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Monographies

Towards the Sun. The Artist - Traveller at the Turn of the Twentieth Century

Bien qu'il y ait eu des monographies sur les artistes voyageurs britanniques du XVIIIème et du début du XIXème siècles, il n'existe aucune enquête de ce que l'écrivain Henry Blackburn décrivait de "voyage artistique" un siècle plus tard. A partir de 1900, le "Grand Touriste" est devenu un globe-trotteur muni d'un appareil photo et, malgré le développement de la photographie instantanée, l'enregistrement visuel immédiat en huile et aquarelle reste le plus répandu. Kenneth McConkey's exciting new book explores the complex reasons for this in a series of chapters that take the reader from southern Europe to north Africa, the Middle East, India and Japan revealing many artist-travellers whose lives and works are scarcely remembered today. He alerts us to a generation of painters, trained in academies and artists' colonies in Europe that acted as crèches for those would go on to explore life and landscape further afi eld. The seeds of wanderlust were sown in student years in places where tuition was conducted in French or German, and models were often Spanish, Italian, or North African. At fi rst the countries of western Europe were explored afresh and cities like Tangier became artists' haunts. Training that prioritized plein air naturalism led to the common belief that a well-schooled young painter should be capable of working anywhere, and in any circumstances. At the height of British Imperial power, and facilitated by engineering and technological advance, the burgeoning tourism and travel industry rippled into the production of specialist goods and services that included a dedicated publishing sector. Essential to this phenomenon, the artist-traveller was often commissioned by London dealers to supply themed exhibitions that coincided with contracts for colour-illustrated books recording those exotic parts of the world that were newly available to the tourist, traveller, explorer, emigrant, or colonial civil servant. These works were not, however, value-neutral, and in some instances, they directly address Orientalism, Imperialism, and the Post-Colonial, in pictures that hybridize, or mimic indigenous ways of life. Behind each there is a range of interesting questions. Does experience live up to expectation ? Is the street more desirable than the ancient ruin or sacred site ? How were older ideas of the 'picturesque' reborn in an age when 'Grand Tours' once confi ned to Italy, now encompassed the globe ? McConkey's wideranging survey hopes to address some of these issues. This richly illustrated book explores key sites visited by artist-travellers and investigates artists including Frank Brangwyn, Mary Cameron, Alfred East, John Lavery, Arthur Melville, Mortimer Menpes, as well as other under-researched British artists. Drawing the strands together, it redefi nes the picturesque, by considering issues of visualization and verisimilitude, dissemination and aesthetic value.

11/2021

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Montagne

Effondrement des Alpes. 1er journal

L'ESAAA (Ecole supérieure d'art Annecy Alpes) et le CPG (Centre de la photographie Genève) ont mis en place en 2018 une plateforme collective de recherche et de création : "Effondrement des Alpes" . Avec des scientifiques et de multiples concerné·e·s, des artistes observent la morphologie des paysages, décrivent ce qui s'effondre et agencent des savoirs pour accompagner les modifications en cours. Ils et elles expérimentent, produisent des formes et des situations, et contribuent à la germination d'imaginaires disponibles pour vivre dans le nouveau monde qui apparaît peu à peu : des imaginaires pour quand la montagne ne sera plus blanche, mais verte. Pour quand elle ne sera plus un refuge, mais un lieu instable, incertain. Quand elle ne sera plus fraiche, généreuse réserve d'eau de l'Europe, mais asséchée, tropicalisée par ses orages... Car en effet, la montagne est de nouveau vivante, mouvante, comme accélérée. Elle s'adresse à nous et demande de l'habiter, la cultiver, s'y déplacer et faire société d'ores et déjà autrement. Ce premier journal redistribue une partie des archives de la première année d'activité de la plateforme de recherche "Effondrement des Alpes" : des journées d'étude ont été menées et les communications qui s'y tinrent constituent une partie du corpus d'archives de ce journal. Ces rencontres permirent des échanges de documents, d'images et d'oeuvres pour parties consultables dans cette publication. Enfin, des expériences ou des ateliers eurent lieu sur des territoires alpins spécifiques, autour d'Annecy, mais aussi dans les Abruzzes, le Tessin, les Bauges, Embruns, Digne-les-Bains, et là encore, quelques-unes des formes qu'elles produisirent trouvent leur place dans cet ouvrage. Cependant ce premier journal est un objet dorénavant autonome et il appartient au lecteur ou à la lectrice de l'activer. Séparé du flux vivant et collectif qui lui fournit ses ingrédients, le premier journal a pour vocation de faire se combiner les informations, avec ce que chacun·e sait par ailleurs. Il n'y a pas de synthèse dans ce premier journal. Il est plutôt envisagé comme un ensemble d'objets chargés d'énergies, objets et ensemble avec lesquels il est proposé d'établir des relations. En 2021, avec le deuxième journal, sera partagé dans un essai ce que cette recherche collective aura imposé comme pensées, théories et actes. Puis, avec le troisième journal, dernière publication prévue pour conclure la recherche, et qui ressemblera davantage à un catalogue, ce seront les oeuvres produites dans le cadre du projet Effondrement des Alpes qui parleront : des objets complexes plutôt que des objets simples, des formes emmêlées car il n'y a rien qui ne soit emmêlé.

07/2020

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Monographies

Paquebots

Le 22 janvier 1933, Méheut est invité à la Ciotat pour le lancement du paquebot Président-Doumer. Il adresse alors à sa collaboratrice Yvonne Jean- Haffen cinq croquis à la gouache qui constituent une petite chronique en images de l'événement (Dinan, musée de la Grande Vigne). En 2020, une autre oeuvre en lien, plus grande et plus aboutie, est acquise par le musée Mathurin Méheut. Cette gouache, remarquable par ses qualités de composition et son chromatisme, sera présentée pour la première fois au public dans le nouveau musée. A cette occasion, l'exposition d'inauguration sera consacrée aux paquebots, en hommage à ces machines géantes que Méheut a représentées, décorées, et sur lesquelles il a aussi voyagé. Entre 1923 et 1950, Méheut réalise des travaux de décors et d'illustrations pour une vingtaine de paquebots des deux grandes compagnies maritimes françaises : les Messageries Maritimes (lignes du Moyen et de l'Extrême-Orient, des océans Indien et Pacifique) et la Compagnie générale transatlantique. Outre la réalisation de décors, Méheut collabore de diverses manières avec les compagnies maritimes. En 1927, il participe à l'Album édité par les Messageries Maritimes à l'occasion du 75e anniversaire de la compagnie et réalise plusieurs études sur le thème de la licorne, son emblème. En 1928, il crée le carton pour la mosaïque au sol du hall de l'hôtel des Messageries Maritimes à Paris, réalisée par Gentil & Bourdet. Enfin, Méheut travaille à des illustrations destinées aux cartes-menus ainsi qu'aux plaquettes et brochures publicitaires des deux compagnies. La composition du Président-Doumer est très originale au regard de son sujet principal, le paquebot. Dans un format panoramique, Méheut déploie l'imposante masse rouge minium au second plan. Cette coque encore vierge de tout équipement apparaît, statique, comme coincée entre les rochers de la Ciotat et le quai où des pêcheurs s'activent dans la plus totale indifférence. Dans cette représentation, Méheut laisse de côté ce qui est mis en avant dans l'iconographie habituelle du paquebot : la majesté, le gigantisme, le modernisme, la puissance conquérante et l'imaginaire du voyage, le tout servi par des compositions dynamiques. Dans ses croquis réalisés en tant que passager à bord de l'Ile-de-France, Méheut préfère s'arrêter sur des scènes anecdotiques plutôt que sur les très chics voyageurs, ou sur le détail d'un hublot plutôt que sur le cadre somptueux des premières classes. La singularité de son regard sur la vie à bord se mesure à l'aune des images, très mises en scène, données par la photographie et les dessins promotionnels de l'époque. Ce ne sont pas tant le luxe, l'élégance et l'art de vivre qui intéressent Méheut que des petits instants de vie saisis à la volée.

09/2022

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Ethnologie

Secrets des rituels africains

Partez à la découverte du vaudou africain à travers cet ouvrage. Henning Christoph est né en 1944 à Grimma, en Allemagne. En 1950, sa famille s'installe aux Etats-Unis, où il étudie l'ethnologie et le journalisme à l'Université du Maryland. De retour en Allemagne, il apprend la photographie auprès d'Otto Steinert à l'Université des arts Folkwang d'Essen. Sa carrière évolue alors à un rythme vertigineux : en tant que photojournaliste, il travaille pour de nombreux magazines internationaux dont Life, National Geographic, Geo, Time, Le Figaro et Stern. A partir de 1993, il décide d'abandonner le monde du reportage de commande pour se consacrer exclusivement au continent africain et à ses secrets. Plusieurs fois lauréat des concours du World Press Photo, il prend part à des expéditions qui le mènent auprès des populations les plus isolées et dans les lieux les plus reculés de la planète. Bien que réputé et donc très sollicité, chaque nouveau séjour en Afrique ravive sa passion pour ce continent, en particulier pour l'Afrique de l'Ouest. Dès son premier voyage, il a l'intuition que, loin des yeux du monde, se cache un trésor de savoirs et de sagesse auquel aucun reportage purement commercial ne peut rendre justice ni être utile. Au cours des années suivantes, Christoph parcourt le Bénin afin de s'immerger dans les secrets de la religion vaudou et de mieux la comprendre. Il en revient avec un livre de photographies époustouflantes et commence à constituer une collection d'objets de rituel qu'il alimente à chaque voyage. Plusieurs livres suivent, consacrés également aux pays voisins, alors que se tissent des liens étroits avec les communautés de la diaspora africaine en Amérique. En 2000, Christoph fonde en solitaire le Soul of Africa Museum à Essen. Ce lieu lui permet enfin d'exposer sa collection à un plus large public. Ce site comprend en outre un espace permettant, par une approche pédagogique, de présenter directement à des individus de tous âges, seuls ou en groupes, la diversité des cultures africaines et leurs définitions. Christoph commence à organiser des expositions dans les plus grands musées d'Allemagne. Il y invite des guérisseurs et des représentants de la culture africaine. Il publie plusieurs nouveaux livres et réalise trois documentaires qui abordent la magie et les méthodes de guérison. Ce nouveau livre, Secrets, est essentiellement consacré aux découvertes réalisées par Christoph depuis 2010 au Cameroun et auprès des communautés de la diaspora camerounaise. Il a pu pénétrer dans des contrées jusqu'ici interdites aux Blancs et nombre des rites et coutumes qui s'y trouvent documentés sont en grande partie inconnus de l'Occident ou considérés comme éteints. Voici donc une formidable occasion de rétablir la vérité.

