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Muséologie

A monde nouveau, nouveaux musées. Les musées, les monuments et la communauté réinventée

Publication officielle des cinq conférences données les 15, 18, 22, 25 et 29 novembre 2021 au musée du Louvre, à l'occasion de nouvelle édition de la Chaire du Louvre. (Chaque année, un historien de renom présente à l'Auditorium du musée du Louvre une synthèse inédite sur un sujet original, qui permet des rapprochements transdisciplinaires entre des oeuvres du monde entier). Nous habitons un monde qui n'a plus de centre. Les cartes familières ne correspondent plus aux réalités que nous vivons, qu'elles soient politiques, économiques ou climatiques. De tous côtés, les hiérarchies et les hégémonies établies - culturelles, épistémologiques, sexuelles, raciales - sont mises en cause. L'idée qu'il existe des communautés distinctes au sein d'un même Etat est (re)devenue explosive : Amérindiens ou Afro-Américains aux Etats-Unis, " séparatisme " islamiste en France, etc. Partout les Etats cherchent à se doter d'une forte identité nouvelle (ou retrouvée), comme en Inde, en Russie ou en Turquie. La religion est (re)devenue une force politique incontournable. La notion d'identité à composants multiples, prônée par le philosophe indien Amartya Sen en tant que donnée centrale de la tolérance humaniste, est partout contestée. On ne peut plus se contenter d'une histoire unique, qui s'imposerait à tous, uniformément, une histoire admise par les populations, autorisée par les gouvernements. Dans ce contexte, qui racontera les histoires particulières et contradictoires des communautés diverses : qui a le droit de les raconter ? Les grandes questions politiques s'invitent désormais dans les débats culturels. Quel rôle pour nos musées - et pour les monuments - dans ces tentatives visant à repenser notre société ? C'est la question qu'entendent poser cette série de conférences et l'ouvrage qui l'accompagne. 1. A monde nouveau, musées nouveaux : des " contes " à régler C'est aussi le passé qui raconte l'avenir ; préparer le second conduit à poser un regard renouvelé sur le premier. C'est dans les musées et les monuments que les Etats présentent aux citoyens et au monde l'image de ce qu'ils pensent avoir été et de ce qu'ils souhaitent devenir. Depuis quarante ans, dans le monde entier, les idées reçues d'identité nationale et de hiérarchie globale sont remises en cause - phénomène qui oblige à penser différemment les musées existants, à mettre en perspective leurs missions et leurs discours, ou, même, à construire de nouvelles institutions muséales. Ces nouveaux musées - que ce soit à Varsovie ou à Dakar, à Washington ou à Canberra - ont pour vocation de proposer des histoires nouvelles, de rendre justice aux groupes dont l'histoire aurait été négligée, voire supprimée. Cela pose une question de fond ; le musée peut-il être à la fois lieu de mémoire et lieu de contestation ? 2. Palais, pouvoir, musée : les contradictions créatrices du Humboldt Forum à Berlin Depuis 1945, Varsovie, Vilnius et Berlin ont reconstruit les palais de leurs anciens souverains. Les objectifs étaient identiques, mais les résultats fort différents. Appelé à jouer un rôle de symbole dans la capitale d'une Allemagne nouvellement réunie, la reconstruction de l'ancien palais royal de Berlin incarne dans son architecture et dans ses collections toutes les tensions du XXe siècle allemand. Comment réconcilier ses façades classiques, où règne le langage décoratif - militaire et triomphaliste - du baroque européen, avec les oeuvres africaines, américaines, océaniennes et asiatiques qui y seront exposées ; la croix dominante, de nouveau présente sur la coupole, avec la notion d'une institution où toutes les religions jouissent d'un respect égal ? 3. Quand la foi entre au musée : religions et identités L'Occident laïc considère depuis longtemps la religion comme une affaire privée ; la foi a repris, dans bien des pays, la place qu'elle détenait au premier plan de la vie politique : en Russie, en Inde, en Turquie, entre autres, elle est ainsi redevenue un composant incontournable de l'identité nationale ou communautaire. L'Europe entière, où l'immigration a radicalement changé la donne religieuse, peine à trouver une réponse appropriée. Pour les musées dits de société, cela pose des questions épineuses et complexes, notamment pour les musées français, fondés sur le principe d'une laïcité rigoureuse. Les questions soulevées sont nombreuses. Comment présenter le sacré ? Qui a le droit de l'interpréter ou peut se donner le droit de le faire ? Peut-on admettre au musée des références cultuelles, voire même des actes cultuels en rapport avec les objets exposés ? 4. Passés troubles et troublants : les musées qui gênent Si l'on décide de mettre en oeuvre cette nouvelle lecture du passé, et de l'imposer, on peut, sans trop grande difficulté matérielle, déboulonner des statues qui ne correspondraient plus à ce nouveau regard sur l'histoire. Les collections alors jugées inconvenantes peuvent être mises en dépôt, exposées dans des contextes différents, voire restituées. Avec les bâtiments des musées, c'est moins facile, surtout lorsqu'ils font partie du patrimoine artistique ou architectural. Que faire donc des musées - en Italie, en Belgique, en France - dont l'architecture même glorifie le fascisme ou l'exploitation coloniale ? Comment les montrer, les présenter, leur donner un sens nouveau et renouvelé, partagé ? 5. Quels objets, quelles images pour les communautés en devenir ? Lorsque le " nous " politique change, comment transformer l'image que la société s'offre à elle-même ? Quel rôle la restitution, parfois même la destruction, peuvent-elles jouer dans ce processus ? A Singapour, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande, on cherche un nouveau répertoire de monuments et d'institutions où pourront se retrouver, réunies, les différentes populations du pays. Pour une communauté supranationale en voie de création, telle l'Europe, est-il possible de repérer des objets, des histoires aptes à conforter une identité commune, à propager une certaine idée de l'Europe ?

11/2021

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Ethnologie et anthropologie

Inde - Chine - Mexique. Philosophie de l'histoire

L'ouvrage présente des textes majeurs de Carlo Cattaneo (1801-1969) : six articles diversement monographiques, sous deux guises essentielles - l'étude monographique proprement dite, aux accents totalement inédits, de trois pays lointains d'une part, envisagés dans la perception conjointe de leur histoire, de leur culture, de leur économie et de leur droit ; et d'autre part, la conception de la philosophie de l'histoire et de l'homme lui-même qui soutient une telle étude. En 1993, dans l'une de ses dernières leçons devant ses étudiants en architecture, Giancarlo De Carlo leur conseillait vivement de faire quelques lectures décisives s'ils voulaient apprendre à connaître le paysage et le territoire, les questions à leur poser, les enseignements à tirer de leur histoire ; parmi elles, essentielle à ses yeux, celle de Cattaneo, India Messico Cina, " un très beau livre, peut-être un peu difficile à trouver [G. De Carlo songeait à la seule édition indépendante de ces trois textes, celle de Bompiani en 1942], où il parle précisément de la formation du paysage et du rapport entre le paysage et les économies des différents pays " (G. De Carlo, La città e il territorio, Macerata, Quodlibet, 2019, p. 43). C'est bien cela en effet qu'apprendront les étudiants en parcourant cette histoire incarnée de trois pays, reconstituée dans un dessein d'ensemble qu'il importe de méditer aujourd'hui ; et ce n'est pas sans raison que G. De Carlo se tournait vers Cattaneo : soucieux d'ouvrir les étudiants à une approche pluridisciplinaire de l'architecture, il était naturel qu'il retrouvât le rédacteur du Politecnico, à l'inlassable curiosité s'impatientant de frontières trop étroites. " Notre culture ", écrivait-il, " et pas seulement la culture architecturale, a été mutilée par le phénomène de la spécialisation : pour aller plus vite, pour résoudre des problèmes quantitatifs, pour accroître l'efficacité, on se concentre à chaque fois sur une petite partie du monde, en croyant qu'on retrouvera dans un second temps une vision d'ensemble. Mais cela s'est rarement produit, parce que la distorsion congénitale de la spécialisation fait qu'en se concentrant sur un point, elle perd le sens de la raison pour laquelle ce point existe " (ibid.). Cattaneo fournira l'antidote parfait aux risques qui inquiétaient l'architecte. En ce sens, Il Politecnico, la revue qu'il fonda en 1839, et en laquelle on a vu " le plus beau périodique de culture et de sciences que l'Europe ait eu à cette époque " (Elio Vittorini), sera, en certains domaines, le laboratoire le plus vivant de la pensée du XIXe siècle, et en d'autres, la chambre d'enregistrement la plus fidèle des innovations et des avancées qui s'y produisirent. C'est à cette revue que sont empruntés la majorité des textes que présente ce volume. Il y a cependant une grande cohérence dans la diversité même des intérêts de Cattaneo. Elle se retrouve jusque dans ses pages les moins liées en apparence à la philosophie de l'histoire qu'il développe, et dont ce recueil voudrait être la manifestation à la fois théorique (les Considérations ou les pages sur Vico) et appliquée (les monographies sur l'Inde, la Chine, le Mexique, et pour joindre pour ainsi dire les deux approches, celle sur les " types humains ", admirable leçon disqualifiant à la fois le racisme et, à l'avance, l'" antiracisme ", comme autant de manquement et à la pensée et à la réalité mêmes). Une diversité, donc, mais exigeante et orientée, aimantée par l'idée d'une commune dignité du genre humain ayant à méditer sur sa propre histoire et à se demander à lui-même le développement le plus harmonieux. On trouvera ici des formules décisives de cet humanisme scientifique, tout ensemble rêveur et curieux de tout, inventif et fervent ; partout règne la même attention à l'unité du genre humain, une unité incarnée, diverse, étrange parfois, mais toujours féconde et pour la pensée, et pour le projet politique, caressé en sous-main, d'un fédéralisme des nations gouverné par la foi dans le développement harmonieux des sciences, des cultures, des civilisations. Ainsi dans son De bello nelle arti ornamentali, " Du beau dans les arts décoratifs ", si éloigné que paraisse un tel texte des études à la fois historiques, géographiques, économiques, culturelles, juridiques, que parvient à mener Cattaneo dans les monographies de pays ou les études plus proprement philosophiques réunies ici, on retrouve, en peu de mots, le fond essentiel de ses convictions, qui peuvent emprunter toutes les voies - philosophique, " sociologique " avant la lettre, esthétique, etc. - pour se dire : " Il n'y a pas de raison qu'un pont de fer, dans sa gracilité apparente, ne puisse devenir aussi élégant qu'un arc massif en marbre. Il n'y a pas de raison qu'une pesante locomotive ne puisse recevoir de telles proportions formelles que les spectateurs ajoutent l'admiration pour sa beauté sévère à l'étonnement que leur inspire sa redoutable efficacité " ; il faut " accepter les cadeaux de tous les siècles et de toutes les nations, en faisant, comme disait, non sans grâce, Annibal Caro, non gerbe de toute herbe, mais guirlande de toutes fleurs [... ] De même, quand on a appris la grammaire d'une langue, on peut rencontrer le même assemblage de formes mentales dans celle d'une autre ; et à la fin, dans la contrariété babélienne des paroles humaines, on voit paraître un même tronc revêtu d'un feuillage différent " (Scritti letterari, artistici, linguistici e vari, a ura di A. Bertani, Florence, Le Monnier, vol. I, pp. 135-137). C'est à cet ouverture admirative et raisonnée sur la diversité du monde que Cattaneo nous convie. Les pages que nous réunissons donnent un premier aperçu de cet art du regard, de l'attention et de la pensée.

