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Poésie

La Sorcière de Rome. (suivi de) Depuis toujours déjà

"Depuis toujours déjà... ampleur et exiguïté du temps, lenteur et vitesse, délai et hâte inopportune, bienveillance et malice, continuité et coupure, rêve éternel et rappel à l'ordre, étendue illimitée et impasse. La poésie d'André Frénaud s'interroge à tous les seuils du temps. Elle s'ausculte pour écouter les frémissements d'une pérennité possible. Elle se cherche parmi la débandade des saisons. Automne, le nouvel an, minuit : autant de moments de la quête, transitions hésitantes où ce qui meurt se renouvelle et prépare imperceptiblement sa résurrection. Emporté dans l'éboulement du présent, le poète entrevoit les visages incertains de ce qu'il fut et de ce qu'il sera. Présent, preuve de mort ; passé, preuve de vie : à mesure que l'un s'épuise et s'efface, l'autre ne cesse de redistribuer ses énergies obscures. L'accompli n'aura jamais dit son dernier mot. Reconnaître ce qui n'est plus, c'est remuer les élans de l'avenir, cet "avenir aux fanaux troubles" qui évolue vers on ne sait quelle plénitude ou néant, toujours dévoré par la bouche avide du présent mais englobant ce présent et le prolongeant dans l'infini. "Pas encore finie ma vie puisque j'avoue / l'autrefois", écrit Frénaud dans Les Saisons. Et dans Vieux pays, méditation tortueuse dont l'exergue parle d'une première lueur désormais éteinte qui se réanime dans la mémoire pour créer une éclaircie imprévue et la promesse d'une "vie embellie", il s'exclame : "Oh ! Sachons accueillir / le langage de l'autrefois dans l'âme bouleversée !" Que ce soit abri ou abîme, coquille pleine ou creuse, le prospecteur poétique cherche à pénétrer ce temps d'au-delà du temps. Le sourcier essaie d'y rejoindre le fons originel qui aura toujours irrigué sa fin." Peter Broome.

02/1984

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Littérature française (poches)

Contre-visite

La contre-visite du docteur Marie Didier, ce n'est pas la vérification d'un médecin ultra-scrupuleux ou d'un major soupçonneux. La journée de " visite " a été longue et parfois dure entre l'hôpital, le cabinet de banlieue, le dispensaire, le bidonville où vivent les gitans. Elle se demande toujours si elle a su comprendre la souffrance, atténuer la tristesse d'être seul, le malheur d'être deux et de ne plus s'aimer. Ce n'est pas une " superwoman " en blanc, et quand elle rentre le soir, comme n'importe quel médecin, elle arrive souvent fatiguée. Alors, avec et contre sa lassitude, Marie Didier ouvre ce cahier d'une contre-visite intérieure. Elle fait comparaître avec ironie et douceur les visages rencontrés pendant la journée, les Français moyens qui ont si peu de moyens, les Algériens qui en ont encore moins, les familles tsiganes chassées par la police, les vieilles gens trop solitaires. Elle écoute à nouveau leurs confidences déchirantes ou parfois cocasses, leurs aveux surprenants ou leurs plaintes inattendues. Elle fait comparaître aussi sans indulgence le docteur Marie Didier pour regarder se défaire l'image reconnue du médecin dévoué et sans faille, pour accueillir la force, la lumière dont certains de ses patients sauront lui faire don sans même qu'ils le sachent, pour chercher avec eux et pour eux, avec elle et pour elle, le geste exact. A-t-elle su écouter ? A-t-elle su répondre ? Oui, sans doute. Parce que ce journal des jours ordinaires de la vie, des gens ordinaires est un livre pas ordinaire. Un livre éclairé d'une lumière juste, celle de la compassion sans misérabilisme, de l'observation sans voyeurisme et de l'intelligence du cœur.

10/1992

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Sociologie

68-86. Itinéraires de l'individu

Décembre 1986 : la France, étonnée, assiste à la plus grande manifestation étudiante et lycéenne de son histoire. Grande, mais pas grandiose, diront certains. La victoire des étudiants ne résout aucun des problèmes dont souffre aujourd'hui l'Université. Les manifestations ont, de toute évidence, manqué de cette dimension messianique, utopique, sans quoi aucun mouvement social digne de ce nom ne semble pouvoir entrer dans l'histoire. Tout paraît opposer 1986 à 1968. Pourtant, au-delà de ces différences apparentes et réelles, peut-être un même cheminement de l'individualisme contemporain s'accomplit-il, sous des visages divers, à travers ces révoltes étudiantes qui, depuis vingt ans, scandent l'histoire. Un an après La Pensée 68, Luc Ferry et Alain Renaut font le point à chaud. Un essai de philosophie immédiate. Décembre 1986, c'est bien la revendication poursuivie du droit à la différence, lointain héritage de la Pensée 68. Mais c'est aussi, en une nouvelle mue de l'exigence individualiste, une vive résurgence des valeurs civiques et républicaines face à laquelle la configuration intellectuelle des années soixante paraît singulièrement datée. Il y a peu, le droit était tenu pour une superstructure, voire une forme désuète des rapports sociaux. Depuis 1980, les principaux mouvements de masse, celui de décembre 1986 plus que tout autre, ont cultivé, parfois avec ostentation, la référence juridique. L'automne 1986, en ce sens aussi, restera comme une date importante. Le retard d'un certain mode de pensée sur les exigences de l'époque se sera-t-il manifesté au grand jour ? "Par essence chouette de Minerve, la philosophie n'est pas pour autant contrainte à se caricaturer elle-même et à accepter le rôle du vieil oiseau destiné à l'empailleur."

02/1987

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Sciences historiques

HISTOIRE DE L'ENFANCE EN OCCIDENT. Tome 2, Du XVIIIème siècle à nos jours

Peut-on écrire une histoire de l'enfance ? De celle-ci, il ne nous reste bien souvent que des lambeaux et nous ne pouvons croire sur parole ce qu'écrivent au soir de leur vie des mémorialistes enclins à enjoliver un passé lointain. Si la reconstruction de ce qu'ont pu être des identités enfantines ne date que du début de ce siècle avec la naissance de la théorie psychanalytique, l'historien doit faire flèche de tout bois pour saisir un sujet qui échappe aux regards et n'a laissé que des traces fugitives. Le but de ce livre est de faire, plus de trente ans après le grand livre de Philippe Ariès, le bilan de nos connaissances. Aucune source n'a été négligée : si derrière les discours (philosophiques, pédagogique, médicaux ou religieux, etc.) que les adultes tiennent sur les enfants, on peut tenter de lire la fonction qui leur est assignée et l'évolution des pratiques sur les enfants, on peut tenter de lire la fonction qui leur est assignée et l'évolution des pratiques, on n'a pas négligé les objets de l'enfance (jouets, livres pour enfants) ni l'iconographie (ainsi le message de la peinture hollandaise au XVIIe siècle) ni surtout les sources autobiographiques (journaux, correspondances) où l'enfant parle à la première personne. De l'enfance des rois aux enfants des rues, des saints enfants aux hôpitaux d'enfants trouvés, du jeu au travail, des tableaux du Moyen Age aux films de Fellini, ce livre cherche à cerner les multiples visages qu'a pu prendre à chaque époque cet âge de la vie : attentif aux lieux, aux segments sociaux et aux sexes, il tente de relier représentations et pratiques, discours, images et actes sans surimposer une interprétation anachronique. Chaque volume comprend une séquence iconographique.