10/2019

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Photographie

Zimbabwe. Your wounds will be named silence, Edition bilingue français-anglais

Le photojournalisme connaît actuellement une période de mutation, rendue amère par les difficultés de la presse à financer de si complexes et lointains reportages. Compte tenu de ces nouvelles contraintes, la Fondation Carmignac Gestion a voulu donner aux photoreporters, témoins essentiels de notre temps, les moyens d'aller là où les autres ne vont pas et de nous donner à voir la réalité masquée par la distance et la quête permanente de sensationnel à laquelle les médias n'ont de cesse de se livrer. En 2009, cette ambition a conduit à la création du prix du photojournalisme Fondation Carmignac Gestion. Le présent ouvrage met en lumière le reportage réalisé par Robin Hammond au Zimbabwe, lauréat 2011. Ce reportage se divise en quatre chapitres opérant un état des lieux de ce pays après trente ans de dictature. La première partie - "La Vie" - nous présente celles et ceux qui ont ressenti le choc des politiques répressives et discriminatoires et qui ont subi les atrocités liées à leurs convictions politiques face à l'effondrement économique du Zimbabwe. La deuxième partie - "Les Zimbabwéens" - rassemble un ensemble de portraits des personnes qui ont eu à endurer des actes de violence, qui ont perdu leur maison ou des membres de leur famille, et ce, soit pour des raisons politiques ou tribales, soit parce qu'ils n'avaient pas les bonnes connexions pour s'assurer une vie à l'abri des persécutions. La troisième partie - "La Route" - illustre les migrations suite à la situation politique actuelle du pays, qui pousse des milliers de personnes vers l'exil et des familles entières à sillonner le pays sur des centaines de kilomètres. Le titre de cette partie renvoie aussi bien à la vie quotidienne des populations qu'à celle du photoreporter, sujet aux restrictions imposées dans le pays aux journalistes ; photographier devient difficile, voire dangereux. C'est cet obstacle qui a conduit Robin Hammond à la forme particulière qu'a prise son documentaire, conduisant à la vision unique du Zimbabwe vu à travers la fenêtre d'une voiture. La quatrième partie - "Correspondance" - illustre les défis rencontrés par le photojournaliste sur le terrain. À travers des messages reçus et envoyés par Robin Hammond, nous accédons à un aperçu unique des luttes et craintes vécues par les Zimbabwéens tentant d'améliorer les droits de l'homme au sein de leur pays, dont la plupart ont courageusement aidé à la production du reportage. Les restrictions touchant les journalistes et photographes travaillant au Zimbabwe ont entraîné l'isolement du pays, dont la situation a été pratiquement cachée du monde. L'attribution du prix Carmignac Gestion du photojournalisme a rendu possible la production du document ; le reportage a été porté par la conviction que les Zimbabwéens doivent avoir une voix en dehors de leur pays. Jusqu'à présent, leur histoire n'a pas été entendue.

11/2012

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Histoire ancienne

Histoire de la Gaule. Une confrontation culturelle, VIème siècle avant J.-C. - Ier siècle après J.-C.

L'historien d'aujourd'hui ne peut envisager la Gaule et les Gaulois de la même manière que ses prédécesseurs : la génération de Jullian fut marquée par la revanche sur l'Allemagne, celle de Carcopino par la colonisation et celle de Hatt par la décolonisation. De plus, l'éventail méthodologique, qui s'est élargi et affiné (de l'épigraphie latine à la photographie satellitaire) depuis un siècle, permet de considérer cette histoire sur la longue durée, c'est-à-dire sur le large demi-millénaire qui s'ouvre au début du vil siècle av. J.-C. (fondation de Marseille). Bien avant la première intervention militaire romaine (125 av. J.- C.), le commerce étrusque puis grec eut une incidence considérable sur la vie même des habitants de la Gaule. Le vin eut ainsi une fonction beaucoup plus large que celle que lui assignent les sources grecques et latines - étancher la " soif celtique " - et modifia en profondeur, avec d'autres produits et objets du monde méditerranéen, les sociétés celtiques. Le commerce joua donc un rôle majeur dans la confrontation de deux civilisations, celle des Grecs et des Romains - fondée sur la pierre -, celle des Celtes - caractérisée par le bois et le torchis. Il n'importe guère finalement qu'un jour les Italiens aient, dès le milieu du IIe siècle au sud, pris le relais des Grecs, qui eux-mêmes avaient évincé les Étrusques : les échanges avaient dépassé l'ajustement de l'offre et de la demande pour remplir un véritable rôle culturel. Rome prit le problème autrement, imposant armées, colons et provinces. Cette brutalité ne constitua pourtant pas en soi une rupture et se borna à donner de tout autres dimensions aux relations économiques et aux contacts culturels. Une fois la saignée césarienne opérée, les Romains cherchèrent en outre à séduire, et de leur côté les Gaulois ne furent ni ces hommes falots faits de sable et de vent que décrit Mommsen ni des vaincus acculturés prêts à s'incliner devant la splendeur des décors urbains ou des autres formes de la civilisation méditerranéenne. La romanisation passa ainsi par un demi-millénaire de commerce, par de subtils accords politiques symbolisés par les cérémonies du culte impérial au Confluent des Gaules (Lyon), et par un élargissement du droit de cité (au milieu du Ier siècle ap. J.-C., les citoyens romains de Gaule étaient les égaux de ceux nés sur les bords du Tibre). Tout fut dit au concile de Reims (70 ap. J.- C.) où les notables assemblés refusèrent les chemins de la rébellion : ils étaient devenus non pas des Gallo-Romains - le terme est une invention contemporaine -, mais des Romains des provinces des Gaules.

04/1997

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Droit

Mélanges en l'honneur du professeur Nicole Dockès

Jalons pour une histoire culturelle de la firme : Grandes écoles et fonction publique, une voie française de la croissance, 1920-1980 par Jean-Pierre ALLINNE, PR Université de Pau La solution d'un industriel parisien à la crise financière et au paupérisme : Thomas Guinier et les crédit national (1848-1868), par Pierre ALLORANT, MC Université d'Orléans, Laboratoire Collectivités Territoriales de l'Université d'Orléans, Comité d'Histoire Parlementaire et Politique Catégories de juristes et catégories d'historiens : Quelle osmose ? par Mario ASCHERI, PR Università Roma III On devrait marier les prêtres ! par Jean BART, PR Université de Bourgogne (Dijon) Le choc de 1840, par Jacques BOUVERESSE, PR Université de Rouen Les origines guerrières de la propriété romaine par Jean-François BREGI, PR Université de Nice-Sophia-Antipolis Germanolâtrie et germanophobie en France au XIXe siècle, par Marie-Bernadette BRUGUIERE, MC Université Toulouse I-Capitole La philosophie politique, une utopie de la renaissance ? Réflexions autour de quelques "Républiques imaginaires" du temps, par Géraldine CAZALS, MC Université d'Avignon et des pays de Vaucluse Lettres de Bassora... , par Christian CHENE, PR Université René Descartes (Paris V) De Vincent Scheil à Guillaume Cardascia : un siècle d'assyrologie juridique française, par Sophie DEMARE-LAFONT, PR Université Panthéon-Assas Paris II Le florissant commerce de la photographie licencieuse en ses débuts, par Christiane DEROBERT-RATEL, MC Université de Toulon et du Var Rousseau juge de Jean... Calvin. La marque de Calvin sur la pensée politique de Rousseau, par Alfred DUFOUR, PR Université de Genève La séduction et le juge : Le rapt en Franche-Comté au XVIIIe siècle (1728-1774), par Sébastien EVRARD, MC Université de Lorraine, Institut François Gény EA 1138 La guerre des sexes n'aura pas lieu ou des vertus de l'ironie. Sylvain Maréchal et le projet d'une loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes, par Jérôme FERRAND, MC Université Pierre Mendès-France - Grenoble II L'impuissance et ses conséquences dans l'ancien droit, par Karen FIORENTINO, MC Université de Bourgogne (Dijon) Fixer la Constitution : Une antenne des constituants de 1789, par Michel GANZIN, PR Université d'Aix-Marseille De l'empire des pères à l'emprise des mères : Quel statut pour le père séparé ? par Nathalie GOEDERT-MAITRE, MC Université de Paris-Sud (Paris XI) Dans une école de Gaule, la leçon du Maitre d'Autun, par Soazick KERNEIS, PR Université de Paris Ouest - Nanterre La Défense Paul Durand, théoricien du droit social, par Jean-Pierre LE CROM, CNRS, Université de Nantes Les parlementaires dans la vallée du Rhône et la séparation de l'Eglise et de l'Etat, par Catherine LECOMTE, PR Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Recherches autour d'une expression : Droit savant, par Anne LEFEVRE-TEILLARD, PR Université Panthéon-Assas Paris II De la condition du travail aux condit

11/2014

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Littérature française

Le déséquilibre du monde

" Durant les sombres jours de Verdun où votre pénétrante sagacité et votre vaillance contribuèrent si puissamment à changer l'orientation du destin, je reçus de vous, mon cher général, une photographie, dont la dédicace rappelait que vous étiez mon disciple. Depuis lors, vous m'avez affirmé que ma doctrine vous avait guidé tandis que vous prépariez la victoire décisive du 18 juillet 1918 et pendant les opérations qui la suivirent. Le psychologue ayant la rare fortune de trouver un tel élève pour appliquer ses principes, lui doit une vive reconnaissance". Les civilisations modernes se présentent sous deux faces, tellement dissemblables, tellement contradictoires, que vues d'une planète lointaine, elles sembleraient appartenir à deux mondes entièrement différents. Un de ces mondes est celui de la science et de ses applications. Des édifices qui le composent rayonnent les éblouissantes clartés de l'harmonie et de la vérité pure. L'autre monde est le ténébreux domaine de la vie politique et sociale. Ses chancelantes constructions restent enveloppées d'illusions, d'erreurs et de haines. Des luttes furieuses le ravagent fréquemment. Cet éclatant contraste entre les divers domaines des grandes civilisations tient à ce que chacun d'eux est formé d'éléments n'obéissant pas aux mêmes lois et n'ayant pas de commune mesure. La vie sociale est régie par des besoins, des sentiments, des instincts légués par l'hérédité et qui pendant des entassements d'âges, représentèrent les seuls guides de la conduite. Dans cette région, l'évolution progressive demeure très faible. Les sentiments qui animaient nos premiers aïeux : l'ambition, la jalousie, la férocité et la haine, restent inchangés. Durant des périodes, dont la science révèle l'accablante longueur, l'homme se différencia peu du monde animal qu'il devait tant dépasser intellectuellement un jour. Dans cette région, l'évolution progressive demeure très faible. Les sentiments qui animaient nos premiers aïeux : l'ambition, la jalousie, la férocité et la haine, restent inchangés. Durant des périodes, dont la science révèle l'accablante longueur, l'homme se différencia peu du monde animal qu'il devait tant dépasser intellectuellement un jour. Restés les égaux des animaux dans le domaine de la vie organique, nous les dépassons à peine dans la sphère des sentiments. C'est seulement dans le cycle de l'intelligence que notre supériorité est devenue immense. Grâce à elle les continents ont été rapprochés, la pensée transmise d'un hémisphère à l'autre avec la vitesse de la lumière. Mais l'intelligence qui, du fond des laboratoires, réalise tant de découvertes n'a exercé jusqu'ici qu'un bien faible rôle dans la vie sociale. Elle reste dominée par des impulsions que la raison ne gouverne pas. Les sentiments et les fureurs des premiers Ages ont conservé leur empire sur l'âme des peuples et déterminent leurs actions.