11/2021

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Beaux arts

Donjons & châteaux du Moyen Age dans le Lot

En 1159, Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre et nouveau duc d'Aquitaine, à la tête de sept cents chevaliers, prend possession du Quercy au nom de son épouse Aliénor. A l'arrière-plan de cette opération militaire d'envergure, la mise en oeuvre d'un grand projet : la liaison commerciale entre l'Atlantique et la Méditerranée, entre La Rochelle et Montpellier, par laquelle transiteraient vins, draps et épices. En impliquant le comte de Barcelone, les vicomtes de Nîmes et de Narbonne, mais en excluant le comte de Toulouse, l'entreprise est de nature à diviser la noblesse méridionale. Par les liens indéfectibles du serment, et en mettant à la disposition de leur suzerain des tours nouvellement édifiées, les chevaliers du Quercy matérialisent alors leur attachement à un clan ou à un autre. Pièce essentielle de l'échiquier politique, la tour devait protéger le roi, ou à défaut, le prince. En quelques décennies, du milieu du XIIe à la fin du XIIIe siècle, on peut estimer que cent cinquante à deux cents tours féodales furent édifiées en Quercy, imprimant dans le paysage les forces en présence et les codes architecturaux d'une nouvelle société féodale. Une centaine d'entre elles existent encore aujourd'hui dans le département du Lot. Bien connues des Lotois, les tours de Cardaillac, Saint-Laurent-les-Tours, Montcuq, et leurs équivalents rupestres appelés "châteaux des Anglais", confèrent au département une image originale que les guides touristiques se plaisent à mettre en valeur. Donjons grêles mais altiers, les tours féodales du Quercy constituent aux XIIe et XIIIe siècles le noyau du château fort du baron et de la résidence rurale du chevalier, tandis que sous les crénelages, la vie économique prend un essor sans précédent, réduit ensuite à néant par la guerre de Cent Ans et la peste. Deux cents de ces châteaux médiévaux, des plus imposants aux plus modestes, sont examinés dans cet ouvrage, fruit d'un travail de recensement et d'une étude scientifique menés depuis 2005 par le Département du Lot et la Région Midi-Pyrénées dans le cadre de l'Inventaire général du patrimoine culturel. Une équipe de chercheurs, historiens de l'art et archéologues du bâti ont parcouru le Lot à la recherche du moindre indice matériel témoignant des constructions médiévales. L'ouvrage est organisé en deux parties. Des chapitres présentent un regard complet sur l'histoire et l'architecture des châteaux, depuis les premiers établissements du Xe au XIIe siècle jusqu'aux monuments reconstruits à partir du XVe siècle. Une place importante est consacrée à la tour féodale, perçue plus comme un symbole de vassalité qu'un simple édifice de défense. Le catalogue propose une large sélection des principaux châteaux du Moyen Age, chacun bénéficiant d'une notice descriptive, de plans et de photographies.

12/2014

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Droit

La régionalisation à l'aune de l'évolution législative de la décentralisation. Méthodologie(s) et vision(s) prospective(s) de régions stratèges

La région apparait à la faveur de la loi du 5 juillet 1972 portant création et organisation des régions sous le statut d'établissement public dont la caractéristique juridique première est le principe de spécialité. Il faut attendre la loi du 2 mars 1982 relative aux libertés des communes, des départements et des régions pour que celles-ci deviennent, dans son principe, une collectivité territoriale, au même titre que les communes et les départements. C'est subséquemment à la loi du 10 juillet 1985 qui fixe le mode de scrutin que les régions sont véritablement considérées comme des collectivités. La réforme constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à l'organisation décentralisée de la République va parachever sa maturation juridique, et dés lors, la région poursuit sa montée en puissance, voyant sa place et son rôle affermis dans l'architecture institutionnelle nationale. Le raisonnement ne serait pas complet si on n'évoque pas la considération que lui voue l'Union européenne. C'est vraisemblablement pour cette raison que la région devient le dépositaire des politiques publiques nationale et européenne. En France, la situation est somme toute particulière parce que les régions sont formées par l'agglomération de départements. Il ne faut jamais oublier que l'institution départementale date de la Révolution française et représente à la fois, le creuset de l'unité de l'Etat et la production idéale des politiques locales de proximité, au même titre que les communes. L'histoire perpétuellement en mouvement nous révèle aujourd'hui que la région n'est pas un obstacle à l'unité nationale. Elle constitue même un niveau d'intervention de choix pour délester l'Etat central et inscrire les territoires locaux dans la dynamique de la globalisation des marchés domestiques. Pour ne pas être simplement une circonscription administrative de l'Etat, mais bien une puissance publique locale ayant la capacité de déterminer l'intérêt public local à l'intérieur et à l'extérieur des frontières nationales, il est loisible de penser que les régions peuvent être des stratèges. C'est l'articulation centrale de cet ouvrage. La pensée universitaire voulant converger avec la pensée de l'action territoriale, le présent ouvrage propose une lecture pluridisciplinaire de(s) (l')action(s) régionale(s) et, partant, également, une réflexion sur la transformation de l'Etat. En effet, les débats foisonnants sur la réorganisation territoriale aussi bien du point de vue des territoires locaux que du point de vue des services déconcentrés placent indéniablement la région au premier plan. Le modèle étatique français pourrait le cas échéant évoluer vers un Etat dit "régional" ou vers un Etat fédéral. Dans ce dernier cas, la projection est bien entendu, plus hypothétique.

01/2021

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Littérature française

St Ex. Un prince dans sa citadelle

St Ex est né à Lyon dans un milieu aristocratique, construit sur une architecture de valeurs classiques évoquant la marquise de Sévigné, les dentelles, les goûters d'enfants sous les arbres d'un jardin familial vaste comme un parc... Il est mort 44 ans plus tard, encapsulé aux commandes d'un avion de reconnaissance stratosphérique préfigurant l'âge de l'astronautique. Entre son arrivée sur Terre et son départ dans un ciel d'été il a vécu l'aventure des pionniers de l'aviation de ligne au sein de la mythique Aéropostale, habité le désert de la côte atlantique du Sahara dans un environnement évoquant la planète Mars, sillonné le continent sud-américain du Brésil tropical au Cap Horn à bord d'avions de bois et toile. Il a commencé à écrire, est devenu grand reporter témoin de son temps en couvrant la Guerre d'Espagne, captivé le Tout-Paris littéraire avec ses récits récompensés par le Prix Femina et le Prix du Roman de l'Académie Française, récits qui ont traversé l'Atlantique Nord et fasciné des éditeurs new-yorkais qui l'ont propulsé aux côtés de Faulkner, Hemingway, Steinbeck en première division de la littérature américaine lorsque "Wind, Sand and Stars" a été nommé Livre de l'Année aux Etats-Unis. Il a aimé des femmes, nombreuses et toujours exceptionnelles, avec fascination, passion et respect. Il a construit dans son milieu d'aviateurs des fraternités d'une immense pureté, et subi d'invraisemblables jalousies et malveillances. Il a fait la guerre la plus calamiteuse, celle de la défaite de 1940, en pilote potentiellement sacrifié. Puis il a habité New York lorsqu'elle était la plus majestueuses des villes libres de la planète, en pleine guerre. Et comme il était construit sur ces valeurs classiques rassemblées dans le sens de l'honneur, il a voulu, lorsque les évènements l'ont permis, redevenir soldat-aviateur, malgré son âge et un physique délabré par trop d'excés et accidents. Il a comploté pour arriver à ses fins, et abouti sur le baquet d'acier d'une torpille volante ultra-moderne pour l'époque, un avion de guerre désarmé et équipé de cameras de reconnaissance stratégique. Et il en est mort. Il aurait pu rester à New York, vivre luxueusement sur sa célébrité et les royalties de son oeuvre, attendre un très probable Prix Nobel de littérature car lorsqu'on signe "Le Petit Prince", on dépasse de loin l'univers de la seule littérature. Mais il était homme d'honneur et pensait que pour avoir le droit d'écrire et de dire, il faut se mériter ce privilège... Voici donc son histoire, en mots et en illustrations, signés de deux auteurs qui partagent avec St Ex cette fascination respectueuse des aviateurs pour la nature et ses majestueuses vérités.

09/2021

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 6/2022

Sommaire - Droit & Littérature - Numéro 6-2022 Actualités In Memoriam Jean-Denis Bredin par Matthieu De Boisséson - In Memoriam Jean-Denis Bredin par Yann Delbrel - Le Mot du droit : Rural par Jean-François Sagaut - L'adresse littéraire par Jean-Michel Delacomptée - Le Portrait de Marie-Hélène Lafon - Le Questionnaire de Proust par Christophe Jamin Le thème : A travers champs - Entretien avec l'Association des Ecrivains et Artistes Paysans - René Bazin : scènes de la vie de province à la fin du XIXe siècle par Jacques Foyer - Une aventureuse histoire littéraire du droit rural par Hubert Bosse-Platière - Les rapports agriculture-nature dans le champ littéraire par Benoît Grimonprez - Des paysans face au droit : "Qui terre a, guerre a" Les Paysans (Balzac), L'homme-frère et La Malchimie (Gisèle Bienne), Pleine terre (Corinne Royer) par Colette Camelin - Le statut de la coopération agricole à l'époque d'Emile Guillaumin par Christine Lebel - L'agriculture intensive en procès : une colère littéraire contemporaine par Fabien gris - Féminisation, service public et investigation participante : vers un nouveau paradigme de l'enquête dans le Country noir français et étasunien contemporain par Alice Jacquelin - Réenchanter la terre malgré l'Affaire : Fécondité d'Emile Zola par Sophie Delbrel - Harmonie sociale et ruralité poétique chez Charles-Louis Philippe, romancier du Bourbonnais par Gil Charbonnier - Au coeur des contradictions de Tolstoï : la propriété de la terre par Raymond Legeais - Ode ou code ? Poétique du droit naturel "sur la coustume de Jersey" par Emmanuel Araguas - Libres considérations sur la campagne par Didier Guével Variétés - L'opportunisme juridique - Bel-Ami ou le droit au service de Georges Duroy par Thibault de Ravel d'Esclapon - L'Architecture ou le roman de l'anthropologie dogmatique ? par Baptiste Rappin - Proust et la hiérarchie des normes : un système circulaire par Luc Grynbaum - Recherche de la vérité et élaboration du deuil : un parcours entre le droit et la littérature par Anna Sansa. Flatland : la dictature géométrique ou les sciences exactes au service de l'inégalité entre les êtres par Franck Laffaille - Enquête, délibération et réhabilitation dans oedipe Roi et Odipe à Colone par Malcolm Harvey - Les lumières inquiètes de Sciascia par Maria Chiara Vitucci et Silvia Vitucci Un texte Commentaire de la citation tirée de L'après littérature, d'Alain Finkielkraut par Mathilde Havet L'entretien "La littérature n'est pas un pansement sur les plaies d'une société. Elle constate, elle enquête, elle accompagne notre relation au droit et même plus généralement notre condition d'êtres juridiques" , entretien avec Christine Baron Chroniques : Création littéraire et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, un théâtre humaniste utopique sous les auspices de la devise républicaine par Emmanuelle Saulnier-Cassia

