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Germinal Emile Zola

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Ethnologie et anthropologie

Cultures et guérisons. Éric de Rosny - L'intégrale

"Là où les racines de la tradition restent vivantes, le grand arbre Afrique, si dangereusement secoué par les vents contraires, peut plier mais ne pas rompre". Né dans une famille aristocratique française, bouleversé par ce qu'il a vécu pendant la Guerre d'Algérie, Eric de Rosny part au Cameroun pour y enseigner dans un collège jésuite de Douala. La crise d'un élève, un soir au dortoir, étrangement secouru par ses camarades, lui fait ressentir la distance culturelle immense qui le sépare de ses élèves. Il s'installe alors dans un quartier de la ville pour en apprendre la langue locale. Il y découvre, fasciné, la vie quotidienne et ses traditions, notamment la connaissance des plantes qui guérissent, et la lutte contre l'emprise malfaisante de la sorcellerie. Il est ainsi initié au monde de la nuit. A la fin de sa vie, il est consacré beyoum ba bato, c'est-à-dire sage et homme-souche. Tout au long de ce chemin, Eric de Rosny consigne tout ce qui risquerait de s'oublier de la mémoire culturelle et, avec des chercheurs africains, il conduit des travaux en botanique, en droit, mais aussi sur les grands récits de la Tradition. La compréhension de l'héritage culturel est mise constamment en défi, non sans angoisse et parfois avec violence, par les bouleversements majeurs de la modernité : exode urbain, extension de la médecine des hôpitaux, système judiciaire importé, nouveaux mouvements religieux, transformations des relations familiales. Il observe aussi l'attrait croissant de la migration internationale qui emporte avec elle la sorcellerie sur d'autres terres. Cet ouvrage rassemble pratiquement tous les articles d'Eric de Rosny, jusqu'ici uniquement publie ? s de fac ? on disperse ? e dans de multiples revues africaines ou internationales ; ils ont été regroupés par des chercheurs de l'Université de Neuchâtel Avec un grand sens de la narration, a` travers chacun de ces tableaux a` l'e ? criture cisele ? e, de Rosny s'efforce de faire voir - presque sentir - ce qu'il de ? couvre, en ne cachant pas la difficulte ? des rencontres et les multiples questions qui se posent a` lui en tant qu'anthropologue et je ? suite. La première partie du livre comprend e ? galement deux pre ? faces par Prince Rene ? Douala Manga-Bell et Jean Benoist, ainsi que des "Regards" , e ? crits par des spe ? cialistes qui ont bien connu Eric de Rosny : Roberto Beneduce (Universite ? de Turin), Jacques Fe ? dry, s. j. , Peter Geschiere (Universite ? d'Amsterdam), Emile Kenmogne (Universite ? de Yaounde ? I et Universite ? de Paris Est Marne-la-Valle ? e), Berthe Elise Lolo (Psychiatre a` l'EPSMD de Pre ? montre ? et docteur en anthropologie psychanalytique), Thomas The ? ophile Nug Bissohong (Universite ? de Douala) ainsi que Gilles Se ? raphin (Universite ? de Paris Nanterre).

11/2022

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Enseignement primaire

PCF 5 Exemplaires J'aime mon école Fille ou garçon et alors ?

Vivre ensemble à l'école, c'est toute une histoire ! - Une collection de petits albums (32 pages) qui portent sur la vie quotidienne des enfants à l'école (CP-CE1) - Un double objectif pédagogique : accompagner l'apprentissage de la lecture et aborder les thématiques du vivre ensemble (nouveau programme d'Education Morale et Civique) - Dans chaque album, une histoire illustrée sur 28 pages et 3 pages d'activités ludiques à faire en autonomie (compréhension de texte, étude des sons, jeu autour de la thématique de l'album) - Pour chaque album, un fichier pédagogique très complet pour la lecture suivie en classe ou pour un travail en autonomie (fiche bilan). "Fille ou garçon, et alors ? ! ' (niveau 2 - lecteur intermédiaire) : Une histoire pour aborder et mieux lutter contre les stéréotypes filles-garçons : Sara est prête à se bagarrer si on l'embête, Anatole aime le violet et la danse, Emilie joue au foot et Malo pleure quand il perd la partie. Et alors ? ! Fille ou garçon, qu'est-ce que ça change ? Programme EMC : Respecter tous les autres et notamment appliquer les principes de l'égalité des femmes et des hommes. L'égalité des filles et des garçons se traduit, sur le plan scolaire, par 3 chantiers principaux (Convention interministérielle de 2013) : - Acquérir et transmettre une culture de l'égalité entre les sexes ; - Renforcer l'éducation au respect mutuel et à l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes ; - S'engager pour une plus grande mixité des filières de formation et à tous les niveaux d'étude. Dans chaque album : - Des aides à la lecture : mots du texte illustrés, sons complexes rappelés en contexte. - 3 pages d'activités : compréhension du texte, étude des sons, jeu autour de la thématique de l'album. Pour chaque album, un accompagnement pédagogique est disponible : - Une fiche "bilan" téléchargeable gratuitement ; - Un fichier pédagogique de 32 pages proposant une étude complète sous forme de lecture suivie.

02/2016

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Histoire internationale

Alceste De Ambris l'anti-Mussolini. L'utopie concrète d'un révolutionnaire syndicaliste

La vie d'Alceste De Ambris est marquée par l'exil. Emigré au Brésil, où il fait son apprentissage de révolutionnaire, il doit fuir le pays trois ans plus tard. En 1908, à la tête de la Chambre du travail de Parme, il organise pendant deux mois la plus grande grève du monde paysan en Italie (20 000 salariés agricoles). Ce qui le contraint à un second exil en Suisse. Malgré son antiparlementarisme, il est élu député de Parme en 1913, l'immunité parlementaire lui permettant de revenir en Italie. Lors de la guerre de 1914, leader de l'interventionnisme, il est partisan de l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés des démocraties. Ses bonnes relations avec les socialistes français, membres du gouvernement tels Jules Guesde, Albert Thomas ou Marcel Cachin, en font l'interlocuteur privilégié de l'exécutif français qui souhaite que l'Italie entre en guerre aux côtés de la France. La guerre terminée, il devient chef de cabinet aux côtés de D'Annunzio, qui s'est emparé de Fiume, ville que Wilson veut attribuer à la Yougoslavie naissante malgré sa population italianophone. Pendant dix-huit mois, il va profiter de ce "laboratoire" pour créer une constitution, "la Carta del Carnaro" qui a comme spécificité de donner le pouvoir au mouvement ouvrier. Adversaire déclaré du fascisme - il est le seul syndicaliste révolutionnaire "à le combattre" - il s'exile pour la troisième fois en France au début de 1923. Il fonde alors la Concentration antifasciste à Nérac (Lot-et-Garonne). Syndicaliste révolutionnaire, libertaire, antiparlementaire, député, franc-maçon, antifasciste, tribun, De Ambris est un personnage attachant et original qui a marqué l'histoire de l'Italie. Son action et son parcours permettent de mieux comprendre les années qui ont facilité la montée du fascisme en Italie. Les archives de la famille jusqu'alors inutilisées ont apporté un éclairage nouveau sur certains points d'histoire.