02/1998

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Religion

Toi malédiction... L'amour de Dieu t'ébranle. Volume 2, Série : Amour - Prière - Combat spirituel

La malédiction, c'est ce malheur aux multiples visages et aux multiples causes qu'on active ou qu'on impose dans la vie ou la destinée d'une personne. La malédiction c'est aussi ce malheur que l'on peut s'imposer à soi-même par ignorance ou à cause de sa propre faute. La malédiction, c'est encore cette chaîne qui lie et condamne au malheur, à l'échec, au non accomplissement, un domaine de ta vie. Une malédiction peut-être active dans votre vie sans éveiller le moindre soupçon de votre part. Certains événements douloureux, certaines situations frustrantes que vous affrontez peuvent cependant vous emmener à vous poser des questions. Une force obscure n'agit-elle pas dans l'invisible pour nuire à votre bien-être, à votre épanouissement ? Comment discerner si un domaine de votre vie est sous le coup d'une malédiction ? Comment la casser et interrompre son effet dévastateur dans votre vie ? Voilà la première réponse qu'apporte ce livre. Mais cette première réponse n'est en fait qu'une étape. En plus de désactiver la malédiction, il faut désormais prier pour obtenir la restitution au centuple de ce que la malédiction a bloquée, volée, tuée ou détruite dans votre vie et même dans celle de votre descendance. Voilà un livre qui aura un impact puissant sur votre vie et même celle de votre ascendance ou descendance. Il y a urgence à le lire et à prier avec les nouvelles puissantes prières de combat spirituel données par le ciel : " l'Amour de Dieu t'ébranle, te renverse, te dissout et te soumet maintenant à moi ". Oui toute malédiction est soumise à l'Amour de Dieu. Car rien ne peut résister à la toute-puissance de l'Amour de Dieu. Maintenant que tu le sais, la suite t'appartient désormais....

10/2020

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Science-fiction

Créatures. Anthologie des Imaginales 2018

Golem aux multiples visages (L'Homme d'argile) ou intelligence artificielle en quête de soi (La Machine différente), FFI de 1944 confrontés à des créatures lovecraftiennes (Le Nid de la Sphinge) ou soldat du futur étrangement lié à ceux qu'il a combattus (Casser la coquille), alcoolique au bout du rouleau re-boosté par une fée (Une petite fleur) ou colonie humaine résistant aux extraterrestres (La Traductrice et les monstres), les récits proposés par les quatorze auteurs de l'anthologie des Imaginales 2018 soulignent qu'une créature peut en cacher une autre (En commençant par la faim). Entre lieu étrange (Pied d'ombre) et futur inquiétant (Desdemona), univers parallèles (Les Portes du monde) et île mythique (Légende du premier monde), mais aussi Dr Jekyll et Mr Hyde (La Sixième victime), Créatures nous rappelle également, par-delà la diversité des thèmes abordés, que les dieux aveuglent ceux qu'ils veulent perdre (Les Rêves de Venn Colomax). Elle a tes yeux, affirme pour sa part le narrateur d'Estelle Faye, évoquant un amour qui résiste à la mort, pour s'interroger au final sur ce qui définit l'humain - et donne sens à nos vies. Partenaire de longue date des Imaginales, Mnémos publie chaque année l'anthologie officielle du festival des mondes imaginaires d'Epinal. Anthologiste, directrice de collection, rédactrice en chef de la revue Galaxies de 1996 à 2007 (ce qui lui a valu le Grand Prix de l'imaginaire en 2000), Stéphanie Nicot compte parmi les meilleurs spécialistes des littératures de l'imaginaire. Elle assure depuis sa création, en 2002 à Epinal, la direction artistique du festival Imaginales. Les auteurs : Claire & Robert BELMAS, Fabien CERUTTI, Jean-Laurent DEL SOCORRO, Jean-Claude DUNYACH, Estelle FAYE, Fabien FERNANDEZ, Olivier GECHTER, Anthelme HAUCHECORNE, Gabriel KATZ, Helene LARBAIGT, Patrick MORAN, Adrien TOMAS, Jean-Louis TRUDEL, Elisabeth VONARBURG.

06/2018

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Romans de terroir

Le pirate de l'île Lern

C'est en 1912 que paraît ce roman, d'abord sous forme de feuilleton. Il est ensuite édité en 1913, puis en 1918. Un équipage de baleinier de Gravelines ; un rescapé, Santic, amoureux de Micheline, la fille du pirate ; le prêtre de Pleumeur-Bodou, l'abbé Du Goaswen, ancien capitaine dans la marine, devenu recteur ; Marie-Josèphe Costoïc, grand-mère de Santic, dont la religion est un curieux mélange de foi catholique et de survivances païennes ; le pirate Clerfeyt, enfin, alias capitaine Jacob Stillingfleet, de Gravelines : tous ces personnages sont embarqués dans une intrigue moins simple qu'il n'y paraît à première lecture. Dès le début en effet, le lecteur peut s'imaginer que l'auteur lui livre trop vite et trop tôt des indices qui risquent de désamorcer le suspense. Or il n'en est rien : à mesure que l'on progresse vers le dénouement, le mystère se déplace et s'obscurcit. On commence par l'élucidation d'un premier mystère dans un chapitre qui pourrait s'intituler : office des morts pour un (sur)vivant. Suit un récit révélateur : la vérité sur le naufrage de l'Aimable-Elisa. Mais cette vérité pose plus de problème qu'elle apporte de solutions. Il faudra donc, pour les découvrir, sonder les lieux et les coeurs où elle peut se cacher. Le récit privilégie alors certains lieux insolites avant de scruter les deux visages du pirate pour tenter de découvrir quel est le vrai. Le dernier mystère nous sera spectaculairement révélé dans le climat propice d'une nuit de Noël. Et c'est ainsi que, commencé en cauchemar, ce roman se termine en conte de fée... (extrait de la Présentation de J. A. Le Gall).

06/2017

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Religion

Un amour sans feinte. Les moines et les moniales de Bose dialoguent avec le patriarche grec-orthodoxe d'Antioche

Parmi les visages lumineux de l'orthodoxie que j'ai connus, Ignace IV est l'un de ceux qui m'ont le plus conduit à percevoir un chemin de transfiguration déjà à l'oeuvre ici, dans nos vies. Nous avons rencontré Ignace IV au Patriarcat à Damas ainsi qu'à Balamand, l'Institut de Théologie et l'université qu'il a fermement voulus, façonnés à partir de rien et transformés en foyer de formation pour les prêtres de l'Eglise et pour tous les jeunes hommes et jeunes femmes du Liban et de la Syrie. Plus que tout autre peut-être, ce lieu témoigne de trois choses : la capacité du patriarche Ignace IV de travailler personnellement avec ténacité et sagesse, pour laisser ensuite l'Eglise entière jouir des fruits de ce labeur ; ensuite, de son renvoi constant à un corps ecclésial qui a besoin de tous ses membres sains et bien assemblés, pour embrasser toute l'humanité, en particulier les plus souffrants. Enfin, de sa façon spontanée d'accueillir en vrai disciple de Jésus l'enseignement de Jean-Baptiste : "Il faut qu'Il croisse et que je diminue." A travers le vécu de cet homme de Dieu, nous espérons aussi que le lecteur pourra expérimenter à quel point notre foi et notre existence chrétienne dépendent de ceux qui nous ont précédés, et continuent de le faire, à la suite du Seigneur ; qu'il mesure aussi quelle route on peut parcourir si on reste docile à la voix de l'Esprit ; enfin, qu'il voie comme il est beau que les frères se "retrouvent" ensemble déjà ici, dans un joyeux prélude à la pleine communion d'amour qui existe depuis toujours dans le coeur du Seigneur et qui attend encore que nous la rendions visible "afin que le monde croie." Enzo Bianchi

07/2016

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Histoire internationale

Le rassemblement de la société civile guinéenne. Une union impossible ?