03/2023

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Archéologie

La porte de Tibère à Médamoud. Tome 1, Le décor

Bien que contemporaine de l'enceinte datant d'Auguste, la "Porte de Tibère" , ainsi nommée par des inscriptions comportant le nom de l'empereur, constitue un monument-clé de la théologie thébaine pour les époques hellénistique et romaine. Il s'agit du premier volume d'une série consacrée au temple de Médamoud. Un propylône introduit, dès le début du premier millénaire de notre ère, le complexe religieux de Médamoud, sur lequel s'appuie une enceinte datée d'Auguste par une stèle commémorative. Quoique l'édification de la porte ait été sans doute contemporaine de celle de l'enceinte et que le décor des embrasures ait été commencé sous ce règne, le monument est connu sous le nom de " Porte de Tibère ", les scènes et inscriptions de la façade et du revers, ainsi que trois scènes de l'embrasure nord-est, comportant les noms de cet empereur. L'écroulement de la porte, dans le courant de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, a fait disparaître une part importante du décor avant le dégagement de l'éboulis par F. Bisson de la Roque en 1926. Un nombre conséquent de blocs, heureusement photographiés par Cl. Robichon en 1936, a encore disparu avant la fin du XXe siècle. En dépit de ces pertes regrettables, les scènes et inscriptions conservées, presque entièrement inédites, représentent un apport extrêmement précieux et révélateur pour notre connaissance de la théologie locale aux époques ptolémaïque et romaine, l'élévation du temple étant largement détruite, et des théologies thébaines dans lesquelles Médamoud et ses divinités jouent un rôle majeur. -- A propylon introduces, from the beginning of the first millennium AD, the religious complex of Medamud, on which is based an enclosure dated to Augustus by a commemorative stele. Although the construction of the gate was probably contemporary with that of the enclosure and the decoration of the embrasures began during this reign, the monument is known as the "Gate of Tiberius", as the scenes and inscriptions on the façade and on the reverse side, as well as three scenes in the northeast embrasure, bear the names of this emperor. The collapse of the doorway in the second half of the 18th century caused a large part of the decoration to disappear before F. Bisson de la Roque cleared the scree in 1926. A significant number of blocks, fortunately photographed by Cl. Robichon in 1936, disappeared also before the end of the 20th century. In spite of these regrettable losses, the preserved scenes and inscriptions, almost entirely unpublished, represent an extremely precious and revealing contribution to our knowledge of the local theology in the Ptolemaic and Roman periods, the elevation of the temple having been largely destroyed, and of the Theban theologies in which Medamud and its gods play a major role.

02/2024

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Beaux arts

La miniature, portrait de l'intimité

Loin d'être uniquement " une peinture en petit ", bonne à ranger parmi les bibelots, la miniature est une oeuvre d'art à part entière. Elle apparaît en Angleterre, à la cour des Tudors où, sous le règne d'Élisabeth Ier, son rôle est indispensable à la politique et à la célébration de la personne royale. Liée à la littérature et à la poésie, elle acquiert un sens savant et emblématique. En raison précisément de ses dimensions réduites, elle a tenu un rôle majeur dans l'histoire de la société et des sentiments. Facilement cachée, offerte ou dérobée, tenue sur soi, échangée entre amants, parents ou amis, elle fut le précieux témoignage des sentiments. Image-souvenir indispensable lors d'une séparation, elle est alors souvent multipliée après la mort. Montée en bijou, présente sur ou à l'intérieur d'une boîte ou dans un écrin pour échapper aux regards indiscrets, accompagnée des cheveux de l'être cher, elle fut ardemment aimée, comme en témoignent la littérature et la peinture. Elle fut aussi un cadeau diplomatique entre souverains, même si sa connotation demeure sentimentale. Peinte sur ivoire à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, elle connaît un engouement qui touche toutes les classes de la société et que la Révolution puis les guerres napoléoniennes ne feront qu'amplifier. Ses rôles divers sont décrits, accompagnés d'une évocation des artistes les plus talentueux et originaux qui ont pratiqué cet art, en Angleterre, en France et dans toute l'Europe où la miniature règne jusqu'au milieu du XIXe siècle. Entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, son âge d'or, elle est relayée par le physionotrace, gravure de portrait en petit, puis par la miniature sur porcelaine dure qui se développe et se perfectionne durant la première moitié du XIXe siècle. A partir de 1850, la photographie remplace peu à peu la miniature qui, avant de céder sa place, tâchera d'adopter le style de ces nouveaux portraits. Très abondamment illustré, l'ouvrage fait découvrir des œuvres inconnues exceptionnelles provenant de collections privées et dévoile quelques chefs-d'oeuvre, non encore publiés, des musées des Arts décoratifs de Paris et de Bordeaux, du musée Cognacq-Jay, de la collection de Frits Lugt (Fondation Custodia), ainsi que de musées étrangers, notamment le Victoria & Albert Museum à Londres. Préfacé par Emmanuel de Waresquiel, ce panorama du petit portrait dans tous ses états est accompagné des textes de trois spécialistes : Fabienne Xavière Sturm, qui publie, avec le carnet d'atelier de Louis-Ami Arlaud-Jurine, les secrets d'un des meilleurs miniaturistes genevois. Claude Tanner, restauratrice de petits portraits sur ivoire, qui donne des conseils pour leur conservation et leur restauration. Chantal Bouchon, qui évoque la personnalité du grand collectionneur et donateur Lefebvre de Viefville.

12/2010

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Mouvements artistiques

Hockney's Eye. The Art and Technology of Depiction

David Hockney is the best known and most widely admired painter in the world. This vibrant catalogue accompanies a major exhibition at the The Fitzwilliam Museum and the Heong Gallery in Cambridge, as well as the Teylers Museum in Haarlem, Netherlands. Throughout his long career, David Hockney has insistently explored diverse ways of depicting the visible world. He has scrutinised the methods of the old masters, and explored radical departures from their cherished assumptions The exhibition and accompanying book are the first to focus on this central theme in his art. "Western art" from the Renaissance until at least the late 19th century has been dominated by the depiction of nature. Was this to be accomplished by direct looking (called "eyeballing" by Hockney) or with the assistance of optical theory and devices, such as cameras ? Hockney has experimented with the full range of existing strategies, overtly using perspective in some of his classic pictures and rigorously investigating optical aids for the imitation of nature, including the camera obscura and camera lucida. Yet he has come to reject the photograph as the definitive image of what we see. Along the way, he has identified a "camera culture'' in European painting from 1400, arguing very controversially that the supreme naturalism of painters like Jan van Eyck are the product of optical devices. His book, Secret Knowledge (2001), with its majestic panorama of paintings over the course of five centuries, claims that art historians have missed the central aspect of painters' practice. The "Hockney thesis" has been received more favourably outside the professional world of art history than in it. His own artistic practice has been in vigorous dialogue with his radical thesis, and he has progressively demonstrated new and dynamic ways of characterising the visual world without perspective and other conventional techniques. This quest results a series of joyous challenges to our ways of seeing in the major exhibition in Cambridge at the Fitzwilliam Museum and in the Heong Gallery (Downing College). It will look at the whole span of Hockney's varied career and at the nature of the optical devices he has tested. His vision will be explored in the setting of traditional masterpieces of naturalistic observation, and in the context of modern sciences and technologies of seeing. The first section of the book looks at his thrilling experiments in seeing and representing in broad historical and contemporary contexts. This is followed by discussions of pre-photographic devices for capturing the appearances of things by optical means. The third section includes essays on Hockney's experiments from the perspectives of neuroscience and computer vision. In short, it reveals in a new way the working of Hockney's unique eye.

04/2022

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Critique littéraire

Discours sur l'universalité de la langue française. Précédé de La Langue humaine

Antoine Rivarol (1753-1801), dit le comte de Rivarol, est surtout connu aujourd'hui pour son opposition farouche à la Révolution qui le contraignit à l'exil, et pour son esprit léger, caustique, brillant qui fit de lui une gloire des salons européens. Burke l'appela le "Tacite de la révolution" et Voltaire affirma qu'il était "le Français par excellence". Ses bons mots ont fait florès dans tous les dictionnaires de citations. Mais il est une autre facette de son personnage qui mérite davantage attention : son goût passionné pour les langues (il traduisit L'Enfer du Dante) et singulièrement la langue française dont il forma le projet de rédiger un grand dictionnaire dont il publia à Hambourg, en 1797, le Discours préliminaire. Il avait écrit également un brillant essai, le Discours sur l'universalité de la langue française, couronné quatorze ans plus tôt, en 1783, par le prix de l'Académie royale des Sciences et Belles Lettres de Berlin et qui lui valu une immense notoriété. C'est ce texte qui est ici reproduit dans son édition de 1784 ou 97 ?. Rivarol, après avoir examiné les différentes langues européennes (l'allemand "trop guttural et encombré de dialectes", l'espagnol dont "la simplicité de la pensée se perd dans la longueur des mots", l'italien qui "se traîne avec trop de lenteur", l'anglais qui "se sent trop de l'isolement du peuple et de l'écrivain") conclut à une supériorité de la langue française de par sa proximité avec la structure même de la pensée rationnelle qui lui permet ainsi de prétendre à l'universalité : "Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c'est l'ordre et la construction de la phrase. Cet ordre doit toujours être direct et nécessairement clair. Le français nomme d'abord le sujet du discours, ensuite le verbe qui est l'action, et enfin l'objet de cette action : voilà la logique naturelle à tous les hommes ; - voilà ce qui constitue le sens commun. Or cet ordre, si favorable, si nécessaire au raisonnement, est presque toujours contraire aux sensations, qui nomment le premier l'objet qui frappe le premier. C'est pourquoi tous les peuples, abandonnant l'ordre direct, ont eu recours aux tournures plus ou moins hardies, selon que leurs sensations ou l'harmonie des mots l'exigeaient ; et l'inversion a prévalu sur la terre, parce que l'homme est plus impérieusement gouverné par les passions que par la raison...". Dans une certaine mesure, et pour le dire d'une façon moderne, Rivarol aurait posé les prémisses des avancées récentes de la réflexion sur le rapport entre le langage et la pensée, à savoir l'étroite dépendance entre structure de la langue et structure de la pensée, loin de la théorie instrumentaliste du langage qui prévalaient à l'époque où Rivarol écrivit son essai.

