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Gav Thorpe, Guy Haley

Extraits

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Littérature française

Dans la prison de mes souvenirs

"Charles Baron a été l'une des grandes figures de la mémoire de la Shoah, très tôt investi dans des associations et auprès des jeunes. Il présentait ainsi son livre dans sa première édition restée confidentielle : A partir des nombreux témoignages que j'ai pu faire dans les écoles au contact de notre belle jeunesse, j'essaie de donner une impression de l'enfer que j'ai vécu durant les trente-deux mois de captivité dans l'univers concentrationnaire, dans lequel règnent l'arbitraire et le sadisme, où la violence et la mort sont omniprésentes. Sa voix portait d'autant plus auprès du jeune public que Charles a été déporté à 16 ans et deux mois, le 18 septembre 1942. Sans qu'alors il le sache, les nazis avaient déjà fait de lui un orphelin : ses parents, victimes de la rafle " du Vél' d'Hiv' " (16-17 juillet 1942), ont été assassinés à Auschwitz avant même son arrestation. Son parcours de déporté est impressionnant, avec pas moins de neuf camps différents. Charles a fait partie des Juifs accaparés par l'industrie de guerre et d'armement du IIIe Reich en manque de main-d'oeuvre, lors d'un arrêt de son convoi, le no 34, à Cosel. La description des camps de travail forcé qu'il nous rapporte, mettant en lumière leur fonction-nement et leur diversité à travers ses cruelles expériences, est un apport fondamental à la connaissance de l'univers concentrationnaire nazi. Entre les camps de Silésie et ceux de Bavière où il a été transféré, Charles a également été détenu au camp d'Auschwitz II-Birkenau. Tatoué A17594, il y végète trois mois à la quarantaine, où il échappe de peu à deux sélections pour la chambre à gaz. Exceptionnelle aussi est sa sortie de l'enfer des camps nazis, fin avril 1945, avec la réussite de son évasion dont on lira ici la version détaillée écrite peu après son retour à Paris, le 18 septembre 1945. Avec ce témoignage d'une grande probité, Charles Baron prolonge son exhortation à la jeunesse afin qu'elle puise dans la mémoire des rescapés les ressorts du combat quotidien pour la liberté et la sauvegarde de l'humanité."

02/2024

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Technologies

La maintenance des bâtiments en 100 fiches pratiques. 2e édition

La maintenance des bâtiments vise à exploiter un site dans les meilleures conditions d'usage, de sécurité, de confort et de coût. D'un poids économique pouvant représenter plus de trois fois le coût d'investissement, la maintenance constitue un gisement de productivité et une source d'économies. Cette nouvelle édition tient compte des nombreux textes réglementaires parus et nouvelles normes publiées depuis la précédente édition de l'ouvrage en 2014, notamment en ce qui concerne le dossier amiante avant travaux (DAAT), les impacts de la F-gas sur la réglementation des fluides frigorigènes, la maintenance réglementaire des PAC et groupes froids, etc. , ainsi que les prémices de la prise en compte de l'analyse du cycle de vie des matériaux. S'inscrivant dans une démarche de rationalisation et d'optimisation des coûts, ce manuel dresse l'inventaire exhaustif des opérations à mettre en oeuvre pour garantir la continuité de fonctionnement d'un site, retarder l'apparition des défauts ou défaillances et minimiser leurs conséquences techniques et financières. Plus précisément, et pour chacun des lots, cet ouvrage structuré sous la forme de fiches pratiques : - synthétise les exigences réglementaires et normatives, notamment celles concernant la sécurité incendie, les risques liés à la présence d'amiante, de légionnelles, d'insectes xylophages, etc. ; - liste les actions préventives et correctives à mettre en oeuvre sur un bâti et des équipements techniques de plus en plus complexes ; - précise l'échéancier et la périodicité des interventions, leur niveau de maintenance, les acteurs impliqués, les documents dans lesquels les différentes vérifications périodiques réglementaires doivent être consignées, et, dans la mesure du possible, les durées de vie des ouvrages. En outre, pour faciliter les opérations de surveillance et programmer les travaux préventifs, ce guide propose des fiches de visite annuelle sous forme de grilles d'évaluation à remplir et des tableaux de synthèse détaillant l'origine et le traitement des pathologies courantes des bâtiments. Les responsables de maintenance et gestionnaires de parcs immobiliers se serviront quotidiennement de cet aide-mémoire opérationnel et efficace ; les syndics ainsi que les maîtres d'ouvrage publics et privés y puiseront les données permettant d'apprécier l'intérêt technique et économique de chaque opération de maintenance immobilière.

06/2019

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Littérature française

Projectiles au sens propre

Avec ces "projectiles", Pierre Senges lance son nouveau défi littéraire : une enquête minutieuse à propos de la "tarte à la crème". Pour aborder cet objet d'étude incongru, il suit de nombreuses pistes, réparties en 58 fragments aux titres peu académiques. D'emblée, son attention se porte sur un usage détourné de la fameuse pâtisserie dans La Bataille du Siècle (1927) - un court-métrage muet de la série des Laurel et Hardy. On y assiste à un enchaînement d'entartrages entre personnages ciblés par mégarde cherchant à se venger de semblable manière jusqu'à un summum de tirs croisés, vingt minutes durant. Parallèlement, l'auteur s'intéresse à la Los Angeles Cream Pie Company, créée par les soeurs McKenzie, qui dut sa fortune aux quantités phénoménales de tartes commandées par les studios, jamais consommées puisque vouées à devenir les accessoires d'un pugilat grotesque. Cette étude comparée de deux essors industriels - celui des desserts à la crème et du septième art - fondés sur un non-sens économique et une mécanique du running gag, résume bien la visée de cet essai fictif : prendre à revers l'esprit de sérieux. L'auteur n'en soulève pas moins des questions d'ordre métaphysiques. Prenant au pied de la lettre une phrase attribuée à Stan Laurel - "On a voulu faire en sorte que chaque tarte ait un sens"-, Senges imagine, sur les plateaux de tournage, le rôle inédit des "significateurs" de tartes... Au terme de cette facétieuse démonstration, c'est la recherche même d'un quelconque "message" dans l'esthétique du burlesque qui finit par être réfutée, au bénéfice d'un éloge de la fuite en avant accidentelle. Le dixième opus de Pierre Senges peut se lire comme un traité de sémiotique gourmande ou un retour aux sources comiques du cinéma muet, mais il est aussi une machine de guerre contre ces significateurs, anciens ou modernes, qui voudraient enfermer chaque oeuvre d'art dans leur grille d'interprétation. Sous des airs loufoques, il finit par prêter à ce lancé de crème fouettée toute sa gravité, au sens propre et figuré, celle d'un "pitre sérieux" conjurant par le rire le non-sens universel.

01/2020

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Beaux arts

Eloge du corps. Arts d'Afrique, d'Amérique et d'Océanie

Si l'histoire de la collection de Josette et Jean-Claude Weill commence par la peinture, leur quête passionnée de formes nouvelles les conduit rapidement à embrasser l'infinie diversité des arts premiers. Mûrie, au fil des décennies, sous le regard enthousiaste de leur fils Jean-Pierre, leur collection compte aujourd'hui plus de 120 oeuvres de tout premier ordre, issues des arts d'Afrique, d'Océanie et des Amériques. Plusieurs grands ensembles se dessinent, reflétant l'inclination de la famille Weill pour les formes audacieuses et expressionnistes : statues dogon et tellem alliant formes géométriques et surfaces texturées, mais également figures de pouvoir kongo parées de leur charge magique. La collection fait en outre la part belle aux arts expressifs originaires du Nigeria, du Cameroun et de Mélanésie. Parmi les oeuvres les plus classiques se trouvent des pièces iconiques - telles que la statue bena lulua ayant appartenu à Jacques Kerchache, la figure de reliquaire fang d'Edward Robinson ou encore le puissant bouchon de flûte biwat de la collection Lemaire -, qui témoignent tant de la sûreté du goût des Weill que du regard affûté qu'ils ont su porter sur ces arts venus d'ailleurs. Microcosme dans la collection, un important groupe d'ivoires d'un très grand raffinement constitue le tiers des oeuvres rassemblées. Le présent ouvrage sera l'occasion de dévoiler cette collection parisienne nimbée de mystère, aussi remarquable que confidentielle. Editeur de la publication, Charles-Wesley Hourdé (expert et chercheur indépendant) a désiré mettre en lumière la richesse et la diversité de cet ensemble exceptionnel. Il s'est ainsi entouré d'auteurs prestigieux, dont les notices accompagneront chacun des objets. Parmi eux figurent notamment Viviane Baeke (Africa Museum, Tervuren), Philippe Dagen (historien et critique d'art), Jean-Paul Colleyn (anthropologue), Bertrand Goy (auteur spécialiste de la Côte d'Ivoire), Hélène Joubert (musée du quai Branly - Jacques Chirac), Hélène Leloup (historienne de l'art et antiquaire), Sean Mooney (The Rock Foundation, Houston) et Philippe Peltier (anciennement musée du quai Branly - Jacques Chirac).

