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Coréen

K-Lesson. 100 jours de vocabulaire coréen

100 jours de défi linguistique ! OU 1 jour = 1 défi de vocabulaire ! Dans la série K-LESSON d'ouvrages très complets, la professeure et influenceuse Soo KIM enseigne les bases et permet à tout le monde d'apprendre le coréen en autodidacte. Il n'a jamais été aussi facile de vous y mettre ! Après la K-Pop, les K-Dramas et la K-Beauty, voici les K-LESSON ! Dans ce volume d'apprentissage du coréen baptisé " K-LESSON - 100 jours de vocabulaire coréen ", Soo KIM enseigne tous les mots indispensables aux grands débutants pour commencer le coréen facilement. Il s'adresse aux curieux et aux passionnés de la Corée qui ne rêvent que d'une chose : comprendre leurs séries / idols préférés et se débrouiller lors d'un voyage au pays du matin frais ! Soo KIM prouve que NON, la langue coréenne n'est pas plus difficile à maîtriser qu'une autre ! Si vous avez déjà baissé les bras face à des manuels d'apprentissage trop conventionnels, " K-LESSON - 100 jours de vocabulaire coréen " est fait pour vous ! Dans cet ouvrage illustré et aux leçons modernes, imprimés en couleur, retrouvez le coréen de tous les jours à hauteur d'une leçon thématique par jour. Il permet d'enrichir considérablement son vocabulaire avec uniquement des mots utiles. De nombreuses grilles de traçage sont également incluses dans chaque leçon pour pratiquer l'écriture des mots et aider à leur mémorisation. Le livre est édité dans la collection K ! PASSION, qui a pour but d'enseigner et d'informer de manière ludique. Vous n'avez pas aucune raison d'hésiter, lancez-vous avec cette série très complète ! K-LESSON - Le coréen pour tous (5 janvier 2023) K-LESSON - L'écriture coréenne pour tous (5 janvier 2023) K-LESSON - 100 jours de vocabulaire coréen (30 mars 2023) K-LESSON - 100 jours de grammaire coréenne (30 mars 2023)

03/2023

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Littérature française

Paula Monti. Tome 2

En 1837, le bal de l'Opéra n'était pas encore tout à fait envahi par cette cohue de danseurs frénétiques et échevelés, chicards et chicandards (cela se dit ainsi), qui, de nos jours, ont presque entièrement banni de ces réunions les anciennes traditions de l'intrigue et ce ton de bonne compagnie qui n'ôtait rien au piquant des aventures. Alors, comme aujourd'hui, les gens du monde se rassemblaient autour d'un grand coffre placé dans le corridor des premières loges, entre les deux portes du foyer de l'Opéra. Les privilégiés se faisaient un siège de ce coffre et le partageaient souvent avec quelques dominos égrillards qui n'étaient pas toujours du monde, mais qui le connaissaient assez par ouïdire pour faire assaut de médisance avec les plus médisants. Au dernier bal du mois de janvier 1837, vers deux heures du matin, un assez grand nombre d'hommes se pressaient autour d'un domino féminin assis sur le coffre dont nous avons parlé. De bruyants éclats de rire accueillaient les paroles de cette femme. Elle ne manquait pas d'esprit ; mais certaines expressions vulgaires et le mode de tutoiement qu'elle employait prouvaient qu'elle n'appartenait pas à la très bonne compagnie, quoiqu'elle parût parfaitement instruite de ce qui se passait dans la société la plus choisie, la plus exclusive. On riait encore d'une des dernières saillies de ce domino, lorsque, avisant un jeune homme qui traversait le corridor d'un air affairé pour entrer dans le foyer, cette femme lui dit : Bonsoir, Fierval... où vastu donc ? Tu parais bien occupé ; estce que tu cherches la belle princesse de Hansfeld, à qui tu fais une cour si assidue ? Tu perdras ton temps, je t'en préviens ; elle n'est pas femme à aller au bal de l'Opéra... . C'est une rude vertu ; vous vous brûlerez tous à la chandelle, beaux papillons !

01/2023

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Indépendants

Le Voyageur

Le plus grand voyage est intérieur... Un homme se retrouve malgré lui coincé à l'intérieur du tableau de La Joconde. Arpentant ses paysages, il fait d'étranges rencontres qui lui révèlent progressivement la formule pour briser sa solitude : nul ne peut trouver l'amour sans avoir au préalable pris soin de s'aimer soi-même. Résumé : Patrick, gardien de musée au Louvre, passe ses journées avec La Joconde. Mais à force de la voir toute la journée, sourire en coin et bras croisés, le gardien ne la supporte plus. Jusqu'à ce que Mona Lisa l'appelle à le rejoindre... à l'intérieur du tableau ! Le début : Patoche est de service dans une des salles du musée du Louvre, celle où se trouve le tableau de Léonard de Vinci. Il est debout, mains jointes devant lui, il en est le gardien du jour. Il regarde les gens qui s'aiment et les déteste. Alors qu'un troupeau de visiteurs s'émerveille par convention devant l'étonnamment minuscule tableau de La Joconde, le gardien n'est fasciné que par les jolies jambes de la guide. Mais Patoche est comme invisible, personne ne le remarque jamais et la guide, passionnée, ne manifeste d'intérêt que pour ce stupide tableau : " Il n'y a pas de portrait souriant avant la Joconde, Léonard de Vinci l'a inventé... Et regardez ces deux paysages, l'un semble habité par les hommes, l'autre est comme un paysage imaginaire. Certains commentateurs estiment qu'il s'agit d'une sorte de paysage intérieur. . ". Le lendemain matin, c'est un mardi, jour de fermeture du musée. Le chef de service demande à Patoche de vérifier l'état de la salle de la Joconde. " Encore elle ! " pense-t-il. Mais il ne bronche pas car Patoche obtempère toujours. Alors qu'il scrute chaque endroit de la salle, il entend une voix semblant venir du tableau et l'appelant : " VIENS ! ... "

03/2023

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Littérature française

Bien accueillir son prisonnier

"Marie était la seule à pouvoir m'en parler. La vie du soldat Montin était l'otage de sa veuve. Il n'avait laissé ni lettre, ni témoignage, il ne gardait rien. C'était sûrement lui qui était responsable de la disparition des télégrammes, des lettres de guerre pliées en trois et visées par la Kommandantur, et d'autres curiosités que j'aurais aimé avoir en main. Et c'était à moi de trouver les indices qui m'éclaireraient définitivement sur le sens, s'il en était un, de cette phrase absurde : Jean a toujours voulu retourner en Allemagne ? Je me retrouvais avec un homme qui ne pouvait pas parler, et une femme qui ne savait pas écrire, et il me fallait raconter leur histoire ! " Le narrateur abandonne sa thèse de doctorat en littérature grecque ancienne pour se lancer dans une quête nourrie par la mémoire prodigieuse d'une quasi-centenaire, immigrée italienne illettrée, qui l'emmène sur les chemins de la drôle de guerre, de la débâcle de l'armée française en 40 et de la captivité de son mari, soldat français. A travers son récit, nous découvrons la vie quotidienne et le tissu social d'une bourgade de l'Isère entre les années 30 et 60, ainsi que l'immigration italienne dans les années 30. Né dans le Jura, mais habitant Bruxelles depuis 2011, David Jauzion-Graverolles, après des études littéraires parisiennes, enseigne à l'université de Stockholm puis de Lyon 2, édite des revues (Vulturne, Sezim), et pratique la poésie, la typographie et la sérigraphie. En 2004, il décide de se consacrer à la mise en scène. Il est aujourd'hui enseignant de lettres, de théâtre, et metteur en scène. Les recueils de poèmes "Lumière des limites" et "L'Ile précaire" sont parus au Coudrier en 2021 et 2022. "Bien accueillir son prisonnier" est son premier roman. Ce roman est inspiré par les longues heures passées à écouter ls souvenirs d'un personnage en chair et en os, qu'il transpose toutefois.

