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Théâtre

L'objet technique en scène. Analyses et expériences

Une analyse de l'objet théâtral, porteur de récit et initiateur d'une relation, qui possède au sein de la représentation un statut à part entière et constitue aujourd'hui un point d'entrée de plus en plus usité pour l'étude historique de formes spectaculaires anciennes. Acteur inerte mais familier, l'objet encourage sans cesse le comédien à réévaluer la qualité de sa relation à son environnement immédiat. Longtemps les objets sur la scène se sont manifestés comme des appuis de jeu pour le comédien. Parfois ce sont des accessoires, rendus nécessaires par la dramaturgie ou par le rôle. Parfois, les objets sont voulus par la mise en scène comme signes à partir desquels déchiffrer la lecture donnée de la pièce. Le regard pointe ici vers un type d'objet spécifique : l'objet " technique ", c'est-à-dire l'appareil technologique, aujourd'hui numérique, tel qu'il est mis en jeu sur les scènes théâtrales contemporaines. Que l'objet se dise technique change-t-il quelque chose à ce phénomène vieux comme le théâtre, de l'objet-accessoire ? De l'emblématique magnétophone de Krapp dans La Dernière bande aux téléviseurs du Wooster Group, les objets techniques ont en effet largement envahi nos scènes durant toute la seconde partie du XXe siècle, et plus encore depuis la fin des années 90. Pourtant, peu d'études se sont encore intéressées, dans le champ de la théorie théâtrale, à l'histoire matérielle de ces objets et à ce que leur usage implique en scène. Quels gestes, quelle corporalité engage ce type spécifique d'objet ? Peut-on voir dans ces nouvelles pratiques de jeu un changement de paradigmes pour le comédien augmenté ? Capable de produire des effets sonores, visuels ou polysensoriels, l'objet technique a le pouvoir de perturber et de transformer la réalité physique d'un plateau : y parler peut devenir une épreuve, s'y montrer, une performance. Si c'est donc d'abord à la production de ce trouble que le comédien a à s'adapter, il lui est également nécessaire de développer des habiletés de jeu tout à fait particulières : être en scène avec des téléviseurs, des micros, des capteurs ou des drones ne va pas de soi. Qu'en est-il lorsque l'objet technique, une caméra, un ordinateur, un écran, un capteur.... agit et réagit par rapport au comédien ? S'il demeure bien un appui de jeu comme peut l'être n'importe quel accessoire, il devient aussi partenaire de jeu. L'objet technique joue alors avec l'acteur soit qu'il rende son rayon d'action plus vaste, soit qu'il le contraigne : seule une étude précise des dispositifs dans lesquels interagissent le comédien et l'objet technique peut en décider. L'objet technique permet ainsi de poser la question de l'augmentation ou de la diminution de l'acteur sur les plateaux numériques. Il permet d'autre part de penser selon quelles modalités la pratique du jeu se trouve modifiée : en tant qu'il joue un rôle médiateur, l'objet technique déplace-t-il la relation de l'acteur au rôle, du spectateur au rôle ? Comment la gestuelle qu'il implique vient-elle troubler la gestuelle du comédien ? Et pour quel profit émotionnel ?

10/2019

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Sociologie

Le nazisme dans l'histoire des violences collectives. Violences et meurtres de masse

A l'origine de ce livre, il y a la volonté de ne plus considérer le nazisme et la Shoah comme un phénomène absolument singulier, unique en son genre et d'une insurmontable opacité. C'est pourquoi François Jacquet-Francillon, d'une part situe le nazisme dans la longue histoire des violences collectives (et meurtrières), et d'autre part entend saisir des points communs entre l'action des militants nazis et, par exemple, les meurtres commis par les catholiques parisiens lors du "massacre de la Saint-Barthélemy" (en 1572), les diverses tueries auxquelles participèrent les foules révolutionnaires de 1789 ou 1792, l'assassinat par les "gardes rouges" de la "révolution culturelle" chinoise, à la fin des années 1960, des éléments soi-disant "révisionnistes" de la société et du Parti communiste, ou encore les attentats suicides commis ces dernières années dans de nombreux pays par les groupes jihadistes se réclamant d'un islam traditionnel des plus rigoureux. Si ce livre s'efforce de montrer que la violence nazie a de nombreux antécédents, ceci, affirme l'auteur, ne conduit pas à en nier le caractère exceptionnel et paroxystique. Quelle est alors la différence entre le nazisme et les situations dispersées dans l'histoire et la géographie qui surviennent en écho ou comme des précurseurs non génocidaires du génocide nazi ? La différence tient à ce que le nazisme a fait de la violence, toujours pratiquée sur un mode de vengeance, un système d'Etat durable, là où il n'y avait que des explosions sporadiques et limitées (sans parler des conflits guerriers engagés par un Etat à l'égard d'un autre Etat). François Jacquet-Francillon affirme aussi que l'abord du cas nazi exige une investigation renouvelée de la violence. Et pour donner corps à ce principe, il s'intéresse non pas aux individus violents et à leur psychologie ou leur inspiration personnelle (idéologique, etc. , et... pathologique sans aucun doute) mais avant tout aux collectifs humains enclins à la violence et dans lesquels de tels individus se rassemblent. Ceci mène à un premier constat : ces groupes, ou groupements, au cours de leur vie normale, élaborent et diffusent des pratiques et des croyances spéciales que l'auteur qualifie d'agonistiques. Seules de telles pratiques et de telles croyances expliquent que des individus furieux, grâce à des circonstances favorables, transforment un désir de mort (répandu quand on admet que tout irait mieux si les Juifs n'existaient pas), en volonté de tuer (suivie par la création et la mise en oeuvre de moyens humains et matériels, notamment de dispositifs d'exécution - chambres à gaz au bout du compte). Cette volonté passe, souvent inchangée, des donneurs d'ordre aux exécutants. Il est à noter que l'auteur a utilisé un vocabulaire approprié. D'une part il a défini des "groupements agonistiques" d'autre part, il a caractérisé la mentalité originale de ces groupements en parlant d' "effervescence mentale" et de "désignation de l'ennemi" - ennemi auquel ces groupements (et eux seuls) confèrent un statut de personnes, instances, populations, etc. , à abattre. Si la notion des ennemis est ici centrale, elle ne réfère cependant pas à la théorie de Carl Schmitt, qui n'a pas accordé d'attention aux croyances circulant à l'intérieur de ces groupements, des "croyances agonistiques" - dont les récentes "théories du complot" , comme on dit aujourd'hui, pourraient n'être que le dernier avatar.

01/2023

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Littérature française

Monsieur le Président suivi de Ecrire pour vivre

Comme Gloria Steinem dans Après le Black Power ... . suivi de Comment je suis devenue écrivaine sortis dans la Petite Collection, Erica Jong, autrice du Complexe d'Icare, vendus à plus 37 millions d'exemplaires dans le monde, raconte dans ces deux textes inédits ce qui l'anime : le féminisme et l'écriture. I-Lettre au Président, traduit pour la 1ere fois en français Dans ce texte, Erica Jong rappelle à Barack Obama, qui se présente pour la deuxième fois au poste de président, qu'il doit réfléchir aux solutions qui doivent être apportées aux problèmes auxquels les femmes font face dans son pays et ne pas déléguer l'entièreté de ce dossier à son épouse, aux féministes ou encore aux organisations chargées du respect des droits des femmes. Elle explique ce dont elles ont besoin et demande à Barack Obama de ne plus penser les femmes en terme d'électorat mais de se mettre en capacité d'appréhender les questions qui traversent leurs vies. Elle rappelle qu'elles sont un élément déterminant dans la bonne santé de l'économie et qu'elles assurent, pour la plupart, le bon fonctionnement familial. Elle pointe également la politique de certains Etats qui commence à remettre en cause les droits acquis par les femmes - le droit à l'avortement, à la contraception etc. . - et l'égalité de droit avec les hommes, sans parler de la conception de la femme des Mormons, de plus en plus largement diffusée dans la société. Nous sommes en 2012. Ce texte préfigure les atteintes actuelles portées au droit des femmes aux Etats-Unis dont la dernière en date est l'annulation envisagée de la jurisprudence de l'arrêt Roe vs Wade de la Cour Suprême qui a autorisé le droit à l'avortement. Mais Erica Jong reconnaît aussi que la tâche d'un Président est immense, rappelle sa volonté de renforcer les droits des femmes et son envie de créer un monde pour tous en soulignant les liens qui unissent les êtres humains quel que soit leurs âges, sexes, couleur de peau, croyances ou origines. II- Suivi de Ecrire pour ma vie (titre provisoire) - Pour la 1ere fois traduit en français. A 30 ans, en 1973, Erica Jong signe son premier roman, Le complexe d'Icare qui devient un phénomène éditorial, plus de 37 millions d'exemplaires vendus dans le monde. Ce livre va marquer "l'histoire de la littérature" écrit Henry Miller. Isadora Wing, son héroïne, en quête de bonheur, y compris d'un épanouissement sexuel et d'une vie bien à elle, sera portée par la deuxième vague du féminisme et l'est toujours dans le monde. Un tel succès a d'énormes répercussions dans la vie de son autrice. Dans Ecrire pour ma vie, extrait d'un livre qui comprend 4 essais sur l'écriture, Erica Jong met des mots sur son ambition littéraire qui va au-delà du succès commercial. Que peut-t-elle écrire après ce raz de marée ? Comment se recentrer sur l'essentiel ? Comment prendre le temps pour mettre en scène et en mots ce qu'elle voit du monde sans craindre de perdre sa popularité. Ce texte met en exergue les choix qu'elle a fait pour se reconnecter avec son intériorité. Dans ces deux textes inédits, on retrouve l'écriture savoureuse d'Erica Jong, sincère et profondément ancrée dans une quête de sens.

10/2022

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Musique, danse

British Rock. Tome 1, 1956-1964 : Le temps des pionniers

Le premier tome d'une monumentale histoire du rock britannique L'Angleterre n'a pas inventé le rock'n'roll et son premier héros n'a jamais approché la carrure d'un Elvis Presley. Rien ne laissait prévoir durant les années 1950 qu'un pays aussi éprouvé moralement puisse rivaliser musicalement avec les Etats-Unis et célébrer les turbulences d'une nouvelle génération. Egarés dans un monde d'austérité, les gamins anglais ont créé dans la liesse un terreau paradisiaque qui va révolutionner la musique sur tous les continents. Après le déclic instauré par Cliff Richard, les Shadows et les Tornados, l'ascension foudroyante des Beatles met fin à l'hégémonie américaine et révèle un élan national soutenu par des centaines d'orchestres aux prétentions innovantes. Une guerre effrénée s'engage. L'encouragement du ministère de l'Education permet de réorienter les jeunes en mal de résultats scolaires vers un cycle universitaire de quatre années consacrées aux arts. C'est ainsi, par exemple, que John Lennon obtient l'autorisation de faire répéter les Quarrymen dans la cantine de son établissement. D'autres (comme Eric Clapton, David Bowie, Pete Townshend, Nick Mason, Roger Waters, Jeff Beck, Eric Burdon, Rick Wright, Keith Richards, Ron Wood, Ray Davies et son frère) font cette même expérience d'un dilettantisme financé par l'Etat. Tandis que les initiateurs disparaissent tragiquement (Buddy Holly, Ritchie Valens, Eddie Cochran.) ou connaissent des destins mouvementés (Chuck Berry, Jerry Lee Lewis, Gene Vincent, Elvis Presley.), le rhythm'n'blues émigre en Angleterre telle une valeur stimulante. L'industrie du show-biz a trop longtemps méprisé le potentiel fantastique des artistes noirs issus du gospel, du blues et du doo-wop. Et ce sont ces disques exportés comme de vulgaires surplus qui vont susciter l'éclosion spontanée d'un style britannique aussi singulier que révolutionnaire : la Beat Music. Les groupes porteurs de cette révolution se nomment les Beatles, les Rolling Stones ou les Who. Le jeune public s'identifie aussitôt à ceux qui apparaissent comme les nouveaux héros d'une contre-culture. Les industriels anglais ne passent pas à côté du phénomène et vont follement amplifier la percée de ces groupes. Cette ascension débute en 1957 et est vite relayée par les médias britanniques. L'explosion du rock anglais (due aussi à des producteurs de génie (George Martin, Giorgio Gomelsky Shel Tamy, Andrew Oldham.) se mue en véritable invasion aux Etats-Unis et partout dans le monde. Christophe Delbrouck retrace avec brio cette fabuleuse aventure, à la fois culturelle, sociale et politique. Une aventure qui enthousiasmera et marquera profondément plusieurs générations. A NOTER Un second tome paraîtra courant 2013, consacré aux années 1965-1970, Psychedelia L'AUTEUR CHRISTOPHE DELBROUCK, musicien et compositeur, est notamment l'auteur de Frank Zappa / Chronique discographique (EditionsParallèles), Weather Report (Paréiasaure ; rééd. Le Mot et le Reste, 2007), Carlos Santana & la danse des solstices (Editions Larivière /Rock & Folk), la trilogie Frank Zappa & les mères de l'invention, Frank Zappa & la dînette de chrome et Frank Zappa et l'Amérique parfaite (Le Castor Astral, 2003, 2005 et 2006), The Who (Le CastorAstral, 2007), Live : une histoire du rock en public (Le Mot et Le Reste, 2009), Crosby, Stills, Nash & Young (Le Castor Astral, 2009) et Live, une histoire du rock en public (collectif, Le Mot et le Reste, 2011).