07/2019

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Esotérisme

Histoires vraies et extra-ordinaires de l'inconscient

La vérité frappe plus fort que la fiction. Les huit histoires vraies qui sont relatées dans cet ouvrage en témoignent: elles racontent toutes des événements qui ont fait basculer des existences. Ces récits font frémir, rire ou pleurer. Pêle-mêle ou au détour d'une séance de psychanalyse, ils nous embarquent dans des univers aussi différents les uns que les autres: l'histoire de Céline se déroule au moment de la fermeture d'une mine dans le Nord-Pas-de-Calais; celle de Dan, au sein d'un groupe de parole d'hommes; celle d'Elio, au cœur du machisme italien. Ces histoires de vie nous font naviguer dans le monde de la petite enfance, de la cancérologie, de la grande tempête de 1999, de la guerre d'Algérie, des salles d'accouchement ou des services de grands prématurés des hôpitaux. Emule du magique et de Françoise Dolto, le psychanalyste Bernard-Elie Torgemen nous parle, à travers ces histoires extraordinaires, de la vie, de la naissance, de l'amour, de la guerre, des ancêtres et des fantômes. Par elles, il nous fait entendre, hors du jargon, comme au coin d'un feu, des fragments de sa vie, de celle de ses patients, de leurs voyages intérieurs, de leurs errances, de leurs progressions et de leurs mieux-être. Il en dégage des tableaux du réel qui, par transparence, laissent chaque lecteur libre de sa vision de l'inconscient. L'auteur propose un pari, celui de créer une chaîne: "Dites-le aux autres, on peut raconter ces choses de la vie qui font basculer nos existences, cela nous apporte un mieux-être. Ce sont les secrets et les non-dits qui font le plus de dégâts. Faites sauter le tabou, jouez, comme dans ce livre, à raconter vos histoires extraordinaires d'inconscient à vos enfants, à vos proches, à vos amis, à ceux qui sont hermétiques à l'idée même de la puissance du psychisme. Le temps fera peut-être son œuvre."

09/2008

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Critique littéraire

Lettres et fragments

Les deux dernières années de la vie de Démosthène (323-322 avant J.-C.) furent marquées par deux affaires politiques importantes : le procès des enfants de l'homme politique Lycurgue et l'affaire d'Harpale. La puissance de la démocratie athénienne avait alors décliné au profit du pouvoir macédonien exercé par Alexandre le Grand. Mêlé à une affaire de corruption impliquant Harpale, le trésorier d'Alexandre, Démosthène fut exilé à Trézène et dans l'île de Calaurie. Les lettres présentées dans ce volume, à l'exception de la cinquième qui est un faux, sont des plaidoyers politiques écrits par Démosthène depuis son lieu d'exil et lues devant l'assemblée du peuple à Athènes. Elles constituent un précieux témoignage historique des idées de l'orateur athénien à la fin de sa carrière et nous font revivre les événements d'une période importante de l'histoire grecque. Dans les lettres 2, 3 et 4, Démosthène justifie sa politique et tente de définir une voie médiane entre les partisans de la lutte ouverte contre la Macédoine dirigés par Hypéride et les pro-macédoniens tels que Pythéas. Les lettres 1 et 6 ont été écrites après la mort d'Alexandre, à l'aube de la guerre lamiaque, la révolte des cités grecques contre l'hégémonie macédonienne. Démosthène y préconise une politique de concorde à Athènes tout en ralliant le courant offensif d'Hypéride et de Léosthène. Le présent volume contient aussi une série de fragments attribués à l'orateur athénien. Ces fragments sont des extraits des discours perdus de Démosthène ainsi que des bons mots que nous ont transmis les biographes antiques. La Collection des Universités de France propose au lecteur le texte grec de Démosthène accompagné de la traduction de Robert Clavaud. Les lettres sont précédées d'une présentation historique et d'une notice sur la tradition manuscrite du texte qui aideront le lecteur à saisir tous les enjeux politiques et littéraires du texte.

01/1987

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Littérature française

Moze

" Faut-il rendre justice à Moze ? Que peut-on lui rendre ? Que lui a-t-on pris ? Sa vie, sa liberté, ses biens, son honneur ? Peut-on les lui rendre ? Que lui a-t-on fait ? On l'a désarmé, abandonné ? On lui a menti ? On l'a utilisé, exploité, méprisé ? On ne peut rien lui rendre. Et que peut-on me rendre ? Il va falloir trouver. Me donner ce qu'on ne peut me rendre ! Moze était mon père, un père que je n'ai pas eu. Un père qui ne l'était pas. Maintenant qu'il est mort, serait-il devenu un martyr ? Moze avait honte de ce pays où il vivait. Il avait honte pour ce pays. Encore plus que pour lui. " Z.R. En Algérie, Moze a échappé au massacre des harkis. En 1962, il est arrêté et emprisonné. En 1967, il s'évade et arrive en France avec sa famille. Le matin du 11 novembre 1991, après avoir salué le monument aux morts, Moze se suicide en se noyant dans l'étang communal. Plus de dix ans après sa mort, sa fille tente de rendre compte de ce geste, celui d'un homme qui n'a été ni soldat, ni exilé, ni apatride, ni paria, mais banni. Un homme sans peuple et sans pays. Sans légitimité aucune. Si la littérature ne fera pas le compte de la guerre d'Algérie, ce livre dit pourtant la fabrique de cet homme-là : le colonialisme et ses excès, l'ignorance et le mépris, l'absurdité tragique d'une situation et en toute fin la bêtise des hommes. Par-delà le témoignage, par-delà l'évocation d'une famille marquée par une existence solitaire, l'écriture de Zahia Rahmani, magistralement tendue, concise et pudique, convoque une déchirure, un doute, une plainte, d'une vérité bouleversante. Moze nous parle de tous les laissés-pour-compte de l'histoire et de la douloureuse difficulté d'en assumer la filiation. De l'impossibilité d'échapper à ses pères.

03/2003

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Littérature étrangère

La mouette au sang bleu

Ida Zmoïro avait connu la gloire très jeune, dès sa première apparition au cinéma. La Seconde Guerre mondiale sévissait alors et les soldats soviétiques avaient été bouleversés par cette beauté juvénile portée à l'écran. Des sacs entiers de lettres d'amour lui parvenaient depuis le front, elle était la plus grande comédienne que l'Union soviétique connaîtrait. Mais en 1943, alors qu'Ida est en route vers un tournage, un terrible accident de voiture met brusquement fin à sa carrière : la splendide actrice est défigurée. Si elle remonte sur scène pour jouer La Mouette de Tchékhov, elle s'exile bientôt en Angleterre où elle passera plusieurs années avant de revenir en Union soviétique grâce à l'intervention de Staline, qui lui interdira pourtant de rentrer à Moscou ; elle finira par s'installer dans la petite ville de Tchoudov. Il est trois heures du matin lorsque Ida Zmoïro, à présent âgée de quatre-vingt-cinq ans, se traîne jusqu'au commissariat avant de s'effondrer. Sa mort inexpliquée intervient quelques jours seulement après la disparition de plusieurs «colombes», ces jeunes filles qui suivent les cortèges funèbres, un oiseau au creux des mains. Ida les connaissait bien, elle leur enseignait la danse, leur apprenait à se coiffer, à s'habiller et à se maquiller. Mais qui pourrait s'en prendre aux «colombes» et à la belle actrice au sang bleu ? Ce sang bleu et froid qui est la marque des plus grandes, ce sang bleu «qui oblige l'artiste à considérer son ouvrage d'un oeil critique, à supprimer le superflu et à rajouter l'indispensable». A travers cette enquête, Iouri Bouïda nous livre un récit foisonnant de destins violents, parfois déchirants, qui s'entrecroisent autour de la tragédienne au visage balafré. La mouette au sang bleu est un roman sombre et puissant, un texte construit avec maîtrise dans la grande tradition romanesque russe.

