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Littérature étrangère

Nouvelles

"Dans ces quatre-vingt-cinq nouvelles, Clarice Lispector révèle, avant tout, l'écrivain qu'elle est. Des promesses de l'adolescence, en passant par l'assurance de la maturité, à la désagrégation d'une artiste tandis qu'elle approche de la mort - et qu'elle la convoque - , nous découvrons la figure, plus grande que la somme de chacune ses oeuvres, qui est objet d'adoration au Brésil. [...] De la première histoire, publiée alors qu'elle avait dix-neuf ans, à la dernière, découverte sous forme de fragments disparates après sa mort, nous suivons une vie entière d'expérimentation artistique au travers d'un large éventail de styles et d'expériences. [...] Sa littérature est un art qui nous fait désirer connaître la femme ; elle est une femme qui nous fait désirer connaître son art. Le présent ouvrage offre une vision des deux à la fois : un portrait inoubliable, dans et par son art, de cette grande figure, dans toute sa tragique majesté." B.M. La présente édition rassemble pour la première fois en un seul livre l'ensemble des nouvelles écrites par Clarice Lispector au cours de sa vie, grâce au travail de son biographe Benjamin Moser qui a effectué de longues recherches au Brésil pour restituer leur chronologie et retrouver des textes demeurés jusque-là inédits. Sont rassemblées, dans ce livre, les nouvelles des recueils suivants publiés par les éditions des femmes-Antoinette Fougue : La Belle et la Bête suivi de Passion des corps, traduit par Claude Farny et Sylvie Durastanti (1984) ; Liens de famille (1989) et Corps séparés (1993), traduits par Jacques et Teresa Thiériot (1989) ; des nouvelles figurant dans La Découverte du monde, recueil de chroniques traduites par Jacques et Teresa Thiériot (1995) ; Où étais-tu pendant la nuit, traduit par Geneviève Leibrich et Nicole Biros (1985). S'y ajoutent dix nouvelles inédites traduites par Claudia Poncioni et Didier Lamaison.

10/2017

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Beaux arts

Les vins de Gala

Sur les talons, ou plutôt dans les pinces de homard des Dîners de Gala, phénomène éditorial signé Salvador Dalí, précédemment publié par TASCHEN, voici Vins de Gala, sa suite oenologique, tout aussi surréaliste et sensuelle. Cette interprétation dalínienne des plaisirs de la grappe, déjà recherché comme objet de collection, classe les nectars les plus fins "selon les sensations qu'ils procurent au plus profond de nous" . Riche en informations éclectiques sur leurs méthodes de production, leur poids et leur couleur, ce livre regroupe les vins du monde dans des catégories aussi créatives et fidèles à Dalí que "Vins de Volupté" , "Vins de l'Impossible" ou "Vins de Lumière" . Ce livre foisonnant compte plus de 140 illustrations de Dalí, dont beaucoup sont des oeuvres réinterprétées : des nus classiques rehaussés d'une petite touche de surréalisme à l'Angélus de Jean-Francois Millet, une des références favorites et durables de Dalí. Le maître catalan y a aussi glissé ce qui est aujourd'hui considéré comme une oeuvre majeure de son ultime période "mystique nucléaire" , Le Sacrement de la dernière Cène (1955), qui inscrit l'illustre scène biblique dans un dodécaèdre translucide en lévitation face à un paysage de la côte catalane. Dalí est alors un fervent catholique, mais toujours captivé par la science, l'illusion optique et l'ère atomique. La première partie est consacrée aux "Dix vins du divin" et passe en revue 10 importantes régions vinicoles, tandis que la seconde présente le classement révolutionnaire des vins établi selon l'expérience émotionnelle qu'ils provoquent plutôt que selon le cépage ou l'origine géographique. A la différence d'une classification prescriptive, il s'agit d'un manifeste qui plaide passionnément pour le goût et la sensation, un délice pour les sens et un document corsé sur l'univers créatif de Dalí à la fin de sa vie, dans lequel l'artiste revient sur les influences qui l'ont formé tout en peaufinant son propre héritage culturel. Lauréat des Gourmand World Cookbook Awards 2018

10/2017

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Théâtre

Le but, c'est le chemin

Depuis plus d'un demi-sie`cle, Pierre Santini, acteur franco-italien, se donne sur les planches de France avec passion, accomplit avec bonheur son me´tier de come´dien, d'homme de the´a^tre, sans se me^ler du star-system. Cyrano et Figaro sont les deux ro^les qu'il a le plus aime´s. Mais il y a aussi des personnages comme Henri VIII ou Gaston Dominici. Et des centaines d'autres. He´ritier d'une culture conjuguant l'Italie de son pe`re, artiste-peintre, et de sa me`re franc¸aise, il est forme´ a` la fin des anne´es 50 a` l'e´cole Charles dullin par Wilson, vilar, darras. Il est plonge´ dans le grand bain en 1959 dans Crapaud-buffle d'Armand Gatti, mis en sce`ne par Planchon. Puis il devient un acteur-cle´ au TNP, a` Paris et a` villeurbanne. Il est au cœur de l'aventure du the´a^tre populaire de´centralise´, un « transhumant », travaillant avec d'autres grands metteurs en sce`ne : Gabriel Garran, a` Aubervilliers, Re´thore´, au TEP. Paralle`lement, il s'affirme comme une vedette du petit e´cran dans des se´ries tre`s populaires des anne´es 60, 70 et 80: Seule a` Paris, l'Homme de Picardie, Franc¸ois Gaillard, les Cinq dernie`res minutes. Il s'affiche aussi au cine´ma. Pierre Santini ne s'arre^te jamais. Il dirige deux the´a^tres, celui des Boucles de la Marne et de Mouffetard, cre´e ses propres compagnies. Il chante Paolo Conte. C'est un come´dien engage´, toujours a` gauche, qui repre´sente les acteurs, en mai 68 et pour de´fendre la profession de´chire´e, malmene´e, les beaux textes, le the´a^tre accessible a` tous. Il a lance´ les premiers « Molie`re ». Il refuse un the´a^tre soumis au diktat de l'argent. Il pre´side aussi « Cultures du coeur ». Sa vie est e´maille´e de fabuleuses rencontres.

10/2015

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Littérature française

Objets-chimères. Articles et textes rares (1935-1970)

Ce recueil est constitué de 65 articles et textes rares publiés dans la presse (Vogue, Marie- Claire, Arts, etc.), dans des catalogues (d'arts, de jardinage) et en préfaces, entre 1935 et 1970. On y retrouve l'esprit, l'intelligence, le charme et l'élégance, la drôlerie aussi, la fantaisie, de Louise de Vilmorin. Les formes sont variées : méditations, réflexions, souvenirs, récits semblables à des nouvelles, poèmes. Les thèmes renvoient à la nature (la rose et les poètes, l'histoire d'un ginkgo biloba, une noix qu'un jardinier transforme en petit moulin, les oeufs qu'elle couve enfant), à la mode et à l'élégance (la beauté, les parures, les poupées métalliques du Théâtre de mode de Marsan, la coquetterie féminine, l'élégance masculine), la littérature (le rôle des femmes des salons littéraires, la Princesse de Clèves, les contes de Perrault, Les Misérables de Victor Hugo, les livres d'enfance disparus), l'amour (lettre d'une jeune mariée, les lettres d'amour, un voyage de noces en autobus à Paris, le Comte Palffy son époux et un soupirant qu'elle éconduit), les hommes (Saint-Exupéry, un amiral japonais sur lequel elle fantasme à l'âge de dix ans, les hommes de style, d'Edouard VII à Marlon Brando), Paris (les noms des rues, l'éclairage, la circulation, poèmes sur des lieux, les bateaux-mouches), la magie des objets, les lieux et l'histoire, l'éducation. On trouve également un rare texte politique à propos de Budapest en 1956. Ces textes, bien que pour la plupart publiés dans des journaux et des magazines, sont toujours littéraires, sans aspect journalistique. Louise de Vilmorin y est tout à la fois conteuse, artiste et moraliste, et poétesse lorsqu'elle traite ses sujets directement par le moyen de poèmes, comme cet amusant poème pour Shell magazine où elle évoque la coquille, " emblème du voyage ". Ce volume de variétés montre l'étendue des talents de Louise de Vilmorin et se lit comme la manifestation intemporelle d'un certain esprit français.

