Recherche

chroniques hérétiques diptyque

Extraits

ActuaLitté

Généralités médicales

François II. La mort d'un roi de seize ans

Otorhinolaryngologiste, le docteur Bouton s'est penché sur le "cas François II", mort à l'âge de 16 ans après seulement quelques mois de règne, très vraisemblablement des complications méningo-encéphaliques d'une otite chronique suppurée. Pour ce faire, il a revisité la thèse de son confrère Pierre Jouvet, publiée en 1945. Il a épluché l'ouvrage d'Honoré de Balzac sur Catherine de Médicis, mère de ce pauvre roi, en faisant la part des informations véritables contenues dans cet ouvrage et des suppositions, voire des allégations douteuses du grand écrivain sur la mort de François II à Orléans, ville natale du docteur Bouton... Il a repris également les travaux du docteur Goutheron pour la société d'Histoire de la médecine, ainsi que l'ouvrage du docteur Cabanès sur les Morts mystérieuses de l'histoire de France, riche en arguments et en témoignages historiques comme ceux, notamment, de De Thou et d'Aubigné, de Potiquet et Dusolieh. Car dans cette affaire de la mort, en décembre 1560, de ce jeune Valois, le rôle du médecin Ambroise Paré n'est pas univoque. Le travail de Vincent Bouton publié ici permet de faire le point sur cette affection et les circonstances qui eurent raison de la vie de ce roi méconnu, fils d'Henri II, successeur de François Ier et mort à peine pubère dans les bras de sa jeune épouse Marie Stuart, nièce de la famille de Guise dont on connaît le rôle dans le conflit religieux de l'époque. Le jeune souverain n'eut que le temps de laisser monter la haine dans chacun des clans du royaume et de laisser perpétrer les premiers crimes comme celui d'Amboise, avant que la France ne tombe dans le chaos des guerres de religion.

06/2017

ActuaLitté

Littérature française

Les enfants du quartier sombre

« Avant de se lever et partir, ils ont tous compris, à travers tous les récits de Conakry-Matin, les vicissitudes inutilement vécues. Ils comprennent à ce point que leurs rêves ont fondu, puisqu'ils savent pertinemment qu'ils sont loin d'obtenir gain de cause auprès de monsieur Emploi, cambré à verser le sang à flots comme gage de survie. De même, ils viennent de loin pour marcher vers le devenir, éclairant ceux qui sont insensibles ; ils veulent aller vers cette raison longtemps désavouée. Aussi, ils partent avec la conviction qu'ils y arriveront dans l'ivresse de la liberté en marche. » Tragédie moderne, chronique lucide de la société guinéenne, ce roman choral est un uppercut qui renvoie directement à l'horreur du Stade du 28 septembre, voilà plus de quinze ans. Comme l'explicite la préface d'Alimou Camara : « Les Enfants du quartier sombre, c'est le récit d'une marche, inéluctable et tragique, vers la mort. Mohamed Salifou Kéita dépeint dans son roman le quotidien d'une jeunesse en perdition qui se rebelle, une jeunesse qu'on perd et qui se perd dans la ville de Conakry. De fait, l'organisation d'une marche de protestation contre les puissants de la ville occupe le « cercle » des jeunes désœuvrés, chômeurs et déflatés. Les quatre meneurs, férus de littératures, de philosophies, de discussions et de débats sans fin, sont sans illusions sur l'issue de la marche. Maracaibo, Conakry-Matin, Decoya et Houssei sont comme des âmes damnées et errantes de la ville. [...] C'est le roman d'une ville et de ses habitants. Une humanité qui se débat pour rester debout ; une ville dont le cœur palpite et dont le pouls bat au rythme de ses quartiers sombres. » Une œuvre bouleversante mais nécessaire.

10/2015

ActuaLitté

Religion

Louis et Zélie Martin

Chaque famille est unique, certaines ont un destin exceptionnel. Le synode que leur dédie le pape François consacre un événement inédit. Pour la première fois dans l'histoire, l'Eglise canonisera ensemble les deux membres d'un couple. Il s'agit des époux Louis Martin (1823-1894) et Zélie Guérin (1831-1877), qui ont offert au monde la petite Thérèse de Lisieux. Leur sainteté est bien la leur, telle que vécue par chacun d'eux et ensemble. L'un et l'autre ont pensé à la vie religieuse, mais ils se sont rencontrés. Ils n'ont pas fondé d'oeuvres ou écrit de traités sur le mariage, mais ils ont créé une famille et ont partagé une quotidienneté ordinaire. Ils n'ont eu ni révélations ni apparitions, mais ils ont perçu leur vie, dans la lumière de la foi. Il fallait Thierry Hénault-Morel, parent de la famille Martin et lui-même prêtre, pour raconter cette épopée spirituelle de l'intérieur et dresser, à partir d'archives inédites, cette biographie à la fois intime et totale. Pour restituer, sur fond de la grande histoire, la chronique de ce couple d'Alençon, au coeur du xixe siècle, dont les cinq filles choisirent de donner leur vie à Dieu. Pour montrer les liens secrets qui se tissent entre famille et société, spiritualité conjugale et spiritualité sociale, attrait du ciel et service de la terre. Un album de famille, richement illustré de plus d'une centaine de documents rares, qui constitue aussi le plus contemporain des guides d'une spiritualité incarnée. Né à Alençon, Thierry Hénault-Morel a perçu, au contact des incroyants, l'appel à devenir prêtre. Il a exercé dans sa ville natale une part de son ministère sacerdotal, nourri de l'écoute des familles et de l'accompagnement des pèlerins. Il est un arrière-petit-neveu de Louis Martin.

09/2015

ActuaLitté

Littérature française

Les confidences d'un député provincial du Kongo Central (R.D. Congo)

Ecrit dans un style proche d'une chronique journalistique, cet ouvrage expose, sous le sceau de confidences, les missions d'un Député provincial : légiférer par la voie d'édits, contrôler l'exécutif provincial, effectuer les contrôles parlementaires, etc. Dans un pays comme la République démocratique du Congo, ces missions sont méconnues : le député est devenu l'Abbé Piene ou la Mère Teresa ; il joue souvent le rôle d'assistant social... Tout en étalant les rumeurs qui courent sur l'Assemblée provinciale du Kongo Central, les trahisons et les complots ourdis au grand jour, l'auteur dévoile comment la puissance de l'argent et les mots d'ordre de certaines officines politiques des partis au pouvoir empoisonnent la vie parlementaire sans pour autant réussir à entamer la conscience du Peuple Kongo, représenté par une frange des députés provinciaux responsables. Pour cela, il prend l'exemple de la manière dont ont été élus, en mars et mai 2019, le Président de l'Assemblée ainsi que le Gouverneur du Kongo central. Face à la puissance de l'argent qui corrompt l'être de certains députés, l'auteur trouve dans l'éloquence une arme redoutable pour pousser certains élus du peuple à demeurer intègres, à désobéir aux injonctions de leurs partis politiques et à n'écouter que la voix de leur conscience. Considéré comme le plus grand scandale sexuel au sommet de l'exécutif provincial que le pays ait connu depuis son indépendance, l'affaire Mimigate a conduit l'auteur à réfléchir sur le destin politique du peuple kongo et de son espace géographique qu'est le Kongo central. Il pense que ce destin est intrinsèquement lié à la création d'un parti fort, d'un parti fédérateur qui place l'Homme kongo au cour de sa philosophie et de ses préoccupations, à savoir : la "nouvelle" Alliance des Bâtisseurs du Kongo (ABAKO).