11/2015

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Policiers

Polonium 210

Un ancien espion ayant travaillé pour le Royaume-Uni a été hospitalisé dimanche 6 mars 2018 en Angleterre après avoir été exposé à une substance chimique. Sergueï Skripal, ancien agent des renseignements russes devenu une "taupe" pour les services britanniques. Une affaire qui en fait resurgir d'autres ! Un ancien espion ayant travaillé pour le Royaume-Uni a été hospitalisé dimanche 6 mars 2018 en Angleterre après avoir été exposé à une substance chimique. Sergueï Skripal, ancien agent des renseignements russes devenu une "taupe" pour les services britanniques, a été hospitalisé "dans un état critique" à la suite de son empoisonnement dimanche, le Kremlin a assuré n'avoir "aucune information" a assuré à la presse un porte-parole de Vladimir Poutine. Une affaire qui en fait resurgir d'autres : Mais les révélations sur un possible empoisonnement ont fait resurgir le souvenir de l'affaire Litvinenko, du nom d'un ex-agent des services secrets russes (FSB) et opposant à Vladimir Poutine, empoisonné en 2006 à Londres au polonium-210, une substance radioactive extrêmement toxique. Souvenez-vous : 7 octobre 2006 Moscou l'influente journaliste russe Anna POLITOVSKAIA opposante au régime de Vladimir POUTINE dans le conflit tchètchène est assassinée alors qu'elle rentre chez elle à Moscou. Alexandre LITVINENKO, ex-agent du KGB puis du FSB, affecté au service du contre-espionnage. Opposant à Vladimir POUTINE, exilé à Londres depuis les années 2000 décède le 23 novembre 2006 à l'University College Hospital de Londres empoisonné au Thalium. Ce redoutable poison se révèlera être du Polonium 210. (SAS 167) 2018 l'enquête se poursuit : Mais qui est donc Igor SETCHINE ? Celui qui murmure à l'oreille de Vladimir POUTINE Et à qui la justice britannique s'intéresse desormais... Ce rebondissement aurait fait saliver Gérard de Villiers, qui avait consacré son dernier SAS (200), paru en novembre 2013 " La Vengeance du Kremlin ", à l'affaire. Au terme de son enquête il avait lui-même conclut à un assassinat. Deux romans d'espionnage plus proche de la réalité que jamais.

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Histoire internationale

Gabriel Garcia Moreno. Le héros martyr

Le 6 août 1875, Gabriel Garcia Moreno, président de l'Equateur, est assassiné à la sortie de la messe par quatre hommes armés de sabres et de pistolets. Quels aspects de la personnalité de ce chef d'Etat ont bien pu provoquer cette haine meurtrière ? Fils d'un marchand espagnol, Garcia Moreno naît le 24 décembre 1821 à Guayaquil, principal port de commerce de la toute jeune république de l'Equateur. L'Amérique latine est alors déchirée par ses contradictions. Si le peuple est catholique, l'élite est, quant à elle, gagnée par les idées libérales des philosophes du XVIIIe siècle. Enfant d'une nature timide, le jeune Gabriel devient un homme d'une remarquable force de caractère. Docteur en droit, brillant avocat et redoutable polémiste, Garcia Moreno est promis à une belle carrière. Fuyant un pays miné par les luttes intestines, il s'exile quelques années en Europe. Retrouvant à Paris la piété de son enfance, il revient dans sa patrie avec l'intime conviction que "l'Equateur ne trouvera la paix que si ses institutions démocratiques sont soumises à la souveraineté du Christ." Elu sénateur, puis président de la République une première fois en 1859, il doit faire face à la guerre civile. Il rétablit la paix puis un début de prospérité économique après trente années de ruine. Il est réélu par une quasi-unanimité des voix du Congrès en 1869. Il annonce alors la promulgation d'une nouvelle constitution faisant du catholicisme la religion officielle de l'Etat. Désormais les lois du pays devront être conformes à la doctrine sociale de l'Eglise. Il consacre officiellement son pays au Sacré-Coeur en 1873. En quelques années, le visage de l'Equateur sera radicalement transformé – en bien – au grand dam des ennemis de l'Eglise. Ces derniers n'ont de cesse de comploter sa chute politique. Craignant de le voir réélu une troisième fois, ils décident de porter un coup fatal contre celui qui incarne l'exemple vivant d'un chef d'Etat authentiquement chrétien.

12/2016

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Histoire internationale

Willi Münzenberg. Artiste en révolution (1889-1940)

Dans l'Allemagne et la Russie de la première moitié du XXe siècle se joue l'avenir du monde. Au cœur de ce maelström, un homme, Willi Münzenberg, occupe une place capitale. Méconnu en France, cet " artiste en révolution ", qui défia Hitler comme Staline, méritait ce document exhaustif. Willi Münzenberg naît à Erfurt en 1889, sous l'Empire germanique. Pacifiste durant la première guerre mondiale, il rejoint les spartakistes de Rosa Luxembourg. Puis, en 1922, Lénine lui confie la propagande de l'Internationale Communiste. Münzenberg invente alors la communication politique de masse. Dans " l'âge d'or " de la République de Weimar, Willi devient le " milliardaire rouge ", honni de l'extrême droite allemande. A la tête d'un gigantesque groupe de presse et d'édition, il révolutionne les médias, il crée les premiers magazines populaires de photographie et de cinéma, il ouvre des studios, il produit et distribue des films, il finance théâtres et opéras. Otto Dix et Sergueï Eisenstein, Bertolt Brecht et Kurt Weill composent son entourage. Après l'incendie du Reichstag en 1933, Münzenberg s'exile à Paris. Avec ses amis, Arthur Koestler, Manès Sperber, Paul Nizan et tant d'autres, il met au point le Livre Brun, un réquisitoire contre la terreur antisémite et le nihilisme national-socialiste immédiatement traduit dans dix-sept langues. Göring qualifie Münzenberg de " premier ennemi du Reich " ! Mais Willi Münzenberg ne s'arrête pas là. Ecœuré par le pacte germano-soviétique, l'ancien maître de la propagande de l'Internationale Communiste s'oppose désormais à Moscou ! Il écrit : " Staline ! Le traître c'est toi ! " dans son hebdomadaire, Die Zukunft. Précurseur, il fonde également l'Union franco-allemande, qui se donne comme objectif de constituer une Europe unie, fédérale et démocratique. Interné par le gouvernement français parmi des milliers d'exilés antifascistes alors que la Wehrmacht menace le pays, Willi Münzenberg est assassiné par des agents staliniens dans une forêt d'Isère en juin 1940. Il paie de sa vie l'audace de s'être opposé aux deux totalitarismes de son siècle.

10/2008

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Histoire de France

Napoléon à Sainte-Hélène

Sur le confiné le plus célèbre du monde, une vue à couper le souffle. L'épopée napoléonienne ne s'est pas terminée à Paris avec l'abdication du 22 juin 1815. Dans un tout autre cadre, un rocher au milieu de l'Atlantique-Sud, et dans un registre intime, celui du confinement de quelques Français dans une demeure humide, elle s'est poursuivie pendant six années, dont Las Cases, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, n'a donné qu'un aperçu biaisé sur les premiers mois. Ce ne fut pas une extinction lente et passive. Jusqu'à sa mort le 5 mai 1821, Napoléon mena un combat rude et solitaire contre la fatalité. Jamais, placé dans des circonstances exceptionnelles, il ne renonça à l'espérance et à la gloire, qui l'avaient animé toute sa vie. En dépit de la paranoia de ses geôliers et des petitesses de son entourage, il ne renonça à rien, et suscita aussi des complicités inattendues, au point que sa captivité aurait pu tourner autrement. L'empereur n'aimait pas les histoires écrites d'avance. Sans doute est-ce pour cela aussi qu'il continue de fasciner. A partir de sources ignorées ou inédites, Pierre Branda traite des différents aspects matériels, politiques et moraux, de l'existence de l'illustre exilé et de ce qui s'y rattache. Tous les acteurs du drame, des compagnons les plus proches aux témoins les plus humbles, des gouvernants aux anonymes, prennent consistance et mouvement, à Sainte-Hélène mais aussi à Londres, à Paris, et partout où le sort de Napoléon obsède, inquiète ou apitoie. Toutes les situations, tous les incidents, sont passés au peigne fin et rendus à leur signification véritable. Il en ressort des éclairages insolites, des portraits toujours justes et parfois sévères, des remises en perspective et, au fil de jours parfois interminables, un récit saisissant, comme si le lecteur n'en connaissait pas la fin.

