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colons étoiles

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Shonen/garçon

Akane-banashi. Tome 1

La nouvelle étoile du manga entre en scène ! Pour la jeune Akane, son père Toru est doté d'un incroyable pouvoir : assis seul sur scène, il est capable de donner vie à une multitude de personnages différents, armé uniquement d'un éventail et d'un carré de tissu ! Toru pratique le rakugo, une forme de spectacle humoristique populaire née il y a des centaines d'années, mais toujours vivante. Malgré les moqueries de son entourage, il rêve d'accéder au rang de maître. La pression est d'autant plus forte qu'il ne veut pas décevoir sa femme, soutien de toujours, ni surtout sa fille Akane... Elle l'admire au point de l'imiter, répétant les scènes de rakugo en cachette ! Le jour de l'examen de passage vers le grade ultime, la barre est placée haut : ce n'est rien de moins que le célèbre Issho Arakawa, maître incontesté de la discipline, qui joue le rôle de juré. Toru donne une performance remarquable, la salle se tord de rire ! Et pourtant, Issho le déclare indigne du titre... Pire, il le bannit à vie du monde du rakugo, ainsi que tous les autres candidats, sans aucune explication ! La carrière d'artiste de Toru est brisée, sans que personne n'en comprenne la raison... mais Akane reprend le flambeau, bien décidée à réaliser son rêve et à découvrir la vérité derrière ce scandale ! Acclamé par les plus grands noms du manga et de l'animation, tels qu'Eiichiro Oda (One Piece) ou Hideaki Anno (Neon Genesis Evangelion), Akane-banashi est un véritable phénomène dès le début de sa publication dans le mythique Shonen Jump (My Hero Academia, Jujutsu Kaisen...) ! Nul ne peut rester insensible à l'énergie communicative d'Akane, cette héroïne ultra-moderne adepte d'un art ancestral !

10/2023

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Littérature étrangère

La proie

Quand il sort de prison, Freddie Jackson est le roi du monde. Derrière les barreaux, il a noué les bons contacts. Il va les faire fructifier. Sa femme Jackie, qui l'adore, aimerait qu'il reste un peu à la maison. C'est sans compter avec son goût de la bagarre, du sang et des femmes. Amère, aigrie, complètement instable, Jackie regarde sa vie se noyer dans l'alcool tandis que sa sœur, la jeune et jolie Maggie, s'accroche à sa bonne étoile : mariée au beau Jimmy, le cousin de Freddie, et douée d'un sérieux sens des affaires, elle prend sa vie en mains. Freddie initie Jimmy au bizness. L'élève, bientôt, prend le dessus. Profondément blessé dans son orgueil, Freddie sait comment se venger : un soir où Jimmy s'est absenté, il entre chez lui et viole Maggie. Jackie et Maggie, l'une sombre, sale, alcoolique et violente, l'autre éclatante, volontaire, amoureuse mais brisée, accouchent de deux garçons aussi différents que leurs mères : Little Freddie est un monstre, Jimmy junior, un parfait petit ange. La malédiction s'acharne. Chez les Jackson, ce n'est jamais la loyauté qui l'emporte. A l'abri des regards, derrière les portes, jalousie et trahison distillent la mort. Dans leur monde, on ne peut faire confiance à personne. Dans leur monde, chacun est la proie de l'autre. Véritable phénomène outre-Manche, Martina Cole a conquis, à ce jour, plus huit millions de lecteurs de par le monde. Avec La Proie, couronné " Meilleur thriller de l'année 2006 " par le British Book Award, elle explore, au cœur de l'Essex, les abîmes de l'âme humaine, là où fermentent les secrets de famille. Rarement on a su, comme elle, habiter l'esprit d'un criminel, claquemurer des hommes et des femmes dans la prison de leur destin.

11/2007

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Poésie

Les mots étaient des loups. Poèmes choisis

Née à Beharré, au Liban, en 1937, Vénus Khoury-Ghata est romancière, traductrice, mais avant tout poète. Bien que passée d'une langue à l'autre, de l'arabe au français, elle continue pourtant à se demander : " Comment pleurer dans une langue qui n'est plus la tienne / quel nom donner aux murs non imprégnés de ta sueur ". Interrogation surprenante, tant Vénus Khoury-Ghata maîtrise les deux idiomes, mais interrogation féconde puisqu'elle ne cache pas les affrontements toniques qui résultent d'une telle coexistence conflictuelle : " J'ai raconté mon enfance en prose et en poésie, précise-t-elle, dans un français métissé d'arabe ; la langue arabe insufflant sa respiration, ses couleurs à la langue française si austère à mon goût. Je devais écarter ses cloisons étroites pour y insérer ma phrase arabe galopante, ample, baroque. Avec le recul, je pense que la langue française m'a servi de garde-fou contre les dérapages. J'ai fini par me trouver à l'aise dans son espace. Mais je continue à entendre un bruit de fers qui s'entrechoquent comme pour un duel dès que je prends la plume. Deux langues s'affrontent sur ma page et dans ma tête. " D'où le titre quasi manifeste de cette anthologie : " Les mots étaient des loups ". Car les mots sont les garants agressifs d'un conflit permanent qui convoque, et intervertit souvent, les vivants et les morts. Cependant ces mots qui allument leur mèche à on ne sait quel silex vont jusqu'à faire une escorte céleste aux pas des hommes sur terre : Que savons-nous de sable enfouis sous les pieds des caravanes devenus silice éclats de verre vénérés par les chameliers comme débris d'étoile ? "

02/2016

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Beaux arts

Champion Métadier

On naît peintre dans un moment donné de l'histoire de la peinture et, comme un tout jeune enfant se saisit de ce qui lui tombe sous la main, on s'empare des instruments et du répertoire formel que les derniers développements de cet art mettent à disposition. Et puis, on renaît peintre quand on commence à oublier le moment où l'on est né, qu'on se fiche un peu de ce que l'histoire de la peinture avait alors en magasin, ou que l'ayant suffisamment exploré, on s'aperçoit qu'on y a mis de toute façon du désordre. Désormais déchargé du poids de la conjoncture, le peintre comprend que cet âge est celui de la liberté. J'ai d'abord vu les Timetrackers d'Isabelle Champion Métadier dans son atelier. J'ai noté les contours des figures en remarquant à quel point elles occupaient la surface désormais blanche, devenue presque trop étroite pour les contenir. J'ai été séduite par leurs couleurs lumineuses et contrastées, mais l'artiste nous a habitués depuis déjà longtemps à de telles réjouissances chromatiques. Il fallut que, presque un an plus tard, je me promène à nouveau au milieu des toiles pour que leurs ondes aillent vibrer plus profondément dans ma mémoire visuelle, pour que je prenne conscience du mouvement tout à la fois tournant et ascensionnel de ces formes charnues et pour qu'enfin ma pensée les mette en résonance avec d'autres représentations rangées depuis longtemps dans mon musée imaginaire. C'est que ces œuvres ont remonté le temps bien au-delà de la formation des symboles, qu'ils sont partis en chasse d'images qui se sont formées en nous il y a très longtemps, que nous conservons au fin fond de notre inconscient. Catherine Millet

