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Pascal Aspe

Extraits

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Décoration

L'Art déco. Encyclopédie des arts décoratifs des années vingt et trente

L'histoire de l'Art déco épouse celle de notre modernité. Né dans les grandes villes d'Europe et d'Amérique, contemporain du jazz, de l'automobile et des gratte-ciel, il a traversé deux guerres mondiales ainsi que la crise des années trente, et modelé notre environnement, du Golden Gate Bridge de San Francisco aux modestes lampes de nos bureaux. De tous les styles décoratifs du XXe siècle, l'Art déco est le plus élaboré. Il s'est développé, dans ses formes les plus pures, à partir d'une conception typiquement française du luxe et du raffinement, qui privilégiait souvent dans les années vingt les matériaux exotiques et précieux. En Europe comme en Amérique, le style " paquebot ", que l'on assimile désormais à l'Art déco, utilisa par la suite le métal et le plastique. Si Paris fut sa capitale spirituelle, l'Art déco eut en réalité une portée mondiale puisque les créateurs de tous les pays d'Europe et d'Amérique puisèrent dans les traditions artistiques et artisanales les plus variées, de l'Egypte pharaonique et de la Méditerranée antique aux colonies d'Asie et d'Afrique. Dans l'ouvrage le plus complet jamais publié sur les arts décoratifs de cette période, Alastair Duncan rend hommage à la richesse formelle et à la diversité internationale de l'Art déco, qui n'a cessé de séduire les collectionneurs et d'inspirer les créateurs. L'ouvrage est constitué d'une série d'essais sur les principaux arts décoratifs de la période : mobilier et décoration intérieure ; sculpture ; peinture, illustration, affiche, reliure ; verrerie ; céramique ; luminaire ; textile ; orfèvrerie, art du métal, laque, émail ; joaillerie. Chaque essai est suivi d'une biographie détaillée des plus grands artistes de la discipline. Un répertoire illustré de plus de quatre cents artistes, décorateurs et fabricants parachève cette somme unique consacrée à l'Art déco. Magnifiquement illustré et rédigé par l'un des plus grands experts mondiaux, cet ouvrage s'imposera comme la référence majeure sur l'Art déco pour de nombreuses années.

09/2010

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Beaux arts

De la préhistoire aux Celtes : La préhistoire

L'intense beauté des bisons noirs et rouges, harmonieusement assemblés sur un vaste plafond ondoyant de la grotte d'Altamira, en Cantabrie, suscita étonnement et incrédulité au moment de leur découverte en 1879. Une telle force artistique et monumentale ne pouvait, alors, être prêtée à ces hommes d'un passé préceltique ou antédiluvien, encore à peine entrevu et dévoilé par les premières fouilles. Après plus d'un siècle d'innombrables trouvailles d'objets gravés et sculptés, de grottes et d'abris ornés de peintures et de gravures dans le monde entier, les formes préhistoriques sont désormais assimilées à l'histoire générale des arts plastiques, dont elles composent le premier chapitre. Ce livre porte assurément sur l'un des sujets les plus passionnants de l'histoire humaine. Aux antipodes par trop exclusivement archéologiques, techniques ou anthropologiques de la Préhistoire, le parti pris d'une vision d'abord esthétique est ici tout à fait justifié. Ce qui prime, c'est la sensibilité aux formes et aux couleurs et à leur inscription dans le temps et dans l'espace. Nous saisissons aussi l'instant du passage des formes naturelles suggestives à l'acte créateur, la façon dont parure et art s'engendrent, dont le durable prend le relais de l'éphémère. La première partie ne reçoit tout son sens que de la seconde qui apporte au lecteur des éléments de réponse à des points spécifiques. Notamment en ce qui concerne les cadres chronologiques et spatiaux de l'art préhistorique et de ses diverses phases, et par là même son caractère propre dans les différentes aires géographiques : Europe, Afrique, Moyen-Orient, Asie centrale, orientale et méridionale, Grande Australie, Amérique ; pour tout ce qui touche ensuite à la construction symbolique des grottes paléolithiques, qui vient nourrir la passionnante réflexion suscitée, entre autres, par les problèmes des apports entre forme abstraite et signe, le glissement, de l'une à l'autre, donc par l'existence d'une "écriture" préhistorique.

10/1991

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Spécialités médicales

Hépatite B

Trois cent cinquante millions de porteurs chroniques dans le monde, environ un million de décès chaque année, un vaccin efficace mais décrié en France, des traitements de plus en plus performants mais inaccessibles dans les régions les plus touchées par l'endémie... Près d'un demi-siècle après la découverte du virus de l'hépatite B, les défis posés par l'infection restent considérables. L'estimation récente de l'Institut de veille sanitaire a montré que la prévalence de l'infection par le virus de l'hépatite B était voisine de celle de l'infection par le virus de l'hépatite C en France. Les populations migrantes et les couches les plus défavorisées de la société sont les plus touchées. Le développement récent de molécules antivirales puissantes possédant une barrière génétique élevée contre la résistance permet en théorie de contrôler la très grande majorité des hépatites chroniques B. Cependant, l'obligation de traiter longtemps, sans doute à vie, une infection a priori incurable pose des problèmes difficiles d'indication thérapeutique, d'observance et de résistance. Aux campagnes de vaccination massive des nouveau-nés, enfants et adolescents dans la plupart des pays d'Asie, d'Europe et d'Afrique, la France oppose un décalage qui devrait être rapidement corrigé. La publication d'un ouvrage de référence sur l'hépatite B, après celui sur l'hépatite C, s'imposait donc. Les meilleurs spécialistes français se sont réunis pour faire le point sur les connaissances les plus récentes, sous l'oeil bienveillant de Harvey Alter, co-découvreur du virus de l'hépatite B avec Baruch Blumberg, prix Nobel de Médecine, alors que l'European Association for the Study of the Liver (EASL) publiait ses première recommandations de pratiques cliniques sur la prise en charge de l'hépatite chronique B et que notre ministre lançait, pour les années 2009-2012, un nouveau plan de lutte contre les hépatites virales. La publication de cet ouvrage arrive, nous semble-t-il, bien à propos.

05/2009

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Littérature étrangère

Dieu vit à Saint-Pétersbourg

Révélé aux Etats-Unis comme l'un des jeunes espoirs de la littérature, Tom Bissell appartient à cette nouvelle génération d'écrivains américains qui ne connaissent pas de frontières. Du chaos afghan à la mer d'Aral en passant par le Kazakhstan et l'Asie centrale, ses nouvelles nous entraînent hors des sentiers battus et des certitudes rassurantes. On y croise, au fil de paysages dévastés ou désolés, des Occidentaux en mal de repères. Et si l'exil, l'abandon et la guerre constituent la toile de fond de ce livre étonnant, ils reflètent avec une infinie sensibilité le paysage intérieur d'êtres déchirés, en quête de nouveaux horizons. "Il n'y a pas en Amérique, aujourd'hui, de jeune écrivain plus doué et plus passionnant". Dave Eggers. " Tom Bissel n'est pas seulement un écrivain doué, il est également l'observateur mordant d'une nouvelle génération perdue dans un monde complexe et dangereux. " The New York Times. "Dans ce monde à la dérive, sans pitié, Bissell n'épargne rien ni personne. Cet écrivain-là ira loin". Bruno Corty, Le Figaro Littéraire. "Tom Bissell : un mémorialiste à la limite du documentaire et du fantastique, un écrivain des grands espaces doublé d'un psychologue des profondeurs. " Eric Phalippou, La Quinzaine littéraire. "Des textes sombres et forts, aux personnages écorchés qui cassent bien des clichés sur les relations Est-Ouest d'aujourd'hui". Technikart. " On va beaucoup parler, dans les années qui viennent, de Tom Bissell... " Didier Jacob, Le Nouvel Observateur. " D'une plume précise et un rien sadique, avec un réalisme tranchant, Tom Bissell, en plus de nous offrir un grand moment de littérature, pose une question tabou mais essentielle : celle de la légitiité de l'intervention systématique des Etats-Unis dans la marche du monde. " Valérie Gans McGarry, Madame Figaro. " Toutes les nouvelles de Tom Bissell sont bonnes à dire. Et à lire. " Frédérique Brehaut, Le Courrier de l'Ouest.