01/2021

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Littérature française

Choses vues. Souvenirs, journaux, cahiers, 1830-1885

Choses vues, entendues, notées sur le vif en forme de brèves, de caricatures ou de longs portraits, de récits bouleversants, d'enquêtes, de grands moments qui appartiennent désormais à l'histoire nationale, mais aussi de mots d'esprit d'expressions glanées dans la rue - voici le siècle de Hugo. Cet extraordinaire recueil, constitué après la mort de Victor Hugo et sur sa recommandation, est fait de pièces et de morceaux recousus à partir de ses Carnets, de son Journal, de ses livres de comptes, de ce qu'il appelait lui-même " Pierres précieuses tombées de la tribune " - autant de lapsus qui plongent l'Assemblée dans le fou rire -, de Feuilles volantes, de Souvenirs personnels, de " Faits contemporains " que les éditeurs successifs se sont employés à classer, ici dans l'ordre chronologique. Dans ce livre, le XIXe siècle court de 1830 à 1885, sous l'œil acéré et sans complaisance du chroniqueur. Une traversée du siècle politique et littéraire, cocasse ou bouleversante, mais qui laisse souvent la place à l'homme intime, père passionné, déchiré en amour, plus tard vieux monsieur d'une sensualité débridée, lutteur infatigable contre la peine de mort, exilé irréductible aux séductions de l'Empire - Victor Hugo y apparaît comme un grand homme politique à la popularité inégalée... Des pages où le pétillement de l'esprit se mêle sans cesse aux plus terribles tragédies. " J'aime la proscription, j'aime l'exil, j'aime mon galetas de la grande place, j'aime la pauvreté, j'aime l'adversité, j'aime tout ce que je souffre pour la liberté, pour la patrie et pour le droit ; j'ai la conscience joyeuse ; mais c'est toujours une chose douloureuse de marcher sur la terre étrangère. Hier un chien qui m'aime ici était sauté sur mes genoux ; il y était mal à l'aise, pourtant il voulait y rester Je disais : le cœur est content, mais les pattes sont malheureuses. Telle est ma situation en exil. " VICTOR HUGO, 22 janvier 1852.

01/2002

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Poésie

Chemins perdus

Maurice Bonnet réunit ici l'intégralité de son oeuvre poétique, dont la qualité d'écriture et l'ironie charment d'emblée par l'humour, l'insolence et l'élégance du style. Tout écrivain finit par apprendre qu'on ne peut jamais aller que de soi à soi, quels que soient les chemins qu'on emprunte. Et en poésie, l'évidence en est éclatante : pour le poète, les chemins perdus constituent l'itinéraire le plus sûr pour se retrouver. C'est ce que pense Maurice Bonnet qui a toujours écrit pour lui-même et un petit cercle d'amis depuis ses années de jeunesse, des chroniques, des nouvelles, des essais. Poète ? Ce livre prouve qu'il l'est, mais il considère ne s'y être consacré que par accès. Parfois, après de longs silences, la poésie s'empare de lui, le submerge irrésistiblement et il ne peut que lui céder car la Muse est impérieuse. Il s'emploie à la satisfaire, entrant, c'est selon, dans la confidence ou le délire. Toute une vie de secrets à demi dévoilés et d'aveux plus ou moins déguisés au service d'une intime vérité. Le premier livre des Chemins perdus et le suivant des Chemins retrouvés couvrent plusieurs décennies. Le Livre de Paul est un parcours initiatique. Juvenis erotica est pour l'essentiel composé de poèmes d'une jeunesse inspirée de chair et de sang. Enfin, l'Ode à ma ville est l'hommage d'un vieil exilé à sa ville natale, telle qu'elle apparaît toujours en sa mémoire malgré de grands changements. Pour Mon petit testament, c'est un hommage à François Villon, poète préféré de l'auteur qui, pour finir, chante l'oubli dans une ballade émouvante. Aujourd'hui, il semble bien que la plupart des Français prennent la fuite au seul mot de poésie. Quel dommage ! Qu'on ouvre seulement ce livre, on y trouvera d'aimables ou de troublants échos.

06/2012

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Littérature étrangère

Demain à Santa Cecilia

A 45 ans, Blanca Perea s'est construit une existence qu'elle croit solide : un mariage qui dure depuis plus de vingt-cinq ans et une carrière universitaire honorable. Lorsque son mari la quitte pour une femme plus jeune, elle ne sait plus quel sens donner à sa vie. Dévastée, Blanca décide de partir le plus loin possible, et accepte un emploi d'archiviste à Santa Cecilia, une modeste université de Californie. Elle devra classer les papiers légués à la fac par Andrès Fontana, un professeur mort depuis trente ans. Heureuse surprise : le travail n'est pas du tout fastidieux. À travers les souvenirs du professeur exilé du franquisme, Blanca, bouleversée, apprend à connaître l'Espagne des années 1930, mais aussi l'Espagne rêvée des écrivains de la diaspora. La vie du campus se révèle aussi intéressante, agitée par un mouvement de lutte contre le projet de construction d'un immense centre commercial. Et Blanca fait la connaissance du très séduisant Daniel Carter, professeur de renom et ancien élève de Fontana, qui manifeste un vif intérêt pour ses recherches... Peu à peu, Blanca constate que les écrits de Fontana s'éloignent de la littérature de l'exil pour se focaliser sur les missions espagnoles franciscaines du Camino Real en Californie. Pourquoi ce revirement de la part de Fontana ? Elle s'interroge également sur l'intérêt soudain de l'Université pour ces archives enfouies et abandonnées jusqu'alors. La concomitance entre sa mission et le mouvement contre les travaux de construction du centre commercial, dans lequel Carter semble très impliqué, est-elle une simple coïncidence ? En se penchant sur le passé, Blanca espère découvrir les secrets qui ébranlent le présent. Un roman sur la seconde chance et la possibilité de se reconstruire. Héroïne contemporaine, Blanca, après une trahison qui la laisse exsangue, refuse le rôle de victime passive et s'ouvre à l'inconnu.

05/2014

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Science-fiction

Bifrost n°109 - dossier Valerio Evangelisti. 109 La revue des mondes imaginaires 2023

Né en 1952 à Bologne, Valerio Evangelisti mène une carrière universitaire qu'il alterne avec une activité de fonctionnaire au ministère des finances italien. Ses premiers livres parus sont des essais historiques, mais il se lance dans la fiction avec Nicolas Eymerich, inquisiteur : ce premier roman, distingué par le prix Urania en 1993, inaugure une série qu'Evangelisti poursuivra le restant de sa vie. Basé sur le véritable Nicolas Eymerich, inquisiteur dominicain né en 1320 et mort en 1399, le cycle d'Eymerich se déploie sur 12 volumes mêlant avec brio et inventivité événements historiques et science-fiction. Si ce cycle est l'oeuvre maîtresse de son auteur, Evangelisti a publié quantité d'autres romans, dont une bonne part a franchi la barrière des Alpes : dans un genre historico-fantastique, citons les trois volets du "Roman de Nostradamus" ou le "Cycle des Pirates" - l'auteur y fait des forbans les agents de l'introduction du capitalisme sur le continent américain. Passionné par l'histoire des Amériques, il y situe deux séries, l'une aux USA, l'autre au Mexique... Plusieurs récompenses viennent couronner ses oeuvres - le Grand Prix de l'Imaginaire (1998) et le Prix Tour Eiffel (1999) en France, le Prix Italia (2000) pour ses fictions radiophoniques. Il reste actif dans ce domaine, rédige des scénarios pour la radio, le cinéma, la télévision et les BD. Après avoir été rédacteur en chef de la revue Progetto Memoria pendant une décennie, il sera aussi le directeur éditorial de Carmilla, une revue littéraire initialement publiée sur papier avant de devenir uniquement virtuelle. Valerio Evangelisti décède à Bologne le 18 avril 2022. Bifrost consacre ce grand nom de l'imaginaire italien au travers d'un entretien-carrière mené par Richard Comballot. Un article consacré au cycle d'Eymerich, un traditionnel guide de lecture, des hommage de Serge Quaduppani et Doug Headline, divers articles d'Evangelisti en personne, une bibliographie exhaustive par Alain Sprauel. Outre Evangelisit, des récits inédit d'Elly Bangs, Christian Léourier, Emilie Querbalec et Ray Nayler complète ce très riche sommaire.