06/2022

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Philosophie

Cahiers de médiologie N° 3 : Anciennes nations, nouveaux réseaux

Ouverture : Odon Vallet, Nation : genèse d'un mot Andre Guillerme, Réseau : genèse d'un mot Régis Debray, La statue descellée par ses socles même Espaces et nation : du facteur au serveur : Catherine Bertho-Lavenir, Le facteur national : la politique des réseaux postaux Odon Vallet, Sur la crête des nations André Lebeau, Satellites versus Etats : du GEO au LEO Jean-Paul Tchang, De la criée au Globex : l'interconnexion des marchés P-Frédéric Tenière-Buchot, L'Etat-nation soluble dans l'eau ? Bernard Barraque, Réseaux hydrauliques : territoires mouvants Augustin Berque, Biosphère ou cybermonde ? Seok-Kyeong Hong, Corée : bi-bop, famille, patrie Daniel Dayan, Médias et diasporas Marc Verprat, Le pays sans carte Karine Douplitzky, Quelle citoyenneté pour mon avatar ? Images et nation : de l'icône au sit-com : Jean Clair, De l'art en France à Made in France Bernadette Dufrene - Pontus Hulten, L'art est-il trans-national ? (entretien) Jean-Michel Frodon, La projection nationale. Cinéma et nation Pierre Haffner, Nations nègres et cinéma Dileep Padgaonkar, TV et Mother India (entretien) Karine Douplitzky, Chandigarhr, architecture pour une nouvelle nation Luiz Martino, Brésil : de la nation comme telenovela François-Bernard Huyghe, Voir l'ennemi : l'hostilité à l'âge cathodique Sadok Hammami, L'exil des regards Jérôme Clément, Peut-il y avoir une (télé)vision franco-allemande ? (entretien) Langages et nation : du cahier au fichier : Anne-Marie Thiesse, La construction scolaire Geoffrey Numberg, L'Amérique par la langue Jaron Lanier - François Cusset, Programmes informatiques, programmes politiques (entretien)Denis Laborde, Les Sirènes de la World Music Bruno Oudet - Jean-Claude Guédon, Vers une nouvelle écologie des langues ?François Cusset, Grand soir et petite souris Jean-Marie Apostolides, L'affaire Unabomber Jacques Perriault, De nouvelles gares pour le savoir Kiosque : Catherine Bertho-Lavenir, Saint-Simon : la thèse de Musso Daniel Bougnoux, De l'empreinte à Photoshop Jacques Perriault, De la parole républicaine à l'écrit impérial Monique Sicard, Science et culture : histoire d'une rupture - Cérémonies télévisuelles Henri Gay, Willy Ronis : humour, système, humour systématique Serge Tisseron, Du trouble du corps au trouble du clone Frederic Mora, Un cauchemar américain Serge Tisseron, Réseau symbolique et société virtuelle - La nostalgie des signes Karine Douplitzky, Chris et l'amour ; Chris. et la mort Catherine Bertho-Lavenir, Gaston technologue François Cusset, Le désert des lève-tard Jean-Michel Frodon, Beaubourg face à l'Histoire Monique Sicard, Marcheschi, le noir dessein Karine Douplitzky, Exposition temporaire à la Cité des Sciences et de l'Industrie, décembre 1997. Nouvelle image ; nouveaux réseaux Jean-Louis Malandais, L'anglais, face cachée du français Daniel Bougnoux, Pierre Bourdieu, la science et les médias - Pierre & Gilles, petits vernis Jean-Michel Frodon, Deux petites notes en passant Anthologie : Collectifs, Réseaux et nations, de Achille-Nicolas Isnard à Jacques Le Goff

04/1997

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Littérature anglo-saxonne

Un portrait de femme et autres romans

"Lire Mr. James", disait l'un de ses contemporains, "c'est faire l'expérience d'un plaisir spirituel léger et continu. C'est être intellectuellement émoustillé". James avait renié sa première tentative romanesque, Le Regard aux aguets, qui date de 1871. Mais quelques années lui suffirent pour devenir un maître. Les quatre ouvrages réunis dans ce volume donnent la pleine mesure de cet accomplissement. "L'éblouissante agilité mentale" de James transparaît dès Roderick Hudson (1875), qui relève déjà du "thème international". Tout en se dégageant de "la grande ombre de Balzac", l'histoire tragique de la chute de Hudson, sculpteur américain emmené à Rome par un mécène devenu son ami, doit encore beaucoup au mode allégorique dont Hawthorne avait fait sa marque de fabrique. Trois ans plus tard, Les Européens plonge le lecteur dans une comédie humaine aiguisée par le tranchant de l'ironie. Toujours sous le signe des échanges transatlantiques, mais en un mouvement inverse à celui du "Grand Tour", deux Américains européanisés regagnent leur pays d'origine pour nouer des liens (intéressés) avec leurs cousins de Nouvelle-Angleterre. Dans cette pastorale ironique, le choc des cultures entre la séduisante baronne Münster, son frère artiste et bohème, et leurs parents puritains donne lieu à des scènes où l'humour le dispute au sérieux. Les romans de James ne cessent de poser de manière complexe et ambiguë la question des rapports entre Europe et Amérique. Le thème international est au second plan dans Washington Square (1880) dont l'action se déroule majoritairement à New York, et qui offre déjà un portrait de femme paradoxal et poignant, celui d'une héroïne à l'avenir brisé par les atermoiements d'un chasseur de dot et la lucidité cruelle d'un père déterminé à l'en protéger. Mais l'exploration des parcours transatlantiques reprend avec Un portrait de femme (1881). Farouchement attachée à son indépendance, Isabel Archer quitte les Etats-Unis et fait son éducation sentimentale en Angleterre, puis en Italie. Lorsqu'il aborde ce roman, qui sera plus ample que les précédents, James a assimilé les leçons de Jane Austen, Balzac, George Eliot, Hawthorne ou Tourgueniev. Salué à sa parution comme un chef-d'oeuvre, le livre déconcerta pourtant. Peu de critiques mesurèrent la complexité de ce "monument littéraire" érigé autour de la figure d'une "jeune fille affrontant sa destinée" - architecture où l'entrecroisement des points de vue, le réseau des images et les modulations de la voix cernent au plus près le véritable sujet : le déploiement secret d'une conscience née de l'expérience même du désastre, de l'erreur et du malheur. Chez James, les héroïnes éprises de liberté payent toujours leurs illusions au prix fort - celui du renoncement et de la douleur.

02/2016

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Littérature française

Coeur de neige

Coeur de neige s'apparente au genre du conte animalier dont les protagonistes sont, comme on s'y attend, anthropologisés, mais dont rien dans le déroulement de l'histoire n'est invraisemblable, bien au contraire : le merveilleux réside au coeur de la réalité quotidienne. Il y est question d'un couple formé par Tacite, "? un chat de gouttière au pelage noir et aux manières calmes ? " travaillant comme ingénieur dans une centrale nucléaire, et de Bruhle, "? une chatte angora qui, à l'époque de leur mariage, suivait des études d'architecture et depuis s'était installée à son compte dans un commerce de lingerie fine ? ". Ce couple ressemble à tous les couples chez qui alternent, on ne le sait que trop bien, des périodes de lumière et d'ombre. Mais il se trouve que cette vie conjugale réserve à Tacite plus souvent l'ombre que la lumière. Tacite conçoit vite qu'il est devenu, aux yeux de celle dont il est censé partager la vie, totalement transparent si ce n'est parfaitement inexistant. Un souvenir d'enfance, où le portrait des parents de Tacite est brossé, précise la précarité financière de la famille dans laquelle il a grandi, et révèle que Tacite connaît d'expérience l'alternance de la lumière et de l'ombre - l'école lui a ainsi réservé des leçons d'écriture et de vie, ce qui est la même chose. Au passage, en voici une : "? On peut fort bien vivre une vie que l'on ne vit pas. On peut indéfiniment supporter ce que l'on ne supporte plus. ? " Puis Brulhe la négligente finit par disparaître et par plonger Tacite dans des ténèbres définitives. Le chat réalise alors que la seule lumière qui l'a illuminé émanait d'elle seule. La fin de l'histoire a lieu durant la nuit de Noël où Tacite vide une bouteille de champagne puis fait une expérience aussi innocente et fantaisiste que déterminante - elle nécessite seulement un coeur d'enfant. Vous demanderez sans doute : "? Quel est l'enseignement de ce conte ??? " Posez cette question aux flocons de neige. Il y a des chances que vous soyez - entretemps amusé, émerveillé mais aussi édifié - durablement éclairé par leur réponse. Christian Bobin, né le 24 avril 1951 au Creusot, est mort le 23 novembre 2022 à Chalon-sur-Saône. A l'image de Coeur de neige, son oeuvre, plus contrastée qu'on ne le dit, plus âpre et douloureuse qu'on ne l'imagine, expose à ses lecteurs la profondeur du malheur quotidien et révèle la possibilité d'y échapper par un émerveillement qu'apportent les livres des poètes, de certains écrivains touchés par la grâce d'écrire - et en premier ceux de l'auteur de La Part manquante.