Depuis l'indépendance, trois présidents se sont succédé à la tête de la Guinée. Leur mauvaise gestion a plongé le pays dans un abîme sans fond. J'ai participé aux campagnes pour unir les Guinéens dans des structures de concertation centrées sur la subordination des intérêts personnels égoïstes à l'intérêt général et national. Nous n'avons pas réussi à créer un pôle d'union solide pour réorienter notre lutte vers des objectifs profitables aux populations. Le parti politique RPG humilie et divise les gens. Il vient les mains vides aux réunions convoquées par le FRAD (Front républicain pour l'alternance et la démocratie) pour faire obstruction. Il rançonne les "sans papiers" qui y adhèrent seulement pour obtenir une attestation servant à compléter leur dossier de demande de carte de séjour. Le PRP de Siradiou Diallo et l'UNR de Ba Mamadou, quant à eux, se sont affaiblis mutuellement en refusant toute unité d'action. Après la première élection présidentielle de 1993 légalisant, par la fraude, le régime militaire, l'UNR signe une déclaration politique avec le PUP, parti du pouvoir. Dans cette démarche, les deux partis, PUP et UNR, adoptent un programme politique qui pourrait, s'il est appliqué, sortir le pays de l'impasse dans laquelle il agonise depuis plus d'un demi-siècle. Cette nouvelle approche a pour but de réunir PUP, UNR et PRP qui représentent plus de 60 % des votes. Une telle orientation ouvre la voie à un changement concret profond. Un tel virage serait capable de mobiliser les populations pour remettre le pays sur les rails. Un tel soutien populaire permettrait de convoquer une conférence de réconciliation pour apurer le passif du PDG et les méfaits de la gestion des militaires. Les pressions ethniques et les intérêts personnels égoïstes ont tué dans l'oeuf cette tentative de débloquer le pays.

02/2016

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Littérature française

Ames frères

Premier livre d'une auteure funambule, Ames Frères se lit d'un trait, sans reprendre son souffle. On y traverse les épreuves d'une vie à perdre haleine, qui, follement émouvante, oscille entre le tragi-comique, de la même façon qu'on ne saurait dire s'il s'agit d'un roman ou d'un témoignage. Kidnappée dès son plus jeune âge, sauvée par Robert Broussard, qui devient sa figure de référence avant d'être le flic préféré des français, élevée par un père fou et tyrannique qui se croit de plein droit l'homme le plus riche du monde, et une mère que sa beauté oblige à vivre au-delà des autres, Laure se retrouve dès l'âge de ses quatre ans à la tête d'une fratrie qu'elle décide de sauver d'un monde adulte en lequel elle ne croit plus. La narratrice, ses petits frères sous le bras, nous attrape par la main pour nous emmener taper les murs de sa vie. On pleure, on rit. On valdingue du discernement à la folie. On est balloté entre tendresse et froide lucidité. On retient son souffle entre profondeur et légèreté. On chancèle entre les millards et la misère. On rend l'âme entre humanité et inhumanité. Une épopée démarrée sur les chapeaux des roues de la voiture qui l'enlève, et qui à chaque nouveau virage, relate une vie extra-ordinaire. Une écriture vivante, sensible, spontanée, à l'oeil aiguisé qui tombe les masques des préjugés, du regard porté sur l'autre, de la société, des exclus. Un hymne à la vie, à la liberté, à ceux qui ne renoncent pas, dont on sort bouleversé, le coeur et le regard à l'envers de la gifle que l'on prend. Un chant d'amour dans lequel on comprend que Laure puise sa grande force. En fait, une nécessité.

10/2015

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Récits de voyage

Par monts et déserts

Après les Calanques de son enfance, il y a la montagne, et puis le désert. Mais durant ces presque 50 ans, montagne et désert s'imbriquent ; la montagne est parfois déserte et le désert souvent montagneux. Odette raconte son voyage, cristallise ses émotions dans l'écriture. Elle nous emmène, elle nous déboussole, elle nous entraine à sa suite d'un voyage grave comme une longue réflexion à un voyage plein de vie, en compagnie d'amis. Parfois elle marche sur les pas de ces prédécesseurs avec l'intention de les faire revivre, tel le géographe Capot-Rey qui est le prétexte à l'Everest saharien des Bernezat, tels les savants de toutes disciplines qui ont cerné ce massif de Téfedest qu'elle arpente. Parfois son voyage vagabonde avec légèreté, et son récit met alors en valeur ses compagnons, qu'ils soient touristes comme elle, Berbères, Vieux Croyants de Sibérie, Llucià de Majorque, Russes géologues au Kamtchatka ou copains de rando dans les Dolomites ou la Sierra Nevada. Voyages de paysages mais aussi voyages de visages. C'est bien là qu'est une autre dimension de son voyage. Odette (Eux, les Bernouzes, les Nous et les On), de leurs rencontres font des passerelles. Ils sont passeurs de découvertes, de connaissances, de connivences et de petits bonheurs. Ils transmettent. Et en plus de l'écriture, Odette nous transmets son observation à travers son crayon, son fusain, son pinceau. Elle nous offre trois traits pour un croquis et une palette de couleurs pour un désert et une montagne que nous ne savions pas imaginer aussi gais et vivants. Et au bout de ces presque 50 ans de vadrouille, il y a le bilan, l'irréversible et irrémédiable mutation…

11/2016

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Poésie

Notre traversée

Jean Miniac nous propose, avec ce poème en vérité d'un seul tenant, une longue et riche méditation sur la vie, sa fragilité et sa disparition ; il le fait en revisitant le thème si ancien de la traversée - homo viator - où le corps devient une barque ou une voiture de train ; les ports et les gares, des visages rencontrés ; les escales, des noms de l'amour sans amour ; et le navigateur sans boussole, un écolier trempant sa plume dans une encre trop noire... Le lecteur sera sensible à la densité et à la précision de ces images filées, à leur justesse, à la façon dont elles le saisissent, le blessent aussi, en touchant au plus fragile, au plus intime de lui-même. A cette fin, le poète manie toutes les subtilités du souffle : toutes les ressources de la cadence, le creusement de la phrase, les échos prolongés des points de suspensions entre lesquels il nous permet d'entendre " rouler une eau discrète ". " La poésie n'a pas besoin d'espérance. Elle a besoin d'obéissance ", écrit-il, et cette obéissance, il la place dans ce " demi-poireau " qu'il fait coexister avec " le hanap aux flancs sombres ", explorant ainsi, dans la diversité de ton et d'allure dont la vie est prodigue, tous les registres du réel et du rêve, et tenant tout au long du poème le baiser dans la morsure, la caresse dans la souffrance, le temps de la vie dans celui de la mort. Le lecteur attentif, et pour qui la poésie a aussi partie liée avec la tradition des images décisives de la vie comme voyage, de l'homo viator, dont elle reprend et varie ici la richesse, rangera ce texte aux côtés de ceux de grands aînés, tel par exemple Pas à pas jusqu'au dernier de Louis-René des Forêts.