09/2019

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Régionalisme

Chroniques de guerres en Roannais 1814-1914-1944

Jean-Paul NOMADE, proviseur honoraire, historien régionaliste et écrivain public agréé par l'académie des écrivains publics de France [@epf], renoue, dans cet ouvrage, avec la grande tradition des chroniques historiques. Auteur de deux ouvrages consacrés à la Grande Guerre et à Napoléon Ier dans le Roannais, il vous propose de découvrir ou redécouvrir les grands événements qui se sont déroulés dans notre région en 1814, 1914 et 1944. Le bicentenaire de h résistance du Roannais face à l'invasion autrichienne en 1814, le centenaire du début de la Grande Guerre en 1914, le 70e anniversaire de la libération de Roanne sont autant de faits majeurs de notre histoire régionale qui éclairent notre histoire nationale. Durant l'année 2014, Jean-Paul NOMADE a livré quelques-unes de ces chroniques dans les colonnes de notre journal hebdomadaire Le Pays Roannais. Cet ouvrage Chroniques de guerres en Roannais relate, pour les années en 4 et par dates l'actualité du temps qui passe avec son cortège d'héroïsme et de drames : la défense de Roanne, le passage de l'Empereur Napoléon 1er, la visite de la fille de Louis XVI pour 1814... ; ma mobilisation, la mort du premier officier roannais, la disparition héroïque de Joseph Déchelette, les martyrs d'Ambierle-Vingré pour 1914...; les combats du Gué de la Chaux, de Neaux, les représailles allemandes à Renaison, la libération de Roanne pour 1944. L'auteur dresse le portait des cinq Compagnons de la Libération du Roannais et nous livre deux récits de vie : les commentaires de la correspondance du poilu pradinois Marius Passos en 1914 et le parcours du Savoyard et Costellois Jean Gilbert, engagé dans la Ire Division Française Libre en 1944. Jean-Paul NOMADE termine en dressant la liste exhaustive des rues et lieux de mémoire à Roanne concernant ces trois années historiques. Les chroniques courtes et synthétiques, écrites dans un style journalistique, peuvent se lire de façon chronologique ou par centre d'intérêt en fonction de la période considérée. Une riche iconographie, dont Certains documents inédits, illustre les articles.

12/2014

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Histoire ancienne

Les Celtes. Histoire et dictionnaire

Nos ancêtres les Celtes, les nôtres, c'est-à-dire ceux de vingt-deux pays d'Europe - ici Gaulois, ailleurs Boïens ou Galates... Les Celtes ont disparu, mais leurs langues subsistent encore en Bretagne, en Cornouailles, en Ecosse et en Irlande, au cœur d'une culture vivante et féconde. La conscience du rôle fondateur des anciens Celtes dans la formation de l'Europe se développe bien au-delà de ces régions atlantiques. Leur domination, culturelle, économique et militaire s'étendit pendant de longs siècles, de l'Océan aux Karpates et des grandes plaines du Nord aux rivages de la Méditerranée. Les auteurs grecs et latins exaltèrent surtout l'aspect militaire, mais l'étude des vestiges archéologiques permet d'esquisser une image des Celtes bien plus complète, surprenante pour ceux qui ne voient toujours en eux que des barbares, courageux mais incultes. Faire connaître l'histoire et la culture des anciens Celtes dans toute son extension européenne est le but et la nouveauté de cet ouvrage : après la présentation et l'analyse des sources, une synthèse historique fondée sur les derniers résultats de la recherche illustre les vicissitudes du monde celtique, depuis ses lointaines origines jusqu'à la perte de l'indépendance et l'avènement du christianisme. Un Dictionnaire de plus de deux mille entrées fournit une masse d'informations jamais rassemblées auparavant sur les sites, objets, coutumes, aspects de la vie quotidienne, personnages mythiques ou réels, ainsi que les bilans par pays. L'illustration abondante invite à poursuivre la lecture parmi les musées d'Europe et d'ailleurs qui conservent et mettent en valeur les innombrables traces des Celtes révélées par des générations d'archéologues. Le lecteur découvrira pourquoi deux semaines de sept jours font une quinzaine, pourquoi le gui est associé au Nouvel An, combien de villes de France et d'Europe sont des fondations celtiques... et bien d'autres aspects d'un richissime héritage que nous côtoyons au quotidien sans nous en apercevoir.

11/2000

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Musique, danse

Jesus Elvis junkie blues

Que l'on n'attende pas de ce JESUS ELVIS JUNKIE BLUES une aimable hagiographie collectant les faits à la manière d'un universitaire critique-rock. Ici est un récit sauvage, punk et romantique, innervé par une écriture brûlante, dont le fil conducteur d'électricité, l'affection vasculaire, serait GG Allin, ce diable d'homme, de sa naissance à sa mort. Merle Leonce Bone y raconte cette vie indocile, à sa façon. Le lecteur, en état second, doit s'attendre, au rythme des dérives, à emprunter des portes, basculer et voyager à travers des visions, des anecdotes au factuel chirurgical, des géographies inquiétantes, où l'on y croise tant des figures tutélaires, Nick Cave, Kid Congo Powers, Rowland S. Howard, Blixa Bargeld, Theo Hakola ou Lydia Lunch, à la même enseigne, épique, que des maudits, artisans orfèvres de ce radical underground. Que l'on n'espère pas de ce JESUS ELVIS JUNKIE BLUES qu'il se fasse tour-opérateur, guide touristique sur les sentiers balisés d'une Histoire officielle morte, pourrie sous le botox. Ici est un hommage vibrant à la part la plus sombre, musique du Diable sous Haute Dépendance Stooges, Birthday Party, Scientists, Gun Club & Cramps, d'un certain Rock'n'roll possédé, tapi dans l'ombre, celui des caves, des cryptes, des garages, des marécages et des backrooms. Fruit de trente années d'une passion indéfectible, obsessionnelle, à dénicher des tubercules, creepy, sleaze & swamp, rares, Merle Leonce Bone y conte, néo-dada expressionniste, les scènes musicales de ceux qui, de la fin des années 70 aux années 80 et 90, à Melbourne, Berlin, Adelaide, Sydney, San Diego, Philadelphie, Prague ou Boston, ont dévoué leur vie et leur âme à l'hybridation dangereuse du blues, du rock urbain, de l'art brut, de la shooteuse et du voodoo. Ce qu'est aussi ce Livre d'essence Monstre : un cri de guerre esthétique conspuant l'hygiénisme bigot, consumériste, ambiant.

06/2018

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Initiations

Créer l'avenir avec Vidar

Qui est Vidar, ce héros énigmatique et silencieux qui apparaît lors du Crépuscule des dieux ? En quoi est-il lié à notre présent et à notre avenir ? - Les auteurs nous conduisent à une compréhension et à une expérience fondamentales de l'entité de Vidar, en s'appuyant aussi bien sur la mythologie nordique, l'Edda, que sur l'anthroposophie de Rudolf Steiner. En même temps, les événements mondiaux tragiques et exigeants des 20e et 21e siècles, qui semblent remettre en question le bon déroulement de l'évolution de l'humanité, sont pris en compte. Une nouvelle ère a commencé. La victoire de Vidar sur le pouvoir obscur et mensonger du loup Fenrir, est l'image d'un avenir lointain. C'est en quelque sorte une porte que nous pouvons franchir pour aller vers l'avenir. Avec Vidar, et par lui, nous ressentons que l'avenir s'ouvre, un avenir qui a commencé depuis longtemps - un " autre " avenir, pour l'humain, et pour l'humanité. La question estA : nous éveillerons-nous, apprendrons-nous à ce qui vient, apprendrons-nous à entendre l'inaudible ? Vidar s'engage de façon inébranlable pour l'humanité et pour son progrès, avec énergie et douceur, humour et sérieux, en associant la juvénilité de l'enfant à la sagesse du vieillard. Notre livre déroule un large panorama. Il apporte des éléments nouveaux dont le caractère insolite pourra parfois surprendre, mais s'appuie aussi sur les résultats et les travaux liminaires d'autres auteurs qui nous ont précédés dans la recherche. Le lecteur est ainsi convié à voyager avec nous à la découverte du "vaste pays" de Vidar. Sommaire : Qui est VidarA ? - Comment Vidar vainc le loup Fenrir - L'ange Vidar, L'archange Michael et le Christ - Vidar et l'innatalité - Sorat, le démon solaire - L'Antéchrist selon Soloviev - Le véritable Satan -Le Dragon - La maladie et la santé - Vidar et les forces curatives de la nature - Vidar et le gui - La maladie du cancer - Se préparer pour l'avenir avec Vidar - Comment se relier à VidarA ? - Un parcours méditatif.