03/2023

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Art contemporain

Depuis ces épaules

Après L'Ile des morts, Cinabre invite Nicolas Lefebvre et Camille Zisswiller à laisser libre cours à leur imagination à partir de l'oeuvre de leur choix. Les deux artistes ont élu Saint Christophe de Konrad Witz (vers 1435, Kunstmuseum Basel) comme point de départ de leur processus créatif. Confrontant l'écriture de fiction à l'exploration visuelle, l'oeuvre publiée dans Depuis ces épaules interroge les rapports possibles entre un motif pictural ancien et une compétition sportive d'aujourd'hui. --- Ce que contient le livre La nouvelle nous plonge dans les pensées de son narrateur, en pleine course de trail. La description de son monde intérieur est prolongée par des illustrations colorées, constituant des visions rêvées du paysage de montagne que le narrateur traverse - mais n'y a-t-il vraiment qu'un seul narrateur ? Le tout est réalisé à quatre mains et produit sous forme d'un livre à collectionner. --- Ce à quoi ressemble le livre 17 x 22,8 cm à la française, intérieur imprimé à 4 couleurs sur 96 pages de papier Muncken Lynx de 150 grammes, couverture imprimée à 4 couleurs et 1 fer à chaud holographique sur du papier Wibalin Natural Amethyst de 130 grammes contrecollé sur du carton de 2 mm, cahiers cousus et brochés. --- Lefebvre Zisswiller Par le biais de la vidéo, de la photographie et de l'écriture, Camille Zisswiller et Nicolas Lefebvre construisent un travail commun et interrogent le mythe à travers des modes de récits oscillant entre réalité et fiction. Formés à l'histoire de l'art, aux techniques et aux modes de diffusion de l'image, leur recherche questionne le rapport texte-image dans un large spectre, à travers des réalisations allant de l'objet livre à l'installation d'art contemporain. Ces dispositifs tentent d'approcher le réel " par surprise " dans un intervalle entre l'écriture et ce qui est formulé au-delà du langage. --- Une publication initiée par les éditions Cinabre, diffusée et distribuée grâce à Archibooks.

03/2021

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Littérature Allemande

Dans la nuit d'E.T.A. Hoffmann

Un livre-objet inédit mettant en avant une sélection de textes de l'inventeur du réalisme fantastique E. T. A. Hoffmann accompagnée d'illustrations intensifiants les ambiances fantasques de l'écrivain allemand. Avant de devenir l'inventeur du réalisme fantastique et d'inspirer Balzac, Maupassant, E. A. Poe, Boulgakov, Siniavski, E. T. A. Hoffmann (1776-1822) a été l'image même du beautiful losers. Lui qui s'était rêvé musicien a passé son temps à saborder ses chances d'être reconnu en tant que tel. En attendant la reconnaissance qui lui échappait, il travaillait comme juriste : mais être Prussien sous Napoléon signifiait être chassé d'une ville à l'autre. Sur le tard, à quelques années de sa mort, il s'est découvert ce talent pour l'écriture. Le public a été fasciné. Or ses jours étaient comptés. Il s'est éteint en 1822 au moment où les derniers romantiques allemands voyaient en lui un maître et qu'il a inspiré en France une passion pour l'étrange. Au XXe siècle, Sigmund Freud l'a remis à l'honneur en puisant dans ses textes, notamment dans Le Marchand de sable, son concept d'inquiétante étrangeté. Et depuis on ne compte plus les auteurs (de Lovecraft à Pierre Péju), cinéastes (Michael Powell, Sokourov, Miyazaki), musiciens (Schubert, Schumann, Philipp Glass...), peintres (Paul Klee, Oskar Schlemmer) qui se sont nourris de son imaginaire. Ce livre composé de 5 contes Le Diable à Berlin, Le Marchand de sable, Vampire, La Maison sinistre, Les Mines de Falun propose aux lecteurs une entrée idéale et simple dans l'oeuvre d'E. T. A Hoffmann illustré par le regard du dessinateur marseillais Tristan Bonnemain. Une postface d'Elisabeth Lemirre (spécialiste des contes littéraires, a signé la postface du Chien noir de Lucie Baratte) et Jacques Cotin (ancien directeur de la Pleïade) permettra aux lecteurs de plonger, plus en profondeur, dans la modernité d'E. T. A. Hoffmann.

10/2022

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Littérature française

Fleurs de banquise. Inuits du Souranut, l'histoire d'un peuple libre

Pour Dorothy et Owen partir à la découverte du grand nord est un rêve de gosse. L'obtention d'une bourse d'étude des peuples indigènes vivant en terre de Baffin sera le début de leur réalité. Accompagnés d'Ada et Melville, leurs jeunes enfants, ils embarquent sur une goélette à deux mats. Un soir de fête, un couple d'Inuit leur parlera du Souranut. Un mystérieux campement où des rebelles vivent reclus et les esprits règnent. Une tribu refusant obstinément les affres de la modernité et les changements culturels qu'elle fait peser sur son peuple. Il est possible dit-on d'y croiser l'esprit d'Alak, un ours blanc à tête noire... Pris par une terrible tempête, le Terra Nova finira par sombrer dans la profondeur des eaux épaisses. Ce jour-là, debout sur une traîne tirée par neuf chiens, Sangilak le chasseur du Souranut a entendu deux enfants pleurer sur la banquise. Prisonniers d'une barque figée au milieu des glaces. Ce ne peut être qu'un présent des dieux du ciel et de la terre dira-t-il à Tanaraq, sa femme que la nature avait privé d'enfant. Ada et Melville grandiront sur ces terres de glace et deviendront Sura et Maniitoq. Jamais l'un sans l'autre et malgré la place réservée aux femmes dans la tribu, Sura, l'effrontée, sera de toutes les chasses. De toutes les pêches. Un beau matin, après de nombreux mois d'attente dans l'igloo le soleil enjambera l'horizon. Mettant un terme à la longue nuit d'hiver. Maniitoq et Sura, Sura et Maniitoq, conduiront à leur tour la caravane qui marque le début de la belle saison et mène à la rivière aux saumons. Qu'est-il advenu des parents ? Entre us et coutumes, mythe et réalité, rencontreront-ils Alak, l'ours blanc à tête noire ? Fleurs de Banquise une histoire vivifiante à vivre en immersion dans la culture d'un peuple incroyable !