10/2007

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Critique littéraire

Littérature française et pensée hindoue des origines à 1950

En quoi la nation la moins orientale et la plus sceptique s'est-elle, des origines à nos jours, passionnément ouverte à l'Inde ? Comment et pourquoi la patrie des dieux a-t-elle pu influencer et inspirer tant d'écrivains français ? On s'étonne de lire la marque indo-bouddhique dans telles fables de La Fontaine, la sympathie militante d'un Voltaire, l'enthousiasme d'un Michelet et d'un Lamartine. Aucun genre n'échappe à l'emprise : récits de voyage, essais, romans, théâtre et poésie. L'Inde est à ce point partout qu'elle irrigue la France secrète, celle d'un Fabre d'Olivet ou d'un Guénon, sûr initiateur des doctrines métaphysiques. Elle fait même la rejoindre à leur insu ceux qui en sont les moins familiers : Péguy, dans ses litanies si proches des mantra, Mallarmé, dans sa quête de l'essence du langage. Trois auteurs jouent ici un rôle privilégié : Romain Rolland, qui révèle l'oeuvre de Tagore, l'harmonie des religions de Râmakrishna, la "non-violence" gandhienne ; Lanza del Vasto, apôtre de cette même ahimsâ, au carrefour du vishnouisme et du christianisme ; René Daumal, adepte du yoga des "saveurs" poétiques et ascensionniste du Mont Analogue. Dans l'actuelle et grave conjoncture cosmique, les apports de l'Inde à la France — et à l'Occident — sont d'une importance capitale tant sur les plans artistiques, littéraires et pédagogiques que psychologique et spirituel ; ils sont réponses concrètes aux questionnements contemporains. Jean Biès s'applique à montrer qu'en dépit de résistances, d'incompréhensions ou d'erreurs — Leconte de Lisle confond trop vite le nirvâna et le néant —, nous sommes parvenus aujourd'hui à une meilleure connaissance d'un domaine qui reste cependant riche en promesses et en découvertes. Cet ouvrage, couronné du Prix de l'Asie par l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, ne constitue pas seulement une somme d'érudition universitaire. Par son style et ses intentions, il relève également de l'exploration poétique et de la critique créatrice.

01/1992

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Religion

Gutenberg Bible

Nombreux sont ceux qui la considèrent comme la plus importante invention du deuxième millénaire. Publiée dans les années 1450 à Mayence, dans l'actuelle Allemagne, la Bible de Gutenberg est le premier ouvrage majeur imprimé grâce à des caractères métalliques mobiles en Occident et inaugura une toute nouvelle ère dans la diffusion du savoir, à travers la production de livres en masse. Avant Gutenberg, l'impression avec caractères mobiles était déjà maîtrisée en Asie, mais n'avait pas encore atteint l'Occident. Au contraire, les livres produits en Europe étaient encore copiés à la main, un processus long et laborieux. La presse à caractères mobiles qu'imagine Gutenberg accélère la production de façon significative sans sacrifier la qualité. Son invention élargit radicalement la diffusion du savoir et fonde les principes de la communication de masse, en permettant à un plus grand nombre d'accéder aux idées et de participer aux discussions. Parmi les révolutions radicales en matière de savoir collectif, la Bible de Gutenberg figure en tête de liste avec Internet. Cette réédition intégrale de la Bible de Gutenberg a été réalisée à partir d'un des rares exemplaires complets conservé à la bibliothèque de Göttingen, une des très rares éditions sur vélin parvenue jusqu'à nous et ainsi un des livres les plus précieux au monde, inscrit au Registre de la mémoire du monde de l'UNESCO. Les 1. 282 pages de ce chef-d'oeuvre artistique et technologique sont reproduites et accompagnées d'un livret rédigé par Stephan Füssel, président de la chaire Gutenberg à l'université de Mayence, qui présente Gutenberg et analyse son influence décisive. L'édition comprend aussi 2 documents majeurs de l'époque : le livre modèle de Göttingen, utilisé pour les enluminures de la Bible de la bibliothèque de Göttingen, ainsi que le seul acte officiel subsistant sur la Bible de Gutenberg, rédigé par Ulrich Helmasperger, qui permet de retracer son histoire et celle de son invention unique.

01/2018

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Sciences politiques

La guerre de Cinquante Ans. Les relations Est-Ouest 1943-1990

Le conflit Est-Ouest a marqué le monde entier pendant cinquante ans, souvent de façon brutale (en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe lors des interventions militaires soviétiques en Europe de l'Est en 1953, 1956, 1968). La Guerre froide a été un conflit global, idéologique, politique, géopolitique, militaire, mais avec de très fortes répercussions dans des domaines très variés : culture, économie, sciences. Elle a structuré toute une époque. En même temps, cette véritable " guerre de Cinquante Ans " a connu certes des poussées de violence, même si elles sont restées essentiellement périphériques, mais aussi des périodes de calme relatif, voire de coopération entre les deux camps. Pourquoi la Guerre froide n'a-t-elle pas débouché sur une guerre mondiale ? C'est la grande interrogation de ce livre. Parce que le conflit Est-Ouest était fondamentalement un conflit idéologique et politique : il ne s'agissait pas de détruire l'adversaire mais de l'amener à se transformer de l'intérieur, à adopter une nouvelle conception de l'organisation politique et sociale. Cela explique que jamais les contacts entre les adversaires n'ont été totalement rompus, malgré la gravité de leur opposition et l'incompatibilité de leurs objectifs et de leurs arrière-pensées. D'autre part un certain cadre juridique avait été établi en 1945, concernant en particulier l'Allemagne et l'Europe, cadre qui n'a jamais été entièrement abandonné et qui a facilité la sortie de la Guerre froide en 1990, quand l'URSS, en pleine crise, a admis qu'elle avait perdu la partie. Dès lors on admettait de part et d'autre la même conception de la démocratie, celle de la démocratie libérale ; la démocratie du " socialisme réel " version soviétique n'a pas survécu à l'année 1990. Le problème de fond de la guerre de Cinquante Ans était ainsi réglé. Une fois achevé, le conflit Est-Ouest prenait tout son sens : il fut le dernier épisode des grands conflits idéologiques européens.

01/2001

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Histoire internationale

Le système multiconfessionnel, une invention libanaise ?