06/2022

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Généralités

Histoire de Cailly. Les moulins, le pont, la laiterie

Premier ouvrage d'une collection proposée par l'Association Histoire et Patrimoine du Haut-Cailly, ce livre retrace l'histoire des moulins, du pont et de la laiterie sur le cours supérieur de la rivière Cailly. L'eau de la rivière a toujours représenté un potentiel important pour le développement économique d'un village. C'est le cas pour la rivière Cailly prenant sa source dans le village du même nom. Nombreux sont les moulins (de la Nation, Aux enfants, Mainet et bien d'autres), souvent destinés à moudre le blé, qui sont inscrits dans l'histoire de la vallée. Les problèmes de voisinage entre les propriétaires, les habitants et les rapports avec l'Administration inhérents à tous les travaux envisagés ou entrepris sont abondamment décrits par l'auteur. Jusqu'au XIXe ? siècle, la traversée du Cailly s'effectuait par un gué pour les transports hippomobiles et un petit pont de bois pour les piétons. Vers 1850, l'amélioration des voies de communication, notamment le chemin de Grande Communication N°? 6 (de Pavilly à Mesnil-Godefroy) nécessite la construction d'un pont pour traverser la rivière. Les aménagements ultérieurs et les différentes reconstructions sont évoqués, ponctués de nombreuses anecdotes par l'auteur. La laiterie de Cailly a été source d'une grande activité du village de la fin du XIXe ? siècle à sa fermeture en juin ? 1986 ; elle aura employé jusqu'à 60 personnes dans le milieu des années 1960 et bon nombre de Caillais y ont été employés ou ont eu un membre de leur famille y ayant travaillé. C'est un lieu de mémoire de la vie ouvrière du village. Il fallait raconter son histoire et certains habitants nous ont aidés à faire remonter les souvenirs. Une grande partie des bâtiments sont encore présents et un panneau du Parcours Numérique Histoire et Patrimoine rue de la laiterie rappelle cette activité passée qui a rythmé la vie du village.

09/2023

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Policiers

L'île du serment

De mémoire d'homme, aucun meurtre n'a jamais eu lieu sur l'île d'Entrée, située dans l'archipel de La Madeleine, à l'est du Canada, et peuplée par une poignée de familles d'origine écossaise pour la plupart. Jusqu'à cette nuit de tourmente où James Cowell est poignardé à mort. Sa femme prétend qu'un assaillant s'en est pris à elle avant de tuer son mari, mais tous suspectent cette épouse d'un couple vacillant. Tous, sauf Sime Mackenzie. Seul anglophone parmi les enquêteurs envoyés sur place, il éprouve un choc en découvrant Kirsty Cowell. Le sentiment irréfutable de la connaître depuis toujours. Isolé dans une équipe où oeuvre comme spécialiste des scènes de crime son ex-femme Marie-Ange, meurtri par l'échec de son mariage, rompu par l'insomnie, Sime sombre dans un état second où la réalité se mêle à des rêves étranges, faisant ressurgir l'histoire de son aïeul, expulsé de l'île de Lewis dans les années 1850, au moment de la Famine de la pomme de terre. Avec la certitude folle que le destin de Kirsty comme le sien se sont noués là, quelque cent cinquante ans plus tôt, dans un amour interdit qui n'a cessé de brûler ni de hanter. Le face-à-face entre le détective et la suspecte sur une falaise escarpée de l'île d'Entrée se superpose à l'image sépia d'une adolescente embrassée à l'ombre des pierres levées puis perdue sur un quai de Glasgow, dans le tumulte d'un navire qui déporte des milliers de misérables vers le Nouveau Monde. Après son inoubliable trilogie de Lewis, Peter May nous ramène à son Ecosse, magnifique et persécutée. De part et d'autre de l'Atlantique, les îles balayées par les vents sont le cadre d'un serment tragique. Gus am bris an latha agus an teich na sgàilean. Jusqu'à ce que le jour se lève et que les ombres s'enfuient.

09/2014

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Développement personnel

Ba duan jin : qigong dynamique

Antoine Ly, de son nom chinois Li Chuan Zherg, est né en 1946, à Phnom Penh, au Cambodge Quatrième d'une fratrie de dix enfants, Eduque San les préceptes dune famille chinoise trait-gonelle, Il suivit une scolarité studieuse et multilingue : en dialecte chaozhou, sa langue maternelle à l'école primaire chinoise en chinois mandarin, en cantonnais et en langue khmère, au collège et au lycée, puis en français, à l'école jésuite, sans oublier l'anglais des cours du soir. Il étudia aussi la littérature de son pays d'option dans une pagode auges d'un moine bouddhiste, ainsi que les lettres chinoises auprès de son grand-onde Devenu adolescent, Il aida son père, gui tenait un commerce de thé. Jusqu'à son départ en 1970 de la capitale cambodgienne pour l'université de Taipeh (National Taiwan Normal University), à Taiwan, avant le déferlement meurtrier des Khmères rouges de 1975 qui dispersa sa famille aux quatre coins du monde Depuis son instalaban en France. en 1977, Antoine Ly, qui débuta dans les arts martiaux de te en 1972 avec Maitre Deng Shihat professeur d'éducation physique spécialisé dans les arts martiaux, retourne régulièrement à Taiwan pour avoir l'honneur de servir une tasse de thé a son maitre ! En 1990, il éurvit un premier ouvrage, "L'art du Tai Ji Quan, le Dao et le Qi", pan ; aux éditions Lierre & Coudrier, qui posa en termes clairs, vivants et précis, les bases de l'initiation à l'art du non-agir actif. Avec "Qigorg dynamique", ! auteur propose une explication détaillée d'une forme ancienne de Qigong, qui permet avec la pratique de forger une structure corporelle favorable au travail de ! énergie interne, le Qi. Une trentaine d'années de pratique assidue des arts de ter inspire à l'auteur la réflexion suivante : "Le confucianisme, nécessaire pour ordonna sa vie, n'est pourtant pas une fin en soi. Ses précieux enseignements se fondent progressivement dans ceux infinis, du taoisme".

10/2019

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Critique littéraire

Disgrâce couronnée d'épines, journal d'un homme qui meurt. Suivi d'un choix de lettres, de "Dans la contagion de Méclisas Golberg" d'André Rouveyre (1922), et d'un Envoi (Aux "littérateurs" parisiens) "je voudrais..."

Le téléphone sera-t-il installé à temps pour que Golberg puisse, depuis son lit de malade, appeler lui-même Paris ? Le "gros" Guillaume (Apollinaire, l'ami) fera-il le voyage de Fontainebleau pour saluer une dernière fois le camarade alité et mourant ? Au moins passera-t-il, comme celui-ci le lui demande, chez Matisse quai Saint-Michel — y prendre les photos requises pour l'article ? Pourra-t-on solliciter à nouveau pour les Cahiers Derain, Picasso, Puy ? Obtenir un article de Max Jacob ? Bourdelle achèvera-t-il à temps le buste de Golberg pour que celui-ci puisse le voir — en photographie au moins ? Et Rouveyre, comme il le craint, va-t-il voir apparaitre la silhouette branlante du malade ("abject, fétide" mais remuant encore "ses mâts" et "sa voilure décâblée") à la grille de sa si belle maison de Fontainebleau ? En 1922, faisant par écrit (après l'avoir fait à la plume plusieurs fois) le portrait de Golberg, que cherche-t-il encore ? Quelle dette à effacer, à dire, sur ces années de sa jeunesse ? Au moyen d'un montage de textes, de lettres, de notes, absolument passionnant (par où circulent les désirs, les rancoeurs, les déceptions, les exhortations, les dettes...), Catherine Coquio propose une reconstitution des derniers mois et années de la vie de Mécislas Golberg, alors réfugié à Fontainebleau en sana. Elle nous installe par ce livre dans l'activité bouillonnante de la bohème littéraire et artistique du Paris de 1905, 1906, 1907... Elle nous installe au plus près de l'écrivain mourant, qui jour après jour écrit ce texte extraordinaire — qui deviendra Disgrâce. A vrai dire, elle nous installe jusque dans son lit — depuis lequel Golberg infatigable continue, non seulement d'écrire, mais de commander, d'adresser, d'exhorter par lettres, avec une énergie bouleversante... C'est depuis ce lit de sana que dès lors tout ce montage nous parvient. De Fontainebleau vers Paris. D'alors vers maintenant. De là-bas vers ici... Pontcerq

12/2018

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Beauté du monde

Chemins d'histoire. Compostelle, Stevenson, Via Francigena, Tro Breiz...