03/2013

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Jeux

Generation mortal kombat

Célébrez l'anniversaire des 30 ans de la célèbre franchise de jeux vidéo Mortal Kombat grâce à ce livre richement illustré, appelé à devenir LA bible de référence inconournable en la matière ! Le 8 octobre 1992, la série de jeu vidéo Mortal Kombat a célèbré ses 30 ans. Et un nouveau jeu Mortal Kombat est annoncé pour la fin de l'année 2023. Ce jeu de combat a très longtemps été une source de controverse à cause de son extrême violence et ses attaques particulièrement gore et extrêmes ! Cela n'a pas empêcher cette licence de devenir l'une des plus populaires auprès des joueurs. C'est d'ailleurs aujourd'hui la série de jeux de combat la plus vendue dans le monde et une véritable licence multimédia qui se décline aussi bien en films, séries, dessins-animés, romans et comics... Génération Mortal Kombat vous propose de plonger dans les coulisses de cette saga vidéoludique hors-norme, d'explorer l'intégralité de ses jeux (y compris les spin-off) et d'examiner toutes les facettes de son univers... Cet ouvrage non officiel, le plus complet jamais réalisé sur Mortal Kombat, est appelé à devenir LA bible de référence en la matière ! - De 1992 à 2023 et au-delà : L'histoire et l'évolution d'une série emblématique du jeu vidéo, qui a fêté ses 30 ans d'existence. Analyse du nouveau Mortal Kombat 12, de la série, de ses mécaniques, des coulisses de production pour les volets principaux, mais aussi les spin-offs, portages... - De Midway au studio NetherRealm : Qui sont les développeurs de la série Mortal Kombat et comment ont-ils su la faire évoluer, la transformer pour rester toujours dans l'ère du temps ? - De l'arcade aux consoles de jeu, d'un premier jeu conçu par une poignée de développeurs à une superproduction dans le paysage cotemporain du jeu vidéo : comment Mortal Kombat a progressivement gagné un statut d'authentique phénomène dans l'univers vidéoludique ? - Coups spéciaux, univers, personnages hauts en couleur : comment la série de jeux de combat imaginée par Ed Boon et John Tobias s'est immédiatement démarquée des titres du genre déjà installés. - Gores, décomplexées, impressionnantes mais toujours jouissives : les Fatalities ou coups finaux de Mortal Kombat sont entrées dans la légende. Une sélection de Fatalities, Babalities, Friendships et autres Animalities qui ont marqué les esprits dans des jeux truffés également de multiples secrets et autres clins d'oeil dévoilés ici ! - Cinéma, séries TV et animations, comics, mais aussi produits dérivés divers et variés : les multiples adaptations d'une franchise aux velléités hollywoodiennes qui s'est vite sentie à l'étroit dans le jeu vidéo. - Johnny Cage, Raiden, Kano, Sonya Blade, Liu Kang, Goro... un casting unique pour un jeu de combat à l'univers progressivement étendu au fil des épisodes. Qui sont ces personnages principaux au générique qui ont fait la légende Mortal Kombat ? - De Jason (Vendredi 13) à Alien en passant par Predator et Terminator, Freddy Krueger (Les Griffes de la Nuit) ou John Rambo mais aussi Christophe Lambert : focus sur ces invités de marques qui ont transformé peu à peu la série de jeux Mortal Kombat en arrière-cours d'Hollywood Boulevard. - Depuis les débuts à base d'acteurs digitalisés jusqu'au tournant de la 3D polygonale à la fin des années 1990, en passant par le jeu en ligne ou l'esport, en quoi Mortal Kombat raconte-t-il une certaine histoire de l'évolution du jeu vidéo ?

10/2023

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Questions du quotidien

Médecine de la longévité : une révolution

Depuis toujours, certains ont cherché, sans succès, à dépasser les limites naturelles de notre espérance de vie. Aujourd'hui, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, nous avons les moyens de repousser concrètement cette dernière frontière : la sénescence (ou vieillissement négatif), processus qui nous conduit à la mort. Nous ne sommes plus dans l'imaginaire, dans la science-fiction, dans les fantasmes... mais dans la réalité scientifique. Certains en profites déjà aujourd'hui. Le vieillissement, qui a toujours été considéré comme un phénomène physiologique, est devenu une actualité brûlante avec l'accroissement de la durée de vie de la population et l'augmentation du coût social des pathologies chroniques et de la retraite. Il n'est plus question aujourd'hui de parler de vieillissement " normal " ou " réussi " mais d'un vieillissement modulable. On assiste à l'émergence de stratégie thérapeutique visant le processus de sénescence lui-même. La sénescence est en train d'évoluer, de simple processus " physiologique " vers la notion de " maladie primaire " sur lequel on peut agir efficacement, grâce aux sciences de la longévité, n'en déplaise à certains. Car biologiquement, l'affaire est réglée. Nous sommes capables d'immortaliser des cellules depuis plus de 25 ans. Nous cernons de plus en plus précisément les mécanismes de notre sénescence qui fragilisent notre organisme et font le lit des maladies. Nous sommes déjà capables aujourd'hui de ralentir le vieillissement de certains systèmes physiologiques, voire de l'améliorer. Demain, nous pourrons l'inverser grâce aux progrès de la médecine régénérative. Imaginez vivre en parfaite santé 125, 150 ans ou beaucoup plus longtemps encore grâce à la médecine de la longévité. Les problématiques actuelles d'âge de la retraite disparaitraient comme par enchantement. Imaginez une nouvelle organisation de la société avec non plus un simple cycle " formation-travail-retraite ", mais une multitude de cycles " formation-travail-repos " qui se succéderait à un rythme de tous les 15 ou 20 ans ? Imaginez les répercussions sur l'organisation de la société, sur votre façon de concevoir votre vie professionnelle, familiale... Imaginez avoir 50 ans aujourd'hui, rester identique pendant les 25 prochaines années, puis commencer à vous améliorer, à rajeunir. Mais vous pourriez aussi avoir 75 ans aujourd'hui et vouloir cesser de vous détériorer, en attendant que la médecine régénérative vous prenne en charge. Cela vous intéresse-t-il ? Il est probable que vous n'arriviez même pas à le concevoir et pourtant cela existe déjà aujourd'hui. Notre société va se trouver totalement bouleversée par cette révolution. Les vieux réflexes politiques, sociologiques, économiques... n'auront plus cours. Cette peur panique de cet avenir va d'ailleurs provoquer des réactions extrêmement violentes contre ce progrès pourtant inéluctable. Des firmes multinationales ont déjà créé des sociétés spécialisées à la recherche de l'industrialisation de l'immortalité sous toutes ses formes comme CALICO (Google), ALTOS (Amazon)... et se préparent à ce futur inéluctable. L'espérance de vie limitée devient de plus en plus un concept obsolète. Les enjeux sont immenses. Notre société, toujours prisonnière de vieilles certitudes philosophiques, de vieux réflexes anachroniques (âge pivot de la retraite)... ne perçois pas encore cette révolution qui est à nos portes et qui va déferler brutalement. L'ambition de ce livre est de vous raconter les enjeux de cette déferlante, qui dans les 10 à 15 prochaines années, va avoir des conséquences majeures avec des bouleversements personnels et sociétaux. Il faut anticiper cette période à venir, penser à apprendre à gérer et à investir dans votre propre capital santé. Nous pouvons le faire, à vous de décider, si vous voulez en être.

10/2023

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Littérature française

De la marchandise internationale

Patricia Bartok n'est pas la seule à changer de sexe à volonté. Rita Remington rétrécit de quelques centimètres. Rosetta Stone a sorti ses fleurs artificielles. Colonel Fawcett effectue un de ces sauts périlleux dont il a le secret. Major Osiris Walcott vient de froisser le col de sa veste. Inspecteur et Flippo se prend pour un personnage de série télévisée. Jimmy Ravel sait ce qu'il faut faire pour égarer les philosophes. Et Monsieur Typhus ? Il se pourrait qu'il apparaisse à l'occasion comme un phénomène de foire bicéphale. Ils sont à Londres, Cuba, Berlin, Belgrade, Bagdad, Kaboul, Kinshasa, Macao, Moscou et même Copenhague entre 1967 et 2010. Dans notre société liquide, ces exterminateurs-là ne meurent jamais longtemps. Note : Monsieur Typhus est un des personnages de Made in USA, film de Jean-Luc Godard sorti en 1966, très libre adaptation d'un roman de Richard Stark, Rien dans le coffre, lequel appartient à la série Parker, où l'auteur a supprimé systématiquement tout ce qui pouvait ressembler à de l'émotion. Mon Typhus, froid, méthodique, efficace, dont on ne connaîtra jamais le " vrai nom ", est précisément inspiré du Parker de Richard Stark (En coupe réglée, Travail aux pièces, Planque à Luna-Park) mais aussi du Reiner/Raner de Claude Klotz (Alpha-Beretta, Dolly-Dollar, Tchin-tchin Queen). La lecture du polar californien glacé Diamondback de Jacques Monory n'a bien sûr pas été sans produire ses effets. Typhus est tantôt un voleur professionnel, tantôt un tueur à gages, tantôt un mercenaire, un justicier, un espion ou un contre-espion. Autour de 1980 (cf. Souvenirs of you et Chocolat bleu pâle), il copie un peu trop le Serge Godorish imaginé par Daniel Odier alias Delacorta (Nana, Diva, Luna). Je l'appelle " Typhus " pour toute la période de sa vie qui court jusqu'à fin 1980 : au-delà, il est " Monsieur Typhus ". Apparu en 1977 ou 1978, Typhus fait équipe avec Rita Remington (je venais d'utiliser ce pseudonyme pour signer quelques articles de propagande féministe). Jimmy Ravel et Patricia Bartok forment un duo dès leur création en 1980 (dans Un Roman raté, extraits publiés dans le n°47 de la revue Minuit). Major Osiris Walcott vient ensuite : il trouve son origine dans le Jerry Cornelius de la bande dessinée Le Garage Hermétique de Moebius (qui lui-même l'a emprunté au grand auteur de science-fiction Michael Moorcock). Suivront Colonel Fawcett (homonyme de l'explorateur britannique disparu en 1925 en recherchant une cité mythique perdue dans le Matto Grosso) et Inspecteur et Flippo (clin d'oeil au Mister Bradley Mister Martin de William S. Burroughs). Rosetta Stone est la dernière venue en date : elle est supposée décrypter les messages codés les plus retors mais elle a bien d'autres capacités. Ce ne sont pas des héros et héroïnes classiques, et pas non plus des caractères : ils changent constamment de physique (de sexe, d'apparence), de comportement, passent d'une idéologie à l'autre, ce sont comme des acteurs qui enchaînent des rôles, qui incarnent ou combattent la sauvagerie fondamentale de l'homme (et de la femme) de plus en plus banalisée dans notre société de consommation (de colonisation) ultime. Dans la trilogie Le Privilège du fou/Sur les ruines de l'Europe/La Vie est un cheval mort, ils tentent en vain de rivaliser avec les tueurs les plus cruels et sanguinaires de l'Histoire contemporaine.