01/2023

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Linguistique

La représentation dans la recherche en langues et cultures étrangères. Regarder autrement, regarder ailleurs

Bien que la représentation ait pu être qualifiée parfois de "concept flou" , que sa supposée faillite dans le champ politique soit vigoureusement dénoncée, et qu'elle soit régulièrement déclarée en crise depuis Platon, elle n'en reste pas moins une notion d'une grande vitalité et d'une stimulante complexité. La persistance et la fréquence des usages de ce terme dans le champ des Humanités disent bien l'importance de ce mode spécifique de rapport au réel. Se représenter, c'est "regarder autrement" (Guenancia, 2009) : face à l'expérience immédiate, la représentation instaure un type de relation alternatif, reposant sur une activité de mise à distance du monde, qui permet de s'en dégager et de le rendre intelligible. Ce détachement du vécu ordinaire, ce positionnement de spectateur, font écho à la position singulière des chercheurs en langues et cultures étrangères, qui conjuguent l'expérience intime des langues et cultures qu'ils étudient avec le point de vue de l'étranger ou de l'exilé, et qui font du "penser ailleurs" (Lapierre, 2006) le coeur de leur activité. Cet ouvrage témoigne de la richesse de ce "regarder autrement, regarder ailleurs" , appliqué aux trois objets - mémoire, identité et territoire. Par-delà les questionnements théoriques sur le concept de représentation, le recueil fait émerger les multiples facettes de cette notion, en donne à voir la complexité et les implications variées. Le volume met également en avant la diversité des aires linguistico-culturelles (aires hispanophone, lusophone et arabophone, mondes germanique et chinois) et des axes disciplinaires (littérature, histoire, science politique, analyse du discours, linguistique, arts de l'image) représentés au sein de l'équipe ; écartant les logiques de structuration plus ou moins convenues, par discipline ou par aire géographique, elle procède par glissements thématiques, pour mieux faire apparaître le dense réseau d'échanges, de correspondances et de mises en contraste qui s'établit entre les contributions, reflet de la réflexion scientifique telle qu'elle est menée dans un laboratoire de recherche interdisciplinaire et interlangues.

10/2022

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Science-fiction

84K

Théo Miller connaît la valeur de la vie humaine - jusqu'au dernier centime. Au Bureau d'audit des crimes, son rôle consiste à évaluer chaque dossier qui lui est confié et à s'assurer que les criminels paient intégralement leur dette à la société. Mais lorsque son amour d'enfance est assassinée, tout change. Cette mort est la seule qui ne peut se résumer à une ligne de plus dans un bilan annuel. Car si les puissants de ce monde peuvent tuer en toute impunité, il arrive parfois que le compte n'y soit pas. " Un roman extraordinaire qui côtoie le meilleur du genre, rappelant La Servante écarlate. " Cory Doctorow, auteur du Grand Abandon " Un chef-d'oeuvre de la dystopie, d'une crédibilité troublante, aussi poignant que brillant. " Emily St. John Mandel, autrice de Station Eleven " Claire North ne cesse de monter en puissance... Un récit chargé de tension, bouleversant. " The Guardian " La dystopie sombre, méticuleusement construite et dangereusement crédible crée par Claire North décrit notre monde, à quelques années d'aujourd'hui. " NPR " Un roman captivant, par l'une des romancières les plus stimulantes parmi les auteurs mêlant thriller et science-fiction. " Booklist " Absolument époustouflant... " SciFi Magazine " Un hymne dystopique pour le militant moderne... non seulement un livre important, mais aussi un thriller génial. Tout simplement l'un des meilleurs romans de Claire North. " Starburst " Le talent de Claire North ne cesse de briller. " Sunday Times " Claire North est une autrice très originale, pour ne pas dire éblouissante. " Kirkus Reviews " Tout le monde doit lire ce livre : une fiction aussi réfléchie doit être défendue. Claire North mérite toute votre attention. " The Eloquent Page " Un cadre terrifiant qui semble ancré dans le présent... une histoire imprégnée d'une menace pressante, poussant les personnages à prendre des décisions d'une crédibilité inconfortable. " RT Books Reviews " Un livre survolté qui s'avère extrêmement intelligent... son énergie est contagieuse, et ses idées férocement provocatrices. " SciFi Now " L'un des romans de SF les plus marquants et les plus captivants de l'année. " Toronto Star

09/2021

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Romance et érotique LGBT

Jackson et Leland Tome 3 : Comment resserrer les liens sans se faire tirer dessus quand on est un tueur à gages

Leland Est-ce vraiment trop demander qu'un petit mariage tranquille ? De toute évidence oui, parce que quelqu'un essaie de tuer l'un d'entre nous... encore. En général, c'est plutôt mon truc à moi, et je me joindrais volontiers à la fête, en poussant ma chansonnette de meurtrier, si la personne derrière tout ça ne souhaitait pas la mort de Jackson. Et je ferais tout pour le garder en vie. Ces gens n'ont aucune idée de l'erreur qu'ils ont commise, en prenant mon homme pour cible, parce que je ne les lâcherai pas. Mais ce n'est que quand j'ai l'impression que tout est perdu que je commence à prendre conscience que j'ai désormais une famille prête à se tenir à mes côtés et à tout faire pour qu'on règle les choses selon nos propres termes. Jackson Quand quelqu'un me prend pour cible, je vois bien qu'il ou ils attendent quelque chose de moi. Le problème, c'est que je ne sais pas du tout quoi. Et si je ne le découvre pas rapidement, j'ai bien peur que Leland m'étouffe, en voulant me surprotéger. Le problème, c'est que le temps nous est compté et, avec ma tête mise à prix, difficile de savoir où et quand quelqu'un va tenter sa chance. Ensemble, Leland et moi devons trouver qui dit la vérité, dans ce jeu de vie ou de mort, parce que j'ai bien l'intention d'épouser l'homme de mes rêves, et personne ne m'en empêchera - surtout avec Leland à mes côtés. #Humour #MM #Enquêtes #EnemiesToLovers --- "Ce livre était hilarant et adorable tout en ayant assez de sang versé pour me rendre heureuse". - Jilly (Goodreads) "J'adore Jackson et Leland ensemble - leur sarcasme, leur amour et leurs interactions sont hilarants et amusants. Je les aime tellement". - Rachel Emily (Goodreads)