25 voyages à pied où l'histoire des marcheurs se mêle au patrimoine spirituel et architectural, dans des décors naturels souvent exceptionnels. Après Compostelle, le grand pèlerinage consacré à la Voie du Puy et au Camino Francés, Sylvain Bazin nous invite à suivre les pas des marcheurs qui nous y ont précédés au fil des siècles. Pèlerins bien sûr, mais aussi marchands, bergers, ces sentiers ont vu défiler bien des semelles, animées bien souvent par la foi, mais aussi déjà par l'envie de découverte ou même par la nécessité. Le point commun de ces itinéraires, outre leurs origines historiques, reste leur beauté, leur variété qui mêle ruralité et urbanisme, nature préservée et patrimoine. Les itinéraires présentés couvrent une grande partie du territoire français et offrent aussi une bonne variété de proches pays européens : Espagne, Portugal, Italie, Irlande... De beaux voyages à pied ! L'ouvrage présente 25 itinéraires où l'histoire des marcheurs se mêle au patrimoine spirituel et architectural, dans des décors naturels souvent exceptionnels. Entre les villages au riche héritage religieux et rural, les villes pleines de trésors culturels et d'animations, on y découvre en effet des espaces naturels préservés, généralement à l'écart des grandes voies de circulation qui font tout l'attrait de ces découvertes pédestres. Le livre est composé de trois parties : les itinéraires jacquaires d'abord, grands classiques ou plus méconnus, car ils restent des incontournables du genre. Leur variété, leur intérêt et leur beauté n'en sont pas moins étonnants. Ensuite, l'ouvrage présente une sélection de randonnées basées sur d'autres pèlerinages anciens. On y retrouve " l'ambiance " du Saint-Jacques ainsi qu'un intérêt naturel, patrimonial et spirituel tout à fait comparable. Enfin, de nombreux sentiers, souvent de création plus récente, s'inscrivent dans cet esprit général car ils proposent de partir sur les traces d'une figure historique (souvent un saint homme, pour rester dans la dimension spirituelle, mais pas uniquement) ou à la découverte de l'histoire et du patrimoine humain et naturel d'une région.

10/2022

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Fleurs sauvages

Messages des plantes sauvages. Quand votre tirage devient cueillette

Quand votre tirage devient cueillette : les messages de 55 plantes sauvages pour se relier à la nature en nous et autour. Rencontrez les bonnes énergies de ces "mauvaises herbes" ! Si vous ressentez cet appel de la nature, où que vous viviez, cet oracle peut-être un compagnon. Se connecter aux plantes sauvages, c'est réapprendre à voir, que tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir et nous soigner, pousse naturellement autour de nous. Dans ce coffret composé d'un livre de 136 pages et de 55 cartes, Laurence Robert, astroherboriste, vous invite à découvrir, pour chaque plante sauvage : - Son message personnel, sa vibration - Une description enrichie de sa symbolique liée à nos émotions - La notice sur ses bienfaits et ses usages médicinaux Toutes les plantes proposées poussent spontanément autour de chez nous, dans la plupart de nos régions : elles font partie de notre vie quotidienne, qu'on en soit conscient ou non. Ces plantes que l'on appelle souvent "mauvaises herbes" sont, pour la plupart, comestibles ou médicinales. Dès qu'on fait un pas vers elles, elles n'ont de cesse que de venir à notre rencontre pour se mettre au service de notre santé-bien-être sur tous les plans : physique, psychologique et spirituel. Ces plantes nous apportent des messages d'éveil : éveil à soi, éveil à la conscience de l'abondance et la générosité de la vie en nous et autour de nous. Les 55 plantes sauvages de ce livre : Achillée Millefeuille, Ail des ours, Anémone des bois, Armoise, Arum, Aubépine, Aulne, Bardane, Benoîte urbaine, Bleuet, Bouillon blanc, Bouleau, Bouton d'or, Brunelle, Calendula, Camomille matricaire, Carotte, Châtaignier, Chélidoine, Chêne, Coquelicot, Eglantine, Epilobe, Euphorbe, Euphraise, Frêne, Gaillet gratteron, Genévrier, Gui, Hellébore, Hélichryse, Hêtre, Houx, If, Lamier blanc, Lierre grimpant, Lilas, Liseron, Marguerite, Marjolaine, Mélèze, Mélilot, Millepertuis, Ortie, Pâquerette, Pin sylvestre, Pissenlit, Plantain, Primevère, Reine-des-Prés, Ronce, Rumex, Tilleul, Trèfle incarnat, Véronique sauvage

04/2023

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BD tout public

Une nuit d'été

A la fin d'un été, un groupe d'adolescents sillonnent à vélo la campagne. Les jeunes amis se dirigent vers leur repaire du crépuscule, cachés au fond de la forêt. Alors qu'ils s'apprêtent à écluser quelques bouteilles et à fumer les clopes qu'ils ont pu rassembler, ils s'aperçoivent soudain qu'un des leurs n'est plus là. En pleine nuit cette fois, à la lumière des lampes-torches, tous appellent le disparu, le recherchent. En vain, il ne réapparaît pas. Le lendemain de cette dernière nuit d'un été, les gendarmes de la région organisent une battue avec tous les volontaires réunis. En vain, il ne réapparaît pas. Une enquête commence alors... Quatrième livre de Margaux Othats ("La Chasse", "Un Jour Dehors", "Blanc"), "Une Nuit d'été" met en pages un récit dessiné entièrement muet qui se déroule dans un pays familier, beau, étrange et pénétrant, en zone rurale. La disparition d'un ami et d'un jeune nous précipite hors de l'adolescence et de son insouciance, nous bouleverse et rappelle tous ces souvenirs perdus, comme lui. Margaux Othats nous invite à lire les images autrement –vraiment– pour aller au-delà leur silence apparent, pour voir, découvrir et entendre tout ce que les images peuvent raconter et témoigner d'autres, de qui échappe aux paroles et au langage. Ambitieux, poétique et mystérieux, "Une Nuit d'été" est tantôt un teen-movie à la manière d'un Gus Van Sant qui aurait troqué sa caméra contre des pinceaux et des crayons, tantôt un polar rural dans un univers visuel rappelant à la fois la photographie naturaliste de Raymond Depardon et la peinture romantique allemande de Friedrich. Ce nouveau livre concrétise tout le talent et la puissance évocatrice de Margaux Othats qui réalise ici un véritable chef d'oeuvre sur le passage du temps, le crépuscule de l'adolescence, l'absence, le mystère de ce que l'on croyait si bien connaître, et le passage impossible dans le monde des adultes –la réalité.

03/2019

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Management

L'Entreprise, une Affaire de Coeur. Libérer la magie humaine au service du bien commun

" Les hommes et les femmes d'abord ! Ce livre redonnera de l'espoir à ceux qui doutent de la pérennité de notre système économique. " - Jean-Dominique Sénard, président, Renault Hubert Joly nous propose de libérer la magie humaine dans l'entreprise pour imaginer l'avenir avec compassion, ambition et optimisme. A la lumière de ses quinze années à la tête de grandes entreprises internationales, en France et aux Etats-Unis, Hubert Joly nous livre sa vision d'une entreprise à sens humain. Loin de la poursuite effrénée du profit à court terme, il décrit comment les entreprises gagnent à mettre les collaborateurs au coeur d'un projet mobilisateur au service du bien commun. Il démontre comment elles peuvent ainsi satisfaire simultanément l'ensemble de leurs parties prenantes et obtenir des résultats extraordinaires, à l'image de ce qu'il a réussi à faire avec ses équipes à la tête de Best Buy, géant américain de la distribution qui a su prospérer, de manière totalement improbable et avec un succès retentissant, face à Amazon, alors que tout le monde prévoyait la disparition de l'enseigne. Facile à énoncer, cette approche est en réalité difficile à mettre en oeuvre. Elle requiert de repenser fondamentalement notre vision du travail, notre définition de la nature et de la finalité de l'entreprise, comment mobiliser les hommes et les femmes qui y travaillent, et notre vision du leadership. Dans ce livre, Hubert Joly apporte des illustrations très concrètes et des conseils pratiques, tirés de son expérience et de sa propre transformation d'un pur produit de l'éducation française (il est diplômé d'HEC et de Sciences Po) en un leader qui croit en la capacité de mobiliser la "magie humaine' au service du bien commun. Au moment où notre système économique et social fait face à des défis sans précédent, Hubert Joly nous propose une approche pour refonder l'entreprise et notre système économique, afin de préparer un avenir plus durable et prospère.