11/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

La vie conjugale

Délicieusement ironique et cruelle, l'histoire que nous raconte ce roman aurait pu se dérouler en France, aux Etats-Unis, en Angleterre, voire en Russie. C'est une histoire de tous les lieux mais aussi de tous les temps. Ovide, Flaubert et Nabokov en ont fait la matière même de leurs chefs-d'œuvre et certains parmi nous - ô pauvres mortels, inconscients protagonistes du grand théâtre du monde - la mettent en scène au jour le jour. Car la vie de couple - la vie d'un couple - est souvent ce récit sans nationalité et sans âge où nous finissons tous par nous retrouver, comme sur une photo de famille. Sergio Pitol nous demande de la regarder en face et d'apprendre à en rire avec cette chronique vive, fluide et brillante. Elle dépeint le portrait hilarant d'une Madame Bovary des tropiques, Jacqueline Lobato, et de ses cinq vies aux côtés de son mari, Nicolas. Raconter leur rencontre, leur ascension, leur chute est, en principe, le but du narrateur de La vie conjugale. Pourtant, le roman commence le jour où Jacqueline décide qu'elle serait plus épanouie sans Nicolas et qu'il faut donc l'éliminer. Voilà à quoi peut servir un amant - ou des amants. Hélas, les choses ne sont jamais aussi simples dans la dure école de la vie conjugale. Après avoir tant aimé son mari, Jacqueline va devoir apprendre à bien le détester, en attendant de devenir une veuve riche et joyeuse. Avec l'esprit étincelant qui le caractérise, Sergio Pitol se contente de gratter légèrement la surface polie d'un couple ordinaire. Les frustrations, les fantasmes, la jalousie et le temps font le reste. Attention : dangereusement drôle, à ne pas mettre entre toutes les mains.

01/2007

ActuaLitté

Sociologie

Edgar Morin. L'indiscipliné

Qui est vraiment Edgar Morin ? Le philosophe auteur d'une ambitieuse Méthode de la pensée complexe ? Le sociologue précurseur de la culture de masse, chroniqueur de la rumeur antisémite d'Orléans et de la modernité du village de Plozévet? À moins que ce ne soit l'auteur du film culte Chronique d'un été, réalisé avec Jean Rouch ? Ou encore l'observateur aiguisé des adolescents, de l'écologie, de la Terre-patrie, sans oublier le penseur indiscipliné d'une politique de civilisation et du conflit israélo-palestinien ? Tout cela, et bien plus encore. Cette enquête biographique retrace le parcours exceptionnel d'un homme inattendu. Edgar Morin est un roman à lui tout seul ! On devine d'emblée la personnalité du futur philosophe à travers le récit des années d'enfance à Paris, au sein de la communauté des immigrés juifs de Salonique puis celui de la disparition brutale de sa mère, Luna, alors qu'il a à peine dix ans. Les rebondissements se poursuivent avec l'exode et le chaos - d'où naît son engagement dans la Résistance -, sa stalinisation et sa rupture ultérieure avec le Parti communiste, son engage-ment singulier dans la guerre d'Algérie, les débuts de la sociologie, son goût pour le cinéma et les idées, sa remise en question totale à partir des années 1960 et dans la Californie du "nouvel âge", ses engagements pour l'écologie et la transmission des savoirs. Il a traversé le xxe siècle sans rien rater. Avec des documents de première main, les témoignages de proches et une enquête au plus près de l'œuvre, cette biographie d'Edgar Morin restitue toute la complexité d'un personnage attachant, et encore largement inconnu. Elle permet de mieux comprendre pourquoi Edgar Morin est un penseur nécessaire, dans ces temps obscurs et chaotiques.

05/2009

ActuaLitté

Faits de société

Les secrets de l'affaire Yann Piat

Députée du Var, Yann Piat est assassinée en 1994. Seule élue du Front National dans une Assemblée nationale passée à gauche après la victoire de François Mitterrand en 1988. Cette chronique d'un assassinat retrace le destin d'une femme fragile et ambitieuse, fausse candide et vraie battante, engagée dans un combat perdu d'avance contre les combines et les mafias. Yann Piat a débarqué comme un chien dans un jeu de quilles au pays des boîtes de nuit et des casinos. La députée claque la porte du FN à la fin de 1988, révoltée par la sortie de Jean-Marie Le Pen sur "Durafour crématoire". Rejoint l'UDF. Tient tête au parrain politique du département, le sénateur UDF Maurice Arreckx, ami du truand Jean-Louis Fargette. Claude Ardid fait revivre l'extrême tension de la campagne législative de 1993. Investie par l'UDF, la liste de Yann Piat est concurrencée par celle de Joseph Sercia, homme lige d'un Arreckx passé maître dans l'art du double jeu. Insultes, intimidations physiques : tous les moyens sont bons pour faire taire la députée va-t-en-guerre, qui l'emporte de haute lutte sur son rival. Et d'annoncer son intention de briguer la mairie de Hyères. L'ambition de trop. Qui a commandité l'assassinat de Yann Piat, abattue dans sa voiture par deux hommes à moto alors qu'elle regagnait son domicile ? L'exécution a été ordonnée par Gérard Finale, patron du bar "Le Macama", petit escroc longtemps proche de Fargette. Ses hommes de main ont avoué et ont été condamnés à de lourdes peines. Reste un doute : et si, au-dessus de Finale, d'autres intérêts, plus puissants et plus politiques, avaient eux aussi contribué à actionner la gâchette des tueurs ?

08/2016

ActuaLitté

Beaux arts

Peintres et vilains. Les artistes de la Renaissance et la grande guerre des paysans de 1525

Ce livre est la chronique illustrée d'une dissidence, une enquête qui soulève un pan de l'histoire méconnue des débuts diablement subversifs de la Réforme et éclaire les liens entre les divers bouleversements qui ont changé à jamais la face du monde au XVle siècle. Il offre un aperçu, aussi vivant qu'instructif, d'un formidable mouvement artistique qui advint en consonance avec un redoutable mouvement social et religieux. Dans la Rhénanie de 1525, la plèbe en révolte inspira les artistes les plus novateurs, parmi lesquels les plus radicaux côtoyèrent l'insurrection et ses meneurs, au péril de leur vie. Tel fut l'engagement des maîtres allemands du début de la Renaissance : Lucas Cranach l'Ancien, Albrecht Dürer, Hans Holbein le Jeune, mais aussi le turbulent Urs Graf et le truculent Hans Sebald Beham, ou Matthias Grünewald, l'anabaptiste subtil. Ils entreprirent de représenter le mode de vie des gens du peuple, transposant les aspirations des pauvres et relatant leurs tribulations comme leurs actes de résistance. C'est ainsi que ces transgresseurs sublimes ont porté témoignage de cette révolte aux relents d'hérésie et de lutte des classes que fut la guerre des Paysans. Composant le grand livre d'heures du petit peuple, les graveurs et peintres allemands de ces temps de trouble voulurent faire entrer dans le tableau la simplicité débonnaire des danses et débauches des paysans comme leur ardeur à se débarrasser des princes et évêques de toute confession. C'est cette histoire héroïque - et tragique par son sanglant dénouement - que narre Maurice Pianzola, mais aussi les artistes qui ont fourni les illustrations de son récit savant (mais limpide) et passionnant (mais lucide). Son ouvrage est une contribution essentielle à l'histoire de l'art, mais aussi à l'histoire sociale et à celle des aventures de la liberté.