05/2023

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Urbanisme

Ecologies visuelles de Los Angeles. De Reyner Banham aux séries contemporaines

Ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Et vise à identifier quelles sont les alternatives, les contre-visualités imaginées qui permettent de prendre de la distance vis à vis de ces images, qui produisent des lieux communs qui dominent peut-être un peu trop les manières de décrire Los Angeles aujourd'hui. A la suite de sa thèse Gangs d'architectes : une histoire critique de l'architecture postmoderne (2018), Sophie Suma s'intéresse à la construction identitaire des représentations sociales en contexte urbain, étudiée du point de vue de la culture visuelle. Comment découvrir Los Angeles aujourd'hui ? Certainement à partir des multiples images dont elle est l'objet depuis des décennies. Que l'on soit immobilisé à la maison à cause d'une jambe dans le plâtre comme Jeff Jefferies dans Fenêtre sur cour, ou que l'on soit enfermé chez soi et contraint d'observer sur un écran son pays frappé par une pandémie, voir le monde à travers une fenêtre n'a jamais pris autant de sens qu'aujourd'hui. Mais si nous pouvons " voir à distance " pouvons-nous réellement " prendre de la distance " sur les images que nous voyons ? Peut-on par exemple comprendre et se faire une idée de Los Angeles à partir des séries dont elle est l'héroïne ? Dans l'histoire culturelle du cinéma et de la télévision, les écologies visuelles de Los Angeles ont fait apparaitre des motifs. Ces derniers participent d'un certain regard porté sur la ville qui n'est pas sans poser quelques conflits idéologiques. Certains d'entre eux renforcent les stéréotypes urbains, mais aussi sociaux. Diffusées en masse, ces représentations font autorité, elles infléchissent le regard porté sur la ville. Quelle est alors la visualité spatiale de Los Angeles ? Pour le dire autrement, en s'appuyant sur l'une des théories écologiques les plus stimulantes produite par l'historien anglais Reyner Banham, ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Et vise à identifier quelles sont les alternatives, les contre-visualités imaginées qui permettent de prendre de la distance vis à vis de ces images, qui produisent des lieux communs qui dominent peut-être un peu trop les manières de décrire Los Angeles aujourd'hui.

01/2024

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Musique, danse

Arts & musiques dans l'histoire. Tome 6, XXe et XXIe siècles, avec 3 CD audio

Ce sixième opus de la collection propose une approche claire et pragmatique des grands événements historiques, des différents mouvements artistiques et des principaux personnages qui ont marqué le XXe siècle et les débuts du XXIe. Pour donner corps à ces intentions, la construction de l'ouvrage s'organise autour de trois grandes périodes clairement structurées : la Belle époque (avant 1914), l'Entre-deux-guerre, et l'après 1945. A l'intérieur de chacune de ces périodes sont abordés le contexte historique global, puis les différents mouvements plastiques ou littéraires et enfin les grands courants musicaux (musique savante, jazz et musique populaire) qui l'ont traversée. Ainsi, dans la mouvance des courants architecturaux ou des arts décoratifs (Art nouveau, Art déco, style "international"...), sont contextualisés les principaux mouvements plastiques : - postimpressionnisme, - symbolisme, - nabisme, - fauvisme, - cubisme, - expressionnisme, - futurisme, - dadaïsme, - surréalisme, - abstraction... Les abondantes illustrations jalonnant les 240 pages apportent l'indispensable complément qui participe à la bonne compréhension de l'extraordinaire foisonnement créatif dans un environnement tout autant marqué par l'explosion des progrès techniques que par les niveaux de barbarie et de cruauté encore jamais atteints par l'Homme au cours de son histoire... Complémentairement à cette présentation, Jean Pierre Caens jette plusieurs ponts (intitulés Correspondances) entre les domaines des arts et de la musique ou encore de la littérature afin de bien situer les différentes productions artistiques dans leur environnement social, économique ou politique. Quelques exemples de ces "mises en correspondances" : Petrouchka (Stravinsky) et Violon et raisin (Picasso)/ 9e symphonie (Malher) et l'oeuvre de Gustave Klimt/ Cinq pièces pour piano(Schoenberg) et l'abstraction (Kandinsky)/ Parade (Erik Satie) et le dadaïsme (Marcel Duchamp)/ 4'33" (John Cage) et le minimalisme "plastique"/ Ornithology (Charlie Parker) et la beat generation (Jack Kerouac)/ Rock around the clock (Bill Haley) et le pop art (Andy Warhol)/ le rap, le slam (hip hop) et les arts de la rue (tag, graff)... Bernard Fort, quant à lui, s'attache à mettre en parallèle des "traductions musicales" qu'il a composées avec des tableaux qui font effectivement l'objet d'une présentation : Jour de lenteur (Yves Tanguy), Architecture du plan (Paul Klee), Cathedral (Jackson Pollock). De plus, une histoire du jazz, assortie d'extraits sonores, jalonne tout le parcours musical. On pourra ainsi découvrir le commentaire et l'écoute : d'un gospel (Swing low sweet chariot), d'un blues (Old dirty blues is back again, création de Ph. Khoury et F. Brun), d'un ragtime (de Scott Joplin : Maple Leaf Rag), d'un New Orleans (par Louis Armstrong : Swing that music), d'un big band (par Duke Ellington : Caravan), d'un "jazz manouche" (par Django Reinhardt : Nuages), d'un rythm'blues (Fly), d'un cool jazz (p

08/2013

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Droit

Le mystère de la chambre basse. Comparaison des processus d'entrée des femmes au Parlement France-Allemagne, 1945-2000, Edition 2005

" "Le mystère de la chambre basse", c'est ce titre en forme de clin d'œil que Catherine Achin a choisi, à juste titre, de donner à sa thèse. Que de mystères, il est vrai, autour des représentantes politiques en France et en Allemagne, les deux pays qu'elle a choisi d'étudier ! Comment expliquer tout d'abord que les députées soient si peu nombreuses en France aujourd'hui, et en Allemagne hier ? Comment comprendre plus encore que l'ordre politique et l'ordre social soient si discordants ? En effet, alors que les normes sociales en Allemagne ne permettent guère aux femmes de mener de front carrière professionnelle et éducation des enfants, que les politiques de la sexualité, "les lois de l'amour", à commencer par la législation sur l'avortement, ne sont guère favorables à leur émancipation, les Allemandes sont pourtant entrées au Bundestag en nombre. Réciproquement, alors que les Françaises ont des taux d'activité très élevés depuis la fin des années 60, qu'elles ont rapidement rattrapé leur handicap scolaire sur les garçons et que les politiques de la sexualité et en général les politiques sociales leur sont favorables, on ne compte qu'un pourcentage insignifiant de femmes à l'Assemblée nationale - la loi sur la parité leur ayant tout juste permis de dépasser les 12 % d'élus. Dans le détail, le mystère s'épaissit encore. Alors que toutes les instances politiques allemandes se sont féminisées du même pas, les instances politiques françaises semblent fonctionner à deux vitesses. Tandis que les élues (avant la loi sur la parité) représentaient un tiers ou un peu plus des députés européens ou des conseillers régionaux, les mairies (sauf celles de moins de 3 500 habitants), les conseils généraux et les deux chambres étaient peu accessibles aux femmes. De même, nouvel étonnement qui là encore approfondit la discordance entre les ordres social et politique, il semble qu'il n'y ait pas systématiquement de lien entre le pourcentage des femmes dans une assemblée et le "féminisme" des lois qui y sont votées.[...] La résolution des mystères organise l'architecture du livre. Tandis que la première partie trace le portrait de ces élues et en dresse les différents "types", la seconde passe en revue les explications sociales, religieuses, scolaires, partisanes... de ces disparités nationales et historiques. [...1 Catherine Achin fait la démonstration talentueuse que ne pas être "aveugle au genre" permet de réfléchir à de nombreux problèmes théoriques, sur l'autonomie du champ politique ou sur l'articulation entre ordre social et ordre politique, et de contribuer à renouveler la réflexion sur des objets canoniques de la science politique comme le sont, par exemple, l'étude des filières de recrutement du personnel politique, les fonctions des partis politiques ou le métier de député. "

04/2005

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Religion

Lectures de Jean de la Croix. Essai d'anthropologie mystique

L'auteur de cette étude se propose de construire un pont qui permettra aux lecteurs contemporains un accès plus facile à l'oeuvre de Jean de la Croix. Et cela après les quelques deux mille ponts que les commentateurs du grand mystique ont jetés au cours des quatre siècles qui nous séparent de lui. L'audace de pareille entreprise, à elle seule, met en lumière tout d'abord ceci : les systèmes conceptuels-linguistiques, dans lesquels les générations successives s'expriment, se dévaluent et passent très vite ; ensuite, le chef d'oeuvre véritable ne résiste pas seulement au temps, mais il reste une mine inépuisable de richesse aux niveaux les plus différents de la pensée et de la culture qui le suivent. L'étude de Max Huot de Longchamp n'entend ni justifier le témoignage de Jean de la Croix, ni le rendre d'une orthodoxie acceptable, ni l'adapter au système d'une école théologique. Elle part du texte, l'explique par d'autres passages du même texte, le traduit, si nécessaire, dans le langage de l' "honnête homme" contemporain, non démuni d'une certaine culture générale. L'auteur lit et relit au niveau même de l'écriture ; il en découvre de la sorte et met à nu le fil rédactionnel essentiel : "langage - mot-clef de notre investigation... " . Sa démarche ne fera donc que suivre celle de Jean de la Croix dans son effort pour dégager la réalité la plus simple, c'est à dire "le processus de passage à la substance de toute réalité" . On peut espérer que ce live contribuera à dissiper pour toujours certaines erreurs d'exégèse invétérées, telles que celle, fort répandue mais non moins superficielle pour autant, des deux voies qui mènent à Dieu, celle de la nuit et celle de la lumière. Albert Deblaere (Extrait de la Préface) Max Huot de Longchamp, né en 1947, prêtre du diocèse de Bourges en 1975. Etudes supérieures de philosophie à Paris et à Tours, puis de théologie à Rome. Docteur en théologie à l'Université Pontificale Grégorienne en 1980. Entreprend depuis plusieurs années une lecture méthodique de la tradition mystique occidentale avec le souci d'en découvrir l'organisation interne : à travers les siècles et les pays, la convergence de témoignages multiples esquisse peu à peu une architecture constante de l'homme s'exprimant à lui-même, à la lumière du mystère chrétien, l'expérience unique et irréductible de sa transformation en Dieu. Le livre présenté aujourd'hui est une première étape de cette lecture, attentive aux problèmes de méthode autant qu'à ses résultats, dans la mesure où le statut paradoxal du texte et de l'auteur mystiques est central dans l'élaboration anthropologique à laquelle s'applique Jean de la Croix pour les besoins de sa direction spirituelle.

01/1981

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Informatique

Debian GNU/Linux. Coffret en 2 volumes : Administration du système ; Services réseau (DHCP, DNS, Apache, CUPS, NFS, Samba, Puppet, Nagios...)