01/2022

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Littérature française

En Kabylie

Nos amis d'Alger nous disaient : Aller en Kabylie et au Désert ! y pensez-vous ? Le Sud est en fermentation. Les marabouts fanatiques annoncent partout l'arrivée du Moule-Saâ [Le maître de l'heure. ], qui, venant de l'Ouest, du Maroc, du Gharb, du Mogreb-el-Aksa, doit, avec son yatagan, couper la tête à tous les Roumis [Chrétiens. ]. Réfléchissez que nous sortons du Rhamadhan [Le feu qui purifie. ], et qu'à ce jeûne rigoureux du neuvième mois s'ajoutent les excitations du printemps pour agiter les ferments de haine et de révolte que tout Arabe ou tout Kabyle puise dans le lait de sa mère. Restez donc parmi nous, à Alger la bien gardée, qui, en avril, n'est que parfum et lumière. Où trouverez-vous un ciel plus pur, un air plus doux ? N'allez pas vous jeter dans un coupe-gorge. Mais à ces exhortations de l'amitié prudente, le Général ne répondait que par un dédaigneux sourire. Comment, faible femme, supporteriez-vous les fatigues d'un pareil voyage ? Ignorez-vous que jamais un phaéton, ni même le plus méchant des voiturins, n'a pu gravir les pentes kabyles ? Quelques chevaux ont tenté l'escalade, mais presque tous s'y sont cassé les reins. La route est bonne jusqu'à Tizi-Ouzou, et les cochers d'Alger vous y mèneront. De Tizi-Ouzou au fort National, il y a un chemin très-pittoresque, dit-on, que l'armée du maréchal Randon tailla, en 1857, dans les flancs de la montagne ; mais vous ne pourrez vous y aventurer qu'avec huit ou dix mulets du train. Vous courrez le risque de vous noyer dans le Sébaou, grossi par les torrents d'hiver et qu'il faut passer à gué. Après cela, rien que des escarpements abruptes, des précipices effroyables, où les plus fortes têtes gagnent le vertige, et que les mulets eux-mêmes hésitent à franchir quand il pleut, car il suffit d'une glissade pour s'aller briser en morceaux au fond d'un abîme de mille mètres.

03/2024

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Musicologie

Le langage musical baroque. Eléments et structures, Edition revue et augmentée

Publié en 2014, ce livre est rapidement devenu une référence auprès des enseignants et étudiants de musique. Epuisé, il nous a donc semblé mériter une réédition. L'auteur examine ici un problème complexe et rarement abordé de l'évolution de la musique occidentale classique : comment est-on passé de la musique modale du Moyen Age et de la Renaissance, à la musique tonale de l'époque baroque, musique tonale qui reste majoritaire dans la culture occidentale ? Cette interrogation débouche sur toute une série de questions demeurées obscures et qui font de la période baroque l'aboutissement d'une véritable révolution du langage musical en même temps que sa stabilisation jusqu'à nos jours : pourquoi, parmi les multiples modes possibles au Moyen Age, n'en a-t-on retenu que deux : le mode majeur et le mode mineur ? Pourquoi certains accords reviennent-ils plus souvent que d'autres ; ou encore : pourquoi l'apparition du tempérament égal ? Pour ne citer que quelques aspects. Laurent Fichet retrace et analyse cette évolution en faisant appel aux principaux traités de l'époque, comme ceux de Mersenne et de Jean-Philippe Rameau, ainsi qu'aux théories plus récentes de musicologues comme Carl Dahlhaus, Jacques Chailley, Serge Gut, etc. De plus, il commente et reproduit au fil du texte plus d'une centaine d'extraits d'oeuvres de compositeurs, du XVe au XVIIIe siècle (Josquin des Prés, Pergolèse, Couperin, Bach, Mozart, etc.). Un dernier chapitre est consacré à la pérennité de la musique tonale dans la production musicale contemporaine, notamment à travers la pratique instrumentale ou dans la chanson de variétés. Agrégé de musique et docteur en musicologie, Laurent Fichet a été longtemps chargé de cours à l'université de Paris-Sorbonne tout en étant professeur dans divers collèges et lycées. Inspecteur d'académie depuis 2002, il est aujourd'hui directeur adjoint des services de l'Education nationale en Maine-et-Loire.

02/2024

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Sociologie

Communications N° 92 : Performance. Le corps exposé

NUMERO DIRIGE PAR CHRISTIAN BIET ET SYLVIE ROQUES La " forme performance ", dans sa définition initiale, peut être conçue comme " art action " qui se joue des frontières et des normes. Sa singularité tient tant à sa " non-répétitivité " qu'à la mise en avant du corps comme élément spectaculaire et déterminant. Cette forme artistique dont l'origine est l'objet de discussions contradictoires naît dans un contexte particulier : celui de la contestation globale de la société occidentale dans l'après Seconde Guerre mondiale. Initialement c'est l'éphémère qui la caractérise au même titre que tous les arts vivants. De nos jours les repères ont bougé. Le contenu d'une telle manifestation s'est diversifié et Il s'impose toujours davantage dans l'univers culturel. Sa pratique est conçue tout spécialement aux Etats-Unis comme étant en rupture avec la tradition du texte. Elle s'est aussi imposée en art autonome. Elle a permis aux artistes comme aux critiques d'art de considérer le spectacle comme un jeu éphémère des espaces, du temps et des corps dans un lieu partagé avec des spectateurs. Le geste y prime sur le mot, l'acte sur le commentaire. Cette manifestation artistique déborde alors son acception d'origine pour exprimer un acte réalisé dans toute son acception physique, effectué dans le cadre d'un lieu spécifiquement conçu pour être observé. C'est une acception large du phénomène qui est prise en considération dans ce numéro. Il y est " montré " dans ses manifestations les plus concrètes. Il y est aussi analysé selon les ressources des sciences humaines. A l'instar de Richard Schechner, qui distingue being (l'existence d'un corps et d'une chose en elle-même) et doing (l'activité de cette chose et de ce corps qui existent), la performance est conçue alors comme " showing doing " révélant son processus interne se déroulant sous nos yeux. Sont prises en compte non seulement les oeuvres artistiques ou les rituels mais aussi toutes les actions quotidiennes comme les actions sportives ou religieuses ainsi que des contextes ou situations particulières. Cet élargissement extrême et actuel du phénomène " performance " ou du performatif est largement décrit dans ces textes, autant qu'il est soumis à échanges et débats. La parole des performers, dont les plus reconnus, vient par ailleurs ajouter les éclairages complémentaires et concrets, indispensables à la compréhension du phénomène. L'ensemble comporte ainsi nombre de réflexions permettant de comprendre l'évolution de ces pratiques, leurs enjeux, leur situation actuelle. Les exemples s'y multiplient autant que les critiques, les évaluations, les débats. Ce qui fait de ce numéro un bilan sur la performance dans notre culture, dont n'existe pas d'équivalent. Présentation Bruno Péquignot De la performance dans les arts 9 Christian Biet Pour une extension du domaine de la performance (XVIIe-XXIe siècle) 21 Sophie Houdard La possession de Loudun (1632-1637) 37 Rafael Mandressi Le corps des savants 51 Itzhak Goldberg Installations-Happenings, liaisons dangereuses ? 67 Bernard Müller Le terrain : un théâtre anthropologique 75 Sylvie Roques, Georges Vigarello La fascination de la peau 85 David Le Breton Body Art : la blessure comme oeuvre chez Gina Pane 99 Antonio A. Casilli Le Web des troubles alimentaires. Un nouvel art de jeûner ? 111 Richard Schechner Les " points de contact " entre anthropologie et performance 125 Richard Sherwin Présences et simulacres sur scène et au tribunal 147 Isabelle Barbéris Jerk, de Gisèle Vienne et Jonathan Capdevielle 159 Julie Perrin Le nu féminin en mouvement 173 Joseph Danan Ecriture dramatique et performance 183 Guy Spielmann L'" événement-spectacle " 193 Josette Féral De la performance à la performativité 205 ORLAN Les préjugés ébranlés par l'Art-Action 219 Eric Duyckaerts Les " conférences-performances " 231 Yann Marussich Voyage(s) dans l'immobilité 239 Vincent Barras Parole performée 253 Jan Fabre S'entraîner à disparaître 263 Jean-Marie Pradier La performance ou la renaissance de l'action 277