03/2017

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Décoration

L'affiche au temps de l'art nouveau

Cet ouvrage offre un panorama inédit de l'affiche dans le monde entier, des années 1880 à la guerre de 1914, à l'heure où la rue devient un musée de peinture. La reconnaissance de l'affiche fut l'un des combats de l'Art Nouveau, ce mouvement européen qui proclame la sortie de l'historicisme en matière de décoration, et tente d'abolir la hiérarchie traditionnelle entre arts mineurs et arts majeurs. Une iconographie exceptionnelle de près de 470 affiches. Un texte vivant et accessible. Une réflexion sur la place de l'image dans la société de l'information et de la consommation modernes. Par l'auteur de L'Encyclopédie de l'affiche, livre de référence incontournable. En trente ans, des années 1880 à la guerre de 1914, l'affiche a révolutionné l'art, elle a aussi révolutionné la ville en s'y répandant, au mépris des interdictions de toutes sortes. La rue est devenue un musée de peinture, résume Lautrec, et de peinture moderne. Car l'affiche, plus mobile que le tableau, en forme aussi l'antithèse. Son esthétique du choc exige des effets de surfaces, affectionne les couleurs saturées et raffole de la ligne explosive : c'est le fameux coup de fouet qu'un Chéret, en tous sens, fait claquer dans le ciel de ses images publicitaires. A la suite de ce génie un peu oublié, Grasset, Mucha et Lautrec donnent au médium ses lettres de noblesse, au sens vrai. La reconnaissance de l'affiche fut ainsi l'un des combats de l'Art Nouveau, ce mouvement européen, pétri de sources et d'élégance japonaises, mouvement qui proclame la sortie de l'historicisme en matière de décoration, et tente d'abolir la hiérarchie traditionnelle entre arts mineurs et arts majeurs. S'intéresser à l'affiche, c'est donc aussi se pencher sur les expositions où elle prouva et trouva sa légitimité. En rassemblant et analysant près de 470 affiches, la somme d'Alain Weill ne perd jamais de vue l'époque où elles surgirent et la singularité de chaque foyer de production. L'auteur, de plus, se place au plus près des artistes - en ne dédaignant pas l'anecdote -, des quartiers où se retrouve les cercles artistiques, et des imprimeurs et collectionneurs qui contribuèrent activement au développement de l'affiche. Grâce à une fine analyse du style et des techniques utilisées, dans une langue à la fois simple, colorée et érudite, l'auteur raconte la naissance de l'Art nouveau et décrit son vocabulaire esthétique. On redécouvre également, à une plus large échelle, les grandes expositions universelles qui marquent ce moment. Aucune des images qui ont marqué l'imaginaire collectif ne manque à l'appel : Le Chat noir de Steinlen, le papier à cigarettes Job de Mucha, les Folies-Bergère de Jules Chéret, La Goulue de Toulouse-Lautrec. Du vélo au champagne, des théâtres à l'affiche elle-même, tout s'affiche et mord sur le public de la société des loisirs qui s'éveille avec elle. Le phénomène qu'Alain Weill décrit de façon vivante s'étend à l'Europe entière, voire au nouveau Monde, jusqu'au Japon qui, étrange retour des choses, fut touché par cette vogue qu'il avait inspirée... Prix du Deutsches Plakat Museum 2015.

09/2015

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Cinéastes, réalisateurs

Luis Buñuel, roman

Luis Bunuel, roman est la dernière grande oeuvre laissée inédite par Max Aub . Compilée, sélectionnée et éditée par Carmen Peire, elle constitue à la fois une biographie impressionnante et unique qui révèle le véritable visage du cinéaste hispano-mexicain. Bien au delà, ce texte constitue également l'analyse détaillée d'une génération d'intellectuels qui a traversé le XXe siècle. C'est un livre qui n'a pu voir le jour qu'en 2013 et qui paraît aujourd'hui en français, pour le plus grand plaisir de tous. L'auteur y dresse un grand portrait de sa génération et une étude approfondie et novatrice des avant-gardes européennes du début du XXe siècle. Ces éléments en font un texte essentiel pour connaître la culture de l'époque que ces deux grands protagonistes de notre temps ont vécue. "Chaque homme est un phénomène. Tout groupe d'entre eux - unis par l'âge, autant ou plus que par la langue et le mode d'expression -, en est un autre. Ce livre tend à distinguer Luis Bunuel, célèbre Aragonais né en 1900, des pairs de sa génération, et à expliquer comment ils étaient et pourquoi. Si j'ai sous-titré ce texte "roman" c'est parce que je veux rester au plus près de la vérité. Les anecdotes, les histoires, l'invention d'un personnage ou d'un fait valent bien mieux que les documents. Connaîtra-t-on mieux Bunuel si je reproduis son acte de naissance plutôt que si je répète quelques erreurs de jeunesse, même si celles-ci ne sont pas aussi vraies qu'une photocopie du registre paroissial qui conserve la date du baptême et le nom de ses parrains ? Par contre, ce à quoi le roman peut le plus aspirer, c'est d'être une bonne oeuvre littéraire" . Luis Bunuel, roman est le titre de l'oeuvre que Max Aub était en train de finaliser sur Bunuel lorsque la mort l'a surpris et qu'il n'a pas pu totalement préparer pour l'édition. En 1985, la maison d'édition Aguilar publia le livre Conversaciones con Bunuel suivi de 45 entretiens avec des parents, amis et collaborateurs du cinéaste aragonais. Dans Luis Bunuel, roman, tous les entretiens réalisés par Max Aub avec le cinéaste ont été rassemblés, bien que selon certaines sources, ils ne fussent pas complets. Une grande partie du matériel qu'Aub avait l'intention d'inclure dans son travail est resté inédit. Quiconque souhaite obtenir plus d'informations sur le matériel resté dans l'encrier pourra consulter les archives de la Fondation Max Aub. En 2013, la maison d'édition espagnole Cuadernos del Vigía publia ce qu'elle annonça comme "le dernier grand texte inédit de Max Aux, Luis Bunuel, roman" . Ce livre de près de 600 pages se divise en 2 grandes parties : l'histoire de Luis Bunuel et de son époque à travers les nombreux entretiens que l'auteur a pu mener avec le cinéaste ; puis le dernier tiers du livre narre l'histoire des principaux mouvements artistiques du XXe siècle (dadaïsme, surréalisme, ultraïsme...) et le rapport de Luis Bunuel vis-à-vis de ces mouvements. Le résultat de la démarche littéraire de Max Aub est un livre unique, tout à la fois portrait d'un homme et de son époque. 2

10/2022

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Monographies

L'heure bleue de Peder Severin Kroyer

Le Musée Marmottan Monet offre, du 28 janvier au 25 juillet 2021, la première occasion de découvrir, en France, un ensemble d'oeuvres majeures du peintre danois Peder Severin Kroyer (1851-1909) reproduites dans cet ouvrage. L'exposition est le fruit d'un partenariat scientifique engagé sur trois ans par le musée Marmottan Monet et le musée de Skagen (Skagens Kunstmuseer). Cette collaboration unique, placée sous le Haut Patronage de la Reine Margrethe II, se poursuivra par une exposition "Kroyer et la France" au musée de Skagen, en 2022. Kroyer fut portraitiste, peintre de scènes de genre et paysagiste. Les trois aspects de son oeuvre seront présents dans l'exposition qui permettront de découvrir ses traits, ceux de sa femme - dans le double portrait intime de 1890 du musée de Skagen - et ceux de ses amis. Ses portraits sont souvent intégrés à des paysages - tel le splendide Roses de 1893 du musée de Skagen représentant sa femme lisant sous un immense rosier en fleurs - ou dans des scènes d'intérieur. Ceci nous vaut un de ses tableaux précoces, peint aux Vaux-de-Cernay, Le déjeuner des artistes à Cernay (1879, musée de Skagen) alors que le jeune artiste, élève de Léon Bonnat, à Paris, fréquentait les peintres réalistes réunis autour de Léon Germain Pelouse. Cet attrait porté aux modèles ne se démentit jamais tout au long de la carrière de l'artiste et on le retrouve, après son installation à Skagen au début des années 1880, dans les tableaux que le public parisien a pu découvrir au Salon. Le premier, Pe cheurs de Skagen, Danemark, coucher de soleil (1883, musée de Skagen) exposé en 1884 lui valut d'être distingué par le jury des récompenses du Salon qui lui remit une médaille. Les pêcheurs de Skagen, leurs familles et leurs enfants, lui-même et encore ses amis dans des cadrages inattendus et baignés d'une lumière subtile seront régulièrement les sujets de ses tableaux que les journalistes admireront sur les cimaises parisiennes, tels le célébrissime et attendrissant Jour d'été sur la plage sud de Skagen (1884, Collection Hirschsprung) ou l'étonnant Groupe de pêcheurs sur la plage de Skagen de 1891, généreusement prêté par un collectionneur particulier, et jusqu'à l'infiniment poétique et nostalgique Après-midi d'été sur la plage sud de Skagen (1893, musée de Skagen), double portrait de son épouse et de leur amie, l'artiste Anna Ancher, seules, cheminant sur une étroite bande de sable entre mer et plage qui traverse la toile pour s'élever très haut dans l'horizon. Lors d'une grande exposition danoise au Petit Palais, à Paris, en 1928, un des critiques, évoquant Kroyer, le définit très justement comme un "amant de la lumière" . C'est qu'en effet, toute son oeuvre de paysagiste au Salon fut une longue réflexion sur la couleur claire et le rôle de la lumière - témoignage de son intérêt tant pour le naturalisme que l'impressionnisme -, à tout moment du jour et de l'année. Il sut faire vibrer aux yeux des parisiens qui l'ignoraient, cette "heure bleue" , phénomène météorologique qui précède le crépuscule, qui ne se déploient qu'aux lointains bords de mer septentrionaux mais qui vont se révéler à notre admiration durant quelques mois sur les cimaises du musée Marmottan Monet.

02/2021

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Ethnologie et anthropologie

Travailleurs de la résistance. Les classes populaires ukrainiennes face à la guerre

Présentation : Contre les attentes de Kremlin, qui espérait que son opération militaire spéciale ne durerait que trois jours, l'Ukraine continue à présent à résister efficacement aux forces d'occupation. Si le rôle de la mobilisation populaire, à travers les innombrables initiatives bénévoles qui ont parsemé le pays, a souvent été souligné, nous ne disposons encore que de peu de travaux sur l'organisation concrète de cette résistance sur le plan local, ainsi que sur les rapports de classe et de genre qui la traversent. En s'appuyant sur une enquête de terrain menée à Kriviy Rih, grand centre d'extraction minière et de métallurgie situé en Ukraine centrale, ce livre s'intéresse à la manière spécifique dont les hommes et les femmes des classes populaires, souvent russophones et anti-Maïdan, s'engagent dans le mouvement de solidarité avec l'armée et les populations civiles touchées par la guerre. Comment s'organisent-ils face à l'agression russe, quelles sont leurs motivations, leurs préoccupations, leurs activités et leurs modes de fonctionnement ? Quel est le degré d'autonomie de leurs initiatives et quels rapports entretiennent-elles avec l'Etat et les pouvoirs locaux, les partis politiques, les syndicats, les ONGI et les organisations des classes moyennes et supérieures ? Le choix méthodologique d'aborder le bénévolat sous l'angle de la sociologie du travail permet en outre d'interroger l'articulation entre le travail bénévole, le salariat et le travail domestique, et de montrer comment l'Etat s'appuie sur cet élan spontané de solidarité, qui met à sa disposition des masses colossales de travail gratuit, pour assurer les services publics cruciaux tout en poursuivant les réformes néolibérales entamées en 2014. Le livre s'intéresse enfin plus largement aux points de vue exprimés par les membres des classes populaires sur la situation économique, sociale et politique de leur pays. Que pensent-ils des évènements qui secouent l'Ukraine depuis 2013 ? Comment évaluent-ils les réformes de ces dix dernières années, les batailles autour de la mémoire historique et de la question linguistique ? Points forts : S'éloignant des approches géopolitiques de la guerre en Ukraine, l'ouvrage en éclaire les enjeux du point de vue de l'expérience de la résistance. L'ouvrage s'appuie sur un travail de terrain de trois mois qui a permis de réaliser une quarantaine d'entretiens individuels et collectifs à Kriviy Rih et à Kiev. L'auteure a pu également observer et participer au travail de deux organisations bénévoles, et les accompagner dans plusieurs missions humanitaires. En se donnant pour objet l'activité bénévole des classes populaires à Kriviy Rih, l'auteure a voulu étudier un cas-limite de la résistance ukrainienne. Les enquêtés étaient en effet en grande partie opposés au soulèvement de l'Euromaidan en 2013-2014 ; ils continuent à parler russe ou un mélange de russe et d'ukrainien, et ont de la famille en Russie ; la référence à l'URSS reste ancrée dans leur mémoire collective. L'ouvrage remet ainsi en question le stéréotype de la division profonde de l'Ukraine entre l'Ouest pro-européen à l'Est pro-russe. Grâce à l'apport méthodologique de la sociologie du travail bénévole, l'ouvrage aborde la résistance ukrainienne comme un phénomène social hétérogène traversé par des rapports de classe et de genre, ce que les approches en termes d' "engagement citoyen" ignorent généralement. Biographie : Daria Saburova est née à Kiev en 1989. Elle est doctorante en philosophie au laboratoire Sophiapol (Université Paris Nanterre) et membre du Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine.