Le système "multiconfessionnel" au Liban, est lié au caractère communautaire et à la particularité de ce pays. Les événements historiques qui vont fonder le Liban mettent en avant le caractère complexe de son multiculturalisme et de son système consensuel. Cet ouvrage démontre surtout que les fondations de ce pays sont basées sur des décisions politiques "à chaud". Le Liban, terre du Proche-Orient au carrefour des civilisations, forme une sorte de couloir "fertile" entre l'Europe, l'Afrique et l'Asie. Terre d'invasions, d'échanges ou de refuge il compose nécessairement avec les forces régionales. Tiraillé entre tendances "libanistes" et "unionistes" il n'a jamais pu prétendre à une société apaisée. Comme toujours dans les pays multiconfessionnels ou multiethniques, le clivage était vertical et la saga nationale, à peine centenaire, est grosso modo un récit de frictions entre divers groupes. L'histoire de la cohabitation et du vivre ensemble connaît trois temps. Suite aux troubles confessionnels au XIXe siècle, le Mont-Liban applique un nouveau système administratif. Druzes et maronites se partagent le pouvoir de la "principauté" sous le régime de la Moutassarifiah. En 1920, le Grand-Liban naît sous mandat français où différentes communautés se côtoient. Entre 1943 et 1946, le Liban devient indépendant. Cette indépendance s'accompagne d'une mise en place d'un modèle de gouvernance original, où les différentes communautés se partagent le pouvoir et l'administration. C'est le Pacte national qui scelle le système multiconfessionnel déjà existant mais s'effrite jusqu'à éclater au début des années soixante-dix. Le pays devient le théâtre d'une guerre pour les autres où toutes les communautés vont s'affronter. C'est l'Accord de Taëf en 1990 qui met fin à cet état de guerre et le Liban est à nouveau réuni sous un nouveau pacte du vivre ensemble. Le Liban s'est donc construit et se reconstruit politiquement sur un modèle multiconfessionnel original qui a ses limites. Ce système jusque-là inéluctable est-il une invention libanaise ou le fruit d'une circonstance de faits ?

11/2016

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Religion

Correspondance

Pékin, 1929 : une soirée chez des amis. Elle, sculpteur américaine ; lui, jésuite français, paléontologue, envoyé en Chine pour poursuivre ses recherches. Leur rencontre fortuite marque le début d'une vive amitié qui résista aux longues séparations. Lorsqu'ils sont à Pékin, Pierre Teilhard et Lucile Swan prennent l'habitude d'échanger à l'heure du thé. En cas d'absence de l'un ou de l'autre, ils prolongent volontiers leurs entretiens par l'écrit. Entre 1932 et 1955, ils échangent une correspondance régulière et abondante. Publiées pour la première fois en français, ces lettres sont le lieu d'un véritable dialogue nourri par la confiance où s'éclairent les multiples facettes de leur personnalité et de leurs aspirations. Cette correspondance présente plusieurs intérêts. Le lecteur suit pas à pas l'évolution de cette profonde amitié. Il assiste à la genèse des travaux du savant, à la maturation progressive de sa pensée, notamment à propos du Phénomène humain, et il perçoit ses réactions face aux réserves des milieux romains. Il peut identifier le vaste réseau de relations nouées par les correspondants et connaître le milieu de vie des étrangers dans la Chine de l'entre-deux-guerres. Enfin, il a l'occasion de suivre Teilhard dans ses nombreux déplacements en Asie, aux Etats-Unis et en Europe. Si d'autres correspondances entre Teilhard et une femme ont déjà été publiées en français, celle-ci se distingue par son ampleur. Pour s'orienter, le lecteur trouvera en introduction deux témoignages : celui de Pierre Leroy, jésuite et ami de Teilhard, et celui de Mary Wood Gilbert, nièce et confidente de Lucile Swan. Grâce aux post-faces de deux spécialistes de l'œuvre de Teilhard, Thomas M. King et Gustave Martelet, il pourra mieux saisir le rôle tenu par les femmes dans la vie et dans la pensée du savant jésuite et ainsi mieux comprendre celui de Lucile Swan.

04/2009

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Religion

Les premiers temps de l'Eglise. De saint Paul à saint Augustin

L'histoire du christianisme commence par l'acte de foi des disciples juifs de Jésus devant son tombeau vide : ils croient en sa résurrection et le reconnaissent comme le Messie annoncé dans la Bible. Le christianisme n'est alors qu'une de ces nombreuses religions de salut, qui multiplient les adeptes dans le monde gréco-romain. Mais d'emblée, il définit le salut comme un événement historique unique et non comme le résultat d'initiations individuelles à la façon des religions à mystères ; il donne à cet événement une portée universelle, et ouvre la communauté de Jérusalem au monde polyglotte et diversifié que vient d'unifier l'empire romain. Par là, il lie son destin à celui de Rome, ce qu'affirment très tôt les auteurs chrétiens : l'Église et l'Empire sont les deux seules structures de l'Antiquité à penser la mondialisation, ce qui facilitera la christianisation de l'État et du pouvoir au IVe siècle, après celle de la société. Or, quoi qu'on en ait, il est impossible de restituer une histoire linéaire et complète de l'Église primitive, de Jésus à saint Augustin, non plus qu'une histoire complète de la christianisation de l'Empire. La nature des sources - le plus souvent indirectes, apologétiques ou postérieures aux événements - ne permet que des approches ponctuelles, diversifiées, particulièrement riches pour certaines régions comme la Palestine, Rome et, plus encore, l'Asie Mineure. C'est donc une histoire partielle, en kaléidoscope, à travers une Bible plurielle et des groupes éclatés, très personnalisés, que retracent une soixantaine d'historiens, archéologues et biblistes, tous spécialistes de ces cinq siècles décisifs. Les chapitres de cet ouvrage, remis à jour et complétés pour ce volume, ont initialement paru dans la revue Le monde de la Bible. Il est le troisième et dernier volume du triptyque commencé, dans cette même collection, avec Le monde de la Bible (n° 88) et Aux origines du christianisme (n° 98).

03/2004

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Histoire internationale

Histoire de l'Empire ottoman

Des sultans sanguinaires, ou vivant dans la débauche, qui n'imposèrent leur domination que par la force de leurs armées et grâce à un islam intolérant ? Les Ottomans ont longtemps été accusés de tous les excès, de toutes les tares. Or leur empire a occupé pendant des siècles la première place parmi les puissances du Vieux Monde, et son histoire est d'abord celle de la construction d'un Etat, avec des lois et une administration remarquable. C'est aussi celle d'une culture originale qui dans la littérature et dans l'art a laissé des témoignages encore visibles. Né en Asie Mineure, au début du XIVe siècle, sur les ruines de l'Empire byzantin et du sultanat seldjoukide, l'Empire ottoman s'étend deux siècles et demi plus tard des portes de Vienne au Yémen, de l'Algérie à l'Irak. Dans cet immense domaine, l'autorité du sultan ne souffre pas de contestation. Mais, à côté de la charia, la loi musulmane, se met en place un système politique qui s'efforce de garder ou d'adapter les traditions des peuples soumis. Dans les provinces chrétiennes, les Grecs, les Bulgares, les Serbes peuvent pratiquer leur religion et leur langue. Dans les provinces arabes, les populations conquises conservent souvent leurs cadres. Il ne faut pas oublier cette tolérance des Ottomans : c'est chez eux que se réfugièrent les juifs d'Espagne et d'Europe centrale. Après le long règne de Soliman le Magnifique, symbole de la grandeur des Ottomans, l'Etat commence à se lézarder et l'agitation gagne les provinces. Ces premiers troubles sont le prélude au lent déclin du XIXe siècle. Plusieurs dirigeants tentent alors de promouvoir des réformes, les Tanzimat, mais le jeu des grandes puissances limite leur portée. L'Empire ottoman devient l'" homme malade de l'Europe ", que les Occidentaux vont s'empresser de faire mourir.