05/2013

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Histoire littéraire

l'azur

Si notre modernité est un temps de crise perpétuelle qui renvoie sans cesse chacun et chacune à une solitude désespérée, un journal devrait être, suggère Michel Butel, une conversation au jour le jour, même imparfaite, quelque chose comme l'ébauche d'une communauté malgré tout ? : En ce temps de crise à quoi sert un journal ?? Un journal, c'est une conversation. Une conversation banale : des hésitations, des reprises, des silences, des scories, des envolées, des rechutes, des images, des merveilles, des horreurs, des phrases, des noms, des erreurs, des principes, des idées, des interruptions. l'azur, mince journal de quatre pages qui parut entre juin 1994 et juillet 1995, dont il était l'unique rédacteur, sans argent, sans bureaux, sans salariés, en fut l'illustration. Si l'azur a pour particularité étrange d'être le fait d'une seule plume, qui frappe autant par le désenchantement dont elle est imprégnée que par sa persévérance à trouver des issues, il s'inscrit cependant dans une constellation de journaux décalés, inlassablement imaginés par Michel Butel ? : L'Autre journal qui a vu le jour de 1984 à 1992, entreprise marginale dans l'univers de la presse qui eut cependant un écho considérable, à laquelle ont collaboré notamment Claire Parnet, Marguerite Duras, Hervé Guibert, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard ou Michel Foucault ? ; mais aussi Encore, hebdomadaire éphémère créé en 1992, ou L'impossible, qui a vu brièvement le jour de 2012 à 2013. Cette réédition en fac-similé cherche à rendre justice à la forme modeste et inclassable qui était celle de l'azur ? : une simple feuille pliée en deux, quatre pages, une photographie en noir et blanc en couverture, et sur chaque page, pêle-mêle, des bribes de nouvelles du monde, des réflexions autocritiques, des fragments autobiographiques, des recensions de romans ou de films, des nouvelles, des poèmes, des contes. Dans les interstices de ses colonnes, on trouve encore des aphorismes qui traversent les pages comme des météores énigmatiques, chose à quoi n'est pas nécessairement habitué le lectorat de la presse ordinaire. Des météores romantiques ? : Seuls ceux qui croient encore à la beauté du monde peuvent changer le monde. ; La joie n'est pas de ce monde. Elle est là - une exilée. Ou des indices disséminés qui éclairent le choix du nom du journal ? : Tout se dissout dans l'azur. Et renaît dans l'azur. ? ; S'il n'y a pas de petit truc bleu, il n'y a rien, c'est construit, c'est mécanique, c'est organisé. l'azur est traversé par une tension fascinante et irrésolue, entre la solitude, voire l'isolement d'un rédacteur sans bureaux et sans associés, et la quête qui est la sienne d'une communauté à venir. Dans sa forme même, l'azur engage à penser ensemble solitude et communauté, dans un déchirement qui est peut-être leur condition réciproque d'existence. Le 8 décembre 1994, à l'occasion de considérations utopiques que lui inspirent la mort de Guy Debord, Michel Butel écrit ? : Ce que nous cherchons à faire accéder au réel, c'est (...) cette communauté et cette séparation qui la nie et qui la fonde. Cette solitude où la communauté prend sa source. Nous voulons manifester cela, qui est au fond de chacun de nous, solitude irrémédiable et irrépressible appartenance à la communauté. Tel semble avoir été le programme de l'azur, médium d'une parole profondément singulière, mais aussi incitation à d'innombrables prises de paroles ? : Je fais un journal pour qu'il y en ait mille. Pour susciter mille propositions, actions minoritaires, insensées, qui ramèneront la mienne à ses justes proportions, trois fois rien, mais dépêchez-vous, je suis seul, et ce n'est pas tenable, ça déforme, ça déglingue, ça fausse tout d'être seul. Manière de vouloir que sa parole soit emportée dans un tourbillon de paroles autres ? ; pour l'écrivain qu'il fut, tout devait tendre vers quelque chose d'autre.

10/2022

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Histoire de France

La vie prodigieuse d'Athanase Bassinet. Un constructeur berrichon, sénateur de la Seine, sous la troisième République

Fils d'un pauvre boisselier de Chantôme, un misérable hameau du fin fond du Berry, Athanase Bassinet fit fortune et acheta le château d'Eguzon. Laveur de flacons dans une pharmacie d'Argenton à neuf ans, il devint conseiller municipal de Paris, président du conseil général de la Seine, sénateur et maire radical-socialiste du quinzième arrondissement. Apprenti maçon à quinze ans, il créa sa propre entreprise de bâtiment qui construisit des immeubles haussmanniens parmi les plus beaux de la capitale. Sa femme, Jeanne-Noëmi, fille d'un modeste cordonnier de Saint-Antonin en Tarn-et-Garonne, couturière à Paris aux établissements Godillot, fut, au bras d'Athanase, l'une des femmes les plus élégantes des réceptions parisiennes. Il milita très jeune dans les rangs républicains, opposés à l'Empire. Il fit son devoir de français pendant la guerre de 1870 en tant que garde mobile. Athanase Bassinet participa en tant qu'élu à de nombreux évènements de ce qu'on appela la "Belle Epoque" : la grève des terrassiers de 1888, la préparation de l'exposition universelle de 1900, la construction des premières lignes du métropolitain, les grands travaux de voirie, d'électrification et de distribution du gaz, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, la grande crue de 1910, etc. Pour les français du XXe siècle, l'ascension de cet homme hors du commun est un exemple de "corde à noeuds" sociale, car il ne bénéficia d'aucun moteur pour gravir les échelons et il ne put compter que sur son courage, son travail, son intelligence et la force de ses convictions. POINTS FORTS Du bel ouvrage à la Belle Epoque L'irrésistible ascension professionnelle et politique d'un simple ouvrier maçon, issu du prolétariat paysan, à la seule force de son courage, de son travail et de ses convictions Une force opérationnelle entre architectes et constructeurs, unis autour de la qualité et la pérennité des plus beaux immeubles de Paris, toujours en parfait état plus d'un siècle après leur édification. Un mariage réussi du post-haussmannien et de l'art nouveau, dans une période où tout était possible et où l'art s'imposait aux normes. L'union sacrée des hommes politiques et des ingénieurs pour la réussite des grands projets parisiens d'infrastructures et d'équipements.

10/2019

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Sciences historiques

Robert Faurisson. Portrait d'un négationniste

Robert Faurisson est aujourd'hui considéré comme l'idéologue du négationnisme. Le portrait dressé par ses hagiographes laisse apparaître un homme banal. Un père de famille quelconque, sportif accompli, qui habite en province; un enseignant de littérature découvrant, presque par hasard, le sujet dont il deviendra le héraut; un homme apolitique ou plutôt de gauche. Enfin, une personne qui aimerait par-dessus tout la vérité. Depuis des années, cet homme bruyant tente de s'imposer dans l'espace public français avec cette construction. Il entend également se faire passer pour un chercheur, animé par le seul désir de faire entendre ses thèses prétendument historiques. Robert Faurisson tronque l'histoire mais préserve la sienne. Il ne veut pas que l'on entre dans son passé, et pour cause. En s'appuyant sur les archives départementales et nationales, sur des entretiens avec les principaux négationnistes français et sur de nombreux témoignages inédits, Robert Faurisson. Portrait d'un négationniste retrace l'itinéraire d'un provocateur qui trouve, dans la négation d'un des événements les plus douloureux du XXe siècle, un " fonds de commerce en or". Le livre dévoile la véritable personnalité du chef de file d'une propagande politique et son passé d'extrémiste. Il revient sur son étrange nomination à l'université malgré un lourd passif dans l'enseignement secondaire. Il évoque également ses nouvelles fréquentations le conduisant en Iran et annonçant son heure de gloire. La vie de Robert Faurisson et ses zones d'ombre montrent à quel point cet homme voulait et ce, à n'importe quel prix, être connu et reconnu. Le négationnisme existait avant Robert Faurisson. Pourquoi a-t-il réussi là où ses prédécesseurs avaient échoué ? Le propagandiste s'est avancé à visage couvert. Il s'est approprié le négationnisme sous un angle technique puis est parvenu, aux yeux de certains, à le rendre présentable. Il l'a politisé en le calquant sur le contexte international. La question du rapport du monde arabe à Israël reste centrale dans la thématique négationniste. Cet ouvrage entend aussi montrer ceci : de la contestation de l'existence des chambres à gaz à la négation de l'extermination nazie, de la défense des Palestiniens à la remise en cause de l'Etat d'Israël, le fil conducteur reste la haine des Juifs.

03/2012

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Littérature française

L'orgie

Orgie... C'est fatal, les malentendus commencent avec le mot lui-même... Un mot qu'on se devrait de tenir à l'écart de tout usage vulgaire, n'énoncer qu'à voix basse sous ombre de mystère, ou hurler comme un cri au plus fort de la transe. Dès la première ligne de cet essai, Georges Marbeck s'attaque à ces malentendus pour redonner à la notion d'orgie toute l'ampleur originelle qu'elle a perdue en devenant dans le langage courant synonyme de " partie de débauche, d'excès de table et de boisson ". D'une plume ardente, l'auteur fait entrer en résonance l'orgie et l'orgiaque avec toutes les manifestations extrêmes de la vitalité humaine et la multiplicité de ses formes d'expression dans l'histoire des sociétés, des religions, des cultures et des moeurs. Des innombrables rituels orgiastiques des sociétés animistes, polythéistes jusqu'à leurs prolongements dans les sociétés à dominante monothéiste, des orgies impériales, royales, papales jusqu'aux grandes manifestations festives contemporaines, c'est toute l'histoire universelle des orgies que Georges Marbeck fait défiler de chapitre en chapitre. Un ouvrage de " gai savoir " qui rompt définitivement avec l'idée que, d'ordinaire, l'on se fait de l'orgie et qui montre, exemples à l'appui, que les pulsions orgiaques sont une composante universelle du lien social. Le livre de référence sur le sujet. son livre est une histyde l'orgie. Mais c'est en même temps un essai très personnel Georges Marbeck. Des représentations rupestres aux célébrations des matchs de foot en passant par les saturnales ou les bacchanales, des banquets du moyen-âge ou le sexe libre des sixties. La profusion ou l'excès qu'ils soient sexuels ou alimentaires ne sont pas réservés à notre civilisation occidentale, mais bien au contraire présents dans de nombreuses civilisations. De l'Amérique précolombienne aux Inuits du grand Nord qui pratiquent des orgies au plus noir de l'hiver ou plus près de chez nous, la Saint Jean dans les pays scandinaves, les fêtes des moissons ou des vendanges qui marquent le retour du printemps et de l'abondance. Où il est question ici du sacré et du païen, de transcendance et d'extase mystique, de fêtes officielles et de rituels saisonniers.