06/2016

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Critique littéraire

La comtesse de Noailles vous attend, monsieur Rilke, dans mon bureau de poste. Autour d'une rencontre occultée en pays de Vaud (Etoy, 1921)

A l'issue de la première guerre mondiale, le poète Rainer Maria Rilke s'établit en Suisse (où il mourra fin 1926). Son installation dans une austère tour valaisanne, à Muzot, est l'épisode le plus connu des « années helvétiques » de l'auteur des Élégies de Duino. Son bien plus bref séjour près des rive du Léman, au Prieuré d'Étoy, en 1921, a été tenu jusqu'ici pour une période assez morne – solitaire et stérile tout à la fois - dans la vie de Rilke. En réalité, le poète y fit des lectures décisives, celle de Valéry en particulier. Et il recut alors la visite de bien des femmes, parmi les plus aimées. On connaissait déjà sa liaison avec l'artiste franco-allemande Baladine Klossowska – mère du peintre Balthus – et aussi ses liens d'amitié avec la princesse de Thurn-et-Taxis, rescapée d'un monde englouti, sans oublier le soutien d'une généreuse et discrète bienfaitrice zurichoise. Mais on ignorait que Rilke fût resté en relation avec cette star de la vie parisienne qu'était la comtesse Anna de Noailles, alors au faîte de sa notoriété littéraire. Surtout, aucun de ses biographes n'avait soupçonné qu'il l'eût revue à Étoy, bien apr occultée est révélée t apr biographes n'parisienne qu' la vie du poète: de lettres anl jamais faire la moindre allusion à cetès une première rencontre qui - à Paris en 1909 - l'avait confirmé dans son admiration pour la poétesse des Éblouissements. Pourquoi tant de mystère autour de la venue en Pays de Vaud de cette « petite déesse impétueuse »  ? Comment expliquer qu'il ait fallu, pour le savoir, attendre la découverte fortuite des lettres adressées à Rilke par la postière du village d' Étoy ? Mais, au fait, qui était cette buraliste éprise de littérature, s'abandonnant elle-même aux délices de la poésie, « femme de lettres » au sens complet du terme ?

01/2016

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Littérature française

Je descends la rue de Siam

« Direction le nord d‘Inishmore. Je suis attifé comme un épouvantail: sac à dos, enregistreur en bandoulière, appareil photo, mini perche avec micros emmitouflés dans leurs cages anti-vent et leurs moumoutes, imper à la taille, sacs en plastique à portée de main en cas de grains pour le matériel. Il me faut des images, il me faut du son. Biaiser le vent, affronter la pluie. Je dois regarder partout à la fois, mes pieds (éviter les trous), devant et autour de moi ainsi que les VU-mètres du Sound Device. » Jean-Guy Coulange est un homme de sons qui accompagne les tournages de ses essais radiophoniques par des notes et des photographies, qui elles aussi sont des notes, une manière d'arrêter le réel. Ce matériel qui complète l'œuvre sonore, nous immerge dans le chantier d'un artiste, avec un art subtil de composer avec l'inattendu. Si nous suivons le parcours et les pensées d'un homme, nous profitons également de ses réflexions sur la radio, sur la prise de son et la qualité de l'écoute. Dans ses carnets, Jean-Guy Coulange nous raconte des histoires de sons et les chemins qui y mènent. Nous suivons sa quête dans chaque projet qu'il accompagne, et plus mystérieusement nous touchons aux frontières entre le son et le silence, entre ce qui se dit et ce qui ne se dit pas. Lire Coulange, c'est voyager avec lui, reprendre les mêmes chemins et comprendre peu à peu, par le texte et l'image, comment se construit une œuvre. De l'Île-Grande à Aran, de Brest à Langada ou au Havre... Ce qui frappe dans l'écriture de Jean-Guy Coulange, habitée par de nombreuses références littéraires, c'est l'économie de la phrase. C'est de l'écriture, un texte qui nous apprend à écouter différemment dans toutes les étapes de la création. --- Préface de David Collin Trente photographies couleur et noir/blanc

11/2016

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Religion

Commentaire de l'Evangile. Edition revue et augmentée

Longuement muri pendant les pèlerinages qu'il avait fait en Inde et en Terre sainte, le Commentaire de l'Evangile fut donné oralement par Lanza del Vasto à Paris, de 1946 à 1948, à un cercle d'amis et de disciples. En une soixantaine de rencontres, la vie entière de Jésus y est traversée avec une étonnante maîtrise. Les grandes pages de l'Evangile, les principales paroles du Christ sont ici commentées dans un langage très accessible. L'atmosphère de ces enseignements est à la fois grave et chaleureuse. Elle laisse deviner les lendemains de la guerre et les débuts d'une grande mission. A la manière des Pères de l'Eglise, dont il s'inspire souvent, l'orateur cherche à atteindre le sens profond des Ecritures. Il se met à l'écoute du texte, de façon assez libre et pourtant très fidèle. Il suit le fil de sa pensée, mais dans un total respect de la Parole inspirée. De fait, Lanza del Vasto ne recourt pas ici à une exégèse scientifique ou technique. Son but n'est pas d'expliquer l'Evangile, mais d'accueillir cette Bonne Nouvelle pour mieux en vivre et la communiquer. Il la médite à voix haute, en respire le parfum. Il ne vise pas seulement à instruire nos intelligences, mais à faire résonner en elles la Parole qu'il commente. Chrétien et catholique, Lanza del Vasto ouvre aussi des voies de rencontre avec les croyants d'autres religions. Cette édition nouvelle, plus lisible et plus complète, nous met en présence d'un homme inoubliable : un croyant inspiré, un maître qui, avant tout, voulut être disciple de la Vérité. Lanza del Vasto (1901-1981), écrivain, philosophe, artiste, pèlerin, homme d'action, est connu comme l'apôtre et le témoin de la non-violence en Europe au XXe siècle. Il est le fondateur des communautés et du mouvement de l'Arche, qui poursuit aujourd'hui sa mission pacifique et spirituelle.

05/2015

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Poches Littérature internation

Impressions et paysages

En 1916-1917, le jeune Lorca participe a à quatre excursions universitaires à travers l'Espagne, sous la direction de Martin Dominguez Berrueta, professeur de littérature et d'art à l'université de Grenade. L'horizon de Lorca s'élargit, il découvre l'unité de l'Espagne dans, sa diversité - la Castille surtout l'impressionne-, rencontre Antonio Machado à Baeza, Unamuno à Salamanque, connaît ses premiers triomphes de pianiste, lorsque le soir, au cours de festivités organisées en l'honneur des étudiants, il joue ses compostions et, naturellement, il note ses impressions de voyage. Rentré à Grenade, le jeune auteur remanie son texte ; il y englobe des évocations andalouses et galiciennes, des variations sur des thèmes divers (jardins, ruines, crépuscules, Etc.) provenant d'écrits antérieurs. Impressions et paysages parait, à compte d'auteur, à Grenade, au début d'avril 1916. A peine remarqué, il tombe vite dans l'oubli. Quelques années plus tard, l'écrivain, devenu plus exigeant, entassera les exemplaires restants et en fera un autodafé. Si ce geste signale que le poète n'aurait pas inclus le livre dans ses oeuvres complètes, Impressions et paysages fournit un document indispensable sur révolution créatrice du jeune Lorca. A mesure qu'il peint avec application et ingénuité les silhouettes, les couleurs et les musiques qui rencontre sur son chemin, il fortifie son pouvoir d'évocation et enrichit son univers poétique. Il s'y définit déjà avec une énorme sensibilité non seulement à la beauté, et à l'art en général, mais aussi aux êtres qui l'entourent, aux animaux q.i souffrent, au mystère de la vie et de la mort. La plupart des thèmes qu'il traitera dans le Livre de poèmes, sa vision esthétique et religieuse du monde, sa morale d'amour et d'épanouissement physique, en un mot sa personnalité d'homme et d'artiste sont déjà déchiffrables dans cette première oeuvre imprimée.