04/2022

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Ecrits sur l'art

L'art pauvre des riches

Peut-on en finir avec cinquante ans de paresse d'invention et de mièvreries dans l'art contemporain ? L'académisme artistique d'aujourd'hui ressemble à s'y méprendre à celui du Second Empire, et pour cause : les fortunes des années 2000 ont le même intérêt que leurs lointains prédécesseurs pour le creux, le vain, le décoratif, le sonnant et le trébuchant. Sur toute la planète, on applaudit des prix, pas des oeuvres. On s'esbaudit devant des records, des chiffres et même le nom des acheteurs devient un motif d'euphorie. Les plus lucides y verront la dernière étape d'un phénomène au bout duquel la " culture " aura trahi la cause de l'Art. Les audaces survendues sont profanes, jamais profanatrices. A bien y regarder, oui, nous vivons une répétition de la " fête impériale ", cette époque où Napoléon III et les nouveaux riches de l'acier et de la finance achetaient à prix d'or les productions clinquantes des peintres pompiers. Un triomphe du conformisme d'autant plus exaspérant qu'il passe pour tapageur. Déjà dans les années 1970, en réaction à l'engourdissement et au mensonge d'un art mercantile, des créateurs ont prôné une nouvelle pureté d'expression. En refusant catégoriquement de faire des tableaux, ils ont créé des performances et des installations, autrement dit des oeuvres impropres à la spéculation financière. Tel était l'art contemporain en vérité : une démarche téméraire et d'avant-garde. Une aventure d'un immense impact mais d'une très grande brièveté, que les marchands ont ensuite vidée de sa substance. Le Pop Art et ses imitateurs se sont imposés, suivis par le retour à la peinture, et enfin les stars comme Jeff Koons ou Damian Hirst - portés par le cortège des grandes fondations privées et des institutions muséales complaisantes. Franchement : ne serait-il pas temps de se déprendre du spectacle de l'argent et de la nullité, et d'imaginer le retour de l'art dans des formes forcément nouvelles ?

03/2023

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Sciences politiques

La Restitution. Région - Sénat

Le 31 mars 1992, à 3 heures du matin, Maurice Schumann proclama une femme écologiste inconnue présidente de la Région Nord-Pas-de-Calais. La rédaction du quotidien régional titra "Est-ce bien raisonnable ? " Aujourd'hui, après un mandat de présidente de Région et deux mandats de sénatrice, Marie-Christine Blandin dévoile les coulisses des institutions et nous propose de répondre nous-mêmes à la question. "Ce que j'ai appris revient de droit aux gens qui payent ce que mettent en oeuvre les élus, qui votent pour choisir un sens à l'évolution de notre société et qui, au gré des projets réalisés, voient leurs conditions de vie s'altérer ou s'améliorer... A l'heure où les médias offrent des bribes de plus en plus brèves, et donc de plus en plus caricaturales des débats politiques et de la vie des institutions, je veux montrer que l'activité politique est à la portée de tous et qu'avec bon sens et travail, chacun peut exercer un mandat d'élu". La Restitution éclaire autant qu'elle interroge les cheminements parfois tortueux de l'élaboration des décisions politiques et des lois. A la Région, les dossiers abordés plongent dans la réalité de dossiers sombres : amiante dans les lycées, chômage massif, Metaleurop... ou plus lumineux : le film Germinal, les relations Nord-Sud... On croise Mitterrand, Pasqua, les ténors socialistes et autres, Aubry, Mauroy, Delebarre, Percheron, Borloo... Au Sénat, nous entrons dans l'office d'évaluation des choix scientifiques et technologiques lorsqu'il se penche sur le risque épidémique, le principe de précaution, les OGM ou les pesticides ; nous assistons aux travaux de la commission culture, éducation et communication. Conflit des intermittents, Grenelle de l'Environnement, loi sur les lanceurs d'alerte... Telle une souris (verte) en observation, nous voyons comment s'élaborent des lois et comment s'influencent les décisions dans ce récit dense, aux vives anecdotes. Un récit passionnant et une restitution nécessaire : l'histoire n'est pas finie.

04/2021

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Poésie

L'osmose des blessures

Ionut Caragea, incité au plus beau des naufrages, laissant fuir le rouge de son âme, nous fait complice de son espoir endeuillé ; et de cette douleur qui résonne en chaque cellule de son être, le poète a su tirer un chant qui nous envoûte par sa coupante sincérité. Les fioritures n'ont pas lieu d'être, le pathos larmoyant non plus. Ionut évite ces deux écueils et nous donne un long poème de dramaturgie intime, cendres de pensées parsemées sur la neige de l'enfance, qui réaffirme avec force que la poésie n'est pas juste du noir sur du blanc. En cette Osmose des blessures, nous avons un plain-chant de poète absolu selon la juste formule de Paul Verlaine quand il évoquait ces êtres qui trouvaient dans l'écriture le parfait porte-voix de leur douloureuse existence. Ionut Caragea est de ces oiseaux qui ont franchi la vastitude des horizons intérieurs et pour notre bonheur sait les restituer magnifiquement. Cela donne une poésie d'une pureté confondante : on l'a vu émouvante mais aussi sans concession, simple, directe, qui peut parler à tout un chacun et en même temps susciter l'interrogation suprême : vivre est-ce survivre ? Ionut Caragea, avec ce recueil, signe une oeuvre forte qui ne doit pas laisser indifférent. L'émotion est à chaque page, à chaque poème, à chaque vers, et cependant il réussit la gageure de toujours éviter la sensiblerie. Au plus près de ces blessures, il invite à la poétique sympathie, dans le sens premier du mot, à savoir pratiquer l'osmose. N'est-ce pas également l'ambition de tout poète : partager le paysage que survole l'oiseau de son âme ? Dès lors comment résister à la fraîcheur de ce tercet de rossignol : " pendant ce temps / aimons-nous en écoutant / l'écho des ailes inlassables " ? Ainsi, dans le petit matin, le poème de Ionut en tête, je m'en vais, mantra du jour, répétant sans cesse : " l'écho des ailes inlassables ! inlassables ! " Daniel Malbranque

01/2023

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Ouvrages généraux

Dire oui au monde. Une théorie de la fête

Qu'est-ce qu'une fête ? D'où nous vient cette incroyable audace, par exemple, de fêter un anniversaire ? Sommes-nous si sûrs qu'il est bon d'être né et de vieillir ? Ne cherchons-nous pas, par des soirées hypnotiques et alcoolisées, à oublier que nous sommes misérables et promis à la mort, et que pendant ce temps des multitudes ploient sous la violence et l'injustice ? Et pourtant, plus que nous autres repus de marchandises, les pauvres ont le sens de la fête, et ils savent célébrer la moindre lueur. Dans ce grand petit livre, Josef Pieper s'efforce de dégager le fondement de toute vraie fête et de distinguer celle-ci des pseudo-fêtes et des anti-fêtes que nous multiplions dans une effervescence complice de la destruction. Partant des cultes païens et de la louange chrétienne, il analyse les fêtes de la Révolution française et celles du 1er Mai soviétique ou nazi, pour arriver au consumérisme actuel et poursuivre jusqu' à la fin des temps : quel est le seul motif de se réjouir qui tienne au milieu des ténèbres, et qui nous donne mission d'y être des témoins de la clarté ? Préface de Fabrice Hadjadj AUTEUR Josef Pieper (1904-1997) est l'un des plus grands philosophes du XXe siècle. Sa pensée, se déployant à l'école de saint Thomas d'Aquin, mais assumant aussi Platon, Nietzsche et Heidegger, a fortement influencé celle du pape Benoît XVI. Philanthropos est un institut universitaire situé à Fribourg (Suisse) qui propose une année de formation intégrale par la philosophie, la théologie, les sciences humaines et le théâtre. Son activité académique se déploie dans le cadre d'une vie communautaire, de sorte que l'étude n'y apparaît pas comme une spécialité, mais comme ce qui jaillit de la vie quotidienne et y retourne pour l'illuminer. Il s'agit de se mettre, en somme, à l'école du Verbe fait chair.