12/1989

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Histoire internationale

Histoire du monde contemporain. 1945-1999, Edition 1999

Depuis 1945, l'histoire du monde domine celle des nations : anciennes et nouvelles, elles doivent s'intégrer, bon gré mal gré, aux ensembles économiques et stratégiques qui font évoluer la planète. Que la population mondiale ait doublé en un demi-siècle donne la mesure des pulsions sociales qui affectent certaines zones, failles sanglantes de l'écorce terrestre : le Proche et le Moyen-Orient, le Sud-Est asiatique, l'Afrique, la mer des Caraïbes. Dans ces régions s'affrontent les nouveaux empires par l'intermédiaire de petites nations à la démographie galopante. En un récit continu, précis, passionnant, Pierre Miquel situe les régions de conflit dans l'évolution des ensembles, rendant compréhensibles les crises du quotidien, trop souvent mal perçues - comme la guerre dans les Balkans - parce qu'elles ne sont pas reliées à un demi-siècle d'évolution. Depuis 1989, la boussole de l'Histoire semble perdre le nord : la chute du Mur de Berlin sonne le glas de l'empire des nouveaux tsars, ouvrant sur le territoire de l'ex-URSS une zone de tempêtes, la guerre du Golfe semble amorcer la reconstitution du " monde un " dont rêvait Roosevelt sous la houlette puritaine de Washington. Mais la guerre économique se poursuit entre l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie du Sud-Est, et les nations du " quart monde " sont plus que jamais offertes aux trois plaies de la guerre, des épidémies et de la famine. Auteur d'une Histoire de France que tous les Français ont lue, Pierre Miquel s'efforce dans ce livre de marquer la place de la France dans cette aventure contemporaine de la planète. Une France plus que jamais située au carrefour des axes Sud-Nord et Est-Ouest, au cœur du nouveau cyclone qui commence à se former en Europe, annonçant le fracassant retour de l'Histoire sur le continent qui l'a vu naître.

11/1999

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questions militaires

III. Panzer-Korps. Le IIIe corps blindé SS de volontaires germaniques

Au printemps 1940, quand l'Allemagne envahit le Danemark, la Norvège puis les Pays-Bas et la Belgique, la Waffen-SS y ouvre des bureaux de recrutement, avec des résultats mitigés, sinon médiocres. Mais quand le Troisième Reich se lance dans la guerre contre l'Union soviétique, la "croisade contre le bolchevisme" ravive l'engouement pour ce recrutement qui stagnait. Ainsi, quatre légions nationales, formées de volontaires germaniques, placées sous la coupe de Heinrich Himmler, sont levées et engagées sur le front de l'Est. Au printemps 1943, ces légions sont dissoutes pour donner naissance à de nouvelles formations SS, pour la plupart subordonnées au 3e corps blindé SS de volontaires germaniques, dont le commandement est confié à Felix Steiner, précédemment à la tête de la division Wiking, unité également en partie constituée de volontaires germaniques. Ce nouveau corps d'armée, sur lequel Himmler fonde beaucoup d'espoirs politiques, est envoyé dans les Balkans où il fait l'amère expérience du combat contre les partisans de Tito, avant de partir pour le front de l'Est qu'il ne quittera plus. Terriblement éprouvé lors de la retraite d'Oranienbaum, il livre une bataille héroïque à Narva où il se forge une réputation guerrière qui impressionne dans toute l'Europe. Les services de propagande du Reich mettront à profit ses exploits défensifs pour en faire le symbole de la lutte de l'Occident contre les hordes barbares venues de l'Asie. Estoniens, Wallons et Flamands le rejoignent au cours des terribles combats d'Estonie, puis ce sera la retraite vers la poche de Courlande, la bataille perdue d'avance en Poméranie et la lutte sans espoir dans et autour de Berlin. Plus que tous les autres volontaires ayant rejoint la Waffen-SS au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Germaniques auront servi les projets de la future armée européenne dont rêvait Himmler.

11/2022

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Ouvrages généraux

Que savait-on des cancers en Afrique 19ème et 20ème siècles. Mensonges et Vérités

Que savait-on des cancers et du cancer primitif du foie (CPF) en Europe, en Amérique et surtout en Afrique des années 1850 aux années 1980 ? L'historien nous invite à le suivre dans ses recherches, pas à pas comme dans un labyrinthe. En partant d'un constat, l'impact des préjugés, tel que " le cancer est une maladie de la civilisation ", " le cancer est très rare chez les Noirs vivant en Afrique à l'état sauvage... ", " le cancer est devenu fréquent chez les Noirs en Amérique, depuis qu'ils ont adopté les manières de vivre des blancs... ", " Il n'existe pas d'immunité de race. Le Nègre est apte à la cancérisation, mais il y est très rarement frappé quand il vit à l'état sauvage " ; il n'y pas de cancer chez les Juifs et les Musulmans d'Algérie, chez les Arabes de Tunisie, chez les Fellahs d'Egypte ; il y a des localités, des maisons, des rues et des quartiers à cancer. Abondance de magnésium rareté de cancer, pénurie de magnésium fréquence de cancer, etc. Jean-Paul Bado déconstruit ces " vérités " bien ancrées dans les mentalités et analyse l'évolution de la sémantique médicale : d'abord immunité des exotiques, ensuite immunité relative, enfin fréquence relative et fréquence commune face au cancer. Dans cette déconstruction, il relève la référence à l'espérance de vie et aux pyramides des âges longtemps utilisée pour nier la présence du cancer. A travers l'étude du CPF présent en Afrique, en Europe, en Asie et des îles de l'Océan Pacifique, Jean-Paul Bado dévoile l'histoire des aflatoxines responsables de problèmes agroalimentaires animaux impactant la santé publique humaine, et celle de la fabrication dans les années 1980 du vaccin contre l'hépatite B. Cet ouvrage se termine par une note d'espoir : l'essor des campagnes de dépistage de divers types de cancers - sein, col de l'utérus, estomac - dans beaucoup de pays africains.

02/2021

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Sociologie

Jeunesse d'ici et d'ailleurs transculturelle & digitale. Refus d'assignation à résidence

"Les moins de 30 ans ont de quoi s'indigner", alerte, ajuste titre, Jean-Michel Bezat, éditorialiste au journal Le Monde, dans un texte paru le 25 septembre 2017. La jeunesse du XXI siècle, d'ici et d'ailleurs, se retrouve face à des systèmes sociaux, sanitaires, économiques et culturels qui explosent. Selon l'Unesco, les moins de 30 ans représentent 50,5 % des 7,5 milliards d'êtres humains. L'institution précise que 89,7 % des moins de 30 ans vivent dans les pays émergents et en voie de développement, notamment au Moyen-Orient et en Afrique. Par ailleurs, la planète dénombre au moins 100 millions d'enfants des rues, dont environ 18 millions pour la seule Inde, qui en compte le plus. L'Asie enregistre, elle, le plus de jeunes individus : 754 millions. Ce nombre a presque triplé depuis 1950. Les pays d'Afrique subsaharien ne ont la plus grande proportion des moins de 30 ans au monde (70 %). Le présent ouvrage, fruit de l'expérience d'acteurs de terrain engagés (éducatrice spécialisée-styliste-mère de famille, photographes, directeurs de centre d'accueil et d'accompagnement, ethno-psychologues, juriste, journaliste et médecin), est un document unique. L'approche pluridisciplinaire met en lumière des réflexions, des faits, des gestes, des coups de gueule mais surtout un refus de silence. La jeunesse agit, manifeste ou se tait. Toutefois, elle a un impératif : repenser le monde. L'éducation est au coeur de son projet de société sur fond d'actes de collaboration intergénérationnels permettant de dessiner de nouveaux contours et contenus du vivre-ensemble. Le confinement lié au coronavirus est une alerte mondiale : "Aimons-nous vivants." Il va falloir semer de bonnes graines et leur laisser le temps de germer avant de planifier la récolte. La ligne de partage des responsabilités est à écrire avec une obligation commune : privilégier le bien-être commun, sans perdre de vue que e la jeunesse est l'espoir des lendemains, comme l'affirme la romancière Sophia Sherine Hutt.