02/2015

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Littérature Italienne

Mon frère le Carso

Livre majeur d'un poète mort jeune, Il mio Carso (Mon Karst), publié en 1912 et traduit en 1921 par Benjamin Crémieux sous le titre de Mon frère le Carso, évoque le haut-plateau calcaire qui fait le lien autour de Trieste entre le nord-est italien et le nord-ouest croate. Région à la végétation dense et au relief remarquable, le karst, ou carso, a fasciné Slataper qui en a fait un décor envoûtant. Au même titre que Italo Svevo, Umberto Saba ou Claudio Magris, Scipio Slataper est un enfant de Trieste, le plus grand port de l'Adriatique. Une ville que l'on a souvent comparé à une Dublin du sud, et l'on ne s'étonne pas de l'immense poésie qu'a produit ce lieu. C'est la ville du "si" , du "ja" et du "da" disait Scipio Slataper, dans ses chroniques. Nous aimons Trieste pour l'âme tourmentée qu'elle nous a donnée, écrivait encore l'auteur... Il mio Carso, publié à la Libreria della Voce en 1912, est son oeuvre la plus importante, le seul roman de sa brève carrière littéraire, prématurément interrompue par la guerre. Il s'agit d'un parcours au ton lyrique qui forge ce que l'on peut nommer son autobiographie intellectuelle et morale - le livre est prémonitoire puisqu'il paraît onze ans avant La Conscience de Zéno de Svevo (1923) ! D'une écriture d'une grande douceur, le récit témoigne du cheminement de l'auteur, exalté tel un artiste en devenir, confiant en ses capacités et en son égo. Le narrateur sera foudroyé par le suicide de son amante, Anna Pulitzer. Ravagé, il est alors amené à s'interroger sur son existence et à souhaiter un cadre existentiel bâti sur des principes plus essentiels. La portée du livre est importante : en 1921, il est traduit en français par Benjamin Crémieux, collaborateur fameux de la revue Europe alors naissante.

02/2023

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Tupac Shakur, Changes. Une histoire orale

Au cours de l'été 2020, le single "Changes" de Tupac Shakur est devenu l'hymne des protestations mondiales contre le meurtre de George Floyd. La chanson est devenue si populaire qu'elle est revenue dans le hit-parade iTunes plus de vingt ans après sa sortie, montrant clairement que la musique de Tupac et la façon dont elle aborde le racisme systémique, la brutalité policière, l'incarcération de masse, l'inégalité des revenus et un système éducatif défaillant sont tout aussi importantes aujourd'hui qu'à l'époque. Tupac aurait aujourd'hui 50 ans. Il nous a quitté il y a 25 ans. Sheldon Pearce offre l'un des récits les plus réfléchis et les plus complets à ce jour sur la vie et l'héritage de l'artiste. Pearce, rédacteur et écrivain au New Yorker, interroge des dizaines de personnes qui ont connu Tupac au cours des différentes phases de sa vie. Sheldon donne la belle part aux personnalités connues qui ont accompagné Tupac, mais aussi aux proches de Tupac qui nous livrent tous des histoires inédites et des points de vue rares. Parmi eux, l'acteur qui a joué avec lui dans une production de Harlem de A Raisin in the Sun lorsqu'il avait douze ans, le professeur de théâtre du lycée qui a reconnu et cultivé son talent, le vétéran de l'industrie musicale qui l'a aidé à développer une association à but non lucratif consacrée à l'aide aux jeunes artistes, le cadre de Death Row Records qui ne s'est jamais exprimé sur le disque, et des dizaines d'autres. Méticuleusement tissées ensemble par Pearce, leurs voix se combinent pour dépeindre Tupac dans toute sa complexité et sa contradiction. Ce livre remarquable illustre non seulement la façon dont il a changé pendant ses vingt-cinq brèves années sur cette planète, mais aussi la façon dont il a changé le monde à jamais.

03/2022

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Ecrits sur l'art

Ateliers d'artistes en Caraïbe. Martinique, Cuba

On note actuellement un regain d'intérêt pour la relation entre artistes et ateliers, autant sur le plan matériel que conceptuel, plaçant les problématiques de l'atelier et des processus de création au coeur de la recherche. Différentes publications concernent essentiellement les représentations françaises, britanniques, allemandes ou américaines. En Caraïbe peu d'écrits existent sur le sujet. En Martinique comme à Cuba, la richesse de l'art, sa complexité, sa diversité l'inscrivent dans la mouvance d'un art contemporain dont il important de laisser des traces, de constituer une mémoire. Chez les artistes caribéens, le lieu et l'oeuvre, espaces en tension, s'inscrivent dans un réseau d'interrelations : la relation de l'artiste au lieu, la relation de son atelier avec le lieu, la relation singulière qui se noue de l'oeuvre à son espace de création. Au sein de ces faisceaux de réseaux humains et spatiaux, les ateliers, territoires de la sensibilité, de la pensée, de l'action, de la réflexion, sont des entre-lieux, des intervalles qu'il est intéressant de questionner. L'atelier est le lieu d'exploration privilégié des oeuvres, là où peut s'établir à la fois une relation privée, intime, de l'ordre du sensible, une émotion esthétique qui va précéder la réflexion, l'analyse. L'histoire des Antilles et les évènements qui ont forgé la Martinique et Cuba dans leur singularité ont conditionné l'évolution des pratiques artistiques et celle des ateliers. Le passé, l'histoire, ont-ils généré des formes particulières, atypiques d'ateliers ? Existe-t-il des pratiques d'ateliers transgressives ? Les ateliers des artistes caribéens représentent des espaces de création hétérogènes et complexes, multiformes, en évolution constante, toujours en devenir. Véritables laboratoires de poïétique, ils participent à la mise en lumière d'une pensée créatrice spécifique, intimement liée au lieu, au processus qui conduit à l'instauration de ces oeuvres contextuelles, à la fois enracinées dans leur lieu et complètement engagées dans le cours du monde.