06/2024

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Archéologie

Une résidence de la noblesse gauloise. Le camp de Saint-Symphorien à Paule (Côtes-d'Armor)

Dès les premières fouilles réalisées en 1988, préalablement à la construction d'une route, le site de Paule est apparu comme différent de la plupart des habitats gaulois jusqu'alors étudiés. La découverte d'une première sculpture, la taille des clôtures et l'abondance des tessons d'amphores ont conduit très rapidement à poser l'hypothèse, jamais démentie depuis, qu'il s'agissait d'une résidence de l'aristocratie gauloise. La mise au jour d'un tel site ouvrait un champ de recherche jusqu'alors inexploré. Alors que les travaux se poursuivaient dans le cadre de recherches programmées chaque été, deux articles ont été publiés (Menez, Arramond 1997 ; Menez 1999) afin de présenter quelques caractéristiques essentielles de cet habitat si particulier, devenu un temps encombrant car on cherchait son équivalent ailleurs, sans que les indices soient toujours suffisants. Une vingtaine d'années : c'est le temps qui, en définitive, a été nécessaire à l'extension des fouilles sur une superficie permettant de comprendre l'organisation et l'évolution de cet habitat. Ce travail s'est révélé complexe du fait de l'étendue du site, insoupçonnée au début des recherches, et de la succession des occupations durant près de six siècles au même endroit. Il a fallu ensuite un long temps d'étude et de mûrissement pour autoriser une vue d'ensemble et des hypothèses crédibles. Les vestiges mis au jour ne sont pas très spectaculaires, car il s'agit le plus souvent de fondations de bâtiments ou de clôtures en bois et terre dont l'essentiel a aujourd'hui disparu. Elles n'apparaissent, une fois la terre arable enlevée, que sous la forme de taches de coloration et de consistance légèrement différentes du sous-sol, qui se transforment en autant de trous, de fosses ou de fossés une fois fouillées. Afin de rendre accessible ce livre aux archéologues ou historiens peu familiarisés avec de tels vestiges, nous nous sommes efforcé d'écrire en français courant, en évitant si possible, avec l'aide de Nelly Le Masne de Chermont, d'utiliser des termes inappropriés ou trop spécialisés. Toujours dans ce souci de parler au plus grand nombre, la chronologie est ici exprimée en siècles, et non selon les systèmes allemands ou français fondés sur l'étude de la nécropole de Hallstatt, en Autriche, et de La Tène, en Suisse, affinés ensuite par l'étude des nécropoles champenoises puis par celle de nombreux autres sites. Toujours dans ce souci d'alléger le discours, la description des vestiges repose sur un corpus de figures codifiées, où seules sont conservées les indications nécessaires à la compréhension des faits observés ou des lots d'objets recueillis. Loin de constituer un simple accompagnement du texte, ces figures ont été conçues pour permettre au lecteur de se faire une idée aussi juste que possible des données prélevées et des argumentations développées. Elles bénéficient de surcroît de légendes traduites en anglais, ce qui devrait permettre au lectorat ne maîtrisant pas le français d'utiliser cet ouvrage. Les phases successives d'évolution de cet habitat, ainsi que quelques bâtiments ou dispositifs particuliers, ont par ailleurs fait l'objet d'essai de restitutions, fondées sur l'analyse détaillée des vestiges et, pour celles qui sont en couleur, sur la modélisation informatisée des élévations sur la base d'un modèle numérique de terrain. Ce travail nous a conduit à revoir certaines hypothèses de travail, crédibles sur plan, mais qui ne l'étaient plus lorsqu'il a fallu restituer les élévations. Les vues sont volontairement larges, car l'érosion des vestiges et l'état des connaissances ne permettent pas le plus souvent de détailler chaque construction. Le nombre des paramètres inconnus ou hypothétiques reste donc grand, mais ces images évoquent néanmoins assez bien le site tel que je l'imagine, à l'issue de ces décennies de travail. Elles portent un discours qui devrait permettre, au chercheur comme à un plus large public, de comprendre les principales évolutions de cet habitat. Paule me semble être un site emblématique, dont l'étude justifiait cet investissement. Il y a des opérations essentielles, qui font progresser les connaissances dans un domaine jusqu'alors ignoré de la recherche. Tous les sujets, en effet, ne se valent pas. Il ne suffisait pas, toutefois, de constater et de décrire l'évolution de cet habitat, et de livrer la documentation la plus complète et la plus objective possible. Encore fallait-il se risquer à des interprétations, s'engager, et intégrer les phénomènes observés à Paule dans les transformations de l'habitat constatées sur un territoire plus large, englobant les Gaules Belgique et Celtique. Puis, au-delà de ces réflexions sur l'habitat, encore fallait-il, à chaque étape, se poser la question "pourquoi ? " , qui renvoie inévitablement à la structure de la société, à l'importance de la famille, du lignage et à la mise en place des institutions. Je suis de ceux qui défendent la nécessité d'études exhaustives de sites, dotées des moyens et du temps nécessaire permettant d'aboutir à des monographies soigneusement documentées. L'étude des habitats de Plouër-sur-Rance (Menez 1996) et de Paule, initiées par une fouille préventive et poursuivies dans le cadre d'opérations programmées, s'inscrit dans ce cadre. Il ne s'agit pas ici d'opposer une modélisation fondée sur des données multiples, issues des prospections, de sondages et de fouilles partielles, à des études aux fondements mieux établis, mais sur un nombre de sites limité. Il s'agit plutôt de confronter les modèles à la réalité de l'histoire de certains sites, afin de mesurer les biais méthodologiques susceptibles de les entacher. Il s'agit également de dépasser les faits bruts, ceux qui sont le plus souvent transmis dans les rapports, pour, s'appuyant sur eux, proposer des mises en perspectives permettant de mesurer l'apport des recherches à la connaissance des sociétés. Les découvertes spectaculaires effectuées par l'archéologie contemporaine, pour l'essentiel dans le cadre d'opérations préventives, ne prendront en effet de sens que si elles sont corrélées à l'ensemble des données disponibles, dans un cadre méthodologique affiné et une définition plus précise des phénomènes sociaux étudiés.

06/2021

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Economie

Macroéconomie. 8e édition

Economiste de renommée mondiale, Gregory Mankiw a révolutionné l'économie moderne. Il est l'un des représentants de la nouvelle économie keynésienne. Ses recherches sont extrêmement variées, aussi importantes pour la théorie que dans leurs applications. Ce manuel de macroéconomie est LE cours le plus connu, tant par ses richesses que par ses aspects pédagogiques. Il est également le plus utilisé dans le monde. Cette nouvelle édition expose de façon simple, progressive et rigoureuse les principes fondamentaux de la macroéconomie moderne avec le souci constant d'associer l'analyse théorique rigoureuse et le monde réel à l'aide de plus de 70 études de cas puisées dans l'histoire économique. Elle a été enrichie de nouvelles études de cas issueede l'actualité économique. Cette édition a été entièrement mise à jour. Plus particulièrement, elle revient sur les politiques non conventionnelles de relance, les incertitudes pesant sur la conduite de la politique économique, les développements récents du marché de l'emploi, ou encore les mesures de régulation macro-prudentielle. Tous les chapitres ont été révisés en profondeur afin de tenir compte des effets de la Grande Récession. En outre, les données empiriques ont été actualisées. Très complet, ce manuel est le support essentiel pour l'enseignant et le manuel de référence pour les étudiants en économie et gestion, en grandes écoles de gestion, en sciences politiques, MBA ou classes préparatoires. Il insiste sur l'importance de l'analyse aussi bien du court terme, tel que le cycle conjoncturel ou la politique de stabilisation, que du long terme notamment la croissance, le chômage, l'inflation, ou encore la dette publique. Il intègre les lignes directrices de la pensée économique tant keynésienne que (néo-) classique grâce à la place réservée aux théories modernes des prix et des salaires. Il multiplie les modèles simples plutôt qu'un modèle complexe à vocation universelle, exposant d'emblée les étudiants à des approches diversifiées des phénomènes économiques. Chaque chapitre se termine par un quiz rapide, une synthèse des concepts développés, et de nombreux exercices d'application. est professeur d'économie et titulaire de la chaire Robert M. Beren à l'université Harvard. Il y enseigne la macroéconomie tant au premier qu'au deuxième cycle. Il participe activement à la vie académique et aux débats économiques politiques. Outre sa charge d'enseignement à l'université Harvard, il est chercheur associé au National Bureau of Economic Research (NBER), membre du Brookings Panel on Economic Activity, et conseiller de la Federal Reserve Bank de Boston et du Bureau du Budget du Congrès américain. Entre 2003 et 2005, il a présidé le Council of Economic Advisors (CEA) auprès du président des Etats-Unis. est enseignant-chercheur, habilité à diriger des recherches en sciences économiques à l'université de Bourgogne Franche-Comté. Il est membre du Centre de recherche sur les stratégies économiques, CRESE. Il a assuré des responsabilités d'expertise auprès de la Commission européenne, direction générale de la Recherche et de l'Innovation, et du ministère de la Science, Technologie et Enseignement supérieur.

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Esotérisme

LA MEDECINE DE L'HABITAT. Comment détecter et neutraliser les ondes nocives pour retrouver mieux-être et vitalité, 13ème édition 1997

Les ondes nocives sont des formes de micro-énergie présentes PARTOUT dans notre univers terrestre. Elles ont des effets pathogènes très divers, affectant la santé (physique et mentale) des êtres vivants : de la simple migraine persistante au cancer mortel (il existe des " maisons à cancer "), des malaises indéfinis aux troubles physiologiques profonds sans causes apparentes (devant lesquels la médecine est bien souvent impuissante), du comportement bizarre à la folie caractérisée, du " mai dans sa peau " à l'oppression... Elles jouent parfois un rôle néfaste dans la destinée des individus et des collectivités, les affaires, la réussite, la chance ou la malchance, la joie de vivre, l'équilibre affectif... ELLES EXISTENT PARTOUT et TOUT LE MONDE EST CONCERNÉ. Leurs sources sont très diverses et maintenant parfaitement cataloguées - Dans le sous-sol : rivières et eaux souterraines, cavités, grottes, toutes dissymétries dans le sous-sol, variations de champ magnétique terrestre, réseau Hartmann, surfaces de contact entre terrains différents, veines et filons, rayons Peyré, croisements de rayons telluriques (points géopathogènes), etc. - Dans notre habitat - matériaux et formes de certains bâtiments, masses des conduites et canalisations, meubles et gros objets métalliques, emplacement et orientation du lit, télévision, appareils électroménagers, certains objets d'art, etc. - Dans notre environnement : phénomènes d'ordre électrique, lignes à haute tension, matériels électroniques et informatiques, nucléaire, etc. L'onde nocive est, dans notre monde moderne, omniprésente, omni-agissante, omnipénétrante. CHACUN DE NOUS EST MENACE; si l'homme tient le coup, c'est qu'il y a souvent neutralisation spontanée, action non continue ou de trop faible intensité. Mais les faits sont là pour les chercheurs et expérimentateurs: l'agression diffuse, insidieuse et permanente des ondes nocives est une réalité prouvée et étayée par d'innombrables observations précises et concrètes , les victimes sont nombreuses. N'importe qui (vous peut-être ?) peut vivre, sans le savoir, sur un point géopathogène (sommeil, travail, habitat...). Ce livre pratique dresse d'abord un Inventaire complet des diverses sortes d'ondes nocives (sources, effets, conséquences existentielles) avec un foisonnement d'exemples vécus et significatifs. Puis, il aborde le problème de la détection de ces ondes, soit par des méthodes anciennes et empiriques, soit par des techniques modernes (avec ou sans appareillage scientifique), soit par des procédés spéciaux et surtout par la radiesthésie. Ensuite, tout naturellement, sont étudiés concrètement tous les moyens de compensation, d'élimination et de neutralisation, tant par des procédés anciens, populaires ou occultistes, que par des techniques contemporaines en plein développement (appareils de protection), ainsi que par des méthodes mentales et spirituelles. Au-delà des possibilités de pratique personnelle et individuelle, le recours à des experts (géobiologues, radiesthésistes ... ) est souvent fort utile - voire indispensable - et une importante bibliographie, des adresses utiles (experts, fabricants de matériel, associations, etc.) complètent ce livre consacré au jeu subtil - et dangereux - des énergies de la vie, énergies que nous commençons seulement à découvrir, ou plutôt à redécouvrir car les Anciens les connaissaient parfaitement.