02/2013

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Littérature française (poches)

Coffret Jean Anglade en 3 volumes : Le Pain de Lamirand ; Les Mains au dos ; L'Ivraie et le Bon Grain

Les Mains au dos : Il y a plusieurs façons de se dresser contre la guerre : la maudire, dépeindre les horreurs qu'elle commet, étaler son absurdité. Dans ce roman à sketches, Jean Anglade se jette dans une entreprise difficile : faire rire d'elle. Car le ridicule peut démolir autant et plus que l'invective. En fait, c'est l'histoire de sept hommes dont les noms figurent sur un modeste monument aux morts de 1914-1918. Chacun était de son vivant affligé d'un problème insoluble : la guerre a résolu ces sept problèmes. Le roman a inspiré à Patricia Valleix un très beau film qui a obtenu à Aurillac le premier prix du cinéma rural. L'Ivraie et le bon grain: A l'issue de la Première Guerre mondiale, Donato rentre au pays avec, en guise de médailles militaires, une patte folle et un poumon percé. Mariella, sa fiancée, l'a attendu pendant sept ans. Ils se marient enfin, s'apprêtant à partager une vie qui ne leur offrira que deux abondances : la misère et les enfants. Dans leur pays, ce sont les Michelis qui règnent sur les hommes, en possédant tout : terres, maisons, bétail. Don Fiore, le prêtre, règne quant à lui sur les âmes en menaçant des flammes de l'enfer les brebis égarées. Lors d'une procession en l'honneur de la Madone, un pont de bois s'écroule sous les pas de fillettes endimanchées. Vingt cinq enfants meurent, emportées par le fleuve en crue. Donato et Mariella perdent deux de leurs filles. Donato ne veut plus croire en la miséricorde de la Vierge : il l'insulte et en brise la statue. Sa révolte contre l'Eglise et la société prendra une forme plus pernicieuse encore, qui ébranlera leurs fondements... Le Pain de Lamirand : Jean Anglade est originaire de Lamirand, petit hameau proche de Thiers, fils d'une servante et d'un ouvrier maçon. La région de son enfance, où le destin le laissa tomber, quoique située en bordure de sa province est complètement auvergnate dans sa nature profonde, son langage, ses traditions, son goût forcené pour le travail et la réussite. Mais elle est en même temps tout à fait différente par son aspect coutelier, c'est-à-dire avide de bonne chère, de bons boires et de bons rires, son accent méridional, la chaleur de son accueil, l'architecture verticale, cacophonique, ensoleillée de la capitale du couteau, la débrouillardise de son industrie... Un pied toujours à la campagne, auprès de la grand-mère gardeuse de chèvres, du grand-père violoneux et de l'oncle monteur de lames qui lui fournit les premières images de l'enfer et du paradis, il nous emmène avec sa plume dans un autre temps, " le temps où les miracles ne sont pas encore venus et où même les pleurs, pour salés qu'ils soient, laissent dans le souvenir un goût de sirop. "

09/2005

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Amériques

Great Escapes North America. The Hotel Book, Edition 2021, Edition français-anglais-allemand

Les Etats-Unis sont l'un des pays les plus diversifiés et les plus fascinants du monde. Des beautés naturelles telles que le littoral du Pacifique, le parc national de Yosemite ou Monument Valley offrent des paysages dignes du septième art (Hollywood trouve les meilleurs décors pratiquement à sa porte). Ceux qui partent découvrir les Etats-Unis loin des métropoles lors d'un road trip classique, sur les traces de la population indigène et des pionniers, dans les montagnes, sur les berges des lacs ou sur les plages, peuvent être sûrs de vivre des moments inoubliables. Les Etats-Unis sont l'un des pays les plus diversifiés et les plus fascinants du monde. Des beautés naturelles telles que le littoral du Pacifique, le parc national de Yosemite ou Monument Valley offrent des paysages dignes du septième art (Hollywood trouve les meilleurs décors pratiquement à sa porte). Ceux qui partent découvrir les Etats-Unis loin des métropoles lors d'un road trip classique, sur les traces de la population indigène et des pionniers, dans les montagnes, sur les berges des lacs ou sur les plages, peuvent être sûrs de vivre des moments inoubliables. Dans Great Escapes USA, Angelika Taschen présente des destinations extraordinaires en s'appuyant sur des photos remarquables, des textes courts et distrayants, des détails utiles tels que les itinéraires à emprunter et les tarifs, et des conseils de lecture et de films. Son voyage commence sur la côte Est, où se trouvent des maisons de campagne idylliques comme Twin Farms dans le Vermont et Troutbeck dans l'Etat de New York, autrefois points de rencontre des intellectuels et des créatifs. Il continue vers le Sud, où des établissements comme The Moorings Village et l'Hôtel Peter & Paul racontent l'histoire de la Floride et de la Louisiane ; quant au Commodore Perry Estate à Austin, au Texas, il s'avère être une beauté du Sud très glamour. L'ancien camp minier Dunton Hot Springs dans le Colorado, où une ville fantôme a été transformée en un complexe hôtelier classique et rustique, se trouve sur la route, tout comme l'utopie urbaine Arcosanti en Arizona, conçue par l'architecte Paolo Soleri dans les années 1970. Le voyage se termine en beauté en Californie, avec des hôtels uniques en leur genre comme le Deetjen's Big Sur Inn, dont les cabanes en bois d'inspiration norvégienne ont accueilli de nombreux écrivains célèbres, des motels décontractés comme The Surfrider Malibu, où tout évoque le "rêve californien" , et des paradis gastronomiques comme le SingleThread, trois étoiles au Michelin, dans le comté de Sonoma. Cet ouvrage abondamment illustré présente aussi bien des hôtels dans la tradition des grands architectes comme Frank Lloyd Wright que des maisons conçues par de jeunes designers contemporains et des bâtiments dans le style caractéristique Mid-Century américain, un ranch équestre, un hébergement glamping et même, pour clore notre inventaire non exhaustif, un établissement de bains hippie ainsi que des caravanes vintage - une diversité à l'image des Etats-Unis !

08/2021

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Musique, danse

Symphonie n°1 (conducteur A3). en sol mineur

Méhul est peut-être, sous la Révolution, le Consulat et l'Empire, le seul compositeur français d'envergure à avoir parfaitement compris et assimilé les dernières perfections de la musique de son temps. Formé par un Allemand, puis par un Alsacien, il s'est donné pour but, lors de la composition de ses symphonies, de montrer "qu'un Français peut suivre de loin Haydn et Mozart" . Haydn reste le grand modèle de Méhul ; franc-maçon, celui-ci était membre du Concert de la Loge olympique qui commanda au maître viennois, si populaire alors en France, ses six Symphonies parisiennes. En 1807, au sommet de son art, Méhul a su assurer, au service de l'opéra comique, la réciproque fertilisation des musiques allemande et française et de son propre génie orchestral. La découverte des deux premières symphonies de Beethoven constitue alors le choc qui le conduira, en l'espace de trois années, à composer ses cinq symphonies. La première symphonie, en sol mineur, frappe d'­emblée par ce double constat : sa maîtrise formelle tout d'abord, et l'économie des moyens mis en oeuvre, remarquable chez un compositeur qu'on disait bruyant (absence des trompettes, des trombones, utilisation rare des timbales), au service d'une force expressive évidente. Le premier mouvement est un allegro de forme sonate bithématique ; le premier thème, qui laisse la part belle aux grands intervalles dramatiques et aux arpèges, contient, dans une formule d'accompagnement des basses, le matériau de base (une levée sur un tétracorde ascendant) du deuxième thème, exposé en si bémol majeur. Après le développement, c'est curieusement ce deuxième thème qui sera réexposé le premier, en sol majeur ? ; procédé d'inversion, fréquent chez Méhul, qui permet au mouvement de se clore avec toute la force dramatique du premier thème. Le deuxième mouvement est un andante dont les variations contrastées montrent tout ce que Méhul doit à Haydn. Schumann, en 1838, dira de cette symphonie : "la ressemblance du dernier mouvement avec le premier de la Symphonie en do mineur de Beethoven et des scher­zos de ces deux symphonies est remarquable" . La cinquième de Beethoven et la première de Méhul ne doivent en fait rien l'une à l'autre, ayant été composées à peu près en même temps ; si le menuet de la sympho­nie de Méhul (dont la première partie est confiée aux seuls pizzicatos des cordes) est un scherzo d'esprit très beethovenien, il n'est guère dans la lettre de la cinquième symphonie. En revanche, on comprend mieux comment le thème principal du quatrième mouvement (allegro agitato), avec sa levée de trois croches répétées, a pu frapper Schumann. Ce thème est un moto perpetuo, avec une broderie de la dominante caractéristique du style de Méhul. Le deuxième thème, plus mélodique, par sa brièveté et sa répétitivité conserve la tension dramatique qui parcourt le mouvement entier jusqu'à sa fin. François Bernard

10/2018

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Histoire internationale

Bomb N : ressources, mysteries and opportunities of the Congo basin. Advocacy of Denis Sassou N'Guesso for the protection of the planet

This book of Michel Innocent Peya is devoted to the Congo Basin, the second largest reserve in the world : its natural ressources, its mysteries, legal and institutional frameworks, national, subregional and international levels that protect it. The basin of Congo is an African opportunity for the whole world. Its preservation and its protection over time are an action of conscience, will, commitment, determination and sacrifices for the benefit of humanity. Nature cannot be defending alone ; the Congo Basin finds among his children in love with nature a spokesperson or a soulmate in the person of the President of the Republic of Congo, Denis Sassou N'Guesso. He is one with nature. This is why, time and time again, he cries out against the abusive and irrational exploitation of the Earth, which is the source of delayed natural disasters, irreversible, and mass destruction : the Bomb "N". This saving son of the world demonstrates his involvement by his career and his advocacy at several international, subregional and national summits on protection of the global environment. This book puts in the world place the intrinsic qualities of its international environmental policy, an arduous fight for thirty years for the preservation of nature, the balance of global climate. It plays the role of a climatoecological pivot in the Congo Basin subregion. His climate leadership is the result of coordinated sectoral planned policies, implemented, objectives clearly defined and adapted, credible and effective diplomacy. His sacrifices for humanity, its dedication to the cause of our planet and its management for the future of humanity and future generations give it the status of patrimonium of mankind. Protector as well as defender of the Congo Basin, he receives the blows and the backlash from mafia networks who wish to illegally exploit the huge ressources of this part of the Earth. It reveals to the donor community climatic conditions and to all human civilization the opportunities offered by the Congo (ecotourism, development of the pharmaceutical industry and the market Common Forest of Central African Countries). Peat bogs constitute for the Congo Basin the largest terrestrial reserve of organic carbon. They store twice as much carbon as other forests in the world. He calls on the conscience of climate hinders, because the peat bog is an essential source of ecological stability, a precious reserve of carbon and the cradle of unique flora and fauna to the world and its survival also requires the integration of local communities' indigenous peoples through sustainable projects. This book is a reference tool for understanding and analyzing the basin of Congo, its natural wealth, its legal and institutional framework, in the dynamics of climate-political leadership and its myriad opportunities for the planet. As a result, the author believes that the achievement of these objectives is dependent on climate-political leadership that the Congo Basin space exerts in the concert nations. As it is said in Africa, one finger cannot wash the whole face.