07/2007

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Policiers historiques

Vies et mort de Lucy Loveless

Une plongée abyssale, hautement sulfureuse et politique, dans les nuits de l'Angleterre libertine du XVIIIe siècle. Londres, 1782. Par une nuit d'été, Caroline Corsham tombe sur l'une de ses amies mourante, venue agoniser dans ses bras en lui murmurant un énigmatique " Il sait ". Caroline comprend bientôt que son amie lui avait menti : Lucy Loveless, de son vrai nom, était la prostituée favorite d'un club d'hommes puissants. Lorsqu'il apparaît que magistrats et notables ont davantage intérêt à étouffer le crime qu'à le résoudre, Caroline engage un voleur privé, Peregrine Child, pour trouver l'assassin de Lucy. Il fouillera jusqu'aux tréfonds de la société géorgienne, au coeur d'un monde d'artifices, de tromperies et de vies secrètes. De désillusions en hypocrisies, Caro lèvera le voile sur tout un monde : celui où les hommes peuvent emmener de belles courtisanes au théâtre et coucher leur fils adultérin sur leur testament. Un monde où les femmes, elles, paient de leur honneur tous les désirs dont elles sont l'objet... Jusqu'à y perdre la vie. PRESSE : " On conseille à Laura S-Robinson de vider ses étagères pour obtenir d'autres récompenses ! " (Financial Times) " Le portrait vivant et tendre d'un monde où les femmes sont achetées, vendues et maltraitées, mais se battent pour conserver leur vigueur et leur dignité. Le meilleur roman policier historique que je lirai cette année, c'est sûr. ". (Antonia Senior, The Times) " Un voyage tout à fait fascinant à travers le demimonde géorgien. Avec ses intrigues astucieuses, son caractère vivant et ses recherches approfondies, ce livre immersif est vivement recommandé. " (The Guardian) " Les images, les sons et les odeurs du Londres géorgien jaillissent de chaque page... Il ne fait aucun doute que Shepherd-Robinson est une étoile montante au firmament de la fiction historique " (Daily Express)

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Ecrits sur l'art

Les Nymphéas de Claude Monet. Une anthologie critique

" J'ai mis du temps à comprendre mes nymphéas. Je les avais plantés pour le plaisir ; je les cultivais sans songer à les peindre... Et puis, tout d'un coup, j'ai eu la révélation des féeries de mon étang. J'ai pris ma palette... Depuis ce temps, je n'ai guère eu d'autre modèle. ? " Ainsi Claude Monet (1840-1926), le pionnier de l'impressionnisme, explique-t-il l'origine de la plus longue et productive expérimentation picturale de sa carrière : les Nymphéas, qui représentent près de trente années de sa vie, et plus de deux cent cinquante oeuvres. Des premières toiles exposées en 1900 jusqu'à l'installation à l'Orangerie en 1927 de sa "? grande décoration ? ", c'est le regard porté par ses contemporains sur les Nymphéas et les processus créatifs du peintre que nous restitue cette anthologie. Journalistes, écrivains et collectionneurs tentent tous de décrire ces oeuvres inouïes, qui se dégagent peu à peu des règles communes de la représentation, et les confrontent parfois aux limites de leurs capacités descriptives : "? Peut-on même appeler cela des tableaux ?? ", s'interroge l'un d'entre eux. Certains privilégiés sont reçus dans l'atelier du maître, qui leur fait visiter son étourdissant jardin, et recueillent sa parole. Le "? pèlerinage à Giverny ? ", les entretiens accordés par le peintre et sa correspondance personnelle, pleine de doutes sur sa création, complètent et informent la réception par la critique de son grand oeuvre. Grâce à ce regroupement inédit de textes élogieux, critiques, poétiques, déconcertés ou encore violemment réprobateurs, c'est l'aventure au long cours du cycle des Nymphéas, ce renouvellement du paysage opéré par Monet tel un tournant majeur de la peinture moderne, qui est retracée ici. Anthologie établie par Emma Cauvin, Matthieu Léglise et Pierre Wat, historiens de l'art, spécialistes de la peinture des XIXe et XXe siècles.

05/2021

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Arts divinatoires

Mon Oracle Intuition

Un coffret oracle élégant et féminin, avec sa dorure et ses cartes colorées, pour se connecter à son intuition ! 50 cartes avec jaspage + une pochette en satin pour les ranger + un livre d'interprétation Imaginez : prendre une décision parce que vous " sentez " que c'est la bonne, éviter les personnes toxiques grâce à l'avertissement de votre petite voix intérieure, trouver la solution à votre problème dans un éclair de génie... Ce superpouvoir existe, il s'agit de votre intuition ! Avec ce bel oracle, entrez dans la magie et apprenez à vous connecter à votre sixième sens en interrogeant les cartes et leurs symboles. Des Emotions aux Mots en passant par les Symboles ou les Animaux totems, 7 thématiques de cartes pour décoder les intuitions de votre corps, de votre coeur et de votre esprit. Une approche originale, complète, multiple et intuitive pour coller au plus près des fulgurances de l'intuition, suivre ses chemins de traverse et répondre à l'appel de votre étoile intérieure. Ce coffret contient : 50 cartes illustrées en couleur. Une création riche de symboles, de messages inspirants, un univers pop de l'illustratrice Mademoiselle Eve. + 1 petite pochette en satin pour ranger ses cartes + 1 livre contenant un mode d'emploi et l'interprétation des cartes : Un mode d'emploi pour apprendre à tirer les cartes selon ses besoins : faire la lumière en soi, prendre une décision, examiner une relation, suivre ses aspirations... . L'interprétation des 50 cartes (1 carte par double page, avec la signification de la carte), organisées par " famille " (1 famille = 1 thématique à explorer) Pour chaque carte, des questions pour se guider dans l'interprétation, un exo pratique et un rituel pour se mettre en action.

10/2023

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Shonen/garçon

Akane banashi Tome 2

La nouvelle étoile du manga entre en scène ! Pour la jeune Akane, son père Toru est doté d'un incroyable pouvoir : assis seul sur scène, il est capable de donner vie à une multitude de personnages différents, armé uniquement d'un éventail et d'un carré de tissu ! Toru pratique le rakugo, une forme de spectacle humoristique populaire née il y a des centaines d'années, mais toujours vivante. Malgré les moqueries de son entourage, il rêve d'accéder au rang de maître. La pression est d'autant plus forte qu'il ne veut pas décevoir sa femme, soutien de toujours, ni surtout sa fille Akane... Elle l'admire au point de l'imiter, répétant les scènes de rakugo en cachette ! Le jour de l'examen de passage vers le grade ultime, la barre est placée haut : ce n'est rien de moins que le célèbre Issho Arakawa, maître incontesté de la discipline, qui joue le rôle de juré. Toru donne une performance remarquable, la salle se tord de rire ! Et pourtant, Issho le déclare indigne du titre... Pire, il le bannit à vie du monde du rakugo, sans aucune explication ! La carrière d'artiste de Toru est brisée, sans que personne n'en comprenne la raison... mais Akane reprend le flambeau, bien décidée à réaliser son rêve et à découvrir la vérité derrière ce scandale ! Acclamé par les plus grands noms du manga et de l'animation, tels qu'Eiichiro Oda (One Piece) ou Hideaki Anno (Neon Genesis Evangelion), Akane-banashi est un véritable phénomène dès le début de sa publication dans le mythique Shonen Jump (My Hero Academia, Jujutsu Kaisen...) ! Nul ne peut rester insensible à l'énergie communicative d'Akane, cette héroïne ultra-moderne adepte d'un art ancestral !