10/2022

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Esotérisme

Une vie en quête de sens

"Ervin Laszlo a mené une vie extraordinaire à tous égards, qui s'est déployée à la fois dans le temps et hors du temps ; ses choix ont rendu le monde meilleur". - Gregg Braden Dans cet ouvrage, Ervin Laszlo revient sur l'histoire de sa vie et les changements fondamentaux qui l'ont jalonnée, entre musique, recherche universitaire et activisme mondial. Non pas à seule fin récréative, comme il l'explique au lecteur, mais pour transmettre un message : la quête qui a marqué son existence est profonde et significative pour tout un chacun. Il s'agit, ni plus ni moins, de découvrir le but qui sous-tend notre existence. L'auteur apporte la preuve scientifique que la vie, loin d'être un accident dépourvu de signification, est l'expression d'un élan universel de la nature : celui de l'évolution de systèmes cohérents et complexes, et de la conscience qui s'y associe. Dans cet univers quantique fait d'interdépendances et d'interactions, la découverte d'Ervin Laszlo confère à notre vie, à chacun de nos actes, un sens et une signification suprêmes. Traduit de l'américain par Emilie Gourdet-Brard L'Auteur Ervin Laszlo est un philosophe des sciences hongrois ; théoricien des systèmes, il a exposé la théorie de la conscience quantique. Deux fois nommé pour le Prix Nobel de la paix, il est éditeur de la revue internationale World Futures : The Journal of General Evolution et chancelier de l'Université GlobalShift. Fondateur et président des think tanks internationaux du club de Budapest et du General Evolution Research Group, il est également l'auteur de 83 livres, traduits en 22 langues. "En révélant l'essence même de la sagesse, Ervin Laszlo lui rend toute sa noblesse". DEEPAK CHOPRA "Ervin Laszlo est au coeur de la création d'un nouveau paradigme et d'une nouvelle cartographie de la réalité". STANISLAV GROF "L'évolution de notre espèce progresse chaque fois qu'Ervin Laszlo se penche sur un nouveau sujet". NEALE DONALD WALSCH

02/2023

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Correspondance

Lettres à Pierre Monnier. 1948-1952

Septembre 1948 : la Providence a pour nom Pierre Monnier, caricaturiste sous le nom de Chambri, qui profite de la tournée d'un groupe folklorique auvergnat pour rencontrer Louis-Ferdinand Céline. Après dix-huit mois de prison, ce dernier vit exilé au Danemark dans une chaumière prêtée par son avocat. Menacé d'extradition, en conflit avec son éditeur Denoël, il n'a rien publié depuis Guignol's band et enrage de voir ses livres indisponibles. Pendant ce temps, le simple "ouvrier" travaille sans relâche à Féerie pour une autre fois. De retour à Paris et bien que le milieu soit exsangue depuis l'épuration, Pierre Monnier compte mettre fin par tous les moyens à ce scandale éditorial. Céline l'encourage de ses invectives : d'abord avec Charles Frémanger (l'éditeur de Jacques Laurent et d'Antoine Blondin) la republication sous le manteau de Voyage au bout de la nuit (1949), puis la création par le novice Monnier de sa propre Maison - les Editions Frédéric Chambriand - pour mettre en circulation Casse-pipe et Mort à crédit. La détestation de Céline pour les éditeurs et ses logorrhées d'homme meurtri ne l'empêchent pas d'accorder sa confiance à Pierre Monnier, qui rejoint le petit cénacle des fidèles composé de Marie Canavaggia, Jean-Gabriel Daragnès, Albert Paraz ou Marcel Aymé. L'éditeur de fortune lui sert également de courroie de transmission avec Tixier-Vignancour qui tente à Paris d'obtenir son amnistie (procès en 1950). Bien que malmené à son tour, le valeureux Monnier parvient à organiser l'arrivée de Céline chez Gallimard, qui acceptera toutes ses conditions. Une fois le non-lieu prononcé (1951), l'écrivain maudit revient discrètement en France : la saison au purgatoire est loin d'être terminée. Ce douzième volume de la "Série Céline" corrige, approfondit par des notes et complète par des inédits les 313 lettres (ici 325) que Pierre Monnier avait divulguées dans son récit Ferdinand furieux (L'Age d'homme, 1979). On trouvera également en annexe des témoignages de Pierre Monnier et une précieuse documentation sur son aventure éditoriale.

11/2015

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Traduction

Leçons sur la traduction

Les Leçons de Fortini font partie de cette catégorie de textes qui témoignent de la "réflexion sur la traduction" menée depuis des siècles par les traducteurs, les philosophes ou les écrivains, sans s'astreindre aux procédures modernes de la "théorie" proprement dite. Leur publication a été saluée en Italie comme étant d'un intérêt majeur, à la fois pour le sujet traité et pour la connaissance de Fortini. On peut ajouter qu'elles sont également extraordinairement captivantes à la lecture, le style de Fortini étant d'une fluidité et d'une subtilité plus que remarquables. Avec la sagacité d'un traducteur expérimenté, avec la perspicacité solitaire de l'exilé politique qu'il a été pendant la guerre et de l'intellectuel indépendant qu'il a toujours voulu être, avec la curiosité d'un voyageur humaniste et l'immense culture d'un Européen polyglotte, Fortini livre ici une réflexion précieuse sur la traduction, répondant à des questions devenues centrales pour nous : comment et pour qui traduire, en fonction de quoi et pour combien de temps ? En outre, c'est ici la seconde fois seulement qu'un livre de Fortini paraît en France, alors qu'il s'agit d'un auteur italien majeur dont on s'explique mal qu'il ait été encore si peu traduit en français. Le public français y trouvera non seulement un grand texte sur la traduction, mais aussi le témoignage d'une réflexion sur la littérature inscrite dans la double proximité de Roland Barthes et de Pasolini, Fortini étant en quelque sorte le chaînon manquant entre ces deux grands penseurs. Il y découvrira comment l'histoire italienne récente de la traduction (avec l'influence persistante exercée par les formulations parfois radicales de Benedetto Croce) vient s'inscrire en dialogue avec les grandes références allemandes et françaises dans la pensée d'un des plus grands intellectuels italiens de la deuxième moitié du vingtième siècle.

10/2021

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Histoire de France

Le Roi Stanislas

Romantique et candide, il est élu roi de Pologne à vingt-sept ans mais il perd son trône aussi vite qu'il l'a conquis. Stanislas Leszczynski (1677-1766) entame alors une vie errante d'exilé permanent, ballotté entre les coups de chance et les catastrophes. Le destin lui fait signe en 1725, le jour où le tout-puissant roi de France, Louis XV, décide d'épouser sa fille, Marie Leszczynska. Huit ans plus tard, la chance se confirme en l'aidant à remonter sur le trône en 1733, mais le trahit de nouveau en le faisant tomber après vingt-quatre jours de règne... Réfugié en France, il a soixante ans quand son gendre lui confie, en 1736, la souveraineté sur les duchés de Lorraine et de Bar : un viager aux pouvoirs limités, en attendant le rattachement de ces territoires à la couronne de France. Mais le " pion " de Louis XV ne l'entend pas de cette oreille. Il gagne le cœur des Lorrains par sa bienfaisance et les amuse par sa passion pour les fêtes qui illuminent son château de Lunéville. La belle histoire va durer vingt-neuf années et permettre aux duchés de conquérir une place brillante dans l'Europe des Lumières. Protecteur attentif des arts, lettres et sciences, Stanislas invente une architecture festive unique en son genre. Féru d'urbanisme, il s'entoure des meilleurs architectes pour offrir à Nancy un exceptionnel ensemble monumental, digne d'une vraie capitale. Soucieux des pauvres, il crée des fondations pour venir en aide aux démunis et veille à l'éducation de ses sujets, fondant à Nancy une académie, une bibliothèque publique et donnant à son université ses lettres de noblesse. Pacifiste et réformateur, utopiste et théoricien du bonheur, il est également l'auteur de travaux littéraires qui conjuguent pragmatisme, esprit des Lumières et traditions chrétiennes. Il demeure l'une des figures éminentes les plus attachantes du XVIIIe siècle européen.

