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Décoration

Le soleil

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Critique littéraire

Fortune et infortune des Flaubert. Répertoire

On connait la vie et l'oeuvre de Gustave Flaubert. Sa Correspondance, les brouillons et scénarios que sa nièce avait conservés et que les études de génétique ont mieux fait connaître, la documentation qu'il avait accumulée pour rédiger Bouvard et Pécuchet, tous ces précieux documents ont permis de dessiner un portrait assez précis mais subjectif de l'écrivain. Il a toujours voulu n'être qu'un " homme-plume ", un artiste qui a consacré toute sa vie à la littérature. Mais n'était-il pas également un bourgeois malgré lui ? Etait-il vraiment riche ? Commanville l'a-t-il ruiné ? Jusqu'à présent, les réponses apportées à ces questions ne sont guère pertinentes car elles ne prennent pas en compte les documents d'archives qui permettent de lever le voile sur ces interrogations. Ce répertoire fera découvrir une masse documentaire insoupçonnée. Gustave Flaubert a signé un nombre considérable de procurations... Son nom figure dans les actes de notaires, dans les documents de l'enregistrement ou dans les procès-verbaux d'audiences des tribunaux. Il a été un fils de famille et, qu'il le veuille ou non, il a hérité, de la politique patrimoniale et fiscale du clan Flaubert. Ainsi, paradoxalement, l'indivision née de la succession de son père Achille Cléophas l'a fait paraître très riche alors qu'il n'a disposé personnellement, du vivant de sa mère, que des revenus de la part d'héritage qui lui a été attribuée à la mort de son père. Le courtisan qui fréquente la princesse Mathilde, qui est invité au château de Compiègne, a bien du mal à tenir son rang car sa mère contrôle la gestion de la fortune familiale. Une quête fastidieuse mais nécessaire dans les documents d'archives a permis de repérer des centaines de documents, des milliers de pages qui en disent long sur la famille Flaubert. Ce répertoire montre le chemin, offre aux chercheurs des pistes pour approfondir des questions négligées jusqu'à présent. Le tableau chronologique et les index vous invitent à rejoindre les auteurs : venez donc découvrir dans les fonds des Archives départementales tous les documents inédits qui viendront compléter et enrichir les connaissances déjà acquises grâce à la Correspondance, aux brouillons et scénarios.

10/2018

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Humour

Bosc. De l'humour à l'encre noire, avec 1 DVD

"C'est Bosc qui a fait, en France, avec Chaval, les meilleurs dessins. Avec peu de moyens apparents, il dessinait parfaitement les situations d'une grande drôlerie et d'une rigoureuse intelligence." (Sempé) Jean-Maurice Bosc, né à Nîmes le 30 décembre 1924, est l'un des pères du dessin d'humour moderne, qui, dans les années 1950, abandonne le traditionnel contrepoint entre le motif et une légende ironique ou grivoise, pour inventer de nouveaux jeux graphiques ou gags visuels. Inspiré par les dessins américains du New Yorker, son trait minimaliste, presque tremblé, mais extrêmement expressif, nous livre un univers à la fois poétique et rempli d'une douce amertume. Parmi les différents thèmes qu'il décline inlassablement, ses saynètes laconiques de la vie quotidienne des couples traduisent avec une incroyable efficacité l'insurmontable incommunicabilité entre les sexes. Profondément traumatisé par sa participation à la guerre d'Indochine, c'est en infatigable antimilitariste qu'il rend écho des différents conflits contemporains. La mort, sous la forme de nombreux enterrements et pendaisons, est également très présente, traduisant peut-être le caractère angoissé et mélancolique de l'artiste, qui finira par se donner la mort à Antibes en 1973. Bosc a décortiqué son époque et a pressenti la nôtre, avec intuition et lucidité. Inspirateur de Boll, Bretécher, Cabu, Copi, Loup, Reiser, Wolinski, ami de Chaval, Desclozeaux, Folon, Morez, Mose, Sempé et Tetsu, et bien d'autres encore, Bosc a de nombreux admirateurs parmi les illustrateurs eux-mêmes mais est encore trop souvent méconnu du grand public. Parmi les trois mille dessins publiés dans des journaux français et étrangers, et de nombreux albums, le catalogue rassemble près de 250 de ses dessins organisés selon les principaux thèmes qu'il décline jusqu'à l'obsession, mais avec une inventivité sans cesse renouvelée : l'absurde, l'autorité et les pouvoirs dans la guerre, la femme, l'amour et le couple, De Gaulle, le fameux Blaise, le monsieur tout-le-monde dont les espoirs sont perpétuellement déçus, etc... Il est complété par un DVD du film Voyage en Boscavie, que Bosc a réalisé en 1958 avec Claude Choublier et Jean Herman Bosc et qui reçut le prix Emile Cohl pour le film d'animation.

11/2014

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Informatique

L'image numérique. Générez, traitez et exploitez vos images

Ce livre s'adresse à toute personne graphiste ou non graphiste ayant besoin de créer, de manipuler des images numériques ou numérisées et de les publier. Il vous permettra d'acquérir les connaissances indispensables pour la création, la modification et l'exploitation des images numériques. Que vous soyez un artiste qui peint des oeuvres sur Photoshop à l'aide d'une palette graphique, un dessinateur en bâtiment qui réalise des rendus photo-réalistes à partir de Revit, un rédacteur qui illustre des dossiers à l'aide d'une banque d'images ou un étudiant en arts graphiques qui découvre le monde de la PAO (Publication assistée par Ordinateur), ce livre vous donnera les clés pour exploiter au mieux vos images. Vous découvrirez tout d'abord les différents types d'images (matricielles et vectorielles), les notions relatives à la couleur, à la résolution... Le chapitre suivant est dédié à la création d'images. Il aborde des notions liées à la photographie (composition, prise de vue, profondeur de champ), à l'acquisition et au scan d'images ainsi qu'à la conception d'images à partir de logiciels de CAO/DAO. Vous verrez ensuite comment modifier les images (changer la résolution, recadrer l'image, changer de mode colorimétrique...) et toutes les notions à connaître pour pouvoir les imprimer de façon optimale. Un chapitre est consacré au droit à l'image. Vous y trouverez les informations pour protéger vos images, y compris sur les réseaux sociaux, comment être en conformité avec la loi si vous avez besoin d'exploiter des images qui ne vous appartiennent pas et comment respecter le droit à l'image lorsque vous souhaitez utiliser l'image de personnes ou d'oeuvres d'art. Pour finir, vous apprendrez à "lire" une image, à lui donner un sens afin d'être en mesure de transmettre un message ou une émotion à travers vos documents. Ce livre n'a pas comme objectif de vous apprendre à utiliser un logiciel particulier. Cependant, les outils présentés dans certains chapitres sont largement répandus dans les milieux professionnels, les notions abordées restent généralistes et pourront être appliquées à n'importe quel autre logiciel de même type, moyennant quelques différences d'interface et de fonctionnement.