09/2014

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Développement durable-Ecologie

L'Afrique, l'ultime réserve pétrolière du monde face à la transition énergétique. Un zoom sur les matières premières minérales énergétiques et le développement de l'Afrique

En plus de ses importantes ressources minières stratégiques (diamant, or, coltan, cobalt, nickel, cuivre, fer, métaux technologiques, métaux précieux), l'Afrique regorge aussi d'abondants gisements de pétrole, de gaz, de charbon et d'uranium. Ses matières premières minérales hommes norme en font l'ultime recours et le dernier bastion énergétique du monde face à la transition énergétique qui s'impose progressivement et sûrement dans notre société, à la difficulté d'approvisionnement en hydrocarbures des Etats occidentaux et des multinationales pétrolières au Moyen-Orient avec la montée en puissance du terrorisme et en Amérique latine avec le nationalisme prononcé de ses pays. L'Afrique détient 15% des réserves pétrolières du monde selon la carte publiée en 2018 parla Central Intelligence Agency (CIA). Du golfe de Guinée au Sahel en passant parle Sahara, la corne de l'Afrique, le golfe d'Aden, la mer Rouge, la mer Méditerranée, le delta du Niger, le delta du Nil, le canal de Suez, le Darfour, le canal du Mozambique, le désert du Kalahari et la région des Grands Lacs, les régions pétrolières de l'Afrique sont nombreuses, toujours peu explorées et décrites dans ce livre. Certes, l'Afrique est un continent potentiellement riche en ressources pétrolières et gazières comme ce livre le démontre mais elle n'a jamais pu profiter de tous ses atouts géologiques uniques sur le plan économique et géopolitique pour la prospérité de ses populations, de plus en plus conscientes et émancipées. Ainsi, alors que tous les experts et toutes les organisations internationales prédisent depuis des décennies que l'Afrique est le dernier grenier énergétique du monde, sera-t-elle enfin à la hauteur des espérances fondées sur ses ressources naturelles, humaines, économiques ? En découvrant les réponses à cette question fondamentale dans cet ouvrage, retenez d'ores et déjà que la transition énergétique, également au coeur de ce livre, passe par l'Afrique. Cependant, elle ne se fat pas sans conséquence car elle entraîne dans sa course des transitions démocratiques, démographiques, numériques, économiques, monétaires, bancaires, sociales, environnementales et écologiques complexes qui modifient la stabilité et l'ordre mondial d'autant plus que la population de l'Afrique, la plus jeune du monde, passera de 1,3 milliard de personnes en 2020 à 2,5 milliards en 2050.

12/2020

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Religion

Strasbourg

L'histoire du diocèse de Strasbourg n'est pas de celles qu'il est facile de présenter dans un volume de faibles dimensions. Non pas qu'elle comprenne beaucoup plus d'événements majeurs que d'autres ; ou qu'il faille évoquer l'action d'un nombre exceptionnellement élevé de grands personnages. C'est la complexité de ce qu'il faudrait exposer brièvement qui risque de désespérer celui qui s'est imprudemment engagé à le faire. Notons d'abord que l'Alsace est incluse en entier dans un seul diocèse depuis 1802 seulement. Avant la Révolution, trois évêchés se partageaient son territoire : au Nord, celui de Spire englobait Wissembourg; au Sud, la Haute-Alsace dépendait de Bâle ; quant au diocèse de Strasbourg, il s'étendait sur la rive droite du Rhin, dont il administrait un large secteur. Comment, dans ces conditions, parler correctement de ce qui se passe à l'intérieur des limites actuelles sans en sortir ? Il est presque impossible, d'autre part, de se contenter d'allusions au contexte dans lequel s'inscrivent les faits religieux. Jusqu'en 1648, l'Alsace fait partie du Saint-Empire, dont les institutions et l'histoire ne sont pas de celles que les Français connaissent le mieux. Dans l'évocation de cet « environnement », il est malaisé de trouver la mesure juste, de n'en dire ni trop, ni trop peu. Enfin comme si le destin s'était ingénié d'avance à rendre délicate la tâche des historiens, il a fait de l'Alsace l'enjeu des guerres franco-allemandes. Le clergé, qu'il l'ait voulu ou non, dut se jeter dans la mêlée politique : après 1870, parce qu'il devait combler les brèches ouvertes par l'option dans les élites qui, d'habitude, s'acquittaient de telles missions ; après 1919, parce que la République radicale menaçait le régime concordataire et l'école confessionnelle, après 1940 enfin, parce que les occupants entendaient faire de notre province un Gau modèle et qu'ils ne pouvaient pas ne pas combattre le catholicisme, d'autant plus fort qu'il était populaire au meilleur sens de ce mot. Les lecteurs ne s'étonneront donc pas de voir ces problèmes prendre dans ce volume plus de place qu'ils n'en occupent ailleurs. « La France est diversité », disait L. Fèbvre. De cette diversité, la vie religieuse, et partant J'histoire des diocèses, n'était évidemment pas exclue. Francis RAPP

01/1982

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Anglais apprentissage

LA VIERGE ET LE GITAN : THE VIRGIN AND THE GIPSY

When the vicar's wife went off with a young and penniless man the scandal knew no bounds. Her two little girls were only seven and nine years old respectively. And the vicar was such a good husband. True, his hair was grey. But his moustache was dark, he was handsome, and still full of furtive passion for his unrestrained and beautiful wife. Why did she go ? Why did she burst away with such an éclat of revulsion, like a touch of madness ? Nobody gave any answer. Only the pious said she was a bad woman. While some of the good women kept silent. They knew. The two little girls never knew. Wounded, they decided that it was because their mother found them negligible. The ill wind that blows nobody any good swept away the vicarage family on its blast. Then lo and behold ! the vicar, who was somewhat distinguished as an essayist and a controversialist, and whose case had aroused sympathy among the bookish men, received the living of Papplewick. The Lord had tempered the wind of misfortune with a rectorate in the north country. [...] "Lorsque la femme du pasteur s'enfuit avec un jeune homme sans le sou, le scandale ne connut pas de bornes. Ses deux fillettes n'avaient que sept et neuf ans respectivement. Et le pasteur était un si bon mari. Certes, il avait les cheveux gris, mais sa moustache était restée noire, il était bel homme et brûlait encore d'une passion furtive pour sa belle épouse immodeste. Pourquoi était-elle partie ? Pourquoi s'était-elle arrachée à lui, dans un tel éclat de dégoût, comme un grain de folie ? Personne n'apporta de réponse. Seules, les dévotes dirent que c'était une mauvaise femme. Cependant que certaines femmes de bien gardaient le silence. Elles comprenaient, elles. Les deux fillettes ne comprirent jamais. Blessées, elles jugèrent que c'était parce que leur mère les tenait pour quantité négligeable. Le vent du malheur qui est censé être bon à quelque chose balaya de son souffle les habitants de la cure. Puis, miracle, le pasteur, qui avait une certaine éminence comme essayiste et polémiste, et dont la situation avait su émouvoir certains intellectuels, fut nommé à la paroisse de Papplewick. Le Seigneur avait adouci l'ouragan du malheur par un bénéfice de recteur dans le nord du pays. " [...]