08/2018

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 26. 5 mangas

Ce pack manga contient : Like The Beast (176 pages - Volume : 7 / 12) : Aki, yakuza appartenant au clan Gotôda, est en couple avec Ueda, policier de son état. Pour l'anniversaire de ce dernier, les deux hommes ont prévu un rendez-vous amoureux, et Aki lui a même acheté un cadeau selon son goût... Cependant, le jour même, il reçoit un message d'Ueda lui demandant d'annuler le rendez-vous ! Aki se précipite aussitôt chez lui, pour découvrir Ueda cloué au lit avec une grosse fièvre. Comment va faire Aki pour prendre soin de lui, alors qu'il n'a même jamais mis les pieds dans une pharmacie de sa vie ? Heureusement, il a des amis qui sont là pour lui venir en aide...The far side of first love (176 pages - Volume : One Shot) : Yûdai est amoureux... du petit-ami de son père. Sachant très bien que son amour n'a aucune chance de se réaliser, il sort avec des femmes plus âgées qui ressemblent à l'homme qu'il aime. Un jour, il fait la rencontre de Masato, un camarade d'université. Malgré son caractère enjoué qui agace régulièrement Yûdai, une amitié commence à se nouer entre eux, jusqu'au jour où Masato lui confie qu'il est amoureux de quelqu'un, mais qu'il s'agit d'un amour sans espoir de réciprocité. Impressionné par son air sérieux, et ne pouvant s'empêcher de trouver des similarités avec sa propre situation, Yûdai commence soudainement à regarder Masato d'un autre oeil...Love is... (190 pages - Volume : One Shot) : Chihiro Ozawa est un jeune éditeur qui enchaîne les ruptures amoureuses parce qu'il ne parvient pas à faire passer l'amour avant le travail. Lorsqu'il rencontre Yûjin Takatsuki, un photographe de renommée internationale dont il doit publier un recueil d'images, c'est le coup de foudre, et pour la première fois, il commence à comprendre ce qu'est l'amour. Mais Yûjin, qui chérit plus que tout sa liberté, continue à parcourir le monde, et Chihiro, extrêmement jaloux, supporte très mal ses absences continuelles...Sentiments Non-Identifiés (176 pages - Volume : One Shot) : A l'école, il y a des rumeurs qui circulent sur un type bizarre : Kunô.Il est le chef du club " L'association des amateurs de recherches extra-terrestres ", et en est le seul membre. Il est plutôt pas mal, mais un peu sinistre à ne parler que des ovnis. D'ailleurs, il n'a même pas un seul ami.Pourtant, Izumi, élève fraîchement transféré dans cette école, commence à s'intéresser à lui et rejoint même son club. C'est alors sa première (? ) tentative d'approche d'un autre être humain. En cercle sur le toit de l'école, les mains jointes, Kunô commence à transpirer. Il a beau essayer de les chasser, les pensées perverses n'arrêtent pas de s'immiscer dans son esprit." C'est peut-être le destin. "Le coeur de Kunô se met à frémir, agité par un sentiment qu'il ignorait jusqu'alors.Crying Kitty (176 pages - Volume : One Shot) : Kazusa Kiriyû, surnommé le Chien Enragé, est le premier lieutenant d'une importante famille yakuza, le clan Narumiya. Un soir, il fait la rencontre d'un journaliste, Nanase Kurenai, qui s'est infiltré dans la résidence du clan pour obtenir une information. Kazusa décide de s'occuper lui-même de punir le jeune homme, mais il ne tarde pas à découvrir que celui-ci semble cacher beaucoup de choses... Kurenai est-il vraiment celui qu'il prétend être ?

04/2015

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Esotérisme

Astro Map. Dessine ta carte du ciel, découvre ton potentiel, écris ta propre histoire

Le carnet d'astrologie pour apprendre à décoder son thème astral + le poster de la carte du ciel à personnaliser pour écrire, pas à pas, son propre récit astrologique et prendre sa vie en main. Une approche créative et moderne de l'astrologie, par la créatrice du podcast Z comme Zodiaque. L'astrologie nouvelle génération. #astro #astrologie #astrology... avec des millions d'occurrences sur les réseaux, l'astrologie, c'est tendance ! Finis les horoscopes et les prédictions, l'astrologie est aujourd'hui devenue un formidable outil d'introspection et de connaissance de soi, pour appréhender son évolution personnelle et ré-enchanter sa vie. La carte du ciel, un GPS cosmique. Les planètes dialoguent et communiquent. Identifier leurs influences selon leur position dans le ciel nous guide vers le commencement d'une réflexion astrologique. Grâce à sa carte du ciel - ou thème astral - qui photographie l'état des astres au moment de notre naissance, chacun dispose d'indices et d'informations pour prendre conscience de son potentiel, identifier ses forces, ses failles, ses talents, ses problématiques, et comprendre ses grandes dynamiques intérieures. Une approche créative. Créatrice du podcast Z comme Zodiaque, Mathilde Fachan revisite ce savoir ancestral et propose une lecture du ciel moderne, bienveillante et créative. Pas à pas, elle accompagne le lecteur dans l'interprétation de son thème astral, grâce à un parcours pour construire sa carte du ciel, à la manière d'un jeu de pistes. En s'appuyant sur un poster à personnaliser, un espace de prise de notes (l'Astro-journal), chacun pourra faire émerger ses pistes d'évolution, forger son propre récit intérieur et faire des planètes ses alliés pour mieux s'épanouir. Illustré par la pétillante Clémence Gouy, ce livre est un bel outil pour s'initier à l'astrologie et mettre des étoiles dans sa vie. Toutes les bases de l'astrologie pour comprendre son thème natal, décoder la symbolique des astres et interpréter la trame qui nait de l'interaction des 12 signes avec les 12 maisons, les 11 planètes et leurs " aspects ". Un poster avec la carte du ciel : un outil créatif et visuel à personnaliser avec les informations de son thème astral, qui servira de véritable feuille de route pour trouver sa voie. Un astro-journal : un espace personnel de notes à la fin du livre, avec tableaux récap et trackers à compléter, pour reporter les informations glanées au fil de sa lecture, ses propres interprétations et comprendre son cheminement personnel. Des conseils, des exercices d'introspection et des rituels pour répondre à des questions et problématiques dans tous les domaines de notre vie (amour, travail, accomplissement personnel...) mais aussi pour ouvrir des pistes de réflexion. Les grands rendez-vous astrologiques : pour se familiariser avec l'étude des transits planétaires (la révolution du Soleil ou de Saturne, les cycles de la lune, les rétrogrades...) et comprendre leur influence au quotidien.

09/2020

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Musique, danse

Pratique de la musica ficta au XVIe siècle dans les tablatures de luth. Edition en 2 volumes

Les tablatures de luth ont l'immense avantage sur les autres sources musicales, qu'elles soient vocales ou instrumentales, de noter non pas les notes de musique, mais les lieux où placer les doigts de la main gauche sur la touche. Par conséquent, les altérations y sont précisément indiquées. Grâce à leur analyse, nous obtenons une sorte de photographie des pratiques des instrumentistes du XVIe siècle. Le répertoire étudié se concentre sur les transcriptions de chansons, de motets et, dans une moindre mesure, de danses de Francesco da Milano, Albert de Rippe, Jean-Paul Paladin, Guillaume Morlaye et Adrian le Roy, sans exclure les compositions originales que sont les fantaisies. L'original a été reproduit à chaque fois que cela était possible. La transcription diplomatique en notation musicale permettra aux lectrices et lecteurs qui ne sont pas luthistes de les décrypter. Avant d'aborder un tel répertoire, il est absolument nécessaire d'exposer quelques principes essentiels sans lesquels il ne serait guère possible de tirer des conclusions utiles sur les pratiques des musiciens du XVIe siècle. Cela fait l'objet des trois premiers chapitres. Les six chapitres suivants abordent la question de l'emploi des tons anciens et de leurs altérations accidentelles dans les tablatures de luth, pratique désignée aujourd'hui - d'une manière quelque peu réductrice puisque certains accidents appartiennent à la musica recta -, par l'expression musica ficta, d'où le titre de cet ouvrage. Enfin, les trois derniers chapitres sont consacrés à des questions particulières : emploi des intervalles augmentés et diminués ; altérations dans la figuration et les tons ambigus. Ce volume a été conçu de manière à ce qu'il soit possible de consulter un chapitre indépendamment des autres en fonction de ses propres recherches d'où la présence de nombreux renvois permettant soit d'effectuer des comparaisons soit de retrouver une notion nécessaire à la compréhension du propos. La table des matières, l'index des termes techniques et celui des noms propres permettent aussi de s'orienter dans l'ouvrage. Les bibliographies donnent aussi bien les références des sources musicales et théoriques que celles des éditions modernes et de la littérature musicologique. Grâce aux pratiques exposées dans le présent volume, les interprètes pourront (ré)introduire les altérations, lacunaires dans les tablatures de clavier ou les danseries, avec le plus haut degré possible de vraisemblance. En effet, si l'interprétation authentique de la musique ancienne demeure une utopie, l'observation rigoureuse des pratiques du temps permet au moins d'étayer nos choix. Cette recherche sera aussi profitable aux chanteurs. Certes, la pratique des altérations est parfois fort différente dans le répertoire instrumental, particulièrement en ce qui concerne la figuration. Cependant, nous y retrouvons également nombre d'altérations attestées non seulement dans les sources vocales, mais aussi dans les traités du XVIe siècle. Une bibliographie des sources de l'original vocal de chaque tablature étudiée a donc été établie.