02/2021

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Suisse

Jacques Pilet, journaliste. Le souffle de l'histoire. Entretiens avec Jacques Poget

Seul journaliste suisse qui ait créé et inspiré autant de médias - L'Hebdo, Le Nouveau Quotidien, Emois, Bon pour la tête -, Jacques Pilet a contribué plus que quiconque à faire évoluer le paysage médiatique suisse dès les années 1980. L'Hebdo fut pendant trente-cinq ans une des rares publications axées sur l'entier de la Romandie ; comme le fut aussi Le Nouveau Quotidien, ancêtre du Temps. Leurs voix portaient en Suisse alémanique, au Tessin, à l'étranger. Grand reporter mais aussi localier, Jacques Pilet a apporté à la télévision romande le regard décapant, à la fois critique et empathique, les interrogations sans concession, les réflexions de fond qui sont sa marque de fabrique et qu'il continue à offrir aux lecteurs du site www. bonpourlatete. com. D'où viennent cette vocation journalistique, cette conviction européenne, cette foi dans les médias ? Au fil du dialogue, Jacques Pilet révèle sa trajectoire intellectuelle, marquée très tôt par ses expériences allemandes, puis par la découverte de l'Est européen, de l'Amérique du Sud, de l'Asie et de l'Afrique. Ayant vécu, autant que possible sur le terrain, les épopées politiques qui ont bouleversé toutes les régions du monde des années 1970 à nos jours, il porte sur le présent un regard informé, toujours curieux, souvent en décalage avec la doxa du moment. S'il revient sur les grands moments qu'il a vécus, c'est pour mieux comprendre ce qui se passe aujourd'hui. Le souffle de l'histoire, légère brise ou tourmente, il convient de le saisir, sur l'instant ou après coup, pour mieux penser l'avenir. Jacques Poget, l'interlocuteur de Jacques Pilet, a été correspondant aux Etats-Unis pour le quotidien 24 Heures et la Radio romande, il a travaillé à la Télévision romande, à L'Hebdo, et a été rédacteur en chef de L'Illustré et de 24 Heures.

12/2022

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Manga guides et revues

Dragon Ball, une histoire française

Dragon Ball n'est pas qu'un manga créé par Akira Toriyama en 1984. L'univers de fiction s'étend sur une multitude de supports et il se déploie aujourd'hui encore à travers diverses continuations et séries dérivées. la diffusion de son adaptation animée à la télévision est mense à l'origine du développement des mangas traduits en France. Les productions contemporaines prennent d'ailleurs en compte l'importance graduelle des publics occidentaux à mesure que le marché intérieur japonais décline. Lors des circulations de produits culturels, les acteurs des sociétés locales occupent une position de récepteurs premiers. Ils interprètent l'oeuvre selon le paradigme de lecture de leur pays et ils n'ont pas toujours accès à l'histoire des genres dans laquelle s'inscrit l'objet source. Leurs préconceptions déterminent la manière dont celui-ci est traduit et remodelé. Plusieurs stratégies se sont succédées afin d'adapter les objets culturels étrangers aux conventions hexagonales. Elles correspondent à des réceptions divergentes, chacune produisant des écarts esthétiques qui font émerger un nouveau cadre de compréhension. Ces modifications manifestent les successions d'horizons d'attente de ce premier public (nouvelle traduction, réédition). En retour, ces objets culturels transformés ont modifié à la fois cet environnement cible et l'écosystème source. Les adaptations occidentales circulent vers l'Asie et changent à leur tour les conventions de production et de réception. Prenant appui sur les productions liées à Dragon Ball, cette étude montre comment les adaptations et les circulations internationales modifient les objets culturels. En ce sens, l'objet matériel témoigne de la concrétisation d'un cadre de compréhension. Il est un dispositif rendant visible (articulation entre production, diffusion et réception. Il concrétise un dialogue où les différents publics renégocient le référent et les manières de l'appréhender. L'histoire des réceptions permet ainsi de saisir les processus historiques ayant conduit à ces transformations culturelles.

06/2021

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Musées français

Le musée Guimet et ses Amis. Cent ans d'histoire partagée

Fondé en 1889 par l'industriel et collectionneur Emile Guimet (1836-1918), le musée Guimet était à l'origine pensé pour être un musée de l'histoire des religions. En 1923, sous l'impulsion de son nouveau conservateur Joseph Hackin (1886-1941), l'institution entamait une ère nouvelle en se tournant désormais vers l'étude et la connaissance des arts et civilisations de l'Asie. La Société des Amis du musée Guimet (SAMG) était créée la même année, dans le but de regrouper autour de l'institution donateurs, collectionneurs privés, collaborateurs, scientifiques et mécènes désireux de participer activement à l'enrichissement des collections, grâce au financement d'acquisitions ou de restaurations d'oeuvres. L'exposition-anniversaire du centenaire qui ouvre en juin 2023 retrace les grandes lignes des rapports qui ont uni le musée Guimet à la Société des Amis, évoquant certaines de ses figures majeures : le sanskritiste Emile Senart (1847-1928), le financier David David-Weill (1871-1952), l'explorateur et tibétologue Jacques Bacot (1877-1965) ou l'archéologue et sinologue Paul Pelliot (1878-1945). Elle souligne également les temps forts qui ont marqué son rôle de soutien à l'égard de l'institution : durant la seconde guerre mondiale ou encore lors des troubles qui ont fait basculer le Cambodge dans le chaos (1970-1975). Depuis, la SAMG a également essaimé, notamment aux Etats-Unis, avec les American Friends of Guimet Museum, et jusqu'à Hong Kong. Ce siècle d'histoire partagée est présenté dans le narthex du 2e étage du musée, avec des documents d'archive inédits ainsi qu'une sélection d'une trentaine d'oeuvres entrées dans les collections du musée Guimet grâce à la générosité de la SAMG de 1933 à nos jours. Certaines font aujourd'hui partie des chefs-d'oeuvre incontournables du musée Guimet, couvrant l'ensemble des aires géographiques, des périodes chronologiques et des techniques d'art : statuaire chinoise, indienne et tibétaine, peintures, estampes et objets d'art du Japon, figures de théâtre d'ombre du Cambodge, céramique ancienne et contemporaine.

06/2023

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Sociologie

D'une culture à l'autre. Bras de fer et brassage(s)

Quand les cultures se rencontrent, quand les regards se croisent et que les valeurs se mesurent à des aunes différentes, quand la découverte se révèle source d'interrogation, de défiance mais aussi d'enthousiasme et de richesse, s'ouvre alors le large éventail des approches entre crainte et séduction, médiation et négociation, bras de fer et de brassage(s). Les échanges culturels se trouvent au coeur de cet ouvrage. 13 enseignants-chercheurs et professionnels du monde des arts y livrent des réflexions et des témoignages sur l'engagement intellectuel et politique en Afrique, Amérique, Asie, Europe. Ils soulignent la part du dialogue tant sur le plan humain qu'économique et social et nous invitent à la pluralité des regards. Aussi le livre prend-il divers chemins ? ; il nous emmène du musée d'Orsay à l'Art Institute de Chicago, mais aussi à la Galleria civica d'arte moderna e contemporanea de Turin. Il fait une pause dans la rue où le street art égaie le quotidien en racontant leur ville aux passants. Il donne des exemples d'engagements culturels ambitieux dans des continents lointains et même dans des pays en guerre. Il se penche sur la problématique des langues dans le cadre d'oeuvres cinématographiques et de publicités qui transportent des stéréotypes culturels via la globalisation des marchés. Il n'y a pas de cultures individuelles mais une seule Culture qui les englobe toutes, depuis l'Islande des sagas à la Russie de La Geste du prince Igor, depuis l'Amérique du Popol Vuh au Japon millénaire de Madame Murasaki ou aux grands poètes chinois de la dynastie Tang. C'est pour cette raison que la traduction existe ? : elle unifie des traditions diverses, elle facilite l'entrée en des lieux inaccessibles, elle suscite des mouvements littéraires ou artistiques, elle agite sans cesse le shaker du génie humain pour en tirer le cocktail qui tonifie les esprits et les coeurs de tous.