11/2015

ActuaLitté

Compositeurs

Richard Wagner et sa réception en France. Volume 3, La Belle Epoque (1893-1914)

Nous avons consacré les deux premiers volumes de notre étude, intitulée Du ressentiment à l'enthousiasme, aux aventures et mésaventures parisiennes et françaises de la musique de Wagner, au cours de la première décennie suivant la mort du compositeur. La création parisienne – et, en même temps, française, de La Walkyrie, ce second épisode de "?la belle époque wagnérienne?", eut lieu le 12 mai 1893. Dans les années suivantes, tous les autres grands ouvrages du maître allemand furent montés à Paris. Pour assister à des représentations wagnériennes, les Parisiens ne furent plus obligés de se déplacer, on les leur proposa " sur place ", dans des mises en scène et des distributions souvent remarquables. Et, de plus en plus émerveillés, de plus en plus séduits par la musique, par l'art du grand réformateur du théâtre lyrique, ils répondirent massivement à ces invitations. En conséquence, les oeuvres de Wagner constituèrent bientôt la part indispensable du répertoire de l'Opéra, sans laquelle la prospérité de celui-ci à la Belle Epoque eût été inimaginable. Dans cette troisième partie de notre cycle, nous proposons à nos lecteurs surtout une chronique – abondamment documentée – de très nombreuses représentations parisiennes (et françaises) des oeuvres de Richard Wagner à la Belle Epoque. Car un tournant important dans la réception de Wagner à Paris, et, plus largement, en France, se produisit, en 1891 : on ne se contenta plus d'écrire sur lui, sur son art, sur ses oeuvres, de les interpréter, bien ou mal, par la plume – on se mit à les exécuter, à les monter, à les interpréter orchestralement et vocalement. Grâce aux directeurs de théâtres, chefs d'­orchestres, metteurs en scène, chanteurs, les opéras et les drames lyriques de Wagner cessèrent d'être un fruit interdit ou accessible seulement à une certaine élite, et l'engouement pour Wagner en France put enfin se répandre.

01/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire du monde de la Révolution française à nos jours en 212 épisodes. Les clés de l'histoire contemporaine

Un événement par an, choisi dans l'histoire mondiale, qu'il appartienne au domaine politique, économique, militaire, technique, ou qu'il soit un " fait " de civilisation. La Révolution française de 1789, Trafalgar ou Austerlitz, la guerre de Sécession, le krach de 1929 ou celui de 1987, la bataille de Stalingrad, la fondation du Marché commun, la conquête de l'espace, la catastrophe de Tchernobyl ou la grande peur du Sida, la guerre du Golfe et les attentats du 11 septembre 2001 à New York font partie de l'Histoire. Ils doivent être racontés, analysés dans leurs origines et leurs implications si l'on veut comprendre comment fonctionne l'histoire contemporaine. Les événements choisis sont autant de clés qui permettent ainsi de saisir ce qui s'est passé d'essentiel, et pourquoi et comment, depuis 1789, cette grande fracture de l'histoire nationale, européenne et donc mondiale. Chaque événement est, par son importance même, exemplaire. Si on le démonte, si au-delà du récit concret de la manière dont il s'est déroulé, on dégage les principaux ressorts qui ont été à l'œuvre, alors on peut, à partir de chacun de ces événements, établir un modèle qui doit servir à comprendre d'autres situations. Ce livre peut donc se lire comme une histoire du monde contemporain depuis 1789, à travers les moments clés, les événements majeurs, les " tournants ". Il est aussi un dictionnaire chronologique raisonné des deux derniers siècles et une chronique, année après année, des années les plus riches de l'histoire mondiale dont nous sommes issus. Mais il peut aussi être lu comme un traité de science politique et historique établi à partir de l'étude de cas significatifs de l'histoire contemporaine, qui fournissent des clés pour la compréhension de cette période. M. G.

11/2001

ActuaLitté

Romans historiques

Aventures heureuses

"A eux quatre, ces romans constituent une sorte de fresque qui, du XVe au XVIIIe siècle, développe un même thème, celui de la rencontre des civilisations. Ils restituent autant d'étapes de la dramatique collision de l'Europe avec d'autres peuples, d'autres mémoires et d'autres pensées. Ils forment une longue chronique des malentendus, des occasions manquées, des incompréhensions qui ont abouti à la situation contemporaine". Jean-Christophe Rufin, Avant-propos. Publiés entre 1995 et 2017, les romans historiques de Jean-Christophe Rufin réunis ici ne font qu'une seule et même promesse au lecteur : celle de l'embarquer dans une épopée littéraire grandiose, qui le portera de la Corne de l'Afrique aux côtes du Brésil, de l'île de Chios à la Sibérie, en passant par Madagascar et l'Egypte... Pour ces voyages en terres lointaines, il aura pour guide des héros qui partagent tous une même vision solaire de l'existence, une énergie et un enthousiasme rares. Grâce à eux, ces épisodes, pour tragiques qu'ils puissent être parfois, deviennent des "aventures heureuses" . Le récit historique n'est jamais dans cette oeuvre qu'un moyen de rendre le passé vivant et présent. En nous plongeant au coeur de l'Histoire et de l'humanité, c'est en réalité à la rencontre de l'Autre que l'écrivain nous convie. Augmentée de documents personnels inédits et de textes moins connus, cette édition Quarto offre une occasion unique de dérouler le fil conducteur du parcours de vie de Jean-Christophe Rufin. Ainsi découvrira-t-on l'engagement d'un homme qui n'a cessé d'explorer le monde, par son expérience sur le terrain - comme médecin, humanitaire ou diplomate -, et par la voie de l'écriture, en donnant un nouveau souffle au roman historique.