11/2019

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Littérature étrangère

Le vent dans les roseaux

"Mr. Pierce, qu'avez-vous fait aux heures les plus sombres de la Nouvelle-Orléans ?", m'interrogeait ce gamin du futur. Je lui répondrai que le désastre Katrina m'a révélé les choses et les gens que j'aime. Il m'a révélé quel garçon j'avais été, quel homme j'étais, et celui que je voulais devenir. Il m'a fait revenir chez moi, à la Nouvelle-Orléans, pour honorer mes ancêtres et les habitants de ma ville natale, les morts et les vivants, en donnant tout ce que je pouvais pour relever et reconstruire notre chère communauté. 29 août 2005. La tempête Katrina frappe La Nouvelle-Orléans et dévaste tout sur son passage, privant des milliers d'Américains de leurs foyers. Plus de 1500 personnes perdent la vie. Quelques temps après s'élève une voix des décombres : celle de Samuel Beckett au travers de Wendell Pierce interprétant un Vladimir prophétique. Vladimir : J'ai cru que c'était lui. Estragon : Qui ? Vladimir : Godot. Estragon : Pah ! Le vent dans les roseaux. Car alors que tout s'est effondré, Wendell Pierce joue cette pièce au milieu d'un paysage apocalyptique, parmi des spectateurs effondrés à qui il veut offrir une catharsis, un répit. S'il est connu pour ses rôles d'inspecteur Bunk dans The Wire et du tromboniste Antoine Batiste dans Treme, on sait moins qu'il est également un artiste et un homme engagé, qui a grandi à Ponchartrain Park, première banlieue afro-américaine construite après la seconde guerre mondiale. Dans Du vent dans les roseaux, Wendell Pierce livre un récit poignant et passionnant sur sa Nouvelle-Orléans, en nous plongeant dans son histoire familiale. Des champs de cannes à sucre aux lois ségrégationnistes de Jim Crow, il dépeint l'élévation sociale qui a été la sienne et dessine en creux le portrait de la lutte des noirs américains contre la discrimination, passée et présente. S'autorisant des digressions truculentes où il revient sur son expérience d'acteur, il nous offre du même coup une véritable ode à l'art qui "nous apprend qui nous sommes et nous dit qui nous devons devenir".

10/2016

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Sociologie

Nous ne sommes pas le sexe faible !. 11 femmes, 11 témoignages chocs

Un livre peut changer les choses ! L'histoire l'a prouvé. Ce livre est unique. Une claque ! Sans précédent. Il va modifier la vision de la femme. Onze femmes témoignent, onze indomptables, onze univers différents. De la combattante internationale de MMA à la navigatrice, en passant par l'artiste effrontée pansexuelle, la championne d'Europe de judo, l'intellectuelle, l'hypnotiseuse, l'entrepreneuse globe-trotteuse, ou encore la jeune femme qui s'est battue toute sa vie. Des parcours parfois très difficiles, mais des femmes qui ont relevé la tête, ont combattu, au sens propre et figuré du terme, sans qu'aucune ne se dise victime ni ne rejette la galanterie masculine. La force de la femme dans tous les sens du terme. Elles n'ont pas besoin d'être protégées par les hommes, ni par des normes patriarcales enfantant des lois qui infantilisent la femme et stigmatisent la séduction. Elles ne se plaignent pas, mais se battent, physiquement pour les unes, mentalement et symboliquement pour les autres. Et ont la tête haute. Elles sont les indomptables. Découvrez-les, découvrez les conseils donnés aux autres femmes, et découvrez l'avant-propos de Jean-David Haddad, éditeur, professeur de Sciences Sociales, qui, s'appuyant sur des faits historiques et des études statistiques, jette un énorme pavé dans la mare du féminisme actuel et de la misogynie, les renvoyant dos-à-dos car se nourrissant l'un de l'autre. Ce livre ouvre la porte à un nouveau féminisme, assumé, ouvert aux hommes, non revendicatif, mais si combatif ! Car la femme n'est pas le sexe faible, et que la guerre des sexes ne devrait même pas exister ! Il est temps de changer les choses, il est temps que la femme prenne conscience de ses capacités, retrouve SA place, perdue au fil de l'Histoire, mais déjà retrouvée sur d'autres continents. Il est surtout temps que notre société et nos médias cessent de la présenter en sexe faible... LIVRE ENRICHI : contient des QR CODES, renvoyant vers des vidéos découvrant nos indomptables dans la vie, ainsi que vers plusieurs textes et vidéos appuyant le long avant-propos de l'éditeur. #NousNeSommesPasLeSexeFaible

02/2022

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Littérature française

Chems

" Le chemsex. J'en avais vaguement entendu parler dans les médias. Contraction de Chemical Sex, il désigne l'utilisation par certains de substances psychoactives pour pimenter leurs partouzes. La consommation de stimulants et de drogues de synthèse leur permettrait de rendre l'acte sexuel plus intense et d'être plus performants. Le fléau des pédés donc, selon Dumont. " Quand Zède, le narrateur, journaliste connu pour ses papiers sur le milieu underground parisien, décide d'écrire un article sur Jérôme Dumont, artiste homosexuel ayant connu son heure de gloire dans les années 80, il n'imagine pas que ce portrait risque de lui coûter la vie. Car en plus de son passé, Dumont lui fait découvrir le chemsex, l'initie, et le fait basculer dans la spirale de l'addiction au sexe sous drogues. Dès sa première soirée, le compte à rebours est lancé, sa vie peut voler en éclats. L'extase qu'il atteint dans les vapeurs de substances aux noms étranges (3MMC, GHB) et le manque qui suit le privent progressivement de sa liberté et le transforment, sous ses yeux, en animal traquant son plaisir et les soirées pour l'assouvir. Il sort plus et plus tard, multiplie les plans et rentre chez lui à l'aube sous le regard ahuri de sa copine, enceinte de leur deuxième enfant et celui, apeuré, de son fils. Ses parents s'inquiètent de le voir maigre et gris lors des repas dominicaux. Ses amis s'écartent quand ils le voient rôder, drogué, dans les fêtes parisiennes, pour proposer des plans douteux à des femmes qu'il connait à peine. Isolement, manque, rechute, dégoût, reprise, plans à trois, quatre et plus, bienvenue dans l'enfer du chemsex. De sa première soirée à la dernière, on le suit dans sa chute rapide et brutale. Ecrit à la première personne dans une langue orale, argotique et rugueuse, Chems se lit comme le récit d'un condamné à mourir pour jouir, le carnet de bord d'un trentenaire branché qui, pour une partie fine, va risquer sa famille et sa vie, mais aussi une enquête sur un fléau moderne et encore méconnu, menée par le plus underground des auteurs, Johann Zarca.

02/2021

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Ecrits sur l'art

Marronnage, l'art de briser les chaînes

Dans tous les pays où les bateaux négriers les ont transportés de force, les personnes réduites en esclavage ont pris la fuite : ils sont appelés esclaves "marrons" , on dit qu'ils sont partis en marronnage. En Guyane hollandaise (Suriname) des esclaves s'enfuient en grand nombre, protégés par l'immense forêt amazonienne toute proche où ils forment des sociétés. L'art de briser ses chaînes est l'histoire peu connue du marronnage. Ces sociétés marronnes ont d'abord dû défendre leur liberté, se construire sur ce qui restait de leurs cultures africaines puis se développer et, la paix revenue (autour de 1860), exprimer dans l'art leur sens du beau : le moy. Sous les doigts de l'artiste, les objets du quotidien deviennent alors des oeuvres d'art fabriquées pour soi ou offertes à l'autre, en particulier à la femme ou l'homme aimé. L'art de briser ses chaînes, c'est aussi le tembe, l'art des Marrons : sculpture, gravure, broderie, peinture. Auprès de sculptures et d'ojets du siècle dernier (dont beaucoup proviennent du musée du Quai-Branly), seront présentés les travaux d'artistes contemporains, mettant ainsi en valeur pour la première fois la continuité artistique de l'art marron. Le lecteur découvrira les oeuvres de précurseurs du tembe sur toile tels Antoine Lamoraille et Antoine Dinguiou, les tableaux et sculptures de leurs cadets Carlos Adaoudé et Francky Amete. Les créations originales de peintres à la renommée internationale tels Hervé Télémaque, John Li A Fo et Marcel Pinas, abordant histoire, culture ou tembe, questionnent le devenir et la place de cet art. Les scientifiques du siècle dernier ont aussi ramené des photographies, dont la dimension artistique nous apparaît pleinement au-delà de leur valeur documentaire. Donnant à voir un même sujet collectif à quelques générations d'intervalles, les oeuvres de photographes actuels tels Gerno Odang, Ramon Ngwete, Nicola Lo Calzo entrent alors ici en dialogue avec celles des ethnologues Jean-Marcel Hurault et Pierre Verger. Pour comprendre ces peuples, issus du refus du sort qu'on leur avait réservé, la parole sera donnée aux témoins, ceux du temps de l'esclavage et les témoins d'aujourd'hui.