02/2022

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Littérature française

Les employes ou la femme superieure. La comedie humaine

" A Paris, où les hommes d'étude et de pensée ont quelques analogies en vivant dans le même milieu, vous avez dû rencontrer plu- sieurs figures semblables à celle de monsieur Rabourdin, que ce récit prend au moment où il est Chef de Bureau à l'un des plus importants Ministères : quarante ans, des cheveux gris d'une si jolie nuance que les femmes peuvent à la rigueur les aimer ainsi, et qui adoucissent une physionomie mélancolique ; des yeux bleus pleins de feu, un teint encore blanc, mais chaud et parsemé de quelques rougeurs violentes ; un front et un nez à la Louis XV, une bouche sérieuse, une taille élevée, maigre ou plutôt maigrie comme celle d'un homme qui relève de maladie, enfin une démarche entre l'indolence du promeneur et la méditation de l'homme occupé. Si ce portrait fait préjuger un caractère, la mise de l'homme contribuait peut-être à le mettre en relief. Rabourdin portait habituelle- ment une grande redingote bleue, une cravate blanche, un gilet croisé à la Roberspierre, un pantalon noir sans sous-pieds, des bas de soie gris et des souliers découverts. Rasé, lesté de sa tasse de café dès huit heures du matin, il sortait avec une exactitude d'horloge, et passait par les mêmes rues en se rendant au Ministère, mais si propre, si compassé que vous l'eussiez pris pour un Anglais allant à son ambassade. A ces traits principaux, vous devinez le père de fa- mille harassé par des contrariétés au sein du ménage, tourmenté par des ennuis au Ministère, mais assez philosophe pour prendre la vie comme elle est ; un honnête homme aimant son pays et le servant, sans se dissimuler les obstacles que l'on rencontre à vouloir le bien ; prudent parce qu'il connaît les hommes, d'une exquise politesse avec les femmes parce qu'il n'en attend rien ; enfin, un homme plein d'acquis, affable avec ses inférieurs, tenant à une grande distance ses égaux, et d'une haute dignité avec ses chefs... ".

02/2023

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Portugal

Portugal. Edition 2024-2025. Avec 1 Plan détachable

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! Goûter les plats dans le mercado da Ribeira à Lisbonne, découvrir le littoral de l'Algarve, arpenter le parc naturel du Sud-Ouest alentejan et la côte vincentine, se laisser porter par un vieux tramway sur les pentes de Porto, bercer par un fado... Vous allez sentir et déguster le Portugal autrement. Dans Le Routard Portugal, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir le pays à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (prendre un petit déj au comptoir de l'un des nombreux cafés où se pressent les Lisboètes le matin et s'imprégner de l'atmosphère, goûter plusieurs plats de chefs réputés dans le vieux mercado da Ribeira, pour... 3 fois rien, à Lisbonne, faire une pause dans le jardin São Pedro de Alcântara pour admirer le panorama sur les toits de la Baixa et le castelo São Jorge, dans le Bairro Alto, admirer béatement une fenêtre du convento do Cristo à Tomar...), des visites (découvrir l'Algarve autrement que par ses plages, et visiter le musée consacré aux métiers de la mer à Portimão, parcourir la serra de São Mamede et s'enivrer de l'odeur suave des cistes en fleur...), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - plus de 50 cartes et plans avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir le Portugal hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

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Shojo/fille

Kamisama School Tome 3

On ne naît pas déesse, on le devient ! Dans le Japon contemporain, la fonction de kami, ou divinité, est attribuée à des humains dotés de pouvoirs surnaturels et détenteurs d'un diplôme d'Etat, qui sont ensuite employés dans des sanctuaires à travers tout le pays. La grand-mère de Nagi était déesse mais, depuis sa mort accidentelle, personne ne s'est présenté pour la remplacer au temple de la ville. Il y aurait pourtant bien un candidat idéal : Takeru, le frère jumeau de Nagi... Malheureusement, il reste cloîtré dans sa chambre depuis la tragédie, ne communiquant avec sa soeur qu'à travers ses dons de télépathie et de télékinésie. Dépourvue quant à elle de ce genre de pouvoirs, la jeune fille a malgré tout développé une technique pour couper court à ces intrusions mentales quand elles se font trop insistantes... car Takeru a beau être un reclus, il n'en reste pas moins bavard ! Un matin, Nagi découvre son quartier en émoi. Un petit garçon, pressenti lui aussi pour devenir kami, a disparu ! Elle se lance à sa recherche et le trouve évanoui dans la forêt voisine. Seulement, lorsqu'elle tente de le ramener, elle est stoppée par une force terrifiante ! Qui peut bien utiliser ses pouvoirs pour enlever un enfant ? Tentant le tout pour le tout, elle utilise sa parade psychique anti-Takeru pour repousser l'attaque... et ça fonctionne ! Sans le savoir, Nagi vient de prouver qu'elle est spéciale, et se retrouve enrôlée malgré elle dans l'école de formation des dieux ! Mais comment se faire une place parmi l'élite de la nation quand on ne connaît même pas la nature de son propre don ? Surdouée ou ratée ? Suivez le parcours du combattant de Nagi pour obtenir le titre ultime ! Avec énergie et bonne humeur, Natsu Hyuuga, scénariste de talent des Carnets de l'apothicaire, nous entraîne dans le quotidien mêlé de fantasy d'une classe d'apprentis dieux hauts en couleur !

12/2023

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Littérature française

A ceux qui nous parlent comme à des enfants. Mon voyage en septuagénie

A 78 ans, Madeleine Melquiond, témoigne de son " voyage en septuagénie " à travers des faits de la vie quotidienne, souvent drôles, parfois amers. Pendant la décennie précédente, que l'auteur a raconté dans On n'est pas sérieux quand on a 60 ans (8 000 ex. vendus), la plupart d'entre nous s'accoutume à vieillir et se méfie des donneurs de conseils dont il n'a nul besoin ; mais, à partir de 70 ans, notre voyage n'en finit pas de nous jouer des tours. Tout change. Le monde qui nous entoure. Le regard des autres. Notre peau, nos os, nos synapses et notre intimité. Notre perception du temps change aussi : nous regardons moins en arrière baignés par l'ombre portée de nos souvenirs et plus en avant, dans le temps qui reste. Heureusement, nous avons de l'expérience et de la sagacité, contrairement à ce que s'imaginent ceux qui nous parlent comme à des enfants. Foin des pilules, des coachs, des psychologues et des kinés parfois nécessaires ! C'est en nous-mêmes que nous trouvons l'énergie de traverser les orages. Voici donc, enfin ! un livre sur les septuagénaires écrit sans prétention, avec humour et sensibilité. Ni catalogue de conseils, ni étude savante, ce livre nous conduit au plus intime de la vieillesse, en racontant les embûches qui se dressent sur notre route et en expliquant comment les contourner. Née dans la Drôme en 1945 Madeleine Melquiond intègre l'Ecole normale supérieure de Sèvres en 1966 et obtient l'agrégation d'Histoire et de géographie en 1971. Elle opte pour le journalisme. Chargée de cours au Centre de formation des journalistes, elle collabore en parallèle au Matin de Paris et au Monde, tout en dirigeant diverses publications spécialisées. Après 1990, elle devient consultante indépendante en communication d'entreprise et création de publications jusqu'à sa retraite en 2006. Depuis, elle se consacre à la littérature. Parmi ses ouvrages, elle a publié en 2013, chez le même éditeur, On n'est pas sérieux quand on a soixante ans (8000 ex. vendus).