04/2023

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Aviation

Comprendre pour mieux pratiquer l'ULM. 5e édition

La préparation théorique de l'élève-pilote doit être mise en valeur et faire partie intégrante de son cursus de formation. Cet ouvrage destiné en premier lieu aux formateurs, leur épargnera fastidieuses recherches et fâcheuses omissions ; son but est de leur fournir un support clair, attrayant et complet. Il regroupe les éléments nécessaires à la préparation d'un cours théorique (explications, commentaires et schémas) et leur propose une présentation et une progression rationnelle de leurs exposés oraux. Il sera également utile à tous les pilotes, élèves, débutants ou confirmés, qui souhaitent combler des lacunes ou élargir leur champ de compétences. Fruit d'une forte expérience de formation de pilotes et d'instructeurs ULM, cet ouvrage se veut avant tout simple d'accès et à la portée de tous : il va à l'essentiel en ignorant volontairement tout ce qui n'est pas indispensable à la compréhension des différents thèmes abordés. Sommaire Avant-Propos Cours 1 : Rappel de notions élémentaires Cours 2 : Aérodynamique et mécanique du vol. Pourquoi et comment l'ulm vole ? Cours 3 : Facteurs influant sur la résultante aérodynamique Cours 4 : Le virage et ses limitations Cours 5 : Le vol dissymétrique Cours 6 : La polaire des vitesses Cours 7 : Le vol plané Cours 8 : Le décollage et les facteurs influant Cours 9 : L'atterrissage et les facteurs influant Cours 10 : Stabilité longitudinale Cours 11 : Stabilité latérale Cours 12 : Altimétrie Cours 13 : Division de l'espace aérien français Cours 14 : Les règles de l'air Cours 15 : Radiotéléphonie Cours 16 : Les effets du vent sur la vitesse et la trajectoire Cours 17 : La navigation aérienne Cours 18 : Transformation adiabatique. Stabilité et instabilité de l'air Cours 19 : Fronts et perturbations Cours 20 : Aérologie et turbulences Cours 21 : L'information météorologique Liste des symboles, abréviations et acronymes utilisés dans cet ouvrage Table des matières

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Beaux arts

Joan Miró

Un documentaire qui se lit comme un récit, les moments-clés de la vie de Joan Miró illustrés par 13 oeuvres incontournables et représentatives de ses multiples talents : peintures, sculptures, mosaïques, collages... Un univers proche de l'enfance, du rêve et des émotions Les oeuvres de Joan ont un style unique au monde : un peu enfantin, étrange et coloré ; dans ses toiles on peut deviner des yeux, des visages dans des ronds qui flottent dans de grands ciels aux couleurs primaires. Certains amateurs d'art parlent d'un "Mirómonde" ! Joan Miró fait partie des surréalistes. Il refuse de peindre la réalité mais se sert de son imaginaire, et notamment de ses rêves qu'il retranscrit sur la toile. Avec les peintures "Bleu" I, II et III, Joan Miró est aussi le peintre des très grands formats. Grace à ses toiles immenses et dépouillées, il veut que le spectateur se concentre sur ses sensations et ses émotions. Comme avec sa sculpture monumentale "La Femme et l'Oiseau", haute comme un immeuble de 8 étages ! Impressionnant ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations "Le Carnaval d'Arlequin", "Constellation", "La Femme et l'Oiseau"... Pour présenter ces oeuvres, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacune, avec des mots simples qui rendent l'histoire de l'art accessible. Joan est un artiste engagé Joan est né en Espagne, mais il a vécu une grande partie de sa vie en France. Il n'a eu de cesse de s'engager pour des causes qui le touchent. Ses toiles, comme "Femme", reflètent ses tourments face aux violences de la guerre d'Espagne. Avec "L'Espoir d'un condamné à mort" I, II, III, il s'indigne contre la condamnation à mort d'un jeune Catalan et s'oppose au dictateur espagnol Franco.

03/2023

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Science-fiction

Les Déchets

Un groupe d'hommes au volant d'une camionnette roulent en direction d'un immense complexe pétrochimique. Venus réaliser des travaux de maintenance et de réparation industrielle, ils sont sommés par Radelli, le patron tyrannique de l'usine, de réaliser les travaux nécessaires en une semaine. L'usine est délabrée, toute la structure et les équipements sont vétustes. Les techniciens se mettent au travail mais ils se rendent rapidement compte que les délais sont impossibles à tenir. Soudain, une explosion se produit et le groupe se retrouve prisonniers de cette usine-mouroir, condamnés à travailler aux côtés d'ouvriers défigurés et déformés par les substances toxiques... Dans LES DECHETS, l'auteur italien Michelangelo Setola imagine un monde post-apocalyptique aux paysages de désolation. Le ciel est envahi de nuages toxiques, l'air à un goût de métal. Les humains, aux allures de troupe de freak show, ont des visages difformes, à moitié fondus, avec des ex-croissances, comme s'ils avaient été trop longtemps exposés à des substances radioactives. Ces ouvriers, damnés d'une terre à l'agonie, sont les rebuts d'une société en quête d'industrialisation massive aux conséquences désastreuses sur l'écosystème. Avec ce tableau sans filtre et désabusé, Michelangelo Setola dépeint une dystopie aux lendemains sombres qui résonne comme une urgence à réagir à la crise écologique et sociale. L'auteur exprime ici toute la virtuosité de son dessin à la fine mine graphite dans des planches en grand format d'une beauté violente qui sied parfaitement à l'ambiance fantastique et inquiétante de son histoire. LES DECHETS est son deuxième livre à paraître en France, après DORMIR DANS LA BOUE, paru en 2016 chez Actes Sud.

05/2021

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Littérature française

Les filles de la pocharde. Tome 1

L'orphelinat de Sainte-Marie, à Vouvray, est un grand bâtiment carré, de construction récente, affectant au-dehors l'aspect d'un couvent. Les fenêtres des dortoirs, qui donnent sur la campagne, sont haut percées, mais ne sont point garnies de grilles. Les ateliers, le réfectoire et les salles d'étude donnent sur une cour intérieure divisée par une grille ; la moitié de la cour est réservée aux orphelines jusqu'à l'âge de quinze ans ; l'autre moitié aux orphelines de quinze à vingt ans. L'établissement est dirigé par des soeurs de Saint-Vincent-de- Paul. C'était à l'orphelinat de Vouvray que Claire et Louise, deux gentilles fillettes, l'une aux yeux bruns, l'autre aux yeux bleus, avaient été envoyées après la condamnation de leur mère, après l'envoi de leur père dans une maison d'aliénés. Elles avaient bien pleuré, les petites, lorsqu'elles s'étaient trouvées seules. Mais leur père, lorsqu'il les regardait dans sa folie, avait des yeux si terribles qu'il leur faisait peur. Elles se réfugiaient alors au fond de la chambre, tremblantes, les mains dans les mains, serrées l'une contre l'autre. Quand on avait enlevé leur père, elles n'avaient rien dit, mais lorsqu'elles ne virent plus, autour d'elles, que des visages étrangers, elles se mirent à sangloter et à réclamer leur mère. - Maman ! Je veux qu'on me rende maman ! ... A l'orphelinat, les soeurs leur avaient donné quelques jouets. Peu à peu, les souvenirs s'étaient atténués dans ces jeunes cerveaux, prêts aux impressions nouvelles... Les jours, les mois, les années apportèrent un voile sur leurs pensées... Le fantôme de la mère, comparable à un beau lis, disparut.