07/2021

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Historique

Le nom de la rose - tome 01. Livre premier

Quand le maître italien du Neuvième art revisite le chef-d'oeuvre d'Umberto Eco. En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie, plusieurs moines sont retrouvés morts. Pour mettre un terme à ces inquiétantes disparitions avant l'arrivée d'une importante délégation de l'Eglise, le frère Guillaume de Baskerville tente de lever le voile sur ce mystère qui attise toutes les superstitions. Assisté par son jeune secrétaire Adso de Melk, il va progressivement percer à jour les troubles secrets de la congrégation, et se heurter à la ferme interdiction d'approcher la bibliothèque de l'édifice. Pourtant, Baskerville en est persuadé, quelque chose se trame entre ses murs. Et bientôt, à la demande du pape, l'inquisiteur Bernardo Gui se rend à son tour au monastère et s'immisce dans l'enquête. Les morts s'accumulent et la foi n'est d'aucun secours... Evénement ! Milo Manara s'attelle à l'adaptation en deux tomes du chef d'oeuvre d'Umberto Eco, vendu à plusieurs millions d'exemplaires et traduit en 43 langues. Après Jean-Jacques Annaud au cinéma (1986), c'est un nouvel artiste de prestige qui s'empare du célébrissime polar médiéval. A la demande des héritiers Eco, Manara a eu carte blanche pour donner sa vision de l'oeuvre, et a pour cela choisi un triple parti pris graphique très audacieux. Son adaptation s'ouvre en effet sur Umberto Eco lui-même s'adressant au lecteur, dessiné dans un noir et blanc classique. Puis commence l'intrigue médiévale elle-même, et là Manara renoue avec le noir et blanc au lavis, rehaussé d'effets de matières et de modelés qu'il a déjà utilisé pour Le Caravage. Enfin, chacun sait que les livres tiennent un rôle fondamental dans l'intrigue, et Manara s'amuse donc de temps à autre à recréer des enluminures d'époque, réalisées à la manière des moines copistes du Moyen Age. L'ensemble est mis en couleurs par la propre fille de Manara sous la supervision de son père, là aussi selon la même méthode qui a présidé à la réalisation du Caravage.

09/2023

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Littérature française

Journée particulière

C'est le récit d'une étrange demande que formule un jour un ami photographe, Alain Fonteray, à Célia Houdart : qu'elle écrive le récit d'une rencontre qui hante Alain Fonteray. Plusieurs années auparavant, celui-ci a croisé par hasard dans Paris le grand photographe américain Richard Avedon : dans un café, un homme, assis un peu plus loin, se lève, s'approche d'Alain Fonteray et d'une amie et leur demande s'il peut faire leur portrait. L'inconnu les remercie et s'en va avec une femme rousse. Quelques minutes plus tard, la femme rousse revient dire à Alain Fonteray que l'homme qui les a pris en photo est Richard Avedon. Alain Fonteray, qui admire énormément l'artiste américain, ne l'a pas reconnu. Il le rejoint à un passage piéton. A l'issue d'un bref échange, Richard Avedon accepte à son tour d'être photographié par Alain Fonteray, dans le même café. Près de trente ans plus tard, Alain Fonteray est toujours hanté par cette rencontre. Célia Houdart fait le récit de sa "journée particulière" , sans savoir exactement pourquoi, mais avec le pressentiment d'un mystère. Elle revient sur les lieux de ce double portrait, consulte des catalogues pour mieux connaître l'oeuvre de Richard Avedon. Se met en quête de témoignages de proches du photographe américain. Elle tente de saisir la raison pour laquelle cette journée comptait à ce point pour Alain. "Faire le récit de cette rencontre fugitive avec Richard Avedon me l'a rendue encore plus profonde et mystérieuse, écrit-elle. C'était tenter à ma manière de la sauver de l'oubli, et cela m'a offert l'occasion, par un jeu de reflets et de surimpressions, profitant du trouble dans lequel cette enquête me plongeait, d'explorer des épisodes de ma propre vie et de mon enfance dans les coulisses des théâtres, auprès de mes parents comédiens. Je croyais regarder un autre. Je ne voyais pas, dans cette glace à plusieurs faces, mon propre reflet". Ce livre est une reconstitution, une suite de zooms et de panoramiques, un montage. Un peu comme dans Blow Up de Michelangelo Antonioni. Mais ici il n'y a, heureusement, aucun meurtre.

10/2021

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Chanson française

Florent Pagny. Chanter encore et toujours

A l'occasion des 40 ans de carrière de Florent Pagny, cet album offre, au travers d'un abécédaire illustré de 200 photos, un panorama de la carrière et de la vie de l'interprète de " Savoir aimer ". Le premier album illustré consacré à l'interprète de " Savoir aimer " Fragments d'un parcours exceptionnel, cet album en soixante-quinze mots-clés célèbre les quarante années de carrière de Florent Pagny (il fut acteur à l'orée des années 1980) et les trente-cinq ans de son premier tube, " N'importe quoi ". Interprète aux quinze millions de disques vendus, ce Bourguignon de naissance et Argentin d'adoption s'est imposé au fil du temps comme l'un des artistes les plus populaires de France. Après une traversée du désert, l'ex-amoureux de Vanessa Paradis rencontre Azucena, la femme de sa vie et la mère de ses deux enfants, et connaît un retour professionnel triomphal avec deux albums consécutifs Bienvenue chez moi (avec sa reprise de " Caruso ") et Savoir aimer, qui s'écoulent à 1, 5 et 1, 7 millions d'exemplaires. Dès lors, l'artiste s'autorise toutes les audaces. Sa voix puissante et son éclectisme musical lui permettent de naviguer d'un genre à l'autre, frayant avec le lyrique (un duo avec Pavarotti et deux albums Baryton), revisitant les standards de la musique latine (C'est comme ça et Habana) ou de Jacques Brel. Ouvert à toutes les tendances, il fait appel à nombre d'auteurs et compositeurs, de Jean-Jacques Goldman à Calogero, en passant par Pascal Obispo, Maître Gims ou Barbara Pravi. Parmi ses grandes chansons, " Si tu veux m'essayer ", " Chanter ", " Châtelet-les-Halles ", " Et un jour une femme ", " Ma liberté de penser ", " Les Murs porteurs ", " Vieillir ensemble ", " L'Instinct " ... En 2021, l'année de ses soixante ans, alors que la pandémie de Covid-19 l'empêche de fêter l'événement sur scène, il se projette dans " L'Avenir " (chanson écrite par Serge Lama). Bientôt confronté à la maladie, le fidèle coach de l'émission The Voice fait front avec le soutien de sa famille et de son public. " Tout ce qu'on n'a jamais su faire, on le fera en mille fois mieux ", promet-il en chanson.