09/2000

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Littérature Allemande

Joseph Kerkhoven. L'affaire Maurizius

Le docteur Kerkhoven, spécialiste des " troubles de l'âme ", poursuit ses travaux sur la folie. Il suggère à l'écrivain Alexander Herzog, dépressif, d'écrire l'histoire de sa liaison passionnelle avec Ganna. Ultime volet de sa trilogie L'affaire Maurizius, le dernier roman de Wassermann, paru en 1934 peu après sa mort en exil. Le roman d'une quête spirituelle Ebranlé par une déception amoureuse, en quête d'une nouvelle vie, le docteur Kerkhoven, psychiatre spécialiste des " troubles de l'âme ", poursuit ses travaux sur les symptômes de la folie. C'est ainsi qu'il rencontre l'écrivain Alexander Herzog, à qui il propose d'écrire son histoire d'amour avec Ganna pour surmonter une profonde dépression. Roman dans le roman, le lecteur est convié à suivre l'histoire de Herzog, en plein " délire humain "... Grâce à de longues conversations, les troubles de Herzog finiront par se dissiper. Une thérapie qui ouvre sur les questions de caractère spirituel qui ont toujours agité Kerkhoven, athée tourmenté. C'est en Sicile, où il passe le printemps de 1932, que Jakob Wassermann commence Joseph Kerkhoven, suite d'Etzel Andergast et oeuvre testamentaire, largement inspirée de ses propres déboires (son divorce d'avec Julia, soupçonnée de folie). Roman d'un homme traqué, il paraîtra en 1934 en Hollande, et non en Allemagne, peu après la mort de l'auteur exilé en Autriche. Troisième et dernier volet d'une trilogie commencée avec L'Affaire Maurizius (1928), il présente un tableau panoramique de la société allemande, dans une volonté délibérée de rassembler dans un livre tous les problèmes et toutes les questions de son époque. " Ce roman, qui exprime toute l'amertume et tout le bonheur d'une existence humaine, est l'achèvement d'une vie littéraire. " (Joseph Roth) " Un livre qui dépasse le cadre d'un roman et possède l'authenticité d'une confession. " (Alfred Döblin)

07/2023

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Histoire internationale

Fools Crow, l'homme-médecine des Sioux

A l'instar de la rencontre en 1930 entre Black Elk, homme-médecine lakota, et John G. Neihardt, de laquelle résultat le célèbre Elan Noir parle (Black Elk Speaks), la rencontre dans les années 1970 entre Thomas E. Mails et Frank Fools Crow, chef cérémoniel lakota, procède du même "hasard" de Grand Rendez-Vous spirituel. Né en décembre 1890, année et mois du massacre de Wounded Knee, dans la réserve des Sioux oglalas de Pine Ridge, ce neveu de Nicholas Black Elk est le dernier descendant d'une grande lignée de Saints-Hommes. Outre son parcours personnel, il nous relate un monde et un mode de vie entrelacés à des valeurs morales et spirituelles consubstantielles de l'identité lakota. Au début de sa vie, Fools Crow dut vivre caché, presque exilé sur sa propre terre, pour échapper à l'école des Blancs. Longtemps il pratiqua des rites secrets interdits par le Bureau des Affaires indiennes, particulièrement la danse du Soleil. Toute sa vie au service des siens, Fools Crow a conduit aussi d'autres cérémonies des plus importantes dont celle du Yuwipi, de la Pipe Sacrée, du Hunka, de la quête de la Vision. Tenant à la fois du passé comme du présent, les propos de l'homme-médecine, à leur façon, répondent aux questions que se pose aujourd'hui un vaste public quant au devenir des Indiens d'Amérique du Nord, en l'occurrence sur l'héritage spirituel les Sioux lakotas. En cela la préface de Didier Dupont répond en partie, aujourd'hui, à certains aspects de ce questionnement. Reconnu comme un des principaux interlocuteurs de personnalités indiennes d'Amérique du Nord à l'instar de John G. Neihardt, Richard Erdoes, Harvey Arden, Thomas E. Mails (1920-2001) pasteur luthérien, a notamment publié Mystics Warriors of the Plains, Buffalo Soldiers, People Called Apache, The Hopi Survival Kit, Secret Native American Pathways, The Cherokee People.

10/2020

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Religion

Le père Fraisse (1912-2001). Les combats d'un jésuite foudroyé

En 1957, le père Fraisse est aumônier d'étudiants à Lyon. Personnalité originale, il a eu un parcours exceptionnel de résistant et de combattant en 1940 et 1944-45. Sans avoir été alerté auparavant, il est sanctionné par le Visiteur de la Compagnie de Jésus qui l'accuse de ne pas donner aux étudiants le sens de l'autorité hiérarchique. Il est exilé à Nice avec interdiction de s'occuper d'étudiants et de tout ministère à Lyon. Fin 1960, son retour à Lyon n'est qu'une demi-mesure : il ne sera jamais réhabilité et plusieurs affaires douloureuses montrent qu'il est resté suspect aux yeux de certains de ses confrères. Son cas est un exemple frappant de l'impact sur l'Eglise de France du raidissement romain à la fin du pontificat de Pie XII. En effet, une pratique "totalitaire" de l'obéissance religieuse a souvent eu de lourdes conséquences humaines. Cette autorité condamnait, souvent sur la base de dénonciations, sans possibilité pour l'accusé de connaître son dossier (secret) et donc de se défendre. L'expérience douloureuse du P. Fraisse met en lumière certains fonctionnements d'une Eglise de guerre froide qui pouvaient provoquer de graves abus. Son ami et défenseur le P. Ganne opposait la conception d'une autorité respectueuse de la justice et des droits de la conscience, conscience chère à Newman qui était une référence majeure pour le P. Fraisse. Et il prêchait aussi une Eglise ouverte au monde Aujourd'hui le cléricalisme est mis en question : la vie du P. Fraisse semble y avoir échappé. Son comportement, sa théologie mais aussi l'importance de ses amitiés avec des laïcs et leur rôle dans l'élaboration de sa pensée anticipent la période post-conciliaire. Témoins les deux premiers livres posthumes du P. Ganne qu'il a publiés, non sans difficultés : Qui dites-vous que je suis ? Leçons sur le Christ et Le don de l'Esprit : leçons sur l'Esprit saint.

07/2020

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Religion

John Knox. Réformateur écossais (v. 1513-1572)

Théoricien de la démocratie, pionnier de l'instruction obligatoire et figure majeure de la littérature écossaise, John Knox est l'instaurateur du calvinisme en Ecosse et aussi un des premiers artisans de l'union de son pays avec l'Angleterre. L'existence dramatique de ce clerc d'humble origine se déroule sous le signe de l'opposition et du combat. Il entre en scène l'épée à la main, accepte contre son gré la vocation de prédicateur dans une forteresse assiégée, passe dix-neuf mois aux galères, prêche à la soldatesque comme à la cour, échappe aux tueurs et au bûcher et, même exilé, il est encore obligé de fuir. Il se marie en dépit de la belle-famille, invente l'agit-prop depuis la France, transforme une émeute en révolution, dresse contre lui trois reines, en fait pleurer une, organise la démocratie dans l'Eglise d'Ecosse, épouse à cinquante ans une héritière de dix-sept, survit à une guerre civile, meurt et devient un mythe tantôt vénéré, tantôt détesté. Pourtant, il avait choisi l'effacement et la vie intérieure, et c'est de sa spiritualité que se nourrissent ses combats pour la réforme de l'Eglise, mais aussi contre la tyrannie, la corruption et l'ignorance. Les idoles qu'il combat ne sont pas seulement les dogmes controversés, mais les prétentions de l'orgueil et de l'égoïsme chez les grands comme chez les humbles. Maintenant qu'ont prévalu ses principes de justice et d'égalité, c'est surtout par son expérience spirituelle qu'il touche le lecteur croyant ou non et qu'il atteint à la permanence de la foi qui, selon lui, constitue l'Eglise dans son développement historique depuis Abraham et les Prophètes. Sa connaissance des hommes, son expérience de la souffrance et son courage, malgré sa faiblesse ou grâce à elle, en font un des réformateurs les plus attachants.