10/1998

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Première guerre mondiale

L'immontrable. Guerres et violences extrêmes dans l'art et la littérature. XXe-XXIe siècles

L'historienne Annette Becker propose un essai d'histoire culturelle autour de la question de la représentation des violences extrêmes, en exhumant des oeuvres écrites, visuelles, sonores (Apollinaire, Max Jacob, Debussy, Dada, Gracq, Lurçat, Rothko, Buraglio, Boltanski...). Avec une certitude : l'horreur et l'effroi sont et représentables et historicisables, L'historienne Annette Becker propose un essai d'histoire culturelle et suit les linéaments d'une exploration de ce que Camus nommait en 1965 " la douleur de l'histoire toute fraîche ". Elle rassemble ici des réflexions qui ont émaillé son parcours intellectuel et sensible de femme dans l'histoire. Spécialiste reconnue de la Grande Guerre et des violences extrêmes qui ont marqué le " court xxe siècle " (de Sarajevo à Sarajevo), elle a entrepris dans un réel engagement aux côtés d'autres historiennes et historiens de faire l'histoire et de lire les mémoires des conflits de notre temps, des génocides et des guerres coloniales, de l'Arménie au Rwanda. Autant de douleurs et de cicatrices que l'historienne décrypte et déchiffre dans les formes les plus diverses de la création (peinture, sculpture, arts visuels, musique et poésie). Ces tableaux successifs de situations traumatiques sont autant de possibilités et de nécessités offertes pour mesurer autrement et pour mieux comprendre les dévastations physiques et mentales subies par les êtres humains en temps de paroxysmes : qu'ils soient militaires ou non, femmes ou hommes, civils de tous âges et de toutes origines. Avec une certitude : l'horreur et l'effroi sont et représentables et historicisables, malgré le topos paresseux selon lequel le choc des souffrances les plus dures serait devenu intransmissible ou inaudible. Tout au contraire l'auteure affirme ici, avec détermination (le déterminant " l' " a toute son importance que la question ne se pose pas) : l'immontrable est bien représentable. Comment raconter, porter à la conscience ces vécus non partagés, comment retrouver ces expériences et les ré-historiciser, alors que les media nous bombardent - à juste titre mais souvent sans recul - des drames d'aujourd'hui ? Aussi Annette Becker a-t-elle voulu exhumer dans cet ouvrage des oeuvres et des sources, écrites, visuelles, sonores, saisies au moment de la blessure du corps ou de l'âme, juste avant la mort, pendant la cruauté et la terreur, le chagrin, le sang, les larmes. Elle est et reste persuadée que l'essentiel est de porter un regard qui croise sciences sociales, écriture et art, sans frein ; l'interprétation est essentielle, même si elle est éphémère ou controversée. Cet ouvrage montre l'importance et l'absolue nécessité de prendre en compte les expressions artistiques et littéraires pour analyser et restituer des périodes ou des phénomènes historiques en voie de disparition dans l'oubli. La liste des artistes et écrivains forme en soi un corpus intéressant, une matière à penser : on y retrouve entre autres Apollinaire, Max Jacob, Claude Debussy, Dada, Julien Gracq, Jean Lurçat, Mark Rothko, Pierre Buraglio, Christian Boltanski...

10/2021

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Histoire littéraire

Les Labyrinthes. Vingt mille ans de métamorphoses

Ce volume est le premier consacré, avec cette ampleur, à un thème universel : la figure du labyrinthe depuis les temps préhistoriques jusqu'à nos jours dans tous les domaines de la création. L'origine du labyrinthe se perd dans un passé immémorial mais sa résurgence à toutes les époques, sous les avatars les plus divers, prouve qu'il n'a jamais réellement disparu de la mémoire collective. Encore aujourd'hui nombre d'architectures labyrinthiques sont au coeur de nos modes de représentation et de nos usages. L'impressionnant réseau de sens et de formes de ces figures nécessitait une pluralité d'approches disciplinaires ; l'archéologie, l'histoire, la géographie, l'anthropologie, l'architecture, l'urbanisme, la sémiologie, la poésie, la musique, la littérature, les arts modernes et contemporains sont ici convoqués pour rendre compte de la grande diversité de leurs manifestations, de leur richesse interprétative, comme de la complexité de leurs influences culturelles. Une documentation iconographique importante courant depuis les temps paléolithiques jusqu'à notre ère planétaire accompagne les contributions des auteurs. L'art pariétal, le mobilier préhistorique, l'artisanat, l'architecture, les arts graphiques et paysagers participent de ce corpus d'illustrations qui éclaire les phénomènes complexes de variations, répétitions, circularités, détours et autres progressions à rebours caractéristiques des graphies labyrinthiques. En ce sens, les schémas, cartes, dessins au trait, gravures, partitions musicales, calligraphies, photographies se révèlent indispensables à la compréhension des différents types de labyrinthes. La première partie - de la préhistoire au Moyen Age - est en bonne part consacrée à l'examen de la genèse et des évolutions d'un labyrinthe classique appelé communément " de type crétois ". Il symbolise un cheminement initiatique, un itinéraire de salut, un support de procession méditative ou de pratiques liturgiques. La deuxième partie - de la Renaissance au XXIe siècle - est celle d'une rupture. En Italie, autour de 1420, de nouvelles formalisations labyrinthiques, détachées de toute tradition religieuse, contribuent à magnifier les arts du jardin. Un type spécifique de labyrinthe prospère : le dédale, qui n'est plus spirituellement instruit. Cet espace sécularisé truffé de méandres et de culs-de-sac retrouve les lignes brisées du dispositif inventé par le légendaire Dédale. Ces pages accordent une place conséquente au XXe siècle, période de révolutions épistémologiques de laquelle naîtront de remarquables variétés de labyrinthes. Les configurations de type rhizomique sont ainsi devenues une métaphore privilégiée de la condition moderne. Leur structure n'a ni centre ni périphérie, ni dedans ni dehors, ses éléments peuvent se connecter entre eux en plusieurs noeuds selon les intentions de l'individu qui, de lui-même, choisit la direction à imprimer à son propre trajet. Mais les auteurs montrent aussi la face heureuse des labyrinthes, quand le symbole prend la fonction d'un rite conjuratoire ou printanier, d'une quête initiatique de soi, d'une chorégraphie dansée, d'une poétique de la dérive urbaine ou d'une pratique de libertinage amoureux. Ce versant solaire donne aussi le ton de cette étude qui a choisi de ne pas désespérer du labyrinthe.

09/2023

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Esotérisme

La magie dévoilée, ou Principes de science occulte (Éd.1852)

La magie dévoilée, ou Principes de science occulte (3e édition) / par M. le baron Du Potet Date de l'édition originale : 1893 Issu d'une famille de l'aristocratie bourguignonne, Jules Du Potet de Sennevoy (1796-1881) raconte avoir été sensible très top dans sa jeunesse aux ondes et aux fluides qui l'entouraient. 1815 est une année aussi importante que symbolique à ses yeux : d'abord parce que c'est l'année de la mort de Mesmer, le fondateur de la théorie du magnétisme animal, mais aussi parce que c'est à cette époque qu'il découvre précisément le mot " magnétisme " . C'est pour lui une révélation : il est enfin en mesure de nommer, d'identifier et de comprendre les capacités extraordinaires qu'il a développées depuis l'enfance. S'ensuivent alors des années d'apprentissage, tant en autodidacte qu'auprès des grands maitres tels Deleuze et Puységur. Raillé par les défenseurs d'une médecine savante et élitiste, Du Potet ne tarde pourtant pas à affermir sa réputation de guérisseur par magnétisation grâce aux soins qu'il prodigue avec succès, notamment à l'Hôtel-Dieu. Cet ouvrage se fait l'écho de ce parcours atypique autant que des grandes découvertes qui l'on jalonné. Du Potet fait état de ses propres recherches, tant historiques qu'expérimentales. Il détaille un très grand nombre d'expériences visant à démontrer l'existence et le pouvoir de la Magie, pour dans un second temps en divulguer les principes fondateurs. La Magie dévoilée est une somme riche et foisonnante indispensable pour qui entend comprendre tous les phénomènes occultes qui échappent à nos sens et à notre intellect. Les possibilités offertes sont infinies, Du Potet concluant par ces mots : " La magie est un moyen, le magnétisme ouvre toutes les serrures [... ]. Tout ce que nous avons dévoilé dans cet ouvrage est dû à ce mécanisme, et on le sent trop, la porte des merveilles ne fait que de s'ouvrir ; que sera-ce donc lorsque vous tous qui me lisez aurez apporté votre tribut de matériaux à l'édifice dont je viens de poser les fondements ? " Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2020

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Costume

A la mode. L'art de paraître au 18e siècle

L'histoire du costume et de sa représentation au siècle des Lumières est autant l'illustration réelle d'une culture matérielle qu'une création de l'imaginaire. Au 18e siècle, la naissance de la mode est d'abord celle de nouveaux métiers et d'une presse spécialisée, et constitue le signe d'une transformation accélérée de la société. Le style français, porté à la fois par l'aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, s'impose dans toutes les cours et les villes d'Europe. Pour la première fois, la confrontation d'oeuvres picturales avec des costumes du 18e siècle permettra d'explorer une nouvelle mise en scène du corps, entre l'exigence sociale et les caprices du goût. L'exposition réunit près de 200 objets du 18e siècle, issus des grands musées textiles (Musée de la Mode de la Ville de Paris, Musée des tissus de Lyon, Musée de la toile de Jouy, Musée de la Chemiserie et de l'Elégance Masculine) et de beaux-arts (Nationalmuseum de Stockholm, Rijksmuseum d'Amsterdam, Victoria and Albert Museum de Londres, Versailles, Louvre, Ecouen, Nantes, Dijon, Tours, Orléans. .). Des tableaux emblématiques (La Duchesse de Polignac d'Elisabeth Louise Vigée Le Brun et La Marchande de modes de François Boucher, Nationalmuseum de Stockholm) côtoieront textiles précieux dessins inédits, vêtements et accessoires, dont certains spécialement restaurés pour l'exposition. Le parcours de l'exposition se déploie en quatre univers distincts, comme autant de facettes qui explorent le lien entre les peintres et la fabrique de la mode. Le premier chapitre de l'exposition s'attache à démontrer l'accélération des phénomènes de mode, autant en peinture que dans le vêtement, dans un jeu de compétition entre les élites dirigeantes et les classes montantes. Le deuxième chapitre met en scène les peintres comme acteurs de la "fabrique de la mode" , ils se révèlent les vrais ancêtres des couturiers et créateurs de mode : de fait, ils inventent silhouettes, motifs textiles, décors d'accessoires, d'objets de poche et de toilette, tout en réalisant les dessins pour la presse spécialisée. Le troisième chapitre, "Fantaisies d'artistes" , explore les liens entre des mondes picturaux imaginaires - fêtes galantes de Watteau et Lancret, pastorales enchantées de François Boucher - et des vêtements devenus iconiques grâce à eux. Enfin la dernière partie, "Pour une histoire du négligé-déshabillé" , porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin, de la robe de chambre à la robe empire, des voiles des vestales au déshabillé antique. Elle met en lumière l'évolution d'une nouvelle silhouette féminine, qui s'allonge et se simplifie jusqu'au monochrome blanc. Avec A la mode, le Musée d'arts de Nantes et le Musée des beaux-arts de Dijon, en partenariat avec le Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, confirment leur volonté d'associer une véritable exigence scientifique sur un sujet peu exploré dans les expositions sur le 18e siècle, à une ouverture sur un large public.

12/2021

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Histoire de l'art

Une histoire de l'art d'après Auschwitz. Volume 1, Figures disparates

En quoi Auschwitz a-t-il rompu les modalités traditionnelles de représentation de la figure humaine ?? Dans quelle mesure cette rupture s'est-elle logée dans la modernité au point d'y passer en partie inaperçue ?? L'art contemporain est-il simplement un art après Auschwitz ou bien, de manière plus complexe, un art d'après l'événement ?? Telles sont quelques-unes des questions qui donnent leur orientation à cette Histoire de l'art d'après Auschwitz. Le premier volume, qui paraît présentement, s'intitule Figures disparates. Il sera suivi par deux autres ? : Figures disparues et Configurations. A bien des égards, cette vaste étude se veut aussi une contre-histoire de l'art, une relecture critique des fondements de la modernité artistique et une généalogie de l'art contemporain. Ce premier volume, Figures disparates remonte aux sources de ce paradigme forgé à la Renaissance qu'on définit comme celui d'une esthétique du discernement, lequel implique tout un système de représentation théorico-pratique. Le premier chapitre retrace en ce sens la fondation des "? Figures discernables ? " à partir du retour des ombres portées dans la Florence du début du XVe siècle avec Masaccio. Alberti, son contemporain, formalise ce système dans son De Pictura à la même période en y promouvant l'idée selon laquelle un tableau représente l'historia. Tout le discours sur l'art postérieur à Alberti entérine cette idée et la renforce philosophiquement en considérant que l'oeuvre obéit à une idea qu'elle révèle. Cette façon d'investir l'oeuvre d'une fonction de discernement de l'histoire et de l'idée en implique une autre, plus tacite mais déterminante, tant sur le plan artistique que politique ? : celle de discerner la peur. A contre-courant de cette tendance majoritaire, un certain nombre de figures apparaissent néanmoins comme disparates, comme le suggère le deuxième chapitre. Elles tentent de rendre compte de trois grandes peurs - celles de la décréation, du désordre et du désastre - auxquelles correspondent trois phénomènes archétypiques - le déluge, la peste et la guerre. Dans chaque cas, on assiste à un antagonisme entre ces événements et leur réintégration dans l'orbe de l'esthétique du discernement. C'est cette tension qui produit historiquement des figures disparates, dont Francisco Goya serait le grand pourvoyeur. Il est aussi celui qui prépare le terrain à des figures d'un autre type, qui ressortissent quant à elles à l'époque moderniste proprement dite, du milieu du XIXe siècle au milieu du siècle dernier. Ces figures sont qualifiées de critiques dans le troisième chapitre. En elles se manifeste effectivement une tendance autoréflexive qui fait qu'elles se transforment en apparence sous l'effet de l'art pour l'art. Toutefois, à y regarder de plus près là encore, nombre d'entre elles évoquent plus ou moins explicitement la guerre, ou à tout le moins le contexte historique de plus en plus belliqueux dans lequel elles s'inscrivent (Guerre civile états-unienne, Première Guerre mondiale, ou Guerre d'Espagne).