10/2023

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Histoire de l'art

Wednesdays at A's 300 Broome St. NY 1979-1981

A la fin des années 1970, le loft new-yorkais de l'artiste Arleen Schloss fut un lieu d'expression hors normes. Elle y accueillit concerts ou expositions, lors des soirées Wednesdays at A's. Présentés dans l'ouvrage, les flyers qui annonçaient l'événement racontent au plus près ce que furent ces rencontres, jusqu'aux prémices de nouvelles pratiques artistiques. Les flyers égrènent une longue liste hétéroclite d'artistes plus ou moins connus du mythique underground new-yorkais. Au 330 Broome Street, on croise ainsi (liste non exhaustive) : Glenn Branca, Alan Vega, Kim Gordon et Thurston Moore avant qu'ils ne montent Sonic Youth, Richard McGuire, John Zorn, Liquid Liquid, Jean-Michel Basquiat (19 ans en pyjamas) et son complice Al Diaz, mais aussi Ai Weiwei... Cette tribu improbable, post-punk, post-rock, post-jazz, ne se réclamant d'aucune wave (" No wave "), expérimente chez Arleen Schloss toutes sortes de bricolages : concerts de guitares électriques et murs acoustiques, performances, sampling, hacking, poésie sonore... Traces fragiles et éphémères d'événements non enregistrés, les flyers sont aussi des spécimens exceptionnels de graphisme, emblématiques du Xerox art, cet art de la dégradation du motif détournant l'usage de la photocopieuse. A la périphérie de SoHo, au moment où les légendaires La Factory, The Kitchen ou CBGB entrent en voie de patrimonialisation, les Wednesdays at A's sont animés par une radicalité et une exigence festive, drôle et mélancolique. La réponse de Arleen Schloss au courrier du BMI (équivalent de la Sacem) le dit (couverture du livre) : A's est un laboratoire et n'entre dans aucune catégorie. Trente ans plus tard, Baptiste Brévart et Guillaume Ettlinger ont rencontré Arleen Schloss à l'occasion d'un voyage à New York en 2011. Performeuse se situant elle-même dans la tradition de Fluxus et aux avant-gardes des arts numériques, elle les a invités à entamer un travail archéologique sur cette mémoire évanescente. Ils ont rassemblé un grand nombre de documents, de témoignages et d'informations exceptionnels et absolument inédits. Avec la précieuse contribution de Pauline Chevalier et Guillaume Loizillon, ils retracent ainsi une histoire des arts parallèle du légendaire underground new-yorkais.

10/2021

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Musique, danse

Brahms

Nul autre n'était plus qualifié que Claude Rostand, grand spécialiste de la musique allemande romantique, pour traiter un sujet qui avait été jusqu'alors complètement négligé par la littérature musicale de notre pays. C'est, en effet, le premier livre complet et exhaustif paru à ce jour en français. Cet ouvrage considérable, Claude Rostand (1912-1970) y a consacré plusieurs années de sa carrière de critique et de musicographe, rassemblant tous les documents les plus récents à l'époque, lui permettant de tracer le portrait véridique d'une des plus grandes et attachantes figures du romantisme, et de faire justice d'un certain nombre de légendes qui en faussaient souvent la vérité. A travers les correspondances, les mémoires, les récits, les articles de journaux, il a su s'introduire au plus intime de son sujet et nous faire connaître la physionomie profonde d'un homme et d'un artiste parfois étrange, souvent déroutant, mais combien attachant pour qui le connaît. La valeur toute particulière du Brahms de Claude Rostand tient à ce que l'auteur a fait tout en même temps oeuvre d'historien d'une part, et de savant d'autre part. L'ouvrage comprend un élément biographique, récit très attachant, très vivant, au long duquel nous suivons le musicien presque jour après jour durant toute sa carrière. En outre, ce récit brosse une vaste fresque de l'Europe musicale d'alors : les grandes capitales de la musique, le cénacle de Schumann à Dusseldorf, celui de Mendelssohn à Leipzig, la Rome lisztienne de Weimar, Vienne à l'époque de François-Joseph et de Johann Strauss, etc. Nous y voyons vivre ou mourir Schumann, Liszt, Berlioz, Wagner, Hugo Wolf, Bruckner. Dans ce livre vivant, varié et passionnant, Claude Rostand a intercalé un élément qui, pour technique qu'il soit dans une certaine mesure, n'en reste pas moins à la portée de l'amateur moyen : toutes les oeuvres sans exception sont analysées de façon que cet ouvrage puisse également être consulté comme un guide et un dictionnaire brahmsiens. Toutes les oeuvres sont ainsi situées dans leur ambiance historique, psychologique, poétique et sentimentale, et expliquées sommairement et clairement du point de vue strictement musical.

09/1990

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Poésie

Un cursif ABC. 26 poèmes dans la caboche d’une élève de cp

Ce petit objet littéraire est une véritable déclaration d’amour au CP. Un cursif ABC, sous-titré 26 poèmes dans la caboche d’une élève de CP, fait du quotidien de millions d’écoliers âgés de 6 à 7 ans le sujet d’un recueil de poésie. Les poèmes rendent un hommage appuyé à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Ils célèbrent également les moments de vie inimitables de cet âge : les premiers "meilleure copine et meilleur copain", les confidences durant les récrés, le retour chez soi le soir auprès des parents... En une année de CP et 64 pages, on apprend bien des choses sur nos affreux et gentils gamins. La classe louée et chantée dans ce recueil est un CP d’aujourd’hui : on s’y prend pour son héros, on y abat des cartes de son jeu préféré, on y lève parfois effrontément les yeux au ciel et on y dit des mots pas beaux, mais aussi beaucoup de jolis mots, pour faire rire et rêvasser. On lance aussi, parce qu’on s’est trompé, des mots inventés. Les 26 lettres de l’alphabet, sans lesquelles tous ces mots n’existeraient pas, ont servi de charpente à l’ouvrage. Passées en revue sous forme d’abécédaire, elles sont au coeur du travail mené par l’auteur, un scribouillard, et par l’illustrateur, un gribouilleur. Toutes ont droit à un poème et toutes ont droit à un dessin. 26 lettres, 26 poèmes, 26 dessins. Les dessins, parlons-en. Ils sont "origéniaux", comme tous ceux que trace Pierre François Rault. Réalisés au feutre d’artiste à l’encre de Chine, ils en font voir de toutes les formes aux lettres de l’alphabet, faisant virevolter pleins et déliés. Ils accompagnent avec malice les poèmes sensibles et pleins d’humour de Jean-Baptiste Verrier. Le travail de ce duo est réhaussé d’une préface toute de finesse et de tendresse, délivrée par une enseignante de CP, la "maîtresse" de la fille aînée de l’auteur durant l’année scolaire, lui ayant inspiré l’écriture des poèmes. L’ouvrage est dédié aux quinze élèves de cette classe et trouvera un public naturel auprès des parents comme des enfants rêveurs.