02/2017

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Sciences politiques

La Chine sans oeillères. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir...

Journaliste, écrivain, professeur d'université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l'ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d'ATTAC, directeur adjoint d'un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d'une émission de radio, animateur d'une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, qui nous parlent ici de la Chine depuis l'Europe, l'Amérique du Sud, l'Afrique, l'Asie. Ce livre vise un public que nos médias maintiennent dans une grave ignorance de la Chine. Ce que beaucoup de Français croient, c'est que le "régime" communiste chinois, dont LA langue est le mandarin, fait travailler les enfants, opprime les minorités, éradique les cultures, persécute les croyants. Sur fond d'un racisme implicite s'est construite une image négative de ce pays et d'un peuple qui font peur ("le péril jaune"), alors même que la politique étrangère de la Chine, telle que la définit le président Xi Jinping, n'est pas basée sur une volonté de domination du monde (contrairement à celle affichée par les Etats-Unis d'Amérique), mais sur la notion de "communauté de destins" . Il ne s'agit pas ici de faire un éloge béat de la Chine, de suggérer que la France ferait bien de s'inspirer de son système politique, économique, médiatique, policier, militaire, judiciaire, syndical. Nous avons notre propre système, perfectible. La Chine a le sien, sur lequel nous avons peu de prises, dirigé par un parti communiste désormais centenaire (né le 23 juillet 1921) et fort de 90 millions d'adhérents. Il ne s'agit donc pas de se positionner en "pro-chinois" , mais en "pro-vérité" en invalidant des mensonges, en apportant des informations sur ce qui se passe en Chine et qui explique son dynamisme.

07/2021

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Art japonais

Art et diplomatie. Oeuvres japonaises du château de Fontainebleau

L'exposition Art et diplomatie. Les oeuvres japonaises du Château de Fontainebleau (1862- 1864) sera inaugurée dans les salles du château lors du Festival de l'histoire de l'art le 5 juin 2020 et restera visible jusqu'au 6 juillet 2020. Elle présentera au public des cadeaux diplomatiques offerts par l'avant-dernier Shôgun Iemochi à Napoléon III, lors de deux ambassades japonaises en 1862 et 1864. Un temps exposé et admiré, cet ensemble d'oeuvres d'art a par la suite été rangé dans les réserves du château et progressivement oublié. L'exposition sera l'occasion de les redécouvrir. Les ambassades itinérantes de 1862 et 1864 avaient pour ambition de sonder les intentions des gouvernements européens et de tenter de renégocier les traités dits inégaux qui venaient d'être signés à la suite de l'ouverture forcée du Japon par le Commodore Perry en 1854. Le Japon, par son inscription dans le monde sinisé, avait une grande expérience de l'art d'offrir des cadeaux. C'est donc en s'appuyant sur cette tradition qu'il envoie en France des peintures, des objets en laque et dans d'autres matières. Les archives diplomatiques japonaises nous renseignent sur le soin qui a présidé au choix des oeuvres et sur le processus de fabrication et comment elles ont parfois été adaptées au goût occidental. Ces présents doivent avant tout permettre au Japon de manifester son prestige sur la scène internationale. Mais leur présence au Château de Fontainebleau s'inscrit aussi dans la grande tradition du goût des élites européennes pour l'art de l'Asie orientale, à la veille de l'éclosion du japonisme. A la croisée de deux univers, cette exposition donne ainsi vie à un ensemble d'oeuvres au statut particulier, situées à une période de transition où le Japon fait ses premiers pas sur la scène internationale. Elle est le résultat de découvertes faites par une équipe de chercheurs et conservateurs français et japonais.

07/2021

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Monographies

Néjad Devrim - Monographie

Un jeune peintre turc d'à peine vingt-cinq ans au talent éclatant et à la personnalité éblouissante s'impose comme l'une des révélations du Paris d'après-guerre. Nejad Devrim, né en 1923 à Istanbul, séduit autant par la richesse de sa peinture que par son charme personnel. Il devient un habitué du salon d'Alice B. Toklas, compagne de Gertrude Stein. Clotilde Scordia s'est lancée sur la trace de ce dandy génial qui, après avoir enthousiasmé Paris et New York, disparut en Pologne. Pour Georges Boudaille, l'oeuvre de Nejad Devrim (1923 - 1995) se comprend comme une recherche du point de jonction entre l'héritage islamique et l'art occidental. Arrivé à Paris en 1946, il vient se confronter à la modernité et se lance à corps perdu dans la grande aventure de la Seconde Ecole de Paris. Son travail, imprégné d'héritage oriental qu'il ne reniera jamais, se tourne résolument vers l'abstraction. Dès l'année suivante, une galerie lui consacre une exposition personnelle et, en 1950, il est choisi par le galeriste Sidney Janis pour exposer à New York avec Pollock et de Kooning. Jusqu'à la fin des années 60 il continuera d'exposer, de voyager en Europe, aux Etats-Unis, en Asie centrale et en Union soviétique, fondera avec le critique Charles Estienne le Salon d'Octobre, se liera d'amitié avec de nombreux autres artistes et particulièrement Sonia Delaunay dont il sera très proche. Quand il choisit à sa façon de tourner le dos au succès, de quitter Paris et de s'exiler en Pologne, c'est l'un des plus brillants et singuliers artistes de l'abstraction qui s'éclipse. Malgré cet effacement volontaire, il sera toujours reconnu comme un artiste déterminant. Sa peinture frappe immédiatement par la richesse de ses couleurs et de ses constructions, d'une force d'apparence presque brutale mais toujours maîtrisée. A la veille du centenaire de sa naissance, voici une monographie très attendue.

09/2023

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Thèmes photo

Alpes. Suisse, France, Italie, 2e édition

Enrichie de 40 pages et de nouvelles photos inédites, la deuxième édition de ce beau livre célèbre les montagnes les plus connues de la Terre. Ses images à couper le souffle et ses textes informatifs sur la géologie, la climatologie, la végétation ou encore la géographie mettent en lumière cette grande muraille d'Europe à cheval entre France, Suisse et Italie. Un livre d'exception sur des montagnes grandioses Barrière naturelle entre le Nord et le Sud, ligne de partage des eaux et dernier bastion sauvage au coeur de l'ancien continent, les Alpes divisent pays et cultures mais fédèrent le monde en exerçant une attraction sans égal. A la fois sauvages et habitées, légendaires et pourtant méconnues, elles sont un berceau de contrastes saisissants : la vie s'y entrelace avec la pierre, la douceur des alpages compose avec gorges et gouffres sans fond, et la lumière danse avec les ombres dans un immense théâtre de glaciers languissants et de pics vertigineux. Enrichie de 40 pages, illustrée de quelque 160 photographies grand format et proposant de nombreux approfondissements, la nouvelle édition de ce beau livre vous emmène au-delà des frontières à la découverte de cette chaîne de montagnes mythiques. Spécialistes de la prise de vue à deux doigts du ciel, les photographes paysagers Samuel Bitton (Suisse), Ambre de l'AlPe (France) et Roberto Moiola (Italie) mettent en scène des lieux méconnus des Alpes tout en revisitant des sommets et des régions mondialement réputés. Au fil des pages, sept scientifiques décryptent les images par des textes sur le climat, la végétation, les glaciers, la géomorphologie ou la géographie humaine. Leur éclairage interdisciplinaire est sans équivoque : géantes de pierre à la carrure imposante, les Alpes tremblent jusqu'au coeur face aux changements climatiques. Un cri de détresse lancé depuis les plus hautes cimes et dont l'écho, on espère, arrivera jusqu'en plaine grâce à ces pages.