04/2024

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Essais

L'attrait des toilettes

Comment tourner autour du pot ? Trône souillé, les toilettes offrent aux cinéastes un objet par trop infâme pour ne pas le regarder sans cligner des yeux. Cela explique sa durable absence des écrans : réellement entrée au cinéma avec Psychose d'Alfred Hitchcock, en 1960, la cuvette continue d'en meubler des coins rarement filmés, et alors avec cérémonie. Ce livre suit l'histoire de cet attrait contrarié. Anthologie plombière, il recense quelques dizaines de sièges ou de fosses d'où émanent des signes maudits et les relents d'une terreur archaïque qu'aucune transgression ne peut vraiment dompter. De la tentative de banalisation entreprise par Stanley Kubrick à l'euphorie de l'égout entretenue par QuentinTarantino ou Robert Rodriguez ; de la place que la comédie américaine a réservé aux lieux saints au théâtre sexuel en quoi les transforment les comédies queer, de la sublimation spéculative d'Une sale histoire de Jean Eustache à l'avilissement fécal d'Il est difficile d'être un dieu d'Alexeï Guerman, ces pages couvrent assez de trous pour hasarder quelques hypothèses sur ce que de tels regards torves disent de notre modernité hygiéniste. Car si l'on a souvent pointé la contemporanéité de l'invention des frères Lumière avec la psychanalyse, la radio, les rayons X ou les aquariums, on s'est rarement penché sur sa communauté de berceau avec le tout-à-l'égout, pierre de touche de la révolution sanitaire ayant abouti aux disciplines fécales des siècles industriels. Une telle concomittance pousse l'auteur à croire qu'il peut faire un observatoire de ce sanctuaire tombal, parce que, fosse commune des vanités privées, les béances tuyautières éclairent de leur malédiction deux phénomènes au fondement de ce qui fut l'ordre bourgeois : le sacre de l'individu et la croyance en une maîtrise sans reste de l'environnement. Ce refuge où chaque sujet se dérobe aux regards pour liquider ses reliquats conditionne l'apparition des prométhées démocratiques du vingtième siècle. C'est du moins ce que laisse songer la contemplation du monde à travers la lunette telle qu'on la trouve chez Tsaï Ming-liang, Jean-Luc Godard, David Cronenberg ou Alain Cavalier, qui en font autant le dernier bastion d'un cinéma digérant son passé que le seul isoloir qui vaille pour les derniers des hommes. Avec eux et d'autres, le livre s'efforce de jeter les bases d'une scatocritique transformant en indices de fèces tous les détours propres à l'esthétique excrémentielle, où les toilettes signifient le fécal en lui faisant écran. Par là, et non sans audace dans ses raccourcis, il entend montrer que le sort figuratif réservé au trône dit quelque chose de l'hygiénisme aux commandes de bien des politiques écologiques actuelles, parce que dans la cuvette se cristallise le mythe de la suppression de l'incompressible à la racine du refoulement des externalités industrielles. Pour le dire en un langage empruntant sa forme à sa matière, les chiottes nous disent dans quelle merde nous sommes.

06/2023

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Psychologie, psychanalyse

L'HOMME AUX RATS. Journal d'une analyse

Le 1er octobre 1907, Freud entreprend l'analyse de l'homme aux rats, dont il tirera l'une de ses Cinq Psychanalyses. Ce manuscrit, constitué des notes prises après chaque séance, n'était pas destiné à la publication. Il fut confié par la fille de Freud à Daniel Lagache, qui en assura la publication. C'est un document de grande importance, car il révèle la façon dont Freud analysait, transcrivait, puis remaniait et réinterprétait en vue d'une publication ultérieure. Cette édition bilingue est donc un document témoignant du travail de Freud. Ernst Lanzer est obsédé par l'image d'un supplice chinois qui consiste à ligoter un homme et à l'asseoir sur un pot dans lequel se trouve un rat. La bête, affolée, n'a d'autre moyen que de rentrer dans l'homme. L'issue en est la mort pour les deux parties. On ne livrera pas ici "la solution de l'idée aux rats" pour ne pas gâcher le plaisir de la fin au lecteur. On peut simplement dire que le rat, charriant la peste comme dans la légende allemande du joueur de flûte, est pour Freud une part archaïque de la psyché d'Ernst Lanzer, qu'il combat et qui cherche à réintégrer à tout prix sa psyché. Le rat est son refoulé, son enfer quotidien, qui agglutine le plaisir à la souffrance, le châtiment à la jouissance. Freud précise à cette occasion les concepts de culpabilité et de masochisme. En parlant, Ernst Lanzer fait sortir le rat au soleil, et celui-ci, d'abord aveuglé et apeuré, finit par s'humaniser, en une métamorphose bouleversante. L'Homme aux rats est aussi l'histoire d'une guérison. Cette guérison n'est possible que par l'alliance extraordinaire entre le médecin et son malade. Nous sommes en 1909. Freud complète sa théorie de la névrose en écoutant attentivement Ernst Lanzer, cerne le concept d'ambivalence, promis à un grand avenir, comme chez Melanie Klein. Réciproquement, le médecin explique à son malade sa théorie, s'identifie à lui (écrivant à Jung "Je suis plutôt du type obsessionnel") et affine ainsi le concept du contre-transfert. Cette identification permet aussi l'identification du lecteur, qui chemine ainsi entre la théorie et la pratique de Freud, expliquée pas à pas, comme dans une bonne enquête. On sort éclairé de la lecture de ce livre. A l'une des obsessions d'Ernst Lanzer, la cure viendra répondre comme une torture libératrice. Soumis à la bienveillante question de Freud, obligé de réfléchir sur lui-même, le malade trouvera une issue inédite à sa maladie. Ce faisant, Freud permettra à Odipe d'échapper à son destin, après lui avoir fait reconnaitre la force terriblement contraigante du fatum. Ironie tragique, Ernst Lanzer, guéri, mourra quelques mois plus tard à la guerre. Qui est fou en fin de compte ? Le malade ? La société ? Freud n'en dit rien, mais on peut penser que le futur auteur de Malaise dans la civilisation, décrivant les phénomènes de psychose collective comme la guerre ou le nazisme, avait gardé Ernst Lanzer dans un coin de sa tête. Les malades ne sont pas forcément ceux qu'on croit. (D. Berthezène)

11/1996

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Philosophie

Lénine a marché sur la lune. La folle histoire des cosmistes et transhumanistes russes

Cosmisme Les origines russes du transhumanisme Coloniser l'espace. Repousser la mort et faire renaître les défunts. Créer le vivant. Mettre en place un réseau mondial. Libérer la puissance de l'esprit. Comprendre et contrôler les processus cosmiques. Manipuler les phénomènes atmosphériques. Sauver la terre. Ces projets, dont certains ont été réalisés et d'autres le seront peut-être bientôt, ont une histoire russe. Dans un mélange de recherche scientifique approfondie, de métaphysique pure et de mysticisme, le mouvement appelé cosmisme a modelé le siècle soviétique. Il est l'une des sources d'inspiration des transhumanistes californiens d'aujourd'hui. Le laboratoire secret de Google en reprend toutes les idées. Les cosmistes ont écrit notre futur. Cet ouvrage se propose de tirer les fils de cette histoire, du milieu du 19e siècle à nos jours. Le premier cosmiste était un philosophe farfelu, Nicolas Fedorov, correspondant de Dostoïevski. Il avait le projet de ressusciter concrètement les morts. Certains de ses disciples, comme le grand rival bolchévique de Lénine Alexandre Bogdanov, étaient convaincus que la transfusion sanguine en était le moyen. Le corps de Lénine n'a-t-il pas été momifié à cette fin ? D'autres ont théorisé la conquête spatiale dès les années 1920, afin de peupler une terre devenue trop exigüe. Des savants soviétiques ont tenté de calculer l'effet du soleil sur la vie et l'histoire humaine. Ou, comme Guéorgui Vernadski, ont créé le concept de biosphère et de noosphère, ouvrant le champ d'une physique de la pensée. Délires poétiques ou carrément totalitaires, destinés à créer l'Homme nouveau ? Sans doute. Mais ces hommes ont donné naissance au programme spatial de l'Union soviétique, à ses progrès en cybernétique, à la fascination de ses services secrets pour la parapsychologie. Aujourd'hui Vladimir Poutine cite Vernadski. Le tout nouveau chef de l'administration présidentielle, Anton Vaïno, est le concepteur d'un nooscope, " réseau de scanners spatiaux " destinés à sonder la pensée humaine... Ce pan de la culture russe est soviétique, presque totalement inconnu en dehors de la Russie, paraîtra un peu fou à un esprit cartésien. Il est néanmoins très présent et explique de nombreux traits de la Russie actuelle, et même de sa politique. Depuis quelques décennies, le cosmisme a d'ailleurs une seconde patrie. La Silicon Valley a été massivement investie par des informaticiens et des savants d'origine russe, dont le plus célèbre est Sergueï Brin, cofondateur de Google, et qui rêve... de ce dont rêvaient les penseurs du cosmisme : transhumanisme, nouvelle manière de vivre et de se déplacer sur terre, conquête spatiale. Les vies et les idées de ces savants géniaux et inquiétants dessinent notre futur. Racontons leur histoire, redécouvrons leurs textes (non traduits) et leurs projets. Afin de souligner le lien entre le passé et le présent, le livre comportera également des entretiens avec des personnalités ¿ savants, ingénieurs, intellectuels ¿ en Russie et en Californie. Finalement, nous essaierons de comprendre comment le rêve de progrès, que l'Europe a abandonné, est passé de l'Eurasie vers la Côte Ouest des Etats-Unis.