11/2022

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Histoire de France

L'honneur perdu de Gustave Cluseret

Gustave Cluseret (1823-1900) est un aventurier dont les tribulations feraient pâlir d'envie les héros d'Alexandre Dumas ! Benjamin Disraeli, homme politique et écrivain britannique, s'en est même directement inspiré pour camper le héros de son roman Lothair, le "captain Bruges". Tour à tour, officier sous la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et l'Empire, engagé volontaire en Italie dans l'expédition des Mille aux côtés de Garibaldi, puis en Amérique pendant la Guerre de Sécession sous l'uniforme Yankee, complice du mouvement Fenian irlandais, journaliste, conspirateur, membre de la Commune, député du Var et artiste-peintre versé dans l'orientalisme, Cluseret a un parcours riche et original, plein d'enseignements. Cluseret intrigue souvent, déconcerte parfois, agace beaucoup. Pourquoi ? Parce qu'il est inclassable. Il est socialiste, mais pas collectiviste ; il est anti-boulangiste, mais s'allie avec d'anciens boulangistes ; il est internationaliste, puis devient nationaliste, xénophobe et antisémite ... S'amuse-t-il à brouiller les cartes ? Non. Cluseret est un personnage troublé, à l'image de cette seconde moitié du XIXe siècle. Cluseret est riche d'avoir vécu plusieurs vies en une, d'avoir sillonné de nombreux pays à une époque où les voyages n'étaient pas aussi aisés qu'aujourd'hui. Contemporain de Marx et Bakounine, de Ferry et Naquet, de Gambetta et Clemenceau, de Guesde et Jaurès, de Barrès et Drumont, dont il a été à différentes périodes de sa vie l'ami ou l'adversaire, il porte un regard pointu sur le monde. Les questions qui nous interrogent aujourd'hui ne sont pas si différentes de celles qui se posaient hier ; elles sont sociales, économiques, diplomatiques ou sociétales et recouvrent pêle-mêle la laïcité, les rapports entre le capital et le travail, la fiscalité, les relations entre les élus et les citoyens, la place du paysan et de la ruralité dans une société de plus en plus urbanisée, la politique migratoire, le positionnement de la France dans les guerres étrangères ... C'est dire combien, un siècle après la mort de Cluseret, son histoire nous invite à questionner notre relation au monde, notre rapport à l'autre et notre capacité à nous réinventer.

10/2018

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Correspondance

Lettres à Milton Hindus (1947-1949)

"Je ne crée rien à vrai dire - Je nettoye une sorte de médaille cachée, une statue enfouie dans la glaise - Tout existe déjà c'est mon impression - Lorsque tout est bien nettoyé, propre, net - alors le livre est fini. Le ménage est fait - On sculpte, il faut seulement nettoyer, déblayer autour - faire venir au jour crû - avoir la force c'est une question de force - forcer le rêve dans la réalité - une question ménagère - De soi, de ses propres plans il ne vient que des bêtises - Tout est fait hors de soi - dans les ondes je pense - Aucune vanité en tout ceci - C'est un labeur bien ouvrier - ouvrier dans les ondes". "Comment se fait-il que Céline, après quelques lettres amorçant cette correspondance, se livre en 1947 et 1948, avec finesse et précision, sur l'intimité de son travail stylistique, à un inconnu de la veille, Milton Hindus ? Nulle part ailleurs, avant les Entretiens avec le Professeur Y, nous ne rencontrons avec autant d'explications métaphoriques, soumise à des variations d'une rare beauté, un aussi magistral cours de littérature de la part de Céline. Bien entendu, Hindus étant juif et américain, il est un atout précieux dans le cercle restreint des soutiens de l'écrivain en exil, et Céline ne peut manquer de chercher à en tirer profit. Cela ne suffit pas cependant à expliquer le ton constamment confiant et patient sur lequel il répond, pendant plus d'un an, à son correspondant, ni surtout les remarquables confessions de l'artiste au travail. Confiance, patience et confession qui ne résisteront pas à la visite de Milton Hindus à l'exilé : le jeune universitaire, après avoir rendu tant de bons offices, dont le principal est d'avoir été à l'origine de cette correspondance, retourne sa veste en même temps qu'il regagne les Etats-Unis et quitte le domaine de la littérature pour écrire un terrible pamphlet, sous forme d'impressions de voyage au Danemark. Cette édition, qui compte 97 lettres (dont 13 partiellement ou totalement inconnues) et de nombreux documents inédits, donne des rapports entre Céline et Hindus une image neuve". Jean Paul Louis.

02/2012

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Ecrits sur l'art

Conversations avec Sam Szafran. Récits et souvenirs d'une amitié

Vincent Bebert, jeune peintre français, s'était lié d'une profonde amitié avec le célèbre peintre Sam Szafran (1934-2019). Durant des années le jeune artiste et son " mentor " se vont vus dans un café de Malakoff, ont discuté à bâtons rompus, bu, refait le monde ... et parlé très librement de la vie, d'eux-mêmes, de la peinture, de ceux qui la font. Cet ouvrage de confidences et de réflexions reprend le meilleur des milliers de notes heureusement conservées par Vincent Bebert. Vincent Bebert est né en 1980 à l'Hay-les-roses dans une famille d'artistes peintres. Après une formation aux Beaux-Arts du Mans en 2000, il obtient son diplôme en 2003 puis une maîtrise d'arts plastiques à Paris I Panthéon-Sorbonne en 2007. Mais ce sont les rencontres qui ont plus que tout orienté son travail de peintre, et celle avec Sam Szafran fut particulièrement marquante. Une relation d'amitié s'est rapidement instaurée entre les deux peintres qui ont pris l'habitude de se retrouver dans un café, à Malakoff, où ils discutaient d'art mais durant ces rencontres le " maître " s'est souvent confié à l'élève sur ses expériences de vie, livrant confidences pleines de sel, de vie, avec parfois rudesse, avec tendresse également et lucidité sur le monde. Au cours de ses conversations, ou immédiatement ensuite, Vincent Bebert a pris des notes, a parfois dessiné ; en voulant rendre publiques ses notes, il entend rendre hommage à un maître et à un ami, donner à voir aussi bien qu'à lire. Sam Szafran est un peintre français qui a appris la peinture seul pendant qu'il échappait au régime nazi. Une fois la guerre terminée, il entre à l'académie de la Grande Chaumière à Paris et rencontre les grands artistes de la deuxième moitié du XXe siècle. Après des périodes de misère, de difficultés et de doute, il est lui-même reconnu comme un des plus grands peintres français, et certainement l'un des meilleurs dessinateurs du XXe siècle. Il meurt en 2019, à Malakoff.

10/2021

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Histoire des idées politiques

Joseph Fouché. Portrait d’un homme politique

Traduction nouvelle intégrale Le Fouché (1929) de Stefan Zweig occupe une place à part dans la série des Vies. L'ouvrage a pour cadre la France de la Révolution et de l'Empire. L'existence de celui qui fut associé à la Terreur, au règne napoléonien et à la Restauration comme "massacreur" et policier impitoyable n'est comparable à aucune autre. A bonne distance de la perspective universitaire illustrée par Louis Madelin (1901), Zweig s'est attaché à retracer la genèse psychologique d'une personnalité dont la cuirasse construite dans les épreuves et les humiliations fait obstacle à tout sentiment de sympathie de la part du lecteur. Chronologique, le récit est découpé en une suite de neuf chapitres. Son trait spécifique est une exceptionnelle intensité dramatique. Les face-à-face de Fouché avec Robespierre jusqu'à Thermidor puis avec un Napoléon dérivant vers la tyrannie avant d'être entraîné dans une chute inexorable, théâtralisent les moments clés d'une histoire aux retournements inattendus. Ces instants où opportunisme, conquête et volonté de conservation amorales du pouvoir se mêlent inexorablement, sont, aux yeux de Zweig, l'image désespérante du temps présent. Le succès de Stefan Zweig auprès du public français ne se dément pas. Son exploration des mouvements de l'âme continue de fasciner tout comme séduit l'élégance stylistique de ce Viennois cosmopolite. La fiction toutefois n'est pas seule à nourrir son art du récit. L'histoire elle aussi n'a cessé de le requérir. La suite de ses biographies non romancées (les Vies) découvre un agencement virtuose du matériau légué par les historiens. Tous ces textes donnent à voir un artiste que son refus de l'engagement militant rend paradoxalement plus sensible aux menaces qui pèsent sur les sociétés européennes de son temps. Nouveauté dans le choix du protagoniste : Fouché, dont il est question dans ce volume, est aux antipodes des hautes figures positives incarnées par Erasme et Castellion dont "le ministre de toutes les polices" est l'absolue face noire. L'humanisme zweigien se lit cette fois par contraste. Pour autant, il ne perd rien de sa force.