10/2023

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Cuisine des chefs

Guy Savoy cuisine les écrivains, XVIIe siècle

Qui n'a jamais eu l'eau à la bouche en lisant la description d'un festin, dans un roman, un conte, un poème ? Guy Savoy, étoilé ? u Michelin, présente ici le second volume de son cycle entremelant cuisine ? ittérature pour le plus grand plaisir de nos papilles. Feuilletant les pièces de Molières, les fables de La Fontaine, les romans de Madame de La Fayette, et bien d'autres classiques du XVIIe siècle, le chef français en revient avec des anecdotes sur la cuisine de l'époque, et surtout : avec les incroyables recettes décrites dans ces chefs-d'oeuvre, et adaptées à notre époque. ; Déjà auteur aux éditions Herscher d'un cycle de quatre livres sur les soupes de saison (10 000 ex GFK en moyenne), Guy Savoy revient en librairie dans un livre original et savoureux. Son restaurant, à la Monnaie de Paris, a été élu en 2022 ? Meilleur restaurant au monde". Quelques recettes du livre : Le tout " volaille-veau " comme un pâté en croûte, betterave en condiment ? arengs et haricots blancs dans une vinaigrette aux airelles ? 'oignon en bouillon ? elouté glacé de courgettes, fromage de chèvre mousseux a l'olive ? n peu de truffe entre la poire et le fromage ? e coeur d'artichaut comme un gratin de champignons ? ain de lotte, sauce ravigote ? 'oeuf farci gratiné ? es légumes du potager du roi en fine gelée, râpée de raifort ? es asperges vertes, sauce aux épices rouges ? a boîte rôtie au four ? 'oiseau sans tête comme un ortolan ? e brochet poché entier aux feuilles de câprier, sauce hollandaise ? e perdreau rôti aux pommes ? a sole aux morilles ? e sandre, hommage à Bernard Loiseau Listes des auteurs : Molière, Saint-Amant, Madame de Villedieu, Saint-Evremond, Madame de La Fayette, La Fontaine, La Bruyère, Madame de Scudéry

11/2023

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Littérature étrangère

A la dérive. Contes divers

Ce recueil forme la seconde partie d'un ouvrage composite, Toiles d'araignées d'un crâne vide, qui comprend aussi Les Fables de Zambri (Le Dilettante, 2013). Il s'agit des premières oeuvres de fiction d'Ambrose Bierce, publiées sous le pseudonyme de Dod Grile en 1874 en Angleterre. Ambrose Bierce a écrit Le Dictionnaire du diable, Les Fables fantastiques et plusieurs recueils de nouvelles alternant entre l'humour corrosif, l'horrifique, la fantaisie macabre et le réalisme noir. Il a disparu en décembre 1913 dans le sillage de l'armée de Pancho Villa au Mexique. Bierce s'est toujours senti plus proche des satiristes européens que des humoristes américains comme Mark Twain. L'écrivain est né dans le contexte de l'explosion de la presse sur la côte ouest américaine au début des années 1870 et l'humour hyperbolique et sanglant des pionniers a considérablement influencé ses débuts littéraires. Ces premiers contes nous permettent de plonger aux sources mêmes de son inspiration : l'histoire énorme américaine et la tradition classique européenne. Cette édition a donc le mérite d'offrir aux lecteurs un document précieux sur le parcours d'une des figures les plus légendaires et les plus énigmatiques des lettres américaines. Inédits en français, ces contes furent presque tous écrits en Angleterre. Ces parodies - premières oeuvres de fiction de Bierce - nous prouvent que, contrairement à une idée répandue, il ne fut pas seulement influencé par la culture de la frontière mais aussi par la tradition littéraire européenne (satiristes anglais, conteurs allemands, moralistes français). Par ailleurs, le caractère transgressif de son humour noir, ses envolées dans l'absurde et le macabre, l'imposent comme un véritable précurseur du comique moderne.

11/2014

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Littérature française

Danse avec Nathan Golshem

Tous les ans, à la première lune de l'automne, Djennifer Goranitzé se rend au bord de la mer, sur une immense décharge d'ordures où le corps de son mari a été jeté par les militaires. Elle se repose après les épreuves de son voyage qui a duré des semaines. Et ensuite, elle appelle son mari, Nathan Golshem. Elle l'appelle pendant des jours et des nuits, elle frappe la terre avec les pieds, avec des morceaux de ferraille, avec les mains, elle danse. Elle construit pour eux deux une hutte avec des débris, pour qu'ils soient de nouveau ensemble, pour qu'une fois encore ils se retrouvent et partagent du temps amoureux, des souvenirs inventés et de la mémoire amoureuse. Elle danse jusqu'au sang, jusqu'à ce que Nathan Golshem revienne du néant et s'allonge sous la hutte. Il n'y a personne sur la côte, seulement quelques chiens et des mouettes. Très loin le chuchotement des vagues brise le silence. Djennifer Goranitzé et son mari ferment les yeux sous le ciel étoilé et, de nouveau, ils se parlent et ils plaisantent. Avec une bonne humeur qu'aucune lamentation ne vient contrarier, ils évoquent leurs camarades d'infortune, les combats constamment perdus, les martyrs, les déroutes, les crimes dont ils ont été témoins, victimes ou coupables. Ils rient, ils s'aiment, ils ne savent plus très bien à quel niveau de vérité ou de mensonge se situent leurs anecdotes terribles. Ils échangent tout. Il n'y a plus entre eux ni mémoire, ni absence de mémoire. Seule persiste la danse des corps, des paroles et des morts en face de la nuit. Seule cette obstination de l'amour : la danse de l'éternel retour.