11/2022

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Romans noirs

Dernière sortie pour Wonderland

" Un pédophile se cachait-il derrière l'auteur d'Alice au Pays des Merveilles ? Lewis Carroll a-t-il brouillé les cartes ? Sous les airs d'un roman gigogne, à la construction virtuose, l'enquête de Ghislain Gilberti remonte la piste, les actes et les faux-semblants d'un effroyable pervers. " Norah Spencer, CBS News " Un pédophile se cachait-il derrière l'auteur d' Alice au Pays des Merveilles ? Lewis Carroll a-t-il brouillé les cartes ? Sous les airs d'un roman gigogne, à la construction virtuose, l'enquête de Ghislain Gilberti remonte la piste, les actes et les faux-semblants d'un effroyable pervers. " Norah Spencer, CBS News Durant une free party, Alice Price, étudiante et artiste de la scène électronique underground, goûte à une drogue inconnue. Les effets du produit la dépassent rapidement et, aux frontières de l'overdose, un étrange lapin blanc la propulse au coeur d'un monde parallèle et piégé : l'univers de Lewis Carroll. La chenille, le chapelier fou, le lièvre de mars, le chat du Cheshire, tous les personnages du conte victorien sont là et invitent cette Alice contemporaine dans les sombres mystères de la création du vrai Wonderland. Les innocents ne sont pas toujours ceux que l'on croit, les alliés sont rares et les périls nombreux. Si elle veut rester vivante, la jeune Alice n'a plus le choix et doit reconstituer le puzzle diabolique de Lewis Carroll. En brisant le mythe Disney, Ghislain Gilberti s'attaque à un emblème intouchable de l'Angleterre depuis le XIXe siècle : Lewis Carroll, introverti maladif, toxicomane, atteint du syndrome de puer aeternus, amateur de photographies pornographiques infantiles, pédophile... C'est sans concession que Dernière Sortie pour Wonderland referme pour toujours la porte du Pays des Merveilles et met un point final à la pudibonderie hypocrite que même Tim Burton n'a pas pu briser avec ses dernières adaptations cinématographiques.

12/1949

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Littérature chinoise

Illustres contes illustrés de l’île aux eaux tumultueuses

Premier livre d'une série de trois envisagés à La Barque - les deux autres étant "Le dossier Bulin" (1983) et "Mercure" (1988) -, "Illustres contes illustrés de l'île aux eaux tumultueuses "est le plus tardif de Gu Cheng (1956-1993), poète chinois des plus inventifs, extrêmes, surprenants et doués de la seconde moitié du xxe siècle. Ce livre mêle la comptine, le conte philosophique taoïste, la gatha zen, le pamphlet et des dessins improvisés au stylo réalisés en 1990, entre les mois de juillet et de septembre, le tout en un maelström poétique inédit en sa forme. Chaque texte est d'une concision extrême. Le rythme est celui, rapide, des textes anciens. Le ton en est enfantin, drôle, libre. Il s'agit d'amuser bien qu'ils témoignent des tragédies qui se jouent alors : son amour avec Xie Ye, la faim et la nourriture, la pauvreté, la lutte organique entre l'esprit et la matière... Il s'agit de créer une oeuvre nouvelle, un genre nouveau. Ainsi résuma-t-il le genre de ces textes : "Je les ai écrits en chinois classique, et à ceci sont venus s'ajouter des contes humoristiques. C'est une chose qui m'a amusé". - Deux registres de langue sont ainsi convoqués à la perfection : le chinois classique, souvent rimé et rythmé même s'agissant de prose, et un langage propre au conte traditionnel populaire huaben. Gu Cheng emmenant ainsi ses lecteurs dans un espace imaginaire. C'est une période où Gu Cheng s'adonne totalement et avec passion à ses expériences de vie sur l'île néo-zélandaise Waiheke, à une vingtaine de kilomètres d'Auckland - en maori, Waiheke signifiant précisément "île aux eaux tumultueuses" . Outre ici la singularité du texte du poète chinois Gu Cheng encore peu traduit en France, c'est aussi pour nous l'occasion de faire connaître au lectorat français son oeuvre pictographique-picturale, oeuvre telle d'un artiste total, en quête de liberté dans un art séculaire dont il maîtrisait les codes, se trouvant être aussi un excellent calligraphe.

01/2023

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Actualité médiatique France

Le 1 des libraires N° : Pourquoi aimons-nous avoir peur ?

Nouvelle inédite de Stephen King - le prologue de Shining Nous ne sommes pas à un paradoxe près. Alors que nous cherchons, dans la réalité, à assurer toujours davantage notre sécurité, nous n'hésitons pas à valser avec la peur en dévorant polars, thrillers ou romans d'horreur. Qu'avons-nous besoin de rechercher entre ces pages ? Quelles sont les raisons profondes de ce plaisir de l'effroi ? Avec des textes inédits de Stephen King, Marie Darrieussecq, Franck Thilliez... 1ère feuille - Pourquoi nous aimons la peur L'espèce humaine n'est pas à un paradoxe près. Alors que nous cherchons, dans la réalité, à assurer toujours davantage notre sécurité, à éloigner le moindre danger, à nous préserver de la plus petite menace, nous n'hésitons pas à valser avec la peur en dévorant polars, thrillers ou romans d'horreur. Qu'avons-nous besoin de rechercher ainsi la pétoche entre les pages ? Est-ce par simple gou^t littéraire, ou existe-t-il des raisons plus profondes à ce plaisir de l'effroi ? Conc ? u en partenariat avec le festival Quais du polar, qui se tient à Lyon du 1er au 3 avril, ce nouveau numéro du 1 des libraires explore les multiples chemins de la peur, qu'on l'appelle angoisse, suspense ou terreur. - INEDIT - Le prologue de Shining, par Stephen King - Grand entretien avec l'auteur de thrillers Franck Thilliez - Comment la littérature s'empare des angoisses de notre époque, par Lou Héliot - Le point de vue du psychiatre Serge Tisseron sur la littérature d'horreur - Les coups de coeur des libraires sur la littérature d'angoisse 2ème feuille - Frankenstein, de Mary Shelley Le classique relu par l'écrivaine Marie Darrieussecq, avec un grand entretien de Frédéric Worms, et une grande illustration de l'artiste américaine Emil Ferris (Moi ce que j'aime, c'est les monstres). La figure du monstre, la recherche de l'humanité, autant de résonnances contemporaines.

03/2022

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Biographies

A la recherche du buste perdu d'Edmond Rostand sculpté par Sarah Bernhardt (et autres représentations du poète)

De Marseille à Paris, en passant par Luchon et Cambo-les-Bains, et même par les Pays-Bas, Thomas Sertillanges vous propose une promenade illustrée au cours de laquelle vous pourrez, Mesdames, faire la révérence devant le poète et, Messieurs, soulever votre chapeau. Edmond Rostand voit se pencher sur son berceau de jeune dramaturge la plus célèbre comédienne du XIXe siècle, Sarah Bernhardt. Elle créé pour lui trois de ses six principales pièces, La Princesse lointaine, La Samaritaine et L'Aiglon. Le "monstre sacré" est aussi à l'origine de la rencontre entre Coquelin, le créateur de Cyrano de Bergerac ; en tournée à l'étranger, elle jouera même le rôle de Roxane. Sarah Bernhardt, on le sait moins, est aussi peintre et sculpteur et, en 1910, elle réalise un buste de son auteur fétiche. Las, ce buste disparaît, après avoir été officiellement présenté dans le théâtre de la grande artiste dix ans plus tard. C'est l'histoire de cette effigie qui est racontée ici, avec l'appui de photos d'époque. Depuis, la figure et le nom d'Edmond Rostand ont été représentés sous différentes formes dans l'espace public. Statues, bustes et médaillons immortalisent le visage du poète ainsi que des personnages de ses oeuvres, Cyrano en tête. Son souvenir, se retrouve aussi au coin de rues, sur des façades d'immeuble, dans des jardins ou musées… L'auteur, passionné par le monde rostandien et spécialiste reconnu, nous propose un itinéraire permettant de découvrir tous ces lieux de mémoire, en les replaçant dans le contexte de l'époque. Thomas Sertillanges est le fondateur du Festival Edmond Rostand et le président des Amis du musée Cyrano de Bergerac. Conférencier et collectionneur, il est l'auteur de la première biographie illustrée, Edmond Rostand, les couleurs du panache. Ce passionné a été nommé chevalier des Arts et Lettres pour ses actions en faveur d'un des plus grands poètes et dramaturge français.