10/2021

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Récits de voyage

Losar. Mon nouvel an tibétain

L'odyssée sensible au Tibet pendant le Nouvel An d'une artiste qui ne parvient pas à trouver sa place dans le monde. Quand Karen Guillorel cesse ses longs voyages en 2013 et " s'installe ", elle se sent alors en décalage par rapport aux autres. Echouant à discerner ce qui ne tourne pas rond, elle se demande quotidiennement : comment entrer avec justesse dans la danse humaine ? L'interrogation parvenue à son pic en 2019, elle ressent alors le besoin de repartir pour réfléchir. Elle choisit l'Himalaya en une occasion particulière : les festivités de Losar, le Nouvel An Tibétain. Autour des cérémonies célébrant l'entrée dans la nouvelle année, les Tibétains pratiquent des rituels qui établissent l'abandon de ce qui est ancien ou mauvais et permettraient d'entrer dans un esprit de renouveau. Cela entre en résonance avec la quête de Karen. En début d'année 2020, elle se rend donc au Népal. La pandémie de covid-19 parait alors un spectre lointain aux occidentaux. Son objectif est concret : vivre les trois jours de festivités de Losar au sanctuaire de Bodnath où elle souhaite voir en particulier les danses masquées des moines. Pour la préparation, elle s''en remets à la musique des syllabes de Losar. Dans Lo-sar, j'entends aussi : " le hasard " et espère de la dérive du périple qu'il m'amène à mon but. Mais la déception est au rendez-vous dans ce célèbre écrin du bouddhisme à Katmandou et elle fait alors un pari : celui de partir au petit bonheur la chance dans un village de réfugiés tibétains de Pokhara, au pied de l'Annapurna. Puis sous l'impulsion d'un rêve, elle m'envole pour le Dolpo jusqu'au Lac Phoksundo et son village Ringmo, désert durant l'hivernage. Dans ces lieux vides et ensevelis sous la neige, les claquements des drapeaux de prière et le miroir du lac glacé répondront à la question qui m'a fait partir pour l'Himalaya. D'une plume sensible, à fleur de peau, ce carnet de voyage narre l'odyssée intérieure de l'auteur et sa rencontre avec le Tibet et ses rituels. Plusieurs dessins de l'auteure ponctuent le texte.

09/2021

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Sculpteurs

Odette Lepeltier

Parmi les grandes figures féminines de la céramique du XXe siècle, Odette Lepeltier (1914-2006) reste une référence encore peu connue. Elle fait pourtant partie avec Colette Guéden, Louise-Edmée Chevallier ou encore Guidette Carbonell des femmes artistes qui ont contribué après-guerre au renouveau de la céramique artistique en renouant avec la ronde-bosse et la couleur ; les deux maternités en faïence émaillée déposées par le Centre national des arts plastiques à La Piscine sont très emblématiques de son travail qui fait de la femme son motif de prédilection. En 2011, l'atelier d'Odette Lepeltier a fait l'objet d'une dispersion presque complète en vente publique. Tant pour la mémoire de l'artiste que pour l'intérêt de ce fonds pour le récit exemplaire d'une céramiste associée à la diffusion commerciale qui s'élabore dès l'aube du XXe siècle, il a paru nécessaire de préserver cette mémoire qui aurait été définitivement dispersée si le marché de l'art s'en était emparé. Cette formidable matière biographique et artistique a trouvé tout naturellement sa place dans le cabinet d'arts graphiques du musée de La Piscine. En lien avec sa collection de céramique moderne, c'est un florilège des plus belles feuilles de ce fonds riche de 69 carnets et de plus de 2500 feuilles que le musée présente à travers une exposition. Née à Paris en 1914 Odette Lepeltier, née Pouget, entre en 1934 à l'Ecole des Beaux-arts de Paris. C'est dans l'atelier de Paul-Albert Laurens, alors qu'elle y suivait un enseignement classique en peinture et en sculpture, qu'elle rencontre Robert Lepeltier, qu'elle épousera en 1938. Alors qu'elle travaille depuis 1937 pour Primavera, l'atelier de création des magasins du Printemps dirigé par la décoratrice Colette Guéden (1905-2000), elle décide en 1938 d'être indépendante et elle installe son propre atelier à La Varenne-Saint-Hilaire. Présente en 1938 au Salon des Artistes décorateurs, puis en 1942 au Salon de l'Imagerie, elle est remarquée par André Arbus et Rémy Hétreau qui lui passent commande de fontaines et bas-reliefs décoratifs. Entre 1945 et 1962 elle ouvre un magasin de décoration

03/2023

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Essais

L'Image édifiante

La culture architecturale n'est pas seulement constituée d'édifices, de monuments, de bâtiments, remarquables ou ordinaires, elle est peuplée d'images. Celles-ci sont omniprésentes dans la formation, la pensée et l'action de l'architecte. Seules ou en séries, fixes ou animées, elles sont mobilisées dès les premiers moments de la conception pour inspirer, déclencher, instruire, stimuler, donner du sens. Devenu image, le projet achevé rejoindra lui-même cet inépuisable musée imaginaire. La culture architecturale n'est pas seulement constituée d'édifices, de monuments, de bâtiments, remarquables ou ordinaires, elle est peuplée d'images. Innombrables et diverses, celles-ci sont omniprésentes dans la formation, la pensée et l'action de l'architecte. Elles n'interviennent pas seulement en aval de son projet, lorsqu'il doit le représenter, le transmettre, le " rendre " ou le vendre. Seules ou en séries, manuelles ou automatisées, fixes ou animées, internes ou externes à la discipline architecturale, elles sont mobilisées dès les premiers moments de la conception pour inspirer, déclencher, instruire, stimuler, préfigurer, donner du sens. Devenu image, le projet achevé rejoindra lui-même cet inépuisable musée imaginaire. L'histoire de l'architecture peut ainsi être considérée comme un album ouvert, perpétuellement enrichi par les jeux de réinterprétation d'un corpus visuel dont l'amplification est proportionnelle aux immenses possibilités offertes par les médias contemporains. Collaborant régulièrement comme iconographe avec des architectes (Jean Nouvel, Périphériques, Plan 01), l'artiste et théoricienne Anne Frémy traite dans cet essai de la tension qui se joue entre leur mémoire et leur projet, et entre deux types d'images : celle, tangible et concrète, qu'ils tiennent sous leurs yeux, organisent en collections, manipulent et détournent, et celle, abstraite et mentale, qui véhicule leur vision, floue, diffuse et intuitive, de l'architecture à venir. Transhistorique et transdisciplinaire, l'ouvrage richement illustré convoque bien d'autres traditions iconographiques associées à l'espace - ; les procédures contemplatives et divinatoires, les arts de la mémoire, les schématisations visuelles en philosophie ou la pratique contemporaine de l'atlas - ; pour éclairer ce qui restait un impensé, voire un invisible : le rôle conceptuel et opératoire des images dans le processus de création architecturale.