Ces deux livres offrent au lecteur un maximum d'informations sur l'administration et la gestion des services réseau d'un système d'exploitation Debian GNU/Linux. 714 pages par nos experts. Le livre de référence de la collection Ressources Informatiques : Debian GNU/Linux - Administration du système (Nouvelle édition). Ce livre sur Debian GNU/Linux est destiné à tout technicien ou administrateur système appelé à mettre en place des serveurs et des stations de travail Linux basés sur cette distribution (en version 9 au moment de la rédaction du livre). Il permet d'acquérir les connaissances fondamentales à l'administration de ce système d'exploitation et de découvrir ses particularités pour assurer son bon fonctionnement dans le temps. La méthode employée se base sur la virtualisation des systèmes en vue d'un apprentissage accessible au plus grand nombre. Dans ce but, tout ce qui est présenté sera facilement exploitable par le lecteur. Au-delà des fondamentaux de l'administration d'une distribution Linux (installation de la distribution, mise en place d'un serveur et d'un poste de travail, intégration dans un réseau), l'ouvrage se tourne résolument vers la pratique de l'administration Debian, de façon progressive, chapitre après chapitre (gestion des utilisateurs et des environnements, surveillance du système, maintenance, sécurité, administration avancée) pour terminer sur des cas concrets d'administration. Le livre de la collection Expert IT : Debian GNU/Linux - Services réseau - (DHCP, DNS, Apache, CUPS, NFS, Samba, Puppet, Nagios...) (Nouvelle édition). Ce livre sur Debian GNU/Linux a pour objectif de présenter les différents services disponibles dans cette distribution. Il est destiné tout autant aux étudiants en informatique qu'aux professionnels ayant à intervenir dans un contexte Linux (administrateurs, exploitants, intégrateurs, équipes d'infogérance, équipes support). Il s'appuie sur la version Debian GNU/Linux 9, en restant très proche de toutes les autres distributions, et apporte les connaissances nécessaires pour maîtriser les services réseau d'un système d'information d'une petite ou moyenne entreprise. Après une présentation de la distribution Debian allant de la démarche d'installation à son architecture, l'auteur la détaille ensuite du noyau jusqu'aux interfaces graphiques. Il présente ensuite deux technologies réseau, le DHCP et le DNS, qui constituent la base de tous les systèmes d'information. Le lecteur peut ensuite découvrir les services destinés aux utilisateurs permettant de diffuser sur le web (Apache, Nginx), partager ses fichiers (NFS, FTP, Cloud), envoyer des courriels (SMTP, POP/IMAP) ou imprimer en réseau (CUPS). L'auteur traite enfin des services d'administration système qui permettent d'industrialiser un système d'information (PXE, TFTP, Puppet) ainsi que la possibilité de surveiller les processus et l'ensemble des éléments de sécurité (Nagios, Cacti, Snort, Nmap).

03/2019

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Essais

Empavillonner

Qu'il s'agisse, entre autres exemples, du Pavillon France réalisé par l'architecte Jean-Paul Viguier à l'occasion de l'Exposition Universelle de Séville (1992), de celui des Pays-Bas signé de l'agence MVRDV dans le cadre l'Exposition Universelle d'Hanovre (2000) ou encore, avant eux, des pavillons présentés comme "manifestes de la modernité" , tels que ceux de Richard Buckminster Fuller (Pavillon Etats-Unis, île Sainte-Hélène, Montréal, 1967), de Le Corbusier (Pavillon Philips, Bruxelles, 1958) de Robert Mallet-Stevens et des frères Martel (Pavillon du tourisme, Paris, 1925), tous sembleraient procéder d'une même intention (ou prétention)? : celle de définir les voies et préceptes d'une architecture résolument nouvelle laquelle, contestant ou refusant parfois ce qui a cours, préfigure et marque de quoi serait faite l'époque à-venir. Profitant aujourd'hui d'un certain recul, il est permis de constater quel aura été le devenir de ces tentatives architecturales ? : pour bon nombre d'entre elles, des "reliques" d'un temps révolu, des ruines (à l'image d'éléphants blancs), également des friches ou encore des déserts... Les stigmates d'édifications avancées comme "prototypiques" alors tombées dans l'oubli. C'est comme si ce qui s'était naguère pensé, tenté n'avait été, en réalité, que la consécration et "apothéose" d'une Culture de l'éphémère ? : un brusque et bruyant "déballage" de savoir-faire souvent techniques-technologiques, l'empreinte autrefois rutilante d'une audace créative ou encore une authentique démonstration de force, de puissance (un geste à l'énergie concentrée et dispersée) consacrant l'emprise et assise économiques, culturelles des états commanditaires pris au coeur d'une inexorable compétition mondiale. Aussi, bien plus que de conclure à l'échec du nouveau ? -? celui de ne pouvoir triompher qu'en de trop rares occasions ? -, reviendrait-il plutôt de s'interroger sur la fonction et les visées véritables de ces constructions, sur ce qui s'édifie et se programme vraiment au travers de la forme même du Pavillon, soit sur ce qui s'empavillonne. C'est-à-dire tout à la fois s'incorpore, se cristallise et se disperse en de multiples cellules pavillonnaires d'exposition entremêlant idées, visions, concepts et conceptions, également systèmes, stratégies, postures et positions tactiques... Conviendrait-il, en outre, de se demander quels places et rôles tiennent la maîtrise d'ouvrage ainsi que le commanditaire dans la pérennisation (et non seulement la conservation) de l'oeuvre architecturale. C'est très exactement là le cadre d'étude de cet ouvrage à paraître ? : s'appuyant sur des exemples précis, il s'agit de comprendre et de donner à lire de quoi le Pavillon est effectivement le projet.

03/2021

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Archéologie

Revue archéologique de Narbonnaise Supplément 51 : Entremont. Une agglomération de Provence au IIe siècle avant notre ère (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)

Le site d'Entremont, immédiatement au nord de la fondation romaine d'Aquae Sestiae Sulluviorum, est un oppidum fouillé depuis 1946 et classé comme Monument Historique en 1980. Bien qu'il soit mondialement connu par les découvrons de sculptures rattachés à des cultes héroïques depuis 1817, les résultats des recherches de terrain poursuivies jusqu'en 2011 n'avaient jusqu'alors fait l'objet que d'approches générales ou de publications partielles. En regroupant l'ensemble des données recueillies, cet ouvrage relate les acquis aussi les interrogations liés à l'occupation de ce plateau dès la fin du premier âge du Fer, mais pour l'essentiel au IIe s. av. n. è. La mise en perspective de l'intégralité de la documentation, des premières fouilles assez rapides aux recherches plus récentes mieux documentées, permet désormais de percevoir plus précisément les étapes chronologiques de l'occupation du site et de leurs spécificités. Quatre grandes périodes sont individualisés et caractérisées. Sur une implantation initiale à connotation fortement cultuelle et votive (entre le Ve s. et le début du IIe s. av. è.), le plateau devient vers 180 le lieu d'une première agglomération, de superficie réduite mais planifiée et fortifiée, pour une communauté agropastorale. Son destin sera de courte durée, car l'instabilité politique de cet arrière-pays de Marseille grecque et les conflits qui en découlent, la condamne, vers 1 60 ou peu après, à être totalement enclavée dans une seconde, plus vaste, et mieux protégée. Les analyses de la documentation architecturale des deux habitats successifs nous fournissent un éclairage exceptionnel sur l'évolution rapide au cours du IIe s. des communautés indigènes régionales. leurs attentes et leurs savoir-faim, comme sur la diversité de leurs aspirations politiques, économiques et culturelles. Après le milieu du siècle, l'oppidum d'Entremont nous révèle une société bien moins égalitaire qu'auparavant, avec un clivage perceptible des classes sociales qui ira en s'amplifiant. Au puissant développement architectural du troisième quart du siècle, à l'émergence de circuits économiques structurés avec la Méditerranée par une part de ses élites, répond l'affirmation ostentatoire de valeurs guerrières traditionnelles, apparemment toujours dominantes. Les tensions intercommunautaires qui en découlent, éclairées par les textes anciens, celles aussi développées avec Marseille, puis avec Rome, se concluront par les interventions militaires de celte dernière, d'abord en 124-123. puis après un renouveau de l'habitat, de manière encore plus radicale vers 100/90 av. n. è. Le site est alors arasé et déserté. Aux données commentées et illustrées de l'architecture et de son environnement stratifié sont associées celles sur le monnayage du site et les vestiges anthropologique recueillis. Un volume de 800 pages. 976 figures et Il tableaux.

12/2021

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Histoire de France

Archives de l'Occident. Tome 1, Le Moyen Age (Ve-XVe siècle)

"Il en va de l'histoire comme des autres sciences. Le laboratoire, ce sont ici les archives, les musées, les bibliothèques. Le matériau, c'est le document, écrit ou non écrit, qu'une analyse transmue en témoignage et qu'une critique confronte à d'autres témoignages. Il y a le document qui parle de lui-même parce qu'il a été conçu pour raconter - ce qui ne signifie pas qu'il soit sincère. Le récit, la chronique, le journal sont précieux, tout comme le tableau figuré, souvent parce qu'ils fourmillent de détails empruntés à l'observation, toujours parce qu'ils proposent une explication, un éclairage, une version. L'historien sait ne pas négliger de tels témoignages. Il en sait la fragilité. S'imposent le recoupement, la attique, l'assemblage. Le témoin unique ne témoigne de rien que de sa propre version : le peintre des travaux champêtres n'a jamais tenu un mancheron et l'acteur d'une bataille n'en a vu que son entourage. Il y a aussi le document né de l'action, dont l'auteur n'aurait jamais pensé qu'il serait un jour matière première de l'analyse historique. C'est la lettre, la décision, le compte, mais c'est aussi le plan de la ville ou l'ordonnance des champs, l'appareil de la construction ou la forme du soc. Mais ce document, comme la cornue du chimiste ou le microscope du biologiste, ne répond bien souvent à l'interrogation qu'en désavouant l'idée préconçue de l'historien et en le contraignant à de nouveaux points de vue, à de nouvelles questions. La recherche est ici comme ailleurs un interminable dialogue. Autant qu'au maître, à l'étudiant, à l'élève tentés de prendre leur part à l'expérience de l'historien, la collection qui s'ouvre avec ce livre s'adresse à tous ceux qui souhaitent passer derrière le décor planté par l'écriture des historiens quand ceux-ci parviennent à des résultats, qui veulent poser eux-mêmes les questions que suggère l'intelligente de notre temps à la diversité du témoignage des temps passés. Ce que nous proposons ici, c'est évidemment un choix. Les textes inconnus ou peu connus côtoient les pièces illustres qu'on se serait étonné de ne pas trouver sous le prétexte qu'elles sont ailleurs. Des actes solennels alternent avec ceux de la pratique quotidienne. Des récits en forme ont place à côté de l'information diffuse qu'il faut extraire d'une phrase ou d'un vestige archéologique." Jean Favier, de l'Institut.

11/1992

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Sciences historiques

Images de l'ancienne Provence. Description Historique, Géographique et Topographique des Villes, Bourgs, Villages et Hameaux de la Provence...