05/2018

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Religion

Sainte Marie-Madeleine apôtre des apôtres

Le personnage de Marie-Madeleine a intéressé et fait rêver beaucoup de théologiens, d'écrivains, de poètes et surtout d'artistes peintres. Il existe une abondante bibliographie et une surabondance de représentations picturales. Marie Madeleine reste pourtant un personnage à la fois connu et méconnu : certains exégètes n'ont-ils pas distingué trois femmes où les auteurs de cet ouvrage n'en voient qu'une ? La divergence d'interprétation s'explique facilement : soit on utilise une critique textuelle externe en posant a priori la distinction – et aucune preuve historico-critique ne peut en effet établir l'unité des personnages ainsi distingués à cause de la disparité des textes des évangiles ; soit on essaye de comprendre la signification des textes et on découvre, par critique interne, qu'ils ne deviennent intelligibles qu'avec l'unité d'une seule personne, Marie de Béthanie. Cet ouvrage suit cette voie, corroborée par l'opinion de plusieurs Pères de l'Église (comme saint Grégoire le Grand) et par l'oeuvre de Maria Valtorta, dont il n'est pas fait usage dans l'exégèse des textes, laissant à cette oeuvre sa valeur de "révélation privée" mais en en montrant, sur ce point, la vraisemblance. Pour l'histoire de Marie-Madeleine en son exil de Provence, la méthode historique classique est évidemment suivie. Cet ouvrage comporte donc deux parties : la première explique les implications théologiques et anthropologiques de la Révélation ; la seconde développe les fruits historiques de la présence de Marie Madeleine en Provence, l'enracinement du christianisme en cette belle "province" romaine et la dévotion à Marie-Madeleine – "la femme la plus importante de l'Évangile après la Vierge Marie" – qui n'a cessé de grandir au fil des siècles. Jean-François Froger a publié une dizaine d'ouvrages développant une anthropologie rationnelle cohérente avec la révélation biblique, dont une étude approfondie du monde des archétypes. Ces études épistémologiques ont contribué à l'élaboration d'une nouvelle théorie de la physique fondée sur la logique quaternaire. Jean-Michel Sanchez est docteur en histoire de l'art, spécialiste de l'art sacré, enseignant et conférencier, membre du Centre interna­tional d'études sur le Linceul de Turin. Ses recherches portent sur l'architecture et la décoration des églises françaises, italiennes et espagnoles. Il a publié de nombreux articles et divers ouvrages, dont Reliques et reliquaires aux mêmes éditions. En quarante ans de pratique, Jean-Paul Dumontier s'est spécialisé dans la photographie de l'art religieux dans les églises de France, mettant en valeur avec une rare maîtrise des sujets souvent inconnus ou difficiles d'accès. Les différentes approches des auteurs font toute la richesse anthropologique, historique et iconographique de cet ouvrage, où le lecteur découvrira les raisons pour lesquelles sainte Marie-Madeleine a été choisie pour être l' "Apôtre des apôtres", dans la révélation des mystères de la Résurrection.

03/2017

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Méthodologie

Photolangage Travail et changement. Entrer dans le changement au travail

Pourquoi un dossier Photolangage® sur le changement ? Bien que la vie soit en évolution permanente, le quotidien est vécu comme un temps stable entrecoupé d'évènements plus ou moins perturbateurs qui rythment la vie de chacun. Comment s'approprier ces périodes, afin de les vivre, non comme des épreuves, mais comme des ouvertures, des découvertes, des approfondissements, ou des consolidations de soi et de sa présence au monde ? Cet ouvrage se concentre sur les changements qui surviennent dans le contexte de travail. Changements de postes, passages au télétravail, compétences professionnelles à reconstruire, reconfigurations d'entreprises, réorientation professionnelle : comment les personnels vivent-ils ces changements qui s'imposent dans le monde du travail ? Omniprésent dans les démarches de management, le changement est rarement considéré du point de vue des personnes qui le vivent, mais plutôt du point de vue des dirigeants et des cadres à qui il est expliqué comment le faire adopter au mieux par leurs équipes ou leurs collaborateurs. La spécificité de ce dossier est d'explorer le changement dans le monde du travail, du point de vue de ceux à qui il advient, des changements souvent imposés, rarement demandés. Comment des salariés, des employés abordent-ils les changements qu'ils ont à vivre ? Qu'est-ce qui les affecte le plus dans le changement ? Qu'est-ce qui les aide particulièrement à s'engager dans un changement de lieu, de poste, d'entreprise, de métier ? Et lorsqu'ils résistent, freinent, en essayant de survivre, comment le vivent-ils ? Comment gèrent-ils les résistances qui apparaissent ? Quels sont les moyens à leur disposition pour s'approprier et vivre au mieux les changements en cours ou à venir ? D'un point de vue personnel, un être humain est fondamentalement un être inachevé, mais un être qui a besoin de certitudes et de permanence. Comment les changements que nous vivons peuvent-ils nous permettre de nous construire, de repenser notre identité, de repositionner nos valeurs ? Etre capable d'identifier et de caractériser le changement est crucial, car selon l'origine, l'ampleur, la rapidité, la direction du changement, l'attitude à adopter ne sera pas la même et le changement ne sera pas vécu de la même façon. Avec la photographie comme médiation de la communication, ce dossier propose aux intervenants un outil pour organiser des échanges en groupe avec des adultes leur permettant de mieux comprendre et vivre les enjeux des changements en explorant un des axes suivants : - identifier et comprendre les changements dans son environnement de travail ; - construire de nouveaux repères pour entrer dans le changement ; - changer, oui, mais en cohérence avec ses valeurs essentielles. L'objectif de ce dossier est de fournir les moyens à chacun pour qu'il ou elle puisse mieux comprendre ses réactions aux changements, et redéfinir ou construire les repères indispensables pour mieux relever les défi s des changements dans sa situation de travail.

11/2021

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Beaux arts

Pour une histoire du regard. L'expérience du musée au XIXe siècle

Les institutions muséales qui désirent repenser leurs missions confèrent une profondeur supplémentaire à leur réflexion en revisitant leur propre histoire. L'histoire institutionnelle des musées, cependant, ne suffit pas à combler leur attente. Une histoire culturelle du regard sur l'art semble plus appropriée, puisqu'elle seule est capable de saisir les modalités qui affectent radicalement la contemplation artistique, et par conséquent les objets contemplés à une époque donnée. Une telle approche peut être conçue dans la ligne des travaux de Francis Haskell, mais sa mise en oeuvre doit reposer sur des bases théoriques nouvelles. Les enjeux de ce type d'étude réclament de nouvelles méthodes ; il suffit de songer à l'immense impact d'internet, de l'image digitale et de la téléphonie contemporaine sur la perception actuelle de l'oeuvre d'art. Cette histoire du regard, Pascal Griener ambitionne de l'appliquer à une époque essentielle pour la compréhension de notre modernité : le XIXe siècle. En effet cette période voit s'affirmer, pour la première fois, la programmation d'une contemplation publique globale et immédiate à l'ambition démocratique. Les grands musées anglais de l'ère victorienne inventent, dès les années 1840, la statistique mensuelle des visiteurs, index certifié d'une popularité de masse ; les grandes institutions nationales ouvrent leurs portes gratuitement. Programmé par des politiques contrastées en Europe, le regard sur l'art se construit de manière complexe, mais sur des bases radicalement nouvelles. La reproduction en deux ou en trois dimensions connaît alors un développement sans précédent ; la photographie remplace graduellement la gravure de reproduction, et les musées de copies en plâtre assument un rôle majeur dans presque toute l'Europe. La littérature artistique se propose d'accompagner la visite au musée comme événement cognitif et émotionnel, à l'aide de nouvelles formes. L'architecture muséale propose une mise en condition du visiteur par la vertu de programmes iconographiques éloquents, mais surtout la programmation spatiale de la rencontre d'une conscience avec les oeuvres. Le marché de l'art, pour la première fois, est contraint de se positionner par rapport au musée et au système de valeurs qu'il sanctionne. Certains conservateurs, comme Wilhelm von Bode, tentent d'explorer ce lien entre marché de l'art et musée jusqu'à ses dernières conséquences. La typologie des oeuvres d'art "muséalisables" devient alors un enjeu majeur - commercial et scientifique - qui n'a pas encore été étudié. Dans les grands empires européens, les musées nationaux entrent en concurrence directe ; cette concurrence, avivée par l'impact des expositions universelles, dessine un paysage muséal commun parcouru d'échanges, d'emprunts, mais aussi de refus ou de conflits. Les institutions muséales les plus importantes tentent de produire un tableau universel de l'art. Seule une approche globale, comparative des politiques propres à ces musées permet à l'historien de saisir l'ampleur de tous ces phénomènes comme leur articulation. Tous ces phénomènes modifient la littérature artistique, tant dans ses contenus que dans ses formes, et jusque dans sa matérialité.

10/2017

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Musique

Chemin d'écriture. Intégrale 16 CD Yves Duteil

Retracer dans un coffret ce demi-siècle d'écriture et de musique est plus qu'un itinéraire, c'est un nouveau voyage. Pour offrir un écrin à ces deux cents chansons, il fallait trouver une cohérence, donner un reflet fidèle à leur parcours, montrer comment naissent les chansons, "de ces riens qui pour moi font un tout... " , deux vers surgis d'une révolte, une phrase volée au vent léger d'une conversation ou l'instant précieux d'un regard échangé... . La vie est une source d'inspiration permanente que la poésie enveloppe de beauté pour la rendre plus supportable. Rien n'est indicible en chanson. La souffrance, le désespoir, la violence et la douceur y cheminent de concert. Dans un même album, l'amour, le regret, la nostalgie et l'espérance font bon ménage. Nos années se succèdent en laissant au passage le sillage de leur tristesse ou de la joie qui les illumine. Un carnet de chansons... Comme si j'étais peintre en émotions. Pour surtout ne rien perdre de ces instantanés fragiles à ranger dans nos malles aux trésors. L'immatériel est plus résistant parfois que la pierre des statues, et la mosaïque exige du recul pour en révéler l'image... Elle suppose aussi parfois qu'on couche sans attendre sur le papier la photographie des sentiments avant qu'elle ne s'efface. Du plus intime au plus ouvert, tout est là, en partage de confiance... Entre jardin secret et jardin public, voici l'intégrale de mes chansons... Yves Duteil auteur-compositeur-interprète du patrimoine de la chanson francophone, signe 50 ans de carrière. Par son goût des mots et de la musique, il nous propose un voyage en chanson au coeur de la langue française ! Son 1er single Virages sort en 1972 mais c'est en 1974 que sa carrière sera lancée suite aux prix du public et de la meilleure chanson remportés au festival international de la chanson française en Belgique et à la parution de son 1er album studio L'écritoire. Tout au long de sa carrière, Yves Duteil sera récompensé à de nombreuses reprises : le prix Jeune Chanson du Haut Comité de la langue française, l'Académie Charles Cros, le prix du secrétariat à la Culture... A la sortie de l'album Statut d'histoire, il reçoit l'insigne de Chevalier des Arts et des Lettres. En 1985, La langue de chez nous obtient la médaille d'argent de l'Académie française et le grand prix de la meilleure chanson française par la SACEM. En 1988, Prendre un enfant est élue meilleure chanson française du XXè siècle. Il signe La fleur de l'impossible, chanson des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville en 1992. En 1997, il reçoit à nouveau le grand prix de la SACEM pour l'album Touché. En 2018, il reçoit le grand prix de la société des poètes français.