09/2023

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Décoration

La route

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Littérature anglo-saxonne

Jérusalem

" Et si une ville était la somme de toutes les villes qu'elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d'Alan Moore, dont le titre – Jérusalem – devrait suffire à convaincre le lecteur qu'il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l'auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l'existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Qu'il s'agisse d'une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d'un peintre de cathédrale qui voit les fresques s'animer et lui délivrer un puissant message, d'une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d'un moine du IXe siècle chargé d'apporter une relique au " centre du monde ", d'un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d'un esclave affranchi en quête de sainteté, d'un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d'entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art." Claro

08/2017

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Franc-maçonnerie

L’épopée alchimique des Maçons et Maçonnes. Poèmes Maçonniques, 1000 vers et plus, pour tous les Rites, partout dans le monde

Les Vers des poèmes sont les élixirs distillés par les Poètes. Oui, les Poètes sont des alambics vivants sources d'eau de vie, car la lecture de leurs poésies enivre l'esprit et le coeur de leurs lectrices et lecteurs. Alors, que ce livre soit la Dive Bouteille des Maçonnes et Maçons partout dans le monde, quel que soit leur Rite, leur Obédience, leur Suprême Conseil. Que cette eau de vie distillée goutte après goutte, mot après mot, vers après vers, leur réchauffe l'Esprit, le Coeur, et l'Ame, et leur donne l'ivresse des cimes spirituelles. Les mille vers et plus de cette Epopée Alchimique retracent le cheminement intérieur des Maçonnes et Maçons qui partout dans le monde sont engagés dans la plus exaltante des aventures, puisqu'elle conduit à se connaître et à s'aimer soi-même, et ainsi connaître les autres et les aimer. Il n'existe pas de projet plus puissant et révolutionnaire sur la terre où les hommes se font partout la guerre par communautés interposées. Dans ce recueil, les étapes de cette libération progressive portent la marque initiale du Rite Ecossais Ancien et Accepté (REAA), et mènent du premier degré Apprenti au dix-huitième degré Chevalier Rose+Croix. Mais ses 1000 vers et plus éclairent également les degrés des autres Rites (Rite écossais rectifié, Rite maçonnique égyptien, Rite français, Rite émulation, Rite d'York, Side degrees ...). Il suffit pour s'en convaincre de prendre un mot dans un poème quel qu'il soit et il éclairera immédiatement un instant de vie passée lors d'une initiation ou un travail, quels que soient le Rite et l'Obédience. Douze poèmes parmi les trente de cette épopée ont été mis en musique et interprétés magistralement par Gérard Berliner, immense artiste au coeur de feu, et composent l'album Le Flambeau glissé dans la couverture de ce livre, deux chefs-d'oeuvre emboîtés l'un dans l'autre uniques au monde. Cette épopée maçonnique peut aussi susciter des envies d'aventure intérieure et d'éveil spirituel chez les femmes et les hommes bien loin de toute vie maçonnique. Ce recueil aura alors pleinement rempli son rôle d'Eveilleur et de Passeur de Lumière ...

09/2023

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Décoration

L'exotisme

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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12 ans et +

Bakemonogatari - Légendes chimériques Tome 2

Vofan, de son vrai nom Dai Yuan Heng, est un artiste et illustrateur taïwanais. Tout d'abord tenté par le métier de mangaka, il se dirige finalement vers celui d'illustrateur dès l'université, où son talent lui vaut d'être repéré par des entreprises qui lui passent de nombreuses commandes. Inspiré par l'univers coloré du réalisateur Makoto Shinkai (Voyage vers Agartha, Your Name., Weathering with You, etc.), Vofan est principalement connu pour ses somptueuses illustrations caractérisées par une abondance de couleurs pastel, une absence de contours et des jeux d'ombre et de lumière très doux. C'est avec ce style unique qu'il décide de devenir chara designer et, dès 2008, marque de sa patte graphique inimitable la saga des Monogatari de Nisioisin. Nishio Ishin, plus connu sous le nom de plume et palindrome "NISIOISIN"", est un auteur de romans et scénariste de mangas japonais né en 1981. En 2002, il remporte à seulement 20 ans le 23' Prix Méphisto grâce à son premier roman : Kubikiri Cycle. Puis, il rédige deux suites à ce roman : la série Zaregoto et celle de Bakemonogatari, premier opus de la série Monoga-tari qui deviendra un tel succès qu'elle sera finalement adaptée en anime. Nisho Ishin est aussi l'auteur de The Memorandum of Kyoko Okitegami, premier titre de la série The Forgetful Detective, ainsi que de nombreux autres ouvrages. En 2006, Nishio Ishin enrichit les univers de mangas mondialement connus tels que xxxHolic (des CLAMP, les reines du manga) ou Death Note (de Tsugumi Oho et Takeshi Obata) par le biais de deux autres romans : Death Note Another Note : The Los Angeles BB Murder Cases et xxxHolic, Another Holic — Landolt-Ring Aerosol. Et, depuis 2008, la série Bakemonogatari a été adaptée en manga par Oh ! Great et a remporté un franc succès, Aujourd'hui inscrit comme une figure majeure du roman japonais, Nishio Ishin se dédie à présent plus que jamais à sa passion pour l'écriture. Son dernier titre en date, Veiledman Hypothesis, publié chez Kôdansha, marque la centième publication de sa carrière.

11/2019

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Littérature française

Les briques noires

Et si l'écriture était une forme d'introspection ? C'est peut-être ce que j'ai voulu réaliser en couchant ces lignes dans des moments de solitude et de recherche d'un autre avenir, d'un autre devenir. Créateur artistique j'ai gardé la main d'un artiste et une aspiration à la beauté dans des pages parfois douloureuses. Cette loi est inéluctable j'ai écrit avec sensibilité et sincérité. Ce n'est pas vraiment un mur de briques noires, mais plutôt une plaque sensible semblable à celle que l'on insérait dans les chambres photographiques. Les briques, éléments constitutifs de cet édifice littéraire, s'empilent une par une pour ne plus faire qu'un mur sombre où la lumière se perd. Chaque chapitre du livre est un épisode de l'existence d'Armand, un homme qui se livre. Réfugié dans son domaine, il analyse sa vie qui se fissure, se disloque, se construit aussi, évènements après évènement malgré une maladie orpheline qui le ronge. OUI Armand est en colère contre tous, un ami l'a trahi et sa voisine a fini par le haïr pour avoir dévoilé une partie de sa vie intime. Il a de la pitié pour Mô. Mais la religion et la politique chers amis ne l'intéressent vraiment pas. Le sexe, la question est posée…Plus jeune que son compagnon, Mô est frivole, libertine encore en activité professionnelle. Par son immaturité elle va porter la perturbation dans la vie du couple. Le Petit Mimi, c'est senti obligé de s'impliquer, afin d'apporter un peu de fraîcheur enfantine dans la narration de cette histoire de grands. Alternant flash-back et actualité sentimentale, on déroule dans LES BRIQUES NOIRES le fil d'émotions, de rencontres, de solitudes... Armand écrit : Dois-je me laisser, dès les premières lignes de ce roman, envahir par le sentiment étrange d'un ‘vieux' dix-cors ? Malgré mon caractère solitaire, je parcours mon « Domaine » tel le cervidé à la recherche de la Biche… Mes amours automnales sont passées depuis longtemps. Serait-ce la solitude, le délaissement qui pointent leur nez ? La saison n'est pas encore propice au brame ! Pourtant, le besoin de l'autre, sans vraiment l'avouer, m'interpelle…