02/2023

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Littérature française

Les filles de la pocharde. Tome 2

L'orphelinat de Sainte-Marie, à Vouvray, est un grand bâtiment carré, de construction récente, affectant au-dehors l'aspect d'un couvent. Les fenêtres des dortoirs, qui donnent sur la campagne, sont haut percées, mais ne sont point garnies de grilles. Les ateliers, le réfectoire et les salles d'étude donnent sur une cour intérieure divisée par une grille ; la moitié de la cour est réservée aux orphelines jusqu'à l'âge de quinze ans ; l'autre moitié aux orphelines de quinze à vingt ans. L'établissement est dirigé par des soeurs de Saint-Vincent-de- Paul. C'était à l'orphelinat de Vouvray que Claire et Louise, deux gentilles fillettes, l'une aux yeux bruns, l'autre aux yeux bleus, avaient été envoyées après la condamnation de leur mère, après l'envoi de leur père dans une maison d'aliénés. Elles avaient bien pleuré, les petites, lorsqu'elles s'étaient trouvées seules. Mais leur père, lorsqu'il les regardait dans sa folie, avait des yeux si terribles qu'il leur faisait peur. Elles se réfugiaient alors au fond de la chambre, tremblantes, les mains dans les mains, serrées l'une contre l'autre. Quand on avait enlevé leur père, elles n'avaient rien dit, mais lorsqu'elles ne virent plus, autour d'elles, que des visages étrangers, elles se mirent à sangloter et à réclamer leur mère. - Maman ! Je veux qu'on me rende maman ! ... A l'orphelinat, les soeurs leur avaient donné quelques jouets. Peu à peu, les souvenirs s'étaient atténués dans ces jeunes cerveaux, prêts aux impressions nouvelles... Les jours, les mois, les années apportèrent un voile sur leurs pensées... Le fantôme de la mère, comparable à un beau lis, disparut.

02/2023

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Histoire internationale

La campagne de Virginie de Grant (1864)

Au cours de la guerre de Sécession, le début de l'année 1864 est marqué par un virage important dans la gestion des opérations militaires par les Nordistes. Le général Grant reçoit du président Abraham Lincoln, incarnation du pouvoir politique, le titre de généralissime des armées fédérales. Dans le même temps, le président détermine une série d'objectifs stratégiques à atteindre avant la fin de l'automne 1864 pour assurer sa réélection et éviter qu'une paix de compromis soit signée avec les Confédérés. Il incombe alors à Grant d'établir une stratégie militaire qui prenne en compte les objectifs fixés par le pouvoir politique qui l'a nommé. Il va donc orchestrer un vaste plan d'ensemble qui coordonne à la fois les efforts de l'US Army mais aussi ceux de l'US Navy sur un front qui va de la côte Est des Etats-Unis aux confins du Texas afin de venir à bout de la Confédération en détruisant à la fois ses moyens militaires (Armée de Virginie du Nord, Armée du Tennessee, Flotte du golfe du Mexique, etc.) mais aussi en capturant ses noeuds de communication et ses trop rares centres de production industrielle (exemples : Atlanta, Richmond). L'exécution de ce plan stratégique engage alors sur les différents théâtres d'opérations la mise en oeuvre de grandes offensives simultanées. Malgré l'ampleur de cette stratégie continentale, Grant demeure, avec son état-major, sur ce qu'il juge être le théâtre principal des opérations : la Virginie. Il veut rester au plus près du général Meade qui commande la célèbre Armée du Potomac pour veiller à la bonne application de ses directives opérationnelles. La présence face aux Nordistes de l'Armée de Virginie du Nord aux ordres du légendaire général Lee semble en partie justifier ce choix.

10/2018

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Revues

Portrait N° 4, printemps 2016 : L'autre c'est vous

Ce nouveau numéro de la revue Portrait prolonge la réflexion du précédent autour des géographies intérieures. Mais cette fois-ci, le point de vue change : les auteurs ne parcourent plus les mondes habités des personnes rencontrées, ils s'installent à leurs côtés et questionnent le rôle que joue l'autre dans leurs existences. Il semblait probable qu'à travers ces autres, fictifs ou réels, les portraiturés de la revue, reliés par le désir de penser différemment, révèleraient quelque chose de leur propre travail. L'intuition s'est vérifiée. Agnès Desarthe, dont l'écriture emprunte à la grammaire de la musique, déroule le fil de sa longue et parfois difficile relation à cet art, qui fait écho à sa rencontre avec le jazzman René Urtreger. Michel Lebris, fondateur du festival Etonnants Voyageurs, confie son émerveillement persistant face à la magie des visages, à la manière dont certains d'entre eux relient encore sa vie au réel. Anne Landois, scénariste en chef de la série télé Engrenages, ne cesse, elle, de scruter avec empathie l'autre face à son drame, tandis que l'auteure Caroline Boidé poursuit sa quête intime de liens historiques entre Arabes et juifs, dans une nouvelle inédite : Si j'étais Amina. Pauline Guéna nous dévoile le carnet de bord qu'elle a tenu en marge de ses entretiens littéraires parus dans l'Amérique des écrivains, co-signé avec Guillaume Binet. Enfin, la revue Portrait publie deux portfolios : l'un extrait de Hang on de Neak Sophal, présenté par l'élégant Christian Caujolle, et l'autre, tiré d'Angel de Ronan Guillou, dont les images, dit Wim Wenders, sont précédées par un moment magique : le passage d'un ange...

04/2016

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Religion

Le pentecôtisme. Racines et extension, Afrique / Amérique latine

Le pentecôtisme, tant en Afrique qu'en Amérique latine, est intimement lié à la problématique de la pauvreté. Il trouve dans les couches populaires démunies une audience bon marché. Cette disponibilité des classes pauvres n'a d'égale que la rage pour la survie et la quête de représentation de soi que les réseaux sociaux existants et les institutions ecclésiales traditionnelles n'ont pu assouvir. Ce lien intime avec la pauvreté est fondé sur une utopie, au sens d'un projet mobilisateur qui fédère les énergies et engage les laissés-pour-compte dans le combat pour la survie et la lutte contre la misère. Cette utopie a sa source dans l'Evangile de Jésus-Christ, prêchée comme une puissance subversive d'ordre éthique. L'ambition du pentecôtisme d'améliorer l'homme et de le rendre conforme à l'image de Dieu a contribué à marginaliser ses adeptes. Il les rend suspicieux vis-à-vis du monde et de son évolution, les exclut des réseaux et circuits sociaux et culturels qualifiés de démoniaques, ne servant que dans des cas d'extrême nécessité, lorsque les réseaux institutionnels ne sont plus capables de satisfaire à certaines exigences. Ce réseau parallèle est structuré autour d'un pasteur, homme charismatique, maître en communication et faiseur de miracles, lieutenant de Dieu et directeur de conscience, prêchant la prospérité sans projets économique et politique, mais incitant à l'offrande de la dîme. Simple aperçu d'un tissu de paradoxes et de problématiques complexes générés par un pentecôtisme à multiples visages qui, pour être mieux cerné, nécessitait l'apport de plusieurs disciplines. C'est ce à quoi s'est essayé le présent ouvrage. Il va sans dire que le pentecôtisme reste l'un des phénomènes religieux les plus déconcertants de notre temps.