01/2022

ActuaLitté

Espionnage

Des Sex Pistols à l'Intifada. Confidences d'un officier israélien du renseignement

Témoignage sur la vie d'un officier du renseignement d'Israël et les actions secrètes menées par l'auteur aux quatre coins du monde et sur lesquelles il lève pudiquement un coin du voile. Il y a une forte dose d'espoir et de désespoir dans ce livre qui offre une occasion de sortir des lieux communs.Comment la narration d'un parcours militaire au sein de Tsahal se fait oeuvre littéraire destructrice de bien des idées préconçues sur l'armée, Israël mais aussi sur la littérature elle-même. Au départ, ce récit autobiographique, bilan personnel d'un parisien de 68 devenu officier des services secrets israéliens, ne devait être que la chronique d'un révolté. Mais il avait des comptes à régler avec les gens : les israéliens, les Sex Pistols, Arafat, sa concierge, Henri Michaux, les femmes, un bébé du Rwanda, le prophète Moïse... Alors, ses " confessions " sont devenues le bilan d'une époque dingue. A travers jungles et palaces, en passant par Normale Sup' et le lycée Henri IV, de Manaus à Gaza, de Manhattan à Bogota, ce n'est pas qu'un aventurier qui roule sa bosse : c'est l'histoire qui roule l'aventure. C'est la totale : thriller, provocation, voyage, poésie. C'est l'actualité brûlante, le danger, un certain opportunisme, le vécu, l'absinthe et les Uzis...de l'art en direct ! Le soldat juif qui a bu le café avec Pinochet, Dick Cheney et le Prince de Thaïlande s'explique enfin dans un immense clin d'oeil et avec un style d'écriture inattendu. Alors, oubliez tout ce que vous croyez savoir des arabes, des juifs et des punks, de la guerre et de Dada.

01/2021

ActuaLitté

Littérature française

L'Irrégulière. Ou mon itinéraire Chanel

Mystérieuse pour les intimes, acharnée à effacer toute trace de son passé, de ses origines, de sa famille même, Gabrielle Chanel aura été tout au long de son existence une " irrégulière " dans une société conformiste, et peut-être ne faut-il pas chercher ailleurs le secret de sa prodigieuse réussite. Suivant l'itinéraire inverse de celui qui l'avait menée à Elle, Adrienne, roman dont la célèbre couturière était l'inspiratrice et non le modèle, Edmonde Charles-Roux a dû déblayer une vie entière de mensonges ou d'aveux subtilement travestis pour nous montrer la fillette de forains cévenols, née par hasard à Saumur, l'orpheline oubliée dans un couvent de Corrèze, la petite pensionnaire des chanoinesses de Moulins, qui n'allait pas tarder à devenir " poseuse " dans un beuglant de la garnison, où elle chantait " Qui qu'a vu Coco dans l'Trocadéro ? ". " Gomeuse " à Vichy, et même donneuse d'eau, celle à qui ses nombreux amis donnaient dès vingt ans son surnom devait faire son chemin. " Irrégulière ", certes - au sens équivoque et proustien du terme - mais toujours marginale, indépendante, ambitieuse, et déjà sûre de son destin d'exception. Il n'est guère d'hommes et de femmes célèbres qui ne l'aient approchée, si bien que sa vie se confond avec l'histoire de l'entre-deux-guerres. Cocteau, Picasso, Max Jacob, Reverdy, Misia Sert, son amie de toujours, Diaghilev, Stravinski, ils apparaissent tous ici car ils furent les intimes témoins de cette aventure extraordinaire. A travers cette carrière mouvementée, Edmonde Charles-Roux raconte une femme unique, en même temps qu'elle trace la chronique de soixante-dix années du XXe siècle. Ce portrait d'une célèbre inconnue est beaucoup plus qu'un portrait : l'épopée d'un roman vécu et vécu comme un roman par son héroïne.

04/2009

ActuaLitté

Littérature française

1941

Tout commence dans la chaleur de l'été 1978. Un normalien en vacances s'amourache d'une séduisante jeune femme dont le père, Pierre Bordeaux, ambassadeur à Rome lui apparaît vite comme l'incarnation de cette manière déterminée et élégante qu'ont eu certains résistants de dire non à l'occupation allemande. Il l'interroge sur son passé et tombe alors sur une énigme : Pierre Bordeaux était à Vichy en 1941. Qu'y faisait-il ? Agent double ? Rond de cuir pour le Maréchal ou espion dormant de la résistance ? Voici que l'ambassadeur Bordeaux nous donne à lire sa chronique de l'année 1941 : Du temps où la France ressemblait à un paysage d'automne. Attaché d'Ambassade en 1938, Pierre Bordeaux est nommé dans un Madrid franquiste et calciné, loin de la drôle de guerre. Il voit la France qui capitule. Réclamé à Vichy par le directeur du cabinet civil du Maréchal, contacté par un gaulliste en imperméable, Bordeaux le faux-naïf va devoir ruser dans cette ville de cure, où règne un gouvernement aux airs d'opérette. Jusqu'à la rencontre avec Carla, journaliste cosmopolite et espionne, certes, mais qui le guidera du bon côté de l'espoir. Vichy vu par Lambron ? C'est une farce et une tragédie. C'est une capitale en miniature où l'on noie des complots dans un verre d'eau, c'est un labyrinthe de faux amis où Pétain vous hypnotise de son oeil bleu. Un slalom mortel dans les couloirs de l'Hôtel du Parc entre Benoist-Méchin et Giraudoux, Ionesco et Darlan, le Khédive et Rubirosa, les cagoulards et les speakers de Radio-Vichy. Une ville folle de rumeurs. Cruel et moqueur, Marc Lambron démontre qu'il y avait là, entre un homme et une femme, assez de passion pour que brûle toujours la mèche de la liberté.

09/1997

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Migrer sous contrainte épizootique en Afrique. Les migrations des sociétés pastorales mbororo dans les abords du lac Tchad et vers le plateau de l'Adamaoua camerounais : XIXe début XXIe siècle

Ce livre questionne de manière spécifique le rôle des épizooties des grands ruminants sur les migrations des sociétés pastorales mbororo dans les abords sud du Lac Tchad et vers le plateau de l'Adamaoua camerounais. En effet, la peste bovine a été introduite en Afrique centrale en 1890. Endémique aux abords sud du Lac Tchad, elle s'est accidentellement répandue vers le plateau de l'Adamaoua camerounais à la faveur des migrations des pasteurs mbororo éplorés. Eu égard à son extrême virulence et conscients de leurs échecs thérapeutiques vis-à-vis de cette panzootie émergente, la peste bovine a contraint les éleveurs nomades mbororo à abandonner les rives du Lac Tchad pour se réfugier dans les espaces pastoraux du plateau de l'Adamaoua encore indemne de cette épizootie. Corrélativement avec l'endémisation de la peste en 1923, l'extension de la trypanosomose bovine durant les années 1930 réoriente la trajectoire migratoire des éleveurs mbororo. Centrifuges jusqu'en 1927, les migrations deviennent centripètes puis désordonnées à cause des flambées soudaines de la peste bovine et de l'allure chronique qu'elle revêt sur les bovins exceptionnellement réceptifs du plateau de l'Adamaoua. Ces migrations illustrent la grande difficulté du pastoralisme dans cette aire pastorale et la capacité des Mbororo à s'adapter aux nouveaux contextes épizootiologique et pastoral qui s'offraient à eux : reconversion pastorale, conversion en cultivateurs-éleveurs puis en cultivateurs tout simplement et surtout le développement d'une économie mixte basée sur l'agriculture et le commerce. En dépit de l'éradication totale de la peste bovine en 2011, les migrations des sociétés pastorales ne se sont pas du tout estompées. A cause de la pérennisation et de la diversification des crises pastorales, les Mbororo continuent de migrer ; de manière sporadique certes, mais vers quel destin ?

