle à l'époque et qui divisa aussi bien l'opinion publique que l'élite littéraire. Ce premier roman rencontre un grand succès auprès du public et de la critique dès sa parution, et permet à George Sand d'entamer sa carrière littéraire. "Ceux qui m'ont lu sans prévention comprennent que j'ai écrit Indiana avec le sentiment non raisonné, il est vrai, mais profond et légitime, de l'injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l'existence de la femme dans le mariage, dans la famille et la société". G Sand (préface à la réédition de 1842).

06/2023

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Espagne - Andalousie

Séville

Giralda, Real Alcázar et ses jardins, Museo de Bellas Artes, Metropol Parasol, Plaza de Espana, berges du Guadalquivir, brunch ou churros con chocolate, shopping tendance à SoHo Benita, bars à tapas et marchés gourmets, balade flamenco ou échappée à Cordoue : suivez le guide ! - Un concept unique : des cartes grand format dépliables par quartier - Les incontournables, visites, restos et sorties localisés sur les cartes- Des idées et des balades pour découvrir la ville autrement. Tous les bons plans testés par nos auteurs pour vivre à l'heure de Séville !

02/2022

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Collège parascolaire

L'intégrale du brevet 3e. Edition 2021

Tout le brevet 2021 en 200 fiches détachables, claires et visuelles. L'outil idéal pour réussir ses contrôles et obtenir une mention au brevet. Pour les épreuves écrites : Les points clés du programme dans les matières évaluées : - Maths - Sciences (Physique-chimie, SVT, Technologie) - Français - Histoire-géographie EMC ; Pour l'épreuve orale - Les méthodes clés pour préparer sa présentation orale - Conseils et astuces pour être à l'aise le jour J ; Avec le livre, un accès gratuit aux ressources de 3e du site www. annabac. com - fiches, quiz exercices et sujets corrigés... - et à ses parcours de révision personnalisés.

08/2020

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BTS Action commerciale

Animer et dynamiser l'offre commerciale BTS MCO 1re & 2e années Atouts compétences. Bloc 2 Livre élève, Edition 2022

De nouvelles éditions enrichies et actualisées pour les 4 blocs de compétences. - Une rubrique vidéo pour lancer la thématique du chapitre - Une pédagogie dynamique par les cas avec des annexes et les notions clés - Une mobilisation des compétences digitales et rédactionnelles - Des synthèses au format rédigé et audio pour faciliter la mémorisation - De nombreux exercices progressifs - Des entraînements à l'épreuve avec une méthodologie détaillée - Une préparation complète à l'épreuve orale E42 : remplir un compte rendu d'activité, organiser et gérer ses documents, structurer un diaporama, compléter une grille d'autoévaluation. Ce manuel est enrichi de ressources numériques gratuites foucherconnect : synthèses audios, vidéos, QCM d'entraînement, tutos vidéo

04/2022

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Grammaire

Cours de grammaire française

Un ouvrage qui offre : - une présentation des méthodes et des notions fondamentales de la grammaire ; - une progression du plus simple au plus complexe : des principales parties du discours, verbe, nom, adjectif, à l'exposé de leurs combinaisons dans le cadre de la phrase (la subordination) et du texte (l'ordre des mots ; de la phrase au texte) ; - une série d'applications, d'exercices et de corrigés en fin de chapitre qui illustrent les exposés ; - 30 fiches synthétiques qui permettent de mémoriser l'essentiel et constituent un bagage pour les révisions aux examens.

02/2023

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Revues

Cahiers Robinson N° 55 : Les Représentations du sport en littérature et culture d'enfance et de jeunesse

La littérature multiplie les parangons de lectrices, faisant du goût pour les livres et le savoir une caractéristique inhérente de leur féminité. Ce numéro 51 des Cahiers Robinson interroge ce rapport à la lecture, encouragé ou contrarié, qui forge l'identité de ces jeunes filles et caractérise leur héroïsme. Les récits, littéraires comme audiovisuels, multiplient les personnages de jeunes lectrices, dont l'identité se définit, ou même se résume à ce rapport privilégié aux livres et au savoir. Certaines sont passées à la postérité, comme Jo March, Hermione ou Matilda, et incarnent à elles seules ce motif littéraire de "la fille qui lit" . Le fait qu'un personnage féminin lise, - souvent avec plaisir et régularité -, joue un rôle narratif essentiel dans ces oeuvres où les héroïnes utilisent leurs lectures pour dynamiser le récit et venir à bout de périls variés, selon l'idée "scientia potentia est" . Car les filles lisent aussi autre chose que des romans et des contes, et emploient ce goût éclectique pour s'émanciper, aider leurs amis ou même sauver le monde. Les Cahiers Robinson sont une revue dédiée aux livres et aux objets culturels de l'enfance, qu'ils soient proposés à des fins instructives ou récréatives.

06/2022

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Français 3e

Les nouveaux cahiers - Français - 3e Prépa-Métiers - ED 2022 - Livre élève

Un manuel de français adapté au niveau des élèves de 3e Prépa-Métiers - 10 séquences mêlant lecture, langue et expression (écrite ou orale), avec un choix de textes et d'exercices variés et abordables - Des pages "Consolidation" pour améliorer ses écrits - Des bilans pour s'approprier les notionsclés des thèmes du programme - Une préparation active au DNB avec 5 sujets de brevet guidés et 22 pages "Prépa Brevet" pour travailler efficacement la méthode - 10 activités Genially originales pour compléter l'entraînement en langue Ce manuel est enrichi de ressources numériques gratuites foucherconnect : vidéos, textes audios, Genially.