04/2014

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Notions

La naissance de la psychanalyse .... à Montréal

Si la psychanalyse est née en 1896, dans les lettres de Sigmund Freud à Wilhelm Fliess, la psychanalyse québécoise, elle, est née dans les années 1940. La réédition de ce troisième numéro de la revue Frayages, publié en 1987, lui permet de retrouver le fil de sa propre enfance, de son roman familial, de ses conflits et de ses refoulements, ce qui lui donne peut-être la chance de se remettre en question et de renaître. Composé d'entretiens et de courts essais, ce texte précieux, devenu presque introuvable, passionnera quiconque s'intéresse à l'histoire sociale, religieuse, intellectuelle, littéraire et artistique du Québec et à la nécessité, pour chaque époque, pour chaque génération, de préserver le feu sacré malgré les différents visages du pouvoir. Un livre à considérer parmi les classiques de la pensée québécoise - puisqu'elle existe. "Dans chaque cas, dans chaque cure, toute la psychanalyse est à réinventer". François Péraldi "Le patient au service de la psychanalyse, alors que ce devrait être l'inverse, c'est grave du point de vue thérapeutique". Michel Dansereau " La naissance de la psychanalyse... à Montréal fait partie des cinq livres que je sauverais si ma maison, ma bibliothèque, passaient au feu. Je me suis identifié à cette bande d'esprits libres et marginaux, prêtres, philosophes, psychiatres, psychologues, peintres automatistes, poètes exploréens - ma gang de BMX non conformiste - qui ont fondé la psychanalyse québécoise avant d'en être exclus par son institutionnalisation". Nicolas Lévesque, dans sa préface au présent ouvrage Avec des textes de Jean Bossé, Gabrielle Clerk, Bruno Cormier, Michel Dansereau, Josette Garon, Mireille Lafortune, Yvan Lamonde, Claude Lévesque, André Lussier, Jacques Mauger, Lise Monette, François Péraldi et Jean-Yves Roy.

01/2023

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Littérature française

Le café suspendu [EDITION EN GROS CARACTERES

" Lorsqu'on commande un café à Naples, on peut en régler un second qui sera offert à qui n'aura pas les moyens de s'en payer une tasse. Il est indiqué sur l'ardoise du bar comme un café sospeso : un café suspendu. Voici un récit composé de sept histoires que j'ai recueillies par bribes au café Nube pendant les quarante dernières années. Toutes sont liées par ce fil invisible qu'est le café suspendu. Du côté de celui qui offre comme de celui qui reçoit, la vie passe dans cette tasse... " Le narrateur, Jacques Madelin, un Français installé à Naples après une déception amoureuse, passe le plus clair de son temps installé au café, juste en bas de chez lui, à prendre des notes en observant les personnes qui se croisent, se cachent ou se cherchent, les rencontres amoureuses ou amicales qui se tissent. La peau d'un crocodile de légende transformée en un étrange sac, une femme trompée qui s'arrange avec la maîtresse de son mari pour garder ce dernier, une jeune femme qui doit se débarrasser du foulard légué par sa grand-mère pour retrouver le goût de vivre, un écrivain aux mille visages, un homme qui a peur de dormir, et même un médecin chinois qui veut soigner les gens en bonne santé... Tout en racontant des histoires imprégnées de psychanalyse, pleines d'humanité, de fantaisie, de souvenirs, de récits historiques ou légendaires, Jacques dessine au fil des pages un bouleversant autoportrait. C'est aussi un livre sur la charité, sur la manière dont la prodigalité se répercute sur nos destins. Le talent de conteuse d'Amanda Sthers fait merveille, alliant grâce poétique, peinture des sentiments et évocation d'une ville à l'atmosphère unique.

05/2022

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Communication - Médias

La collision des récits. Le journalisme face à la désinformation

C'est devenu un lieu commun : les fake news ont envahi internet, et c'est la faute aux médias sociaux. Mais est-ce vraiment le cas ? Comment expliquer cette vague de désinformation ? Sommes-nous réellement entrés dans l'ère dite de la "post-vérité"? Pour Philippe de Grosbois, il s'agit d'abord et avant tout d'une crise de confiance envers le journalisme "positiviste", qui prétend être fondé sur des faits empiriques et une éthique de la neutralité. Si les fausses nouvelles prolifèrent, ce n'est pas simplement parce qu'un public passif et crédule se fait berner par des "faits alternatifs", mais parce que les récits des médias traditionnels sonnent de plus en plus faux à nos oreilles. Parallèlement à la montée du néolibéralisme, un nouveau "régime de vérité" a émergé à la fin du siècle dernier : non plus celui des faits tangibles et soi-disant "objectifs", comme dans le journalisme positiviste, mais celui de la vérité ressentie. Le succès des radios d'opinion, la multiplication des chroniqueurs démagogues ou l'élection de Donald Trump en témoignent, ce sont principalement les forces de droite et d'extrême droite qui ont accaparé ce régime de vérité. Pandémie aidant, les théories complotistes ont gagné du terrain, brouillant encore davantage les frontières entre le réel et le virtuel, le vrai et le faux. C'est la collision des récits. Pour regagner la confiance du public, les journalistes auraient intérêt à opérer un virage dans leur rapport à la vérité et au pouvoir. Accepteront-ils de reconnaître les biais inhérents à leur métier ? Sauront-ils renouer avec les citoyen.ne.s dans un esprit de démocratisation de la société? Malgré les critiques qu'il leur adresse, c'est l'espoir que porte Philippe de Grosbois avec cet essai qui déjoue tous les clichés sur le quatrième pouvoir.

05/2022

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Révolution française

13 jours qui ont fait la Vendée. Récits de contemporains

Quelle fut l'épopée de l'Armée catholique et royale ? Comment, au cri de " Dieu et le Roi ", une masse de paysans en sabots s'est-elle insurgée contre la Révolution ? Il fallait Gérard Guicheteau pour plonger dans l'océan des archives et des écrits, et raconter les treize journées qui ont fait la Vendée, celle-là qui a ébranlé jusque dans ses fondements l'édifice républicain qui devait naître après elle. Comment la Vendée s'est-elle embrasée ? Comment une troupe spontanée, hétéroclite, désorganisée s'est-elle constituée pour passer la Loire ? Qui étaient les insurgés ? Quels furent leurs faits d'armes ? Avant les chouans, les colonnes infernales, la répression et le triomphe des bleus, il y eut ces treize journées qui virent tout un peuple se lever. Voici l'épopée de l'Armée catholique royale. Voici comment des humbles se rebellèrent. Voici comment des paysans se firent les premiers partisans. Il fallait Gérard Guicheteau pour plonger dans l'océan des archives et des écrits, en exhumer l'histoire enfouie, dresser la chronique oubliée de ces quelques jours qui ébranlèrent à jamais le mythe révolutionnaire. Place au récit, aux témoignages, aux noms et aux visages de ces inconnus convaincus de la justice de leur combat. Gérard Guicheteau raconte avec science et passion cet exode parti du bocage pour y retourner au prix du sang versé. De la mobilisation dans les paroisses à l'échec devant les murailles de Nantes, en passant par la prise de Saumur et la déroute de Cholet, on suit le périple héroïque de ces 100 000 hommes, femmes et enfants. Qui hésiteront à marcher sur Paris. Qui ne parviendront pas à rallier la Bretagne. Qui craindront que, prêts à s'embarquer pour l'Angleterre, leurs chefs ne les trahissent. Et qui connaîtront l'errance, la faim et la mort. Voici le mémorial de leur martyre.