01/2012

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Beaux arts

Zao Wou-Ki. Edition revue et corrigée

Si différentes soient-elles, les toiles de Zao Wou-Ki, depuis qu’il s’est créé son langage personnel au début de la seconde moitié du XXe siècle, portent sa signature à chaque point de leur composition, la signature d’un art en étrange pays où se fondent les espaces venus du champ de la cosmologie et des signes de la Chine ancestrale avec les espaces nés de l’affranchissement moderne chez nous, de la perspective, de Cézanne à cette abstraction lyrique qui prit son essor après la seconde guerre mondiale ; en étrange durée donc puisque celle-ci semble ne jamais s’interrompre chez lui entre les premières manifestations de cette spécificité chinoise de faire passer dans l’art le souffle de l’univers et notre fin du XXe siècle. Il n’y a pas de progrès en art et Zao Wou-Ki le sait mieux que personne. Il faut l’entendre s’enthousiasmer devant des pots à vin tripodes, les plus anciens qui nous soient venus de l’âge de bronze en Chine, sortis des objets du néolithique, comme devant les peintres T’ang ou la calligraphie primitive, la plus spontanée. Mais s’il n’y a pas de progrès, l’artiste qui ne porte pas en lui la vision de son temps ne peut être qu’un épigone. La peinture de Wou-Ki s’inscrit dans la lignée immémoriale de l’art chinois parce qu’au lieu de la suivre, elle y apporte les interrogations sur le sens de l’art, plus exactement sur le sens de la peinture, nées de notre modernité occidentale, nées des révolutions opérées dans la peinture quand celle-ci s’est émancipée en France des chefs-d’oeuvre qu’on jugeait insurpassables de la Renaissance.

05/2013

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Beaux arts

Cézanne et l'argent. Salons, marchands et collectionneurs

Sa vie durant, Cézanne présentera régulièrement ses toiles au Salon où il sera toujours refusé, hormis une fois en 1882, lorsqu'il propose un "portrait de M.L.A" qui pourrait être celui de son père, Louis Auguste Cézanne lisant L'Evénement (couverture). Durant des décennies, l'oeuvre de Cézanne ne rencontrera guère d'amateurs et le peintre survivra grâce à la pension versée par ce père banquier. Violemment critiqué par les tenants de l'académisme qui forment le noyau dur des jurés du Salon, Cézanne est exclu des cimaises officielles. Avec d'autres artistes d'avant-garde, les futurs impressionnistes, il défie l'hégémonie du Salon en participant à des expositions privées. Dans les années 1880, les impressionnistes ont conquis la reconnaissance du public. Seul Cézanne reste oublié. Trop provocante, trop scandaleuse dans sa modernité, sa peinture n'est appréciée que d'une poignée d'amateurs, tels le docteur Gachet et Victor Chocquet, et de ses amis peintres. Un jeune marchand, Ambroise Vollard, a l'audace d'organiser dans sa galerie la première exposition personnelle de l'artiste en 1895. Et c'est le succès, les prix des "Cézanne" s'envolent. N'en déplaise aux critiques académiques qui continuent de vitupérer, les collectionneurs affluent dans la boutique de Vollard tandis que les jeunes artistes néo-impressionnistes, les nabis et ceux que l'on appellera bientôt les "fauves" vénèrent Cézanne comme leur "maître à tous". A travers les démêlés de Cézanne avec les tenants du goût officiel en peinture, cet ouvrage propose à la fois une histoire du marché de l'art, de la constitution des collections et des différents courants picturaux qui se sont opposés à la fin du XIXe siècle pour aboutir à la naissance de l'art moderne.

10/2011

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Littérature française

Swiftitudes. De la rapide consolation d'un chagrin d'amour

Leur histoire avait commencé heureuse, légère, éblouissante, florissante, les deux êtres s'étaient métamorphosés en un seul, magnétique et fort, profus de splendeur. Puis, subrepticement, elle s'était annulée d'elle-même, aussi vite qu'elle avait pris forme, telle une bulle de savon. Swiftitudes n'est pas la minutieuse radiographie d'un chagrin d'amour. C'est bien plutôt une sorte de "manuel d'indépendance à l'usage des filles", où on apprend, pour son plus grand bonheur, par quelles voies échapper à la fatalité de l'accablement. Plutôt que de se laisser aller à la mélancolie d'usage, la narratrice, une jeune femme d'aujourd'hui au bon sens normalement trempé, embarque littéralement pour un voyage imaginaire tissé de rencontres et de coïncidences troublantes dont Swift sera le guide. Swift dont elle a rêvé une nuit alors qu'elle venait de se séparer de son amoureux... qui justement avait écrit sur l'auteur des Voyages de Gulliver. Et le récit de se transformer en une formidable dérive où l'aventure imaginée devient bien plus riche que la vraie histoire d'amour : les hasards, les rêves, les illuminations prennent le pas sur le désir ou la nostalgie et de Molière à Nerval, de l'artiste Raymond Hains à Matisse, d'Yves Klein à... Swift, on rapprend le pouvoir exaltant du beau et de l'art. Non sans mal parfois, quand les amis de la narratrice tentent de la ramener à la raison ou quand elle-même se laisse rattraper par le spectre de la tristesse. Mais il y a une irréductible loufoquerie dans ce conte qui, avec sa fausse ingénuité et son sens ravageur du non-sens, est là pour donner toutes les raisons, à l'instar de Swift, de poursuivre l'inaccessible étoile. Swiftitudes, contrairement à solitude, rime ici avec plénitude.

09/2003

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Littérature étrangère

Rose (L'aubépine)

" Elle sent l'aneth, la citronnelle, la lavande et la menthe, auxquels s'ajoutent la poussière et des odeurs moins plaisantes, et elle reconnaît l'odeur de son enfance : les ajoncs mêlés d'herbes aromatiques qui jonchaient le sol du grand hall, où elle était souvent restée à jouer sous les tables à tréteaux pendant que les adultes mangeaient. Qu'elle entend à présent au-dessus d'elle, riant à gorge déployée. Elle ouvre les yeux et voit le singe debout sur sa poitrine, entre ses seins, il lui fait une grimace de sous la couronne miniature retenue sous le menton par un lien. Il pince un mamelon rose avec ses doigts minces et osseux, le soulève et le secoue comme une cloche, tandis que ses lèvres s'écartent en une grimace sardonique, et elle en ressent les ondes jusqu'au plus profond de son ventre, où réside une douleur sourde et lancinante. Sa mère et son père et tous leurs amis et leurs chevaliers et les domestiques du château sont rassemblés autour d'elle, ils dominent le spectacle, le plaisir se lit sur leurs visages graisseux, ils s'esclaffent et rient et se tapent les cuisses. " Sur le thème éternel de la princesse endormie, la Belle au Bois dormant, Robert Coover brode de subtiles variations langagières, selon un principe qui présidait déjà à l'élaboration de La Bonne et son maître (1984) : tout manquement au rituel (ou à la rhapsodie) appelle une punition répétée, le désir est un champ d'aubépines, les caresses de l'élue impliquent toiles d'araignée et ossements cliquetants - et le rêve, peuplé de singes, de sorcières et de pères incestueux, est peut-être un viol.