04/2022

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Droit

Plein droit N° 122, octobre 2019 : Etrangers sans toit ni lieu

Il en va de la "crise du logement" en France comme de la "crise des réfugiés" en Europe : elle n'a rien d'une fatalité, mais résulte de choix politiques. Depuis des années, les pouvoirs publics refusent de s'attaquer à la cherté de l'immobilier et des loyers, encourageant au contraire le mouvement spéculatif et plongeant dans le mal-logement de larges couches de la population qui ont le sentiment d'être laissées pour compte, voire discriminées. La pénurie ainsi orchestrée de logements accessibles accrédite l'idée qu'il n'y aurait "pas assez de place" pour tout le monde, et impose aux gestionnaires des diverses structures d'hébergement ou de logement et aux professionnels du travail social l'obligation de gérer la pénurie en faisant le tri parmi les publics. S'organise alors une concurrence entre les précaires, dont les étrangers et les étrangères - et plus particulièrement les sans-papiers, les mineur. es isolé. es, les travailleurs immigrés surnuméraires dans les foyers, les demandeurs d'asile - font les frais. A l'absence de politique d'accueil répondent de nombreuses initiatives de bénévoles, voisins, riverains qui pallient la pénurie et parent au plus urgent. Mais cette solidarité citoyenne ne saurait masquer les défaillances de l'Etat dans la mission qui devrait être la sienne : fournir un toit, une place, à chaque habitant. e de ce pays, y compris celles et ceux qui viennent d'arriver. Sommaire Edito De l'attente en file à l'attente en ligne Dossier : Etrangers sans toit ni lieu Pas de place pour les étrangers ? | Violaine Carrère et Claire Lévy-Vroelant Quand l'accueil se heurte aux logiques de police | Interview de Jean-Marie Boutiflat par Pascaline Chappart Mineurs isolés, l'hôtel pour seule protection | Maud Angliviel et Solène Ducci Ouvrir : l'accueil au Pays basque | Marie Cosnay Des foyers aux résidences sociales : un racisme d'Etat | Michael Hoare Cohabitation sous contrainte | Laura Guérin Un sas de confinement pour les "dublinés" | Léopoldine Manac'h Le "droit au logement" ... pas pour tous | Julie Clauzier Hors-thème Quand la Géorgie se vide de ses femmes | Maroussia Ferry La Cour de l'asile, une usine à décisions | Léo Berthe Mémoire des luttes Outre-mer : le combat de Marie Le focus juridique La Cour de cassation évacue le droit à la protection du domicile |Patrick Henriot Ont collaboré à ce numéro : Véronique Baudet-Caille, Emmanuel Blanchard, Pauline Boutron, Violaine Carrère, Pascaline Chappart, Cécile Dazord, Nathalie Ferré, Nicolas Fischer, Elisabeth Graf, Noura Kaddour, Claire Lévy-Vroelant, Jean-François Martini, Antoine Math, Claire Rodier, Isabelle Saint-Saëns.

10/2019

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Littérature française

14 - 2 juillet 2019. Une certaine hypocrisie française

"La France officielle et des réseaux serait bien inspirée de comprendre qu'elle a dorénavant un nouvel interlocuteur générationnel avec lequel elle gagnerait à reconcevoir de nouveaux rapports plus satisfaisants pour les deux parties. C'est une exigence cruciale, nous semble-t-il, de ce millénaire commençant". Extrait du discours de l'Opération Lumumba, le 12 juillet 2019. Voici un livre coup de poing qui dérange grandement, parce qu'il bouscule tous les codes du politiquement correct ! Il était temps qu'après les barbouzes et les journalistes d'investigation occidentaux, un Africain, politiquement engagé, écrive un livre disséquant toute l'hypocrisie de la posture française en Afrique. Au fil des pages, on découvre avec une indignation grandissante la duplicité d'un pays qui plastronne volontiers à la tribune de l'ONU en tant qu'Etat démocratique respectueux des droits humains et des peuples, donnant à l'occasion des leçons aux autres, mais qui, dans l'ombre, piétine allègrement la souveraineté des pays africains de son pré-carré, y foulant aux pieds l'éthique et les lois internationales qui régissent les rapports entre Etats membres de l'ONU. Dans une posture visionnaire, néopanafricaniste et anti impérialiste, M. Privat Ngomo s'affranchit de toute langue de bois pour disséquer, à travers l'histoire de son pays et son parcours personnel, un système impitoyable de contrôle des Etats d'Afrique noire francophone qui interpelle la conscience de la communauté internationale et rend la France parjure lorsqu'elle bafoue, à travers les actions définitivement répréhensibles d'un tel système, l'esprit même de sa devise et les fondements de la République française censée se poser en modèle universel de la pensée humaniste. Dans un contexte historique où la France est de plus en plus critiquée pour ses agissements antidémocratiques, néocolonialistes et criminels dans les pays africains de son pré-carré, par le biais du système de la Françafrique, l'oeuvre de Privat Ngomo est une preuve supplémentaire de la montée en puissance d'une jeunesse africaine décomplexée, compétente, consciente, agissante et souverainiste. Avec le franco-béninois Kemi Seba, la malienne Amina Fofana, le sénégalais Ousmane Sonko et la camerouno-suissesse Nathalie Yamb, le gabonais Privat Ngomo est un échantillon de ce nouvel interlocuteur générationnel avec lequel la France gagnerait à engager un dialogue constructeur, franc et novateur, loin des postures paternalistes, condescendantes ou méprisantes qui caractérisent jusqu'à présent les rapports de l'élite dirigeante de l'Hexagone avec les Africains de l'espace francophone.

05/2023