Qui n'a jamais ouvert la Description de la Provence d'Achard ? Que l'on cherche à saisir tel aspect de la vie dans les villes ou les villages provençaux de la fin de l'Ancien Régime ou que l'on s'intéresse simplement à telle commune, on est toujours conduit à consulter cet ouvrage d'une exceptionnelle richesse. C'est un guide indispensable, tant pour l'historien que pour le citoyen amoureux de son petit " pays ". C'est que la Description d'Achard est un dictionnaire qui, pour les villes, bourgs, villages ou fiefs de Provence classés par ordre alphabétique, donne des indications sur l'administration, la géographie, l'histoire et les moeurs. Oeuvre encyclopédique, elle aborde ainsi, en deux gros volumes d'environ 600 pages chacun, bien des sujets. Elle est à l'image de son auteur, médecin et académicien, amoureux des Lettres et des Arts, amateur de sciences naturelles, de physique et de numismatique. Mais c'est surtout dans le domaine des fêtes villageoises, les Romérages, que le Description de la Provence d'Achard reste un document irremplaçable qui décrit, dans leurs moindres singularités, tous les aspects de ces réjouissances populaires. La fête est liée à celle d'un saint vénéré par la communauté. C'est donc d'abord une fête religieuse. Elle commence par une procession dans laquelle on porte les reliques du saint que l'on honore par des tirs réguliers de mousquet, la bravade. Cette procession, à l'issue de laquelle on entend la messe, fait le tour du village ou, plus souvent, se dirige vers une chapelle champêtre particulièrement vénérée. Mais la fête n'est pas seulement celle du saint. C'est aussi celle de la communauté d'habitants, dans laquelle s'expriment les compétitions entre les jeunes gens, dans les danses, les courses ou les luttes qui se transforment quelquefois en véritables " guerres ", lorsque le romérage réunit les habitants de plusieurs localités. L'ouvrage d'Achard ne se trouve actuellement que dans les fonds anciens des bibliothèques et son troisième volume est resté manuscrit. C'est pourquoi les auteurs ont choisi de procéder à cette réédition, non pour l'ensemble de la région, mais pour la Provence orientale des pays de Grasse et de Draguignan. Ils ont ainsi le plaisir d'offrir aux chercheurs comme à tout habitant des communes de ces " pays ", avec des illustrations fournies par de vieilles cartes postales ou des clichés inédits datant du début du XXe siècle, ces images de l'ancienne Provence.

12/2010

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Littérature française (poches)

Histoire de la Félicité. Conte libertin et moral

Un conte libertin où se glissent des réflexions morales.POUR UN PUBLIC AVERTI. Les parents racontent à leurs enfants - de père à fils et de mère à fille - comment ils auraient pu mener une vie de libertinage et comment ils y ont finalement échappé. Comme les autres contes de Voisenon, Histoire de la Félicité est à la fois moral et érotique.Un récit en prose comptant parmi les classiques de Voisenon et de la littérature érotique.EXTRAITLa Félicité est un être qui fait mouvoir tout l'univers ; les poètes la chantent, les philosophes la définissent, les petits la cherchent bassement chez les grands, les grands l'envient aux petits, les jeunes gens la défigurent, les vieillards en parlent souvent, sans l'avoir connue ; les hommes, pour l'obtenir, croient devoir la brusquer ; les femmes, qui ordinairement ont le cour bon, essaient de se l'assurer en tâchant de la procurer, l'homme timide la rebute, le téméraire la révolte, les prudes la voient sans pouvoir la joindre, les coquettes la laissent sans la voir ; tout le monde la nomme, la désire, la cherche ; presque personne ne la trouve, presque personne n'en jouit ; elle existe pourtant, chacun la porte dans son cour et ne l'aperçoit que dans les objets étrangers. Plus on s'écarte de soi-même, plus on s'écarte du bonheur : c'est ce que je vais prouver par l'histoire d'un père et d'une mère, qui, revenus de leurs erreurs, en firent le récit à leurs enfants, et sacrifièrent leur amour-propre au désir de les instruire.A PROPOS DE L'AUTEURClaude-Henri de Fusée de Voisenon (1708-1775) était un abbé et homme de lettres à l'esprit ouvert. Elu à l'Académie, il a été historiographe des petits-fils de Louis XV, protégé de la duchesse de La Vallière et ami de Voltaire. Voisenon a laissé derrière lui une ouvre lyrique et dramatique considérable, qui compte quelques contes grivois : Zumis et Zelmaïde (1745), Le Sultan Misapouf et la princesse Grisemine (1746), Il eut tort (1750) ou encore Histoire de la félicité (1751).A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Bureautique Tex, Latex

Microsoft 365 et Teams. Coffret 3 livres : Les applications Microsoft en ligne et le travail d'équipe

Ce coffret contient trois livres sur Microsoft 365 : le premier vous présente dans le détail les principales applications et services disponibles avec un abonnement Microsoft 365 : OneDrive, SharePoint, Teams, Planner et Outlook ; le second détaille l'utilisation des applications bureautiques Word pour le Web, Excel pour le Web, PowerPoint pour le Web, OneNote et Forms ; le troisième est un focus sur Teams qui est la brique centrale de cet écosystème collaboratif : il vous présente les bonnes pratiques d'utilisation de Teams, notamment pour une utilisation dans le cadre du travail à distance. Le livre de la collection Référence Bureautique : Microsoft 365 (5e édition) - Travaillez en ligne avec OneDrive, SharePoint, Teams, Planner et Outlook Microsoft 365 (anciennement appelé Office 365) est la solution en ligne de Microsoft® qui regroupe plusieurs services permettant de travailler en ligne et à plusieurs dans un environnement sécurisé. Ce livre couvre l'ensemble des abonnements proposés par Microsoft®, il s'adresse donc aussi bien aux particuliers qu'à toute personne disposant de Microsoft 365 dans un cadre professionnel. Il débute par une découverte de l'environnement Microsoft 365 et de la page de profil Delve puis détaille les différents espaces de travail permettant le travail en mobilité et le travail collaboratif : l'espace de stockage en ligne OneDrive, les sites d'équipe SharePoint Online (bibliothèques de documents, pages Wiki, listes de tâches, calendrier, forum de discussions, annonces...), le travail en équipe avec Teams et la gestion des tâches et des projets avec Planner. Le livre de la collection Référence Bureautique : Office pour le Web - Les applications en ligne d'Office : Excel, Word, PowerPoint, OneNote et Forms Ce livre est dédié aux applications bureautiques d'Office disponibles en ligne pour tout utilisateur disposant d'un compte Microsoft (gratuit) ou d'un abonnement Microsoft 365. Il débute par une découverte de l'environnement et des fonctionnalités communes aux applications online. Les parties suivantes détaillent l'ensemble des fonctionnalités de chaque application. Vous découvrirez ainsi comment créer des tableaux, calculs, graphiques avec Excel, créer des documents élaborés avec Word, des présentations avec PowerPoint, créer et gérer vos notes avec OneNote et élaborer des sondages et questionnaires avec Forms. Le livre de la collection Solutions Business : Teams au quotidien - Télétravail et travail d'équipe : les bonnes pratiques Ce livre a pour vocation de présenter les bonnes pratiques d'utilisation de Teams, notamment pour une utilisation dans le cadre du travail à distance. Il ne s'agit donc pas d'un livre dédié à son déploiement ni d'un manuel d'utilisation présentant l'ensemble des fonctionnalités de l'outil.

07/2021

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Poésie

Fleurs d'âme. Poèmes (1897 à 1906)

Chaillé-sous-les-Omeaux et Paris, du bocage yonnais à l'Exposition Universelle (1899), quel rapport ? Un homme, Edmond Bocquier, né dans le village au bord de l'Yon qu'il prend pour sujet d'une Monographie et qu'il présente lors de la fameuse manifestation. En effet, à la charnière des XIXe et XXe siècles, l'instituteur Edmond Bocquier manifeste une curiosité et une compétence scientifiques remarquables dans les domaines de ce que l'on appelle les Sciences de la Vie et de la Terre : biologie, géologie, botanique, archéologie, malacologie, etc. , auxquelles on pourrait ajouter l'écologie dont il paraît être un évident précurseur. Son terrain d'études privilégié, ce sont les vallées de l'Yon, du Marillet et du Graon (depuis, engloutie sous les eaux d'un barrage) si bien que, chemin faisant, le jeune savant rencontre la poésie. Poète, il compose les textes de Fleurs d'âme que Jean Vimpère a rassemblés et préface avec une méthodique érudition, une pertinente intelligence et une sensibilité complice. Bien plus que des "poèmes de jeunesse" - auxquels on ne prêterait qu'une condescendante indulgence - ce sont les poèmes d'un jeune poète : par exemple, Les Hiboux condense les influences novatrices de l'époque (Baudelaire, de Nerval, Verlaine et les autres ! ) dans une écriture qui cherche sa propre singularité. Certes, Edmond Bocquier ne révolutionne pas le monde des Lettres mais ses poèmes s'inscrivent sans complexe dans le mouvement qui ouvre à la modernité du XXe siècle. Il se fait également éditeur d'une revue, La Terre vendéenne, pour publier les auteurs qu'il admire : P. Loti, F. Mistral, A. Le Braz, L. Frapié, M. Rollinat, etc. et l'alors tout jeune Pierre Menanteau. Bien sûr - et on le sait trop ! - nul n'est prophète en son pays. Si les travaux scientifiques et les livres d'Edmond Bocquier sont répertoriés dans de prestigieux Instituts et enrichissent les meilleures bibliothèques, bien peu de vendéens en ont connaissance aujourd'hui, en particulier dans sa commune natale, à l'exception notable de l'érudit local André Boutin. Et il a fallu l'obstination quasi "filiale" de Jean Vimpère pour que ce livre prenne vie. Or dans un livre, l'auteur reste vivant. Comme dans la mémoire de l'ami qui trouve les mots pour l'évoquer : le jadis jeune compagnon de poésie d'Edmond Bocquier devenu nonagénaire, Pierre Menanteau, est nombre de fois venu m'en parler dans mon atelier d'éditeur de poésie - la boucle est bouclée ! - à Chaillé-sous-les-Ormeaux. Louis Dubost

03/2021

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Art gothique

Le Moyen Age flamboyant. Poésie et peinture

Troubadours et trouvères nous dévoilent leur art poétique. Les miniatures de l'époque exaltent cet univers d'une liberté d'esprit saisissante. Une prodigieuse force de vie et d'amour jaillit de la mise en regard des 110 poèmes et des 200 illustrations. Poésie de coeur et poésie de cour, cette anthologie célèbre les quatre siècles fondateurs de la poésie française, du x ??? au x ?? siècle, de Guillaume IX d'Aquitaine à François Villon en passant par la Comtesse de Die, Ruteboeuf, Christine de Pizan ou encore Charles d'Orléans. " On doit au Moyen Age, écrit Michel Zink dans sa préface, d'avoir tissé le lien indissoluble entre la poésie et l'amour. " Le soupirant rend hommage à sa dame par un poème parfait, stylisé et achevé, il transcende son amour par l'écriture. Ce faisant, ce Moyen Age poétique invente l'amour courtois. Amants souffrant du mal d'amour, dames lointaines et messagers confidents contribuent à transformer les relations amoureuses à travers l'Europe et marquent durablement l'imaginaire de notre civilisation. Troubadours et trouvères choisirent de composer dans leur langue maternelle, en langue d'oc et en langue d'oïl. Ils offrent ainsi leurs lettres de noblesse à une lyrique en langue vulgaire, c'est la naissance de la poésie moderne. Chaque poème est publié dans sa traduction en français moderne et dans sa version originale. Une liberté d'esprit et un appétit de vivre saisissants émanent de cette production poétique. Par son humanité, sa tendresse et son humour, cette célébration de l'amour, de la vie et de la nature nous touche et nous inspire. Si le gothique flamboyant des XIV ? au XV ? siècle évoque la monumentalité des cathédrales, il fait éclore des trésors d'art d'un tout autre genre, moins ostensibles, mais tout aussi sublimes : les peintures de manuscrits. Objet rare et recherché avec ses peintures magistrales, ses lettrines rehaussées d'or, ses reliures en ivoire, en or ou en velours, le manuscrit enluminé sort du strict cadre clérical. Epris de luxe et d'éclat, princes et riches mécènes passent des commandes fastueuses, comme le Livre du Coeur d'Amour épris de Barthélemy d'Eyck, ou encore Les très riches heures du duc de Berry. Les artistes rivalisent de minutie et de délicatesse dans le rendu de la lumière, des proportions ou des perspectives qui annoncent déjà la Renaissance. Ces trésors méconnus, conservés à cause de leur fragilité dans les fonds des bibliothèques et musées, sont ici dévoilés. Notre publication crée, à partir d'une sélection de 200 miniatures, de véritables tableaux, reproduits en de puissantes pleines pages. Un spectacle exceptionnel !