02/1993

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Littérature française

La shoah traversée. Simone & Ladislas

Le nazisme a pulvérisé les destins individuels, familiaux et collectifs. Des populations ont été massacrées par un Etat qui industrialisa la mort des Juifs, des Tziganes, des homosexuels et des handicapés. La violence, la criminalisation de la loi, la trahison, les harcèlements législatifs ont muselé les Juifs, étouffé leurs cris. Epuisés par ces déferlements haineux, fracassés, fragilisés, certaines et certains ont frôlé leur point de rupture psychique. Simone et Ladislas ont traversé la Shoah, ce sont des rescapés, «je suis une rescapée». Simone fut adolescente dans une petite ville française, Lacaune-les-Bains où sa mère Jeanne, Juive apatride d'origine russe fut assignée à résidence. Son histoire sera façonnée par la collaboration de l'Etat français et par la résistance des organisations juives, socialistes, sionistes, communistes mais aussi consistoriales. Certaines combattront avec succès l'institution juive mise en place par Pétain sur instruction des nazis, l'Union générale des Juifs de France (UGIF). Son histoire est celle d'une adolescente qui aurait pu être déportée sur ordre de Laval pour être assassinée à Auschwitz ou être dirigée vers les maisons de l'UGIF, homes protecteurs devenus à la fin de la guerre des réserves d'enfants Juifs pour les chambres à gaz. Choc des dates, Simone est sauvée au moment où Ladislas, Juif transylvanien, est déporté à Auschwitz en juin 1944, peu après le débarquement Allié en Normandie. Les nazis ont perdu la guerre, ils s'acharnent sur les Juifs hongrois, dernière grande communauté juive existante. Son histoire est celle, tragique, de leur déportation, catastrophe annoncée et non arrêté par des Alliés qui «savaient». De même, leurs dirigeants ou Judenrat n'ont jamais voulu «croire» qu'ils partageraient le sort des autres Juifs : la «Solution finale». Son histoire est celle de l'extermination de 569 000 Juifs hongrois et du sauvetage de 1 685 par le train «Kasztner». Pas de «Pourquoi», mais un «Comment». Comment Simone et Ladislas ont-ils, traversé la Shoah, résisté, revécu, ri à nouveau, souri et fondé une famille ? Peut-être, dans ce hasard infernal ont-ils eu la chance de rencontrer, indéfectible, combattant la destruction, l'humaine humanité d'une main qui se tend, d'une oreille qui écoute, d'un regard qui bat, d'un cour qui s'élance, pour advenir, au sortir de la Shoah, «autre», irréversiblement «autre».

04/2014

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Philosophie

La révolution pour une nouvelle civilisation : l'universalisme

L'humanité se trouve actuellement dans un état de crise. La débâcle financière de septembre 2008 fut la plus funeste depuis 1929. Malgré l'intention de plusieurs chefs d'Etat de réformer le système bancaire, presque rien n'a été entrepris. Le réchauffement de la Terre, dû à l'émission intense des gaz à effet de serre, provoque d'énormes incendies de forêts ou des pluies diluviennes, faisant des victimes par milliers. D'autres conséquences en sont une désertification galopante, l'assèchement de mers, lacs et fleuves, la disparition de centaines d'espèces animales et florales, la fonte des calottes glaciaires. La surpopulation humaine qui augmentera encore par millions de créatures, accentue dramatiquement la situation à tel point que la consommation épuise en huit mois ce que notre planète ne peut produire qu'en douze. Il s'ensuit que chaque année des milliards de personnes meurent de faim et de manque d'eau potable, tandis qu'en plus, des millions sont privés d'un logement décent, de soins médicaux, d'instruction, d'emploi. En même temps, des sommes vertigineuses sont consacrées aux armements. Des conflits s'éternisent, en Palestine, en Afghanistan. Des attentats réguliers déstabilisent l'Irak, le Pakistan, la Somalie. Le terrorisme s'est répandu avec l'emploi de l'arme la plus inhumaine, les kamikazes. Les religions monothéistes continuent à se proclamer porteuses de la Vérité qui, entre elles, apparaît inconciliable et en opposition avec les certitudes scientifiques. Il y a un manque flagrant de repères pour guider vers des solutions raisonnables. L'humanité est arrivée à une croisée de chemins. Ou bien, elle persévèrera avec les mêmes erreurs qui ne pourront qu'empirer. Dans ce cas, irrévocablement, elle signera sa déchéance et sa disparition par des guerres infâmes pour satisfaire des appétits de puissance et des besoins énergétiques et alimentaires de plus en plus pressants. Ou bien, l'humanité s'ouvrira à une toute autre perception de ses valeurs, tournant résolument le dos aux égarements gravissimes qu'elle commet actuellement sans arrêt. Le présent ouvrage expose les principes qui sont à la base de l'existence et démontre sur quels fondements le futur est à construire. L'humanité est appelée à une révolution sur elle-même. Une nouvelle civilisation s'affirmera, d'une hauteur de vue et d'une splendeur encore jamais atteintes. Elle assurera le bonheur pour le plus grand nombre. L'humanité arpentera des chemins lumineux.

03/2011

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Philosophie

Correspondance. Tome 3, Janvier 1875-décembre 1879

Ce troisième volume de la correspondance de Nietzsche couvre la période qui va de janvier 1875 à décembre 1879 : cinq années décisives, intenses et douloureuses, marquées par la maladie, la découverte de l'Italie, la rupture avec Wagner et la publication des aphorismes libérateurs et lucides d'Humain, trop humain. Pareille évolution aurait-elle été possible, cependant, sans la présence de plus en plus marquée dans la vie de Nietzsche d'une maladie aux causes obscures, mais sans cesse plus cruelle, qui oblige Nietzsche à renoncer progressivement à son enseignement de la littérature grecque à Bâle et à chercher sans relâche le climat le moins défavorable à sa santé, dans une quête qui le conduira notamment dans l'Oberland et en Engadine ? La découverte de l'Italie lors du séjour à Sorrente, grâce à la sollicitude maternelle de Malwida von Meysenbug, dans l'hiver 1876-1877, constitue une sorte de parenthèse lumineuse et amicale, riche en lectures et en réflexions communes qui trouveront un écho dans les notations d'Humain, trop humain. Mais cette période charnière est dominée par les effets terribles de la rupture avec Wagner : si Nietzsche analyse encore avec enthousiasme l'œuvre et les projets du musicien dans " Richard Wagner à Bayreuth " (1876), la dernière des Considérations inactuelles, la déception que suscite le festival cette même année constitue un des grands tournants de la vie et de la pensée de Nietzsche, désormais penseur libre, indépendant, souverain. Mais aussi solitaire. Quelques amis seulement l'entourent et le drame intellectuel de première grandeur qui se déroule au fil de cette correspondance est d'autant plus bouleversant que nous le voyons se jouer dans un tout petit cercle : le fidèle Overbeck ; Paul Rée, le libre penseur ; le musicien Köselitz, " Peter Gast " ; la douce et délicate Marie Baumgartner, sa première traductrice ; le distingué Carl von Gersdorff ; Malwida von Meysenbug, " l'idéaliste " ; Elisabeth Nietzsche, qui n'est encore à cette époque qu'une sœur aimante qui songe au mariage pour elle et pour son frère. Enrichie par des extraits des lettres de ses correspondants, la correspondance de Nietzsche, arrachée le plus souvent à des moments de terrible souffrance, brille pourtant de tout son talent de styliste ; plus que jamais, même quand elle fait entendre une longue plainte, sa voix est portée par une étrange énergie, l'expression d'une confiance : la conviction d'être un penseur d'exception. Celui du " gai savoir " à venir.

10/2008

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Développement durable-Ecologie

Le cargo de la honte. L'effroyable odyssée du Probo Koala

"A 19h06, le premier camion citerne arrive sur la décharge d'Akouédo, à douze kilomètres du port d'Abidjan, et déverse plus de trente-six tonnes de déchets. Les émanations exhalent l'oeuf pourri, le cadavre très gâté, le concentré d'ail et le mercaptan, la molécule pétrochimique qui odorise le gaz du commerce. L'odeur est puissante, épaisse. La nappe s'étale et atteint très vite le village d'Akouédo. A deux heures du matin, les femmes sortent dans la rue, mains et pagnes protégeant le nez et la bouche. Qu'est-ce qui peut autant empuantir, mettre ainsi le feu aux bronches et donner le mal de tête ? Les toux se répondent en écho dans le village, les interrogations se transforment en sentiments de peur et de colère. Certains saignent déjà du nez, tous ont la sensation d'étouffer, d'être pris dans une tenaille invisible". En août 2006, le Probo Koala, navire vraquier affrété par la société Trafigura, troisième négociant de pétrole sur la planète, fut à l'origine de la catastrophe écologique survenue en Côte d'Ivoire en déchargeant, au port d'Abidjan, 500 tonnes de déchets toxiques. Ces derniers, répandus à terre en zone de décharge, entraînèrent la mort de 10 personnes et l'intoxication de 6 000 autres. Cet ouvrage, qui mérite amplement l'appellation de "thriller" , raconte comment le Probo Koala, à la fois tanker et usine flottante, en vient un jour à déposer sa mystérieuse cargaison sur le port d'Abidjan. Mystérieuse et assassine : les émanations sèment la mort dans la capitale ivoirienne, obligeant les dirigeants politiques du pays à faire croire qu'ils séviront - mais seuls les troisièmes couteaux seront finalement sanctionnés. Cette affaire révèle comment certaines compagnies transforment le monde, et surtout le tiers-monde, en poubelle, tirant de cette poubelle d'incroyables profits. C'est tout un système que les auteurs de ce livre mettent à nu : comment on mélange les carburants au mépris des normes pour en tirer un profit immédiat ; comment les circuits sont mondiaux et les navires, des paramètres sur ces circuits ; comment on étouffe les affaires pour continuer de faire des affaires. L'enquête est serrée, minutieuse, extrêmement informée. Elle se lit comme un roman. A terme, on regrette que ce ne soit pas un roman.

05/2010