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Histoire des religions

Les montagnes et le sacré. Calendrier interreligieux 2021-2022

La plupart des religions entretiennent une relation très étroite avec les montagnes, souvent perçues comme des lieux privilégiés de rencontre entre la terre et le ciel, le monde humain et celui du divin. Nombre d'entre elles sont ainsi dites "sacrées" , ou considérées comme telles par les populations locales, parce qu'elles sont associées à des mythes fondateurs, des symboles et des rites. La montagne, dans bien des traditions, est le lieu où siègent les divinités, tel le dieu Enkai sur le mont Oldoinyo Lengaï pour les Maasaï de Tanzanie ; ou les esprits des grands ancêtres, à l'image du Mont Uluru pour les aborigènes australiens. Ces hauts lieux spirituels sont souvent liés à la création du monde, comme les montagnes sacrées qui veillent sur la terre des Navajos. Il en va de même du mythique mont Meru, pivot du monde, auquel sont symboliquement reliés les montagnes et leurs sanctuaires dans les traditions hindoue, jaïne et bouddhiste. Parfois, c'est aux origines d'une religion que se rattachent ces lieux de manifestations du divin : telle la révélation faite à Moïse sur le mont Sinaï, ou à Mohammed au seuil d'une grotte du mont Hirâ. A l'écart de l'agitation mondaine et difficiles d'accès, les massifs montagneux servent aussi de refuge aux ascètes, ermites ou moines. C'est ainsi le cas en Asie et dans la sphère chrétienne, notamment orientale à l'image du mont Athos en Grèce, la "montagne monastique" par excellence. Souvent, le pèlerinage vers ces lieux saints, sanctuaires ou monastères, comme les temples taoïstes des cinq pics sacrés de la Chine, relève d'une ascèse en forme d'ascension spirituelle. En textes et en images, ce calendrier montre la diversité de la relation des religions avec les montagnes ainsi que l'universalité de ce lien par certains de ses symboles, de ses rites ou de ses pratiques.

09/2021

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Arts et traditions populaires

Les années mémoire 1974

En cette année 1975, il apparaît évident que les années fastes des Trente Glorieuses appartiennent à un passé révolu. L'ensemble des indicateurs économiques sont au rouge, témoignant de la gravité de la crise structurelle qui touche les nations occidentales. Le Premier ministre français Jacques Chirac, qui pensait entrevoir "le bout du tunnel" , est contraint de proposer un ambitieux plan de soutien à l'économie. La France est aussi éprouvée par de nombreux faits divers. Plusieurs rapts d'enfants sont à déplorer, dont celui du petit Christophe Mérieux, enlevé par le gang des Lyonnais. En parallèle, grâce aux Nations unies, 1975 est aussi l'Année internationale de la femme, ce qui ouvre la voie à l'organisation de nombreux événements. En France, la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse - dite "loi Veil" - est officiellement promulguée. Dans le monde, l'heure est à la victoire des guérillas communistes : si les Etats-Unis se sont désengagés de l'Asie du Sud-Est, l'Union soviétique de Leonid Brejnev et la Chine de Mao Zedong continuent, elles, de soutenir militairement leurs "partis frères" dans l'ex-Indochine française. En cyclisme, Eddy Merckx domine les classiques mais doit cependant s'incliner lors d'un Tour de France particulièrement disputé face à Bernard Thévenet qui restera, à jamais, le tombeur du "Cannibale" . 1975 est aussi l'année d'une grande première dans l'histoire de l'exploration spatiale avec la réussite d'une mission conjointe entre l'Union soviétique et les Etats-Unis : le 17 juillet, les vaisseaux Soyouz et Apollo parviennent à s'amarrer dans l'espace. L'Europe elle aussi affirme ses ambitions cosmiques en se dotant d'une Agence spatiale européenne, fruit de la collaboration de onze Etats. C'est de façon beaucoup plus discrète que les jeunes Steve Jobs et Steve Wozniak conçoivent dans un garage l'un des tout premiers micro-ordinateurs qu'ils baptisent Apple I.

09/2023

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Littérature érotique et sentim

Ni mariée, ni enterrée L'intégrale : Partir (un jour) ; Revenir (peut-être) ; Grandir (sans doute)

Dans les voyages, comme dans la vie, rien ne se passe jamais comme prévu. Notre Bridget Jones en sac à dos ne vas pas tarder à s'en rendre compte... Se faire plaquer à deux semaines de son mariage : fait. Se retrouver au chômage pour avoir préparé le-dit mariage sur ses heures de travail : fait. Perdre toute dignité après avoir croisé le fiancé volage et la nouvelle femme de sa vie : fait. Ce que Georgia n'a pas fait depuis longtemps en revanche, c'est se demander ce dont elle a vraiment envie. Et plus elle y pense, moins la sainte trinité "mariage-maison-maternité" la fait vibrer. Non, ce dont elle rêve depuis toujours, c'est de parcourir le monde. Apprendre une nouvelle langue au sommet du Kilimandjaro, s'ouvrir à la spiritualité auprès d'un moine bouddhiste, goûter des plats aux noms imprononçables... Alors, Georgia fait le grand saut : elle part. Et si ce grand voyage va effectivement changer sa vie et bouleverser toutes ses croyances, rien ne va se dérouler comme elle l'imaginait... C'est aussi ça, le lâcher prise ! Les aventures de Georgia autour du monde, réunies pour la première fois en intégrale ! " Une lecture qui aura réussi à me faire voyager". - Livre sa vie A propos de l'autrice Surnommée par la presse britannique la "Bridget Jones en sac à dos" , Katy Colins a quelques points communs avec son héroïne - comme par exemple un mariage annulé à la dernière minute qui lui a donné une folle envie d'évasion. C'est en arpentant seule l'Asie du Sud-Est que cette journaliste de formation a lancé son blog à succès et commencé à écrire la trilogie " Ni mariée, ni enterrée " . Quand elle n'écrit pas, Katy Colins aime profiter de sa famille et de ses amis - et bien sûr, parcourir le monde à la recherche de nouvelles aventures.