01/2022

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Esotérisme

H. P. Blavatsky et les maîtres de la sagesse

H. P. Blavatsky et les maîtres de la sagesse / par Annie Besant,... ; traduit de l'anglais Date de l'édition originale : 1908 Collection : Bibliothèque théosophique Femme d'exception, Annie Besant (1847-1933) fut de tous les combats. Féministe, socialiste, libre-penseuse, théosophe, elle s'illustra aussi bien aux côtés des ouvriers, notamment lors du " Bloody Sunday " en 1887, que contre le joug de l'impérialisme britannique en Inde. Proche de ce pays, autant de sa culture que de ses traditions, elle milita activement pour l'indépendance de cette colonie, avant de s'effacer, en désaccord avec Gandhi. Annie Besant découvre la théosophie en 1889, alors qu'elle rédige, pour un journal, un compte-rendu de La Doctrine secrète de Blavatsky (1831-1891). Impressionnée par la personnalité et les connaissances de Blavatsky, Annie Besant trouve dans la théosophie toutes les réponses à ses interrogations spirituelles. De 1907 à 1933, elle prendra elle-même la direction de la Société de théosophie, fondée en 1875 par Blavatsky. H. P. Blavatsky et les maîtres de la sagesse est écrit autour de 1908, soit un peu plus de seize ans après la mort de Blavatsky. Elle est alors, et à travers elle la Société de théosophie, encore l'objet de vives critiques suite au rapport du parapsychologue Richard Hodgson. Mandaté en 1884 par la Society for Psychical Research, Richard Hodgson se rend en Inde, à Adyar, lieu de résidence de Blavatsky, mais aussi foyer de la Société de théosophie. Il est ainsi chargé d'étudier et d'éprouver la véracité des phénomènes paranormaux qui ont été rapportés dans l'entourage de Blavatsky, notamment les apparitions et les matérialisations des Maîtres spirituels, les Mahatmas. Le jugement d'Hodgson est sans appel : il s'agit là d'une mystification, Helena Blavatsky devant être considérée " comme l'un des imposteurs les plus accomplis, ingénieux et intéressants de l'Histoire " . Le scandale suite à la publication du rapport est énorme. Mais Helena Blavatsky n'aurait-elle pas été victime de jalousie et de trahison de la part de ses proches ? Et que penser des allégations d'Hodgson visant à faire d'elle une espionne à la solde des Russes ? Face à tant d'accusations, est-il encore possible de réhabiliter la mémoire d'Helena Blavatsky ? C'est pourtant la mission que se donne Annie Besant à travers cet ouvrage passionnant, menant un véritable travail d'enquête afin de rétablir la vérité. Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2020

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Bâtiments et travaux publics

NF DTU 13.3 Travaux de dallages - Conception, calcul et exécution. Edition de Décembre 2021

Date du document : décembre 2021 La norme NF DTU 13. 3 de décembre 2021 a été homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR en novembre 2021. La norme NF DTU 13. 3 est composée de quatre parties : deux cahiers des clauses techniques types (CCT), plus un CGM et un CCS, tous deux communs aux deux CCT. La Partie P1-1-1 définit les règles de conception, de calcul et d'exécution des dallages en béton à base de liants hydrauliques pour tous types d'ouvrages, hors maisons individuelles. Cette partie est applicable à toutes les zones climatiques, y compris les zones de climat tropical ou équatorial (DROM). Elle vise : - les dallages désolidarisés, qui ne participent pas à la reprise ou au transfert des efforts horizontaux ; - les dallages désolidarisés en béton armé ou non armé, ne jouant pas le rôle de diaphragme et ne participant pas à la stabilité du bâtiment, sauf fonction de butonnage d'un mur enterré ; - les dallages additionnés de fibres ; - les dallages extérieurs (aire de béquillage, stockage, etc.), ayant un usage autre que voirie, au sens des NF P 98-170 et NF P 98-086. La fissuration du béton, armé ou non, étant un phénomène inhérent à la nature du matériau, la présente partie vise à maîtriser la fissuration, sans prétendre éviter sa formation. La Partie P1-1-1 remplace les normes homologuées : NF P 11-213-1, de mars 2005 et son amendement A1 de mai 2007 et NF P 11-213-2 de mars 2005 et son amendement A1 de mai 2007. Par rapport aux documents remplacés, les prescriptions de mise en oeuvre des dallages à usage industriel ou assimilés (P1 : 2005) et celles pour les dallages à usage autre qu'industriel ou assimilés (P2 : 2005) sont regroupées dans la présente partie. La Partie P1-1-2 définit les règles de conception et d'exécution des dallages en béton à base de liants hydrauliques destinés à des maisons individuelles, à leurs garages de véhicules légers attenants et à leurs sous-sols, à condition que les charges d'exploitation ne dépassent pas 2, 5 kN/m. Les charges d'exploitation sont celles définies par la NF EN 1991-1-1 et son Annexe Nationale pour les bâtiments à usage d'habitation, ce qui exclut les murs porteurs. La présente partie remplace la norme homologuée NF P 11-213-3 de mars 2005 et son amendement A1 de mai 2007, mais n'a, toutefois, pas fait l'objet des travaux de révision. Cependant, les modifications entreprises sur cette partie sont d'ordre éditorial, pour sa mise en conformité avec les autres parties P1-1-1, P1-2 et P2, selon les nouvelles règles de présentation et d'écriture des NF DTU. La Partie P1-2 fixe les critères généraux de choix des matériaux utilisés pour la conception, le calcul et l'exécution des dallages, dans le champ d'application des NF DTU 13. 3 P1-1-1 et P1-1-2. Elle remplace en partie les normes homologuées NF P11-213-1 de mars 2005 et son amendement A1 de mai 2007 ; NF P11-213-2 de mars 2005 et son amendement A1 de mai 2007 ; NF P11-213-3 de mars 2005 et son amendement A1 de mai 2007. Par rapport aux documents remplacés, la partie P1-2 regroupe les critères de choix des matériaux qui préexistaient dans les parties P1 : 2005, P2 : 2005 et P3 : 2005. La Partie P2 fixe les clauses administratives spéciales types aux marchés de travaux de conception, de calcul et d'exécution des dallages, dans le champ d'application du NF DTU 13. 3. Révisée, elle remplace la norme homologuée NF P 11-213-4 de mars 2005.

01/2022

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Sciences de la terre et de la

L'Alpe N° 84, printemps 2019 : Observatoires. Un oeil sur le cosmos

De par leur situation géographique singulière (altitude, températures extrêmes, sites isolés), leur réseau très dense d'universités et leur histoire, les Alpes se sont imposées comme l'un des plus importants laboratoires du monde. Une vigie tournée vers le ciel ou les profondeurs de la Terre. Un observatoire pluridisciplinaire, ouvert sur l'astronomie, la météorologie, la glaciologie, mais aussi la physique des particules ou la médecine. Au sommaire : - Après l'observatoire du pic du Midi de Bigorre en 2013, le parc national des Cévennes en 2018, ce sera sans doute cette année au tour du parc du Gantrisch en Suisse de se voir décerner le label " réserve internationale de ciel étoilé " valorisant l'absence de pollution lumineuse. Lancé par les milieux de l'astronomie professionnelle et amateur, l'engouement pour la création de ces parcs d'un nouveau genre a notamment pris corps autour d'observatoires scientifiques de montagne. - Sur les hauteurs de Nice, l'observatoire (1887) ne manque pas d'attirer tous les regards. Cette imposante demi-sphère immaculée marque les temps pionniers d'une architecture singulière appliquée aux observatoires astronomiques. Avec ses mécènes comme le banquier Raphaël Bischoffsheim et ses figures de proue comme Gustave Eiffel ou l'architecte Charles Garnier. - Aoste, Bauges, Baronnies provençales, etc. : les centres astronomiques sont nombreux à ouvrir leurs portes au public. Un guide pratique pour programmer ses prochaines visites. - Arrimée à plus de 3 500 mètres d'altitude sur le col qui sépare la Jungfrau du Mönch, la station scientifique suisse du Jungfraujoch a été, dès les années 1950, un laboratoire sentinelle pour observer la pollution et le réchauffement climatique. Des scientifiques du monde entier continuent d'y ausculter la chimie de l'atmosphère terrestre. - L'histoire de la construction de l'observatoire Vallot en 1890 par Joseph Vallot lui-même. Météorologue, glaciologue, botaniste et cartographe, il fait fi des réticences de tous pour construire un laboratoire à 400 mètres sous le sommet du Mont-Blanc pour y étudier les phénomènes météorologiques ou le mal des montagnes. De ce lieu improbable, il fera un petit bout d'Asie en décorant le salon à l'orientale. - Le laboratoire des rayons cosmiques, bricolé à dos d'homme au col du Midi à partir de 1947, n'aura pas fonctionné plus de dix ans. La théorie des quarks doit beaucoup à cet observatoire de particules élémentaires, le plus haut du genre à l'époque. - Au début du XXe siècle, Angelo Mosso se fait construire un laboratoire sur les pentes du Mont- Rose. Les études que le professeur de physiologie italien va y mener serviront surtout aux troupes de montagne ou aux futurs himalayistes, voire à l'étude de la santé des aviateurs, un métier alors en devenir. - Particulièrement sensible dans les Alpes, le dérèglement climatique actuel bouleverse les modes d'observation scientifique. La montagne bouge. La science aussi. Pour comprendre ces changements très rapides, les chercheurs en sciences de la nature comme en sciences sociales doivent mettre en place de nouvelles méthodes. Dont les maîtres mots sont " co-construction " et " participatif ". Et aussi : - Jean Mohr (1925-2018) nous a quittés en novembre dernier. Il nous laisse des archives imposantes dont une bonne partie est consacrée aux Alpes. - Vu par le " berger Carnino Michel ", le monde pastoral prend des allures truculentes au fil de ses créations à l'Opinel. - José Le Piez sculpte les arbres. Et de ces sculptures, il tire des sons. Invité de la troisième saison de Paysage Paysages, manifestation artistique qui mobil

03/2019

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Littérature étrangère

La déchéance de Mrs Robinson. Journal intime d'une dame de l'époque victorienne

L’histoire commence en 1844 quand, après un premier mariage désastreux qui s’est terminé par la folie et la mort de son mari, Isabella, jeune femme de bonne famille, mère d’un enfant en bas âge, épouse sans joie l’ingénieur et industriel Henry Robinson, personnage qui se révèle vite acrimonieux et cupide. Le couple, qui aura deux enfants, s’installe à Edimbourg. Isabella y fait la connaissance d’Edward Lane, "fascinant" jeune homme de dix ans son cadet. Juriste puis médecin, celui-ci vit avec sa femme Mary et sa belle-mère, la sympathique et très sociable Lady Drysdale, qui tient l’équivalent d’un salon où elle reçoit les intellectuels de l’époque. Edward et Isabella, femme intelligente et curieuse quoique souffrant d’un ennui chronique, échangent sur les idées nouvelles et sur la perte de leur foi religieuse. Très vite, Isabella s’éprend de lui, passion dont elle tient fiévreusement la chronique dans un journal intime auquel elle confie également ses sentiments de frustration et de ressentiment face à un mari honni et à une existence fastidieuse, ses trois fils étant son seul réconfort. Lorsque Edward se montre réceptif, ou tout au moins assez bon pour répondre de temps en temps à ses lettres, elle est profondément heureuse. En 1854, à Moor Park, où le Dr Edward Lane propose la cure hydrothérapique à ses patients, ils finissent par échanger étreintes et baisers. Mais rien ne prouve que leur relation ait pris une autre dimension. En 1855, alors que sa relation avec Lane s’est de nouveau distendue, elle tombe malade, probablement de la diphtérie. L’entendant marmonner des noms d’hommes dans son délire, Henry ouvre son journal pour y découvrir la détestation qu’elle lui voue (non qu’il soit à proprement parler un bon mari, il a une maîtresse et deux filles illégitimes) et l’amour qu’elle porte à Lane. Dès qu’elle est rétablie, il lui annonce son intention d’engager une procédure de divorce. La seconde partie du livre est consacrée à cette décision et à ses suites. L’affaire est la onzième portée devant la cour des Divorces, tribunal laïc institué suite à une loi votée quelques mois plus tôt. On est fasciné de regarder magistrats, avocat, experts et journalistes se colleter avec la seule véritable pièce à conviction : ce journal, dérobé à Isabella par son mari. Les faits décrits sont-ils réels ou l’invention d’une mythomane ? Car assurément seule une démente peut coucher par écrit des choses aussi scabreuses. Edward Lane nie mordicus avoir fauté avec Isabella. La teneur du journal ne suffit pas pour l’incriminer et, par l’effet d’une contorsion de procédure, un seul des deux défendeurs doit finalement répondre de l’accusation d’adultère. A une époque où il était rarissime que les femmes obtiennent gain de cause, Isabella finit par gagner la procédure de divorce. Victoire en matière de droits des femmes, mais elle perd tout le reste : sa fortune, ses enfants…L’auteur a exhumé cette histoire extraordinaire des archives d’un temps où la question de la sexualité et du désir féminins angoisse une société victorienne régie par les hommes, un temps où la femme adultère est marquée du diagnostic de manie sexuelle, une forme de démence. Le récit, où Dickens et Darwin, entre autres, tiennent des seconds rôles, est ponctué de digressions sur les phénomènes de la société victorienne et d’anecdotes aussi éclairantes que divertissantes.