05/1998

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Littérature française

Ma vie précaire

« J’avais enfin quitté la marchande de sommeil, et trouvé pour quelques jours refuge chez un ami d’ami, à Vincennes, non loin de la tour où le marquis de Sade passa quelques années, mais décidément Paris m’était impossible : jamais je ne trouverais un bail, personne ne voudrait louer ne serait-ce qu’un studio à un écrivain sans le sou, et surtout sans fiche de paye – le sésame des temps modernes –, il me fallait repartir, au hasard Balthazar, encore une fois. Je n’étais plus à ça près… J’étais devenue une pierre qui roule – like a rolling stone ! Dans les rues de Vincennes enténébrées, casque sur les oreilles, je chantais à tue-tête la chanson de Dylan ; le marquis de Sade était loin, et je n’étais pas Justine, hélas, juste un vague ersatz de la Nadja de Breton : une âme errante. »   Forcée de quitter son domicile parisien, Élise, double littéraire de l’auteur, se débarrasse de tout ce qu’elle possède, y compris de ses livres. Affranchie du matériel, elle vit au jour le jour, s’en remettant à ses désirs, à sa curiosité d’esprit, et à la bonté d’étrangers. Chaque décision devient une épreuve, où l’heureux dénouement le dispute au tragique. D’une bicoque à Saint-Nazaire à une plage guyanaise, d’une marchande de sommeil à un flic-écrivain, d’amitiés solides en relations virtuelles, d’étreintes tarifées aux blessures amoureuses, de nuits à la belle étoile à l’enfermement dans un cloître : Élise va et vient, bousculée par le hasard, débordée par ses choix, chahutée par ses rencontres. Voici un livre écrit sur le fil, comme un numéro d’équilibriste – un fil tendu par l’urgence, la nécessité, et un goût certain du risque –, qui rend compte magnifiquement de la fragilité de l’existence.

04/2012

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Critique littéraire

Traité des gestes

Les mains ? Et tes sourcils. Et les yeux. Et les pieds. Et la bouche, avec le sourire. Toutes ces parties du corps accomplissent des gestes. Les objets nouveaux, comme les tablettes numériques ou les cigarettes électroniques, en font faire d'inédits, tandis que d'autres disparaissent, pour parfois réapparaître. De quelle mystérieuse façon un poignet cassé sur la hanche, geste des aristocrates du XVIIIe siècle, a-t-il ressurgi chez un rocker de 1960 ? Le geste de la main d'un bébé qui s'ouvre comme une étoile de mer ne serait-il pas un souvenir des âges immémoriaux où nous étions algues ou poissons ? Y a-t-il des gestes d'hommes, des gestes de femmes ? Des gestes nationaux, des gestes universels ? Gestes de la sexualité, gestes de la politique, gestes des comédiens, gestes imités de nos morts aimés, tes gestes ne sont pas l'ombre des mots ; ils peuvent être une forme de création. Plus encore qu'un langage du sens, un rapport unique au temps. Voici un livre inattendu, lumineux et sensible, riche de mille réflexions tirées de l'Histoire, de la littérature, de la peinture, du cinéma, de la danse, de l'observation des présidents de République comme des femmes druzes fabriquant de la pâte à pita. Que disent ces gestes que tout le monde fait et que personne ne semble vraiment regarder ? Dans la lignée des désormais classiques Dictionnaire égoïste de la littérature française et Encyclopédie capricieuse du tout et du rien, on retrouve ici tout le brio et l'esprit de Charles Dantzig, qui, pour la première fois, révèle beaucoup de lui-même dans ce véritable traité de l'humain. Avec une trentaine d'illustrations.

10/2017

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Beaux arts

Le dernier tableau. De Simone Martini à Zao Wou-Ki

II n'y a pas de règle et encore moins de justice. La mort frappe au débotté, quels que soient l'âge et l'état de santé du peintre. Il disparaît dans ses trente ans ou - aussi bien - au-delà de quatre-vingts, d'un trépas parfois accidentel comme Signorelli tombant d'un échafaudage, parfois attendu comme Cézanne rongé par le diabète écrivant cette lettre : "Mon cher Bernard, je suis vieux, malade, et je me suis juré de mourir en peignant", rarement doux, toujours brutal, si lumineux comme Joan Mitchell qui intitule Merci le salut qu'elle adresse au monde. Il n'y a pas non plus d'évidence, d'autant que les oeuvres sont datées par année et non par mois. Des incertitudes demeurent et il aura fallu trancher. Parfois, des débats entre historiens d'art et des expertises règlent, ou ne règlent pas, la question. Mais ces énigmes sont la possibilité d'entrevoir au passage de belles histoires. On observe tous les cas de figure : dernier tableau d'une oeuvre déjà célébrée ou qui sera célèbre même si l'artiste n'a vendu qu'une toile de son vivant, travail terminé depuis plusieurs années, ou bien inachevé, ou achevé post mortem par une main amie, toile encore sur le chevalet, ou déjà donnée ou vendue, mais parfois posée à côté d'autres toiles dans l'atelier, dernier opus sachant qu'il était ou qu'il avait toute chance d'être le dernier, le signifiant plus ou moins discrètement à ceux qui le regarderont, voyez je m'apprête à disparaître, l'ignorant ou feignant de l'ignorer, revenant à un vieux sujet ou à un sujet de prédilection pour un dernier tour de manège, décidant parfois d'ouvrir l'horizon, cherchant toujours à finir en beauté.

10/2017

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Beaux arts

Eugène Leroy

C'est avec une exemplaire humilité, mais non sans robustesse, que la peinture d'Eugène Leroy traverse toutes les modes artistiques de ces cinquante dernières années. Si, depuis le début des années quatre-vingt, cette peinture a fini par s'imposer internationalement, c'est qu'il est dans sa nature de se livrer tout en se protégeant. Le peintre aime à rappeler comment son activité consiste essentiellement à réactiver une émotion originelle faite de deux "sons justes".
Une émotion pour lui liée au "geste" — c'est-à-dire à l'image et à la vie — qui rend possible la peinture, mais qui n'est pas la peinture. Il faut voir les oeuvres d'Eugène Leroy comme des champs de bataille où s'affrontent impitoyablement, mais aussi fraternellement, hors de tout expressionnisme, ces deux dimensions. Cette oeuvre singulière ne relève en rien d'un quelconque matiérisme : Leroy considère l'épaisseur de ses tableaux, ainsi que l'acharnement qu'il met à reprendre indéfiniment ses toiles, davantage comme une fatalité inscrite au coeur de la peinture que comme une volonté stylistique.
Par-delà l'épaisseur, c'est la lumière qui est ici en jeu. Une lumière qui ne renvoie pas au pittoresque, mais au déploiement même de la peinture. Un déploiement qui est une fête pour les sens, la mise en oeuvre d'une énergie-harmonie qui aujourd'hui s'exprime avec bonheur et fulgurance. A un texte analytique et distant, Bernard Marcadé a préféré l'accompagnement et l'écoute d'une pensée. "Ecouter la parole de Leroy, dit-il, c'est déjà commencer à aborder une peinture qui s'entend autant qu'elle se voit".
Deux entretiens et une biographie détaillée complètent cette première monographie consacrée à Eugène Leroy.