05/2023

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Récits de voyage

Corse, les plus beaux treks. Fra a Corsica

Grand connaisseur des lieux qu'il arpente et photographie depuis 40 ans Fernando Ferreira vous propose dans ce beau livre 10 voyages à pied pour découvrir toutes les richesses &ZeroWidthSpace ; de l'Ile de Beauté Pour le plus grand bonheur des trekkeurs l'Ile de Beauté offre une rare variété de paysages sauvages et préservés qu'un dense réseau de centaines de kilomètres de sentiers quadrille du nord au sud de la haute montagne au bord de mer Ce livre vous propose une sélection d'une dizaine de voyages à pied inédits qui gravitent coupent ou accompagnent les tracés officiels des GR®20 Mare è Monti Mare a Mare Des parcours pour la plupart en boucle qui facilitent la préparation des treks si vous partez sans voiture Des sentiers pour tous les niveaux du débutant au plus aguerri de 2 à 15 jours Dans ce beau livre la narration photographique côtoie merveilleusement les récits les anecdotes... et une partie pratique avec toutes les infos pour organiser son trek dont les traces GPS téléchargeables grâce à un QR-code Outre le mythique GR®20 la Corse offre une grande variété de treks à parcourir en toutes saisons du cap Corse au littoral du sud &NewLine ; 1/ le GR®20 la légende du trek et de la montagne Corse - " Fra li monti " version classique De Calenzana à Conca / 16 jours - " La haute route " version originale du GR®20 / L'Alta Via Sur les pas de Michel Fabrikant par la ligne de crêtes de séparation des eaux 2 / " La Grande Parallèle " / 16 jours 9 J 7 J / In Fiancu di l'Alta Via La grande parallèle au GR®20 par les forêts et les torrents 3 / " La Montagnarde " / 9 jours / boucle / A Via Muntagnola Des forêts de pin laricio jusqu'au Monte Cintu le plus haut sommet de la Corse 4 / " La Centrale " / 6 jours / boucle / A Via Cintrale Autour des deux versants de la Montagne corse 5 / " L'Automnale " / 6 jours / boucle / A Via di Vaghjime A la découverte du centre de la Corse entre hautes montagnes et châtaigneraies 6 / " La Sudiste " / 6 jours / boucle / A Via Pumuntincu Les sentiers ombragés des montagnes sud 7/ " Les Balcons du cap Corse " / 4 jours / traversée / I Balcò di u Capi Corsu A la découverte d'une île dans l'île 8 / " Désert des Agriates " / 2 jours / traversée / U Disertu di l'Agiate Traversée entre Saint-Florent et l'Ostriconi 9 / " Phare de Senetosa " / 2 jours / boucle / U Fanale di Sinitosa Boucle entre Campomoro et le refuge du phare de Senetosa 10 / " L'Odyssée Corse " traversée intégrale nord-sud / 30 jours / L'Odissea Corsa Du cap Corse à Bonifacio par les différents réseaux de sentiers qui quadrillent l'île un voyage unique un trek au long cours inédit entre mer et montagne

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Judaïsme

Le sionisme en question

"De la nécessité de mener la bataille idéologique contre le sionisme" La guerre au Proche-Orient, c'est bien sûr un colonialisme qui détruit méthodiquement la société et le peuple palestiniens. C'est aussi un pays, Israël, devenu une tête de pont occidentale au Proche-Orient. Et c'est l'aventure militaire permanente avec son cortège de crimes, d'humiliations, de racisme et de violations du droit international. Mais parmi les nombreuses raisons qui permettent la poursuite de cette guerre, il y a l'adhésion massive des Israéliens et plus largement des communautés juives organisées à une forme de pensée et d'idéologie qui les rend totalement aveugles et insensibles à l'autre. Dans ce récit mythique, l'Israélien serait un homme nouveau, supérieur aux autres. Le mouvement de solidarité qui défend les droits du peuple palestinien ne peut qu'attendre (pour être plus efficace) de sa composante juive, et donc de l'UJFP, qu'elle mène le combat idéologique contre la manipulation de l'histoire, de la mémoire et des identités juives. L'UJFP doit combattre le complexe de Massada, la façon dont les Israéliens ont été persuadés que tout le monde hait les Juifs, que leur histoire n'est qu'une succession de persécutions, qu'ils ne peuvent vivre qu'entre eux, qu'Arafat était un nouvel Hitler et les Palestiniens des pogromistes. Elle doit interroger en permanence une éducation à la peur et au mépris de l'autre, une récupération éhontée de l'antisémitisme et du génocide nazi, une tendance permanente à renverser la réalité d'aujourd'hui pour transformer l'occupant en victime. Elle doit remettre en question l'histoire fabuleuse que les sionistes ont fabriquée : il n'y a eu ni exil des Juifs, ni retour. La diaspora n'est pas une parenthèse, c'est l'essence des différentes formes de judaïsmes. Et la Palestine a toujours été une terre où vivaient des peuples différents. Elle doit encourager le débat, la recherche et la confrontation des différentes formes d'identité ou de mémoire juive là où le sionisme affirme qu'il n'y a qu'une seule histoire et qu'une seule voie. La tentative de clore l'histoire juive est une des causes de la continuation de la guerre. Elle empêche des composantes de la société israélienne de prendre conscience que l'Etat israélien pratique une politique d'apartheid et de déni des principes universels d'égalité. Les travaux d'un grand nombre d'écrivains, historiens, cinéastes ou intellectuels israéliens remettant en cause l'histoire officielle et le dogme sioniste doivent être connus de tou(te)s. L'UJFP décide donc pour les années à venir d'impulser toutes les formes de débat, d'expression publique ou de confrontation pour expliquer inlassablement devant tous les publics que les défenseurs du sionisme n'ont aucun droit à parler au nom des Juifs et que la politique qu'ils défendent n'est pas seulement criminelle contre les Palestiniens. Elle est également suicidaire pour les Israéliens et plus largement pour les Juifs.

05/2023

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Littérature française

Le bois du chapitre. Verdun, 14-18

Le titre, amphibologique, dit tout. Précisons cependant que la scène a lieu, d'abord, dans les années soixante, à Brive-la-Gaillarde, devant le monument aux morts élevé, place Thiers, à la mémoire des soldats tombés pour la Patrie durant la Première Guerre mondiale. C'est là que se tiennent les cérémonies auxquelles l'enfant assiste, sans réaliser "? ce qu'ils furent ? ", tandis que les héros, un à un, disparaissent. Le même, jeune lecteur, ouvre pourtant à la bibliothèque municipale de l'endroit les livres sur l'époque afin d'en apprendre davantage sur les circonstances et les modalités du désastre, de trouver des explications sur ce qui a eu lieu, la présence des estropiés dont le nombre impressionne, la vue fait peur. Mais c'est l'incompréhension qui s'impose. Manquent aux livres noyés de gris "? le relief, les détails, les finesses ? ". Et puis l'enfant, tout au présent, est trop jeune quand s'interpose aussi, pour que la réalité se dresse enfin devant soi, l'échelle réduite des reproductions qui est censée la représenter mais, en partie, la trahit. Puis la scène se déplace, des années plus tard, à Verdun, toponyme qui, à sa façon lui aussi jusqu'à aujourd'hui, dit tout, des autres lieux qu'à soi seul il condense, de l'épouvante et du sacrifice des jeunes soldats ; Verdun où l'auteur s'est un jour rendu, comme pour constater, vérifier, in situ, pour établir enfin le rapport. Quand un temps persistent encore une approximative représentation du théâtre des opérations, la confusion, l'indistinction de l'enfance, soudain la géographie réelle dissipe tout des premières impressions, des lectures. Si bien qu'on n'en revient pas. "? Quelques centaines de mètres carrés ont reçu des millions d'obus ? ". Et, si l'horreur est encore tapie sous l'apparence des choses, c'est pourtant "? l'absence pure et simple qui témoigne du passé, de sa persistante présence ? ". La nature, le silence semblent avoir jeté sur les lieux un voile d'oubli. Quand, à la toute fin, "? un large morceau de drap noirci ? " bosselle la terre, l'auteur comprend qu'il est de trop, qu'il est temps de clore son métonymique Bois du Chapitre. "? Une dernière chose. Quand le monde, avec nous, commence, qu'on est momentanément, miséricordieusement, sans passé ni avenir, qu'on vit au présent, comment imaginer que tout n'a pas toujours été dans l'état où nous le trouvons, merveilleux, déchirant, nécessaire, injuste, parfait. Et lorsque l'heure a fini par venir où j'aurais pu lever la tête, demander à grand-père, à l'oncle, ou même, avec respect, infini ménagement, aux pauvres monstres, aux gueules cassées, aux aegipans, ils avaient disparu de la lumière tiède, changeante, où nous passons. ? " P. B. Pierre Bergounioux, né à Brive-la-Gaillarde en 1949, est l'auteur d'une oeuvre de tout premier plan qui compte près d'une centaine de titres. Du même auteur, les éditions Fario ont publié Deux écrivains français en 2010 et, dans la collection Théodore Balmoral, François en 2019 et Russe en 2021.

02/2023

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Beaux arts

Pérégrinations. Paysages entre nature et histoire

Cet ouvrage a reçu 3 prix consécutifs : le Prix de l'Académie ds Beaux-Arts-Prix Bernier 2018, le Prix Vitale et Arnold Blokh 2018 et le Prix Pierre Daix 2018. Le paysage n'existe que dans l'oeil de celui qui le regarde. Il faut donc suivre les pas de l'homme en marche si l'on veut comprendre comment notre rapport au monde et à l'histoire se dessine : par la confrontation de l'individu et de la nature. Car le paysage, c'est la nature éprouvée : nature traversée, nature possédée, nature sublimée, nature terrifiante, nature qui échappe à qui tente de la conquérir. L'artiste qui s'adonne au genre du paysage nous offre bien plus qu'une simple représentation de morceaux de nature. Il se fait archéologue, scrutant comme dans un livre le sol où affleure la mémoire de l'histoire humaine, sous forme de traces. Ecrire l'histoire du paysage à l'époque contemporaine c'est aussi faire le constat d'une relève : celle qui voit, à partir du début du XIXe siècle, la peinture de paysage se substituer progressivement à la peinture d'histoire afin de porter le grand récit de l'humanité dans ses tentatives de connaître et de façonner le monde. Un genre s'épuise, un autre s'épanouit afin d'explorer d'autres formes de représentation, et d'interrogations. Lorsque le sculpteur français David d'Angers, contemplant La Mer de Glace dans l'atelier de Caspar David Friedrich, à Dresde, dit que le peintre est l'inventeur d'un genre nouveau, "la tragédie du paysage" , c'est cela qu'il désigne. Cette manière, qui va traverser toute la période contemporaine, de faire du paysage le lieu de l'enfouissement et de l'émergence de l'histoire. Parce que l'histoire devient un présent qui saute à la gorge - révolutions, guerres, massacres, génocides -, les artistes se tournent de façon privilégiée vers le paysage comme une forme capable d'accueillir l'innommable en son sein et d'exprimer ce qui aveugle, terrifie, ou fascine. Peintres, dessinateurs, photographes, de Goya à Sophie Ristelhueber, d'Otto Dix à Zoran Music et Anselm Kiefer, vont s'affronter au paysage comme à ce lieu où peut se manifester l'inquiétude de l'homme face à l'histoire. Mais aussi son désir, ses croyances, et sa liberté. Ce sont les étapes de cette aventure de l'homme au monde que nous suivons dans cet ouvrage : paysages de ruines, paysages en guerre, paysages où l'on foule une histoire oscillant entre affleurement et invisibilité, paysages qui nous confrontent à l'indifférence du monde, sont quelques-uns des thèmes qui racontent les pérégrinations inquiètes de l'homme contemporain marchant dans le monde à la recherche de sa propre trace. C'est enfin une méditation personnelle sur la nécessité qu'éprouvent tant d'artistes, aujourd'hui, d'avoir recours au paysage pour affronter ce que le XX° siècle nous a légué de plus terrible : l'anéantissement sans traces. Le paysage s'impose comme l'une des formes majeures, pudique et émouvante, de l'histoire contemporaine.