01/2023

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Tarots

Tarot des plantes sauvages. Initiations végétales pour s'éveiller à soi

Un tarot végétal unique et poétique : se reconnecter à sa nature profonde grâce aux 22 plantes-arcanes. Chaque plante a son secret, sa manière bien à elle de se dévoiler. Apprendre à affiner notre sensibilité au langage végétal nous ouvre à de précieuses initiations. En tissant des relations de présence et d'attention avec les plantes sauvages, elles se révèlent comme une merveilleuse source d'inspiration qui enrichit notre connaissance de nous-même et de notre milieu. Leur façon d'être au monde nous accompagne dans nos cycles de transformation et de guérison. Auprès d'elles, nous pouvons entrer en contact avec notre nature profonde. Nourries par le lien intime qui les unit au végétal, l'herboriste et poétesse Marine Lafon et l'artiste Sandrine de Borman proposent une approche sensible et intuitive qui associe les plantes sauvages aux arcanes du Tarot de Marseille. Elles nous guident sur la voie du tarot dont la vocation est de dévoiler notre vérité intérieure, la laisser s'exprimer et en faire don au monde. Une initiation aux 22 plantes-arcanes, qui résonnent avec les 22 arcanes majeurs du Tarot de Marseille pour recevoir les enseignements des plantes sauvages à travers une diversité d'approches : botanique, chimique, phytothérapeuthique, symbolique et mythologique. Des oshi-zomés , empreintes végétales qui révèlent naturellement l'essence des plantes-arcanes uniquement par leurs tanins et d'autres principes actifs, et éclairent la beauté des plantes sauvages. Des poèmes et des rituels pour se relier aux plantes-arcanes par la méditation ou la préparation de soins et de remèdes : élixir floral, huile de massage, bâton de fumigation. Un jeu détachable des 22 plantes-arcanes pour se familiariser avec le tirage du Tarot des plantes sauvages, nous relier aux éléments (terre, eau, air, feu, éther) et comprendre les cycles de transformation qui tissent nos vies. Emprunter des chemins sauvages pour partir à la rencontre de sa nature profonde.

03/2022

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Littérature française

Poe, Edgar Allan - Sa vie et ses oeuvres. Un essai de Charles Baudelaire

C'est vers 1848 que Charles Baudelaire découvrit l'oeuvre de Poe ; il entreprit alors de le traduire. Quelques contes parurent ainsi dans des revues, puis, en 1852, la notice biographique que nous publions ici, reprise en 1856 dans la publication chez Michel Lévy du premier recueil intitulé Histoires extraordinaires. Un second volume, les Nouvelles histoires extraordinaires, parut un an plus tard chez le même éditeur. Vinrent ensuite les Aventures d'Arthur Gordon Pym en 1858, Eureka en 1864 et enfin les Histoires grotesques et sérieuses publiées en 1865. Bien que parfois contestées pour une certaine infidélité aux textes originaux, ces traductions permirent à l'oeuvre de Poe d'atteindre à une véritable notoriété en France. Les noms de Charles Baudelaire et d'Edgar Allan Poe sont en France intimement liés. C'est que s'il ne fut pas le premier à traduire Poe pour le public français (certains contes avaient déjà été publiés dans des revues), Charles Baudelaire entreprit ce travail avec l'intention résolue de faire de l'auteur américain "un grand homme pour la France" (lettre de Baudelaire à Sainte-Beuve du 19 mars 1856). Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres, paru pour la première fois en 1852 dans la Revue de Paris, puis repris comme introduction aux Histoires extraordinaires (1856), contribua largement à forger cette légende. Car c'est bien d'une légende qu'il s'agit ici, dans la mesure où cette notice ne retrace pas exactement la vie de l'auteur américain. Mais là n'est pas son véritable intérêt. Au-delà de sa dimension strictement biographique, ce texte apparaît plutôt comme un plaidoyer. En racontant l'histoire "d'un de ces illustres malheureux, trop riche de poésie et de passion, qui est venu, après tant d'autres, faire en ce bas monde le rude apprentissage du génie chez les âmes inférieures" , Charles Baudelaire s'attache surtout à défendre l'Artiste, amoureux du Beau, contre une société tout entière imprégnée de matérialisme et de pragmatisme.

01/2023

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Art contemporain

Lei Saito. Cuisine existentielle, Edition bilingue français-anglais

Très tôt dans sa pratique, Lei Saito développe une série de performances et d'installations culinaires - la "cuisine existentielle" -, qu'elle présente notamment au Centre Pompidou, et lors de collaborations pendant la Biennale de Riga, ou avec l'Ecole des mines, Paris, la Fondation Hartung Bergman, Antibes, le Palais de Tokyo, Paris, au 104, Paris, et aux Abattoirs de Toulouse. Elle crée des pâtisseries "décapitées" habillées de coulis de framboises pour une fête du 14 juillet au Palais de Tokyo, conçoit un paysage comestible de légumes violets et jaunes pour un dîner au Matchesfashion de Londres, et installe une patinoire remplie de jus de clémentine dans la Galerie des multiples de Paris. Mais le monde de l'artiste n'est pas seulement merveilleux, son travail s'articule autour d'un ensemble complexe de références et de significations, puisant dans l'histoire de l'art, la mythologie et la langue, qui s'invente entre le japonais et le français. Les compositions que Lei Saito réalise sont des hybridations entre les traditions culinaires, les époques et les saveurs qui forment ensemble une nouvelle histoire cristallisant une expérience sensuelle, une atmosphère nouvelle et partagée. Son acte artistique a pour objectif de créer une interaction entre les personnes, de faire vivre une expérience sensorielle au public qui dès lors participe à l'activation de l'oeuvre elle-même. La dimension relationnelle est toujours présente dans son travail. Il ne s'agit pourtant pas d'un protocole, mais d'une caractéristique qui vient naturellement s'inscrire au coeur de sa pratique : tout y est question d'interactions et d'équilibre entre les récits qu'elle tisse et les expériences qu'elle propose. Pour accompagner ce récit culinaire fantastique, trois textes, écrits par Alain Kruger, Agnieszka Gratza et Thomas Schlesser, parcourent le livre. La contribution de ces auteurs nous propose une réflexion sur la fac ? on qu'a la cuisine d'interroger notre rapport au monde. A quel moment devient-elle un geste métaphysique ? Autrement dit, ce que signifie la "cuisine existentielle" comme le propose Lei Saito.

04/2022

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sociologie du genre

HERstory. Féminisme, minorité et visualité

Ce livre rassemble des récits de féministes minoritaires du début du vingt-et-unième siècle en Europe. A travers des auto-ethnographies de la sororité, l'ouvrage répond à un objectif : celui de réécrire l'histoire du point de vue des dominées - en mettant l'accent sur l'utilité des images à cette fin. Un terme issu des sciences sociales anglosaxonnes traduit ce geste que l'on reprendra à notre compte ici, en disant que l'ensemble des contributrices sont ici les instigatrices d'une HERstory iconique intersectionnelle et décoloniale. Contributions de Salwa Boujour (journaliste multimédia, assistante chargée d'exercices à l'ULB, conférencière et formatrice), Maja-Ajmia Yde Zellama (réalisatrice, directrice de casting, DJ, event-manager et travailleuse sociale), Manal Yousfi (fonfatrice de la plateforme Soeur Muz qui concerne les femmes musulmanes), Souhaïla Amri (coordinatrice de projets socio-culturels à Ras El Hanout et chargée de formations chez TYN), Fatima-Zohra Ait El Maâti (artiste, programmatrice d'art et curatrice), Samira Hmouda (curatrice et manager culturelle), Malika Hamidi (enseignante suppléante du cours Islam en Europe contemporaine du Master en Sciences Politiques à l'Université Libre de Bruxelles), Benedikte Zitouni (sociologue à l'Université Saint-Louis de Bruxelles), Nadia Fadil (Professeur au département d'anthropologie culturelle et sociale à la Katholieke Universiteit Leuven). Maryam Kolly est sociologue, enseignante-chercheuse à l'USL-B, membre du GECo à l'ULB et conférencière à l'Ecole de Recherche Graphique, après une trajectoire d'intervenante sociale jeunesse d'une dizaine d'années. Licenciée en Philosophie et Lettres et Docteure en sciences sociales et politique, elle a publié deux monographies, Diplomate au pays des jeunes (Academia, 2019) et De la religion que l'on voit à la religion que l'on ne voit pas (Presses USL-B, 2018) issues de recherches doctorales et postdoctorales sur les politiques de prévention et le travail social, les jeunesses urbaines, les masculinités et féminités marginales postcoloniales, l'épistémologie pragmatique.