02/2024

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Romans de terroir

Tempête sur Douarnenez

Le roman de l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992), Tempête sur Douarnenez "dont l'action se situe plusieurs années avant la guerre de 1939", constitue à la fois un document historique relativement bien daté et un tableau animé d'une ville et de ses habitants qui ne vivent que par et pour la pêche. Le Douarnenez de cette époque, ce sont encore "les coiffes, les sabots, les parapluies, les bérets et les mâts. Et toutes ces grosses pierres verdies par les algues, ces quais et ces digues. Et ces persiennes…". C'est aussi la foi, naïve mais profonde, qui fend les vagues à bord de l'Archange Gabriel, du Notre-Dame des Flots ou du Saint-Joseph. C'est bien sûr, toujours, "le silencieux crachin breton, monotone et doux comme la neige, et qui tombe indéfiniment du même ciel gris sur une terre immobile". Les noms des débits de boissons évoquent toutes sortes de pêche et de fonds marins : A la sardine fraîche rappelle la spécialité fameuse de Douarnenez, A la descente des langoustiers signale que certains posent des casiers et que Camaret n'est pas loin, Chez les gars de Mauritanie prouve que les grands thoniers font des prises jusque sur les côtes de l'Afrique, Au marin breton transforme toute la Bretagne en drapeau qui claque au vent… Et Aux gars de la Marine symbolise la période : la célèbre chanson qui glorifie les "cols bleus" et les "loups de mer" date de 1931 : ils rap- portent à Douarnenez des idées inconnues, héritées de leur expérience au loin, qui inquiètent sa communauté d'origine. Car le Douarnenez de l'entre-deux-guerres, c'est aussi la conscience communiste qui s'enracine : face à "l'exploitation de l'homme par l'homme", c'est-à-dire des pêcheurs par les usiniers. Parmi les bateaux, on relève le Gracchus Babeuf, le Mutin, le Fouquier-Tinville. Certains rêvent déjà d'une "Internationale de la mer"... (extrait de l'Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Assoc. des Amis d'Henri Queffélec).

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Bénélux

Les dessins du diable

Né à Anvers en 1942, Arthur Langerman échappe par miracle à la Shoah qui va décimer sa famille. Seule sa mère en réchappera. L'enfant pauvre connaît les affres de la misère et de la solitude. Il doit abandonner une scolarité brillante pour travailler dans le diamant où il végète jusqu'au jour où il comprend que les pierres de couleur, alors méprisées, vont prendre de la valeur. Devenu "Le roi du diamant de couleur" , il vendra ses gemmes dans le monde entier, non sans aventures rocambolesques. Mais jamais il n'oubliera le massacre des siens. Pourquoi cette haine viscérale des Juifs qui a conduit à leur massacre ? Il croit entrevoir la réponse en découvrant sur le marché aux puces de Bruxelles une horrible carte postale caricaturant "âun vieux "Juif" dégueulasseâ" en train de sodomiser une petite fille. En un éclair, il comprend que la banalisation du mépris et de la haine des Juifs sous couvert d'un humour nauséabond a conditionné les esprits et déblayé pour Hitler et ses sbires la voie du génocide. Il va dès lors collectionner les affiches, dessins, tableaux antisémites. Des caricaturesâ? Non, la dégradation de millions d'êtres humains en vermineâ! Après en avoir exposé une partie au mémorial de Caen, il cédera les dix mille pièces de cette collection hors du commun à une fondation allemande qui la fera circuler dans le monde. A l'heure où l'antisémitisme connaît une recrudescence dramatique. José-Alain Fralon nous offre la biographie passionnante et pleine d'humour d'un homme hors du commun. José-Alain Fralon, journaliste né en 1945 en Algérie, a été grand reporter pour Le Matin, l'Express et Le Monde avant d'être correspondant du Monde à Bruxelles puis rédacteur en chef-adjoint du journal. Il a publié chez des éditeurs comme Fayard, Gallimard, Calmann-Lévy ou J. C. Lattès des ouvrages d'inspiration journalistique, dont "Baudouin : L'homme qui ne voulait pas être ro"i. Préface de Diane von Fürstenberg.

04/2024

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Littérature française

Chef [EDITION EN GROS CARACTERES

Les Promesses, trois étoiles au Guide et une clientèle venue de Singapour, Dubaï ou San Francisco. Un succès retentissant confirmé par le sacre du patron, Paul Renoir, 62 ans, tout juste élu "meilleur chef du monde" par ses pairs. Jusqu'à ce lundi matin, où l'on découvre son corps et le fusil de chasse avec lequel il a mis fin à ses jours. Stupeur. Le monde de la gastronomie est en deuil. Pourquoi ce cuisinier exceptionnel a-t-il choisi d'en finir ? Juste avant sa mort, une équipe de Netflix était venue tourner un portrait de Renoir. Souvenirs de famille, origine de sa vocation, étapes de son ascension : son récit cache peut-être le secret de son suicide. A moins qu'il ne faille le chercher dans la bataille qui fait rage autour de son héritage. Entre sa veuve, Natalia, le sous-chef Christophe, son fils Mathias et Albinoni, le concurrent sans scrupule, les tensions s'exacerbent. Confrontés au décès soudain de l'ogre, prétendants au trône, conspirations et joute des egos vont se révéler. Chef, c'est aussi l'histoire de la cuisine française depuis la Seconde Guerre mondiale. Paul a tout appris de sa grand-mère, une amie d'Eugénie Brazier, l'emblématique "mère lyonnaise" . Les femmes ont inventé la gastronomie, avant que les hommes ne se l'approprient et ne la rendent célèbre. Aux côtés des Bocuse, Loiseau ou Ducasse, Paul Renoir accompagne la naissance de la Nouvelle Cuisine dans les années 1970, prémisses à la starisation actuelle des chefs. Premier grand roman consacré à la cuisine française, Chef peint l'exigence d'un monde macho, violent, où la drogue, l'alcool et le sexe sont souvent les seuls moyens de tenir. En contrepoint, il donne à voir la complicité des brigades et la conscience d'exercer un métier d'artisan et de passion. Un livre de chair et de sang et le portrait d'hommes simples, acharnés à réinventer la magie, la beauté, l'excellence.

03/2022

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Philosophie du droit

La bicatégorisation de sexe. Entre droit, normes sociales et sciences biomédicales

Comment l'identité sexuée et avec elle, l'évidence de la différence des sexes, est-elle construite et continuellement produite par le droit ? Cette question constitue le fil directeur du présent ouvrage. Le fait d'être juridiquement assigné à la naissance à un des deux sexes civils ne clôt pas le moment où cette assignation revêt un intérêt pour le droit. En théorie, la règle juridique porte en France la prétention à être " aveugle au sexe ". Mais l'histoire longue et les analyses contemporaines de la confrontation des ambiguïtés sexuées avec le droit mettent en évidence qu'en pratique, le sexe est un puissant opérateur normatif. C'est toujours en fonction de l'assignation initiale à un sexe, qui s'articule aux stéréotypes sociaux véhiculés par l'exigence de la bicatégorisation sexuée, que les corps et les conduites sont normés. Cette structuration sociale et juridique de l'identité sexuée engage aussi bien celles et ceux qui souhaitent en changer ou qui en revendiquent une troisième, que celles et ceux pour lesquels il s'agit d'une évidence dont la remise en question ne serait nullement censée les concerner. L'apparence (vêtement, esthétique) est en effet susceptible d'une interprétation juridique variable et différenciée selon qu'il s'agit d'une femme ou d'un homme. En retour, l'exigence d'apparaître aux yeux du droit comme une femme ou comme un homme implique des pratiques de normalisation des corps et des trajectoires sociales : l'imposition d'interventions médico-chirurgicales lourdes à des nouveaux-nés au motif de leur ambiguïté sexuée, même s'ils sont en parfaite santé ; le refus d'admettre sur le plan civil le caractère intersexué des personnes qui ont pu échapper à ces interventions ; les contraintes concrètes que les critères juridiques restrictifs du changement de sexe à l'état civil font peser sur la vie des personnes. Ce sont ces dispositifs, qui ont connu des évolutions récentes, que l'ouvrage se propose d'analyser.