11/2017

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Littérature étrangère

Rouge Paris

Paris, 1862. Victorine Louise, la narratrice âgée de 17 ans, partage avec son amie Denise (18 ans), une petite chambre près de la place Maubert. Elles vivent dans la plus grande misère et travaillent comme brunisseuses dans un atelier d'argenterie. Un jour, elles remarquent un jeune trentenaire qui les observe avec intérêt. Bientôt, celui qui dit s'appeler Eugène et habiter Gennevilliers les invite au restaurant, entreprenant de les séduire. Denise a déjà donné naissance à un enfant qui vit à la campagne. Mais Victorine Louise, plutôt taiseuse, est toute prête à céder aux charmes d'"Eugène". Un matin, elle décide d'aller retrouver ce mystérieux garçon, qui s'avère être peintre, dans son atelier de la plaine Monceau. Elle sait qu'elle met ainsi fin à sa vie avec Denise, mais elle trouve aussitôt sa place auprès de l'artiste dont elle devient l'amante et le modèle attitré. D'autant plus que le peintre constate avec satisfaction que Victorine Louise possède un oeil assez acéré, que ses remarques peuvent lui être utiles. Louise est heureuse de son travail, de sa chambre de la rue La Bruyère, mais elle sent bien que son statut de modèle est précaire. Elle sait que le peintre est plus attaché à Suzanne, une femme un peu plus âgée qui lui a donné un enfant. Lorsque "E" doit partir assister aux funérailles de son père, Louise se pense abandonnée. C'est pourtant le moment où Alfred Stevens, un ami de "E", lui confie une enveloppe contenant deux mois de salaire. Quelque temps après, "E" lui fait parvenir une lettre accompagnée d'un croquis érotique. A son retour, le peintre fait poser Louise pour un tableau dont l'achèvement, aux dires de l'artiste, est en partie dû au talent du modèle. C'est une révélation pour tous les deux. Derrière ce prénom déguisé, l'on reconnaît rapidement la vie et la trajectoire d'Edouard Manet. Si son nom n'est jamais cité dans le texte, Victorine Louise Meurent a bien été son modèle et la principale figure féminine des deux chefs-d'oeuvre qui firent scandale et installèrent le peintre comme chef de file d'une avant-garde : Olympia et Le Déjeuner sur l'herbe. Combinant habilement faits réels et évènements inventés, Maureen Gibbon fait ici le récit, par la voix de Victorine, des débuts de leur relation amoureuse et artistique, qui voit l'épanouissement à la fois de sa sensualité et de son propre tempérament d'artiste. Olympia, tandis que Victorine, elle-même future peintre, fait aux côtés de Manet l'apprentissage d'une ouverture du regard et d'une passion pour la couleur. A travers le récit très personnel de Victorine, c'est aussi toute une époque-charnière que Maureen Gibbon nous fait revivre au présent : l'essor de la photographie et l'apparition des premières cartes postales érotiques ; les réunions au café Guerbois du groupe de peintres des Batignolles, parfois rejoint par Baudelaire ; et surtout un Paris en pleine révolution haussmannienne, puisque les pérégrinations de Victorine nous emmènent volontiers du vieux Paris populaire (la place Maubert, les Halles, le boulevard du Crime...) aux nouveaux quartiers.

10/2014

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Photographie

GENESIS

Elevé dans une ferme au Brésil, Sebastiao Salgado éprouve un amour et un respect profonds pour la nature. Il est particulièrement sensible à la manière dont les êtres humains sont affectés par les conditions socio-économiques dévastatrices dans lesquelles ils vivent. Des très nombreux reportages produits par Salgado au cours de sa carrière, se détachent trois grands projets menés sur une longue période : La Main de l'homme (1993) sur les modes de vie en cours de disparition des travailleurs manuels dans le monde ; Exodes (2000), hommage rendu aux migrations de masse provoquées par la faim, les désastres naturels, les dégradations de l'environnement et la pression démographique ; Genesis, sa nouvelle oeuvre, aboutissement de huit années d'expéditions épiques pour redécouvrir les montagnes, les déserts et les océans, les gens et les animaux qui ont jusque-là encore échappé à la pression de la société moderne - la terre et la vie sur la planète des origines. "Quelque 46 % de la planète vivent encore au temps de la Genèse, nous rappelle Salgado. Nous devons préserver ce qui existe". Le projet Genesis, mené avec l'Instituto Terra fondé par Lélia et Sebastiao Salgado, veut montrer la beauté de notre planète. et revenir à une période précédant les dommages qu'elle a subis, pour mieux préserver le futur. Au cours de 32 voyages, à pied, en petit avion, en bateau, en canoë et même en ballon, sous une chaleur extrême ou un froid polaire et dans des conditions parfois dangereuses, Salgado a réuni des images qui nous montrent la nature, les peuples indigènes et les animaux dans leur splendeur. En utilisant uniquement la photographie en noir et blanc, il a créé une sorte de tissu visuel d'une texture si complexe que mêmes les plus petits détails semblent se développer à l'infini. Que découvre-t-on dans Genesis ? Les espèces animales et les volcans des Galapagos ; les manchots, les lions de mer, les cormorans et les baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique-Sud ; les alligators et les jaguars du Brésil ; les lions, les léopards et les éléphants d'Afrique ; la tribu isolée des Zo'é au fond de la jungle amazonienne ; le peuple Korowai vivant à l'âge de pierre en Papouasie occidentale ; les éleveurs de bétail nomades Dinka au Soudan ; les nomades nénètses et leurs troupeaux de rennes dans le Cercle arctique ; les communautés mentawai des îles à l'ouest de Sumatra ; les icebergs de l'Antarctique ; les volcans d'Afrique centrale et de la péninsule du Kamtchatka ; les déserts du Sahara ; le rio Negro et le rio Jurua en Amazonie ; les failles du Grand Canyon ; les glaciers de l'Alaska... Conçu et édité par Lélia Wanick Salgado, cet ouvrage illustre l'extraordinaire et unique aventure du projet Genesis à travers une sélection d'images réparties en cinq chapitres géographiques : Aux confins du Sud, Sanctuaires, Afrique, Terres du Nord et Amazonie et Pantanal. Pour avoir passé tant de temps et consacré tant d'énergie et de passion à la réalisation de cette oeuvre, Salgado a pu écrire de Genesis que c'était "sa lettre d'amour à la planète".

05/2013

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Techniques photo

Compétence Photo Hors-série N° 11 : Le format raw. Le guide pour bien débuter

Au début de l'ère numérique, le contexte général était très défavorable à l'adoption du format Raw. Les cartes mémoires et les disques durs étaient onéreux, les logiciels censés les traiter étaient pour le moins rustiques et la mode n'était pas à la complexité alors que le marketing vantait la disponibilité immédiate des photos prises avec des appareils numériques. Il fallait avoir la foi du charbonnier pour choisir ce format coûteux et dont on parvenait difficilement à extraire une image réellement meilleure que le Jpeg direct. Au fil des ans, les coûts additionnels ont diminué tandis que les logiciels s'amélioraient. Nous étions au milieu du gué lorsque nous avons publié notre premier hors-série sur le format Raw, il y a dix ans. Le coût du stockage n'était déjà plus un problème et les éditeurs faisaient feu de tout bois pour répondre à la demande de logiciels performants et adaptés au besoin nouveau de traiter par lots de grandes séries de photos. C'est pour y répondre qu'Aperture et Lightroom ont été conçus et c'est sans doute la raison de leur succès et de la longévité de Lightroom, resté seul après l'arrêt d'Aperture par Apple. Aujourd'hui, le format Raw est de plus en plus utilisé, certains smartphones le proposant même comme option d'enregistrement. Les logiciels sont performants, jusqu'à atteindre des niveaux inouïs dans plusieurs domaines comme la réduction du bruit ou certains traitements automatiques basés sur l'Intelligence artificielle. Pourtant, malgré un contexte de plus en plus favorable à une large adoption, le Raw reste intimidant et encore trop souvent considéré comme un format pour experts. C'est paradoxal, car la grande profondeur de codage et l'absence de colorimétrie des données brutes font du Raw un vaste filet de sécurité dont les débutants profiteraient pleinement ! Cela étant, le Raw est-il toujours utile alors que les appareils photo se sont drastiquement améliorés ? De fait, le rendement des capteurs est meilleur et le bruit bien mieux maîtrisé. Toutefois, deux caractéristiques n'ont pas changé et ne changeront jamais : le codage sur 8 bits par couche du Jpeg et la dynamique des paysages qui peut excéder 14 IL. Un Jpeg ne pourra donc jamais enregistrer de telles scènes sans brûler les hautes lumières ou enterrer les ombres de façon irrémédiable. Par ailleurs, la tentation d'aller toujours plus haut en sensibilité n'a fait que repousser le problème du bruit, qui reste entier et dont le traitement est bien plus efficace sur les données brutes. Sept années s'étant écoulées depuis la deuxième version de ce hors-série, il était temps de... tout refaire. Les deux premiers chapitres décryptent la nature et les spécificités du format Raw, puis explorent les arcanes du flux de travail. Les quatre suivants sont thématiques et calés sur la chronologie du développement des Raw. Un dernier chapitre en bouquet final confronte les meilleurs logiciels à trois pratiques très prisées : le paysage, le portrait et le noir et blanc. Le propos et les nombreux tutoriels s'adressent aux photographes de tous niveaux désirant découvrir ou améliorer leur maîtrise du Raw.

01/2022