05/2023

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Littérature Espagnole

Amadeus à bicyclette

Un roman d'apprentissage enlevé et émouvant, dans le milieu de l'art lyrique dont l'auteur est un des grands interprètes internationaux Lorsque le jeune Mexicain Vian Maurer débarque à Salzbourg pour participer au fameux festival, ce n'est pas en tant que chanteur qu'il postule à la production de Don Giovanni, mais comme simple figurant. Triste perspective pour celui dont le rêve de devenir artiste lyrique fut très tôt contrarié par un père banquier despotique et des professeurs incapables de décider s'ils avaient affaire à un ténor ou à un baryton. Alors, durant ses nombreuses heures d'oisiveté, Vian parcourt la ville à vélo aux côtés de la fantasque et insaisissable Julia, et de son inquiétant colocataire Jacques. Il découvre une ville encore hantée par Mozart, s'émeut des lieux où celui-ci a vécu et du charme de sa mystérieuse présence si active, croise la route d'anonymes qui le bouleversent : un SDF jardinier, Herr Wolfgang, et un vieux libraire, baptisé Perec, qui l'initie à la littérature. Alors que la date de la représentation approche et que des psychodrames secouent la troupe, suspendue aux rivalités entre le metteur en scène et une diva capricieuse, Vian apprend l'arrivée de son père à Salzbourg, bien décidé à le ramener au Mexique pour le mettre enfin au travail. Vian peut-il se résigner à l'avenir morne et raisonnable auquel son père le destine ? Rolando Villazón connaît mieux que quiconque l'univers de l'opéra, dont il décrit aussi bien la part brillante que l'envers du décor, pas toujours exemplaire... Ce roman mené tambour battant, foisonnant de détails, contient autant d'humour que d'émotion. On y suit, captivé, le parcours de Vian, tant ce jeune homme poétique et idéaliste est attachant. Mais Amadeus à bicyclette, par son hommage à la spontanéité créatrice et à la droiture de Mozart, est surtout un appel à poursuivre ses rêves.

05/2022

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Compositeurs

Reynaldo Hahn

Reynaldo Hahn (1874-1947) est longtemps demeuré attaché à la seule figure d'un musicien mondain, compositeur précoce fêté dès son enfance dans les salons parisiens. La postérité de ce spirituel et distingué Vénézuélien d'origine juive allemande, affectionné et admiré de Massenet et d'Alphonse Daudet, ne semblait pouvoir dépasser son affinité première avec la poésie de Verlaine, sa relation amoureuse avec Marcel Proust et sa fervente amitié pour Sarah Bernhardt. Incarnation immuable de la Belle Epoque, il était rivé à quelques mélodies à succès et une opérette célèbre, Ciboulette, qui l'érigeait en nouvel André Messager. Aujourd'hui pourtant, la musique de Reynaldo Hahn séduit une nouvelle génération d'interprètes et sa stature est reconsidérée, notamment en ce qui se rapporte à ses échanges intellectuels et esthétiques avec Proust. Cette biographie se propose, en revenant aux sources - dont son journal inédit - et en ne s'aliénant pas aux clichés, de retrouver l'artiste sous le personnage. Autrement dit le créateur d'une oeuvre multiple, riche de bien d'autres poèmes vocaux et ouvrages lyriques que ceux toujours entendus, où le ballet côtoie l'oratorio et le quatuor à cordes. Certaines oeuvres, comme Sagesse ou La Corsaire, sont étudiées ici pour la première fois. On découvrira également un interprète d'exception et un homme de lettres accompli, chanteur-né, chef d'orchestre et directeur musical de grande envergure, critique musical influent et alerte conférencier. Restait à faire apparaître sous le plastron du contempteur brillant d'une modernité de commande, acteur incontournable de la vie musicale de l'entre-deux-guerres et parangon incontesté de l'esprit français le plus piquant, un être voué à l'art s'exprimant par nécessité intérieure. Fidèle à une conception non progressiste de la beauté et meurtri face à une époque d'intenses mutations qui ne lui correspondait pas, Reynaldo Hahn s'est voulu à la fois un éclectique et un classique

05/2021

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Historique

Molière Tome 2 : Le scandale Tartuffe

" Le Roi a ri, je l'ai vu ! " En 1664, Molière a déjà acquis une belle notoriété, notamment avec sa pièce L'Ecole des femmes. Mais le jour où il présente sa nouvelle création, Tartuffe, la protection du roi ne suffit pas à lui éviter les foudres de l'Eglise. Cette satire mettant en scène un faux dévot qui manipule la religion à ses fins, est vécue comme un intolérable blasphème. Les ecclésiastiques les plus rigoristes vont jusqu'à réclamer le bûcher pour le poète impie, et le roi, sous pression, se voit contraint d'interdire la pièce. Mais pour le dramaturge, il est hors de question de se laisser guider sa conduite, et encore moins sa plume. Ce combat pour la libre expression, Molière va le mener contre sa femme inquiète pour sa vie, une troupe divisée par son attitude jugée irresponsable, le tout sur fond de graves déboires financiers, et de trahison de son jeune protégé, un certain Jean Racine... En 2022 nous célébrons les 400 ans de la naissance de Molière. L'occasion de se replonger dans ses oeuvres avec cette BD qui fait peau neuve par rapport à d'anciennes lectures de l'affaire Tartuffe, cette comédie muselée en raison de pressions exercées par des extrémistes religieux. Ce thème fait étrangement écho à l'actualité, comme bien d'autres aspects de l'oeuvre de Jean-Baptiste Poquelin. Via une narration moderne de type The Crown, Vincent Delmas et Sergio Gerasi nous mènent au plus près des sentiments des personnages. Le lecteur côtoie un Molière au discours sans concession mais aussi l'artiste populaire et l'homme passionné par la nature humaine, qui a redéfini les contours de la comédie. Un biopic fascinant en trois actes, dont la narration juste et sensible jongle avec les temporalités pour dépeindre tout le génie et la complexité de la figure tutélaire de la Comédie-Française.

09/2022

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Biographies

Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres

C'est vers 1848 que Charles Baudelaire découvrit l'oeuvre de Poe ; il entreprit alors de le traduire. Quelques contes parurent ainsi dans des revues, puis, en 1852, la notice biographique que nous publions ici, reprise en 1856 dans la publication chez Michel Lévy du premier recueil intitulé Histoires extraordinaires. Un second volume, les Nouvelles histoires extraordinaires, parut un an plus tard chez le même éditeur. Vinrent ensuite les Aventures d'Arthur Gordon Pym en 1858, Eureka en 1864 et enfin les Histoires grotesques et sérieuses publiées en 1865. Bien que parfois contestées pour une certaine infidélité aux textes originaux, ces traductions permirent à l'oeuvre de Poe d'atteindre à une véritable notoriété en France. Les noms de Charles Baudelaire et d'Edgar Allan Poe sont en France intimement liés. C'est que s'il ne fut pas le premier à traduire Poe pour le public français (certains contes avaient déjà été publiés dans des revues), Charles Baudelaire entreprit ce travail avec l'intention résolue de faire de l'auteur américain "un grand homme pour la France" (lettre de Baudelaire à Sainte-Beuve du 19 mars 1856). Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres, paru pour la première fois en 1852 dans la Revue de Paris, puis repris comme introduction aux Histoires extraordinaires (1856), contribua largement à forger cette légende. Car c'est bien d'une légende qu'il s'agit ici, dans la mesure où cette notice ne retrace pas exactement la vie de l'auteur américain. Mais là n'est pas son véritable intérêt. Au-delà de sa dimension strictement biographique, ce texte apparaît plutôt comme un plaidoyer. En racontant l'histoire "d'un de ces illustres malheureux, trop riche de poésie et de passion, qui est venu, après tant d'autres, faire en ce bas monde le rude apprentissage du génie chez les âmes inférieures" , Charles Baudelaire s'attache surtout à défendre l'Artiste, amoureux du Beau, contre une société tout entière imprégnée de matérialisme et de pragmatisme.