05/2023

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Poitou-Charentes

Un grand week-end à La Rochelle. Ré, Oléron, Marais Poitevin

Tous les sites incontournables, des balades et des activités en plein air, nos adresses coups de coeur et nos expériences uniques pour vivre un très GRAND Week-End à La Rochelle et dans les îles de Ré et d'Oléron grâce à ce guide rédigé par une spécialiste de la destination. Dans ce nouveau guide : - La Rochelle, avec son Vieux port fortifié considéré comme l'un des plus beaux d'Europe, son aquarium prestigieux, ses tours médiévales... La ville est particulièrement animée avec ses restaurants de fruits de mer, ses nombreux commerces et ses grandes manifestations, avec en point d'orgue Les Francofolies en été. - Les îles de Ré et d'Oléron : très prisées en haute saison, beaucoup plus intimes entre la Toussaint et Pâques, elles présentent des visages très différents selon la saison. Symbole d'une certaine douceur de vivre, elles attirent de plus en plus les citadins en quête d'un grand bol d'air et d'authenticité. - le Marais poitevin, surnommé la "Venise verte" , qui propose une véritable immersion dans un réseau de canaux très verdoyants, pour une expérience nature à quelques kilomètres de la Rochelle. - Et toujours dans cet ouvrage ce qui fait la force des guides Un Grand Week-End : - Une présentation, claire, moderne et pratique, avec des carnets d'adresses placés à la suite de chaque visite, pour les repérer plus rapidement. - Des expériences uniques qu'on ne peut vivre qu'en Charente-Maritime et des activités sportives 100 % locales, dont plusieurs randonnées en bord de mer. - Notre sélection des meilleures restaurants de fruits de mer, des bars à vins, des hôtels de charme, des artisans authentiques... - Les coups de coeur et les tops de notre auteure, Maud Coillard-Simon, experte de la Charente-Maritime où elle se rend presque chaque année.

06/2022

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Histoire internationale

The Queen. Elisabeth II, un destin d'exception

Le destin exceptionnel d'Elisabeth II : sa vie, son règne Argent en 1977, or en 2002, diamant en 2012 et saphir en 2017. La liste des jubilés célébrés par Elisabeth II constitue un record... parmi d'autres. Inauguré en 1952, son règne est, depuis 2015, le plus long de l'histoire de l'Angleterre, juste devant celui de son aïeule, la reine Victoria. Très populaire, elle est la doyenne des têtes couronnées de la planète. Elisabeth II incarne plus qu'elle-même, ce que souligne The Queen, formule impersonnelle par laquelle ses sujets la désignent volontiers et qu'elle personnalise désormais. S'il est une reine, c'est elle ! Au-delà de la souveraineté, c'est la royauté qu'Elisabeth II porte sur ses épaules. Une royauté qui s'inscrit dans le temps long, celui, par exemple, du château de Windsor dont l'origine remonte à la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, au XIe siècle, ou du couronnement dont le rituel suit, depuis près de 1 000 ans, peu ou prou le même rituel. Si lieux et cérémonies sont riches d'histoire et de significations, ils agissent comme un masque. Quelle femme Elisabeth II est-elle parvenue à dissimuler sous les diadèmes et les longs manteaux bordés d'hermine, les uniformes et les décorations ? Grâce aux photographies de Presse Association, agence anglaise fondée il y a 150 ans, détentrice d'un fonds immense sur la famille royale et son histoire, ce livre offre un portrait largement inédit d'Elisabeth II. Plutôt qu'une approche strictement chronologique, une présentation thématique a été privilégiée. Ainsi, de la reine en majesté aux liens qui l'unissent à ses sujets, de la mère de famille, aussi royale soit-elle, aux résidences où celle-ci séjourne, de la mode selon Sa Majesté aux voyages entrepris à travers le Commonwealth et d'autres Etats depuis plus de 65 ans, de la reine au travail aux traditionnels divertissements royaux, c'est un autre visage d'Elisabeth II, reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, que ce livre invite à découvrir. "Honi soit qui mal y pense" , pour citer la devise de l'ordre de la Jarretière, non pas traduite de l'Anglais, mais en roman, en vieux Français, cette langue qui était parlée à la cour royale, à la fois des deux côtés de la Manche, jusqu'au XVe siècle. Et dont "The Queen" use toujours.

05/2019

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Littérature étrangère

Le miroir des paysans

Que peut-on dire de mieux de ce livre profond et âpre que ce que Gotthelf en dit à sa parution : " Bonjour, braves gens ! Ne vous fâchez pas ! Je vous offre un présent ; acceptez-le, tel que je vous l'offre, de bonne foi. C'est un miroir, mais non pas un miroir ordinaire, dans lequel chacun croit voir un beau visage parce qu'il y voit le sien. Mon miroir vous montre les mauvais côtés et non les beaux côtés de votre vie ; il vous montre donc ce que l'on ne voit pas d'ordinaire, ce que l'on ne veut pas voir. Il ne vous montre pas cela pour se moquer de vous, mais pour que vous deveniez plus sages. On a excité votre curiosité, et dans ce que vous pouvez lire, il est question de hauts et simples personnages, de leur façon d'être et d'agir. Mais sur vous-mêmes, vous ne pouvez lire rien d'autre que des offenses isolées, des discours flatteurs ; personne jusqu'à présent ne vous a affectueusement et fidèlement tendu votre image, et encore beaucoup moins une image qui renferme les ombres troubles de votre vie. C'est fâcheux ; car, si vous ignorez ces ombres, vous ne pouvez pas non plus les effacer ni les détruire. Dès ma jeunesse, j'ai vécu parmi le peuple et je l'ai aimé, c'est aussi pourquoi son image est née, fidèle et vraie, dans mon cœur ; à présent, étant donné l'époque où nous vivons, il m'a semblé qu'il était de mon devoir de tirer cette image de mon cœur pour la placer devant vos yeux, car l'appel du temps, qui veut que nous devenions plus sages et que nous nous améliorions, vous l'avez entendu ; il pénètre dans toutes les cabanes. Cette fois-ci, je ne vous montre qu'un seul côté de l'image, parce que, si je vous montrais l'image dans sa totalité, elle vous aveuglerait ; en effet, je vous montre le mauvais côté en signe de ma sincère fidélité, et pour que vous n'oubliiez pas, à cause des beaux côtés que je saurais décrire de vos personnes, les aspects fâcheux qui sont là aussi tout de même. " Gotthelf est considéré aujourd'hui comme un des écrivains majeurs de la littérature européenne du XIXe siècle. Lützeflüh est devenu, par le pouvoir de ses livres, un lieu mythique, le miroir des paysans, le village d'Uli le valet de ferme qui deviendra maître de sa ferme. L'Age d'Homme publie l'œuvre romanesque de Gotthelf dans la nouvelle traduction de Raymond Lauener.

01/2002

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Littérature française

Le fils de Klara H.