07/2021

ActuaLitté

Littérature française

Pétrouchka

Eté 1953. Reclus dans la villa de Vence qu'il partage avec sa gouvernante Kate de Porada, miné par la tuberculose et sans doute, déjà, par quelque autre mal sournois qui finira par l'emporter quatre ans plus tard, Albert Paraz déploie pourtant une activité prodigieuse. Non seulement il donne à Rivarol une chronique de radio hebdomadaire, mais entretient des relations épistolaires suivies avec une foule de correspondants. Epoque des plus fécondes où cohabitent deux sources d'inspiration, l'Afrique noire et le polar. Côté Afrique, L'Adorable métisse vient juste de sortir des presses et il prépare déjà Sainte-Marie de la Forêt. L'année précédente, il a publié son premier roman " noir ", Une Fille du tonnerre. Son éditeur, André Martel, le presse de lui donner une suite. Ce sera Pétrouchka, entamé dans l'urgence fin juillet, bouclé en novembre, achevé d'imprimer le 15 décembre 1953. Moins de six mois pour un roman dont il attend, comme toujours, monts et merveilles. Pour se couler dans le moule Série Noire, Paraz, que la langue verte a toujours fasciné, a besoin d'un maître argotier fiable. Justement, parmi ses correspondants, un petit truand, tubard comme lui, pour l'heure en postcure au sana de Saint-Martin du Tertre après avoir goûté de la prison. L'oiseau rare. Doté de surcroît d'un beau brin de plume. Le petit truand s'appelle Michel Boudon et deviendra, plus tard, Alphonse Boudard. Ignorant avec la même superbe indifférence les règles de la littérature policière et celles de la vraisemblance, Paraz invente un genre nouveau, qu'exploitera plus tard Frédéric Dard dans la série des San Antonio. Roman sans queue (si on ose dire!) ni tête, désinvolte et libertaire, Pétrouchka mélange fiction et réalité, érotisme et humour, actualité et érudition, personnages romanesques et réels.

11/2010

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes, tome 4. Oeuvres romanesques 4

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Ouvres romanesques 4 Les brillants adieux de Vian au roman... Contre les éditeurs hostiles et les censeurs stupides, il persévère à créer des fables hors du commun, croisant la science-fiction et l'auto-analyse dans l'Herbe rouge, épopée intime, ironique et désespérée ; ou le fantastique ethnologique, la névrose maternelle et la quête d'une vraie vie dans l'Arrache-coeur : la cruelle dérive d'êtres vides ou trop pleins d'amour contraste avec la puissance magique de l'enfance. Sullivan cependant signe une ultime farce burlesque, excessive et saignante : Elles se rendent pas compte. Un fragment inédit de trois chapitres complète ce volume illustrant l'imagination irrépressible et l'univers étrange d'un romancier méconnu de son vivant, mais heureusement redécouvert et célébré depuis quarante ans. Gilbert Pestureau L'Herbe rouge Elles se rendent pas compte L'Arrache-coeur Chronique de Pierremort

10/2020

ActuaLitté

Littérature française

Des hommes passerent...

Ce premier roman est rédigé sous les auspices de Jaurès, Romain Rolland et Séverine, dédié à cette dernière, qui disait qu' "il faut toujours dire la vériité" . Il reçoit le prix Séverine en 1930, créé pour couronner un ouvrage utile à la paix, écrit par une femme. Le jury récompense un texte témoignant pour les femmes, au nom des femmes, pour mieux condamner l'absurdité d'une guerre qui ébranle toutes les existences. Ancrée dans l'univers rural, cette chronique d'un village déserté par les hommes partis au front forme le théâtre des souffrances féminines, soulagées tardivement pour le travail de la terre par l'envoi en renfort de prisonniers allemands, puis russes. Dans le quotidien des paysannes, de leurs renoncements, des rencontres - "ces hommes étaient des Allemands. Eh bien... et après ? " , - le bon sens des femmes atteint l'universalité de la condition humaine et la vie simple. S'exprime ici l'immensité d'un traumatisme qui n'épargne pas les femmes restées seules, dépouillé de toute idéologie. "Des Hommes passèrent... est l'histoire vraie d'un village de France à travers la guerre, un village soulevé d'abord, comme les autres, de patriotisme et de haine, et qui apprend lentement, par la douleur, la nécessité du pain, en écoutant la grande voix sourde de la terre, qui apprend la fraternité des hommes à travers les frontières. Pas de littérature, de lyrisme facile, d'apostrophes. Seulement des faits. Et par la seule accumulation des faits, c'est comme une grande plainte monotone qui monte, qui grandit, qui s'élève, qui remplit tout, avec tout ce qu'on sent derrière, - la pitié, la colère, l'indignation, la révolte, la pitié surtout, la pitié". Simone Téry, Les Nouvelles littéraires.

03/2023

ActuaLitté

Récits de voyage

L'Echappée belle. Eloge de quelques pérégrins

La Suisse est souvent affublée du cliché d'un peuple sédentaire et "raisonnable" . Mais ce serait oublier la claustrophobia alpina, toute spécifique d'une identité bien plus complexe qu'il n'y paraît. Il existe en effet une tradition vagabonde, dont Nicolas Bouvier, grand voyageur et écrivain de "l'état nomade" , va creuser les origines et illustrer l'ampleur par cet "éloge de quelques pérégrins" . Outre les aventures conquérantes et mercenaires et autres équipées collectives, on voit émerger, à partir du XVIème siècle, un nomadisme individuel - quête d'une vie meilleure, mais parfois pure recherche d'une ouverture au monde proprement humaniste. Cette "échappée belle" , c'est aussi celle de l'auteur, qui nous livre quelques pages d'une intimité bouleversante sur ses propres raisons de voyager, et qui l'amènent au coeur même de sa définition de l'écriture : quitter le connu pour toujours mieux percevoir l'inconnu, disparaître au profit d'une réalité qu'on veut rejoindre. Nicolas Bouvier (1929-1998), écrivain, poète, essayiste, photographe, iconographe et voyageur, est né à Genève. Il a publié une dizaine d'ouvrages, dont L'Usage du monde, Le Poisson-Scorpion, Chronique japonaise, Journal d'Aran et d'autres lieux, et aux éditions Metropolis, Routes et Déroutes (entretiens avec Irène Lichtenstein-Fall) en 1992, Une Orchidée qu'on appela Vanille et La Chambre rouge en 1998. La première édition de L'Echappée belle date de 1996. Nous la reproduisons ici dans son intégralité au format poche. Nicolas Bouvier nous emmène en voyage dans cette Suisse vagabonde où il puise ses racines, et nous trace le portrait de quelques compagnons humanistes ou écrivains pérégrins, vagabonds, ou encore conteurs orientaux : Thomas Platter, Paracelse, Rousseau, mais aussi Maria Sibylla, Gobineau, Ramuz, Louis Gaulis, Lorenzo Pestelli, Ella Maillart, Vahé Godel, Kenneth White, Albert Cohen, Henri Michaux...