10/2022

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Urbanisme

Regards sur le paysage urbain

Dans l'imaginaire commun, la notion de paysage demeure fermement attachée au monde rural. A contrario, il reste complexe de définir ce que pourraient constituer les paysages urbains. Ce processus, auquel contribue l'émergence des sciences sociales et leurs conversations avec les champs artistiques et littéraires s'intensifie avec le développement des imaginaires et des techniques de diffusion des représentations de la ville, que ce soit par la gravure, la photographie, l'imprimé à bas coût ou le roman populaire, puis par le cinéma, la vidéo et les modélisations 3D. Ces représentations des paysages urbains disent les usages comme les systèmes de dominations, la formalisation des paysages coloniaux autant que l'hégémonie du paysage-marchandise dans la ville capitaliste, mais aussi les paysages de loisirs ou ceux façonnés par les revendications d'un droit à la ville. Ouvrage collectif sous la direction de Lise Lerichomme (Artiste et enseignante-chercheuse en arts plastiques à l'Université de Picardie Jules Verne et au Centre de recherches en arts et en esthétique de l'Université d'Amiens) et Sophie Suma (maîtresse de conférences contractuelle en Histoire culturelle de l'architecture et de la ville à l'Institut national des sciences appliquées (INSA Strasbourg) et docteure en arts visuels et architecture, elle enseigne également les études visuelles et le Design à la Faculté des Arts de l'Université de Strasbourg). Contributions de Daniel Payot ("Regards et légendes de paysages") ; Lise Lerichomme ("Paysages sociaux") ; Katrin Gattinger ("Le mobilier urbain comme figure d'ajustements artistiques du politique" ; Guillaume Bonnel ("La ville invisible") ; Caroline Guittet ("Construire la mémoire sociale des paysages urbains : quel photographe pour quelles représentations ?? ") ; Bruno Steiner ("Le paysage à l'essai à Strasbourg : entre grand récit manifeste et explorations situées") ; Sophie Lapallu ("Comment vivre en ville ?? Quand l'art descend dans la rue : les Street Works") ; Sophie Suma ("Le mall comme paysage") ; Vivien Philizot ("Le Colorama de Kodak et la construction du regard dans le paysage urbain" ; Sarah Calba et Olivier Crocitti ("La tâche de Sketch-up").

04/2022

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Beaux arts

Renaissance dionysiaque. Inspiration bachique, imaginaire du vin et de la vigne dans l'art européen (1430-1630)

La figure de Bacchus ou de Dionysos incarne et résume un faisceau d'idées, d'évolutions et d'aspirations caractéristiques de la Renaissance, période au cours de laquelle on a cherché à renouer plus étroitement avec l'héritage antique et certaines de ses valeurs, à relativiser ou à redimensionner la place du christianisme pour des registres existentiels qu'il avait souvent disqualifiés, et à explorer les parentés multiples qui faisaient s'entrecroiser des composantes culturelles païennes et chrétiennes. Bacchus n'est pas que le dieu de l'ivresse, compagnon de tous les plaisirs, notamment de la danse et de l'amour ; il préside à la fertilité sous toutes ses formes : agricole et humaine, mais aussi littéraire ou artistique. Il est la source ou le symbole d'une inspiration qui sert régulièrement de miroir aux peintres et se fait parfois principe de contemplation philosophique et métaphysique. Divers artistes parmi les plus célèbres de la période, tels Bellini, Titien, Michel-Ange, Raphaël, Caravage, Rubens, ont exploré ces potentialités à travers des oeuvres majeures d'où ressortent les fonctions multiples et souvent paradoxales, propres à la sphère dionysiaque. Elles relèvent en effet aussi bien de l'excès que de la tempérance, du burlesque que du philosophique, du populaire que de l'aristocratique, de la trivialité que de l'élévation, de la vie que de la mort. Ainsi, l'antique divinité chtonienne s'est transformée en vecteur et incarnation du salut, et ce rapport à l'au-delà, un artiste comme Donatello va savoir génialement le renouveler dans une perspective chrétienne. Au-delà d'une redécouverte élargie et d'une réinterprétation variée de la culture antique, la Renaissance a ainsi travaillé à une fusion de ces traditions apparemment contradictoires, comme à une remise à jour de ce qu'il y a de profondément païen dans le christianisme, à un retour du refoulé dionysiaque tel qu'il ressort des thèmes iconographiques du pressoir mystique ou du Christ-vigne.

02/2015

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Policiers historiques

Le Goffo

A Rome, le pape Innocent VIII est assiégé de problèmes qui mettent le Saint-Siège en danger. De son côté, pour protéger la république de Florence, ses intérêts, et sa propre personne, Laurent de Médicis a besoin d'avoir un espion au Vatican. Mais tous ceux qu'il envoie se font découvrir. Pourquoi ne pas envoyer à Rome un imbécile ? Le Goffo, artiste florentin, gaffeur... Le Goffo est un roman en deux parties dont l'action se situe en Italie à la fin du XVe siècle. En 1490, à Rome, le pape Innocent VIII est assiégé de problèmes : la guerre avec le royaume de Naples, la menace des Turcs, les caisses vides, sa santé défaillante, autant de périls qui mettent le Saint-Siège en danger. Pour protéger la république de Florence, les intérêts de sa banque, et sa propre personne victime d'un attentat récent, Laurent de Médicis a besoin d'avoir un espion au Vatican. Mais tous ceux qu'il envoie se font découvrir. Pourquoi ne pas envoyer à Rome un imbécile ? suggère alors son secrétaire faisant allusion au Goffo, un artisan florentin dont la dernière gaffe fait s'esclaffer tout Florence. Tourné en ridicule, le panneau qu'il vient de peindre à l'insu de son maître provoque néanmoins un miracle drolatique, et Laurent de Médicis entrevoie l'usage qu'il peut faire de l'ingénu. Ebahi par Rome, le Goffo découvre une ville salle au bord du chaos, mais une cuisinière d'auberge lui ouvre les yeux et son lit. Si la mission qu'on lui a confiée se heurte à un obstacle, elle lui donne accès au Vatican où on l'engage pour de menus travaux. Circulant dans le vieux palais labyrinthique, le Goffo surprend les affrontements entre les cardinaux, entend le pape gémissant qui se plaint à son paon, et met à jour la naissance d'un complot, autant d'événements historiques qu'il rapporte au maître de Florence dans un langage qui n'appartient qu'à lui.