Une jeune femme, Judith, et sa fille, Sandra, disparaissent. L'angoisse étreint ceux qui les aiment. Ils savent qu'entre Judith et son mari, le docteur Laurent, la haine a remplacé l'amour. En reconstituant les vies de Judith et de son mari, en établissant l'histoire des deux familles, Max Gallo donne à un fait divers d'aujourd'hui la force d'un symbole et la puissance d'un mythe. On voit se dresser, derrière la mère et la fille, l' " idole noire " qui a dominé le siècle, cette force inhumaine source de massacres et de guerres. Ceux qui menacent Judith et sa fille Sandra sont peut-être, eux aussi, les " fils de Klara H. ", cette femme dont l'enfant, Adolf Hitler, pleurait la mort. Max Gallo consacre ce roman à la résurgence de la violence, à la renaissance de l' " idole noire " en notre fin de siècle et dévoile le mal qui ronge notre temps. A cela qu'opposer, sinon l'amour, la tendresse, et peut-être la foi ? Avec Le fils de Klara H. Max Gallo ajoute une pièce centrale à " La Machinerie humaine ", cette suite romanesque commencée chez Fayard avec La Fontaine des Innocents (1992), poursuivie avec L'Amour au temps des solitudes (1993), Les Rois sans visage et Le Condottiere (1994). " Cette oeuvre d'ampleur quasi balzacienne a mieux encore cerné ses ambitions de " Comédie humaine ". " (Le Point.) " Max Gallo, et ses romans pleins des fureurs feutrées de l'actualité, passées au tamis d'une écriture calme, lisse, pondérée, et d'autant plus efficace. " (Dominique Mobailly, La Vie.) " L'auteur impose une vision du monde d'une étonnante noirceur, dont le récit tire sa cohérence et les protagonistes leur relief. " (Thomas Ferenczi, Le Monde.) " Max Gallo apparaît de plus en plus, à qui veut bien y regarder de près, comme le Balzac de cette fin de siècle. " (Jean-Claude Joye, L'Express de Neuchâtel.) " Le romancier fascine son lecteur en proposant des portraits contrastés et d'une prodigieuse intelligence. Cette technique romanesque d'inspiration balzacienne... " (Jean-Rémi Barland, Le Provençal Magazine.) " Un auteur qui, au moins depuis une décennie, s'attache à décrire... le jeu obscur et tenace des puissants, le naufrage des espérances du plus grand nombre. Notre histoire, en somme. Max Gallo aime les péripéties, les êtres de lumière affrontés aux forces du mal, ... ce grand remuement de personnages et d'actions où s'ébrouait avec jubilation un Balzac. " (Gilles Perrault, Le Monde diplomatique.)

02/1995

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Religion

Rêver Dieu au 1er & au 21e siècle. Guérir par l'amour et par l'esprit

Une biographie spirituelle. "Nous rêvons, en différentes chambres du temps. Se peut-il que Dieu rêve lui aussi de nous ; que Son Rêve et le nôtre ne fassent qu'un ? " "Votre intimité essentielle rejoint la nôtre et l'autorise à se vivre au plus près de l'Infini qui l'informe et de son beau visage, transfiguré, crucifié, ressuscité, plus vivant que toute vie mortelle". Jean-Yves LELOUP "En lisant 'Rêver Dieu', je ne pouvais plus m'arrêter. J'ai ressenti la présence du Christ dans mon coeur. Et là, assoiffée... j'étais servie de si près par ta parole vivante, par la réalité de ton vécu, par la dimension qui englobe le Tout de l'Etre, par la Beauté, la Poésie - et quand l'Insurmontable est transcendé -, par l'Amour. Enveloppée, traversée, je me suis laissée bercer et j'ai goûté à un contentement nouveau, un frémissement léger dans mon coeur. " Tzveta L. "Quelque chose de moi s'est identifié à Jésus, ton ami d'enfance, identifié à la narratrice, en silence devant l'Eternel. Tu vas si loin et m'emmènes. Livre profond, surprenant. Il est osé ! Quel culot ! Quelle transgression aussi. Relire le Christ et récrire un évangile ! Il manquait ! Ce qui me questionne encore, c'est le lien entre souffrance et chemin spirituel... Le prochain chapitre va-t-il m'apporter quelques éléments de réponse ? " Nicolas B. "Plonger dans ton livre... comme si c'était moi, comme si j'étais toi, j'étais elle, lui, eux. C'est troublant comme j'ai perçu l'intemporel, l'éternel et l'instant de toujours. Je sentais, voyais, vibrais de la présence de Jésus. Oserai-je écrire de Dieu, alors que j'étais en 2018, simplement dans mon fauteuil ! " Corinne R. "Je lis ton livre à voix haute, lentement, pour savourer ton verbe. C'est ma chair que tu mets en mots, mon coeur qui est reconnu, mon âme qui est révélée... Ce manuscrit dans mon quotidien est incroyablement juste. L'ingrédient alchimique par excellence. " Deborah B. -D. "Courageux et magnifiques témoignages de ton parcours humain et spirituel ! Quel voyage tu m'as fait faire par ta lecture de l'Evangile que tu m'as fait redécouvrir 'dépoussiéré', dans un langage qui redonne du sens. Ce 'Notre Père' me parle, grâce à tes mots. Je suis touchée, interpellée par le rituel du pardon... dont tous les mots sont justes pour moi. " Françoise D. Adelheid Oesch vit en Suisse. Elle pratique et enseigne la relation consciente par le 'Dialogue Intérieur'. Elle est l'auteure de 'L'Arche du Coeur', Tomes I & II. Ed. Le Souffle d'Or. 1999

10/2020

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Philosophie

Autoportrait dans l'atelier

Giorgio Agamben est l'auteur d'une oeuvre de philosophie politique majeure, internationalement commentée. Depuis quelques années l'art semble prendre une place prépondérante dans sa réflexion : il publie en 2017 un livre consacré à la figure de Polichinelle dans les derniers travaux de Giandomenico Tiepolo (Polichinelle ou Divertissement pour les jeunes gens en quatre scènes), Autoritratto nello studio en 2017 et Studiolo (non encore traduit) en 2019. Nous publions la traduction d'Autoritratto nello studio. Voici ce qu'on pourrait lire sur la quatrième de couverture de l'ouvrage : "Le titre, Autoportrait dans l'atelier - un thème iconographique familier à l'histoire de la peinture - doit être entendu ici à la lettre : ce livre est un autoportrait, mais seulement dans la mesure où, à la fin, le lecteur pourra en déchiffrer les traits à travers le patient examen des images, des photographies, des objets, des tableaux présents dans les ateliers où l'auteur a travaillé et travaille encore. Le pari d'Agamben est, dès lors, celui de réussir à parler de soi seulement et exclusivement en parlant des autres : les poètes, les philosophes, les peintres, les musiciens, les amis, les passions - en somme les rencontres et les confrontations qui ont décidé de sa formation et ont nourri et nourrissent encore en diverses manières et proportions sa propre écriture, de Heidegger à Elsa Morante, de Melville à Walter Benjamin, de Caproni à Giovanni Urbani. Les images font donc partie intégrante de ce livre - comme dans ces rébus où des figures variées en produisent une autre, plus grande par leur juxtaposition -, elles composent avec le texte l'un des autoportraits les plus insolites qu'un auteur ait jamais laissés : non pas une autobiographie mais une autohétérographie des plus fidèles, et intemporelle". Autoritratto nello studio /Autoportrait dans l'atelier : le mot studio, en italien, signifie également bureau, tandis que l' "atelier" , en français, évoque l'art, l'artisanat, les métiers. Autoportrait dans l'atelier est un livre de philosophe sans être un livre de philosophie. Un autoportrait plus qu'une autobiographie au sens où il s'agirait d'une tentative, comme c'est parfois le cas dans l'art, de conserver au visage (ou à la figure) sa part d'énigme. Le fil indéterminé de l'ouvrage retisse en effet les liens intimes du philosophe Agamben avec les personnages et les oeuvres rencontrées, en partant de l'atelier, c'est à dire des livres, des photographies, des manuscrits, des gravures et des objets qui s'y trouvent comme autant de points de départ d'une récapitulation de sa pensée et de sa vie.

11/2020