05/1994

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Religion

Aix-en-Provence

Le territoire de l'actuel diocèse d'Aix, qui recouvre les deux arrondissements administratifs d'Aix et Arles, ne constitue pas une entité géographique ni historique. Géographiquement, il a des frontières qu'on peut appeler naturelles sur trois côtés : au sud la mer et la chaîne de montagnes qui s'étend de la Nerthe à la Sainte-Baume par le massif de l'Etoile; à l'ouest le cours inférieur du Rhône et de la branche occidentale du delta ; au nord celui de la Durance. Mais le quatrième a été tracé de façon tout à fait arbitraire entre le bassin de l'Arc et celui de l'Argens. Historiquement, ces frontières ont souvent varié, même avec Marseille, qui lors du Concordat de 1801 a dû céder à Aix l'enclave de Saint-Cannat et trois paroisses dans la région de la Nerthe. Le nord-ouest du département des Bouches-du-Rhône, entre Alpilles et Durance, a longtemps fait partie du diocèse d'Avignon ; inversement le pays d'Aigues, entre Durance et Luberon, aujourdbui dans le Vaucluse, faisait comme son nom l'indique, partie du diocèse d'Aix ; et surtout celui-ci, jusqu'à la Révolution, s'étendait assez loin dans ce qui est devenu le département du Var. Même sans tenir compte des années (de 1801 à 1823) où tout ce département et l'arrondissement de Marseille ont fait partie du diocèse d'Aix, l'on voit qu'il y a eu un certain flottement dans les assises territoriales des évêchés. En gros cependant, on constate que, des origines au Concordat de 1801, le diocèse actuel correspond aux deux évêchés d'Arles et d'Aix. Leur histoire ne sera pas ici exposée séparément, en dépit des différences, voire des oppositions qui ont pu se présenter. Pour chaque période, c'est ensemble que l'on s'efforcera de les envisager

01/1975

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Littérature française

Romances en proses

Extraits des scènes de vie du parcours initiatique d'un jeune Bwa en des temps anciens, les romances en proses sont un condensé de scènes, images, ou coutumes dénichées au creux des pensées et des sentiments bien enfouis dans la pénombre des âmes : Dames, Damoiseaux et Demoiselles en raffolent ou s'en offusquent tant il en sommeille de ces choses-là dans les obscures pièces secrètes de leurs demeures intérieures. D'ailleurs à travers et au-delà de ces aventures parfois cocasses, en ces temps anciens, dans ces contrées lointaines, que n'y trouve-t-on qui ne soit si proche, si actuel, quand il s'agit des affaires intimes ! Le héros du roman s'appelle Wèrè-Wèrè, il est très tôt initié aux lettres. C'est un jeune homme aux qualités nombreuses, au trait de caractère déjà affirmé, un jeune homme dont les tours d'esprit sont si constamment en prise avec l'instant qu'il paraît incollable. On ne s'étonnera pas si à chaque impasse il s'en tire avec la manière. C'est peut-être cela, la prédestinée dont il est ici question, c'est-à-dire la chance d'être né sous une " bonne étoile " ! N'est-ce pas ? L'entrée dans le Bois Sacré constitue une étape importante et même décisive pour tout jeune Bwa : le Bois Sacré est le lieu où l'initiation commence ; c'est là où le passage s'opère aussi bien mentalement, physiquement, socialement que psychologiquement ; on y accède aux connaissances de soi et de tous les domaines du monde visible et invisible : la pensée kamit s'y déploie, la personnalité du jeune y est scrutée, jaugée et encouragée dans la direction la plus propice à l'affirmation, à l'épanouissement de chaque jeune mâle, à son déploiement porté jusqu'à l'héroïsme et à son utilité dans la société kamit.

10/2016

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Littérature française

Tendre

Ca sentait drôle. Ce n'était pas une question d'odeur. Ni la réminiscence d'un parfum. Mais c'était dans l'air. Quelque chose comme un vent. Pas une fumée. Une idée. Voilà. Ca sentait drôle comme une idée. Et c'était cela, le problème. Car depuis longtemps, ici, l'idée était un concept inutile. Il ne leur serait même pas venu à l'esprit d'en avoir une. C'était dans l'air donc. Puis il y eut une petite vibration. Suivie d'une sorte de claquement de gorge. Tous, dans un même mouvement, se redressèrent et tournèrent la tête. Seul le vieux Tot ne broncha pas. Il s'y attendait. Depuis quelque temps, il était assailli par un pressentiment. La nuit, il ne dormait plus. Les volets grands ouverts, il scrutait les ténèbres, le dais noir du ciel, avec sa clef brillante et scintillante tout en haut. Il se disait, en regardant l'étoile, Il ne faudrait pas qu'elle tombe, car alors, tout le ciel s'écroulerait. Cette pensée l'effrayait. Non pas de la conséquence dramatique qui en résulterait pour l'univers, mais parce qu'elle semblait vouloir le mettre en garde contre un évènement dont il redoutait l'émergence. Couché sur son grabat, il tendait le cou au plus loin de ses yeux afin d'arracher à la voûte céleste un indice qui lui donnerait un semblant d'explication. Un signe, se disait-il. Si ce que je pressens est vrai, il devrait y avoir un signe. Des abysses de sa mémoire, remontait l'écho d'histoires anciennes et ténébreuses que des signes, dans le ciel, précédaient. Il regrettait qu'il n'en restât qu'un nuage de poussière dont il ne pouvait rien tirer pour bâtir un système de compréhension. Il sentait, mais il ne voyait pas.

05/2019

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Enseignement primaire

J'apprends les maths CE1. Fichiers 1 et 2, pack en 2 volumes, Edition 2019

Le fichier J'apprends les maths CE1 divisé en 2 volumes pour alléger le poids des cartables et permettre à vos élèves de travailler confortablement, bien à plat ! Pour répondre à votre souhait de rendre le fichier élève J'apprends les maths CE1 plus léger et plus maniable pour vos élèves, nous vous le proposons désormais aussi dans une version en 2 volumes. Le contenu est le même, mais divisé en deux fichiers ! Dans le fichier 1, vous trouverez les périodes 1 et 2, en 88 pages et pour un poids de 200 g. Dans le fichier 2, les périodes 3,4 et 5, en 88 pages et pour un poids de 200 g. Le plus : avec cette version, les deux volumes ont un dos agrafé et plus collé, ce qui les rend plus maniables et permet un travail plus confortable. Les élèves peuvent les ouvrir au mieux pour écrire bien à plat. La mise en page parait également plus aérée ! En plus des 2 fichiers, vous disposerez des éléments suivants : Un exemplaire du mémo de 20 pages : Pour mémoriser l'essentiel, un outil facile à s'approprier, personnalisable (on colorie l'étoile accrochée à chaque cadre quand on a appris et qu'on sait faire) et qui permet de faire la liaison école-maison ; Du matériel cartonné prédécoupé : Deux planches autocollantes avec les couvercles à coller sur les boites et les valises de Picbille pour travailler les dizaines et les centaines ; trois planches pour travailler la soustraction ; le matériel pour construire un compteur ; quatre planches de pièces et de billets pour travailler la monnaie ; une feuille calque pour travailler les symétries ; deux règles graduées en allumettes et en centimètres pour travailler les mesures ; des patrons pour construire des solides ; une horloge à assembler pour travailler l'heure.