06/2022

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Biographies

La Femme silencieuse. Sylvia Plath et Ted Hughes

Après avoir étudié les liens troubles de l'enquêteur et de son sujet dans l'éblouissant Journaliste et l'assassin, Janet Malcolm, figure emblématique de la littérature du réel, propose dans La Femme silencieuse une méditation sur l'art de la biographie. Au travers de la relation du couple Ted Hughes et Sylvia Plath, et des tentatives biographiques dont ils ont fait l'objet, elle décrypte les vies racontées de la poétesse afin d'écrire non pas sur la vie tragique d'une artiste mais plutôt sur le devenir posthume de son oeuvre, et la façon dont se raconte son histoire. Elle examine la relation ambiguë entre Sylvia Plath et son mari, le poète Ted Hughes qui, en tant qu'exécuteur testamentaire, a tenté de servir deux causes : l'art de son ancienne épouse et son propre besoin d'intimité, et comment il poussa sa propre soeur, Olwyn Hughes à devenir l'agent littéraire de la défunte pour se protéger en limitant l'accès à l'oeuvre de Plath. Cas limite questionnant l'invisibilisation ou l'appropriation dont font l'objet les oeuvres littéraires dès lors qu'elles sont signées d'une femme. Alors même que Janet Malcolm se montre sceptique quant aux prétentions habituelles des biographies à présenter la vérité sur une vie, se dessine au fil des pages un autre visage de Sylvia Plath, dissipant de fait l'innocence avec laquelle le lecteur aborde une oeuvre autobiographique. Dès sa première publication, ce brillant essai de critique littéraire a suscité un large écho tant il refonde l'approche biographique et explore avec intelligence et clairvoyance la ligne étroite qui sépare la réalité de la fiction. Le but n'étant pas de savoir qui a raison ou qui a tort, mais de mettre en parallèle toute la complexité des rapports humains en réaction au voyeurisme que laisse sous-entendre le pacte d'un biographe impartial. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jakuta Alikavazovic.

02/2023

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Littérature francophone

Sauvage est celui qui se sauve

Comme point de départ au texte, il y a un point de bascule, situé en 1997, lorsque Shin Do Mabardi meurt brutalement, dans un accident de voiture. Il laissait son travail de céramiste, ses dessins, une pile de carnets et, dans la mémoire de ceux qui l'ont connu, une impressionnante douceur et beaucoup de silence. Veronika Mabardi se place à l'endroit de ce silence pour suivre les traces qu'il a laissées, comme on suit une piste. Elle délie les souvenirs d'enfance, dans le tourbillon des années 70, les éblouissements de l'adolescence au creux des années Tatcher, la connivence et le lien entre une soeur et un frère désorientés. Elle dresse la cartographie de cette rencontre improbable, au sein d'une famille métisse. Elle remonte le chemin vers la fratrie, les jeux, les solidarités de l'enfance. Les liens indéfectibles avec les amis. Les premiers choix et les premiers doutes. Les parents, leurs valeurs, leurs combats, leur amour maladroit. Les assignations d'identité, les dénis, les injonctions à saisir sa chance, à se comporter normalement. Et le mal-être qui s'installe dans la vie de ce frère qui a ébranlé ses certitudes. Qu'est ce qui n'a pas été dit, pas même pensé ? Au moment de la mort, le frère et la soeur avaient pour projet un livre : un conte qui montrait un enfant tapi dans l'ombre d'un monde secret. Les prémisses d'une histoire qui pourrait jeter les bases de celle-ci, l'histoire d'un enfant qui grandit dans un monde qui lui échappe. Sauvage est celui qui se sauve est le livre qui n'aurait jamais dû être écrit. Il rend hommage à cet homme, ce frère, artiste en devenir, champion de la disparition, qui dansait sur les limites. Sauvage est celui qui se sauve est certainement le livre le plus intime de Veronika Mabardi. Après Les Cerfs et Peau de louve, elle nous offre une plongée dans son histoire familiale, dans l'intimité d'une fratrie plurielle.

01/2022

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Histoire des femmes

Des mots pour agir. Contre les violences faites aux femmes, 1 CD audio MP3

" Parler de l'inexprimé. Parler de ce qui a été déjà exprimé, d'une manière nouvelle pour le faire entendre, parler de la souffrance, de la faim. Parler. Parler des violences faites aux femmes, parce que c'est un problème qui est au coeur même de ce monde et dont on ne parle pourtant toujours pas, qu'on ne voit pas, auquel on ne donne pas de poids ou de sens. Pour que les mots brisent l'engourdissement et la négation, la dissociation et la distance, les mensonges. " E.E. Antoinette Fouque a décidé de réaliser l'édition française de ce recueil de textes écrits par une cinquantaine d'écrivaines et écrivains américains sous la direction d'Eve Ensler et Mollie Doyle, pour servir de base à l'organisation d'évènements contre les violences faites aux femmes ; une édition française augmentée des textes de personnalités qu'Antoinette Fouque a sollicitées pour soutenir cette cause, telles Nicole Ameline, Rama Yade, Taslima Nasreen ou le comédien Charles Berling ainsi que d'une postface sous sa signature. Eve Ensler, mondialement connue pour ses célèbres "Monologues du vagin" (1996), est aussi à l'initiative du mouvement et de la fondation V-Day (Violence Day), qui soutiennent, partout dans le monde, l'action des femmes contre les violences à leur encontre. Elle a créé en 2011 au Congo, pays en proie à une guerre interminable et atroce, la Cité de la joie, refuge où des dizaines de milliers de femmes victimes de viols et de tortures réapprennent à vivre et à se reconstruire. Ce lieu unique au monde est financé par des fonds privés et soutenu par l'Unicef. Guila Clara Kessous, Artiste de l'Unesco pour la Paix, a proposé aux éditions des femmes-Antoinette Fouque, engagées pour la cause des femmes depuis leur création, de lire pour La Bibliothèque des voix, avec le concours de Francis Huster, acteur et metteur en scène de premier plan, des textes issus du recueil "Des mots pour agir contre les violences faites aux femmes".

03/2021

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Espionnage

L'entretien d'embauche au KGB

Cet ouvrage est d'abord l'histoire d'une découverte : au cours de ses recherches pour son roman Les Services compétents - dans lequel il raconte l'arrestation en 1965 de son père Andreï Siniavski, dissident soviétique -, Iegor Gran met la main sur un document inespéré : Le Recrutement des agents. Un livre russe daté de 1969, numéroté, imprimé à cent exemplaires. Sa fonction ? Enseigner aux jeunes recrues du KGB l'art subtil du recrutement des agents de renseignement étrangers. Iegor Gran nous accompagne dans la lecture de ce manuel qu'il a lui-même traduit. Sa voix, entrelacée dans le texte original, nous apporte les éléments de contexte nécessaires : comment entre-t-on dans une école du KGB, qu'y fait-on, comment se déroulent les examens, etc. ? En parallèle, il évoque l'aventure personnelle que représente pour lui la plongée dans cette traduction, ses éclats de rire et ses dégoûts, la proximité que l'on peut avoir avec ce document, l'étrange effet hypnotique qu'il produit. Convaincre ou contraindre : voilà ce qu'apprend l'officier du KGB. De l'identification de la "piste" au recrutement lui-même, le protocole est très strict, mais l'officier est aussi invité à faire preuve de créativité. Une progression s'installe, une intrigue, presque, avec comme point culminant la "conversation de recrutement" . On oscille de l'ultra concret au très vaste projet social et politique. On passe du conseil de bienséance - ne pas boire exagérément pendant un recrutement - aux astuces de surveillance, filature, chantage et organisation, le tout incarné par une multitude d'exemples : Thomson, le facteur ; Harley, représentant chez Philips ; Verdi, artiste critique envers la politique américaine ; Fée, dactylo au sein d'une mission diplomatique... Ce manuel n'est pas seulement une machine à voyager dans le temps. C'est une relique échappée d'un lieu obscur, un sauf-conduit vers un donjon inaccessible au simple mortel. Et un outil, aussi, pour comprendre la Russie d'aujourd'hui.

01/2024