03/2013

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Roches, volcans

Les volcans

C'est quoi, un volcan ? Comment se déroule une éruption ? Il y en a partout sur notre planète ? Qui vit sur les volcans ? Impressionnants et superbes, inquiétants, les volcans nous fascinent tous, enfants comme adultes. Une imagerie de 96 pages pour s'émerveiller et plonger au coeur de la vie de notre planète en observant les volcans sous tous les angles. Un volcan ou des volcans ? Où se trouvent les différents volcans sur la Terre et quelle forme ont-ils ? On en trouve sur les continents, sous la mer, mais aussi sur d'autres planètes du système solaire. Ils ont toutes sortes de formes : le volcan bouclier, la caldeira, le stratovolcan, la fissure volcanique, l'île volcanique, le tuya. Et leurs records sont étonnants. L'éruption Par quel mécanisme, qui prend forme au coeur de notre planète, un volcan peut-il naître ? Comment est faite notre Terre ? Qu'est-ce que les plaques tectoniques ? Comment naît un volcan ? Que se passe-t-il au coeur du volcan ? Et juste avant l'éruption ? Qu'est-ce qu'un volcan rouge ? Et un volcan gris ? Quelles formes la lave prend-elle ? Qu'y a-t-il comme phénomènes volcaniques ? Qu'est-ce qu'un volcan endormi ? La vie sur le volcan Les flancs du volcan regorgent de vie, mais attention danger ! Les plantes, les animaux occupent ce milieu d'une grande richesse, parfois presque jusqu'au sommet du volcan comme au Kilimandjaro. Mais la vie est aussi présente sous l'eau, autour des volcans sous-marins. Les humains eux aussi habitent sur les pentes des volcans. Aujourd'hui, pour se prémunir des éruptions, ils étudient et surveillent les volcans en activité et ont mis en place des systèmes d'alerte. Certaines catastrophes, comme l'éruption qui a recouvert Pompéi et Herculanum, dans la région de Naples en Italie, en 79 après Jésus-Christ, rappellent qu'il faut toujours être vigilants. Les richesses du volcan Les humains ont choisi de vivre au pied des volcans ou carrément sur leurs flancs, car les volcans offrent de multiples ressources. On y développe les cultures et l'élevage. On y exploite la pierre de lave, et la chaleur sous forme de géothermie. On en extrait des pierres et des minéraux. Ce sont aussi de hauts lieux du tourisme, les volcans se visitent. Enfin, les volcans sont des lieux de mythes et de légendes, de croyances, ce sont aussi des espaces sacrés. Ils sont fêtés encore aujourd'hui. L'imagerie "Mes années pourquoi", un livre à hauteur d'enfant Les illustrations simples et dynamiques, en grande scène ou en vignettes, invitent l'enfant à explorer l'image pour y repérer chaque fois de nouveaux détails et de nouvelles informations. Sur chaque double page, la question posée dans le bandeau, en lien avec la thématique principale, interpelle la curiosité de l'enfant : D'où viennent les volcans ? Combien de temps dure une éruption ? Comment devient-on volcanologue ? C'est quoi, la géothermie ? ... La question, traitée avec humour et dynamisme en trois vignettes et trois courts paragraphes, fait le lien avec l'univers de l'enfant. Un vrai bonus pédagogique ! A la fin de chaque chapitre, une double page d'autoévaluation permet de valoriser l'analyse et l'apprentissage de l'enfant.

09/2023

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Philosophie

Les penseurs du monde. Pascal, Marx, Gândhî

" Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques ; qui, à seize, avait fait le plus savant traité des coniques qu'on eût vu depuis l'Antiquité ; qui, à dix-neuf, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l'entendement ; qui, à vingt-trois, démontra les phénomènes de la pesanteur de l'air, et détruisit une des grandes erreurs de l'ancienne physique ; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s'aperçut de leur néant et tourna ses pensées vers la religion... " Ainsi Chateaubriand résume-t-il dans Génie du christianisme l'histoire de cet " effrayant génie ", selon sa formule, qu'a été Blaise Pascal. Cela suffit à expliquer la passion que Jacques Attali, polytechnicien et écrivain, énarque et homme d'engagement, économiste et entrepreneur, a éprouvé pour le destin tragique d'un enfant prodige, génie absolu, esprit déchiré entre son amour de la vérité et sa foi, mais aussi pour l'histoire d'un demi-siècle qui vit la France régner intellectuellement sur le monde. Sa passion pour les hommes d'influence ne pouvait d'autre part qu'amener Jacques Attali à s'intéresser à Marx et Gandhi (dont les pensées, pour distinctes qu'elles soient, n'ont rien perdu de leur actualité). Karl Marx a été, écrit Jacques Attali, le premier penseur " mondial " porteur de " l'esprit du monde ". Son livre permet de comprendre comment ce jeune exilé allemand a pu rédiger, à moins de trente ans, le texte non religieux le plus lu de toute l'histoire de l'humanité. Il révèle ses rapports singuliers avec l'argent, le travail, les femmes, dépeint un grand journaliste, un exceptionnel pamphlétaire, un immense théoricien, un homme d'action orgueilleux et dictatorial. Il nous aide à réinterpréter ce XIXe siècle dont nous sommes les héritiers et à comprendre comment certains de ses successeurs ont créé nos démocraties pendant que d'autres, récupérant et distordant ses idées, en ont fait la source des deux principales barbaries de l'histoire moderne. Connaître Marx n'a jamais été aussi nécessaire qu'à l'heure où s'accélère une mondialisation dont il a été le précurseur. Jamais non plus la violence n'a été aussi présente et multiforme dans la vie des peuples. Jamais l'action et les idées de Gandhi, qui a combattu cette violence, sourire aux lèvres, jusqu'à en mourir, n'ont été plus porteuses de sens. Peu de gens ont laissé une trace aussi profonde dans l'histoire humaine que cet homme, qui traversa avec douceur un siècle de barbarie, qui fut adoré, divinisé par des dizaines de millions de ses semblables, qui tenta de raisonner les pires monstres, qui fit de son sacrifice un moyen de conduire les autres à l'introspection, qui révéla que l'humiliation est le vrai moteur de l'Histoire, et qui pratiqua jusqu'à l'absurde la seule utopie permettant d'espérer la survie de l'espèce humaine : la tolérance et la non-violence. Son exemple reste une référence pour tous ceux qui croient et espèrent pouvoir changer le monde et le faire évoluer par l'échange, le dialogue et la compréhension de l'autre. Jacques Attali est de ceux-là.

02/2012

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Economie

Perspectives de l'emploi de l'OCDE. Juin 2001

Cette édition des Perspectives de l'emploi de l'OCDE est consacrée à l'analyse d'un certain nombre de problèmes cruciaux : les dépenses affectées aux programmes du marché du travail, la dynamique de la pauvreté, les caractéristiques et la qualité des emplois du secteur des services, l'équilibre entre travail et vie de famille, et les travailleurs étrangers. LES DÉPENSES AFFECTÉES AUX PROGRAMMES DU MARCHÉ DU TRAVAIL : Depuis le milieu des années 80, les pays de l'OCDE consacrent au marché du travail des dépenses considérables, réparties entre des programmes " passifs " (indemnisation du chômage et préretraites) et des programmes " actifs " d'aide à l'emploi. En 1992, ils ont décidé de privilégier les mesures " actives ". Une analyse de la base de données de l'OCDE montre en effet une légère augmentation de la proportion des dépenses " actives " dans la plupart des pays, mais pas dans tous. LA DYNAMIQUE DE LA PAUVRETÉ : On constate à la fois une certaine fluidité de la pauvreté et des phénomènes de " piège " à long terme. Par ailleurs, la relation entre la situation au regard de l'emploi et la dynamique de la pauvreté valide l'orientation générale de la politique sociale centrée sur l'emploi, mais la forte incidence de la pauvreté dans les ménages d'actifs montre la nécessité de mettre en œuvre des politiques qui, au-delà du simple placement, améliorent le maintien et la progression dans l'emploi. LES CARACTÉRISTIQUES ET LA QUALITÉ DES EMPLOIS DU SECTEUR DES SERVICES : La part croissante de l'emploi dans les services et d'autres évolutions ont suscité un débat animé sur la qualité de l'emploi dans ce secteur. Les faits montrent qu'il n'existe pas de dichotomie franche entre le secteur de la production de biens et celui des services. Les emplois du secteur tertiaire recouvrent tout le spectre de la qualité de l'emploi. La variation de la qualité de l'emploi d'un pays à l'autre est plus frappante. Elle s'explique par des facteurs institutionnels comme le niveau de syndicalisation, le salaire minimum légal et la répartition des compétences au sein de chaque pays. L'ÉQUILIBRE ENTRE TRAVAIL ET VIE DE FAMILLE : Concilier travail et vie de famille est difficile pour beaucoup de parents. Les mères continuent d'assumer l'essentiel de la charge des enfants et des travaux domestiques, et ont souvent besoin d'une aide pour pouvoir mener une carrière professionnelle productive et satisfaisante. Ces dernières années ont été marquées par le développement des dispositifs institutionnalisés d'accueil des très jeunes enfants, et des congés de maternité, de paternité et parentaux - bien que les hommes semblent encore réticents à utiliser leurs droits. LES TRAVAILLEURS ÉTRANGERS : Depuis dix ans, la proportion d'étrangers dans la population active augmente dans presque tous les pays de l'OCDE, et elle s'élargit à un plus grand nombre de secteurs qu'auparavant. Les travailleurs étrangers restent toutefois plus vulnérables au chômage que les nationaux. La reprise de la croissance constatée au cours de la dernière décennie dans la majorité des pays de l'OCDE a contribué à élargir le débat sur l'immigration, essentiellement centré sur le contrôle des flux et le rôle que celle-ci pourrait jouer dans la réduction des pénuries de main-d'œuvre et l'atténuation des effets du vieillissement démographique.

06/2001

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Art contemporain

À mains nues. Parcours de la collection du MAC VAL

A mains nues Parcours de la collection du MAC VAL 192 pages 160 reproductions Format : 21 x 17 cm Broché, dos toilé pailleté, cahiers à la japonaise Textes : Marie Darrieussecq, Romina de Novellis, Alexia Fabre, Agnès Gayraud, Caroline Honorien, Philippe Liotard, Mélanie Meffrer Rondeau, Claire Moulène, Mathieu Potte-Bonneville, Fabienne Radi, Anne-Lou Vicente, Marion Zilio Graphisme : Lisa Sturacci Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-13-0 Parution : 8 avril 2022 15 euros Après "Le vent se lève" , exposition de la collection incarnant les relations que l'humanité entretient avec la Terre, le MAC VAL poursuit son exploration de l'humain en se recentrant sur le corps, son langage, son pouvoir et sa puissance de réinvention, avec cette nouvelle exposition "A mains nues" . Inédites ou plus anciennes, les oeuvres évoquent la réinvention de soi, le futur qu'il nous appartient de créer, à mains nues. En cette expérience partagée de la pandémie, d'empêchement de l'autre, de son contact, du violent constat de notre fragilité corporelle et de notre statut de corps vivant, nous avons eu envie de nous projeter dans le futur et de l'envisager avec désir, élan et espoir. Les oeuvres ici réunies racontent d'une part la corporéité et son langage, les fluides vitaux, les membres, dont les mains, qui incarnent la question de la réinvention de soi contre la réalité, la fatalité ou les déterminismes sociaux. La fiction, le récit, la mise en scène, le travestissement sont autant de stratégies mises en oeuvre par les artistes pour engager cette réinvention, douce, déterminée ou plus guerrière. Ont ainsi été composés des ensembles d'artistes particulièrement chers au musée et qui incarnent ces sujets : Annette Messager, Jena-Luc Blanc, Esther Ferrer, Gaëlle Choisne, Jean-Luc Verna, Nina Childress, Kapwani Kiwanga, Edi Dubien, Romina de Novellis, parmi d'autres... L'adresse à l'autre, à son regard comme à son corps, est au coeur des oeuvres, à travers la fabrication de sa propre image, portraits ou autoportraits qui résonnent ainsi avec les phénomènes historiques et contemporains de l'invention de soi, questionnant la distance au réel. Un réel souvent contredit, transformé par des artifices, maquillage, chorégraphie, tatouages, mises en scène... Il est avant tout question des langages des corps, de ce qu'ils peuvent dire, faire, enveloppe fragile, unique (? ), malléable, signifiante de l'âme qu'ils habillent et qui les habitent. Pour nous accompagner dans cet ouvrage, exclusivement illustré de photographies de ce nouvel accro- chage, nous avons invité des auteur. e. s et des artistes pour leur engagement, leur partage d'expériences positives, singulières et combatives, afin de l'ouvrir à des regards extérieurs, à d'autres voix. Exposition au MAC VAL à partir du 12 mars 2022. Avec les oeuvres de Boris Achour, Pierre Ardouvin, Bianca Argimón, Kader Attia, Elisabeth Ballet, Eric Baudart, Jean-Luc Blanc, Nina Childress, Gaëlle Choisne, Clément Cogitore, Mathilde Denize, Romina de Novellis, Angela Detanico ? /? Rafael Lain, Mario d'Souza, Edi Dubien, Mimosa Echard, Eléonore False, Sylvie Fanchon, Valérie Favre, Esther Ferrer, Nicolas Floc'h, Mark Geffriaud, Shilpa Gupta, Kapwani Kiwanga, Thierry Kuntzel, Emmanuel Lagarrigue, Ange Leccia, Natacha Lesueur, Annette Messager, Marlène Mocquet, Charlotte Moth, Frédéric Nauczyciel, Melik Ohanian, Bruno Perramant, Françoise Pétrovitch, Abraham Poincheval, Laure Prouvost, Judit Reigl, Jean-Luc Verna, Catherine Viollet, We Are The Painters...

04/2022