09/2016

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Musique, danse

La Scène lyrique autour de 1900. Avec 2 CD audio

Véritable musée imaginaire du spectacle vivant, cet ouvrage réunit le plus grand ensemble de documents jusqu'ici collectés sur tous les aspects de la scène lyrique autour de 1900, alors même que celle-ci connaissait son apogée. Ce nouveau regard porté sur l'opéra ne néglige aucune des formes de la fabrique du spectacle, qu'il s'agisse des enjeux artistiques, pratiques, économiques et humains d'une production - allant des dessous jusqu'aux cintres en passant par les coulisses et les ateliers de construction des décors. La Scène lyrique aborde également le travail scénique du chanteur : celui-ci est aussi acteur et profère sa partie comme un véritable discours. Or, la permanence des règles de la rhétorique et de la civilité au théâtre est frappante jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale. Se tenir debout, s'asseoir, tomber à terre sont des actions régies par des convenances sociales et dramatiques. En revanche, le chanteur avait l'initiative de son jeu. Une grande part du métier d'artiste lyrique consistait, avec l'aide du costume et du maquillage, à composer un ensemble de gestes et d'expressions physionomiques empruntés à de vieilles traditions toujours vivantes. A partir de la réunion et de l'analyse de plusieurs centaines de gravures et de photographies, les auteurs ont recomposé les infinies combinaisons de gestes expressifs qui caractérisaient l'art du chanteur d'opéra. Sur la scène, de la même manière qu'un peintre compose une toile selon des lignes de force, le régisseur dispose les acteurs afin de former de véritables tableaux vivants. Ces moments d'immobilisation constituent le paroxysme expressif des opéras, autour de 1900, où tous les éléments constitutifs du genre se combinent harmonieusement. La Scène lyrique autour de 1900 contient plus de 550 illustrations (gravures, photographies, reproductions de documents d'archives, etc.) ainsi que deux disques compacts incluant l'enregistrement intégral et inédit du premier tableau du troisième acte des Maîtres chanteurs de Nuremberg, de Richard Wagner (1944), et une anthologie d'airs et de pages symphoniques tirés des Maîtres chanteurs de Nuremberg, de Richard Wagner, par Georges Imbart de La Tour, Paul Franz, Marcel Journet, Georges Thill, Gabriel Pierné, etc. (1908 à 1935).

02/2012

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Beaux arts

Henri de Toulouse-Lautrec. La stratégie de l'éphémère

Personnage haut en couleurs, à la fois tendre et railleur, Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) est célèbre pour ses portraits intransigeants, ses scènes de maisons closes d'une incomparable justesse et surtout ses images des nuits montmartroises dont il fut l'un des seigneurs. Maintes fois mises en exergue, ces réalités finissent trop souvent par cantonner son oeuvre à une dimension quasi-documentaire, au risque d'occulter d'autres facettes tout aussi fascinantes de son travail et de sa personnalité. Le regard que Lautrec porte sur son époque est plus proche de celui d'un Edgar Degas, à la fois sans concession mais dépourvu de la dimension moralisatrice ou idéologique du naturalisme pictural. Sélectif, attentif, précis mais nullement exhaustif, Lautrec n'a laissé entrer dans son oeuvre que son propre monde, un monde d'excès et d'urgence, fait d'instants éphémères comme la danse. Cet ouvrage offre une réflexion sur les mécanismes par le biais desquels Lautrec a imposé cette identité fortement caractérisée qui aujourd'hui encore lui permet d'échapper à toute espèce d'étiquetage réducteur. Peintre mais aussi lithographe, dessinateur de presse, illustrateur et affichiste, l'artiste s'est attaché à des modes d'expression variés qui font écho à une curiosité insatiable. La diversification des supports et par conséquent la multiplicité des publics visés sont aussi l'expression d'une stratégie d'autopromotion. Au tournant des années 1890, alors que sa production peinte est encore peu connue, sa réputation grandit à la faveur notamment de l'affiche illustrée, la reine des images fugitives. Lautrec s'impose comme un maître du genre et son activité d'affichiste cristallise à elle seule le paradigme d'une stratégie de l'éphémère. A travers un regard neuf sur ses oeuvres et ses choix de carrière, relayés par une riche iconographie, cet ouvrage a pour ambition de suivre la trajectoire et le positionnement esthétique et social de Toulouse-Lautrec au sein du paysage artistique complexe de son époque. Cette monographie est publiée à l'occasion de l'exposition Toulouse-Lautrec. (1864-1901) Résolument moderne, Paris, Grand Palais, 9 octobre 2019 - 27 janvier 2020.

10/2019

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Cinéma

Alain Resnais. Liaisons secrètes, accords vagabonds

Photographe, monteur, documentariste, Alain Resnais signe tout d'abord de remarquables films sur l'art dont Les Statues meurent aussi avec Chris Marker. En 1955, Nuit et brouillard provoque un choc dont l'écho persiste toujours cinquante ans après. A l'orée des années soixante, ce furent trois longs métrages qui stupéfièrent le monde : Hiroshima mon amour (1959), L'Année dernière à Marienbad (1961), Muriel ou le temps d'un retour (1963). La diversité de son œuvre entre ses films " engagés " et les comédies récentes comme Pas sur la bouche (2003) lui accorde une place tout à fait particulière dans le paysage cinématographique. Ses goûts pour la littérature populaire et la bande dessinée, le théâtre et la peinture, la chanson, le surréalisme et la culture britannique, les chats... nourrissent son œuvre. Il choisit ses partenaires parmi les écrivains : Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Jean Cayrol, Jorge Semprun ; les musiciens : Giovanni Fusco, Krzysztof Penderecki, Miklos Rozsa ; les graphistes comme Gébé, Enki Bilal, Guy Pellaert. Il est fidèle à une troupe d'acteurs, premiers comme seconds rôles, que le spectateur prend plaisir à retrouver : Delphine Seyrig, inoubliable, Claude Rich, Gérard Depardieu, Sabine Azéma, André Dussollier, Pierre Arditi... Cet ouvrage est une invitation dans l'univers d'un artiste habité par un constant souci de la forme accompagné d'une hésitation devant l'impossibilité de toute certitude. La phrase de Clive (John Gielgud) à la fin de Providence résume cette attitude : " Car rien n'est écrit, n'est-ce pas ? " Il reste toujours quelque chose d'incompréhensible devant quoi tout principe, toute morale ou toute stratégie aussi soigneusement élaborés soient-ils, doivent s'incliner. Un entretien avec Alain Resnais complète cet ouvrage. Les auteurs y abordent avec le cinéaste ses promenades en vélo dans Paris, ses relations avec Nicole Vedrès, ses échanges avec André Bazin, son intérêt pour la série télévisuelle " Millennium " ; on y apprend quel a été le lieu de tournage de Providence ou comment le cinéaste a dialogué avec l'acteur japonais de Hiroshima mon amour via Tchekhov... ou encore comment il réalise aujourd'hui Private Fears in Public Places d'après la pièce du dramaturge britannique Alan Ayckbourn.

04/2006