04/2013

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Sciences historiques

L'éducation des mères. Olympe Gevin-Cassal, inspectrice générale de l'enfance (1859-1945)

A partir des archives personnelles d'Olympe Gevin-Cassal, inspectrice générale de l'enfance, et de nombreux autres documents, la petite fille de l'inspectrice, auteure de ce livre, a cherché à retracer l'itinéraire d'une femme hors du commun. Elle était née à Bâle en 1859 d'un père quarante-huitard exilé en 1853, qui recevait hommes politiques de gauche et penseurs de tous bords. Cet environnement constitua pour la jeune femme, revenue en France au début de la Troisième République, un premier noyau de relations qui lui permit d'émerger d'une situation personnelle dramatique : chargée de quatre enfants et d'un mari malade, elle dut se battre pour faire vivre sa famille. Sans aucun diplôme, avec pour seules armes son énergie et des relations qu'elle ne cessa d'élargir, elle accéda à ce poste d'inspectrice générale. La lutte fut d'autant plus dure que l'Administration admettait difficilement la présence de femmes dans les postes à responsabilités. Olympe Gevin-Cassal a joué un rôle de pionnière dans la mise en œuvre de la politique de la petite enfance sous la Troisième République : protéger la mère et l'enfant avant la naissance, le nourrisson et le jeune enfant. Les moyens déployés ne pouvaient être efficaces que si les mères participaient au processus, et donc que si elles y étaient préparées par une formation appropriée. Tout en inspectant les crèches, les consultations de nourrissons et autres oeuvres, Olympe Gevin-Cassal s'évertua à en faire le lieu de cette formation. Les divers aspects de la personnalité d'Olympe Gevin-Cassal apparaissent au cours de l'ouvrage : on y croise l'épouse et la mère, la femme de lettres et ses chroniques sociales dans La Fronde, la républicaine, la féministe. Et aussi l'hôtesse d'un modeste grenier de banlieue où se rencontraient écrivains, artistes, journalistes, hommes politiques, hauts fonctionnaires, et amis sincères.

05/2011

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Littérature française

Le myope

Le Myope c'est Jean Dartois. Jean Dartois achève son adolescence au moment de la guerre d'Algérie. Il a rencontré dans un bistrot de banlieue Maurice Permanent qui, comme lui, aime bien le vin blanc sec. C'est un maçon communiste qui vend les journaux de son parti avec ses camarades Surfé et Cavignot. Toute une partie du roman traite donc de l'engagement politique de ce jeune bourgeois, de ses réactions devant ce qui lui plaît et le repousse dans le Parti. Apprenant que la torture se pratique en Algérie, il est scandalisé que les communistes ne s'insurgent pas plus violemment contre cette pratique qu'il considère comme le déshonneur suprême de son pays. Il s'exile. Quand il reviendra il rencontrera Dominique et le roman s'achève par la vie commençante du couple. Un tel résumé ne donne pas une idée du ton du livre. Ton, tour à tour réaliste, lyrique et plein d'une naïve tendresse. Réaliste quand il nous décrit la vie de ces militants de base qui s'expriment dans une langue populaire très savoureuse. Réaliste quand nous assistons au déjeuner dominical chez le papa Cavignot ou à la vente des journaux devant la bouche de métro, poétique comme une chanson des rues quand il nous peint l'idylle entre Brigitte, la fille des Cavignot, et Jean, idylle qui ne se transformera pas chez ce dernier en véritable amour et qui laissera la jeune fille blessée. Lyrique quand nous voyons s'éveiller dans un coeur pur et honnête comme celui de Jean la souffrance devant la guerre, la torture, les malheurs de l'homme, ou quand, dans un long retour aux sources à travers la plaine picarde, Jean va assister à l'enterrement de son oncle et médite sur le destin des siens. D'une profonde et touchante humanité enfin, quand, au terme du roman, Jean et Dominique s'essayent à constituer un couple, à se comprendre et à tenter l'aventureuse épreuve de l'amour. Bernard Privat

09/1975

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Littérature française

Les derniers jours de Charles Baudelaire

Ici, Charles Baudelaire sera le héros bien réel d'un roman aussi fidèle aux exigences de la vérité qu'à celles de l'imagination. Il sera, surtout, cet homme misérable surpris à la fin de sa vie, dans une chambre de l'hôtel du Grand-Miroir, à Bruxelles, pendant les quelques jours où, usé par la syphilis, il va perdre une partie de sa raison et l'usage de sa parole... Pour le romancier, il y avait là un pari et un mystère que s'est-il vraiment passé pendant ces jours qui virent. pour la dernière fois, le poète des Fleurs du Mal confronté à sa mémoire ? Pourquoi a-t-il choisi de s'égarer ainsi, corps puis âme, en maudissant le monde et le ciel ? C'est autour de ce Baudelaire exilé, convaincu de son échec, bientôt aphasique, que Bernard-Henri Lévy a bâti son roman. Sur un mode presque policier, qui conduira le lecteur d'un bordel belge aux cénacles post-romantiques, d'un dîner chez les Hugo aux tourments d'un prêtre défroqué, on suit une enquête dont les témoins sont méthodiquement convoqués ; de Jeanne Duval à un disciple ambigu, de Sainte-Beuve à Madame Aupick, d'une logeuse à l'éditeur Poulet-Malassis, ils vont, chacun à son tour, dans sa langue, et selon la composition à plusieurs voix qui avait déjà fait le style du Diable en tête, nous raconter cette lente agonie. Par-delà leurs récits et leurs mensonges, par-delà les péripéties d'une intrigue pathétique ou cocasse, l'auteur retrouve des thèmes qui lui sont chers : le goût du malentendu et de la gloire, l'éloge de l'artifice, l'art comme vengeance, la tragédie propre aux œuvres inachevées, les ruses de la sainteté et de la chute. Tels sont les enjeux d'un roman qui revendique toutes les libertés - et où il s'agit aussi, dans l'ombre immense de Baudelaire, d'interroger la littérature et son destin.

12/1988

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Littérature étrangère

Quand nous étions révolutionnaires

Le récit s'ouvre sur le coup d'État d'Augusto Pinochet au Chili. Opposant à la dictature, le narrateur assiste à l'arrestation, la torture, et la mort de ses compagnons de lutte. En 1974, il s'exile en Allemagne de l'Est et rejoint rapidement un réseau de jeunes communistes. C'est là qu'il rencontre la fille du fameux révolutionnaire cubain Ulysse Cienfuegos (directement inspiré de Fernando Flores Ibarra, cacique de la révolution castriste, responsable de la mort de centaines de Cubains « contre-révolutionnaires »). Éperdument amoureux d'elle, il accepte de la suivre à Cuba pour y fonder une famille et enfin vivre l'idéal communiste. Exalté par l'idée de la révolution, dirigé d'une main de maître par son terrible beau-père, le jeune homme embrasse immédiatement la devise de Castro : la patrie ou la mort. Alors que son mariage bat de l'aile, il découvre petit à petit la face cachée du régime. Les membres de la famille Cienfuegos vivent dans l'opulence, le reste de la population est soumise au rationnement. Chaque frein administratif ou bureaucratique est réglé en un clin d'oil à la seule mention du nom de son beau-père. Son amitié pour Herberto Padilla l'éclaire sur les persécutions dont les intellectuels font l'objet. Mis au ban de la société castriste par son divorce, il découvre le quotidien des habitants de La Havane, les privations, le secret, le néant des jours. Se méfier de tous, lutter pour trouver un toit, un morceau de pain, surveiller ses actes, ses paroles, jusqu'à ses pensées, à chaque instant. Une seule obsession le guide, comme Reinaldo Arenas ou Zoé Valdès avant lui, quitter l'île, chercher la liberté, encore. Avec esprit, entre mélancolie et humour, Roberto Ampuero raconte la quête d'un idéal. Très chaleureusement salué par la critique hispanophone, Nuestros años verde olivo est resté 24 mois sur la liste des best-sellers et a été salué par Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature.Traduit de l'espagnol (Chili) par Anne Plantagenet

09/2013