11/2023

ActuaLitté

Théâtre

Falaise

A la fin du Moyen-Age, dans un village français, la truie d'un couple de paysans dévore leur enfant. Mais cette truie, au lieu d'être tuée et oubliée, est jugée telle un être humain, vêtue de hauts-de-chausses et exécutée dans un spectacle pénal surréaliste. Ce procès, qui tient autant de la manoeuvre politique que du carnaval antique, est vigoureusement contesté par le prêtre Jean qui s'oppose, au milieu des débats chicaneurs des avocats et des juristes, au Vicomte Rigaud qui voit dans cette affaire le moyen de révolutionner son pouvoir. Confronté à l'étude académique du droit et notamment de la révolution médiévale du droit romano-canonique, Falaise tente de donner un récit à cet événement fondateur de la politique occidentale, pourtant mal connu. Ce que perçoit le Vicomte dans le procès d'une truie meurtrière, c'est la possibilité de régler les conditions aléatoires du vivant par le recours à une technique au sens premier du terme, le droit et ses syllogismes savants. Le Vicomte est la première victime des procédures de domination qu'il importe à Falaise et des fascinations puissantes qu'elles recèlent : comiquement attiré par un savoir qui promet à son pouvoir les décorations froides du juridisme romain et des raisonnements logiques, il se fait l'instrument du Siècle contre les arguments théologiques du prêtre Jean. Le prêtre Jean est une création littéraire dont aucun recueil d'archive ne nous donne d'exemple : il incarne une volonté désespérée de s'opposer à la marche politique du monde, sous l'égide des récits héroïco-scientifiques. Et il perd, car sa méthode est celle des martyrs. Falaise n'est pas une chronique historique : il est une tentative de faire pièce à certains mécanismes inconscients de la brutalité quotidienne. Sa fin est tragique et son ton comique et ridicule, comme il sied en politique.

03/2022

ActuaLitté

Biographies

Victor Hugo. Le forçat des lettres

Le dernier géant La vie et l'oeuvre de Victor Hugo (1802-1885) incarnent le XIXe siècle par leur éclectisme, leur caractère visionnaire et leur immensité. Que ce soit en poésie (Les Rayons et les Ombres, Les Orientales), au théâtre (Hernani, Ruy Blas) ou naturellement dans ses romans en particulier Notre-Dame de Paris et Les Misérables, ce génie - qui a dépassé en notoriété son idole de jeunesse Chateaubriand - a bouleversé l'histoire de la littérature avant de demeurer dans la mémoire collective jusqu'à nos jours. Mais Victor Hugo fut aussi un politique de grande envergure, le romantique ultra de la jeunesse laissant place à l'orléaniste social de la maturité avant de finir en prophète de la République, accablant de ses traits en vers et en prose Napoléon III (Les Châtiments, Histoire d'un crime) tout en dressant l'irremplaçable chronique de son temps dans Choses vues. Le récit de ses vies multiples s'appuie sur une iconographie d'exception, en particulier la reproduction de superbes dessins et des manuscrits du " voyant " auxquels s'ajoutent de nombreux portraits, notamment photographiques, et bien entendu le colossal fond Hugo de la Bibliothèque nationale de France, riche en manuscrits aux extraordinaires ratures, en lettres d'amour bouleversantes, en notes intimes, dont quelques-unes inédites, et enfin en une incroyable collection de dessins, qui révèlent l'immense talent de Hugo, artiste majeur de son temps, peignant sans relâche à l'aide de gouache, d'encre et de café des vues apocalyptiques, des tempêtes hallucinées et des châteaux fantastiques. L'alliance spectaculaire du manuscrit et de l'image, au coeur même du projet de la " Bibliothèque des Illustres ", n'avait jamais été aussi bien mise en avant qu'avec les oeuvres extraordinaires léguées par " l'Homme océan ".

10/2023

ActuaLitté

Genres et mouvements

Rencontre d'un excentrique et d'une parodie sur une table de dissection

A l'enseigne de la célèbre formule de Maldoror, parodiée à juste titre pour l'occasion, Daniel Sangsue revient sur deux de ses spécialités : le récit excentrique et la parodie, qu'il croise au fil de dix essais portant principalement sur la littérature du XIXe siècle. L'excentrique, c'est Nerval, étudié au prisme de son récit fantaisiste phare Les Faux Saulniers, de ses canards et autres mystifications, de ses récits de voyage humoristiques et au soleil noir de ses livres rêvés et infaisables. L'excentricité, c'est aussi, dérivé de Tristram Shandy, le filon de l'essayisme sternien, suivi dans une série de récits qui procèdent par "digressions opinionatives" et vont de Vie et opinions du Chat Murr d'Hoffmann aux Opinions de Jérôme Coignard d'Anatole France. Quant à la parodie, l'auteur la présente à travers le théâtre, la presse satirique et les cercles fumistes du XIXe siècle, avant de s'intéresser à quelques nouvelles formes qu'elle investit au XXe et XXIe siècle : bande dessinée, cinéma, télévision, Internet... Le pastiche est ensuite abordé dans ses rapports avec la parodie et dans ces manifestations originales que sont les supercheries des auteurs supposés et les écrits spirites, de même que les vieux-coppées produits par les zutistes. Enfin quatre auteurs font l'objet d'un éclairage particulier : Dumas, qui parodie sa propre pièce, Henri III et sa cour, dans La Cour du roi Pétaud ; Maupassant, tenté par la parodie, qui en joue avec le cadre de ses récits et dans une chronique d'anti-voyage ; Rimbaud, qui la pratique à outrance avec un effet pharmakon, et Robert Caze, petit naturaliste qui passe quelques chefs-d'oeuvre de la littérature occidentale à la moulinette désidéalisante de ses parodies D'après les maîtres.

10/2021

ActuaLitté

Football

Bleus éphémères. Histoires fabuleuses et cruelles des 244 joueurs sélectionnés une seule fois en équipe de France

Histoires fabuleuses et cruelles des joueurs sélectionnés une seule fois en équipe de France de football Ils sont 243. 243 internationaux français de football qui n'ont eu qu'une seule sélection. Ce livre leur rend hommage, mais raconte aussi une histoire parallèle de l'équipe de France. Dans cette chronique passionnante qui débute en 1904 et s'achève avec l'Euro 2021, tous les "monocapés" sont racontés via des centaines d'anecdotes méconnues qui retracent leurs moments de gloire ou de détresse. Le récit s'appuie sur des témoignages d'époque authentiques, à la fois drôles, tristes, grinçants, ou inédits pour la cinquantaine d'internationaux encore en vie que l'auteur a interviewés. Il faut de tout pour écrire les légendes : des stars, des porteurs d'eau, des besogneux, des bouche-trous. De Marcel Adamczyk à Victor Zvunka en passant par Michel Hidalgo, Albert Rust, Lionel Charbonnier, Franck Jurietti, Pascal Chimbonda ou Marc Planus, tous les profils se sont distingués : ceux qui n'avaient pas la classe internationale ou pas le niveau ; ceux retenus pour des raisons davantage politiques ou partisanes que sportives ; ceux inhibés par la pression ou passés à côté le jour J ; ceux tombés au mauvais moment ou dans la mauvaise équipe ; ceux qui ont vu leur carrière brisée par la blessure, freinée par le devoir militaire ou stoppée par la guerre ; ceux qui étaient trop grandes gueules pour être rappelés. Consécration, frustration, dépression, désillusion : les raisons et le contexte de leur sélection, le récit de leurs prestations contées par des journalistes actuels ou d'antan, souvent beaucoup plus acerbes, au verbe parfois suranné, expliquent aussi pourquoi il n'y en a pas eu d'autre pour beaucoup.