09/2021

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Religion

Saint Robert Bellarmin. (1542-1621) Le défenseur de la foi

" Depuis l'ouvrage du Père James Brodrick, paru en 1963, c'est-à-dire depuis plus de quarante ans, je ne pense pas que nos bibliothèques aient été encombrées par de nouvelles biographies de saint Robert Bellarmin. Celle que vous allez lire est donc la bienvenue. Jeune homme intelligent et pieux, Robert Bellarmin eut l'occasion de développer l'une et l'autre qualité dans la Compagnie de Jésus. Son contemporain, saint Pierre Fourier, lui-même ancien élève des jésuites à l'Université de Pont-à-Mousson, portait ce jugement que l'on peut appliquer à notre saint : " Vous ne sauriez croire combien de force et d'énergie a la parole d'un Père de la Compagnie, chaque mot est une prédication ". Son influence intellectuelle et spirituelle fut profonde auprès de ses frères : ne fut-il pas le Père spirituel de saint Louis de Gonzague ? Il est impressionnant d'aller se recueillir près de leurs tombes, si proches l'une de l'autre, dans l'Église romaine de Saint Ignace. Professeur éminent, il eut à affronter les doctrines nouvelles de la réforme protestante : les quatre chapitres consacrés à son imposant ouvrage sur les Controverses vous permettront de pénétrer sans trop de difficultés dans les multiples sujets théologiques âprement discutés à cette époque de grande fermentation intellectuelle, où les perspectives œcuméniques d'aujourd'hui n'étaient pas encore ouvertes ! Vous serez aussi intéressés par l'étude de la célèbre affaire Galilée. Aimé Richardt a l'excellente idée de publier intégralement en annexe le discours du Cardinal Poupard qui mit fin, en 1992, à l'enquête scientifique menée à la demande de Jean-Paul II, et le discours du Pape sur les relations entre la science et la foi, prononcé à cette occasion devant l'Académie pontificale des sciences. Grâce au travail minutieux d'Aimé Richardt, Bellarmin nous apparaît comme un grand serviteur de l'Église aux XVI-XVIIe siècles : l'Europe, alors, était bien tourmentée. Bellarmin s'impliqua dans les affaires d'Angleterre et de France. Il travailla jusqu'au bout à apaiser les différends entre les tendances théologiques du moment. A travers toutes les péripéties de sa longue existence, il sut garder l'amour des pauvres et le souci de la vie spirituelle de ses contemporains. En cette année où l'Église célèbre les cent cinquante ans du dogme de l'Immaculée Conception, il n'est pas sans intérêt de rappeler qu'il fut, aux côtés du Pape Paul V un partisan de la définition de ce privilège de la Vierge Marie. "

11/2004

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Histoire de France

Archives de l'Occident. Tome 3, Les Temps modernes (1559-1700)

"Il en va de l'histoire comme des autres sciences. Le laboratoire, ce sont ici les archives, les musées, les bibliothèques. Le matériau, c'est le document, écrit ou non écrit, qu'une analyse transmue en témoignage et qu'une critique confronte à d'autres témoignages. "Il y a le document qui parle de lui-même parce qu'il a été conçu pour raconter — ce qui ne signifie pas qu'il soit sincère. Le récit, la chronique, le journal sont précieux, tout comme le tableau figuré, souvent parce qu'ils fourmillent de détails empruntés à l'observation, toujours parce qu'ils proposent une explication, un éclairage, une version. L'historien sait ne pas négliger de tels témoignages. Il en sait la fragilité. S'imposent le recoupement, la critique, l'assemblage. Le témoin unique ne témoigne de rien que de sa propre version : le peintre des travaux champêtres n'a jamais tenu un mancheron et l'acteur d'une bataille n'en a vu que son entourage. "Il y a aussi le document né de l'action, dont l'auteur n'aurait jamais pensé qu'il serait un jour matière première de l'analyse historique. C'est la lettre, la décision, le compte, mais c'est aussi le plan de la ville ou l'ordonnance des champs, l'appareil de la construction ou la forme du soc. Mais ce document, comme la cornue du chimiste ou le microscope du biologiste, ne répond bien souvent à l'interrogation qu'en désavouant l'idée préconçue de l'historien et en le contraignant à de nouveaux points de vue, à de nouvelles questions. La recherché est ici comme ailleurs un interminable dialogue. "Autant qu'au maître, à l'étudiant, à l'élève tentés de prendre leur part à l'expérience de l'historien, cette collection s'adresse à tous ceux qui souhaitent passer derrière le décor planté par l'écriture des historiens quand ceux-ci parviennent à des résultats, qui veulent poser eux-mêmes les questions que suggère l'intelligence de notre temps à la diversité du témoignage des temps passés. "Ce que nous proposons ici, c'est évidemment un choix. Les textes inconnus ou peu connus côtoient les pièces illustres qu'on se serait étonné de ne pas trouver sous le prétexte qu'elles sont ailleurs. Des actes solennels alternent avec ceux de la pratique quotidienne. Des récits en forme ont place à côté de l'information diffuse qu'il faut extraire d'une phrase ou d'un vestige archéologique." Jean Favier, de l'Institut

05/1995

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Histoire de France

Archives de la France. Tome 4, Le XVIIème siècle

" Il en va de l'histoire comme des autres sciences. Le laboratoire, ce sont ici les archives, les musées, les bibliothèques. Le matériau, c'est le document, écrit ou non écrit, qu'une analyse transmue en témoignage et qu'une critique confronte à d'autres témoignages. Il y a le document qui parle de lui-même parce qu'il a été conçu pour raconter - ce qui ne signifie pas qu'il soit sincère. Le récit, la chronique, le journal sont précieux, tout comme le tableau figuré, souvent parce qu'ils fourmillent de détails empruntés à l'observation, toujours parce qu'ils proposent une explication, un éclairage, une version. L'historien sait ne pas négliger de tels témoignages. Il en sait la fragilité. S'imposent le recoupement, la critique, l'assemblage. Le témoin unique ne témoigne de rien que de sa propre version : le peintre des travaux champêtres n'a jamais tenu un mancheron et l'acteur d'une bataille n'en a vu que son entourage. Il y a aussi le document né de l'action, dont l'auteur n'aurait jamais pensé qu'il serait un jour matière première de l'analyse historique. C'est la lettre, la décision, le compte, mais c'est aussi le plan de la ville ou l'ordonnance des champs, l'appareil de la construction ou la forme du soc. Mais ce document, comme la cornue du chimiste ou le microscope du biologiste, ne répond bien souvent à l'interrogation qu'en désavouant l'idée préconçue de l'historien et en le contraignant à de nouveaux points de vue, à de nouvelles questions. La recherche est ici comme ailleurs un interminable dialogue. Autant qu'au maître, à l'étudiant, à l'élève tentés de prendre leur part à l'expérience de l'historien, cette collection s'adresse à tous ceux qui souhaitent passer derrière le décor planté par l'écriture des historiens quand ceux-ci parviennent à des résultats, qui veulent poser eux-mêmes les questions que suggère l'intelligence de notre temps à la diversité du témoignage des temps passés. Ce que nous proposons ici, c'est évidemment un choix. Les textes inconnus ou peu connus côtoient les pièces illustres qu'on se serait étonné de ne pas trouver sous le prétexte qu'elles sont ailleurs. Des actes solennels alternent avec ceux de la pratique quotidienne. Des récits en forme ont place à côté de l'information diffuse qu'il faut extraire d'une phrase ou d'un vestige archéologique. " Jean Favier, de l'Institut

05/2001

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Sciences historiques

La saga des épaves de la Côte d'Albâtre. Tome 4

Depuis janvier 2000, le GRIEME et ses "Présidents" explorent inlassablement fonds - sous marins, bibliothèques, archives, et musées tout en "flirtant" avec le monde des "gens de mer". Alors que tourne le manège du temps, au fur et à mesure de leur parution, les Sagas redonnent vies aux "personnes ordinaires" qui s'animent au gré des pages tournées. Ce tome 4 est une nouvelle escale dans le long voyage de l'histoire des fortunes de mer... Histoire de bateaux, de marins et de nau- frages... 3 août 1914 - 11 novembre 1918, deux dates qui résument à elles seules la "première guerre totale" que connaîtra l'humanité. Si le théâtre principal de ce conflit fut l'Europe, des combats se déroulèrent également au sein de l'Empire Ottoman, en Afrique noire et aux confins du Pacifique. Une grande partie du monde s'embrasa, la guerre devint mondiale. Les taxis de la Marne, Verdun, la Bataille de la Somme, le Chemin des Dames résonnent comme autant de lieux de mémoire où la terre porte encore les stigmates des violents combats auxquels se livrèrent les belligérants, ennemis sur le front, mais unis dans la souffrance. Si, dans l'imagerie populaire, le "Poilu des tranchées", symbolise la "Der des Ders", il est néanmoins un aspect plus méconnu de ce conflit, à savoir "la guerre sur mer", que le GRIEME vous invite à découvrir dans ce quatrième volet de "La Saga des Epaves de la Côte d'Albâtre". Environ 150 navires seront victimes des sous-marins allemands dans la zone côtière seino-marine, entre Le Havre et Le Tréport. Ainsi, le tome IV de la "Saga" pose un regard d'un siècle à l'autre et vous convie à une incursion dans le passé et vous invite à vivre l'instant décisif où le destin des hommes bascule vers la souffrance et l'infortune ! Dans ce quatrième opuscule, découvrez une mise en page modifiée, une iconographie plus conséquente et toujours de nombreux dessins "originaux". Enfin, ultime nouveauté, la possibilité de poursuivre l'histoire au-delà du livre et d'accéder à des supports multimédias complémentaires et évolutifs tels que vidéos et photographies grâce aux "flash-codes" que vous trouverez sur certaines pages de l'ouvrage. Comme disait Saint Augustin, "La mémoire est le présent du passé". Ce nouvel épisode réveille le regard du présent sur les événements du passé qui hantent encore les familles des victimes de ces tragédies. Au-delà du récit de plongée, le souvenir se mue en un devoir de mémoire, un dernier hommage rendu à ces marins anonymes disparu à cause de la folie meurtrière des hommes.