05/2021

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Provence-Alpes-Côte d'Azur

Marseille, Un jour sans faim ! 25 heures d'explorations culinaires pour croquer toute la ville

Embarquez pour une balade culinaire exceptionnelle dans la cité phocéenne. Des marchés de Noailles aux stands des pêcheurs du Vieux-Port, des restaurants étoilés aux bouis-bouis des calanques, des camions pizza aux confiseries historiques, parcourez la ville en 24 h, jusqu'à plus faim. Et comme c'est Marseille, en bonus, une 25e heure pour les gourmands qui n'en n'ont jamais assez. 4h : Nourrir la ville avant l'aube 5h : Entre terre et mer au petit matin 6h : Le réveil 7h : Se poser au café 8h : Il est frais mon poisson, il est frais ! 9h : Déambuler dans la ville la bouche ouverte 10h : Quand le petit creux matinal se fait sentir 11h : L'appétit se met en route 12h : Une cuisine pas comme les autres 13h : Le déjeuner, c'est du sérieux 14h : Le repas continue ! 15h : On se cultive à l'heure de la sieste 16h : Le grand goûter 17h : Le goûter se prolonge ! 18h : Préparer l'apéro 19h : En plein coeur de l'apéro ! 20h : De l'importance du dîner 21h : Pizza time ! 22h : Deux salles, deux ambiances 23h : Le shaker s'agite 00h : Lecture(s) avant de fermer les yeux 1h : Faim de nuit 2h : Petites combines avec fourchette 3h : Rêves en sauce 25h : Toutes les bonnes choses ont une faim (ou pas) Un livre unique, atypique, riche et joyeux : - 50 recettes iconiques ou plus modernes, (re)testées par des gourmands et réécrites par une cheffe. - 400 adresses qui vont vous mettre en appétit ! - Des reportages sur les lieux culinaires emblématiques et les portaits de ceux qui ont fait, font, et feront la food à Marseille. Ezéchiel Zérah, ex-rédacteur en chef des pages gastronomie de l'Express, est un amoureux de Marseille, nouvelle capitale gastronomique. Adresses, recettes, chefs, anecdotes... Il sait déjà ce qu'il faudra manger demain et nous livre ici le meilleur de sa ville.

11/2023

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Biographies

5 rue Saint-Benoît 3ème étage gauche. Marguerite Duras

Jean Marc Turine n'a pas cherché à écrire une nouvelle biographie de Marguerite Duras, ni un journal de bord relatant vingt-cinq ans d'amitié avec l'une des figures les plus emblématiques de la littérature et du cinéma de la deuxième partie du XXème siècle. Il s'agit d'un texte intimiste, d'un regard de complicité posé sur une amie qu'il sait fort bien distinguer de la Duras, personnage public, mondain, bientôt "mondial" , et dont les indiscutables défauts sont évoqués avec une indéfectible tendresse. C'est ainsi que Marguerite nous devient presque familière et que nous lui découvrons d'étonnantes couleurs : d'une avarice devenue légendaire chez ses proches à une folle générosité, de la douleur d'une solitude grandissante à l'humour et aux rires partagés, de ses absences à l'autre de plus en plus fréquentes dans ses dernières années à la plus rayonnante intensité de présence. A travers toutes ces sautes d'humeur et jusque dans l'épreuve de la maladie voire d'accès de folie, Jean Marc Turine restera d'une fidélité qu'aucun vent ne saura plier, d'une amitié "inoxydable" , pour le meilleur et pour le pire. Jean Marc Turine n'a que vingt-quatre ans et toutes les audaces quand il écrit pour la première fois à Marguerite Duras, en 1971. Elle refusera sa proposition de tourner Le Ravissement de Lol V. Stein, l'une de ses grandes oeuvres, mais l'invitera à participer au tournage de Jaune le Soleil. De cette première rencontre naîtra leur amitié. Au fil des récits et des ans, nous faisons connaissance avec le groupe d'amis autour du 5 rue Saint-Benoît, 3ème étage gauche. Edgar Morin, Elio Vittorini, Robert Antelme, François Mitterrand... - des personnalités qui ont fait le XXème siècle. Pour la première édition (2006), l'auteur a attendu dix ans après la mort de la romancière-cinéaste avant de publier ses souvenirs. Il les complète ici par les événements marquants qui ont entouré la mémoire de Marguerite Duras jusqu'en 2023.

04/2024

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Réussite personnelle

La méthode Change ma vie. Créez la vie extraordinaire qui vous ressemble

Comment être enfin alignée avec vos valeurs et vos aspirations ? Découvrez LA méthode de coaching qui a changé la vie de milliers de personnes ! Est-ce que c'est le bon choix ? Est-ce que ce travail est fait pour moi ? Est-ce que c'est normal que je me sente comme ça ? Est-ce que j'en fais assez ? Est-ce qu'on va me juger ? Ce livre est pour vous si vous vous posez plein de questions tout le temps. La Méthode Change ma vie va vous aider à mettre de l'ordre dans vos interrogations, pour initier les bons changements, dans le bon ordre, au bon rythme pour vous. Grâce à la Méthode Change ma vie, vous allez développer : La VISION riche et vivante de ce à quoi vous aspirez ; La CLARTE sur les actions à entreprendre pour y arriver ; L'ELAN pour avancer avec confiance, sans vous épuiser. La Méthode Change ma vie vous guide pas à pas pour créer la vie extraordinaire qui vous ressemble, celle dans laquelle vous vous réveillerez le matin en vous disant : J'adore ma vie, et je sais que le meilleur reste à venir. Ce livre va devenir un vrai compagnon du quotidien avec : Des textes dynamiques pour vous approprier les notions ; Des exemples concrets dans lesquels vous projeter ; Des outils et des explorations pour passer à l'action. Votre vie extraordinaire n'attend plus que vous ! " Ce livre donne les clés pour arrêter (enfin ! ) de subir sa vie, et désormais la choisir. Et c'est un régal de le lire ! " - Anne " Un livre boîte à outils pour reprendre les commandes de sa vie. " - Valène " Loin des slogans simplistes et des affirmations culpabilisantes, ce livre adopte une approche réaliste et sans détour. " - Pauline " L'approche est brillante, inédite, claire, et nous place au coeur de l'action. " - Laurence " Clotilde parvient à transmettre des idées profondes avec un ton enjoué et accessible. " - Lison " Ce livre change la vie parce qu'il permet de croire qu'on PEUT la changer. " - Audrey

05/2024

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Littérature française

Le chagrin d'aimer

"On écrit pour comprendre ce que l'on ne comprend pas. Quand j'écrivais Vie de ma voisine, mon héroïne, Jenny Plocki, me parlait de sa mère, la magnifique Rifka. Elle me racontait ses mots, elle évoquait ses gestes. L'amour d'une mère. Je mesurais mon ignorance dans ce domaine. Ma mère ne savait pas ces mots, ni ces gestes. Impuissante à m'aimer. Je suis partie sur ses traces. Celles d'une petite fille apatride et de sa mère danseuse, théâtreuse des années 20, connue sous le nom de Lina de Varennes. Je suis partie sur ses traces de petite fille grecque et arménienne. Ma mère ne voulait rien savoir de son passé. Il a fallu que j'enquête et que je l'invente. Que je trouve les mots pour la retrouver. C'est ce livre, Le Chagrin d'aimer. J'ai tissé une toile pour y prendre ma mère, cette insaisissable libellule. Chaque scène ici renvoie à un lieu, une époque, un objet. Il a fallu passer par la cour du Roi de Grèce et les collines de Fiesole. Par un atelier d'écriture, une maison de retraite, un supermarché, un paquet de gauloises, une machine à écrire. Autant de circonstances, par-delà les guerres, les destructions, les irrémédiables pertes, où ma mère se trouve confrontée à ce qui est vital, et élémentaire, la nourriture, l'argent, le travail, l'amour. La preuve la plus tangible de sa singulière énigme, est un motif : celui de la voiture. Habitacle et projection du mouvement, des cahots d'une vie : au commencement (du livre) est la voiture, cheval de Troie ambigu de l'écrivain aussi. Telle est la vérité, avérée en légende. La voiture et, plus secrètement, la machine à écrire. Faisant ce portrait, j'ai tenté d'en savoir un peu plus sur elle, sur moi. Chemin faisant, j'ai compris que ce n'était qu'un début". G. B.