10/2021

ActuaLitté

XVIIe siècle

Louis XIII. Genèse rocambolesque d'un roi de l'ombre

Qui était vraiment Louis XIII ? De sa naissance à ses 26 ans, découvrez comme si vous y étiez ce roi de " l'ombre ", qui a vécu une jeunesse royale hors norme. Les monographies sur l'enfance des rois de France sont rares. Aucune jusqu'ici n'avait pris à bras le corps toute la jeunesse de l'un d'entre eux. Le cas de Louis XIII est idéal, car l'on dispose à son sujet d'une source unique, sans équivalent pour tout autre souverain français : le Journal de plus douze mille folios de son premier médecin, Jean Héroard, jamais exploitée à la mesure de sa richesse. Jour après jour, depuis la naissance du dauphin, il y a noté ses moindres observations cliniques, faits et gestes jusqu'à 26 ans. L'étude, à caractère exhaustif, s'ouvre à une panoplie de domaines : social, médical, politique, pédiatrique, psy-chique, psychologique, pédagogique, artistique... Elle touche aussi bien à la santé, l'éducation, l'hygiène, l'alimentation, la vie de cour qu'aux mentalités, à l'éducation d'un héritier au trône, son emploi du temps, ses jeux, ses activités physiques... La chronique à tonalité neutre fourmille d'anecdotes truculentes, amusantes, touchantes, parfois violentes, présentant sous la plume d'un scientifique des garanties de fiabilité. Sans rien sacrifier aux exigences de la critique historique, Jean-Pierre Rorive propose d'une plume limpide un récit captivant, émouvant, drôle, accessible à un large public, qui donne au lecteur l'impression de revivre en direct les aléas d'une jeunesse royale hors norme. " A la lumière de ce portrait novateur, richement nuancé, l'auteur contribue à tirer de l'ombre un souverain toujours méconnu " (Philippe Delorme, préface).

06/2022

ActuaLitté

Criminalité

Le gang des machines à sous. Cash facile et règlements de comptes

Le journaliste Thierry Niemen raconte la saga des " gangs des machines à sous ", qui a sévi des années 1970 à l'an 2000 et aura décimé la pègre française. Il s'appuie notamment sur les souvenirs, anecdotes et confidences exclusives d'acteurs de cette " French Connection ". Enquête sur la guerre sanglante des machines à sous Pour espérer s'enrichir, les voyous, au début des années 1970, n'avaient guère le choix. Il leur fallait braquer : banques, bijouteries, fourgons blindés, voire convois ferroviaires ultra-sécurisés. Après le reflux de la " French Connection ", un nouveau business s'installe. Il durera plus de trois décennies. L'enfer de la drogue côtoie désormais celui du jeu. Place aux machines à sous, avec leurs promesses d'argent facile et exemptes de lourdes condamnations ! Cette révolution du grand banditisme coïncide, à son début, avec une accalmie sur le front des crimes et délits. Mais le répit ne dure pas. Avides de gains faciles et sans limites, les gangs se déchirent pour conquérir toujours plus de parts de marché au détriment des concurrents. De Marseille à Paris, trente années de tueries, de morts violentes et de règlements de comptes, sur fond de rivalités ou de haines. La guerre sanglante des machines à sous va ainsi décimer, tout d'abord, le Milieu provençal, puis connaître ses ultimes répliques jusque dans la capitale, aux portes mêmes du pouvoir. Dernier épisode d'une interminable litanie : l'exécution de Francis le Belge, parrain déchu, à quelques pas de l'Elysée, qui défraiera la chronique judiciaire et médiatique en 2000. Thierry Niemen raconte les trois décennies qui aura chamboulé la pègre française. Il a a bénéficié des confidences, livrées sous le sceau de l'anonymat, des dénommés Max et Roger, tandem de bandits septuagénaires qui ont vécu du système d'économie parallèle des " bingos "... entre deux séjours derrière les barreaux.

04/2023

ActuaLitté

Revues de droit

Droit et Société N° 108/2021 : La Critical Race Theory est-elle exportable en France ?

Editorial Dossier La Critical Race Theory est-elle exportable en France ? coordonné par Isabelle Aubert et Magali Bessone Isabelle Aubert, Magali Bessone Une réception francophone de la Critical Race Theory est-elle possible ? Présentation du dossier Daniel Sabbagh De la déracialisation en Amérique : apports et limites de la Critical Race Theory Isabelle Aubert La Critical Race Theory confrontée à Marx Julie Saada Récits et contre-récits dans le droit. Usages et critiques du narrativisme juridique dans la Critical Race Theory Aurélie Lanctôt "Si on m'avait écouté dès le début, si on avait écouté mon récit". Jean-François Gaudreault-DesBiens Le narrativisme comme legs de la Critical Race Theory dans la pensée juridique canadienne Stéphanie Hennette Vauchez Neutralité religieuse, laïcité et colorblindness : essai d'analyse comparée Magali Bessone Analyser la suppression du mot "race" de la Constitution française avec la Critical Race Theory : un exercice de traduction ? Question en débat Dialogue social : bon débarras ? Christian Thuderoz Se débarrasser, et vite, du "dialogue social" ? Etudes Hermann Martial Ndjoko Les angles morts du droit antidiscriminatoire : éloge de la circulation des concepts Nicolas Demontrond Les maisons départementales de l'autonomie (MDA) : nouvelle étape de l'affirmation des départements-providence Jérôme Pacouret La genèse des droits de propriété des auteurs de cinéma : une comparaison transnationale du droit d'auteur et du copyright Traduit pour vous Kimberlé Crenshaw Démarginaliser l'intersection de la race et du sexe : une critique féministe noire du droit antidiscriminatoire, de la théorie féministe et des politiques de l'antiracisme A propos Camille Lanssens La pandémie de Covid-19 sous le microscope des sciences sociales. Premières analyses Danièle Lochak Protéger les réfugiés ou les intérêts de l'Etat ? Sous le droit, la politique Thierry Delpeuch Contributions sociologiques récentes aux débats sur la crise de la police en France Chronique bibliographique

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Contrefeu

Le 15 avril 2010, dans l'enceinte de Pontorgueil, une bourgade érigée dans un triangle fictif avec Verrières et Valsaunier pour voisines, se déroule un drame : la cathédrale, emblème de la ville, est ravagée par les flammes et s'effondre. Reste l'énigme : est-ce un funeste accident ou un acte prémédité ? Bien que la réponse demeure inconnue, cet épisode tragique révèle une relation amoureuse clandestine entre l'évêque et une fidèle de sa paroisse. Au-delà, le récit plonge dans l'exploration minutieuse de la vie sociale d'une province typique, où chaque personnage, tout en dissimulant ses fautes, tisse des alliances et s'emploie, avec une obstination variable, à démasquer l'incendiaire : soit un migrant africain, coupable idéal par excellence, soit un rejeton d'une famille aisée, pourvu d'un mobile convaincant mais dépourvu d'alibi, soit encore un marginal, égaré dans les vapeurs de son addiction.