03/2019

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Beaux arts

Valérie Favre. La première nuit du monde

Valérie Favre interroge les possibilités et les limites de la peinture, développant une oeuvre qui inclut aussi bien la figuration que l’abstraction, de grands formats panoramiques et de nombreuses variations aux formats intimes. Insectes, plantes, parades peuplées de créatures imaginaires, suicidés célèbres, habitent ainsi les toiles de l’artiste qui puise volontiers ses sujets dans la littérature et l’histoire de l’art, tout en se réservant des moments où la peinture vaut pour elle-même, où les formes émergent de la matière et de la couleur. Son oeuvre se développe essentiellement en séries, qu’elle nourrit pendant de nombreuses années, parfois des décennies. Absente depuis près de six ans de la scène publique française, Valérie Favre retourne à Strasbourg avec une exposition pensée autour de sa dernière oeuvre, hommage à Maurice Blanchot inspiré de la lecture deThomas l’obscur. Fascinée par ce récit étrange, l’artiste a entrepris de copier minutieusement l’ouvrage et de l’illustrer de dessins à l’encre et à l’aquarelle. Le catalogue en a été influencé également : non seulement son format est celui des pages recopiées par l’artiste, mais il présente un fac-similé de 48 pages de l’oeuvre. Autour de Thomas l’Obscur se déploient, à la fois dans l’exposition et dans le catalogue, six séries représentatives des multiples voies explorées par l’artiste : les « Fragments », proches des dessins à l’encre de Victor Hugo, les « Ghosts », inspirés par L’Envol des sorcières de Goya, les « Balls and Tunnels », véritable ode au hasard, ainsi que « Les Petits Théâtres de la vie », collages et dessins à l’encre où se rencontrent les multiples références à l’histoire de l’art et de la littérature mais aussi au monde contemporain qui nourrissent l’univers artistique de Valérie Favre.

11/2015

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Science-fiction

Clavium

Septembre 2001… Effondrement des grandes jumelles new-yorkaises. Décembre 2004… Ravage des côtes indonésiennes par une géante gueule d'eau. Janvier 2010… Spasmes monstres au coeur des fragiles terres haïtiennes. Février 2017… Un des joyaux montréalais est englouti par le Saint-Laurent. Toutes ces fatalités, une jeune femme issue du milieu des arts bruxellois les a annoncées : Landy Van de Walt, extra-lucide et notoire manieuse de pinceaux, a, parmi une série de quatorze toiles, cabalistiquement entrevu ces funestes événements. Aujourd'hui, à la lisière de ses tiges velues, quelque chose d'encore plus dévastateur de tout ce qui fut peint, se dessine graduellement… Un terrible cataclysme prêt à annihiler non pas une minime fraction de la race humaine, mais bien la totalité ! Afin d'éviter cette déchirure, Landy devra unir ses efforts à ceux de sa soeur archéologue, Andréa Santerre, ainsi qu'à un déchu du ciel à la recherche de la rédemption ; un dénommé Saël. Dans leur quête, le trio disparate devra expressément retrouver de précieux artefacts : deux clés façonnées à même les clous ayant servi à supplicier celui que l'on nomme le Gardien des portes. Cela, avant que le Prince des ténèbres, qui toujours imprégné du désir d'assimiler son ancienne demeure, ne vienne y déposer ses tranchantes serres. Toutefois, tapie derrière un opaque linceul, une entité davantage obscure que l'obscurité, davantage perverse que la perversion, entend bien mettre des bâtons dans les roues de tous les protagonistes. De Liège, jusqu'au coeur des collines d'Entiché, en passant par Paris et Rome, une sombre et périlleuse aventure qui vous transportera dans le ventre de l'horreur et du fantastique… Au coeur d'un thriller religieux !

11/2016

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Science-fiction

Solaris : Science-fiction et fantastique N° 199

La nouvelle « Éclairer l'origine » du romancier et conteur Éric Gauthier commence en force le volet fictions. Venez découvrir ce qui a charmé le jury qui lui a décerné le Prix Solaris 2016. S'ensuivent deux courts textes : « Familier maudit » de Tania Duquette et « Les Hiboux virtuels du réseau infini » d'Hugues Morin, tous deux primés des prix d'écriture sur place au Congrès Boréal 2016, respectivement dans les catégories Auteurs montants et Auteurs pros. Avec « Adieu, Laurentie ! », l'auteur français Jean-Pierre Laigle conclut la saga commencée il y a quelques numéros et qui comprend plusieurs nouvelles appréciées de nos lecteurs. Oserez-vous entrer dans « La Chambre » de Julie Martel, là d'où personne ne ressort ? Et si vous y survivez, une intrigue à saveur politique vous attend dans « Je ne voterai pas » de Dave Côté, étoile montante de la relève. Nous avons droit à un volet articles bien garni. Tout d'abord, la deuxième partie de l'article « Lâcheté, paresse et ironie : comment la SF a perdu le futur » de l'essayiste anglais Jonathan McCalmont continue la réflexion sur la science-fiction moderne entamée dans le précédent numéro avant de conclure sur des pistes intéressantes pour un lecteur désirant approfondir le sujet. Ensuite, « Réalité, mémoire et doute » représente la transcription d'un exposé que l'auteur britannique Christopher Priest a donné au Congrès Boréal 2016 à Mont-Laurier. Enfin, dans « L'Anticipation climatique (cli-fi), ou l'éco-fiction », notre Futurible maison, Mario Tessier, éclaire les lecteurs sur la question suivante : comment la science-fiction traite-t-elle de l'enjeu majeur des changements climatiques ? Pour terminer le numéro, les critiques littéraires, dont le volet « Littéranautes », qui donnent une bonne idée de la production québécoise récente.