02/2018

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Education de l'enfant

Le manuel à l'intention des parents qui voudraient avoir de l'autorité mais ne savent pas comment. Et qui ont peur de péter un câble à force d'être bienveillants !

L'éducation positive règne dans les formations en parentalité, sur les réseaux sociaux, dans la presse, et est systématiquement invoquée dans les échanges familiaux ou amicaux chaque fois qu'un parent épuisé et démuni confie ses difficultés éducatives, sa fatigue, sa charge mentale, son désarroi ou son envie de crier... Pour prétendre au titre de parent " bienveillant ", un parent ne doit pas crier, ne doit pas s'énerver, ne doit jamais punir son enfant et doit privilégier ad vitam aeternam l'écoute, le dialogue et l'adaptation au désir de l'enfant. Faute de quoi, le parent est un parent maltraitant. Il vous arrive de crier le matin avant le départ à l'école pour imposer un vêtement à votre petit dernier ? Vous commettez une VEO (Violence Educative Ordinaire)... Vous utilisez, parfois même sans en connaître l'appellation, le time-out (isolement de l'enfant lorsque il fait une crise) ? Vous êtes une mauvaise mère... Vous avez osé menacer votre enfant d'une punition ou pratiquez le chantage au Père Noël ? Vous ne serez jamais à la hauteur de la communauté parentale et serez banni d'Insta... Certains jours vous laissez votre progéniture regarder la télé pendant que vous dinez avec des amis dans la pièce à côté ? Vous vous sentez coupable pendant une semaine... Est-ce vraiment respecter l'enfant que de lui renvoyer l'image d'un parent perpétuellement coupable, incapable de poser des limites et de prendre la place qui est la sienne ? Ce manuel aborde de façon humoristique mais sérieuse toutes les questions qui animent les parents aujourd'hui et les confronte à la réalité de l'éducation, des besoins des enfants et de la charge parentale, notamment pour les mères. " La complexité de la maternité réside sans aucun doute dans le fait d'aimer passionnément son enfant et d'être en première ligne, contrainte de le frustrer et le contrarier" .

06/2023

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Ouvrages généraux

Ecrits sur l'Asie

1922. Peu après son retour d'Union soviétique, Albert Londres, bien décidé à rester "journaliste au long cours", embarque pour le Japon. Pour le grand public de l'entre-deux-guerres l'Orient est "compliqué", mais l'Extrême-Orient, presque inconnu. A Tokyo dans la cité "née de l'union d'un typhon et d'un tremblement de terre", le reporter de L'Excelsior et du Petit journal capte la fascinante étrangeté du pays du Mikado, et se lie d'amitié avec Claudel, alors ambassadeur de France au Soleil-Levant. Puis en 1925, c'est le départ pour "la Chine en folie" : en rendre compte, c'est dépeindre son effervescence, son bouillonnement, son chaos : les villes de l'empire du Milieu sont comme des théâtres d'ombres où s'affrontent seigneurs de guerre et mercenaires, nationalistes et communistes, bandits et trafiquants d'opium. En Inde, le Raj britannique est lui aussi en proie à l'instabilité ; la revendication monte. Hostile aux Anglais, Albert Londres y suit attentivement les futures voix de l'indépendance, Nehru, Gandhi, Rabintranath Tagore. Loin du bruit et de la fureur du nord, la péninsule indochinoise semble elle baigner dans une torpeur coloniale trompeuse. Car à Saigon bruisse déjà la rumeur de l'agitation naissante : quelques décennies plus tard, Albert Londres y aura ses successeurs, des milliers de journalistes et écrivains venus couvrir la guerre du Vietnam. Son regard, d'une modernité déconcertante, nous donne dans ces écrits un éclairage unique sur l'Asie du début du XXe siècle. Né en 1884, Albert Londres a débuté sa carrière de journaliste en 1906 au quotidien Le Matin. Plus tard, il écrira pour Le Petit journal et L'Excelsior. Ses reportages en URSS, en Amérique du Sud et en Asie ont fait de lui un véritable symbole de la profession de reporter. Créé en 1932 peu après la disparition de Londres dans le naufrage du paquebot Georges-Philippar, le prix qui porte son nom récompense chaque année les "meilleurs reporters francophones".

07/2022

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Loire

Itinéraire d'un collabo, Jean Marcel Karcher. Bourreau du Roannais, décembre 1942 - juillet 1946

Au matin du samedi 13 juillet 1946, un fourgon cellulaire quitte la prison Saint-Paul, cours Suchet à Lyon. A son bord, deux hommes. L'un d'eux est Jean Marcel KARCHER. Les condamnés sont amenés au fort de La Duchère où ils vont être fusillés. A 9 heures, tout est terminé. L'affaire avait débuté trois ans et demi auparavant. KARCHER, d'origine alsacienne, habitait Le Coteau (Loire) où il s'était marié en 1930. Lors de la seconde occupation allemande, à partir du 11 novembre 1942, il se met immédiatement au service de l'occupant. Acquis à l'idéologie nazie, il cesse toute activité professionnelle. La Kommandantur et la Feldgendarmerie à Roanne, sont les lieux qu'il fréquente désormais, officiellement, comme simple "interprète" . Sa très bonne connaissance de toute la région roannaise lui permet d'apporter une aide efficace aux Allemands. Avec l'assistance de complices, sa collaboration permet l'arrestation de très nombreux résistants. Les dizaines de témoins auditionnés après l'arrestation de KARCHER, à Paris en juillet 1945, affirment que c'était lui qui commandait les opérations. Il participe aux pillages, aux interrogatoires des personnes arrêtées. Armé, il n'hésite pas à faire le coup de feu. Emprisonné à Saint-Etienne, il est déféré devant la Cour de Justice de la Loire. L'instruction de son procès cite quatre-vingt-dix-neuf témoins. Les opérations dirigées par KARCHER se déroulent bien évidemment dans l'agglomération roannaise, mais aussi dans plusieurs lieux de la Montagne bourbonnaise. Renaison est une véritable "ville martyre" . Enfin, ses activités criminelles touchent particulièrement les régions de Charlieu et d'Iguerande aux limites de la Loire et de la Saône-et-Loire. La Cour de Justice de Saint-Etienne ayant été supprimée, c'est à Lyon que KARCHER va être jugé par la même juridiction d'exception. Le procès se déroule du 6 au 11 mai 1946. Après six jours d'audience, l'inculpé est condamné à la peine de mort. La grâce présidentielle lui est refusée. Il est fusillé le 13 juillet 1946.