De cet incendie, l'évêque et sa maîtresse émergent profondément bouleversés. Radicalement séparés et ayant perdu leur foi, ils s'efforcent, avec plus ou moins de succès, d'allumer des feux de diversion pour sauvegarder ce qui reste intact en eux. Les autres protagonistes, quant à eux, s'ingénient à tirer profit de la situation, une démarche nettement plus pragmatique et donc plus susceptible de réussir.

Le roman, en alternant les perspectives sur l'incendie et ses répercussions, tisse une trame narrative centrée sur le motif du feu : feu du désir, de la passion amoureuse, de la controverse, ou de l'enfer – un feu qui, selon les circonstances, détruit ou régénère. Il offre avant tout une chronique savoureuse de la mesquinerie quotidienne et un hommage subtil à l'ambiguïté de la vérité.

01/2024

ActuaLitté

Littérature étrangère

Un jour dans l'année 1960-2000

En 1935, Maxime Gorki avait invité les écrivains du monde à raconter une journée de leur vie, la même date pour tous : le 27 septembre. L'idée avait été reprise en 1960, et une nouvelle génération s'était alors essayée à l'exercice. A cette date, Christa Wolf eut envie de relever le défi, elle tint donc la chronique de cette journée du 27 septembre 1960, puis, prise par le jeu, s'astreignit à cette discipline jusqu'à aujourd'hui, soit pendant plus de quarante ans. Etonnante confession que cet ensemble de quarante et un comptes rendus de la vie ordinaire chez les Wolf, une famille de la République démocratique allemande ballottée par l'histoire, ferme sur ses convictions de gauche mais en rupture de régime, en butte à l'hostilité des orthodoxes mais refusant obstinément de " passer " à l'Ouest au nom de l'idéal socialiste. Au cœur de cette éphéméride écrite à la première personne, il y a Christa bien sûr, mère aimante et écrivain assailli de doutes, s'occupant de ses enfants et petits-enfants avec une attention permanente et plutôt angoissée, une femme qui, toujours, se remet en cause, interroge ses faiblesses et ses impuissances, et qui fait face avec courage et lucidité au temps qui passe dans le contexte de l'histoire allemande contemporaine. " Aujourd'hui, c'est le premier jour du reste de ma vie " telle est l'injonction à laquelle Christa Wolf rêve de répondre année après année. Et si l'intérêt de ce livre est d'abord d'offrir une documentation tout à la fois subjective et historique, l'obstination avec laquelle l'un des plus grands écrivains contemporains s'arc-boute à cet exercice de vérité est à proprement parler bouleversant.

01/2006

ActuaLitté

Beaux arts

Chagall

Il fut l'un des géants de l'art moderne. Mais à l'ombre de cette figure flamboyante se dessine l'existence mouvementée d'un enfant du siècle, où se mêlent constamment le malheur et l'audace, le désenchantement et la vitalité, l'exil et la gloire. C'est Vitebsk, sa ville natale, nichée au fin fond de la Russie tsariste, qui fournit à Chagall les sources et la matière de son oeuvre : les splendeurs d'un Empire finissant, la chronique misérable et exubérante du shtetl, les contes hassidiques, la beauté du corps féminin... Il délaissera bientôt ce théâtre délabré, mais les scènes matricielles de son art, elles, ne le quitteront jamais. Jackie Wullschläger le suit dans toutes ses tribulations, de la découverte éblouie du Paris des Années folles jusqu'à la vieillesse provençale, en passant par Saint-Pétersbourg à l'heure de la révolution bolchevique, le Berlin de l'entre-deux-guerres, Paris à nouveau, puis New York, où les Chagall se réfugient en 1940. Elle reconstitue les différents cycles de son art : la période russe qui fécondera tout l'oeuvre à venir, l'assimilation très personnelle du cubisme, la scénographie héroïque des ballets, les décors de théâtre, les grandes fresques et les vitraux. Apparaît alors, au miroir de cet oeuvre immense, l'itinéraire singulier d'un artiste travaillé par le génie et happé par une perpétuelle inquiétude. On y rencontre Malévitch, son rival des années russes, Soutine et la bohème de Montparnasse, Blaise Cendrars qui prend le jeune Chagall sous son aile, Apollinaire qui lui donne son amitié, des artistes, des marchands d'art, des écrivains, des exilés, des femmes, surtout, qui ont traversé sa vie et l'ont souvent façonnée.

10/2012

ActuaLitté

Romans historiques

Pour ne jamais les oublier

C'était durant la Seconde Guerre mondiale. Nice connut les occupations italienne et allemande, ainsi que l'afflux de juifs, français ou étrangers, qui vinrent s'y réfugier. Ce livre est la chronique du courage que quelques cas illustrent. Car ils en eurent, du courage, les Résistants qui se battaient jusque dans les prisons contre l'occupant, particulièrement contre l'allemand : l'un d'eux connut ce qu'il en coûte d'arracher les affiches du Maréchal. Certains connurent la torture dans les hôtels l'Hermitage et l'Excelsior, sièges de la SS et de la gestapo à Nice, mais ne parlèrent pas. L'un d'eux, même, s'en échappa, aidé par des enfants. Certains furent déportés et connurent plusieurs camps, notamment durant la " longue marche ", fuite des SS, mortelle pour les déportés devant l'avancée des alliés. Ils ne sont pas tous revenus et seuls celles et ceux qui revinrent témoignent ici. L'un d'eux qui était à son corps défendant l'interprète des bourreaux sauva des vies en " traduisant " et ne dut, à la Libération, qu'aux témoignages des Résistants qu'il avait aidés de n'être pas condamné comme traître. D'autres sauvèrent des enfants juifs, tout simplement. D'aucuns étaient bien jeunes à l'époque. Leurs familles juives française ou étrangère avaient fui leur pays, l'Allemagne, la Pologne... ou la zone nord de la France où régnait l'occupant. L'un de ces jeunes réfugiés, qui avait été interdit d'études parce que juif quand il avait treize ans finira par passer un doctorat d'histoire à Nice, à l'âge de soixante-treize ans. Une autre profitera du flottement dû à la transition des commandements français et allemands pour fuir Drancy et venir à Nice et vous saurez quelle fut sa vie. Ne les oublions pas !

06/2014