01/2017

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Poésie

Entrailles célestes

Combien serez-vous à lire ce bouquin ? Une certitude, vous ne ferez pas foule. Peu importe. La poésie est une activité délaissée par le règne de la quantité qui gère circulation des autoroutes médiatiques. Tant mieux. Préférons le chemin de traverse ou celui des écoliers. L'air y est plus libre et les découvertes, plus buissonnantes. Prenez-vous en main et marchez. Ne dites pas "c'est compliqué". La poésie est simple comme bonjour. Comme un jour qui se lève et dont il ne faut rien attendre d'autre que l'imprévu. Marchez sans boussole. Ne vous demandez pas "mais qu'est-ce qu'il a voulu dire par là ?" La poésie ne veut rien dire. Elle dit. Entrailles célestes évoque le trajet de l'homme à la rencontre de son autre partie, la femme. On aurait pu faire l'inverse, en prenant le trajet de la femme à la rencontre de son autre partie, l'homme. Lorsque les deux parties seront réunies, alors le vrai, le grand voyage pourra commencer. Mais avant la fusion dans l'étoile, que de pièges, d'efforts, d'aventures, de mésaventures, de paysages... En fouillant dans ces Entrailles célestes, vous inventerez - au sens où celui qui tombe sur un trésor devient en langage juridique, un "inventeur" -, vous inventerez, disais-je, un éclat d'esprit surgissant des tripes animales, qui sait ? En continuant votre marche en sous-sol, peut-être découvrirez-vous la lumière que cachent les ténèbres. Si c'était votre double que vous devinez dans ce clair-obscur ? Et pour terminer, envisageons "99 définitions de l'indéfinissable". Vous avez certainement les vôtres... Bonne route. PS. : un grand merci au cinéaste alchimiste et veilleur des souterrains célestes Georges Combe. C'est lui, l'inventeur du titre.

06/2015

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Littérature française

Marco Pantani a débranché la prise

"Combien d'hommes sombrent dans une tristesse torride en cherchant à rattraper leurs rêves qui se brisent dans les drogues ! Je me sens un ex dans tous les sens du terme. J'ai débranché la prise." Marco Pantani Une écriture économe dans un esprit reportage, à coups de séquences vives qui s'enchaînent et nous tiennent dans une lecture compulsive. On court de page en page, au plus près de la trajectoire hors-normes de Marco Pantani, vainqueur du Tour de France et du Tour d'Italie 1998. Jacques Josse dresse un portrait du sportif, du battant qui ne s'en laissait pas compter, du grimpeur au tempérament de feu, du solitaire qui aimait s'isoler dès que la pente devenait très dure. Mais aussi de l'homme qu'il a senti fragile, peu à l'aise parmi les autres, rêveur sans doute, dur au mal, orgueilleux, profondément humain, victime d'un système trop grand pour lui (l'argent, la performance, la gloire) qui l'a éjecté aussi rapidement qu'il l'avait porté aux nues. La destinée fulgurante d'une personnalité particulière Avec un parcours d'étoile filante à l'image de Jim Morisson, Jimmy Hendrix ou Janis Joplin, Marco Pantani est toujours extrêmement présent dans la mémoire collective, il a incontestablement marqué de son empreinte la sphère du cyclisme durant son passage éclair entre 1994 et 2003. à la fois secret et soucieux de son image, Marco Pantani aimait à brouiller les pistes en changeant régulièrement d'apparence, son dernier look étant celui du pirate avec bandana, diamant à l'oreille et crâne rasé. Enfant pauvre devenu cycliste de renommée mondiale, adulé, vénéré et vite rattrapé par les chutes à répétition, puis le dopage, il a vécu une fin tragique, à 34 ans, d'une overdose de cocaïne, dans une chambre d'hôtel à Rimini.

08/2015

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Napoléon

Bonaparte a auxonne, souvenir de jeunesse 1788-1791

Qu'est-ce que l'histoire de Napoléon Bonaparte ? Juste un temps de vie exceptionnel, rapide, fort et violent. Voici un homme qui a su modifier les opinions, révolutionner les idées et permettre à une nation de s'émanciper. De plus, l'oeuvre colossale créée par cet homme n'est pas due au hasard mais bien à des pensées mûrement réfléchies, extraites de livres d'histoire, de philosophie et autres traités, dont le jeune lieutenant en second Napoleone de Buonaparte, notamment à Auxonne, n'a cessé de s'imprégner. Et cela se vérifiera tout au long de sa prodigieuse destinée. Une vie ne suffirait pas à tenter de résoudre le mystère de cet homme, hors du commun, qu'est Napoléon Bonaparte. Tous les sujets ont été abordés. Néanmoins, il en existe un qui mérite une réflexion plus approfondie, celui de sa jeunesse. Celle de Napoléon Bonaparte s'est écrite trop rapidement, de telle sorte que certains points n'ont pu retenir une attention méritée. C'est à Auxonne que le jeune officier d'artillerie va se former et qu'il a achevé ses études profondes qui l'ont si bien préparé au grand art de la législation et à la science de la guerre. Réputée pour être la plus triste garnison de l'arme de l'Artillerie, Auxonne n'en est pas moins sa meilleure école, et cela conforte notre homme. Napoléon dira d'Auxonne que ce fut son meilleur temps de garnison et là, qu'il a appris véritablement son métier d'artilleur. Que ce soit d'Italie, d'Egypte, de Russie ou d'ailleurs, de l'Ile d'Elbe, de Sainte- Hélène, des Invalides ou d'un autre endroit, l'étoile de Bonaparte brillera toujours au- dessus d'Auxonne ! Ainsi, c'est indéniablement, à Auxonne, que Napoléon Bonaparte s'est véritablement forgé son âme de chef !

10/2022

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Algérie

Enquête sur le nationalisme algérien, 1926-1954. La méthode, les lieux et les hommes

Omar Carlier vient de nous quitter en laissant un ouvrage remarquable, Enquête sur le nationalisme algérien 1926-1954, issu des trois premiers volumes de sa thèse d'Etat soutenue en 1994 sous la direction de Jean Leca - les volumes IV et V ayant été publiés en 1995 par les Presses de Sciences Po, sous le titre Entre Nation et jihad. Histoire sociale des radicalismes algériens. "A l'origine de ce travail, une question apparemment toute simple : quand, où, comment et pourquoi le mouvement pour l'indépendance de l'Algérie, ou mouvement indépendantiste, est-il venu à l'existence... " . Partant d'Oran, il a parcouru, seul ou avec son épouse, toute l'Oranie et a continué son périple vers la Kabylie, l'Est algérien, allant jusqu'au Mzab, à la recherche de militants de l'Etoile Nord-Africaine. Il retrouve plusieurs des fondateurs de l'ENA dont ses principaux dirigeants. Dans ses interviews et ses enregistrements il nous raconte ses pérégrinations et ses rencontres. "Saisir de nouveaux indices, renforcer la critique croisée des sources, explorer de nouvelles pistes" , pendant prés de vingt ans, l'auteur n'a cessé de "réajuster progressivement la configuration et la problématique" . C'est en partie un tableau des oubliés du mouvement national, avec leur richesse humaine, y compris des militants de l'émigration. Les conclusions de son travail nous font apparaître les ressemblances et les différences entre les organisations comme l'ENA, le PPA et le MTLD, établissant aussi les divergences entre Imache et Messali qui ne sont nullement l'expression d'un conflit entre Arabes et Kabyles. Les rapports entre "Etoilistes" et communistes n'étaient pas aussi conflictuels tels que rapportés plus tard. L'enquête d'Omar Carlier concerne tous ceux - étudiants, enseignants, chercheurs, journalistes, militants, hommes politiques ou de culture - qui s'intéressent à l'Algérie.

10/2022