06/2022

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Cinéma

Petit lexique intranquille de la télévision

« Un petit lexique amoureux est une occasion de dire qu’il y a aussi dans le journalisme de la naïveté, de l’utopie et de l’idéal, donc beaucoup d’affect. Dans ce métier, à vingt-cinq ans, on veut refaire le monde ; à quarante-cinq, on essaie d’en limiter les dégâts ; après on pense à autre chose, à moins que, dans le courrier du matin après une émission, on ait lu : « Merci de me donner matière à réfléchir, pas du prêt-à-penser. » Le propos est amoureux et toujours passionné. Il s’agit d’un vécu de terrain. De l’écriture du journal à la suppression de la publicité à la télé par Nicolas Sarkozy. Du grand reportage au « tout info ». Du journalisme comme moyen de rentabilité au téléspectateur devenu le consommateur d’un « produit » en boucle. Du plaisir d’accueillir un bel auteur qu’on a envie de suivre à la minuscule jouissance du scoop. De la volonté de faire réfléchir à la fabrique de l’illusion. Du grand public à la ménagère de moins de cinquante ans. Du smartphone et du web qui feraient de vous et moi un grand reporter du monde à la communication mondialisée et occidentalisée. De l’information au « temps de cerveau humain disponible » vendu à une boisson gazeuse. » Philippe LefaitParmi les diverses entrées de ce lexique, on trouvera : Audimat, dommage qu’un lexique amoureux commence par ce chancre… Infiniment, parce qu’un jour, écoutant une interview se terminer par : « Merci, Madame Bettencourt, merci beaucoup, merci infiniment… », on se demande « De quoi ? » Fortune, celle du gagnant du loto dont on choisit de faire la une alors même qu’on génocide du côté des grands lacs en Afrique.Plaisir, de la rencontre, de l’invité qui se donne. Ce jour-là, Roland Dubillard. Présentation, celle du journal, « une masturbation sans les mains ». Solitude, quand le rouge est mis et que le ventre rétrécit, encore aujourd’hui.

04/2011

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Notions

Le paradoxe du rire. Et si ce n'était pas toujours drôle ?

Peut-on rire de tout sans blesser personne ? Révélée en 2012 avec Je t'aime à la philo, un essai remarqué sur l'amour et la sexualité, la philosophe Olivia Gazalé étudie ses sujets de façon transdisciplinaire, avec des sources aussi variées que la philosophie, la biologie, l'histoire, la sociologie, la théologie, la psychologie et la littérature. En 2017, elle publie Le Mythe de la Virilité, devenu rapidement un ouvrage de référence, tant pour la pertinence de sa thèse novatrice sur les masculinités que pour sa grande clarté. Dans Le Paradoxe du Rire, elle met sa curiosité au service d'un des sujets les plus difficiles de la philosophie. En tant que phénomène émotionnel, le rire demeure encore très mystérieux. Qu'est-ce que le rire ? Comment se déclenche-t-il ? Quelles sont ses vertus ? Sommes-nous la seule espèce à rire ? En tant que fait social, le rire est une construction culturelle qui varie d'une époque et d'une culture à l'autre et dont les significations sont multiples. Il n'y a pas un, mais des rires. Parfois joyeux, parfois haineux, le rire est tantôt une arme de défense et de subversion, tantôt un instrument d'oppression et de domination, tantôt encore un outil commercial. C'est pourquoi la fameuse question " Peut-on rire de tout ? " est si embarrassante. Si l'on y répond oui, au nom de la liberté d'expression, on se montre insensible à la souffrance et à l'humiliation des victimes de la moquerie répétée. Mais si l'on y répond non, au motif que le rire peut blesser et outrager, on est accusé de faire le jeu des censeurs, voire de tuer le rire, qui est, par essence, transgressif, inconvenant et excessif. C'est là le paradoxe de rire, qu'Olivia Gazalé propose de résoudre en distinguant rire et humour. Oui, il faut rire de tout, mais rire de tout est un art : l'art de l'humour.

02/2024

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BD tout public

Le procès. D'après l'oeuvre de Franz Kafka

Comme les deux autres romans de Kafka, Le Château et America, Le Procès ne fut pas publié du vivant de son auteur. Avant de mourir de tuberculose, à l'âge de quarante ans, Kafka avait demandé à son ami le journaliste Max Brod de détruire, après sa mort, toutes ses oeuvres non publiées. Cependant Brod passa outre les dernières volontés de Kafka et prépara le manuscrit du Procès pour publication, mettant de l'ordre dans les liasses des innombrables chapitres, dont certains n'étaient encore qu'à l'état de fragments. La première édition parut en 1925. Toute sa vie, Kafka écrivit de façon sporadique et le plus souvent très intensivement, pendant la nuit. Encouragé par Brod, qu'il avait rencontré à l'université en 1902, il publia plusieurs nouvelles, les plus célèbres étant La Métamorphose (1915) et La Colonie pénitentiaire (1919), qu'il écrivit alors qu'il travaillait sur Le Procès. A la même époque, il écrivit aussi la nouvelle Derrière la loi, qui figure dans Le Procès sous la forme de la parabole racontée par le prêtre. Des éléments de la vie personnelle de Kafka, faite d'une succession de frustrations, d'angoisses et de relations amoureuses contrariées, trouvèrent leur exutoire dans l'expérience cauchemardesque du Procès. "Finalement, la seule chose à faire est d'accepter les choses telles qu'elles sont. Surtout éviter de se faire remarquer. Se taire, même si cela vous répugne. Comprendre que ce grand système légal repose sur une balance extrêmement délicate." Le Procès, réinventé dans ce roman graphique saisissant, est la sombre histoire de Joseph K., arrêté un matin pour des raisons inexpliquées et qui lutte contre un procès ahurissant. K. se trouve plongé dans une succession d'événements déconcertants, dans un climat de violence croissant qui le met au désespoir de prouver son innocence face à des accusations inconnues. Par la peinture très noire d'une bureaucratie autoritaire, qui écrase la vie des citoyens isolés, Le Procès est plus que jamais d'actualité.

11/2009

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Théâtre

L' Impresario de Smyrne. Adapté par Agathé Mélinand

Un hôtel, à Venise aux lendemains du carnaval. Le brouillard fume sur la lagune. Lucrezia, jeune chanteuse florentine "qui ne connaît pas grand-chose à la musique" - c'est elle qui le dit - est arrivée la veille. Elle dort encore même si "l'odeur du canal la dérange" . Carluccio le castrat cherche un nouveau contrat. L'argent manque. Il y a des agents, des impresarios, des protecteurs. On apprend qu'un Turc-marchand a été convaincu par ses amis de ramener à Smyrne le mieux de ce qui se fait sur la scène vénitienne et qu'il n'y connaît rien. Qui sera engagé ? Madame Tognina, soprano d'expérience est chez elle avec le ténor, son amant. La compagnie les retrouve. Il y a un poète accommodant qui ne travaille pas dans le génie, une petite chanteuse bolognaise, l'impresario, l'agent. La Florentine et le castrat les rejoignent. Ils sont tous à fond pour le projet turc. Chaude ambiance. Qui sera la prima donna ? Le Turc méprise les castrats. Ce sont gens de sérail. Lui, il aime les filles et la musique gaie. Les artistes défilent entre exigences démentes et fausses modesties. Qui sera la Prima donna ? Au moment de signer les contrats, les artistes s'écharpent, les salaires augmentent. On prévoit de partir à soixante-dix, en Turquie. Dans la lumière froide du matin du grand départ pour l'Orient, les filles sont venues avec leur mère ou leur chien. Il y a même un perroquet. Le castrat est botté et joue de la cravache. On attend le Turc qui ne vient pas, il s'est embarqué à la première heure. Il a laissé de l'argent en dédit. La troupe l'utilisera pour autoproduire son prochain spectacle. A partir de L'Impresario de Smyrne (1759) et du Théâtre Comique (1750) de Carlo Goldoni Traduction et adaptation Agathe Mélinand Mise en scène et costumes Laurent Pelly

10/2023