06/2017

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Littérature érotique et sentim

Les Coquillages de M. Chabre. Nouvelle érotique classique

Sous la plume naturaliste du maître Zola, voici un récit sensuel et drôle en pleine station balnéaire.POUR UN PUBLIC AVERTI. Bourgeois parisien retiré des affaires, M. Chabre se marie avec la belle Estelle Catinot, 22 ans. Après quatre ans de vie commune, M. Chabre est toujours sans héritier et, sur les conseils de son médecin, il part quelques jours faire une diète de crustacés à la mer. Mais le littoral n'est pas seulement riche en iode : le couple y fait la connaissance d'un grand jeune homme, Hector, qui se dévoue pour distraire Mme Chabre, pendant que son époux souffre d'une indigestion de coquillages... Un récit à l'humour grinçant où l'on retrouve un Emile Zola plus grivois qu'à son habitude.EXTRAIT.La belle Mme Chabre avait alors vingt-deux ans.Elle était adorable avec son teint de pêche mûre, ses cheveux couleur de soleil, envolés sur sa nuque. Ses yeux d'un bleu-vert semblaient une eau dormante, sous laquelle il était malaisé de lire. Quand son mari se plaignait de la stérilité de leur union, elle redressait sa taille souple, elle développait l'ampleur de ses hanches et de sa gorge ; et le sourire qui pinçait le coin de ses lèvres disait clairement : " Est-ce de ma faute ? ". D'ailleurs dans le cercle de ses relations, Mme Chabre était regardée comme une personne d'une éducation parfaite, incapable de faire causer d'elle, suffisamment dévote, nourrie enfin dans les bonnes traditions bourgeoises par une mère rigide. Seules, les ailes fines de son petit nez blanc avaient parfois des battements nerveux, qui auraient inquiété un autre mari qu'un ancien marchand de grains.A PROPOS DE L'AUTEUR.Emile Zola (1840-1902) est un écrivain et journaliste français. Il prône une littérature d'analyse s'inspirant des méthodes scientifiques. C'est ainsi qu'il entreprend son immense ouvre naturaliste, parmi laquelle figure une fresque romanesque en vingt volumes, Les Rougon-Macquart, qui dépeint le destin d'une famille dans la société française sous le Second Empire.A PROPOS DE LA COLLECTION.Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Littérature érotique et sentim

Ces dames de Lesbos. Nouvelles érotiques

" L'amour unisexuel fut de tous temps et son attente accompagnait déjà le premier frisson humain de volupté. Nous allons donc tenter de donner idée des formes curieuses prises par lui à travers le temps. " - Renée DunanPOUR UN PUBLIC AVERTI. Ce recueil de onze textes érotiques présente un panorama du saphisme à travers les âges, de Babylone au Paris du XXe siècle en passant par la Rome antique et les amazones. En guise d'introduction, l'auteure emprunte quelques vers de Lesbos de Baudelaire pour illustrer le propos du recueil. S'enchainent ensuite les récits voluptueux au dénouement plaisant. Un recueil classique de l'érotisme français du XXe siècle.EXTRAIT.Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses,Qui font qu'à leur miroir, stérile volupté,Les femmes aux yeux creux, de leur corps amoureuses,Caressent les fruits mûrs de leur nubilité.Ainsi s'exprimait, parlant de l'île illustre où florissait jadis l'amour féminin, le poète Charles Baudelaire, dans ses Fleurs du Mal.Lesbos ! A ce nom s'élèvent et tournoient dans l'air les blanches colombes d'Aphrodite. Les jeunes filles sentent un frisson courir sur leurs membres, et les historiens vieillis dans les souvenirs d'un passé lointain et bien aboli croient voir reparaître, suivant le cortège des vierges sacrées, l'image de Psappha, l'admirable poétesse aimée des adolescentes.Dans les sentes de l'île fameuse, peuplée de beaux arbres, de demeures agrestes et de pâturages harmonieux, voilà encore que se devinent les belles filles rêveuses, deux à deux enlacées, car la tradition et le souvenir toujours vivants des humains attribuent à Lesbos comme une parure et une gloire cette passion étrange des femmes entre elles.A PROPOS DE L'AUTEUR.Renée Dunan (Avignon, 1892-1936) est une femme de lettres et poétesse française, anarchiste et assurément féministe. Appartenant au mouvement intellectuel et littéraire du dadaïsme, elle a publié dans la revue anarchiste de L'En-dehors " Le nudisme, revendication révolutionnaire ? " et " Le nudisme et la moralité ". Ses romans s'inscrivent dans des genres variés mais elle s'illustre principalement dans l'érotisme féminin.A PROPOS DE LA COLLECTION.Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Sciences historiques

Chronique du Mont Sainte-Sainte Odile de 1789 à 1883

Le mont Sainte-Odile a traversé de 1789 à 1883 une des périodes essentielles de son histoire. Vendu comme Bien National lors de la révolution, passant de mains en mains, le couvent échappa en effet, de manière presque miraculeuse, à la destruction que connurent tant d'autres monuments historiques. Après son rachat pas l’Évêché de Strasbourg en 1853, le mont Sainte-Odile connut plus de quinze années fastes de restauration, de construction, et de réorganisation tant sur le fond que sur la forme. Ces années furent marquées aussi par l'afflux, sans cesse croissant, des pèlerins et des touristes à la suite, en particulier, de la construction de la route depuis Ottrott passant par Klingenthal en 1856 et de la voie de chemin de fer de Strasbourg à Barr inaugurée en 1864. En 1870, fut achevé un nouvel étage du couvent construit pour augmenter la capacité d'accueil de pensionnaires, puis ce furent, à Strasbourg et dans la région, les désastres de la guerre qui épargnèrent toutefois le mont Sainte-Odile, et l'Alsace annexée par l'Allemagne en 1871. L'édition de cette chronique manuscrite inédite du mont Sainte-Odile de 1789 à 1883, jalousement conservée à la bibliothèque ancienne du couvent, paraissait indispensable tant il s'agit d'une source exceptionnelle pour l'histoire de ce haut lieu. Débutée et rédigée principalement pas le Vicaire Général Nicolas Schir (1794 – 1864), elle fut poursuivie par le Vicaire Général Ignace Rapp (1807 – 1886), après la mort de N. Schir en 1864. La chronique offre une mine de données originales sur le pèlerinage, l'église et les chapelles, les bâtiments du couvent et de l’hôtellerie, la décoration intérieure et l'ameublement, les commandes artistiques, les découvertes archéologiques, ou les activités agricoles et forestières. Relatant de manière très vivante de nombreux détails de la vie quotidienne du pèlerinage, dans la langue française très agréable de l'époque, l'ensemble est aussi un apport marquant pour l'histoire religieuse régionale, pour l'histoire des mentalités, et pour l'histoire de l'art. Le travail d'édition a pris en compte 2 exigences fondamentales : d'un part, la rigueur d'une retranscription intégrale et fidèle du texte du manuscrit, et, d'autre part, la nécessité d'annotations complémentaires. Près de 600 notes apportent des commentaires et autant d'éclairage originaux et précieux sur de multiples aspects historiques, biographiques, architecturaux, et artistiques. Plus d'une cinquantaine d'illustrations, pour beaucoup peu connues, datant de l'époque concernée de 1798 à 1883 ont été réunies et rajoutées afin d'illustrer l'état des lieux et des bâtiments évoqués, et de comprendre et de suivre leurs transformations. Suivant l'évolution des techniques d'imprimerie, il s'agit successivement de gravures sur cuivre, puis de lithographies pour l'essentiel de la période, et enfin de gravures sur bois de bout.

07/2011

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Littérature érotique et sentim

Libertà - Tome 1. La perle corse

Le poids des traditions sera-t-il plus fort que sa soif de liberté ? Dans la Corse des années 20, les femmes ne connaissent pas encore la liberté et l'autonomie. Lisandra, jeune femme pleine de passion, rêve pourtant d'y avoir accès. Son talent extraordinaire pour la musique lui permettra de quitter son île natale. Durant ce court voyage, elle rencontrera Uguet et aura l'occasion de jouer une première fois face à un public. A son retour au domaine familial, le désir de revoir Uguet et le besoin de vivre de sa passion s'allieront et rien ne l'arrêtera dans la conquête de cette liberté. Deux passions, deux familles, deux terroirs et deux métiers ancestraux et toujours vivants... Eloise Casbert nous fait voyager de manière surprenante grâce à son sens du détail poussé et ses personnages attachants. EXTRAIT Tous sortent alors sur le pas de la porte. Il y a Bertoun et Vittori , les parents, Marie, la veuve de Giloun, et le petit Tonin et enfin Uguet. Ce dernier s'avance vers la carriole pour saisir les rênes de Blandine. La carriole s'immobilise. Uguet remet les rênes à Tonin qui les tient fièrement. Uguet embrasse sa soeur qui se penche vers lui. Puis il serre la main d'Yvoun. Enfin ses yeux se portent sur les deux passagers. Le jeune homme lui tend la main en souriant mais Uguet sent de la méfiance dans son regard et de la retenue dans sa poignée de main. Il ne comprend pas pourquoi mais il répond chaleureusement malgré tout. - Battistu Leccia, bâtisseur à Corte, annonce-t-il, et voici ma soeur Lisandra. Uguet tourne la tête et rencontre deux yeux noirs pétillants de vivacité et de curiosité. Il lui tend la main à son tour. Battistu intervient sous le regard gêné de la jeune fille. - Un jeune célibataire ne touche pas à une jeune fille. Il comprend le message et le prend avec bonne humeur. - Eh bien, bonjour et bienvenue à la demoiselle intouchable. Lisandra reçoit le sourire franc et radieux comme une lumière dans le sombre tunnel de sa vie. Heureusement Battistu, occupé à descendre de la carriole, n'a pas vu les échanges de regard entre les deux jeunes gens. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "C'est un roman qui parle de quête de liberté, de musique et de réalisation de ses rêves". - La Bibliothèque de Bichette sur Babelio "Le livre fait passer un beau message de liberté, d'indépendance et d'égalité". - Les Chroniques d'Océane Instagram A PROPOS DE L'AUTEURE Proche de la nature et adorant voyager, Eloise Casbert met aujourd'hui ses deux passions au service de l'écriture qu'elle pratique "à tâtons" depuis l'adolescence. Originaire du Var, elle s'exprime au travers de romances dans lesquelles elle met en scène les métiers, les familles, les paysages de son terroir. Son premier roman La perle corse ouvre la trilogie Libertà dont le deuxième tome Le réseau Drake est à paraître.

05/2020