06/2020

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Thrillers

Protocole Magog

Sur fond de cyber attaques et de luttes d'influence géostratégique, "Le protocol Magog" met en scène le chaos qui pourrait résulter d'une perte de contrôle de nos données numériques et les moyens à disposition pour s'en prémunir. Dans ce roman captivant, tout est plausible puisque la trame et la plupart des personnages, construits avec talent, sont inspirés des connaissances et expériences des auteurs, tous trois experts en leur domaine. Côte d'azur, Palais des congrès de Nice. Un jeune informaticien travaillant sur un programme de cryptage révolutionnaire est retrouvé mort juste avant de présenter sa conférence au public, tué d'une balle en plein coeur. L'arme utilisée : un pistolet ultra silencieux, servant habituellement à achever les chevaux blessés. Quelques jours plus tard, son associé meurt à son tour à Paris, dans des circonstances similaires. Explorant d'abord des pistes personnelles, voire politiques, la commandante Sanda Pleynel finit par comprendre que le mystérieux logiciel est peut-être la clé de l'énigme. Très vite, apparaît le nom d'un sulfureux oligarque d'Asie Mineure mêlé à une escroquerie bancaire. Pour les besoins de son enquête, mais également pour tromper un sentiment de solitude de plus en plus pesant, la policière niçoise recontacte Alasdair McPhee, un homme d'affaire anglais et ancien légionnaire dont elle est tombée sous le charme il y a plus de 20 ans, quand elle n'était qu'une adolescente, en vacances en Corse avec sa famille. Les événements se précipitent soudain lorsqu'un coup d'Etat fomenté par des puissances étrangères provoque la chute du président du Kazakhstan, proche du Kremlin. La tension monte entre Paris, Washington, Moscou et les partisans du président déchu, et les exécutions se poursuivent. Quant aux informaticiens français de l'Agence nationale de sécurité, ils comprennent enfin la nature du logiciel développé par Abel le protocole Magog tant convoité par le nouvel homme fort de Noursoultan.

06/2022

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Ethnologie

Le champignon de la fin du monde. Sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme

L'enquête de terrain d'Anna Lowenhaupt Tsing commence dans les forêts dévastées de l'Oregon aux Etats-Unis, où les grands pins ponderosas ont été coupés pour alimenter l'insatiable industrie du bois, et se termine dans celles du Yunnan, où la marchandisation fait des ravages dans les campagnes, après être passée par la Laponie et le Japon. Le sujet du livre ? Le matsutake, un champignon très cher au Japon qui ne pousse quasiment plus sur l'archipel nippon et qu'il faut donc importer. Anna Tsing va explorer les mondes que ce champignon éclaire ou même fabrique. Le matsutake n'est donc pas un prétexte ou une métaphore mais une loupe pour observer le monde. Les cueilleurs de l'Oregon sont des réfugiés d'Asie du Sud-Est, des vétérans des guerres américaines ne pouvant plus vivre en ville, des sans-papiers... Ce sont des précaires qui vendent chaque soir les champignons qu'ils ont trouvés. Pour l'auteure, la " précarité " n'est pas seulement un terme décrivant la condition des cueilleurs sans emploi stable ni aucun des avantages liés au salariat mais, avec celui de " ruines ", un concept pour penser le monde dans sa globalité. Anna Tsing montre comment le modèle de la plantation de canne à sucre au Brésil, en tout point opposé à une forêt de matsutakes, a été le modèle du capitalisme fordien aujourd'hui en train de disparaître. C'est dans les rapports entre le Japon et les Etats-Unis que le capitalisme s'est totalement réinventé depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Europe ne jouant manifestement aucun rôle. Mais quelles seront les conséquences à terme de ces changements pour ce continent au-delà du seul problème dit des délocalisations ? Suivre les matsutakes mène aussi à une nouvelle manière d'apprécier la biologie et la science. Les champignons sont une espèce vivante si particulière qu'elle fait trembler les fondements de la biologie contemporaine. Ils révèlent aussi pourquoi la " science japonaise " et la " science américaine " ne coïncident pas.

08/2017

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Littérature française

Kavarna

Quand Bo idar Lenz reçut la lettre du Professeur August Ruthemberg, psychothérapeute viennois, l'invitant le 24 janvier 2013 à un 'Banquet de Platon' au 'Café Central' en compagnie de sept analystes, la perplexité le hanta pendant des jours. Cette invitation baroque était étrange, voire inquiétante vu le choix de ce lieu et de cette date à un siècle de différence. En effet, il était encore habité par les fantômes de Freud, Polgar, Zweig, Kraus, Schnitzler, ainsi que des peintres emblématiques de la modernité viennoise, Klimt, Kokoschka, Schiele, sans oublier des révolutionnaires russes, Trotski, Lénine, et les dictateurs qui avaient ébranlé les fondements de notre civilisation, Staline et Hitler. Ce monde perdu l'envahissait d'une immonde nostalgie. L'Histoire de l'Empire austro-hongrois avait vu une bourgeoisie juive favoriser la naissance et le développement d'une vie culturelle, économique et scientifique exceptionnelle et donner à Vienne le statut de capitale du XXe siècle alors même que montait l'antisémitisme et se répandait un mouvement pangermaniste en Europe. Quel fil d'Ariane avait mené Ruthemberg à les réunir sous prétexte de partager des cas cliniques illustrant le combat éternel entre Eros et Thanatos ? Lenz sentait confusément que la raison de leur convocation à ce banquet était singulière et qu'il allait découvrir un secret commun, caché à leur insu pendant des générations. D'origine slovène, né en 1947 à Paris, Ferdinand Thiry se revendique "écrivain clandestin" - dissimulé sous un pseudonyme, unique moyen selon lui d'écrire en toute liberté. Il parcourt l'Europe, la Russie, l'Asie centrale, l'Extrême-Orient et l'Amérique latine. Devenu médecin et ethnologue, il disparaît durant une décennie en brousse africaine, puis on le retrouve chercheur à Berkeley en Californie. Il édite son premier roman 'La Fuite et le Partage' qui traduit les détournements d'une vie intérieure en quête d'identité. Depuis, il a publié plus de quinze livres dont deux recueils de nouvelles et un journal.

05/2021

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Préhistoire

Un bouquet d'ancêtres. Premiers humains : Qui était qui, qui faisait quoi, où et quand ?

Les incroyables découvertes paléontologiques et préhistoriques de ces derniers temps permettent de mieux comprendre l'origine africaine de l'Homme, survenue il y a 3 ? millions d'années, due à une simple nécessité d'adaptation à un changement climatique. Elles racontent les quelques millions d'années qui la précèdent comme ceux qui la suivent. L'ambition de ce livre est d'éclairer cette extraordinaire période qui voit la matière vivante se faire matière pensante. On y apprend que la lignée des Préchimpanzés et celle des Préhumains se sont séparées il y a une dizaine de millions d'années, la seconde s'établissant dans un milieu moins boisé que la première. On y voit ces Préhumains se mettre debout, marcher mais grimper encore. Six genres et une douzaine d'espèces illustrent ainsi cette extraordinaire radiation qui s'épanouit de 7 à 2 ? millions d'années dans l'arc intertropical, du Tchad à l'Afrique du Sud en passant par l'Ethiopie, le Kenya, la Tanzanie et le Malawi. Puis ces premiers humains, longtemps inféodés à la savane d'Afrique, en sortent et c'est en Israël, en Géorgie, en Turquie, au Pakistan, en Inde, au Laos, en Indonésie, en Chine, mais aussi, de l'autre côté, en Italie, en France, en Espagne, qu'on va les retrouver et les suivre, à partir de 2 ? millions d'années au moins en Asie, à partir d'un généreux million d'années en Europe... Et on y voit ensuite l'Homme moderne naître à son tour en Afrique, s'y déployer et en sortir il y a 200 000 ans. Cette belle histoire est bien entendu accompagnée de multiples événements qui tous posent de nouvelles questions qui la compliquent et l'enrichissent. Les conteurs, tous acteurs, sont Zeresenay Alemseged, Lee R. Berger, José Braga, Michel Brunet, Ronald J. Clarke, Yves Coppens, Anne Dambricourt Malassé, Fabrice Demeter, Robin Dennell, Yohannes Haile-Selassie, Sonia Harmand, Israel Hershkovitz, Dirk L. Hoffmann, Jean-Jacques Hublin, Marie-Hélène Moncel, François Sémah, Brigitte Senut et Amélie Vialet.

08/2021